Le Deal du moment : -36%
Aspirateur balai sans fil Dyson V8 Origin
Voir le deal
254.99 €
anipassion.com

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant

 (Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyJeu 18 Juin 2020 - 6:20


Never fade away
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 873483867

Notre complicité redessine les contours de notre histoire, elle nous ramène à nos plus beau moments et ces quelques jours passés ensemble me feraient presque oublier les événements qui nous ont séparés il y a deux semaines à peine. Je n’oublie pas pourtant, j’apprends à pardonner doucement, je touche du doigt l’absolution complète et je ne doute pas qu’elle viendra plus vite que ce que je ne l’aurais pensé. Je suis une femme rancunière pourtant, je ne pardonne pas et suis capable de chérir une rancoeur pendant des années durant, mais les sentiments que je ressens pour lui ont balayé ça avec une facilité déconcertante. Pour la première fois je n’en ai pas envie, et je me rends compte que décider de lui en vouloir ou pas, c’est un choix. Ce n’est pas une fatalité, une qui serait engendrée par mon caractère dur et peu malléable, et ces derniers jours à ses côtés j’ai décidé que notre histoire valait plus… que quoi ? Que la sauvegarde d’une fierté parfois excessive ? Qu’elle a en tout cas trop d’importance pour être balayée parce qu’il m’a cachée une vérité qui, au final, n’a pas la moindre incidence sur nos sentiments et ce que nous sommes. Si mon égo et mon orgueil continuent à souffler que je le regretterais un jour, leur voix n’est plus que murmure que je n’entends pas et que je fais taire à coup d’instant complices et intimes. Qu’il colle son front contre le mien, qu’il caresse ma peau, embrasse mon cou, m’adresse un clin d’oeil ou me souffle du sucre glace au visage pour me taquiner, notre connivence transpire par tous nos pores et je songe que nous sommes beaux ensembles, et que si j’ai peur j’ai hâte de savoir de quoi demain sera fait. « Hm. Même pas peur. Venge-toi seulement. Je n’attends que ça. » Je hausse les épaules, je hausse un sourcil et j’esquisse un sourire. Watch me. Je ne sais quelle forme ni quelle couleur elle prendra ma revanche, mais je compte sur lui pour avoir foi en mon inventivité.

Lorsqu’il s’arrête pour poser ses yeux sur le centre de plongée, je ne saisis pas tout de suite qu’il s’agit là d’un sujet important. Il faut qu’il me pose la question, qu’il s’interroge et cherche à savoir si j’ai déjà pratiqué pour que je comprenne que la question n’est pas anodine. Elles le sont rarement, ma couleur préférée et le nom de ma meilleure amie d’enfance - je n’en ai pas - l’importent peu j’en suis sûre, s’il m’interroge sur le sujet c’est que pour lui, ça a de l’importance. Moi, ma curiosité est piquée mais je m’efforce de ne pas le brusquer. Je ne lui retourne pas la question cependant, je n’ai pas besoin de passer par cette étape puisque j’ai compris qu’il pratiquait certainement. Il ne le fait plus, je suis persuadée que je le saurais si c’était le cas. « Quoi ? » Je pose un regard doux sur lui et ne réponds rien. Il n’a pas besoin de ça pour savoir qu’en plus d’être perspicace, je le connais surtout bien ou en tout cas je m’en targue. « Euh… je ne sais pas… 12 ans. » Douze ans. Je me trompais sur un point dans ce cas, ce n’est pas lié à la mort de sa fille. A nouveau je choisis de me taire pour ne pas le presser à se confier à moi, il en dira plus s’il y a un silence à combler j’en suis persuadée. « Et j’ai arrêté parce que c’était mon métier à la base…J'étais démineur-plongeur et… je me suis fait très peur aussi. » La suite, je la devine. Il a déjà évoqué son passé militaire, brièvement, et je sais que les choses se sont mal terminées pour lui. Il a été déclaré inapte, je n’ai jamais demandé si c’était à cause d’un handicap physique ou d’un traumatisme psychologique, et je suppose qu’après ça il est devenu trop dur de plonger sans penser à tout le reste. « On ne m’a jamais réintégré. J’étais en colère. Contre moi. Contre tout le monde en fait. Surtout contre la RAN je pense. C’était un peu comme une façon de me punir ou d’essayer de laisser ça derrière moi de ne plus plonger. Mon entourage n’a jamais vraiment compris mes choix. Alors, ça arrangeait tout le monde, ça rassurait ma fille que je sois là et ça réveillait des souvenirs douloureux. Donc, j'ai jamais recommencé. » Je pense : qu’il est touchant lorsqu’il s’ouvre sans mettre de barrières. Je l’ai pris de cours, c’est une évidence, et il n’a pas eu le temps de penser à une réponse construite et maîtrisée, conçue pour ne révéler que ce que sa fierté lui permet de dire. « Parfois, j’y pense. Je me dis que ça me plairait. C’est assez incroyable sensation. J’ai voulu réessayer… mais ça ne s’est pas fait. » Je réfléchis un instant, et détache finalement mes yeux du centre pour les ancrer aux siens. « C’était il y a longtemps. Tu pourrais réessayer. » Parce qu’il en a envie, parce que ça lui manque, ça crève les yeux. « Qu’est ce qui rend ça si incroyable ? » Avide d’entrer un peu plus son monde, je ne bride pas ma curiosité. « Pas tout de suite... » Son état physique ne le lui permet pas. « Mais quand tu seras débarrassé de ton platre et que ta côte ira mieux, tu devrais réessayer. » Et je répète, même si je l’ai déjà dit, en cherchant son regard dans un sourire. « J’ai jamais plongé. » On pourrait essayer. « Parce que j’en ai jamais eu l’occasion. » Je n’y suis pas fermée. Mes silences en disent plus sur ces affirmations qui, juste sous la surface, cachent une invitation à m’initier à son ancienne passion. Sur l’heure, ma main glisse dans la sienne et je serre ses doigts, je les caresse du bout des miens.








:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyJeu 18 Juin 2020 - 11:58





NEVER FADE AWAY
Ils la surnomment la reine de glace. Ils comparent son appartement à une tour d’ivoire impénétrable. Ils la décrivent comme étant vide de toute émotion altruiste. Et, je comprends. Je comprends qu’ils puissent brosser d’elle ce portrait tant il lui arrive d’être froide avec ces ouailles, mais elle est différente avec moi. Elle est tendre et expressive. Elle est plus fragile et mon cœur se vante d’être un privilégié quand elle roule des yeux, me nargue, joue ou taquine. Je me sens détenteur d’un secret qu’elle se garde de révéler aux restes du monde pour préserver sa position. Ils sont une menace pour son statut. Pas moi. Elle me perçoit comme un allié et, si nos intérêts ne convergent pas vers un même objectif, je suis conscient d’être un privilégié. Elle me pardonne, elle est authentique, intègre et Dieu ce qu’elle m’ébranle lorsqu’elle lit entre les lignes de mes questions ou qu’elle décode mon langage non verbal. J’aime l’idée qu’elle ait été, durant ces mois, attentive à mes comportements et à mes attitudes. J’adore celle qui prétend qu’elle m’apprend par cœur quoique j’arrive encore à la surprendre. Je chéris celle qu’elle s’embarque dans l’aventure de notre histoire d’amour sans s’armer et sans se protéger. Dans ces conditions, il m’est de plus en plus difficile de ne pas confier sans suivre le mouvement. Bien sûr, je pourrais me renfrogner qu’elle chercher à gratter le vernis qui enrobe ma question d’apparence anodine. Mais, ne serais-je pas hypocrite de m’en froisser ? Elle partage plus que mon intimité, Raelyn. Elle est le témoin de mes emmerdes et de mes joies. Elle a déjà ramassé les débris de ma fierté et m’a aidé à les recoller, sans m’écraser, sans se moquer et sans mésestimer ma force. Elle m’a rattrapé de la sienne quand j’ai sombré volontairement. Dès lors je considère, aujourd’hui, que je peux honorer sa perspicacité d’un sourire qui fait écho au sien, un sourire tendre et reconnaissant, accouplé à des confidences décousues, mais néanmoins éloquentes. Je l’enrichis sans détail du premier échec de mon existence et elle, elle m’écoute, religieusement et sans trace d’un quelconque jugement. Certes, mes yeux sont perdus dans le vague. Ils se noient dans l’immensité de l’océan. Mais je sais lorsque le regard déplaisant se pose dans mon cou et qu’il longe ma mâchoire. Je la ressens alors la douleur infime de la piqûre de moustique, celle qui passe inaperçue pour le distrait, mais que l’attentif repère. Je la reconnais aussi pour l’avoir souvent côtoyée. Il n’en est rien aujourd’hui. Son oeillade est curieuse, mais pas malsaine et j’avance. Je rembobine le film de ma vie et j’y pioche quelques extraits à raconter, un peu au hasard, sans réfléchir aux enchaînements et sans plus craindre, comme d’antan, l’interrogatoire qui en découlerait.

Je ne me prépare pas à ce dernier non plus d’ailleurs. Je m’y attends, mais il ne m’inquiète pas. Au contraire, je suis presque surpris et touché que les premiers mots sortant de sa bouche trahissent de l’encouragement. « Ce n’est pas si facile en fait. Ce n’est pas vraiment une question de temps. » Parfois, j’ai l’impression que l’incident s’est produit hier tant il s’impose à mon esprit comme une réalité. Dans mes cauchemars les plus terribles, bien qu’ils soient de plus en plus rares, je suis pris d’une frayeur identique à celle de cette maudite journée et j’en tremble, au réveil, comme une feuille balayée par un vent d’automne. Je tremble et j’ai chaud, froid, la nausée et j’ai mal au coeur. Longtemps ils m’ont accompagné durant la nuit, provoquant chez moi une crainte presque maladie de m’endormir de peur d’être catapulté dans mes souvenirs et de les "revivre", encore et toujours, comme un homme condamné à recommencer la sempiternelle même journée. « C’est lié à un fait. Je n’ai jamais vraiment réussi à savoir si c’était de ma faute ou si c’était un accident, mais le résultat est le même au final. J'ai perdu des amis, mon job... ma sérénité... Enfin, tu vois le genre.» Je crois en la première option par réflexe, parce que désigner un coupable facilite le processus de deuil et d’acceptation. Mais j’argue par ailleurs, sans me tromper, qu’une erreur,fatale à tout un bataillon m’aurait valu un blâme ou une comparution devant la cour martiale. Certains de mes généraux n’auraient pas autant réclamé mon retour au point de me manifester leur dépit le jour de ma retraite anticipée. « Mais, j’ai peur que ça soit un peu comme le cheval, que si tu ne te remets pas en selle tout de suite, ben… tu finis par ne plus jamais oser. » Mon rapport à l’échec est un frein également, mais je traite une information à la fois : je m’ordonne. J’interromps la balade et, si je garde Raelyn tout contre moi, je me tourne vers le bateau qui emporte une brochette de plongeurs.

D’où je suis, je distingue les amateurs des aguerris à leur posture et à leur place sur le voilier à moteur. Je remarque également leur point commun : ce sourire élargi, voire extatique, de découvrir que recèle l’océan. Ils sont enthousiastes et je me demande si je trouverai les formules pour décrire cette sensation d’apesanteur d’être entièrement immergé dans l’eau. « Comment t’expliquer ?» D’après moi, ça se vite, ça ne se raconte pas. « Déjà, tu es léger. Plus rien n’est un poids. » Et derrière ce rien, il faut comprendre : ennuis, tracas et responsabilités. « Tu as l’impression de voler. Tu n’entends plus rien non plus, à part ta propre respiration… Et j’aime le silence et puis, tu fais des rencontres hallucinantes. Il y a tout un monde là-dessous que tu ne soupçonnes même pas. Et moi non plus d’ailleurs.» Les tréfonds engloutis en restent inexplorés pour l’Homme et le demeureront à tout jamais. N’est-ce pas grisant ? Voire un peu trop. « Le piège, c’est que tu n’es pas toujours sûr d’avoir envie de remonter. » Ce qui explique que ce sport se pratique en groupe ou en binôme. Il nécessite d’être fort psychologiquement et je ne suis pas dupe, je ne le suis plus depuis longtemps. Autant dire qu’il me faudrait une bonne raison pour m’y risquer et je crois qu’elle m’en offre une sur un plateau d’argent. Raelyn transforme une conversation teintée de confidences en proposition dissimulée et appuyée par ses doigts glissés dans les miens. Elle les serre, les caresse. C’est un stimulus pour la spontanéité puisque mes yeux, désormais cadenassés aux siens, lui clament une affirmation. « D’accord. Quand je serai débarrassé de mon plâtre, que je serai réparé complètement, on essaiera. On mettra à profit ma convalescence pour te former un peu si tu veux. Il y a deux trois trucs à savoir avant, pour être à l’aise. Communiquer, vérifier le matos...» lui ai-je expliqué en réalisant qu’à parler sans réfléchir, je me suis peut-être avancer trop allant sur un terrain miné. Et si je n’y arrivais pas ? Serait-elle déçue ? Deviendrais-je un pauvre type incapable d’affronter ses traumas d’hier ? « On essaiera et on priera pour que plus de dix ans, ça ne soit pas trop long..» ai-je donc conclu en haussant les épaules et en embrassant sa main.


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyVen 19 Juin 2020 - 10:09


Never fade away
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 873483867

Amos, je l’écoute et je me tais. Je ne suis pas portée par une curiosité malsaine, mais bel et bien une envie de le découvrir un peu plus. Si je me targue de le connaître, assurément mieux que quiconque au Club et certainement mieux que la plupart de son entourage également, je ne l’ai pas encore appris sur le bout des doigts et je suis consciente que certains pans de son histoire me manquent, parce que nous les avons à peine effleurés ou simplement parce qu’il ne s’est pas encore ouvert à leur sujet. Je ne me formalise pas d’apprendre encore tous les jours des choses à son sujet : complètement prévisible notre liaison prendrait un tournait ennuyant, et il ne sait pas tout mon histoire non plus. Mais je pose des questions, je m’intéresse et ça aussi c’est nouveau, à un autre j’aurais rétorqué ”je t’arrête, je ne suis pas ta psy” mais lorsqu’il s’agit du brun je suis avide de la moindre parcelle d’information qu’il met à ma disposition. Je ne réagis que peu, lorsque c’est nécessaire, consciente qu’il ne s’agit pas là d’un débat ou d’un sujet propice à donner mon opinion : c’est une tranche de son histoire, une qui lui appartient, mais que je suis contente qu’il mette entre mes mains. « Ce n’est pas si facile en fait. Ce n’est pas vraiment une question de temps. » Je penche la tête et je l’écoute, je me calque sur son rythme puisqu’il marche doucement, et je soupçonne que cette fois ci c’est moins imputable à sa côté qu’à sa difficulté à détacher son regard des plongeurs. « C’est lié à un fait. Je n’ai jamais vraiment réussi à savoir si c’était de ma faute ou si c’était un accident, mais le résultat est le même au final. J'ai perdu des amis, mon job... ma sérénité... Enfin, tu vois le genre. » Je hoche la tête doucement : non je ne vois pas. Je ne comprends pas si je me base sur mon propre vécu : je manque trop d’empathie pour porter le poids de la culpabilité d’avoir été à l’origine de la mort d’autrui et je n’ai de toute façon perdu qu’une seule personne à laquelle je tenais réellement, mais je comprends. Il m’est arrivé de me demander si les choses se seraient passées de la même façon en 2008 si je n’avais pas été dans l’appartement lors de la perquisition, et si j’ai cessé de me flageller à ce sujet je ne prétendrais pas que la question ne m’a pas hantée pendant mes plus jeunes années. J’ai de plus assez observé pour comprendre les rouages de la culpabilité et à quel point elle peut dévorer quelqu’un de l’intérieur. « Mais, j’ai peur que ça soit un peu comme le cheval, que si tu ne te remets pas en selle tout de suite, ben… tu finis par ne plus jamais oser. » Je laisse quelques minutes de silence et je réfléchis à la forme que prendra ma réponse. Le sujet est délicat et il concerne une tranche de sa vie à laquelle je n’appartiens pas, dans laquelle je n’ai pas la moindre légitimité à m'immiscer. Pourtant je me risque à formuler quelques phrases. « Si le résultat est le même pourquoi tu n’arrête simplement de te torturer en te reprochant les faits ? » J'insuffle toute la douceur dont je suis capable de faire preuve dans ma voix, consciente qu’il s’agit d’un terrain miné. « Tu reviendras pas en arrière et même si c’était le cas, même si c’était ta faute, ce dont je doute... » Je n’en sais rien à vrai dire, mais il a besoin que j’y crois, j’en suis persuadée. « … Tu peux pas changer ce qu’il s’est passé. » Je n’ai pas besoin qu’un entre dans les détails et je ne l’y forcerai pas. « Tu peux juste accepter et faire la paix avec cette partie là de ton histoire. » Et j’ai l’intime conviction que cela passera par la reprise de ce sport qu’il aimait tant.

C’est une évidence, à l’entendre en parler, que ce n’est pas la première fois qu’il y pense et qu’il est emplit de nostalgie. « Comment t’expliquer ? Déjà, tu es léger. Plus rien n’est un poids. Tu as l’impression de voler. Tu n’entends plus rien non plus, à part ta propre respiration… Et j’aime le silence et puis, tu fais des rencontres hallucinantes. Il y a tout un monde là-dessous que tu ne soupçonnes même pas. Et moi non plus d’ailleurs. » Même moi je pourrais me laisser tenter et convaincre par ces arguments, et je hoche la tête en souriant et en observant à mon tour les plongeurs qui s’éloignent à bord d’un hors bord. « Le piège, c’est que tu n’es pas toujours sûr d’avoir envie de remonter. » Je fronce légèrement les sourcils en tournant à nouveau la tête dans sa direction. Qu’entend-il par là ? Se base-t-il sur sa propre expérience ? « D’accord. Quand je serai débarrassé de mon plâtre, que je serai réparé complètement, on essaiera. On mettra à profit ma convalescence pour te former un peu si tu veux. Il y a deux trois trucs à savoir avant, pour être à l’aise. Communiquer, vérifier le matos... » Mes doigts serrent à nouveau un peu plus les siens avant de lâcher sa main, et j’enroule mon bras autour du sien. « On essaiera et on priera pour que plus de dix ans, ça ne soit pas trop long... » Je hausse les épaules en souriant. « C’est comme le vélo non ? C’est mécanique, ça ne s’oublie pas. » Je passerais derrière le volant d’un 4x4 demain, et lui se familiarisera avec l’idée de retenter de plonger. C’est une promesse, un pacte silencieux que je lui propose en faisant écho aux paroles rassurantes qu’il m’a glissées tout à l’heure. « Je suis sûre que t’es un prof terriblement sévère. » Un sourire au bord des lèvres, je lui adresse un regard rieur. Nos jeux et nos provocations ne sont jamais loin, et si j’allège la conversation je pose pourtant la question qui me brûle les lèvres l’instant d’après. « Ça t’es déjà arrivé ? » Mon sourire s’efface sans que mes yeux ne quittent les siens. « De pas avoir envie de remonter ? »

En plongée, une fois sous l’eau.

Et de façon générale.






:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptySam 20 Juin 2020 - 10:13





NEVER FADE AWAY
Ce n’est pas la première fois que mon passé se creuse une place de choix dans une conversation, mais jamais ça n’a été motivé par le besoin de partager mes emmerdes d’hier avec elle. En général, mes évocations sont liées à une question ou une madeleine Proust : une photo oubliée qu’elle déterre d’u fatras d’un tiroirµ ou, comme aujourd’hui, un bateau de plongeur qui mouille sa coque. À les voir s’éloigner, je suis projeté des années en arrière dans une vie qui semble m’avoir échappé, à laquelle j’ai l’impression de n’avoir jamais appartenu et j’en ai un pincement au coeur. Je me rappelle l’enthousiasme et l’excitation lors de sortie pour le loisir et du silence pesant de la concentration avant une mission. Je me souviens que j’ai choisi cette voie au détriment de mon ascension en grade en âme et conscience malgré les objections de Sarah, objections qui au fil du temps se muèrent en reproches. Parfois, je me demande si notre mariage n’a pas commencé à battre de l’aile après l’accident. J’étais toujours dans ses pieds quand mes supérieurs, fort des rapports du psy, m’ont arrêté. J’entravais ses relations avec Sofia qui, tout comme moi, rattrapait le temps perdu en me tournant autour sans jamais me déranger. Elle était ma bouffée d’oxygène et, quoique j’en aie honte, elle a contribué à ce que je cesse de me flageller tel un moine de l’Opus Dei. Ses rires insouciants ont pansé mes tourments, mais sa mort a arraché le sparadrap si brusquement que je fus incapable de freiner le sursaut de ma culpabilité. Elle m’a envahi, happé dans un cercle vicieux. Entre l’accident, mon sentiment d’inutilité et d’injustice, mon impuissance, ou ma peine insurmontable, je me suis enfoncé de secondes en minutes. Chaque respiration représentait une victoire sur mes idées noires.  Mais peut-être a-t-elle raison, Raelyn. Peut-être qu’il est temps de refermer ce livre de ma vie pour en commencer un autre, en écrire un dont la trame ne serait pas la vengeance. Je l’ai fait pour mon mariage. Je clos ce chapitre sans amertume et sans regret. Renouer avec ma passion serait pour beaucoup moins compliqué. Mais, est-ce bien le rôle de mon amante d’être le moteur de mes résolutions ? N’est-ce pas prendre le risque d’asseoir plus encore ma dépendance ? Je le suis affectivement parlant. Parfois, c’est source d’angoisse difficile à gérer. Je les maîtrise quand elle est auprès de moi parce qu’elle réciproque et que ses regards en témoignent au jour le jour. Mais, suis-je capable de lui offrir autant de place alors qu'elle, elle n’a pas besoin de moi ou si peu ? La relation serait-elle toujours aussi équitable ? À ce stade de la conversation, c’est difficile à définir, mais je l’entends. J’entends son conseil et je l’enlace à bras-le-corps quoique je me contente d’un soupir et d’un : «Sans doute, oui. Avec le temps, ça m’est juste familier.» Au point qu’aujourd’hui, me désencombrer l’esprit en deviendrait presque effrayant. Autant que de ressusciter les sensations que procure une plongée en pleine mer.  

Bien que l’exercice soit compliqué, moins par la faute de mon handicap d’éloquence que par celle de la nostalgie, je tente d’être au plus proche de la réalité. J’évoque le silence, l’apesanteur et la légèreté du corps et de l’esprit. J’apostrophe aussi les inconvénients et le danger qui, pour ma part, m’a souvent épouvanté. Avant elle, jamais je n’avais confié que remonter avait déjà représenté une épreuve et, sur l’instant, alors que l’aveu a fugué de mes pensées avant que je ne les réfrène, je réalise que cette certitude, enfouie au plus profond de mon inconscient jusqu’ici, a collaboré à mon éviction du milieu et que ma retraite anticipée m’aura surtout servi d’excuses. Je prends la mesure alors que je suis tenté par sa proposition non formulée. Je présume qu’elle l’a sous-entendue pour ne pas me brusquer, mais cette délicatesse, mêlée à son envie d’intégrer mon univers et mes passions, abat sur-le-champ mes inquiétudes précédentes. Pourquoi redouter l’impact qu’elle a sur moi s’il est positif ? Pourquoi lui refuser cette tentative de partage puisqu’elle est la preuve que je fais erreur ? Que nous sommes co-dépendants l’un de l’autre à tout niveau et avec parité ? «Oh oui ! Très. Je tape sur le bout des doigts avec une règle. Tu vas me détester dans ce rôle-là » Je plaisante, mais au fond de moi, je suis touché. Elle m’a ébranlé, Raelyn, et refuser n’aurait aucun sens. Alors, j’accepte et, à mon tour, je serre sa main un peu plus fort et, tandis que ses doigts s’enroulent autour de mon bras, je perds des yeux le bateau qui rétrécit et je la couve du regard. J’envisage de me pencher vers elle pour lui dérober un baiser, un autre, un de plus, un de ceux dont je ne me lasserai jamais, mais elle me coupe l’herbe sous le pied d’une interrogation qui m’a aussitôt crispé. J’ai eu tort de ne pas l’avoir anticipée. Elle était prévisible. Elle l’est devenue ce soir – cette nuit ? – où elle m’a ramassé sur mon bateau complètement ivre. Je n’aime pas m’en souvenir, mais de temps à autre, les faits me sautent au visage. Ne serait-elle pas intervenue que je ne serais pas remonté. Je me serais volontairement laissé sombrer pour que mon cœur ferme enfin sa gueule. Nous n’en sommes plus vraiment là cependant. Il ne chante plus uniquement des complaintes à présent. Il compose des marches militaires à la faveur de ma rancœur et des sérénades qui lui sont toutes destinées. Sauf qu’aucune de ces réalités n’est avouable. Aucun mensonge ne sera argument convaincant non plus. Dès lors, quoiqu’il me répugne d’être apparenté à un faible, je déclare d’un air absent, mon regard perdu dans le vide, voilé, déconnecté du reste du monde et du mien. « Oui. Mais, quand tu as de bonnes raisons de le faire, tu le fais, c’est tout. » Lorsque ta gamine t’attend de pied ferme pour t’offrir un câlin de bienvenue, le doute est fugace. Il n’a pas le temps de générer de frustration que tu as déjà amorcé les paliers du retour à la surface. « Mais, si ta question, c’est est-ce que j'ai toujours eu la force de le faire, je n’en sais rien. » J’ai haussé les épaules, conscient que je me tais surtout pour ne pas admettre que les premiers mois suivants la mort de Sofia, j’ai perdu toute combativité. Je n’ai pas non plus envie de me souvenir que je me suis planqué dans la grange de mes parents, que j’ai dormi sur la paille réservée aux chevaux en me soulant chaque soir et en maudissant ma résistance chaque matin. Et quand bien même, quelle image renverrais-je de moi ? Celle du lâche ? Du type instable ? C’est révolu et qu’à cela ne tienne que mes motivations soient malsaines. Je me lève tous les jours. Je fonctionne et j’avance. Et au-delà de ma rancœur, elle reste la première personne à qui je pense en ouvrant les yeux.

***

Alors que le loueur lui confie les clés, je jure d’avoir aperçu sur ses traits un masque décomposé d’assurance. Sur la balance de l’honnêteté, le poids se répartirait mal entre : « Je peux » et « je ne veux pas » le faire. Ses doutes, anormalement éloquents, m’ont amusé et, quoique j’aille moins bien que la veille, j’ai tiré légèrement sur sa main libre pour l’encourage. « Tu n’as même pas à te tracasser du Code de la route. Allez, viens. Tu vas t’en tirer à merveille. J’en suis certain. » Je ne suis pas convaincu de l’avoir apaisée, mais je me suis installé côté passager sans l’attendre, histoire de la stimuler. « Tu as envie de le faire en plus. C’est le premier truc que tu m’as proposé. Allez. En route. » ai-je dès lors conclu en tapotant son siège de la main. Elle est belle, Raelyn. Elle l'est autant quand elle est sûre d’elle que le contraire, mais je la taquine pourtant. C’est plus fort que moi. Que mon sourire nous en soit témoin. « Tu te souviens dans quel sens on tourne une clé dans un démarreur ou ça ira ? Et, attends... » J'ai posé ma main sur son bras. « Avant, vérifie quand même que tu arrives à atteindre les pédales… »  


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptySam 20 Juin 2020 - 14:44


Never fade away
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 873483867

« Sans doute, oui. Avec le temps, ça m’est juste familier. » Et je connais ça. De vivre avec une telle peine et une douleur si destructrice qu’on se sent coupable de la laisser s’en aller. Qu’on la cultive, qu’on l'entretien en faisant fi de notre propre bien être. A la mort d’Aaron je me suis assommée de stupéfiants parce que c’était plus simple que de faire mon deuil, plus simple que d’accepter qu’il était parti, beaucoup plus simple que d’avancer. Me débarrasser de ma douleur m’a semblé être la chose la plus égoïste et insultante pour sa mémoire à faire, et la laisser devenir moins vive année après année la plus horrible des trahisons. Est-ce plus simple pour lui, de se fustiger pour une erreur qu’il n’a peut être pas commise ? Est-ce le mécanisme qui lui permet de maintenir ses compagnons en vie et son refus de renouer avec ses anciennes passions son moyen de se fustiger. La pente est trop raide et glissante pour que je ne m’y aventure, il en a assez dit pour ce soir et je me tais, je l’observe simplement et je me demande à quel point elle est vive encore cette douleur, je me demande également si je l’en soulage et dans quelle mesure, comme il me soulage d’une partie de la mienne.

Je ne prends pas le risque de lui proposer lui même de m’initier à son vieux passe-temps : ce serait cavalier et si je n’ai pas pour habitude de laisser passer ma chance de l’être je ne veux prendre le risque de le brusquer, qu’il ne soit pas prêt à me laisser entrer dans cette partie là de son monde, qu’il refuse ou au contraire qu’il se sente obligé de le faire parce que je le lui ai demandé. Pourtant je le suivrais avec plaisir. J’apprendrais, non pas parce que j’ai toujours chéri l’idée de découvrir les profondeurs mais parce que je suis curieuse de toute ses facettes et celle ci en fait partie. « Oh oui ! Très. Je tape sur le bout des doigts avec une règle. Tu vas me détester dans ce rôle-là » Si je devais miser je m’imaginerais plus excité par la situation et par ce genre de marque d’autorité que nourrissant la moindre amertume, c’est pourquoi quand je rétorque j’esquisse un sourire audacieux. « Attention, je rends les coups. » Mon bras s’enroule autour du sien alors qu’il détourne son regard des plongeurs. Je me rends à l’évidence : je n’arriverai pas à retenir cette question qui me brûle les lèvres, celle qui m’a traversé l’esprit face à la tristesse dans son regard quelques secondes plus tôt. « Oui. Mais, quand tu as de bonnes raisons de le faire, tu le fais, c’est tout. » Sa fille. Sa famille. Il n’est pas très compliqué d’imaginer ce qui animait un homme comme lui il a douze ans. « Mais, si ta question, c’est est-ce que j'ai toujours eu la force de le faire, je n’en sais rien. » Je déglutis, je me demande si sa réponse vaut pour les différents niveaux de lecture pour ma question et si je penche pour un oui je me contente de déposer doucement ma tête sur son épaules, quelques secondes, et de fermer les yeux.


❈❈❈❈


Les clés en mains j’observe le véhicule loué une la journée. Je redessine dans ma tête ces derniers jours pour comprendre comment j’en suis arrivée là.

Je n’ai pas peur. Ce n’est pas ça et je ne laisserais pas des années sans pratiquer m’effrayer. Non, je suis simplement habitée par la certitude que je vais tous les deux nous tuer si je m’installer derrière le volant. Ses encouragement ne font que m’aider à accepter cette fatalité, pas me convaincre du convaincre. Je referme mon poing avant d’ouvrir le véhicule pour qu’il s’y installe. « Tu n’as même pas à te tracasser du Code de la route. Allez, viens. Tu vas t’en tirer à merveille. J’en suis certain. » J’esquisse un sourire alors que mes doigts se referment sur la poignée de la porte conducteur. « Parce que tu crois que me suis déjà tracassée à propos du code de la route ? » J’ai appris à conduire dans une ville qui ne possède que deux intersections notables, en dehors du jour de l’examen je ne me suis jamais préoccupée des règles qui régissent la circulation. « Tu as l’air beaucoup trop serein. Je te jure, tu devrais pas. » Parce que bien que j’exagère certainement un peu en ce qui concerne notre mort certaine, rouler sur le sable secoue en temps normal. Alors avec moi derrière le volant, cela risque d’être tout sauf une sinécure pour mon amant contusionné. « Tu as envie de le faire en plus. C’est le premier truc que tu m’as proposé. Allez. En route. » Je n’ose réponse que si je l’ai proposé, c’est avant tout parce que je cherchais un moyen de désamorcer la situation. Le dialogue était rompu entre nous et pour tenter de le renouer j’ai regardé sur mon téléphone ce qu’il était possible de faire sur l’île. Je cherchais simplement à provoquer une réaction de la part, un peu d'enthousiasme, et je me serais volontiers contentée d’une balade à pied main dans la main ou d’une après midi sur le sable. Sauf que j’ai de la fierté, et elle m’interdit de lui révéler que ma proposition n’était qu’un moyen de sortir les rames. « Tu te souviens dans quel sens on tourne une clé dans un démarreur ou ça ira ? Et, attends... » L’air rieur, la bouche volontairement top ouvert pour communiquer ma consternation face à celle moquerie, je m’installe sur mon siège et tourne la tête dans sa direction. « Avant, vérifie quand même que tu arrives à atteindre les pédales… » Mes yeux s’agrandisse et, oubliant un instant ses blessures, je tape doucement son torse du dos de ma main, sa grimace de douleur me rappelle à l’ordre et, confuse, j’abandonne mon faux air outré. « Oh merde, désolée. » Il relève rapidement la tête et, tentant de me faire pardonner autant que je profite de cette occasion pour initier un bref rapprochement je glisse ma main dans sa nuque en souriant. « Mais tu l’as pas volée celle là. » Je dépose un baiser sur la peau fine de son cou avant d’enfoncer ma clé dans le démarreur, de la tourner, et de poser mes deux mains sur le volant. « Il est pas trop tard pour faire demi tour. Tu n’as qu’un mot à dire. » Sans compter que j’occuperais volontier cette dernière journée de câlins et de sages caresses.

Sauf qu’il ne dit rien, si bien que j’engage la première - dieu soit loué je peux sortir de la place de parking en marche avant - avant de m’aventurer hors du garage. « Si je roule doucement c’est pour ta côte et uniquement pour ta côte hein. » Je lui adresse un clin d’oeil en osant à peine quitter la route des yeux. « Le loueur a dit qu’il y avait une carte de l’île dans la boîte à gants. » Quand il a réussi à détacher son regard de mon cul. « Si je conduis c’est toi qui joue le rôle du copilote. Alors, je t’écoute. » Pour l’instant je me concentre sur la sortie du carrefour juste à côté de l’agence de location.






:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyDim 21 Juin 2020 - 12:19





NEVER FADE AWAY
Plus nous approchons du véhicule de location, plus elle distille des informations susceptibles de m’inquiéter quant à notre survie, mais je n’y prête guère d’attention. Sur l’instant, je me concentre pour ne pas me retourner vers le loueur qui, j’en suis certain, continue à mater mon binôme comme une ménagère devant la vitrine du rayon boucherie. Ça m’agace au plus haut point. De son insolence s’est manifesté des gestes possessifs tel mon bras autour de l’épaule de Raelyn et qui a ensuite fait pression pour la ramener le plus près de moi possible. Mon combat actuel, c’est de ne pas lui permettre de glisser jusqu’à son fessier rebondi pour marquer mon territoire. Ce serait ridicule. Je ne suis plus un gosse et une bassesse du genre ne ferait ni honneur à ce que nous sommes, ni à ce que je pense. Je sais qu’elle ne s’est pas honorée par ses œillades appuyées. Seule mon attitude, reflet de ma jalousie, aura sans doute louangé son ego. Alors, je me tais. Certes, j’ai bougonné en silence et dans ma barbe, mais je n’ai pipé mot de ce qui m’a déplu au profit de quelques plaisanteries. J’aime la petitesse de mon amante ; j’aime cette sensation qu’une fois recroquevillée dans mes bras, je suis à même de l’envelopper de mon corps, de mes bras et de la couver entièrement dans un nuage cotonneux de douceur. Mais, j’apprécie tout autant de la taquiner sur le sujet à l’occasion lorsque la situation s’y prête. Je l’aborde d’abord au sujet des pédales et, non content de mon petit effet, j’ajoute : « Il n’est pas trop tard pour réclamer un rehausseur à ce type si tu ne vois pas bien la route à cause du volant. C’est comme tu veux, mais décide-toi. Vite.» d’un ton enjoué. La sentence, conséquence directe d’un réflexe habituel, fut autant sans appel que prévisible et, ce faisant, j’ai sursauté et grimacé d’avoir écopé d’un coup, non pas à l’épaule, mais sur mon torse. Je me suis raidi et le souffle coupé, je me suis maudis d’avoir négligé la vigilance. C’était soit l’un soit l’autre de toute façon. N’aurais-je pas été distrait par mes propres facéties que j’aurais pu parer cette agression involontaire pour ma côte. Trop tard désormais. La douleur me lance mais fidèle à mon orgueil, j’ai fait semblant de rien. « Ce n’est pas grave. C’est déjà passé et c’est de bonne guerre. » lui ai-je répliqué le timbre assourdi en récupérant sa main dans ma nuque. J’ai embrassé le creux de sa paume du bout des lèvres et en échange, j’ai gagné un baiser dans mon cou. Une chance, finalement. J’ai profité de l’occasion pour respirer à pleins poumons et ainsi maîtriser mon mal. « Allez, ne dis pas de bêtise. Fonce. » ai-je ensuite renchéri en évaluant avec moins de confiance les possibilités pour que je ressorte indemne de cette expérience. Certes, nous en prendrons certainement pleins les yeux, mais qui sans nul doute nous secouera, me secouera. Je les ai estimées trop faibles pour que nous nous lancions sans risque, mais je suis bien trop vaniteux pour l’admettre et la soumettre à un demi-tour forcé.

Alors qu’elle s’engage dans le premier carrefour, je jette dans sa direction un regard malicieux à retenir une nouvelle blague. Chat échaudé craint l’eau froide et si je veillerai à ce qu’elle ne m’atteigne plus et quoique je sache qu’elle tombera tôt ou tard, j’attends que nous soyons à l’abri des autres automobilistes pour la houspiller. « Evidemment. Et je t’en suis infiniment reconnaissant, je m’en souviendrai. » Et je lui rends son clin d’œil en vérifiant si personne ne vient sur notre droite. Elle s’engage et s’en sort plutôt bien finalement. « Tu vois, Rachel-Lynn n’a pas tout perdu. » Et la voilà, ma boutade supplémentaire qui induit que je me prépare à une rebuffade physique. Elle arrive un rien trop tôt. Nous n’avons pas quitté la circulation encore et je la bénis puisque rien ne vient. Alors, je me penche vers elle, doucement pour m’éviter les faux mouvements. « Sur une échelle de 1 à 10, à quel point tu serais imperturbable ? » me suis-je enquis alors que mes doigts courent le long de son avant-bras, celui qui lui sert à changer les vitesses. Je souffle sur sa peau également, mais elle bride mon humeur badine et ramène au centre de l’échange, non pas plus de provocation, mais le loueur. « Je l’emmerde, on n’a pas besoin de cartes. » Faux ! Je sais que dans moins de trois minutes, je sortirai de la boîte à gants la carte. « J’ai longtemps hésité entre lui bander les yeux avec son oriflamme. » Bannière estampillée aux couleurs de la marque de l’entreprise qui l’emploie. « Ou l’assommer d’un coup de plâtre, mais… » Mais quoi ? Ma phase  “bagarreur“ est en sommeil tant j’ai confiance en elle ? Je tends à maîtriser toute autre pulsion qui ne serait pas sexuelle parce que celle-là prend toute la place ? Je n’ai pas envie de finir mon séjour au bureau de police après mes récentes frasques au volant ? Mon retour à la raison fut probablement un mélange de tout ça et, quoique j’affiche le masque des mauvais jours, je ramasse la carte dans son écrin de plastique. « Ok. C’est quoi la destination ? Je ne l’ai pas écouté. Il m’a agacé. » Et le mot est faible. « Franchement, je ne comprends pas pourquoi ces bagnoles ne sont pas équipées de GPS, on aurait gagné du temps. » Le goût de l’aventure, peut-être. Par ailleurs, je suis compétent pour déchiffrer et m’orienter à l’aide d’une carte, mais tous les prétextes seront bons, à présent, pour pourrir l’homme lubrique que j’avais presque oublié. « Tu peux prendre la prochaine à gauche. » Et si j’avais un doute sur ce qu’elle pourrait confondre sa droite de sa gauche, je n’en ai plus aucun. Elle a pris son virage si serré que j’ai valsé contre ma portière par effet d’inertie. « Quand même. Tu veux que je te prévienne trois kilomètres avant la prochaine fois ? » Je la cherche, mais ce n’est pas bien méchant. Je souris d’ailleurs. Je le fige malgré que chaque sursaut du véhicule, qui évolue pourtant sur une route non cabossée, me fait l’effet d’une décharge dans tout le corps.

Elle s'est accentuée après qu’elle ait calé dans une pente et qu’elle ait dû s’y reprendre à trois frois avant de redémarrer la moteur. Pour le coup, je n’ai pas eu à feindre l’hilarité. « La question, ce n’est pas si nous rentrerons vivants, mais à quelle heure on sera rentrés.» Et pour ma part, dans quel état. Je fus presque soulagé d’apercevoir au loin le sentier à suivre jusqu’à ce qu’elle l’emprunte. Je crois que j’ai blêmi à la première bosse et moins à cause de cette dernière que par la faute du manque de fluidité dans les gestes de Rae. Elle freine tôt ou trop tard - je ne compte plus le nombre de fois où nous avons décollé du sol – et rarement en douceur. « Attends, la cascadeuse. Ralentis.» Nous ne dérangerons personne à faire la moindre halte quand mes blessures réclament un peu de répit et qu’il me faut analyser la carte. J’ai arrêté de suivre notre itinéraire pour mieux surveiller notre progression, anticiper le chahut du véhicule et me moquer, gentiment, mais non sans en rire jaune de temps à autre. « Stoppe-toi-là en fait. Je nous ai paumés. Je suis tellement fasciné par ta conduite irréprochable que je n’ai pas eu le temps de remettre la carte à l’endroit. » Elle m’a trop souvent échappé des mains et ma pilote de rallye, elle, elle n’attend pas. « Tu n’as jamais pensé à te lancer dans une carrière de coureur automobile ? Franchement, c’est aussi crédible que commerciale dans la pharmaceutique. » Au moins, elle s’amuse. C’est du baume sur mon cœur que de l’entendre rire à chaque fois que nous manquons de finir dans un arbre ou dans un talus parce qu’il est contagieux. « Plus sérieusement, faut faire demi-tour. Mais, un vrai… Tu le sens ou on reste là jusqu’à ce que quelqu’un s’inquiète ? » Dans les faits, je pourrais m’en tirer d’une main, mais la simple idée d’une torsion de mon flanc pour un coup d’œil me colle la nausée. « On peut faire une pause aussi. Ce n’est pas comme si c’était dégueulasse dans le coin. » Et ça m’est surtout nécessaire.

Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyLun 22 Juin 2020 - 14:05


Never fade away
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 873483867

« Il n’est pas trop tard pour réclamer un rehausseur à ce type si tu ne vois pas bien la route à cause du volant. C’est comme tu veux, mais décide-toi. Vite. » Elle est là la boutade de trop. Pas celle qui me vexera et gâchera notre après midi, loin de là, j’aime Amos quand il est léger et taquin, non, celle qui me fera oublier qu’il est blessé que même si j’en crève d’envie, il faut mieux éviter de répondre d’un coup sur son torse. J’oublie et il grimace, me rappelant aussitôt à l’ordre. Je ne laisse tomber ma mine outrée que le temps vérifier que je ne lui ai pas fait trop mal, le temps qu’il reprenne son souffle, et je passe ma main dans sa nuque en dessinant à nouveau un sourire sur mes lèvres, un sourire à mi chemin entre culpabilité et amusement. Il reprend des couleurs mais il n’en reste pas moins évident qu’il n’en mène pas large avec sa côte et qu’il devient urgent que nous ralentissions le rythme : je l’y forcerais l’air de rien quand nous serons rentrés à Brisbane. « Ce n’est pas grave. C’est déjà passé et c’est de bonne guerre » Il récupère ma main en grimaçant avant de porter mes doigts à ses lèvres. Il ne peut se cacher avec moi : la douleur est plus importante que ce qu’il veut bien admettre et je me promets de faire en sorte qu’il mène l’existence d’un papy une fois que nous serons rentrés. Je prétendrais être fatiguée ou avoir mal à la tête s’il le faut pour que nous restions sagement allongés dans les bras l’un de l’autre, mais il ne guérira jamais si nous restons tous les deux si peu raisonnables. « Ça l’est. » Même si cela reste un geste de l’ordre du réflexe et non de la vengeance : si j’avais pensé à ses blessures je me serais abstenue malgré ses provocations.

Je propose une dernière fois de faire marche arrière mais il refuse, si bien que je dois me rendre à l’évidence : je vais réellement nous conduire à travers l’île après des années sans toucher un volant. Quand je m’aventure en dehors du parking c’est prudemment, mais je met ça sur le compte de ma prévenance à son égard. Il n’en est rien : je n’ai surtout plus aucun réflexe et j’ai besoin de regarder deux fois dans chaque rétroviseur avant d’oser enfoncer la pédale d’accélération. « Evidemment. Et je t’en suis infiniment reconnaissant, je m’en souviendrai. Tu vois, Rachel-Lynn n’a pas tout perdu. » Concentrée je n’esquisse qu’un demi sourire en fronçant les sourcils à l’approche d’un carrefour. Ce n’est pas sa boutade qui me brusque, je tente simplement de nous garder en vie et cela demande toute mon attention. Elle est tant fixée sur la route et tout ce qui m’entoure qu’au final, alors qu’il pose ses doigts sur mon avant bras quand je suis arrêtée à un feu, je sursaute avant de tourner la tête vers lui. « Sur une échelle de 1 à 10, à quel point tu serais imperturbable ? » Son visage se rapproche et il respire là, contre ma peau. Je ferme les yeux pour conserver ma tempérance, j’en ai cruellement besoin, et c’est un coup de klaxon qui me rappelle à l’ordre : le feu est vert. J’esquisse un sourire en coin et lui glisse sans lâcher la route des yeux. « Cent pour cent imperturbable. » C’est faux, j’ai déjà la chair de poule au contact de ses doigts et j’ai tressailli en sentant son souffle chaud dans ma nuque.

Mais je sais comment le ramener mon amant, je sais comment lui rendre la monnaie de sa pièce sans le toucher ni prendre le risque de lui faire mal. Il suffit que je ramène dans la conversation celui qui l’a tant agacé alors que je ne lui ai prêté aucune attention. « Je l’emmerde, on n’a pas besoin de cartes. J’ai longtemps hésité entre lui bander les yeux avec son oriflamme. Ou l’assommer d’un coup de plâtre, mais… » Mais ? Il laisse sa phrase en suspens et mes lèvres s’étirent d’un sourire mi satisfait mi amusé. « Ok. C’est quoi la destination ? Je ne l’ai pas écouté. Il m’a agacé. Franchement, je ne comprends pas pourquoi ces bagnoles ne sont pas équipées de GPS, on aurait gagné du temps. » Mon sourire s’étire à nouveau d’un cran face à sa mauvaise foi. « T’as pas appris à lire une carte à l’école ? » Sous entendu à l’époque, lorsque les GPS n’existaient pas. S’il me chatouille quand à ma petite taille, je peux m’aventurer - bien que je reste prudente - sur les sentiers qui le picotent également non ? « Rassure moi… » Je glisse une oeillade dans sa direction. « T’es quand même pas jaloux de ce type bedonnant non ? » Il n’avait rien de séduisant et pas une seule once de charisme. Et quand bien même je ne l’aurais envisagé ou ne lui aurait décoché un regard, puisque j’ai fait une promesse à Amos et qu’au delà de me sentir engagée à la respecter, je n’ai pas la moindre envie de m’en détacher. « Et pour la destination j’ai pas regardé, t’as qu’à pointer un point sur la carte. Et je suis sûre que c’est le genre de carte à touristes, avec les points d’intérêts indiqués avec un dessin ridicule. » Je jette un oeil lorsque nous sommes arrêtés à un feu et, si les piscines naturelles me tentent, il n’y trouvera aucun plaisir avec son plâtre. « Pourquoi on irait pas jusqu’au nord de l’île ? On passera l’après midi sur la plage et on rentrera au bateau ensuite. » Et notre ami, celui qu’il n’a pas écouté puisqu’il l’a agacé, nous a soufflé que nous y trouverions la vue la plus belle de l’île. Il a parlé à voix haute mais s’adressait à moi, comme si cette confidence allait l’aider à m’avoir dans sa poche. Je me fiche que ce soit lui qui nous ait vendu l’idée : il a ajouté d’un air graveleux que c’est là bas que nous trouverions le plus de discrétion et je n’ai pas l’intention de lui laisser gâcher mon plaisir.

Il me guide sur les routes peu fréquentées et irrégulières et l’île, et entre ma mauvaise maîtrise de la mécanique de notre véhicule et les aspérités de la route, je lui tire plus d’une grimace de douleur. Je m’applique pourtant à éviter les changements de directions brusques - à l’exception de celui qui me vaut une remarque que j’accueille en levant les yeux au ciel de façon théâtrale, et lui continue à prétendre aller bien, mais quand il me demande de m’arrêter je respire autant que lui. « Stoppe-toi-là en fait. Je nous ai paumés. Je suis tellement fasciné par ta conduite irréprochable que je n’ai pas eu le temps de remettre la carte à l’endroit. Tu n’as jamais pensé à te lancer dans une carrière de coureur automobile ? Franchement, c’est aussi crédible que commerciale dans la pharmaceutique. » Mon sourire outré s’étend au fur et à mesure qu’il ouvre la bouche et je le dévisage d’un air mutin. « Ma tape sur ton torse de tout à l’heure était trop douce c’est ça ? T’as confondu ça avec une caresse et tu en veux encore ? » Je ne m’y risquerais pas, je n’ai pas la moindre envie d’être la cause d’une nouvelle grimace. « Plus sérieusement, faut faire demi-tour. Mais, un vrai… Tu le sens ou on reste là jusqu’à ce que quelqu’un s’inquiète ? » Je tourne la clé dans le contact pour arrêter le moteur avant d’ouvrir ma portière. « L’endroit est pas désagréable non ? Qui a dit qu’on avait besoin d’aller jusqu’au nord ? » Je n'admets pas que je n’ai aucune envie de conduire, et il n’admet pas que la douleur le cloue au sol : gagnant-gagnant. « On peut faire une pause aussi. Ce n’est pas comme si c’était dégueulasse dans le coin. » Non, nous sommes à l’orée d’une clairière à la végétation tropicale et je me fiche bien de où nous atterrirons de toute façon. « On a qu’à marcher un peu non ? Se reposer. » Surtout lui. « Et marcher un peu. Ensuite on rentrera. Avec un peu de chance on arrivera à rendre la voiture avant la tombée de la nuit, tu sais, si tu te concentres un peu sur la carte. » Un sourire provocateur sur les lèvres je m’échappe de la voiture, avant d’en faire le tour pour le rejoindre. « Il faut combien de temps pour rejoindre Brisbane après ça ? » Parce que notre séjour s’achève, et que d’ici quelques heures nous serons à nouveaux amarrés au port.









:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyMar 23 Juin 2020 - 15:05





NEVER FADE AWAY
Un adulte responsable sait que les plaisanteries les meilleures sont les plus courtes. Il sait aussi apprendre des erreurs lorsque les conséquences sont douloureuses. Mais, je suis aujourd’hui plus proche du gosse que du bon père de famille. Le trajet, du tronçon de circulation jusqu’au sentier à emprunter pour rejoindre les points touristiques, je l’ai jonché de quolibets plus ou moins drôle pour elle, mais qui, égoïstement, m’ont amusé. C’est léger, finalement. C’est du même acabit que son index soulevant mon étiquette quand, dans la précipitation, j’ai enfilé mon t-shirt à l’envers. Et, tandis que je m’emploie à la déconcentrer de quelques caresses sur son bras et de mon souffle à la naissance de sa mâchoire, c’est aussi frais que ses mains qui courent sur mon torse lorsque je suis derrière le volant. La différence, c’est que conduire est pour moi un réflexe acquis. Mon corps répond à des réflexes qui lui manquent, si bien que je peux m’autoriser à quelques badinages avant de m’engager dans un carrefour ou au pied d’un feu de signalisation. Pas elle. Et, quoiqu’elle mente ouvertement – elle a frémi – je n’insiste pas pour notre sauvegarde et parce qu’elle est rusée, Raelyn. En ramenant entre nous le loueur, porc libidineux que je présume amateur de revue pornographique, elle sait que ma possessivité prendre la-dessus sur mon goût du jeu. Elle sait que je vais réagir au quart de tour avec autant d’arguments à charge issu de la mauvaise foi que d’autres plus viables au regard de la préservation de mon territoire. Elle sait et elle en rajoute. Elle souligne son manque d’intérêt pour ce grassouillet personnage au visage rubicond et asymétrique, mais ce n’est pas à cause de son physique qu’il m’a tendu, cet enfoiré. Je n’ai pas craint qu’il puisse trouver grâce à ses yeux au point de m’évincer. C’est le poids de ces œillades sur ce corps qui ne lui appartient pas. Ce sont ces idées licencieuses qui lui ont traversé l’esprit alors que son regard a coulé le long des hanches de Raelyn. C’est son irrévérence envers elle, et accessoirement, moi, qui étais pourtant juste à côté, que j’ai jugé insultante. Je peux, parfois, me flatter d’un intérêt de mes congénères pour ma compagne, mais jamais s’il suggère l’injure. «Non ! Je suis habitué à ce qu’on te regarde. » Il faudrait que je sois aveugle pour nier qu’elle plaît et que seule une minorité range dans sa poche leur pupille envieuse. « Mais, je n’aime pas ce à quoi il pensait. » Nul doute qu’il l’ait envisagé sur la banquette arrière de son 4X4 ou dans les toilettes de la minuscule pièce qui lui servait de bureau. « Ce n’est pas de la jalousie, mais de la possessivité. » Et, somme toute, un trop plein d’égard envers elle, un que j’estime mérité et auquel chacun devrait se plier. Certes, c’est moins mon combat que le sien de veiller à ce que chacun lui témoigne de la politesse, mais si je reste à l’écart de ses relations professionnelles, je suis plus tatillon puisque je fais partie intégrante de son intimité. Alors, je grince des dents, encore, et je tance le matériel mis à notre disposition.

Une carte, c’est archaïque. J’en utilise encore, pour le plaisir et pour entretenir mes compétences au compas, mais jamais si je me déplace en voiture. C’est une perte de temps. Sauf que je me prête au jeu. « Le nord, c’est bien. » Et quand bien même. Je n’ai pas d’autres exigences que les siennes. De cette virée, je n’attendais rien d’autres que de lui rappeler que mon mensonge n’était jamais que l’arbre cachant la forêt de notre complicité. L’objectif étant atteint, je me laisse volontiers porter par le courant puisque je réapprends seulement à apprécier les plaisirs simples de la vie comme manger des churros en cornet au bord d’une plage. Elle peut lézarder au soleil sur n’importe laquelle d’entre elle, j’ai pris mon parti de mon plâtre et je ne cracherai pas sur l’avantage d’une pause. Entre les tressautements du véhicule et le manque de fluidité de la conduite de ma pilote de course, j’ai l’impression que ma côte va finir par tomber là, sur mes genoux et j’en perds le fil de notre itinéraire. Je ne sais plus tout à fait où nous nous situons et me concentrer sur les enchevêtrements de route dessinés sur papier glacé me réclame trop d’efforts. Dès lors que je l’invite à s’arrêter, je suis forcé de réprimer le geste instinctif de soutenir mon flanc pour m’aider à respirer librement et pleinement. « Non, le message était très clair. Mais, où est donc passé ton sens  de l’humour ? » ai-je répliqué tant la menace, aussi vaine soit-elle, m’a ôté tout envie de prendre le moindre risque. Mes poumons sont comme lestés d’une charge, mais quel message lui renverrais-je à Raelyn ? Sur quelle note désastreuse s’achèverait-il, notre week-end improvisé ? Je ne veux pas qu’elle s’inquiète. Je ne veux pas qu’elle soit raisonnable non plus. Je veux qu’elle puisse me serrer dans ses bras au gré de ses envies tant je souffre encore du manque d’elle durant ces dernières semaines. Le temps a filé trop vite d’ailleurs. « Ouais. On peut marcher un peu oui. » ai-je accepté du bout des lèvres. Je roule sur la réserve de mon carburant. Mon énergie s’épuise, mais que ne ferais-je pas pour ses beaux yeux, si ce n’est gagner du temps en sortant d’un sac une bouteille d’eau dont j’ai avalé la moitié tout de go et nous retrouver sur la carte étendue sur mes genoux. « Mais, je l’ai entendu dire que c’était beau et que la plage était belle au nord. » Ce tout ce qu’il me reste de son discours sans âme répété cent fois. « On va reprendre la route un peu plus tard. On n’est pas obligés de faire demi-tour. On peut faire le tour par là. » Je lui ai tendu la bouteille et j’ai mémorisé les divers embranchements désignés puisque je préfère garder un œil sur la route, au cas où. Nous ne sommes pas à l’abri qu’elle nous emboutisse dans le décor : un arbre, un rocher ou que sais-je encore. « Dommage, j’aurais adoré te voir manœuvrer et immortaliser ce grand moment dans une vidéo. Allez viens.» Je suis descendue de voiture. Elle m’a rejoint et j’ai saisi sa main, que nous nous enfoncions dans la flore locale.

Bien sûr, je suis conscient que nous vivons nos dernières heures en tête à tête et que, bientôt – trop tôt – nous serons rattrapés par nos obligations respectives. Sauf que je refuse d’y penser. Pas tout de suite. Le retour à la réalité sera compliqué, c’est évident. Songer à la fin ternira fatalement l’ambiance. Où dormira-t-elle, ce soir ? Souhaitera-t-elle retrouver son loft ? Partira-t-elle du principe que je suis le bienvenu ou estimera-t-elle au contraire que nos réconciliations ne seront pas un frein à sa prudence et qu’il faut par conséquent ralentir ? « Pas assez longtemps pour partir tout de suite et trop longtemps pour partir demain matin. » ai-je rétorqué soucieux de chasser le pragmatisme de sa question. « Je peux naviguer de nuit aussi. Tu peux rester près de moi. C’est beau la mer, la nuit. » Honnête, j’avouerais qu’il s’agit d’une proposition intéressée. Il est une différence notoire à ce qu’elle se repose entre mes bras quand je surveille l’horizon et mes écrans et quand je suis allongé à côté d’elle. La seconde éventualité induit que mon esprit n’est occupé que par sa nudité et la minute où elle bridera mes instincts n’a pas encore sonné. Or, à moins d’être stupide, je redoute que nous ayons signé dans la matinée la dernière étreinte imaginative avant ma guérison. Evidemment, ça me déplaît. C’est d’autant plus crispant que je préférerais me perforer le poumon pour ne pas lui opposer un non. Ainsi, mon invitation à voyager à la belle étoile prend tout son sens. « Je dormirai dans la matinée. On sera au top pour le Club. » D’un geste machinal, je l’ai ramené vers moi. « Tu as le trajet inverse jusqu'à la voiture pour te décider. » Je l’ai maintenue tout contre moi, mes yeux ont sondé les siens en quête d’un indice et, dès lors qu'ils se sont égarés sur ses lèvres le temps d'une brève contemplation,  je l’ai embrassée.

Les dés:





Dernière édition par Amos Taylor le Mar 23 Juin 2020 - 15:37, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
LE DESTIN
LE DESTIN
l'omniscient
l'omniscient
  
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 HlIQNBi Présent
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé.
STATUT : marié au hasard.
MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a).
LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines.
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 D66f3080d3197264bebf7cba4d60718598caecba
POSTS : 31457 POINTS : 350

TW IN RP : nc
PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.
AVATAR : je suis tout le monde.
CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif)
DC : nc
PSEUDO : le destin.
INSCRIT LE : 15/12/2014

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyMar 23 Juin 2020 - 15:05

Le membre 'Amos Taylor' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'dé action' :
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 LgDAtxA
Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyMer 24 Juin 2020 - 5:56


Never fade away
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 873483867

Notre possessivité est le moteur de beaucoup de nos réaction à tous les deux, et sans avoir eu besoin de tourner mon regard vers lui, j’ai senti le corps de mon amant se tendre au contact de notre grossier loueur. Je le houspille, pourtant parfaitement consciente que j’aurais réagi de la même façon au mieux et bien plus vivement au pire. De nous deux, si je ne suis celle chez qui ce trait de caractère est le plus marqué, je suis celle qui l’exprime le plus, ma réaction lors de cette soirée où il m’a présenté Lola en est la preuve. Amos tire une tête de trois pieds de long, il trouve tous les défaut du monde chez ceux qu’il visualise comme des adversaires ou des envieux, et j’adore ces réactions. Elles ne me donnent pas l’impression d’être privée de liberté, elles ne me donnent pas l’impression que c’est en moi qu’il manque de confiance mais, à l’image de notre première rencontre où il passa à tabac un malotru qui avait claqué ma fesse, il m’allume par ses réactions les plus triviales. La jalousie, la possessivité, la violence et l’agressivité, même verbale, envers ceux qui me jettent des regards désireux. « Non ! Je suis habitué à ce qu’on te regarde. Mais, je n’aime pas ce à quoi il pensait. Ce n’est pas de la jalousie, mais de la possessivité. » Il sait que ça me plait, il l’assume sans rougir et moi, au feu suivant, je tourne la tête vers lui, un sourire satisfait flottant sur les lèvres, et je caresse furtivement sa joue. « Ce n’est pas de la jalousie, mais de la possessivité. » Cela ne me plairait pas de toute façon qu’il soit indifférent aux regards lubriques de ses congénères, mon tempérament me pousserait à voir cela comme une marque d’indifférence en ce qui me concerne moi.

A trop vouloir préserver sa fierté je n’ai pas réfléchi, et à présent que chaque soubresaut du 4x4 causé tantôt par les aspérités du chemin et tantôt que de ma mauvaise maîtrise du levier de vitesse du véhicule lui arrache une grimace, je me dis que j’aurais dû le convaincre de renoncer à cette balade. Dire que j’avais trop peur moi pour prendre la route, ou me prétendre me passionner pour une autre activité qui aurait supplanté celle-ci. Lorsque je ralenti et je m’arrête, j’envisage même de trouver un prétexte pour que nous passions notre journée de ces bois verdoyants, que nous trouvions un endroit calme et tranquille pour ne plus continuer notre route et mettre fin à ses supplices. « Ouais. On peut marcher un peu oui. » Il pose la carte sur ses genoux et j’ai envie de la lui retirer en lui disant que ce n’est pas grave, que je me fiche de où nous irons, mais j’ai peur qu’il le prenne mal puisqu’il me ressemble et que je détesterais avoir l’impression qu’il me materne. « Mais, je l’ai entendu dire que c’était beau et que la plage était belle au nord. On va reprendre la route un peu plus tard. On n’est pas obligés de faire demi-tour. On peut faire le tour par là. » Je jette un coup d’oeil autour de nous. « La plage on connait non ? » Et si je suis persuadée que celle ci a quelque chose d’inoubliable, nous aurons d’autres occasions d’en prendre pleins les yeux. « De toute façon je suis certaine qu’il était si jaloux qu’il a menti pour nous gâcher la journée. » Ça m’étonnerait puisqu’il nous a affirmé ça guide à la main et à l’appui, mais je tente le coup. Je trouve des excuses quand tout ce que j’ai envie de dire c’est ”on s’en fiche non ? Tant qu’on est tous les deux” puisque cela ne pourrait être plus vrai. Après l’orage, son accident, l’hôpital, sa femme, c’est la seule chose à laquelle j’aspire vraiment. « Dommage, j’aurais adoré te voir manœuvrer et immortaliser ce grand moment dans une vidéo. Allez viens. » Je contourne la voiture et glisse ma main dans la sienne pour le suivre.

Sur le chemin du retour au 4x4, j’élabore des plans pour notre dernière fin de journée sur l’île. Avons nous le temps de manger au restaurant ? Devrons nous rentrer dès que nous aurons retourné la voiture ? J’étais trop préoccupée et agitée à l’aller pour prêter réellement attention au trajet. « Pas assez longtemps pour partir tout de suite et trop longtemps pour partir demain matin. » Je hoche la tête. « Je peux naviguer de nuit aussi. Tu peux rester près de moi. C’est beau la mer, la nuit. » Je caresse l’idée un instant et je suis obligée d’admettre que, si elle a un petit quelque chose d’un horrible cliché de romantisme - lui, moi, emmitouflés dans une couverture sur le pont et sous les étoiles - la certitude que ça me plairait s’impose rapidement à moi. Il fera frais une fois le jour tombé et je serais obligée de me réchauffer en restant collée à lui alors qu’il passera son bras autour de mes épaules ou de ma taille, et je l’imagine déjà. « Je dormirai dans la matinée. On sera au top pour le Club. Tu as le trajet inverse jusqu'à la voiture pour te décider. » J’esquisse un sourire avant d’accoler son plan aux miens. « On peut manger au restaurant en bord de plage ce soir dans ce cas, et partir une fois la nuit tombée. » Je ne connais pas la durée exactement mais le trajet n’a pas pu durer plus de trois heures. « On dormira une fois à Brisbane. » En fonction de l’heure qu’il sera à notre arrivée, au port ou chez moi, si j’aime assez l’idée de retrouver le confort de mon appartement cela n’a au fond pas de grande importance, ce qui en a c’est ce on. Le retour à la réalité sera déjà assez difficile comme ça, je ne l’envisage pas autrement qu’avec lui.

De retour au 4x4 je me glisse derrière le volant avant de tourner la clé dans le contact. « Alors ? » Où allons nous, au port ou au nord de l’île ? J’hésite à répéter encore une fois qu’il y a des plages magnifiques également là où le bateau est amarré. J’ai déjà tenté de le convaincre du bien fondé de cette alternative pendant notre marche, tandis qu’il retrouvait peu à peu des couleurs et alors que nous batifolions. Je recule avec le plus de douceur possible, un peu trop surement, avant de tenter d’appuyer sur l’accélérateur. Sauf que si mon corps est légèrement projeté en avant la voiture, elle, ne bouge pas d’un centimètre. Je réitère l'opération plusieurs fois avant de froncer les sourcil et de tourner mon visage dans sa direction. « Avant que tu dises quoi que ce soit, je jure que je n’ai rien fait. » La situation ne revêt aucune gravité, si bien que je me permets un ton amusé et un grand sourire. « Je vais voir. » J’ouvre ma portière, saute hors du véhicule avant d’en faire le tour. Il a certainement plu ou en tout cas l’endroit est humide, puisque les abords du sentier de terre sont détrempés, et en reculant un peu trop la roue arrière s’est complètement enfoncée. Je fais le tour de la voiture pour m’appuyer sur sa fenêtre, avant de plisser le nez en lui avouant avec humour. « Alors, je maintiens que je n’ai rien fait, mais on est embourbés. » Et avec ma forcé physique et son état de santé, hors de question d’envisager de pousser le lourd 4x4. « J’appelle le dépanneur ou tu t’en occupes ? » Dans un sens au moins, cela nous prendra plusieurs heures et mettra fin à son calvaire : pas de nord de l’île.









:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyMer 24 Juin 2020 - 9:31





NEVER FADE AWAY
Alors qu’elle déloge de son esprit les projets initiaux pour la journée, deux hypothèses s’imposent : soit elle est épuisée et aspire à rentrer, soit je suis un piètre acteur et, devinant que je m’économise si mal que j’en ai mal, elle s’assure à me ramener lentement, mais sûrement, sur la voie du raisonnable. Dans un cas comme dans l’autre, je présume que ça n’a que peu d’importance tant que nous profitons ensemble de nos ultimes heures de quiétude et d’isolement. Mais je ne peux m’empêcher de regretter de nous gâcher nos derniers moments loin du tumulte de Brisbane, loin de ses responsabilités au Club, loin de mes emmerdes en rapport à Sarah ou à mon accident. Au moins serions-nous rentrés à bon port la tête gorgée d’une myriade de souvenirs qui réduira ceux du précédent moi au rang du “ce n’était pas si grave finalement. On s’en est relevé plus fort.“ Et n’est-ce pas vrai ? A-t-on réellement besoin d’en prendre plein la vue pour étayer cette vérité ? A-t-on besoin d’un cadre idyllique pour consolider nos sentiments ? Non ! Bien sûr que non. Pourtant, je lisse la carte sur mes genoux, j’analyse et j’évalue, têtu, autant pour ne pas la décevoir que pour prouver que je ne suis moins proche du vieillard qui traîne à se remettre de ses blessures que du jeune premier. En réalité, je suis dans un entre-deux et j’en suis bien conscient. Parfois, il me suffit de la détailler dans son sommeil pour que la différence d'âge me saute aux yeux alors que je grisonne déjà. C’est d’autant plus flagrant quand un homme, bien plus jeune qu’il soit ou non en bonne forme, jette sur nous un regard empli de jugement. Je soupçonne qu’il s’interroge, qu’il se demande pourquoi une femme comme elle perd son temps avec un gars comme moi, un type qui porte en étendard sur ses traits les stigmates d’une vie émotionnellement difficile. C’est vite oublié cependant. Elle me couve des yeux de jade et la ferveur de ses sentiments m’enjôle aussitôt. Elle se risque à quelques précautions qu’elle masque derrière des excuses en papier mâché et je fonds. Je fonds à tel point que, si marcher me semble presque insurmontable, je cède à l’idée d’une balade quand le décor m’intéresse pourtant moins qu’elle. J’abandonne également de nous perdre au nord de l’île au profit d’un retour en arrière, d’une table face à l'océan. « C’est comme tu préfères. On peut manger en bord de mer, oui.»  ai-je abdiqué puisque dans le fond, je m’en moque de la façon dont nous occuperons notre dernière soirée en tête à tête.

Certes, je regrette bien de me pressentir incapable d’immortaliser cette nuit par une étreinte passionnée, mais ça ne dépend pas d’elle. C’est propre à mon esprit de contradiction, celui qui rend l’interdit trop tentant quand, en pleine possession de mes moyens, je ne supporte aucune frustration à m’allonger auprès d’elle pour ne partager de tendres baisers, des caresses sages et discuter jusqu’à ce que le sommeil nous emporte. Mon addiction à Raelyn ne se résume plus au sexe depuis une éternité. Sauf que, le cas échéant, c’est un choix et non une nécessité. Usuellement, je n’ai pas besoin d’user d’une parade romantique pour esquiver. S’il nous arrive de partager l’une de ses parenthèses hors du temps, elle n’est pas calculée. Elle est naturelle, spontanée puisque tout l’est entre nous, moi y compris, mais pas cette fois et ça me dérange quoiqu’elle m’apparaisse séduite par la proposition. C’est au moins ça de pris, ai-je songé en lu offrant un baiser suivi d’un sourire. Ils sont autant motivés par ce qu’elle balaie mes doutes quant à notre routine prédisputes. Pas de gueule de bois amoureuse pour moi. Pas de pas en arrière pour elle. À Brisbane, sur la Marina ou à Spring Hill, nos habitudes s’embelliront de quelques lettres de noblesse. Dès lors, le cœur plus léger, je la suis jusqu’à la voiture où je retrouve ma place, côté passager, non sans appréhension. Je ne crains pas qu’elle nous emboutisse. Je ne redoute pas non plus que nous nous perdions. Rebrousser chemin est toujours plus facile que de s’enfoncer dans des terres inconnues. Ce qui m’angoisse, ce sont tous les appendices du sentier et ces virages qu’elle négocie comme une adolescente qui apprendrait à conduire. Je ne compte pas le nombre de fois où mes doigts se sont refermés sur le frein à main, par réflexe et sans chercher à la taquiner ou à la vexer. Alors qu’elle tourne la clé de contact, je suis à deux doigts de lui intimer de rouler doucement et aussi lentement que possible. À défaut, je prends une grande inspiration, discrète, et je l’ai remerciée intérieurement pour ce démarrage tout en contrôle. « Ah ben, tu vois quand tu veux. Et on va au nord. On avait dit le nord. » l’ai-je taquinée, un brin psychorigide, mais surtout conscient que nous trouverons une perle de restaurant où nous mangerons tranquillement.  Quant à sa prouesse au volant, elle m’a rassuré… pas longtemps.

Elle n’a pas freiné et, pourtant, je suis projeté vers le tableau de bord avec une légère brusquerie pour un Homme sain, mais trop sensible dans mon état. Je n’ai pu réprimer le « Oh, putain » gardé sous silence depuis le début de cette aventure hostile à ma guérison. « Je sais. Mais, arrête. N’insiste pas. Tu vas noyer le moteur. » lui ai-je conseillé le timbre étouffé. J’ai envie de descendre de voiture : je n’y arrive pas. J’ai envie de m’isoler pour reprendre mon souffle sans avoir l’impression d’être faible et fragile : je n’ose plus bouger. Je rêve d’un peu d’onguent et d’un pochon de glaçons également : je n’ai rien sous la main. Et nous sommes coincés là, au milieu de nulle part et en l’observant depuis le rétroviseur, j’attends le verdict avec une pointe d’anxiété, une ébauche que son sourire a apaisée. « Bah, ça aurait pu être pire. Je vais m’en occuper. Laisse-moi deux minutes.» Pas le dépanneur : nous sortir de cette mélasse, parce que c’est dans mes cordes normalement. Ça devrait l’être et cette audace que d’y avoir pensé, c’était tendre à mon orgueil un bâton pour me crosser. Descendre de la voiture dignement a exigé un effort surhumain et constater mon impuissance fut aussi douloureux que ma côte. Debout devant le résultat de notre malchance, le teint blême, j’ai soupiré et j’ai tiré de ma poche mon paquet de cigarettes. La nicotine est un palliatif intéressant à la nervosité. « Je vais appeler la dépanneuse. Je ne me sens pas la force.» ai-je annoncé sans même me pencher sur la roue. Je suis las avant même d’avoir essayé, las d’entendre l’opératrice me préciser qu’une voiture arrivera dans un délai que cette société ne respectera jamais. « Elle a dit 1h30. Compte trois heures. » Normalement, je l’aurais chahuté en toute mauvaise, la voix teintée d’humour. Sauf que je n’en ai pas la force. J’ambitionne surtout d’avaler un antidouleur, renverser le siège arrière de la voiture en position couchée, garder Raelyn auprès de moi – si tant est que ça soit confortable pour nous deux – et attendre que le train de la douleur passe. En attendant, je fouille le sac en quête de la plaquette de médocs. « Faut voir le bon côté des choses, on a tout le temps pour se trouver un resto sympa. J’aurais dû t’écouter en fait. Ce n’était pas une si bonne idée que ça finalement. » Et Dieu que ça me coûte de l’avouer tant je détesterais m'attirer sa compassion, ternir mon image, supplicier à nouveau mon amour-propre. Mais est-il sain de me cacher d'elle ? Je me sens vieux, inutile et je bougonne. Pas contre elle : uniquement contre moi. J’ai avalé deux cachets sans me fier à la parcimonie et j’ai mis en œuvre la suite de mon projet.

Ma cigarette écrasée contre la carrosserie – geste puéril de protestation et de frustration – je me suis installé dans la voiture, mais pas sans elle. Elle est de loin le plus efficace des analgésiques, même si j’ai galéré à nous trouver une position agréable à cause du levier de vitesse. « Je râle, mais je sais que ce n’est pas toi. C’est les roues, je parie qu’elles sont lisses. En même temps, quelle idée de faire confiance à ce type aussi. » À l’ombre, les paupières closes, je suis d’une mauvaise foi sans précédent. Je crache dans la soupe dans laquelle je bois : on est bien ici, tous les deux. C’est un constat évident que notre solitude nous sied et pourtant, je me dis qu’il n’est pas idiot de mettre à profit ce temps à disposition pour lui parler de mes affaires avec Ariane. C’est à propos puisque je n’envisage pas de ce qu’elle soit absente de cette partie de poker : il me manquait simplement l’impulsion d’une réconciliation pour lui en toucher deux mots. « Rae ? » Je n’aime pas ce genre de discussion où j'avance encore sur des oeufs quoiqu'il est acté que nous sommes un couple. Je n’aime pas parce que j'abhorre nous sortir de notre coquille. « Est-ce que ça te dirait qu’on parte en mer, quand j’irai mieux, avec un couple de connaissances et des amis à eux. Il cherchait un endroit calme pour une partie de poker discrète. J’ai proposé le bateau. Mais, je n’ai pas envie de le faire sans toi. » ai-je de suite avancé, non pour la prendre au piège, mais afin que les choses soient claires.
Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyMer 24 Juin 2020 - 14:54


Never fade away
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 873483867

« C’est comme tu préfères. On peut manger en bord de mer, oui. » Je hoche la tête doucement en souriant tandis que je pense aux quatre jours que nous venons de passer ensemble. Si le premier fut difficile, les autres ont été gorgé d’une douceur et d’un romantisme qui nous ressemblent peu, mais qui concordent avec le besoin que nous ressentions l’un comme l’autre de nous retrouver. Est-ce que cela me terrorise la réponse est oui, mais est-ce mal je tranche sans hésiter pour un nom. Non, ça ne l’est pas. Non, pas quand ça semble si naturel. Non, pas quand mon corps ne semble être rassasié de rien d’autre que du sien, et que mon coeur ne s’apaise que lorsque je suis proche de lui. C’est effrayant, ça me paralyse parfois quand j’y pense une fois seule, mais nous sommes là où nous sommes censés être, j’en ai l’intime conviction. Mes appréhension et mes craintes, celles qui me soufflent que je m’attache trop et que j’aurais forcément mal, qu’il me fera mal, elles se taisent dès lors qu’il m’attire à lui et me prend dans ses bras et, sans surprise, elles sont restées muettes ces trois derniers jours. « On cherchera un restaurant proche du bateau. » Quelque chose pas loin du port et en bord de plage. Il sait comme moi que nous déambulerons un moment en observant les menus et en faisant semblant de nous chamailler puisque ces douze années à profiter de la cuisine d’Alec m’ont rendue tatillonne et pénible en matière de restaurants.

On commence d’ailleurs à le faire ce qui concerne le choix du type de cuisine en remontant vers la voiture. On joue à nos jeux favoris, ceux où il me cherche et il me trouve, puis les rôles s’échangent. On joue encore lorsque je m’installer derrière le volant mais ma question elle est sérieuse. Je n’ai pas envie de continuer à rouler s’il doit vivre l’expérience comme un calvaire, mais je ne suis pas prête à piétiner son égo : je sais comment réagissent ces choses là. Ce sont de petites choses fragiles, je parle en connaissance de cause, et je renonce à m’aventurer sur ce chemin là. « Ah ben, tu vois quand tu veux. Et on va au nord. On avait dit le nord. » Je plisse le nez et fait la grimace, mais je ne rajoute rien. « Au nord alors. » Pendant que je tourne la clé dans le démarreur et que j’enclenche la marche arrière je réfléchis à une stratégie. Avalera-t-il que j’arrive à me perde et me tromper de route jusqu’à nous ramener au port ? Cela pourrait marcher mais c’est lui qui nous guide, carte entre les mains et je suis persuadée qu’il réalisera tout de suite ce que j’essaye de faire. Alors je n’en fais rien, mais alors que j’essaye d’appuyer sur la pédale d’accélération je me demande si, pour la première fois, une puissance supérieure ne m’aurait pas entendue et aurait décidé de m’apporter une solution. « Je sais. Mais, arrête. N’insiste pas. Tu vas noyer le moteur. » J’ai bien du mal à voir comment je pourrais faire ça puisque je n’y connais rien en mécanique mais, face au risque de passer pour une idiote je me tais. Je ne le rejoins en souriant, il n’y a pas mort d’homme et je reste persuadée que c’est une bonne chose au fond, cet incident, après avoir constaté l’étendue des dégâts. Nous sommes bien enlisés et, même lui en bon état et pour plus épaisse nous aurions du mal à nous en sortir seuls. Pourtant, lorsqu’il descend à son tour de la voiture en prétendant pouvoir s’occuper de ça je me tais et je ne dis rien. Pas plus que je ne grimace quand il pose difficilement pied à terre, ou lorsqu’il porte sa main à sa côté en respirant difficilement.

Non, je prétends ne m’apercevoir de rien, je ne réagis pas parce que cela ne change rien à l’image que j’ai de lui et je n’ai pas envie qu’il l’imagine. Dans son état de détresse c’est ce qu’il pense certainement - je le sais puisque c’est ainsi que je fonctionne également - mais je suis à des kilomètres de ce genre de jugement. « Je vais appeler la dépanneuse. Je ne me sens pas la force. » Je hausse les épaules doucement. « Y’a rien qui presse de toute façon. » A mon tour je glisse mon buste à l’intérieur de la voiture à travers la fenêtre ouverte pour attraper mon paquet de cigarette et en allumer une tandis qu’il échange avec le garage. « Elle a dit 1h30. Compte trois heures. » Encore une fois, je prends la nouvelle avec un sourire détaché. « C’est pas grave. » Je sais qu’il s’en veut d’avoir eu besoin de faire une pause. Je sais qu’il s’en veut de ne pas pouvoir nous décoincer. Je dédramatise parce que je le pense : ce n’est pas grave. « Faut voir le bon côté des choses, on a tout le temps pour se trouver un resto sympa. J’aurais dû t’écouter en fait. Ce n’était pas une si bonne idée que ça finalement. » Mon sourire s’agrandit. « Je croyais qu’on était d’accord sur le fish and chips ? » On était d’accord sur rien du tout, c’est moi qui ai proposé ça en en reniflant l’odeur la veille et depuis je n’en démords pas.

« On se met à l’intérieur ? » Il écrase sa cigarette, je termine la mienne et je n’ai pas besoin de croiser son regard pour savoir qu’il a la même idée que moi derrière la tête. Celle de nous isoler, nous couper du monde et de notre environnement pourtant à couper le souffle pour se retrouver tous les deux, juste tous les deux. Je pose ma tête sur son épaule un instant, soulagée qu’il semble avoir repris des couleurs, même si je l’ai déjà vu plus en forme. « Je râle, mais je sais que ce n’est pas toi. C’est les roues, je parie qu’elles sont lisses. En même temps, quelle idée de faire confiance à ce type aussi. » C’est pas les roues. « Oui, je suis sûre que c’est ça. » Non, je n’ai pas fait attention et je le sais. « Un 4x4 en plus c’est pas censé pouvoir rouler partout ? » Je peste mais au fond je m’en fiche : grace à notre mésaventure j’ai grapillé ces quelques instants plus serein et contre lui. « Rae ? » « Hum ? » Je relève la tête pour plonger mon regard dans le sien. « Est-ce que ça te dirait qu’on parte en mer, quand j’irai mieux, avec un couple de connaissances et des amis à eux. Il cherchait un endroit calme pour une partie de poker discrète. J’ai proposé le bateau. Mais, je n’ai pas envie de le faire sans toi. » Je fronce les sourcils un instant alors qu’une multitude de questions me viennent. Qui sont ces gens ? Comment les connait-il ? Combien ? Y-aura t-il des femmes ? Combien ? Pourquoi ne les a-t-il pas redirigés vers les salles de jeu du Club, faites pour accueillir ce genre de chose ?

Pourquoi leur a-t-il proposé le bateau ? C’est peut-être égoïste mais je vois le catamaran comme notre havre de paix, le seul endroit qui n’ait aucun rapport de prêt ou de loin avec le Club, le seul endroit où, lorsque nous sommes au large, je suis certaine que nous sommes seuls et que personne ne nous abimera. Pourquoi veut-il y introduire des inconnus, quelqu’un d’autre que nous, pourquoi en ressent-il le besoin ? Dois-je comprends que, ça y est, il est lassé de notre exil volontaire ? Que ces moments que nous passons à deux ne lui suffisent plus ? Moi je n’ai pas besoin de plus et je n’ai pas envie d’inviter des intrus dans cette danse qui ne se danse qu’à deux. Moi, je me complait dans notre quotidien coupé du monde. Mais je ne dis rien, je l’observe un instant en cherchant comment réagir avant de hocher la tête et de ne poser qu’une question. « Pourquoi le bateau ? » Parce que ça j’ai besoin de comprendre. Si je me tais, ce n’est que parce que ma possessivité et la peur qu’il le fasse sans moi l’emportent sur le reste.

« Tu sais, louer un 4x4, travers l’île, j’y tenais même pas tant que ça. » Je ne sais pas pourquoi je le lui avoue finalement. « Tu me parlais pas, tu semblais avoir changé d’avis sur le séjour et vouloir être partout sauf avec moi, j’ai dit le premier truc qui m’est passé par la tête. » Je noue mes doigts aux siens. « Je voulais juste que tu me parles. » Ce n’est pas grave si on est coincés. Ce n’est pas grave si on n’est pas allés au nord et si on a pas vu les plages les plus belles de l’île. Parce qu’il est là, parce qu’il me parle, que je l’embrasse, et qu’il me prend dans ses bras.








:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyMer 24 Juin 2020 - 17:07





NEVER FADE AWAY
A priori, nous sommes d’accord sur ce qui occupera notre dernière soirée sur l’île. En revanche, le lieu ou la spécialité proposée par le restaurant est une pomme de discorde accrochée à la branche du prétexte à jour de l’arbre de nos chamailleries. Fondamentalement, je m’en balance qu’ils servent des sandwichs, du poisson ou des burgers. On prendrait une pizza à emporter pour la manger sur le pont du bateau que je n’en serais pas moins heureux. Je crois même que, sur Brisbane, je nous aurais préféré à l’abri des bruits parasitaires des couverts d’une salle pour préserver la pérennité de notre bulle. Sauf que c’est la première fois que nous nous éloignons de la routine de notre quotidien, que nous nous sommes décidés sur un coup de tête et qu’honorer l’exception réclame de quitter notre zone de confort et de glisser quelques mots à l’oreille du romantisme. « Ou un restaurant sur le nord de l’île. Il y en a des tas qui sont renseignés sur la carte. C’est un vrai dépliant publicitaire. » me suis-je rebiffé, amusé qu’elle en fasse autant. Ce n’est pas un combat de coqs.  C’est un simulacre de bataille dont le vainqueur varie selon nos envies et, cet après-midi, je sais que l’état de la route joue en sa faveur. Si, en avançant, elle se révèle plus cabossée encore, je lui proposerai d’opérer un demi-tour en direction du port. Je sais surtout que les chances pour qu’elle s’améliore sont infimes également. Ce que je ne devine pas, c’est que nous n’aurons jamais à vérifier l’hypothèse. Il semble tout indiqué que le sort conspire à abonder dans son sens. La roue arrière s’embourbe. Je suis impuissant et je me rembrunis. Je râle et je fulmine en silence. Je grognonne à cause de la douleur et de la frustration d’être forcé d’admettre à voix haute que je ne m’y essaierai même pas. Moi, qui ai réparé mon bateau avec l’aide de Rowie, qui ne suis pas le dernier des cons en mécanique, qui ai appris à parer à toute éventualité du genre dans une autre vie, qui ai bivouaqué en binôme dans l’Australie profonde, je suis incapable de tirer un câble jusqu’un arbre et de m’installer au volant de la voiture pour nous sortir de ce bourbier. Autant préciser que la nicotine ne me soigne en rien. Pas plus que râler d’ailleurs, mais ça a au moins le mérite d’être salvateur. « Je sais que ce n’est pas grave, mais on était bien partis. » ai-je grommelé dans mes dents en haussant les épaules à mon tour. Sans cette maudite côte, j’aurais conduit – donnée qui n’est en rien négligeable – et elle les aurait vues ces plages idylliques qui font rêver les touristes. Nous aurions maintenu le cap et je me serais enorgueilli de lui avoir fait plaisir. À défaut, je suis obligé d’avorter notre partie d’échecs et d’abdiquer en secret pour le fish and chips, quoique je lutte, encore faiblement. « Et j’ai dit oui ? J’ai fait ça ? » J’arque un sourcil faussement suspicieux et je la suis jusqu’à la voiture puisqu’elle m’a si bien déchiffré : je n’ai pas envie de marcher. J’ai juste besoin d’elle, aussi proche que possible, autant que l'habitacle nous le permettra et de me soigner grâce au parfum familier de sa peau et au contact réconfortant de sa main dans la mienne.

Puisqu’il faut toujours un coupable indépendant de notre duo, je désigne pour volontaire l’outrageant loueur. Je persifle quelques horreurs à son sujet et plus Raelyn prend mon parti, plus je la serre contre moi. Elle s’en donne à cœur joie elle aussi et j’en ricane, doucement, pour mon propre bien. « Partout. Mais, c'est pas un 4X4, c'est un jouet. Et c’est fait pour tous types de conducteurs normalement. » l’ai-je tout de même asticotée pour équilibrer la balance. « Et va pour le fish and chips. » Triste compensation pour nos projets néanmoins. Si rien ne m’était plus agréable que d’être esseulés par rapport au reste du monde, je lui aurais précisé ô combien je suis désolé pour elle. Au lieu de ça, je profite de l’occasion pour régler une question que j’envisageais d’aborder une fois rentrés, le temps de prendre la température de ce qu’il nous restera de ces quatre jours bénis. Certes, je ne lui donne pas de détails. Ceux-ci impliquent une femme et au vu de ma dernière expérience sur la question, bien que la nature de ma relation avec Ariane n’ait rien de comparable avec celle que j’entretiens avec Lola l’exploratrice, je m’emploie à présenter les choses dans l’ordre. D’abord, le lieu et le projet, ensuite les participants. J’avance, convaincu d’avoir opté pour une approche adéquate.

Malheureusement, en croisant son regard, j’ai rapidement compris qu’elle était chiffonnée. Par quoi ? Impossible à déterminer avec exactitude. Je n’ai à disposition que des hypothèses que je n’ai pas le temps de juger selon le critère de la pertinence qu’elle me glisse un indice. « Parce que ce sont des amis à Saül Williams et que s’il avait voulu que ça se passe au Club, ils m’en auraient parlé directement. Or, il m’a envoyé une amie qui n’y a jamais mis les pieds et la consigne est claire. » N’entre pas qui veut dans la tanière de Mitchell. « Je ne suis pas dans ses petits papiers et il aurait dit non. » Inutile de préciser qui se dissimule derrière cette allusion. C’est un choix volontaire que d’écarter son prénom de cette conversation. Je déteste l’entendre et plus encore le prononcer. « Qu’est-ce qui t’embête ? » me suis-je enquis sans craindre qu’elle me dupe. Nous avons ensemble tiré les enseignements de nos précédentes disputes et parler à cœur ouvert est de moins en moins difficile. Ça l’est d’autant plus qu’elle n’a plus à s'inquiéter de ce que je ne l’écoute pas ou en partie puisque je me discipline de jour en jour pour ne plus me braquer. Je ne regrette pas cependant. Sans ça, jamais je n’aurais appris que cette balade en 4X4 lui tenait moins à cœur que mon comportement durant la première journée. « Vraiment ? » ai-je souligné, abasourdi en me redressant, sans me forcer, dans l’espoir de happer son regard. « Je voulais te faire plaisir. Ça m’a flingué. J’ai l’impression que mon coeur s’est déplacé de mon torse à ma côte. » J’ai souri par ce que c’est révélateur sur ce que nous sommes finalement. « C’est vrai que je me suis dit que ce n’était peut-être pas une bonne idée, mais pas parce que je n’avais pas envie d’être avec toi. Te regarder sans te toucher. T’avoir dans mes bras sans oser bouger. » La liste est non exhaustive. Elle serait trop longue. « C’est compliqué pour moi. Et ce n’est pas nous en plus. Je l’aurais fait. Te parler. Mais, j’avais besoin de prendre un peu d’élan. Je ne voulais pas te brusquer, c’est tout. Je n’étais pas en train de faire machine arrière. Je n’ai jamais eu envie de le faire.» L’aurais-je souhaité que c’était trop tard de toute façon. « Tu sais. Je ne l’ai pas vue, pas entendue depuis l’hôpital. J’ai filtré ses appels et j’ai vu un avocat.» ai-je brandi comme une preuve de ma sincérité. « Ça va être compliqué. Mais, d’après le sien, elle consent à ce que je récupère deux trois trucs auxquels je tiens si je vais les chercher moi-même. » Des babioles qui occuperaient l'espace d'un cageot à bananes. « Le reste je m’en fous. Sauf le bateau. Mais pas de nouvelles, bonnes nouvelles. » Même si ça m’angoisse chaque jour que Dieu fait.
Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyJeu 25 Juin 2020 - 13:54


Never fade away
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 873483867

Il s’entête dans son idée de poursuivre notre tour de l’île, et ce coup du sort m’apparaît comme un coup de pouce du destin en ma faveur et, j’en suis persuadée, en la sienne aussi. Cela met fin à ses souffrances sans qu’il n’ait à les admettre et, moi, je n’ai plus à me sentir coupable de chaque grimace que ma conduite lui tire. Avec un peu de chance on ne pourra pas repartir et il faudra nous ramener - beaucoup de chance ou un coup de clé dans un pneu - et le trajet en sens inverse sera plus doux et moins douloureux pour mon amant. « Je sais que ce n’est pas grave, mais on était bien partis. » On était à peine partis, on avait peut-être fait la moitié du trajet mais je ne dis rien je me contente de hausser les épaules en arborant un air innocent. « Et j’ai dit oui ? J’ai fait ça ? » « Bien sûr que t’as dis ça. T’étais en train de me dire à quel point l’odeur sur le port t’avait ouvert l’appétit, t’as même rajouté que c’était l’unique chose qui te ferait plaisir ce soir et je t’ai dis que, pour toi, je ferais l’effort. » J’inverse les rôles et je pousse même le vice jusqu’à inventer une conclusion sans ressentir pour autant la moindre honte puisqu’il ne s’agit que d’un jeu, nous disputer pour ce genre de considération ne nous ressemble pas et ne nous ressemblera je l’espère jamais.

Lorsque le verdict tombe quant au temps qu’il nous faudra au dépanneur pour venir nous chercher, j’hésite un instant. La logique voudrait que, non rassasiés par le beauté de l’île nous mettions notre temps à profit pour une balade sans trop nous éloigner mais un rapide coup d’oeil au brun me confirme que la meilleure option reste d’attendre là. De toute façon moi, c’est de lui, de sa peau, de son odeur et de ses doigts qui glissent distraitement sur mon épaule que je ne suis jamais rassasiée, pas des beautés d’un quelconque paysage, même s’il est indéniable qu’il a quelque chose de renversant. « Partout. Mais, c'est pas un 4X4, c'est un jouet. Et c’est fait pour tous types de conducteurs normalement. Et va pour le fish and chips. » « Retourne pas la situation. » J’ose, un sourire provocateur aux lèvres. J’ose sans relever que conductrice débutante ou pas ce n’est pas de ma mauvaise maîtrise du véhicule que résulte notre situation mais de mon manque d’observation de mon environnement. Il semble bien décidé à ne pas m’accabler et je ne crache pas dans la soupe, j’aurais détesté que nous nous gâchions notre dernière journée loin du Club de la sorte.

Et ce n’est pas ce qu’il fait lorsqu’il me confie ses plans, ceux auxquels il veut m’inclure. Je ne m’énerve pas, je ne me sens pas mise de côté ou possessive, ou en tout cas plus que je ne le suis déjà en temps normal. Je ne saurais décrire avec exactitude la façon dont je me sens : envahie, ou plutôt je nous sens envahis dans notre intimité, dans un lieu qui a abrité notre complicité plus que tout autre, dans un lieu qui est le seul où je me sente complètement à l’abri des regards et des jugements. Ils ne me dérangent pas, mais ils pèsent parfois de façon désagréable sur notre couple qui n’a pas à les endurer. Mon passé amoureux ne m’a pas rendu service et si je me moque des rumeurs qui courent à mon sujet j’ai conscience de leur existence, assez pour que lorsque j’ai entre les mains quelque chose de beau, quelque chose auquel je tiens et que je chéris je veuille à tout prix le protéger et l’isoler du reste du monde. Et Amos, notre relation, c’est ce qu’elle représente pour moi. Quelque chose qui a de la valeur. « Parce que ce sont des amis à Saül Williams et que s’il avait voulu que ça se passe au Club, ils m’en auraient parlé directement. Or, il m’a envoyé une amie qui n’y a jamais mis les pieds et la consigne est claire. Je ne suis pas dans ses petits papiers et il aurait dit non. » Il n’a pas compris et moi je comprends qu’il ne voit simplement pas les choses de la même manière que moi ou qu’il ne l’a pas encore réalisé. Comment se sentira-t-il quand notre sanctuaire deviendra l'objet d’une transaction ? Lorsqu’il sera envahis d’individus qui ne sont ni nous ni nos proches ? Mon premier réflexe serait de défendre farouchement mon point de vue mais le catamaran lui appartient, si je m’y sens chez moi il n’en reste pas moins vrai que dans les fait, c’est chez lui. « Qu’est-ce qui t’embête ? » J’hésite : il me connait mon amant et ne se contentera pas d’un rien glissé par dépit. « Non je… Je t’ai pas demandé pourquoi pas au Club, je t’ai demandé pourquoi sur le bateau ? » Ai-je réellement besoin de lui expliquer ce que l’endroit représente pour moi, pour nous ? Ne le ressent-il pas déjà. « Ça ne t’embête pas toi ? » Je pose la question sans jugement, pour le comprendre plutôt que pour sous entendre quoi que ce soit. « Y’a pleins d’autre endroits qui sont pas... » Qui sont neutres. Qui ne sont pas témoins de nos sentiments, de notre complicité, que ne sont pas protecteur de notre relation. « Laisse tomber. C’est chez toi de toute façon. » Je ne sais comment m’exprimer et j’abdique. Encore une fois, je ne veux le froisser au risque qu’il tienne cette soirée sans moi, ce qui serait, j’en suis persuadée, source de disputes, de jalousie et d’un sentiment autrement plus désagréable.

« Vraiment ? » J’esquisse un mince sourire en hochant la tête. « Je voulais te faire plaisir. Ça m’a flingué. J’ai l’impression que mon coeur s’est déplacé de mon torse à ma côte. » « Je sais. » Je ne sais pas exactement la sensation, l’intensité de sa douleur, mais son mal être est écrasant d’évidence. « C’est vrai que je me suis dit que ce n’était peut-être pas une bonne idée, mais pas parce que je n’avais pas envie d’être avec toi. Te regarder sans te toucher. T’avoir dans mes bras sans oser bouger c’est compliqué pour moi. Et ce n’est pas nous en plus. Je l’aurais fait. Te parler. Mais, j’avais besoin de prendre un peu d’élan. Je ne voulais pas te brusquer, c’est tout. Je n’étais pas en train de faire machine arrière. Je n’ai jamais eu envie de le faire. » Ma main libre posée sur sa cuisse, j’y applique une légère pression. « Non c’était pas nous. Rien de tout ça n’était nous. » La froideur, la douleur, le manque, l’indifférence et le mensonge. Le mensonge aussi, j’aime penser que malgré nos défauts nous ne nous cachons pas avec l’autre, pas plus que nous ne jouons à un jeu. « Tu sais. Je ne l’ai pas vue, pas entendue depuis l’hôpital. J’ai filtré ses appels et j’ai vu un avocat » Je déglutis quand mon coeur se serre. Le sujet a quelque chose de déplaisant mais ce qu’il me confie ne revêt que l’attrait du soulagement, et je tente de m’y accrocher. Elle existe, c’est un fait, je ne peux rien changer à ça aussi désagréable que ce soit, mais elle ne compte plus, elle n’a plus la moindre importance. « Ça va être compliqué. Mais, d’après le sien, elle consent à ce que je récupère deux trois trucs auxquels je tiens si je vais les chercher moi-même. Le reste je m’en fous. Sauf le bateau. Mais pas de nouvelles, bonnes nouvelles. » Je fronce les sourcils en resserrant mes doigts autour des siens. « Elle veut que tu viennes ? » Je ne suis pas dupe, une femme qui a tourné la page de demande pas ce genre de chose et, si elle n’avait pas une idée derrière la tête, elle ne demanderait pas à l'avoir en face de lui. « Elle va essayer de te convaincre de revenir. » Je souffle, parce qu’il s’agit d’une évidence même pour moi qui ne la connaît pas.







:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 EmptyJeu 25 Juin 2020 - 15:53





NEVER FADE AWAY
Elle convertirait un athée au catholicisme par la conviction de son discours, Raelyn. Un instant durant, j’ai hésité : je me suis demandé si les propos qu’elle me prête sont tout droit sortis de mon imagination ou de ma bouche jusqu’à ce que je croise son regard innocent et taquin à la fois. Elle joue, me nargue et si je feins de m’offusquer pour son culot, je prolonge surtout ce jeu qui me ravit, qui me permet d’oublier que j’ai mal et que nous n’avons pas atteint notre objectif. Plus tôt, je bougonnais. À présent, je plaisante avec elle au mépris de mon agacement et de ma déception. « Franchement, tu ne devrais pas te donner autant de mal, surtout que je sais que ce n’est pas ce que tu préfères. Je suis touché, mais on peut revenir à ta première idée et manger une grillade. Ce sera pour moi un plaisir de te faire plaisir. » ai-je rétorqué, trop théâtral pour être honnête. Dans le fond, ça m’est égal. Quand il s’agit de me nourrir, je ne suis pas difficile. Je surfe surtout sur la vague de nos candides plaisanteries, sur l’onde de son toupet parce qu’il me séduit. Il répond à toutes ces questions qui commencent par le même pronom : pourquoi m’a-t-elle touché ? pourquoicompte-t-elle plus que tout le reste ? pourquoien suis-je tombé amoureux quand je me croyais hermétique au noble sentiment ? pourquoi je ne supporte pas l’idée qu’elle soit peinée, blessée ou méjugée ? pourquoi je sors les crocs dès lors que je nous sens menacés par Mitchell, ses sbires, Sarah, les autres, le monde ? pourquoi ma tranquillité d’esprit ne dépend plus que d’elle et non plus de ma vendetta aux bienfaits hypothétiques quand ceux de notre relation sont concrets ? pourquoi? Parce qu’elle est mordante, percutante et qu’elle m’ébranle autant par sa douceur que par l’ardeur de son tempérament. Parce qu’elle sait s’adresser aux différentes facettes de ma personnalité. Parce qu’elle semble partager mes envies et mes désirs, aussi égoïstes ou étonnants soient-ils pour la plèbe la plus saine. Elle, elle aurait profité de ces trois heures à tuer pour apprivoiser les merveilles de sa destination. Nous, nous nous reposons dans une voiture, nous nous cajolons comme des adolescents sur la banquette renversée. Elle, elle préfère ignorer que j’essaie de la leurrer depuis le début de la matinée et moi, je la réhabilite pour cet incident en calomniant le loueur et son matériel. C’est nous contre le reste du monde finalement. Nous, sans nous étouffer, sans nous lasser, sans jamais cesser de rire de nos facéties. « Oh oui ! Pardon. Tu es sûre que tu ne veux pas manger dans un fish and chips ? Ça me ferait super plaisir. » ai-je répliqué en me décalant autant que possible dans l’espoir de combler l’espace que nous impose le levier de vitesse.

Parfois – souvent – je regrette d’être aussi perspicace en humour que sur les sujets les plus importants. Alors que je lui rends compte d’un accord mené avec une autre durant cette maudite période de disette, je réalise sans difficulté qu’elle est chiffonnée. Je peux lire en elle. Je sais reconnaître la plupart de ses émotions grâce à ses mimiques tant je l’ai observée avec attention. En revanche, je suis moins compétent dès lors qu’il s’agit de repérer l’implicite derrière une question. Quand elle s’inquiète de mes choix, j’entrevois l’ébauche d’un anodin reproche par rapport au Club. Or, je ne tente pas de doubler son associé en menant dans son dos une transaction. Au contraire, je respecte les clauses d’un contrat sans valeur juridique que j’ai néanmoins signé : l’organisation est criminelle et, par définition,  clandestins. Nul ne doit savoir, à moins d’avoir été encensé par le boss lui-même, que les murs de son restaurant ne sont qu’un paravent opaque devant ses activités. Aussi, me suis-je justifié sans crainte et sans m’en vexer. Dans les faits, nous sommes supposés œuvrer pour un intérêt commun. Autant dire que je suis moins étonné qu’elle cherche à saisir le but de ma manœuvre que de transformer mon bateau en salle de jeu. « Ben, parce que c’est discret et que c’est tout ce qui m’est venu en fait. » Parce que je m’y sens bien et que l’idée de partager une partie de poker en plein après-midi sous le vent d’automne m’a paru charmante. Difficile, dans ces conditions, de ne pas froncer les sourcils et m’enfoncer dans d’intenses réflexions pour la rejoindre sur le fil de son raisonnement. Sauf qu’elle en dit peu et, perplexe, je sonde son regard, qu’il dénonce ce qu’elle tait. « Non, mais dis-moi. » ai-je insisté, mécontent qu’elle abandonne sans défendre son opinion. Ça ne lui ressemble pas. Elle est vindicative, Raelyn. Elle l’est à chaque fois qu’elle s’estime légitime d’exiger et, quelquefois, de me raisonner. Par chance, quoique je soupçonne qu’elle ne l’ait pas prémédité, ce “c’est chez toi“ m’est apparu comme un indice indispensable à la résolution de cette énigme. Ce n’est pas seulement mon bateau. Sur papier, peut-être… peut-être même qu’il appartient un peu à Sarah. Mais, sentimentalement, il n’est pas dissociable de Raelyn. « Ouais. Enfin, le loft, c’est chez toi. » Mon studio est à moi. (Note pour plus tard : trouver mieux). « Mais, le bateau, j’y ai passé plus de temps avec toi que sans toi. » Bien entendu, j’exagère, mais je ne suis pas très loin de la vérité cependant. « Tu étais là quand il m’a tapé dans l’œil. Tu m’as aidé à le décorer. » Et, à mon image, preuve que notre complicité s’est imposée comme une évidence, comme si nous nous étions toujours connus. « C’est pas une façon de parler quand je dis que tu y es chez toi. » Ma main valide a glissé jusqu’ à sa joue et j’ai rangé une mèche de cheveux rebelle derrière ses oreilles. « On peut faire ça ailleurs si tu préfères. » Et, à bien y réfléchir, l’idée me paraît moins séduisante, bien que je ne parvienne pas à mettre le doigt sur ce qui me chatouille. « Et tu préfères. Parce que c’est rassurant de savoir qu’on peut décrocher grâce à lui. Ça l’est pour moi, en tout cas.» D’une impulsion, nous levons l’ancre pour qu’il nous emmène là où nul ne peut nous atteindre et nous abîmer : on ne fait pas l’unanimité. Si je ne m’abuse et qu’elle y pense, elle m’émeut, en silence, au point de ne pas vivre ce virage comme un sacrifice, mais comme une normalité. « Où ? Une proposition ? » Tant qu’à modifier les plans, autant nous associer, former une équipe et un redoutable qui plus est.

Plus de vingt ans de mariage n’a pas suffi à nous séparer et si elle en doutait, j’en fais l’étalage. Je la mets à jour sur l’avancée du divorce et elle se crispe. Évidemment que sa main glisse de ma cuisse à mes doigts et qu’elle les sert face à l’aveu des manigances de celle-dont-je-ne-prononce-pas-le-nom. « Oui ! Elle l’a formulé comme ça. Elle dit que tout sera prêt et… qu’elle ne sera pas là. » J’ai ponctué par une expression qui sous-entend que je n’y crois pas trente secondes. Ma naïveté s’arrête où commence sa perfidie. « Et c’est ce qu’elle va faire, oui. » Elle va utiliser ma fille pour ce faire. Elle tentera de me manipuler sans scrupule, mais que je sois foudroyé sur place si je changeais d’avis. « Et elle peut Je m'en tape. Mais, tu vas venir avec moi. » Certes, ça ressemble à un ordre, mais c’est davantage une invitation ou une prière qu’un impératif. « J’ai pensé tout ce que j’ai exprimé en regret. » Celui de lui avoir menti, d’avoir induit que je l’avais trahie. « Mais, j’aurais voulu que tu restes à l’hôpital. J’ai compris pourquoi tu étais partie. Mais, à mon sens, ce n’était pas sa place d’être là, mais la tienne et il faut qu'elle l'entende. » ai-je complété en guise d’argument.




Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty
Message(#)(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY - Page 4 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant