| | | (#)Sam 2 Jan - 12:49 | |
| “Et ça c’est une villa à 7 chiffres ou tu vas t’enfuir au courant ?” « Tu t'attendais quand même pas à ce qu'elle coûte moins que ça ? » Le Fitzgerald était aussi friqué que les Williams. Vous serez chanceux si la valeur de la maison n'est pas même dans les huit chiffres. Sûrement qu'il oserait passer le dix millions s'il sait que tu fais partie du contrat d'achat. Tu ferais pareil, profiter de la fortune de l'autre, profiter du fait qu'aucun prix n'arrête l'autre. Quand tu veux quelque chose, tu prends et c'est tout. "Peut-être que je t’inviterai alors !” « Peut-être que je dirais oui si tu ne me marche plus sur les pieds. » Peut-être qui sait.
Il y a quelques secondes à peine, vous dansiez la valse - ou quelque chose qui y ressemble - la seconde d'après, tu te retrouves par dessus Jet sur le canapé. À partir de là, tout se passe vite. Si vite que tu n'arrives absolument pas à suivre, encore moins à réfléchir convenablement. Ce n'est pas ton genre tout ça. Absolument pas. Le problème dans tout ça, c'est que tu n'as pas envie de plus, mais tu n'as certainement pas envie d'être moins, d'être une parmi tant d'autres. Lui ? Il veut quoi ? Il veut rien. Il ne se pose pas de questions. Il vit et c'est tout. Son tee-shirt va rapidement rejoindre ton haut au sol. C'est toute la chaleur de son corps que tu peux dorénavant sentir contre le tien. Ton corps tout entier qui frissonne au contact de ses doigts contre ton dos dans une douceur que tu ne lui soupçonnait pas le moins du monde. Quand il s'arrête, ça te déboussole encore plus que quand il a commencé. “T’es sûre ?” Il t'offre une porte de sortie, une dernière fois avant qu'il ne soit trop tard. Tu hoches la tête. Pas très claire si ça veut dire oui ou non. Ta tête dit non. Ton corps dit oui. C'est lui qui l'emporte quand tu reviens prendre possession de ses lèvres, quand tu te laisses guider par ses caresses et ses râles qui se mêlent aux tiens.
* * * Ce sont les rayons du soleil qui te tire du sommeil le lendemain matin. Quelle heure est-il ? Tu es un peu mêlée pendant une fraction de seconde jusqu'à ce que ta tête se tourne vers Jet qui dort paisiblement à tes côtés. Et merde. Tu te redresses légèrement à la recherche de tes vêtements qui ne sont absolument pas à ta vue - ah ouais, dans le salon. Oh ce que tu es soudainement beaucoup moins à l'aise que tu l'étais hier. Tu as envie de mettre cette connerie sous l'alcool, mais tu n'avais pas bu tant que ça, juste assez pour te dégourdir un peu, certainement pas pour perdre la tête - Jet lui-même à réussi à te la faire perdre tout seul. C'est quoi la suite ? Vous faites comme s'il ne s'était rien passé ? T'es doué là dedans faire semblant que le problème n'existe pas jusqu'à ce que tout explose. C'est tout en douceur que tu te sauves en dehors du lit, un petit saut rapide sous la douche et tu retrouves ton sac abandonné dans l'entrée la veille pour enfiler de nouveaux vêtements.
C'est dans la cuisine que tu te trouves face à la cafetière qui coule lorsque tu entends les marches craquer annonçant le réveil de Jet. À la seconde où ton regard croise celui du musicien, il le fuit automatiquement pour aller plutôt fouiller dans les armoires à la recherche d'une tasse. Fais chier, t'as tout gâché. |
| | | | (#)Mar 12 Jan - 20:02 | |
| J’ai posé la question, je lui ai demandé si elle était sûre avant qu’on aille plus loin, et on a fini par aller bien plus loin. C’était l’alcool, c’était la tristesse, c’était l’endroit, et c’était elle qui était là et qui était belle. Et pourtant, ce matin, tout a l’air bizarre. Je l’ai entendu se lever et je me suis rendormi, je ne sais pas comment ça va se passer, alors je reste dans mon lit, au chaud. Je ne la regarde même pas s’éloigner, je sais que je vais la retrouver même si la maison est grande, et je pense qu’elle va vraiment me hurler dessus parce que pour elle tout ça sera de ma faute. Est ce qu’elle avait vraiment trop bu, ou est ce qu’elle aussi elle avait envie qu’il se passe tout ça entre nous ? Moi je ne regrette pas, je ne regrette jamais ce genre de choses.
J’entends le bruit de la cafetière, et j’ai envie de descendre. Je me retrouve en bas de l’escalier et j’évite son regard, je déteste parler et me faire engueuler dès le matin. Je ne sais pas ce que je cherche dans les placards mais je le cherche. Elle ne dit rien dans mon dos et je me demande ce qui lui arrive. Je n’ai pas envie de traîner, et je mets sûrement les pieds dans le plat bien trop vite. Je m’assois en face d’elle, et je pose deux tasses. “Tu regrettes ?” Je la fixe, j’attends de voir quelle peut être sa réaction. “Parce que moi non.” Je ne veux pas qu’elle se dise que je suis le genre de gars à partir le lendemain, pas avec elle en tout cas. “C’est bizarre de pas t’entendre hurler dès le matin.” Et c’est bon pour mes oreilles, mais je sais que ce n’est pas innocent. Je sers deux tasses de café “Mon tee-shirt t’allait mieux.” Elle a enfilé de nouveaux vêtements mais je me souviens d’un moment dans la nuit ou c’était mon vêtement qu’elle portait.
|
| | | | (#)Mer 13 Jan - 10:46 | |
| L'ambiance est étrangement silencieuse ce matin. Il évite ton regard autant que tu évites le sien. Ce n'était pas une bonne idée. Vous l'aviez déjà statué hier. C'est confirmé aujourd'hui. Peu importe ce que vous aviez avant, il n'y a plus de retour en arrière. “Tu regrettes ?” C'est Jet qui brise le silence en premier en prenant place en face de toi, les deux tasses en main. “Parce que moi non.” Tu m'étonnes. Il n'est pas du genre à regretter quoique ce soit. Ça peut être une belle qualité d'assumer ses gestes, d'être capable de vivre avec les conséquences. « C'était qu'une fois de toute façon. Je vois pas pourquoi on en parle. » Parce que c'est comme ça qu'il fonctionne Jet, non ? C'est comme ça que tu l'imagines du moins. C'est comme ça que tout le monde l'imagine. Jet le volage. Ariane est sûrement partie avec cette mince chance qu'il avait de vouloir se poser en lui arrachant le cœur. Qu'importe. Qu'est-ce que ça peut bien te faire de toute façon ? Elle est longue la liste des raisons pour lesquelles ça n'ira jamais plus loin vous deux. C'est la tienne ou la sienne la plus longue ?
“C’est bizarre de pas t’entendre hurler dès le matin.” Et lui, il t'imagine à hurler dès le matin. Il n'a pas tout-à-fait tort. Il n'a pas d'heure pour les piques crève-coeur. Surtout pas dans la demeure de Saül et d'Elise. Ici ? C'est autre chose. Ici, c'est partout et nul part en même temps. Tu les cherches par milliers les endroits figés dans le temps, ceux qui te permettent de faire comme si la vraie vie n'existait pas. « Jamais avant mon premier café. » Il redépose les deux tasses pleines sur la table. Tu en attrapes une rapidement que tu portes à tes lèvres. Tu en as besoin. La nuit a été courte, presque inexistante, occupée par les bruits des baisers que vous perdiez ici et là, perdue dans sa chaleur qu'il éparpillait partout contre ta peau. “Mon tee-shirt t’allait mieux.” Il te brûle l'épiderme le regard qu'il pose sur toi. Et, surtout, il t'énerve d'arriver à t'arracher un sourire - à demi charmé - que tu tentes de masquer d'un « Ferme-là. » peu convaincant. « Tu vas écrire aujourd'hui ? » Changer de sujet, vaut mieux. Et puis, il n'est pas censé être venu ici pour ça lui, écrire ? Toi, tu sauras facilement t'occuper sans lui. Tu as tout à découvrir de cet endroit encore. |
| | | | (#)Jeu 14 Jan - 18:30 | |
| « C'était qu'une fois de toute façon. Je vois pas pourquoi on en parle. » Je la regarde de haut en bas, laissant planer le silence pendant de longues secondes. Elle est belle le matin au réveil, sans avoir encore bu son premier café. “T’es sûre de ça ?” C’est peut-être une décision définitive de sa part, peut-être pas. Je ne la lâche pas du regard et je dépose des tasses pleines de café devant nous. Je n’aime pas vraiment parler le matin, mais elle m’amuse la demoiselle. Je suis bien ici, loin de tout, dans un endroit où personne ne peut me retrouver. Je ne pouvais pas rêver mieux, et je me dis qu’il faudra que je pense à remercier Sebastian pour l’opportunité.
« Jamais avant mon premier café. » Je lève les yeux au ciel. Je tente de ramener la tasse vers moi pour qu’elle ne puisse pas avoir accès à son premier café matinal mais elle est plus rapide que moi. “Je me rappelerai de ne plus te laisser prendre de café maintenant.” Je hoche la tête et bois tranquillement le mien en regardant quelques secondes au travers de la baie vitrée.
Je continue de la regarder. Elle porte ses vêtements et je suis un peu déçu. « Ferme-là. » “Quoi ? Je suis sûr qu’il était bien plus confortable.” Je me moque un peu, et je sens que ça détend un peu l’atmosphère. Elle n’est pas habituée à ce genre de situation Elise, et je suis sûr qu’elle ne s’était jamais imaginée coucher avec moi un jour. Pourtant s’est arrivé, et si ça ne tenait qu’à moi, ça ne serait pas la seule et unique fois. Surtout qu’on va se retrouver tous les deux enfermés dans cette maison pour une durée indéterminée, personne ne dira rien ici. « Tu vas écrire aujourd'hui ? » Je fronce le nez, elle me réveille directement avec les sujets compliqués. “J’en sais rien. Je jouerai peut-être, écrire c’est un grand mot.”
|
| | | | (#)Jeu 14 Jan - 21:24 | |
| “T’es sûre de ça ?” « Tu devrais aussi. Tu as dit que c'était une mauvaise idée. » Tu l'as dit. Il l'a confirmé. Tout le monde est d'accord. Ce n'était pas une bonne idée de franchir la ligne. Une fois, c'est facile à oublier, c'est facile de passer par dessus sans regarder derrière, c'est facile de faire comme si ce n'était jamais arrivé. Mais s'il faut que ça recommence, s'il faut que tu partages à nouveau les mêmes draps que lui… vous serez juste foutu. Quand les semblants de sentiments viendront se mêler dans tout ça, ce sera l'explosion assurée. Et Jet tombera dans le même bateau que tous les autres, les pros de la déception. « J'partage pas. Tu t'souviens ? » Même pas lui si vous continuez dans le mauvais chemin. En voilà une autre raison pourquoi ce n'est pas une bonne idée - la raison principale même. Tu viens voler la tasse de café une seconde avant qu'il t'empêche de le faire. Il orne ton visage le sourire de satisfaction lorsque tu portes le liquide bouillant à tes lèvres. “Je me rappelerai de ne plus te laisser prendre de café maintenant.” « Faudra que tu te lèves avant moi pour ça. » Il a plus de chance s'il ne se couche jamais. C'est peine perdu pour lui de se lever avant toi. Tu as toujours été une lève tôt. Flâner dans le lit le matin, vraiment pas ton truc.
“Quoi ? Je suis sûr qu’il était bien plus confortable.” Tu roules les yeux. Bien sûr qu'il était plus confortable. Qui ne l'est pas dans un chandail de gars ? “J’en sais rien. Je jouerai peut-être, écrire c’est un grand mot.” Oh, tiens, voilà un sujet qui ne lui plaît pas du tout. Allons crever l'abcès comme il le faut. Tu es plus doué là dedans que dans tout le reste. « Tu as perdu ta muse ? » Ariane. Qui d'autre ? Il en a combien des chansons sur elle ? Tu sais qu'il en a au moins une. Tu l'as vu alors que ton regard s'était incrusté parmi les partitions chez lui. C'est possible qu'il en ait d'autres. C'est pas justement depuis qu'elle est partie qu'il n'arrive plus à écrire ? « Trouves-en une autre. » Comme si c'était si facile. Il n'aura pas le choix de retrouver l'inspiration s'il veut poursuivre sa lancée vers le succès. Sans nouveauté, les gens vont se lasser et arrêter de l'écouter. Sa carrière sera terminée avant même d'être vraiment commencée. |
| | | | (#)Jeu 4 Fév - 15:04 | |
| « Tu devrais aussi. Tu as dit que c'était une mauvaise idée. » On vient à peine de se lever, et elle aborde le sujet compliqué à peine les yeux ouverts. « J'partage pas. Tu t'souviens ? » “T’es de mauvaise foi.” J’ai l’impression d’être le seul à profiter de la vie, alors qu’elle ne se gêne pas pour faire quelques allers-retour entre les musiciens. Peut-être même son mari ? Je n’en sais rien, et elle fait ce qu’elle veut. Elle n’a pas de comptes à me rendre, et je n’en ai pas non plus. “Tu comptes partir aujourd’hui donc ?” Je la taquine, ça ne deviendra pas gênant, pas si elle décide de rentrer dans mon jeu. « Faudra que tu te lèves avant moi pour ça. » “Jamais de la vie.” Je suis un gros dormeur, et le café n’est pas la première chose que je vais faire si j’ai du mal à dormir. Si je ne dors pas, c’est que mon cerveau bouillonne d’idées. Autant dire que je dors beaucoup ces derniers temps.
« Tu as perdu ta muse ? » “J’ai perdu l’inspiration. J’ai pas de muse.” Elle ne me fera pas cracher le morceau, ce n’est pas le moment, je n’ai pas envie de penser à la rousse, pas ce soir. « Trouves-en une autre. » Je soupire, je cherche un nouveau café, je ne pensais pas être réveillée de cette manière. Je l’ai faite rire, et j’ai l’impression qu’elle est encore réceptive. Je ne sais pas pour combien de temps on est ici, mais ce que je sais c’est que rien n’est interdit et qu’on est loin de tout. “J’en ai pas besoin.” Si je le répètes assez j’arriverai sûrement à m’en convaincre. “Qu’est ce que tu veux faire ?” J’ai envie de m’amuser, je n’ai pas envie de réfléchir et pourtant, Elise a toujours l’air d’être dans la retenue. “Tant qu’on reste là y’a personne d’autre.”
|
| | | | | | | |
| |