| (Amelyn #37) ► WHERE I END AND YOU BEGIN |
| | (#)Jeu 19 Nov 2020 - 14:41 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN
Ce quinze novembre 2020, je l’ai appréhendé des jours durant, m’isolant dans le dédale de mes pensées, là où j’ai rencontré, à chaque carrefour, autant d’émotions désagréables que pénible à gérer. Je les ai ressassées jusqu’à paraître absent, à des lieues de mon couple et à deux doigts de me persuader que j’agissais pour le mieux étant donné que Sofia et Raelyn étaient destinées à s’opposer par ma faute. Or, grâce à la patience de ma partenaire, j’ai appris qu’en plus de patauger dans la fange de l’erreur, cet anniversaire n’est pas forcément synonyme de mal-être et de solitude. A force de délicatesse, d’attention, de dévouement en se prêtant au jeu du “confidences pour confidences", elle a transformé cette épreuve en moment charnière pour nous deux. Elle ne m’a pas seulement écouté quand j’ai traduit mon ressentiment envers les ignobles pratiques de Sarah. Elle ne s'est pas non plus contentée de tourner les pages de l'œuvre de ma gamine avec un intérêt feint. Elle m’a surtout rassuré, entendu, instruit sur Rachel-Lynn et son désir inexistant de porter le monde. Je m’en suis couché plus serein, quoique tracassé par une remarque aux allures de “ce n’est pas grave” qui m’a toutefois alerté. Alors que j’admirais sa force de caractère, elle ne s’est pas exaltée par émotion ou par ego. Elle a plutôt sous-entendu que, sa réussite, elle la devait moins à son talent ou à son tempérament de battante qu’à la pitié de Mitchell et j’ai sourcillé en silence. Certes, inutile de préciser qu’en d’autres circonstances et en meilleure forme, je me serais insurgé. J’aurais hissé haut le drapeau de mes certitudes pour lui rappeler qu’elle ne lui redevable en rien. Trop lâche pour assumer ses méfaits, il n’en a pas fait l’étalage auprès de ses fournisseurs afin qu’il baise les pieds et les mains de son associée. S’il est bête, jamais il n’aurait tendu à de potentiels détracteurs le bâton pour se faire battre. Tôt ou tard, l’information aurait filtré jusqu’aux oreilles de Raelyn et il aurait perdu au change. D’après moi, cet argument vaut mille compliment puisqu’il appuie la thèse que seuls son charme, ses atouts physiques - il compte, elle en a, je ne suis pas dupe même si ça m’agace - couplé à son bagou et à sa détermination, sont à l’origine de son ascension. Elle est la récompense d’un travail acharné, pas de la miséricorde d’une odeur. Pourtant, ce soir-là, je n’ai pas trouvé la force de me battre contre ses convictions. Je ne m’y suis pas essayé parce que j’aurais perdu sans panache. Concernant son bien-être, je ne choisis pas mes combats. Tous sont à mener. Ceci étant, je sais mes failles et ses forces. Leur complémentarité, je les respecte. Je les respecte tant et bien assez que pour troquer une conversation contre un acte plus évocateur. Je ne manque pas de poigne, mais de mots. Je ne manie pas l’art de la polémique, moi. Toutefois, je n’ai pas abdiqué. Fort d’un nouveau projet et de sa peau me réchauffant sagement à travers la soie de son pyjama de soie - un short et un débardeur, cela va de soi - je me suis endormi avec en tête une nouvelle obsession : lever ses doutes, aussi rapidement que possible, avant qu’il ne gangrène, qu’il ne la bride et qu’elle nourrisse à l’égard de ma vengeance une profonde amertume qui nous explosera au visage.
Nous nous sommes réveillés tard, bien trop pour la plèbe, mais j’en avais besoin. J’avais besoin de renouer avec cette quiétude que m’offre sa présence au quotidien. Une nuit auprès d’elle, c’est la garantie de jouir d’un sommeil réparateur dénué et sans cauchemar. Quant à nos matins calins, voire plus si affinités - c’est majoritairement le cas - c’est l’assurance que ma journée sera presque parfaite : aucune contrariété n’aura les reins pour entâcher ma bonne humeur. Le preuve étant, j’ai constaté récemment qu’à défaut d’être plus matinal, je suis moins bougon au saut du lit. Je ne brille toujours pas par ma sympathie, mais je peux faire l’impasse sur mon deuxième café sans grogner. Aujourd’hui, c’est plus éloquent qu’à l’habitude d’ailleurs. Les yeux à peine ouverts, je taquine déjà, bien que maladroitement. « Pourquoi un pyjama ? » ai-je tenté, mes doigts jouant avec la couture de son haut et, étonnamment, un rien embarrassé. Je suis conscient du caractère inédit de ma dérobade de la veille. En près d’une année, ma passion pour son corps n’a jamais témoigné d’une quelconque faiblesse. Que du contraire, lorsqu’elle s'essouffle chez les autres, les mois passant, la nôtre s’est démultipliée. Je prétendais sans honte que s’il est du positif à tirer de notre rupture, il se décline par ce que nous vivons une période de lune de miel fort appréciable. Autant dire que, ce matin, j’ai peur de l’avoir gâchée. Je tâtonne quant à la manière adéquate dont il me faudra l’aborder pour atténuer la frustration de mon attitude destabilisante.
Si, d’aventures, elle est vexée, elle me renverra dans mes uts et, plus tard, elle me narguera en se pavanant dans son maillot blanc trop échancré pour ma santé mentale tout au long de l’après midi. Elle sera chat et je serai souris. Elle s’amusera avec moi de quelques coups de patte pour prolonger mon supplice. Moi, bien entendu, je me raisonnerai du péan qui suggérera qu’il est provisoire. Peut-être même - sans doute - qu’à terme, l’attente garnira l’assiette de notre ébat de délices créatifs et novateurs pour mon plus grand plaisir. Sauf que je suis pressé par le temps aujourd’hui. Colmater les fissures de son estime de soit, celles dont Mitchell et moi sommes à responsables - lui plus que moi - à une échelle différente nécessite de la concentration et que je sorte sans me justifier de mes activités auprès de Raelyn. Pour ce faire, aucune ombre ne peut planer au-dessus de nos têtes. Alors, je me lance. Mes mains s’aventurent vers la chute de ses reins. Mes lèvres se fraie un chemin dans son cou, sur son épaule offerte et à la naissance de son décolleté. Précautionneux, j’ai levé dans sa direction un regard soupçonneux, un qui requiert son autorisation et qui jauge de son état d’esprit. J’ai dénoué nos jambes pour la basculer sur le dos et, s’il le faut, employer les grands moyens pour justifier que je parvienne à mes fins. « Maintenant ? » lui ai-je chuchoté au creux de l’oreille quand mes paumes mal apprises et hardies gagnent déjà du terrain. Elle sera déshabillée en un souffle si elle ne proteste pas. Pour peu, je ne lui en laisserais pas l’occasion si je n’envisageais pas de ce que sa frustration exige d’être panser autrement que moi, tenant les rênes et elle, bataillant pour les arracher des mains. « Oui ? Non ? Peut-être ? Peut-être pas ? Plus oui que non ?» Plus tard, je lui annoncerai que j’ai une course à faire, une particulièrement importants, une qui deviendra deux, deux surprises dont elle ne devinera pas le fond, mais dont elle pressentira la forme, faute à mes airs de conspirateur sans être pour autant préocuppant.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 19 Nov 2020 - 17:54 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Si hier une pointe d’amertume s’est glissée dans la fin de nos échanges, ce n’est pas elle que je retiens. Me concernant, elle n’a rien de nouveau cette certitude que peut-être pas tout, mais une partie de mes réussites n’est due qu’à la pitié d’un homme moins compétent que ce que je suis, moins charismatique et surtout, moins taillé pour la grandeur que moi. Je crois que de toutes les pensées qui m’ont traversé l’esprit, c’est celle là qui fait le plus mal : Mitchell évolue dans des bottes qui sont devenues trop grandes pour lui ou qui l’ont toujours été, je ne sais plus exactement où s’arrête ma rancoeur et où commence la réalité, alors j’enrage de penser que d’une façon ou d’une autre je lui suis redevable, que d’une façon ou d’une autre il estime m’avoir rendu service quand il ne serait plus rien depuis longtemps si je n’avais pas été là pour le rattraper à chaque chute. Et pour chuter, il a chuté. Il a chuté dès qu’une femme aux formes agréables lui a fait des yeux de biches. Il a chuté à chaque fois qu’il a prouvé qu’il était plus cupide que réellement ambitieux, et qu’il n’était pas prêt à se donner les moyens de nos ambitions, ou des miennes peut-être. Peut-être que vivoter lui convient et que je l’ai agacé plus qu’autre chose à lui faire violence pour que le Club soit ce qu’il était avant Lou. Peut-être se complaît-il dans la médiocrité quand je l’ai fuie toute ma vie.
Quoi qu’il en soit ce n’est pas ce que je retiens de la veille : j’en garde plutôt la certitude que nous ne sommes pas abîmés, mon amant et moi. Que ces vagues que j’ai cru voir arriver sans réussir à en deviner l'origine et l’ampleur n’étaient que le fruit de ma paranoïa et d’un manque de communication entre nous. Que c’est sa fille qu’il pleurait et que, s’il s’éloignait de moi ou plutôt ne m’a pas confié plus tôt ce qui l’agitait, c’est d’avoir eu honte à cause du venin de son ex femme. Moi, j’ai eu l’impression que ma présence à ses côtés l’a aidé et que j’ai porté un peu de son fardeau pour lui et c’est tout ce à quoi j’aspirais. En bonus il s’est confié, il m’a parlé de sa fille et m’a prouvé en retour à la fois qu’il s’intéressait à celle que j’étais avant Brisbane et que cela ne me dérangeait pas de me mettre à nue devant lui, ou plutôt de mettre Rachel-Lynn a nue. Après avoir brillamment désamorcé les différents pièges que cette journée a placés sur notre chemin, nous nous sommes endormis dans les bras l’un de l’autre et, ce matin, ce sont ses doigts et leur audace qui m’ont réveillée. Ils jouent avec les coutures de mon caraco en soie et remontent l’air de rien sur mon ventre. Il est de retour, c’est ma première pensée et si j’émerge, un sourire se dessine déjà sur mes lèvres à l’idée de le faire mariner un peu en retour de son rejet de la veille. Je ne suis pas blessée, pas plus que je ne suis vexée, mais l’idée de le faire languir me séduit, comme c’est souvent le cas dès lors que j’entrevois la possibilité que nous jouions à deux. « Pourquoi un pyjama ? » La voix encore enrouée - je n’ai pas prononcé un mot depuis le réveil - je lui réponds après un baillement. « J’étais fatiguée et j’avais besoin de repos, j’ai préféré me protéger de ta convoitise. » C’est faux, c’est lui qui n’aurait jamais eu la tête et le cœur à de brûlants ébats mais je préfère prétendre le contraire que de le pointer du doigt. J’ai beau parfois me montrer castratrice, c’est involontaire et je ne fais pas partie de ces femmes qui pour leur plaisir ressentent le besoin d’entendre l’égo de leurs compagnon se briser sous leur talon aiguille.
Bien sûr que je suis réceptive. Le désir que je ressens pour lui n’a jamais décliné, pas depuis que nous avons entamé notre relation et même peut-être un peu avant ça, et hier c’est le rythme de son cœur que j’ai respecté, pas le mien. Ce n’est pas parce que je me lasse de lui que je ne l’ai embrassé que sagement et tendrement et que mes mains ne se sont pas aventurées sur son corps dans des zones qui ne sont accessibles qu’à moi. Quand ses mains s’aventurent en bas de mon dos et que ses lèvres, plutôt que de dévorer les miennes d’un baiser libérateur, se promènent dans mon cou, sur ma clavicule saillante ou sur le haut de mon décolleté, j’ai envie de le supplier de me déshabiller et de me consommer sur le champ jusqu’à la lie. C’est mon goût du jeu que j’invoque pour tempérer mes ardeurs et, si je suis incapable de rester de marbre - mon corps se cambre déjà contre le sien lorsqu’il appuie sur ma hanche pour m’allonger sur le dos - je me rappelle que les sensations sont encore plus fortes avec un peu d’attente. « Maintenant ? » Ses lèvres glissent à nouveau de ma nuque à mon oreille quand ses mains grimpent le long de mes flancs pour me débarrasser de mon t-shirt. « Hum... » Je fais mine d’hésiter. Mes mains caressent doucement son dos et je me fais mutine, presque trop innocente pour être crédible. « Oui ? Non ? Peut-être ? Peut-être pas ? Plus oui que non ? » Je ne lui réponds pas, pas de suite. Je pose plutôt mes doigts froids de chaque côté de son cou et je l’attire à moi pour dévorer ses lèvres. Je ne les picore pas puisqu’hier, elles m’ont manqué. J’ignore où je trouve la volonté nécessaire pour ne pas l’inviter à me posséder, maintenant et tout de suite, j’ignore où je trouve celle qu’il me fait pour ne pas le supplier de cesser de prendre son temps et d’envisager de jouer. « Hum, oui. » Ses mains, elles me débarrassent de mon débardeur dès que le mot passe la barrière de mes lèvres. Elles, elles glissent à leur tour jusqu’à la peau fine de son cou pour la flatter de baisers. « Je ne sais pas en fait. » Pourtant, je retire même mon short, je m’en débarrasse sans le quitter des yeux, un air provocateur sur le visage. « Je ne suis plus sûre. » Pourtant je l’embrasse à nouveau. Pourtant, mon corps pratiquement nu s’arque pour épouser le sien et le rythme des battements de mon cœur s’accélèrent. Mais il me connaît, j’aime jouer même si je dois me brûler moi au passage. Alors dès que nos lèvres se séparent, je me dégage de son étreinte pour me redresser et m’asseoir sur le rebord du lit. « Non pas tout de suite en fait. » Pourquoi dans ce cas je me penche à nouveau vers lui pour lui voler un baiser plus évocateur que les précédents ? Pourquoi mes doigts s’accrochent-ils derrière sa nuque ? Je me décroche et, tout contre son oreille, je murmure que « J’ai envie de prendre une douche d’abord. Ensuite… On verra. » C’est évident. C’est évident qu’il ne m’a pas blessée et que je ne fais que mettre de l’huile sur le brasier de nos désirs. C’est évident que je ne suis même pas vexée et pourtant, en bonne actrice, je me redresse et rejette mes cheveux en arrière. Je me redresse et, en exagérant mon déhanché, je me dirige vers la salle de bain donc je ferme la porte.
Je fais la maligne, mais je me douche aussi vite que j’en suis capable. Je n’aime pas l’idée que, désoeuvré, il puisse supposer un instant que je désire être loin de lui. Il ne me faut que trois minutes, peut-être quatre avant de revenir dans la chambre qu’il n’a pas quittée. Je lui jette un regard malicieux avant de lui tourner le dos pour faire face au dressing. Là, je laisse tomber ma serviette et j’attrape mon maillot de bain, le blanc évidemment, avant de l’enfiler et de remonter lentement les bretelles sur mes épaules. Je ne me retourne qu’au terme de mon petit numéro, un sourire au coin des lèvres. « J’ai envie de prendre un peu le soleil, tu viens ? » Elle est là, ma provocation ultime.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 25 Nov 2020 - 23:00, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 20 Nov 2020 - 23:16 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN
L’égo des femmes est parfois comparable à une arme contondante dès lors qu’elles se sentent flouées dans leur besoin d’attention. Celui de Raelyn, il dépasse les cimes du mont Everest puisqu’elle le cumule à la nécessité d’être convoitée en tout temps et au-delà du raisonnable. A l’habitude, je la désire assez, sans me forcer, pour flatter son orgueil, père de tous ses péchés, sauf la veille. Je ne le clamerais pas haut et fort, mais j’étais psychologiquement trop fragile pour me rouler avec elle dans les draps de la luxure, bien trop pour ne pas la débouter au risque de la surprendre et de lui laisser dans l’arrière-gorge un goût amer d’inachevé et d’anormal surtout. Malgré sa bienveillance tandis que, d’une main rassurante, elle a bercé mon cœur en berne, je n’ose m’aventurer sur son territoire avec l’âme et l’allure d’un conquérant. J’avance à pas de loup, prudemment, tel un admirateur dissimulé derrière des buissons, qui quittera ses fourrés pour prendre en embuscade l’animal farouche et tenter de l’apprivoiser. Elle ne l’est pas en général. Elle me sourit et je m’interroge aussitôt : sont-elles bien utiles, toutes ces précautions ? Elle n’a pas l’air vexé. Au contraire, elle se singularise par une habile plaisanterie qui dessine un discret rictus sur mes lèvres. Toutefois, il ne s’épanouit pas avec splendeur. Si, d’aventures, elle nourrit la graine que j’ai plantée dans son esprit d’un engrais de vengeance, une vengeance espiègle qui m’étourdira, j’aurai beau la flatter de caresses licencieuses que je m’épuiserai pour rien. « Oui, mais depuis, tu t’es reposée.» ai-je spécifié, résolu, en espérant faire mouche. Je suis têtu, mais ne l’est-elle pas autant que moi ? Elle n’a par ailleurs pas son pareil pour me guider sur les sentiers pavés de frustrations néanmoins exaltantes que sont nos jeux et nos provocations. Et je les sens poindre, les règles qu’elle édictera bientôt. Elles siègent au bord de ses lèvres habillées de malice? L’espièglerie de Raelyn n’a d’égale que sa ruse. L’une sert les profits de l’autre et je ne suis pas à l'abri d’un virage à cent quatre vingt degrés, pas tant pour me punir, mais pour me rappeler que je ne suis pas le seul aux commandes. Elle ne dispose pas uniquement au gré de mes envies et je la soupçonne de préparer une piqûre de rappel. Evidemment, elle ondule déjà contre moi. M’amender pour mon échappée ne sera facile ni pour elle ni pour moi. Pour peu, elle soupirerait d’anticipation alors que ma bouche se balade sur sa peau et que je n’attends plus qu’un signe, un geste, un accord tacite d’un hochement de tête pour me désencombrer de son caraco. Ses paumes, dans mon dos, est-ce celui auquel j’aspire ? Puis-je prétendre m’en contenter ? Puis-je concéder à ce baiser l’aspect d’une conclusion ? Il est trop intense pour ne déclamer un “non”. Il est d’autant plus prometteur qu’elle l’acoquine de l’adverbe contraire et, tout à ma naïveté et à mon empressement je l’effeuile sans m’attarder sur son hésitation. Si je l’entends, je n’en fait aucun cas. Pour que faire ? Elle embrasse mon cou, m’effleure de ses mains froides qui m’arrachent aussitôt un frisson. Elle va jusqu’à me mâcher le travail en se libérant de son short pour offrir à mes pupilles avides sa nudité en cadeau. Ne serais-je pas idiot d’être suspicieux ? Tous les voyants sont verts. Je n’ai qu’à me pencher pour étancher ma soif d’elle, de sa poitrine, de son abdomen, de tous ses trésors qui n’appartiennent qu’à moi.
Si je progresse lentement, c’est en rien la faute aux doutes ou à un trop-plein de vigilance. Moi, j’ai dans la tête un gong qui résonne, celui que j’ai empoché le jackpot sans avoir à tirer une seconde fois le levier d’une machine à sou. C’est plié, emballé, pesé… jusqu’à ce qu’elle ajoute un : “je ne sais pas”. Quoi ? Qu’est-ce qu’elle ignore ? Si on a le temps ? Si c’est une bonne idée puisqu’il est déjà tard et qu’on ne peut vivre indéfiniment d’amour et d’eau fraîche ? Si elle est prête à poser le pied sur l’île des plaisirs sensuels ? Assurément, oui ! Oui, à tout, pour tout. « Si toi, tu ne sais pas, lui, il sait. » Son corps parle pour elle. « Et elles aussi. » Ses lèvres me dévorent dès qu’elles approchent ma bouche. J’ai profité qu’elle ait recouvré son souffle pour la murmurer, cette assertion, sauf qu’à l’inverse de mon timbre assuré, je commence sérieusement à me demander s’il ne me serait pas plus avisé de ralentir avant d’être débouté et, par conséquent, intenable du reste de l’après-midi. Quelque chose ne colle pas entre ses propos et son comportement et je me souviens à présent. Je me rappelle qu’il y a cinq minutes à peine - Trois ? - j’ai flairé les indices que mes pantalonnades ne suffiront pas à la faire céder ? N’avais-je pas deviné que sa rancune serait tenace et douce à la fois ? Elle l’est parce qu’elle ne me dérange pas. Je sais, comme elle, que plus elle m’échauffe à moyen terme, plus nos étreintes sont savoureuses. Je le sais et j’adore ça. J’adore quand, de temps à autre - trop serait castrateur et insultant - elle passe une bride autour de mon cou. Dommage que cette journée ne soit pas de notre côté. J’ai des projets pour aujourd’hui, des projets qui se doivent d’aboutir rapidement. « Si si, tout de suite ! » ai-je insisté, qu’elles ne résistent pas aux blandices destinés à la séduire, à la convaincre que je suis mieux sous les draps, proche de la zone de réparation que sur le banc de touche. Sauf que, sans scrupule, elle bat pas des jambes. Elle me chasse des terres fertiles de son plaisir et j’enrage. Je rage sans véhémence qu’elle m’ôte le pain de la bouche : je suis frustré, pas fâché. Et, pour cause ? Alors que redressé au milieu du matelas, les bras tendus vers l’extérieur, les yeux écarquillés de stupeur et gémissant un : «C’est tout ? Mais, pourquoi ? » plaintif qu’elle grippe le moteur de mon désir, elle le redémarre. Elle nettoie la mécanique du sable dont elle l’a saupoudré par une promesse, de ses lèvres sur les miennes, que si la question doit se régler, ce sera sous la douche et pas ailleurs. Bien entendu, ça me convient. Ebaudi, je suis prêt à la suivre tel un pantin de bois animé par des ficelles, celles sur lesquelles elle aurait pu tirer si, d’un geste théâtral, elle n’avait pas refermé la porte derrière elle et, en l'occurrence, sur mon nez. « Une douche, sans moi… j’y crois pas !» ai-je bougonné derrière le rempart de bois, tenté d’ouvrir et de m’imposer pour me raviser et ourdir un plan.
Elle s’est amusée à mes dépens ? Très bien ! C’est à mon tour à présent et, quoique fouiner dans son téléphone et encoder dans le mien le numéro du détestable fournisseur qui lui fait un rentre-dedans éhonté - si je le hais, il lui sera plus utile que tout autre dans ce petit monde de la criminalité - je m’allonge, mains derrière la tête et j’attends. Je patiente durant les quelques minutes que dure sa douche. Je patiente jusqu’à ce qu’elle sorte de la salle de bain, enroulée dans une serviette trop courte qui tombe au sol au grand damne de ma boulimie. C’est l’enfer de demeurer sur mon bout de matelas quand elle est à portée de désir. Je tiens bon cependant. Je lui rends même ses sourires narquois. Les miens, plus madrés, s’élargissent parce que je la décline, son invitation et avec superbe de surcroît. « Pas maintenant. J’ai envie d’une douche et j’ai à faire en ville aujourd’hui. Mais, je t’y rejoindrai, fin de soirée à mon avis. S’il ne fait pas trop froid, j’aurai peut-être la chance de te voir encore dedans.» Dans ce maillot que je pointe du doigt en m’enfermant à mon tour dans la salle de bain, mes bras chargés de mes fringues. Si je la croise dans la salle de bain, je me contente d’un baiser. Si elle m’interroge sur ce qui m’occupera loin d’elle, je noie le poisson en sous-entendant qu’elle le saura bien assez tôt, qu’elle n’y est pas tout à fait étrangère, mais qu’il faut savoir garder ses secrets et ses énigmes pour qu’une surprise n’en soit que meilleure. J’ai pris la peine de la houspiller par chacune de ses affirmations avant de m’enfuir, chauffé à blanc, mais fier de moi !!! Tel est pris qui croyait prendre.
Dernière édition par Amos Taylor le Sam 21 Nov 2020 - 4:00, édité 1 fois |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 20 Nov 2020 - 23:42 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Oui, mais depuis, tu t’es reposée. » Ma boutade, je ne sais s’il l’apprécie à sa juste valeur. Elle est plus parlante que les jeux que je dessine déjà dans un coin de ma tête pour brûler la chandelle de notre désir par les deux bouts. Elle l’est parce qu’en prenant la faute de notre abstinence de la veille sur moi, je lui confie aussi sans un mot que je ne lui en veut pas : l’idée de lui en tenir rigueur alors que je sais tout des circonstance me semble incongrue. Je prouve que je ne m’offusque pas qu’il ne m’ait pas désirée la veille comme il me désire ce matin et tous les autres depuis que nous sommes ensemble, pas plus que je rumine de la frustration ou de la rancœur. Ce serait triste, ce serait faire l’aveu que notre relation est basée sur le sexe et elle ne l’est plus, elle ne l’est pas restée bien longtemps. Nous nous sommes attachés l’un à l’autre trop rapidement pour nos cœurs essoufflés pour des raisons différentes. Moi, je ne l’avais pas habituée à l’effort quand le sien était trop fatigué. Ils ont rapidement trouvé leur rythme de concert et sans que nos esprit, beaucoup plus cartésiens, aient voix au chapitre. « Je me suis reposée, oui. » Je lui souris et, mutine, je m’étire de tout mon long. Cela semble être le signal qu’il attend puisque ses mains, certainement frustrées d’avoir été retenues par son cœur et ses souvenirs la veille, se frayent un chemin le long de mes côtes et de mon dos, sur lequel il m’allonge pour le surplomber. Un sourire à la fois facétieux et conquis sur les lèvres je l’observe un instant et, lorsqu’il pose ses lèvres sur ma peau il me renverse. Notre désir, mis en pause hier pour respecter son deuil, je l'accueille comme un vieil ami et j’enroule mes doigts fin autour de son cou pour l’attirer à moi et sceller nos lèvres. L’espace d’un instant je suis tout aux miennes qui mordillent, à nos langues qui se cherchent, et je manque de me faire prendre à mon propre jeu. Sauf que ne dit-on pas que le plaisir est décuplé par l’attente ? Alors je minaude et prétend douter à présent. « Si toi, tu ne sais pas, lui, il sait. » Ses doigts caressent doucement mes flancs et mon corps réagit : j’ai la chair de poule. « Et elles aussi. » Mes lèvres qu’il embrasse à nouveau. Bien sûr que je sais. Bien sûr que mon corps et mon cœur me tancent déjà de faire la maligne. Je les fais taire parce qu’il ne sont bons qu’à vouloir tout et tout de suite quand j’aime les jeux qui éprouvent la patience. « Si si, tout de suite ! » Son corps, il écrase un peu plus le mien et je ne tente pas de me dégager. Au contraire, mes doigts s’accrochent derrière sa nuque et j’ambitionne de le rendre fou à souffler le chaud et le froid simultanément. Si je me dégage, c’est à contre coeur et corps. C’est masochiste puisque je le désire ardemment. Mais il se redresse à genoux sur le matelas, écarte les bras en signe d'impuissance et m’observe avec des yeux qui supplient et je fonds. Je fonds qu’il rentre dans mon jeu mais de sentir également sa frustration. Je fonds qu’il me prouve à nouveau que la passion ne s’éteindra jamais entre nous. « C’est tout ? Mais, pourquoi ? » Je grimace, je plisse le nez et je feins l’innocence. « Hum… Je sais pas. J’en ai pas envie maintenant. » Mais pourtant, je me penche à nouveau pour l’embrasser. Pourtant, de l’intensité du baiser à mon corps qui penche dangereusement vers le sien, prouve que je ne suis qu’une menteuse. Mais je tiens bon et, dans un geste surjoué, je ferme la porte de la salle de bain en lui adressant un sourire radieux. « Une douche, sans moi… j’y crois pas ! »
Comme seule réponse, je fais couler l’eau et je me doute qu’il ronge son frein, dans le lit ou derrière la porte. Me concernant, je me dépêche puisque je me sens prise à mon piège : je suis frustrée qu’il ne soit pas là, contre moi, son corps nu épousant le mien. Fébrile, je me dépêche mais prends le temps de me calmer avant d’ouvrir la porte pour ce que j’envisage comme une ultime provocation, comme la fin de notre mise en appétit. Mon petit numéro, il a vocation à le pousser à me sauter dessus pour me faire regretter l’affront d’enfiler le maillot de bain devant lui. Sauf que, visiblement désireux de reprendre les rênes, il en décide autrement. « Pas maintenant. J’ai envie d’une douche et j’ai à faire en ville aujourd’hui. Mais, je t’y rejoindrai, fin de soirée à mon avis. S’il ne fait pas trop froid, j’aurai peut-être la chance de te voir encore dedans. » Un sourire mi frustré mi amusé se dépose sur mes lèvres. Il cherche à me rendre la monnaie de ma pièce, il le fait bien, mais je n’ai pas dit mon dernier mot. Quand il disparaît dans la salle de bain, je lui emboite le pas et je me hisse sur le lavabo. Vêtue de mon maillot de bain échancré, les jambes qui battent dans le vide, je l’observe sans ciller tandis qu’il prend sa douche. Il pousse même le vice jusqu’à glisser son bras derrière mon dos pour attraper sa brosse à dent, comme si je n’étais qu’un vulgaire obstacle. De toutes les choses qui nous ont rassemblé, notre amour du jeu fait certainement la course en tête et notre manège de ce matin n’en est qu’une preuve supplémentaire. « Une course à faire hein ? Je peux savoir quoi ? » Je penche la tête, amusée et complice. Lui, il me fait comprendre qu’il ne lâchera pas le morceau et que je verrai bien. Je me dis qu’il bluffe : que, comme moi, il cherche à me faire languir et je n’envisage pas vraiment qu’il quitte le bateau et m’abandonne seule avec mon désir. Pourtant, il se contente d’un baiser furtif et pousse même le vice jusqu’à me conseiller de me méfier des coups de soleil. Moi, je le suis dans le salon et je m'appuie contre le chambranle de la porte. Encore là, je refuse d’y croire, je l’observe, bras croisés et un peu stupéfaite se diriger vers les escaliers. Il les emprunte et la mâchoire m’en tombe. Outrée et pantoise, il me faut quelques secondes pour me reprendre et monter sur le pont mais il a déjà disparu à l’angle d’une rue. Je pense bien joué et je prie pour qu’il ne me fasse pas languir jusqu’au soir quand j’avoue sans fard qu’hier il m’a manqué.
Décidée à m’occuper plutôt que de l’attendre comme une femme au foyer, j’enfile un short et un débardeur par dessus mon maillot de bain. Mon téléphone et mon double des clés du bateau fourrés dans mon sac, je foule à mon tour les quais à la recherche d’une occupation. Si je redécouvre avec un plaisir non dissimulé le bonheur de manger en terrasse d’un restaurant, le visage au soleil, mon après midi est amère : je suis désoeuvrée. Je réalise que nous enivrer l’un de l’autre est plus vital pour moi que l’air que je respire, mais qu’une fois séparée de lui il ne me reste plus rien. Plus de troupes à regrouper. Plus de partenaires à contacter pour finaliser un contrat et, au fil de l'après-midi, ma frustration de ce matin se transforme en une d’un autre genre. Face à ça, je rentre trop vite sur le bateau et laisse mes frusques tomber sur le pont ou je m’installe pour l’attendre et profiter des derniers rayons de soleil. J’ai beau l’aimer de tout mon coeur - je n’ai plus de doute à ce sujet, seule ma retenue m’empêche encore de l’avouer à voix haute - je ne suis pas de celles qui savent se contenter d’attendre le retour de leur compagnon. C’est désagréable que de l'imaginer occupé - à quoi ? A fomenter sa vengeance ? - quand je ne fais rien de plus utile que de me dorer la pilule. Notre quotidien à deux me semble comme la chose la plus précieuse que je possède, mais je me fais aussi la réflexion que j’ai besoin de plus. Que je trahis mes ambitions à vivre d’amour et d’eau fraîche. Pourtant, je ravale ma frustration et, lorsqu’il réapparaît sur le pont plusieurs heures après m’avoir quitté, je tente de la canaliser pour qu’elle ne gâche pas ce moment que j’imagine comme la concrétisation de nos provocations du matin. « T’arrive presque trop tard. Une demie heure plus tôt et tu aurais profité d’une jolie vue. » Moi, prélassée au soleil sur les immenses filets de catamaran. J’y suis encore mais je me dirigeais à l’intérieur de la cabine pour attraper un kimono pour me couvrir un peu : il fait encore chaud, mais le soleil disparaît. « Là, je m’apprêtais à me couvrir. » Je l’observe, un air de défi dans le regard. Je me relève et je m’approche de lui, laissant ma main glisser distraitement de son avant bras jusqu’à sa nuque. « Ça s’est bien passé ? Ces courses dont je ne peux rien savoir ? » Je n’arrive pas à décider si je suis plus curieuse ou gorgée de désir. Mon corps lui, il sait et se tient prêt à décider pour moi.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 25 Nov 2020 - 23:00, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 21 Nov 2020 - 3:57 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN
Tout, dans son comportement, indique qu’elle brûle de la même flamme que moi. Nos corps se répondent d’ailleurs et, si j’en crois la précaution précédente - elle était fatiguée, ce qui est faux - elle ne me tient pas rigueur pour le matin dernier. Alors, pourquoi ? Pourquoi me présenter un bonbon pour me le reprendre aussitôt ? Pourquoi vibrer sous mes mains quand je frémis sous ses caresses et ses baisers ? Pourquoi chauffer à blanc la lame de ma convoîtise, me l’enfoncer dans l’abdomen et, ensuite, se dérober ? Pourquoi suggérer que la douche accueillera volontiers notre étreinte si elle s’y retranche seule ? Pourquoi ? La réponse est évidente : elle a envie de jouer. Elle veut que dure le plaisir pour que le suivant nous renverse. Elle veut tantôt être pantin tantôt marionnettiste. Elle rêve de garder le contrôle sur mon appétit sous prétexte que la faim rend le pain tendre et, la soif, l’eau savoureuse. Dans ces conditions, deux options s’imposent : supporter sans geindre jusqu’à ce que mon tour vienne ou prendre la fuite. D’instinct, je choisis la seconde parce qu’elle m’arrange bien et, surtout, parce que je nous connais.Cette partie-là, elle la remportera haut-la-main. Elle en ressortira fière comme un coq tant je serai intenable tout au long de l'après-midi. Montrée sur ressort, ma frustration rebondira sur toutes occasions de palper ses formes, de provoquer en elle assez de lassitude pour son divertissement jusqu’à ce qu’elle modifie les règles. Je vais la manger des yeux des heures durant en rongeant mon frein et en luttant pour ne pas la soulever de terre et la posséder sans préavis sur le parquet ciré du catamaran. Et, je pourrais ! Rien ne m’empêche de piocher dans les plats du buffet de la luxure sans craindre de l’offusquer. Elle n’a pas froid aux yeux, moi non plus. Toutefois, je suis persuadé que, meurtrie pendant des jours, elle a davantage besoin que d’être maître en la demeure que serait l’ébat. Elle s’est inquiétée, Raelyn. De l’absence de mon esprit - j’étais présent de corps - est né du doute et de l’insécurité à chaque fois qu’elle s’est imaginée que je lui échappais, probablement au profit de Sarah, supposant que l’audience m’aurait secoué au point de ne plus souhaiter divorcer. Bien sûr, elle était loin de la vérité : je ne l’ai pas trompée dans mes songes. Néanmoins, n’est-il pas légitime qu’elle aspire à ce que je sois plus à elle que le contraire ? Le sexe ne balise pas notre relation : le temps l’a annobli d’enviables sentiments. Ceci étant, il est par excellence le langage avec lequel nous communiquons le mieux. Il est dénué de toute pudeur orgueilleuse quand les mots sont encore alourdit d’un poids trop lourds pour notre vanité. Mais, qu’à cela ne tienne : ils nous ébranlent moins que ces danses lascives où nos corps s’épousent et s’assemblent. Notre fièvre est plus éloquente que les longs discours téléphonés des séries télés romantiques à blémis. Dès lors, à défaut d’être en mesure de me discipliner, j’inverse les deux pôles à l’aide de mon projet : je joue moi-aussi. C’est mon vice, le jeu. Je ne suis jamais en reste.
Je ne l’ai pas suivie sur le pont. Je ne tends pas non plus mes doigts vers elle qui, juchée sur son lavabo, doit s’attendre à ce que je l’invite à me rejoindre sous l’eau plus froide qu’à l’habitude. Je ne répare pas cette bévue en la câlinant avant de me brosser les dents. Je m’apprête, sobrement cette fois, en éludant ses questions. « Oui, tu peux savoir... » ai-je répliqué en défalquant les détails. Elle ne les a pas demandés - pas encore - et quoique je ne sois pétri d’aucune mauvaise intention, je coule sur sa bouille boudeuse un regard voilé de malice. « Et, tu sauras… mais pas maintenant… Je suis pas sûr d’avoir envie. » L'œillade qui suit, plus brève qu’une fulgurance, est le parfait miroir de son expression. Elle reflète la connivence et la frivolité tandis que je taille ma barde. « Tu crois que je devrais me raser ? Genre, tout ? Peut-être que je gagnerais dix ans ? Tu en penses quoi ? » En toute honnêteté, je m’en fous ! J’organise une diversion puisque je pressens une manigance qui débouchera sur de l’hésitation. Elle n’entend pas me laisser partir. Quant à moi, un rien m’aurait convaincu d’organiser nos agendas, à l’avenir, de sorte d’optimiser nos temps libres, qu’ils nous soient automatiquement alloués, même si nous en avons presque trop finalement. Peut-être que ça nous fera du bien de nous séparer pour quelques heures. Je ne me jetterais pas au feu pour le prouver, mais je ne l’exclus pas. Alors, afin de ne pas renoncer à ma petite entreprise au profit d’un bain de soleil - voire plus - en meilleure compagnie que celle supposée de son fournisseur, je la salue d’un baiser léger avant de prendre congé malgré son air ébahi. Lui tournant le dos, je n’ai pu réprimer un sourire satisfait. Arrivé sur le trottoir, j’ai été tenté d’opérer une marche-arrière. Sauf que je suis conforté d’une réalité : c’est nécessaire de lui remettre le pied à l’étrier. En équitation, on prétend qu’il faut remonter en selle aussi tôt que possible après une chute de cheval et j’ai joué de chance aujourd'hui. Citer le prénom de ma douce par message m’a valu un rendez-vous l’après-midi même avec l’intéressé.
Dans l’ensemble, et parce que je suis particulièrement doué pour jouer les imbéciles, l’entretien s’est déroulé sans accroc. Il a avalé mes couleuvres sans les discuter, sans poser la moindre question sur les activités qui ont retenu Raelyn loin de son business habituel. Sans doute est-ce la conséquence de mon statut : s’il est rappelé de moi, il m’a investi du rôle de garde du corps et, le cas échéant, ça me va. Je n’ai jamais couru après la reconnaissance et, a priori, je veux bien être le sien. Je le suis, d’une certaine façon. Nul ne pourrait l’approcher pour lui causer du tort sans tomber nez à nez avec la pire facette de ma personnalité. Un regard de biais me ferait sortir de mes gonds si je ne soignais pas mon excessivité et, si elle n’a jamais quitté mes pensées, je n’ai pu résister à lui adresser un message après avoir grimpé dans ma voiture. Que fait-elle pendant que je prends la route vers le centre ville ? Est-ce qu’elle se pavane dans son maillot de bain sur le pont pour le ravissement de mes voisins d’emplacement ? Est-ce qu’elle a choisi la coque arrière pour s’allonger sur les toiles et lézarder au soleil ? A-t-elle pensé à moi ? S’est-elle inquiétée de ce qui m’a occupé ? S’interroge-t-elle de l’heure à laquelle je prévois de rentrer ? Mon téléphone a vibré dans ma poche et, à l’arrêt au coeur de la circulation, j’ai ricané en lisant son texto. Je lui ai répondu par le chantage. Pas de cliché, pas de moi pendant deux tours d’horloge supplémentaires. J’étais été jusqu’à promettre une lasagne de son restaurant italien préféré, exception faite de celle d’Alec : elles sont proscrites à présent. En quittant d’un boutique spécialisée - c’est une autre surprise à destination de ma complice - j’ai repris la route vers chez moi et je suis rentré guilleret, fier de moi, aussi surexcité qu’un gamin le jour de son anniversaire et, par dessus-tout, heureux de la retrouver. « J’ai pris une bouteille de vin rouge aussi. Je pense qu’il y en a plus. Mais, ce n'est pas pour ce soir évidemment puisque j’arrive trop tard. » lui ai-je rétorqué en profitant de cette vue, justement. Elle ne l’a pas encore enfilé, son kimono, et poser les cartons sur la table basse n’est rien d’un hasard. Elle approche, effleure mes bras, ma nuque et avant même qu’elle n’envisage de fuguer, je l’ai happé par la taille. « Tu n’as pas idée, c’était parfait. Et, je t’ai dit, tu sauras… mais pas maintenant. » ai-je répliqué en embrassant son front, ses paupières, son nez, la ligne de sa mâchoire, son cou... « Si tout se passe bien, tu sauras dans quoi ? Moins de dix jours… En attendant, je meurs de faim.» Et, si c’est elle l’objet de mon allusion, je la libère, récupère les pizza, je m’évade dans la cuisine pour y ramasser de quoi dresser la table quand je suis tombé nez à nez avec ce kimomo. « Tu ne viens pas ? Tu ne vas pas raconter ce que tu as fait de la journée ? Ni même insister pour savoir ce que j’ai fais de la mienne ? » Et te vêtir de ton kimono qui a mystérieusement disparu dans l'armoire avec les plaids ?
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 21 Nov 2020 - 11:14 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Oui, tu peux savoir... » Il me jette une œillade, et je n’ai pas besoin qu’il continue sa phrase pour savoir que, si je peux savoir, je ne saurais rien tout de suite. Au delà de ma frustration grandissante, je commence à peine à envisager qu’il puisse réellement avoir prévu une course ou une activité pour son après midi, et j’ignore quelle frustration est la plus forte : celle générée par le fait qu’il ne m’invite pas dans la confidence ou celle liée aux plaisir de la chair qu’il me refuse à cause de mon manège. Moi, pour plus de saveurs et un plaisir décuplé, j’envisageais de repousser l’instant de quelques dizaines de minutes, une heure tout au plus, mais alors qu’il se lave les dents et commence à tailler sa barbe, je me sens comme l'arroseuse arrosée. Et s’il quittait réellement le bateau en m’y laissant plusieurs heures ? « Et, tu sauras… mais pas maintenant… Je suis pas sûr d’avoir envie. » « Pas maintenant hein ? » Je la reprends avec humour, cette phrase qui m’a heurtée au réveil la veille mais que nous invitons à présent dans nos jeux. « Tu crois que je devrais me raser ? Genre, tout ? Peut-être que je gagnerais dix ans ? Tu en penses quoi ? » J’enroule mes doigts autour de son biceps et je l’attire à moi. Pour le coincer, j’enroule mes jambes autour de sa taille et de ma main libre je viens caresser doucement sa joue, l’air songeuse. « Non, la rase pas. J’aime avec. » Sauf que j’ignore s’il pensait à s’en débarrasser dans l’absolu ou s’il faisait référence au rendez-vous mystérieux qu’il prépare. Alors, plus mutine mais le ton teinté des couleurs de la jalousie, je rajoute. « Enfin je ne sais pas pour qui tu te prépares. Peut-être qu’il ou elle préfèrera sans. Après tout, c’est important si moi ça m’attire moins ? » Je coince ma lèvre inférieure entre mes dents et, avant de le relâcher, je l’observe avec une lueur de défi dans le fond de l'œil quelques minutes. Si je préfère réellement les hommes qui portent la barbe, il m'attirerait même le crâne rasé, il le sait et tout dans mon attitude clame l’évidence : je suis plus jalouse, intriguée et joueuse et vexée ou vexante.
Mais il m’échappe. Il quitte le bateau et jusqu’à ce qu’il disparaisse je ne le lâche pas des yeux. Mon regard accroché à lui il souffle ”tu n’oseras pas” et si je crève d'envie de l’arrêter, de parcourir la cabine plus vite que lui et de placer mon bras en travers de l’escalier qui mène au pont pour qu’il doivent me passer sur le corps - de la façon dont il en aura envie - avant de me quitter, je me force à rester immobile. Je suis trop fière pour craquer alors que j’ai débuté moi même la partie. Trop fière pour tomber à genoux devant lui quand j’ai lancé les dés de la provocation la première.
Toutefois, je suis rapidement obligée d’admettre qu’il faut que je m’occupe pour ne pas laisser mon esprit vagabonder vers les images licencieuses de ce qu’aurait pu être cette matinée si je n’avais pas fait la maligne. Il m’a soufflée royalement mon amant, mais il m’a frustrée et si je m’habille et décide de fouler bitume des quais c’est autant pour y pallier que parce que je réalise que nous nous sommes enfermés l’un avec l’autre maintenant que je n’ai plus d’impératifs liés au Club. Si j’aime chaque moment que nous passons ensemble, je suis forcée d’admettre que ce n’est pas la situation la plus saine qu’il existe et que ce n’est pas moi. J’ai besoin d’indépendance et j’ai besoin de quelque chose de plus - je lui ai confié hier que j’étais ambitieuse et je n’avais pas besoin de le faire pour qu’il le sache - de plus que d’être une femme au foyer qui l’attend lorsqu’il sort faire une course. Si le constat ne génère aucune amertume à son encontre, je le dis et le répète encore une fois qu’il est ma personne, je n’ai pas le sentiment que nous pourrons un jour passer trop de temps ensemble, il n’en reste pas moins qu’alors que je j’erre au hasard dans le quartier, je me demande à quoi ressemblera ma vie à présent. Le Club, c’est la seule chose que je sache faire et si je ne doute pas d’avoir des compétences qui seraient utiles à des activités différentes, je ne me vois pas plus employée que ce que j’imagine quelqu’un embaucher quelqu’un au CV aussi vide que le mien, lorsqu’on en vient aux activités légales. Je ne me vois pas faire autre chose de toute façon : le trafic, la drogue, c’est une partie de moi et c’est ce pourquoi je suis douée.
Pour m’éviter de me torturer plus longtemps je prends le chemin de retour vers le bateau et une fois déshabillée j'ambitionne de ne plus penser à rien jusqu’au retour de mon amant. Je m’occupe à l’aide de mon téléphone et je ferme même les yeux quelques minutes mais rien n’y fait : puisque je suis seule les pensées m’assaillent. Je n’arrive à m’en débarrasser que lorsqu’il me rejoint. « J’ai pris une bouteille de vin rouge aussi. Je pense qu’il y en a plus. Mais, ce n'est pas pour ce soir évidemment puisque j’arrive trop tard. » Je hausse les épaules, un air amusé sur les lèvres et il ne me faut pas faire beaucoup d’effort pour raviver la flamme de nos jeux du matin. Je m’approche du salon d’extérieur, frôle son bras, laisse glisser mes doigts jusqu’à sa nuque mais ne lui fait pas l’honneur d’un baiser. J’estime qu’après qu’il se soit échappé ce matin, c’est à mon tour mais il semble lire dans mes pensées puisqu’il anticipe ma vengeance en enroulant fermement ses bras autour de ma taille. « Tu n’as pas idée, c’était parfait. Et, je t’ai dit, tu sauras… mais pas maintenant. » Je suis loin d’être insensible à ses lèvres qui glissent sur ma peau, qui tracent un chemin qu’elles doivent à présent connaître par cœur et je ne tente même pas de le prétendre. Je ferme les yeux, je m’abandonne à leur contact de velours sur mes tempes, ma mâchoire et mon cou, et je me fais la remarque que ma volonté perd de son éclat dès lors qu’il est question de lui : j’ai déjà oublié que j’étais supposée me couvrir en guise de douce punition. « Si tout se passe bien, tu sauras dans quoi ? Moins de dix jours… En attendant, je meurs de faim. » « Moi aussi. » Mais d’une faim d’un autre genre puisque j’ai quitté ma terrasse de restaurant il y a quatre heure à peine. C’est à la table d’Amos que j’ai envie de dîner, celle des plaisirs qu’il m’a refusés ce matin. Il disparaît le bougre, il me lâche et me laisse seule sur le pont, et je l’observe disparaître du haut des escaliers. « Tu ne viens pas ? Tu ne vas pas raconter ce que tu as fait de la journée ? Ni même insister pour savoir ce que j’ai fais de la mienne ? » « Ce que j’ai fait de ma journée c’est pas intéressant. » Et je n’ai pas envie d’inviter mes tracas au cœur de nos retrouvailles. Pas alors qu’ils me concernent moi : ce n’est pas mon couple que je remets en question mais force est d’admettre que j’ai perdu mon équilibre. Je descends lentement les escaliers pour le rejoindre, un sourire sur les lèvres. « Et tu me répondrais pas si j’insistais. Je te connais, ça te ferait trop plaisir. » Je m’approche de lui, un air espiègle sur les lèvres, avant de me dérober pour ouvrir le tiroir qui, en toute logique, contient le kimono dont je me couvre souvent pour profiter de soirées sur le pont. Il n’est pas là et mon sourire s’étire un peu plus. « C’est de la triche ça monsieur Taylor. » Je me retourne vers lui, et je secoue la tête en riant. « Je croyais que t’avais faim. Moi, je peux pas manger dans cette tenue, en ayant froid. » Je m’approche à nouveau de lui et, d’un air distrait, j’accroche mes doigts de part et d’autre de ses hanches. Je le guide un peu plus près de moi avant de relever mon menton pour planter mes yeux dans les siens. « Je ferais mieux d’aller mettre un pull. » Et toi, tu ferais mieux de m’en empêcher. C’est ce que souffle le sourire espiègle qui a élu domicile sur mes lèvres et je me détache. Si d’aventure il attrapait mon bras pour me retenir, je ne le repousserais pas : j’ai assez joué, j’ai envie du contact de sa peau contre la mienne, de son souffle qui se mêle au mien et, après des jours à l’avoir senti absent, je veux qu’il soit à moi, juste à moi.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 25 Nov 2020 - 23:00, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 21 Nov 2020 - 19:02 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN
Bien sûr, avant de m’éclipser, j’ai précisé que mon rendez-vous était un “il”, tout ce qu’il y a plus de hétéro et que la taille de ma barbe lui importe peu. Inutile d’instiller de nouveau doute dans son esprit. Elle en a déjà trop traité durant cette dernière semaine et je sais, d’expérience, comment ils peuvent abîmer. Je sais également que je me fous d’avoir l’air d’un jeune premier tant qu’elle me dévorera des yeux. Dès lors, je nous garde donc d’éventuels problèmes, par précaution, quoique je l’embrasse brièvement, bien qu’il me soit pénible de m’en aller sans avoir pu profiter des plaisirs de nos petits jeux coquins. Y ai-je pensé tout au long de ces courses sur lesquelles je n’ai rien confié ? Evidemment ! M’a-t-elle obsédé au point que je n’ai pu résister à lui adresser un texto ? Assurément. J’ai lutté pour ne pas l’importuner, qu’elle profite de cette solitude pour courir, se baigner, aller se promener, faire du shopping ou que sais-je encore. Je ne voudrais pas qu’elle se figure que l’attention est le fruit de ma méfiance ou de mes angoisses quand je les ai domptées. Je ne suis pas effrayé à l’idée qu’elle se poudre le nez. J’ai assimilé récemment que, tout comme moi, elle ne supporterait pas me décevoir. C’est donc avec au cœur cette même appréhension que j’ai abordé, plus tôt dans la journée, son plus gros fournisseur. D’une certaine manière, je n’ai pas seulement eu à le convaincre de rencontrer ma complice. J’ai été forcé de le séduire malgré mes explications sibyllines au sujet de son absence. Quand il s’en est inquiété, j’ai prétexté que, non seulement je suis écarté du secret des dieux, mais qu’en plus, elle est seule maître de son emploi du temps. Lorsqu’il a feint d’être vexé qu’elle ne soit pas déplacée elle-même, je lui ai rappelé que les femmes de pouvoir, celles qui jouissent d’influence, aiment avoir à leur servir des émissaires. Aujourd’hui, c'est moi. Demain, ce sera probablement un autre. “N’aurait-il pas agi à l’identique, lui ?” l’ai-je flatté, passant outre mon aversion. Je ne l’aime pas, ce gars. Je n’apprécie pas l’intensité de cette flamme qui luit au fond de ses yeux quand ils se posent sur Raelyn. Il la désire. Bien bâti, plus jeune que moi, en quête perpétuelle de pouvoir, il rêve d’asseoir son autorité sur cette femme petite par la taille, mais grande par son charisme. Il adorerait lui apprendre lequel des deux portent la culotte dans cette association de malfaiteurs. Nul doute qu’au terme de leur premier entretien, celui que j’organise sur l’heure, je garderai un œil attentif sur lui. En attendant, en quittant l’entrepôt où il m’a fixé rendez-vous, je fais fi de mon antipathie pour ce type et je crâne un peu, tout seul, fier de mon sacrifice. Elle en vaut la peine, Raelyn. Elle ne mérite pas d’être affadie du rôle de femme au foyer qui ne lui sied pas au teint. Elle en sera malheureuse, s’éteindra et moi, je regretterai de ne pas avoir endigué le phénomène avant qu’il ne soit trop tard. Je m’en voudrais de ne pas avoir agi en sa faveur par possessivité. Je me détesterais d’être égoïste au point de me complaire dans cette situation parce qu’elle est rassurante. Ma partenaire, je n’en suis pas tombé amoureux parce qu’elle est conforme aux portraits des femmes dites dans la norme. C’est son indépendance, sa démarche chaloupée et son menton toujours levé bien haut, comme si elle surplombait le monde, comme s’il était à ses pieds.
Nos échanges par téléphone m’ont arraché quelques sourires et moues boudeuses. Je ne la reçois pas, ma photo. J’insiste, je fais du chantage et quand elle tombe enfin, c’est un piège. J’ai souri, doublement, autant parce que je sors d’un magasin spécialisé avec un paquet pour elle - un qui restera dissimulé dans le coffre de ma voiture jusqu’à nouvel ordre - et un autre parce que sa malice m’ensorcèle. A terme, je n’ai plus tarder à rentrer avec le dîner - je meurs de faim - et cette incessante envie d’elle. Une oeillade pour sa silhouette flattée par son maillot de bain a suffi à bouter un nouveau feu dans mes entrailles. Je la garde auprès de moi d’ailleurs, aussi près que possible et bien fermement, tout contre mon torse. Je couvre sa peau nue à portée de ma bouche de baisers et mes mains se baladent déjà le long de ses flancs pour s’arrêter sur ses hanches. Je lui promets également de déguster deux ou trois verres de vin pendant le repas, histoire de nous aider à patienter encore un peu, juste avant qu’enfin, nous nous libérions ensemble de nos frustrations. J’ai hâte : je ne le cacherai pas. Il me tarde tant que de retour dans la cabine - j’aurais adoré ne jamais avoir à la lâcher - j’ai planqué son kimono avec les plaids, qu’elle ne se rhabille pas, que je puisse moi aussi profiter du spectacle lorsque d’autres s’en seront peut-être donné à coeur joie. Je l’ai aussitôt hélée en coupant la pizza avec cette maudite roulette qui fonctionne une fois sur deux. C’est agaçant. A une époque, j’aurais perdu mon sang-froid et envoyé valser l’outil à la poubelle en grognant, en maugréant dans ma barbe des insultes. Ce soir, rien n’effacera ce sourire qui s’étire lorsqu’elle approche, qu’elle cherche son vêtement, en vain. Bredouille, elle s’effare. Moi, je réprime un éclat de rire de justesse en tirant deux verres du bar. Je l’observe également du coin de l’oeil et, tandis qu’elle s’insurge, je m’esclaffe, incapable de feindre l’innocence plus d’une minute. « Tu n’as pas voulu chercher tout à l’heure. Juste une photo. Une vrai. C’est tout ce que je demandais. C’est pas de la triche, c’est de bonne guerre et si, ta journée m’intéresse. Tu es sortie un peu ? » Est-elle passée par le loft ? A-t-elle récupéré quelques affaires ? A-t-elle pris part à des emplettes ? Est-ce pas ennui qu’elle la tait ? «Et, c’est vrai. Je ne dirais rien. » ai-je répliqué en saisissant son poignet. Il est hors de question qu’elle me file entre les doigts pour enfiler un pull. Si elle se retire dans la chambre, ce ne sera pas sans moi. « Tu devrais, mais tu ne le feras pas.» lui ai-je soufflé à l’oreille alors qu’une fois de plus, je la maintiens d’une main dans la cambrure de ses reins contre mon corps. « J’ai une autre solution à te proposer si tu as froid.» Alliant gestes et paroles, je l’ai soulevée, mes mains sous ses cuisses. D’instinct, ses jambes ont encerclé ma taille et je l’ai guidée dans notre chambre, là où elle trouverait de quoi se couvrir, là où je ferai tomber les bretelles de son maillot de bain. « Et maintenant ?» Oui ? non ? « On joue ? » A des jeux de paume ? Des jeux coquins ? Des jeux qui m’ont obsédé toute la journée.
∞∞∞∞∞ Dix jours se sont écoulés depuis le départ de mon secret et, si elle a de temps à autre essayé de m’arracher les vers du nez, j’ai tenu bon. Je n’ai rien dévoilé, pas même un indice qui la mettrait sur la piste. Le jour même, je lui ai simplement annoncé le matin même que nous sortions, dans un restaurant qu’elle affectionne, l’un de ceux où elle ne pourra se contenter d’enfiler un jeans et un t-shirt. Je l’ai conduite au loft pour qu’elle en choisisse une, une qui lui convienne pour l’occcasion. Je n’ai jamais jugé bon les ramener au loft et, légèrement paranoïaque d’être sur le terrain de Mitchell - a-t-il appris que je m’étais manifesté auprès d’un revendeur de drogue qui, auparavant, ne travaillait qu’avec le Club - je suis resté sur mes gardes tandis que ma dulcinée, les bras croisés, s’échine à trouver qu’elle adoptera pour la nuit. « Faut que tu sois à l’aise, mais magnifique… enfin, encore plus que d’habitude, si c’est possible.» lui ai-je conseillé en soulevant les rideaux bien trop souvent. « Mais, pas trop non plus… si ça aussi c’est possible. » Endimanché sans raison, je m’impatiente. Nous ne sommes pas en retard pourtant. Toutefois, je la presse d’un : « Et si tu pouvais te décider dans les cinq minutes, ce serait parfait.» Elle est coiffée, maquillée, nous n’avons aucune raison de nous attarder dans le coin. Aucune. En plus d’être dangereux, le loft, il réveille en moi des souvenirs détestables. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 21 Nov 2020 - 23:27 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Tu n’as pas voulu chercher tout à l’heure. Juste une photo. Une vrai. C’est tout ce que je demandais. C’est pas de la triche, c’est de bonne guerre et si, ta journée m’intéresse. Tu es sortie un peu ? » « Tu as eu une photo. » Un sourire amusé et joueur étire mes lèvres et, mutine, je rajoute. « C’était une vraie. C’était ma peau, t’as deviné où ? » Je l’observe, une lueur de défi dans le regard, mon corps toujours plus proche du sien.
Le gros plan sur mon grain de peau, je l’ai pris sur mon bras, ma cuisse ou mon abdomen : ça n’a pas la moindre importance. Il a exigé, je me suis exécutée : jamais il n’a précisé quelle partie de mon corps devait apparaître sur le cliché ni même si je devais y être reconnaissable. Comme souvent j’ai joué avec les règles et flirté avec leurs limites mais je n’en rougis même pas : au moins, il aura fait marcher son imagination. S’est-il imaginé que le cliché provenait d’une zone de mon corps à laquelle l’accès lui est réservé, à lui et lui seul ? Son cœur a-t-il embarqué dans de véritables montagnes russes en croyant d’abord que j’accédais à sa requête avant de réaliser qu’il n’était pas question que je ploie et lui donne exactement ce qu’il voulait ? Moi, je ne peux nier que je suis fière de moi, quant à ma journée, je me contente de quelques phrases. J’ai mangé en terrasse, flâné dans les rues et fait un peu de lèche vitrine. Je ne suis revenue qu’avec une robe d’été qu’il verra plus souvent à terre que sur moi si j’en crois notre libido : nous sommes coincés dans une période de lune de miel dont je n’ai pas la moindre envie de m’échapper. Je suis laconique mais je n’y mets pas de mauvaise volonté : je tente simplement de lui décrire en quelques phrases mes errances du jour sans qu’il ne perçoivent dans mon ton que je suis frustrée d’être si désoeuvrée. « Et, c’est vrai. Je ne dirais rien. » « Je t’ai raconté moi pourtant. » Innocente, joueuse, je penche la tête sur le côté avant d’envisager une fuite. Bien sûr, elle n’est que factice puisque je souffrirais qu’il ne me retienne pas et, lorsque ses doigts se referment sur mon bras, qu’il m’attire à lui et me maintiens fermement, un sourire étire mes lèvres. « Tu devrais, mais tu ne le feras pas. » « Et pourquoi je ne le ferais pas ? » [i]Parce qu’il a envie de moi autant que j’ai envie de lui et, si je le lis dans son regard, j’ai envie qu’il me le confirme à voix haute. Je ne le désire pas tant parce que j’aspire à être rassurée que parce que j’adore le son de cette confession à mon oreille : elle hérisse les poils de mes bras et me fait frissonner. « J’ai une autre solution à te proposer si tu as froid. » Ses doigts accrochent mes cuisses et, dès qu’il me soulève, mes jambes s’enroulent autour de sa taille et mes bras autour de sa nuque. Je l’observe d’un regard brulant et, lorsqu’il me dépose sur le lit, je ne m’en décroche pas. « J’ai froid, vraiment très froid. » Ou plutôt, je brûle de désir pour lui. J’ai dans le fond de la gorge un goût d’inachevé et je suis soulagée que, comme moi, il n’ait plus envie de jouer. Ses mains, elles me débarrassent de mon maillot de bain aussi habilement que les miennes détachent la ceinture de son pantalon.
« Et maintenant ? » Et maintenant ? A mon tour de me mettre à nue. « J’ai envie de toi. Pas peut-être, pas plus tard. Tout de suite. » « On joue ? » « Non, on joue plus. » Et lorsque mes lèvres s’emparent des siennes avec une fièvre que je dois autant à notre inaltérable attraction qu’à l’attente, lorsque je le supplie de ne pas prendre son temps pour me posséder, je ne joue plus du tout.
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Pendant les dix jours qui ont suivi cette journée où il s’est montré si énigmatique, j’ai tenté à quelques reprises de lui tirer les vers du nez. Amos, il a tenu bon, même face à mes arguments les plus convaincants. J’ai espéré le faire flancher en lui promettant de lui envoyer les photos les plus osées qu’il soit à chaque fois qu’il sortirait dehors. J’ai proposé de me pavaner nue toute une journée pendant laquelle les vêtements seraient proscrits. A plusieurs reprises et alors que j’étais lovée contre lui sur le sofa, j’ai essayé de lui arracher une confession en embrassant ses lèvres et en murmurant à son oreille. Quelque part autour du cinquième jour, savoir est devenu moins important que de déployer toute mon inventivité pour lui soutirer l’information. Au dixième, je n’avais plus espoir qu’il me parle de cette après midi quand, pourtant, il m’a annoncé en milieu d’après midi que ce soit nous sortions et qu’il nous faudrait passer au loft pour que je puisse enfiler une tenue adéquate.
Adéquate… En sous-vêtements dans mon dressing à Spring Hill, je m’interroge sur la définition de ce mot. Appuyé contre le chambranle de la porte, Amos m’observe et je devine qu’il n’est pas à l’aise dans ce lieu qui a pourtant été autant témoin de la genèse de notre amour que le catamaran. Le cahier des charges de ma tenue du soir, il me l’a récité dans la voiture et pourtant, alors que j’hésite peut-être un peu trop à son goût - il ne choisit pour lui que des tenues sobres - il me répète les consignes. « Faut que tu sois à l’aise, mais magnifique… enfin, encore plus que d’habitude, si c’est possible. » Moi, je me prête au jeu en lui brandissant quelques robes au gré de mes impulsions. « Mais, pas trop non plus… si ça aussi c’est possible. » « Tu sais que c’est impossible. » A moitié nue au milieu du dressing, je le provoque du regard. Mon orgueil n’a plus rien d’un mythe et j’en fais la preuve aujourd’hui une fois de plus. Mes doigts se baladent sur les tissus hors de prix et je me surprends à me faire la réflexion qu’il serait plaisant d’à nouveau évoluer dans un espace moins restreint et plus lumineux que le bateau : je n’imagine pas mon amant autre part qu’à mes côtés mais mon ancien cadre de vie me manque. J’y pense en tirant une robe noire en dentelle, moulante juste ce qu’il faut et trop peu décolletée pour qu’il ne s’insurge. « Et si tu pouvais te décider dans les cinq minutes, ce serait parfait. » « Si je savais où on va, ce qu’on va faire et... » Je me risque à une supposition. « … Qui on rencontre. » S’il ne s’agissait que de lui il se ficherait bien de ce que je porte, et n’aurait cure que la robe ne révèle trop mes formes. « Il m’en aurait fallu moins de cinq. Quatre, peut-être même trois ! » Il sait que non. Il sait que, loin d’être superficielle, j’accorde une importance non négligeable à mon apparence. Amusée par notre manège, je tends la robe noir dans sa direction. « Celle-ci t’en penses quoi ? » Une fois que le choix est fait, je m’habille rapidement avant de faire quelques pas dans la salle de bain pour vérifier mon allure. Alors que je passe un dernier coup de brosse dans mes cheveux, je lui jette une oeillade curieuse. « Être ici, ça ne te plait pas. Je me trompe ? » Moi, au-delà du berceau des mauvais souvenirs, je me sens chez moi au loft. J’ai envisagé de le quitter pour ma sécurité, après avoir confronté Mitchell mais je ne présentais alors aucun danger pour lui. Et aujourd’hui ? Viendrait-il m’y cueillir pour me faire passer le goût de la fuite ?
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 25 Nov 2020 - 23:00, édité 1 fois |
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| WHERE I END AND YOU BEGIN
Tous ces marivaudages dont le but assumé est de faire grimper la température, ils ne sont plaisants que si j’y participe pleinement, pas quand je fuis pour une double nécessité. Alors je ne joue plus. Je clos la partie sur sa victoire ou un match nul : peu m’importe. Je n’ai recueilli les quelques détails sur sa journée et discuté de ce cliché aussi vide d’informations sur le choix du bout de chair qu’elle a photographié que le compte-rendu de mon après-midi, ce n’est que conjecture. Si je m’étais écouté, si elle ne m’avait pas nargué mon talon à peine posé sur le pont, je l’aurais guidée jusqu’à la chambre, nos cours et nos lèvres soudées l’un à l’autre. Or, j’ai versé dans le raisonnable parce que je me suis ennuyé d’elle tout du long et que je n’aime ce qui serait susceptible d’en découler. Ne serait-ce pas tentant de la maintenir en dehors de ses activités d’hier ? D’antan, je respirais moins bien à cause du danger que représente son milieu pour son intégrité, pour sa vie, pour ma jalousie. Certaines nuits, moi-même occupé à escroquer Mitchell - l’argent gagné sur son dos a servi à mes conspirations - je me surprendais à surveiller les allées et venues dans la salle de jeu et à soupirer de soulagement lorsqu’elle montrait enfin sa frimousse. Elle était indemne, toujours à moi et mes nerfs se dénouaient. D’autres soirs, quand elle m’invitait à l’accompagner, j’étais moins tendu, conscient d’être l’homme le plus à même de veiller à sa sécurité. Je ne la quittais jamais des yeux. Rien n’aurait pu me distraire de ma tâche. Suis-je prêt à revivre ces inquiétudes ? J’ai statué la veille : je refuse de risquer qu’elle ne sombre dans une forme de routine de laquelle naître forcément du désamour. Je l’ai vécu ce sentiment d’inutilité. Il est dévastateur. Ses pièges sont redoutables. Je ne les ai déjoués que grâce au concours de mon entourage. Aujourd’hui, je suis le sien. C’est mon rôle d’agir et je l’ai fait. J’ai œuvré pour son avenir en priant qu’elle rebondira pour le long terme et que ça nous profite finalement. J’aspire à ce que mon geste nourrira de plus de miel sur cette période bénie qui suit notre réconciliation. Elle a ses avantages : nous nous consumons d’amour et de désir pour une oeillade banale, une bagatelle, un éclat de rire sincère, d’un maillot de bain à l’allure de symbole ou d’une provocation dirigée. Celle de ce soir, c’est se vêtir d’un pull et, bien entendu, je l’en empêche d’un mouvement leste qui la ramène contre moi. «Parce que j’ai pensé à toi dans ce maillot et à moi qui te l’enlève toute la journée. » ai-je murmuré à son oreille. J’en mordille le lobe et ma bouche ne cesse de la louanger de baisers. Elle ne respecte aucun itinéraire sur sa peau. Elle est, à l’instar de mes mains qui la soulève, déroutante d’insolence et frustrante également. Elle oublie ses lèvres un instant : elle cède aux caprices de mes pupilles gourmandes qui s’ancrent au sienne quand je la dépose sur le matelas : je la dévore des yeux. Je contemple sa fébrilité, semblable à la mienne et, si elle frisonne, ce n’est pas d’avoir froid, mais parce que je conclus du tac au tac que moi : « Moi, j’ai envie de toi, vraiment très envie de toi...» Je lui emprunte ses mots. J’écris un pastiche illustré par mon habileté à l’effeuiller du lycra de sa tenue de bain et son empressement. à déboucler ma ceinture. J’ai fait sauté mes chaussures, je l’ai aidée à me débarrasser de mon jeans, j’ai jeté mon t-shirt à la travers la pièce et, dès lors qu’elle m’a confirmé deux évidences - ma convoitise est réciproque et nous jouons plus - j’ai accédé à sa supplique sans plus attendre : je n’ai pas pris mon temps, pas de suite. Lui, je l’ai honoré près de trois heures plus tard, après la pizza et le vin, après une séance de sages câlins et de nouvelles confidences dans le divan, après avoir ri ensemble après que le salon soit devenu témoin de notre amour grandissant.
∞∞∞∞∞ Dix jours. Dix jours consacrés à peaufiner mon projet pour Raelyn, dix jours à contrebattre ses plans pour que je crache le morceau, c’est long. C’est long et épuisant tant elle est tenace et inventive, ma complice. J'ai failli lâcher prise quand elle m’a proposé un intermède “sans-vêtements.” La simple idée qu’elle se promène complètement nue pendant quarante huit heures m’a remué les tripes. J’ai tenu bon cependant. Je me suis accroché à mon besoin de bien faire. Je ne veux pas qu’elle s'inquiète à tort par la faute des Strange sur ces compétences et sur ce qu’elle soit prête ou non. Moi, je le sens. Je le sais. J’en nourris l’intuition de plus en plus souvent. Je suis aussi convaincu que la pression, le jour J, alors que je la prendrai au dépourvu, la rendra plus efficace ensemble. Aussi, ne l’ai-je pas préparée la veille. Le moment venu, je lui ai présenté cette sortie comme un rencard, un tête à tête pour nous deux, une bouffée d’air, une occasion de voir du monde au lieu d’en fréquenter. Nul besoin de préciser qu’une fois au loft, oppressé par les souvenirs qui tapissent les murs de sa chambre et anxieux à cause de cette sensation que nous y sommes en danger, j’ai trépigné. Rien ne m’assure que Mitch ne nous cueillera pas au loft pour réclamer à son ex-associée des explications quant à ce rendez-vous. Rien ne présage que, le cas échéant, il ne sera pas entouré de deux ou trois gros bras pour me casser la gueule (lui seul n’y parviendrait pas.) Que lui ferait-il à celle que sa lâcheté accuse d’être une trainée ou une traître ? Certes, je n’ai pas à disposition des indices qui me suggeraient qu’il a déjà retourné les lieux, mais je ne suis pas à l’aise pour autant. Aussi, l’ai-je houspillée ma complice en sous-vêtement, qu’elle se dépêche, qu’elle prenne la première robe qui lui tombera sous la main - elle est parfait dans tout mais je hoche vigoureusement la tête au profit de la seconde : la précédente est trop dénudée pour mes ma possessivité - que nous puissions quitter ces lieux maudits. « Rien n’est impossible» l’ai-je même flattée, fort de ce qu’elle est capable de retourner toute situation à son avantage. C’est la force des têtus. Je n’ai rien à lui envier si ce n’est son éloquence.
Déjà, elle me coupe le sifflet et je bougonne. « Tu vois, c’est précisément à cause de ça que parfois je te charge sur mon épaule.» Cette manière de tout discuter qui, sur l’instant, rehausse mes lèvres d’un sourire. Je suis transi, pas fâché. Je peux encore me permettre de plaisanter. « Et je t’ai donné des infos sur le restau. » Celles utiles, les autres auraient compromis mon projet : elle l’aurait deviné. C’est le dernier endroit où ce fournisseur l’a emmené dîner au grand regret de mes nerfs. « Et, note que je ne te laisse plus que deux minutes où va être en retard. Ou, je vais nous mettre en retard, si tu préfères. » l’ai-je taquinée, néanmoins lucide sur ce que je n’arriverais plus à l’aimer physiquement dans cette pièce. J’ai compris ses motivations à s’ébrouer avec ses amants post-révélations. En revanche, mon esprit se remplit à nouveau d'images et c’est un supplice que de les chasser. « La robe, parfaite. » Je ne mens ni ne triche : je suis subjugué, si bien que mon cœur m’a réclamé trente secondes pour lui tendre la main, une demi-minute de plus pour assimiler sa question. « Tu ne te trompes pas. Mais, on en parlera dans la voiture puisque tu es prête.» Ses doigts ont saisi les miens et, quoique je l’ai désiré, je ne l’ai embrassé qu’une fois dans la voiture, là où je nous ai estimés à l’abri. « Je n’aime pas pour pleins de raisons, mais une en particulier : cette soirée. » Notre destination n’est pas bien loin, à quelques kilomètres du quartier luxueux où elle vivait avant… le regrette-t-elle ? Est-il bon de m’interroger ?
J’ai stationné mon véhicule, j’en suis descendu, elle m’a suivi et, mon bras enroulé autour de son poignet, j’ai continué mes explications nécessaires : je ne la jette pas dans la gueule de loup. J’ai opéré pour sa sérénité, parce que j’ai confiance en elle et il est bon qu’elle le sache. Il est important qu’elle l’entende de ma bouche et, dans le hall, j’ai attrapé ses deux mains dans les miennes et j'ai levé le voile sur mes mystères. « Tu vois, tu as choisi la robe parfaite. Tu es parfaite pour ce que TU attends de toi ce soir parce que je ne reste pas. Tu manges avec le type là-bas, à 22H, troisième table. Tu l’as reconnu, je suppose et, tu n’es pas en retard. C’est lui qui est à l’avance parce qu’il devait être pressé de faire des affaires avec toi, avec toi pour toi et non pas pour Mitchell. Il n’y a rien que tu doives savoir à tout prix avant d’aller. Je n’ai répondu à aucune de ses questions. Je ne suis qu’un modeste messager de sa majesté. Allez, fonce… avant qu’un autre ne prenne ta place.» Un ou une mais qui, de toute évidence, ne la mériterait pas. « Hey..» l’ai-je finalement interpelée quand après avoir déposé mes lèvres sur son front, histoire de l’encourager, elle s’est jetée dans l'arène peut-être un peu trop fébrile à mon goût. « Je m’en vais parce que j’ai confiance en toi, Rae. Tu n’as besoin de personne pour être ce que tu veux être.» Dans un film, j’aurais soufflé dans sa direction un baiser et je l’aurais observée s’éloigner de sa démarche chaloupée. Dans ma réalité, j’allie le geste à la parole : la foi prévaut que je puisse tourner les talons sans m’assurer qu’elle marchera vers son destin. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 22 Nov 2020 - 18:53 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Durant les dix derniers jours, nous avons définitivement mis derrière nous les quelques tumultes qui ont agité l’océan de notre relation. Si j’ai insisté à de trop nombreuses reprises pour qu’il passe à table concernant ses projets pour ce soir, c’est plus pour ranimer nos jeux soir après soir, jour après jour, que par curiosité. Oh, bien sûr je le suis : je m’interroge à chaque réveil et à chaque fois qu’il me semble ailleurs, je me demande ce qu’il me prépare et si je dois m’inquiéter ou me réjouir. Mais dans l’ensemble, nous retrouvons la même complicité et le même équilibre que celui que nous avions avant que l’audience, Sarah, ses accusations et l’approche de la date d’anniversaire de la mort de sa fille ne viennent nous chahuter.
Si je l’ai senti se raidir lorsque nous avons pénétré dans mon appartement, je n’ai pas fait la moindre remarque et j’ai pensé efficace. Je me suis maquillée, j’ai passé mes cheveux sous les plaques d’un lisseur et à présent je déambule dans mon dressing en écoutant d’une oreille les rappels que m’adresse Amos : je dois accélérer si je ne veux pas prendre de retard sur l’horaire. Je doute qu’il s’inquiète réellement de notre ponctualité pour une simple réservation au restaurant : m’est d’avis que nous sommes attendus, et je me demande par qui en le réagissant à ses provocations. « Rien n’est impossible » « Il est question de fatalité là, que veux tu que je te dises, un grand pouvoir... » Implique de grandes responsabilités et, de mon côté, si je joue avec lui, je suis également assez prétentieuse pour affirmer que mon charme est ma malédiction. Je lui adresse un clin d'œil avant de tirer de son cintre une robe que j’ai pourtant déjà rejetée deux fois. Si j’y reviens, c’est qu’elle met mes courbes en avant sans dévoiler mon décolleté, c’est qu’elle me moule sans être trop courte et quand Amos la valide d’un signe de de la main, je l’enfile rapidement avant de me tourner pour qu’il ferme à ma place la fermeture éclair qui remonte le long du dos. « Tu vois, c’est précisément à cause de ça que parfois je te charge sur mon épaule. » « Parce qu’il me faut du temps pour me préparer ? » Parce que je discute tout, parce que je ne sais pas dire “oui” sans que se soit suivi de “mais” et parce que, parfois, je ne sais pas où il convient de m’arrêter en terme de provocations. Je sais bien que c’est à ces choses là qu’il fait allusion et il récolte un nouveau clin d'œil tandis que je me dirige vers la salle de bain pour un dernier coup d'œil dans le miroir. « Et je t’ai donné des infos sur le restau. » A peine assez puisque je pressens que ce n’est pas le restaurant le plus important. « Et, note que je ne te laisse plus que deux minutes où va être en retard. Ou, je vais nous mettre en retard, si tu préfères. » Je lui adresse un sourire avant d’attraper une paire d’escarpins noir à bout pointus que j’enfile rapidement et je reviens vers lui : il m’attends à la porte de la chambre et je me demande s’il a simplement peur d’être en retard ou s’il est aussi pressé de quitter l’appartement. « La robe, parfaite. Tu ne te trompes pas. Mais, on en parlera dans la voiture puisque tu es prête. » Je hoche la tête et je le suis. Lorsque je referme la porte du loft - il m’a rendu les clés - je jette un dernier coup d'œil à la pièce principale, un brin nostalgique, avant de la claquer.
Dans la voiture, je ne le laisse pas se dérober. Je l’observe à la recherche d’une réponse et lorsqu’il dépose un baiser sur mes lèvres avant de démarrer, je me dis qu’il joue bien, mais qu’il ne m’aura pas aussi facilement. « Je n’aime pas pour pleins de raisons, mais une en particulier : cette soirée. » « Oh. » Je ne suis pas idiote, c’est de l’overdose qu’il est question et je me souviens aussi qu’après Tobias, il lui a fallu se débarrasser de mes draps pour accepter de revenir. L’overdose et la jalousie, les voilà les piliers de son désamour pour mon foyer qui ne sera plus un chez moi tant qu’il ne m’y suivra plus. Je laisse doucement mes mains courir sur sa joue, à la recherche d’une réponse intelligente et je tranche que « Je comprends que tu aies besoin d’un peu de temps. Et des souvenirs pour remplacer ceux-là aussi. » Des souvenirs que nous ne créerons pas si nous ne sommes pas sur place mais c’est un dilemme qu’il nous faudra aborder plus tard. Lorsque nous nous garons devant l’Esquire je suis à peine surprise : il correspond à la description donnée par mon compagnon. Le restaurant et un endroit sélectif, prisé des fortunes de la ville et le cadre donne un peu plus l’impression de faire partie de ceux qui comptent que l’addition. Moi, je me demande à quoi joue Amos en m’emmenant ici : si j’aime les endroits huppés, ils ne font pas partie de ses lieux de prédilections à lui.
Ce n’est que lorsqu’il m’arrête au pied de l’immeuble en attrapant mes mains dans les siennes et en m’attirant légèrement à lui que je comprends que je vais en savoir plus, bientôt. Que je réalise aussi ce qu’il s’apprête à me dire : je rencontre quelqu’un, mais je le rencontre seule, sans quoi il aurait attendu que nous soyons attablés pour se livrer. « Tu vois, tu as choisi la robe parfaite. Tu es parfaite pour ce que TU attends de toi ce soir parce que je ne reste pas. Tu manges avec le type là-bas, à 22H, troisième table. Tu l’as reconnu, je suppose et, tu n’es pas en retard. C’est lui qui est à l’avance parce qu’il devait être pressé de faire des affaires avec toi, avec toi pour toi et non pas pour Mitchell. Il n’y a rien que tu doives savoir à tout prix avant d’aller. Je n’ai répondu à aucune de ses questions. Je ne suis qu’un modeste messager de sa majesté. Allez, fonce… avant qu’un autre ne prenne ta place. » Pendant qu’il parle, je jette un regard dans la salle avant de replonger mon regard dans celui de mon amant, interloquée. L’homme, évidemment que je l’ai reconnu : j’ai travaillé avec lui pendant des années en tant que représentante du Club. Si à nos début il s’est senti négligé d’avoir à faire affaires avec une femme, je l’ai rapidement mis dans ma poche. Plus gros fournisseur de cocaïne de l’organisation, son approbation pèse lourd dans la balance. Qu’est ce que mon amant essaye de faire ? De me convaincre que je suis plus compétente que Mitchell pour faire tourner la boutique ? Je crois qu’au fond je le sais, mais le suis-je assez qualifiée ? Faire mieux que la peste n'exclut pas d’être autre chose que le choléra. « Hey... Je m’en vais parce que j’ai confiance en toi, Rae. Tu n’as besoin de personne pour être ce que tu veux être. » Il me serre contre lui, dépose un baiser sur mon front et lâche mes mains avant de s’éloigner. Il ne m’adresse pas un dernier geste, pas un dernier regard et je comprends ce qu’il cherche à me prouver : je te fais confiance.
Le partenaire, il m’a vue de toute façon. Il me fait des grands gestes alors que je jette encore des coups d'œil vers mon amant qui s’éloigne et regagne la voiture. Je n’ai pas le choix et, quand bien même, ai-je envie de laisser passer ma chance de prouver au monde que je suis meilleure que Mitchell Strange ? Qu’il n’était pas l’âme et le cerveau du Club, que je n’étais pas sa main armée mais que l’étoffe d’un leader, c’est moi l’ai ? Est-ce que je la veux, sa place ? Je me suis toujours dit qu’elle ne m’intéressait pas, mais au regard de sa traîtrise et de mes ambitions, n’est-ce pas la suite logique ? Amos y a-t-il réfléchi au-delà de cette rencontre ? A-t-il élaboré un plan détaillé pour chasser Mitch de son trône et m’y asseoir ? Je chasse ces pensées quand j’entre dans le restaurant et que je m’approche du trentenaire, un sourire chaleureux sur les lèvres, avant d’échanger avec lui une poignée de main ferme et confiante. Je n’ai rien perdu. Je ne dois rien aux Strange et l’évidence s’impose : mes réflexes sont toujours là et je suis faite pour ça, bien plus qu’eux, bien plus que Lou, et ça a toujours été le cas.
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Lorsque je ressors du restaurant, la voiture d’Amos est à nouveau garée dans la ruelle et je m’interroge sur ce qu’il a fait pendant ce laps de temps. Le fournisseur dépose une main sur mon épaule, me fait promettre à nouveau que nous restons en contact et, après l’avoir rassuré et qu’il ait disparu à l’arrière de sa voiture conduite par un chauffeur, je m’avance vers le mien avec un sourire aux lèvres. Espiègle, je frappe doucement sur la vitre conducteur pour qu’il la baisse et je m’y appuie en le dévorant des yeux. « Bonsoir beau brun, c’est moi que vous attendiez ? » Je me doute qu’il doit attendre un compte rendu détaillé de la rencontre et surtout, qu’il doit brûler d’envie de savoir si j’ai reconnu son cadeau à sa juste valeur. Lorsque je contourne la voiture et m’installe côté passager, je ne le quitte pas des yeux et, à peine assise sur mon siège, je fonds sur ses lèvres avec passion. « Pourquoi ? » Pour moi ? Que cherche-t-il à me faire comprendre ? Que voulait-il prouver ? A-t-il ressenti avant moi que j’étais désoeuvrée ? Que je suis taillée dans le bois de la négociation, que je ne peux rester bien longtemps loin de ce monde de requins ? L’a-t-il fait pour moi ? Contre Mitchell ? Si mon baiser hurle ma reconnaissance avec éloquence, je suis curieuse de connaître son cheminement de pensées.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 25 Nov 2020 - 23:00, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 23 Nov 2020 - 1:58 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN
Je ne suis pas nerveux parce que la fatalité l’embellit de jour ou en jour ou parce qu’elle hésite devant sa garde-robe. Je ne le suis pas non plus parce qu’elle me présente son dos afin que je remonte la fermeture éclair de sa robe et qu’à choisir, je la préfèrerais sans. Je me crispe parce que je redoute que Mitchell soit déjà en route d’avoir demandé à ce que l’endroit soit surveillé. Ce n’est pas impossible. Lou a fait déposer un cadavre devant sa porte et, moi, j’ai organisé pour aujourd’hui un rendez-vous qui annoncerait la couleur de mes intentions à ce pleutre si, d’aventures, le plus gros fournisseur de Raelyn avait bavé l’information sur ses pointes. Je suis contracté parce que les murs du loft semblent se refermer autour de moi à cause des souvenirs de son overdose, de ses amants, de nos disputes. Je ne suis plus à l’aise au sein de cet appartement et je suis démasqué. Elle m’a percé à jour à cause de mon empressement à le fuir, mais que lui répondre ? Que j’y ai accumulé trop de frustration pour m’y sentir à nouveau chez moi ? Que je n’entends plus y mettre les pieds, jamais ? Que si la question de ses amants est réglée, il est des images qui me prennent encore à la gorge quand je traverse le palier ? Bien sûr, je l’ai perçue cette lueur dans le fond de ses yeux quand elle a découvert son dressing. Raelyn, elle a adoré être engloutie par l’espace. Moi, soulagé d’être dans la voiture, j’ignore ce qu’il convient de lui répondre. La vérité ? Ce n’est ni le jour ni le moment. Alors, je l’édulcore en me contentant de confier un morceau, un morceau seulement, et pas le plus éloquent : mon projet de ce soir, pour elle et pour nous. J’opte pour celui-là parce que c’est plus confortable que de ressusciter de vieilles blessures qui cicatrisent seulement. Bien sûr, elle n’est pas crédule. Elle me connaît et, par conséquent, elle pressent que je garde l’essentiel pour moi. Elle devine que je m’abstiens de crever l’abcès et elle anticipe. Elle devant mes explications futures pour me proposer les siennes et je hoche de la tête, un sourire effacé sur les lèvres, détestant d’emblée mon élan hypocrite. Il n’y aura pas de nouveaux souvenirs pour supplanter les précédents. Je n’en ressens ni l’envie ni la nécessité et, concentré sur ma manœuvre, je remercie la proximité entre l’Esquire et le loft. J’ai, à présent, mieux à lui rapporter.
Dans moins de cinq minutes commencera son entretien avec le plus important de ses fournisseurs et, si ce n’est pas mon rôle de l’écoler sur la façon dont elle mènera, j’ai à la briefer sur la manière dont je l’ai convoqué et non-instruit sur son absence. J’ai tout autant d’intérêt à tirer de l’effet de surprise que de lui prouver ô combien j’ai foi en ses compétences, confiance en ce qu’elle est et ce qu’elle a toujours été. Elle rangera aussitôt les appréhensions dans un sac poubelle que son instinct et ses réflexes émonderont ses doutes. Les conséquences des mensonges de Mitchell, celui si mal protégé que j’ai éclaté comme une bulle de savon, ils ne l’embarrasseront plus. Elle se rappellera l’essence de ce à quoi elle est destinée et si le père en moi aurait préféré qu’elle use de ses talents autrement qu’en distribuant la mort à des gamins désoeuvrés, j’en prends mon parti. J’accepte de laisser filer ma chance de l’écarter du milieu à son profit et au détriment du mien. Je sacrifie cette normalité à laquelle j’aurais aspiré pour notre tranquillité à tous les deux parce que ma peur de la perdre à cause de l’ennui et de la routine dénuée d’adrénaline est plus cuisante que mes valeurs. Et, ça aussi, c’est hypocrite au regard de ses parents qui, comme moi, apprendront la mort tragique de leur bébé par overdose. Sauf qu'elle a failli compter parmi les victimes de la cocaïne, Raelyn. Si la côtoyer, la négocier et la répartir dans les quartiers malfamés de Brisbane est sa thérapie, je signe à deux mains et je prie. Je prie dans l’espoir que nul ne s’essaie jamais plus à dévisser les oeillères qui me permettent d'oublier les conséquences de ses activités sur d'autres familles comme la mienne et ainsi l’aimer en paix, me nourrir de ses sentiments et avancer quotidiennement vers le bonheur grâce à cette femme que j’abandonne sur le trottoir après l’avoir encouragée et embrassée. Je prie un Dieu auquel je n’ai jamais cru, histoire qu’un regain d’altruisme ne condamne mon égoïsme, celui qui psalmodie dans ma tête que : si demeurer une trafiquante de drogue contribue à la rendre heureuse, alors je ne l’en empêcherai pas, je ne la briderai pas, je tenterai simplement d’oublier qu’un jour, sous prétexte que j’ai lu la lassitude dans le fond de ses yeux à l’heure des confidences, je l’ai aidée à remonter en selle.
Ces pensées déroutantes m’ont accompagnée aussi longtemps qu’a duré cet entretien. Combien d’heures exactement ? Deux ? Trois ? Est-ce important ? Est-ce que ça l’est puisque j’ai erré en ville au lieu de rencontrer Olivia ? De passer chez Cian pour boire une bière ? De traverser la métropole pour raconter mon récent bonheur à Greg et, par la même occasion, lui présenter des excuses par rapport à Noa ? D’appeler Liam que je n’ai plus depuis une éternité pour partager une mise à jour ? Je n’en sais rien. Une étrange émotion me chiffonne et je ne parviens pas à la définir. Je me suis affecté au point que j’ai préféré la solitude à toute compagnie. J’ai mangé seul dans le restaurant grec où je l’ai emmenée avant le vernissage de Lola et, si j’ai commandé mon plat préféré, il m’a paru fades alors que c’est de loin mon plat préféré. Pourquoi ? Parce qu’elle est absente ? Parce qu’elle mange avec un autre homme que moi ? Est-ce par jalousie que je me sens aussi vide ? Vide et tracassé ? Je me demande comment ça se passe, non pas s’il est convaincu - j’en suis persuadé - mais s’il la drague, s’il lui fait les yeux doux, si elle fait mine d’y être sensible pour le flatter. C’est probable et, dans le fond, ce sont les règles de son métier. Toutefois, ça me tend au point que j’envisage sérieusement de camper dans ma voiture avec des jumelles pour les observer de loin et ainsi me calmer. Sauf que ce n’est pas raisonnable. C’est idiot, excessif et déplacé. C’est le comportement d’un aliéné, si bien que je me retiens. Je réprime cette folie pour renouer avec un vice : le jeu.
J’ai pris la route pour le casino et quelques mains de poker m’ont fait un bien fou. Est-ce qu’elle ressent sur l’heure, Rae ? Quand l’heure m’a alerté, ma voiture a retrouvé sa place dans la ruelle adjacente de l’Esquire et j’ai patienté en consultant mes courriels, aussi pressé de m’enquérir d’un compte-rendu détaillé que de recueillir son enthousiasme puisqu’elle le sera, j’en suis certain et, tandis qu’elle traverse la chaussée et qu’elle frappe au carreau, je suis charmé par sa minauderie et par son trait d’esprit mutin à souhait. « Laissez voir ?» Je l’ai détaillée de la tête au pied et, refermant la vitre, j’ai déclaré : « Non ! Trop petite.» en me penchant vers la portière passager et l’ouvrir, qu’elle prenne place, que je cueille dans son baiser toute cette sérénité qui m’a manqué pendant des heures. Il est si passionné que je respire à nouveau. Je m’en sens bien plus entier qu’en jonglant avec des jetons, en abattant des cartes ou en m’épanchant sur des explications. « Après... » ai-je rétorqué, mes mains entourant ses joues de mes mains en coupe. « D’abord, dis-moi comment tu vas… Dis-moi comment ça s’est passé, je veux tout savoir... » Est-ce que je procède dans l’ordre ? Emporté par les caresses de ses lèvres, ne suis-je pas en train de tout mélanger ? De commencer par la fin par habitude ? C’est une torture que de quitter ses lèvres, mais je me fais violence pour recouvrer tous mes esprits et l’éclairer sur mes motivations. « Non. Moi d’abord… parce que je ne supporte pas qu’ils puissent t’avoir fait douter de toi, parce que j’ai jamais voulu te priver de tout, parce que je refuse de te perdre parce que tu t’ennuierais, parce qu’il est temps que tu récupères ce pour quoi tu as travaillé pendant des années, parce que je n’ai jamais voulu foutre en l’air ton univers et que je pense que c’était à moi de… réparer ça… la suite, elle t’appartient à présent, même si j'ai un avis sur la question. Juste un avis.» Lou prévoit également d’organiser une mutinerie, elle l’a déjà mise en route et je présume que Rae a été mise au courant par son entretien du jour. Toutefois, je n’en pipe mot. Ma vengeance n’est pas à l’ordre du jour. Pas encore.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 23 Nov 2020 - 15:24 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Bien sûr, je note dans un coin de ma tête que mon appartement est un sujet de discorde qu’il nous faudra ramener sur le tapis un jour plutôt que de le laisser pourrir mais, face à son silence, je me dit que la priorité va à ses plans du soir. S’il ne supporte plus l’endroit où je vis mais que de mon côté je ne m’imagine pas m’installer définitivement sur le catamaran, quelle solution nous reste-t-il ? Autrefois, j’aurais tranché : c’est à lui de faire un effort. Sauf qu’aux côtés d’Amos j’apprends à mettre de l’eau dans mon vin pour le bien de notre couple et j’apprends aussi que dans ce genre de relation, il convient de faire des compromis et de faire taire mon égoïsme pour l’écouter. Et je dois l’écouter dans le cas présent puisqu’il ne s’agit pas d’un caprice. Il ne déteste pas y mettre les pieds à cause d’une contrariété quelconque. Je comprends qu’il n’y voit plus que du négatif et, puisque je me suis déjà quant à moi interrogée sur ma sécurité, Mitchell sait ou me débusquer sans mal, serait-ce totalement idiot d’envisager d’en changer ? Dans ce cas, est-ce un projet qu’il convient de mener à deux ? Est-ce qu’il en aurait envie mon amant ? Moi, je me fiche des détails les plus administratifs : je suis chez moi à ses côtés. S’il considère le bateau comme un bien commun, n’est-il pas temps que nous ayons un vrai appartement à nous ?
Je chasse ces pensées au profit d’autres peut-être pas plus importante mais plus pressante : il prend mes mains dans les siennes et m’instruit enfin sur ses plans. Moi, je tombe des nues puisque je ne l’attendais pas là mon amant. J’ai à peine le temps de penser qu’il m’abandonne sans se retourner, qu’il monte dans sa voiture et disparaît quand mon rendez-vous du soir me hèle déjà. Il est ravi de me voir, si j’en crois son sourire et après quelques politesses il entre rapidement dans le vif du sujet. Il s’interroge sur pourquoi il a eu à faire à Mitchell ou à Alec, mais plus à mois depuis plusieurs semaines et surtout, je sens qu’il brûle de me confier ses doutes quant à l’avenir de la distribution de sa marchandise dans les rues de Brisbane. Ce rendez-vous je ne l’ai pas préparé. Pourtant, dès que les mots commencent à glisser de ma bouche, mes réflexes prennent le dessus et je n’hésite pas. Mon absence ? Un désaccord avec Mitchell quant à la gestion de nos affaires qui a fini par devenir insolvable : j’ai décidé de faire cavalier seul plutôt que de me laisser éloigner dans sa chute. Ce n’est pas là l’entière vérité mais alors que les mots m’échappent, je réalise que je le pense dur comme fer. Mon silence ? J’ai pris du recul pour trouver un plan de bataille et surtout pour laisser croire au boss que je ne suis pas une menace pour ses affaires mais je rassure le partenaire : j’ai bien l’intention de représenter beaucoup plus que ça. Il n’est pas question de le menacer, il est question de le mettre à la porte, un coup de pied aux fesses et de le supplanter dans tous les domaines. Je choisis de jouer la carte de l’honnêteté avec lui et, au-delà de ça, de lui donner le sentiment d’être mis dans la confidence : un privilégié à ma table et il mord à l’hameçon. Il confie ses doutes, il m’apprends qu’Aberline l’a contacté pour tenter de le débaucher, comme bon nombre de ses semblables, mais que si sa façon de mener sa barque est impressionnante, il ne peut pas lui faire confiance et je comprends en lisant entre les lignes que son statut d’ancienne prostituée pèche : il la verra toujours comme ça la brune et si, en tant que femme je devrais m’insurger, je me moque bien de mes congénères et je n’ai jamais eu à coeur de prendre les armes pour défendre nos droits. J’enfonce le clou. Je rappelle d’où elle vient et pourquoi elle on ne peut se fier à elle. Je la dépeins comme une gamine certes pour l’instant efficace mais qui vole trop près du soleil : elle se brûlera les ailes puisqu’elle n’est pas taillée pour ça : un jour une pute, toujours un pute hein ? que je conclus avec un clin d’oeil qui conquis mon interlocuteur qui éclate de rire. Lorsque nous nous séparons, je sens que je l’ai ferré. Je sens qu’il ne parlera pas de notre échange à Mitchell et que, s’il restera en retrait le temps de pour ne pas se mouiller, c’est moi qu’il soutiendra. Il ne prouve à nouveau en me lançant un « J’attends de tes nouvelles avec impatience Raelyn. » lorsque nos chemins se séparent.
Moi, j'étouffe d’une joie et d’une excitation qui ne sont pas nouvelles, mais que j’avais oubliées. J’avais oublié à quel point cela faisait du bien de jouer le jeu des négociations et des complots poliques. J’avais oublié à quel point j’étais faite pour ça et, lorsque je m’approche de la voiture, je crois que cela transpire par tous mes pores. Espiègle, je m’appuie contre la vitre lorsqu’il la descend et je le houspille mon amant. « Laissez voir ? » Je fais mine d’entamer un tour sur moi même, mais joueur un il déboute rapidement. « Non ! Trop petite. » J'entrouvre les lèvres, faussement outrée et j’articule sans un bruit un ”tu ne sais pas ce que tu perds” qui le fait éclater de rire. Il m’ouvre la porte et lorsque je m’installe à ses côtés, je m’empare de ses lèvres avec sauvagerie. Ce baiser, il est teinté de ma reconnaissance autant que des effets de l’adrénaline sur moi. Je suis survoltée après cet échange et j’ai envie de le partager avec lui. Mon corps tends vers le sien et mes doigts retrouvent sa nuque quand les siens glissent sur mes joue. Je nous sépare pour poser une question, mais dès qu’il la retourne, je fonds à nouveau sur ses lèvres. « Après... D’abord, dis-moi comment tu vas… Dis-moi comment ça s’est passé, je veux tout savoir... » Je l’observe en souriant. Je brûle de désir pour cet homme qui, à nouveau, vient de me prouver qu’il m’accepte telle que je suis et sans chercher à me changer, moi qui mène pourtant une existence loin des normes et des considérations morales, moi qui suis si différente de ce qu’on lui a appris à aimer et à cautionner. Au-delà d’accepter toutes les facettes de ma personne, il les embrasse et les encourage, comment ne pas vouloir le déshabiller sur place pour consommer notre relation sur la banquette arrière de la voiture ? Comment ne pas en retomber amoureuse une fois de plus ? « Non. Moi d’abord… parce que je ne supporte pas qu’ils puissent t’avoir fait douter de toi, parce que j’ai jamais voulu te priver de tout, parce que je refuse de te perdre parce que tu t’ennuierais, parce qu’il est temps que tu récupères ce pour quoi tu as travaillé pendant des années, parce que je n’ai jamais voulu foutre en l’air ton univers et que je pense que c’était à moi de… réparer ça… la suite, elle t’appartient à présent, même si j'ai un avis sur la question. Juste un avis. » Un sourire tendre étire mes lèvres et je caresse sa nuque doucement. Je voudrais lui dire qu’il ne me perdra pas pour ça, que je ne laisserais pas les choses en arriver là mais que je ne sais comment lui dire merci pour ce qu’il a fait ce soir. J’ai envie de lui dire que personne n’a jamais rien fait quoi que ce soit pour moi qui arrive à la cheville de ce qu’il a fait aujourd’hui. « T’as rien à réparer. T’as rien cassé, t’as fait que m’ouvrir les yeux sur ce qui l’était. » Et, presque honteuse puisque je n’ai pas l’habitude de reconnaître ma reconnaissance, je souffle un « Merci » porteur de beaucoup plus, mais les émotions m’étouffent. « Et ton avis ? Qu’est ce que c’est ? »
Lorsqu’il considère que c’est à mon tour de passer à table et je m’exécute puisque ce soir il m’a prouvé que nous étions des partenaires : que je n’ai pas à rougir de mes activités et de nourrir des ambitions que beaucoups condamneraient et ce malgré le destin tragique de sa fille. « Il m’a écoutée. J’ai avoué que j’avais l’intention de déloger Mitchell du Club et il s’est senti comme un élu d’être mis dans la confidence. Je pense pas qu’il répètera à qui que ce soit ce qu’on s’est dit ce soir. » Je plante mon regard dans celui d’Amos et je lui confirme ce qu’il a su avant moi, finalement. « Parce que je vais le faire. Je vais le lui prendre parce que ça lui appartient plus, parce qu’il le mérite plus. » N’est-ce pas ce qu’il voulait mon amant en m’organisant ce rendez vous ? « Il m’a parlé de Lou. Il m’a dit qu’elle avait déclaré la guerre à Mitchell mais je suppose que tu es au courant... » Il ne s’agit pas là d’une accusation : si nous sommes partenaires, j’ai envie de jouer avec le même jeu de cartes que lui, je ne veux plus de secrets. « Elle l’a approché et, a priori, il ne lui fait pas plus confiance à elle qu’à lui. Il ne la voit que comme une ancienne prostituée et je l’ai senti...» Mon sourire s’étire, je n’arrive même pas à contenir ma fièvre. « J’ai senti que c’est avec moi qu’il voulait traiter. » Les effets de bord de la trahison de Mitchell sur ma fierté et mon amour propre ? Ils disparaissent à présent lentement.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 25 Nov 2020 - 23:00, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 24 Nov 2020 - 15:50 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN
Je crois que, concentré sur ce qu’il convenait de réparer les conséquences de mes actes et de ceux des Strange sur Raelyn, j’ai fini par m’oublier. J’ai oublié ce qui m’a servi de gagne-pain fort lucratif pendant mes errances au Club. J’ai omis que le jeu est une passion dans le sens premier du terme bien que j’ai appris à doser mon vice et à me dompter. J’ai également négligé de réfléchir à ce que je ferais de ma vie lorsque ma vengeance sera derrière moi, enfin. Aujourd’hui, c’est une évidence. Si je rêve que le jeu soit à l’initiative du salaire qui tombera chaque mois, je ne désire pas que l’activité soit criminelle. Je ne souhaite plus évoluer dans une cave sombre déguisée en casino. Un âne harnaché comme un cheval n’en devient pas moi et, ce à quoi j’aspire, c’est de m’offrir un étalon, un casino, un vrai, de petite taille pour commencer, mais qui s'étendrait rapidement puisque se divertir est le propre de l’Homme. La preuve étant, il ne m’a pas fallu longtemps, grâce aux bouches à oreilles, pour gonfler les caisses du Club et, quoique ça ne soit ni la branche la plus lucrative - elle se défend tout de même - ni la plus édifiante en terme de morale - il s’agit de profiter des faiblesses et de la cupidité des quidams en terme d’argent facile - j’ai pris la décision de me remettre en mouvement moi-aussi tandis que je dissimulais la paire de deux sur laquelle j’ai bluffé et qui a forcé mes adversaires à se coucher. Je me conforte parce que l’occasion est adéquate. Après cette entrevue, Raelyn surfera sur la vague puisqu’il s’est évidemment déroulé à merveilles. Je l’y ai encouragé si, d’aventures, elle était trop frileuse pour la saison du renouveau. Sauf que ses occupations ne seront pas vierges de frustrations pour moi. Nous passerons moins de temps ensemble quand je me suis habitué à ce que nous vivions en autarcie. Est-ce que nous y perdrons au change ? Notre lien, si fusionnel et amplifié par la rupture en pâtira-t-il ? Me surprendrais-je à regretter ce cadeau si je souffre de la voir moins ? Si je peine à m’adapter à ce qu’elle sorte le soir, sans moi ? A ce qu’elle rentre tard à cause d’un rendez-vous avec ses fournisseurs ? La comptabilité, elle pourra la traiter sur un coin de table du catamaran, je lui allouerai toute la place dont elle aurait besoin. Mais, la gestion des stocks ? Les rendez-vous avec ses hommes de confiance ? Elle ne pourra décemment les conduire depuis la Marina et n’appartient-il pas à la nuit le monde de la criminalité ? Dans l’éventualité où j’aurais manqué d’un argument pour me convaincre que le jeu doit constituer mon avenir que j’en détiendrais un supplémentaire : nos horaires concorderont.
Ma résolution et mes inquiétudes en poche, j’ai quitté la table de poker une heure raisonnable pour récupérer Raelyn devant l’Esquire. Bien sûr, je suis tendu. Quoique je ne doute pas qu’elle ait mené cet entretien d’une main de fer gantée de velours, mais parce que je prends conscience de ce qui nous attend et que je souffre d’un regain de possessivité. Ces badineries, lorsqu’elle s’est approchée de la voiture, l’ont légèrement apaisée : elles sont même à l’origine d’un éclat de rire amusé, pas seulement satisfait. Je le suis pourtant. Son enthousiasme et cette gratitude qu’elle exprime par un baiser prometteur, fougueux, un baiser d’une passion sans nom qui nous ressemble, un baiser qui réveille mon appétit d’elle et dans lequel je puise de l’apaisement. Il me confirme que j’ai fait ce qu’il fallait, que j’étais un partenaire prévenant et à l’écoute, que c’est ce que toute femme attend de l’homme qu’elle a choisi. Pourquoi, dès lors, je ne parviens pas à m’en sentir simplement fier ? Fier et heureux pour elle ? Je jure que ma jalousie n’est dirigée qu’envers cet homme. Je n’envie pas l’exaltation de Raelyn. Je suis chagriné de ramasser les restes de ce que j’ai initié sans le partager avec elle. Je ne suis pas la source de cette joie incommensurable qui ressuscite ce désir qui n’est jamais bien loin, qui soudent nos lèvres les unes aux autres avec une telle intensité que les interrompre le temps d’une question est un calvaire. Lui répondre est une autre épreuve que je surmonte avec brio finalement. Je lui emprunte un peu de son éloquence au cours de mon monologue. « Il ne te méritait pas. Il te tirait vers le bas. Et mon avis, c’est que tu n’as pas besoin que de fournisseurs, mais d'une équipe et qu’il n’est pas exclu de rebondir sur les faiblesses de Mitchell pour planter les bonnes graines dans l’esprit des plus influents.» L’heure est à la réforme, mais la protéger compte parmi mes motivations. Toute l’organisation du Club devra être révisée et, si je tais ces opinions-là, j’y reviendrai, plus tard, lorsque le moment sera venu. En attendant, je m’attarde sur les plus saines de mes motivations, celles qui nous occupent quand mes convictions la ravissent et qu’elle m’inonde d’un tsunami de convoîtise.
Ne serais-je pas consumé par la curiosité concernant cette entrevue que j’aurais permuté des sièges conducteur et passager au profit de la banquette arrière. Je me contrains à être attentif à son récit, à maintenir mes doigts sur ses joues et à reculer mon visage du sien pour m’éblouir de l’étincelle de ses pupilles lumineuses. « Evidemment qu’il t’a écoutée. Et tu as bien fait de lui faire des confidences. Il va sans doute l’ébruiter, mais ce n’est pas une mauvaise chose que Mitch sache à quoi s’attendre.» Un sourire a étiré mes lèvres. Il est un peu narquois, stimulé à l’idée qu’il ait peur, le bougre. A moins qu’il ne sous-estime son associée, il craindra d’avoir provoqué lui-même sa chute en déléguant la boutique aussi souvent. Il n’a pas seulement redistribué ses cartes, il a dévoilé son jeu avant de faire tapis : soit Raelyn se couchait soit elle bluffait. Les dés sont jetés désormais et je jubile. Etonnamment, je ne suis pas mal à l’aise quand elle évoque Lou. « Je l’étais. » Et ce n’est pas étranger à mon cadeau du genre, le premier, j’en ai un autre dans le coffre de la voiture, mais ce sera pour plus tard. « Mais, ne te tracasse pas trop avec elle. Une chose à la fois. Tu te sens comment ? » Outre le palpable, que dissimule-t-elle dans son coeur ? Est-il bouffi d’espoir ? Pense-t-elle encore qu’elle a gagné sa place grâce à la pitié d’Amos ? « Est-ce que tu te souviens que tu ne dois rien à personne ? » ai-je soufflé sans plus réussir à me tenir loin de sa bouche. J’y sème une nouvelle friandise, puis une autre, une suivante et, cette fois, mes doigts courent le long de sa fermeture éclair de sa robe. « Je voulais qu’on profite de tout ça...» Ce bouillonnement contagieux. « Pour sortir, terminer la soirée tous les deux, mais… je crois qu’il faut qu’on rentre.» ai-je admis, doutant toutefois que j’aurai la patience de faire la route vers la Marina. « J’ai pas aimé ça, que tu sois seule avec lui alors que je sais bien que tu lui plais trop... Je n’ai pas aimé du tout… » La ruelle est sombre. J’ai pris soin que son rendez-vous ne me remarque pas au sortir du restaurant. Nous sommes à l’abri des regards et, qu’importe si je suis égoïste, je l’encanaille. Je flatte son cou de ma bouche, ses formes de mes doigts. Je soulève déjà le pan de sa robe et le contact de mes paumes contre sa peau me grise. « Je crois surtout qu’on aura pas le temps de rentrer si tu m’arrêtes pas.» ai-je finalement conclu, conscient que si je ne me lave pas de cette impression que, ce soir, elle était loin de moi, bien plus que durant ces dernières semaines, je n’aurai pas l’occasion de renvoyer l’ascenseur de sa confiance en lui livrant mes projets autres que ma vengeance.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 24 Nov 2020 - 21:13 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Il ne te méritait pas. Il te tirait vers le bas. Et mon avis, c’est que tu n’as pas besoin que de fournisseurs, mais d'une équipe et qu’il n’est pas exclu de rebondir sur les faiblesses de Mitchell pour planter les bonnes graines dans l’esprit des plus influents. » A nouveau, je réalise l’estime qu’Amos a de moi et je réalise que ce qu’il a fait, il l’a fait pour moi et certainement à l’encontre de ses propres principes moraux. Ceux-là, ils lui dictent peut-être que personne ne devrait faire circuler dans les rues de Brisbane une drogue qui a tué sa fille et je m’interroge : viendra-t-il un jour ou il réalisera qu’il me déteste de prendre part à ce genre d’activité ? Où il me déteste parce que, à cause de moi, il ne peut plus se regarder dans la glace parce que, d’une certaine façon, il cautionne ce que je fais de ma vie ? Je ne suis pas une sainte et je le sais : je sais que j’ai un certain nombre de morts sur la conscience et, parmi eux, des jeunes femmes de l’âge de Sofia. Mais après tout, si ce n’était pas moi, si ce n’était pas Mitchell ou Lou, un autre ne prendrait-il pas notre place ? Mes notions de bien et de mal s’entremêle trop pour que je ne rougisse de profiter d’un commerce qui existerait avec ou sans moi pour m’enrichir, mais Amos le voit-il de la même façon ou ferme-t-il les yeux sur ses propres principes pour s’autoriser à m’aimer ? « Des plus influents ? A quoi tu penses ? » Son avis m’intéresse parce qu’il est pertinent mon amant. Ce monde de requins, il s’y est coulé avec une facilité déconcertante et je serais idiote de me passer de ses conseils et de sa justesse, surtout quand il est question de sujets si importants.
La fournisseur, il ne m’a pas seulement écoutée : j’ai senti qu’il buvait mes paroles et que ce rendez vous était source pour lui de soulagement. Sa marchandise, il l’écoulera avec ou sans moi mais il l’a dit lui même : il préfère travailler avec quelqu’un en qui il a confiance et je suis cette personne. « Evidemment qu’il t’a écoutée. Et tu as bien fait de lui faire des confidences. Il va sans doute l’ébruiter, mais ce n’est pas une mauvaise chose que Mitch sache à quoi s’attendre. » Qu’il l’ébruite signifie au moins que Mitchell sera sur la défensive, au pire qu’il tentera de prendre les devant en tentant de nous nuire. Cela ne l’inquiète-t-il pas mon compagnon ? S’il ne se fait pas de souci pour notre sécurité, ne s’en fait-il pas pour l’accomplissement de son plan de vengeance ? Je tais ma question pour une raison simple : il ne m’a pas mise dans la confidence et j’ignore s’il compte le faire un jour. Par pudeur, je préfère le laisser venir à moi plutôt que de prendre le risque d’être renvoyée dans mes buts. « Je l’étais. Mais, ne te tracasse pas trop avec elle. Une chose à la fois. Tu te sens comment ? » Il l’était et cela signifie au moins qu’il a été en contact avec la brune depuis notre dernière rencontre. L’a-t-il rencontrée en personne ? Lui a-t-il fait des promesses qui le forcerait un jour à faire un choix entre son honneur et moi ? Je le sais loyal mon amant, s’est-il engagé auprès d’elle ? Est-ce que cela viendra un jour se heurter à mes ambitions à moi ? L’objectif de la jeune femme me semble clair depuis qu’a émergé son petit groupe de dissidents : elle veut ce qui appartient à Mitchell, ce qui m’appartient à présent puisque ce soir j’en ai pris la décision. « Mais tu m’en parleras ? » Si ce n’est ce soir parce que ce n’est pas l’urgence, un jour ? « Est-ce que tu te souviens que tu ne dois rien à personne ? » Un sourire étire mes lèvres. Je me sens survoltée. Je sens à nouveau l’adrénaline couler dans mes veines et je le lui dois à lui : je ne l’oublie pas. Si mes lèvres dévorent les siennes, c’est là la preuve que je n’arrive pas à contenir ce que je ressens sur l’heure, pas plus qu’à mettre des mots dessus. « Je dois rien à personne. Et certainement pas à lui. » Je prends une longue inspiration et, résistant à l’envie de fondre à nouveau sur ses lèvres puisque c’est ainsi que je communique le mieux, je tente de formuler ma reconnaissante. « Merci. C’est grâce à toi que je m’en rappelle. » La révélation de la traîtrise de Mitchell ne change rien à ce que je suis, c’est sur lui qu’elle en dit long et j’ignore pourquoi je me suis égarée quelque part en chemin, pourquoi je l’avais oublié. « Je me sens bien. Les choses sont plus à leur place : Mitchell mérite pas de détruire ce à quoi j’ai dédié la moitié de ma vie et je vais m’assurer qu’il n’en ai pas l’occasion. Je vais remettre les choses à leur place. » Et donc le Club entre mes mains. « Et toi ? » Comment te sens-tu ? M’épauleras tu ? Seras tu mon partenaire également dans cette aventure là ? A lui de choisir sa question, je me les pose toutes.
Je me penche vers son oreille et, rendue fébrile et fiévreuse je viens embrasser son cou avant de chuchoter à son oreille. « Je me sens bien et j’ai terriblement envie de toi. » Les jeux de pouvoirs sont excitants pour une femme comme moi et, Amos, je le désire déjà bien assez en toutes circonstances. « Je voulais qu’on profite de tout ça… Pour sortir, terminer la soirée tous les deux, mais… je crois qu’il faut qu’on rentre. » Ses doigts courent dans mon dos, glissent sur la fermeture de ma robe et je sens qu’il l’a préfèrerait ouverte. Je me nourris de la fièvre dans son regard et plutôt que d’éteindre le feu de son désir, je jette un peu d’essence dessus en laissant mes lèvres glisser dans son cou. Lui, il récupère mon visage entre ses doigts pour attraper mon regard. « J’ai pas aimé ça, que tu sois seule avec lui alors que je sais bien que tu lui plais trop... Je n’ai pas aimé du tout… » « Je suis à toi. Il peut penser ce qu’il veut, faire ce qu’il veut, je suis à toi. » Et rien ne pourra changer ça. Je le lui affirme, mon regard vrillé dans le sien, alors qu’à son cou il vient dévorer la peau de mon cou et glisser sa main sous le tissu de ma robe pour remonter le long de ma cuisse. « Je crois surtout qu’on aura pas le temps de rentrer si tu m’arrêtes pas. » Il faudrait. Mais je n’en ai pas l’intention. « Et comment on fait si je n’ai pas envie de t’arrêter ? » Parce que je n’en suis pas capable. Pas alors que, déjà, ses doigts viennent jouer avec la couture de mon sous-vêtement. Moi, je décide de me fier à la passion et d’écouter mes pulsions : je l’enjambe pour m’installer sur ses genoux et je laisse mes doigts glisser de part et d’autre de son cou. J’emprisonne ses lèvres dans les miennes et je presse mon bassin contre le sien, me moquant bien du manque de confort qu'entraîne notre position. Je me fiche que la ruelle dans laquelle nous nous trouvons soit bien trop proche de l’axe principal. Je me fiche que les lumières de la ville nous parviennent et que nous ne soyons pas enfermés sur le bateau. J’ai envie de lui, maintenant et tout de suite et je me serais servie si un bruit ne m’avait pas fait sursauter : quelqu’un tape contre le verre du pare-brise.
Je me retourne vivement pour me retrouver nez à nez avec une femme d’un certain âge qui semble s’insurger que nous nous donnions en public. Si Amos lui fait signe que nous allons circuler, je suis au bord de l'éclat de rire et il survient dès qu’elle fait demi-tour en ruminant quelques critiques qui nous parviennent de façon étouffée par la carrosserie. Je me rassois sur le siège passager et, ma main posée sur la cuisse d’Amos, un rire qui soulève ma poitrine, je prends le temps de me calmer avant de tourner la tête vers lui et de plonger mon regard dans le sien. « Allez, roule avant qu’elle ne revienne avec la brigade des mœurs. » Et vite, parce que j’ai l’intention de finir ce que nous avons commencé.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 25 Nov 2020 - 23:00, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 25 Nov 2020 - 12:38 | |
| WHERE I END AND YOU BEGIN
Tout groupe d’Hommes fonctionne comme une meute de loups. Pour éviter qu’ils ne se mangent entre eux, ils ont besoin d’être dirigés, guidés et, parfois même muselés. Pour y parvenir, l’alpha ne jouit pas du droit de faiblir. Le cas échéant, un autre tente aussitôt de prendre sa place afin de maintenir l’équilibre rassurant. Sans cela, les troupes se divisent. Je le sais d’expérience. Un bataillon militaire se soumet au même régime, un basé sur un système hiérarchique réglé comme une horloge. Raelyn, jusqu’à la révélation de la trahison des siens, a excellé dans son rôle de général. Sauf qu’elle est partie, laissant ses ouailles livrées à elles-mêmes, permettant par la même au plus solide de tous de se substituer à elle. Trop loin du Club, j’ignore lequel de ses sbires à prétendu à son trône. Je n’ai aucune idée de la stratégie éventuelle mise en place par Mitchell puisque, si je ne doute pas qu’Alec ait gardé l’oeil sur les faits et gestes de son aîné, je suis la dernière personne en mesure de récupérer l’information. Or, Raelyn, elle le peut. Elle se le doit parce qu’elle est capitale. A quoi bon renouer avec ses fournisseurs si elle ne retrouve pas les pleins pouvoirs sur son régiment ? Qui l’écoulera dans les rues, cette drogue destinée à renflouer son porte-feuille et à maintenir Raelyn en haleine pour qu’elle ne me claque pas par ennui entre les doigts ? Rallier à sa cause son rendez-vous du soir n’est que la première étape, la première pierre utile à l’érection d’un édifice qui réclamera du temps, des soins aussi délicats que ceux octroyés à un nouveau-né. Bien sûr, je ne doute pas que, tôt ou tard, elle y aurait songé d’elle-même. Sauf qu’elle ne dispose pas du loisir de profiter de sa victoire du jour. C’est maintenant qu’elle doit imbriquer les engrenages de la mutinerie qu’elle organise. C’est maintenant qu’il lui faut découvrir l’identité de l’audacieux aux commandes. C’est dès à présent qu’il convient d’ourdir un stratagème pour l’évincer ou gagner sa loyauté. Mais, ai-je le droit de la conseiller quand mon dessein est double ?
Si j’ambitionne d’occire un roi au profit d’une reine - ma reine -, je n’oublie pas qu’à la genèse de mon entreprise, j’agissais surtout pour l’honneur de Sofia et pour ma rédemption. Le bien-être de ma complice s'est implanté parce que j’en suis amoureux. Sans cela, Mitchell, après mon coup de pied, aurait entraîné dans sa chute tous ses acolytes. Ils seraient tombés les uns après les autres comme des dominos. Dès lors, je me sens mal pris. J’ai peur qu’évoquer la proposition d’Olivia, celle qui l’immunisera de mon plan d’attaque - elle nourrisse à nouveau le sentiment que je l’ai manipulée à la faveur de mes desseins. Ce serait faux. Mon acte n’est que bienveillance. Il est vierge de duplicité puisque je la préfèrerais ailleurs qu’au coeur de ce monde taillé pour les hommes. Je soupçonne que cette conversation-là m’explosera au visage plus vite que je ne l’imagine et, malgré tout, mu par sa joie extatique, ébranlé de côtoyer cette femme forte, inarrêtable et résolue, je crache le morceau. « Je pense à Alec. Il faut que tu le vois, Rae. Il faut qu’il te dise ce qui se passe là-bas, qu’il te dise lequel parmi ceux qui bossaient pour toi s’est senti investi du rôle de tenir ta place au chaud puisqu’on sait que Mitch n’a certainement pas tout gérer tout seul. Je… j’ai demandé à son frère de tout surveiller, de tout savoir, pour toi, même si ça m’a coûté, tu t’en doutes.» Mon aversion pour ce type dépasse le cadre de ma vengeance : elle s’est couplée à une jalousie indéfectible. « Il n’a pas confirmé qu’il le ferait, mais.. je sais qu’il l’a fait parce qu’il espère retrouver une place dans ta vie et, même si ça m’arrange qu’il ne te tourne plus autour, il peut être une vraie carte maîtresse dans ton jeu.» lui ai-je avoué avec douceur. Ce n’est pas un ordre, mais un conseil impératif étant donné qu’il lui fera gagner un temps précieux. « Je sais que ça te déplaît, mais réfléchis-y, d’accord ? » Son visage entre mes mains, mon pouce caressant sa joue, je traduis la gravité de mon propos en la dévisageant. Je n’autorise pas ses pupilles à se dérober. Pour le bien du moment qui se prépare doucement, je passe sous silence que ce n’est pas le Club qu'elle récupèrera. Lui, il sera bientôt mort et enterré, c’est ce pour quoi j’ai oeuvré pendant des années et, aujourd’hui, mon initiative n’ira pas à l'encontre de ce projet puisqu’il lui faudra rebâtir sur un terrain neuf une organisation différente, plus verticale pour sa sécurité et qui n’aura de commun avec celle de Mitch que certains acteurs : les moins idiots et les suiveurs.
Vais-je à l’encontre de mes principes ? Certainement. Est-ce que je crains d’en être malheureuse ? ça dépendra d’elle. Je n’aspire pas seulement à partager sa vie de femme. J’ai besoin que, quoique nous entreprenions, nous soyons l’un pour l’autre une ancre, un soutien, les deux pendants d’une même équipe. J’ai conscience que, pour l’atteindre, je dois respecter le principe des vases communicants. elle se livre : je n’y déroge pas. Au contraire, je verse dans l'égoïsme et je m’y refuse. « Oui. Je le ferai. »lui ai-je soufflée, de plus en plus fiévreux, les mains de plus en plus arrogantes. Peut-être est-elle là, l’occasion idéale de traiter de ce qui pèse sur notre avenir puisqu’elle est large, sa question : elle ne traite pas de ma dernière rencontre avec Aberline, mais du moteur qui a failli détruire notre couple. Sauf que je suis incapable de la saisir. Mon sang est d’encre depuis des heures et, qui plus est, j’ai bien trop envie d’elle. Je me consume littéralement et, si l’explication première découle de la passion, j’assume ouvertement que la possessivité n’y est pas étrangère. Je le clame sans fard, mu par ses remerciements, que je ne mérite pas réellement. A ceux-là, j’ai répondu par une plaisanterie telle que : « Du coup, est-ce que j’ai droit aux quarante-huit heures de nudité ? Je peux négocier contre toi qui cuisines nue sous un tablier si tu veux.» ai-je renchéri, un rictus faquin à la commissure de ces lèvres qui goûtent à sa peau, qui, comme mes mains, partent à la conquête des secrets dissimulés sous sa robe, des secrets pour les autres, pas pour moi. Elle le répète justement : elle est à moi et je m’échauffe. Je m’échauffe parce qu’elle n’a pas envie de m’arrêter, mais envie de moi, autant que de l’inverse. « Ne m’arrête pas. » ai-je donc soufflé, ses cuisses serrant déjà mes hanches. Elle a quitté son siège. A califourchon sur mes genoux, toute notion de raison s’évapore. Mes doigts, qui jouaient déjà avec son sous-vêtement, n'hésitent plus. Ils font le chemin inverse, pour le lui enlever alors que le bouton de mon jeans saute sous la volonté de Rae. Ma respiration s’intensifie. Je songe à peine à ce que cette pulsion est inconvenante parce que l’artère principale de la chaussée n’est pas si loin, que nous pourrions être vus, surpris ou dérangés…
Sur l'heure serait la pire des options...et nous l'avons été pendant ce moment cruel où le désir supplante les convenances, celui où l’on perd tout bonnement le contrôle. C cet instant où il n’y a plus que l’autre qui compte et où on finit par maudire l’intrus qui, sa poubelle à la main, emmitouflée dans un peignoir molleton trop chaud pour la saison, frappe à la vitre. Cette dame, au trait sillonné par le temps, nous dévisage d’un air outré et surpris de s’être sans figurée qu’elle aurait à faire avec deux adolescents. Elle ne dissimule pas mieux son air surpris que Rae, son hilarité et moi, ma contrariété. Je grommelle dans mes dents au mépris de toute politesse : je n’ai pas ouvert le carreau. Je démarre le véhicule, comme réclamé par ces dames, en râlant, en soupirant et, finalement, en riant de bon coeur moi aussi. « Elle n'a pas tort ceci dit. On se comporte comme des ados.» Tout dans notre façon de vivre notre couple y ressemble, en particulier cette flamme qui ne décroît jamais et cette manie de ne jamais inviter personne dans notre bulle. Sur l’heure, j’ajouterais les mains baladeuses de Raelyn qui ne peut s’empêcher de me houspiller. Dès lors, pour me calmer et en appeler à ma patience, je me suis focalisé sur un fait : atteindre la chambre à tout prix. Ne pas nous déshabiller sur le pont que nous foulons déjà. Ne pas succomber dans la cuisine ou dans le salon. La chambre ! Et elle l’aura été. Elle a été le théâtre d'une tendre étreinte, intimiste, durant laquelle j’ai nourri la sensation que nous retombions amoureux, une fois de plus. Je me suis endormi rassuré, une main sous mon oreiller, l’autre sur sa fesse rebondie alors que mon bras l’entourait.
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| | | | | | | | (Amelyn #37) ► WHERE I END AND YOU BEGIN |
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