« Ouais, tu m’diras, c’est vrai que t’as préféré aller boire un verre avec Elias qu’avec moi en sortant… » Elle provoque, remet cet épisode sur le tapis, et ça me fait marrer. Déjà à ce moment-là, elle aurait voulu plus avec moi. Je m’en doutais, évidemment, on ne revient pas vers moi après m’avoir jeté comme ça si ce n’est pas pour aller plus loin. Elle me demande sa note lors de la soirée speed-dating, et je me fais un plaisir de tourner du pot encore une fois. Elle apprécie pas vraiment, me frappe (gentiment) sur le torse, mais la première tape ne m’a pas suffi, je surenchéris. Nouvelle tape. « Fais gaffe tu vas te froisser un muscle à force de frapper mes gros pecs. » Je charrie toujours plus, et la voir avec sa fausse tête de choquée, ça me fait rire.

« J’vais aller m’griller une clope. »

J’aurais plutôt préféré profiter de sa peau nue contre la mienne, mais elle se lève, et j’en profite du coup pour la regarder de haut en bas. Elle est vraiment belle Noa. « Tu viens ? » Attends – quoi ? Elle va sortir à poil comme ça, là tout de suite maintenant ? Il est 4h du matin, je veux bien croire que personne n’est levé à cette heure-ci, mais on sait jamais ? Et alors que je suis toujours allongé dans ses draps, je la vois réellement sortir. Sérieusement ? « t’as peur qu’on t’observe ? »Elle doit sentir ma réticence à la rejoindre – et dieu sait (je suis pas croyant mais c’est pas grave, ça marche pour cette fois) à quel point je veux être près d’elle. Je hoche la tête, lèvres pincées, avant de me lever et de me cacher les parties intimes de mes mains.

« Non mais sérieusement Noa, rentre, je suis pas sûr qu… »
« y a personne pour nous voir, et j’ai pas l’impression qu’un voisin aie trouvé un moyen de me guetter à travers mes brise vue. »

Et elle a attendu tout ce temps pour me le dire, la garce ?! J’explose alors de rire, conscient qu’elle doit bien se foutre de ma gueule intérieurement, et sors finalement de la chambre. « T’es vraiment sûre que y’a aucun risque, hein ? » J’ai toujours mes mains sur mes couilles, je suis toujours pas vraiment en confiance. Elle est accoudée sur une barrière, et je me place alors derrière elle pour l’enlacer (et me cacher en même temps). C’est marrant, je pensais pas être pudique à ce point. « Tu partages ta clope ? » Je lui pose la question tel un gamin qui réclame un bonbon, cherchant à ce qu’elle soit encore plus attendrie quand je pose mon menton sur son épaule. « S’il te plaaaait. » que j’ajoute en faisant mine de la mordre dans le cou pour la chatouiller.

Sur ma terrasse privée, mon coin secret, personne d’autre que moi n’y avais accès et le seul endroit d’où on pouvait y voir ce qu’il s’y passait était ma chambre. Aucun autre endroit. A moins que quelqu’un ne s’amuse à monter sur le toit de l’immeuble et de jeter un œil par là mais je n’avais alors repéré aucun pervers. J’habitais dans cet appartement depuis plus de cinq ans à présent et je m’y sentais chez moi plus que jamais. A aucun moment je n’avais envisagé de le quitter.
Installer sur mon salon de jardin, jambes croisées, bras écartés, j’allumais ma cigarette, provocatrice, défiant du regard Greg pour qu’il ose me rejoindre. Il vient presque peureux, cachant ses parties génitales avec ses mains, la scène qui m’arrache un rire et qui manque de me faire m’étouffer avec la fumée de cigarette que je venais d’inhaler. « Non mais sérieusement Noa, rentre, je suis pas sûr qu… » On dirait qu’il a pas très envie qu’on me voit comme ça ? Est-ce qu’il me prendrait pour une adepte du naturisme ? Alors qu’il se rend compte du décors réel dans lequel je suis plongé, un rire semble le détendre. Je me lève pour aller souffler ma fumée vers l’extérieur voyant que la petite brise l’envoyer tout droit dans ma chambre, je ne supportais pas que ca sente la clope dedans. « T’es vraiment sûre que y’a aucun risque, hein ? » « tu vois bien… » je le laisse observer plus en détail. Personne ne pouvait voir ce qu’il se passait ici. « On est à l’abris des regards, absolument tous les regards… » Il me rejoint enfin, contre la barrière sur laquelle je m’appuie. « Tu partages ta clope ? » je tire une nouvelle fois dessus avant de lui répondre et je sens son menton se poser sur mon épaule, étirant alors mes lèvres, je soufflais la fumée en direction opposée. « S’il te plaaaait. » quel gamin ! Je tends ma clope vers ses lèvres pour qu’il n’ai plus qu’à tirer dessus. « Hm, t’as déjà fumé autre chose ? » j’étais curieuse de savoir si le lieutenant s’autorisait quelques petits trip en se laissant porter par le canabis…

J'aurais jamais pensé Noa moins pudique que moi, et j'aurais jamais pensé qu'elle sortirait nue sur un balcon. Mais bon, apparemment personne peut la voir, et apparemment, elle a l'habitude. Alors je me tente à la rejoindre, très peu familier avec ce genre de nudité en plein air, et prétexte vouloir l'enlacer pour cacher mes parties intimes. Elle fume et ça me donne envie, j'aurais peut-être dû prévoir avant de sortir mais j'étais trop préoccupé par des potentiels voisins voyeurs, et je suis toujours pas disposé à re-rentrer pour prendre mon paquet (de clopes, on est d'accord. J'ai eu les couilles de sortir quand même, ça va, j'ai pas laissé mes couilles dedans). Je demande tellement gentiment à Noa si elle veut bien partager sa clope avec moi qu'elle finit par céder, et j'ai rien à faire : elle porte la cigarette à mes lèvres, j'ai plus qu'à tirer.

"Hm, t'as déjà fumé autre chose ?"

Pourquoi, elle en avait, de la beuh ou de quelque chose de plus fort ? Ma tête se tourne vers elle. "Je dois répondre en tant que lieutenant ou en tant que Greg ?" Je demande alors que je sais qu'il y a plein de flics qui profitent des réquisitions de drogues pour se servir dans la réserve pour leur propre consommation. Je finis par hausser les épaules. " Ca m'est déjà arrivé oui, mais ça me fait pas grand chose. Pourquoi, t'es une adepte toi ?" Je lui fais signe du menton pour qu'elle me remette la clope en bouche, glisse mes mains le long de ses bras jusqu'à ses poignets, et rassemble ses mains à elle derrière son dos pour les maintenir d'une seule main. Je tire une dernière fois sur la clope, souffle ma fumée et l'écrase au sol en attendant de finir ce que j'ai à faire avant de la jeter à la poubelle. "Fais gaffe à ce que tu dis, je pourrais t'arrêter sur le champ." que je lui dis en maintenant toujours ses poignets fermement collés entre eux derrière son dos.

"Au fait, pourquoi t'aimes pas les flics ?"

J'avais cru comprendre que c'était ce qui l'avait faite fuir lors du speed-dating.

"Je dois répondre en tant que lieutenant ou en tant que Greg ?" j'ai pas eu la sensation de le piéger en lui posant cette question, sans arrière pensée, c’était une question sincère et curieuse. J'me dis même pas qu’il pourrait profiter de son statut pour abuser des bonnes choses et abuser de choses trop illégales d’ailleurs. J'ai pas l'impression qu'il soit de ce genre et j’espère pas me tromper. La dernière chose dont j’avais envie c’était de fréquenter un menteur et un manipulateur … 
Il a l'air hésitant, ça m’fait sourire. On dirait qu’il peur de passer aux aveux. « ce sera notre petit secret. » que je lance comme si ça allait le rassurer ou le mettre en confiance.  " Ca m'est déjà arrivé oui, mais ça me fait pas grand chose. Pourquoi, t'es une adepte toi ?" a mon tour d'hausser les épaules et sans me poser des questions, je lui réponds, me disant que je risquais pas grand-chose. «  J'dois avoir une tête qui traine quelques part… » et elle devait être bien seche aussi. « j'aime bien de temps en temps mais, c’est pas une pratique courante ! » c’était pas forcément une proposition non plus pour fumer ce soir, parce que contrairement a lui, au ça ne lui fait rien, moi ça me pose carrément et le fait rire pour un oui ou pour un non. 
Mon regard se tourne vers lui comprenant bien ce que son signal voulait dire. Monsieur se faisait servir. Avant de glisse la clope a ses lèvres je me permis un baiser volé. « c’est ca que tu veux ? » 
Aller, je lui remet la cigarette au bec pour lui donner sa dose de nicotine. Il attira mes deux poignets juste au dessus de mes fesses et les maintenaient ensemble. . "Fais gaffe à ce que tu dis, je pourrais t'arrêter sur le champ." Je déliais mes mains pour les remettre devant moi, posees sur la rambarde, pas très amusée par ce petit jeu de rôle mais je gardais la face tentant de ne pas lui montrer. Je me tournais, lui faisant face, j'étirais mon cou en faisant des cercles de la tête. "Au fait, pourquoi t'aimes pas les flics ?" Je ne le quittais pas des yeux, mais restai silencieuse, je me demandait pourquoi il se montrait curieux maintenant, pourquoi il abordait ce sujet maintenant. Il me fallait trouver une parade, j'ai pas envie de répondre, j’ai pas envie d'en parler. Une histoire pareil ça pourrait juste le faire fuir et si j'me remet a le rejeter comme au speed dating. Je lui passe sous le nez, air espiègle sur le visage. « bon, viens j’nous roule un joint. » c’était pas prévu mais autant rire que pleurer ! 
Je rentrais a nouveau a l’intérieur et alla dans mon placard, poussa les robes suspendues dans le dressing et y sortie une petite boîte bien planquée. «  j’espère que tu vas pas donner ma cachette secrète. » je la dépose sur le lit et en sort un pochon avec une tête de cannabis effectivement un peu sèche mais ça ira bien. Je sors le greender pour la broyer et une grande feuille slim. Je fais ça plutôt bien, j’ai un talent caché que je ne révèle que rarement. Quelques minutes plus tard, tabac et canabis sont parfaitement mélanges et mon cône parfaitement roulé. Je le rends a Greg. « a toi l’honneur »

J'acquiesce d'un hochement de tête quand elle me demande si je veux de sa clope, et je reviens sur le sujet abordé quelques secondes plus tôt : la fumette. Je mime une arrestation en pensant que ce geste pourrait l'exciter, que le fait que je maintienne ses poignets l'un contre l'autre en l'empêchant de bouger pourrait faire monter la tension à nouveau, mais ça a l'air de faire tout l'effet inverse : je la sens se crisper alors je relâche alors un peu la pression, et Noa s'empresse de délivrer ses mains pour les poser sur la rambarde. Et comme un con, je me souviens qu'elle aime pas les flics, que c'était la raison pour laquelle elle avait fui en premier lieu, et que j'ai sans doute été très con en me pensant sexy à ce moment-là. Elle se retourne pour me faire face, étire sa nuque comme si elle n'était pas très à l'aise pour répondre à ma question, puis s'échappe de mon emprise en m'entrainant avec elle vers l'intérieur. « bon, viens j’nous roule un joint. » Apparemment, j'aurais pas ma réponse ce soir. Je la suis, l'observe pendant qu'elle me montre sa cachette et qu'elle roule le joint en deux temps trois mouvements. Pas une pratique courante qu'elle me disait plus tôt ? Elle a l'air de plutôt bien maîtriser pourtant. Un sourire espiègle étire mes lippes quand elle me le tend, et je me saisis du cône sans broncher. Je m'allonge à côté d'elle sur le lit, l'invite à venir dans mes bras, et on assiste au lever du soleil en racontant des conneries. Et alors que je la sens s'assoupir, j'en profite pour m'extirper de son lit le plus silencieusement possible. J'étais resté toute la nuit chez une femme, je devais absolument m'éclipser avant qu'elle ne me propose de prendre un petit déjeuner chez elle. J'enfile mes vêtements en vitesse, gribouille un bref "merci pour cette nuit" sur un post-it, et m'empresse de descendre les marches pour partir. J'aurais passé une excellente soirée, une nuit mémorable, mais je suis toujours pas persuadé pouvoir construire quoi que ce soit de sérieux avec quelqu'un : aimer, ça demande beaucoup d'investissement, beaucoup d'efforts, et ça peut surtout faire très mal. Trop mal. Je pose à peine le pied dehors que je m'allume une clope, et décide de marcher pour rentrer. On verra plus tard ce que je fais de cette soirée et de Noa, pour l'instant, j'ai besoin d'une douche.