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 Happy hour is the best hour. (Rose)

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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptyVen 29 Jan 2021, 23:24

Elle choisit la facilité en conduisant jusqu'à chez elle. Elle a mémorisé l'adresse de Rose, sans le moindre souci, mais elle n'a aucune idée de comment s'y rendre alors qu'elle connaît le chemin jusqu'à son appartement par cœur. Elle pourrait le faire les yeux fermés. Puis elle lui a proposé de lui faire à manger aussi. Rien de bien fou, elle n'est pas cuisinière pour un sous, mais elle peut faire cuire des pâtes, c'est nourrissant et c'est toujours mieux que rien. Pour elle ça impliquait donc qu'elle l'emmène avec elle jusqu'à son appartement à Spring Hill. C'est la porte ouverte sur son monde, sur sa façon de vivre aussi. Rien n'était planifié. Elle n'avait pas prévu de ramener qui que ce soit chez elle ce soir. C'était son chez elle sans aucun artifice qu'elle lui présentait. Avec son réfrigérateur à moitié vide, parce qu'elle n'était pas du genre à cuisiner et choisissait bien souvent la facilité de commander à manger en quelques clics sur son écran de téléphone. Avec des affaires abandonnées un peu partout ici et là dans les différentes pièces. Autant les siennes que celles de ses colocataires. Parce qu'elle n'était pas non plus un as du ménage et qu'elle se contentait souvent du strict minimum. Ce n'était pas un taudis pour autant. Un juste milieu entre l'appartement impeccable et l'appartement sans dessus-dessous. On pouvait voir qu'il y avait du passage. Que même si ce soir il n'y avait personne pour occuper les chambres, il n'avait pas été laissé vide et à l'abandon toute la journée. Finalement, il respirait la vie et Itziar comme ses colocataires y avaient pris leurs aises comme en démontrait la quantité de chaussures entreposées dans l'entrée. Itziar ne peut s'empêcher de sourire à la remarque de Rose. Venait-elle de découvrir l'un de ses mystères ? Peut-être. L'un de ses péchés mignons ? Sans aucun doute. Elle n'avait même pas tout vu d'ailleurs. "Je te rassure, elles ne sont pas toutes à moi ... Les autres sont dans ma chambre." Lui répond-elle en laissant échapper un petit rire. Elle ne laissait dans l'entrée que les paires qu'elle mettait le plus. Parce qu'elle ne pouvait pas occuper tout l'espace. Qu'elles étaient trois à vivre ici et que même si elle était là depuis bien plus longtemps que les deux autres, ce n'était pas une raison pour s'étaler outre mesure. Dans sa chambre en revanche, il n'y avait pas de règle. Tant que ça rentrait dans les placards, c'était qu'il n'y en avait pas trop. Est-ce qu'elle avait un problème avec les chaussures ? Elle dirait non puisqu'elle en avait à peu près autant qu'elle n'avait de vêtements dans sa penderie. Elle avait donc plutôt un problème avec les achats compulsifs et le prêt à porter. Elle en était consciente et elle ne se soignait pas pour autant. Il y avait pire addiction que celle-ci, surtout quand elle n'était finalement pas si envahissante que cela. Son sourire s'agrandit un peu plus quand elle avance dans l'appartement et que le cadre accroché au mur semble attirer la curiosité de Rose. "Ca c'est Lara, ma meilleure amie." déclare-t-elle en pointant l'australienne à droite sur la photo, un bras autour de son cou. "Et ça, c'est Elora, une amie qui bossait au bar pendant un moment. C'était à mon anniversaire l'année dernière." Ajoute-t-elle. Des photos, elle en avait beaucoup, Itziar et même s'il n'y en avait que quelques-unes dans les parties communes de l'appartement, une fois de plus, par principe du partage de l'espace, un des murs de sa chambre en était couvert. Des photos d'elle avec ses proches. Des photos de ses amis, capturées au bon moment. Tous ceux qu'elle aimait finissaient par se retrouver sur ce mur. Des photos de Rose pourraient être la touche parfaite à ce décor. Ou alors, sa photo pourrait finir dans un cadre posé sur sa table de nuit. A la place de la tête d'Andy, dans son cadre en plastique en forme de cœur, Best Friends Forever écrit en bas, niais au possible qu'il avait posé là un jour attendant qu'elle s'en rende compte. 'C'est pour pas que t'oublies qui est l'homme de ta vie' qu'il lui avait dit et au lieu de le retirer, elle s'était contentée de lui mettre le même chez lui, avec sa tête à elle, lui interdisant formellement de le retirer. Ils prenaient maintenant chacun soin de vérifier que le cadre n'avait pas bougé de chez l'autre chaque fois que l'occasion se présentait.

Elle était tellement sur son petit nuage ce soir qu'elle s'imaginait Rose sur son mur de photos sans aucun problème. Elle était presque prête à faire des plans sur la comète et à ce stade elle se demandait quel sort la jeune femme avait bien pu lui jeter pour qu'elle ait l'impression de ne plus pouvoir se passer d'elle. Elle ne cherchait pas à l'expliquer, elle n'avait ni le besoin ni l'envie de le faire. Elle préfère capturer les lèvres de la jeune femme, une fois de plus. Agir plutôt que réfléchir. Elle ne sait faire que ça. Elle ne peut s'empêcher de laisser échapper un léger gémissement contre les lèvres de Rose quand les mains de l'australienne viennent trouver refuge sur ses fesses. Elle a l'impression que leurs corps sont en osmose. Leurs langues se cherchent et se trouvent comme si elles avaient fait ça toute leur vie, comme si elles avaient été faites pour partager des ballets enflammés. Quand Itziar détache ses lèvres de celles de Rose, il lui faut quelques instants pour reprendre son souffle et tenter de reprendre le contrôle sur ses battements de cœur. Elle se dit que s'il ne ralentit pas, il va finir par lâcher et puis finalement, il y a cette petite voix dans sa tête qui, elle, se dit que s'il lâchait maintenant, ce ne serait pas si terrible. Elle hoche la tête de haut en bas quand Rose lui dit qu'elle veut se changer d'abord. Le choix lui semble logique. Sa robe longue et déchirée n'étant vraisemblablement pas l'idéal pour être libre de ses mouvements. Il ne faudrait pas non plus qu'elle marche dessus et la déchire un peu plus. "C'est d'accord ! J'ai pas vraiment de pyjama, mais je peux te prêter mon jogging favoris, c'est un peu pareil ? C'est ce que j'enfile quand je traîne à l'appart." Répond-elle en souriant. Pour Itziar, se mettre en pyjama consistait à retirer son pantalon et enfiler un débardeur. Alors, le jogging c'était vraiment ce qu'elle avait de plus proche d'un pyjama à proprement parler. "Pour la couronne, heureusement que c'était pas un mensonge quand j'en ai parlé, j'aurai eu l'air bien bête maintenant." Ajoute-t-elle en riant. Elle aurait pu prétendre qu'elle ne la trouvait pas, aurait pu chercher un moyen d'en fabriquer une, mais il aurait quand même été compliqué. D'ailleurs, elle réalise que c'est le moment ou jamais de faire amende honorable. "D'ailleurs en parlant de mensonge et comme je vois que t'oublies pas un seul détail, faut que je te dise qu'en fait j'ai jamais posé nue pour un cours d'art. Désolée. J'ai pas pu m'empêcher d'en faire des tonnes, mais promis, toutes les autres choses que j'ai dites étaient vraies." C'était bien la seule chose sur laquelle elle jouait complètement. Ce n'était pas bien méchant et ça ne changeait selon elle, pas grand-chose si ce n'était qu'elle n'avait donc pas été vue nue par un groupe d'étudiants. Quand Rose l'embrasse furtivement avant de mettre sa main dans la sienne pour qu'elle l'emmène jusqu'à la chambre, elle acquiesce de nouveau d'un signe de tête, sourire sur les lèvres. Elle l'entraîne avec elle jusqu'au fond du couloir, la dernière porte sur la gauche. Elle ne saurait dire dire pourquoi son cœur qui avait retrouvé un rythme normal s'accélère de nouveau alors qu’elle est sur le point d'ouvrir la porte. Ce n'est pas la première fois qu'elle emmène quelqu'un dans cette pièce, mais ça lui semble différent tout de même. Peut-être parce qu'elle espère que Rose se sent bien ici, qu'elle se sente comme chez elle et n'ait pas envie de partir. "Bienvenue dans mon antre." Déclare-t-elle en ouvrant la porte, entraînant Rose avec elle à l'intérieur. Elle lâche la main de la jeune femme pour se diriger vers la penderie où elle attrape le jogging et un débardeur rose. "Ca c'est pour ton pyjama." Elle tend les affaires à Rose. "Pour la couronne, donne moi deux minutes pour la retrouver." Lance-t-elle en riant, ouvrant un placard, puis un autre avant de regarder dans le tiroir de son bureau. Elle est bredouille jusqu'à ce que ça lui revienne et qu'elle sorte rapidement de la chambre pour se rendre dans le salon, la couronne là où elle l'avait laissée trois jours plus tôt : accroché au coin gauche de la télévision, vestige de sa soirée film avec Knox où ils avaient décidé qu'ils boiraient à chaque fois qu'un personnage la porterait sur sa tête. Elle réapparaît donc dans la chambre aussi vite qu'elle en était sortie, couronne à la main, qu'elle met bien en évidence, comme si elle venait de trouver le Graal. Elle s'approche de Rose, dégage délicatement ses cheveux de ses épaules avant de lui poser sur la tête. "Elle te va à ravir. Une vraie reine guimauve." Sa reine guimauve. Elle capture ensuite tendrement les lèvres de la jeune femme avant de se reculer. Ses yeux ne la quittant pas. Elle se perd entre ses yeux, ses lèvres, sa jambe dénudée et les vêtements qu'elle lui a tendus plus tôt. Comme si elle était en conflit avec elle-même sur la marche à suivre. Comme si elle avait oublié ce qu'elle voulait faire. "Je ... hm .. Je te laisse te changer." C'est le court circuit. Le genre de moment qui vous donne envie de vous cacher sous terre en y repensant. "Je vais faire chauffer de l'eau ... Pour les pâtes." Oui, c'est la suite logique. Elle ne va pas la regarder se changer. Même si ce n'est pas l'envie qui manque et que c'est la raison pour laquelle elle met un peu de temps à tourner les talons pour rejoindre la porte.
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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptyMer 03 Fév 2021, 11:10


Happy hour is the best hour

Les chaussures. Une lubie considérée comme courante chez la gent féminine. Encore un énième à priori de la société. Un de plus diras-tu. Tu ne lui as pas faite cette remarque en ce sens. Itziar n’est pas une femme comme les autres. Une princesse se démarque des autres. Et ta princesse davantage. Elle a le droit d’aimer les souliers. Elle te complète comme cela. Toi, tu en as peu. Juste le nécessaire pour pouvoir affronter le bitume de la route, le revêtement des trottoirs ou le carrelage des magasins. Pour fouler le sol de ton appartement, l’herbe du parc ou le sable de la plage, tu préfères être pieds nus. Tu dois en avoir six paires de mémoire. Peut-être un poil plus. Moins de dix pour sûr, tu te souviens avoir pu les compter sur tes doigts la dernière fois que tu as fait ton ménage. Tu n’as pas non plus faite cette remarque pour lui indiquer subtilement que le rangement laissait à désirer. Tu serais mal placée pour le faire. Derrière tes apparences de fée, tu es loin d’être une fée du logis. Ton domicile est comme une chambre d’un enfant de huit ans. Il n’y a que ton atelier d’impeccablement organisé. Ton enfant à interdiction stricte d’y pénétrer. Ceci explique probablement ton extraordinaire capacité à égarer des objets. En y repensant, ce n’est pas plus mal qu’elle ne soit pas venue chez toi ce soir. Elle aurait pu prendre peur face au bazar ambiant. Quoi que, l’amour rend aveugle. Elle n’aurait pas remarqué le bazar. Au pire, tu lui aurais présenté les choses sous la forme de l’anticipation d’une fête pour son emménagement. Ou tu l’aurais embrassé afin de troubler son sens de la vue et rendre sa vision floue. C’est vicieux mais diablement efficace. Tu n’as plus les yeux en face des trous depuis votre premier baiser. Ils effectuent de grands loopings dans leurs orbites. Tu ne distingues plus rien de ton environnement. Plus rien sauf cette silhouette à la chevelure de blé. Plus rien sauf ce sourire charmeur et charmant. Plus rien sauf cette bouille angélique. Plus rien sauf elle. Tu n’as pas repéré cette photo par hasard. Sans sa radiosité, jamais tu n’aurais posé ton regard dessus. Du moins pas si vite. Curieuse, tu aurais fini par le faire. Tes mirettes vont détailler les moindres recoins de son monde. Ce sera le meilleur moyen d’y entrer par la suite. Même si tu possèdes un passe-partout dans la bouche. « D’accord. Et c’était quand ? », que tu notes l’information dans ta mémoire pour lui souhaiter et surtout lui offrir un cadeau. « J’espère que je serai sur les photos de ton prochain anniversaire. » Tu te projettes volontiers. Tu es même prête à le préparer. Par contre, tu es désolée d’avance pour ses deux amies. Cette année, elles ne seront pas invitées. Personne ne le sera d’ailleurs. Tu prévois un moment en tête-à-tête entre une reine et sa princesse. Là où les sujets ne sont pas conviés. « Le mien est dans quelques mois. Le jour de la Saint-Valentin exactement. Arrange-toi de ne pas travailler ce jour-là. », complètes-tu en riant. Cette date te fait toujours sourire. Être née le jour de la fête des amoureux, il fallait le faire. Ce n’était pas prévu comme cela. Tu devais naître début mars. Tu avais déjà cure des directives à l’époque. Tu ne pouvais te voir mais tu es persuadée que tu as tiré la langue au médecin du ventre de ta mère le jour où il lui a annoncé cette prévision.

Itziar n’aura pas beaucoup de photos à observer chez toi. Les clichés accrochés à tes murs et posés sur tes meubles représentent tes plus belles créations. Il y a deux exceptions. La première, une photo de famille où tu es avec tes frères et tes parents. Une photo prise avant ton départ pour Melbourne pour t’aider à supporter l’éloignement et la distance. Un vestige de ta vie d’avant. La seconde renferme l’autographe de Penny, l’actrice d’Elsie devenue amie en étant passé par la case petite amie quelques temps il y a quatre ans. Si sa carrière semble tourmentée en ce moment, tu restes fan d’Elsie et avant tout de sa personne. Son talent est inchangé de ton point de vue. D’ailleurs, elle sera sûrement la première, après ta mère, à qui tu raconteras cette étrange soirée. La comédienne te fait aussi office de confidente par moment. Elle risque de ne pas croire à ton histoire tant elle est rocambolesque. Tu notes de te prendre en selfie avec les vêtements d’Itziar et la couronne sur ta tête en preuve de la véracité de ton récit. « Ça veut dire que tu dors toute nue ? » Tu pouffes. Ton raccourci est grossier mais volontaire. Entre l’absence de pyjama et dormir en tenue d’Eve il existe une multitude de possibilités. Une nuisette, plus ou moins sexy ; en sous-vêtements, plus ou moins sexy également ; un large t-shirt ; toute habillée ; autre. Entre toutes ces possibilités, la plus agréable de ton point de vue est celle que tu as énoncée même si tu es adepte du pyjama. Tes propos trahissent-ils ton désir de la découvrir dénudée ? Ils ne font qu’amplifier ce que dise ton regard parcourant ses courbes. Tu es surprise de sa confidence. Tu n’avais pas vu venir le coup du mensonge. Tu ne lui en veux pas. Savoir mentir est gage qu’elle est sur la bonne voie du retour en enfance. Cependant, tu envisages de l’exploiter de toute ta malice. Des deux, tu es l’enfant la plus douée. Tu as des années d’expériences derrière toi. Vingt-huit pour être précise. « Ce n’est pas bien de mentir. Je veux un bisou pour te faire pardonner. » Sans attendre sa réponse, tu captures tendrement ses lèvres. C’est bas de se servir de ce prétexte pour l’embrasser. Surtout que faute avouée est à moitié pardonnée. Et tu avais déjà oublié son anecdote. Il s’est passé trop de choses bien plus intéressantes depuis. Tu as dû faire de la place dans ta mémoire. « Je te pardonne à moitié, ma princesse. », souffles-tu sur ses lippes à la rupture du baiser. « Pour te faire totalement pardonner, il faudra que tu poses nue pour moi. Le stylisme est une forme d’art. Comme ça, ton mensonge se transformera en vérité. » Et tu pourras la reluquer dans le plus simple appareil. Tu ne perds pas le nord. Tu es moins innocente que tes apparences laissent paraître. Tu es si joueuse. Et pas uniquement pour pratiquer les jeux proposés dans le parc. Tu en maîtrises des plus adultes. « Si tu veux bien être ma modèle d’un jour bien sûr. » Tu ne veux rien lui imposer. Tu n’imposes jamais rien. La liberté est primordiale. Si la reine propose, la princesse dispose. Ton ton plaisantin le prouve bien que tu admettes qu’il masque une part de vérité. Sans vouloir la dessiner dévêtue, l’apercevoir exposée ainsi t’aiderait à affiner tes croquis. Si en prime, tu peux profiter de la vue, il serait bête de s’en priver.

Arrivée dans sa chambre, tu constates qu’elle n’a pas menti concernant ses chaussures. Plusieurs paires sont entassées à côté de sa penderie. L’ordre et la discipline ne semblent pas faire partie de son vocabulaire non plus. Elle marque de nouveaux points. La voilà à 1 000% de compatibilité au minimum. Tu exagères à peine ce chiffre. Elle est même à 10 000% en te présentant ce débardeur rose. Tu le humes le temps qu’elle parte à la recherche de sa (ta) couronne. Ce qu’il sent bon. Ce qu’elle sent bon. Un doux parfum indescriptible. Introuvable en commerce. Un parfum d’amour peut-être ? Tu aimerais en parfumer toute ta garde-robe. Tu te débrouilleras de ramener l’un de ses vêtements chez toi. Tu le placeras au milieu de ta penderie pour diffuser ses effluves fruités. Son retour te sort de tes rêveries. Tu la laisses te coiffer sans broncher, savourant ses pulpes effleurant tes épaules. Tu es toute sourire devant le miroir. Tu ne pouvais être plus belle. Ton bijou ne fait pas le poids face au sien. Tu prends une pose de mannequin. Tu avances ta jambe à la peau exposée en avant et place tes mains sur tes hanches. Tu bombes le torse et relèves ton menton. Plus prétentieuse, tu meurs. « Il me manque juste mes boucles d’oreille guimauve pour être parfaite. » Tu ris. Tu possèdes réellement cet attribut. Tu les as gagnées à la fête foraine, à un stand de pêche aux canards. « Je te rejoins vite. » Elle aurait pu rester. Tu n’es pas pudique. Tu n’as pas eu l’occasion de l’être de toute façon. Dans le mannequinat, les essayages s’enchaînent dans des couloirs exigus où l’intimité est proscrite tant la vitesse prime avant tout. Tes yeux se délectent de ses formes jusqu’à ce qu’elles disparaissent de leur champ de vision. Tu retires son gilet. Tu imprègne tes narines une dernière fois de son odeur puis tu le poses délicatement sur son lit. Tu fais glisser une à une les bretelles de ta robe. La gravité se charge de la faire tomber par terre. Tu fais le pas nécessaire pour l’enjamber. Dans tes sous-vêtements blancs en coton, face à ton reflet, tu passes tes empreintes sur tes côtes. Qu’elle est loin l’époque où tu n’avais que la peau sur les os. Tu es plus en chair aujourd’hui. Tu enfiles son bas et son haut. Tu t’empresses de quitter son antre. Presque en courant, tu files la retrouver dans sa cuisine. « On aurait peut-être dû partir sur une soupe plutôt que des pâtes. » Tu glousses. Tu fais référence au soi-disant pouvoir de ce plat censé faire grandir. Tu en as bu des litres. Ta mère avait, et a toujours, le don de réaliser de succulents potages faits maison. Tu lui en réclamais été comme hiver. Tu fais également référence à ton accoutrement. Son jogging, trop court, t’arrive à mi-mollet tel un pantacourt et son débardeur dévoile ton nombril. Elle est plus petite que toi. Tu y es habituée. Il est rare que l’on dépasse ton 1m78. Ce sera compliqué pour lui emprunter ses habits. Il veut mieux trop grand que trop petit. D'un côté, avoir des vêtements cintrés a ses avantages. Ils mettent en valeur tes formes. Ce qui ne semble pas lui déplaire étant donné la lueur de ses iris. Le bruit des bulles d’eau parvient à tes oreilles. Les petits ploc bercent tes tympans. Tu aimes cette mélodie. Tu déposes un tu-ne-sais-combien baiser furtif sur ses commissures avant d’ouvrir un placard en quête de votre repas. Tu tentes celui au-dessus de la casserole. Raté, il ne s’y trouve que les condiments. Tu en sors le sel et le poivre et le referme. « Il faudrait que tu me dises où se trouve les spaghettis, une poêle, un couteau et les oignons s’il te plait. », lui demandes-tu en souriant. Tu te diriges vers son frigo en quête du reste des composés de ta recette. Avant qu’elle ne change suivant son contenu. Tu es la reine de l’improvisation culinaire. La vue d'un ingrédient peut chambouler tes plans. Surtout si tu croises une pomme déguisée en princesse en route.

(c) DΛNDELION
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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptyVen 05 Fév 2021, 19:24

Elle est amusée par la curiosité de Rose qu'elle trouve en même temps plus qu'adorable. "Le vingt-neuf janvier. Donc, c'est bientôt. J'espère aussi que tu seras sur les photos, ça les rendra bien plus belles." Déclare-t-elle sincèrement. Elle se projetait sans aucun problème. Comme si c'était évident. Comme si elle connaissait Rose depuis toujours et que c'était déjà acté qu'elle la reverrait après ce soir. C'était ce qu'elle espérait. Peut-être était-ce pour ça qu'elle ne se posait même pas de question. Elle ne peut s'empêcher de sourire encore plus quand Rose lui parle de son anniversaire à elle. Le jour de la Saint Valentin. Le quatorze février. Elle trouve ça plutôt drôle comme coïncidence. Elle trouve que ça lui va bien aussi et elle sait tout de suite que c'est une date qu'elle n'oubliera pas. C'était certes une date facile à retenir puisque conventionnellement choisie pour être le jour de la fête des amoureux. Ça ne faisait pas tout cela dit. Il y avait des tonnes de personnes nées ce jour-là dont Itziar n'avait que faire. Elle ne l'oublierait pas parce qu'il s'agissait de l'anniversaire de Rose et pas de sa voisine de palier qui a tendance à se prendre pour la concierge de l'immeuble. C'était Rose qui rendait la date spéciale et pour ça, elle était automatiquement gravée dans sa mémoire. Pas besoin de pense bête, pas besoin d'alarme non plus. "Tu m'invites à ton anniversaire ou tu me demandes d'être ta Valentine ?" Lui demande-t-elle, sourire aux lèvres, toutes dents dehors. "Dans tous les cas, je verrai ce que je peux faire, mais ça me semble pas bien compliqué de me libérer." Ajoute-t-elle. Elle ne demanderait pas à Jenna, ça allait de soi. Quoi que, d'ici février, elle sera probablement un peu redescendu et aura complètement oublié la discorde de ce soir. Cependant, elle aura bien plus de chance en s'arrangeant avec Josh. En particulier si elle le prévenait à l'avance et surtout parce qu'elle avait un argument imparable : c'était sa reine qui le demandait. Ce que sa reine voulait, elle l'obtenait, c'était aussi simple que cela et son collègue allait devoir composer avec cette argumentation des plus solides.

Il était donc décidé que Rose se changerait avant toute chose. A défaut de pouvoir enfiler un pyjama, elle aurait droit au jogging le plus confortable de l'espagnole ce qui pour elle valait bien tous les pyjamas du monde. "Ça dépend qui dort à côté de moi." lui répond-elle du tac au tac, en plaisantant. Même si, il y avait une part de vrai là-dedans. Comme dans toute plaisanterie. Même si elle était plutôt du genre à dormir en sous-vêtement avec un débardeur, il lui arrivait effectivement de dormir en tenue d'Eve. Tout dépendait de ce qu'elle avait fait avant de se coucher. L'avenir déterminerait sa tenue de choix pour se coucher ce soir. Tenue qui apparaîtra sans doute à elle en fonction de la suite des évènements. Elle ne voulait pas forcer les choses, mais elle avait bien quelques idées derrière la tête. Elle l'avouait volontiers, tout comme elle avouait le gentil mensonge qu'elle avait servi à Rose sur un plateau un peu plus tôt dans la soirée, quand le jeu ne s'était pas encore mêlé à la réalité. Elle a vu pire comme punition. Bien pire que ça. Là, elle se demande réellement si s'en est une. Les lèvres de Rose sur les siennes étant plutôt reçues comme un doux cadeau. Elle lui en ferait même des dizaines, si elle n'était pas bien sûre qu'un suffise à être pardonnée. Elle sourit contre ses lèvres. Ça lui donnerait presque envie d'avoir des choses à se faire pardonner plus souvent. "A moitié seulement ?" qu'elle demande ensuite, sa moue boudeuse refaisant une apparition furtive jusqu'à ce qu'elle entende la proposition de Rose. Poser pour elle. Transformer son mensonge en réalité. Décidément, elle va peut-être devoir mentir un peu plus souvent si toutes les punitions s'avèrent comme celle-ci. "Je serai ton modèle de tous les jours s'il faut. T'auras qu'à choisir le jour et le lieu. J'aurai plus qu'à me présenter dans le plus simple appareil." Répond-elle avant de l'entraîner avec elle jusqu'à sa chambre. Son antre, comme elle aime l'appeler aussi. Cet endroit rien qu'à elle renfermant absolument tout ce qu'elle pouvait avoir en sa possession. Ca incluait bien entendu le fameux jogging qu'elle tend à Rose avec un débardeur rose, bien entendu pas choisi au hasard. Elle aurait pu attraper n'importe quelle autre couleur, mais c'était réellement le rose qui s'avérait parfait. La couronne qu'elle vient délicatement déposer sur sa tête ne fait que compléter la panoplie. Quoi que c'est peut-être le sourire qu'affiche l'australienne en se regardant dans le miroir qui apporte la touche finale. Itziar ne peut empêcher le rouge de lui monter aux joues, quand elle voit la jeune femme prendre la pose. Elle ne se prive pas de regarder. Les yeux immanquablement attirés par sa jambe dénudée mise en évidence, sa poitrine bombée et son visage à tomber. Les boucles d'oreilles ne seraient qu'un détail pour elle, qu'un accessoire que la styliste embellirait et non l'inverse. "T'es déjà parfaite." Déclare-t-elle en hochant la tête avant de sortir de la chambre.

Elle se dirige vers la cuisine où elle sort une casserole de l'un des placards avant de la remplir d'eau et d'y jeter une cuillère de sel. Elle la met à chauffer et attrape les paquets de céréales sur le comptoir pour les placer sur l'îlot central, machinalement. Pour se donner l'illusion de faire quelque chose. Elle se sent soudain un peu étrangère chez elle, attendant à côté de la gazinière que l'eau commence à bouillir et que Rose apparaisse. Un peu comme quand elle était plus jeune et qu'elle allait chez des amis qu'elle ne connaissait pas bien, ne sachant plus quoi faire d'elle-même quand ils s'absentaient ne serait-ce que quelques minutes. Pourtant, c'était bien son appartement, c'était bien sa cuisine qu'elle connaissait comme sa poche et dans laquelle elle était capable de naviguer dans le noir en pleine nuit pour aller chercher quelque chose à boire ou à manger. Son esprit était ailleurs cela dit et c'était peut-être de là que venait ce sentiment d'être dans l'inconnu. Son esprit planait en terre inconnue naviguant entre monts et merveilles. Chaque destination ayant pour dénominateur commun une australienne aux cheveux roses et dont les baisers avaient un goût de guimauve. Elle avait chamboulé sa soirée et l'espagnole était de plus en plus convaincue qu'elle allait aussi chambouler sa vie. Si ce n'était pas déjà fait. Elle est tirée de sa rêverie par l'arrivée de sa reine dans la cuisine. Elle remarque immédiatement les vêtements trop petits. Ses formes mises en valeur par le tissu les épousant juste ce qu'il faut. Sa peau, exposée par les éléments un peu trop courts pour elle. Elle est encore plus belle, si c'est possible. Itziar ne peut cacher son sourire, ou la lueur dans ses yeux qui ne savent plus où regarder, attirés de tous les côtés. "Je vois pas de quoi tu parles." Lui lance-t-elle, pouffant avec elle. "Je trouve que ça te va très bien moi." Ajoute-t-elle, l'attrapant par la main pour la faire tourner sur elle-même. Elle en profite pour laisser son regard glisser un peu plus sur le corps de Rose, s'attardant sur ses fesses, moulées dans son jogging. On dirait qu'il avait été fait pour elle. "Oui, j'suis formelle, la soupe n'est pas nécessaire." Elle ne peut pas s'empêcher d'en rajouter une couche.

C'est avec un sourire béat vissé sur les lèvres après un énième baiser qu'elle ne peut s'empêcher de la regarder faire. Hypnotisée, elle en oublie que c'était elle qui avait proposé de faire à manger. Elle en oublie même l'eau qui boue sur le feu. Elle ne voit plus que Rose dans les vêtements qu'elle lui a prêtés. Ses yeux se perdant sans gêne sur ses formes. Les dessinant du regard comme pour graver à jamais cette vision dans sa mémoire. C'est Rose qui la ramène à la réalité, une fois de plus et elle se rappelle soudain qu'il était question de préparer des pâtes, que l'eau qui boue ne se suffisait pas à elle-même. Elle vient se placer derrière elle. Ses mains se posant délicatement sur les hanches de Rose alors qu'elle vient déposer un doux baiser sur son épaule. "Tu sens bon." Lui dit-elle. Déposant un autre baiser, au même endroit, prenant le temps de respirer son parfum. Elle ne saurait dire ce qu'il sentait, si elle se fiait à ce qu'elle voyait, elle dirait qu'il s'agit d'un mélange exquis de guimauve et de barbe à papa avec quelques notes d'un je ne sais quoi si familier. Elle était peut-être loin du compte mais elle s'en fichait pas mal. C'est avec la même délicatesse et une légère pression sur les hanches de l'australienne qu'elle l'a fait se décaler d'un pas. Dégageant ainsi l'accès au tiroir à couverts. "Le couteau est là et la poêle dans le placard juste en dessous." Déclare-t-elle, la lâchant pour lui pointer du doigt le meuble en question. Elle, elle s'occupe de récupérer un oignon et deux paquets de pâtes dans le grand placard servant de garde-manger. Elle dépose le légume sur le plan de travail, avant de lever les deux paquets de pâtes devant elle. "Une préférence ?" demande-t-elle à Rose, avant de prendre la décision toute seule "Celles-là elles cuisent plus vite, c'est mieux." Une explication plus que valable. Trois minutes est un record imbattable pour préparer quoi que ce soit. Il n'y avait que des spaghettis de haute qualité capables de proposer ça. Alors, elle ouvre la boîte, jauge la quantité à vue d'œil et les mets dans l'eau bouillante avant de lancer le minuteur. "Tu trouves ton bonheur ?" Lance-t-elle à Rose avant d'ajouter. "Hésite pas à fouiller et surtout, à me dire ce que tu veux que je fasse, parce que je t'ai pas faite venir ici pour que tu fasses tout." déclare-t-elle. Elle n'était pas cuisinière. Elle n'avait aucune marge d'improvisation en la matière, mais elle pouvait suivre des directives et au minimum essayer de faire quelque chose de correct. Où elle pouvait se rendre utile d'une toute autre façon, sa reine n'avait qu'à imposer pour qu'elle dispose.
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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptyMar 09 Fév 2021, 22:09


Happy hour is the best hour

La date d’anniversaire est une date, si ce n’est la date, la plus importante de la vie d’une personne. Ce jour-là lui appartient. Ce jour-là, tout est permis, dans le respect de la loi évidemment. Ce jour-là est un jour pour soi. Il est également celui qui indique qu’il faut changer son âge d’une unité. Si tu le fais volontiers en civil, dans la tête, il est bloqué à dix ans. Tu lui autorises des bonds de temps en temps. Quand être adulte est plus avantageux qu’être un enfant. Ce qui est extrêmement rare. « Plus belles je sais pas mais plus colorées ça c’est sûr. » Tu ris. Il n’est pas compliqué de dire que tu es plus colorée que les deux filles accompagnant Itziar sur ce cliché. Tu es facilement identifiable sur les photos. Tu es celle dont on n’oublie jamais le nom malgré l’érosion du temps. S’il arrive que l’on confonde parfois tes deux plus grands frères tant ils se ressemblent physiquement et vestimentairement parlant, et en rien d’un point de vue de leur caractère, jamais on ne t’a prise pour quelqu’un d’autre que toi. Même quand on te nomme princesse ou fée. Ces sobriquets ne sont que tes autres prénoms. « Les deux. », lui réponds-tu souriante. Pourquoi choisir ? Elle est à la fois une amie invitée à ton anniversaire et ta Princesse conviée à fêter la fête des amoureux avec sa Reine. Tu peux l’inviter sans craindre d’être prise. Depuis la naissance de ta nièce, il y a huit ans, tu fêtes ton anniversaire en même temps que le sien, le lendemain du tien. Pour l’occasion, tu te rendras chez tes parents pour un dîner en famille le quinze. Le quatorze est libre. « Si tu ne te libères pas, je viendrai te kidnapper. », lui annonces-tu en venant enserrer son poignet entre ton pouce et index en gloussant. Tu es tout à fait capable de te rendre sur son lieu de travail, de rentrer dans le bar et d’aller la chercher dans la salle, derrière le comptoir ou peu importe où elle se trouve pour l’emmener. Et même si tu n’es pas très forte, ni les muscles de Kyle ni le souffle acerbe de Jenna ne pourront lutter contre la puissance de ta détermination sentimentale. Tu n’auras plus qu’à la traîner dans la cellule nommée ton appartement pour débuter sa séquestration. Tu patienteras par la suite la rançon pour la relâcher. Tu n’as pas encore fixée son montant. Tu réclameras des baisers pour sûr. Le nombre est à définir. Et les zones à embrasser également. Peut-être lui demanderas-tu de te couvrir de baisers. Ce serait plus simple et t’éviterait de réfléchir. Surtout que réfléchir est fatigant. Et complexe. Davantage lorsqu’elle se trouve dans tes environs. Elle a tendance à court-circuiter tes neurones.

Ils ne sont déjà pas très actifs en temps normal. Ils préfèrent jouer à cache-cache avec ta réflexion. Futés, ils sortent régulièrement vainqueur de ce jeu. Tes propos trahissent une de leurs innombrables victoires. Ou une envie de la découvrir en tenue d’Eve. « Tu dormirais comment à mes côtés ? » Quitte à être curieuse, autant l’être jusqu’au bout. « Moi, je dors souvent toute nue. », lui avoues-tu sincèrement sans arrière-pensée. Tu galères à rejoindre Morphée si tu portes le moindre vêtement. Tu as besoin de ressentir le contact direct du drap ou de la couette sur ta peau. Une barrière de tissu supplémentaire empêche les grains de sable du marchant de pénétrer ton épiderme. A l’exception de ton pyjama fétiche.  Pourtant, tu remontes ta draperie jusqu’à tes oreilles voire par-dessus ta tête. Il n’est pas rare de ne pas apercevoir ton gyrophare capillaire rosé au réveil tant tu es emmitouflée dans ton lit. Suivant si tu partages ton couchage ou non, ton attitude s’adapte. En compagnie d’Itziar, tu serais probablement blottie contre elle, ton corps collé au sien, tes mains lui offrant une douce étreinte pendant que ton souffle caresserait sa nuque. A moins que tu ne lui fasses face et ne captures ses délicieuses lèvres. Revenant de l’embrasser sous le prétexte de son mensonge, tu ne peux nier désirer goûter de nouveaux à sa tendre bouche pommée. « Tu connais déjà le lieu. » Tu tapotes le bout de son nez. Tu lui as donné ton adresse précédemment. Tu ne vois pas meilleur endroit. Tu ne vas pas lui demander ceci dans le bar. Il n’est pas nécessaire d’exciter la clientèle. Cette tenue manque de praticité en plus. Elle manque de poches pour ranger les pourboires. « Pourquoi pas le jour de mon anniversaire ? » Sur le coup, tu penses avoir l’idée du siècle. Avec du recul, tu vas regretter ton choix. Février est si loin. Tu ne tiendras jamais aussi longtemps. Tu crains que tes désirs coupables te la réclament avant. En fait, tu en es certaine. Ils sont déjà en train de te la quémander. Si tu les écoutais, tu ne la laisserais pas partir de sa chambre. Si tu les écoutais, tu l’aurais appelée à l’aide pour t’habiller et la faire revenir dans son antre. Si tu les écoutais, tu aurais abandonné ton dîner pour passer directement au dessert. Mais tu es réputée pour ne jamais écouter. Alors tu n’as rien fait hormis enfiler ses habits et revenir dans la cuisine. Peut-être qu’elle n’attendait que cela. Tu ignores ce qu’elle envisage avec toi. Les signes sont encourageants. Tu ne feras pas l’erreur de les interpréter trop vite.

Tu lui tires la langue à sa remarque. Il est impossible de ne pas voir de quoi tu parles. Elle s’amuse de la situation. Tu ne lui en veux pas. A sa place tu aurais fait pareil. D’ailleurs, tu la fais tourner sur elle-même à ton tour à la fin de ta pirouette. Tu as aussi le droit de te délecter de ses courbes. « T’es sûre ? », lui demandes-tu en venant poser ton menton sur le sommet de son crâne. Tu lui rappelles gentiment faire une tête de plus qu’elle. Et encore, tu es pieds nus. Avec des talons, ce serait pire. T’embrasser sera un sacré défi. Tu feras peut-être exprès de rester le dos droit pour la priver de sa guimauve. Elle serait obligée de trouver des stratagèmes pour venir dévorer tes commissures. Tu ne doutes pas un seul instant qu’elle en aura des milliers. Tu te concentres un minimum dans la cuisine. Il serait malheureux de te faire tomber dessus une casserole d’eau bouillante. Tu frissonnes à ses contacts. Ses baisers t’électrisent. Ton corps est presque aussi bouillant que l’eau. Peut-être même l’est-il davantage. Tu récupères poêle et couteau avec ses indications. Tu valides d’un hochement de tête son choix de pâtes. En soi, tu préférais l’autre variété. Tu débutes les concessions. Tu lui ôtes l’oignon de ses mains, effleurant sa paume au passage. Tu te lances à l’assaut de son frigo. Tu souris en découvrant l’intérieur. Tu as l’impression d’être dans le tien tant le désordre y règne. Tu différencies les deux électroménagers à la présence d’olives. Tu déteste ça. « Je vais trouver, oui. Tu peux mettre la table le temps que je finisse de préparer. Oh ! Et si tu as une bougie, ce serait top ! » Un dîner aux chandelles, un cliché romantique bien niais. Tu t’en moques. Tu sors une tomate, un reste de lardons fumés, deux œufs du frigo avant de retourner sur le plan de travail. Tu épluches l’oignon, pleurant dans la manœuvre. Tu fais chanter l’ensemble des ingrédients. Tu chantonnes également pendant la cuisson. Tu fredonnes le générique de Neighborhood. Le minuteur sonne. Tu coupes le gaz. Tu fouilles le placard du dessus en quête d’une passoire. L’objet convoité en main, tu égouttes les pâtes. La mélodie de ta sauce continue. Tu la remues avec une cuillère en bois, faisait virevolter les effluves des aliments.  Les lardons bien grillés, tu goûtes. Tu ajoutes une pincée de sel et trois tours de poivrier pour parfaire le concert. Tu éteins le feu. Tu attrapes un grand plat rond dans un placard en hauteur. Tu y verses les pâtes et ta sauce par-dessus avant de venir vers ta princesse. « Et voilà ! Pâtes carbonabolorose ! J’espère que ça te plaira. » Tu t’installes en face d’elle. Croisant tes jambes, tu touches involontairement son genou. Tu lui souris pour t’excuser. Tu sers vos deux assiettes. Tu prends ta fourchette. Tu enroules une portion de spaghettis tout en fixant ses mirettes pétillantes. Sur le point de l’apporter à ta bouche, tu changes d’avis. Tu approches l’ustensile vers ses lippes. « Une bouchée pour ta Reine. », formules-tu en riant, reprenant le jeu enfantin à ta manière pour faire manger un enfant récalcitrant.

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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptyVen 12 Fév 2021, 22:14

Un sourire narquois se dessine sur ses lèvres à la question de Rose. Quelle serait sa tenue pour dormir à ses côtés ? Elle pourrait lui dire que ça dépendra de la suite de la soirée, parce que c'était le cas. Rose lui avait dit qu'elle la masserait et Itziar savait qu'un simple massage pouvait vite devenir plus sensuel, plus intime aussi. Elle ne serait pas contre. Son désir ne lui demandant que ça. Cependant, elle ne forcerait pas les choses et se contenterait tout autant d'une fin moins torride, s'imaginant tout autant s'endormir lovée contre Rose profitant simplement de sa présence. L'un n'empêchant pas l'autre, bien entendu. "Je vais pas tout te dévoiler maintenant, faudra être patiente. A toi d'imaginer en attendant." Décide-t-elle de lui répondre avec un clin d'œil. Un brin de plaisanterie dans la voix. Elle sent cependant vite le rouge lui monter aux joues, se sentant presque prise à son propre jeu quand Rose annonce dormir nue, comme si de rien était. "Tu pourras dormir nue si tu veux, ça ne me dérangerait pas. Je saurai garder mes mains pour moi." Ce ne serait pas la chose la plus aisée, certes, mais c'était totalement faisable. Elle n'était pas un animal. En revanche, si Rose ne voulait pas qu'elle les garde pour elle, elle saurait en faire très bon usage. Cela dit, la question ne se pose pas encore. C'est de sa tenue d'Eve à elle dont il est question et de se racheter pour le mensonge qu'elle lui avait servi sur un plateau d'argent au tout début de la soirée. La punition n'en est pas une. Bien au contraire. Elle se dit que s'il y a bien une personne qui pourrait mettre en valeur son corps nu sur un dessin, c'était probablement Rose. Elle se prêterait donc à l'exercice, un large sourire sur les lèvres où et quand la jeune australienne le déciderait. Il semblait d'ailleurs à Itziar, qu'elle avait déjà une idée bien arrêtée sur la question. "Alors, chez toi ? Le 14 février ?" demande-t-elle avant d'ajouter "T'es sûre que c'est pas trop loin comme date ? Tu me fais pas la tête jusque là hein ? On considère que je suis déjà toute pardonnée." Parce que sinon, elle débarquerait chez la styliste dès le lendemain, se mettrait dans le plus simple appareil, avant de poser pour se faire complètement pardonner.

Elle éclate de rire quand Rose la fait tourner sur elle-même à son tour avant de venir poser son menton sur le haut de sa tête. Lui montrant ainsi qu'elle aurait peut-être dû manger un peu plus de soupe quand elle était enfant. Cependant, Itziar reste persuadé que ce n'est pas nécessaire. Que ses vêtements vont comme un gant à Rose. Ils l'étreignent là où il faut de la meilleure des façons et dévoilent juste assez de peau pour donner envie à Itziar d'en voir plus. Alors, pour la jeune espagnole, il n'y a vraiment pas l'ombre d'un doute. "Certaine !" Lui répond-elle, ses doigts venant au même moment lui chatouiller les côtés, le débardeur trop court lui laissant libre accès à sa peau. Preuve ultime que la soupe n'est pas nécessaire et que les vêtements qu'elle venait de lui prêtait lui allait à merveille. Surtout que pour sa défense, elle en avait bu des litres et des litres de soupe quand elle était enfant et jusqu'à ce qu'elle quitte l'Espagne. A la seule différence peut-être qu'elle était plus habituée au gaspacho qu'aux potages en tout genre qui réchauffent quand l'hiver se fait un peu trop froid. Il fallait croire que ça ne marchait donc pas aussi bien quand les légumes n'étaient pas cuits et que c'était une fois chauds qu'ils libéraient toutes leurs propriétés permettant de grandir. Enfin, sa taille ne l'avait jamais handicapée et à ses yeux, ne l'handicapait pas plus que ça à côté d'une guimauve faisant une tête de plus qu'elle. Elle pouvait aisément se mettre sur la pointe des pieds pour venir capturer ses lèvres et s'il lui manquait encore quelques centimètres il lui suffirait d'afficher une mine boudeuse pour que sa reine ne vienne rejoindre ses lèvres à mi-chemin. Ce n'était vraiment pas un problème. Encore moins quand elle se trouvait à la hauteur parfaite pour couvrir ses épaules dénudées de doux baisers. Elle laisse Rose prendre ses aises dans la cuisine. L'observe ouvrir les placards et le réfrigérateur pour se servir comme si elle était chez elle. Comme si elle était déjà venue ici des dizaines de fois et qu'elle savait parfaitement ce qu'elle voulait et où elle pouvait le trouver. Ca la fait sourire et elle hoche la tête pour acquiescer aux instructions de la styliste. Mettre la table. C'était dans ses cordes. Ça ne nécessitait pas de maîtriser quelconque cuisson ou élément de cuisine. Elle n'est pas non plus maladroite pour un sou, ses réflexes et son habileté probablement exacerbés par ses trois ans passés à travailler au bar. Elle attrape tout d'un coup, ne s'encombre pas de plusieurs voyages et ne laisse rien échapper avant de déposer les couverts sur la table à quelques pas du plan de travail. Pour la bougie, ça lui demande quelques secondes de réflexion, il y a bien une bougie à la citronnelle pour repousser les moustiques qui traînent sur la table trônant sur le balcon, mais ce n'est pas forcément l'odeur idéale pour diffuser à l'intérieur pour manger. Puis elle se souvient de cette bougie décorative posée dans l'entrée depuis des lustres. "J'ai que ça comme bougie." Déclare-t-elle quand elle réapparaît dans la cuisine, sa trouvaille à la main. "Elle est censée sentir la vanille." Censée. C'est bien le mot. La bougie est là depuis des mois au moins et n'a jamais été allumée une seule fois, difficile donc, de déterminer si oui ou non le parfum est légitime. Cependant, ça fera l'affaire pour ce dîner improvisé.

Elle pose la bougie sur la table, l'allume avec le briquet qu'elle trouve dans l'un des tiroirs et puis elle attend. Elle attend comme si elle n'était pas chez elle que Rose finisse sa préparation en fredonnant un air qu'elle ne reconnaît pas. Quand l'odeur de la sauce commence à embaumer l'atmosphère, son estomac la rappelle à l'ordre, lui rappelle aussi qu'elle n'a rien avalé depuis son déjeuner. Que des lèvres goût guimauve ne nourrissent pas, c'est pour ça qu'elle en veut toujours plus. Après son cœur, c'est son estomac que l'australienne prend en otage. C'est avec son sourire, toujours vissé sur ses lèvres qu'elle regarde Rose s'installer à table en face d'elle. Est-il pour elle de ne pas sourire en présence de Rose ? Elle se le demande. "Je suis sûre que c'est parfait. Rien qu'à l'odeur je peux l'affirmer. Je ne connaissais pas cette spécialité, mais je crois que ça peut devenir mon nouveau plat préféré." Déclare-t-elle. Après tout, c'était le meilleur de deux plats délicieux, avec une touche personnalisée de guimauve. Elle en était sûre, ça avait tout pour être le filtre d'amour des temps modernes. Quand Rose approche sa fourchette de ses lèvres pour lui donner la becquée, c'est un petit rire qu'elle laisse échapper. "Tu dois souffler dessus d'abord, pour être sûre que c'est pas trop chaud." Elle joint le geste à la parole et se penche légèrement en avant pour souffler sur la fourchette en face d'elle. "Voilà, là c'est bon." Annonce-t-elle fièrement avant d'ouvrir la bouche. Elle n'avait pas le souvenir d'avoir été une enfant avec qui il fallait négocier pour les repas, principalement parce qu'elle n'avait pas à faire la tête bien longtemps pour obtenir ce qu'elle voulait et qu'un non de sa part était toujours catégorique. Pour les spaghettis de Rose cela dit, il n'y a pas de quoi être récalcitrante, c'est excellent et elle est d'ailleurs plus que surprise. "Attends, c'est avec ce que t'as trouvé dans mes placards que t'as fait ça ? T'avais pas un ingrédient caché dans ta poche ?" demande-t-elle en riant. Elle aurait utilisé les mêmes ingrédients, elle n'aurait pas eu le même résultat. "A ton tour maintenant." annonce-t-elle en enroulant des spaghettis autour de sa propre fourchette, soufflant légèrement dessus avant de la tendre devant Rose. "Une bouchée pour ta Princesse." lance-t-elle mimiquant la jeune femme quelques instants plus tôt. Itziar ne se fait pas prier pour finir son assiette, se laissant tomber sur le dossier de sa chaise une fois repue, une main sur son estomac pour parfaire le look. Elle s'assure que Rose a terminé aussi avant de se lever pour débarrasser la table. Elle a cuisiné, il est hors de question de la laisser faire. Elle ne compte pas faire la vaisselle ce soir, se contentant de tout déposer dans l'évier et de faire couler un peu d'eau dessus pour que la sauce ne colle pas. "Merci d'avoir cuisiné, j'aurai été incapable de préparer ça." Dit-elle à Rose, passant ses bras autour du cou de la jeune femme par derrière, se penchant pour venir poser ses lèvres tendrement sur sa joue. "T'as encore de la place pour les céréales ? Ou j'ai le droit à mon massage pendant que tu digères un peu pour en faire ?" Lui souffle-t-elle à l'oreille, déposant un autre baiser sur la joue de Rose avant d'ajouter "Parce que j'ai vraiment très très mal au dos." Une vile déclaration censée la prendre par les sentiments et donc faire pencher la balance.
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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptyLun 15 Fév 2021, 22:15


Happy hour is the best hour

Tu n’es pas rancunière. Tu pardonnes facilement et rapidement. Tu n’arrives pas à en vouloir aux gens. Tu ne souhaites surtout pas te remplir ta tête de mauvais souvenirs. La place y est limitée. Autant la réserver pour les bons. En silence, tu viens déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Accompagné de ton sourire le plus charmeur à sa rupture, tu lui indiques qu’elle est effectivement pardonnée. Tu conserves tout de même sa punition par principe. Plus par malice que réel but de la sanctionner. Le rendez-vous est pris. D’ordinaire, tu les notes dans ton téléphone pour ne pas oublier. Là, tu n’en as pas besoin. Tu es certaine de retenir cette date. Plus que celle de ton anniversaire et celle de la fête des amoureux, tu la retiens à cause de ton invitée. Itziar n’est pas une personne quelconque. Elle est ta Princesse. Est-elle the Princesse ? Le temps te le dira. Quelques-unes ont tenté sa chance avant elle. Jusqu’à maintenant, aucune n’est restée. Il y a toujours eu un couac à un moment, brisant l’harmonie princière. Tu as évidemment envie d’y croire. Tu y as cru à chaque fois. Quand tu aimes, tu aimes vite et fort d’emblée. Tu espères ni d’avoir vidé les placards de ton cœur ni d’avoir commencé a gravé son nom un peu partout dans ton esprit pour rien. Tu ne désires vraiment pas y remettre ton bazar et effacé ses douces syllabes hispaniques. Encore moins en découvrant votre degré de complicité. Il n’y a qu’à voir comment ce débat sur les soupes tourne en jeu et en éclats de rires. Et il ne fait que commencer. Nul doute que tu le poursuivras chez toi. Si ses vêtements sont trop petits pour ta silhouette, tu comptes bien te venger en lui faisant porter les tiens. Tu imagines aisément son corps élancé nager dans tes tenues, le pan de tes robes trainant par terre. C’est à cet instant que tu viendras à sa rescousse. Tel un chevalier armé de son épée, tu viendras la sauver  avec tes aiguilles. Tu repositionneras l’habit convenablement sur ses courbes, prenant soin de les effleurer au passage évidement. Tu auras les doigts baladeurs bien que précis. Il est hors de question de la piquer par manque de concentration. Bien sûr, en amont, tu l’auras aidé à enfiler ta création pour ne pas l’abîmer. Ce qui signifie que tes projections sont éventuellement fausses. Il est probable que la vue de sa peau à l’air libre attise tes désirs. Tes doigts risquent de se montrer baladeurs plus tôt.

Il s’en passe des choses dans ton esprit en cuisinant. Si les aliments parfument la pièce en cuisant, son odeur est toujours présente dans tes narines. Ces trois minutes sont si longues. Elles le sont moins que les deux heures d’attente au bar mais elles restent une demi-éternité à tes yeux. La sonnerie de la minuterie n’a jamais été aussi agréable à tes oreilles. Souvent, elle marque ton alarme de réveil et l’heure de te lever. Ici, elle t’indique qu’il est grand temps de rejoindre ta princesse. Telle une lycéenne un vendredi soir à la fin de sa dernière heure de cours, tu t’empresses de quitter la pièce. Comme elle est belle, ainsi assise, à te regarder. La flamme de la bougie illumine son doux visage. Ou plutôt devrais-tu dire que la radiance de son visage en consume sa mèche. Son délicat parfum de pomme revient éveiller ton odorat. Ce fruit est en train de devenir ton préféré. Tu t’excuses d’avance pour les fraises. Même si tu leur promets de continuer de les manger avec du sucre et de la chantilly, cette pomme est trop délicieuse. Et tu as envie de la croquer. Tu sais te montrer patiente. Avant de déguster un éventuel dessert pommé, il vous faut des forces. Tu en profites pour jouer. Étourdie et / ou pressée, tu as oublié de refroidir la bouchée. Itziar te le rappelle et te montre l’exemple. Tu jalouses ta fourchette. Le couvert a la chance de ressentir son souffle. Le goût semble correspondre à ses attentes. Loin d’être un cordon bleu, tu es heureuse de la satisfaire. « J’ai juste saupoudré le tout de paillettes. » Ton rire se joint au sien. Tu estimes n’avoir fait de particulier. Il n’y a rien d’extraordinaire dans ta recette. Tu as marié des ingrédients qui vont bien ensemble. Joueuse, elle te réplique l’instant ludique. Tu t’y prêtes volontiers. A la différence que tu fais ta maligne. Tu recules ta tête à son approche, l’obligeant à se pencher davantage pour te nourrir. Ta manœuvre te permet d’admirer le léger décolleté de son débardeur. Quand tu juges la vue suffisamment réjouissante, tu captures le contenu de sa fourchette. Vous reprenez par la suite le déroulement classique d’un repas. Enfin classique. Tes regards lubriques ne sont en rien classiques. Plus tu manges et plus tu as faim. Pourtant, tu ne te ressers pas à la fin de ton assiette. Tu es rassasiée du plat principal. Tu es même rassasiée tout court à en voir ton ventre rebondi. Cependant, tu es gourmande. Tu as de la place pour un dessert.

Ses bras enroulés autour de ton cou, sa délicate chaleur se transmet à ton corps. Ce peau à peau échauffe tes sens et les agitent. La bougie semble glacial comparée à ta température. Et étant donné qu’elle vient de s’éteindre, tu décides de prendre sa relève. « Je suis plus apte à avaler quoi que ce soit. Sinon j’explose. », lui annonces-tu en tapotant ton bidon gonflé. Tu parais presque être enceinte tellement tu es bedonnante. « Oh ben alors je vais me charger de te soulager. » Tu n’es pas dupe. Tu sais qu’elle s’amuse avec tes sentiments et exagère sa douleur. Tu ne lui en tiens pas rigueur. Au contraire, tu en es  ravie. Si elle agit de la sorte, c’est bon signe. Tu te dégages de son étreinte. Tu faufiles ta main dans la sienne. Tu l’entraines dans sa chambre. Tu débarrasses le lit de tes affaires, les déplaçant sur une chaise à proximité. Souriante, tendrement, tu fais allonger ta princesse sur le ventre, sur ses draps. Tu reluques son fessier moulé dans son jean avec avidité. Tu es tenté de le toucher. Tes paumes ne demandent qu’à épouser sa forme bombée. Une fois n’est pas coutume, ta raison prend le dessus sur ta passion. Tu te contentes de t’asseoir dessus. Est-ce vraiment plus raisonnable. En tous cas, tu te retrouves à califourchon sur son postérieur. Tu dégages les cheveux de sa nuque de ton index. Tu déposes un baiser sur ses cervicales. Tu te redresses. Tu remplaces tes lèvres par tes pulpes. Tu effectues de lents mouvements, de petits cercles concentriques sur le haut de son cou. Tu coulisses au niveau de ses omoplates. Tes pulpes les masses à travers le tissu. Tu appuies davantage tes gestes, pressant ses muscles pour les détendre. Tes mains poursuivent leur descente. Tu glisses sur ses flancs, effleurant ses côtes faussement innocemment. Les hanches ne sont pas le dos. Tu n’as jamais été douée en science et en anatomie. Ton excuse ne tient pas la route. Tant pis. Elle n’a pas l’air de se plaindre de ta méconnaissance factice. Tes mains arrivent sur ses lombaires. Tu ralentis l’allure de ton massage. Tu remontes un peu son haut pour avoir un meilleur accès à la zone souffrante. Est-il nécessaire de préciser que ton objectif premier est de glisser son épiderme lisse ? Tu continues de la masser, de la caresser. « Tu te sens mieux ? », lui demandes-tu timidement, ne souhaitant pas la faire quitter son état de bien-être bien que désireuse de savoir si tu t’occupes correctement d’elle. Que tu te corriges au cas où.

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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptyMer 17 Fév 2021, 23:04

Les paillettes. Elle n'y aurait jamais pensé. Pourtant, les paillettes changeaient tout et rendaient la vie bien plus belle. Elle même en était adepte. Que ce soit sur ses yeux sous la forme d'un fard à paupières ou au-dessus de ses pommettes sous la forme d'un enlumineur invitant la lumière à s'y réfléchir. Il n'y avait pas d'occasion particulière pour avoir le droit de sortir son plus beau maquillage pailleté, plus ça brillait plus ça lui plaisait. Elle s'en vêtissait même parfois, enfilant ses robes scintillant de mille feux pour sortir danser jusqu'au bout de la nuit. Il lui était arrivé de débarquer à l'université vêtue de la sorte à plus d'une reprise quand par malchance, la soirée finissait un peu trop tard et qu'elle n'avait le temps que de dormir quelques heures sur le canapé d'une de ses copines avant de feindre la sobriété lors des quelques cours auxquels elle avait le malheur de devoir assister ce jour-là. Des paillettes, elle en vernissait régulièrement ses ongles aussi. Trop de paillettes ne tuait pas les paillettes puisqu'il n'y en avait jamais assez selon elle. En revanche, elle n'avait jamais pensé à en saupoudrer sa nourriture. Peut-être était-ce ça le secret ultime. Peut-être que c'était pour ça que tous les plats qu'elle tentait de préparer n'arrivaient jamais à la cheville de ceux qu'elle avait pu déguster à l'époque où elle n'avait pas à cuisiner elle-même. Peut-être qu'elle avait donc omis d'incorporer des paillettes là où elles étaient les plus utiles: en cuisine. Il faudra qu'elle y remédie maintenant qu'elle était dans la confidence. "Il faudra que tu m'en laisses un sachet alors. Ou que tu reviennes me faire à manger. Je te paierai en bisous." déclare-t-elle en haussant les épaules. Elle lui laisserait fixer son prix.Prête à lui en offrir en quantité illimitée. Un choix tout aussi égoïste qu'intéressé parce qu'elle profiterait non seulement d'un bon repas, mais aussi du plaisir de couvrir sa reine de baisers. Pour l'instant, elle se contentait de jouer à lui donner la becquée, prenant un air outré quand la jeune femme se recule au lieu de s'emparer de la fourchette préparée avec amour qu'elle venait de lui tendre. Elle se met rapidement à rire cependant pas du genre à se laisser abattre par une reine un peu récalcitrante. "Soit gentille pour ta Princesse, sinon t'auras pas de dessert." Qu'elle menace faussement, le large sourire sur lèvres, témoins qu'elle n'en pense pas un mot et qu'elle aura le droit à tous les desserts dont elle pourrait avoir envie, y compris (et surtout) ceux ayant un doux goût de pomme, interdit aux enfants. Elle se penche donc au-dessus de la table pour se rapprocher un peu plus agitant doucement la fourchette sous le nez de Rose et ses yeux baladeurs, ne lui laissant pas d'autre marge de manœuvre que de capturer la bouchée qu'elle lui tend. Elle se recule ensuite, prépare une autre fourchette, pour elle cette fois-ci, comme toutes les suivantes qu'elle ingère sans quitter l'australienne des yeux à tel point qu'elle arriverait presque à se convaincre que les pâtes auraient un goût de guimauve. Ca la rassasie, ou tout du moins, ça rassasie son estomac, satisfait d'avoir reçu un repas chaud.

Pourtant, elle n'est pas totalement rassasiée. Il y a toujours cette faim qu'elle ne peut satisfaire par un plat de pâtes. Cette faim qui se réveille quand elle regarde Rose. Encore plus quand elle se colle à elle et passe ses bras autour de son cou. Sa peau contre la sienne. Elle se brûle toute seule, consciemment. "N'explose pas s'il te plaît ! Je te préfère en un seul morceau." Répond-elle en riant. Elle lui propose tout de même des céréales, mais elle la prend par les sentiments tout aussi vite, parce qu'elle, elle n'en veut pas des céréales et elle le lui fait comprendre. Elle exagère, comme elle sait si bien le faire, comme elle se plaignait il y a trois ans de cela et qu'elle venait de commencer à travailler. Son corps n'était pas encore habitué aux allers retours incessant dans le bar sans réellement avoir le temps de s'asseoir plus de cinq minutes. Elle ne s'était pas non plus habituée à la douleur, elle n'avait pas appris à la tolérer et à en faire abstraction. Ça avait pris du temps. Elle avait eu mal aux pieds et le dos en compote pendant un moment avant que ça ne devienne plus facile. Maintenant, en réalité, elle n'y pensait même plus. Bien sûr, si elle écoutait attentivement son corps elle pouvait sentir cette sensation de brûlure dans le bas de son dos en particulier, mais il lui suffisait d'une nuit de sommeil pour que ce désagrément disparaisse et qu'elle se sente comme neuve au lever. Pour ses pieds, elle savait quelles chaussures porter pour avoir l'impression de marcher sur de la mousse et elle choisissait toujours le pratique à l'esthétique. Les talons, elle les laissait dans sa chambre quand elle travaillait. Ce soir n'était donc pas différent des autres. D'ailleurs, elle n'avait pas eu a réellement cavaler avant le coup de sifflet du soir, alors, elle exagérait réellement bien plus que de raison. Elle n'avait jamais été raisonnable de toute façon et en plus, ça semblait fonctionner ce qui ne l'encourageait pas à arrêter. Elle laisse donc Rose se défaire de son étreinte, se laissant guider par la main jusqu'à sa chambre. Rose n'a pas besoin d'insister pour que la jeune espagnole s'installe à plat ventre sur son lit. Elle est docile, dans des cas comme celui-ci. Elle ramène l'un de ses oreillers sous son menton et croise les bras en dessous, laissant à sa masseuse royale tout le loisir de s'installer à son tour. Elle la sent monter sur le lit puis s'installer sur son postérieur et les battements de son cœur s'accélèrent d'anticipation. Les doigts de Rose sur sa nuque l'électrisent. Elle sent la chaleur se répandre à mesure que les mains de l'australienne se déplacent. Elle a même l'impression que son cœur loupe un battement quand les mains de Rose atteignent ses flans, venant frôler ses côtés. Un frisson lui parcourant le corps quand son esprit se perd à imaginer la facilité avec laquelle ses mains pourraient dévier de leur course. Quand elle arrive sur ses lombaires, elle en ronronnerait presque. "Tu as des doigts de fées." Lui offre-t-elle en guise de réponse. Elle n'était peut-être pas bien objective c'était certain, mais elle était honnête. "Tu peux masser un peu plus fort là ? C'est là que j'ai le plus mal." Ajoute-t-elle, venant montrer le bas de son dos de la main droite, du mieux qu'elle pouvait. En profitant pour remonter un peu plus son haut, offrant un peu plus de sa peau nue à Rose. Il n'y avait pas de mensonge là-dedans, contrairement à un peu plus tôt, quand elle avait savamment exagéré la douleur qu'elle pouvait ressentir. Elle avait toujours légèrement mal dans le bas du dos après ses shifts au bar. Probablement le résultat d'être restée debout toute la soirée à piétiner. Comme si son corps s'était tassé, attiré par le sol, soir après soir. Peut-être que c'était lié à sa posture aussi. Elle ne savait pas trop. Elle n'avait pas l'impression d'être particulièrement avachie, mais c'était sans doute une possibilité. "Je pourrai presque m'endormir je crois." Déclare-t-elle. Un sourire sur les lèvres que Rose ne pouvait pas voir de là où elle se trouvait. "Presque." Ajoute-t-elle, parce que c'était le mot clé. Elle se serait déjà endormie si n'importe qui d'autre s'était trouvé à la place de l'australienne. Le massage aurait joué le rôle du parfait somnifère et elle aurait rejoint les bras de Morphée en quelques minutes à peine, parce qu'elle avait cette facilité à s'endormir, en particulier après une soirée de travail. Les mains de Rose la tenaient éveillée. Elle était bien trop consciente de la chaleur que les mains de Rose faisaient parcourir sur son corps. Attisant le même brasier que ses lèvres avaient attisées un peu plus tôt dans la soirée. Elle ne saurait dire si Rose à un don particulier ou si c'est son instinct qui lui dicte quoi faire, mais elle semble savoir exactement où appuyer ainsi que comment le faire et quand les mains expertes viennent masser juste au bon endroit, Itziar ne peut s'empêcher d'étouffer un gémissement de plaisir dans l'oreiller sous son menton.
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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptySam 20 Fév 2021, 16:30


Happy hour is the best hour

Après l’effort, le réconfort. Même si la préparation de ce repas ne t’a pas demandé beaucoup d’efforts. Faire une sauce pour accompagner des pâtes étant facile et relaxant. Elle en a demandé encore moins de sa part. Tu l’as ménagée. Après sa soirée au bar, tu ne te voyais pas lui réclamer de se charger de cuisiner. Par contre, tu lui laisseras volontiers faire la vaisselle. Tu détestes cette tâche ménagère. Et bien que ses bisous au goût de pomme soient délicieux, elle ne pourra acheter ton désamour de cette corvée. Consciente de devoir faire des concessions et apte à en faire, tu seras catégorique à ce sujet. Maintenant,  il existe une solution radicale pour régler ce souci : avoir un lave-vaisselle. Avec cet électroménager, tout devient plus simple. Il suffira de nettoyer à la main les gros éléments comme les plats, poêles et casseroles. Malheureusement, tu n’as pas la place d’en avoir chez toi. Aucun espace n’a été prévu pour dans ton appartement. Et tu n’envisages pas de travaux pour le créer. Itziar saura peut-être te convaincre de les faire. Il est possible qu’elle se lasse rapidement de laver assiettes, couverts et compagnie. Vous pourriez aussi le réaliser en duo. Tu te projettes volontiers calée dans son dos, ton menton posé sur son épaule, tes doigts plongés dans l’eau, effleurant les siens, tes lèvres bisoutant son cou, pendant qu’elle frotte une tâche incrustée à l’éponge. En fin de compte, il y a moyen de rendre ce moment désagréable en agréable. Tu souris rien que d’y penser tandis que tu poursuis ton massage. La peau, sa peau, est meilleure que la céramique d’une assiette. Même de la porcelaine est rugueuse comparée à la lisseté de son épiderme. « Tes désirs sont des ordres, ma princesse. » Tu glousses. Tu viens déposer un bisou sur sa nuque avant de te décaler. Tu quittes le confortable moelleux de ses fesses pour celui du haut de ses cuisses. Tu frictionnes un instant tes paumes l’une contre l’autre. Échauffées, tu les poses délicatement sur la zone douloureuse indiquée. Tu reprends tes mouvements, appuyant plus fermement sur les nœuds de ses muscles. Tu les sens se détendre au fur et à mesure. Tu l’entends également se détendre. Ses gémissements guident tes gestes. Plus elle en émet et plus tu insistes sur la zone. Plus tu insistes sur la zone et plus tu la caresses. Lentement mais sûrement, tu fais dévier ce massage vers une sorte de préliminaires. Ton côté enfantin niera que ce n’était pas prévu lorsque tu lui as faite cette proposition. Mais c’est ton côté adulte qui l’a formulée.

Tu te régales de ses sons. Tu apprécies sa manière de remuer par instant. Promenant tes pulpes sur le bas de son dos, tu souris en découvrant un morceau de sa lingerie intime. Tu te mords la lèvre inférieure. Tu souhaites en voir davantage. « Je t’ai promis un massage intégral. Je vais m’occuper de tes jambes lourdes. » Si ton intention est louable, elle cache une envie plus mutine. Tu te retires de son corps. Tu saisis ses hanches et la fais pivoter, l’allongeant désormais sur le dos. Tu peux de nouveau admirer ses si jolis yeux, sa bouille si angélique, ses lèvres si appétissantes, la rondeur de sa poitrine. Agenouillée sur tes talons entre ses segments, tu glisses tes doigts sur son jean. Il va de soi que son pantalon est en trop pour la masser. Tu as besoin d’être en contact direct avec sa peau. Tu remontes de sa cheville à sa taille. Tes prunelles pétillantes plantées dans les siennes, tu déboutonnes délicatement son vêtement. Tu l’attrapes sur les côtés. Tu le fais coulisser en tirant dessus. D’un regard attendrissant, tu l’invite à relever un peu son bassin pour t’aider à passer son postérieur. Une fois cette étape réalisée, tu observes plus en détail sa petite culotte. Tu dresses ses segments à la verticale. Tu continues de la déshabiller. Ses pieds franchis, tu jettes son vêtement par terre. Tu reposes sa jambe gauche sur son lit. Maintenant la seconde droite, tu débutes le massage de sa voute plantaire. Tes pouces malaxent l’endroit énergiquement et tendrement. Tes mains quittent les lieux et parcourent la longueur de sa jambe. Tes pulpes vont et viennent sur les moindres pores de son membre. Tes phalanges s’amusent dessus. Elles jouent au toboggan, chutant de son gros orteil jusqu’à la base de sa aine. Après plusieurs minutes, tu changes de jambe. Tu lui offres le même traitement saupoudré d’une touche de sensualité supplémentaire. Il n’y guère d’annonce officielle dans ton comportement. Bien que blonde, tu ne doutes pas qu’Itziar comprenne tes messages tactiles. Tu ne sais pas si elle y répondra favorablement. Tu ignores ce qu’il se trame dans son esprit. Dans le tien, tu fais de la gymnastique. Loin du sport classique, tu effectues diverses roulades en compagnie de ta princesse. Et elles ne sont pas faites dans l’herbe du parc. Vos galipettes se déroulent ici, sur ses draps. Tu embrasses sa cheville pour lui signifier que tu en terminé. Reposant sa jambe sur son couchage, tu te faufiles telle une aiguille sur son enveloppe, frottant délicatement sa peau. Arrivée à hauteur de sa tête, tu chatouilles son nez avec tes mèches rosées. Ta couronne tombe de ton crâne. Souriante, tu dégages ton visage rayonnant et replace l’objet. Tu positionnes les deux extrémités de tes index sur ses joues. Tu n’as pas oublié ses zygomatiques. Tu aurais même dû commencer par ici si tu t’en étais tenu à tes propos initiaux. Ils patienteront encore. « C’est au tour de ta langue d'être massée. » Un prétexte bidon pour justifier de l’embrasser une énième fois. Tu captures sa bouche dans la seconde. Amoureusement, tu pars à la pêche à son morceau de chair. Une fois agrippé, tu le masses de toute tes papilles dans un baiser passionnel. Plus passionnel que tous ceux qui l’ont précédé. Plus que tes désirs, tu y joins ton cœur et tes sentiments et ton âme de guimauve.

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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptyLun 22 Fév 2021, 00:00

Les mains de Rose font des merveilles sur son dos. Elle la masse avec une divine précision et l'espagnole se demanderait presque si sa reine n'était en fait pas un ange tombé du ciel. Elle appuie là où il faut. Là où Itziar lui a demandé d'appuyer. Là où elle se sent un peu plus bloquée qu'ailleurs. Elle lui arrache des gémissements qu'elle ne peut retenir et si elle prend la peine d'étouffer les premiers dans l'oreille sous son menton, elle oublie vite. Elle se laisse aller à mesure que ses muscles se détendent. C'est plus fort qu'elle. Ça la dépasse totalement et elle ne peut pas lutter sous les mains expertes de l'australienne. Elle ne peut pas en faire abstraction. Elle n'a pas envie de le faire de toute façon. Bien trop consciente des sensations qu'elles provoquent chez elle. Bien trop consciente que le massage devient un peu plus sensuel et que les pressions qui viennent s'apposer à son dos ont tendance à s'apparenter à des caresses plus qu'à un massage comme on pourrait en faire dans les spas. Elle le sait parce qu'elle en a passé des heures dans ce genre d'établissement quand elle était en Espagne. Non pas qu'elle avait particulièrement besoin de se détendre, en particulier à cette époque où elle ne faisait rien d'autre de sa vie que de profiter de l'argent de ses parents pour voyager et faire la fête avec ses amis. Ils profitaient aussi de cet argent pour passer des après midi à se faire dorloter, plusieurs fois par mois. Sauna, hammam, soins et massages, tout y passait. Elle savait donc quoi attendre d'un massage. Dans les spas, ils étaient tous à peu près pareil, les techniques ne différaient pas trop, elle se couchait à moitié nue sur une table de massage et attendait qu'on s'occupe d'elle. Ca n'avait rien de sensuel, rien d'intime et ça n'attisait pas un feu qu'elle ne cherchait pas particulièrement à éteindre. Avec Rose, c'est différent. Tous ses sens sont en éveil, elle en redemanderait encore et encore. Ses gémissements l'incitant à continuer. Elle a l'impression d'être une marionnette sous le contrôle de l'australienne ne pouvant s'empêcher de remuer par moment pour faire entrer en contact la zone désirée avec les mains de sa reine. Après ce soir, elle en est convaincue, aucun autre massage ne pourra jamais être à la hauteur. Elle venait de goûter au meilleur et ne pourrait plus apprécier moins que cela. Sa reine était condamnée à être sa seule et unique masseuse. C'était ce qu'elle avait gagné à y mettre tant de bonne volonté. Et puis, elle donne Rose. Elle donne et elle ne s'arrête pas. Itziar se serait contenté de se faire masser le dos. Elle n'en aurait pas demandé plus. Elle en avait déjà demandé bien assez pour ce soir. Elle se laisse faire cependant. Elle ne rechigne pas quand Rose lui rappelle qu'elle lui a promis un massage intégral. Elle rechigne encore moins quand la jeune femme la saisie par les hanches pour la faire pivoter. Allongée sur le dos, elle peut reposer les yeux sur son beau visage. Elle ne se lasse pas d'observer la manière dont ses yeux se mettent à briller ou comment la couronne posée sur sa tête complète à merveille son look. Elle est tellement belle. Elle aimerait avoir son téléphone à portée de main pour l'immortaliser ainsi, elle imprimerait la photo pour l'accrocher à son mur après l'avoir enregistrée comme fond d'écran de son téléphone. Malheureusement, son portable est resté dans la cuisine. Hypnotisée par Rose, elle l'a posée sur le comptoir quand elle l'a vue arrivée habillée de ses vêtements, puis a complètement oublié de le récupérer par la suite. Tant pis. Elle aura sa mémoire pour se rappeler de ce moment.

Tels des aimants qui s'attirent, ses yeux sont plantés dans ceux de Rose. Son cœur prêt à sortir de sa poitrine quand les doigts de la styliste se balade sur sa jambe de la cheville à la taille. Encore plus quand elle lui déboutonne son jean. Elle l'en débarrasse délicatement, le laissant s'échouer par terre. Avec la même délicatesse, elle vient reposer l'une de ses jambes sur le lit. Elle a l'impression d'être vulnérable comme ça. Que Rose peut lire en elle comme dans un livre ouvert. Dont elle n'aurait qu'à tourner les pages pour trouver les moindres détails qui pourraient l'intéresser. Cette vulnérabilité est cependant vite mise de côté quand c'est la chaleur de son corps et les battements frénétiques de son cœur qui prennent le dessus quand Rose reprend son massage. Elle commence par ses pieds et ça la fait sourire, elle la chatouillerait presque à faire cavaler ses doigts sur sa voûte plantaire avant qu'ils n'entament leur remontée. Elle met autant d'efforts à lui masser les jambes qu'à lui masser le dos. Aucun centimètre de sa peau ne lui échappe, comme un grand terrain de jeu qu'elle se doit d'explorer de part en part. Un terrain de jeu qui lui semble perdre de son innocence chaque fois que ses mains arrivent sur sa cuisse. Une innocence qui disparaît un peu plus quand elle change de jambe et que les mains joueuses se veulent un peu plus sensuelles. Elle ferme les yeux, Itziar. Elle se perd un peu plus dans les caresses de Rose et l'une de ses mains vient agripper le drap juste à côté d'elle. Elle n'a pas de mal à imaginer les doigts de Rose se perdant un peu plus sur son corps, pour venir la titiller là où il faut. Elle pourrait presque protester, quand Rose annonce la fin de son massage par un baiser sur sa cheville. Elle ne lui en laisse pas le temps cela dit, remontant le long de son corps pour venir lui chatouiller le visage de ses cheveux pastel. Elle perd même sa couronne qu'elle replace aussitôt. Elle sourit, Itziar, quand elle réalise que le massage n'est pas vraiment terminé, elle n'a d'ailleurs pas le temps de dire quoi que ce soit que Rose vient capturer ses lèvres. Elle les entrouvrent légèrement, laissant sa langue rejoindre sa pareille pour un nouveau tango brûlant. Plus brûlant que tous les autres peut-être. Ses mains se plaçant instantanément de chaque côté du visage de l'australienne, elle ne s'empêcher de gémir contre ses lèvres. Elle laisse sa main droite se balader le long du corps de Rose, venant finir sa course sur ses fesses. Sur son postérieur si délicieusement moulé dans son jogging. Elle n'hésite pas à le palper. A s'y agripper comme si elle allait tomber. Puis elle décide que le jeu n'est pas équitable. Ses mains viennent attraper ses hanches. Elle la fait basculer pour qu'elle se couche sur le lit puis vient rompre le baiser. "T'es trop habillée, c'est pas juste." Elle se redresse pour s'asseoir à cheval sur elle, vient déposer un baiser sur ses lèvres avant de se décaler, ses doigts attrapant habilement le haut du jogging pour le faire glisser le long de ses jambes. Il finit son chemin par terre. Juste à côté de son jean venu s'échouer un peu plus tôt. "Là c'est mieux." Déclare-t-elle. Elle vient la couvrir de baisers, commençant par sa jambe gauche alors que sa main droite suit le même chemin sur la jambe opposée. Elle dépose des baisers sur son tibia puis remonte vers son genou, puis sa cuisse jusqu'au niveau de sa hanche. Elle prend son temps. Elle ne la lâche pas des yeux dans la manœuvre, scrutant la moindre réaction, puis vient déposer un baiser sur son ventre, sur sa peau exposée par le débardeur trop court. Elle le remonte un peu d'ailleurs, exposant un peu plus sa peau pour y déposer des baisers. Elle continue jusqu'à son cou, déposant des baisers le long de sa mâchoire avant de finalement capturer ses lèvres une nouvelle fois. Un baiser passionnel dans lequel elle met tout son être et tout ce qu'elle ressent. Un baiser qui vaut tous les mots qu'elle pourrait laisser échapper. Sa main droite qui s'était arrêtée sur sa hanche se veut un peu plus aventureuse. Elle se faufile sur son ventre, n'a que faire du bout de tissu un peu court qui ne cache pas grand-chose, obstacle de pacotille sur son chemin jusqu'à la poitrine de Rose qu'elle atteint, alors qu'un énième gémissement s'échappe de ses lèvres.
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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptyMer 24 Fév 2021, 18:25


Happy hour is the best hour

Jeux de mains, jeux de vilains. Pourtant, tu ne t’estimes pas vilaine en ce moment. Tes gestes ne sont en rien faits dans l’optique de lui faire du mal. Au contraire, chacun de tes mouvements a pour objectif de lui procurer du plaisir. Peut-être l’es-tu un peu tant tu es lente et lascive pour la masser ? Ce jeu est un jeu de dupes. Tu as consciente ce que tu fais en promenant tes doigts sur son corps. Si tu l’as réellement massé au début, tes intentions ont déviés dès le moment où elle t’en a demandé davantage. Tu t’es servie de ta mémoire sélective à ton avantage. Ta promesse faites sur le banc pendant que tu t’amusais avec ses joues. Tu devrais arrêter ce jeu avant qu’il ne dégénère. Ce massage prend une tournure trop sensuelle. Mais tu n’en as pas envie et en es incapable. La délicatesse de sa peau, le timbre de sa voix gémissante, le regard avec lequel elle te dévisage, t’invitent à poursuivre. Tu ne t’arrêteras qu’à son signal. A son stop, tu cesseras ce jeu et redeviendras la femme gentille innocente à l’apparence féerique. Tant qu’elle ne t’oppose pas de résistance, tu continueras ta mutation en être vicieux jusqu’à potentiellement atteindre le point de non-retour. Si elle te laisse faire, tu vas finir par lui montrer ta face adulte. Celle que tu ne réserves qu’aux instants intimes. Là où les enfants n’ont pas leur place même si tu conserves tes airs enfantins. Ta métamorphose est proche de la moitié lorsque tu l’embrasses. Il va de soi que ce baiser n’a rien de timide. Ardent, passionné, il est là pour allumer la mèche de ses désirs. Tu souhaites la rendre brûlante, fiévreuse d’envie de ton être, la voir glisser sur la pente du toboggan de la luxure à tes côtés. Tu ne précipites pas les choses pour autant. Tu ne forces pas. Tu suggères seulement. Tu lui ouvres la porte d’un jeu plus charnel. A elle de décider d’en franchir le seuil ou pas. Quoi qu’elle décide, tu seras heureuse. Tant que tu restes blottie contre elle, tu ne peux qu’être que joie. Joie tu l’es depuis votre première danse linguale. Tu passes au stade euphorique en sentant ses mains frôler tes hanches. Tu frissonnes d’une douce chaleur sous ses actions. Tu perds le contrôle. Tu lui laisses les rênes. La reine est aux commandes de la princesse. Les rôles sont inversés. Tu te retrouves le dos sur les draps. Le jogging emprunté est rapidement retiré, rejoignant son ami jean au sol. Tu deviens la massée. Itziar n’utilise pas la technique de massage conventionnelle. Elle t’initie à une nouvelle où les mains sont remplacées par la bouche. Son processus original est rudement efficace. Dès le premier contact de ses lèvres sur ta jambe, tu te sens détendue. Détendue au point de commencer à chantonner. Tu ne fredonnes plus l’air du générique de ta série favorite. Ta mélodie est plus lubrique, soupirant maints gémissements arrachés à ton cœur sous le plaisir qu’elle te procure.

Telle est prise qui croyait prendre. Te voilà piégée à ton propre jeu. Tu reconnais ta défaite. Ton brasier se consume. Tu es tombée sur plus forte que toi. Quoi que. Ce jeu n’est pas encore terminé. Tu as encore des arguments à faire valoir. Tu repousses doucement la main de son bras baladeur aux alentours de ta poitrine. « Attends. », souffles-tu entre deux baisers. Elle va trop vite. Bien que la finalité semble actée. Elle saute des étapes importantes. Tu écartes ses pulpes tactiles de ta peau. Tu te dégages de son poids, la faisant basculer sur le côté. Tu déposes un tendre baiser sur ses commissures pommée pour te faire pardonner. Elle a de quoi s’interroger. Ton annonce n’était en rien un stop. Juste une pause pour mieux reprendre le jeu. Tu reviens prendre place à califourchon sur son bassin. Tes prunelles brillantes la scrutent. Souriant, tu attrapes délicatement le bas de ton débardeur. D’un ample mouvement, tu le fais passer par-dessus ta tête. Tu l’envoies en direction de vos pantalons. Désormais en lingerie, tu n’as plus qu’une ultime protection. Ta Princesse peut admirer le coton blanc de ton soutien-gorge. Elle peut également admirer les pointes érigées déformant ses bonnets. Tu replaces tes cheveux en arrière afin de libérer ta vue. Tu inspectes son torse. Il te parait observer une déformation sous son débardeur. Tu en souris niaisement. Faufilant une main dans ton dos, ta voix de la raison te murmure de sages paroles. Tu avais oublié, étourdie que tu es. Tu quittes ta position et sa chambre à toutes enjambées. Elle risque de te prendre pour une folle. Tu te dépêches d’aller à l’entrée. Tu fouilles ton sac à la recherche de ton carnet à dessins. Tu l’ouvres et récupères le fameux bon pour un test pratique. Tu reviens aussi vite que tu es partie. Tu sommes à ta raison et ton enfant de rester sur le seuil. Rentrant dans la pièce, tu fermes la porte, empêchant ces éventuels gêneurs de perturber la suite. Tu avances vers le lit d’un pas félin. Tu as fini ta transformation. Tu escalades son corps sensuellement, serpentant dessus tel un reptile. A la différence notable que ton sang est chaud voire bouillant. Recalée au niveau de ses hanches, tu attrapes sa main droite. Tu y glisses le morceau de papier avant de replier ses doigts dessus. « J’ai envie de l’utiliser ce soir. », prononces-tu d’une voix suave. Tu bisoutes ses doigts et lâche ta prise. Tu reprends où ta vilaine raison t’a arrêté. Tu coulisses ta main dans ton dos. Tu la remontes jusqu’à l’attache de ta barrière de tissu. A l’aide de ton pouce et de ton index, tu la fais sauter. Ta brassière tombe légèrement par la force de la gravité, dévoilant un aperçu de ce qu’elle cache. « Si tu en as envie toi aussi bien sûr… », complètes-tu. Tu ne veux rien lui imposer. Son consentement est nécessaire. Les clés sont entre ses mains étant donné qu’elle a déjà le tien.

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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptyVen 26 Fév 2021, 22:56

Est-ce qu'elle avait pour but de prendre Rose à son propre jeu ? Oui, ça semblait plutôt juste. Ce n'était d'ailleurs pas difficile de le deviner vu le temps qu'elle mettait pour parcourir le corps de l'australienne. Elle se délectait de la douce mélodie de ses gémissements. Partagée entre l'envie de lui en arracher d'autres et celle de retourner capturer ses lèvres au plus vite. Le temps ne presse pas cela dit, alors, elle prend son temps. Elle en profite. Elle se livre à cette douce torture avant de finalement la libérer, à sa manière. Par sa bouche sur la sienne et le tango brûlant de leur langue. Ses gestes se veulent un peu plus baladeurs, elle continue son exploration, sa poitrine étant sa terre inconnue. Cependant, elle se fait arrêter à la frontière. A ce jeu-là, elle n'a pas le monopole, encore moins l'avantage. Rose semble être une joueuse expérimentée. Elle repousse sa main baladeuse, doucement. Lui souffle d'attendre entre deux baisers. Elle se dégage de son poids, la fait basculer sur le côté. Itziar n'oppose aucune résistance, aucune protestation. Loin, très loin d'elle l'idée de la forcer à quoi que ce soit. Elle fronce légèrement les sourcils, une mine interrogatrice en guise de question. Elle est confuse et c'est sûrement l'expression que Rose peut lire sur son visage quand elle vient déposer un baiser sur ses lèvres. Elle ne la repousse pas. Le problème ne semble pas être là. Elle ne met pas fin à leur petit jeu. Au contraire. Elle vient s'asseoir à califourchon sur son bassin, les yeux pétillants et un sourire sur les lèvres. Ça rassure Itziar. Elle qui se demandait ce qu'elle avait pu faire de mal. Se demandant si elle était allée trop loin. Peut-être avait-elle mal interprété les signes que lui envoyait sa reine. Ce genre d'erreur était possible. Ça arrivait de temps en temps. Ce n'était cependant pas le cas cette fois-ci. Bien au contraire. C'était Rose qui avait quelque chose en tête. Les mains d'Itziar se posant sur les cuisses de la styliste. Elle l'observe. La dévore du regard même, attendant de voir ce qu'elle compte faire. Ce qui semblait être le problème. C'est le débardeur qu'elle lui avait prêté qui semblait de trop. Elle observe Rose s'en débarrasser dans un mouvement habile, avant de l'envoyer finir sa course par terre. Elle ne peut s'empêcher d'admirer la vue qui s'offre à elle. Rose en lingerie assise sur elle. Sa poitrine ronde cachée par un simple bout de coton. Ses monts qu'elle pouvait distinguer sans difficulté sous le tissu. Il lui est presque impossible d'en détacher ses yeux. Elle respire plus profondément et agrippe d'ailleurs un peu plus fermement les cuisses de la jeune femme quand elle la voit passer une main dans son dos. Elle anticipe la suite. Elle imagine, avec une certaine impatience, son soutien gorge rejoindre le reste de ses vêtements. La vue sur sa poitrine nue. Puis Rose s'arrête. Elle se lève brusquement. "Ro...se ..." Qu'elle se retrouve à lancer. Un peu trop tard. La jeune australienne ayant déjà disparu de sa chambre. Elle était seule avec ses questions. Seule à se demander ce qui avait bien pu passer par la tête de Rose.

Elle s'apprête à se lever quand elle entend les pas de Rose dans le couloir, aussi rapides que quand elle en était sortie. Elle se contente donc de se redresser, s'appuyant sur ses avant-bras alors que l'australienne passe le pas de la porte, qu'elle prend bien soin de fermer derrière elle. La chaleur dans la pièce semble remonter instantanément. Ca avait sans doute à voir avec le fait que la jeune femme était en sous-vêtements et qu'elle à l'air de s'être transformé entre le couloir et ici. Elle est féline, sensuelle et elle remonte jusqu'à elle telle la parfaite tentatrice. Si elle avait pu sentir une sensation de froid quand la jeune femme avait quitté la pièce, la chaleur était remontée en flèche et le brasier qui animait l'espagnole se faisait encore plus brûlant. D'ailleurs, elle ne comprenait pas vraiment au départ, ce que l'australienne était partie faire. Même quand elle lui met un bout de papier dans la main et qu'elle lui dit vouloir l'utiliser. Elle ne voit pas bien ce qu'elle peut faire d'un bout de papier. Elle, elle ne voit que Rose, elle ne voit que leur proximité actuelle et le désir qui a pris le dessus sur tout le reste de sa personne. C'est quand elle ouvre sa main alors que Rose détache l'attache de son soutien gorge que ça lui revient. Le bon pour un test pratique qu'elle lui a griffonné sur un bout de papier un peu plus tôt dans la soirée. Quand elles étaient encore au bar. Elle n'était pourtant pas du genre à avoir la mémoire si courte, mais c'était Rose qui occupait toutes ses pensées, des plus innocentes aux plus lubriques. Surtout les plus lubriques à ce moment précis. Il n'y avait plus d'innocence dans ses yeux qui s'accrochaient à ce bout de tissu en face d'eux. Ce bout de tissu qui avait légèrement glissé. Ce bout de tissu que ses mains pourraient aisément faire disparaître. L'aperçu est alléchant. Elle n'oublie pas le jeu pour autant. Comme si elle ne pouvait s'empêcher d'enchérir. Comme si c'était quelque chose qui allait rester entre elle et Rose. Un élément clé de ce qui ressortirait de cette soirée. "Non..." commence-t-elle, sérieusement, jetant le bout de papier sur le sol à côté du lit. Les mains de l'espagnole viennent se poser sur les hanches de Rose pour la décaler légèrement, la faisant reculer jusqu'à ses cuisses. Juste assez pour qu'elle puisse se redresser. Son visage se trouvant ainsi à la même hauteur que celui de l'australienne. "J'ai pas envie de te faire passer de test ce soir." Continue-t-elle, toujours avec le même sérieux dans la voix, la regardant droit dans les yeux. Elle ne mentait pas. Elle n'avait pas envie de lui faire passer un quelconque test. Parce que lui faire passer un test ça voudrait dire apporter un jugement de valeur. Elle n'avait pas envie de faire ça. Elle n'en était pas capable de toute façon puisque cela nécessitait une objectivité certaine qu'elle semblait avoir totalement perdu pour ce qui s'agissait de Rose. Elle ne voulait donc pas lui faire passer ce test. Pas ce soir. Même si elle lui avait dit qu'elle pouvait utiliser son bon à n'importe quel moment. Elle inventait une nouvelle règle: elle pouvait refuser. C'était le test qu'elle refusait, ce n'était pas Rose qu'elle repoussait. D'ailleurs, alors qu'elle disait ça, ses mains avaient trouvé les bretelles du soutien-gorge de la jeune femme pour les faire délicatement chavirer par-dessus ses épaules, les faisant glisser le long de ses bras pour la délester de ce bout de tissu qui n'avait plus sa place ici. Elle ne peut s'empêcher de jeter un regard vers la poitrine nue de l'australienne, se mordant la lèvre inférieure avant de replonger ses yeux dans ceux de Rose. La malice et le désir ayant remplacé le sérieux "Mais j'ai envie de toi." Finit-elle par déclarer avant de déposer un baisers sur les lèvres de la jeune femme qu'elle rompt avant qu'il ne devienne trop langoureux. C'est elle qui est bien trop habillée pour le coup, alors, elle attrape le bas de son débardeur pour le faire passer au-dessus de sa tête, dévoilant la dentelle noire de sa lingerie. Elle ne laisse pourtant pas à Rose le temps de l'admirer très longtemps puisqu'elle vient la dégrafer pour l'enlever elle aussi. Un vêtement de plus sur le sol de sa chambre. Elle s'empresse de revenir plaquer ses lèvres contre celles de Rose. Sa bouche s'entrouvrant légèrement pour laisser sa langue retrouver sa consoeur. C'est un gémissement qui s'échappe en même temps quand sa poitrine nue vient se presser contre celle de l'australienne alors qu'elle passe ses bras autour de son cou pour la rapprocher encore plus d'elle. La chaleur de leur corps se faisant aussi étouffante, qu'enivrante. Son être lui en demandant encore plus.
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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptySam 27 Fév 2021, 22:20


Happy hour is the best hour

Non. Un mot. Trois lettres. Le même nombre de lettres que son opposé. Le oui libérateur. Le oui de la joie. Mais tu as eu ce non. Un coup de poignard dans ton cœur. Un refus que tu n’as pas vu venir. Une réponse qui ne te convient pas. Ni à ton enfant interne d’ailleurs. Tu l’entends se plaindre derrière la porte. Il crie, il pleure, il proteste, il exprime sa frustration. Il fait tout simplement un caprice. Tu es bien tentée de l’imiter. On ne dit pas non à une reine. On ne te dit pas non. Mais Itziar a un passe-droit. Son statut de princesse lui offre des avantages. Tu ne manifesteras pas ta déception oralement. Tu ne tortureras pas ses tympans jusqu’à la faire céder. Tu te contentes de faire la moue. Une moue réelle, sincère, trahissant ta tristesse. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. Tu as mal interprété les signaux. Tu t’es trompée sur leurs significations. Tu as une nouvelle fois tout brisé. Tu n’es définitivement pas douée pour jouer l’adulte. Ce rôle est trop compliqué. Ta grimace se mue un peu en sourire par la suite. Pas ce soir. Ça ne veut pas dire jamais. C’est juste un report. Elle est sans doute fatiguée après sa journée et souhaite se reposer. Ce qui serait compréhensible. L’épuisement a battu sa libido. Il a gagné cette bataille. Prête à rattacher ton soutien-gorge, Itziar t’en débarrasse. Tu ne comprends plus rien. Ton esprit est dans le flou. Il l’est depuis votre premier baiser d’un côté. Qui croire ? Les paroles ou les actes ? Ou ce regard ? Ce regard ardent, fixé sur tes monts de chair qui dessine progressivement un rictus sur ses lèvres. Ou les mots qui en découlent ? Cet aveu qu’elle te souffle en t’embrassant. La vicieuse t’a piégée. Et tu es tombée dans le panneau. Ton cœur accélère en découvrant sa lingerie. Il rate un battement à sa disparition. Il s’étouffe presque pendant ce nouveau baiser passionné. Itziar en contrôle les moindres de ses pulsations. Elle te contrôle. Elle a pris possession de ton âme. Tandis que vos langues dansent un ballet sensuel, vos seins dénudés se saluent. Elle prend désormais possession de ton corps. Tu n’es pas en reste. Tes mains caressent ses flancs. Tu les remontes vers sa poitrine. Tu décolles vos commissures. « Moi aussi. », murmures-tu si elle en doutait encore. Bien plus qu’un test pratique, tu es animée par une autre motivation. Et tu n’accuseras pas le gingembre de ses cocktails. Tu es lucide dans ce que tu es en train de faire. Tu es guidée par tes sentiments, tes désirs, peut-être même l’amour. Tu approches ta paume de ce globe droit. Tu le saisis, le palpe délicatement de la pulpe de tes doigts fins. Tu viens sceller ta bouche au-dessus de la pointe dressée. Tu la rallonges dans le lit sans rompre le contact. Tu replaces ses jambes à la verticale. Tu lui ôtes sa dernière barrière de tissu. Tu la jettes en arrière, en direction de la porte de la chambre. Hasard ou coïncidence, elle atterrit sur la poignée. Ton enfant ne verra pas la suite par le trou de la serrure. Il pourra conserver son innocence. Tu ne peux en dire autant de vous.

**********

La respiration encore saccadée, allongée sur le dos, en tenue d’Eve, aux côtés de ta Princesse, tu  regardes le plafond. Tu clignes tes yeux remplis d’étoiles quelques secondes, te remettant de tes émotions. Tout a été si intense, si puissant, si jouissif. Un sourire extatique aux lèvres, tu te positionnes sur le côté pour observer ta partenaire. Son état ne semble guère mieux. Tu te redresses sur un coude et, de l'autre main, tu viens caresser sa chevelure de blé en pagaille. Sa douceur te parait réelle. Tu doutes encore un peu. A tous les coups, tu as fait l’un de tes songes érotiques. Cet ange ne peut être réel. Tu coulisses tes doigts sur sa joue. Du bout de ton index, tu appuies légèrement dessus. Tu t’enfonces dans la pommette, elle te sourit et tu en ris. Retirant ton doigt, tu ne résistes pas à l'envie de déposer un petit bisou sur la zone où a sévi ton empreinte pour te faire pardonner. Bisou qui glisse dans son cou, puis sur sa clavicule, puis sur le décolleté rosi et gonflé par votre ébat. Tu t’arrêtes avant que le feu ne reprenne trop intensément et relèves tes prunelles vers son visage rayonnant. « Qu’est-ce que t’es belle… », lui annonces-tu tendrement. Tant pis pour le cliché. Tu laisses parler ton cœur. Une femme n’est jamais aussi belle qu’après un orgasme. Malgré tes talents de styliste, tu ne peux concurrencer la beauté d’une tenue d’Eve post jouissance. L’image est sublime. Tu la graves à tout jamais dans ta mémoire. Elle te hantera souvent. Très souvent. Tes doigts longent ses côtes. Tu t’amuses à redessiner les courbes de son buste. Tu escalade ses hanches, suivie de la montagne formée par sa poitrine. Bougeant sur les draps, tu romps la distance qui vous sépare. Vos enveloppes s’effleurent, s’échangent leur chaleur respective via les pores de vos peaux en sueur. Tu l’enlaces affectueusement. Tu places une de tes jambes entre les siennes. Délicatement, tu poses ta joue sur le haut d’un de ses seins. Il te fait office d’oreiller de fortune. Bien que moins moelleux qu‘un véritable oreiller, tu es confortablement installé. Ainsi lovée contre elle, tu clos tes paupières. Bercée par les mouvements de sa cage thoracique, tu somnoles. Tu penses à votre avenir. Itziar n’est pas une amante d’un soir. Tes souhaits charnels n’ont pas été ton unique guide dans le déroulement de cette fin de soirée. Vous avez fait plus que mélanger deux corps fiévreux. Elle t’a pris un morceau de ton âme. Tu l’entends battre dans son cœur. Tu es prête à lui donner de nouveaux fragments. Tu es prête à lui donner ce qu’elle veut. Tu lui donneras tout. Sans retenue. Sans compter. Car quand on aime on ne compte pas. Et tu en es amoureuse.

(c) DΛNDELION
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Message(#)Happy hour is the best hour. (Rose) - Page 3 EmptyDim 28 Fév 2021, 20:15

Elle se jouait de Rose. Elle n'était pas cruelle, malgré le virage à 360 qu'elle semblait vouloir lui faire prendre. Elle était pourtant à un rien de mettre fin à la plaisanterie quand une moue triste apparut sur le visage de l'australienne face à son refus. Elle avait l'impression d'y voir de la déception. De la tristesse. L'expression de quelqu'un qu'on venait de rejeter sans raison valable. Quelqu'un qui ne comprend pas vraiment ce qui est en train de se passer. Oh, elle était à deux doigts de la faire céder et de lui faire oublier son petit jeu. Cette moue-là, elle ne lui plaisait pas. Elle lui faisait mal au cœur, d'autant plus qu'elle en était la cause. Elle ne voulait pas voir cette expression sur le visage de Rose, jamais. Surtout pas par sa faute. Elle savait d'avance que cette moue, elle aurait le pouvoir de la faire plier. Cette moue là, elle la rendrait faible en un quart de seconde. La seule chose qui ne la fait pas craquer sur le moment et lui permet de continuer son petit jeu, c'est justement ça. Il s'agit d'un jeu. Il s'agit de reprendre le dessus sur la situation. Sa petite vengeance envers Rose qui l'avait faite douter quelques instants plus tôt en s'enfuyant à grandes enjambées, la laissant seule sur le lit à se demander ce qu'elle avait bien pu faire de mal, ce qu'elle avait bien pu comprendre de travers. Elle ne compte pas la torturer longtemps, elle n'est pas très douée pour ça de toute façon. Elle remarque le sourire qui remplace la moue de Rose alors qu'elle s'explique sur ce 'non' qui était loin d'être catégorique. Elle ne fait pas durer le suspens. Ses vêtements atterrissent au sol en un temps record alors qu'elle capture langoureusement les lèvres de l'australienne. Un baiser dont elle a le contrôle jusqu'à ce que la balle revienne dans le camp de sa Reine. Sa Reine et ses mains remontant ses flancs jusqu'à sa poitrine. Sa Reine qui pourrait lui faire faire n'importe quoi au moment où elle pose sa main délicate sur son sein. Elle a même le pouvoir de la liquéfier quand ses lèvres se mêlent à l'équation. Elle ferme les yeux, Itziar. Elle ne cherche pas à étouffer le gémissement qui s'échappe sans qu'elle ne puisse l'en empêcher. C'est son corps qui réclame Rose quand elle se retrouve de nouveau allongée sur son lit, débarrassée de sa dernière couche de tissu. Elle ne peut plus lutter. Elle n'aurait aucune raison de le faire. Elle n'en aurait même pas envie. Il n'y a plus rien qui compte. Il n'y a plus que Rose et elle. Alors, elle s'abandonne, complètement, sans retenue.

**********

Itziar avait l'impression de ne pas avoir ressenti quelque chose comme ça depuis très longtemps. C'était cliché à souhait. Pourtant, c'était réellement ce qu'elle pensait. Là, allongée sur son lit, le souffle encore court, son cœur retrouvant petit à petit ses pulsations ordinaires, la sueur perlant sur son corps nu, Rose à côté d'elle. La satisfaction se lisait sur son visage, tout comme ce sourire béat qui ne quittait pas ses lèvres. Ce qu'elle venait de partager avec Rose avait été d'une intensité inattendue. Elle était sur un petit nuage sans pouvoir se l'expliquer. Pourtant, ce serait mentir de dire qu'elle ne s'abandonnait jamais dans des bras quasiment inconnus. Elle était habituée à ce genre de choses et avait suffisamment d'expérience en la matière pour affirmer que ces plans-là, ils se ressemblaient un peu tous. Certains s'avéraient tantôt plus décevants ou plus satisfaisants que d'autres, mais dans l'ensemble, ils n'avaient rien de spécial. D'ailleurs, à ce moment précis, elle serait normalement en train de se lever pour ramasser les vêtements éparpillés au sol, se recouvrant avec les siens et tendant les vêtements étrangers à son partenaire. Signe indirect qu'il était tant de se rhabiller et de dégager le plancher. Mettant fin à un moment qui, aussi agréable qu'il avait pu être, ne se reproduirait pas. Avec Rose, en revanche, c'était différent. Avec Rose, il y avait eu des étincelles, le tout probablement saupoudré des fameuses paillettes dont l'australienne semblait avoir le secret. Il n'avait pas seulement été question de la rencontre de leurs corps, leurs cœurs et leurs âmes entières avaient eux aussi été de la partie. Elle était là la différence et elle changeait tout. Elle n'avait aucune envie de bouger, Itziar. Elle n'avait aucune envie de se lever, de redonner ses vêtements à Rose et de la reconduire à la porte, la remerciant pour ce moment passé avec elle. Elle ne peut donc s'empêcher de tourner sa tête vers Rose, son sourire toujours vissé sur ses lèvres quand elle sent les doigts de la jeune femme se perdre dans ses cheveux, ronronnant quand elle vient déposer de tendre baisers sur sa peau. Elle pourrait raviver le brasier en un instant, les braises encore brûlantes. Elle s'arrête avant d'en arriver là. Elle la regarde d'un regard qui la fait rougir, ses paroles contribuant à la chaleur qui lui monte aux joues. Ironique et plus que paradoxal quand on pense au moment qu'elle vient de partager avec elle. "Pas autant que toi." Lui répond-elle. Un autre cliché qu'elle avançait honnêtement. Se redressant pour aller déposer un tendre baiser sur les lèvres de sa Reine. Elle la laisse rompre la distance qui les sépare. Elle laisse Rose venir se blottir contre elle, retrouvant la chaleur de leurs deux corps l'un contre l'autre. Elle entoure le corps de l'australienne de ses bras, venant caresser sa peau tendrement, ses doigts se baladant délicatement sur son corps. Elle aimerait rester éveillée jusqu'au matin, pour faire durer cette soirée un peu plus longtemps. Parce qu'elle n'a pas envie que tout s'arrête quand elle se réveillera. Elle n'a pas envie de tomber de son nuage. Pourtant, c'est contre sa volonté que ses paupières se ferment. Elles lui paraissent de plus en plus lourdes. Succombant sous le poids de cette journée et des émotions qu'elle pouvait ressentir. Alors, quand elle sent qu'elle commence à somnoler et qu'il lui est de plus en plus difficile d'ouvrir les yeux, elle sert Rose un peu plus fort contre elle. Parce qu'elle a chamboulé quelque chose en elle ce soir, son coeur, son âme et son être tout entier sans qu'elle n'ait pu le voir venir, le prédire ou l'empêcher. Peut-être même qu'elle aurait le pouvoir de chambouler sa vie si elle le voulait et pour cette raison, elle ne comptait pas lâcher si facilement.
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