« J'ai rien à te cacher. » Cette soirée prend un tournant que je n’aurais pas imaginé. Elle est difficile à suivre Elise, elle est compliquée et je ne sais même pas pourquoi je suis encore en train de trainer autour d’elle. On passe de bons moments tous les deux, et je ne sais pas pourquoi. Rien n’est logique dans cette relation, rien n’est cohérent et on est tellement différent que je ne sais même pas comment on a pu se voir et se revoir encore et encore. On est loin de l’agitation de la ville, loin de tout ce qui nous emmerde et j’ai l’impression d’être dans un autre pays quelques instants. C’est pour ça que j’aime tant l’Australie, parce qu’on peut voyager en ne faisant que quelques heures de route. On change de paysage et d’atmosphère, et j’avais besoin de tout cet air. Elle en a besoin aussi j’en suis certain. “Vraiment ?”

Je lui réponds et je suis honnête cette fois. J’ai pas envie de passer par quatre chemins ou poser une nouvelle question. On s’assoit sur le sable et je la regarde autant elle que les vagues qui se trouvent non loin de nos pieds. « Tu vas jamais repartir. » Je souris, c’est peut-être vrai. Peut-être que je devrais rester ici pour toujours et ne plus jamais me retrouver dans une ville trop bondée. « On devrait l'acheter. » “On ?” Je réponds du tac au tac et je me pose sur un coude pour me retrouver face à elle. Je ne quitte pas ses yeux, et j’essaie de comprendre ce qu’elle veut dire. « Pour quand on déteste tout le monde. » Je ris. “Tu me proposes d’emménager avec toi à plein temps donc !” Je reste sur le ton du rire. Je me demande si elle est sérieuse alors je l’analyse tant que je peux. Je ne veux pas m’imaginer des choses qui ne sont pas réelles. “Qu’est ce que tu veux ?” La question à cent balles, et elle a bien dit qu’elle n’avait rien à me cacher pas vrai ?

“Vraiment ?”
« Vraiment. »

“On ?” Bien sûr que le on le surprend. Il te surprend toi-même. Depuis quand vous faites des plans à deux ? Depuis maintenant. Depuis que ça semble si évident qu'il est là pour rester et que toi aussi, sans savoir pourquoi. C'est vraiment si important de le savoir ? Non. Absolument pas. Il éclate de rire Jet et ça suffit à te faire décrocher un sourire à ton tour. “Tu me proposes d’emménager avec toi à plein temps donc !” « Tant que tu laisses pas traîner tes bas sales partout, ça devrait le faire. » Ouais. Non. C'est pas un emménagement à temps plein. Loin de là. Ce serait une résidence secondaire. Une parmi tant d'autres dans ton cas. S'il veut en faire sa résidence principale, tu n'en à rien à faire, mais tu pourras quand même débarquer quand bon te semble. C'est à ne pas négliger s'il ose sauter le pas. Qu'est-ce que vous avez à perdre de toute manière ? C'est qu'une poignée d'argent que vous pourrez retrouver en la revendant dans le pire des cas.

“Qu’est ce que tu veux ?” Il s'installe sur son coude et se tourne vers toi. Tu n'as d'autre choix que de lâcher la rive du regard pour tourner la tête vers lui à ton tour. Ce que tu veux ? À quel niveau ? Dans la vie en général ? Là tout de suite ? Tu hausses légèrement les épaules. Tu ne sais pas. Tu ne sais pas non plus ce qui serait réaliste de vouloir. « Tourner la page. » Tu y arrives doucement et Jet n'y est pas pour rien dans le processus. Divorcer. Ça aussi ça sera une bonne chose de faites quand ce sera fait. Comme si ce serait la dernière étape avant de, justement, tourner la page pour de bon. « J'voudrais juste… être heureuse. » Ouais c'est ennuyant à mourir. C'est quand même ce que tu voudrais. Tu as vraiment cru que tu pourrais avec Jack, mais non. Tu es rentrée en plein mur. Au fond, tu ignores complètement comment l'être. « On aurait dû ramener la bouteille. » Parce que c'est trop déprimant cette conversation. Ton regard vient de nouveau fuir le sien, alors que tu te laisses complètement tomber sur le dos fixant le ciel étoilé.

« Vraiment. » Je pince les lèvres et hoche la tête. Cette soirée est vraiment surprenante. Elle parle d’acheter cette maison, de on achète cette maison et je me demande pendant de longues secondes si elle est vraiment sérieuse. « Tant que tu laisses pas traîner tes bas sales partout, ça devrait le faire. » J’aime cette maison, les instruments et la plage vont trop bien ensemble pour que j’ai envie de la quitter trop longtemps. A cet instant je sais que je vais passer de longs moments ici, et j’ai l’impression qu’Elise aimerait faire la même chose. Elle a l’air d’apprécier cet endroit presque autant que moi. “Je fais ce que je veux dans la moitié de la maison.” Je hoche les épaules avant de pouffer de rire. Si elle l’achète, elle sait que je n’ai pas encore la possibilité d’acheter ma partie. Ca sera sa maison sur le papier, la mienne dans les faits.

On s’assoit dans le sable, face à la mer. Je finis par poser un coude au sol et me tourner vers elle. Je ne sais pas vraiment ce qu’elle fait là, ce qu’on fait tous les deux là. Je l’ai emmené ici sans savoir pourquoi et elle m’a demandé de l’emmener ailleurs alors qu’elle doit avoir son téléphone rempli de numéros de téléphone de personnes sur qui elle est sûre de pouvoir compter et qu’elle connait depuis bien plus longtemps que moi. « Tourner la page. » Elle s’allonge et je ne fais que la regarder. “Tu y arriveras.” Et moi aussi, je parle peut-être pour remonter le moral à deux personnes à cet instant. « J'voudrais juste… être heureuse. » Je hoche la tête, je la comprends. “Et tu comptes faire quoi pour ça ?” Je suis son exemple et m’allonge pour regarder les étoiles à mon tour. La nuit est belle, et le temps est comme suspendu pendant un moment. J’aimerais que le soleil ne se lève jamais. « On aurait dû ramener la bouteille. » “Fais gaffe je compte pas te gérer complètement bourrée sur la plage…” Je lève les yeux au ciel avant de les tourner vers elle. “T’as qu’à faire des trucs fou, des trucs qui te font rire, qui t’amusent… y’a personne pour te juger ici.”

“Tu y arriveras.” Tu soupires doucement. Bien sûr que tu y arriveras un jour ou l'autre. Le temps peut faire des miracles. Mais pour l'instant, tu n'imagines pas le jour où tu arriveras au bout de ta peine. Il est surprenant Saül autant dans ses paroles que dans ses gestes. Enfin, l'est-il vraiment ? Pourquoi est-ce que ça t'étonnes autant de toute façon ? C'était parfaitement prévisible que ça se passerait mal. C'était pas prévu que ça ferait aussi mal par contre. “Et tu comptes faire quoi pour ça ?” Tu hausses les épaules. « J'en sais rien. » Tu n'irais quand même pas à dire que tu as été malheureuse toute ta vie. Ce serait faux. Non Saül ne t'as jamais rendu heureuse, mais il ne t'a jamais rendu malheureuse pour autant. Tu n'as aucunement à te plaindre de la vie qu'il t'a offert. Loin de là, tu as toujours eu ce que tu voulais - matériellement parlant. Qui ne rêverait pas d'une vie aussi luxueuse que celle aux côtés de Saül Williams ? Personne.

“Fais gaffe je compte pas te gérer complètement bourrée sur la plage…” Allongé sur le sable les yeux fixé sur les étoiles, Jet ne tarde pas à t'imiter. “T’as qu’à faire des trucs fou, des trucs qui te font rire, qui t’amusent… y’a personne pour te juger ici.” Ta tête se tourne finalement vers lui à son tour. Il est sincère le sourire qui se glisse sur tes lèvres. Y'a personne pour te juger ici. Dans ce monde remplis de jugement, lui, il n'en aura jamais. « Je sais. » C'est peut-être pour ça qu'il prend une place aussi importante dans ta vie. « Tu es le seul à ne pas m'avoir déçu. » Et ça, c'est la deuxième raison. C'est que ça ta vie dernièrement. Déception par dessus déception. Saül à plusieurs reprises. Même Jack, il t'a déçu plus d'une fois. C'est sûrement qu'une question de temps avant que le tour de Jet ne vienne.

D'ici là, tout ton corps se pousse vers la gauche, un peu plus vers lui, jusqu'à ce que ta tête puisse trouver appuie contre son épaule. « J'suis stérile. » Vraiment ? C'est à lui que tu choisis de confier ce secret en premier ? Non. Auden ne compte pas. Pourtant, même s'il est nullement concerné et qu'il en a sûrement rien à foutre, c'est comme un poids que tu enlèves de tes épaules. Un secret qui devient de plus en plus difficile à porter au fil des semaines qui passent. « Personne sait. » Sauf Saül. Et Auden. Et Ginny. Possiblement Ariane. Et maintenant lui. « Pose pas de question. » Le moment de confidence est déjà terminé.

Je suis juste devant la mer, les pieds dans le sable, allongé à côté d’Elise. Jamais je n’aurais pu croire qu’on puisse être aussi proche un jour. Je ne sais pas ce qu’elle est pour moi, je ne sais pas ce que je suis pour elle non plus. Il n’y a pas de mots, pas de relations comme ça que j’ai déjà connu. Je me laisse porter par la discussion et je ne réfléchis pas. On discute et je réfléchis de moins en moins à ce que je dis avec elle. Je ne sais pas quel genre de signe ça peut être, et je ne suis pas vraiment sûre que ce soit positif pour moi. Elle a sa vie Elise, ses fréquentations, et ce n’est pas sûr qu’on garde contact pendant des années. Je ne peux pas me livrer à une personne que je connais si peu. « J'en sais rien. » Si elle savait elle ne serait peut-être pas ici. “Ca pourrait te rendre heureuse d’être ici ?” Je tourne ma tête vers elle pour analyser chacune de ses réactions.

« Je sais. » Je souris, et cette fois c’est vraiment sincère. Je sais qu’elle a souffert, et elle comprend ce que j’ai pu ressentir moi aussi. C’est sûrement pour ça que pendant quelques minutes je suis aussi transparent. « Tu es le seul à ne pas m'avoir déçu. » Je fronce les sourcils. “C’est bien la première fois qu’on me dit un truc pareil.” Je ne l’ai pas déçu, alors que moi j’ai toujours eu l’habitude de ne pas être sincère et de jouer avec les gens. Le jeu entraîne la déception. Et je ne joue pas avec la brune.

Je regarde le ciel pendant quelques secondes avant son annonce. « J'suis stérile. » Je tourne les yeux vers elle, qu’est ce que je suis censé répondre à ça ? J’ai des dizaines de questions qui me viennent et, surtout, je me demande pourquoi elle me dit ça de cette manière. « Personne sait. » Je hoche la tête, et j’étais vraiment prêt à poser mes questions. « Pose pas de question. » Et elle me coupe avant que je ne puisse commencer. Je grogne et rejette la tête en arrière. “Pourquoi moi ?” Je ne comprends pas dans quelle démarche elle est, je ne sais même pas si elle m’apprécie vraiment ou pas. Je pose mon coude au sol et me rapproche d’elle. J’attrape sa main sans même y réfléchir et je vois dans ses yeux qu’elle est triste, et que cette nouvelle est importante pour elle. Mon bras passe sous son cou et je la prends dans mes bras de longues secondes, je ne veux pas qu’elle se sente mal ici. “On devrait peut-être aller finir la bouteille ?” Je glisse ces quelques mots à son oreille avant de me détacher et rester assis sur le sable.

“Ca pourrait te rendre heureuse d’être ici ?” Plus que chez toi, assurément. Damon a beau venir juste de revenir entre les murs de la maison familiale, même sa présence ne suffit plus à effacer les mauvais souvenirs qui imprègne les murs depuis de trop nombreuses années. En fait, les bons souvenirs y sont quasi inexistants. Parce qu'il y a toujours eu que Saül et toi là-bas, que vous deux et les attaques lancés à l'un et à l'autre. Tu hoches alors doucement la tête. « C'est bien ici. » Tout ce qui n'est pas là-bas, c'est bien. Tout ce qui n'est pas l'horrible solitude étouffante, c'est bien.

“C’est bien la première fois qu’on me dit un truc pareil.” « J'devrais sûrement revoir mes fréquentations. » Tu ris doucement devant son visage surpris. Non. Il n'a sûrement pas l'habitude d'être celui qui ne déçoit pas. Pourtant, c'est la place qu'il prend dans ta vie quand toi, au contraire, tu l'as sûrement déçu à plusieurs reprises avec toutes tes conneries par rapport à Saül, à ce mariage que tu as tenu simplement parce que tu n'es qu'une trouillarde qui n'arrive pas à s'imaginer vivre sans la stabilité qu'il t'offre - ce qui est complètement stupide puisqu'il est également la raison du manque de stabilité dans ta vie. Malgré tout ça, il est encore là Jet. C'est n'importe quoi.

Il grogne à la seconde où tu lui demandes de ne pas poser de questions. C'est chiant de laisser sortir quelques infos sans la laisser partir complètement. “Pourquoi moi ?” Tu as dit pose pas de questions. Il a déjà oublié ? Tu hausses légèrement les épaules avant de tourner à ton tour la tête vers lui. « Parce que je sais que tu ne vas pas me détester. Les autres, oui. » Qui approuverait un tel geste ? Personne. Mais, lui, tu es persuadé qu'il ne te détestera pas. Pas pour ça du moins. Pas quand il saura l'histoire d'un bout à l'autre. Un jour sûrement. Pas ce soir. Ou peut-être que si. La soirée au grand complet est parfaitement inattendue. Elle l'est encore plus quand sa main vient chercher la tienne. Encore plus quand, de son autre bras, il vient te serrer contre lui. Ça ne t'en prend pas plus pour venir resserrer l'étreinte. “On devrait peut-être aller finir la bouteille ?” qu'il glisse à ton oreille avant de s'asseoir de nouveau sur la plage. Ça devient trop sentimental pour lui ? Tant mieux. C'est pareil pour toi. « Oh, tiens, maintenant t'es prêt à me gérer complètement bourré ? » Un verre ou deux de plus et tu es k.o. Tu supportes toujours aussi mal l'alcool fort. Ta main vient tout de même se glisser dans celle de Jet pour te relever à ton tour alors que vous retournez dans la maison.

Tu laisses à Jet la tâche d'aller remplir à nouveau les verres pendant que tu t'attardes au salon, là où se trouve une panoplie de vinyle, tous plus louches les uns que les autres si quelqu'un demande ton avis. Il est trop bizarre Sebastian. Vous allez pouvoir faire un beau feu de joie avec toutes ses affaires chelous quand cette maison sera la votre. Tu en choisis quand même un au hasard que tu places dans le tourne-disque. Le classique! La musique pour les riches bien sûr. « Tu laisses vraiment ta carrière musicale entre les mains d'un type qui écoute ça ? » que tu lances à Jet dans l'autre pièce en riant doucement.

Je la prends dans mes bras sans vraiment savoir expliquer pourquoi, mais je sens qu’elle ne va pas bien, tout comme moi. On se reconstruit petit à petit mais du monde laisse des trous béants dans nos poitrines, et on est bien trop fier pour vouloir seulement en parler. « C'est bien ici. » Je suis d’accord avec elle, cet endroit est beau, et je n’ai pas envie de quitter cette maison pour le moment. « J'devrais sûrement revoir mes fréquentations. » “C’est certain que je dois être la pire de ton entourage.” Je sais qu’elle n’a pas l’habitude de fréquenter des gens comme moi, et on ne se serait jamais parlé si nous n’avions pas partagé la même épreuve et les mêmes douleurs.

« Parce que je sais que tu ne vas pas me détester. Les autres, oui. » Je hoche la tête, ce n’est pas sa faute si elle ne peut pas avoir d’enfants non ? Et puis, qu’est ce que ça pourrait bien me faire qu’elle ne puisse pas en avoir ? Je ne réponds pas, elle a l’air de me faire confiance et je ne comprends pas pourquoi. “Y’a pas de raison de te détester.” Je ne la regarde pas, j’observe seulement les vagues jusqu’à ce que je décide de me lever. « Oh, tiens, maintenant t'es prêt à me gérer complètement bourré ? » “Seulement si t’es prête à me gérer bourré aussi !” Je pouffe de rire et je la guide vers la maison, sans savoir combien de temps on était restés allongé sur le sable.

Je vais chercher la bouteille et elle se balade ailleurs. Je ne lui demande pas ce qu’elle fait, et je finis par entendre de la musique classique. Je fronce les sourcils, est ce qu’elle est vraiment le cliché de la femme riche au point où elle écoute de la musique classique pour se détendre ? « Tu laisses vraiment ta carrière musicale entre les mains d'un type qui écoute ça ? » Je ris et ramène deux verres pleins. Je mets plus de temps à le boire cette fois, il ne faudrait pas que je sois bourré avant elle. “Quoi ? C’est pas un truc de mec riche d’écouter ça ?” Je trempe mes lèvres dans mon verre et je ne la quitte pas des yeux. “Mettre de la musique classique et danser la valse dans un salon ?” Je la fais tourbillonner sur elle-même une fois avant de lui donner son verre. “J’ai juste besoin d’argent et d’aide pour ma notoriété, il me laisse carte blanche pour le reste tant que ça marche.”

“Y’a pas de raison de te détester.” Facile à dire quand on ne connaît pas toute l'histoire. Ce n'est pas tellement le fait d'être stérile qui cause problème, ce sont les décisions prises en conséquence. Tu as presque envie d'en souffler plus, juste laisser partir une miette d'information. Mais tu n'as pas envie de commencer, parce que tu vas devoir la terminer. Non. Pas aujourd'hui. Mais un jour, oui. “Seulement si t’es prête à me gérer bourré aussi !” Ouais. Pas trop de chance pour ça. « Je vais m'endormir bien avant d'pouvoir le faire. » Parce que tu vas être paf bien avant lui. Il aura à peine le temps d'avoir un petit feeling que tu vas déjà devenir désagréable. Rien de nouveau finalement.

“Quoi ? C’est pas un truc de mec riche d’écouter ça ? Mettre de la musique classique et danser la valse dans un salon ?” Jet débarque quelques minutes plus tard avec deux verres en mains. Oui, c'est assurément un truc de mec riche, mais assurément pas le genre de Sebastian de danser la valse au salon. Tu ne veux même pas savoir ce qu'il fait en écoutant cette musique. C'est sûrement louche. Il est louche. Tu ne l'aimes pas - tu n'aimes personne. Tu lui fais pas confiance et Jet ne devrait pas lui faire confiance non plus. « Il danse pas la valse. » Il sait sûrement, mais il ne le fait pas. Jet vient attraper ta main pour te faire tourner sur toi-même avant de poser le verre entre tes mains.

“J’ai juste besoin d’argent et d’aide pour ma notoriété, il me laisse carte blanche pour le reste tant que ça marche.” « Et je te dirais que je t'aurais prévenu quand il te plantera un couteau dans le dos. » C'est peut-être même déjà trop tard. Si ça se trouve, il lui tire plus d'argent qu'il ne le devrait. Il ne va jamais s'en plaindre Jet, lui qui n'a probablement jamais eu la moitié de ce qu'il fait en ce moment.  Ce sont les meilleures victimes ceux qui n'ont rien. Ils se contentent de peu. Tu viens prendre une gorgée de ton verre - qui est disons-le bien plus remplis que ce que tu avais offert quelques minutes plus tôt - avant de venir le poser sur la table basse. « Toi, tu sais ? » La valse. On y revient. Tu as peut-être le jugement facile, mais tu ne vois pas pourquoi il saurait. Personne ne lui a montré ça. Personne ne l'a forcé à apprendre ça. « C'est facile. » que tu débutes en venant poser l'une de tes main contre son épaule, alors que l'autre se glisse dans la sienne. « Suffit de se laisser porter. » Par les pas. Par le moment. Par l'émotion.

« Je vais m'endormir bien avant d'pouvoir le faire. »
“Je peux toujours t’empêcher de dormir.”

Je hoche les épaules, plus ou moins innocemment. J’ai des tas de techniques pour faire ça, mais je ne suis pas sûr qu’Elise soit du genre à accepter ce genre de choses. Je ne fais que des sous-entendus. Moi, je n’ai aucune attache, aucun besoin d’être rassuré ou de rassurer quelqu’un en rentrant en ville. Je suis libre comme l’air, et je ne pense pas que ce soit son cas. « Il danse pas la valse. » “Comment tu sais ça ?” Mes yeux se plissent et je me demande vraiment si elle est assez proche de lui pour savoir s’il aime danser ou pas. “On est pas obligé de danser quand on vient de ton monde.” Monde qui ne m’attire pas tant que ça. Il y a bien trop de règles et je me demande souvent ce que je fais avec des personnes comme elle ou comme Sébastian.

« Et je te dirais que je t'aurais prévenu quand il te plantera un couteau dans le dos. » “Donc tu le connais bien.” Je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds, et je pourrais la surprendre la brune, et je pourrais trouver un moyen de surprendre Sébastian aussi un jour. Je suis un électron libre, et jamais il ne m’aura dans le creux de sa main. J’ai un verre dans ma main et Elise un dans la sienne. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me pose ce genre de questions. « Toi, tu sais ? » “Non.” Comment est ce qu’elle peut croire que je sais danser ce genre de choses. Je ne danse pas, jamais. Je ne fais que jouer du piano ou du violon quand certaines personnes veulent danser en m’écoutant. « C'est facile. » Qu’est ce qu’elle fait ? Je lève les yeux au ciel et pose mon verre sur le côté. Je sais que je ne pourrais pas y échapper. Ma main est dans celle d’Elise et l’autre glisse sur sa taille. “Tu tiens à tes pieds ?” On a plus de chaussures mais ses pieds ont l’air bien plus fragiles que les miens. « Suffit de se laisser porter. » “Facile à dire.” Heureusement que j’ai le rythme dans la peau et que je suis capable de compter. On fait quelques pas et bien évidemment je finis par lui marcher sur les pieds. Je ris et je finis par capter son regard. Je l’éloigne de moi pour la faire tourner sur elle-même une nouvelle fois. “T’aimes danser ?” En tout cas elle sait, et jamais avant aujourd’hui on n’avait été aussi proche.

“Comment tu sais ça ?” Des années maintenant que tu côtoies les mêmes soirées que Sebastian. Des années que tu ne l'as jamais vu accompagné par personnes. Ce n'est sûrement pas le choix qui manque. Il a beau être un connard, elles feraient la file juste pour le nom Fitzgerald - dit la fille qui a été allumé par le nom Williams d'abord et avant tout, puis par le gars qui, au début, n'était pas trop ingrat. C'est par la suite que ça s'est gâté. Il dit sûrement la même chose que toi. L'épouse parfaite s'est un peu éméchée au courant des années. “On est pas obligé de danser quand on vient de ton monde.” On est obligé de savoir, oui. On est obligé de danser quand le gars décide. Le gars, lui, il fait ce qu'il veut. Ton monde, il craint. « J'ai pas dit qu'il savait pas. » Il sait. Mais il le fait pas. Il n'a pas d'âme voilà. Même Saül a une âme. "Donc tu le connais bien.” « C'est mon voisin. » Voisin à qui tu ne parles quasiment pas et c'est très bien comme ça.

“Non.” Oh, tiens, c'est lui le rabat-joie maintenant. Il y a un sourire qui se glisse tout de même sur ton visage à le voir céder même s'il n'en a absolument pas envie. Son roulement de yeux à l'appuie. C'est lui qui roule des yeux maintenant. “Tu tiens à tes pieds ?” « Visiblement pas. » C'est toi qui mène la danse. C'est lui la fille. Les débuts sont maladroits. Il regarde trop ses pieds. Et à vouloir trop ne pas te marcher sur les pieds, c'est exactement ce qui arrive. Il rigole. Tu lèves les yeux. Il est beau Jet quand il rit. Et c'est sûrement l'étourdissement alors qu'il te fait de nouveau tourner sur toi-même qui te fais penser des trucs aussi débiles. “T’aimes danser ?” « Ça dépend avec qui. » La valse avec Saül te rappelle surtout les règlements de comptes discrets, faux sourire amoureux pour le public. La proximité, ça facilite les insultes murmurées à l'oreille. Les meilleures blessures sont celles dites tout bas. Elles font encore plus mal que les cris.

À quel moment est-ce que ta main avait retrouvé l'autre contre son épaule au lieu de reprendre la sienne ? Que les pas s'étaient soudainement autant ralenti ? Que l'ambiance au grand complet s'était électrifiée d'un coup ? Et puis, tes mains, les curieuses qui sont allées se réunir contre sa nuque juste pour aller confirmer la chaleur de son épiderme. Il est bouillant. Être une personne normale aux habitudes volages des jeunes d'aujourd'hui, tu l'aurais sûrement embrassé. Mais non, tu n'es qu'une vieille à la mentalité de l'ancien temps. Tu ne l'embrasses pas. Tu te rétractes même en retirant tes mains de sur lui. Il est visible à des kilomètres ton malaise qui s'installe. Pourquoi tu l'es de toute façon ? Il n'y a que dans ta tête qui s'est passé quelque chose. Et ta tête est confuse par l'alcool. Voilà. Mystère résolu. « J'devrais aller me coucher. » que tu ajoutes pour conclure ta fuite imminente. Tu n'as aucune espèce d'idée de l'heure qu'il est, mais il est sûrement tard.

Elle connait Sebastian, et je n’arrive pas à savoir si c’est une bonne chose ou non. « J'ai pas dit qu'il savait pas. » Elle a l’air de bien le connaître et ça m’étonne un peu. Est ce qu’ils sont du genre à avoir des rendez-vous à trois dans leurs énormes maisons de riches ou est ce que c’est juste parce que tous les hommes de son monde sont pareils ? « C'est mon voisin. » “Ca doit être une sacrée ambiance dans ton quartier.” Le genre d’endroit où je détesterais habiter. “Tu devrais changer d’endroit.” Peut-être qu’elle serait moins de mauvaise humeur si elle déménageait dans un endroit plus joyeux.

Elle veut que je danse et je la laisse me guider. Je ne vais pas la contrarier pour le moment mais je sens que ça ne va pas durer longtemps. Je marche sur ses pieds et ça me fait rire. « Visiblement pas. » “Heureusement que j’ai enlevé mes chaussures.” Sinon on aurait eu le droit à un aller-retour à l’hôpital et peut-être quelques orteils en moins. « Ça dépend avec qui. » Je souris un peu plus. “J’imagine que tu donnes pas des cours à tout le monde…” L’ambiance change un peu même si je me concentre sur mes pieds pour essayer de suivre ses pas. Ca m’énerve après seulement quelques minutes.

Le ton change, et le rythme aussi. Elise passe ses bras autour de mon cou et je connais ce regard. Ca m’amuse, et je me dis une seconde que c’est à cause des verres d’alcool qu’on a bu. Elle ne va pas très bien, et moi non plus. On peut aussi mettre cette ambiance sur le dos de nos déceptions. On ne sait pas pourquoi, mais elle finit souvent par être là pour moi et je suis là pour elle. C’était complètement inattendu, et pourtant on se retrouve dans la même maison, isolés du monde. Et je reconnu ce regard, celui qui dit qu’elle m’aurait embrassé si elle avait fini par se laisser aller. Elle a bu et elle n’ose pas. Je ris en la regardant s’éloigner. « J'devrais aller me coucher. » “Non je pense pas.” J’attrape sa main et la ramène vers moi, je fais le premier pas et je suis sûr que c’est ce qu’elle attendait. Ma main est posée au creu de ses reins et j’ai attrapé ses lèvres sans même y réfléchir.

“Ca doit être une sacrée ambiance dans ton quartier. Tu devrais changer d’endroit.” La meilleure ambiance qui soit. « C'est là que les maisons sont les plus belles. » Tu partiras un jour de cette maison sans aucun doute, mais tu n'as absolument aucune idée d'où est-ce que tu iras par la suite. Changer de maison ne veut certainement pas dire changer de quartier. Les maisons sont belles et luxueuses à Sping Hills. Comme si tu allais te contenter de moins que ce que tu as déjà. Certainement pas. La prochaine maison sera sûrement un achat très excessif sans bonne raison de le faire. "Heureusement que j’ai enlevé mes chaussures." Encore heureux. Quoiqu'il aurait sûrement été soulagé que tu te lasse plus rapidement. Te faire marcher dessus avec des chaussures, c'est plutôt une bonne raison de ne pas insister sur la leçon. Mais, pas de chance pour lui, il se débrouille plutôt bien malgré tout.

"J’imagine que tu donnes pas des cours à tout le monde…” La valse ralentit. Tes mains se nichent autour de sa nuque. Ton regard se fixe dans le sien. « J'ai pas l'habitude de danser avec des personnes qui ont besoin de cours. » Tu n'as pas l'habitude de fréquenter des personnes qui ne font pas partie de la haute société non plus. Il y a pas mal de choses que tu fais ces derniers temps dont tu n'as pas l'habitude. « Remercie-moi. Tu seras impeccable à ta prochaine soirée mondaine. » Avec le costume que tu lui as acheté, la valse que tu lui as appris.

Et bien sûr, tu fuis. Ou tu tente de fuir plutôt. “Non je pense pas.” Comment ça il pense… oh shit! Tu ne t'y attendais certainement pas à ce qu'il attrape ta main pour te ramener vers lui de nouveau. Tu ne t'y attendais tellement pas que ça t'a coupé le souffle. Pourquoi c'est entrain de se passer tout ça ? Tu n'es certainement pas son genre avec ta vie beaucoup trop rangé. Et il n'est pas ton genre non plus avec sa vie sans aucune responsabilité. Ça ne fait absolument aucun sens quand tu sens sa main se poser au creux de tes reins, encore moins quand ses lèvres trouvent les tiennes. Ah bah voilà! Il a trouvé comment t'arrêter de râler! « Jet - » Son prénom que tu souffles contre ses lèvres entre deux baisers. « C'est pas- » C'est pas une bonne idée. Ça va tout compliqué. Tu n'en veux plus des histoires compliquées. Ça ne t'as pas réussi la dernière fois. Ça ne sera pas mieux cette fois-ci. Ce sera même sûrement pire. La jalouse en toi peut clairement pas gérer de dépasser les limites de l'amitié - ou peu importe ce que vous êtes - avec quelqu'un comme lui. Ça va faire mal. Très mal. Pourtant, t'es là, à rien faire pour l'en empêcher. Pire. C'est même toi qui en vient à relancer le baiser, alors que les doigts viennent s'agripper dans ses cheveux à la base de sa nuque. Dans le merde, tu disais ?

« C'est là que les maisons sont les plus belles. » Je lève les yeux, c’est étonnant de voir à quel point elle peut être superficielle. “Et alors ?” Le coin où on se trouve n’est pas celui où il y a les plus belles maisons, mais c’est celui où je me sens le mieux. Et elle a l’air de s’y sentir bien elle aussi. On danse et jamais je n’aurais cru que j’allais me retrouver à faire une valse dans le salon d’une maison avec Elise. Pourquoi je danse avec Elise ? On peut sûrement mettre ça sur le dos de l’alcool, pour elle comme pour moi.

Je fais quelques pas et j’écrase ses orteils. Je soupire, je grogne, et elle ne s’énerve même pas. J’ai presque l’impression que ce n’est pas vraiment elle qui se trouve en face de moi. Il y a une lueur dans ses yeux, une que je n’ai jamais vu auparavant. Et j’aime ce qui brille, cette nouvelle étincelle qui en dit beaucoup sur ce qu’elle pense à cet instant. « J'ai pas l'habitude de danser avec des personnes qui ont besoin de cours. » Je ris. “J’ai presque pas besoin de cours.” Oh qu esi j’en ai énormément besoin. Mais jamais je n’aurais pensé avoir à danser la valse, ce n’est pas vraiment mon genre. « Remercie-moi. Tu seras impeccable à ta prochaine soirée mondaine. » “Et je dois danser avec qui à ma prochaine soirée mondaine ?” Je ne lâche pas son regard, et c’est intense cet échange, c’est la première fois que ça nous arrive.

Sans comprendre comment ni pourquoi, je la fais tournoyer et elle ne lâche pas mes yeux, elle est belle et je cède à la tentation. Je laisse glisser mes lèvres sur celles de la brune et étonnement, elle me laisse faire. Mon sourire est malicieux, et il continue de traîner au coin de mes lèvres. « Jet - » “Mh.” Je ne parle pas, je n’en ai pas besoin. « C'est pas- » Oh non ce n’est pas une bonne idée. Mais je m’en fiche quand c’est elle qui relance le baiser, ce qui me fait sourire encore un peu plus. Je recule pour l’entraîner avec moi sur le canapé. “Non ça l’est sûrement pas.” Et de nouveau je l’embrasse alors que je l’ai ramené sur moi.

"Et alors ?" Il faut vraiment que tu répondes à cette question ? « J'vais certainement pas vivre dans une maison en bas des sept chiffres. » Ah oui, par chez toi, la valeur des maisons se compte par millions. Pas moins que ça. Tes goûts luxueux ne sont pas prêt de s'abaisser. Encore moins à cet instant précis de ta vie où ton meilleur moyen de gérer ton anxiété est l'achat compulsif. Tu n'aides en rien aux problèmes d'argent qui subviendront bien trop rapidement. “J’ai presque pas besoin de cours.” Presque pas. Ça aurait certainement pu être pire. Il n'est pas si mal, pour de vrai. Il ne t'a presque pas écrasé les pieds. Bon, il est un peu trop concentré là dessus pour que ces mouvements soient naturels, mais ça va. Il deviendrait doué avec un minimum de pratique, mais il ne pratiquera probablement plus jamais. Ça ne l'intéresse pas. “Et je dois danser avec qui à ma prochaine soirée mondaine ?” Avec la riche de la soirée qu'il voudrait guider jusque dans son lit - ce qui n'est certainement pas toi. Tu hausses légèrement les épaules. « Avec qui tu veux. » Elles doivent faire la file celle qui rêve du parfait bad boy cliché. Il devrait avoir amplement le choix.

Et c'est là que la merde commence. Quand il te rattrape dans ta fuite. Quand il pose ses lèvres contre les tiennes pour la première fois. Quand le baiser fait autant de bien que de mal. C'est la merde quand tu essaies de réfléchir et que tout s'embrouille à la seconde où le baiser est relancé. C'est pas une bonne idée. C'est la pire idée du monde. Il va te faire mal. Il va te briser le coeur encore plus rapidement que Jack l'a fait. Pourtant, tu suis le mouvement quand il recule jusqu'à s'asseoir sur le canapé, quand il t'attire sur lui. Tes jambes viennent se glisser de chaque côté de lui et ton coeur s'emballe soudainement. “Non ça l’est sûrement pas.” Il est con à être zéro rassurant. Il est con à être aussi réaliste. Tu le détestes un peu plus quand il revient plaquer ses lèvres contre les tiennes. Tu détestes ton soupir qui se perd dans l'étreinte, tes mains qui s'aventurent, explorent, découvrent pour la première fois. Puis, il y a tes lèvres qui parcourent sa mâchoire, qui s'égarent contre sa nuque. Il y a ton souffle qui se casse sur sa peau. Il est encore temps. De changer d'avis. Ou peut-être qu'il est déjà trop tard, que c'est déjà allé trop loin pour que ça ne change rien entre vous deux. Ça le surprendrait sûrement même pas que tu te dégonfle. Ce qui est surprenant par contre, c'est quand tu éloignes légèrement ton corps du sien, juste le temps de lever tes bras dans les airs, l'encourageant à retirer ton haut.

« J'vais certainement pas vivre dans une maison en bas des sept chiffres. » Je pouffe de rire. “Et ça c’est une villa à 7 chiffres ou tu vas t’enfuir au courant ?” Je ne lâche plus ses yeux, je cherche la faille, elle n’est pas difficile à trouver. Elise est une femme difficile, une qui ne se laisse pas séduire facilement, et pourtant, je vois dans ses yeux qu’elle cherche plus qu’une simple danse, que cette fois elle est ouverte à plus mais qu’elle n’ose pas l’admettre. « Avec qui tu veux. » “Peut-être que je t’inviterai alors !” Je hausse simplement les épaules comme si c’était la chose la plus évidente que j’aurais pu tirer de cette conversation. “Il va falloir que j’achète d’autres costumes.” Et cette fois on ne devrait même pas être obligé de le mettre sur la note de son connard de mari.

Et en quelques secondes tout part dans une direction bien plus intéressante, et bien moins bruyante. J’ai lancé un baiser et elle l’a relancé. C’est une mauvaise idée, au moins on est tous les deux d’accord. J’attends qu’elle s’éloigne, que ce soit elle qui finisse par rompre l’étreinte. Mais elle me suit sur le canapé, elle place une jambe de chaque côté de mes cuisses et on s’embrasse à nouveau. Elle mettra ça sur le dos de l’alcool, j’en suis certain, et pourtant, j’attrape ses hanches pour la rapprocher un peu plus de moi.

Elle recule et je m’attends à ce qu’elle s’enfuit. Mais elle lève les bras, je mets quelques secondes avant de comprendre ce qu’elle veut faire. Mes doigts glissent délicatement sous son haut pour venir caresser son ventre avant que je ne fasse passer son tee-shirt au-dessus de sa tête. Mes mains glissent dans son dos et je laisse glisser mes lèvres le long de son cou. Je fais aussi voler mon tee-shirt et le jette à travers la pièce. Mes mains glissent le long de son dos pour s’arrêter sur ses cuisses. Je m’éloigne une seconde, le temps de capter à nouveau son regard. “T’es sûre ?” Parce que ça m’étonne qu’elle soit déjà allée jusque là.