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 Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie

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Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie Empty
Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMar 31 Déc 2019 - 20:00

Il s'était levé le plus discrètement possible, opération difficile à effectuer quand une crampe morbide vint lui marteler les viscères jusqu'à le paralyser sur place. Wren ne devait pas se laisser faire, il ne pouvait pas survivre à une telle agonie, pas alors que de l'air frais subsistait en dehors de ces quatre murs. Il entendit la respiration douce et sifflante de Gabriel, signifiant ainsi que le jeune homme avait fini par s'endormir après tant d'heures de lutte. Doherty, lui, suait comme jamais, pris de tremblements fiévreux au moment d'ouvrir la fenêtre délicatement et mettre un pied sur le toit puis un autre. Le monde tanguait dangereusement et il savait que c'était l'idée la plus idiote qu'il avait eu depuis très longtemps mais il ne pouvait plus tenir, il en avait besoin. Assuré dans ses pas quelques secondes de plus, il réussit à descendre par la gouttière et se retrouver les deux pieds au sol, courant quelques ruelles pour atterrir dans son lieu favori, des odeurs de marijuana attaquant ses prunelles déjà bien amochées par les événements de la soirée. Une minute de négociation tout au plus et Wren laissa ses derniers billets en possession du dealer, abandonnant là téléphone et portefeuille, complètement perdu dans cette quête d'un bonheur éphémère. Il courut de nouveau, chutant une fois ou deux à cause des fichus tremblements qui l'accaparaient de plus en plus fréquemment. Doherty réussit à se lever tant bien que mal à chaque fois, finissant sa course effrénée sur la plage, s'effondrant sur le sable, hagard. Il resta allongé là, ses dents claquant alors qu'il ne faisait pas froid en même temps que le soleil se levait doucement. L'air était doux, les odeurs si agréables aux narines de Wren qu'il réussit à calmer toute sensation désagréable au fond de son coeur durant ces quelques secondes de répit. Puis, il finit par sortir son attirail, celui qu'il avait maintes fois maîtrisé ces derniers temps, même si c'était mal, même s'il n'aurait pas dû mais quitte à être en paix encore une dernière fois, autant le faire comme il le fallait. Elastique placée, aiguille parée, la drogue s'immisça dans ses veines et tout de suite, toute douleur disparut. Plus rien. Plus de migraine, plus de nausées, de tremblements, de crampes, rien, le néant. Et c'était bon, putain. Wren se releva, sentant le tumulte des vagues au loin, quelques oiseaux piaillant aux premières lueurs du jour alors qu'il se dirigeait à pas de loup vers l'océan. Il ne prit pas la peine de retirer le moindre vêtement, s'engageant dans l'eau sans faire attention à quoique ce fut, un sourire aux lèvres, toute émotion perdue sur les traits de son visage. Il se sentait bien, là, et il avança, encore et encore, jusqu'à sentir l'eau bercer son visage, fermant les yeux et ne cherchant pas nécessairement à nager. Juste à vivre cette quiétude une fois encore, quitte à s'y noyer.

@Lizzie Potter
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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMar 31 Déc 2019 - 21:13


Lizzie a l’impression de voir la lumière au bout du tunnel et de patauger sans cesse dans un néant des plus invincibles. A vrai dire, elle ignore si la lumière est censée être réconfortante ou non, surtout comparée à un gouffre noir et sans fond. Ne pas se fier aux apparences, c’est souvent ce que l’on dit. Peut-être que la lumière veut bernée, peut-être que le noir n’est juste que les prémisses d’un destin plus joyeux. En tout cas, c’est vers la lumière que Lizzie se dirige alors que ses yeux finissent par s’ouvrir au monde en la ramenant à la réalité. Une réalité sans but précis ces derniers temps à part peut-être ce voyage imprévu planifié par Ginny - le doux contresens ne manque pas de chaleur. Et aussi de ce script, qui vient de tomber dans leur boite aux lettres et que Remi lui a brandi comme si c’était du papier toilette. De quoi distraire son esprit de tout ce dont elle ne veut pas penser - sa mère qui a l’air d’être à l’origine de l’envoi du script, sa thérapie pour réduire sa prise de cachets se mélangeant peu à peu à son agression et Wren, forcément, un sujet à lui tout seul. Comme il lui a dit, elle doit être masochiste car ses draps sont toujours incrustés de son odeur et elle refuse tout bonnement de les changer. Elle se contente de Castor pour la réchauffer mais ce n’est pas suffisant, bordel que ça ne l’est jamais.

Alors quand Lizzie se lève, le soleil n’est qu’à peine levé. Au moins, la jeune femme réapprend doucement à avoir l’énergie de sortir du lit et à tenter un petit-déjeuner, même si ce n’était qu’un café et une biscotte. La seule pilule qu’elle a le droit de prendre, elle la savoure comme le meilleur met du monde avant de filer se laver. Elle a du temps avant d’aller à la Northlight alors la brune attrape son appareil photo, fourre une pince pour retenir ses cheveux, enfile ses premières chaussures et attrape ses clés de voiture pour vers un de ses endroits préférés à capturer. Une plage en plein milieu de la ville, ça ne manque pas forcément de charme, après tout. Route désertique, Lizzie se retrouve vite à admirer la plage artificielle pourtant plus vraie que nature. Et surtout calme, vite de monde parce que le soleil pointe tout juste le bout des rayons.
C’est l’œil coincé dans la caméra qu’elle le remarque. Ce corps de dos qui se déplace dans l’eau et qui a l’air de s’y laisser choir. Elizabeth fronce les sourcils tout en abaissant son appareil, comme pour se prouver visuellement qu’il y a bien quelqu’un ici à cette heure-ci. Il y a du léger remous mais la masse humaine n’a pas l’air de bouger, non, elle a même l’air de vouloir se laisser bercer. Ou plonger ? « Hey ! » Voilà qui est riche en idée, ma grande. Lizzie regarde autour d’elle comme une âme en peine car elle a un mauvais pressentiment. Mais il n’y a vraiment personne alors il lui ne lui faut que deux secondes de plus pour ôter son appareil et ses chaussures avant de se risquer à son tour dans l’eau.

Autant dire que plus elle s’approche, plus elle s’inquiète.
Car sa vision se précise autant que son cœur qui décroche.
Et Lizzie finit presque par courir les derniers pas pour le rattraper.

« Wren, hey hey hey, c’est quoi comme balade matinale, ça, hein ? » La jeune femme lui tapote la joue d’une main tandis que son autre bras maintient sa tête hors de l’eau, essayant de le ramener du mieux qu’elle peut dans la réalité. Avec elle, auprès d’elle, toujours vers elle. « Tu vas pas me faire ça, pas encore, Doherty, je te maudirai jusqu’à la fin des jours sinon. » Son palpitant est en feu et ses nerfs de nouveau tendus parce que la scène se répète, elle se récrée et c’est de sa faute, tout est de sa foutue faute. Lizzie passe sa main dans les cheveux humides de Wren tout en le secouant doucement. « Tu reviens vers moi, dis ? Tu reviens toujours vers moi, Wren, ne me fais pas faux bond, là, s’il te plait. » Parce que cette fois-ci, elle n’est pas sûre de pouvoir y survivre elle aussi.
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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMar 31 Déc 2019 - 21:29

Et si les courants l'emportaient maintenant, le regretterait-il? Le cerveau de Wren était vide de toute pensée et c'était tout à fait ce qu'il avait recherché ces derniers temps. Il n'avait connu aucune accalmie, pas au milieu de la tempête qui ravageait son âme toute entière. Le suédois avait changé, peu à peu, et son statut ne lui plaisait pas vraiment. Il avait eu tellement pour lui quelques mois auparavant: une carrière de pompier, une vie presque rangée, un contrôle parfait sur ses émotions et maintenant, c'était la vulnérabilité qui gagnait toutes les batailles et lui ne pouvait que subir les douleurs qu'elle lui envoyait de manière régulière. Son corps n'en pouvait plus: trop de drogues, peu de sommeil, peu de nourriture, une fin précipitée par ses pensées qui s'endormaient. Son esprit tout entier s'évanouissait et c'était une sensation si merveilleuse qu'il en redemandait. Le nordique ne sentait plus l'eau qui menaçait ses narines, lui coupant quelque peu la respiration car, non, il n'était pas nerveux. Il ne l'était plus après la dernière dose, persuadé qu'il allait enfin trouver un véritable but à son existence, dans une disparition annoncée. Du moins, c'était ce qu'il avait désiré avant de sentir une voix le secouer mais avait-il la capacité de l'entendre? Wren était bien là où il était, c'était doux, c'était enjôleur et il avait besoin de cela. De ne plus être le pantin d'une quelconque drogue, de ne pas être sujet à autant de peine alors qu'il n'avait jamais voulu être chose qu'un homme bon. Il avait clairement échoué, n'est-ce pas? Wren n'avait sauvé personne, ni sa famille, ni les innocents qu'il avait essayés de sortir des flammes et le pire dans tout cela restait certainement qu'il n'avait jamais réussi à se sauver de lui-même. Alors, il en était là, à prendre une inspiration, ses yeux s'ouvrant, se croyant déjà passé de l'autre côté du voile. Et qui il voyait dans ce nouveau monde, aux premières lueurs du jour? Lizzie, forcément, qui d'autre aurait-il pu espérer voir? Elle restait son plus grand regret et son rêve le plus profond. Elle lui manquerait ardemment, peu importe où il irait à partir de là car elle avait été son univers tout entier durant ces treize dernières années et il n'avait pas su être à la hauteur du trésor qu'elle lui avait apporté au quotidien. "Hey Potter, je savais que tu serais le paradis." Son bras était engourdi mais il réussit à le sortir de l'eau pour poser ses doigts sur sa joue et la caresser du pouce. Le contact semblait si réel qu'il en eut la chair de poule, à moins que ce ne fut l'eau qui se jouait de lui. "Je suis enfin à la maison, hein?" Il souriait, vagabond au coeur joyeux alors qu'il n'avait plus rien à espérer de cet univers... A part peut être que sa brune emblématique ne vienne le sauver une dernière fois des griffes de son propre mal être et Wren savait qu'elle accomplirait le miracle ultime parce que c'était elle et qu'il l'aimait suffisamment pour revenir de tout. Juste pour elle.
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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMar 31 Déc 2019 - 21:53


Wren reprend une inspiration et Lizzie avec lui, comme si ses poumons sont les siens. Un léger souffle de soulagement balaie le visage du suédois alors qu’elle est penchée au-dessus de lui mais le regard toujours inquiet, aux aguets parce qu’ils reconnaissent ce qu’ils voient. Une vision qu’elle a déjà vue il y a quelques mois et qu’elle n’aurait pas pensé devoir affronter de nouveau. Seulement cette fois, Wren ne l’a pas contacté et il ne gît pas sur son carrelage glacé de sa salle de bain. Ses yeux dérivent sur son bras puis l’autre avant de voir la fine goutte, toute petite entaille impossible à voir si on ignore qu’elle est là. Mais Lizzie le sait et Lizzie n’arrive toujours pas à s’y faire. Ni à cette vision, ni à cette idée qu’il continue à se foutre en l’air. Il lui parle de paradis et de maison, ses doigts touchant sa joue et elle se retient de pleurer. Tout redevient comme au début mais cette fois, c’est à cause d’elle. Sa faute s’il se plante, s’il se pique, s’il a visiblement envie d’en finir. Ses yeux vert d’eau sont ailleurs, ouverts sur la réalité mais bercés dans un autre monde, un monde qu’encore une fois elle ne connait pas.

Au lieu de continuer à essayer de le faire revenir à la raison, Lizzie se met à sourire légèrement, même si c’est douloureux parce que le cœur n’y est pas. Elle ne voudrait pas jouer ce rôle mais tant pis, il semble si apaisé à ce moment-là et elle, elle ne veut que son bien. Elle n’a toujours voulu que ça. Alors elle secoue la tête, son bras le retenant toujours un peu plus à la surface, sa main balayant son visage de ses mèches humides. « Oui, Wren, t’es à la maison. » Tu es dans mes bras, évidemment que tu es à la maison. Lizzie se mord la lèvre en regardant rapidement le trajet vers le rivage avant de reposer son regard sur le suédois qui sourit. Il sourit et elle déteste que ce soit à cause de cette foutue drogue. Il n’est peut-être même pas ravi de la voir vu qu’il pense qu’elle ne doit être qu’une illusion, qu’une image préfabriquée de son esprit malmené. Lizzie sera ce qu’il voudra pour le peu qu’il reste les yeux ouverts, branchés avec elle, connectés au monde. « Comment tu es arrivé ici, dis-moi ? » Sa voix se veut calme et sereine, véritablement intriguée par sa propre question et surtout par la réponse. Entrer dans son jeu pour pouvoir l’amener à ce qu’il parle et qu’il reste avec elle, ça lui semble être l’idée la plus rationnelle qu’elle puisse avoir.

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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMar 31 Déc 2019 - 22:03

Le pays des songes n'avait jamais été aussi sublime, peut être parce qu'il portait les traits de la brune sous ses yeux. Il connaissait par coeur chaque recoin de ce si doux visage et il réussissait à recréer chaque ligne dans son esprit fatigué. C'était fou ce qu'elle semblait si vivante, si réelle et lui ne savait plus comment faire pour respirer normalement. Wren se retrouvait bercé de nouveau comme au premier jour, les yeux ébène de sa jolie Potter rivés sur lui alors qu'elle le toisait avec son air espiègle. Il était de nouveau cet adolescent qui se retrouvait le souffle coupé par la beauté qu'elle ravivait au fond de lui et qu'il n'avait jamais être là, pour être honnête. Lizzie avait cette qualité gigantesque, celle de toujours faire ressortir le coeur de Doherty, même si celui-ci était aussi meurtri que possible. Elle y arrivait encore à ce moment là alors que Wren se laissait mourir lentement à travers l'écume, sentant les mains douces de Potter jouer avec ses cheveux, le ramener vers les vivants alors qu'il se croyait mort depuis de longues minutes déjà. Wren respirait encore néanmoins et plus qu'il ne l'aurait pensé parce qu'elle lui répondait et que sa voix offrait des milliards d'écho dans son cerveau et qu'est-ce qu'il pouvait aimer ce timbre de voix, qu'est-ce qu'il lui avait manqué et il en avait le coeur serré. Dire qu'il avait attendu cet instant ultime pour la revoir, pour la refaire vivre dans sa tête alors qu'elle n'avait jamais été très loin de lui, à quelques rues tout au plus et le suédois avait eu des milliards d'opportunités d'aller la chercher. Il ne l'avait jamais fait, il n'était jamais retourné à la maison avant ce matin là et c'était atroce à réaliser. Wren, pourtant, s'y faisait, il se rattachait à cette vision d'elle alors qu'elle tâchait de le questionner, de le rendre un peu plus loquace certainement. "J'ai marché. J'ai nagé et je me suis laissé couler, ça valait le coup." Tout ce qu'il ressentait, tout ce qu'il voyait, c'était son fantasme d'idéal, une vie de paix et d'amour avec celle pour qui il aurait tout sacrifié, tout donné, tout vécu. "Je t'aime, Lizzie." Quitte à être là, autant lui dire, qu'elle fut un rêve inventé de toutes pièces ou une réalité des plus intenses, sa main circulant sur son visage parce qu'il voulait la sentir, la vivre à ses côtés. Il n'avait plus que cela, Wren, plus que ce genre de désirs pour rester ancré à la réalité mais avec Lizzie près de lui, c'était tellement plus simple à faire.
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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMar 31 Déc 2019 - 22:29


Encore une fois, le monde se suspend. C’est toujours la même histoire, toujours les mêmes sensations quand Lizzie croise le regard de Wren. Il y a toujours ce sentiment à la fois serein de pouvoir l’observer et absolument tétanisant de le savoir ailleurs. Elle a affirmé qu’elle sera assez forte un jour pour lui, est-ce que c’est un signe pour elle qu’il faut qu’elle commence à l’être véritablement ? Sans artifice, sans médicament, de la façon la plus pure et la belle qui soit ? Elizabeth dira sûrement qu’elle ne l’est pas, pas encore car même si les doses diminuent, elles sont toujours là. Elle parle tellement de lui durant ses séances, sa psychologue l’obligeant un peu plus à mettre des mots sur ses maux, et ses joies. Se raccrocher à lui parce qu’il est devenu un souvenir bien trop doux, bien trop beau pour qu’elle le laisse partir sans rien faire. Wren a eu beau lui dire plusieurs ‘adieu’, il a été celui qui a tourné bien trop de fois les talons, que Lizzie se retrouve de moins en moins capable à pouvoir le supporter. Est-ce que ça veut dire que la peur de le perdre définitivement devient bien plus grande que celle de souffrir de nouveau ? Il a été établi très rapidement que Lizzie avait cette blessure du passé qui a été bien trop béante et qu’elle s’est entêtée pendant toutes ces années à la creuser. Une peur psychologique, profonde et ancrée, qu’elle n’a jamais remis en question.

A part depuis que Wren est revenu dans sa vie.
L’ironie veut que celui qui a brisé son cœur soit celui qui le répare.

Le regard ambré de Lizzie est rempli de mélancolie quand il lui fait prendre conscience qu’il a coulé, volontairement et que ‘ça valait le coup’. Elle plisse les lèvres, hésite sur ce qu’elle doit dire, avant que Wren lâche le couperet. Brutalement, sans équivoque, sans aucune hésitation. Si elle a pu en douter, si elle a pu croire qu’il la détesterait, finalement, elle a toujours sa place quelque part. Ces mots qu'elle avait rêvé d'entendre il y a treize ans et qui finissent à chaque fois par lui parvenir, mais dans un élan de rage ou de plénitude. Est-ce qu’elle peut entrer dans son jeu à ce point-là ? Est-ce qu’il ne finira pas par lui en vouloir si jamais elle continue ? Lizzie déglutit, trop de questions se glissant dans sa tête sans pouvoir trouver une once de réponse. C’est presque frustrant de se sentir aussi démunie, à part cette chaleur qui l’envahit doucement parce que, moi aussi, Wren, je t’aime tellement mais tu me brises le cœur, là. L’australienne se retrouve à le bercer contre lui, les yeux levés vers le paysage de buildings devant eux pour ne pas craquer devant le suédois. « Si tu m’aimes, tu ne te laisserais pas couler, Wren. Tu crois pouvoir revenir vers la terre ferme ? A part si tu veux que je coule avec toi parce que je te laisse pas seul. » Pas dans cet état, pas comme ça. Son cœur est gros, son cœur est lourd et pourtant, Lizzie a l’impression de retrouver un sens à sa vie juste parce que Wren est dans ses bras. C’est complètement fou mais c’est à la hauteur de leur amour, il faut croire.
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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMar 31 Déc 2019 - 22:43

Il les avait dits ces mots, ces fichus mots, qu'il avait toujours pris bien soin d'éviter. Avoir peur de se détruire au contact d'un autre coeur, c'était ce qui l'avait poussé à se renfermer sur lui-même ces dernières années. On pouvait approcher son corps mais lorsqu'il était question de plus, le suédois ne mettait pas longtemps à tourner les talons, se refusant à toute effusion de sentiments. Puis, Lizzie était revenue et là, plus possible de nier, de faire semblant qu'il n'y avait rien à l'intérieur de cette grande coquille qui avait l'air si vide quand on la regardait, même de près. Wren ressentait tellement pour sa brune et même si tout cela n'avait pas de sens, c'était peut être le sens profond du message: l'amour n'avait aucune logique, rien qui puisse paraître réfléchi. Cela tombait bien puisque le nordique n'avait plus une once de sagesse depuis qu'il avait pris soin de se ruiner la santé et la vie à grand renfort de drogues et alcools en tous genres. Elle était encore là, sur ses deux jambes, à le serrer contre elle et Doherty en oubliait qu'il respirait encore, convaincu d'avoir quitté ce monde pour s'envoler vers le prochain. Il était encore bien vivant, si follement vivace parce que Potter ne voulait pas le laisser partir et il ne lui avait jamais rien refusé dans de telles circonstances. Silencieusement donc, Wren tenta de se remettre sur ses pieds, c'était relativement chancelant mais il réussit à se diriger seul vers le rivage, s'écroulant dans le sable alors que l'eau lui chatouillait encore les jambes. Il aimait la sensation de l'eau qui perlait contre lui, il avait la sensation de se sentir moins seul et c'était ravissant alors qu'il pensait devenir fou. Son sourire béat se dirigea vers la jeune femme et il était tellement énamouré, là, qu'il ne savait plus quoi faire, comment vivre sans cela. "Je veux jamais que tu disparaisses. Tu penses que tu pourrais rester?" Wren n'avait plus qu'un seul voeu, celui là et tout le reste n'avait plus la moindre importance. "J'ai promis de revenir toujours mais en fait, c'est toi qui viens tout le temps me chercher." Il lui fit un clin d'oeil avant de laisser s'évader quelques gouttes d'eau de ses cheveux et son visage, perdu mais pas vaincu.
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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMar 31 Déc 2019 - 23:12


Lizzie le regarde avec tout le supplice du monde parce qu’elle veut juste le savoir en sûreté, là-bas, sur terre et non à voguer en eau trouble. Elle ignore si ce sont ses mots ou son expression ou simplement par sa propre volonté soudaine mais Wren finit par se relever et Lizzie le suit parce qu’il n’a pas la démarche assurée, évidemment qu’il n’a pas la démarche assurée. Et ça la bousille sans cesse de le savoir comme ça, d’avoir conscience que ce grand mur de glace si solide qu’il est habituellement - ou comme elle l’a toujours connu - se laisse se briser à coup de seringues et de bouteille en verre. Alors Lizzie maintient son alerte, suivant son ombre tout en laissant ses mains levées, prête à le retenir s’il vient à chanceler ou à tomber. La confidence qu’elle a de pouvoir le supporter mélangée à cette angoisse de son état. Elle s’inquiète, évidemment qu’elle s’inquiète plus que de raison. Elizabeth n’y connait rien en médical mais elle sait que se bouffer la santé comme ça, ça n’augure rien de bon.

Lizzie ne veut que le retrouver une bonne fois pour toute.
Mais s’il continue à se détruire comme ça, dans quel état il va être ? Wren lui a dit qu’elle pourrait ne pas aimer l’homme qu’il serait quand elle se décidera de revenir vers lui. Mais c’est faux, bordel. La preuve est que même dans son plus bas, elle ne l’a jamais autant aimé. Le voir s’étaler contre le sable, lui accorder un sourire qu’elle qualifierait de presque stupide et la questionnant si elle peut rester, ça lui réconforte un peu le cœur et l’esprit. Lizzie fait un léger détour pour récupérer son appareil et ses chaussures avant de s’asseoir à côté de lui. « Je resterai aussi longtemps que tu voudras. » De moi. Mais elle se mord la langue parce qu’elle ne veut pas que ce soit la vanne qui ouvre une nouvelle série de déferlement de sentiments. Parce que si lui, lui en prodigue, elle sera sûrement forcée d’en faire de même. Parce que Lizzie ne peut pas rester de marbre, Lizzie ne peut pas faire comme si tout ce qu’il se passe ne l’attend pas. Elle ne peut pas jouer de jeu, elle n’a pas de drogue, ni d’alcool et encore moins de surdose d’anxiolytiques dans les veines. Alors son cœur palpite naturellement quand il lui affirme que c’est elle qui vient le chercher et encore plus quand il lui fait un clin d’œil. Comme si tous les problèmes n’existent pas, comme s’il n’y a pas un gouffre entre eux, une différence d’envies et de désir. Comme si rien ne s’était passé. « C’est surtout l’univers qui nous pousse l’un envers l’autre, je crois. » Les retrouvailles, une question de route. La ruelle, l’école, la plage. Il y a eu des appels à l’aide et il y a eu des hasards. Lizzie garde ses bras autour de ses jambes, sagement, alors que son visage est tourné vers Wren. « Ça ne me dérange pas de venir te chercher. C’est juste la situation dans laquelle je trouve qui m’enchante moins. » Blessé, brisé, meurtri, flottant, ailleurs.

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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMar 31 Déc 2019 - 23:49

Elle allait rester et il était comme un gamin le soir de Noël parce qu'elle lui avait si tragiquement manqué. Lizzie, le pilier de sa vie. Même quand il l'avait laissé derrière lui douze années auparavant, Wren n'avait pas arrêté de jurer par elle. La belle Potter n'avait même pas eu besoin de l'ensorceler, il s'était laissé attraper sans rechigner parce qu'elle était spontanée, vive d'esprit et très loin des filles que le monde avait osé mettre sur son chemin. Doherty admirait son intelligence, son sens de la répartie et sa capacité à toujours pensé librement car, oui, elle était indépendante, sa brune et il ne pouvait que rendre les armes face à une telle jugeote. Il s'en voulait tellement de l'avoir abandonnée, autant ce premier soir treize années auparavant que lors de leur dernière entrevue parce qu'elle aurait pu le sauver, s'il l'avait laissé faire. Néanmoins, Wren ne se sentait pas prêt pour cela, pour accepter de n'avoir qu'un petit rôle à jouer dans sa vie quand il lui avait offert le premier dans la sienne. Il avait sûrement été égoïste dans l'affaire mais il en payait le prix désormais, loin d'être heureux dans ses baskets, même si sa face montrait l'inverse à l'heure actuelle. Il souriait encore parce qu'elle était là, qu'elle s'asseyait à ses côtés, qu'ils étaient trempés de la tête aux pieds mais qu'elle n'allait pas le laisser là, s'enivrer de l'océan et s'y laisser fondre jusqu'au néant. A la place, elle allait lui parler, le ramener à la raison ou en tout cas, vers elle parce que c'était la plus douce des évidences qu'elle y arriverait. "L'univers a peut être quelque chose à nous dire, non?" Wren aurait pu hurler vers les vagues, demander à Dieu ou n'importe qui là haut ce qu'il désirait obtenir d'eux mais en avait-il besoin réellement? Lizzie était sa vie, il connaissait déjà la réponse de son côté, il attendait juste sagement qu'elle le prenne en note du sien. "C'est que provisoire ça, t'en fais pas. C'était la dernière fois. J'ai commencé mon sevrage ce soir mais c'était trop dur... Sans toi, c'est impossible." C'était vrai, si elle n'était pas là, étoile à atteindre, Wren n'y arriverait pas, il n'était pas assez fort pour un tel exploit.
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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMer 1 Jan 2020 - 0:36


Il n’y a pas de brise très légère, pas plus qu’une température fraiche. C’est l’été, il y a le soleil qui se montre et les rayons sont déjà bien chargés en chaleur. Alors pourquoi Lizzie tremblote légèrement, c’est une grande question. Même si ses vêtements humides doivent y être pour quelque chose, ce n’est pas sûrement pas à cause d’un détail aussi matériel. Non, la proximité de Wren, l’état de Wren, les mots de Wren, même le sourire de Wren lui font mouvoir ses muscles. Un peu de manque, aussi, peut-être. Mais le suédois a cette capacité à pouvoir la faire chavirer, lui faire ressentir des choses qu’elle ne pensait pas pouvoir. Qu’elle se pensait invincible contre tout ça, elle qui a foutu un mur autour de tout ça. Oui mais pas pour Wren. Jamais quand il s’agira de Wren. Lizzie se rend compte à quel point son mur est en papier mâché parce que franchement, elle serait prête à lui déposer son cœur dans ses grandes mains sans réfléchir à deux fois. Mais c’est bien là le souci ; elle réfléchit. Elle réfléchit même dix fois au lieu de deux et c’est tout le fruit du problème. Elizabeth se pose trop de questions, elle se laisse bercer dans des peurs illusoires, dans des craintes qui n’ont pas vraiment lieu d’être. La rupture de Wren, le mensonge qui a été sa vérité pendant des années, l’humiliation qu’elle a quand même ressentie, tout ça a créé un creux et un mal-être réel et profond.

Ce qui lui semble totalement ridicule quand ses yeux bruns se posent sur le suédois parce que plus le temps passe, et plus elle réalise qu’elle le veut dans sa vie. Complètement, immanquablement, universellement. Wren a l’air d’être tellement plus serein qu’elle, plus assuré dans ce qu’il veut - elle, son cœur, son âme, tout. Lui qui a vécu dans l’idée qu’il l’avait quitté pour son propre bien et qui n’a eu de cesse que de vouloir la retrouver, plus proche et plus confident que jamais, depuis que leurs routes se sont croisées à nouveau. « J’aimerai bien qu’il soit plus clair, alors. » Lizzie se mord la joue intérieure tout en crispant ses ongles dans la chair de son poignet car ça doit être une maladresse que de dire ça. Quand elle pense faire un pas en avant, elle recule de trois. Le message est clair, pourtant ; l’univers ne peut pas tourner correctement s’ils ne sont pas ensemble. Amoureusement ou non, dans les bras l’un de l’autre ou non. Mais regardez-là se foutre encore des œillères dans les oreilles et de la poudre dans les yeux pour ne pas le voir, ou plutôt ne pas l’assumer à voix haute. « Enfin, il n’est pas… Il est clair mais c’est compliqué. » Lizzie essaie de se rattraper du mieux qu’elle peut pour ne pas le froisser et encore moins le brusquer parce qu’elle l’a déjà assez fait le passé. Wren ne serait pas dans cet état-là si elle n’avait pas blessé.
Puis il lui parle de sevrage et la jolie brune hausse les sourcils. « Un sevrage… De ton plein gré ? Tu ne devrais pas être ici, Wren. Tu sais que tu peux m’appeler quand tu veux, je serai toujours là pour t’aider. » Comme elle l’a toujours promis. Que ses fardeaux sont les siens et qu’elle donnera son amour et sa totale amitié pour l’aider. « On dit souvent que c’est la dernière mais il faut que tu tiennes le coup. » Lizzie voudrait passer la main sur son visage, l’apaiser d’une caresse sur la joue ou même seulement montrer son soutien en lui tenant la main. Mais c’est impossible, pas après la dernière fois où ce genre de comportements lui avait valu comme déchirement. « Je suis fière de toi, en tout cas, Wren. » Et elle l’est, vraiment. Elle ne remet pas sa parole en doute parce qu’elle sent qu’il est incapable de lui mentir et encore moins dans cet état-là. De toute manière, il y a toujours son cœur pour lui crier à quel point il est criant d’honnêteté, son suédois à l’air un peu paumé.

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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMer 1 Jan 2020 - 1:10

C'était compliqué, tout le temps, entre eux, depuis le début. Ils avaient été amis quelques temps et même ce fait n'avait pas été simple. Se mettre ensemble n'avait pas été non plus une décision évidente puisqu'ils ne faisaient pas partie du même univers: elle, la star déchue, lui, le déchet en devenir. Rien ne les prédestinait à un tel rapprochement et lorsqu'ils s'étaient séparés, Wren avait pensé pouvoir dire que c'était un retour à la normale, qu'ils aient chacun leur monde pour eux à nouveau. Elle, de retour à Hollywoood. Lui, à nouveau dans les rues. Ce n'était pas arrivé comme il l'imaginait, Lizzie n'était pas retournée devant les caméras et il avait quitté le deal pour trouver un vrai métier. Au bout du compte, le suédois revenait au point de départ, sans attache professionnelle après avoir porté un bracelet électronique à sa cheville durant des semaines. Il n'en était pas fier et il était plus que probable qu'il finisse par retrouver ce genre de gadgets vu les conneries qu'il enchaînait depuis qu'on lui avait retiré. Doherty n'était pas devenu un homme sage, certainement pas comme la belle Potter l'aurait voulu parce que c'était encore compliqué, pas vrai? Il n'osait pas la regarder, encore avec ce sourire niais grandissant sur son visage puisque rien n'avait changé. Rien ne changerait jamais. Il serait toujours ce poids à la cheville de la brune et elle essaierait toujours de s'en détacher, ardemment. Pourtant, il la forçait à rester et elle ne lui refusait même pas cela, s'interrogeant plutôt sur ce qu'il faisait là, sur ce qu'il avait tenté d'accomplir... Un nouvel échec, assurément. "J'ai raté, tu vois. J'me suis piqué tellement je suis con." Alors, il pouvait dire adieu au sevrage de plein gré, à la promesse d'un nouveau jour qu'il avait faite à son ami Gabriel. Encore une personne qu'il décevait et Wren en avait mal au coeur en regardant Lizzie et acceptant ses mots, même s'il ne les trouvait pas justes, en réalité. Fier de quoi? De n'avoir pas tenu plus de quelques heures avant de s'enfoncer une aiguille dans le bras? "C'est trop dur ça, de tenir, c'est pas fait pour moi." Il y avait cru pourtant, dieu qu'il y avait cru sous les yeux bienveillants du libraire mais Wren n'était pas quelqu'un qui suivait les recommandations ou qui acceptait les règles. "Tu peux pas parce que je suis pas sobre, là. Peut être que je le serai plus jamais, tu vois, alors sois pas fier de ça. Mais toi... Tu l'es, pas vrai?" Dans ses songes en tout cas, elle allait mieux et Wren ne pouvait que l'observer avec ce regard admiratif. Sa main se posa sur la sienne et il ne fit rien de plus, silencieux parce qu'il cherchait ce simple contact pour se prouver qu'il avait au moins réussi une chose en s'éloignant d'elle... Il ne l'avait pas contaminée, elle s'en sortait en conséquence, quelle fierté, vraiment.
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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMer 1 Jan 2020 - 1:39


Lizzie essaie de tricoter une solide descente de bons mots à dire. De lui faire comprendre que ce n’est pas le voyage le plus compliqué, mais c’est le démarrage. Wren ne la regarde plus et elle, elle finit par dévier son regard à son tour pour observer l’horizon en face d’eux. Evidemment qu’il y a un voile de déception de savoir qu’il s’est piqué, qu’il n’a pas pu tenir, qu’il s’est sûrement échappé de dieu-seul-où pour venir prendre sa dose tranquillement. Elizabeth profite de ce moment où elle n’a pas la pression de ses yeux sur les siens pour les baisser doucement, signe qu’elle est aussi perdue que lui parce que les mots lui manquent. Elle n’a toujours pas lu de manuel pour savoir comment parler ou agir dans ces moments-là. Le seul réflexe, stupide mais habituel, innocent mais lourd en sens, ça serait de tendre ses bras pour le porter contre elle. Wren ne parait tellement pas dangereux, à part pour lui-même. Il a l’air d’être un enfant, avec les mots qui flottent et l’expression ailleurs. La seule assurance qu’il est bien là, c’est sa main qui se pose sur la sienne, ses yeux ne dévissant pas des siens.

Elizabeth sourit légèrement, presque timidement tout en hochant la tête. « Pas totalement mais j’y arrive. Et je suis justement bien placée pour savoir que ce n’est pas facile. Si ça l’était, je pense qu’on le saurait. Même si nos problèmes sont différents, tu devrais aussi y arriver. Ce n’est pas inaccessible, il te faut juste le courage et la force nécessaire. Tu penses ne pas les avoir, je suis persuadée du contraire. Il faut juste que tu t’accroches. » Elle baisse les yeux vers sa main recouvrant la sienne. « Que tu trouves une raison de vouloir aller mieux. » Comme je la trouve à chaque fois que t’es avec moi. Même s’il y a des cris, même s’il y a des larmes, même s’il y a de la douleur. Lizzie relève son attention sur son visage tout en passant sa langue sur ses lèvres d’un geste absent. « Qu’est-ce que t’essayais de faire, dans l’eau, tout à l’heure ? » Une question qui va peut-être engendrée une réponse qu’elle ne veut pas entendre. S’il n’y avait eu personne ? Si elle était arrivée quelques minutes plus tard ? L’angoisse l’envahit et c’est sa main libre qui se serre dans un poing pour se contenir. Inutile de paniquer, il est vivant. Wren est peut-être dans un état second, mais il est vivant et rien d’autre ne compte.

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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMer 1 Jan 2020 - 1:58

Elle se dérobait mais Wren n'aurait pas dû en être choqué parce qu'il l'avait touchée et il savait que le premier réflexe de Lizzie dans ce genre de circonstances était de se renfermer sur elle-même. Après tout ce qu'elle avait traversé, c'était un acte normal et Doherty n'allait rien dire, il ne la jugerait pas parce qu'elle baissait les yeux au moment où lui les relevait. Cette gêne entre eux ne disparaîtrait pas aisément: tant s'était passé dernièrement, de leur nuit passée ensemble aux mots affreux qu'ils avaient prononcés pour que la haine prenne le pas sur toute sorte d'amour. Aucun d'eux n'avait atteint sa mission, bien évidemment, puisque ce n'était pas ainsi que les choses fonctionnaient: on ne se débarrassait pas de sentiments aussi profonds, peu importe la volonté qu'on avait de passer à une nouvelle étape de sa vie. En treize années, le suédois n'y était pas arrivé, pourquoi pouvait-il penser que cette simple prise de décision allait changer l'affaire? Tout était encore là, bien présent entre eux, aussi intense qu'au premier jour et il le savait, même sous emprise d'une drogue aussi forte que l'héroïne. Rien ne serait jamais aussi puissant que l'amour qu'il ressentait pour la brune à ses côtés, elle supprimait tous les effets indésirables de sa consommation néfaste et sa simple présence semblait panser son coeur plus qu'il ne l'aurait cru. Il avait rechuté pourtant, lui qui pensait pouvoir vaincre avec aisance son addiction et repartir du bon pied, un raté de l'extrême. "J'ai une seule raison de vouloir aller mieux... Que tu reviennes vers moi." Il n'aurait pas dit ce genre de choses dans d'autres circonstances, sans avoir pris cette fameuse dose d'héroïne salvatrice mais son filtre avait disparu, forcément. "M'en aller. Simplement." Il n'allait pas lui mentir sur une réponse aussi facile que celle-ci. Wren n'en pouvait plus de se battre contre des fantômes, contre ce passé qui lui revenait toujours dans la face comme un boomerang. Il ne s'échappait jamais, il n'y arrivait pas et s'accrocher ne lui apportait pas de réelles satisfactions, de cela il en était convaincu. "Mais je suis pas allé au paradis, hein? Enfin, pas littéralement parce qu'au sens figuré, je m'y sens. Toi, moi, la plage, c'est ça mon idée de l'autre monde. Du bonheur." Un concept qu'il n'avait fait qu'effleurer depuis des semaines mais Wren avait encore le droit de rêver, c'était tout ce qui lui restait de toute manière.
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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMer 1 Jan 2020 - 2:54


Lizzie lève un moment les yeux vers la forme des immeubles environnants pour les cligner doucement. Les mots de Wren la fouettent en plein cœur, en pleine descente et elle a l’impression d’être dans la semoule la plus totale. Un vide incroyable, le fameux trou noir alors qu’elle est bien réveillée. Un peu trop réveillée, un peu trop consciente de ce qu’il se passe. Entre eux car autour, c’est une autre histoire. Autour, c’est flou, c’est lointain, ça n’existe qu’à peine. Ils sont ailleurs, ils sont tous les deux, ils sont dans leur bulle. Avec des percées pour pouvoir respirer, comme là, comme maintenant alors que la jeune femme tente une nouvelle fois de ne pas laisser l’émotion la submerger. La première fois qu’il avait eu la langue qui s’était autant déliée, Lizzie avait pu le prendre dans ses bras, rendre son monde un peu plus stable contre elle, lui donner une sorte de cohérence. Elle avait pu laisser ses propres émotions l’envahir parce qu’il n’y avait pas ce fichu historique que maintenant ils se trimbalent, en suppléant de leur passé qui parait si lointain et presque futile. Mais rien n’est futile, jamais ça ne le sera entre eux. Alors forcément, Wren qui prononce la seule raison pour qu’il aille mieux, ‘que tu reviennes vers moi’, son premier réflexe aurait été de vouloir se rouler en boule. C’est une promesse qu’elle lui a faite mais dont elle ignore quand elle pourra lui faire honneur. « Je le ferai, Wren. Je reviendrai vers toi. Je te l’ai dit. Je porte l’espoir pour deux. » Tu peux patienter encore un peu, survivre beaucoup, m’aimer suffisamment pour m’attendre ? Son index se faufilant pour croiser le sien, comme une promesse qu’elle lui demande de faire. Parce que ce qu’il veut pour l’instant, elle ne peut pas le lui donner. Pas complètement.

A en juger par la réponse à sa question, Lizzie pense tout de suite que non. Elle aurait besoin d’une bouée de sauvetage pour son cœur qui tombe à pic en l’entendant dire qu’il a voulu en finir sans broncher, presque aussi banalement que s’il lui parlait du temps. L’australienne a un œil presque effaré sur lui alors qu’il lui parle de sa conception du paradis. Lui, elle, la plage, okay. Mais Lizzie finit par tourner son visage vers elle avec sa main libre, le visage passablement moins relaxé que le sien, beaucoup plus en alerte et douloureux. « Je veux pas que t’ailles dans l’autre monde pour être heureux, Wren. Tu as encore de quoi l’être ici. Tu ne peux pas passer ton temps à mettre ta vie en péril comme ça. » Parce que tu mets aussi ma vie en péril. Ton cœur est le mien, tu viens de le dire. S’il s’arrête, je le sentirai et je sombrerai aussi. Laissant deux doigts caresser la joue du jeune homme, elle n’ose dire d’autres mots parce qu’elle ne veut pas qu’il se berce de ces fameuses illusions qui semblent le faire trop souffrir - à part si c’est sa meilleure amante la drogue qui les lui fournit, apparemment. Une compétition face à de la poudre, on n’a pas vu plus pathétique comme bataille. Lizzie finit par reprendre sa main de son visage pour la poser le long de sa propre jambe relevée. « Tu ne m’as pas écouté la dernière fois, Wren. Tu me laisses te détruire. Je n’aime pas ça. » Elle n’a pas besoin de voir qu’il a sombré totalement depuis qu’elle l’a rejeté, après tout. Et ça la blesse, ça lui fait mal et elle se déteste plus que n’importe qui pour ça.
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Message(#)Please let me dream, let me scream, let me die. ¤ Wrizzie EmptyMer 1 Jan 2020 - 21:26

Il devait la croire, il devait encore espérer qu'elle tiendrait sa promesse puisque lui n'était plus capable de promettre quoique ce fut. Même pas de voir le lendemain arriver. Wren avait trop perdu au cours des dernières semaines passées pour qu'il se sente encore apte à affronter les nouvelles épreuves qu'on mettrait sur son chemin. Maintenant, le seul intérêt qu'il voyait dans le monde autour de lui, c'était dans la débauche qu'il pouvait provoquer dans son système nerveux. Tout pouvait y passer, absolument n'importe quelle substance qui ferait taire cette indécision au fond de son cerveau. Alors, Lizzie devait être celle qui portait l'espoir pour deux, oui, Wren ne pouvait plus lutter pour revenir vers elle, de son côté. C'était elle, de toute façon, qui était venue le chercher au fond de l'eau, elle qui l'avait poussé à revenir vers le rivage et elle qui le remettrait sur pied, une fois de plus. Doherty n'était plus l'homme solide qu'il avait été, celui qu'il avait montré mille et une fois quand il était pompier. Il n'arrivait même plus à agir décemment et les jours défilaient sans qu'il n'ait conscience de ce qu'il faisait, ni de la personne qu'il était devenu. Il détestait cela d'ailleurs, quand les effets de la drogue ingérée retombaient et qu'il se retrouvait seul face à son reflet et quel mépris il pouvait ressentir dans ces moments là. C'était souvent ce qu'il faisait sortir à nouveau pour retrouver de quoi se fracasser le crâne et le coeur, même si c'était idiot et que tout le monde savait que ce genre d'actes ne guérissaient rien du tout. Le suédois n'était pas dupe de son côté mais il n'avait pas la force de caractère nécessaire pour contrer sa propre folie, ne lui restait plus qu'à tenter un faible sourire vers la brune et attendre que le monde arrête de tanguer autour de lui. C'était la dose de trop, celle qui avait tout foutu en l'air, la moindre résolution qu'il avait pu avoir et Wren savait qu'au moment où il redescendrait entièrement sur terre, il se haïrait d'autant plus de ne pas avoir tenu encore un peu. "Tu sais pas, ça. Personne sait." Lui, il voulait l'autre monde, il voulait oublier ou en tout cas, il préférait n'être plus rien du tout plutôt que ce qu'il était à l'heure actuelle. Doherty ne s'attendait pas à ce que Lizzie le comprenne alors, il ne partit pas dans une explication de trois heures, à quoi bon, de toute manière. "C'est pas toi, là. C'est juste moi. C'est mon choix, ça l'a toujours été, t'as pas à t'en vouloir." C'était lui qui s'injectait des seringues, lui qui dealait dans des ruelles sombres, pas parce qu'elle l'avait rejeté mais parce qu'il avait voulu, qu'il était sans but et sans envie. Tout venait de lui. "Faut que tu t'occupes de toi, d'abord, Lizzie. Tu t'en fous de ça, OK? Promets moi. Tu guéris en premier lieu et après, t'auras le droit de penser à ça, à moi mais pas avant." Il ne voulait rien d'autre que ce genre de promesses, la seule qu comptait, savoir qu'elle ne se laisserait pas sombrer pour le suivre, Wren ne pourrait la laisser faire.
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