Une bouteills. Elle détourne son attention de Raelyn et se dirige vers le bar. Allez savoir comment elle a fait mais elle revient avec deux bouteilles pleines. Prête à partir, elles vont sûrement devoir partir vite si elles ne veulent pas se faire arrêter. Parce que Jill n’est pas une personne honnête, elle n’a pas payer cet alcool c’est certain. Mais elles sont parées pour le voyage. “Ca devrait suffir.” Elles ne pourront pas boire plus que ces deux bouteilles de toute manière, mais elles ont de quoi se défoncer pendant des jours dans les poches de Raelyn. C’est ce qu’elle pense la McGrath.

Le trajet en taxi est cours et Jill doit passer de longues minutes à s’imaginer qu’elle est en train de voyager sur un tapis volant. Elle n’a pas donné d’informations sur les bouteilles, elle ne se souvient même plus comment elles ont atterri dans ses mains. Elles continuent d’avancer, cet endroit est un vrai labyrinthe mais Jill connait bien ce coin. C’est loin de tout, et personne ne viendra les déranger. Elles pourront hurler toutes leurs douleurs et leurs peines, pour tout oublier dès le lendemain. “Peut-être que j’essaierai un jour.” Si elles se revoient, quand tout ira mal à nouveau. Parce que c’est l’impression que ça donne, que ça finit toujours par aller mal pour elles, même quand elles semblent tout avoir.

Jill la connait, alors elle précise qu’elle ne peut pas lui taper dessus. Les effets de la drogue commencent à s’estomper, elle déteste redescendre, elle veut remonter au dessus des nuages et rêver de lumière et de tapis volant jusqu’à la fin des temps. “Va t’en si ça te plaît pas.” Jill hoche les épaules avec nonchalance, mais elle sait que la blonde ne partira pas tout de suite.

Une nouvelle ligne, c’est peut-être trop, mais Jill pourrait détruire une voiture avec ses mains après sa prise. Elle regorge d’énergie et se met à ouvrir grand les yeux. “Oh des cookies !” Ca y est, elle rêve de manger des cookies. “On pourrait en utiliser mélanger dans la farine tu crois ?” Ce qui se passe dans sa tête n’a plus aucun sens. “Bon tu choisis quelle voiture ?”

« Ça devrait suffir. » Elle revient avec deux bouteilles dans les mains Jill, et d’une part elle sait très bien que ça devrait suffir, d’autre part moi je sais très bien qu’il y a peu de chance qu’elle ait sortit sa carte bleue pour les acquérir, ces bouteilles. Je me tais parce que je le lui ai dit : je m’en fous et je ne suis pas celle qui s’offusquera de sa kleptomanie. J’ai volé avant d’avoir les moyens de m’offrir tout ce que je veux, et j’ai à mon actif de bien pires délits, de toute façon. « C’est plutôt correct. » Un sourire, et je m’engouffre dans le taxi.

Un souffle, et il se gare devant le grillage de la décharge. Quand je me penche pour lui glisser quelques billets, j’en rajoute deux pour sa discrétion, le voyant froncer les sourcils en apercevant notre destination.
« Peut-être que j’essaierai un jour. » Je l’écoute à peine la brune, elle dit encore plus de conneries quand elle est sous l’influence de stupéfiants qu’en temps normal mais, au fond, une part de moi est ravie de la savoir de retour. De ne pas être seule à plonger. « Va t’en si ça te plaît pas. » « T’es vraiment sûre que je peux pas te frapper toi ? Juste un coup, un seul ? Et tu choisis où ? » Elle est dure en affaire Jill. Elle en a vraiment besoin de toutes ses dents ? « Oh des cookies ! On pourrait en utiliser mélangé dans la farine tu crois ? » Je fais tourner la fiole entre mes doigts et, sur l’instant, son idée me paraît être la meilleure du monde alors que c’est très certainement la pire des conneries que je pourrais envisager ce soir. « Tu sais quoi ? C’est une idée fantastique. Viens chez moi demain, on fera atelier patisserie. » Inutile de dire que je lui ouvrirai pas demain, et qu’elle viendra pas de toute façon. On ne fait ce genre de projet qu’à cause de la poudre blanche en question mais demain, on oubliera toutes les deux qu’on a croisé la route de l’autre pour le pire et pour l’encore pire. « Bon tu choisis quelle voiture ? » « T’es pressée c’est chiant. » La batte entre les doigts, je la fais rebondir doucement entre les mains. « J’y connais rien en bagnole de toute façon. » Alors je prends la première venue, j’explose son rétroviseur, j’explose son pare brise, même si je dois m’y reprendre à plusieurs fois, je ferme les yeux et je bascule la tête en arrière, je profite des sensations, simplement.

Les voitures sont tout autour des deux jeunes femmes. Elles ont l’embarras du choix, peuvent détruire absolument tout ce qui leur passe sous la main. Mais, bien évidemment la blonde aimerait pouvoir frapper Jill, comme ce n’est absolument pas étonnant. Elle n’est jamais contente, et Jill se retient de lever les yeux au ciel. Bien trop happée par ce que Raelyn a dans sa poche. Si elle s’en va, elle n’aura plus rien à prendre, et, tout à coup, Jill se retrouve très dépendante de la blonde. “Si tu me frappes je vais devoir te rendre le coup et vu ton état je suis pas sûre que tu t’en remettes.” Elle est prévenue, c’est donnant donnant. Si l’une frappe l’autre le fera aussi. Elles sont toutes les deux dans un sale état, et ça sera à celle qui meurt après l’autre. Pas sûre que Jill survive à un coup un peu trop bien placé, et, même si elle est vraiment petite, Raelyn doit savoir où placer ses coups pour arriver à ses fins.

Des cookies et des tapis volants, voilà ce qui encombre l’esprit de Jill pendant ces dernières minutes. “J’ai déjà faim rien que d’y penser.” Et le pire, c’est qu’elle s’imagine vraiment aller chez Raelyn le lendemain matin pour préparer une fournée de cookies à la cocaïne. Ce qui n’arrivera pas, parce qu’elle risque de regretter cette soirée dès les effets de la drogue estompés la McGrath. “T’es lente c’est chiant.” Et la tête de Jill se met à tourner alors qu’elle ne tient plus en place. Elle bouge d’un pied à l’autre et sa respiration se fait un peu trop sonore. Ses sens sont en éveil, elle a envie de courir partout mais préfère regarder Raelyn choisir sa cible. Jill hurle de rire à chaque fois qu’elle loupe le pare brise, et hurle de joie quand la blonde arrive à ses fins. “VAS Y HURLE TOI AUSSI !” Jill a l’air d’une folle, d’une enfant, mais personne n’est là pour les juger, alors elle a bien le droit de faire ce qu’elle veut.

« Si tu me frappes je vais devoir te rendre le coup et vu ton état je suis pas sûre que tu t’en remettes. » Effectivement, il serait prétentieux que d’affirmer que nous sommes en assez bon état pour pouvoir nous sauter dessus sans y laisser quelques ongles, pans de cuir chevelu, organes plus ou moins vitaux et ou autre, rayez la mention inutile bien entendu. « Ouais, vu ton état tu frapperais à côté. »

Sauf que c’est moi qui prends tout mon temps. C’est moi qui observe les environs, presque survoltée, et qui me demande quel objet pourra bien être ma cible. Si Jill est une habituée moi non : ne peut-elle pas me laisser profiter, un petit peu ? Profiter de ce sentiment qui monte avant de frapper, de l’impression de pouvoir faire ce que bon me semble ? Est-ce pour ça que certains aiment se rendre au champ de tir et achète une arme à feu ? Pour le sentiment de puissance qui doit être autrement décuplé ? « J’ai déjà faim rien que d’y penser. » « Tu ramènera le beurre alors. Et les oeufs, le sucre et le chocolat. » Tout ce qui n’est pas la cocaïne, puisqu’elle ne trouvera pas grande chose dans mes placards. Et puis, à quoi bon faire compliqué finalement ? « T’es lente c’est chiant. » « Ta gueule, je profite. » Pour moi c’est une première et si, pour le premier coup que je donne je me retiens, j’apprends, je frappe plus fort, plus juste, je mets progressivement toute ma colère dans mes bras, puis dans la batte que j’abats sur le pare brise du véhicule. Bien sûr, vu la force physique qu’il me reste, il ne s’écaille même pas la première fois et ma colère monte en flêche. J’y mets plus de rage, plus d’application. J’y met tout mon chagrin et toutes mes désillusions, ainsi que mes déceptions les plus terribles : elles Mitchell, elles concernent Alec et surtout, elles concernent Amos et notre histoire que je croyais si belle que j’aurais voulu la protéger sous une cloche en verre. « VAS Y HURLE TOI AUSSI ! » Elle m’encourage Jill, alors je crie, je hurle de rage et au bout d’un nombre de coups que j’ai cessé de compter, il vole en éclat le pare brise. Je recule de quelques pas, sous le coup de la surprise, avant d’éclater de rire, en transe et sous l’effet des stupéfiants. « C’est à toi où j’ai le droit à deux tours de manège en temps que débutante ? »

« Ouais, vu ton état tu frapperais à côté. » “Me sous estime pas.” Jill n’a jamais dit non à une bagarre, surtout quand elle est dans cet état de transe. Elle a l’impression d’être la reine du monde, invincible. Elle pourrait défier des groupes entiers de boxeurs professionnels sans même se poser de questions.

Les sujets changent à une vitesse folle. Toutes les choses les plus improbables y passent. Les tapis volants, les cookies à la cocaïne, et il y en aura sûrement beaucoup d’autres d’ici la fin de la nuit. « Tu ramènera le beurre alors. Et les oeufs, le sucre et le chocolat. » Elle fronce le nez, réfléchit vraiment à où est ce qu’elle pourrait trouver tout ça. Elle s’imagine réellement faire des cookies dans la cuisine le lendemain, comme quoi la drogue fait vraiment des ravages sur le cerveau des gens. “Je devrais trouver ça.” Chez quelqu’un, ou dans un magasin, elle s’imagine voler tous les ingrédients nécessaires dans une épicerie qu’elle croiserait en chemin.

« Ta gueule, je profite. » Jill lève les yeux au ciel et croise ses bras sur sa poitrine. Elle regarde la blonde s’amuser avec la batte de baseball avant de choisir quelle voiture sera sa cible pour cette nuit. Elles sont toutes dans un mauvais état, mais Jill sent que certaines d’entre elles vont finir complètement détruites après le passage des deux jeunes femmes. La blonde hurle de rage, de plaisir, Jill ne sait pas trop l’identifier puisqu’elle fait pareil à chaque fois qu’elle assène un coup sur le pare brise de la victime. « C’est à toi où j’ai le droit à deux tours de manège en temps que débutante ? » Jill fait comme si elle doutait, comme si elle hésitait à lui laisser l’arme de destruction. “Vas y ! C’est lui que t’imagines quand tu frappes aussi fort ?” Elle n’aimerait pas être la personne à qui elle pense, parce que, cette personne serait morte et écrasée si elle avait été à la place de la voiture.

« Me sous estime pas. »
« Te surestime pas plutôt. »

La batte de baseball à la main, je me demande d’où elle vient cette violence. De la cocaïne ? De moi et de mes penchants inavoués ? De ma peine et de ma colère ? De toute ces choses à la fois ? Du trop plein de désillusions que j’ai subie à la fois et que je n’arrive plus à encaisser tant j’ai l’impression que la coupe est pleine ? Du deuil de ma relation que je n’avais aucune envie de perdre. « Je devrais trouver ça. »  « Tu vas le trouver comme les bouteilles ? » Je coince la batte sous mon bras pour dévisser la bouteille et boire de grosses gorgées avant de la poser ma terre, de l’abandonner ouverte en me dirigeant vers la voiture.


Et ça fait du bien, de frapper et de laisser sortir ma colère. Ca fait du bien sans que je n’arrive à le comprendre, chaque coup est plus fort que le précédent et, l’espace d’un instant, j’oublie tout le reste pour focaliser toute ma colère sur ce pare brise que je veux voir voler en éclat. Elle a raison Jill, c’est salvateur comme sentiment mais, lorsqu’il éclate, le sentiment d’extase est intense et bref, comme la drogue finalement, et j’ai déjà envie de recommencer. « Vas y ! C’est lui que t’imagines quand tu frappes aussi fort ? » Je ne me fais pas prier. La voiture voisine est ma prochaine cible, je me fiche bien de la choisir cette fois ci, je vais au plus près et je frappe, je frappe san répondre à Jill. Non, ce n’est pas Amos que j’imagine. Je n’imagine personne, si ce n’est la personnification de ma douleur, si ce n’est cette espèce d’amat noir de colère ce sentiment d’injustice que je ressens.

Je frappe, je perds la conscience du temps qui s’écoule et, au terme de longue minutes je me sens, si pas plus tranquille, complètement vidée. Je tends la batte à Jill, je la laisse tomber avant même qu’elle ne la ramasse et je me diriger vers la bouteille que j’ai abandonné d’un pas hagard. Je me laisse tomber par terre, je m’installe en tailleur et je la porte à nouveau à mes lèvres, le regard perdu, le regard ailleurs, sans plus avoir la moindre conscience du monde qui m’entoure.

Elles pourraient toujours manger des cookies en faisant des tours de tapis volant au beau milieu de la ville qu’elles connaissent si bien. « Tu vas le trouver comme les bouteilles ? » “Peut-être bien.” C’est toujours mieux de voler, bien plus amusant que de respecter les règles et s’arrêter à la caisse pour échanger ce qu’il manque pour faire des cookies avec de l’argent. Elle pense, elle imagine déjà comment pourrait se passer cette matinée à préparer et à manger des pâtisseries faites à base de farine de cocaïne.

Elle frappe la blonde, elle ne s’arrête plus. Le pare brise éclate en mille morceaux et Jill hurle et rit comme une enfant avant de regarder vers le ciel. Voir une telle violence chez la blonde la rassure, elle se dit qu’elle n’est pas la seule à avoir besoin de se défouler, besoin de casser et de hurler pour que ça passe un peu, pour aller un peu mieux pendant seulement quelques minutes ou quelques secondes. Elle soupire et se laisse éblouir par les étoiles qui brillent au dessus d’elles. C’est paisible la nuit dans cet endroit, comme si plus rien ne pouvait atteindre la jeune femme et son acolyte pour la soirée.

Jill pose une question sans réponse, et elle ne sait pas quoi en penser. Tout explose sous les mains de Raelyn, et Jill a hâte que ce soit son tour. Mais elle sautille, elle attend sagement aussi étonnant que cela puisse paraître. Elle ne râle pas parce que Raelyn ne lui répond pas, elle attend seulement qu’elle ait déversé toute sa colère sur les voitures qui les entourent. Et c’est ce qui arrive puisque la batte finit par tomber au sol. Jill sourit et va la récupérer en courant, la drogue prend complètement possession de son être et la voilà qui se trouve une voiture pour frapper dessus le plus de fois possibles. Et c’est quand elle se retrouve essoufflée qu’elle se pose à côté de la blonde en buvant dans la deuxième bouteille. “Il est cool cet endroit.”

« Peut-être bien. » Je m’en fous, je l’écoute déjà plus tant je me concentre sur la batte de baseball entre mes doigts. Je me concentre aussi sur cette violence que je ne pensais pas avoir en moi ou, plutôt, que je n’avais jamais autorisée à sortir. J’ai toujours été de glace, de marbre et j’ai toujours laissé les choses me couler dessus même quand j’aurais été en droit d’avoir envie de sauter à la gorge de mon interlocuteur et où ça m’a menée ? Mitchell s’est foutu de ma gueule. Alec s’est foutu de ma gueule. Amos aussi, s’est bien foutu de ma gueule alors je décide que ce soir ça n’a pas d’importance de masquer mes sentiments, ça n’a pas d’importance de paraître de marbre pour ne pas paraître faible puisque, de toute façon, je n’ai plus rien à sauver et il n’y a que Jill qui en sera témoin.

Quand je me laisse tomber au sol, je ne me sens pas plus légère, je ne me sens pas soulagée et je ne me sens certainement pas heureuse. Je me sens vide, je me sens hagarde et je me sens planer mais pas dans le bon sens du terme. La descente commence et, pour y pallier, j’attrape dans mon sac de quoi me rouler un joint pendant que la brune laisse à son tour libre cours à sa rage. Elle, elle frappe pour son mari, pour ses enfants et pour son incapacité à être mère et heureuse, certainement. Ou peut-être qu’elle frappe parce qu’elle a un caillou dans la chaussure mais ça n’a pas la moindre importance : ce soir n’est pas une thérapie. Nous n’allons pas discuter pour régler nos souci, nous les exorcisons en violence et sans que je n’ai envie de m’épancher sur les miens. J’entends à peine qu’elle hurle, j’entends à peine qu’elle frappe et, quand elle vient s’installer à mes côtés, je me contente de tirer une latte de mon joint et de le lui tendre. Ca aidera la descente et je sais d’expérience qu’après des années sans y toucher elle sera compliquée pour la brune. « Il est cool cet endroit. » « Ouais, ça l’est. » Je me sens trop vidée pour envisager de recommencer, mais je lui suis reconnaissante. « Je vais m’appeler un taxi pour rentrer. Tu veux que je te déposes quelque part ? »  

Jill a bien fait de les emmener jusqu’ici. Elle a bien fait de prendre de la cocaïne et d’avoir cédé à ses envies et à ses pulsions. Elle est souriante et son regard fait des allers retours entre le ciel et Raelyn qui continue de frapper de toutes ses forces dans la voiture. Elle ne pensait pas que la petite blonde avait autant d’énergie à revendre. Comme quoi, la drogue donne une force impressionnante à n’importe qui. Même à une petite teigneuse qui n’a que la peau sur les os. Elle a l’air d’aller mal, et, cette fois, Jill aura eu quelques détails. Elle en a donné aussi, et c’est étonnant venant des deux jeunes femmes. Un moment de faiblesse, une soirée isolée dans leurs vies respectives, et elles ne se souviendront sûrement jamais de tout ça au réveil. Jill est encore complètement défoncée, et elle en a pour des heures encore. Elle veut profiter de tous les effets tant que la drogue continue de parcourir ses veines.

Elle va frapper la voiture de toutes ses forces. Elle évacue une grande partie de ses frustrations. Elle ne retient pas quelques cris et elle ne sait pas combien de temps elle passe avec cette batte de baseball entre les mains. Puis elle s’assoit à côté de Raelyn, essoufflée. Elles sont silencieuses quelques minutes, c’est la fin de la soirée. La fin de cette parenthèse amusante. Elles vont se séparer, et, comme toujours, ne savent pas si elles finiront par repasser une soirée avec elle un jour. “Non j’ai envie de marcher.” Elle a trop d’énergie pour prendre un taxi, et elle va chercher un endroit pour dormir. Elle finira certainement pas squatter l’appartement d’Ezra en cachette pour ne pas avoir de problèmes avec Dorian qui ne lui a toujours pas adressé de nouveau la parole. Mais elle s’en fiche, elle profite de son état, et s’en fout de tout. “A la prochaine fois où on ira mal !” Elle lève la main Jill, et laisse Raelyn s’éloigner vers son taxi pendant qu’elle marche dans le sens opposé.