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 BIOHAZARD

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Message(#)BIOHAZARD EmptySam 6 Juin 2020 - 21:42




Biohazard
Olivia #1 – Dimension Zombie – Chapter 1

@Olivia Marshall
Ils m’ont débusqué sur mon bateau en plein milieu de la nuit et je me souviens avoir soupiré d’être d’y être seul et non pas vautré, complètement nu, à côté du corps non plus habillé de Raelyn. J’aurais trouvé la blague de mauvais goût, quoique tout indiquait que ce débarquement militaire n’avait rien d’une facétie pour honorer les anciens combattants. J’avais plutôt l’impression d’être l’objet d’un kidnapping, à la différence que nul ne me banda les yeux pour que j’ignorer vers quelle prison j’étais dirigé. Le reste m’aurait rappelé une détention, une convocation devant la justice martiale. Je m’en serais inquiété si j’avais commis un quelconque délit durant mes années de service. Or, je tenais à mon rôle. J’avais respecté les règles et je m’étais plié au protocole. Dès lors n’existe-t-il que l’appréhension et la curiosité. Pourquoi je suis là ? Que me veulent-ils ces militaires en uniforme ? Pourquoi suis-je envahi d’un mauvais pressentiment ? Est-ce parce qu’ils se bornent à ne répondre à aucune de mes questions ? Est-ce parce que je sens que je vais être réhabilité alors que c’est à des kilomètres de mes projets ? Parce que c’est anormal, sauf en cas de crise ? Quelle crise ? Je n’ai entendu parler d’aucune catastrophe récemment. Dans l’expectative, je les suis au milieu du dédale des couloirs du quartier général. Mon émotion est palpable. Les souvenirs sont pléthores et je bouffe des yeux chaque recoin de chaque salle, de chaque mur, en quête d’une différence notoire. Tout est parfaitement identique et j’en ai souri, oubliant un peu de mon trouble tant les lieux me sont familiers. Je m’y sens en sécurité. Pas tant parce que c’est la défense du pays, mais parce que je m’y sens chez moi. Devant un haut gradé qui, malgré le protocole d’usage, m’a adressé un sourire en plus du salut au garde-à-vous, je l’ai imité. « Je ne suis pas sûre de bien comprendre ce que je fais là, mon Colonel. Je…» Je n’ai pas eu le temps de finir. Un officier l’a interrompu. Il a hoché de la tête, me laissant incrédule et a finalement répété les ordres. « Vous ne serez pas seuls. Nous déployons plusieurs équipes, mais vous travaillerez en binôme. Le vôtre arrive. » D’un signe de la main, il m’a invité à prendre place dans l’un des fauteuils qui remplissaient l'espace indécent de son bureau. J’ai obéi, abasourdi, et ma perplexité s’agrandit tandis qu’Olivia pénétra dans la pièce. Si je me fie aux informations à disposition, c’est la meilleure nouvelle du jour.



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Message(#)BIOHAZARD EmptyDim 7 Juin 2020 - 20:44


Olivia Marshall & @Amos Taylor ✻✻✻ Mon souffle brûlant se versait dans l’ambiance formelle de l’endroit et je répondis à l’appel silencieux de l’officier, calquant mes pas sur les siens sans manifester le moindre empressement, le regard froncé des mauvais jours vrillé dans son dos. J’ignorais combien de temps s’était écoulé depuis que le véhicule protocolaire s’était garé dans un soupir pneumatique devant ma porte, un son habituel qui m’avait rappelé distinctement, et aussitôt, les mécanismes de mon entraînement. Il était à peine sept heures à ce moment-là, la lumière basse, une averse chaude cinglait contre les vitres du Quartier Général au sein duquel je m’étais engouffrée sans plus attendre. La pluie avait ensuite eu le temps de redoubler, frappant les carreaux avec une violence rageuse avant de s’interrompre brutalement. Depuis, le silence le plus absolu et je m’étais surprise à penser, avec un cynisme sombre, que si la fin du monde venait en effet à s’abattre sur nous, elle le ferait ainsi, platement et sans grande allure. La porte au bout du couloir s’ouvrant pour me dégager le passage, je m’y engageai et m’avançai jusqu’à l’imposant bureau trônant au centre de la pièce, mon regard soutenant déjà celui de l’uniforme haut-gradé de l’autre côté. Il garda le silence et j’en fis de même, une seconde, puis deux, peut-être trois avant qu’il ne m’annonce lui-même. « Lieutenant Marshall. Déployée pour l’IRR, Régiment des Forces Spéciales. » Je réprimai un froncement de sourcils alors que, d’instinct, j’effectuai un salut militaire bref et ordonné. Il n’y avait pas grande autorité que j’acceptais encore de respecter avec autant de formalité mais les tensions des dernières heures avaient suffi à éveiller en moi les grands schémas patriotes constituant les fondations même de mon identité. Ils étaient venus me chercher et avaient rendu clair le fait que les ordres venaient directement d’en haut. « Je les ai quittées depuis 2009, Monsieur. » précisai-je tout de même d’une voix stable, manifestant ma perplexité quant à ma présence devant lui. « Et lui depuis une éternité, et pourtant vous avez tous les deux répondu à l’appel. » Sans bouger, je laissai mon visage se tourner en direction de la silhouette au fond de la pièce, celle à laquelle je n’avais pas prêté attention en entrant, considérant qu’il s’agissait là d’un de ses officiers. Pas d’officier. Pas d’uniforme. Amos. Le froncement de sourcils anima cette fois-ci mon visage alors qu’il s’avançait d’un pas pour prendre place à mes côtés et je concentrais mon attention sur le Colonel, masquant mon trouble.  « Et quels sont les ordres de mission ? » Puisqu’il s’agissait de cela, n’est-ce pas ? Nous étions réquisitionnés. Il ne fallait pas être devin pour le deviner. Pas étonnant non plus que je me fasse aussi rapidement à l’idée. Je n’étais animée par aucune croyance mais mes convictions immuables, elles, n’étaient pas secrètes.

Le Colonel sembla satisfait de les voir affichées par ailleurs alors qu’il glissa sans ménagement un dossier sur la table jusqu’à nous. « Tenez, de quoi vous éclairer. Et croyez-moi, ce n’est pas beaucoup. » Il se détourna de nous, s’approchant de la fenêtre donnant sur une cour déserte, marmonnant dans sa barbe inexistante. « Comme si on pouvait expliquer ces conneries … » Les mots étaient crachés, quoique murmurés, témoins d’une ignorance non coutumière à l’armée. Je jetai un regard à Amos alors qu’il reprenait, déployant face à nous une nouvelle division de la ville. « Des soldats sont déjà déployés sur les districts 1 à 6. Il en manque beaucoup à l’appel. Le Général a appuyé vos noms. Vous êtes en charge des deux suivants. » Je relâchai la pression de ma posture et hélai déjà, sans attendre qu’il ne nous donne la parole. « Et le Général, où est-il ? » « Pardon ? » Je fronçai les sourcils, n'étant pas coutumière de ce genre de glissements personnels. Mais la situation était exceptionnelle. Nous n’en savions encore pas grand-chose mais avoir vu ce qui se déroulait dans les rues était accablant, déjà. « Mon père. Où est-il ? » répétai-je sans hésiter. Ignorait-il réellement être en présence de la fille du Général de corps d’armée ? Pourquoi mon père ne m’avait-il pas contacté en amont ? Les yeux perçants qu’il posa sur moi, me détaillant avec application me prouvèrent que oui, il savait qui j'étais, et que non, il ne pouvait rien me dire. Parce qu’il l’ignorait lui-même ou parce qu’il ne le pouvait pas, il n’en manifesta aucun indice. Soit. « On peut la lancer ? » Je changeai de sujet, sobrement, désignant l’arrêt sur image de la vidéo qu’il venait d’ouvrir sur l’écran face à nous. Sans réponse, l’appel de la mission reprenait le dessus. Je la sentais fourmiller dans mon ventre depuis ce matin, parcourir mon échine sur l’instant. Il acquiesça d’un signe de tête et je regardai de nouveau Amos semblant lui demander son approbation sans doute, également car je n’arrivais toujours pas assimiler notre présence, ensemble, sur le moment.





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Dernière édition par Olivia Marshall le Mar 9 Juin 2020 - 0:33, édité 1 fois
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Message(#)BIOHAZARD EmptyLun 8 Juin 2020 - 14:50




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Olivia #1 – Dimension Zombie – Chapter 1

@Olivia Marshall
J’étais heureux de la voir. Normalement, je lui aurais souri à pleines dents. Travailler avec elle – quoi qu’on puisse attendre de nous – était synonyme de victoire… à condition que nous puissions triompher. Pourtant, je me suis contenté d’une forme simple de politesse : un salut militaire de plus. Liv et moi nous sommes quittés en mauvais terme. Ça n’entraverait pas cette mission qui m’avait tout à l’air d’être exceptionnel, mais les faits sont là et indéniable. Bien que ce le mystère qui se lève sous mes yeux ébahis. Il tient dans un dossier que j’ai compulsé, avec concentration, avant de jeter un regard chargé d’incompréhension à Olivia – que je saluerai comme il se doit plus tard –, vers le colonel et à nouveau vers Olivia. « C’est quoi ça ? » lui ai-je demandé sans espoir d’obtenir réponse en glissant dans sa direction une photo sur laquelle apparaissait une créature à forme humaine, mais qui m’avait tout l’air d’être autre chose. Quoi ? Aucune idée. J’aurais tout donné pour être éclairé. Je me contentai toutefois d’un silence et d’un hochement de tête avant qu’elle ne s’intéresse à son père, le Général, étrangement absent de cette scène surprenante. Il n’est pas mon père. Ça ne m’a pas sauté aux yeux de suite, mais maintenant qu’elle soulignait son absence, je sondai la pièce comme s’il était susceptible d’apparaître, de sortir de nulle part et de crier : surprise. J’ai posé une main sur le bras de Liv pour attirer son attention et je l’ai affublée d’un sourire rassurant. J’étais certain que son père remplissait une autre mission, plus politique. En attendant d’être averti et d’avoir des nouvelles, je me suis laissé distraire par l’écran géant derrière le colonel. Il avait préparé une vidéo qu’il s’apprêtait à lancer, mais pas sans mon consentement visiblement. J’ai hoché de la tête et, face à ses images, mon corps tout entier s’est tendu. En alerte, je tombai des nues, certes, mais j’étais également aux aguets malgré la surprise. C’est fou comme certains réflexes sont ancrés en nous. Le conditionnement fait des merveilles, y compris sur les têtes brûlées, celles qui refuse d’entendre et, surtout de croise, aux images qui défilent devant ses yeux pendant qu’on lui dicte l’ordre de mission. C’était une histoire de virus, d’espèce de zombie comme j’avais pu en voir dans les BD de Sofia. Elle en avait peur, mais les affrontait jour après jour sur papier glacé. Aujourd’hui, je les avais sous les yeux. « Qu’est-ce que…. » C’était les mêmes engeances que sur le cliché. Elles se mouvaient étrangement, mais semblaient dotées de capacités physiques anormales compte tenu de leur corps décharné. Elles étaient parvenues à mettre un taureau à terre et le…dévoraient. J’ai écarquillé de grands yeux. « D’où sortent-elles ces…ces choses ? Que sait-on sur elles ? » « Pas grand-chose, je le crains, si ce n’est qu’elles se répandent un peu partout. » Il lança une autre vidéo contenant des images des informations de tout pays. « Et à une vitesse fulgurante. Cette photo a été prise il y a trois heures, à Paris. » Tout ça ressemblait à un canular de mauvais goût. « Qu’attendez-vous de nous exactement ? »


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Message(#)BIOHAZARD EmptyMar 9 Juin 2020 - 0:31


Olivia Marshall & @Amos Taylor ✻✻✻ « C’est quoi ça ? » Mon regard s'était posé sur la photo glissée dans notre direction et je me dérobais de l’éclat de confusion que le cliché provoqua en moi en interpellant le Colonel sur mon père. Ce n’était pas le plus important, en l’état actuel des choses. Pour qui que ce soit d'autre que moi et le nœud qui était venu se loger au creux de mon estomac. Aucune réponse ne vint et le temps sembla se figer une seconde avant que la main d’Amos sur mon bras ne me rappelle à leur présence. Je croisai son regard et m’attardai sur son sourire pour me concentrer sur ce qui primait. Il n’avait rien dit mais il avait raison. Mon père était sans doute le mieux placé pour échapper aux risques. Aussi renchéris-je sur l’écran en veille face à nous, écran qui ne tarda pas à s’animer sous l’impulsion silencieuse d’Amos. Les premières images survinrent devant nos yeux et je sentis mes sourcils se froncer puis ma mâchoire se contracter sous la concentration abusive que je lui infligeais. Il était de nature humaine de ne pas croire aux désastres tant que ces derniers ne se produisaient pas réellement sous nos yeux. Mais les secondes défilaient à présent, lentement, et je m’appuyai sur mes paumes, en avant sur la table, afin d’appréhender ce qui n’était plus réfutable. Il était sûrement possible d’entendre les mouches voler dans la pièce mais les battements effrénés de mon cœur dans ma tête m’en empêchaient de toute façon. Amos fut le premier à rompre le silence d’une voix incertaine. « Qu’est-ce que…. D’où sortent-elles ces…ces choses ? Que sait-on sur elles ? » « Pas grand-chose, je le crains, si ce n’est qu’elles se répandent un peu partout. Et à une vitesse fulgurante. Cette photo a été prise il y a trois heures, à Paris. »

Je me redressai lentement alors que mes yeux restaient fixés sur la dernière image figée. « L’échelle est planétaire ? » m’entendis-je demander. « L’Europe craque de partout, les grandes villes sont déjà tombées. Les Etats-Unis macèrent dans le silence, impossible d’apprendre quoique ce soit d’eux. » Je hochai la tête avec gravité car il avait compris ma question et qu’il y répondait ainsi. La communication entre les états ? Rompue. L’aide venue d’ailleurs ? Inutile d’y compter. « Qu’attendez-vous de nous exactement ? » Amos enchaînait déjà en demandant du concret. Il avait raison mais mon esprit avait toujours eu besoin d’analyse pour rester en contrôle. « Regrouper les survivants et évacuer la ville. Nous n’avons aucune indication sur le nombre de ces choses et ce qu’il reste de personnes saines. Vous naviguerez à l’aveugle. » Je ramenai un cliché vers moi, d’une attaque prise sur le vif. « Le virus se transmet par morsures ? » « Tout l’indique. Mais je serais vous, je ne me laisserai pas griffer non plus par l’un d’eux. » Je n’arrivais pas à détacher mes yeux de la scène. Un nuage de chair éparpillée. Je me repris, stable, et désignai du menton la carte étalée devant nos yeux. « Spring Creek, c’est l’endroit où on doit les conduire ? » C’était à la familiarité de nos métiers que je me raccrochais déjà. « Dans un premier temps. Au centre pénitentiaire. » « L’endroit est sécurisé ? » « Affirmatif. Toutes les cellules ont été … libérées. » Il hésita sur ce dernier mot, décida de s’en contenter et il ne me vint pas à l’esprit de chercher à l’éclaircir car tout semblait nous conseiller l’inverse. « Suivez l’officier Howard pour vous équiper et toutes autres questions. Et bonne chance à vous. » finit-il par conclure et je reculai d’un pas devant le congé imposé.

Amos me précéda en sortant de la salle et j’hésitais une seconde avant d’attraper son bras pour le retenir. « Amos. » Ces derniers temps avaient été placés sous le sceau d’un éloignement inhabituel. « Tu … » Qu’étais-je supposée dire ? Aucun mot censé sur ce que nous venions de voir ne me venait dans la seconde et je me concentrais sur l’essentiel. « Ça va ? » Je nous désignai tous deux d’un signe de main en sondant son regard. Nous deux, ça allait ? Ça irait ? Parce qu’il le fallait, que nous avions toujours fonctionné ainsi et réussi ensemble. Parce qu’au-delà de la mission, j’allais avoir besoin de lui pour garder la tête froide.





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Message(#)BIOHAZARD EmptyMar 9 Juin 2020 - 1:16




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Olivia #1 – Dimension Zombie – Chapter 1

@Olivia Marshall
Entre les photos, la méconnaissance évidente de notre supérieur sur ces choses ou la manière dont le virus se propage et les images atroces de ces vidéos émanant des quatre coins du monde, je ne saurais dire ce qui m’a le plus ébahi jusqu’à l’angoisse. Souhaiterais-je participer à cette conversation que je n’y parviendrais pas. Par chance, ça ne surprendra personne. Nous n’étions pas venus nous chercher par hasard, Olivia et moi. À une époque, j’avais été efficace. De plus, nous avions toujours formé une véritable équipe elle et moi. Ça tenait à notre complicité. Nous nous comprenions souvent sans avoir besoin de nous parler. Bien sûr, plus tard, je trouverai leur démarche fondamentalement hypocrite. Après m’avoir rencardé, c’était facile de m’imposer un ordre de mission qui m’avait tout l’air d’être un suicide. Toutefois, au vu de ce qui se préparait, je me préférais dans le feu dans l’action que dans l’ignorance comme la majorité du monde. En attendant, je laissai Olivia mener l’échange qui, comme à l’habitude, s’y prend comme un chef. Elle a du talent avec les mots. Elle sait les utilises pour aller droit au but. Moi, j’entends qu’elle sera notre rôle et je songe à nos proches. Qu’importe le district où nous serons amenés à travailler, nous devions les mettre à l’abri coûte que coûte, les guider vers la position des soldats qui sont chargés de les conduire vers une terre d’asile. Je suis convaincu qu’elle y pense elle aussi. Elle ne peut pas laisser son mari mourir de cette façon. Quant à moi et Raelyn, j’espérais qu’elle saurait mettre sa rancœur de côté afin que les deux morceaux manquants du quatuor qui s’ignorent se retrouvent et s’entraident. Par chance, il s’est avéré que nous étions tout désignés à balayer Brisbane. « Vous maîtrisez le terrain. » justifia le colonel. Il nous a quittés selon les normes d’usage et moi, tout occupé à réfléchir à un point d’action, j’ai suivi l’officier vers la salle renfermant notre équipement. J’étais si concentré que je n’ai pas senti tout de suite les doigts d’Olivia sur mon bras. Si elle ne m’avait pas hélé pour attirer mon attention, sans doute l’aurais-je ignorée sans le vouloir. Nous nous étions disputés récemment, mais je débordais toujours d’affection pour elle. Je n’avais pas envie qu’il s’imagine que je nourrissais une rancœur qui n’aurait pas sa place en pareilles circonstances. Nous devions, avant le personnel, nous serrer les coudes. « Ouais. J’ai du mal à croire à ce que je viens de voir, mais ça va. » J’aurais bien ajouté qu’on avait traversé pis ensemble, mais ce regard qu’elle me lançait, qui détaillait mes traits avec tracas m’interpella. Elle ne parlait pas du chaos que nous aurions bientôt à affronter. Notre relation était au cœur de sa question. « Oh, tu parles de l’autre jour… » Le moment n’était pas propice pour en discuter. Il viendrait. J’étais convaincu que nous aurions des moments de flottement durant lesquels l’abattement forcera la réconciliation. En attendant, je ne pus que la soulager de quelques mots. « Je suis content de bosser avec toi, Liv. Ensemble. Toujours. » Je lui ai souri en récupérant sa main et je lui ai imposé l’une de ses clés de main qui nous caractérisait et qui, à une époque, nous a valu quelques quolibets. « Quand on sera seuls, il faudra quand même qu’on parle, de nos priorités. Je suis pas sûr d’avoir envie de sacrifier les miens au profit de parfaits inconnus. » Même si je mettrais du cœur à l’ouvrage pour sauvegarder l’humanité. « Ton avis ? Sur tout ça ? Qu’est-ce que tu en penses ? »
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Message(#)BIOHAZARD EmptyMar 9 Juin 2020 - 23:24


Olivia Marshall & @Amos Taylor ✻✻✻ Nous prenions du retard sur l’officier nous précédant mais l’éclaircissement, à mes yeux, devait être fait maintenant plutôt que plus tard. Trop tard. « Ouais. J’ai du mal à croire à ce que je viens de voir, mais ça va … Oh, tu parles de l’autre jour… » J’acquiesçai silencieusement. De mon côté, ce qui suivrait ne pourrait se conjuguer au passé. Notre alliance était la bonne, dans la vie comme sur le terrain, pour la complicité et la confiance qui nous unissaient et je devais m’assurer que ces dernières sauraient reprendre leur droit avant que nous ne soyons obligés de nous jeter, les yeux ouverts, dans la gueule béante du danger extérieur. « Je suis content de bosser avec toi, Liv. Ensemble. Toujours. » Je souris légèrement à mon tour, un poids sur mon cœur se délestant et s’il ne desserrait pas le nœud de mon estomac, cela suffirait pour l’instant. Les détails, nous les verrons plus tard. L’essentiel était là. « Et jusqu’à la fin apparemment. » plaisantai-je avec légèreté malgré l’humour noir qui n’avait jamais semblé aussi vrai. Mes doigts suivirent la rythmique habituelle des siens alors que nous scellions là une promesse habituelle. « Quand on sera seuls, il faudra quand même qu’on parle, de nos priorités. Je suis pas sûr d’avoir envie de sacrifier les miens au profit de parfaits inconnus. » Et je savais qu’il touchait là l’origine de la tension qui crispait mon corps. Derrière les images monstrueuses que nous avions vues, derrière l’horreur que nous allions trouver dans les rues, je ne pensais qu’à cela en réalité. Mon père était la pointe de l’iceberg, mon père était en sécurité. Mais le visage de mon mari ne quittait pas mes pensées et je ne tenais qu’à la maitrise de moi-même que je savais m’imposer pour ne pas quitter les lieux et le rejoindre. Mais il y avait l’armée et il y avait le devoir. Et Amos rendait clair qu’il en était de même pour lui et qu’il restait également. Je savais ce qu’il insinuait, je devinais la personne qui occupait ses pensées mais il m’empêcha de m’y attarder comme un répit.

« Ton avis ? Sur tout ça ? Qu’est-ce que tu en penses ? » Je haussai les épaules en levant les yeux au ciel. « Que ça m’a tout l’air d’être une mission suicide qu’ils camouflent sous autre chose. » C’était monnaie courante dans l’armée. Le Colonel venait de se raccrocher aux deux qualités supposément indispensables à tout militaire : accepter les ordres sans poser de questions et se dévouer corps et âme à leur exécution comme s’il s’agissait de leurs convictions personnelles. « Qu’ils ne seraient pas venus chercher deux anciens comme nous s’ils n’étaient pas désespérés. » Mais Amos et moi avions quitté leurs rangs depuis suffisamment d’années pour en débattre à présent. Je fronçai les sourcils une seconde avant de résumer : « Ce que j’en pense, c’est qu’ils ne le diront pas comme ça mais qu’on est plus là pour faire le ménage comme on peut. Et que les survivants qu’on parviendra à trouver seront un bonus, uniquement. » Je relevai mon regard dans celui d’Amos avant de l’interroger à mon tour. « Tu penses que je me trompe ? » J’aurais aimé qu’il me dise que oui, dans le fond. J’aurais aimé qu’il ne s’agisse là que d’une marque de pessimisme de ma part mais les ordres me paraissaient flous et la prétendue ignorance quant au nombre de survivants réels une excuse pour ne pas admettre que le nombre de contaminés existants ou à venir était d’ores et déjà alarmant. « Je sais que tu ne leur dois plus rien. » repris-je, la voix adoucie. Mais merci de ne pas tourner les talons en me laissant seule avec ma conscience militaire. « Et pour le reste, quand on sera seuls, oui … » approuvai-je alors que je laissai mon regard glisser sur l’officier Howard qui s’était arrêté au bout du couloir pour nous attendre.






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Message(#)BIOHAZARD EmptyMer 10 Juin 2020 - 0:19




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Olivia #1 – Dimension Zombie – Chapter 1

@Olivia Marshall
Jusqu’à la fin, l’ai-je répétée au terme de nos vieux rituels. Notre amitié est vieille. Nous comptons un paquet de gestes cérémoniaux ou presque solennel et notre récente querelle n’est pas de nature à changer la donne de ce que nous partageons. Nous ne sommes pas d’accord, certes, ça arrive. Il n’en reste pas moins que son avis compte et que je suis curieux d’entendre son analyse de la situation. Je l’écoute avec l’attention d’une religion durant le sermon d’un homme de foi et je ne peux qu’acquiescer à maintes reprises. « Les adeptes des illuminati et de la théorie du complot doivent s’en donner à cœur joie sur les réseaux sociaux. Qu’ils en profitent. Tout porte à croire que demain, ça sera terminé. » La normalité se muera apocalypse. Elle est déjà en marche. « Je pense aussi qu’ils sont dans une merde noire, qu’ils doivent préparer le bouclage des grandes villes pour essayer de contenir le virus, mais que c’est déjà trop tard. Pour arrêter la propagation, il nous envoie en première ligne sur le terrain. Je ne suis même pas certain que les survivants soient un bonus. » Quoique cette terre d’asile, promise, devait bel et bien exister. Au contraire, ils ne nous l’auraient pas vendue. « Donc oui, je pense que tu as raison. Et je les trouve gravement culotté. Je ne suis pas certain d’avoir en vie de me sacrifier… » Et, par la même occasion, ceux auxquels je tiens. « … Tu sais que toi non plus, tu ne leur dois rien ? » Le sous-entendu est limpide comme de l’eau de roche. Aurais-je été associé au premier quidam venu que je me serais levé en leur envoyant leur dossier au visage. Sauf qu’il s’agit de Liv et que je préfère la savoir avec moi, lui confier ma vie et prendre soin de la sienne. Je refuse de l’abandonner, tout comme je me répugne à ignorer Raelyn. Son appartement sera sans nul doute l’une des premières chapelles que nous visiterons. Le fond de ma pensée, je le lui ai confié alors que, dans les vestiaires, nous enfilions notre équipement : Kevlar pour couvrir nos corps dans leur entièreté. Ce n’est plus une combinaison, c’est un scaphandre. C’est lourd et inconfortable. Quand aux armes qui nous furent confiées, elles étaient lourdes. Pas de quoi nous rassurer sur l’issue de cette mission. J’ai le pressentiment que nous n’en reviendrons pas et je sais, au regard concentré de ma partenaire, qu’elle en est également convaincue. « Tu sais qu’on est pas obligés de faire ce qu’il nous demande ? » Ce que je propose, c’est une désertion. « Personne ne pourra nous juger. Regarde-nous. Il y a plus de cour martiale ni de jugement pour les Hommes. » Le doute n’est désormais plus permis. « C’est toi qui décides. Moi, je te suis… sauf qu’il faudra se séparer, pas longtemps, mais il faudra le faire. » Je n’ai pas envie de lui soumettre un nouvel ultimatum, de trancher entre son mari et son ennemie et, suspendu à ses lèvres, j’ai déploré que notre chauffeur soit déjà en position. Recueillir son avis me demandera de la patience et je n’en ai déjà plus beaucoup en stock. Je déteste me sentir pris pour un con.


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Message(#)BIOHAZARD EmptyMer 10 Juin 2020 - 1:42


Olivia Marshall & @Amos Taylor ✻✻✻ Je ne tombais pas des nues alors qu’Amos m’exposait à son tour son opinion, plus tranchée que la mienne. Un point restait cependant en suspens, de son côté comme du mien, et je devinais qu’il s’agirait, pour les prochaines heures à venir, d’une réelle zone d’ombre qu’il nous faudrait éclaircir : la prison était réelle, les indications pour nous y rendre en toute sécurité également. À quoi bon s’il n’y avait pas d’espoirs ? « Donc oui, je pense que tu as raison. Et je les trouve gravement culotté. Je ne suis pas certain d’avoir en vie de me sacrifier… » Son regard attrapa le mien et je sus que nous nous comprenions, sans doute aucun. « … Tu sais que toi non plus, tu ne leur dois rien ? Personne ne pourra nous juger. Regarde-nous. Il y a plus de cour martiale ni de jugement pour les Hommes. » Un sourire sans joie vint s’esquisser sur mes lèvres mais je me contentais de secouer lentement la tête alors que nous nous dirigions vers l’armurerie. Je n’étais plus un simple soldat, incapable de transgresser les ordres. Cour martiale ou non, je n’avais pas attendu l’effondrement du pays pour le savoir. Mais je serrais mes plaques d’identité militaire avec la même expression fidèle que celle que j’adoptais en ajustant la fine chaîne au bout de laquelle j’avais glissé mon alliance sous mon uniforme. « C’est toi qui décides. Moi, je te suis… sauf qu’il faudra se séparer, pas longtemps, mais il faudra le faire. » Je fronçai les sourcils cette fois-ci et rajustai la sangle d’un fusil en me retournant finalement vers lui. « Inutile d’en arriver là. Mettre ma famille à l’abri est une priorité, la tienne aussi et je le sais. On saura aviser, à deux, tu ne crois pas ? » Je pouvais deviner son inquiétude et qui en était la source. Je savais également faire la part des choses, du moins l’espérais-je. Courir le risque de nous séparer et de diviser nos chances, leurs chances, me semblait inconséquent. Sans compter la possibilité que nous ne sachions, ensuite, nous retrouver. « Mais une fois que ce sera fait … » Je laissais traîner ma phrase en haussant les épaules, un air presque désolé se logeant au sein de mes traits. « Je leur dois beaucoup, Amos. » le corrigeai-je en un souffle. J’étais partie à l’armée sans me retourner, portée par l’aura de mon père. Une première fois. Une dernière, s’il le fallait. « Et abandonner maintenant signifierait que tout est déjà perdu. » Il y avait des gens, dehors, qui n’avaient pas notre chance, notre équipement, notre entraînement. « Si l’armée capitule au premier jour, je n’ai pas envie de voir ce qui restera au troisième … »

Je plissai les yeux en apercevant au loin l’officier et soupirai en m’avançant aux côtés d’Amos. La conversation n’était pas terminée, je connaissais ses avis bien tranchés sur l’uniforme, je respectais ses ressentiments et mieux, les comprenais. Mais son histoire n’était pas la mienne et j’imaginais, dans le fond, qu’il s’agissait là de la réponse qu’il s’attendait à avoir. « Je ne peux pas décider pour toi, non, je sais ce qu’ils t’ont fait. Mais je ne peux pas faire ça seule non plus. » finis-je d’une voix adoucie en rejoignant l’extérieur. La chaleur humide nous abattit sur le coup et je me dirigeai vers le véhicule militaire. « Je me diversifierai à votre place. Jamais vu des morts à l’ouïe aussi fine. » Je toisai l’officier qui désignait nos armes à feu et m’approchai du coffre au fond duquel plusieurs armes blanches gisaient. « Les infos, c’est au compte-goutte ou au dollar ? » Qu’attendait-il pour nous révéler ce qu’ils savaient exactement plutôt que de nous laisser le découvrir sur le terrain ? « Ils voient pas grand chose, ils entendent tout. Lents, assez puants pour qu’on les sente arriver à des kilomètres. Affamés. » Un sourire étira son visage comme si la réplique suivante avait été préparée. « Et c’est comme dans les films, faut viser la tête. » « Elle doit être sympa ta séance Howard. Dommage qu’on puisse pas rester avec toi. » Je lançai un regard presque amusé en direction d’Amos. L’humour paraissait déplacé, oui, mais je comprenais que l’enceinte de ce bâtiment représentait encore cette zone neutre, sécurisée, un sas de décompression avant de retrouver l’extérieur. « Je crois qu’on peut se débrouiller, on sait conduire. » Je m’emparai des clés qu’il serrait entre ses doigts sans attendre son accord et me retournais vers Amos. « Qu’est-ce que t’en penses, Amos ? » Les clés tendues dans sa direction, je ne demandais son verdict que pour me jouer d’Howard. Pour fonctionner, il nous fallait être deux. Uniquement deux.






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Message(#)BIOHAZARD EmptyVen 12 Juin 2020 - 19:23




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Olivia #1 – Dimension Zombie – Chapter 1

@Olivia Marshall
Je le connais ce sourire. Il trahit sa gratitude envers les institutions martiales du pays et ça me crispe, je dois bien l’admettre. Autant j’admire la dévotion d’Olivia, autant parfois, j’ai envie de la secouer et de lui rappeler les humiliations qu’elle aura subi durant ses années de formation sous prétexte qu’elle était une femme, bien née de surcroît et que son nom de famille sous-entendait qu’elle s’est retrouvée propulsée dans les rangs à l’aide d’un piston. Oui ! J’aimerais la secouer comme un prunier ou lui poser une seule question : qu’ont-ils fait pour toi ? Or, je m’abstiens, parce que c’est peine perdue. Peut-être m’autoriserais-je une réflexion si elle aborde à nouveau la question. En attendant, je suggère que nous nous séparions afin que nous puissions chacun mettre nos proches à l’abri. D’instinct, je me suis demandé si elle avait bien compris. Je ne peux pas m’éloigner de Brisbane si je réponds aux ordres. Il n’y a pas de trajet possible vers Kilcoy pour mettre mes parents, mes frères et Sarah à l’abri. Ma priorité, au jour d’aujourd’hui, c’est de téléphoner à Chad pour lui fixer rendez-vous et de débusquer Raelyn du terrier où elle repose et la conduire vers cette prison qui la maintiendra en vie. Sur l’heure, c’est mon seul but et, celui-là, au vu de notre récente dispute, je doute qu’Olivia l’assume. Au contraire, je mettrais ma main  au feu qu’elle refusera – et ça, je peux parfaitement l’entendre – de sacrifier Jacob au profit de son ennemie jurée. « Très bien ! On en rediscutera. » Lorsque nous serons seuls. « Et un jour, il faudra que tu m’expliques pourquoi tu leur est autant redevable, mais ensemble, toujours. » Déjà dit, souvent, mais je le répète parce que c’est rassurant. « Si elle ne capitule pas le troisième, elle le fera le quatrième… » Parce que nul ne semble savoir contre quel ennemi nous nous battons et que de l’incertitude amène souvent la désertion. Pas aujourd’hui cela dit. Un officier nous attend déjà et, avant même qu’il ouvre la bouche, je l’ai détesté d’emblée. Sa condescendance m’a collé une furieuse envie de lui enfoncer son arme dans le fond de la gorge, mais je n’ai pipé mot. Dans le duo qu’Olivia et moi formons, c’est elle la diplomate et elle n’a rien perdu de ses talents. En trois phrases, elle est parvenue à nous en débarrasser et à lui subtiliser les clés de la voiture. « J’en pense que je suis pas assez riche pour m’offrir les services d’un chauffeur. » ai-je ponctué en gratifiant Howard d’une tape sur la joue avant de grimper dans la voiture suivi de près par mon acolyte. « L’ouïe fine ! » me suis-je exclamé en démarrant le moteur de la voiture. « Tu crois que dans la caverne d’Ali Baba derrière. » Il y a toujours une malle à malice remplie d’armes et de matériel d’assaut dans ce genre de véhicule de service. « Tu crois qu’on pourrait trouver deux silencieux ?  Ça pourrait nous être utile, au moins en cas d’extrême urgence. » Comme l’entièreté de l’arsenal dont nous sommes affublés.  « Il faudra qu’on jette un coup d’œil, mais d’abord, essaie d’appeler Jacob pendant que j’appelle Rae. » Et déjà je détaille distraitement, sans perdre de vue la route vers le barrage dressé par nos collègues, ma passagère.
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Message(#)BIOHAZARD EmptySam 13 Juin 2020 - 0:52


Olivia Marshall & @Amos Taylor ✻✻✻ Les premières années de nos vies à l’armée étaient révolues depuis bien longtemps et avec, la liberté qui avait été la mienne de n’avoir comme inquiétude que celle de ne pas me montrer à la hauteur de ce que l’on attendait de moi. Animée par un dessein plus grand que ma seule vie, je m’étais mise au service de mon pays dès le premier jour de mon engagement. Ce n’était plus le cas aujourd’hui, cela ne l’avait plus été il y a de nombreuses années déjà lorsqu’une peur nouvelle avait surgi au plus profond de mon être, celle de ne plus jamais revoir mon mari. Celle-ci seule avait suffi à me faire quitter l’armée à l’époque. Et je faisais tout mon possible aujourd’hui pour ne pas céder à l’envie de ne suivre que mon cœur au détriment de notre esprit entraîné à dissocier le devoir du personnel mais j’avais besoin d’Amos pour cela également. Amos qui venait de se défaire de cette obligation en quelques paroles, ne laissant aucune place au doute quant à ses propres motivations. « Et un jour, il faudra que tu m’expliques pourquoi tu leur es autant redevable, mais ensemble, toujours. » Je les avais entendues, ces paroles, mais un jour, ce n’était pas maintenant, n’est-ce pas ? Un jour, c’était rassurant car cela paraissait lointain, pensais-je avant de concentrer mon esprit à la priorité première : nous débarrasser du chaperon, ce dernier ressemblant davantage à un poids mort qui n’aurait fait que nous ralentir à mes yeux. « J’en pense que je suis pas assez riche pour m’offrir les services d’un chauffeur. » Amos semblait d’accord avec moi, sans surprise. Les dissonances surgiraient plus tard. Elles étaient déjà là, à vrai dire, latentes, réduites au silence, pour l’instant. « C’est lui qui décide. » Je forçai un sourire contrit en haussant les épaules, le sarcasme dans ma voix suffisant pour que l’officier ne croit pas un seul instant en mon dédouanement.

La voiture s’élança sur la route anormalement désertée et j’observais dans le rétroviseur le haut portail se refermer après notre passage. « L’ouïe fine ! Tu crois que dans la caverne d’Ali Baba derrière. Tu crois qu’on pourrait trouver deux silencieux ? Ça pourrait nous être utile, au moins en cas d’extrême urgence. » La voix d’Amos s’éleva par-dessus les vrombissements du moteur et je jetai un coup d’œil assuré au fond de la voiture. « Les morts ont décidé de se relever. Il y aura autre chose que des cas d’extrême urgence, tu crois ? » Deux silencieux me paraissaient être la moindre des choses, comme il le disait. Nous n’avions eu qu’un aperçu de l’attirail qu’ils avaient mis à notre disposition mais je ne doutais pas que nous trouverions tout ce qui pouvait paraître nécessaire. Suffisant, je n’en savais rien. Mais nécessaire. « Il faudra qu’on jette un coup d’œil, mais d’abord, essaie d’appeler Jacob pendant que j’appelle Rae. » Et je le sentis ce regard qu’il me lança en biais, je le sentis sans même avoir à relever la tête dans sa direction, la tonalité de mon téléphone résonnant déjà à mon oreille. Les priorités. Comme celle d’assurer à Jacob que je ne plaisantais pas, non. Celle de le reconnaître à s’inquiéter pour moi avant tout. Spring Creek, lui glissais-je dans la conversation décousue. Spring Creek comme point de rencontre si, en dernier recours, nous n’arrivions pas à nous retrouver, éventualité que je réfutais la seconde d’après avec assurance tout de même. « Prends mon arme dans le coffre. » Je fermais les yeux une seconde avant de poursuivre. « S’il te plaît, promet-moi de t’en servir s’il le faut, le temps qu’on arrive. » Le temps qu’on arrive. Il me paraissait interminable ce temps mais je raccrochais tout de même, confiante. En sa détermination, en ses capacités, en son intelligence qu’il saurait utiliser à son avantage. J’avais confiance en lui, oui. Et il ne me restait plus qu’à me remémorer cela, qu’à me le répéter sans faiblir le temps que. L’instant d’après, je me forçais à me remettre en mouvement, inspectant le contenu de la voiture à portée de main. « Alors ? » L’interrogation s’échappant en même temps d’entre mes lèvres, sans emphase, en direction d’Amos. Concentrée sur mon appel, je n’avais pas pu prêter attention au sien. Je ne demandais pas si elle allait bien, je ne demandais pas où elle se trouvait … Rien d’autre qu’alors mais je demandais tout de même, pour lui.





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Message(#)BIOHAZARD EmptyDim 14 Juin 2020 - 15:23




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Olivia #1 – Dimension Zombie – Chapter 1

@Olivia Marshall
J’ai récupéré les clés avec plaisir et, tandis que je m’installais derrière le volant et tournait la clé dans le démarreur, j’ai jeté un dernier coup d’œil vers le volé pour me repaître de son expression déconfite. Il était déconcerté par notre attitude et, n’aurais-je été qu’un gamin rebelle – celui que je fus sans doute à une époque – j’aurais fait hurler le moteur pour le narguer. A défaut, j’entreprends de sortir de cette zone verte pour affronter le tumulte que sera la ville. « Les morts se relèvent. » ai-je répété, frustré : j’avais presque oublié les raisons de cet engagement. Presque seulement. Les images sont là et, si je tends à les chasser, c’est de ne pas avoir eu l’occasion de joindre Raelyn. « Il y a un cas d’extrême urgence s’ils se déplacent en gros nombres. Là, on devrait utiliser nos armes à feu et j’aimerais autant faire le moins de bruits possibles. Tu l’as entendu ? » Comment s’appelait-il déjà ? Howen ? Howard ? « Il a également précisé qu’ils étaient lents. S’ils ne sont pas trop nombreux, on pourra s’en sortir au couteau. » Arme blanche fournies avec le matériel de base à tous militaires en mission. « Et si j’étais rouillé ? » ai-je demandé avec une pointe d’appréhension dans la vois. « Il paraît que c’est mécanique et que ça ne s’oublie jamais, mais… » Si je ne ressortais pas vivant de cette expérience ? Si elle ne prenait jamais fin ? Si je n’avais plus le plaisir de revoir mes frères, mes parents, ma maîtresse ? J’entrepris de lui téléphoner sur le champ, à l’instar d’Olivia qui veilla à mettre Jacob à l’abri. Elle avait eu plus de chance de moi. Elle était parvenue à le joindre au premier appel. Moi, j’avais dû m’y reprendre à deux fois et la convaincre surtout. J’utilisai des mots simples, lui conseiller de s’armer, d’appeler un Uber et de foncer vers Spring Creek, que je l’y retrouvais. J’ai également pris la peine de lui communiquer le numéro de téléphone de Jacob sans réclamer l’opinion d’Olivia. Si nous sommes deux, ils auront le droit de l’être aussi. « Préviens-moi quand tu y seras. J’ai de quoi charger mon téléphone. Prends le tien, mets-le en mode économie. » Elle n’a pas discuté malgré son besoin d’indépendance. J’en ai déduit qu’elle avait senti l’urgence dans ma voix. « Alors, elle va appeler Jake. Je pense que ce n’est pas idiot qu’ils aient des alliés. Et toi ? » ai-je répondu à la question de mon partenaire à peine raccroché. Elle n’eut pas le temps de me répondre. Nous franchissions le secteur que déjà ces monstres semblaient s’amasser et se diriger, tel un seul homme, vers le véhicule. « Putain, mais ils sont combien d’après toi ? » Une chance qu’il soit blindé. « C’est quoi les ordres ? Ceux qu’on ne nous a pas donné ? On fonce dans le tas ? On les extermine les uns après les autres ou on ratisse la ville immeuble par immeuble ? » Quelle sera donc la marche à suivre la plus efficace d’après ma partenaire ?


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Message(#)BIOHAZARD EmptyDim 14 Juin 2020 - 16:23


Olivia Marshall & @Amos Taylor ✻✻✻ « Les morts se relèvent. » Il ne faisait que reprendre mes mots mais cela n’empêcha pas une lueur sombre de traverser mon regard. Comme si le fait de l’entendre d’une autre bouche rendait la chose plus réelle, plus désastreuse. « Il y a un cas d’extrême urgence s’ils se déplacent en gros nombres. Là, on devrait utiliser nos armes à feu et j’aimerais autant faire le moins de bruits possibles. Tu l’as entendu ? Il a également précisé qu’ils étaient lents. S’ils ne sont pas trop nombreux, on pourra s’en sortir au couteau. » Plus désastreuse, oui, car j’avais fait preuve de cynisme pour lui répondre, ce dernier m’aidant toujours à prendre du recul, à garder le contrôle, ne pas me laisser atteindre par ce qui se révélait compliqué à assumer, libérant ainsi le danger de toute prétention à la fatalité. Et ce n’était pas le cas d’Amos sur l’instant, délaissant l’ironie pour énoncer ce que j’avais encore du mal à m’imaginer tant que nous n’étions pas mis sur le fait accompli. « Tu penses qu’ils le sont vraiment ? » me laissai-je aller à demander à voix haute. « Morts ? » précisai-je ensuite, la voix sombre. Morts et pas simplement malades. « On nous demande d’abattre des civils et on n’a absolument aucune information. » Je ne pouvais m’empêcher de m’interroger. Qu’adviendrait-il s’il s’avérait s’agir finalement d’un mal dont nous ignorions encore tout, un mal mettant en danger le sujet et tous ceux l’approchant de trop près certes, mais un mal voué à disparaître. Il serait trop tard ensuite pour avoir des regrets. L’armée aura déjà été envoyée et l’armée, c’était nous. « Et si j’étais rouillé ? » « Tu ne l’es pas. » objectai-je spontanément et d’une voix ferme. « Il paraît que c’est mécanique et que ça ne s’oublie jamais, mais… » « Tu ne l’es pas. » Je le coupai de nouveau et posai mon regard sur son visage concentré sur la route. Si je pouvais entendre l’appréhension dans sa voix, la mienne était assurée, dénuée de la moindre trace de doute à son sujet. « Il n’y a personne d’autre à qui j’accepterai de confier ma vie en ce moment, arrête. » Et nous nous arrêtâmes en effet, dès l’instant où la tonalité de nos téléphones respectifs laissa place aux voix qui avaient occupé nos pensées dès le premier instant passé dans ce bureau.

Cette voix qui occupait encore la mienne une fois la communication avortée mais qui ne m’empêcha pas de l’interroger sur les décisions prises de son côté. « Alors, elle va appeler Jake. Je pense que ce n’est pas idiot qu’ils aient des alliés. Et toi ? » Je suspendis mes gestes, délaissant un instant les lampes torches sur lesquelles je venais de mettre la main. « Tu veux savoir ce que j’en pense ? » La question était rhétorique, les réponses affluant déjà à mes lèvres malgré mon amertume à ressentir autant d’irritation à l’entente de ces quelques mots. « Putain, mais ils sont combien d’après toi ? » Je cillai, une fois, peut-être deux, avant de me résoudre à suivre la trajectoire de son regard pour appréhender la raison de son saisissement. Le spectacle m’atteignit en plein cœur et je fus muette, frappé par le cauchemar n’ayant soudainement plus rien d’un spectre vaporeux d’une nuit agitée. Un instant seulement avant que je ne me reprenne aussitôt, enjambant ce qui nous séparait de l’arrière du véhicule pour atteindre notre armement. « C’est quoi les ordres ? Ceux qu’on ne nous a pas donné ? On fonce dans le tas ? On les extermine les uns après les autres ou on ratisse la ville immeuble par immeuble ? » Les armes étaient chargées et je remerciai intérieurement une entité inconnue lorsque mon regard tomba sur les silencieux sur le côté. J’attrapai le tout et me hissai de nouveau vers l’avant, regagnant mon siège aux côtés d’Amos. « Arrête-toi. » J’équipai d’ores et déjà nos armes des silencieux en question, le regard planté au travers du pare-brise. « Mais garde le moteur allumé. » continuai-je en glissant l’un des couteaux tactiques dans l’échancrure de ma tenue, le deuxième étant pour Amos. « J’en compte une dizaine, mais dispersés. On peut gérer et c’est l’occasion de voir à quoi on a affaire exactement. » précisai-je finalement. L’occasion nous était donnée, de mon point de vue, d’appréhender notre nouvel ennemi selon nos termes et en gardant l’avantage. Je préférais cela à l’improvisation de dernière minute en situation d’extrême urgence, attendant de voir si Amos rejoignait mon opinion.  






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Message(#)BIOHAZARD EmptyDim 14 Juin 2020 - 23:47




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Olivia #1 – Dimension Zombie – Chapter 1

@Olivia Marshall
« Qu’ils sont quoi ? Lents ou morts ? » ai-je répliqué trop rapidement puisque la réponse ne tarda pas.  Quant à la question, elle méritait que j’y réfléchisse, que je ne me précipite pas sur la première réplique à disposition sous prétexte que l’armée cherchait à nous faire avaler des couleuvres. Il y avait, dans le discours du donneur d’ordre, une incohérence notoire et je me suis engouffré dans la brèche, fatalement. « Je n’en sais rien. Ils nous le disent, mais derrière, ils parlent d’un virus. J’ai du mal à croire qu’ils sont plus morts que malades et qu’il est impossible de les sauver. » Nous étions confrontés à une crise sanitaire, à la différence que nous ne luttions pas à renforts de masques ou de gants, mais  avec des armes létales. Autant dire que j’ai bien saisi l’ampleur de son dilemme. Elle, a contrario, accepte bien moins mes doutes et je dois admettre que ses affirmations eurent le mérite de me faire sourire de soulagement. Elle me rassurait et, si je n’ai pris la peine de le lui répéter, moi aussi, j’étais ravi de lui confier ma vie. Elle saurait en prendre soin car nous sommes liés Liv et moi. Nous sommes unis par des sentiments fraternels que nul n’est jamais parvenu à atténuer, personne : ni Jacob ni Raelyn, ces deux protagonistes chers à notre cœur et que j’ai mis ce soir en relation. « Je sais déjà ce que tu en penses, mais qui s’en sortirait en faisant cavalier seul ? » ai-je rétorqué en lui jetant un œil de biais. Elle n’aimait pas l’idée. J’étais convaincu de son bienfondé. Nous aurions pu en discuter des heures durant, mais la raison de notre engagement se trouvait là, sous notre nez, et se dirigeait tout droit vers la voiture. Combien de temps avant que nous ne soyons encerclés ? Était-il bon de s’arrêter ? N’aurais-je pas une foi aveugle en les compétences professionnelles d’Olivia que j’aurais protesté. Au lieu de ça, j’obéis : je me range sur le bas-côté pour mieux analyser la situation. « Ouais. Plus ou moins. » Et, ils étaient encore dispersés, quoiqu’ils convergent vers une seule direction. « Au couteau, donc ? » me suis-je inquiété en récupérant l’arme équipée d’un silencieux qu’elle m’a tendu. Je l’ai rangé dans son étui, à ma taille et j’ai reproduis le geste avec le couteau que j’ai, pour sa part, conservé au creux de mon poing. « Très bien. Tu prends l’équipe de gauche ou l’équipe de droite ? » D’ici quelques minutes, nous nous jetterions dans l’arène, mais pas n’importe comment. « N’oublie pas qu’il faut viser la tête, comme dans les films. Tu es prête ? » Moi, je l’étais : ma main était déjà logée sur la poignée.


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Message(#)BIOHAZARD EmptyLun 15 Juin 2020 - 1:29


Olivia Marshall & @Amos Taylor ✻✻✻ Je tentais de rester impassible mais l’irritation se lisait déjà dans mon regard. Je sentais également mes doigts se crisper et je dévisageai Amos à la recherche d’une explication, une qui ne ferait pas sens dans mon esprit quoiqu’il en soit mais que je demandais néanmoins. « Je sais déjà ce que tu en penses, mais qui s’en sortirait en faisant cavalier seul ? » Et mon regard s’assombrit comme je l’avais prévu, ne tentant pas de le rendre compréhensif, parvenant tout de même à recentrer mes esprits sur l’urgence première, celle qui se présentait devant nous, celle qui le poussa à enfoncer sans hésiter son pied sur la pédale de frein, m’obligeant à me retenir à la poignée lorsque le véhicule pila face au danger. Plus tard. Plus tard pour lui dire que je préférais savoir Jacob seul plutôt qu’accompagné par quelqu’un en qui je n’avais aucune confiance. Plus tard pour évoquer ce que nous avions tu depuis suffisamment de jours déjà pour faillir à nos précautions au pire moment. Je tentais d’analyser la situation à la place, laissant mes yeux parcourir la scène qui se présentait à nous, repérant les voitures alentours ayant l’air d’avoir été abandonnées, les angles de rues suffisamment éloignés pour que nous n’ayons pas à nous retrouver pris de court par l’arrivée de nouvelles menaces. Une dizaine. « Ouais. Plus ou moins. » Une dizaine me paraissait à notre hauteur. L’ennemi était lent, désorganisé, mal aguerri. Ce n’était pas notre cas. Sans doute aurais-je proposé autre chose en la compagnie d’un autre, en celle de quelqu’un dont les compétences me paraissaient incertaines, inconnues. Mais Amos était à mes côtés et, s’il doutait de lui, ce ne serait jamais mon cas. « Au couteau, donc ? » J’acquiesçai d’un signe de tête, finissant d’équiper son arme que je lui tendis, crosse dirigée vers lui. « En cas d’extrême urgence, tu l’as dit. » répétai-je après lui en crochetant la mienne à ma taille.

« Très bien. Tu prends l’équipe de gauche ou l’équipe de droite ? » Je relevai mon regard vers la scène en hésitant à peine. Garder nos positions actuelles me paraissait le plus sensé. « Droite. » laissai-je échapper sans enthousiasme aucun. Des civils. N’était-ce pas évident ? La créature du milieu traînait toujours sous son bras ce qui ressemblait à un sac à main, incapable de s’en dégager, le bras tordu dans une position dérangeante. « N’oublie pas qu’il faut viser la tête, comme dans les films. Tu es prête ? » Je me mordis l’intérieur de la joue, ravalant mes pensées en ouvrant la porte sans attendre. « Autant que possible. » L’air chaud s’engouffra dans ma gorge tendue alors que j’appuyai ma paume contre la portière se refermant derrière moi. Le bruit suffit tout de même et je plissai les yeux alors que les silhouettes se coordonnaient déjà, traînant d’un pas claudicant dans notre direction. Cela ressemblait à une hallucination, n’est-ce pas ? Une hallucination n’en étant pas moins réelle et, alors que je décelais Amos se mettre en mouvement à mes côtés, je m’avançais à mon tour, effectuant lestement un arc de cercle à peine marqué, suffisant néanmoins pour longer la masse n’ayant plus rien d’humaine, préférant les appréhender sur le côté plutôt que de face. Le plus proche s’anima soudainement, me faisant penser à un patient à l’agonie tressautant à la suite d’une injection d’adrénaline et je laissai mon regard s’attarder dans le sien, ne pouvant m’empêcher d’y rechercher, une seconde, un éclat quel qu’il soit. L’instant d’après, l’arme blanche descendit au bout de mon bras comme une boule auprès d’une ficelle et, entraînée par son poids, je la laissais s’enfoncer dans le crâne s’offrant à moi. L’action, coordonnée avec celle d’Amos, suffit à entraîner le tumulte et je laissais à l’instinct seul l’occasion de trouver toute son ampleur alors que les corps tombaient, un à un, au centre d’une scène que nous créions à deux. L'instinct. Quel instinct ? C'est dans le crâne d'une adolescente que ton couteau se perd, Liv. « Derrière toi ! » Les mots s’élevèrent seuls alors que je reculai d’un pas pour esquiver l’un d’eux, le regard concentré sur celui, plus loin, approchant trop près de la silhouette d’Amos.






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Message(#)BIOHAZARD EmptyLun 15 Juin 2020 - 2:16




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Olivia #1 – Dimension Zombie – Chapter 1

@Olivia Marshall
Elle déteste l’idée que j’ai mis en relation son mari avec celle qu’elle entrevoit comme son ennemie, celle qu’elle considère comme une passade dans ma vie. Sauf qu’elle se trompe, Liv. Elle porte de jolies œillères opaques qui l’empêchent de déceler la vérité : Raelyn compte et je nous présumais une histoire à tirer davantage vers le long terme que sur le bref. Aussi n’ai-je pas répliqué, me contentant de hausser les épaules et de lui adresser un sourire qui en dit bien plus que les mots. Et quand bien même, n’avons-nous pas plus grave à gérer ? Maintenant que nous entrons en ville, je constate avec effroi que l’heure n’est plus aux doutes désormais. Plus le temps de remettre mes compétences en question, je vais devoir faire front, car autour de nous s’avance ces espèces de créatures qui se meuvent comme des hommes, des monstres qui de loin ont l’apparence d’êtres humains, mais qui n’y ressemblent plus qu’à moitié. « Ouais. Je sais ce que j’ai dit. » ai-je rétorqué tandis que mon binôme me tend mon couteau. Un sentiment de déjà-vu traîne entre nous alors que je range mon arme dans son étui. Combien de fois n’avons-nous pas été dans cette position : planté dans un véhicule de service à lister le matériel restant et à nous armer avant de passer à l’action ? Les ennemis étaient somme toute bien différents. Ils n’avaient rien de semblable à ses engeances. Sont-elles plus coriaces ? L’avenir nous le dira puisqu’il est l’heure d’opérer un choix, établir un plan d’attaque. Je ne saurais dire combien de temps je suis resté pantois, immobile, Olivia tout contre moi, à les observer déambuler de leur démarche scalène. Ce dont je me souviens, c’est que j’ai mis ma conscience sur pause au moment d’entrer en action. Je restais persuadé d’être la marionnette du gouvernement, le pantin qui s’apprête à participer à un génocide politique. Toutefois, je me suis mis en mouvement. Je n’ai pas arrêté mon geste lorsque mon couteau s’enfonçait dans les crânes mollassons de ces “choses“ à demi mortes. Je n’ai hésité qu’une seule fois qui, sans Olivia, aurait pu m’être fatale. Elle a crié un ordre, un avertissement et, par chance, j’ai réagi assez vite pour m’en sortir indemne physiquement. Psychologiquement, la chanson n’avait rien de comparable. « Ça va ? Tu n’es pas blessée ? » me suis-je enquis alors que, tout comme moi, elle exterminait le dernier. «Merci. Sans toi, la mission aurait été écourtée avant même d’avoir réellement commencé. » Choqué, j’ai regardé autour de moi les corps gisant au sol. « Certains sont encore des gosses, putain. » Et, derrière cette insulte se dissimule toute ma frustration par rapport à Sofia. « Et maintenant, on est supposé faire quoi ? Les piller ? Fouiller les baraques ? Avancer ? Je suis désolé, mais j’n’aime pas le flou dans lequel les ordres nous laissent. Il n’y a pas un petit mot dans la boîte à gants ? Une carte ou autre ? » ça arrivait, parfois et, déjà, je m’en retourne vers la voiture, essayant de faire abstraction qu’en cas de traitement envisageable et envisagé, nous étions en train de détruire à jamais la vie de ces victimes..


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