| | | (#)Dim 4 Oct 2020 - 12:02 | |
| Tu ne t'attendais pas réellement à ça. À lui qui prend l'alarme si au sérieux, alors que ce n'est pas vraiment le cas. Tu es juste une fille parmi tant d'autres qui n'est pas tomber amoureuse de la bonne personne. Tu ne lui dira jamais ça, à Jet que le réel problème c'est un chagrin d'amour et pas ce fameux divorce comme tu l'as laissé sous entendre. Tu lui diras que tu ne veux pas en parler et il n'insistera pas. Pas si tu fais pas la gueule pendant... Okay c'est combien de jour au juste ? Tu ne peux pas partir longtemps même si, ouais, tu en rêves. Ton horaire est plutôt chargée avec les rendez-vous des avocats qui reviennent presque à chaque semaine et qui ne mène jamais à rien.
Trente minutes. C'est un miracle de dieu qu'il demande que toi, tu sois prête en trente minuscules minutes. Tu sais même pas où tu vas, mais tu oses imaginer que vous resterez en Australie. Une chance que tu prends pour savoir quelle genre de fringues mettre dans tes valises. Rien d'habillé. C'est la seule consigne. Au finale, ça termine que tu balances un peu n'importe quoi dans cette valise jusqu'à ce que le klaxon d'une voiture se fasse entendre. Connard, ça fait juste vingt-cinq minutes. « Ferme putain. » que tu rumines en écrasant ta valise de tout ton poids. Elle va exploser dans le voyage c'est presque assurée.
Et ouais, c'est un miracle. Tu ne le fais même pas attendre quand tu prends place sur le siège côté passager à bout de souffle. « J'ai rassemblé toutes mes fringues de pauvre juste pour toi. » que tu lui balances, lunette fumée bien en place pour cacher le désastre de la crise de larme digne d'une adolescente de seize ans. « J'dois être revenue dans trois jours. » Le divorce. La vente de la maison. Et toutes ces responsabilités dont tu n'as absolument plus envie de t'occuper. Tu veux juste t'en aller. Tu veux juste changer d'air. Tu veux juste aller mieux.
Et il est là Jet, ton éternel sauveur.
@jeremiah etish |
| | | | (#)Dim 4 Oct 2020 - 20:10 | |
| Un seul message. Elise qui demande de partir, et ça ça m’étonne. C’est moi la dernière fois qui avais pris la décision. Je me demande bien ce qu’il a pu se passer pour que ce soit moi qu’elle choisisse pour partir là où je le déciderai. Elle doit être sacrément triste, ou sacrément perdue pour faire une chose pareille.
Je suis chez moi, et je comptais partir aussi dès ce soir. Chloe est bien assez occupée dans son appartement à gérer son mec invité, moi je n’ai pas envie de rester par ici. Pas ce soir en tout cas. Mon téléphone risque de rester éteint dans mes affaires, de toute façon, il n’y a pas de réseau là où on va. Je prépare quelques affaires et je pars rapidement pour récupérer Elise. Je klaxonne une fois et, étonnement, je ne l’attends pas longtemps. Elle devait vraiment avoir envie de partir de cette maison.
Je ne lui fais pas la remarque sur ses lunettes de soleil alors qu’il fait déjà presque nuit. “T’as un placard avec des affaires de pauvre juste pour pas que je me sente trop dépaysé ?” On dédramatise, on ne parle pas de ce qui nous pousse à nous éloigner de la ville pendant quelques heures, ou quelques jours. Elle m’annonce qu’elle ne peut pas partir plus de 3 jours. “Tu pars quand tu veux.” Elle peut rester seulement 2 heures si elle le veut, il faudra juste qu’elle trouve quelqu’un pour la ramener parce que moi je ne compte pas bouger de cette maison pendant au moins 2 jours, si ce n’est plus.
Le trajet se fait dans le calme, face au coucher du soleil. Il nous faut seulement trente minutes de route en dehors de Brisbane, le temps de nous éloigner et de se retrouver presque perdu au milieu de nul part. Une grande maison face à la mer, avec un accès direct à la plage. Sébastian m’a trouvé cette maison quand je lui ai dit que j’avais besoin d’un endroit éloigné pour réfléchir et composer, il attend un nouveau single, une chanson qui marchera aussi bien que celle que j’avais écrite pour Ariane. Le problème, c’est que je ne trouve plus l’inspiration qui m’a pourtant accompagné tout au long de ma vie. Je sais que la prochaine étape c’est l’album, mais on ne fait pas un album avec seulement 4 morceaux. “Bienvenu !” J’ouvre la porte, c’est la première fois que je viens ici et je ne suis pas déçu du voyage. Sébastian sait très bien ce qu’il fait. Il y a des instruments un peu partout, même un studio d’enregistrement pour faire des maquettes et je suis aux anges. Finalement, peut-être que je ne vais jamais partir d’ici. “Y’a pas de réseau si on allume pas ce truc là.” Une box qui, à mon sens, devrait rester éteinte pendant ce séjour. “C’est pas loin de la ville, pourtant c’est comme si on était à l’autre bout du monde.”
|
| | | | (#)Dim 4 Oct 2020 - 22:53 | |
| « T’as un placard avec des affaires de pauvre juste pour pas que je me sente trop dépaysé ? » « Quelle âme charitable je fais. »
Ouais, bon, placard de pauvre... Pauvre n'a sûrement pas la même signification dans ta bouche et dans la sienne. Ton pauvre à toi vaut quand même une petite fortune pour le commun des mortels. « Tu pars quand tu veux. » Tu hoches la tête doucement. Dans trois jours donc, ou jusqu'à ce que l'un est envie d'arracher la tête de l'autre.
Ce n'est pas vers l'aéroport qu'il se dirige. Donc, vous n'allez pas trop loin. Tu ne poses pas de questions. Toi, qui a pourtant horreur de l'inconnu. La tête tournée vers la fenêtre. Brisbane qui disparaît doucement derrière vous. Et déjà ton coeur s'allège un peu. Comme si aujourd'hui n'avait jamais eu lieu. Le voyage se fait silencieusement, et curieusement, le silence fait du bien, alors que les derniers silences dans ta vie était plutôt signe de ravage émotionnel. C'est sur une maison en bord de mer qu'il stationne la voiture Jet. « Bienvenu ! » C'est pas à lui ça. C'est trop beau pour être à lui. L'ouverture de la porte laisse place à des instruments perdu ici et là. Outch ce que tu as l'impression d'être dans le version plus luxueuse - et moins bordélique - de LA maison à Bayside. « Y’a pas de réseau si on allume pas ce truc là. » Okay. Problème numéro un quand tu agrippes ton portable pour n'y voir aucune antenne réseau. « J'ai un fils. Allume-le. » Un fils de dix-neuf ans qui ne remarquera probablement même pas que tu es partie sauf s'il a la dalle et que son frigo est vide.
« C’est pas loin de la ville, pourtant c’est comme si on était à l’autre bout du monde. » C'est pas faux. Tu n'as absolument plus l'impression d'être à Brisbane. Le dépaysement est totale. La vue est belle. Il a misé juste Jet. « Merci. » Merci d'avoir répondu présent sans que jamais tu ne comprennes pourquoi il le fait à chaque fois. Probablement parce que vous partagez quelque chose de spécial qui ne pourrait exister avec personne d'autre. « C'est à toi ? » que tu demandes ensuite en t'aventurant un peu à l'intérieur, zieutant les pièces ici et là. |
| | | | (#)Lun 5 Oct 2020 - 9:04 | |
| On entre dans la maison et je suis ravi que Sébastian soit un homme d’affaire riche. C’est seulement ce genre d’homme qui peut avoir ce genre de maison légalement. Je me dis qu’à l’époque, avec Ariane, on aurait forcé la serrure de la maison pour y rester seul tous les deux pendant des jours. Jusqu’à ce que quelqu’un finisse par nous obliger à sortir. J’aurais joué, elle aurait écrit, mais c’est du passé maintenant. Ca n’arrivera plus jamais, alors autant se faire à l’idée qu’elle m’a trahi et qu’elle n’aura jamais le droit à un vrai pardon.
Je secoue la tête et pose mon sac avant de me concentrer quelques secondes sur le visage d’Elise. Je me demande ce qu’il s’est passé, pourquoi c’est moi qu’elle a contacté et pourquoi elle a l’air aussi contrarié. “De un, t’es assez grande pour appuyer sur un bouton.” Ce n’est pas parce qu’elle va mal que je vais être adorable et à son service pendant trois jours. Si elle n’est pas contente la porte est grande ouverte. Alors je continue d’avancer pour laisser mes doigts glisser rapidement sur les touches du piano. “De deux, ton fils a certainement mieux à faire que te texter.” Je n’ai jamais vu son fils chez elle, j’en déduis donc qu’il est assez âgé pour survivre quelques jours sans nouvelles de sa mère. “Moi j’en ai pas besoin.” Alors je l’éteins et je le glisse au fond d’un sac. Je n’ai pas envie qu’on me contact, j’ai juste envie d’être tranquille pendant jours 3 jours donc.
Il y a un étage, et je n’ai pas compté le nombre de pièce mais je dirai qu’il y en a assez pour qu’un groupe de vingt personnes puissent vivre aisément. Je hoche la tête quand elle me remercie, mais fronce les sourcils. C’est étonnant venant d’elle, elle n’est pas gentille d’habitude. Elle doit vraiment aller mal. “J’aurais pu trouver mieux mais 3 jours c’est pas assez long pour partir à l’autre bout du monde.” Mais j’aimerais voyager. Parce que je ne suis allé que quelques fois en France avec ma mère quand j’étais jeune, jamais plus. Je n’avais ni l’argent ni le temps. “Non.” Pas pour l’instant. “Mais ça pourrait l’être.” Si je me décidais à l’acheter. Je commence à avoir des réserves, de l’argent qui s’accumule et je ne sais pas quoi en faire. Entre mon travail à la Ruche et la musique je commence à vivre comme j’ai toujours voulu, et pourtant, je n’ai même pas l’impression de profiter pleinement. “Pourquoi ça te plait ?” Mon sourire s’agrandit quand je me rapproche de la grande baie vitrée qui donne sur une terrasse gigantesque et une magnifique vue sur le coucher du soleil juste au dessus de l’océan. Finalement, je vais peut-être jamais partir d’ici.
|
| | | | (#)Lun 5 Oct 2020 - 10:57 | |
| « De un, t’es assez grande pour appuyer sur un bouton. » Il commence déjà le festival des roulements de yeux. « De deux, ton fils a certainement mieux à faire que te texter. » Ouaip. Assurément. Il va même sûrement être soulagé que tu l'harcèle pas pendant les trois prochains jours. « Moi j’en ai pas besoin. » Lui le gars qui n'a aucune responsabilité autre que sa petite personne. Bien sûr qu'il n'en a pas besoin. « Okay!! » que tu te résignes à contre coeur en déposant ton portable juste à côté de pas petite boîte magique qui donne accès au monde extérieur. « Mais je regarde une fois par jour. » C'est au cas où il meurt dans un accident. Rien que ça. Il peut pas te demander moins que ça à toi, la maman méga archi surprotectrice, surtout pas en ce moment où tu le sens te filer entre les doigts. Mais de toute façon, il a pas vraiment l'air de se soucier de ce que tu comptes faire Jet.
« J’aurais pu trouver mieux mais 3 jours c’est pas assez long pour partir à l’autre bout du monde. » « C'est parfait Jet » Pour une fois que tu te serais contenter de peu, d'une simple soirée sur un toit. Cette maison là, elle est parfaite. « Non. Mais ça pourrait l’être. » Et elle est pas à lui comme prévu. Tu mises sur Sebastian qui semble fournir tout l'aspect luxueux de la vie de Jet. Il lui offre vraiment tout ce qu'il lui demande. Pas croyable. Tu ères doucement de pièce en pièce. C'est grand. C'est beau. Mais ça ne semble pas avoir été habité depuis longtemps. « Pourquoi ça te plait ? » « Plus que ton appart miteux. » Il est pas miteux. Mais il l'est clairement comparativement à cette maison là. Tu comprendra jamais pourquoi il vit là-bas s'il pourrait vivre ici à la place. Tu comprendra jamais pourquoi les gens se contentent de peu quand ils peuvent tout avoir.
Jet est installé devant la baie vitrée quand tu trouves finalement le chemin jusqu'à la cuisine. Les armoires que tu fouilles une à une jusqu'à ce que... ah voilà! Tu t'étires sur la pointe des pieds pour aller attraper la bouteille au fond de l'armoire. Pourvu que ce ne soit pas la bouteille oublié que personne n'a envie de boire. Tu finis par trouver deux verres que tu remplis un peu trop - on voit ici clairement ta détresse - avant de retrouver Jet. « Je suis pas responsable si c'est dégueu. » Le verre que tu viens poser dans sa main avant de détourner la tête vers l'extérieur à ton tour. La belle ambiance romantique du coucher de soleil te donne envie de gerber - ou c'est l'alcool ? « Pourquoi t'es encore là ? » Dans ta vie. Question que tu regrettes déjà parce que tu ne veux pas qu'il te la retourne. Tu ne saurais y répondre. |
| | | | (#)Jeu 8 Oct 2020 - 2:42 | |
| J’éteins mon téléphone, lui fais comprendre qu’elle n’aura sûrement pas besoin du sien même si elle est censée avoir un enfant. Mais elle fait ce qu’elle veut Elise, on est là pour se détendre et je n’ai pas prévu de m’engueuler avec elle pendant les première seconde loin de la ville. “Une fois par jour ça semble raisonnable.” Je hoche la tête et jette mon sac au beau milieu de la pièce. J’observe tout, mais je ne visite pas l’étage pour le moment. Je préfère me concentrer sur tout ce qui entoure la musique et l’extérieur. J’ai dit que j’avais besoin d’air, et avec un tel extérieur on va pouvoir respirer. Il y a un jardin en plus de la plage, une piscine et quelques transats autour. Un van aménagé dans le fond et je m’imagine déjà partir loin avec cette merveille.
C’est parfait, elle a raison Elise. “Parfait.” Je hoche la tête sans croiser son regard, ça reste étrange qu’elle ne râle pas et qu’elle n’ait rien à dire sur ce lieu. Je fronce les sourcils mais ne pose pas la question, on profite de ce moment et c’est tout ce qui compte. Je pouffe de rire, il fallait bien ce petit pique pour que je me souvienne qu’elle est toujours Elise Williams et qu’elle n’a pas changé sur le trajet. “Il est bien mon appart. Et neuf en plus.” Et je ne le connais que très peu en réalité. J’ai passé bien plus de temps à l'extérieur. “Je vais peut-être venir là plus souvent.” Et peut-être même que je finirai par réfléchir à l’idée d’acheter une maison, un pied à terre à Brisbane. C’est chez moi et je ne suis jamais vraiment parti, donc je me dis que je finirai toujours par revenir dans les parages.
Je vais dehors et elle ramène une bouteille d’alcool que je ne connais pas. Je bois et c’est loin d’être mauvais. “J’ai envie de dire que c’est dégueu juste parce que c’est toi qui as choisi.” Je bois le verre d’une traite et finis par m’asseoir sur un des fauteuil. Elle me pose une question qui me fait réfléchir, à laquelle je n’ai pas vraiment envie de répondre. “Pourquoi tu m’as demandé de venir ?” Je ne sais pas ce que c’est que ce lien entre nous, mais il est étrangement fort. On se comprend et c’est en grande partie ce qui explique qu’on soit aussi souvent amené à se voir tous les deux pas vrai ?
|
| | | | (#)Jeu 8 Oct 2020 - 7:40 | |
| « Il est bien mon appart. Et neuf en plus. » Sûrement que c'est le mieux qu'il a eu dans sa vie oui. C'est pas dure à voir qu'il n'a probablement pas eu la vie si facile Jet. Mais on dirait que la chance tourne de son côté pour une fois. « Il est trop petit. » que tu lui réponds dans la cuisine en continuant ta mission de fouiller les armoires. « Et ça sent bizarre. » Chez lui, of course. Sans savoir si cette fameuse odeur venait du parfait appartement du mec célibataire qui se ramasse jamais ou celui du type qui s'est enfilé trop de joint sans ouvrir la fenêtre. Un mélange des deux probablement. « Je vais peut-être venir là plus souvent. » Peut-être ? Pourquoi il hésite encore ? Tu ne le comprendra jamais.
Les deux verres sont plein a raz bord quand tu viens rejoindre Jet sur la terrasse. « J’ai envie de dire que c’est dégueu juste parce que c’est toi qui as choisi. » Tu lèves les yeux au ciel juste avant qu'un sourire se glisse sur tes lèvres. Tu aurais peut-être dû ramener la bouteille finalement. Tes portions généreuse ne le sont pas auprès de Jet qui lui a déjà terminé son verre, alors que le tien est à peine entamé. Il prend place sur l'un des fauteuils alors que tu t'appuies plutôt contre la balustrade pour lui faire face.
« Pourquoi tu m’as demandé de venir ? » « Pourquoi tu as voulu plus que ce que j'avais demandé ? »
Ton sourcil se arque en même temps que ton sourire se cache derrière ton verre. Vous pouvez jouer à ça longtemps; aux questions sans réponses. Au finale, il ne répondra à aucune de tes questions et tu ne répondra à aucune des siennes. « Je sais rien de toi. » Tu le réalises à peine depuis le temps que vous traîner ensemble vous n'avez jamais vraiment chercher à vous connaître personnellement si on veut. « Sauf que tu es français et chiant » C'est peut-être pour ça que c'est si simple avec lui, parce que tu peux être ce que tu veux puisqu'il n'a aucune idée de qui tu es vraiment. Peut-être. Si c'est le cas, tu es sur le point de tout gâcher avec tes questions. « Jet, c'est pas ton vrai nom, hm ? » que tu demandes, que tu joues les curieuses. |
| | | | (#)Mar 3 Nov 2020 - 2:40 | |
| Je sais pourquoi je me retrouve là, mais je ne sais pas pourquoi j’ai décidé d’emmener Elise avec moi. Elle se balade, et elle râle déjà. Mais je m’en fiche. Je cherche tout autour de moi, je regarde dans quel endroit j’ai été envoyé. Une belle maison, remplie d’instruments et de et de tout ce dont j’ai besoin pour faire ce que j’aime, pour faire de la musique. « Il est trop petit. Et ça sent bizarre. » “Y’a jamais rien qui va.” Je lève les yeux au ciel, elle n’est pas capable de profiter du moment présent, elle est toujours à la recherche de ce qui ne va pas et j’ai du mal à comprendre cet état d’esprit. “T’arrives pas à profiter de temps en temps ? Je suis sûr que t’as déjà fait la liste de tout ce qui va pas ici.” Je commence à la connaître, et je mettrais ma main à couper qu’elle a trouvé tout ce qu’elle n’aime pas dans cette maison.
Le jeu des questions est en marche, et aucun de nous deux ne répondra à quoi que ce soit. Comme toujours. « Pourquoi tu as voulu plus que ce que j'avais demandé ? » “Faut toujours vouloir plus non ?” Je hausse les épaules et capte son regard, elle boit encore dans son verre et moi le mien est fini. « Je sais rien de toi. » Je hausse un sourcil à mon tour. “Et depuis quand ça t’intéresse ?” J’ai l’impression que tout est étrange, que l’ambiance est différente de ce qu’on vit d’habitude. Mais je me laisse prendre au jeu, on a besoin de penser à autre chose. « Sauf que tu es français et chiant » Je ne réprime pas un rire, sans la lâcher des yeux. “T’es toujours chiante sans être française.” Elle aurait fait une très bonne française d’ailleurs. « Jet, c'est pas ton vrai nom, hm ? » “Quelle perspicacité. Elise c’est ton vrai prénom à toi ?” Bien sûr que oui, pourquoi elle aurait eu un jour besoin de changer de nom la jeune femme ? Je me relève et me plante devant elle. “T’as le droit à une question pour l’instant. Parce que moi non plus je connais rien sur toi à part que t’es riche et que t’es la professionnelle des listes de ce qui ne va pas.”
|
| | | | (#)Mer 4 Nov 2020 - 7:14 | |
| “T’arrives pas à profiter de temps en temps ? Je suis sûr que t’as déjà fait la liste de tout ce qui va pas ici.” Tu roules les yeux. À vrai dire, tu n'as pas encore réellement fait le tour avec attention. Tu l'a regardé globalement et elle te plaît bien cette maison. Son appart' est nul ça va de soi, mais ici, c'est bien. Probablement parce que ce n'est pas à lui. Probablement parce que ça l'appartient à quelqu'un avec d'aussi bonne valeur que toi (lol). « Y'a rien qui va pas ici. Sauf peut-être toi si t'arrête pas d'te plaindre. » Ouais, ouais, tu devrais sûrement être plus gentille et reconnaissante si tu veux pas qu'il te mette à la porte. Mais bon, il a l'habitude depuis le temps.
"Faut toujours vouloir plus non ?” « J'suppose, oui. » C'est bien de vouloir plus. C'est bien de viser plus haut. Enfin, ça dépend dans quoi. Ça dépend aussi des motivations à le vouloir. Mais, ouais, pleins de questions. Aucune réponse. Il aura les tiennes quand tu auras les siennes. C'est-à-dire jamais. “Et depuis quand ça t’intéresse ?” « Depuis maintenant. » que tu lui réponds en haussant les épaules. Il a l'air d'être là pour rester, dans ta vie - sans que tu comprennes vraiment pourquoi - aussi bien en savoir plus sur lui. Lui qui en sait déjà plus que bien des gens sur toi. Lui qui a eu droit de voir l'envers du décor. Il en sait bien plus qu'il ne le prétend. “T’es toujours chiante sans être française.” Blablabla. Tu n'es pas française, tu es riche. Vous aviez déjà mis ça au claire quelques semaines auparavant. “Quelle perspicacité. Elise c’est ton vrai prénom à toi ?” Pourquoi ce ne le serait pas ? Déjà que tu portes le nom d'un autre , pour l'instant, tu vas au moins préserver ton prénom. « Il te plaît pas ? » Qu'il aille se plaindre à tes parents. C'est quand même pas toi qui l'ai choisis.
“T’as le droit à une question pour l’instant. Parce que moi non plus je connais rien sur toi à part que t’es riche et que t’es la professionnelle des listes de ce qui ne va pas.” qu'il te dit en se levant devant toi, t'obligeant à lever la tête pour soutenir son regard. Pourquoi juste une ? Ça mérite quand même à réflexion. Au fond, tu ne sais pas vraiment ce que tu veux savoir. Tu ne sais pas encore ce que tu veux savoir plutôt. Tu cherches juste la question qui lui en fera dire plus qu'il ne le veut vraiment. Il y a même un silence qui s'installe entre vous deux, alors que tu viens de nouveau porter ton verre à tes lèvres, l'air songeuse. « Tu es heureux ? » Pas là maintenant. Dans la vie en général. Et ouais, tout ce temps que pour ça. Une seule question et c'est celle-là que tu choisis. Absolument. Parce qu'elle peut venir avec bien des développements. Parce qu'elle peut en dévoiler beaucoup comme pas du tout. |
| | | | (#)Mer 4 Nov 2020 - 8:37 | |
| « Y'a rien qui va pas ici. Sauf peut-être toi si t'arrête pas d'te plaindre. » Je lève les yeux au ciel encore une fois avant d’hausser un sourcil et de la défier du regard. “Y’a une porte, et des dizaines de fenêtres, t’es libre de partir quand tu veux.” Et pourtant, cette fois, c’est elle qui a fait le premier pas pour partir. Elle m’a suivi, et elle est déjà en train de dire que je me plains trop. Ca m’amuse, parce que cette fois l’ambiance est légère, les sourire vont avec les taquineries et je ne crois pas que ça ait déjà été comme ça entre elle et moi depuis qu’on se connait. On a toujours discuté entre les pleurs, la colère et la tristesse, mais pas ce soir. Cette fois c’est différent.
« J'suppose, oui. » Je hoche la tête, je sais que j’ai raison. C’est cette envie de toujours en vouloir plus dans la musique qui m’a mené ici. « Depuis maintenant. » La discussion est futile, sans fond ni vraie informations sur nous. Et c’est ce qui me plaît dans ce moment. Elle pose des questions auxquelles je réponds par d’autres et elle fait la même chose. C’est un cache cache et on n’arrêtera pas de jouer de sitôt. « Il te plaît pas ? » “Je connais des gens qui pourraient te faire de supers faux papiers avec un nouveau prénom dessus.” Je ne mens pas. J’aime bien son prénom, mais je ne le dirai pas à voix haute. C’est une bataille constante de celui qui enverra la meilleure pique au meilleur moment.
Les secondes sont longues, et je croirais presque qu’elle ne trouve pas de question à me poser. J’attends, mon verre est désespérement vide mais je ne m’éloignerais pas tout de suite pour aller en prendre un autre. Je suis debout, juste devant elle, et elle ne lâche pas mon regard la Williams. « Tu es heureux ? » C’est le genre de question à laquelle personne ne peut vraiment répondre. “Je suis censé faire une dissertation de philo ?” Je fronce les sourcils et m’assois sur la rambarde. Qu’est ce que je peux bien répondre à ça ? J’ai promis une vraie réponse à une question, alors je la lui dois. Je pince les lèvres, cherchant un seul moment dans ma vie où j’ai pu être heureux. “Je pense pas que les gens soient heureux en général. Je sais même pas si ça existe vraiment d’être heureux. Y’a toujours un petit truc qui gâche tout. Mais on va dire qu’en ce moment j’ai pas à me plaindre.” Je me remets de cette histoire avec Ariane, je joue de la musique et j’en vis tout en continuant à m’amuser avec la Ruche, j’ai tout ce dont j’ai besoin pour être heureux non ? “Mais si ta vraie question est est ce que j’ai eu une vie heureuse je peux te répondre non sans hésiter une seule seconde !” Et je ne donne pas de détails.
|
| | | | (#)Mer 4 Nov 2020 - 12:03 | |
| “Y’a une porte, et des dizaines de fenêtres, t’es libre de partir quand tu veux.” « Toi aussi. » que tu rajoutes, même si la planète entière sait que, de vous deux, c'est toujours toi qui se casse la première. C'est jamais lui. Ça ne veut quand même pas dire qu'un jour ce ne le sera pas. Tu vas bien finir par toucher une corde sensible et il va partir. Ils partent tous de toute manière; Cosimo, Saül, Jack. Il est sûrement le prochain sur la liste. “Je connais des gens qui pourraient te faire de supers faux papiers avec un nouveau prénom dessus.” C'est drôle ça ne t'étonne pas du tout. Il a sûrement plein de contact super louche. Tu ne peux pas t'imaginer à quel point. « Oh vraiment ? Et ça me servirait à quoi ? » Les faux papiers c'est pour les mineurs qui veulent sortir dans des bars avant leurs temps, c'est pour ceux qui veulent fuir une ancienne vie difficile, changer d'identité, c'est pour ceux qui veulent profiter d'une nouvelle nationalité peut-être. Tu n'entres dans aucune de ses catégories. Tu es majeur depuis des lustres. Ta vie est merdique, mais quand même pas au point de disparaitre. Et tu es bel et bien Australienne pure souche. Non. Ça ne te servirait absolument a rien d'autre que de simplement changer de prénom, ce qui n'est pas dans tes intentions.
“Je suis censé faire une dissertation de philo ?” « J'en attends pas moins. » que tu lui réponds alors qu'un sourire en coin vient se glisser sur tes lèvres. C'est qu'il prend finalement un air sérieux Jet. Il prend vraiment le temps d'y penser. C'est vraiment si compliqué à répondre ? “Je pense pas que les gens soient heureux en général. Je sais même pas si ça existe vraiment d’être heureux. Y’a toujours un petit truc qui gâche tout. Mais on va dire qu’en ce moment j’ai pas à me plaindre.” Ça vaut dire quoi ça ? Qu'il n'a pas à se plaindre ? C'est une manière détournée de dire qu'il n'est pas heureux alors que pourtant toutes les raisons pour qu'il le soit sont alignées ? “Mais si ta vraie question est est ce que j’ai eu une vie heureuse je peux te répondre non sans hésiter une seule seconde !” Ouais, non. C'était pas ça ta question, mais il apporte quand même quelque chose d'intéressant, quelque chose qui pique ta curiosité de vouloir en savoir plus. « Pourquoi ? » Et tu le sais déjà qu'il va te dire que tu n'avais pas le droit à une deuxième question. Il avait dit qu'une seule. Il ne répondra probablement pas. « C'était une question en deux parties. » Une fille s'essaie!
La dernière gorgé de ton verre que tu avales cul sec éloigne un peu plus tes malheurs des derniers jours - heures - dans ton esprit. « Tu viens ? » Tes escarpins que tu laisses à l'abandon sur la terrasse alors que tu descends les escaliers qui mène dans le sable qui, lui, mène jusqu'à la mer. |
| | | | (#)Ven 6 Nov 2020 - 8:23 | |
| « Toi aussi. » “Moi j’ai aucune raison de partir !” Je hausse les épaules. Pour le moment, elle non plus elle n’a aucune raison de s’en aller pour le moment. On boit, on rigole et on discute et ça fait un moment que je n’avais pas vécu de soirée dans ce genre là. J’ai besoin de me détendre, et elle aussi elle en a besoin. J’ai fini mon verre bien avant elle mais je ne suis pas encore allé prendre la bouteille dans la cuisine. C’est ce qu’elle aurait dû faire déjà quand elle a ouvert la bouteille, elle aurait dû la prendre et la ramener sur la terrasse. « Oh vraiment ? Et ça me servirait à quoi ? » Je hausse les épaules et regarde vers la mer. “Tu pourrais changer d’identité un temps, faire en sorte que personne ne te reconnaisse, passer inaperçu si t’as envie d’être tranquille, y’a pleins de raisons.” Moi j’en ai des faux papiers, mais certainement pas pour les raisons que je viens d’énoncer. C’est vital dans mon cas, si je veux être en capacité de survivre en gardant mes deux métiers.
Elle me pose une question étrange, je ne m’attendais pas à devoir répondre à un truc pareil. Je réponds, je suis vague sans trop l’être et elle sait qu’elle n’aura pas plus d’informations. « Pourquoi ? » Je hausse les sourcils, mais c’est qu’elle en demande plus que ce que je ne veux bien lui donner. “Parce que.” Je ne ferai pas plus explicite que ces quelques mots. « C'était une question en deux parties. » “C’était une réponse en une partie.” Je penche la tête à nouveau alors que je bouge autour d’elle. “Pourquoi tu cherches à en savoir plus ?” Comme quoi, les questions qu’elle peut me poser peuvent être retournées. Si elle répondait elle aussi peut-être que je le ferais.
Je la regarde descendre les escaliers, elle enlève ses chaussures et se dirige vers la plage. « Tu viens ? » Je hoche la tête et passe devant elle. “C’est moi qui suis en train de t’attendre.” Et je m’avance lentement vers l’eau alors qu’elle me suit. J’enlève mes chaussures à mon tour et laisse mes pieds profiter du va et vient des vagues. “C’est un bon endroit pour s’échapper.” Et c’est exactement ce qu’ils font tous les deux.
|
| | | | (#)Ven 6 Nov 2020 - 10:18 | |
| “Tu pourrais changer d’identité un temps, faire en sorte que personne ne te reconnaisse, passer inaperçu si t’as envie d’être tranquille, y’a pleins de raisons.” Et il n'en a aucune qui s'applique à toi. « J'ai qu'à me sauver à l'autre bout du monde si j'ai envie d'être tranquille. » Pourquoi se compliquer la vie quand tout peut être simple ? Il y en a des milliers d'endroit dans le monde où tu n'es personne, autant que tu as déjà découvert que ceux qu'il te reste encore à explorer. Partir, ça toujours été ça ta solution, ta porte de sortie quand plus rien n'allait. Une sorte de bouffée d'air avant de retrouver le chaos.
“Parce que.” Et ouais, c'était prévisible qu'il ne répondrait pas, qu'il ne s'aventurait pas plus loin dans ses explications. Vous n'en êtes pas encore au confidence apparemment. Peut-être au prochain verre. “C’était une réponse en une partie.” Tu ne comptes pas insister. Ça ne servirait à rien de toute façon. “Pourquoi tu cherches à en savoir plus ?” « Habituellement quand deux personnes passent du temps ensemble, ils finissent par en savoir plus » Ouais les personnes normales, elles font ça. À relation atypique, résultats atypiques. De toute façon, c'est probablement mieux de ne rien savoir l'un sur l'autre. Comme ça personne ne blesse personne. Il a l'air doué là dedans briser de coeur Jet. Le tien, il a assez écopé ces dernières semaines, voir même ces derniers mois. C'est mieux comme ça.
“C’est moi qui suis en train de t’attendre.” Tu décides de t'aventurer vers la mer. Jet t'emboite le pas assez rapidement. Vous vous retrouvez tous les deux sur le bord de l'eau, les vagues venant vous glacez le bout des orteils. Si Jet lui, y reste. La première vague froide suffit à ce que tu fasses un pas de côté, là où l'eau ne peut pas t'atteindre. “C’est un bon endroit pour s’échapper.” Ouais. C'est bien ici. Tu finis par te laisser tomber un peu plus loin dans le sable, ramenant tes genoux contre ta poitrine, le regard fixé sur l'horizon. « Tu t'échappes de quoi ? » Il s'échappe de quoi lui ? Toi, c'est déjà écrit en gros dans le ciel - ou presque, on peut zaper l'épisode rupture avec Jack. Mais lui ? En a-t'il vraiment besoin autant que toi ? Il va te répondre là ou tu as simplement droit à une question par jour ? |
| | | | (#)Sam 14 Nov 2020 - 9:24 | |
| « J'ai qu'à me sauver à l'autre bout du monde si j'ai envie d'être tranquille. » Je hausse les épaules, l’idée ne lui plaît pas et je ne suis pas là pour l’obliger à faire des faux papiers et se faire passer pour quelqu’un d’autre. On passe le sujet et je ne relance pas. Moi j’ai mes faux papiers et je les garde, ils pourraient m’être utiles un jour. Surtout maintenant que je peux croiser des gens qui me prennent moi en photo. Je n’ai jamais été habitué à être sous le feu des projecteurs, et je n’ai pas encore décidé de si j’aimais vraiment ça ou non. Je ne doute pas de la musique, ça, je n’en ai jamais douté, mais je ne sais pas si je pourrais supporter la vie de star éternellement.
« Habituellement quand deux personnes passent du temps ensemble, ils finissent par en savoir plus » “Ca ça veut dire que si je réponds à des questions tu dois le faire toi aussi.” Parce que ça doit aller dans les deux sens, je ne peux pas être le seul à m’ouvrir, j’ai besoin d’avoir mes réponses en retour. Ce serait bien trop simple sinon, et c’est exactement pour ça que Elise et moi sommes les professionnels du jeu des questions réponses sans donner de réponse.
On fait quelques pas et on se retrouve sur la plage. Je regarde les vagues, j’ai toujours adoré la mer et je souris. Je me sens à l’aise dans cet endroit, et je réfléchis à en faire réellement ma maison pour le long terme. Après tout, personne ne viendrait me faire chier ici. « Tu t'échappes de quoi ? » Je soupir, c’est là où si je réponds elle doit répondre aussi. Même si moi je me doute de ce qui la fait fuir la ville, elle ne l’a jamais expliqué clairement. “Ma vie certainement.” Parce qu’au fond rien ne va et rien n’a jamais été normal dans la vie que je vivais. “J’oublie tout ce qui s’est passé avec Ariane petit à petit, j’essaie de passer à autre chose et ici ça me paraît bien.” Mon verre est vide et c’est maintenant que j’aurais aimé qu’il soit plein pour que je puisse le vider en moins d’une seconde. “Je sais pas combien de temps je vais rester ici.”
|
| | | | (#)Mer 18 Nov 2020 - 11:25 | |
| “Ça ça veut dire que si je réponds à des questions tu dois le faire toi aussi.” Évidemment. Tu savais parfaitement que ça venait dans les deux sens. « J'ai rien à te cacher. » Et tu n'as pas non plus envie de rien lui cacher. Il fait partie d'un nombre très restreint de personne à en savoir déjà beaucoup sur toi, sur ses mensonges qui, finalement, n'en sont plus vraiment. Et puis, tu répondrais sans l'ombre d'un doute à toutes ces questions s'il répondrait aux tiennes. Enfin, c'est ce que tu crois. Il va bien réussir à trouver une question sur laquelle tu vas bloquer.
Vous vous avancez tous les deux sur la plage. Jet s'aventure sur le bord de l'eau, se mouillant les orteilles alors que tu optes plutôt pour t'écraser dans le sable pas trop loin. “Ma vie certainement. J’oublie tout ce qui s’est passé avec Ariane petit à petit, j’essaie de passer à autre chose et ici ça me paraît bien.” Il ne cessera de t'épater avec son honnêteté, lui qui, plusieurs semaines - mois ? - plutôt, clamait haut et fort qu'il n'était pas amoureux d'elle. On dirait bien que son discours à changer aujourd'hui. Probablement parce qu'il ne l'est plus aujourd'hui, qu'il a réussi à tourner la page sur cette histoire. Toi ? Tu ne sais pas. À chaque fois que tu te dis qu'ils ne peuvent pas faire pire, ils le font. Mais là, c'est vraiment le plus bas qu'ils peuvent aller non ? Un bébé. Qu'est-ce qui peut être pire qu'un bébé ? “Je sais pas combien de temps je vais rester ici.” Tu souris doucement alors que tu te laisses tomber sur tes coudes le regard fixé sur les vagues qui accostent sur la rive. « Tu vas jamais repartir. » Il devrait. C'est ce que tu ferais toi qui songeait déménagement quelques jours à peine. Un autre projet tomber à l'eau. « On devrait l'acheter. » Par on, tu veux plutôt dire que tu payes et qu'il aura droit d'avoir son nom sur le contrat d'achat. « Pour quand on déteste tout le monde. » Ouais, que pour ça. Quand même pas pour y vivre 100% du temps. Tu n'es pas suicidaire. Elle finirait en cendre bien trop rapidement. Ce serait dommage. |
| | | | | | | |
| |