Je reste éveillée parce que Martin me parle. Il est amusant, cette journée commence en dent de scie. J’aurais pu tuer quelqu’un parce que personne ne nous voulait dans leurs voitures. Ensuite j’aurais pu m’énerver contre Martin qui ne m’avait pas donné la bonne technique, n’avait pas pensé au bon plan dès les premières secondes. J’ai commencé à enrager rapidement, et ça aurait sûrement continué si on était resté un peu plus longtemps sur cette route où personne ne s’arrêtait. Mais heureusement pour nous et pour le monde, on a croisé Sam. Pas d’apocalypse en vue pour le moment. Mais il a l’air de se dire qu’une tente, une nuit à la belle étoile, ça pourrait être sympa. Et pourtant, moi, je ne veux pas, il le sait, ce n’est pas la première fois que je lui dis. Il se penche vers moi pour chuchoter. En espérant que le micro ne capte pas ses mots, je ne veux pas que tout le monde apprenne ce qu’il s’est passé entre nous. Je ris, et réponds avec le sourire le plus séducteur que j’ai en banque. Je crois que je suis plutôt bien réveillée maintenant. Je me penche vers lui à mon tour pour me rapprocher de son oreille. “Depuis quand on a besoin d’une tente pour ça ?” J’ai pris soin de passer ma main sur le micro. Personne ne peut savoir ce que je dis et ça me fait rire de voir l’incompréhension dans les yeux des caméramans qui nous suivent depuis le début.

Mais la voiture fini par faire un bruit étrange et je grogne. Bien évidemment il fallait que tout se complique. Sam dit qu’il va essayer d’arranger ça. La dernière personne qui a fait ça nous a laissé au bord de la route pendant des heures. “Tu crois qu’on peut lui faire confiance ?” Et les minutes passent alors qu’on fait du stop. Sam n’a pas l’air de s’en sortir.

Franchement s'il n'y avait pas les caméras qui étaient entrain de filmer et que cette image serait susceptible de ne pas être coupée au montage et qu'elle passerait donc sur les écrans de milliers de téléspectateur, j'aurais sans doute embrasser Ivy là, comme ça, sans réelle raisons juste pour le plaisir et parce sa réponse me fait doucement sourire. Amusé, je lui adresse un simple clin d'oeil et ai tout juste le temps d'hausser les épaules avec amusement et malice que la voiture tressaute subitement avant de s'arrêter sur le bord de la route. Je soupire en entendant Sam dire que ça arrive souvent et qu'il sait donc quoi faire mais décide de ne pas lui faire totalement confiance et sort, moi aussi. Ivy sur les talons, je me place au bord de la route et tend le pouce pour commencer à faire du stop en attendant que Sam s'en sorte avec sa voiture.

Mais rien n'y fait. Il semble totalement perdu et fini par sortir son portable pour appeler une dépaneuse. C'est une scène qui me semble bien trop connue et j'avoue ne pas avoir envie de la revivre.  « Vient en avance» dis-je en épaulant mon sac  «On marche direction Cooladdi et on fait du stop en avançant, comme ça on ne perd pas de temps et on s'approche de la destination » c'est la meilleure des solutions, non ? J'en suis persuadé et je me met en route, espérant sincèrement qu'Ivy me suivra.

Spoiler:

On était en train de nous amuser, vraiment. L’ambiance était sympathique, et je regretterais presque la présence des caméras. Mais c’est mieux non ? La tension change entre nous, et je trouve ça marrant. On ne peut pas céder devant les caméras. Sans en avoir parlé on est plutôt d’accord. On a l’air sur la même longueur d’onde pour ça aussi. On se lance des sourires, des clins d’oeil équivoque. Effectivement, pas besoin de tentes pour penser à tout ça. Mais il faudra peut-être lutter jusqu’au prochain week-end. Peut-être que ça le motiverait à avancer plus vite ou trouver plus de voitures ? Ou, peut-être que ça va seulement m’amuser, et donc ça aussi ce n’est pas négligeable. Il faut bien que je m’occupe sur la route non ?

Le destin est de nouveau contre nous. La voiture tombe en panne, ça m’énerve. Je recommence à soupirer alors qu’on attend quelques minutes à côté de Sam, on continue à faire du stop mais toutes les voitures nous snobbent. Encore. On croirait presque que les gens sont tous cons dans cette partie de l’Australie. Je n’y reviendrai jamais, pour sûr. Ou peut-être juste pour snober les gens qui font du stop si on perd cette étape. Je le suis, et je râle des dizaines de fois parce qu’on met trop de temps, on marche trop et parce qu’il fait trop chaud. “J’aime pas ici.” Et il suffit que je dise ça pour qu’une voiture s’arrête à nos côtés. “S’il dit non je réponds plus de mes actes.” Alors je le laisse parler en restant en arrière de la scène. Je croise les doigts, et tente de sourire comme je le peux. Mais c’est difficile. On est parti depuis seulement quelques heures et déjà on se prend toutes les tuiles possibles et imaginables. J’attends, je suis vraiment prête à faire une esclandre, et Martin a dû le comprendre.  


réussie : Il les prend
mitigée : Il accepte juste de les emmener sur une route plus passante.
échec : Il accepte pas et Ivy s'énerve.

Et Ivy râle, Ivy peste contre tout et n'importe quoi. Tout y passe : la chaleur, la marche, le fait de devoir mettre un pied devant l'autre, l'endroit où nous nous trouvons. Je suis sûr que même moi j'y passerais si j'étais à coté d'elle et que je pouvais l'écouter. Mais je n'y fait rien. J'avance simplement, dans un rythme tranquille mais u minimum soutenu afin de mettre le plus distance possible entre nous et Charleville et nous approcher au maximum de la ville suivante. Et tout en marchant, nous tondant tour à tour le pouce pour essayer de stoper les voitures qui passe.

Je ne sais pas trop combien de temps nous avons marcher, mais je pense pas qu'il se soit passer beaucoup de temps car au final, nous sommes chanceux ! Une voiture s'arrête, la vitre s'ouvre et je m'avance pour parler. J'explique rapidement la situation, ce qui nous ammène sur la route et tout ce qui s'en suit et au final, le jeune couple accepte de nous conduire à Cooladdi.  « Yes top ! Merci beaucoup !» dis-je avec entrain et souris largement en entrant dans la voiture, e plaçant à côté d'Ivy.  «La chance finie toujours pas tournée » assurais-je en hochant la tête  « Allez, c'est une voiture récente, les gens semble correct, tu me réveils quand on arrive à Cooladdi hein» je murmure de manière à ce que seule Ivy m'entende.  « On va y arriver» assurais-je une nouvelle fois  « On a pas gagné la première étape pour perdre celle-ci, on va s'assurer un passage dans la troisième étape. Je te le jure solennelement.»

Je râle, et Martin ne râle même pas. Il se tait et ça me frustre un peu. La semaine dernière il démarrait au quart de tour. Je peste encore et encore jusqu’à ce qu’une voiture s’arrête. Je suis un lion en cage, vraiment. S’ils ne nous prennent pas je leur saute au cou pour voler cette voiture. Je pense que je peux le faire, mais les caméras m’empêchent de pouvoir tuer le monde entier. J’arrête de marcher, les bras croisés sur ma poitrine en attendant que Martin soit le gentil du duo et parle au conducteur avec toute la diplomatie qu’il a en réserve. Il a l’air bien moins énervé que moi. C’est pas très difficile en même temps. Ils parlent trop longtemps, et j’ai le droit à quelques regards réprobateurs de la passagère. Soit je suis trop belle, soit elle fait aussi partie des gens qui pensent que mon short et trop court. Et qu’est ce que j’en ai à foutre ? Je soupire, mais on entre dans la voiture.

Je souffle et me pose à l’arrière. On est à côté avec Martin pour laisser le caméraman s’asseoir à côté de nous. Je me retrouve au milieu, et ça, c’est vraiment la pire place pour dormir, même si je suis épuisée. Il relativise Martin, alors que moi j’attends juste que la prochaine merde nous tombe dessus. “Tu t’endors pas si moi je peux pas dormir.” Et ça c’est non négociable. Je ne peux poser ma tête nul part, il est hors de question qu’il se repose sans moi. Et je saurais trouver des manières de le tenir éveillé. “T’as plutôt intérêt à tenir tes promesses !” Je le regarde dans les yeux, et je ne rigole absolument pas. Je veux cette victoire, je veux passer cette étape, et ça aussi, ça fait partie des choses non négociables.

Nous marchons pendant plusieurs minutes et avalons les mètres sans qu'aucun de nous ne parle. Ivy râle peut-être mais je crois que c'est tellement devenu une habitude que j'ai fini par ne plus l'écouter et je parviens sans mal à l'ignorer. Bien que je me demande si c'est une bonne chose de ne pas réagir, je me dis qu'au pire je ne jette pas de l'eau sur le feu et qu'on peut s'en sortir comme ça. Au final, après quelques minutes de marche – une dizaine ou une quinzaine, je n'en sais trop rien- une voiture s'arrête et nous demande si nous sommes perdu et si nous avons besoin d'aide. M'approchant du véhicule, je me penche vers le conducteur et lui explique notre situation. Que ce soit de la pitié ou une réelle envie de nous aider, l'homme accepte que nous mentions avec lui , laissant Ivy et moi nous engouffrer sur la banquette arrière avant de reprendre la route.

Soupirant de soulagement, je me laisse aller contre le dossier et me tourne vers la jeune femme qui semble luter contre le sommeil. Il faut dire ce qu'il en est, nous n'avons pas forcément beaucoup dormi cette nuit. Mais c'est un mal pour un bien, non ? Car la nuit fut courte mais intense et ça, ça n'a pas de prix. Captant mon regard, Ivy semble aussi capter mes pensées car elle m'indique que je n'ai pas le droit de dormir si elle n'ont plus n'a pas le droit.  «Et la revoilà la princesse qui doit avoir le contrôle sur tout et n'importe quoi » la narguais-je en levant théâtralement les yeux ciel avant de rigoler doucement  « Mais t'inquiète je vais pas m'endormir. J'suis fatigué, mais j'ai juste envie d'arriver le plus vite possible à Windorah» reprenais-je avant de lui assurer que nous gagneront aussi cette étape là, ce qu'Ivy semble prendre comme une promesse solennelle, me disant que j'ai intêret à tenir ma promesse  « Sinon quoi ? Hein ?» demandais-je, malicieux avant d'hausser les épaules  « Mais t'inquiète, je suis un homme de parole. Je sais de quoi je parle » je lui adresse un clin d’œil puis reporte mon attention sur la route, espérant que notre chauffeur connaisse la route et que sa voiture ne tombe pas en panne.

WIN: le chauffeur décide de les emmener jusqu'à WIndorah, fuck les heures de détours !
SO CLOSE: il appel un pote qui prend le relais
FAIL: il les laisse sur la route au prochain village

On est bien là, dans cette voiture. Finalement ça roule plutôt bien pendant quelques kilomètres alors de nouveau on discute avec Martin. Il est bien plus amusant qu'avant. Je ne sais pas si c'est juste cette nuit passée ensemble, ou s'il s'est enfin résolu à accepter mon caractère de princesse. Il n'a rien dit quand je râlais, et j'ai presque trouvé ça frustrant. Heureusement que quelqu'un nous a récupéré sur le bord de la route. Il est arrivé au moment où j'aurais pu m'asseoir sur le bord de la route. Mode drama queen activé, comme à mon habitude. Mais il s'est arrêté, et Martin a réussi à trouver les mots pour qu'il accepte de nous prendre tous les deux et un caméramans. On est toujours suivi par le même, et lui aussi a l'air étonné de la nouvelle dynamique de notre duo. Il doit se demander qu'est-ce qu'il a loupé, un moment qu'il n'aurait pas filmé. S'il savait. 


'Elle est jamais parti bien loin." Un clin d'oeil, il a l'air de commencer à l'accepter après une semaine. Il est sur le ton de l'humour, et cettebjournee n'est finalement pas si horrible que ça même si les éléments semblent être contre nous. "Va falloir qu'on se tienne éveillé alors !" Je ris, le conducteur semble s'en amuser devant nous aussi. Tout va bien et je pourrais presque me dire qu'on va arriver directement réussir à atterrir dans la bonne ville. Alors je me détends un peu. "Je suis sûre que je peux trouver des tas de choses qui te feraient regretter d'avoir menti." Oui on est sur cette dynamique là, on joue et je profite tant que tout reste léger. Je souris et on se concentre sur la route. On doit s'arrêter, un village inconnu encore et je soupire. "Qu'est-ce qu'on fait pour gagner maintenant ?" Je remets mon sac sur le dos. Je suis particulièrement calme jusque là. 

 

C'était trop beau pour être vrai, trop chanceux que nous sommes. Nous aurions pu continuer avec ce chauffeur là jusqu'au bout, il nous l'avait dit et même promis, mais au final il y a eu cet appel du destin, ce connard de destin qui l'a obligé de changer ses plans. Ce destin de malheur duquel on se serait bien passé mais qui pourtant est là à gacher nos chances pour réussir à atteindre Windorah à temps. Si l'homme n'avait pas accepter cet appel, s'il avat suivi le code de la route à la lettre il n'aurais jamais eu ce contre temps et aurait tenu sa promesse, je le sais. Mais il a fallut qu'il décroche ce foutu portable et parle à cet enfoiré de pote qui a un problème avec sa piscine et qu'il doit absolument avoir besoin d'aide AUJOURD'HUI encore. Alors notre chauffeur s'est excusé et nous a laissé sur le bord de la route sans un mot de plus.

J'observe la voiture partir, soupire lourdement et allait rager mais le calme assez intriguant pour être légendaire d'Ivy me fait oubliez mon énervement. Je prends plusieurs profondes inspirations et regarde autour de moi, essayant de trouver une solution.  « On a le temps encore » dit-je en lançant un coup d'oeil à ma montre « On continue la route et on s'approche le plus possible de Windorah. Peu importe si on se retrouve au milieu de nulle part, peu importe si on doit dormir dans la tente aujourd'hui, je veux qu'on y arrive le plus vite possible et qu'on mette le plus de distance possible entre Charleville et nous pour arriver à destination avant jeudi » la pression est à son comble mais j'essaie de la repousser et je commence à marcher le long de la route. Mon pas est précipité, rapide pas forcément très régulier mais je suis déterminer à gagner. Peu importe si Ivy se plaint, peu importe si ça part en fight, j'en ai rien à foutre et je continue ma route. On pourra s'expliquer plus tard tranquillement pour l'instant il faut que nous gagnons. Je ne suis pas venu ici pour perdre, nous n'avons pas gagné la première étape pour perdre. Je n'ai pas combattu une maladie incurable pour me faire éliminer comme un con aussi rapidement. Donc non, il faut que nous avançons, peu importe ce qui se passera entre Ivy et moi. Mais je pense qu'elle est assez compétitive pour me suivre sans trop se plaindre. Elle a plutôt intérêt !

WIN : une voiture les prends et le chauffeur sabre le champagne
SO CLOSE : Un pick up s'arrête et ils grimpent derrière pour essayer de se tenir sur les bottes de paille
FAIL : ils marchent et usent leur souliers

De nouveau ca se passait bien, j'y ai cru quelques minutes. On commençait à rire, on commençait a faire bonne route et je pensais qu'on resterait plusieurs heures avec ce type. Il avait l'air gentil, et motivé. Mais il a suffit d'une seconde, un appel pour qu'il change nos plans et nous dépose dans un village qui semble petit. Presque inhabité. Je soupire une nouvelle fois, et c'est reparti pour râler pendant des heures peut-être. Il est gentil Martin depuis ce matin. C'est plutôt bizarre, je me demande comment et pourquoi son avis sur moi a changé aussi vite. Je lève les yeux au ciel quand je me retrouve à devoir marcher de nouveau. Je suis épuisée. La prochaine fois, on dort la nuit avant de partir. Je ne ferai pas de nouveau cette erreur. 


"Il faut qu'on garde des maisons en vu Martin." Mon ton est bien moins joueur. Je ne veux pas quon s'engueule, je veux juste dormir dans une maison c'est pas le bout du monde. Il nous reste quelques heures de course et je soupire un long moment. Je marche derrière lui, il ne regarde pas si je le suis. C'est insupportable, il pourrait faire attention quand même non ? Et la tension commence à remonter entre nous parce que je sens qu'il se fiche de mon avis et ça commence à m'énerver. "On sait même pas où on va." Comment il peut-être sûr qu'on est au bon endroit ? Sur la bonne route ? Je suis sure qu'une simple carte peut dire tout ça. "Tu veux pas réfléchir au lieu d'avancer comme ça ? Peut-être qu'il y a une route plus passante ?" J'espère, je commence à en avoir ras le bol de tout ça. Je ne sens même plus le dessous de mes pieds. Et je jure que s'il continue comme ça je m'assois pour être sûre qu'il m'écoute. 

 

On marche, on marche, on marche. J'ai l'impression qu'on ne s'arrêtera plus. Et plus les minutes passent sans voiture, plus le désespoir me gagne. Et si je nous avais surestimé, Ivy et moi ? Et si j'avais surestimé ma force physique et mentale ? Et si on n'arrivait jamais a destination ? Derrière mois j'entends le caméraman qui souffle lourdement, je prends en compte sa respiration haletante mais je l'ignore, bien trop occuper à garder un rythme régulier. J'ignore mes jambes qui commencent à fatiguer, mes pas qui deviennent de plus en petits. Mais je force, j'oblige mon corps à continuer dans ce rythme effréné. Et peu importe si je m'écroule de fatigue, peu importe si je fais un malaise, il faut que mon corps tienne au moins jusqu'à Windorah et qu'on atteigne cette foutue ville avant jeudi.

Derrière mois j'entends pourtant Ivy qui commence à se plaindre de plus en plus fort, je tente de l'ignorer mais je fini par faire volte face  «Une route plus passante ? Une route plus PASSANTE ? Est-ce que t'en vois une, de route plus passante ? » que je l'engueule un peu trop vivement  « Il n'y a qu'une seule pUTAIN de route jusqu'à Windorah et celle-là c'est la plus rapide. On s'arrêtera quand la balise aura sonner» concluais-je mes paroles avant de me détourner et continuer.

Mais Ivy ne suit pas. Je le remarque lorsque je me retourne et qu'elle est toujours sur place. Soupirant doucement, je me pince l'arrête du nez et revient sur mes pas  « Désolé Ivy. Je voulais pas t'engueuler» soufflais-je, penaud et sincèrement désolé  «C'est jsute que ... » que quoi ? Que ce défit personnelle me monte un peu trop à la tête  «Il faut qu'on continue, vraiment, s'il te plait ... » la suppliais-je de tout mon être et tout mon âme.

WIN : une voiture s'arrête et les emmène à Windorah
SO CLOSE : Ivy soupire et marche avec lui
FAIL : Ivy s'assoie par terre et ne bouge plus.