| (Nelwyn) To infinite and beyond. |
| | (#)Sam 14 Nov 2020 - 21:20 | |
| Elle l'avait probablement perdu au milieu d'une phrase, un fait fréquent avec un Elwyn qui réfléchissait beaucoup trop pour son bien. Il appréciait le concept d'ailleurs, d'avoir toujours un flot d'idées qui lui traversaient l'esprit, même aux moments les plus inopportuns. Pour autrui, c'était au contraire son pire défaut et il était coutumier qu'on lui annonce avoir l'envie de le jeter par la fenêtre ou contre un mur. Rien ne lui faisait peur dans ce genre de commentaires, on pouvait même dire que Cadburry avait l'habitude de ce genre de réactions de la part des personnes qu'il rencontrait ici et là. Au moins, il avait conscience qu'il était dur à suivre, que son cheminement de pensées n'était pas des plus communs et qu'il pouvait user le monde entier avec tout ce qui se tramait dans son cerveau. Parfois, c'était Nea qui le surprenait parce qu'elle aussi pouvait partir dans de sacrés délires, surtout lorsqu'elle avait des angoisses. Elwyn la laissait toujours faire s'offusquant toutefois de ce fameux Jon Snow qu'elle mentionna. Lui ne réagit qu'en marmonnant d'un air vexé parce qu'il n'avait jamais apprécié ce personnage, un vrai guet-apens pour midinettes à son avis. Non, Elwyn se portait plus sur les vrais personnages de la série, ceux qui apportaient du charisme et un peu plus de caractère mais il ne renchérit pas. Tant pis, il garderait son costume pour lui ou bien au fond d'une armoire si celui-ci n'était pas à la hauteur des événements à cause de détails pratiques des plus fâcheux dans des circonstances plus torrides. "Parce que t'as un trip Harry Potter maintenant? Tu sais que je vais pas pouvoir tout suivre à ce rythme?" Et pourtant, Cadburry avait une vitesse d'ingestion des informations plutôt conséquente, c'était dire le niveau de Dangar dans ce genre d'aveux. Elle ne put pas continuer à faire la dure bien plus longtemps puisque la réalité la happa une fois qu'ils furent arrivés à l'aéroport. Elwyn capta bien vite sa panique mais Nea n'était apparemment pas prête à le laisser l'aider d'une manière plus conventionnel qu'un coup vite fait derrière la porte des toilettes, il n'était pas un monstre et quelque part, il était beaucoup plus sensible que cela. "Nea Bea, tu restes avec moi. Tu vas nulle part. T'as pas besoin qu'on couche vite fait dans un aéroport pour gérer un vol, OK? Viens, on va s'asseoir en attendant l'embarquement, j'ai pris de quoi grignoter et j'ai de la place dans mes bras pour gérer la moindre de tes angoisses, il va rien arriver." Pour une fois qu'il tâchait d'être le petit ami idéal et pas le chieur lambda qui empêchait sa compagne d'en placer une, un miracle. A croire qu'aller au Cospar le rendait bien meilleur tout d'un coup. Il s'assit sur le banc, ouvrant les bras pour réceptionner Nea si elle le souhaitait, ils étaient ensemble maintenant et le sexe ne pouvait pas être un argument à toutes les situations de crise, ils devait développer de nouvelles stratégies désormais. De plus belles stratégies, au final. |
| | | | (#)Lun 16 Nov 2020 - 20:13 | |
| Je ne suis pas une femme qui a beaucoup de phobies. Bien au contraire, je rentrai parfaitement dans ce personnage de Wonder Woman puisque souvent, je ne comprenais rien et aussi, je n’avais pas peur de grand-chose. sauf de voler. Et pour cause qu’à mon sens, ce n’est pas une chose naturelle. Je connaissais mon compagnon depuis suffisamment longtemps pour savoir que lui, c’était tout l’inverse. Et pour cause que je ne cessai de me dire qu’il avait un syndrome de Peter Pan assez prononcé parfois. La preuve, il suffisait que je discute du Cospar pour qu’il en vienne à s’électriser comme le Pikachu qu’il représentait. Et moi en fidèle Dracaufeu plus tempéré – à l’extérieur- je demeurai presque vexée qu’il m’ait repoussé. Après tout, je n’étais pas habituée à ce qu’Elwyn rejette mon corps. Voire même tout l’inverse. Je le suivis donc à l’orée de l’aéroport en commençant à grincer des dents. fâcheuse manie prise en Europe. J’ai même dû aller voir un spécialiste pour comprendre que c’était dû à une trop grande frustration. "Parce que t'as un trip Harry Potter maintenant? Tu sais que je vais pas pouvoir tout suivre à ce rythme?" Je me tournai vers lui pour essayer de comprendre son raisonnement avant que la lumière ne s’allume là-haut. Harry Potter, baguette. Oui, c’est vrai que pour tout le monde, c’est devenu obvious. Sauf que je n’ai jamais lu cette saga. J’ai vu les films, j’ai pleuré à la mort de Fred Weasley comme tout le monde mais ça n’a pas été plus loin. « je parlais de celle de marraine la bonne fée, un coup de baguette et je suis aussi scintillante que les étoiles. » Dixit un orgasme. Cependant, plus nous approchions du terminal, plus je commençai à freiner des quatre fers. Non, non, non. No way. Pas sans alcool. Jamais. Non. Je laissais Elwyn me stopper tout de même avant de tourner la tête vers lui. Mon esprit hurlait alcool. Mais je voulais entendre ce qu’il avait à me dire. "Nea Bea, tu restes avec moi. Tu vas nulle part. T'as pas besoin qu'on couche vite fait dans un aéroport pour gérer un vol, OK? Viens, on va s'asseoir en attendant l'embarquement, j'ai pris de quoi grignoter et j'ai de la place dans mes bras pour gérer la moindre de tes angoisses, il va rien arriver." Ma poitrine se souleva laborieusement alors que je sentis ma main trembloter légèrement dans la sienne. Je le suivis en déglutissant jusqu’au fauteuil avant d’aviser ses bras tendus. Mon cerveau continuait de me hurler alcool alors que je posai mon sac sur la place qui m’était dédiée pour prendre place sur ses genoux. Après tout, je suis sa nana et il y a bien des jeunes qui sont en train de revisiter leurs amygdales juste derrière. Je tapotai l’épaule de mon compagnon avant de montrer les petits jeunes du menton. « Tu crois qu’on sera comme eux un jour ? Ou je suis définitivement devenue une grand-mère. » Après tout, trente-cinq ans. La jeunesse n’est plus de rigueur. « Bon, du coup, je te montre la brochure de l’hôtel et j’ai réservé un seul restaurant. Le restant tu te débrouilleras pour me nourrir. Mais je tiens à mon restaurant gastronomique où je porterai une robe extrêmement belle et où je te mettrai un stop. » Je m’autorisai à venir frotter mon nez contre le sien. « Après tout, tu m’as dit non alors que j’étais en costume de Wonder Woman. Je suis vexée. » Je pris une moue faussement dramatique, faussement peinée -à moitié- avant de détourner le regard. Son argumentation allait me changer les idées. Pour sûr. |
| | | | (#)Mer 18 Nov 2020 - 17:12 | |
| Elwyn n'avait pas voyagé depuis une longue période, lui qui était un véritable randonneur durant sa jeunesse. Après tout, il avait fait ses études en dehors de Brisbane et il avait toujours adoré partir quelques semaines loin de tout pour aller observer les beautés de la nature aux quatre coins de la planète. C'était un concept qu'il faisait beaucoup moins depuis qu'il avait investi dans la boutique aux côtés de Seymour et forcément, c'était bien pire depuis que son meilleur ami avait quitté la région. Être seul à gérer un business voulait dire qu'il avait énormément de responsabilités et qu'il lui fallait des rentrées d'argent stables pour obtenir un salaire correct afin de voyager autour de l'univers. Le grand brun n'en était pas encore tout à fait là mais les affaires marchaient de mieux en mieux: il allait vraisemblablement pouvoir redevenir un globe trotteur d'ici quelques mois et cette idée l'enchantait. Ne persistait qu'un problème majeur, Nea détestait prendre l'avion ou en tout cas, elle avait une peur bleue de monter dans un tel engin qui devait voler à des kilomètres de la terre ferme. Elwyn, de son côté, trouvait le phénomène tout à fait fascinant et il avait forcément essayer dans son salon de trouver comment il pouvait voler. Il n'avait pas fait mieux que Leonard de Vinci pour sûr mais il s'était amusé durant des heures et aussi fait une entorse en tentant de sauter par la fenêtre pour voir si sa machine de l'enfer fonctionnait. Un échec assumé mais l'informaticien avait tout de même été heureux des efforts fournis. En cet instant, ce n'était pas le sujet et il était clair que le Cadburry n'allait pas déblatérer sur une énième expérience foireuse qu'il avait eu alors que Dangar était en panique. A la place, il eut un léger rire après son histoire de baguette magique, il n'y avait définitivement qu'elle pour laisser échapper ce genre de phrases avec un public alentour mais Elwyn n'en était pas grandement gêné. Bien vite, il accueillit la jeune femme sur ses genoux alors qu'elle se mit à détailler le programme, une manière comme une autre de noyer le poisson vis-à-vis de sa grande appréhension de devoir monter dans un avion d'ici peu. "Je sais pas. Personnellement, je suis bien content de plus avoir de l'acné donc j'ai pas spécialement envie de retourner à l'adolescence mais peut être que toi, t'as un kink." Il n'avait pas été traumatisé par cette période, bien au contraire, Elwyn avait eu pas mal de succès, son physique y aidant mais il ne se sentait pas pour autant parfaitement à sa place dans le monde. Maintenant, il se sentait mieux, c'était un fait avéré. "Tu m'autorises à cuisiner, ça veut dire? Des lasagnes à la cerise, ça se tente, je le sens!" Et voilà, elle l'avait lancé, le périple serait fort long. "Alors, techniquement, je t'ai pas mis un stop, j'ai conservé cette idée pour ce soir... Pour qu'on ait plus de temps, c'est pas pareil. Tu regrettes juste parce que t'avais envie qu'on rate l'avion. On affronte sa peur aujourd'hui, Dangar." Elle ne pourrait pas se trouver d'excuses, Elwyn avait toutes les parades, lui qui se mit à lui caresser la joue avec un sourire affectueux. |
| | | | (#)Mer 18 Nov 2020 - 19:15 | |
| Voler n’était pas une chose naturelle. Quand je suis partie en Europe, j’ai dû prendre ma dose de tranquillisants pour accepter le voyage jusqu’à Singapour et jusqu’à Athènes, j’étais en charmante compagnie. Je ne devais cependant pas dire ça à mon mec. Parce que cela rouvrirait d’anciennes blessures et ensuite, c’était notre week-end. Tout ceci appartenait au passé. Alors, certes, Elwyn et moi nous disputions pour des broutilles parce qu’il aimait me faire péter des câbles de temps à autre. mais on apprenait doucement. Je ne fuyais plus le matin alors que lui cessait de partir dans tous les sens alors que je lui parlais. Non, il écoutait. Je me surpris à sourire alors que je pris place sur ses genoux pour regarder l’autre couple avec jalousie et dégoût. J’en fis part à Elwyn. Après tout, s’embrasser comme ça en plein public, il fallait oser. "Je sais pas. Personnellement, je suis bien content de plus avoir de l'acné donc j'ai pas spécialement envie de retourner à l'adolescence mais peut être que toi, t'as un kink. » Je soupirai parce que finalement, il n’avait rien compris. « Mais nan, je te parle de cette passion-là. Genre… » je levai les yeux au ciel avant de venir poser mes lèvres sur les siennes dans un baiser fougueux. J’étais la seule en avoir le secret. Je laissais donc ma langue caresser timidement la sienne, histoire d’oublier que j’allais devoir affronter ma plus grande peur dans les minutes à suivre. J’écartais mon visage, rougie avant de remettre mes cheveux en ordre. « Je te parlais de la fougue adolescente. J’ai jamais connu ça moi. J’ai perdu ma virginité avec mon ex-mari et à vrai dire… la seule pelle fougueuse que j’ai eu de mon adolescence, c’était avec le voisin. » Wren. Ce pauvre Wren. J’ai mis du temps à m’en souvenir de ce que nous avions fait ce soir-là. « Alors oui, tu m’embrasses avec passion mais jamais dans les lieux publics. » Et pourtant, nous étions de vrais obsédés. Mais j’étais celle qui initiait dans les lieux publics. Je me lovai un peu plus contre lui avant de lui parler du week-end. "Tu m'autorises à cuisiner, ça veut dire? Des lasagnes à la cerise, ça se tente, je le sens!" Je le fixai, incrédule avant d’éclater de rire. « Je me demande ce qu’il se passe là-dedans. Non, parce que y’a pas de four dans la chambre. Mais tu choisiras les restaurants. » Ma main passa dans ses cheveux alors que je mordillai ma lèvre inférieure. "Alors, techniquement, je t'ai pas mis un stop, j'ai conservé cette idée pour ce soir... Pour qu'on ait plus de temps, c'est pas pareil. Tu regrettes juste parce que t'avais envie qu'on rate l'avion. On affronte sa peur aujourd'hui, Dangar." Je fronçai le nez. « Je suis démasquée. » J’avais dit ceci sur le ton de la désinvolture parce que j’étais celle qui avait initiée le voyage. « Je te rappelle, mon cœur, que je suis celle qui a fait ce weekend. Donc, j’avais prévu pour l’avion. Et ensuite, j’ai déjà affronté ma peur en allant en Europe. Toute seule comme une grande. » Je frottai mon nez contre le sien. « Je te préviens, le prochain voyage c’est toi qui l’organise. Mais là, on a un programme. Et il faut s’y tenir. » je fouillai dans mon sac pour en sortir une tablette de médicaments, d’anxiolytiques. Parce que je devais être détendue. « On doit y aller. J’en prends un ou deux ? » Je me remis debout pour darder mon regard ambré sur le sien. Prête à le suivre. |
| | | | (#)Mer 18 Nov 2020 - 22:28 | |
| Il n'avait pas traversé les étapes basiques de l'adolescence avec la même appréhension que d'autres personnes. Avec Elwyn, il n'y avait toujours eu que la curiosité qui primait, le reste n'avait jamais eu sa place au sein de sa façon de penser. Alors, il s'était amusé avec des filles sans se poser beaucoup de questions, sans même s'interroger sur toutes ces questions de performance masculine qui dérangeait tant ses camarades de classe de l'époque. Lui expérimentait dans la plus stricte démarche scientifique, cherchant à trouver ce qui paraissait si merveilleux dans un moment d'extase et il avait fini par comprendre que ce qui comptait le plus, c'était l'amour que l'on pouvait ressentir pour la personne avec qui on partageait un tel instant. Cadburry l'avait vécu une fois aux côtés de cette femme mariée et infidèle qui avait fauté avec lui mais cette sensation avait quitté le coeur du grand brun pendant bien des années après cette douloureuse rupture. Il avait passé le plus clair de son temps alors à reprendre des expérimentations hasardeuses avec des femmes de passage, les saoulant plus qu'autre chose avec sa diatribe verbale notoire mais au moins, le moment était consommé avant cela. Heureusement, avec le temps, en un sens, Elwyn s'était assagi, même si ce n'était certainement pas dans le sens où les gens l'auraient désiré. Il parlait toujours beaucoup trop et surtout, de sujets qui avaient l'air franchement inintéressants, une rengaine qui ne quittait jamais le grand homme. "T'as loupé ton adolescence, Nea Bea. On peut pas la refaire mais on peut réinventer tes souvenirs au pire, ça on sait faire." Il avait en tout cas compris le fond du message de la sorte car la jeune femme avait énoncé ce désir de récupérer tous ces instants qu'elle avait manqués quand elle était plus jeune alors qu'elle attendait sagement sa rencontre avec son ex-mari pour se dévoiler. Là, elle n'était plus ainsi, se laissant aller à des débordements d'affection en public, laissant Elwyn quelque peu coi (un exploit) après qu'elle eut détaché ses lippes des siennes. Reprise de la lutte, aucun répit pour le joueur australien. "Tu m'avoues donc un fantasme là?" Les lieux publics, fait intéressant auquel Elwyn n'avait pas forcément pensé jusque là, comme quoi son cerveau pouvait être rempli à ras bord parfois qu'il en oubliait les bases. "Oh, un four, ça se trouve sur le marché du coin et je suis ingénieux pour créer un système électrique pour faire marcher ledit objet, me challenge pas!" Il était fort capable de passer tout son week end en dehors des conférences à concocter une cuisine aménagée dans un coin de lit, ne jamais lancer un Cadburry dans des idées à la noix, on le payait toujours au tournant. "Un, ça suffira. Et j'organiserai n'importe quel voyage... A condition que tu arrêtes de me voler mes tee-shirts de convention, tu me les rends jamais! Point positif, en habitant ensemble, je les retrouverai." Il se releva, portant toujours Nea à travers les portes d'embarquement sans se dire que c'était bizarre comme vision. Non, il ne s'inquiéta même pas de cette affaire alors qu'ils attendaient quelques minutes plus tard devant l'appareil, fin prêts au décollage. Le Cospar les attendait. |
| | | | (#)Mer 18 Nov 2020 - 22:59 | |
| Mon adolescence fut bien ennuyeuse. Je regardai ma sœur ainée vivre des histoires d’amour avec des hommes avant qu’elle ne tombe sur Tom et ma cadette faire ses crises. Etant celle du milieu, la « Piper » comme on m’appelait, je temporisai les choses. Et puis je me suis retrouvée à être la tête de la petite fratrie beaucoup trop tard. Mariée trop jeune, divorcée une fois de plus à cause de l’infidélité dudit mari. J’avais conté à Elwyn ce que Macaire m’avait fait lors d’une de nos soirées et il était la raison pour laquelle je n’ai pas voulu m’engager. Et maintenant, je l’étais depuis presque six mois auprès d’un homme qui jacassait trop, qui me parlait de trucs à tort et à travers. Pendant ce temps-là, je lui demandai souvent de se déshabiller pendant que je l’écoutais. Nous avions trouvé un équilibre tous les deux même si je peinai à le suivre parfois. Seulement là, sur ses genoux et dans cet aéroport, je lui faisais part de mon adolescence. De ce pan de ma vie dont je ne parlais jamais. Car en somme, lui parlait et j’écoutais. Mais je me confiais rarement. "T'as loupé ton adolescence, Nea Bea. On peut pas la refaire mais on peut réinventer tes souvenirs au pire, ça on sait faire." Je me perdis un instant dans le vide avant de venir déglutir. « J’ai tout loupé. A la limite, le baiser était agréable mais pour le reste… il ne me sortait que pour s’exhiber à mon bras. » ma main caressant la nuque d’Elwyn tandis que je perdis dans les méandres de ses souvenirs que je ne mentionnai que trop peu. « mes parents sont religieux et comme Nell se laissait un peu aller, j’étais celle qui restait sage. Je regrette pas d’avoir attendue. La seule chose que j’ai comme regret, c’est que ça soit lui qui m’ait cueilli. J’ai pas remis les pieds à Sydney depuis mon divorce. » Et il avait été vite réglé puisqu’à l’époque, ,j’étais encore avocate et que lui avait été infidèle. Dire que je l’avais saigné à blanc était un euphémisme puisque je lui avais pris jusqu’à sa caisse qu’il avait dû me regarder vendre en pleurant toutes les larmes de son corps. Batard. Pour me changer les idées et me focaliser sur mon superbe compagnon, je vins échanger avec lui un baiser quelque peu échaudé. "Tu m'avoues donc un fantasme là?" Je passais une main dans ses cheveux avant de lui offrir mon plus beau sourire. Celui qui arrachait un battement au quarantenaire à coups sûrs. « Exactement. » Et ça m’en avait pris du temps de lui parler de mes fantasmes. « Après tout, l’étude sociologique veut qu’on fasse de meilleures performances lorsque nous sommes sur le point d’être découverts. T’es pas curieux ? Quoique t’as déjà dû l’expérimenter sans moi. » Je fronçai le nez avant d’incliner la tête, signe que je boudais comme une gamine. Je ne lui tenais pas rigueur d’avoir un passif. Pour ma part, j’avais sauté presque directement du lit de Macaire à dans celui d’Elwyn. Je n’avais pas tant d’expériences que ça avec les hommes. mais les choses sont différentes quand une femme a de l’expérience. On la voit comme une salope alors que pour un homme, il demeure un véritable Dom Juan. "Oh, un four, ça se trouve sur le marché du coin et je suis ingénieux pour créer un système électrique pour faire marcher ledit objet, me challenge pas!" Mais pourquoi diable tenait-il à nous faire des lasagnes ? « Elwyn, je vais venir vivre avec toi. C’est-à-dire que tu pourras me faire tes lasagnes aux cerises tous les jours. Tu comprends ça ? Le matin, je vais me lever à tes cotés et le soir, je rentrerai pour te lancer des poivrons au visage mais comme un couple. Donc pour une fois dans ta vie, agis comme un mec normal et emmène ta copine au restaurant. Je t’ai déniché des places pour une convention sélecte et je vais prendre cet engin de malheur pour toi donc tu vas m’emmener au restaurant pour moi. Et dis-toi que si je grossis, je prendrai un peu plus de la poitrine. » Et je n’avais pas parlé autant depuis que l’on s’était mis ensembles. Je remis donc debout pour sortir les anxiolytiques. "Un, ça suffira. Et j'organiserai n'importe quel voyage... A condition que tu arrêtes de me voler mes tee-shirts de convention, tu me les rends jamais! Point positif, en habitant ensemble, je les retrouverai." Je glissai le cachet sous ma langue alors qu’il me fait décoller du sol. « Si t’arrêtais t’abimer mes vêtements, je te piquerai pas les tiens. Et estime-toi heureux que je te vole pas tes caleçons propres. » Ma main glissa sur son torse alors que je le fixai, presque hilare tandis que nous passions la sécurité comme ça. Je posai ma tête sur son épaule, le médicament faisant effet rapidement. « Tu me réveilles à Sydney ok ? » Je nouais mes mains autour de sa nuque comme une véritable petite copine avant de poser un baiser dans son cou. « Je t’aime, Elwyn mais je te jure que si je meurs dans cet engin de malheur, je ressuscite et je hanterai ton pénis jusqu’à la nuit des temps. » Puis, je fermai doucement les yeux me laissant aller à mes songes. Il pourrait discuter avec mon cadavre. Après tout, il me portait bien en plein public. |
| | | | (#)Dim 22 Nov 2020 - 0:22 | |
| Les confessions n'étaient pas spécialement leur fort: mine de rien, Elwyn n'avait que très peu parlé de ses expériences passées à Nea et il ne doutait pas une seule seconde que la jeune femme s'était elle aussi bridée sur le sujet durant leur phase étrange où ils étaient autant colocataires qu'amants. Mine de rien, il ne fallait pas dépasser la limite de l'acceptable, toujours faire attention à ne pas tomber dans le trop intime parce qu'il était question de sexe avant tout, non? La plaisanterie avait duré un très moment, évidemment, mais aucun d'eux n'en était réellement sorti vainqueur. Un coeur brisé, telle fut la terrible sortie de route dont ils avaient écopé l'un comme l'autre, tout cela parce qu'ils étaient trop froussards pour oser entrer dans la nouvelle phase de leur relation. Au moins, quelques mois plus tard, ils tâchaient de prouver qu'ils étaient fin prêts à ces changements inopinés entre eux et Elwyn écoutait Nea qui lui narrait son adolescence et sa difficile entrée dans une vie conjugale. Il avait déjà entendu quelques faits sur son existence aux côtés de son ex-mari mais il n'avait jamais été question d'approfondir le sujet au final parce qu'il ne fallait pas remuer le couteau dans la plaie, ne pas poser trop de questions et vite repartir sur un sujet idiot dont seul Elwyn avait le secret parce qu'il était incapable de se comporter comme un adulte plus de dix minutes d'affilée, un fléau. Il faisait des efforts là, en regardant Nea avec ses grands yeux bruns, cherchant à la rassurer de quelques caresses sur son bras, sans chercher à trop envahir son espace et ses souvenirs pour autant, il était juste question d'en créer de nouveaux. "C'est du passé. Et tu verras, ce sera au top, Sydney et le Cospar, aucune raison de penser à tout ça." Elwyn, en tout cas, n'avait jamais le temps de se perdre dans sa vie d'antan parce que son cerveau carburait à toute vitesse et que sa morosité ne pouvait pas tenir plus d'un quart d'heure dans ce genre de contextes, il était usant, certes, mais en un sens, c'était une qualité indéniable parce qu'il avait bien du mal à se montrer triste. Enfin, à montrer la moindre émotion tout court, en dehors de l'émerveillement et de la surprise, il était loin d'être un humain porté par l'affectif. "Tu te trompes, ma chère. J'ai pas expérimenté ça. D'ailleurs, j'ai pas tant expérimenté que tu crois. J'ai eu des brèves relations mais rien d'extravagant, il paraît que je suis insupportable." Il n'allait tout de même pas le nier alors qu'il parlait pour ne rien dire, essayant de se contenir depuis de longues minutes déjà de résumer le dernier reportage sur les orang-outan qu'il avait regardé la semaine passé. "Ok, je remballe mes lasagnes à la cerise. Un restaurant où on teste les insectes, c'est bien ou pas?" Il recommençait, diarrhée verbale persistante mais Elwyn avait ce goût de découvrir et celui-ci irradiait sur tout le reste. Il resta concentré sur le présent néanmoins car il fallait qu'il porte Nea jusqu'à l'avion, une mission qui apportait son lot de responsabilités. Elle avala par ailleurs un cachet pour calmer ses nerfs avant le décollage, sortant une nouvelle pique au cas où il ne comprenait pas bien qu'elle n'était pas à l'aise en vol. "Alors, je voudrais pas ruiner ton plan de l'au-delà mais a priori, si tu meurs dans cet avion, moi aussi, Nea Bea. Tu pourras pas hanter grand chose me concernant. Ou on s'entre-hantera à la limite. Au paradis ou en enfer? Choisis." Il allait déblatérer encore un quart d'heure mais il capta que la brune s'était vite assoupie entre ses bras, de quoi le calmer durant tout le voyage, du moins jusqu'à ce que le pilote annonce l'atterrissage et que la perspective du Cospar le fasse trépigner comme jamais. "Nea, eh, Nea, on est arrivés euhhhh! Vite, vite, on atterrit!" Pire qu'un gamin et ce n'était que le début de l'enfer pour elle. |
| | | | (#)Dim 22 Nov 2020 - 3:16 | |
| J’étais nerveuse à l’idée de retourner à Sydney. J’avais tellement de mauvais souvenirs là-bas. Avec Macaire. Notre mariage, ma carrière d’avocate. Je ne saurai dire, je ne voulais dire mais je n’avais aucune idée de remettre les pieds là-bas. Ça et le fait que j’avais cette peur de l’avion. Wonder Woman ne semblait pas aussi insubmersible que ça. Perdue dans les bras d’Elwyn, j’avais conscience d’être vulnérable avec mes confidences pathétiques. Chaque jour, je m’ouvrais un peu plus à mon compagnon et j’apprenais à dépasser ma phobie de l’engagement. "C'est du passé. Et tu verras, ce sera au top, Sydney et le Cospar, aucune raison de penser à tout ça." Je tournai le visage vers lui pour venir frotter doucement mon nez contre le sien. Je n’avais pas envie d’être caractérielle à cet instant alors que nos échanges devenaient de plus en plus doux. Ma main caressa timidement sa joue alors que j’eus un petit sourire. En guise de remerciements, je donnai à Elwyn un doux baiser. Très doux, sans aucune passion mais juste en guise de remerciements. La population de l’aéroport s’effaça comme le lieu où nous étions d’ailleurs alors que je reculai mon visage. Tu te trompes, ma chère. J'ai pas expérimenté ça. D'ailleurs, j'ai pas tant expérimenté que tu crois. J'ai eu des brèves relations mais rien d'extravagant, il paraît que je suis insupportable." J’eus un petit rire avant de caresser ses cheveux. « Oh oui tu es insupportable mais tu es mon compagnon insupportable. Et j’aime bien entendre tes savoirs tous plus farfelus les uns que les autres. » Je fis la moue avant de venir mordiller doucement la lèvre inférieure avant de secouer la tête de dénégation. « Nan, c’est juste pour le sexe en fait. Juste pour que tes fesses continuent de m’appartenir. » Bien entendu, je n’étais pas sérieuse. J’eus loisir de lui donner une petite œillade avant de faire un léger clin d’œil taquin. Histoire qu’il m’interroge sur la première ou la seconde version. Mais dans le fond, ce qu’il était avant m’importait peu. Il était avec moi à l’instant T. Et nous avions eu assez de mal comme ça. "Ok, je remballe mes lasagnes à la cerise. Un restaurant où on teste les insectes, c'est bien ou pas?" J’eus un frisson avant d’avoir une moue dégoutée. Des insectes. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous ? Je fixai Elwyn en fronçant le nez et les sourcils. « Est-ce que tu savais qu’en Corée, on te servait du poulpe mais que comme il vient d’être juste coupé, il bouge encore ? Je te jure que si tu me forces à manger des insectes, je te traîne jusqu’à Séoul pour manger du poulpe qui bouge. » Je lui fis les gros yeux, nullement crédible. Puis j’eus un soupir. « Au revoir le romantisme, je mangerai pas et puis c’est tout. » De nouveau, j’eus une moue boudeuse. Bien qu’il n’oserait sans doute pas m’emmener manger des insectes. Et que le connaissant à l’heure du repas, il sera en train de faire un test sur la Cospar. Perdue dans son cou, je nouais mes longues jambes autour de la taille de mon compagnon. "Alors, je voudrais pas ruiner ton plan de l'au-delà mais a priori, si tu meurs dans cet avion, moi aussi, Nea Bea. Tu pourras pas hanter grand chose me concernant. Ou on s'entre-hantera à la limite. Au paradis ou en enfer? Choisis." Je murmurai contre sa peau avant de caresser sa nuque. « Hm. Je croyais que t’aurais de la poussière d’étoiles pour t’envoler, tiens. Je choisirai l’enfer comme ça, je me baladerai en dominatrice et je te donnerai des coups de fouet pour avoir précipité ma mort. » De toute manière, au Paradis, on se ferait sans doute bien chier. Je tombais comme une masse, sans me soucier du reste avant d’être tirée de ma rêverie quelconque par un Elwyn surexcité. Dans les vapes à cause du médicament, je n’entendis pas ce qu’il eut à me dire avant que l’avion ne se mette à pointer vers le sol. « Non, non, non. » Je m’aggrippai à Elwyn, semi dans les pommes, semi terrorisée. « On va tous mourir, dis-je presque au bord des larmes, on va tous mourir, on va tous mourir. » Envolée l’image de la wonder woman parfaite qui avait les joues baignées de larmes à cause de sa phobie. Je cachai ma tête dans son cou pour ne pas qu’il me voit dans cet état. Après tout, la dernière fois que j’avais pleuré devant lui c’était lors de nos retrouvailles. Pathétique. |
| | | | (#)Dim 22 Nov 2020 - 12:23 | |
| Elle devait bien être la seule personne sur cette Terre à avoir cette aptitude étrange de tenir le coup face à sa logorrhée constante. Nea avait dû déployer toutes ses facultés pour ne pas avoir envie de le tuer alors qu'elle habitait encore avec Elwyn. Le principal concerné en avait clairement conscience puisqu'il s'était vu offrir quelques coups de balai ou de légumes bien placés. Jamais il ne s'en était offusqué, considérant qu'elle avait bien raison de chercher par tous les moyens à calmer ses ardeurs de scientifique déchu. En effet, ce cher Cadburry n'avait pas persisté dans cette voie, se perdant dans le domaine de l'informatique quand tout indiquait qu'il préférait les vertus des sciences, sous toutes leurs formes. Tant pis, il en avait fait sa passion au bout du compte et peut être qu'il ne le regrettait même pas. En faire son métier l'aurait certainement perdu pour toujours car il était bel et bien incapable de retirer son nez de toutes les expériences farfelues qu'il mettait sur pied. Le danger aurait été beaucoup trop fort pour que le quarantenaire survive très longtemps, non, une boutique geek était bien assez pour lui et il s'amusait durant son temps libre avec quelques reportages sur des sujets pour le moins étranges qui questionnaient son cerveau à le faire devenir complètement taré. Nea ne lui en tenait pas (trop) rigueur, l'embrassant juste après qu'il eut énoncé que leur voyage se déroulerait à merveille et qu'il n'y aurait pas le moindre accroc par rapport au passé qu'elle avait pu avoir au sein de cette ville. Elwyn était un éternel optimiste, fait avéré depuis sa plus tendre enfance et parfois, il en devenait bien trop naïf mais ce défaut était quelque part attendrissant. "Je vais m'en faire greffer des moches, on verra si tu me quittes dans ce cas." Pour la science, c'aurait été du pain béni qu'un homme veuille tenter l'expérience d'une greffe de postérieur, même si les raisons en étaient pour le moins obscures. Ce cher Cadburry n'avait pas l'air d'avoir peur de ses bêtises, continuant dans la même veine tout en portant Nea vers l'avion qui les emporterait à l'autre bout du pays. "C'est vrai? OK, on va en Corée pour le prochain voyage, je veux tester ça!" La brune aurait dû le savoir en effet, que ce ne serait pas ce genre de discours qui dégoûterait le grand Cadburry, bien au contraire. Il voulait toujours tout tester, cette soif de savoirs et de compétences ne semblant jamais pouvoir se tarir. Il souriait d'ailleurs comme un idiot en pensant à toute cette idée, n'écoutant que d'une oreille le discours de Dangar sur l'enfer. Il se contenta donc de hocher la tête alors que la jeune femme finissait par se laisser aller dans le plus doux des sommeils... Le temps passa pourtant bien vite et bientôt, Elwyn la secoua pour qu'elle vive ce moment fort qu'était l'arrivée sur la terre ferme. Au contraire, elle vécut une panique intense, une panique qu'Elwyn ne put calmer autrement qu'en serrant sa main dans la sienne, posant la seconde sur sa joue pour la caresser délicatement. "On atterrit, Nea Bea. On va pas se crasher." La preuve, quelques secondes plus tard, le pilote annonça qu'ils avaient touché le sol, qu'il faisait beau à Sydney et qu'ils allaient bientôt pouvoir gambader à loisir. "Tu vois, personne est mort." Il ne se moqua pas de ses larmes, les séchant le plus naturellement du monde alors qu'il se détachait et qu'il finit par se relever. Le Cospar les attendait. |
| | | | (#)Dim 22 Nov 2020 - 19:06 | |
| Nous étions vraiment un couple atypique, Elwyn et moi. Lui qui partait dans tous les sens et moi qui restais désespérément les pieds sur Terre. Assise sur ses genoux, je pense n’avoir jamais fait preuve d’autant d’affection envers lui depuis que nous étions officiellement ensembles. Du moins pas en public. Mon nez contre le sien, je tentai d’oublier que nous étions dans un aéroport et que je risquai de mourir dans cet engin de malheur. Nichant ma tête dans le creux de son cou, je l’écoutais me parler. "Je vais m'en faire greffer des moches, on verra si tu me quittes dans ce cas." Je relevai la tête d’un bond avant d’écarquiller les yeux. « fais ça et je deviens moche. » Chose qui ne serait que très peu possible avec moi mais quand même. « Je ne suis pas avec toi pour ton physique même si ton organe incroyablement imposant est un petit plus. » De nouveau, je lui fis un léger clin d’œil avant d’éclater de rire. C’est qu’il me détendrait presque le bougre. Je me mis donc à lui parler du poulpe qui bouge en anticipant sa réaction. Grand gamin qu’il est. "C'est vrai? OK, on va en Corée pour le prochain voyage, je veux tester ça!" Je fronçai les sourcils avant de détourner la tête. « Mais je voulais aller voir les cerisiers en fleur. » Bon il y en a aussi en Corée mais je me garderai bien de lui dire. Après tout, il ferait ses recherches tout seul comme un grand. Perdue dans ses bras, je laissais le sommeil me gagner. Sans me douter une seule seconde que j’allais me faire sortir de ma torpeur par un Elwyn surexcité. Paniquant sur le coup, j’enfonçai mes griffes dans ses mains pour déglutir. Même la caresse d’Elwyn ne put que me tendre davantage alors que je regardai le sol s’approcher dangereusement. "On atterrit, Nea Bea. On va pas se crasher." Je retins ma respiration pendant un très long moment avant de me sentir blanchir lorsque les roues touchèrent le sol. Mes ongles s’enfoncèrent un peu plus dans ma main alors que je m’autorisai à avaler ma salive. Sans un mot, j’attendis qu’on ouvre la porte avant de me relever pour imiter Elwyn. "Tu vois, personne est mort." Je lui fis un regard noir : signe que par encore avant de soupirer. Puis, je fouillais dans mon sac avant de serrer le point tandis que nous retrouvions la terre ferme. Merci dieu. Nous sommes en vie. « Si je te dis que j’ai des places pour la soirée d’inauguration de ta convention, j’ai quoi en échange ? » Car les pass ne commençaient que le lendemain mais la soirée était ce soir. Et nous devions nous dépêcher si nous ne voulions pas être en retard. Je levai le bras pour héler un taxi. Sans tenir compte une seule seconde du fait que mon compagnon allait encore faire sa diva. |
| | | | (#)Mer 25 Nov 2020 - 15:27 | |
| Allait-il prendre la peine de lui répondre? Lorsque Nea était lancée dans ses idioties, il était peu probable qu'Elwyn arrive à la contrer, elle était très clairement une de celles qu'on ne faisait pas dériver de sa route. Elle avait la tête dure, c'était le moins que l'on pouvait dire et c'était ce qui avait posé le plus de soucis à Elwyn par ailleurs. Il s'en rappellerait vraisemblablement pour toujours de toutes les fois où elle l'avait laissé en plan pour un geste ou un mot de travers, quelque chose dont il était très clairement le spécialiste par dessus le marché. La douleur avait été vive dans ce genre d'instants, lorsque le Cadburry se confrontait à ses travers et dieu savait à quel point il en avait beaucoup. Combien de fois avait-il prié pour changer si c'était la seule façon qu'il possédait de conserver Nea à ses côtés? Au final, il avait eu une chance inouïe de la revoir courir vers lui malgré tout ce qu'il ratait constamment. Elle avait plus de patience que le brun l'avait cru, même si elle apparaissait aussi être toujours autant fougueuse qu'indélicate parce qu'elle était celle qui laissait échapper ce genre de discours quand un public était à leur côté pour potentiellement tout entendre. Elwyn n'en était pas tant gêné au final, riant aux éclats parce qu'elle pensait lui faire un compliment en clamant ce genre de faits, il n'y avait jamais réfléchi de son côté, outre le fait qu'il avait lu quelques thèses sur le fait que la taille ne comptait pas tellement dans le plaisir de manière générale mais il n'allait pas débiter tout cela au beau milieu d'un avion alors qu'ils décollaient pour Sydney. Non, à la place, il allait rester l'homme parfaitement sage qu'il était toujours (hahem) et se taire tout le long du voyage, sûrement pour préserver le sommeil de la brune qui avait dû être pas mal stressée ces derniers jours pour partir dans de terribles insomnies, même si elle nierait les faits si on l'interrogeait sur la question. Elwyn n'en fit rien, se contentant de subir les dommages de sa peau jusqu'à ce que l'appareil s'arrête totalement et que Nea retrouve de sa superbe quasi instantanément. Oui, elle était dure au mal et choisissait toujours de paraître invincible quand Elwyn savait que ce n'était qu'une belle façade pour lui permettre de cacher la moindre émotion. "Tu veux quoi en échange? C'est plutôt ça la question, en fait." Se retrouver dans un taxi fit retrouver toute l'innocence de l'informaticien, s'émerveillant de chaque paysage qui tombait face à ses yeux. Il n'était pas venu Sydney depuis si longtemps et il n'avait jamais été là pour le Cospar, cette fameuse convention devant laquelle le véhicule les abandonna, Elwyn sautant dans tous les sens tant il était impatient. "Je connais déjà le programme par coeur! Bon, ça veut pas dire pas grand chose comme je sais aussi que dans le Kansas, à Lang, il est illégal de descendre la grand rue à dos de mule au mois d'août, sauf si celle-ci porte un chapeau. Ma mémoire, tout ça. Et toi, qu'est-ce qui te rend impatiente?" Car, lui, voulait absolument tout voir et tout savoir, sa soif de connaissances ne s'arrêtant jamais, sa main se plaçant dans celle de Nea tout naturellement, heureux et fier comme un paon d'être arrivé jusqu'ici. |
| | | | (#)Mer 25 Nov 2020 - 20:10 | |
| Je détestai voler, c’était un fait. Et tout le monde savait pourquoi. Parce que je perdais le contrôle. Il suffisait de voir nos ébats avec Elwyn pour comprendre que je devais tout contrôler, que je devais faire gaffe à tout ce que je faisais. Que chaque moment de ma vie était millimétré. Et voler m’échappait totalement. Un peu comme mon petit-ami qui est sans doute l’homme le plus incontrôlable du monde. En effet, Elwyn avait sa propre manière de penser, de se tenir et il pouvait partir dans tous les sens à tout moment. Mais c’était ce que j’aimais chez lui. le fait que nous soyons différents, constamment dans ce besoin de nous chamailler, de jouer. Même encore maintenant. J’aimais explorer de nouvelles choses avec lui et de partir dans ses fantasmes les plus saugrenues. Je ne pus retenir mes larmes alors que l’avion entamait sa descente, serrant mon petit-ami d’un peu trop près. Je pourrais presque ressembler à une folle furieuse à cet instant. Je déglutis avant de me lever, en titubant car le cachet faisant encore effet, pour suivre Elwyn à la sortie et lui parler de la soirée d’ouverture. J’avais presque vidé tout mon compte en banque pour ce week-end mais je lui devais bien ça pour m’être enfuie sans lui laisser le temps de s’expliquer. M’accrochant à son bras, je lui mentionnai ce fait de ma voix pâteuse encore dû au médicament qui ferait encore effet pendant une ou deux. "Tu veux quoi en échange? C'est plutôt ça la question, en fait." Je plissai les yeux avant de tourner la tête vers lui, fronçant un peu le nez. « pourquoi faudrait-il que je veuille quelque chose en échange ? J’aurai juste pu faire ça par amour pour toi et pour me faire pardonner de t’avoir fait souffrir toutes ses années. » J’avais perdu le compte et je crois que le médicament me rendait un peu en sérum de vérité. Mon plâtre pesait lourd et je manquai de tomber tout en me raccrochant à Elwyn. « Je crois que le médicament me fait… me fait dire tout ce que je penses. Ah ne t’en sers pas pour avoir les réponses à toutes tes questions, mon ange. » Mais ça sort d’où ça ? Je fis les gros yeux avant de monter dans le taxi, les joues en feu. Appeler Elwyn, mon ange ? Vraiment ? Je ne le fais que dans ma tête. "Je connais déjà le programme par coeur! Bon, ça veut pas dire pas grand chose comme je sais aussi que dans le Kansas, à Lang, il est illégal de descendre la grand rue à dos de mule au mois d'août, sauf si celle-ci porte un chapeau. Ma mémoire, tout ça. Et toi, qu'est-ce qui te rend impatiente?" A vrai dire, je n’avais entendu que sa question. Je tournai la tête vers lui avant de lui servir mon sourire le plus éblouissant. « Je sais pas si c’est de faire l’amour dans un lieu public ou tester la machine anti-gravité ? Hé tu crois qu’on peut la louer pour le faire sans gravité ? Non, c’est stupide. Tu voudras jamais le faire pendant le Cospar. A vrai dire, je pense même queeeee tu vas m’abandonner dès qu’on aura mis les pieds là-bas. T’aimes plus l’espace que moi. » Tout comme je détestai cette ville. Alors que le paysage défilait, je pouvais revivre les moments où Macaire m’abandonnait à chaque soirée. « M’abandonne pas, steu plé. Je veux pas être toute seule avec des gens qui parlent un langage que je maitrise pas. » Je vins poser ma tête sur son épaule pour fermer les yeux à nouveau. Foutu médicament à la con. |
| | | | (#)Ven 27 Nov 2020 - 19:30 | |
| Il avait au moins conscience qu'il était difficile à vivre et c'était probablement pour cette raison qu'il n'avait pas cherché à retenir Nea au moment où elle avait choisi de l'abandonner. Elwyn avait aussi pensé à son mode de vie, à tout ce qu'elle pourrait obtenir auprès d'une autre personne, quelqu'un de sain d'esprit. Oui, il savait qu'il ne l'était pas totalement, que ses carences affectives et éducatives l'avaient rendu étrange de milliards de manières, lui, l'idiot du village qui s'avérait être un génie des sciences si on le laissait s'exprimer sur la question. Danger avait sûrement tant de choses à accomplir et il était probable qu'elle ne le puisse pas en restant auprès de lui parce qu'il n'était pas un homme normal, qu'il ne lui apporterait probablement pas autant de stabilité que ce qu'elle avait pu avoir jusque là. Elle n'en cherchait pas nécessairement, c'était sûrement ce que Cadburry avait eu du mal à réaliser: les sentiments effaçaient tout le reste, maintenant il le comprenait beaucoup plus facilement. En effet, Elwyn avait tendance à oublier qu'il était un scientifique fou depuis que Nea était de retour dans sa vie parce qu'il avait juste envie de passer du temps auprès d'elle: allait-elle le rendre normal? Bon, la mission était ardue tout de même puisqu'il reprenait ses bonnes vieilles habitudes dès que la jeune femme le quittait pour le travail, on ne le changerait pas à cent pour cent. La preuve, il était prêt à sauter dans tous les sens durant tout le week end parce qu'il allait réaliser un des rêves de sa vie et tout cela, grâce à sa chère brune, elle qui avait l'air d'avoir la langue déliée depuis son réveil à l'atterrissage de l'avion. "J'oserai jamais utiliser tes faiblesses, Nea Bea. Je suis un homme honnête et de toute façon, je sais déjà que j'ai ravi ton coeur, c'était la seule question que j'aurais posé sinon." Il pouvait être mignon de tant de manières, ne se risquant même pas à lui faire un commentaire sur le sobriquet dont elle venait de l'affubler. Ce n'était pas encore naturel entre eux, peut être que cela ne le serait jamais tant ils n'étaient pas ce qu'on pouvait appeler un couple normal mais Elwyn, en tout cas, avait quelques relents d'affection en venant baiser la tempe de sa compagne pile au moment où le taxi démarrait, direction la convention de nerds de l'année. "Tu racontes n'importe quoi, Nea Bea. Le truc prévu, c'est que tu me supportes tout le week end, je vois pas comment tu pourrais le faire si je te laisse derrière moi. Désolé, ma chère, mais tu vas devoir courir partout et entendre parler de la théorie des trous noirs en boucle jusqu'à la fin de la convention. Mais je te parlerai aussi de la théorie de l'amour ressenti par Deadpool pour sa Wonder-Woman et contrairement aux idées reçus, il en a plus pour elle que pour le ciel. Donc tu vois..." Même pas d'ajouts de savoirs inutiles au combo, Elwyn avait fait le tour, tant mieux en un sens car ils devaient descendre du véhicule pour se faire une petite place dans un monde étrange, au moins pour les deux jours à venir. Cadburry était tout sourire en arrivant à l'hôtel, il avait envie de courir partout, un enfer à venir pour la brune, assurément. |
| | | | (#)Sam 28 Nov 2020 - 15:36 | |
| Sydney. Cette ville me rappelait assurément trop de mauvais souvenirs. J’avais fait mes études dans cette ville si grande, je m’y étais mariée, j’avais été trompée et j’y avais perdu ma sœur. Brisbane avait été pour moi un nouveau souffle. Histoire de commencer une nouvelle vie. Elwyn n’avait pas compris pourquoi je ne désirai pas de relations. Pour la simple et bonne raison que même si je n’ai jamais aimé Macaire comme j’aimais Elwyn, j’avais trop souffert. Le souci étant que j’étais une femme fière. Une femme qui ne laissait rien paraître. Mais bon nombre de fois je m’étais retrouvée assise dans le jardin, à fumer ma cigarette en catimini et pleurant sur mes plaies. Bon nombre de fois, je me suis rendue sur la tombe de Nell pour lui parler, pour la fleurir et ainsi essayer de palier à son absence. Seulement, il ne faut pas vivre dans un monde chimérique. A part ma famille, personne ne connaissait l’emplacement de la tombe de ma sœur, personne n’en avait vu ne serait-ce qu’une photo. Je les gardai jalousement dans une boîte dissimulée sous mon lit. mais la ressemblance entre elle et moi était si évidente. Bon nombre nous avait comparé à des jumelles. Mais force est de constater qu’elle a tout eu et moi, rien. Le destin continuait de s’acharner contre moi puisque désormais, je ne pouvais pas concevoir. Du moins, j’aurai des difficultés. Et être au contact de mon neveu m’a appris que je désirai plus que tout devenir être mère. Seulement, ma relation -saine- avec Elwyn était jeune et lui tout autant cérébralement parlant. Un homme brillant qui ne cessait de s’éparpiller dans tous les sens. Nous allions déjà vivre ensembles en tant que couple et non simples colocataires. Chose qui constituait une belle étape en soit puisqu’il était celui qui me l’avait demandé. Je n’aurai donc pas à chercher un appartement même si je recommencerai à payer ma part. Je ne le dirai pas à haute voix mais cela m’avait émue qu’il me demande de revenir. Car comme me l’avait si bien dit sa jeune sœur, il n’était pas homme à penser à ce genre de détails. Et pourtant dans cette relation, je découvrais un autre Elwyn. Un homme attentionné quoique toujours aussi idiot par moment. Mais qui avait presque su me calmer lors de ma précédente crise d’angoisse. "J'oserai jamais utiliser tes faiblesses, Nea Bea. Je suis un homme honnête et de toute façon, je sais déjà que j'ai ravi ton coeur, c'était la seule question que j'aurais posé sinon." Je levai le nez vers lui pour plisser le regard. « Pourquoi t’en doutais encore ? » Ma voix était pâteuse, plus grave comme porté par les affres de ce médicament. « Je sais que je ne suis pas la femme la plus démonstrative du monde. J’y suis pour rien si je pense comme un mec. » Fait avéré que malgré mes courbes féminines, mon cerveau restait masculin. « Mais je tiens à ce qu’on a. » Encore une fois, cette fichue sincérité alors que je le suivis jusqu’au taxi pour me poser et ne pas succomber au sommeil. J’aurai peut-être dû le couper en deux. « Je déteste cette ville, dis-je en laissant mon regard vagabonder sur le paysage, Macaire ne me sortait que pour les grandes occasions. Se montrer au bras de sa belle-femme, pendant qu’il se tapait sa secrétaire derrière. » Ma voix était sombre, consciente que traverser ce paysage urbain connu rouvrait d’anciennes plaies. Demandant même dans un état de grande détresse à Elwyn de ne pas m’abandonner, me laisser seule auprès de tous les scientifiques. Il baisa doucement ma tempe et je laissais ma tête retomber sur son épaule, le serrant de très près. Sans doute trop fort. Alors que mon cœur ne cessait de faire des siennes. "Tu racontes n'importe quoi, Nea Bea. Le truc prévu, c'est que tu me supportes tout le week end, je vois pas comment tu pourrais le faire si je te laisse derrière moi. Désolé, ma chère, mais tu vas devoir courir partout et entendre parler de la théorie des trous noirs en boucle jusqu'à la fin de la convention. Mais je te parlerai aussi de la théorie de l'amour ressenti par Deadpool pour sa Wonder-Woman et contrairement aux idées reçus, il en a plus pour elle que pour le ciel. Donc tu vois..." J’eus un petit rire car il avait raison. « Je vais bien te supporter au quotidien que cela soit dans le lit ou dans la cuisine. » Je levai le nez pour venir poser chastement mes lèvres sur sa joue avant de la caresser avec affection. « Tu m’exposeras donc ta théorie. Tu peux toutes me les sortir si ça te chante. C’est ton week-end. » Je réglai donc le taxi avant de descendre pour prendre mon sac et aller dans le hall d’hotel. Je posai ma main sur le poignet d’Elwyn pour l’adjoindre à se calmer, caressant doucement sa peau si douce. Puis, je me rendis à la réception. « Pour la soirée, faut être bien habillé, l’informai-je, donc tu vas aller te changer. Je t’ai… J’ai fait un peu de shopping pour toi. » Je lui tendis le carton, richement orné pour dégager mes cheveux et récupérer ma clé. « Et moi, je vais m’avaler un pack de Red Bull et enfiler une petite culotte. Et me remaquiller aussi, je dois avoir l’air d’un caniche proche de la mort. » C’était un fait avéré que j’étais coquette. Il le savait puisqu’il m’avait vu me maquiller bon nombre de fois. Et pour donner vie à mon geste, je sortis une canette du sac pour lui tendre et prendre la mienne. « A nous, mon ange. » Puis, je la portais à mes lèvres. Consciente que ce surnom resterait désormais. |
| | | | (#)Sam 28 Nov 2020 - 16:58 | |
| Il n'y avait probablement pas homme plus heureux que Cadburry à l'heure actuelle. En effet, Nea était en train de réaliser le moindre de ses rêves, un à un. D'abord, elle s'était présentée face à lui en costume de Wonder-Woman alors qu'elle savait parfaitement que c'était son seul et unique fantasme en ce bas monde puis elle l'avait invité au Cospar, la convention la plus spéciale aux yeux du brun. Le premier rêve de toute cette affaire, c'était tout bonnement elle. Pouvoir avoir cette chance d'évoluer à ses côtés, ce qui n'avait pas été joué d'avance en vue du caractère pénible d'Elwyn au quotidien. Pourtant, ils en étaient là tous les deux, à se rendre à un week end très spécial, collés l'un à l'autre alors que la jeune femme avait dû consommer quelques tranquillisants pour survivre au voyage, autant dire qu'elle en faisait beaucoup pour son informaticien. Elle avait cette phobie et pourtant, Nea l'avait tout de même suivi: certes, Cadburry avait aussi un peu forcé le trait parce qu'il ne voulait pas qu'elle cède sa place à quiconque d'autre. De bien des façons, c'était leur week end, le premier qu'ils passaient de la sorte en étant officiellement ensemble et pas en étant de simples colocataires qui profitaient de quelques parties de jambes en l'air ici et là. "Je doutais pas du tout. Vu ce que tu sacrifies là." Sa santé mentale avec l'avion, son week end entier pour des délires scientifiques qu'elle n'allait vraisemblablement pas comprendre. Il n'y avait qu'une femme amoureuse pour agir de la sorte et Elwyn le savait pertinemment. Il estimait sa chance, très clairement, et n'échangerait sa place pour rien au monde en conservant la belle brune accrochée à lui, l'observant avec ses traits énamourés mis en avant. "Tu vas voir, c'est pas si terrible quand t'es avec la bonne personne." Lui-même n'avait pas un souvenir décapant de Sydney parce qu'il y avait fait un court séjour alors qu'il vivait un moment privilégié avec une femme mariée mais toutes leurs histoires étaient à conjuguer au passé maintenant qu'ils étaient tous deux, ensemble, tournés vers leur avenir commun. C'était en tout cas l'avis du jeune Cadburry qui étalait l'étendue de ce qu'il ressentait d'une manière plus ou moins subtile, amusant sûrement Nea qui ne pouvait que s'extasier de se sentir rassurée par des dires concrets venant de lui. Ceux-là étaient clairement rares puisque Elwyn avait cette tendance à partir en vrille dès le troisième ou quatrième mot mais il essayait de faire des efforts pour elle, parce qu'elle comptait énormément pour lui et qu'il savait que c'était sa seule chance de ne pas finir tout seul avec sa tortue. "J'y manquerai pas, dans ce cas. Comment ça, du shopping? J'avais emmené ma plus belle chemise hawaïenne, tu sais!" C'était sûrement pour s'éviter cela que Nea avait agi en amont. Hors de question de le voir se balader avec des tongs à une soirée huppée, même si c'était un délire d'Elwyn. "T'es sûre que c'est une bonne idée le Red Bull pour moi? Je pète la forme là!" Evidemment, mais il avala tout de même la canette cul sec en cherchant les ascenseurs parce qu'il paraissait qu'ils avaient une chambre dans cet hôtel. "C'est quel étage? Quel numéro? Tu crois qu'on pourrait le jouer au loto? Imagine, on devient riches et célèbres en jouant à un jeu à gratter au Cospar..." Il partait, c'était tragique mais l'ascenseur s'élevait et bientôt, il la laisserait tranquille parce que la porte de leur chambre se trouvait là, Elwyn l'ouvrant avec impatience, courant vers le lit pour sauter sur le matelas, un vrai gamin. "Tu savais que tu pouvais trouver ta date de naissance ou tonde téléphone dans les décimales du nombre PI?" L'idée lui était venue ainsi, chiant jusqu'au bout, et ce même alors qu'il devait se mettre en tenue pour la plus belle soirée de sa vie. |
| | | | | | | | (Nelwyn) To infinite and beyond. |
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