Allongé, je me sens pris au piège entre le sol et Madison. Je n'ai aucune échappatoire. Pire que la position, ce sont les paroles de la jeune femme qui me procurent ce sentiment. Elle me tente, me pousse à la faute. Sa volonté semble avoir cédée avant la mienne, et elle souhaite me voir craquer à mon tour. Je tente par tous les moyens de me raisonner, de l'empêcher de continuer. Mais c'est mission impossible, chaque regard que je lance dans sa direction me fait un peu plus d'effet, le contact de ses doigts sur ma peau me fait frissonner. Je suis faible, trop faible. Elle ne demande qu'un jour, je ne dois lui accorder que cette journée. Ses paroles sont une incitation au pêché, et je dois avouer que c'est très tentant. Mon esprit n'est plus très clair, et ma dernière once de volonté disparaît quand elle me demande de l'emmener à l'étage. Je sais ce qu'il y aura, les lits dont elle m'avait parlé. Je sais ce que cela signifie aussi si je vais en haut avec elle, il n'y aura plus de retour en arrière possible. Mais je ne peux pas lui résister, pas à elle, c'est impossible. Furieux d'être si faible, je l'embrasse avec rage. Je sais ce que je vais faire, je sais qu'elles en seront les conséquences. Mais je sais que je n'aurai aucun regret, pas avec Madison.
I believe very strongly that when it comes to desire, when it comes to attraction, that things are never black and white, things are very much shades of grey.
(et non vous ne verrez toujours rien, c'est encore trop chaud pour vous les enfants )
I believe very strongly that when it comes to desire, when it comes to attraction, that things are never black and white, things are very much shades of grey.
Je reste quelques instants immobiles puis finis par me tourner et m'allonger sur le dos. Essoufflé, je me passe la main dans les cheveux pour les remettre en arrière et éviter qu'ils ne restent collés sur mon front rempli de sueur. Lentement, j'essaye de me remettre de mes émotions. C'était... sensationnel, divin. Je n'ai jamais connu un tel plaisir. « Alors tu regrettes de m'avoir emmenée ici ? » Je tourne la tête vers mon amante et éclate de rire en la voyant se mordre la lèvre. C'est qu'elle souhaite me l'entendre dire, la vilaine. Absolument pas. avouais-je sans aucune honte. Comment pourrais-je regretter quelque chose de si bon, si fantastique ? « Je pense que je vais me prendre un bon bain, je suppose que tu voudras venir avec moi ? » J’arque un sourcil, très intéressé par sa proposition. Après avoir tant transpiré, je ne peux pas rentrer comme ça. Mais c'est surtout la perspective de recommencer notre activité qui me tente le plus. « Les salles de bains sont magnifiques en plus... » Je souris, comme si j'avais besoin de ça pour prendre ma décision. Bon, si elles sont magnifiques, je ne peux pas refuser. Je la taquine, elle sait très bien que je n'accepte pas pour la beauté de la pièce. Je m'approche assez près de ses lèvres pour lui faire croire que je vais l'embrasser mais je me recule avant que ce ne soit le cas, sortant du lit. Je reste debout, acceptant totalement ma nudité devant celle qui est devenue mon amante. Je te suis. Je la regarde d'une manière très aguicheuse, ayant déjà hâte d'y être.
I believe very strongly that when it comes to desire, when it comes to attraction, that things are never black and white, things are very much shades of grey.
Le deuxième baiser qu'ils avaient partagés fut comme une étincelle, Madison avait été une allumette et Julian son briquet, son client était loin de se douter qu'en faisant le premier pas il avait commencé à allumer le feu, un feu que l'organisatrice d'événementiel n'arrivera pas à éteindre, seulement à temporiser. Pourtant ce n'était pas faute d'avoir essayé, elle avait joué les femmes glaciales, ce qui ne lui ressemblait affreusement pas, c'était un jeu qui était très dur à jouer, ses talents en comédie étaient... limités, elle avait du mal à être fausse, elle se doutait qu'elle n'arriverait pas à le rester bien longtemps et elle eut raison, il lui suffit de se retrouver à nouveau trop proche de ses lèvres pour qu'elle ne s'embrase. Egoïste, elle décida qu'il allait brûler avec elle, que lui aussi s'enflammerait tout autant qu'elle, avec un simple susurre elle réussit à venir au bout de sa volonté. C'était mal et elle le savait, mais aujourd'hui elle n'avait plus envie d'être une gentille fille, elle voulait être une succube, sa succube. Au moment où il la plaqua sauvagement contre le mur, le bien et le mal n'avaient plus la moindre importance, ils n'existaient même plus, il n'y avait plus que leur dévorante passion qui comptait. Etant à l'origine de ce revirement de situation, elle décida d'ouvrir les festivités, elle le transforma en jouet, en son jouet rien qu'à elle.
(allez juste le milieu)
Éreintée, elle essaya de reprendre son souffle, faire l'amour avec Julian était revenu au même que de faire un marathon olympique. Dès qu'elle reprit ses esprits elle lui posa une question qui le fit rire. « J'aime entendre dire que j'ai raison, sache-le. »Qui ne l'aimait pas en même temps ? Certainement pas ce bon vieux Jamie, qui s'arracherait certainement les cheveux s'il savait tout ce qu'ils avaient bien pu faire dans cette chambre. Oui il avait eu raison en lui disant qu'elle ne tiendrait pas sa promesse, sa promesse elle l'avait juste pulvérisée. Madison fit une proposition que son amant ne pouvait refuser, celle de prendre un bon bain ensemble. Il profita de son commentaire pour la taquiner, en plus de ça il s'approcha d'elle pour lui faire croire qu'il allait l'embrasser pour finalement s'éloigner d'elle et sortir du lit. Elle fronça ses sourcils, il ne perdait rien pour attendre. La jeune femme se leva à son tour et se plaça juste derrière lui, d'un geste vif elle donna une tape sur les fesses avant de se mettre à courir, sachant d'avance qu'il allait essayer de la rattraper pour lui faire payer ce coup inattendu. Heureusement que le sol du couloir était recouvert d'un tapis ou elle aurait très certainement glissée durant la course poursuite. La porte de la salle de bain qu'elle convoitait étant déjà ouverte, elle s'engouffra à l'intérieur avant qu'il ne réussisse à l'attraper. Madison profita de son avance pour aller se cacher derrière l'un des rideaux. « Tu sais que tu es presque intimidant en me regardant comme ça ? »Elle s'enroula dans le rideau de manière à cacher tout son corps. « Arrête tu me fais peur, vilain, grand et méchant loup. »L'organisatrice d'événementiel se mit à rire doucement.
« Ne rends pas les choses plus compliquées qu'elles ne le sont déjà... » Je la regarde dans les yeux et souffle doucement. Je sais bien qu'elle a raison, mais... c'est trop dur. Je me retiens depuis si longtemps, je lui résiste depuis si longtemps. Maintenant que nous avons cédé, je ne veux plus me priver d'elle, de son visage, du goût de ses lèvres, de sa peau, de ses baisers, de ses caresses, de son corps, de ses soupirs, de ses gémissements, de... Et pourtant, elle a raison. On ne peut pas. Ce ne serait pas bien, pas raisonnable. Elle n'a sûrement pas envie de briser un couple, de devenir la maîtresse d'un homme bientôt marié. Et moi, alors que je m'étais promis de ne jamais trahir une femme, de ne pas faire de mal à Lauren, comment pouvais-je si facilement céder ? Et pire, avoir envie de recommencer ? Comme Madison vient de le dire, les choses sont tellement compliquées... J'aurais aimé rester à Londres, rencontrer Madison plus tôt, pouvoir vivre une relation avec elle. Plutôt que maintenant, dans ces circonstances. A quoi joue le destin ? Pourquoi la met-il sur mon chemin maintenant, si je ne peux l'avoir ? Mon regard se pose sur ses lèvres et je chasse ces mauvaises pensées. Je ne dois pas me tracasser la tête maintenant, alors que nous n'avons pas fini, nous n'avons même pas encore passé à l'acte. Plutôt que de me plaindre, je veux profiter de l'instant, graver ce moment à tout jamais en moi. Si ce ne doit être qu'une unique après-midi, une unique fois, ce sera inoubliable. Pour elle, pour moi, pour nous.
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Nous reprenons tous deux tant bien que mal notre souffle, alors que l'anglaise me demande si je regrette ma décision. Cela nous fait rire. Elle sait pertinemment que je ne regrette pas, cela se lit sur mon visage. Mais il semble qu'elle souhaite l'entendre de vive voix, sûrement pour flatter son ego. Je m'exécute, elle l'a largement mérité. « J'aime entendre dire que j'ai raison, sache-le. » Je regarde Madison, un lueur d'amusement dans le regard. Il y a autre chose que je dois savoir, sur toi et ton ego surdimensionné ? dis-je en riant. C'est que je prends goût à la taquiner la demoiselle. Je m'approche d'elle pour lui faire croire que je vais l'embrasser mais en fait je me précipite hors de lit, fier de moi. L'anglaise sort elle aussi, me met un coup sur les fesses avant de s'enfuir en courant. Tu ne perds rien pour attendre ! je m'exclame en courant à ses trousses. Nous avançons dans le couloir, Madison devant et moi sur ses talons. Puis elle s'engouffre dans une pièce ouverte et je la suis. Je m'arrête de courir lorsque je me rends compte que nous nous trouvons dans la salle de bain. Mon regard parcourt rapidement la pièce pour finalement se poser sur la silhouette de Madison, vaguement cachée derrière le rideau de douche. « Tu sais que tu es presque intimidant en me regardant comme ça ? » dit-elle en s'enroulant dans le rideau, pendant que mon regard parcourt les formes voluptueuses de son corps. « Arrête tu me fais peur, vilain, grand et méchant loup. » Le ton employé me plaît beaucoup, je plonge mon regard sombre dans le sien bien plus plus clair. Tu sais que ce rideau ne cache presque rien ? déclarais-je en commençant à m'avancer vers, d'une démarche très lente, un regard de prédateur. Ce rideau ne cache presque rien en effet, mais juste assez pour me frustrer. Fais attention, je mords. dis-je en arrivant face à elle et en déposant ma main sur le rideau de douche.
Ma main agrippe le tissu et je l'écarte vivement, dévoilant le corps dénudé de Madison devant mes yeux. Je ne me prive pas, encore une fois, de la détailler sans m'en cacher. Je n'ai pas besoin de lui dire à quel point je la trouve belle et désirable, elle peut très largement le lire dans mes yeux. Je dépose ma main sur son épaule, et fait glisser mes doigts le long de son bras, en ne détachant pas mon regard du sien. J'attrape sa main et descends dans la baignoire, l'invitant à me suivre. Je me détourne d'elle quelques secondes pour faire couler l'eau. Puis je m'assois, et invite l'organisatrice à venir se mettre à califourchon sur moi. C'est qu'il y a de la place, dans cette immense baignoire. Une fois qu'elle est assise, je dépose mes mains sur ses hanches puis les fait glisser derrière, et enfin descendre jusqu'à ses fesses où je décide de les laisser. Je ne perds pas une seconde de plus et j'embrasse sa poitrine, puis remonte jusqu'à son cou que je mords juste assez pour qu'elle ressente une petite pression. Je t'avais prévenue... murmurais-je contre sa peau, fier de moi. Finalement, je viens l'embrasser sensuellement, reprenant possession de ses lèvres bien trop appétissantes pour que je reste trop longtemps sans les embrasser. Peu à peu, le bain se remplit autour de nous. Je te veux tellement... je souffle contre ses lèvres à la fin de notre baiser, collant mon front contre le sien. Je rouvre les yeux et croise son magnifique regard bleuté. Je comprends alors à quel point je suis sous son charme, et à quel point cela sera difficile de reprendre mon train-train quotidien.
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Dernière édition par Julian Grimes le Mar 11 Aoû 2015 - 9:01, édité 1 fois
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La délivrance ne devait durer qu'une journée, qu'une pauvre journée, même pas juste une après-midi avant qu'ils ne se retrouvent à nouveau enchaînés dans les rôles de simple client et d'organisatrice de mariage. Il avait essayé de se libérer de lui-même en l'embrassant sous le lustre, mais Madison décida qu'il devait retourner dans sa cage en lui tournant le dos et en évitant de parler de ce qu'il venait de se passer. Et puis ces fichus escaliers avaient décidés de lui jouer un mauvais tour en la faisant trébucher, elle l'entraîna dans sa chute avec lui et se retrouva coller à lui, ce qui fut suffisant pour faire envoler toute sa froideur. Elle changea d'avis en lui ouvrant en grand sa cage, elle fut à l'initiative de leur deuxième baiser, il n'osait pas sortir totalement de sa prison, mais elle l'encouragea à le faire, elle brisa ses dernières chaînes à l'aide de quelques mots avant de les briser définitivement avec un susurre. La jeune femme vivait un rêve éveillé, allongée dans un grand lit à baldaquins avec son Julian au-dessus d'elle. Cette image elle ne l'oubliera pas, elle lui fera même certainement beaucoup de bien puisqu'elle allait chasser de vilains cauchemars, des cauchemars qu'elle faisait depuis qu'elle avait recroisé la route de Castiel et qui ne cessaient de devenir de plus en plus sanglants. Cette nuit plus de pleurs, plus de cris, plus de course poursuite après un mirage, elle allait juste rêver de lui, encore plus longtemps que les fois où il ne s'était rien passé entre eux, elle se remémorera de tous ses baisers, de toutes ses caresses, de son corps si parfaitement musclé, de ce regard empli de désir, de ses soupirs, de son maniement de langue et bien évidemment de son doigté. Sa fiancée était bien chanceuse d'avoir un amant pareil, elle la jalousait horriblement de l'avoir autant de nuits dans son lit, dans ses bras, de pouvoir goûter à ses lèvres de manière illimitée, elle la haïrait presque de l'avoir rencontré avant elle. La vie était tellement mal faite, en savourant les plaisirs de la chair avec lui elle avait rectifié le tir, mais ce n'était vraiment pas suffisant, ça allait juste la torturer encore plus une fois qu'elle devra se montrer insensible à son charme. Heureusement qu'elle loin, bien loin de son pays d'origine parce que si sa mère pouvait voir qu'elle était en train de coucher avec un homme bientôt marié, son client qui plus est, elle aurait très certainement envie de la massacrer, de la gifler, de lui rappeler qu'elle devait être une petite fille parfaite parce qu'elle était son unique enfant et non une espèce de traînée incapable de s'envoyer en l'air avec un homme disponible. Elle savait qu'elle voulait la voir finir avec le fils de son amie, Ewan, mais bien qu'elle adorait ce type elle ne se voyait pas faire sa vie avec lui, elle n'avait pas eu ce flash, ce flash instantané qu'elle avait eu pour Julian. Maintenant qu'elle savait qu'il était un amant exceptionnel, elle le désirait plus que jamais, elle se rendait compte de l'erreur qu'elle avait faite en lui disant qu'ils ne céderaient qu'une seule fois, c'était juste impossible, mais pour l'instant elle allait faire semblant que cela relevait du possible. Le sentir en elle c'était l'extase, elle ne pu s'empêcher de le lui faire comprendre en criant son prénom deux fois comme si ses gémissements n'étaient pas suffisants. Il atteindra l'orgasme juste après elle, ce qui signa la fin de leurs ébats.
Madison ressentit le besoin de l'entendre dire qu'elle avait raison, elle savait que c'était le moment idéal pour qu'il s'exécute. Il lui demanda s'il avait autre chose à savoir sur elle et sur son égo surdimensionné. « Un égo surdimensionné ? Où ça ? Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. »Elle prit un air des plus innocents. Julian s'approcha d'elle pour finalement se précipiter hors du lit, ce qui ne lui plaisait pas, on ne lui privait pas de ses lèvres comme cela non mais oh. Avant de sortir de son lit elle fixe son postérieur, elle avait déjà une idée derrière la tête. L'organisatrice d'événementiel se faufila derrière lui et lui donna un coup bien placé, ce qui donna lieu à un grand claquement. Heureusement qu'elle avait reprit un peu de force ou sinon elle n'aurait pas pu prendre la fuite. Elle fait du mieux qu'elle peu pour traverser le couloir à grande vitesse, elle finit par atterrir dans la salle de bain, elle profita du fait qu'il arrêta de courir pour aller s'enrouler dans le rideau. Lorsqu'il lui fait remarquer qu'il ne cachait presque rien, elle baissa son regard. En effet il était un peu trop transparent pour cacher son corps efficacement.« On va faire comme si on ne voyait rien. »Elle le fixa, le regarda s'avancer lentement vers elle sans dire un mot. Il lui lança un avertissement avant de retirer le rideau de douche. Madison se mordit la lèvre inférieure, qu'il l'attrape et prenne sa revanche si ça lui chante. Il recommença à la dévorer du regard avant de recommencer à la toucher. Elle frissonna et se laissa entrainer dans le bain. Madison lâcha sa main afin de pouvoir tirer les rideaux pour les fermer, elle savait que personne ne pourrait les voir mais elle aimait l'ambiance intime que cela créait, elle avait l'impression de se retrouver sur une île déserte se trouvant au beau milieu du monde. Elle accepta l'invitation de Julian en s'asseyant sur lui. La baignoire était suffisamment grande pour être confortable, tant mieux cela allait leur permettre de se lancer dans une deuxième partie. Pendant qu'il faisait glisser ses mains jusqu'à ses fesses, elle entrouvrit suffisamment la bouche pour qu'il puisse ressentir son souffle sur sa peau. Elle ferma les yeux au moment où il embrassa sa poitrine et les rouvrit brusquement lorsqu'il mordit son cou.« Hey on se calme Edward Cullen, je te préfère en Hercules. »Il ne lui avait pas vraiment fait mal, mais elle voulait lui faire comprendre que s'ils étaient dans ce bain c'était pour avoir un peu de douceur. Julian l'embrassa, elle entremêla lentement sa langue avec la sienne. Il lui dit qu'il la voulait, ce qui la fit sourire. Son front collé contre le sien, elle plonge son regard dans le sien. « Mais je suis à toi... du moins pour aujourd'hui. »Elle prit un air attristé l'espace de quelques secondes, jusqu'à ce qu'elle se rende compte que le niveau de l'eau avait bien monté. « Voyons voir si tu es aussi beau avec les cheveux mouillés. » Madison fit glisser de l'eau sur sa tête et ébouriffa ses cheveux. « Ça va... ça va. »Elle approcha de son visage du sien afin de pouvoir frotter son nez contre le sien.« Dis je peux te poser une question ? » Madison voulait se lancer sur un sujet fâcheux, il suffisait de voir son regard pour le deviner.« Tu as déjà trompé ta fe...fiancée auparavant ? » Cherchait-elle à assombrir son image pour pouvoir plus facilement se détacher de lui ? Certainement.
« Un égo surdimensionné ? Où ça ? Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. » Son air innocent me fait craquer, ça devrait être interdit d'être aussi mignonne. Là, juste là, partout. désignais-je en dessinant en l'air une énorme bulle autour de sa tête. Mon yeux redescendent vers elle et j'éclate de rire. Dieu que ça fait du bien de rire ! Je ne peux pas le faire au travail, généralement mes dossiers ne sont pas très drôles. Et à la villa, avec Lauren, c'est quasi-impossible de rire. Alors j'en profite d'être avec Madison pour rire autant que je le peux. Je me sens parfaitement détendu, serein, léger. Aucune once de culpabilité pour le moment, et encore moins de regret. Cette après-midi est la mienne, est la nôtre, pas question de la gâcher. Je veux juste en profiter, librement, paisiblement. Sans penser à demain, sans réfléchir aux conséquences. Je ne suis pas dupe, je sais très bien que cela viendra, certainement ce soir lorsque je verrai Lauren. C'est inéluctable. Mais autant repousser tout ça au dernier moment. Je feints de l'embrasser et me relève. Après une tape de sa part sur mes fesses, nous sortons de la chambre en courant, riant comme des gamins.
Nous arrivons dans la salle de bain qui est - elle aussi - immense, et je repère la silhouette de Madison derrière le rideau de douche. Je m'approche lentement d'elle, alors qu'elle tente de se dissimuler derrière ce tissu un peu trop transparent, ce que je lui fais remarquer d'ailleurs. Un rapide coup d’œil vers le bas lui confirme que j'ai raison. « On va faire comme si on ne voyait rien. » Je me mordille la lèvre. Ça va être difficile. Mon sourire s'élargit. J'arrive devant elle et tire le rideau. Je joue délicatement avec son bras du bout des doigts, jusqu'à arriver à sa main que je saisis pour qu'elle me suive dans le bain. Quelques secondes plus tard, l'eau coule et l'anglaise est assise à califourchon sur moi. Vu notre nudité, la position est un peu explicite mais pourtant nous ne faisons rien encore, hormis nous embrasser et nous caresser sensuellement. Madison a pensé a refermé les rideaux derrière elle et elle avait bien raison, bien que nous ne pouvons pas être dérangés cela crée une ambiance intimiste très appréciable. Dès lors j'ai l'impression d'être coupé du monde, de tout le reste. A nouveau, il n'y a que Madison et moi qui comptons, rien que nous deux. Joueur, je lui mords gentiment le cou. Après tout, je l'avais avertie. « Hey on se calme Edward Cullen, je te préfère en Hercules. » La comparaison avec le vampire me fait pouffer, je la regarde en haussant un sourcil. Je peux faire les deux. Je ne lui laisse pas le temps de répondre et l'embrasse.
Pendant que nos langues s'entremêlent, mes doigts parcourent le bas de son dos que j'effleure à peine. Lorsque le baiser prend fin, je colle mon front contre le sien en lui exprimant tout le désir que j'ai pour elle. Et encore, j'ai l'impression que les mots ne sont pas assez forts à côté de ce que je ressens réellement. Je la désire toute entière, à chaque instant. Nous avons à peine fini que je veux recommencer, son corps me manque déjà, comme si j'avais besoin du sien pour être complet. « Mais je suis à toi... du moins pour aujourd'hui. » Je la regarde, surpris. Je ne m'attendais pas à cette réponse, pourquoi parler de la nature éphémère de notre relation ? N'est-ce déjà pas assez dur comme ça sans que nous n'ayons à en parler à voix hautes ? Je décolle mon front du sien pour observer son air triste sur le visage, jusqu'à ce qu'elle décide de me mouiller les cheveux pour voir ce que ça donne. Elle semble satisfaite du résultat et m'ébouriffe les cheveux. Je souris en coin, mais ne dis rien. J'ai l'impression qu'elle prépare le terrain. Cette impression est d'autant plus renforcée quand elle vient se frotter le nez contre le mien. J'aurais aimé qu'elle fasse ça avant de me rappeler qu'elle ne m'appartient pas.
« Dis je peux te poser une question ? » Voilà, j'avais raison. Au vu de son air, j'ai peur de ce qu'elle peut bien vouloir me demander. Bien sûr... l'autorisais-je, suspicieux. Je croise son regard et ce que j'y lis ne me plais pas, pas du tout. Et ce que j'entends non plus. « Tu as déjà trompé ta fe...fiancée auparavant ? » Je soupire immédiatement, détournant le regard. Je le savais, j'en étais sûr. Je me passe la main dans les cheveux pour les plaquer en arrière, maintenant qu'ils sont mouillés. Pourquoi tu veux savoir ça ? Pourquoi tu veux en parler maintenant ? Je soupire une nouvelle fois. Ce sujet a le don de me refroidir instantanément, je me raidis. Descends. Je lui demande, afin de ne plus l'avoir assise sur moi. Voilà, les mots sont utilisés. J'ai trompé Lauren, ma fiancée. Je ne vaux pas mieux que bon nombre de gars. Je continue d'éviter le regard de Madison, afin de ne pas y lire quelque chose qui ne me plairait pas. Non, jamais. C'est la première fois. Je finis par lui répondre, sincèrement. Et la dernière aussi. dis-je en la regardant enfin dans les yeux.
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Dernière édition par Julian Grimes le Mer 12 Aoû 2015 - 2:36, édité 2 fois
I believe very strongly that when it comes to desire, when it comes to attraction, that things are never black and white, things are very much shades of grey.
« Noon tu as des hallucinations, je vais t'amener voir un médecin ce soir tu en as besoin je crois. » Dit-elle en souriant à pleines dents. Qu'est-ce qu'elle aimait l'entendre rire, de le voir aussi détendu, elle ne perdait pas une miette de ce spectacle. Elle s'était tellement prise la tête avec son travail, sa recherche d'employés, sa dernière discussion avec Jamie, à cause du froid qu'elle avait avec Charlie... elle ne pensait pas que cela pourrait être aussi reposant d'être avec Julian. Après avoir joué à des jeux d'adultes, ils se transformèrent en de véritables gamins en se lançant dans une course poursuite. La brunette ne s'était pas comportée comme ça depuis... depuis trop longtemps pour qu'elle ne s'en souvienne. Elle laissait tomber son rôle de jeune femme sérieuse très appliquée dans son travail et cela lui faisait le plus grand bien, même si elle savait que ce qu'ils avaient fait pourraient avoir de lourdes conséquences. Pour l'instant elle était radieuse et elle était bien partit pour continuer à l'être vu que sa journée avec lui n'était pas encore terminée. Ils arrivèrent dans sa salle de bain préférée, elle continua d'être joueuse en allant se cacher derrière un rideau, son arrivée dans cette pièce signait la fin de leur course, elle ne pouvait plus s'échapper nulle part elle était coincée. Elle voulait faire la maline en cachant son corps, mais le tissu était trop transparent pour l'empêcher de regarder son corps. Madison dit qu'ils allaient faire comme si ils ne voyaient rien, ce à quoi il répondra que ça allait être difficile, elle le rectifia : « Difficile pour toi. » Ils cessèrent de jouer pour prendre leur bain bien mérité. L'ambiance de la salle de bain était tout aussi bonne que celle de la chambre et même encore mieux, elle adorait se retrouver près des fenêtres avec les rideaux de fermés d'un côté, la pièce était particulièrement lumineuse ce qui lui permettait d'admirer Julian dans ses moindres détails. Elle n'avait pas encore envie qu'ils fusionnent à nouveau, même si leur position leur permettait très bien de le faire. Son client était plus tactile qu'elle, il était même à la limite d'être sadique en la mordant légèrement, ce qui lui valu d'être comparé à un vampire. Lorsqu'il lui dit qu'il pouvait à la fois être Edward et Hercules elle commença à imaginer un mixte des deux, le demi-dieu avec la blancheur écarlate du Cullen et ses canines pointues, cela ne ressemblait pas à grand-chose alors elle tira une légère grimace, une grimace qui aurait pu être très expressive si son amant ne s'était pas emparé de ses lèvres.
Madison aimait l'entendre dire qu'il la désirait, mais d'un autre côté elle détestait ça parce qu'elle avait du mal à oublier qu'il n'était pas totalement à elle alors qu'elle de son côté elle était entièrement sa possession. Il était surpris qu'elle lui rappelle à quel point leur relation était éphémère. Néanmoins, elle changera vite de sujet en parlant de sa chevelure, un sujet bien plus joyeux. Elle s'amusa à la mouiller entièrement, il était plutôt sexy avec les cheveux tout mouillés, elle était émoustillée de le voir comme ça, mais pas suffisamment pour que son cerveau ne se mette sur OFF. La jeune femme n'avait pas réussi à avoir beaucoup de confidences de sa part sur son couple, maintenant qu'il avait trompé elle aimerait qu'il se dévoile un peu plus. Elle lui demanda si elle pouvait poser une question, il accepta qu'elle le fasse et il soupira immédiatement lorsqu'elle la posa. Il détourna son regard avant de lui demander pourquoi elle le questionnait sur ça et pourquoi elle le faisait maintenant.« Parce que si on n'en parle pas maintenant on ne le fera jamais Julian... J'ai été entièrement honnête avec toi en bas des escaliers, c'est la moindre des choses que tu te confies à ton tour. »Refroidit, il lui demanda de descendre, ordre auquel elle n'obéira pas, du moins pas tout de suite. Il lui avoua que c'était la première fois avant d'ajouter que ça serait la dernière. Ses derniers mots furent blessants, ils la touchaient bien plus qu'elle n'aurait pu se l'imaginer. D'un coup elle se leva et enjamba le bain pour en sortir, elle ouvrit les rideaux. « D'accord de toute manière c'était ce qui était prévu à la base. » Elle se faisait froide, elle sentait les larmes monter.« On va s'arrêter à là ça vaudra mieux. »Madison fit quelques pas, elle attrapa une serviette de bain qui se trouvait sur une étagère et commença à s'essuyer. Elle murmura, se parlant à elle-même :« A quoi je pensais... » Elle pensait que leur relation était plus spéciale que ça, qu'il serait prêt à s'ouvrir à elle, mais non, il préférait rester dans sa coquille, elle avait l'impression de se retrouver face à un Castiel numéro deux et ça ne lui plaisait pas du tout. Madison ne voulait pas se retrouver dans la situation qu'elle avait eut avec son ex, ça avait déjà été très douloureux lorsqu'elle était adolescente et elle ne savait pas si elle pourrait supporter de revivre ça maintenant. Enfaite non elle n'était pas du tout prête à le supporter, la preuve pendant qu'elle était dos à Julian de premières larmes commencèrent à se déverser sur son visage... Elle faisait de son mieux pour pleurer silencieusement, pour les ravaler avant que son client ne s'aperçoive de quelque chose.
Quand Madison me dit que l'ego que je vois autour de sa tête n'est que le fruit de mon imagination et que j'ai besoin d'un médecin, j'éclate une nouvelle fois de rire. Dieu que ça fait du bien, de rire sans retenue. La jeune femme se joint à moi et je profite de ce doux moment de complicité. J'ai l'impression que tout va toujours pour le mieux avec elle, comme si rien ne pouvait gâcher les moments que nous passons ensemble. Bien sûr, il y a des ombres qui viennent ternir le tableau ça et là, mais ce n'est rien comparé au sentiment de bien-être qu'elle me procure. Lorsque je suis avec elle, je suis différent. Je ne suis pas son client, je ne suis pas celui que ma famille attend que je sois, je ne suis pas fiancé, je ne suis pas un homme qui va se marier. Non, je suis Julian. Tout simplement. Nous décidons de ne plus rester plus longtemps dans la chambre, et c'est en courant comme des enfants que nous nous rendons dans la salle de bain. Encore une fois, je suis ébahi par la grandeur des pièces. Cet endroit est si grandiose, je suis heureux que Madison ait pensé à m'y emmener. Je m'approche d'elle qui tente tant bien que mal de dissimuler son corps nu derrière le rideau de douche. Je lui dis que ça va être difficile, de faire comme si il était complètement caché. Ce à quoi elle répond que ce sera difficile pour moi. Je souris en coin, elle a raison. Trop difficile même. Je me saisis du tissu pour l'écarter et ainsi me retrouver face à l'anglaise. Mais je décide de ne rien lui faire dans l'immédiat, préférant rentrer dans le bain que je fais couler.
Une fois installés, je commence à caresser l'anglaise, et ne me prive pas pour la taquiner gentiment. La baignoire se remplit peu à peu et la chaleur monte dans la pièce. Toutefois, Madison préfère tempérer mes ardeurs, me faisant bien comprendre qu'un peu de douceur ne lui ferait pas de mal. J'accepte avec plaisir, un peu de douceur me ferait aussi le plus grand bien. Nous restons donc simplement l'un contre l'autre, elle assise sur moi. A nous embrasser, nous caresser, nous regarder, nous sourire. La jeune femme s'amuse même à me mouiller les cheveux, afin d'admirer l'effet que l'eau a sur ma chevelure brune. Le résultat semble lui satisfaire d'ailleurs, vu le sourire qu'elle aborde. Seulement, tout n'est pas parfait. Sans que je ne comprenne vraiment ce qu'il se passe, l'ambiance se détériore de plus en plus. L'organisatrice se met à parler de sujets sérieux, fâcheux. Notre relation éphémère, et surtout Lauren-Rose, ma fiancée. Je ne peux le nier, cela a le don de me refroidir immédiatement et même de me crisper. Ce n'est pas facile de se dire qu'on trompe quelqu'un, qui n'a rien à voir dans tout ça, qui ne demande rien. Lauren a beau avoir ses défauts, elle me répète sans cesse à quel point elle m'aime. Et je sais qu'elle n'ira jamais voir ailleurs, jamais. Ce qui n'est - en l'occurrence - pas mon cas. Lentement, doucement, mais irrémédiablement, je sens ce sentiment de culpabilité - et même de honte - monter en moi. J'ai cédé, trop rapidement, à la tentation. Je ne vaux pas mieux que tous ces maris infidèles, que tous ceux que j'ai passé ma vie à critiquer. Même si Lauren n'est pas parfaite, même si notre relation est compliquée, je m'étais promis de ne pas faillir à mes principes, de ne jamais avoir rien à me reprocher. Il semblerait que j'ai échoué.
Agacé, je lui demande les raisons de sa question soudaine. N'étions-nous pas bien ? Elle m'avait demandé de lui accorder une après-midi, une unique après-midi dans toute notre existence. Après, nous aurions eu toute la vie pour se poser ce genre de questions, pour regretter. Mais non, il avait fallu qu'elle brise cet instant aussi rapidement qu'il était survenu. Je ne comprends pas. Ça n'aurait pas pu attendre demain ? Ou un autre jour ? Je demande sèchement. Je lui intime ensuite de descendre de mes genoux, n'ayant plus le cœur de la sentir aussi intimement contre moi. Elle refuse dans un premier temps, mais finit par obéir devant mon air dur. C'est que je ne contrôle pas la situation, ni mes sentiments, ni mes envies, et je sens que tout s'échappe, tout part dans tous les sens. Et je déteste ça, me sentir faible, subir les événements. Mon mauvais caractère prend le dessus, contre moi. Je ne veux pas lui parler ainsi, ni la regarder de cette façon, et encore moins lui faire du mal. Mais je n'y peux rien, c'est plus fort que moi. Je me maîtrise de moins en réponds finalement à sa question, ne manquant pas l'occasion de souligner que c'est la dernière fois que je faute. Je vois bien dans son regard qu'elle prend la pleine mesure des mes mots, et que cela la blesse. C'est un juste retour des choses, j'ai envie de dire. Elle se lève et sort du bain, je ne la suis pas du regard, fixant un point invisible devant moi. « On va s'arrêter là ça vaudra mieux. » Je ne dis rien, m'enterrant dans un profond silence. Je sais que ce que j'ai à dire n'arrangera pas les choses de toute façon, et je préfère me taire que de lui faire encore plus de mal que je n'en ai déjà causé.
Les secondes passent, voir même des minutes. Un silence de plomb s'est installé dans la pièce, entre Madison et moi. Je fixe toujours devant moi, imperturbable. Du coin de l’œil, je la vois s'essuyer lentement. A chaque instant, je me dis qu'elle va finir et partir. Que je la perdrai alors, sûrement pour toujours. Pourquoi ne fais-je rien ? Est-ce réellement ce que je veux ? Je lutte intérieurement puis finis par me lever et sortir moi même de la baignoire. Enfin, mes yeux se posent sur le dos de l'anglaise. Et c'est là que je remarque les légers tremblement de ses épaules, comme si... elle pleurait. Elle pleure ? Je fais un pas dans sa direction, j'entends un reniflement. Je m'arrête d'avancer, continue de la fixer. Quel con... Je m'en veux, terriblement. Comment la situation avait-elle pu déraper aussi radicalement, passant d'un extrême à un autre ? Passant de deux corps en osmose sur un lit, à deux inconnus qui semblent séparer par un mur invisible ? Je prends mon courage à deux mains, ravale ma fierté et franchit ce mur pour arriver derrière Madison. Je la vois se raidir légèrement quand elle sent ma respiration contre elle. D'abord hésitant, je finis par l'enlacer de mes bras, toujours dos à elle, et par déposer ma tête dans son cou. Je suis désolé Madison... Je souffle contre sa peau dans un murmure. Ce n'est pas à toi que j'en veux, c'est à moi... Je continue, espérant qu'elle m'écoute mais craignant qu'elle me repousse à chaque seconde. C'est juste que, ce n'est pas facile de me dire que j'ai trompé quelqu'un... Je ne veux pas que tu crois que je suis ce genre de mec, je ne veux pas te décevoir... soufflais-je de dépit, le visage toujours enfoui dans son cou.
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Dernière édition par Julian Grimes le Mer 12 Aoû 2015 - 10:09, édité 1 fois
I believe very strongly that when it comes to desire, when it comes to attraction, that things are never black and white, things are very much shades of grey.
« Demain ? Un autre jour ? Ah oui quand et où ? Quand on sera avec des décorateurs, des cuisiniers ou d'autres personnes organisant ton mariage peut-être ? Nous ne sommes pas censés nous revoir en dehors de nos rendez-vous au cas où tu l'aurais oublié... »Madison soulignait quelque chose qui était évident, ils n'avaient pas prévus de se revoir en dehors de l'organisation de l'événement elle ne voyait donc pas quand est-ce qu'ils auraient pu en parler. « Ici on est tranquilles, on peut parler de tout sans que personne ne nous entende, ne nous voit, c'est l'endroit idéal pour parler justement. » L'organisatrice d'événementiel ne se voyait pas inviter son client chez elle, il y avait pas mal de passages dans son immeuble et puis elle ne vivait pas seule, elle ne voulait pas qu'il y ait son cousin dans les parages au moment où ils se parleront, ni que qui ce soit voit l'avocat rentrer dans son appartement, c'était trop risqué surtout que sa fiancée semblait avoir un minimum de notoriété grâce à son travail.« Mais puisque tu ne veux pas... » La jeune femme préférait mettre fin à leur conversation avant qu'elle ne s'envenime encore plus, que le ton monte et que l'un d'eux finisse par dire des choses qui blesseront l'autre. Elle préférait entendre le silence plutôt que de l'entendre dire qu'il ne se passerait plus rien entre eux par la suite. Elle sortit du bain non seulement parce qu'il ne voulait pas qu'elle soit trop proche de lui, mais aussi parce qu'elle ne se sentait pas bien et qu'elle ne voulait plus le regarder. Il n'essayera pas de la rattraper, de lui dire de rester, elle avait donc l'impression d'avoir pris la meilleure des décisions en s'éloignant de lui, en se préparant à sortir de la salle de bain. Pendant qu'elle s'essuyait elle ne cessait de se dire de ne pas pleurer, mais sa sensibilité était trop forte, quelques larmes commencèrent à couler, la seule chose qu'elle réussit à faire c'était de rester à peu près silencieuse.
Alors qu'il ne lui restait plus grand-chose à essuyer Julian sortit enfin du bain et s'approcha d'elle, merde il allait s'apercevoir qu'il pleurait. Elle ne se retournera pas, mais ne cherchera pas non plus à prendre la distance puisqu'elle le laissa l'enlacer dans ses bras. Son client s'excusa avant de lui expliquer qu'il s'en voulait à lui-même et non à elle, qu'il ne voulait pas qu'elle le prenne pour un salaud et qu'il ne voulait pas la décevoir. Non elle ne le voyait pas comme un enfoiré puisqu'il n'avait été infidèle qu'une fois et juste avec elle, mais elle ne pouvait s'empêcher de se poser milles et unes questions sur sa situation, de ce qui l'avait poussé à fauter parce qu'elle savait qu'elle n'était pas l'unique responsable, qu'il devait y avoir une ou plusieurs choses qui n'allaient pas dans sa vie et elle voulait justement qu'il lui en parle, qu'ils deviennent plus intimes. « Tu n'es pas l'unique fautif, je ne suis pas mieux que toi... après tout j'ai couché avec un homme en sachant d'avance qu'il était pris, ce n'est pas comme si je l'avais fait dans l'ignorance la plus totale. »Elle soupira. « Et en plus comme si cela ne suffisait pas je le fais avec un client... tu crois que je vais pouvoir me regarder dans une glace normalement après ça ? Mais le pire... » Madison essuya ses larmes avant de tourner légèrement sa tête afin de pouvoir le regarder. «... le pire c'est que j'ai quand même envie que ça recommence encore et encore... » Elle fixa ses lèvres. « C'est moi qui nous ai mis là-dedans, c'est moi qui t'ai encouragé à monter ici, c'est moi la plus vilaine dans cette histoire. » La brunette cessa de le regarder.« Enfaite je t'ai posé cette question parce que j'essayais de trouver un moyen de me détacher de toi, de me couper toute envie de recommencer. Si j'avais apprise que tu avais déjà trompé ta fiancée plusieurs fois, avec plein de femmes différentes ça m'aurait totalement refroidit. » Madison se libéra de son emprise.« Mais ce n'est pas le cas tu n'es pas un grand salaud et du coup ça me donne juste envie de... » Elle s'empara soudainement de son visage avant de l'embrasser avec fougue. En même temps qu'elle l'embrassait elle reculait pas à pas, elle avait envie de se retrouver collée au mur. Elle descendit ses mains sur sa nuque et sépara leurs lèvres. « Mais t'as raison je suis une idiote d'avoir posé la question là maintenant alors qu'on se prélassait, pardonne-moi d'avoir tout gâché. »Madison monta légèrement sa main droite pour lui caresser délicatement la joue. « Dis-moi ce que je dois faire pour me faire pardonner et je le ferais. »
« Demain ? Un autre jour ? Ah oui quand et où ? Quand on sera avec des décorateurs, des cuisiniers ou d'autres personnes organisant ton mariage peut-être ? Nous ne sommes pas censés nous revoir en dehors de nos rendez-vous au cas où tu l'aurais oublié... » Je fronce des sourcils en la regardant, ne comprenant pas sa façon de voir les choses. Nous ne sommes pas censés non plus coucher ensemble, et pourtant... pensais-je, mais je me mords l'intérieur de la joue pour éviter de ne le dire à voix haute. N'importe quand plutôt que maintenant. N'importe où plutôt qu'ici. On aurait trouvé. Je me contente de dire, en soupirant très légèrement. Au final, j'ai l'impression qu'elle n'accorde pas à cet instant la même importance que moi. C'est comme si pour elle le rêve était déjà terminé, et qu'elle était maintenant complètement réveillée, prête à faire face à la réalité. J'aurais aimé continuer à rêver jusqu'à ce que l'après-midi soit terminée, et affronter la réalité demain au réveil. On aurait réussi à se voir, seuls. Il suffisait d'organiser un autre rendez-vous juste nous deux, sans traiteur ni personne d'autre. Dans un café, régler quelques petits détails. De toute façon, cela ne regardait que nous. Les excuses, c'est facile à trouver. Quand on veut, on peut. Mais apparemment l'organisatrice n'avait pas envie de se fatiguer à mentir, ni de nous préserver. Elle voulait en parler maintenant, avoir les réponses à ses questions tout de suite. Donc je lui réponds, froidement. Non, je n'ai jamais trompé Lauren. Jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à elle. Elle est l'exception, celle qui me met à mal autant qu'elle me fait du bien, celle qui vient chambouler mon monde et mon éthique. Mais je ne lui dis pas tout ça, trop borné, trop têtu. Elle sort du bain et s'éloigne, blessée par mes derniers mots, par mon ton.
Je soupire et fixe le robinet. L'eau a cessé de couler et le bain est rempli, mais je ne m'en profite pas. Cela m'énerve. Madison m'énerve, cette situation injuste et insoutenable m'énerve, mais surtout je m'énerve. Moi, toujours à blesser les autres plutôt que moi, toujours à faire la guerre plutôt que la paix. Que je suis stupide parfois, souvent même. Je ravale ma fierté pour me diriger vers l'anglaise. Je ne peux pas la laisser partir, j'ai besoin d'elle. J'en prends de plus en plus conscience, et cela me fait peur. Comment pourrais-je ne me contenter que de cette après-midi ? Et pourtant, je devrai trouver la force quelque part, la volonté nécessaire. Près d'elle, je me rends compte qu'elle pleure et cela me brise le cœur. J'ai envie de me frapper. Je l'enlace tendrement, collant mon corps contre le sien, enfouissant ma tête dans son cou. Et je parle, m'excuse, lui avoue mes craintes. Quand j'ai finis, je ne bouge pas, savourant l'odeur de son cou envahir mes narines. C'est à son tour de prendre la parole, sans gêne. Elle m'avoue être fautive, ayant couché avec un homme qu'elle savait pris. Pire, un client, qu'elle a tenté en première. Elle se trouve responsable de tout ça. Elle se retourne pour me fixer, mon visage puis mes lèvres. Elle veut recommencer, d'autant plus qu'elle sait désormais qu'elle est la seule avec qui j'ai fauté. Sans plus attendre, elle saisit mon visage pour m'embrasser vigoureusement. Elle recule et je l'accompagne en avançant, jusqu'à ce qu'elle soit complètement plaquée contre le mur le plus proche. Je saisis ses hanches pour ne plus lâcher, ajoutant un peu plus de ferveur dans ce baiser. Elle s'excuse d'avoir choisi ce moment pour poser cette question, et m'explique qu'elle veut se faire pardonner à tout prix.
Je souris doucement, ma main venant caresser tendrement sa joue. Avant de lui donner mon prix, je souhaite revenir sur certains points de ce qu'elle a dit. Si tu m'as fait céder, c'est que je voulais céder... Crois-moi, tu n'es pas la plus vilaine dans l'histoire. Je pense à toi depuis la première fois que je t'ai vu, j'ai tout de suite compris que tu es différente... C'est moi qui t'ai embrassée en premier, et je ne le regrette pas. Ne prends pas tout sur toi, je ne t'en veux absolument rien, ne te reproche rien, bien au contraire... Ma main quitte sa joue pour venir saisir sa mâchoire, mon pousse caresse lentement ses lèvres. Mes yeux ne quittent pas les siens, je suis comme hypnotisé par ces deux océans bleus. Retournons profiter du bain. dis-je, pour répondre à sa question concernant ce qu'elle pourrait faire pour se faire pardonner. Je veux profiter de cette pièce encore, de l'eau autour de nous, de la chaleur de la pièce. Je lui attrape la mains et nous retournons nous installer dans la baignoire. Cette fois elle ne s'assoit pas sur moi mais à côté, sa tête sur mon épaule. Sous l'eau, ma main tient la sienne et je la lui caresse du pouce. Demande-moi ce que tu veux savoir, je ne veux rien te cacher. je finis par dire, après quelques minutes de silence. L'ambiance est plutôt calme, apaisante. Je ne me vois pas recommencer nos ébats, mais je n'ai pas envie de la quitter. Et je veux surtout me rattraper de ma colère précédente, alors autant lui donner ce qu'elle désire : des réponses. Je te dirai tout. dis-je en tournant la tête vers elle.
I believe very strongly that when it comes to desire, when it comes to attraction, that things are never black and white, things are very much shades of grey.
« On aurait trouvé oui bien sûr... » Il arrivait à Madison d'être particulièrement têtue et là elle l'était, elle voulait avoir ses réponses maintenant, pas dans une semaine ni demain, mais cette après-midi précisément, elle voulait en savoir plus sur lui, qu'il lui soit un peu moins inconnu, elle voulait savoir pourquoi il se comportait ainsi, pourquoi il lui avait cédé. Elle ne pouvait pas rêver éternellement, faire toujours comme si il n'y avait pas une autre femme entre eux, elle n'était pas maîtresse de ses pensées, elle ne pouvait pas rester totalement sereine. L'organisatrice d'évènementiel n'avait pas pensé qu'il s'emporterait comme ça, qu'il lui balancerait que ça serait la dernière fois qu'il tromperait sa fiancée, qu'il le prendrait aussi mal qu'elle puisse s'imaginer qu'il est un homme infidèle parmi tant d'autres, un mec incapable de se tenir, mais la brunette était juste comme toutes les autres femmes, elle avait ce besoin irrémédiable de se sentir unique, d'être l'exception. L'exception elle l'était, sa réponse aurait été très bien s'il n'avait pas ajouté que ça serait la dernière fois. Elle était prête à partir et cela n'avait pas l'air de le déranger vu qu'il restait dans le bain pendant qu'elle s'essuyait. Finalement il finit par réagir, par sortir de son trou pour venir l'enlacer. C'était agréable d'être dans ses bras, cela l'avait apaisé instantanément ses larmes cessèrent de couler. Madison lui donna un maximum d'explications, explications auxquelles il ne répondra pas dans l'immédiat, ils s'embrassèrent avant de reprendre leur discussion. Elle savoura le moment, elle appréciait la ferveur qu'il avait ajouté, unir leurs lèvres de cette façon était un vrai signe de réconciliation. La brunette était rassurée qu'il ne soit plus fâché, elle avait peur qu'il ne veuille plus lui parler après ça. Il commença à lui dire ce qu'il ressentait, qu'elle ne devait pas se tenir responsable de tout. « Tu ne le regrette pas encore parce que tu n'as pas encore d'ennuis à cause de ça... mais comment ça se passera quand ça sera le cas ? Tu m'ignoreras ? »L'on pouvait ressentir une touche de tristesse dans sa voix. Elle comptait ajouter quelque chose, mais elle ne dira rien parce qu'il déposa son pouce sur sa lèvre inférieure. Il lui fit part de son souhait de retourner dans le bain.« D'accord. » Madison le suivit et s'installa juste à côté de lui puis déposa sa tête sur son épaule. Son client semblait prêt à tout pour se faire pardonner de sa colère, il semblait prêt à lui livrer toutes les réponses qu'elle désirait avoir. Elle pourrait l'épargner de son interrogatoire, mais elle n'en avait pas envie donc elle commença à le questionner :« Pourquoi tu vas épouser une femme que tu n'aimes pas ? » La brunette était persuadée qu'il ne l'aimait pas, lorsqu'il parlait d'elle lors de leur premier rendez-vous elle ne voyait aucune étincelles dans ses yeux, il n'avait pas l'air de la connaître par cœur alors que cela faisait tout de même quatre ans qu'il était avec, tout cela était suffisant pour qu'elle se dise qu'il avait pas de sentiments pour sa fiancée. « Ou du moins que tu n'aimes plus ? Parce que pour l'avoir supporté pendant quatre ans tu as bien dû l'aimer ne serait-ce qu'un peu... pour être devenu son fiancé aussi. »L'organisatrice d'évènementiel ne comprenait pas pourquoi il s'embêtait avec les préparatifs du mariage alors qu'il aurait très bien pu envoyer un larbin pour le faire.« Tu m'as demandé une date en septembre parce que tu cherches à le recaler pas vrai ? Tu m'as fait galéré à l'agence parce que tu ne voulais pas que les préparatifs commencent trop tôt... déjà à ce moment là je te trouvais étrange. » Elle glissa la main qui n'était pas en possession de Julian pour la déposer sur l'une de ses cuisses musclées puis elle la caressa un peu du bout des doigts circulairement. La jeune femme n'avait pas l'impression que c'était confortable d'être assise juste à côté de lui, sa précédente position lui manquait déjà. Madison retira sa tête et se leva afin de pouvoir à nouveau s'asseoir sur lui. Elle croisa ses jambes derrière son dos et s'approcha de son oreille.« On n'aura pas beaucoup d'occasions de se retrouver dans cette position... autant rester comme ça pendant tout notre bain. » La jeune femme se colla littéralement contre son torse. « J'aime ressentir la chaleur de ton corps... qu'est-ce que ça va être en hiver je ne vais plus pouvoir me passer de toi. » Elle regarda son cou, elle entrouvrit ses lèvres, s'approcha de dangereusement de sa peau et se stoppa juste avant de la toucher. Non il ne fallait pas qu'il lui laisse une marque, un suçon lui serait fatal. « Arff... » Elle recula sa tête, à défaut de pouvoir l'embrasser à cet endroit elle pouvait le faire sur sa bouche alors elle ne se gêna pas pour lui donner un nouveau baiser. Madison déposa ses deux mains sur son dos et le lui caressa. « Je ne vais définitivement plus pouvoir supporter de te voir dans des endroits publics. »
Madison était têtue, sceptique et bornée ce qui me surprend de plus en plus. Pourquoi s'entête-t-elle tellement ? Pourquoi tient-elle tant à savoir tout ça, maintenant ? Je ne comprends pas, ce doit être un truc de femme d'être impatiente comme ça. En tout cas, l'après-midi semble gâchée alors que l'ambiance se dégrade de plus en plus, malgré moi. Ce n'est pas du tout ce que j'avais imaginé comme suite des événements depuis le baiser que nous avons partagé en bas, et encore moins depuis que nous avons passé à l'acte. Et pourtant, la situation est bien ce qu'elle est à cet instant. Nous sommes froids l'un envers l'autre, méchants même. Surtout moi, mon mauvais caractère prenant le dessus. C'est que je déteste être pris de court, et encore plus être forcé à parler. Je suis comme ça, c'est ainsi. Mais assez étrangement, c'est comme si nous ne sommes pas faits pour rester en mauvais terme trop longtemps. Alors que je peux ne pas parler à Lauren - ou à n'importe qui d'autre - durant des jours et des jours, j'ai presque tout de suite envie d'aller voir Madison pour m'excuser et tirer un trait sur tout ça. Je ne supporte pas de lui faire du mal, ni de ne pas lui parler. C'est pourquoi je sors à mon tour de l'eau pour aller vers elle, et la prendre dans mes bras. Ses sanglots cessent presque tout de suite quand je m'excuse. Elle se tourne vers moi et me donne ses explications. Je comprends enfin ce qui lui passait par la tête. C'est assez vicieux quand même, espérer que je sois un coureur de jupon pour se donner bonne conscience. Je souris quand elle me dit que maintenant c'est tout le contraire, qu'elle a encore plus envie d'être avec moi. Je me livre à mon tour à quelques révélations, notamment sur le fait que je pense à elle dès le premier regard. Pour être honnête, j'ai toujours pensé depuis que je l'ai rencontrée, qu'elle pourrait me faire fauter, me faire tromper Lauren. Il y a ce je ne sais quoi chez elle qui m'attire dès le début, une sorte d'attraction inexplicable, et inexpliquée. Et je ne m'étais pas trompé, la preuve avec ce que nous avons fait plus tôt. Mais je ne regrette rien. Je me sens coupable vis-à-vis de Lauren quand je pense à elle, mais je ne regrette rien vis-à-vis de Madison. Si c'était à refaire, je le referais. Encore et encore, toujours les mêmes choix, toujours de la même façon. « Tu ne le regrette pas encore parce que tu n'as pas encore d'ennuis à cause de ça... mais comment ça se passera quand ça sera le cas ? Tu m'ignoreras ? » Je ne peux pas croire ce que j'entends, comment peut-elle penser une chose pareille ? Non. dis-je fermement, plongeant mon regard dans le sien. Jamais. Je ne pourrai pas. Mon ton est ferme, je ne plaisante pas. Elle peut le prendre comme une promesse, je ne lui tournerai jamais le dos. Jamais.
Je l'attrape par la main et nous retournons dans le bain où il fait meilleur que dehors. Assis côte à côte, nous nous laissons aller dans ce moment de pur douceur et pur tendresse. Apaisé, je propose à l'anglaise de me questionner sur n'importe quel sujet qui l'intéresse, elle peut me demander tout ce qu'elle veut. Je répondrai sincèrement, ne me défilerai pas. Car j'ai compris que c'était important pour elle. J'ai compris son point de vue. Elle essaye de comprendre comment elle a pu le faire avec un de ses clients, un homme bientôt marié. Et surtout comme moi j'ai pu le faire, pourquoi alors que je vais me marier. J'imagine qu'elle se pose tout un tas de questions. Sur moi, sur elle, sur nous... Mais sur Lauren aussi. Sa première question me le fait comprendre directement d'ailleurs. « Pourquoi tu vas épouser une femme que tu n'aimes pas ? » Même si c'est moi qui lui ai donné l'initiative, il me faut quelques secondes pour encaisser le coup de cette question, tellement franche et juste. Tu as remarqué alors ? dis-je doucement. Je n'en attendais pas moins de Madison et de son incroyable sens de l'observation. Je ne réponds pas tout de suite, la laissant continuer d'étaler son raisonnement. « Ou du moins que tu n'aimes plus ? Parce que pour l'avoir supporté pendant quatre ans tu as bien dû l'aimer ne serait-ce qu'un peu... pour être devenu son fiancé aussi. » Je hoche de la tête, ça a du sens. Même si la vérité est toute autre. Mais ça, elle le saura bien assez tôt. « Tu m'as demandé une date en septembre parce que tu cherches à le recaler pas vrai ? Tu m'as fait galéré à l'agence parce que tu ne voulais pas que les préparatifs commencent trop tôt... déjà à ce moment là je te trouvais étrange. » termine-t-elle. Je souris en coin, assez épaté par son esprit d'analyse. Elle a rapidement compris mon manège, et mit le doigt sur plusieurs problèmes. Je me passe la main dans les cheveux pendant que la jeune femme caresse délicatement ma cuisse, faisant des cercles du bout des doigts. Déjà je dois t'avouer que tu m'épates, tu as compris tellement de choses en si peu de temps. Chapeau. Je souris puis détourne les yeux, ne souhaitant pas la regarder pendant que je m'apprête à lui révéler le lourd fardeau que je porte. Je regarde au fond de l'eau, distraitement. Tu as raison, je n'aime pas ma fiancée. Et je ne l'ai jamais aimée. j'annonce d'une traite, mettant le cadre en place. Et tu as aussi raison sur le fait que j'ai délibérément repoussé le mariage en septembre. Je souhaite gagner du temps, avant de me passer les chaines. je ris jaune en évoquant mon futur mariage. Le truc c'est que Lauren, je ne l'ai pas choisie. C'est une relation forcée, un mariage arrangé. Mon père a une très grande influence sur ma famille, ma mère souhaite que je ne manque de rien... La famille de Lauren est très riche, c'est un bon partie. Ça c'est fait à New-York, je n'ai pas eu le choix sous peine d'être évincé de ma famille, déshérité. Je marque une pause, pour reprendre mon souffle et permettre à Madison d'assimiler tout ça. Au début Lauren était une gentille fille, plutôt sympa avec moi. Donc j'ai accepté, je me suis dit : " pourquoi pas " ? Ah, quelle erreur... Depuis qu'on est arrivé ici, elle a beaucoup changé, notre relation aussi. Je garde les yeux rivés sur le sol, ça m'aide à parler plutôt que de regarder le visage de la jolie brune à mes côtés. Je t'épargne les détails mais, sache que c'est plus une ennemie qu'autre chose. Alors me marier avec, j'ai du mal à m'y faire.
Voilà, tu sais a peu près tout. Je relève enfin les yeux pour me plonger dans ceux de Madison. J'essaye de lui sourire mais le résultat s'avère assez triste. C'est qu'au fond, toute cette histoire me touche quand même. J'aimerais vivre ma vie librement, faire mes propres choix. Je pourrais alors nous donner une chance, à Madison et moi. Sûrement pour me réconforter, mais aussi parce qu'elle a compris que je suis plus accessible qu'elle ne le pensait, l'organisatrice revient s'asseoir sur moi, enroulant ses jambes autour de ma taille. « On n'aura pas beaucoup d'occasions de se retrouver dans cette position... autant rester comme ça pendant tout notre bain. » Elle a raison, pourquoi s'en priver ? J'enroule mes mains sagement autour d'elle, évitant de trop descendre cette fois-ci. « J'aime ressentir la chaleur de ton corps... qu'est-ce que ça va être en hiver je ne vais plus pouvoir me passer de toi. » dit-elle en se collant contre moi. Je souris, savourant chacun de ses mots. C'est un vrai chance que j'ai d'avoir rencontré la jeune femme, et de partager un tel moment en sa compagnie. J'aime être avec toi. dis-je en tout honnêteté. Je vois ensuite son regard sur mon cou, sa dangereuse approche pour que finalement elle se recule de frustration avant de venir capturer mes lèvres. Je souris contre les siennes dans un premier temps, heureux de lui faire cet effet-là. Puis je prolonge le baiser, ma langue venant caresser la sienne. Tu ne sais pas à quel point tu es une bouffée d'air frais dans ma vie... Ma main vient caresser délicatement sa tête, mes doigts se glissant dans ses cheveux.
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