Le deal à ne pas rater :
SSD interne Crucial BX500 2,5″ SATA – 500 Go à 29,99€
29.99 €
Voir le deal

Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

 (Zeke) I need a hero to save me, now.

Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptyVen 24 Avr 2020 - 15:24

I am just a man. Not superhuman. Someone save me from the hate. It's just another war. Just another family torn. Just a step from the edge. Just another day in the world we live. I need a hero to save me now (Hero, Skillet )
☆ Zeke & Eve ☆

Devoir sortir tous les jours est une véritable épreuve. Je restai sur le seuil, à attendre que les battements de mon cœur ne cessent de s’affoler pour me décider à mettre le pied dehors. A la suite de cette phobie qui empoisonne mon existence, j’ai développé des tics que l’on ne peut discerner à l’œil nu. Prendre une profonde inspiration, faire craquer mes doigts, les déplier trois fois, passer la main dans mes cheveux et un fichu pas en avant. A chaque fois, je me stoppe sur le seuil pour regarder en arrière. Les chiens généralement soucieux, me connaissant, s’approchent pour pencher la tête sur le côté. Là où je vais, je ne peux pas vous prendre les garçons. Je me vois mal débarquer avec deux Rottweiler au refuge pour animaux. Surtout vu la taille de Debussy. Et puis, avec cette menace qui pesait sur nos têtes et qui pouvait s’abattre sur nous à chaque instant telle la foudre. Je ne cessai de regarder le ciel. Le temps était pourtant radieux. En Australie, contrairement à l’Europe, il ne peut pratiquement jamais. Le soleil aurait pu dorer ma peau mais c’était comme s’il rebondissait sur ma peau. Comme si je ne pouvais rien faire d’autre que rester aussi pâle qu’un fantôme.

Mes cheveux blonds attachés en une mini-couette sur la tête, mon cœur est redevenu serein. Car je sais que je vais au refuge. Je n’ai pas besoin de parler là-bas. Je me contente d’être avec les animaux. Sauf les serpents, il ne faut pas déconner non plus. Lapins, chiens, chats. J’essaie de leur apporter mes soins, militant assez pour la cause animale comme ça. Jacob sera bientôt en âge de vouloir son propre animal à lui aussi. Lisa a bien Chopin et ses insectes. Alors que j’avais Debussy, le chat étant mort depuis quelques années. Mon être a subi tant de pertes que je ne me voyais pas en reprendre un alors que le félin m’a accompagné durant mes jeunes années. Il ne faut pas bien longtemps pour y parvenir, m’étant décidée à prendre la voiture qui par miracle, a décidé de démarrer aujourd’hui. Pas besoin de remettre un collant pour la courroie. Quand on n’a pas les moyens, on fait avec ce qu’on a même si ma chère Coccinelle devrait tôt ou tard se rendre chez le garagiste. Je refusai de m’en séparer. Première voiture eue avec un argent économisé, qui nous a coûté une fortune à changer de continent. Elle était tout ce qu’il me restait de ma vie d’avant.
Elle et les enfants.

Je descends donc pleine de bonne intention avant de saluer les personnes que je connais de nom. N’étant pas très bavarde sauf si l’on en vient à engager le dialogue, je peux devenir alors un moulin à paroles. Au loin, j’adresse alors signes de la main ou signes de tête avant de me diriger vers les chiens. Routine du weekend qui égaie un peu mon cœur. Je suis en train d’en caresser un quand un homme se décide à violemment me bousculer pour me menacer de mots avec un accent que je ne comprends pas. N’étant pas naturalisée, j’ai parfois du mal à comprendre l’accent des Australiens. Je reste donc, les yeux grands ouverts tandis que le rustre s’époumone sur moi.
Send help, please.  





@Ezechiel Blythe (Zeke) I need a hero to save me, now. 1223270223
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptyVen 24 Avr 2020 - 17:14

Zeke avait à coeur de s'investir dans toutes les causes qu'il croisait, comme s'il avait réellement besoin de s'occuper la tête d'une manière ou d'une autre. Le fermier était juste un amoureux des bêtes et lorsqu'il avait capté qu'un refuge ouvrait non loin de son lieu de travail en ville, il avait commencé à s'y rendre le plus naturellement du monde. Au bout du compte, il avait trois chiens à la maison, trois loustics qui couraient après lui dans les champs quand il se chargeait de rentrer les vaches ou les moutons. Au moins, avec cette présence, Blythe n'était pas toujours seul. Il aimait cela, oui, ou en tout cas, il le revendiquait mais est-ce que l'être humain était réellement fait pour la solitude? Ezechiel aimait penser qu'il était l'exception qui confirmait la règle car il n'aimait pas spécialement parler, il ne tenait pas plus de dix minutes au milieu de la foule citadine et il appréciait le silence. Néanmoins, à trente six ans, le brun devait également réaliser qu'il n'avait pas créé grand chose, non, il n'avait pas franchement vécu plus que cela. En dehors de sa fabrication de meubles, tous les jours se ressemblaient, éternellement identiques, lever à la même heure, taches répétitives, rien n'était jamais laissé au hasard. Là, il changeait un peu sa routine pour se rendre au refuge, espérant ne pas craquer pour une autre bête à poils, même s'il avait toute la place de l'univers à la ferme. L'endroit ne payait pas de mine, aucune fioriture et quelques personnes s'y promenaient déjà pour filer un coup de main ou juste observer les animaux en quête d'une maison. Zeke flânait, se proposant même pour réparer des enclos s'il y avait besoin, toujours présent pour le bricolage assurément. Soudain, il repéra un homme qui semblait s'énerver sur la jeune blonde que Blythe croisait souvent par ici. Instinctivement sûrement, Zeke s'approcha pour vérifier que tout allait bien et avant même de poser la moindre question, le regard pétrifié de la jeune femme lui offrit sa réponse. "Sors. Pas de violence ici." Il n'allait pas faire un discours non plus, sa voix ferme fendant l'air alors que sa stature laissait supposer qu'il ne fallait pas le titiller. En réalité, Zeke n'était même pas capable de faire de mal à une mouche mais cela, l'inconnu n'en savait rien. Il le toisa quelques secondes et finit par partir, l'air passablement énervé. "Ça va?" Pas plus de fioriture dans son regard alors qu'il vérifiait qu'elle n'avait pas été trop bousculée par ce sacré personnage.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptySam 25 Avr 2020 - 19:56

I am just a man. Not superhuman. Someone save me from the hate. It's just another war. Just another family torn. Just a step from the edge. Just another day in the world we live. I need a hero to save me now (Hero, Skillet )
☆ Zeke & Eve ☆

Je dirai que niveau chance dans la vie, je suis en être en-dessous du seuil. Il y a les gens hyper chanceux, qui trouvent l’amour de leur vie, fondent une famille et ont de beaux enfants comme dans un dessin-animé de Disney. Et il y a moi. La fille qui a des crushs involontaires, se prend tellement de râteaux qu’elle pourrait avoir une cabane de jardinage et qui est si seule qu’elle en vient à passer son temps soit à peindre, soit à jouer aux jeux-vidéos. Une vie triste à en mourir qui commence à me lasser. J’ai envie que cela change, j’ai envie que cela bouge mais quand on se retrouve coincée dans son propre esprit, la chose n’est pas évidente. Je me fais l’impression d’être dans l’adaptation de Kubrick de Shining et plongé dans le labyrinthe, prête à mourir de froid. Croire au prince charmant ? Non merci. J’y ai cru quand j’ai rencontré Pierre et après j’ai laissé tomber. Tu crois au prince charmant quand tu as les cheveux brillants, de très longues jambes et un physique de mannequin. Quand tu es un petit bouchon comme moi, tu crois… à la vertu. La chasteté c’est très bien. Même si la chaleur masculine me manque, je ne vais pas laisser le premier connard venu entrer dans mon lit. Bien au contraire, je maintiens toute gente masculine éloignée de moi car non seulement, l’amour ne me réussit pas au teint.
Et je suis maudite.

Je ne sais pas si c’est le temps ou si c’est le fait que toutes mes amies commencent à se mettre en couple qui me fait penser à ça. A vrai dire, la solitude a toujours été une grande partie de ma vie, elle ne m’a jamais réellement quitté. Certes, j’ai les enfants que j’essaie d’élever du mieux que je peux mais n’ayant pas eu de modèle concret… J’improvise complètement. Lisa qui ressemble à son père, J. J qui est malade. Deux enfants, deux chiens, ça demande de l’énergie. Et j’en trouve avec le refuge. Ayant quasiment cessé de dormir, je peux complètement préparer mes journées à l’avance avec un planning détaillé. Il était convenu que Lisa vienne avec moi au refuge mais Ivana étant passée à l’improviste, je lui ai donné les enfants. Et j’ai bien fait. Car vu ce qu’il se passe, elle aurait été profondément choquée. L’homme commence à tempêter avant de me bousculer violemment contre la clôture des chiens, les affolant au passage et me faisant tomber au sol. Je voudrais dire quelque chose mais je n’ai jamais su répondre à la violence. Je n’ai par ailleurs jamais écrasé d’araignée, ni aucun insecte. Pour la paix dans le monde comme on dirait. Un peu trop crédule, je le fixe avant de voir un homme arriver derrière. Je l’avais déjà repéré.
C’est assez difficile de le louper vu qu’il doit faire près de deux mètres. Si ce n’est deux mètres tout courts.

Le nouveau venu prend la parole. "Sors. Pas de violence ici." La voix chaude et forte du nouveau venu me fait tressaillir alors que l’homme crache à mes pieds pour lui lancer un regard venimeux. C’est exactement pour cette raison que je me suis acheté un molosse. Pour éviter de me faire agresser. Et si les chiens avaient été là, je je n’aurai pas eu besoin de l’intervention d’un inconnu qui darde son regard sombre sur moi. Je déglutis avant de me renfrogner sur moi. Ça va ?" Je hoche la tête, ne sachant que dire avant d’essayer de me relever. Une douleur me vrille la cheville alors que je fais une grimace. « Je… » ne suis qu’une potiche incapable de se défendre ? « Je… je… je suis désolée. Je ne sais pas ce qu’il lui a pris. Et je n’ai pas compris un traître mot. » La panique peut se sentir dans ma voix alors que je décide de demeurer au sol. Ne voulant pas mettre m’homme plus dans l’embarras qu’il ne doit déjà l’être. « Danke, murmurai-je avant de venir poser ma tête sur mes genoux. » Mon corps tremblant encore de l’altercation.
Y’a pas à dire, je suis vraiment faite de papier.





@Ezechiel Blythe (Zeke) I need a hero to save me, now. 1223270223
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptySam 25 Avr 2020 - 20:58

Eloigner les indésirables, cela ne faisait pas tellement partie du curriculum vitae de Zeke. Il ne côtoyait que très peu autrui en premier lieu alors, comment imaginer qu'il puisse s'adresser sèchement à un parfait inconnu? Ce n'était clairement pas censé être si simple pour le grand dadais qu'il était. Blythe n'appréciait vraiment pas le conflit et la plupart du temps, il l'évitait. S'en aller, c'était tout de suite plus gérable que de lever les poings et être prêt à régler le problème physiquement. Cette fois, il ne pouvait pas agir ainsi, pour la simple et bonne raison qu'une jeune femme se faisait agresser sous ses yeux innocents. Ezechiel était un philanthrope, il avait souvent du mal à réaliser les défauts des autre êtres humains mais là, cette vision lui était juste insupportable. Il fallait qu'il empêche la blonde de subir un passage à tabac contre le grillage d'un chenil. Zeke était donc intervenu juste après que l'homme l'eut poussée et qu'elle se retrouve à terre. Il vit le dédain dans le regard de l'agresseur mais Blythe ne baissa pas las yeux, il savait que c'était important pour se faire respecter d'en imposer et heureusement pour lui, son physique de fermier était une aide précieuse dans ce genre de cas justement. Non pas qu'il se préparait à ce genre d'événements habituellement, mais au moins, il savait qu'il avait un moyen de réponse. Au bout du compte, l'homme s'en alla, laissant Zeke en infirmier de fortune alors qu'il se mettait à genoux devant la jeune femme affolée. Elle portait sa tête contre elle, espérant peut être se cacher et éviter une nouvelle altercation avec ce fou furieux. "Il est parti." Est-ce que c'était une misérable tentative pour la rassurer? Peut être, Ezechiel n'avait jamais été spécialement talentueux avec cela non plus. Il ne savait franchement rien faire lorsqu'il était question de communiquer avec ses congénères. "Faut pas s'excuser. T'as rien fait. Tu peux te relever?" Il était familier, c'était un trait particulier de Zeke, il ne savait peut être pas s'y prendre avec les gens mais cela ne voulait pas dire pour autant qu'il savait prendre ses distances quand il était avec eux. Il offrit sa main et sa stature pour aider la blonde à se remettre debout, elle était clairement secouée et Blythe ne pouvait clairement pas la blâmer pour son état. "Je peux faire quelque chose peut être?" Pour l'aider, la calmer, n'importe quoi, Zeke était toujours généreux et serviable, ce qui lui jouerait forcément des tours un jour ou l'autre.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptyMar 5 Mai 2020 - 16:41

Je ne m’attendais pas à ce que l’on vienne à ma rescousse. Bien au contraire. J’ai toujours tout fait pour être invisible. Pour disparaître aux yeux de tous. En Allemagne, je me fondais parfaitement dans la masse. Petite, blonde, commune. Ici, les gens ont tous la peau bronzée, sont tous immenses alors que mon écart de taille me pèse. Je ne fais plus confiance au monde qui m’entoure car j’ai cette impression qu’il m’avale complètement. Alors que l’homme qui m’avait malmené quittait les lieux, je redresse la tête pour tomber sur un autre géant. Il n’y a aucune méchanceté sur ses traits et je savais qu’il aimait les animaux autant que moi. Je viens donc déglutir avant de me sentir blanchir. "Il est parti." Mon cœur ne cesse de battre la chamade alors que la voix très chaude et très forte de l’homme me parvient aux oreilles. Je baisse les yeux de honte avant de venir passer une main dans mes cheveux. Ceci n’est qu’un tic nerveux. J’avais conscience que cela pouvait énerver tout le monde mais je suis pas très loquace. Bien au contraire. Je n’aime pas parler, trop réservée. Je suis plus adepte de musique et de silence. C’est pour cette raison qu’au travail, on a bien pris soin de m’isoler de tout le monde. Je mets ma musique et je fais ma tâche sans y rechigner. "Faut pas s'excuser. T'as rien fait. Tu peux te relever?" Il a sans nul doute raison, je n’ai rien fait. Mais je ne peux pas m’empêcher de me blâmer intérieurement. « Je crois… » Ma voix n’est qu’un murmure, trahissant mon infantilité et ma propension à ne pas savoir quoi dire quand la situation l’exigeait. « … je crois que ma cheville est foulée. » Je viens rentrer la tête dans mes épaules comme une tortue, par peur du jugement. Je ne suis qu’une potiche qui se fait asticoter par le premier venu. Je ne mérite pas toute cette attention. Hésitante, j’avise la main avant de tendre la mienne, tremblante. La sienne est immense. Trahissant l’écart de taille entre nous. "Je peux faire quelque chose peut être?" Sa gentillesse me surprend. Et je ne peux que lire de la sincérité sur ses traits. Je viens me hisser non sans un gémissement de douleur. Puis je lâche sa main avant de commencer à sautiller. « Il va falloir de la glace. » Pas besoin de rentrer dans tous les détails mais c’était un fait avéré. Je pouvais sentir ma cheville enfler et j’avais peur de devoir porter une attelle si jamais nous n’agissons. Je viens me montrer du doigt sans parvenir à faire de grandes phrases. « Eve. » Mon regard clair accroche le sien pendant quelques secondes. Irrémédiablement opposés en tout point. Le géant et le nain de jardin. Avec ses cheveux sombres alors que les miens demeuraient clairs, presque blancs. Tout comme nos peaux où la sienne est ambrée et la mienne d’albâtre. « ça fait lon… longtemps que v… que tu viens ici ? » Histoire de faire un peu la conversation.
Car après tout, cet homme avait ma reconnaissance éternelle.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptySam 9 Mai 2020 - 17:53

Zeke répondait toujours présent pour rendre service à autrui, il le faisait de bon coeur et il n'y avait jamais d'arrière pensée. Il n'était pas branché comme tout le monde, le contraire de l'opportuniste profiteur, c'était le grand Blythe. L'homme ne connaissait pas le moins du monde le concept de méchanceté, encore moins celui du malin parce qu'il n'avait pas la moindre ambition, Ezechiel. Il voulait juste continuer à vivre peinard dans sa ferme, que personne ne vienne lui chercher des broutilles quand il osait se confronter à l'univers, comme quoi il avait des plaisirs simples. On pouvait le dire, l'aîné de la famille était tout l'inverse du cadet, ce qui créait des problèmes assez conséquents dernièrement. Justement, Zeke ne désirait pas y penser ce jour-là. Il voulait juste taper sur des piquets ou remettre en état des clôtures si cela lui permettait d'avoir l'esprit tranquille pour au moins quelques heures. On lui avait vite ruiné ses plans puisque le grand brun avait vu une jeune femme se faire agresser non loin de lui. Forcément, Blythe avait accouru pour lui prêter main forte et désormais, il était là pour lui tendre la main et l'aider à se relever. Elle avait mal, c'était évident mais elle tâchait de ravaler la douleur malgré tout. La blonde avait l'air si timide, peut être plus encore que Zeke si c'était possible et c'était peut être la première fois qu'il tombait sur quelqu'un qui possédait des mécanismes similaires aux siens. "Assis toi là. Je sais où il y a de la glace par ici." Il venait tellement souvent que Zeke savait tout sur le bout des doigts. Il alla donc quérir de la glace dans le réfrigérateur avant de revenir face à la jeune femme et lui tendre l'objet pour qu'elle puisse aider au repos de sa cheville. "Zeke. Presque tous les week ends. J'y ai adopté mes trois chiens pour ma ferme. Et toi, tu fais quoi ici?" Il n'était pas meilleur qu'elle pour lancer ou relancer des sujets, Zeke était trop réservé pour se lancer habituellement mais il n'allait pas la laisser seule, de peur que l'étranger ne revienne la tourmenter. "J'aide le refuge. Je gère une ferme alors je retape ce qu'on me met sous la main." Le moyen idéal pour ne penser à rien, elle devrait y penser à l'occasion. Pour les gens comme eux, c'était une véritable fontaine de Jouvence.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptySam 9 Mai 2020 - 18:35

Je n’ai jamais eu de chances dans la vie. Tomber enceinte de mon premier amant ? Check. Se marier et espérer vivre heureuse comme dans les contes de fées ? Failed. Avoir un enfant malade ? Check. Devoir me démerder avec tout ça ? Check. Alors quand ce désaxé vient s’en prendre à moi, j’ai conscience de poser la cerise sur le gâteau. Après tout, qu’est-ce qu’une agression dans une vie faite de malheurs ? Des parents qui m’abandonnent avant même mon premier cri. Une fillette que je dois assumer seule alors que je fais mes études. Et un petit garçon qui me coûte une fortune en soins médicaux. Yes. Tandis que je finis au sol, je regarde le nouveau venu qui fait dégager mon agresseur comme Beep Beep face à Vil Coyote. Je déglutis avant d’essayer de me relever. Je ne suis pas à l’aise en société alors courage, fuyons. Sauf que là où le bat blesse, mon pied refuse de coopérer et reste au sol. Ok donc il ne manquait plus qu’une foulure. Je suis faite de papier ou quoi ? Je pourrais me mettre en colère contre moi-même pour être aussi cruche mais comme le dit l’étranger : ce n’est pas ma faute. Après tout, si je suis tombée sur ce taré, c’est sans doute un malheureux hasard de circonstances. Je soupire alors que je décide d’informer le grand brun de ma blessure. "Assis toi là. Je sais où il y a de la glace par ici." Chef oui chef. Je hoche donc la tête avant de me mettre à rougir comme une tomate. Je crois que si j’étais une couleur, je serai le rouge sans aucune hésitation. Je passe mon temps à m’empourprer pour un rien et je reste mal à l’aise. Je déteste faire preuve de faiblesses devant quelqu’un. Après tout, je ne dis pas sans cesse que je gère ? Avoir deux enfants, deux boulots, une passion qui me coûte mes nuits et des repas que je saute plus que prévu. Je soupire alors que l’inconnu revient avec de la glace. Je la saisis, hésitante avant de baisser la tête. « Danke, murmurai-je pour lui. » Parler avec des étrangers ? Me mêler à eux ? Non merci. Généralement, je les fuis comme la peste mais je lui dois bien ça au géant brun. Faire un peu la conversation. "Zeke. Presque tous les week ends. J'y ai adopté mes trois chiens pour ma ferme. Et toi, tu fais quoi ici?" Zeke. Joli prénom. Je supposai être un diminutif comme le mien. Je dodeline un peu de la tête avant de lui faire un maigre sourire. « Trois chiens, c’est impressionnant. J’en ai deux, père et fils. Et… et je viens tous les samedis. Généralement, je suis avec ma fille aînée. Elle aime autant les animaux que moi. » A chaque fois que je parle de mes enfants, je n’en demeure pas moins gênée. Car les gens sont prompts au jugement. A chaque fois que je parle de Lisa ou de J.J, je me fais l’effet d’être Alice devant la reine de cœur lors du tribunal. Sauf que les témoins appelés à la barre ne sont pas un lièvre de mars ou une chenille qui fume de l’opium mais plutôt mon ex ou sa famille. "J'aide le refuge. Je gère une ferme alors je retape ce qu'on me met sous la main." Une ferme. Je l’envie pour le coup car je rêve de trouver une maison pour y emménager avec mes enfants. « Oh t’es… enfin tu es manuel ? Je le suis aussi. Enfin sauf que ce sont les œuvres d’art que je retape. Ici je me contente de nourrir et promener les chiens. » J’ai un léger rire avant de passer une main dans mes cheveux. « ça doit être trop chouette… de… de vivre dans une ferme. Je cherche une maison pour… les chiens n’ont pas assez d’espace dans mon appartement. C’est comment ? Je veux dire chez toi ? » Je me sens pâlir avant de poser la dernière question. « Y’a des serpents ? » Ah la phobie majeure.
Avec celle des autres.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptySam 9 Mai 2020 - 19:49

Les gens le trouvaient étrange parce qu'il était tout le temps tout seul, ou presque. Heureusement, avec le temps, Zeke avait appris à ne pas faire attention au regard des gens, la plupart du temps plus blessant qu'autre chose. A l'école, il avait déjà eu le droit au quolibet sous toutes ses formes parce qu'il n'arrivait pas à lire plus de trois lignes malgré les années d'entraînement. Bien évidemment, les gens ne savaient pas le trouble qui le tourmentait mais, de toute évidence, ce n'était pas ce qui les intéressait. Ils adoraient mettre les autres plus bas que terre, pour se sublimer eux-mêmes, alors que c'était un geste forcément égoïste et franchement très superficiel. Ezechiel ne l'était pas de son côté, il n'avait jamais pu se résoudre à ce genre d'attitudes, bien trop philanthrope pour espérer fuir au lieu d'aider une personne dans le besoin comme la blonde à qui il venait de ramener une poche de glace. Rien d'exceptionnel en soi mais Blythe espérait qu'elle s'en sortirait sans avoir trop de séquelles, au moins physiques car il se doutait bien que les blessures psychologiques resteraient un petit moment. Elle avait l'air si fragile et Zeke ne savait pas trop quoi dire pour la rassurer. Ce n'était pas son rôle favori, il se trouvait même sacrément nul lorsqu'il était question de trouver les mots qu'il fallait dans les situations d'urgence mais Ezechiel n'allait pas fuir à peine le combat terminé, sans s'assurer que Eve irait bien. Elle lança d'ailleurs la conversation et le brun était toujours ravi de discuter deux minutes avant de se lancer dans les corvées. "Oh, vous avez des enfants, donc, ça en fait du monde à la maison avec les chiens." Le fermier n'avait que ses animaux de son côté et parfois, ses parents pointaient le bout de leur nez pour aider, même si son père n'en avait techniquement plus le droit avec la déclaration de sa maladie. Zeke ne lui disait rien, considérant que ce n'était pas son statut de lui courir après pour l'empêcher d'être actif, il serait sûrement dans le même état que son paternel si on le forçait à tout arrêter du jour au lendemain. "Très. Je fais des meubles en bois aussi sur mon temps libre. Tu retapes quoi comme genre d'oeuvres?" Apparemment, ils avaient un sacré point commun en dehors de leur timidité apparente, ce qui était toujours agréable pour un Blythe qui ne croisait pas grand monde comme lui de là où il venait. "Vide en termes d'humains mais rempli d'animaux. En pleine campagne, faut aimer. De temps en temps mais en Australie, c'est fréquent ça. T'as peur?" Lui, pas du tout. Ils étaient des compagnons agréables lorsqu'il coupait son bois tout seul au beau milieu de l'hiver. "Tu veux rester en ville?" Ou s'en éloigner, comme Zeke, se renfermer et ne plus rien être d'autre qu'une âme solitaire. Sacrément vide, finalement.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptyDim 10 Mai 2020 - 2:37

C’était rare de tomber sur des gens foncièrement gentils. Souvent, on disait que j’étais candide, naïve de croire que des gens pouvaient être profondément sympathiques. Je pouvais le dire dès le premier coup d’œil. A force de rester seule dans mon coin, j’ai appris à déchiffrer le caractère des gens qui m’entouraient. Et c’est un peu ce qui m’a conduit vers ma maladie. Je tente d’y remédier une fois par semaine mais lorsque je vois la race humaine… Cela me donne envie de rester tranquillement chez moi avec mon café. Mais je pouvais dire qu’il y avait quelques exceptions. L’homme qui m’avait secouru n’avait pas l’air d’être un mauvais bougre. Il avait un regard assez sympathique, tout comme son visage. Certes, il était grand. Très grand. Mais a côté de moi, tout le monde paraît géant donc ça ne me gênait plus. Il semblait aussi timide que moi. "Oh, vous avez des enfants, donc, ça en fait du monde à la maison avec les chiens."  Je viens lui offrir un petit sourire timide avant de poser la glace sur ma cheville. Parler de mes enfants est toujours un sujet délicat car les gens jugent très vite. Et sont assez sévères quand avant les trente ans, je me retrouve mère de deux jeunes enfants. « Oui, j’en ai deux. Une fille âgée de six ans et mon petit dernier a eu ses deux ans récemment. Donc je confirme que nous sommes nombreux. » je viens rire avant de penser à mes enfants. Qui sont chez ma belle-mère. Ex belle-mère me souffle la petite voix dans ma tête. Ivana faisait partie intégrante de ma famille. Une sorte de figure maternelle que je n’ai jamais eu étant orpheline. Je commence donc à me détendre avant d’apprendre son prénom. Sympathique. Court. Facile à retenir. "Très. Je fais des meubles en bois aussi sur mon temps libre. Tu retapes quoi comme genre d'oeuvres?" Je viens le regarder avant de sourire. Pour une fois que mon malaise s’estompe tout seul. « Oh c’est chouette ! En même temps vu la carrure, je pense que t’as aucun mal à abattre un arbre. » Je ris doucement de nouveau à ma remarque qui se voulait drôle. Mais qui ne l’était pas en réalité. « Je suis spécialisée dans les œuvres antiques. La Grèce, l’Egypte… En ce moment, je travaille sur une énorme fresque. » Je viens intensifier ma parole avec des gestes avant de venir reposer mes mains sur mes genoux. « C’est quel bois que tu travailles en particulier ? » Je me penche, curieuse sans cesser de le regarder. Histoire de l’encourager à parler avec un mince sourire aux lèvres. Pour une fois que je me trouvais un point commun avec quelqu’un. Les personnes que je fréquente sont très peu manuelles. Sauf Mira. Exception qui confirme la règle. "Vide en termes d'humains mais rempli d'animaux. En pleine campagne, faut aimer. De temps en temps mais en Australie, c'est fréquent ça. T'as peur?" Je frémis alors qu’il me parle de serpents. Je déteste ces maudites bestioles. « Ouais. J’aime tous les animaux sauf ceux-là. Brrr. » Je tressaille encore avant de me taire face à la prise de parole de mon interlocuteur. "Tu veux rester en ville?" J’aimais bien sa voix. Elle était assez chaude. Les australiens sont en général des gens froids. Rares sont ceux qui sont aussi tactiles que moi. Mon budget peluches avait explosé depuis que je vivais ici. « Non. J’aimerai bien vivre en périphérie. Je rêverai d’avoir une ferme comme toi. J’ai toujours voulu avoir un cochon domestique. Après si je m’écoutais j’adopterai tout le refuge, donc. » Je penche la têt en me sentant rougir. « je ne suis pas d’ici donc je ne connais pas trop Brisbane ni ce qui l’entoure. Mais une vieille bicoque à retaper ne serait pas du refus. » Histoire de m’occuper la tête. Surtout que je rêverai de pouvoir m’isoler. Sauf que ça sonnerait le glas de mon agoraphobie.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptyDim 10 Mai 2020 - 13:41

Elle avait l'air d'avoir une vie beaucoup plus passionnante que celle de Zeke, ce qui n'était pas bien difficile, il fallait le concevoir. Le misérable Blythe vivait dans une routine de l'extrême, toujours perdu entre sa ferme, la scierie et la grange où il tapait sur des planches de bois toute la sainte journée. On avait vu franchement plus trépidant comme existence et il savait très bien qu'il n'était pas le plus heureux des hommes mais Ezechiel s'était toujours contenté de peu. Peut être qu'il était sur cette terre pour compenser la cupidité d'autres hommes et à ce sujet, il devait certainement y avoir du boulot à faire. En attendant, le fermier s'asseyait à côté de la jeune femme, ne voulant pas paraître trop grand alors qu'elle passait la glace sur sa cheville endolorie. Zeke appréciait les secondes de silence entre deux discours, parfois, il lui fallait plusieurs jours pour ouvrir une nouvelle conversation parce qu'il était solitaire dans l'âme, pas nécessairement par choix mais par nécessité car il devait se protéger de la méchanceté des autres êtres humains. Au final, il ne s'en sortait pas si mal, le Blythe, entre deux nuits d'insomnie. "C'est chouette, deux enfants. J'espère qu'ils te font pas trop de misères." Lui n'en aurait probablement jamais. Zeke avait presque quarante ans et il n'avait jamais eu de relations durables. Il était sorti avec Lily trois minutes en étant adolescent mais depuis, rien, le néant, le silence le plus complet et on ne pouvait pas dire que tout cela lui manquait, il avait bien trop peur de décevoir, en réalité. "Wow, impressionnant. Je prends ce qu'il y a à la ferme, en fait. J'aime changer, ne pas prendre d'habitudes." Chacune de ses créations se devait d'être différente de la précédente, sinon à quoi bon? Il savait que c'était à la mode, les meubles en série, les achats Ikea mais ce n'était pas ce qui transportait Ezechiel. Il aimait le côté unique de tout ce qu'il entreprenait, même s'il ne cherchait pas à être connu, plutôt l'inverse. "Tente, alors. Il y a plein de fermes à vendre par chez moi. Viens voir." Il fallait savoir cueillir ses rêves et ne pas se laisser manger par la peur, facile à dire, certes. "Ça manque de Grèce antique, par contre. Mais pas de cochons." Il souriait. C'était rare avec les autres mais Zeke s'améliorait, vraiment. Pas à pas. Jour par jour.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptySam 16 Mai 2020 - 19:20

Je n’ai pas souvenir d’avoir déjà été à l’aise en société. Déjà adolescente, lorsqu’il s’agissait de discuter avec mes pairs, la chose demeurait compliquée. Alors dans une situation aussi improbable, je me sens comme une petite huître dans Alice au Pays des Merveilles. Je me refermai sur moi-même de peur d’être mangée par le morse. Seulement, mon interlocuteur avait un visage avenant et semblait sympathique. Sans doute suis-je trop naïve à croire en la bonne étoile et au fait qu’il y a du bon dans la mêlée humaine ? Mais je ne voulais pas condamner quelqu’un avant même qu’il ne parle et surtout qu’il venait de me sauver d’une altercation qui n’aurait pas bien fini. "C'est chouette, deux enfants. J'espère qu'ils te font pas trop de misères." Parler de mes enfants n’est jamais simple. Mais il semblait réellement bienveillant. « Ça va. » Bien sûr que non, cela ne va pas mais je ne pouvais pas confier mes malheurs à un inconnu. Quoiqu’un inconnu serait la meilleure solution. Pas de jugements et pas de risques de le croiser à nouveau. « Mon cadet est… il est malade. Mais sinon ça va. » Je suis juste au bord de l’implosion et je songe des fois à me terrer chez moi sans vouloir donner de nouvelles à quiconque. Je déglutis sans oser le regarder, rouge pivoine sans aucun doute. « Désolée, je n’en parle jamais. » Je viens baisser la tête avec un petit sourire fatigué avant de venir parler de mon travail. Un point commun entre Zeke et moi. Nous étions des manuels. Pas besoin de réfléchir. "Wow, impressionnant. Je prends ce qu'il y a à la ferme, en fait. J'aime changer, ne pas prendre d'habitudes." Je me tourne vers lui pour sourire. C’était intéressant le travail du bois. Je n’en croisais pas beaucoup. Les gens sont tous si intellectuels ici. « Est-ce que… je pourrais venir voir ? En fait je suis aussi intervenante en arts dans les écoles et un atelier sur le bois ça peut être intéressant. » Je me sens reprendre des couleurs à cette proposition. En espérant qu’il ne se méprenne pas comme la plupart des hommes que je rencontrais. « En échange, je peux… je peux amener un gâteau, demandai-je en grimaçant. » La nullité absolue. Surtout que Zeke vivait dans un coin reclus. Un autre bon point pour moi puisque je n’étais pas à l’aise en public. J’ai toujours préféré la solitude. "Tente, alors. Il y a plein de fermes à vendre par chez moi. Viens voir." Un encouragement. Ce n’est pas souvent qu’on m’en donne. Un encouragement. C’est bizarre de se sentir soutenue. Agréable même. « C’est… c’est où ? Bon faudra apprécier de m’avoir comme voisine avec mes chiens, mes enfants et les insectes de ma fille. » Un petit rire monte dans ma gorge. Je me sentais bien. L’échange était naturel, sans aucune pression. Et ça faisait du bien. La simplicité. "Ça manque de Grèce antique, par contre. Mais pas de cochons." Mon sourire s’agrandit à sa remarque alors que je baissais les yeux pour venir me masser la cheville. Une banale entorse. J’allais sans doute devoir ressortir l’attelle et attendre que tout se remette en place. « Je peux en amener si tu veux, dis-je sur le ton de la plaisanterie, je fais une moussaka très réussie. Enfin, je sais cuisiner quoi. » Mon rire s’éleva dans l’air alors que je tentais de bouger mon pied, incapable de rester inactive trop longtemps. « Tu veux rester avec moi ? Je veux dire aujourd’hui. Pour nourrir les chiens. » Ok je m’enfonce. Non mais filez-moi une pelle que je creuse mon trou. « Si tu veux pas, c’est pas grave. C’est juste agréable. D’a… d’avoir quelqu’un de calme pour une fois. » Et qui ne soit pas bruyant. Ça changeait. Et j’étais trop fatiguée pour supporter l’énergie bruyante des Australiens.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptySam 16 Mai 2020 - 21:04

Ce ne serait certainement pas un homme comme Ezechiel qui se permettrait de juger autrui, il n'avait même jamais franchement essayé. Il n'aimait pas se poser des tonnes de questions et se perdre dans des centaines de conflits, on pouvait même dire qu'il n'était jamais sorti de ses gonds. On le savait des plus exceptionnels pour cette raison car Zeke n'avait rien en commun avec la plupart des hommes: il n'était pas fier ni possessif, encore moins mauvais et séducteur. Il ne demandait qu'à vivre une vie tranquille, sans avoir une tonne d'ennuis à venir le perturber. C'était certes un schéma de vie des plus ennuyeux pour des personnes lambda mais Zeke ne faisait clairement pas partie de cette catégorie. Il avait besoin de sa solitude perpétuelle avant d'aller se confronter au monde extérieur, d'où il constatait que le mal émanait plus aisément que le bien. Il n'aimait pas beaucoup les attitudes qu'il voyait, comme celle de l'homme un peu plus tôt mais Blythe avait vite décidé d'intervenir avant que l'affaire ne se termine en bain de sang pour la pauvre Eve. La jeune femme, d'ailleurs, ne tarda pas trop à se confier à lui et il comprit bien vite que quelque chose de terrible se passait dans sa vie concernant ses enfants. Zeke en avait mal au coeur, souriant d'un air contrit car il ne savait pas ce que tout cela faisait, il n'aurait probablement jamais d'enfants de son côté vu la vie qu'il menait. "Je suis désolé de l'apprendre. Parfois, ça fait du bien d'en parler." Il ne la pousserait pas de toute manière, ce n'était pas du tout son genre et il appréciait qu'on lui offre de l'espace de son côté alors il se permettait toujours de rendre la pareille aux personnes qu'il côtoyait, même pour quelques heures. Eve semblait d'ailleurs intéressée par son art si singulier et le grand homme continua de sourire, presque étonné d'une telle proposition quand tout le monde trouvait l'affaire barbante habituellement. "Bien sûr. T'amènes ce que tu veux. Même rien, ça me va." Il était généreux par nature, sûrement trop mais Zeke n'allait plus changer à son âge. "A 1h de la ville. A l'ouest. Un bled paumé. Pas un souci ça. J'espère que les voisins bruyants te dérangent pas parce que le travail du bois, tout ça..." Il n'était effectivement pas rare de se faire réveiller un dimanche par le bruit de Zeke qui tapait sur ses planches pour monter un meuble, il fallait apprécier ce genre de vie pour ne pas avoir envie de le tuer sans plus attendre. "Si t'as besoin de calme, je suis ton homme." Il ne se rendait même pas compte qu'un double sens aurait pu être noté parce qu'il était encore trop innocent, Ezechiel. "Je dois refaire quelques grillages. Tu sais bricoler, un peu?" Histoire de garder un contact plutôt que de faire chacun sa tâche sans rien partager parce que parler n'était pas simple pour Blythe. "Ca va le faire avec ta cheville, la marche?" Sinon, Zeke se porterait probablement volontaire pour l'aider à se diriger toute la journée. Il était comme cela, le pauvre Blythe.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptySam 16 Mai 2020 - 21:35

J’ai beau avoir le teint très pâle, je rougissais tout le temps. C’était sans doute l’une des caractéristiques qu’on repérait très vite chez moi. Dès que j’avais l’impression de dire quelque chose de trop ambigu ou de gêner, je me sentais devenir couleur écarlate. Ce qui pouvait me donner une allure enfantine. Bien trop souvent, on me voyait comme une enfant. Assez petite, très menue, je ne prenais pas le temps d’avoir une hygiène de vie correcte avec mes deux enfants. Avec les chiens, mes deux jobs, je n’avais pas le temps de me reposer et je mangeai bien trop souvent sur le pouce. Après ce statut de femme-enfant ne me gênait plus. Même si je complexe bien trop souvent sur ma taille, je préfère être comme je suis qu’une femme trop sérieuse. Cependant, je dois être honnête et reconnaître ce qui ne va pas dans ma vie. C’est-à-dire mon fils. Et je pouvais lire de la tristesse sur le visage de Zeke. Comme toujours lorsqu’on apprend qu’un enfant est malade. "Je suis désolé de l'apprendre. Parfois, ça fait du bien d'en parler." Je baisse la tête avant de venir déglutir. Un fin sourire vient naître sur mes lèvres alors que je tente de trouver les bons mots. « Je… je ne suis pas très à l’aise pour… parler. » Ma voix n’est qu’un chuchotement. Je ne voulais pas embêter les autres. Les mettre mal à l’aise ou les rendre triste. Je viens relever la tête avant de prendre une profonde inspiration. La voix chaude de Zeke me rassurait. "Bien sûr. T'amènes ce que tu veux. Même rien, ça me va." Je le regarde, étonnée. Ce n’est pas tous les jours que les gens acceptent que je pénètre dans leur sphère privée. Bien au contraire. Les Australiens sont tous si froids comparés aux Européens. Nous qui sommes habitués au contact physique ou à une certaine chaleur dans nos échanges. Je reste donc troublée par la gentillesse de cet inconnu. Qui me semble trop pur pour ce monde. Je me surprends à faire un petit sourire avant de hocher la tête, sur un air entendu. Nul besoin de mots pour passer un accord. Juste une mimique. "A 1h de la ville. A l'ouest. Un bled paumé. Pas un souci ça. J'espère que les voisins bruyants te dérangent pas parce que le travail du bois, tout ça..." Un franc éclat de rire sort de ma bouche alors que je passe une main dans mes cheveux. « J’ai deux gros chiens et deux enfants. Donc niveau bruit, je connais. Tu aimes les enfants ? » Je viens le regarder dans les yeux, sans réellement y mettre un malaise ou un double-sens. « Je te demande ça car mon fils a tendance à trainer un peu partout donc s’il voit tes chiens ou s’il te voit, il risque de venir te voir. » Je dodeline de la tête. Vu le nombre de fois où j’ai perdu mon fils au parc. Heureusement, je suis toujours tombée sur des gens bienveillants mais il suivait trop souvent les chiens. « Je songe à lui prendre son propre chien pour qu’il le surveille. » Remarque débile quand on y pense. Mais bon, je n’ai jamais réellement fait preuve d’intelligence. "Si t'as besoin de calme, je suis ton homme." Je pousse un soupir de soulagement. Puis, de nouveau, je hoche la tête d’un air entendu avec un petit sourire enfantin. Le naturel de cette conversation n’est pas déconcertant pour une fois. "Je dois refaire quelques grillages. Tu sais bricoler, un peu?" Éberluée je vins rire. « Bien sûr. J’ai dû apprendre à le faire pendant ma formation. Marteau, peinture. Juste ne me donne jamais de scie ou je risque de perdre un doigt. » Ma maladresse en est même devenue légendaire tant je suis un boulet. Mais pour le reste, je pouvais aisément me débrouiller. "Ca va le faire avec ta cheville, la marche?" Je grimace avant de me mettre debout en prenant appui sur le banc. « Bah je vais te suivre à cloche-pied. Après tout, tu ne vas pas me porter sur ton dos ? Demandai-je en plaisantant. » Et dans la famille boulettes, je demande la mère.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptySam 16 Mai 2020 - 23:10

Il ne voulait pas la mettre mal à l'aise mais là encore, ce n'était pas si inhabituel avec Zeke parce qu'il ne maîtrisait pas franchement les codes sociaux. Il disait juste ce qu'il pensait, toujours, la franchise étant une de ses grandes qualités ou son pire défaut, selon le contexte. Là, il le regarda se sentir mal parce qu'il avait évoqué la possibilité d'échanger sur ses troubles familiaux et Blythe avait conscience qu'il avait fait une belle bourde. Néanmoins, il espérait que Eve ne lui en tiendrait pas rigueur pour le reste de l'après midi car il était toujours plus avenant quand on ne lui demandait pas d'ouvrir la bouche. De toute évidence, Ezechiel n'était pas un talent lorsqu'il s'agissait de faire la conversation alors, il se contenta de regarder ses chaussures une minute ou deux, ignorant par ailleurs que la blonde rougissait. A croire qu'aucun d'eux n'avait une maîtrise même partielle du monde alentour. Ce n'était pas une gêne pour Zeke qui vivait seul avec ses parents, passant le plus clair de son temps entouré d'animaux plutôt que de congénères. Apparemment, les choses pouvaient changer si Eve acceptait de venir habiter à la campagne. Il souleva les sourcils sans trop comprendre de prime abord ce qu'elle voulait dire par là, avant d'émettre un léger rire en imaginant la scène. "Les petits me font rire, ils sont vifs et c'est agréable de leur apprendre des choses." Est-ce que son boulot allait au moins intéresser le fils d'Eve? Rien n'était moins sûr parce qu'il n'était pas un de ces hommes qu'on admirait quand on passait à côté de lui, il paraissait juste bizarre. "Et mes chiens adorent les enfants aussi." Il n'était dérangé de rien de toute manière. Zeke avait une patience incroyable et il aimait le monde entier malgré son entêtement à ne pas en faire partie de son côté. "Le chien le suivra mais il le surveillera pas, si c'est son maître." Ezechiel en savait quelque chose puisque les chiens avaient sa loyauté, voire plus encore. A croire qu'il n'aurait jamais dû naître dans le corps d'un humain, rien n'allait chez lui. "On est saufs. Y a pas besoin de scie pour le grillage." Du moins, pas qu'il sache, ce qu'il serait sans aucun doute un manque pour le bûcheron qu'il était. "Et pourquoi pas? T'as pas l'air bien lourde." Et surtout, Blythe avait une sacrée force avec le boulot qu'il s'enchaînait depuis l'adolescence. Pour l'heure, il tendit la main vers Eve pour l'aider à se relever plus aisément, les chiens les attendaient plus loin et ils devaient déjà crier famine depuis un bon moment.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. EmptyDim 17 Mai 2020 - 2:26

La possibilité de déménager me procurait un sentiment de joie que je n’ai pas ressenti depuis un moment. Comme quoi ce sont les petites choses qui font que la journée est bonne. Certes, même si la journée n’a pas bien commencé, je pouvais voir une finalité plus joyeuse. Déjà parce que Zeke m’avait donné le bon plan pour trouver une bâtisse pour mes enfants, loin de tout et aussi parce que j’appréciais les petites choses. J’avais vu cette règle dans un film et je peux dire qu’elle n’était pas mauvaise. Certes, j’en suis venue à parler de J.J et de sa maladie sans rentrer dans les détails. Mais les choses étaient plus naturelles au contact de mon nouvel ami. Le silence n’est pas pesant, pas gênant. Il est agréable et je me surprends même à sourire. Là où les autres ont mis des mois à me faire esquisser cette mimique, Zeke a réussi en quelques minutes. Et c’est reposant. "Les petits me font rire, ils sont vifs et c'est agréable de leur apprendre des choses." De nouveau, un léger rire sort de ma gorge. L’avoir comme voisin ne me dérangeait pas. mais il ne faut pas trop s’emballer car la chose n’était pas encore faite. « Il est comme moi. Un rien ne l’émerveille alors que Lisa ressemble plus à son père. » chose que je n’appréciais pas trop. Même six ans après, le sujet Pierre demeurait sensible. Sans doute car l’histoire avait connu une fin des plus méchantes contrairement à celle avec Jacob qui a pris un tournant tragique. "Et mes chiens adorent les enfants aussi." Je viens sourire avant de secouer un peu la tête. « Tels chiens, tel maître. Si tu es gentil, tes animaux te ressembleront. Et tu m’as l’air d’être… généreux, c’est ça le mot ? » J’ai un petit rire car bien que cela faisait deux ans que je vivais ici, je ne maitrisais pas encore tous les dessous de cette langue. "Le chien le suivra mais il le surveillera pas, si c'est son maître." Je relève le nez avant de me venir me pincer la lèvre. « Je ne suis pas d’accord avec toi. Vois-tu, j’ai eu Chopin, mon plus jeune chien, alors que Lisa était encore bébé. Et à chaque fois que quelque chose n’allait pas, il venait me trouver. Et pourtant, c’est son chien. » Je viens m’étendre un peu avant de masser ma cheville. « Je dois passer pour une écervelée ou une irresponsable. Mais quand t’as deux enfants et très peu d’aide, tu fais avec les moyens du bord. » Une grimace vint se poser sur mon visage car je n’étais pas à l’aise avec ma condition. Dire à un étranger qu’on est rangé dans la case « célibataire » peut amener à toute sorte de malentendu. Et je priais intérieurement pour que Zeke ne soit pas de ces hommes qui pensent que je flirtais avec eux. "On est saufs. Y a pas besoin de scie pour le grillage." Je viens rire grassement avant d’essayer de me relever. Epic fail. « Je suis très maladroite. Ce qui ne va pas du tout avec mon métier. J’ai quand même réussi à me renverser un sac de plâtre sur la tête. » Gêne 1 – Eve 0. On aura tout vu. "Et pourquoi pas? T'as pas l'air bien lourde." Je lève le regard vers lui avant de saisir sa grande main pour me hisser et sautiller sur place. Naturellement mes doigts vinrent prendre appui sur son bras qui devait faire trois fois le mien. « Je fais 39 kilos. Enfin à ma dernière pesée. Donc oui, un poids plume. Et si tu poses la question, je m’habille beaucoup au rayon enfants. » J’ai un rire avant d’avancer en sautillant avant de penser à une blague nulle. « Je me suis transformée en kangourou en fait. Dis-moi, est-ce que c’est vrai qu’ils mettent des droites ? J’en ai jamais vu dans la nature. Y’en a par chez toi ? »
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty
Message(#)(Zeke) I need a hero to save me, now. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(Zeke) I need a hero to save me, now.

Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant