@livia visconti
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Tu es censée faire un appel vidéo avec ta famille pour leur souhaiter un joyeux Noël dans une dizaine de minutes. T’avais pas envie de rester toute seule chez toi donc tu as décidé de sortir et d’aller te promener en ville. Pour te mettre dans le mood des fêtes, c’est instinctivement que tu te mets en route vers le marché de Noël. T’as l’impression que toute l’ambiance des fêtes a été tassé dans le même coin de la ville, là où il y a le marché et la patinoire aussi. T’as entendu parlé d’un bar éphémère qui offrait des tas de breuvages aux goûts festifs et tu te dis que tu pourrais bien utiliser un de ces breuvages pour te mettre de bonne humeur. Après tout, c’est dans ta philosophie de vie de croire qu’un peu de chocolat aide à panser toutes les blessures. Quoique cette année, t’aurais eu beau vouloir te noyer dans le chocolat, t’es pas certaine que ça aurait été suffisant. Le bar ne semble pas trop occupé lorsque tu arrives et tu remarques qu’il y a quelques petits délices sucrés disponibles en plus des breuvages. Tu commandes donc un chocolat chaud avec extra guimauves en plus de commander une pizza dessert qui a pour thème Nutella, guimauves fondues et morceaux de cannes de Noël. Tu risques d’avoir le pire mal de cœur de sucre après tout ça, mais c’est ce qui te tente dans le moment. Tu prends place à une table et tente d’appeler tes parents en attendant, seulement pour réaliser que la connexion est merdique et que tu n’arrives pas à faire tenir l’appel plus que quelques secondes à la fois. Tu décides donc d’abandonner l’idée et dépose brusquement ton téléphone contre la table. Ça fait quelques minutes que tu attends ta commande, mais personne ne vient te voir. Tu vois d’autres clients qui viennent et qui partent alors que tu es toujours là, sans chocolat chaud et sans dessert et tu commences sincèrement à perdre patience. Tu offres toute de même un sourire à la serveuse lorsqu’une dizaine de minutes plus tard, elle dépose finalement ta commande sous tes yeux. Le sourire est éphémère toutefois alors qu’une gorgée de ton chocolat chaud suffit pour que tu comprennes qu’il traîne derrière depuis un moment déjà, les guimauves coulantes et le breuvage maintenant bien plus tiède — à la limite du froid même — plutôt que chaud. Tu échappes un long soupir bruyant (même s’il n’y a personne pour t’entendre) mais c’est quand tu aperçois un cheveux sur le dessus de ton dessert que tu décides que trop c’est trop. Tu te lèves et te dirige vers le bar. Tu aperçois celle que tu crois être ta serveuse assise au bar et sans même prendre le temps de la regarder, tu lances pratiquement ton assiette devant elle, avant de déposer brusquement le chocolat chaud. Le liquide se renverse légèrement autour, mais tu t’en fiches. « Vous pensez vraiment que c’est un service acceptable? Non seulement j’ai attendu plus d’une quinzaine de minutes pour qu’on me serve un chocolat chaud devenu froid et un dessert avec un à-coté de cheveux. C’est complètement répugnant et vous devriez avoir honte. »

Les bruits étouffés autour de l'italienne s'assourdissent à mesure que son mal de tête lancinant grandit, conséquence immédiate de son manque de sommeil de ces derniers jours. La foule des clients se mêle et se croise pour mieux l’interrompre à chaque fois que ses questions viennent trouver le patron du chalet, dont le fournisseur du chocolat noir bio et équitable l’intéresse fortement. Elle a entendu plusieurs personnes en faire état dans les rayons de l’épicerie, si bien qu’elle en a conclu qu’il était temps de passer faire un tour par ici d’elle-même - puisqu’en d’autres circonstances, elle a déjà ses coffee shops favoris ses habitudes, et ces dernières ont la vie dure chez elle. Un chocolat chaud traîne devant elle alors que la conversation prend une tournure presque intéressante, à croire que l’homme a bien compris qu’elle ne lui faisait aucune concurrence et que son épicerie était loin de ressembler à un coffee shop - du moins, pas encore, et si l’idée trotte dans la tête de Livia, elle n’en pipe mot devant l’autre.

Alors, elle sursaute lorsqu’une assiette glisse devant elle dans un bruit de céramique accentué de l’arrivée d’un chocolat chaud qui l’éclabousse presque - presque, et heureusement. “Vous pensez vraiment que c’est un service acceptable? Non seulement j’ai attendu plus d’une quinzaine de minutes pour qu’on me serve un chocolat chaud devenu froid et un dessert avec un à-coté de cheveux. C’est complètement répugnant et vous devriez avoir honte.” Elle n’a même pas vu son visage, à celle qui l’interpelle ainsi, et prend alors le temps de relever la tête vers des traits sur lesquels elle n’aurait pas calqué une telle verve emplie d’agressivité latente. “Bonjour à vous aussi.” Même agacée, Livia n’en perd pas sa politesse, règle de base de l’industrie dans laquelle elle évolue - et puis, surtout, tant qu’elle n’aura pas compris ce que l’autre pense bien lui vouloir. “Je ne comprends pas en quoi ça me concerne?” Elle est ici pour parler chocolat, alors quand bien même la situation a l’air d’avoir poussé la jeune femme à bout, ses propres préoccupations sont autres et les cernes sous ses yeux annonciatrices d’une patience limitée.

@Penny Stringer

@livia visconti
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T’es pas venue ici pour ça. Pas venue ici pour un service de merde. Pas venue ici pour des aliments à la qualité médiocre et une salubrité qui laisse à désirer. Toi qui venais avec l’intention de te mettre dans l’ambiance des fêtes avant ton départ pour Los Angeles, c’est bien raté. Tu avais pourtant entendu tellement de bons commentaires sur ce bar éphémère installé par la ville, tu ne peux t’empêcher de penser que c’est peut-être ton karma de merde qui te suit jusqu’ici, jusque dans ta commande qui est complètement ratée. Tu accostes la brune au bar sans même croisé son regard, t’es presque certaine que c’est elle qui t’a servi. Elle ne se retourne même pas vers toi et ça ne fait que t’agacer davantage. T’aimes bien qu’on te regarde lorsqu’on s’adresse à toi. « Bonjour à vous aussi. » Elle se tourne finalement vers toi et t’as soudainement un doute alors que tu ne te souviens pas d’avoir vu son visage. La vérité c’est que tu ne portais pas grand attention à la serveuse quelques minutes auparavant, bien plus occupée à essayer d’obtenir un peu de réseau pour faire ton appel avec ta famille qui avait présentement les pieds dans le sable chaud et fin d’Hawaii alors que tu étais ici, à te faire chier entre deux obligations professionnelles, toute seule pour le temps des fêtes. Autant le dire, t’étais déjà d’humeur exécrable avant tout ça et le regard perdu de la jeune femme ne faisait rien pour te calmer. T’en as rien à foutre des politesses en ce moment alors tu te contentes de lever les sourcils, pointant une nouvelle fois vers l’atrocité qu’est ta commande. « Je ne comprends pas en quoi ça me concerne? » Elle joue vraiment avec tes nerfs et tu oublies sur le moment que tu n’es pas complètement certaine que c’est elle qui t’a servi. « En tant que serveuse, vous représentez le produit que vous servez et croyez-moi, en ce moment, ce n’est pas du tout à votre avantage. » Tu te pinces les lèvres alors que ton visage s’approche de celui de la brune. « Vous ne savez peut-être pas qui je suis, mais croyez-moi, j’ai les moyens de détruire la réputation de cet établissement en moins de temps qu’il vous faut pour m’offrir un chocolat chaud qui est actuellement chaud. » Tu n’as pas l’habitude d’utiliser ton nom pour faire des menaces, ou du moins, pas avant. Dernièrement, t’es amère et tu fais un peu n’importe quoi. Tant pis, elle avait qu’à t’offrir un meilleur service.

Elle se demande encore bien ce qu’elle a fait pour mériter une entrée en matière de la sorte, Livia, alors même qu’elle tente de se faire toute petite au bar et de gêner le moins possible. Pour autant, il suffit d’un claquement de langue de trop de la part de la brune et d’un regard un peu trop hautain pour commencer à la faire bouillir à son tour, perdant patience au fil des secondes qui s’égrènent soudainement plus lentement. “En tant que serveuse, vous représentez le produit que vous servez et croyez-moi, en ce moment, ce n’est pas du tout à votre avantage.” “Je ne…” Serveuse? L’idée en est presque amusante et l’italienne est à deux doigts de la corriger pour s’éviter davantage de soucis, mais l’inconnue lui coupe l’herbe sous le pied en s’approchant encore davantage, le regard noir. Les sourcils de Livia se haussent alors que sa mâchoire se contracte, déjà fatiguée de devoir subir l’impolitesse chronique de bien trop de personnes à son goût.

“Vous ne savez peut-être pas qui je suis, mais croyez-moi, j’ai les moyens de détruire la réputation de cet établissement en moins de temps qu’il vous faut pour m’offrir un chocolat chaud qui est actuellement chaud.” L’inconnue n’est pas à qualifier comme telle, apparemment? Cette fois-ci, les yeux de l’italienne s’ouvrent de curiosité mais aussi de surprise qu’un prétendu nom puisse justifier de se comporter de la sorte. Livia est bien la première à prôner un service irréprochable, et dans d’autres cas elle ne se ferait pas prier pour aller se plaindre elle aussi - mais jamais en utilisant son nom, son boulot ou d’autres facteurs ne sont même supposés entrer en compte. “Non, je ne sais pas qui vous êtes. Je devrais?” qu’elle lâche en accentuant les derniers mots avec un petit sourire ironique. Elle a mené sa vie jusque-là sans connaître la tête de cette fille, et quelque chose lui dit qu’elle continuera tout aussi bien après ça. “Mais puisque visiblement vous ne semblez pas savoir qui je suis non plus.” Personne - mais pas la serveuse, et c’est là tout ce qui compte réellement. “Tenez, il est chaud celui-là.” Et d’un geste vif, elle se saisit de son propre chocolat sur lequel trône déjà la marque de ses lèvres pour le faire glisser sur le comptoir en direction de la brune. L’agacement et la fatigue parlent pour elle à cet instant, et si cela ne lui ressemble que peu, elle est déjà bien trop échauffée pour ne pas saisir l’occasion d’énerver encore un peu plus la brune - juste pour qu’elle se rende compte ensuite de son erreur et se perde dans ses caprices.

@Penny Stringer

@livia visconti
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« Je ne... » Tout ton être se fait impatient alors que tu attends une seconde, ou peut-être deux qu’elle ne décide de finir sa phrase, chose qu’elle ne fait pas. Tu prends donc pour acquis que oui, elle est la serveuse et que donc, c’est de sa faute si tu es désormais dans cette humeur qui va définitivement teintée le reste de ta journée. « Non, je ne sais pas qui vous êtes. Je devrais? » Il y a un rire mauvais qui siffle entre tes lèvres. Normalement, tu n’as pas le culot de prétendre que tout l’Australie sait qui tu es (même si c’est l’impression que tu as par moments, surtout récemment avec ton nom qui fait la presse sans arrêt) mais tes réactions en ce moment laissent plutôt croire le contraire. Comme si tout t’était dû parce que tu es la grande Penny Stringer, actrice d’une certaine renommée, à la réputation entachée et les opportunités limitées en ce moment, mais ça, ce ne sont que des détails. « Vous ne regardez pas la télévision, clairement. » Il y a une petite voix dans ta tête qui te cri Ta gueule Penny, mais tu l’ignores. Ce n’est pas toi de faire une scène de la sorte et pourtant, t’es en train de te donner en spectacle. Heureusement, personne ne semble vous donnez la moindre importance, pour le moment. « Mais puisque visiblement vous ne semblez pas savoir qui je suis non plus. » « Vous êtes une serveuse, je n’ai pas besoin d’en savoir plus. » que tu réponds du tac-o-tac. Non mais, elle se prend pour qui là? Et toi Penny? Tu te prends pour qui? « Tenez, il est chaud celui-là. » Et ce qu’elle fait te rend sans mot pendant quelques secondes. Elle pousse dans ta direction un chocolat-chaud – son chocolat-chaud – dans ta direction. Il y a la trace de ses lèvres sur le carton et le manque de professionnalisme de la brune te choque sans bon sens. Tu n’as jamais fait face à une telle situation par le passé et tu serres les poings pour te retenir de ne pas lui renvoyer au visage, son chocolat-chaud. « Vous vous moquez de moi là? Vous en avez vraiment rien à foutre de votre nom et de votre réputation, c’est ça? » Tu repousses le chocolat dans la direction de la brune.

WIN : Ton mouvement est trop brusque et le chocolat-chaud se renverse sur la chemise de Livia. Promis, c’était un accident (ou presque)
SO CLOSE : Ton mouvement est brusque et le chocolat-chaud se renverse mais sur le sol, éclaboussant tout de même les pieds de Livia au passage.
LOSE : Le chocolat-chaud reste bien en place devant Livia et Penny est complètement livide et demander à parler à son supérieur.

“Vous ne regardez pas la télévision, clairement.” Les sourcils de Livia s’arquent encore davantage si seulement cela est possible, tant la situation qui se déroule devant ses yeux lui semble de plus en plus improbable. Elle n’a pas souvenir qu’une des serveuses lui ressemble à ce point, alors peut-être que l’inconnue se contente d’être une emmerdeuse de première sans vraiment se soucier de la personne à laquelle elle s’adresse. Dommage, car l’italienne l’a mauvaise lorsqu’on l’accuse de quelque chose dont elle n’est pas coupable. L’injustice, ce sentiment qui la dérange tant et lui donne des frissons teintés d’une colère sourde qu’elle ne laisse pourtant pas jaillir, lui préférant l’ironie - puisque la situation l’est, après tout. “Ça dépend, vous présentez la météo?” Loin de Livia l’idée de l’accuser de potiche ou même d’avoir la moindre chose contre les miss météo, mais son sourire narquois se suffit à lui-même pour faire passer toute la teneur de son message, et à quel point elle peut bien se ficher que l’autre apparaisse à la télévision. A partir de quel moment cela fait-il d’elle une meilleure personne? Pas maintenant et sûrement pas dans les secondes qui suivent. “Vous êtes une serveuse, je n’ai pas besoin d’en savoir plus.” Le rire de l’italienne est immédiat, sec et railleur, alors qu’elle hésite encore à laisser la vérité filtrer ou à s’opposer un peu plus à celle qui se prend très clairement pour ce qu’elle n’est pas. A défaut, elle envoie son chocolat chaud vers l’autre sans réfléchir, les sourcils haussés comme pour espérer qu’elle la laisse tranquille après ça - ce qui n’arrivera pas, et elle ne s’en doute que trop bien. “Vous vous moquez de moi là? Vous en avez vraiment rien à foutre de votre nom et de votre réputation, c’est ça?” “Ma réput…” ...ation va bien, merci, si seulement elle avait eu le temps de finir sa phrase avant que la brunette ne lui renvoie son gobelet avec bien trop d’entrain et qu’il ne se renverse à moitié sur sa chemise beige. “Sérieusement?!” qu’elle lâche sans réfléchir avant de se lever et de tenter d’éponger le liquide qui a déjà bien trop teinté son haut. “Mais vous vous prenez pour qui? Tout ça à cause d’un foutu chocolat chaud?”

@Penny Stringer

@"livia visconti"
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« Ça dépend, vous présentez la météo? » Tu roules des yeux, te concentrant sur ta respiration pour ne pas te mettre à lui crier toutes les insultes qui te passent présentement par la tête. T’es bien consciente pourtant que tu pousses cette situation bien trop loin, mais ton niveau de colère est tel qu’il t’est tout simplement impossible de faire marche arrière et c’est la pauvre serveuse qui paie le gros prix de ce qui se trouve être à tes yeux une incompétence sans nom. Tu ne comprends pas ce qui se passe lorsqu’elle se met à rire, à croire qu’elle prend un malin plaisir à t’offrir le service le plus horrible qui soit. Plus tu pestes, plus elle te donne des raisons et tu peines sincèrement à comprendre le raisonnement derrière le comportement de la brune. Tu t’étais dis que tu n’allais pas faire de scène, mais lorsqu’elle pousse son chocolat chaud en ta direction, c’est littéralement la goutte qui fait déborder ton vase déjà bien trop plein. Le verre toujours bien plein reprend la direction de la serveuse, mais ton mouvement – volontairement ou involontairement, tu ne saurais dire à ce stade-ci de l’histoire – est trop puissant ce qui entraîne une chute plus-que-parfaite du liquide encore chaud comme elle te l’a si bien souligné sur la chemise de la brune. « Ma réput... » C’est ce qu’on appelle le karma, non? Tu peines d’ailleurs à retenir un rire alors que le liquide imbibe la chemise de la jeune femme, laissant ce que tu devines être de nombreuses tâches qui seront difficiles à partir. Quel dommage. « Sérieusement?! » qu’elle s’exclame en se levant alors que tu restes en place, restant le plus neutre possible malgré ton envie de rire. « C’est un accident. » que tu dis, même si tu ne te crois pas, et elle non plus sûrement. Ce n’est pas ton jeu d’actrice le plus convaincant, mais tu n’allais certainement pas te forcer pour elle après tout ça. « Mais vous vous prenez pour qui? Tout ça à cause d’un foutu chocolat chaud? » Tu hoches vigoureusement de la tête. « Tout ça parce que vous refusez de prendre ma plainte au sérieux! » Tu attrapes le dessert et l’approche du visage de la jeune femme qui tente toujours d’essuyer le café sur sa chemise. Tu ne lui offres aucune aide, aucune excuse, trop absorbée par ce qui te semble être les pires problèmes qui soient, même si tu sais très bien que ta colère dirigée vers elle est une colère qui ne lui revient pas, pas vraiment du moins. « Vous voyez ça? Un cheveux! Vous pensez vraiment que j’ai envie de manger quoique ce soit qui vient de votre cuisine après ça! »

“C’est un accident.” C’est un accident qui prend des allures volontaires, à en juger par l’air de la brune qui n’a pas l’air aussi désolée que la politesse le voudrait. A aucun moment elle n’attrape un mouchoir pour aider Livia à éponger le chocolat qui goutte de son chemisier à son jean, tandis que l’italienne râle sourdement davantage pour le principe qu’en y voyant là une manière de régler quoi que ce soit. Le mal est fait, et aussi futile qu’il soit, cela n’arrange en aucun cas l’agacement presque amusé de la blonde qui se teinte soudainement d’une réelle colère que sa fatigue n’arrange en rien. “Tout ça parce que vous refusez de prendre ma plainte au sérieux!” Il ne se passe même pas une seconde avant que Livia relève la tête et se retrouve avec une pizza dessert presque collée au nez, dont les effluves d’ordinaires si alléchantes l’écoeurent juste lorsqu’elle y aperçoit un cheveu en plein milieu. “Vous voyez ça? Un cheveux! Vous pensez vraiment que j’ai envie de manger quoique ce soit qui vient de votre cuisine après ça!” A-t-elle vraiment bien fait de venir se renseigner ici, ou n’est-ce qu’une erreur malencontreuse qui ne représente en aucun cas le service de l’endroit? Elle voudrait diriger l’inconnue vers le vrai patron du lieu, maintenant qu’elle a suffisamment fait les frais de sa crise, mais ce dernier est aux abonnés absents et aucun serveur ne semble être en vue. Alors, après un soupir bruyant et encore un autre, elle repose enfin le mouchoir imbibé de chocolat sur le comptoir avant de se saisir de l’assiette pour l’éloigner de sa vue. “Ma cuisine, vous la mangeriez.” Du moins, elle préfère l’imaginer ainsi, pas peu fière de ses talents de cuisinière qui ne sont plus à démontrer, alors qu’elle ne laisserait en aucun cas un de ses cheveux traîner dans un plat. “Si je vous dis que votre plainte c’est pas mon problème parce que je bosse pas ici, vous allez me croire ou je vais avoir le droit à la pizza sur mon chemisier aussi?” Il est peut-être désormais temps que la brune réalise son erreur - et avec des excuses, ce serait encore mieux.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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Tout est allé si vite que tu dois retenir un rire mauvais alors que tu regardes les gouttes du chocolat chaud coulées contre le jean de la blonde. Ça a quelque chose d’étrangement satisfaisant, même si tu sais que tu agis comme une gamine de jubiler mentalement devant l’accident. Par habitude, ton regard se retourne autour pour t’assurer qu’il n’y a personne qui a assisté à la scène. La dernière chose dont tu as besoin en ce moment, c’est de faire la haine pour un moment aussi immature et stupide. La pizza sous son nez, tu remarques à peine ses traits tirés, les cernes sous ses yeux. Tu ne vois qu’arrogance, même si c’est peut-être ton esprit qui te joue des tours. « Ma cuisine, vous la mangeriez. » « Vous êtes sourde en plus de tout le reste? C’est pas croyable. » Tu pestes, toujours un peu plus, incapable de voir ou d’admettre qu’il y a longtemps que tu as dépassé toute limite permise. « Je viens de vous dire que je refuse de manger quoiqueMec soit qui sorte de votre cuisine. Il me semble que ce n’est pas difficile à comprendre! » Tu reposes brusquement la pizza dessert sur la table, résistant à l’envie que cette dernière vienne rejoindre le chocolat chaud sur le chemisier de la blonde. « Si je vous dis que votre plainte c’est pas mon problème parce que je bosse pas ici, vous allez me croire ou je vais avoir le droit à la pizza sur mon chemisier aussi? » « Quoi? » La question franchit la barrière de tes lèvres avant même que tu n’aies eu le temps d’assimiler ce qu’elle vient de te dire. Et puis l’information se rend enfin et tu refuses d’y croire. « Je parie que c’est juste une autre de vos tentatives pour ne pas faire suite à ma plainte. Je veux voir votre supérieur. » T’es pire qu’une Karen. Tu devrais avoir honte. Mais ça, ça viendra bien assez vite.

La situation vient de franchir le stade suivant, où ce qui semblait presque cocasse n’est désormais plus qu’embêtant, voire littéralement emmerdant. “Vous êtes sourde en plus de tout le reste? C’est pas croyable.” Les yeux de la blonde roulent alors que son regard se perd sur la salle, en quête d’un soutien malheureusement introuvable pour la dispenser de la suite qui s’apprête à se dérouler sous ses yeux. Elle a pris pour une cause qui n’est pas la sienne - l’a peut-être un peu cherché mais pourtant pas mérité selon elle - et désormais, c’est suffisant pour qu’elle ait juste envie de cracher la vérité à l’autre et la voir s’écraser avant de repartir la queue entre les jambes. “Je viens de vous dire que je refuse de manger quoique ce soit qui sorte de votre cuisine. Il me semble que ce n’est pas difficile à comprendre!” “C’est vous qui ne comprenez pas, ce n’est pas ma cuisine.” Le dessert, le lieu, à peu près tout n’a aucun lien avec elle, quand bien même elle s’est amusée un instant à ne pas le nier. “Quoi? Je parie que c’est juste une autre de vos tentatives pour ne pas faire suite à ma plainte. Je veux voir votre supérieur.” Un rire de nerfs, c’est tout ce qui s’échappe des lèvres de l’italienne alors qu’elle se passe une main lasse sur son visage. Elle n’est pas de ceux qui laissent une mauvaise expérience teinter sa journée, mais elle redoute pourtant déjà d’être en rogne jusqu’au soir, étant donné son niveau d’énervement qui commence à atteindre des sommets. “Je n’ai pas de supérieur.” Et c’est d’ailleurs tout ce dont elle est fière, d’avoir réussi à devenir son propre boss. “Je ne travaille pas ici, même si vous semblez vous être mis l’inverse en tête pour une raison qui m’échappe. Alors allez-y, tapez un scandale, à part la chemise que vous venez de me ruiner, je m’en fous un peu.” Mais peut-être que l’autre ne s’en fiche pas, après tout. “A défaut de passer à la télé cette fois vous finirez peut-être sur les réseaux, si ça vous amuse dans votre milieu.” Parce qu’à ce point-là, il n’y a pas d’autres explications pour justifier le comportement exécrable de la brune.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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Ça fait au moins cinq minutes que la situation aurait du se terminer. Cinq minutes au moins que tu aurais du prendre sur toi après avoir manifester ton mécontentement et finalement quitter les lieux sans faire une grande scène. Cinq minutes au moins et comme ça, tu aurais évité d’en rajouter plus que nécessaire. Tu n’aurais certainement pas renverser le breuvage sur la blonde (par accident ou non). Ton humeur serait peut-être encore à la limite du rattrapable même. Mais non, tu avais décidé de donner ta meilleure performance de cliente chiante et apparemment, tu ne l’avais pas offert à la bonne personne. Bien que tu refusais encore d’accepter ce fait pour le moment. « C’est vous qui ne comprenez pas. Ce n’est pas ma cuisine. » Elle le répète pourtant et tu ne sais pas comment réagir. Clairement, vouloir vivre dans le déni ne changera pas la donne de cette situation: la pauvre blonde au chemisier de chocolat n’était donc pas ta serveuse. Elle n’était pas la cause de tous tes malheurs aujourd’hui. « Je n’ai pas de supérieur. » C’est seulement à ce moment que tu commences à réaliser que t’as merdé, mais alors à un point tel que tu ne sais même pas comment tu es censée faire pour tenter de revenir en arrière. « Oh. » C’est une bien maigre réaction, mais le changement s’opère lentement, très lentement alors que tes poings se desserrent de contre tes hanches et que t’es complètement pantoise quitte à savoir quoi dire. « Je ne travaille pas ici, même si vous semblez vous être mis l’inverse en tête pour une raison qui m’échappe. Alors allez-y, tapez un scandale, à part la chemise que vous venez de me ruiner, je m’en fous un peu. » Ton visage est toujours au neutre. Il n’y a pas de réaction parfaite ici, pas de manière magique de sauver la situation et de sauver les apparences. Tu voudrais qu’elle arrête de parler, le temps que tu réfléchisses un peu mais elle renchérit et tu te raidis. « À défaut de passer à la télé cette fois vous finirez peut-être sur les réseaux, si ça vous amuse dans votre milieu. » « C’est une menace? » T’es censée t’excuser Penny, pas rendre la situation encore plus ingérable, mais alors qu’elle mentionne scandale et réseaux, tu ne peux t’empêcher de penser à la mauvaise publicité qui te suivrait si ce moment venait à devenir public. « Je suis désolée, mais c’était à vous d’être plus claire dès le départ. » Bon, pour des excuses efficaces et ressenties, on repassera. « Vous m’avez servi votre propre breuvage, comment j’étais censée réagir? » Mieux que ça, sans aucun doute.

Son regard accroche celui de la brune au moment où cette dernière réalise peut-être enfin qu’elle s’est fourvoyée et que toute sa crise n’a qu’à être réitérée devant les principaux intéressés - et Livia ne donne pas cher de leur peau, étant donné les foudres qu’elle vient de recevoir à tord. “Oh.” Oui, oh. Livia souffle et ses mots glissent alors que ses yeux roulent vers le plafond en même temps que ses doigts claquent sur le comptoir, ce petit jeu bien amusant ayant assez duré. Elle est occupée, pressée, et surtout suffisamment fatiguée pour que son agacement ait bien trop vite atteint ses limites habituelles. Il n’a fallu qu’un instant pour que le quiproquo tourne mal, et son chemisier parfaitement propre passé spécialement pour ses rendez-vous de la journée vient d’être ruiné dans la gratuité la plus totale. “C’est une menace?” "Ça sonne comme une menace pour vous?” Elle ne menace pas, l’italienne, a bien d’autres choses à penser. “C’est pas le but, de vous afficher autant que possible?” Si son visage est censé lui être connu de la télévision, n’aspire-t-elle pas à la célébrité par tous les moyens, aussi stériles soient-ils qu’un bad buzz pour une connerie de pizza dessert?

“Je suis désolée, mais c’était à vous d’être plus claire dès le départ.” Si tant est que la brune lui en ait vraiment laissé l’occasion, entre deux regards noirs et trois reproches glaçants. “Je vous ai dit que ça ne me concernait pas, c’était pas assez clair?” “Vous m’avez servi votre propre breuvage, comment j’étais censée réagir?” Le ton de l’italienne est sec mais elle n’élève pas la voix, même si la tentation de se montrer plus agressive la traverse un instant. “Quand on m’agresse gratuitement, j’ai rarement tendance à tendre l’autre joue.” Certes, l’idée du chocolat chaud est loin d’être digne de ses meilleures, mais la situation l’exigeait tant. “Jamais une serveuse n’aurait fait ça, ça me paraissait logique.” Logique pour elle, qui offre un service au quotidien - peut-être moins pour l’autre dont la colère a semblé l’aveugler de toute réflexion un tant soit peu cohérente.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Ça sonne comme une menace pour vous? » Franchement, oui. Ça sonne exactement comme si elle voulait utiliser cette petite scène que tu venais de lui offrir pour entacher ta réputation qui n’était toujours pas à son meilleur. Tu ne savais pas ce que tu allais faire, si elle menaçait d’annoncer publiquement que tu étais une diva de la pire espèce, chose que tu avais toujours éviter de devenir dans l’œil publique. Oui, il t’arrivait d’avoir ton petit côté plus que capricieuse, mais jamais comme ça. Et idéalement, jamais personne n’allait entendre parler de ça. Même s’il fallait que tu sortes ton chéquier pour éviter la honte. « C’est pas le but, de vous afficher autant que possible? » Tu hoches la tête. Si certains savaient se contenter de toute sorte de publicité, de la bonne comme de la mauvaise, tu étais de ceux qui préféraient que leurs noms soient attachés au moins de négatif possible. « Je suis pas certaine que j’ai envie que cette partie de ma personnalité soit affichée, non. » Tu te mordilles légèrement les lèvres, signe de nervosité classique chez ta personne. « Partie qui n’est vraiment que très rarement à la vue de quiconque. » que tu ajoutes, comme si cela excusait quoique ce soit vis à vis de ton comportement envers la blonde.

« Je vous ai dit que ça ne me concernait pas, c’était pas assez clair? » Faut croire que tu n’avais pas voulu tout entendre, te concentrant ainsi seulement sur les bouts de la discussion qui t’arrangeait. Tu continuais de vouloir rejeter le blâme sur la jeune femme alors qu’il était de plus en plus évident que tu étais la seule et unique fautive pour un désastre qui aurait facilement pu être éviter si tu n’étais pas si vite tombée sur de mauvaises conclusions. « Quand on m’agresse gratuitement, j’ai rarement tendance à tendre l’autre joue. » Tu hoches légèrement la tête, faisant un bas de recul, tenant soudainement à mettre un peu d’espace entre la blonde et toi. « Ça se comprend, je suis désolée. » Tu sonnes déjà un peu plus sincère, mais tu as bien peur que ce soit trop peu trop tard. « Jamais une serveuse n’aurait fait ça, ça me paraissait logique. » « Je pense qu’on peut s’entendre pour dire que ma réaction était tout sauf logique... » Tu t’oses meme  à lui offrir un sourire, à la blonde. Tentative de l’amadouer pour éviter que ton nom ne soit traîner dans la boue? En partie. Mais aussi parce que tu étais sincèrement repentante de ta réaction complètement démesurée. « Je suis vraiment désolée pour votre chemiser et votre jeans. Je vais vous les remplacer. » Une première offrande, un premier pas vers ce que tu espérais serait une chance de te faire au moins assez pardonner pour sauver ta réputation. Tu pouvais être un brin égoïste, par moment.

“Je suis pas certaine que j’ai envie que cette partie de ma personnalité soit affichée, non.” Dans ce cas-là, autant ne pas sauter dessus à la première occasion qui se présente, non? Elle se mordille la lèvre alors que Livia penche la tête sur le côté, désormais plus navrée que tout soit allé bien trop loin pour un malheureux chocolat et une histoire de cheveux - qui mérite d’être éclaircie, cela dit. Pas un instant l’idée de sortir son téléphone ou même de lui demander son nom ne lui vient à l’esprit, préférant largement en rester là. “Partie qui n’est vraiment que très rarement à la vue de quiconque.” “J’ai été privilégiée, alors.” Super. Elle raille et elle lève les yeux au ciel une seconde pour mieux les baisser la suivante et vérifier que son sac à ses pieds n’a pas récupéré le reste du breuvage. Ce ne serait pourtant pas si étonnant, étant donné à quel point la karma, la chance et toutes ces conneries en lesquelles elle croit l’ont visiblement abandonnée dernièrement. Le chocolat chaud et les hurlements ne sont que la cerise sur un gâteau désormais bien trop fourni pour tenir debout une seconde de plus.

Les excuses ont du mal à sortir, elles semblent écorcher la gorge de la brune qui fait finalement bonne figure - trop tard et trop mal, mais c’est déjà ça, et Livia n’ira pas la pourchasser pour si peu. “Ça se comprend, je suis désolée.” De droite à gauche, la tête de la blonde oscille alors que ses épaules s’affaissent un peu plus et que la tension la quitte quelque peu. Elle a mieux à faire que s’énerver, et si cela lui a permis de s’échapper quelques instants des autres inquiétudes qui tourbillonnent dans sa tête, ça n’aura pas été suffisant pour les faire disparaître. “Je pense qu’on peut s’entendre pour dire que ma réaction était tout sauf logique...” “Sur ça on peut s’entendre.” La brune sourit et l’italienne ne lui rend pas, mais elle tombe le regard noir et les doigts qui s’affairent sans interruption autour de son chemisier quand ils ne tapent pas sur le comptoir. “Je suis vraiment désolée pour votre chemisier et votre jeans. Je vais vous les remplacer.” “Le chemisier vient d’une boutique à Rome, alors à moins que vous m’offriez un billet d’avion…” Quelle idée. Elle y tient, à ce vêtement, aurait sûrement ragé bien plus il y a quelques temps, mais désormais, un top gâché fait bien pâle figure en comparaison de son corps qui se retourne contre elle au moment même où sa vue se trouble quelque peu et ses lèvres deviennent pâles. C’est la fatigue, qu’elle se répète - non, ce n’est pas que la fatigue. “Laissez tomber, je vais me débrouiller. Ça partira peut-être au lavage.” Et si ça ne part pas, elle racontera dans quelques mois sa rencontre impromptue avec une ‘célébrité inconnue’ à ses yeux et son chemisier ruiné. Dans quelques mois - elle sera où, dans quelques mois? L’idée suffit à la faire pâlir encore davantage alors qu’elle agrippe le comptoir d’une main et se rassoit lentement sur sa chaise.

@Penny Stringer