| (#)Dim 21 Juin 2020 - 22:46 | |
| Pas besoin de chaleur artificielle quand on avait Zeke dans la région, il n'avait jamais été tempéré comme tout le monde, c'était à se demander s'il n'engrangeait pas les rayons de soleil australiens en avance pour s'en faire une réserve en hiver. Si on pouvait appeler cela un hiver en vue des températures plus que vivables sur un tel continent. Néanmoins, Ezechiel restait là, sentant que Eve ne connaissait pas le froid depuis qu'elle se collait à lui, sans qu'elle n'ait réellement besoin de lui dire qu'il offrait une position confortable. En contrepartie, Zeke serait toujours l'homme qui cherchait la spontanéité et le naturel chez elle: il se fichait pleinement de tous les artifices qui pouvaient plaire au commun des mortels, lui, il recherchait de l'authentique et c'était exactement ce que Zimmer lui avait offert ce soir. Elle restait simple, sans chercher à n'être plus que ce qu'elle présentait et Blythe avait été tant de fois dupé par autrui qu'il se sentait soulagé de sentir qu'elle n'était pas de cette catégorie une fois que les lumières étaient moins vives, le soir venu. "T'as tout compris. C'est ce que je préférerai, sûrement." Il n'était pas de ceux qui cherchaient la perfection à tout prix, les faux corps des publicités. De toute façon, il ne la regardait pas et ne risquait pas d'avoir une vision biaisée des gens normaux autour de lui. Non, Ezechiel restait pur, c'était autant une qualité qu'un défaut en vue de tout ce qu'il voyait autour de lui en règle générale et qu'il n'arrivait pas à comprendre. Les hommes pouvaient être tellement mesquins et le moindre acte digne du vilain l'atteignait en plein coeur, il ne s'en remettait jamais aisément. "Je l'ai pas observé depuis un moment, je t'avoue. Je travaille déjà quand il se lève." Tous les matins, sur le qui vive pour s'occuper des animaux et s'atteler à la tâche pour pouvoir s'offrir un temps en compagnie de ses meubles. De ce fait, Ezechiel était réglé comme du papier à musique, il n'avait pas besoin d'un réveil pour être debout à l'heure dite. Eve se colla d'autant plus contre lui et Blythe la laissa faire, un de ses bras passant timidement autour de son corps parce qu'il ne voulait pas s'imposer, juste qu'elle n'ait pas froid. "Attendre que tu t'endormes." Et en profiter sûrement pour observer, essayer de comprendre ce qui se tramait et ne rien dire en attendant, laissant le silence les entourer et le rendre plus paisible encore, ses doigts caressant son dos inconsciemment. Sans savoir si un avenir pouvait les attendre quelque part dans ce monde fort étrange. |
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| (#)Lun 22 Juin 2020 - 3:04 | |
| Nous étions complémentaires lui et moi. Posée sur ce canapé, je me faisais la réflexion. Il était si massif comparé à moi. Il pourrait aisément en cacher deux comme moi derrière lui. Je repensai à ce sentiment de sécurité que j’avais eu lorsque je m’étais trouvée dans ses bras un peu plus tôt dans la soirée. Je m’étais sentie si bien contre lui, à sentir sa chaleur chatouiller ma peau alors que son odeur boisée chatouillait mes narines. Une odeur réconfortante. Je me sentais réellement calme à ses côtés. Pour une fois car je suis abonnée aux crises d’angoisse. "T'as tout compris. C'est ce que je préférerai, sûrement." Je reste à le regarder, sans broncher. Étudier chacun de ses traits pour venir les imprimer dans sa mémoire. En plus d’avoir un caractère vraiment très doux, il avait un visage unique. Un visage qu’on n’oubliait pas. Il m’avait dit plus tôt que les autres avaient peur de lui. cela ne serait pas mon cas. Je me sentais vraiment en sécurité avec lui. surtout parce qu’il avait fait part d’un tempérament protecteur un peu plus tôt dans la matinée et qu’une relation s’était tissée entre nous. Que j’espérai dans les deux sens. « je prends note alors. » Il est vrai que si l’on vient me voir au travail, on peut me trouver couverte de poussières, de peintures ou de ciment. Oui de ciment. Je finis souvent déguisée. A part mes couleurs de cheveux changeantes au gré de mes humeurs, j’étais assez stable au niveau vestimentaire. Quand j’essayai de me faire jolie, ça ratait à tous les coups. Comme ce soir où j’avais fini rincée par mon fils de deux ans et demi qui prenait son bas. "Je l'ai pas observé depuis un moment, je t'avoue. Je travaille déjà quand il se lève." Je vins poser ma tête sur son torse, posant ma main sur son ventre alors qu’il continuait à caresser mes cheveux. « J’ai hâte de voir ton quotidien. Quelque chose me dit qu’on ne s’ennuie jamais. » J’avais dit ceci d’une voix ensommeillée. Car dans le fond, les battements de son cœur faisaient office de berçeuse pour moi. « Je ne t’ai pas chanté la berceuse, murmurai-je, ça te forcera à me revoir. » Ce que j’espérai arriverait bientôt. Il faut dire que je m’étais amourachée assez rapidement de ce bûcheron au cœur d’or. "Attendre que tu t'endormes." Je vins sourire même s’il ne le voyait pas, en poussant un soupir de contentement en sentant les doigts du grand brun dans mon dos. « Tu pourras aisément me porter jusqu’au lit. Je ne pense pas que je me réveillerai. » C’est vrai que j’avais eu mon lot d’émotions pour la journée. Entre l’agression de ce matin et la confession à cœur ouvert de ce soir, j’étais plus rincée que je ne l’aurai cru. Je laissais alors sa chaleur m’envelopper toute entière pour venir fermer les yeux. Et pour la première fois depuis des années, les cauchemars ne vinrent pas s’immiscer dans mes songes. Me revenaient seulement en mémoire les étreintes échangées, les baisers, le baiser brûlant et la promesse d’un avenir à deux. Fin du rp |
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