ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
« Des possibilités infinies, de part et d'autre, on n'oublie pas. » Elle hocha la tête, les bras toujours croisés, prenant des faux airs convaincus. Pas faux. Il y avait un enjeu derrière cette simple partie de billard. A vrai dire, ils avaient déjà eu l’opportunité de partager les mêmes draps. Une rencontre fortuite. Et elle lui avait ouvert la porte de sa tanière. L’alcool, l’euphorie du moment, elle avait laissé tomber toutes ses barrières pour le laisser entrer. Lui, il n’en avait plus aucun souvenir. Elle, elle avait des souvenirs au goût désormais amers. Quoi de plus humiliant que d’être oubliée ? Etait-elle si impassible ? Risible ? Pathétique ? Elle se sentait plutôt mal à l’idée de n’être pas suffisamment de valeur pour appartenir aux souvenirs du suédois. Wren. Elle se souvenait même de son prénom. Le connard, lui, l’avait évincé tout simplement. Un revers de la main et elle n’était plus rien. Pas même une anecdote. Cette pensée la fit tiquer, elle serra la mâchoire sans même s’en rendre compte, sûrement parce qu’elle aurait rétorqué une ribambelle de répliques cinglantes. Pas le moment. Il fallait attendre le moment propice. Continuer la partie. Jouer avec le feu. Rouler des hanches, battre des cils, s’approcher pour mieux s’enfuir. L’adrénaline, il en voulait. Elle lui en donnerait.
Le regard de Niamh se posa sur le numéro 8. Unique survivante de cette partie. Puis, ses prunelles se posèrent sur les mains de Wren qui venaient l’encercler. Elle pouvait sentir son souffle contre sa joue. Elle avait le sentiment de pouvoir entendre le battement de son propre cœur au creux de son oreille. Cette proximité était sans doute de trop. Même une femme en pleine revanche reste une femme. N’oublions pas. « Alors... Tout est sur tes épaules, maintenant. Qu'est-ce tu comptes faire de ta fin de soirée? Je te rappelle... Soit, je suis tout à toi ou alors, tu es tout à moi, qu'est-ce que tu vas bien pouvoir choisir? » Elle leva une épaule comme pour lui faire comprendre qu’il devait la laisser jouer tout en conservant cet éternel sourire aux lèvres. « Patience. Patience. » souffla-t-elle en faisant référence à leur discussion plus tôt dans la soirée. Armée de la queue de billard, elle fixa le numéro 8, ferma une paupière, mimant la concentration avec perfection. Elle se pinçait même la lèvre. La concentration était donc à son comble. Elle tourna la tête vers Wren pour finalement tirer sans même prêter attention au résultat. Elle entendit un « plop », signe que la boule numéro 8 venait de taper le rebord pour finalement rester sur la table. Sourire mutin aux lèvres, elle se redressa en haussant les épaules et laissant échapper un « Oups. » presque caricatural. Elle s’approcha alors du suédois pour n’être qu’à quelques centimètres de lui, plongeant ses prunelles dans les siennes avant de lui dire d’une voix amusée : « Apparemment, il semblerait qu’en plus d’être joueuse ce soir, j’ai envie de prendre des risques et jouer sous tes règles. » Elle souffla ses mots contre ses lèvres, plissant le nez.
« Mais comment réagirais-tu si je te disais que tu en as déjà eu l’occasion ? » demanda-t-elle en faisant un pas en arrière pour s’appuyer contre le rebord du billard, sans le perdre du regard.
La partie de billard arrivait à son terme et Wren devait le confesser, il devenait plus qu'impatient de constater le résultat à venir. Pourtant, c'était bel et bien lui qui avait fait un laïus sur la patience, sur l'attente qui permettait de créer tout un tas d'hormones satisfaisantes à l'arrivée. Le problème dans ce genre de contextes, c'était que le grand homme n'avait aucune carte en main. Niamh avait tout entre ses doigts et il en était forcément frustré, lui qui adorait tout contrôler et ne jamais rien laisser lui échapper. Cette fois, peut être, Reed vaincrait et il se retrouverait dans cette position désagréable de celui qui allait devoir subir l'attente, celui qui allait devoir accepter son destin sans avoir aucune défense. Elle dirigeait et il allait devoir la laisser agir comme bon lui semblait. En attendant, bien entendu, le grand Doherty prit le temps de venir la taquiner quelque peu, s'osant à une douce proximité qui laissait présager des milliers de feux d'artifices plus tard dans la soirée, si elle lui en laissait l'occasion. Il sentait qu'elle n'était pas indifférente, il le sentait et il adorait cela, il en souriait en attrapant ce si joli regard dans le sien. Wren avait envie de l'embrasser, de faire cesser cette mascarade dès maintenant en posant ses mains sur ses hanches et laisser son corps l'emporter où bon lui semblait. Cependant, le suédois n'en fit rien, entendant la supplique de patience de la jeune femme, qui s'écarta bien vite pour aller conquérir sa victoire. Doherty ne pouvait que regarder, sentir l'intense concentration chez elle au moment de tirer sur la fameuse boule qui restait entre eux. Ses yeux verts d'eau passèrent de la silhouette de Niamh au centre du billard, om il vit finalement la boule noire rester hors des trous. Il avait gagné et il avait comme l'impression que la Reed avait fait exprès de ne pas la marquer en un rien de temps. Soit. Elle s'approchait de nouveau, venant jouer de malice à moins de dix centimètres de son visage et Wren restait là à la toiser, conservant un air neutre autant que possible. Elle était taquine, clairement rusée aussi et le grand homme ne pouvait pas se laisser trop aller tout de suite, il y avait encore quelques petits actes à opérer avant de crier victoire. "Vraiment? Moi qui pensais que tu étais mauvaise perdante, il s'avère que tu acceptes la défaite avec entrain... Est-ce que c'est normal?" Bien évidemment, il n'allait pas s'en plaindre de son côté, enfin peut être que si vu qu'elle s'éloignait à nouveau pour aller s'appuyer contre le billard, Wren la suivant du regard en laissant le silence gagner leur conversation. Juste quelques secondes, cette question le désarçonnant quelque peu mais pour sûr, il retrouverait de son flegme en un rien de temps, la preuve en était puisqu'il la suivit finalement, ses mains se posant de part et d'autre de Niamh, lui se baissant légèrement pour que leurs regards demeurent à la même hauteur. "Ah ouais? Et c'était comment pour toi?" Il n'était pas tant étonné d'apprendre ce genre de faits, qu'il ait déjà eu une aventure avec elle mais il était persuadé que si c'était cette version d'elle qu'il avait rencontré, Wren s'en serait remémoré. "Peut être que si tu me rafraichissais la mémoire..." Les souvenirs remonteraient peut être, il l'espérait un peu parce que cette proximité ne lui suffisait plus tellement, il avait vraiment envie de se coller plus à elle, de la toucher et de la sublimer.
« Vraiment ? Moi qui pensais que tu étais mauvaise perdante, il s'avère que tu acceptes la défaite avec entrain … est-ce que c'est normal ? » « Il y a des défaites qui ont quelque chose de bon, plus de valeur qu'une victoire, pas vrai ? » renchérit-elle aussitôt avec ce sourire mutin aux lèvres. Il ne parvenait donc toujours pas à la replacer dans ses souvenirs. Merde ! Peut-être qu'en lui montrant une photo de son chat qu'ils avaient dérangé alors qu'ils s'épluchaient de leurs vêtements jusqu'à sa chambre à coucher, il se souviendrait. Peut-être. Ou peut-être pas. Cela la titillait un peu la Reed. On plaide coupable. Et, il était toujours là. Face à elle. Il plongeait son regard dans le sien, posant ses mains de part et d'autre. Cette proximité. Toujours. Puis, il y a eu cette question et elle ne put s'empêcher de sourire avec sincérité.
« Ah ouais ? Et c'était comment pour toi ? » Elle pencha la tête légèrement sur le côté, quittant son regard pour fixer le haut du mur situé derrière lui, prenant un faux air pensif. « Disons que moi, je m'en souviens. » Toujours cette voix amusée, se rendant finalement compte que cette histoire était risible, qu'il n'y avait pas à s'emballer, à s'énerver, à se vexer. Relativiser. Il fallait qu'elle se souvienne des propos de son ami. Alors, elle avait prononcé cette phrase de manière amusée, laissant planer le doute sur le fait qu'elle s'en souvienne en bien ou non. Il pouvait comprendre que ce n'était qu'une taquinerie. La malice. Comme toujours. « Peut-être que si tu me rafraîchissais la mémoire... » Il se permettait de dire ce genre de propos et elle le trouvait de plus en plus désarçonnant ce suédois. Amusant presque. Relativiser, Niamh !
« Que je te rafraîchisse la mémoire ? » répéta-t-elle presque surprise. Elle posa les mains sur le torse du suédois, hésitant une demi-seconde entre le repousser et prendre possession de ses lèvres comme pour se souvenir du fait qu'elle est capable elle-aussi de profiter de l'instant, de déactiver son esprit et ses pensées. Ne plus penser à rien d'autre qu'au présent. Arrêter de se prendre la tête, de plomber son esprit avec des « et si ». Ne pas chercher à plaire. Alors, sans le quitter des yeux parce qu'elle en était incapable, elle s'approche dangereusement du suédois, laissant voler aux éclats les quelques centimètres qui les séparaient. Et si proche de ses lèvres, si proche qu'elle pourrait avoir le sentiment d'y déposer ses lèvres, elle souffle, mutine et taquine : « J'ai pas vraiment envie de te rafraîchir la mémoire. J'ai plus envie d'être et rester cette inconnue du Canvas qui aurait pu te battre au billard mais qui était bien trop curieuse de découvrir ce que tu lui réserves. » Qui était donc cette personne ? Où était la Niamh qui ne joue pas avec le feu ? Pas ici en tout cas. Elle avait laissé place à cette trentenaire au regard rempli de défi, au sourire malicieux …
La victoire était douce, merveilleuse même et clairement, Wren n'avait même pas envisagé une seule seconde l'obtenir. Il avait réellement vu que Niamh avait de réelles compétences en matières de billard et à vrai dire, il lui aurait concédé la défaite sans sourciller parce qu'il était quelque peu admiratif de toute la passion qu'elle était en mesure de mettre dans une simple partie qui apparaissait anodine. Il n'en était rien, bien sûr, car les deux âmes errantes qu'ils étaient se perdaient dans une spirale tortueuse mais ô combien plaisante. Du moins, pour Wren, elle ne pouvait que l'être puisque la jeune femme était des plus réceptives à ses dires, tout comme à ses gestes. La proximité était toujours de mise, le jeu aussi bien entendu et Doherty souriait ardemment face à ses propos. Oh qu'elle avait raison de le voir ainsi, comme une défaite qui était tellement plus satisfaisante qu'une victoire ramassée pour son propre ego car ils pouvaient se promettre de bons moments, ensemble, justement car la jolie Reed avait quelque peu abdiqué. Totalement? Cela, le suédois n'en savait rien, il restait silencieux, mais toujours intense dans sa manière de poser ses yeux sur elle. Il avait toujours été ainsi, l'ancien pompier, magnétique et avec un aura puissant lorsqu'il se fixait un objectif quelconque. Niamh lui avait tout refusé jusque là, se jouant de lui en volant ce qu'il avait dans son portefeuilles pour qu'elle puisse se désaltérer, jouant de sa stature pour venir le perturber sans aller au bout de l'affaire et il ne pouvait pas le nier, c'était ce qui lui plaisait. La situation était emplie d'adrénaline, la meilleure drogue que le Doherty n'ait jamais goûté et il en voulait plus, clairement toujours plus, observant avec ce regard fiévreux la jeune femme lui narrer une aventure qu'ils auraient eu dans un autre temps. Lui avait quelque peu envie de se souvenir désormais car elle n'était pas n'importe qui, cette inconnue du bar du coin. Pourtant, le souvenir se refusait à lui, le grand brun captant un certain mal-être chez Niamh à l'idée que son ego ait pu être bafoué de la sorte et il ne pouvait que la comprendre. A sa place, il aurait nécessairement mal réagi, idiot qu'il était pour croire qu'il était inoubliable alors que ce n'était pas franchement le cas. Néanmoins, Wren ne dit rien, jouant de nuances dans ses expressions faciales pour que Reed cède encore un peu plus de terrain. Et si elle lui offrait ce souvenir sur un plateau d'argent, quelles images reverrait-il? Doherty aurait aimé le savoir, peut être durant quelques secondes, mais bien vite, il oublia tout cela car il était de nouveau fort proche des yeux bleus de sa vis-à-vis. Son souffle se promenait contre le sien et il ne clignait même plus des yeux: allait-elle le faire, craquer ici et maintenant? Il sentit, en tout cas, ses mains contre son torse et des frissons parcoururent son échine autant qu'il espérait qu'elle ressentait elle aussi la fièvre de ce rapprochement momentané. Ses mots ouvraient très nettement une brèche au nordique et qu'il en était heureux, pour sûr. Qu'elle reste cette inconnue, sans qu'ils n'aient à reparler d'un passé dont Wren n'avait même pas conscience? Il prenait pour sûr, sans sourciller outre mesure. "J'aime beaucoup cette inconnue là, elle en impose et mérite sûrement d'obtenir un avant-goût." A la place, son assurance prit le dessus et une de ses mains se détacha du billard pour venir se poser sur la hanche de Niamh, imposante qu'elle était contre sa taille fine, mais exquise à souhait. Ses lèvres vinrent capturer les siennes la seconde suivante, dans un mouvement confiant: elle pourrait tout à fait le repousser bien entendu, même si le suédois ne l'espérait aucunement, son corps se collant au sien avec une agilité presque déroutante. Du monde autour d'eux? Peu importe. Des gens qui voulaient leur place à la table du billard? Wren les évitait très gentiment à ne pas rester dans ses pattes à l'heure actuelle car il était très occupé. Que ferait-elle? Doherty aimerait assurément qu'elle lui rende son étreinte, qu'elle se perde entre ses bras autant que lui dans les siens car l'adrénaline était si forte qu'elle allait faire exploser tout son système nerveux. Il était là pour cela, il ne vivait d'ailleurs que pour cela et Niamh était fortement invitée à partager cette danse entraînante avec sa petite personne.
Elle en était donc arrivée là. A quelques centimètres de lui. Le regard plongé dans le sien. Son souffle se mêlant au sien. Etait-ce l’alcool qui la rendait moins belliqueuse ? Etait-ce une guerre contre elle-même qu’elle devrait mener et non contre Wren, qui ne faisait que vivre ? Le plan de la jeune femme semblait voler aux éclats. Les pions s’étaient déplacés, replacés. Une partie d’échecs. Mais au fil des minutes, des heures, elle s’était rendue compte à son regret qu’elle était responsable de chacun de ses actes. Responsable du fait de ne même pas être un souvenir. Responsable du fait de bien trop se prendre la tête sur la vie, sur ses principes, sur ses valeurs tout droit venues d’une autre époque. Responsable de tout. Elle était maître de son bateau, maître de sa vie et c’était sa décision. A elle seule de choisir. A bientôt trente ans, elle prenait conscience qu’elle avait manqué un paquet de choses. A bientôt trente ans, elle prenait conscience de ce qu’elle pouvait être. Etre en plus. En un rien de temps, le temps s’était arrêté. Le brouhaha du bar devenait silencieux, lointain. L’attirance magnétique des deux la transportait dans une espèce de bulle. Lointaine. Hors du temps.
« J’aime beaucoup cette inconnue-là. Elle en impose et mérite sûrement d’obtenir un avant-goût. » Cette inconnue-là, elle la découvrait en même temps que lui. Niamh n’avait jamais été de celle qui flirte outrageusement. Elle n’avait jamais été très douée, du moins elle ne se pensait pas douée. Elle la découvrait cette inconnue en même temps que lui, et elle commençait à l’apprécier même. Elle avait le sentiment d’être mue par une force toute nouvelle. Captivante. Entrainante. La lourde main du suédois se posa sur sa hanche, intensifiant cette proximité tout comme le sentiment qu’elle n’était que minuscule entre ses mains. Et puis, il y eut ce baiser. Il ne la prenait pas par surprise. Ce baiser était annoncé depuis quelques épisodes déjà. Il venait à point. Alors que ses paupières se closent sous ce baiser confiant mais prudent, Niamh n’a qu’une réaction. Réaction purement humaine. Elle y répondit. Intuitivement, elle se rapprocha d’avantage du suédois et une de ses mains glissa de son torse à sa nuque. Une passion nouvelle, propre à cette inconnue qui venait de naître dans ce bar. Elle en oubliait les autres, le bruit, les lieux, les circonstances. Par ce baiser, elle remportait cette victoire. Contre elle-même. C’était donc une revanche contre elle-même qu’elle mené … intéressant. « Yo. Vous bougez ? On voudrait bien jouer. » Une voix rocailleuse et quelque peu irritée l’extirpa de ce baiser qui n’avait sans doute duré que quelques secondes. Elle détacha ses lèvres de celles du suédois, esquissant un sourire amusé. Et cette nouvelle confiance, cette nouvelle assurance la poussèrent à ignorer ces intrus. Du moins à ne pas leur répondre. Ni l’envie, ni le temps. Elle se détacha alors avec grâce de l’emprise de Wren pour aller chercher son sac, faisant comprendre à ces intrus qu’elle leur laissait la place. Sans le savoir, ce Wren venait de lui redonner confiance en elle. Sans le savoir, sans s’en rendre compte, elle se sentait de nouveau … femme. De valeur. Un peu plus maître de ses actions. Et, arrivant de nouveau à la hauteur de Wren, les joues rosies – certainement par cette proximité qui fait naitre en vous toute sorte d’émotions et de sensations – les yeux pétillants de malice, elle lui dit avec cette teinte de provocation : « Bon alors, c’est quoi ton plan maintenant ? » Il avait voulu avoir le Sort de la soirée entre ses mains, il l'avait.
Il tentait le coup, sans savoir ce qu'elle choisirait en retour, la jeune inconnue du bar. Wren aimait aussi cela, cette douce incertitude qui se nouait entre eux. Allait-elle durer? Probablement pas, puisque Doherty ne laisserait pas toujours cet entre-deux: à un moment donné, il y aurait une prise de décision radicale et celle-ci arrivait à grands pas. Il l'embrassait, vraiment, lui laissant bien entendu la possibilité de se retirer de lui à tout instant car il était toujours question de ses voeux, à elle. Niamh ne lui résista pas, elle n'avait pas l'air d'en avoir grandement envie par ailleurs puisqu'il sentit ses lèvres répondre à son étreinte avec une certaine fièvre, sa main remontant vers sa nuque alors que celle de Wren ramenait sa hanche vers son corps. Se perdre dans un instant coupé du monde, oublier que quelque part, on leur invitait joyeusement à disparaître du billard pour que le monde autour puisse continuer à se divertir. Le suédois ne leur offrait même pas une oreille attentive, vraiment pas d'ailleurs, puisqu'il approfondit un peu plus le baiser offert à Niamh, lui indiquant qu'elle avait quelque part gagné quelque chose avec lui en agissant comme elle l'avait fait. Clairement, la jeune femme avait réussi à le défier, à faire en sorte que cette inconnue du bar, il ne l'oublierait pas, en tout cas, pas comme il avait pu le faire avec la Niamh plus crédule qu'il avait rencontré et séduit avec aisance lors de leur rencontre. Elle avait plus d'assurance cette nouvelle Niamh, moins de limites également et c'était quelque chose qui ne pouvait que pousser Doherty à désirer obtenir toujours plus d'elle. On les dérangea néanmoins dans leur échange tant attendu, Niamh ne prenant pas franchement le temps de répondre aux deux grands bonhommes qui voulaient se faire une partie de billard mais qui ne le pouvaient pas car ils se trouvaient contre le rebord du billard à se dévorer aux yeux de tous. Reed avait les joues rosies et cela satisfaisait amplement Wren, il avait gagné un terrain considérable et il savait que l'envie grimpait au fur et à mesure... En bon Doherty qu'il était, il ferait en sorte que celle-ci devienne insoutenable. Alors, il attrapa la jeune femme par la main et se dirigea d'un pas déterminé vers la porte qui comportait un écriteau "réservé au personnel", comme s'il en avait quelque chose à faire. De toute façon, ledit personnel était en plein rush au bar donc personne n'y verrait rien, le suédois ouvrant la porte pour les faire entrer, refermant bien vite derrière eux avant de poser le dos de Niamh contre celle-ci. "J'avoue que je suis pas du genre à faire des plans en avance, plutôt à les faire vivre sur le moment mais... J'ai bien envie de continuer ça, avec toi." Il lui avait susurré ces quelques mots à l'oreille avant de venir déposer une myriade de baisers au creux de son cou. Ses mains, elle se promenaient doucement, l'une d'entre elles descendant sur les fesses de Niamh pour l'amener contre lui plus fermement alors que la seconde passait sous son haut pour vraiment sentir la peau de sa hanche brûlante sous ses doigts. "On peut tout à fait continuer à faire des jeux, se mettre des enjeux pour cette nuit, si ça te motive..." Que ce fut des fléchettes, des défis en tous genres au milieu du bar ou ailleurs, il n'était pas difficile sur la question, Wren, l'adrénaline qu'il en retirerait serait gigantesque et ô combien plaisante. Il descendait ses lèvres jusqu'à son épaule avant de commencer une remontée jusqu'à son oreille, prodiguant quelques caresses vers le dos de la jolie Reed dans le même temps. "Le seul plan vraiment défini... C'est que tu me ramènes chez toi pour finir la nuit après." Il mordilla délicatement le lobe de son oreille, véritable aimant de magnétisme qu'il était avant de poser ses yeux verts d'eau assombris dans ceux bleutés de Niamh: au moins, le message était clair avec Wren, il l'était toujours quand il usait de ses yeux là, de ce sourire, de ses touchers qui suggéraient sans offrir une véritable délivrance dans l'instant mais il le promettait, car c'était ce qu'il était, Wren, un homme de tentations et d'expériences.
Elle le laissa lui prendre la main et lui emboîta le pas, tout en levant un sourcil quand son regard se posa sur l’écriteau « réservé au personnel ». Elle n’eut pas le temps de dire quoique ce soit, n’eut pas le temps de dire qu’ils devraient peut-être ne pas rentrer dans cette pièce qui ne leur était pas réservée. Mais il devait savoir lire. Non ? Rapidement, elle se retrouva dos à la porte. Plus vraiment le moment de jouer les emmerdeuses. « J’avoue que je suis pas du genre à faire des plans en avance, plutôt à les faire vivre sur le moment mais … j’ai bien envie de continuer comme ça, avec toi. » Cette mélodie à son oreille était la preuve qu’ils étaient différents. Niamh était du genre à faire des plans. La reine des checklists. Elle faisait des checklists pour lister les listes qu’elle devait faire. Elle ajoutait même parfois sur ses checklists des tâches qu’elle avait déjà faites, par simple plaisir de cocher la case. Elle était du genre à planifier. Un besoin viscéral de savoir où elle mettait les pieds, de savoir à quoi ressemblait la prochaine étape. Disons qu’elle était en train de danser sur un terrain totalement inconnu. Une pionnière. Et comme à chaque fois que l’on découvre quelque chose de nouveau, l’enthousiasme était de la partie. Ses paupières se fermèrent sous cette ribambelle de baisers, qui avaient désormais une autre saveur que celles de ses souvenirs. Alors qu’il essayait de la rapprocher davantage d’elle, elle accompagna sa danse pour se coller davantage contre le suédois. « On peut tout à fait continuer à faire des jeux, se mettre des enjeux pour cette nuit, si ça te motive…. » Elle laissa échapper un rire cristallin à sa remarque avant de poser ses doigts sur son menton pour qu’il la regarde. « Que ça me motive à… ? » demanda-t-elle avec malice.
« Le seul plan vraiment défini... C'est que tu me ramènes chez toi pour finir la nuit après. » « Un plan plutôt audacieux, je trouve. » dit-elle en approchant ses lèvres des siennes, venant se coller davantage à lui tout en accentuant la cambrure de ses rares, décollant les épaules de la porte. Ses prunelles claires et malicieuses. Ses joues rosies. Son sourire venant accentuer la folie de la situation. Et ses mains qui devenaient un peu plus aventurières, un peu plus audacieuses. Elle en oubliait presque les lieux ou alors était-ce peut-être les lieux eux-mêmes qui la rendaient plus audacieuse ? L’amour des interdits, il paraît. « Je ne triche jamais, tu as gagné. Tes règles. C’est dit.. » Front contre front, elle respirait son souffle, sentant ce dynamisme magnétique les faire doucement s’éloigner de la réalité. « Par contre, je crois qu’on devrait mettre une limite de temps … il ne faudrait pas abuser des bonnes choses... » souffla-t-elle, faisant mention au fait qu’il avait gagné certes mais elle ne lui était pas due pour une durée indéterminée. Elle n’allait pas non plus être son esclave sans limite. Non, pas vraiment. Et, elle ne lui laissa pas vraiment le temps de répondre, qu’elle prenait possession de ses lèvres. Elle enroula ses bras autour de son cou pour prendre appui sur le géant suédois, ses pieds se décollant du sol pour venir s’enrouler autour de sa taille. Les barrières de la Niamh ne semblaient plus seulement vaciller…
Wren ne respectait jamais aucune règle, c'était le moins que l'on pouvait dire sur lui. Il adorait braver les interdits, les écraser d'un bon coup de pied parce qu'il n'avait jamais été forcément sur le chemin de la légalité ou de la normalité. Il préférait largement sa place de déviant du système, là où personne ne venait lui chercher des noises parce qu'on pouvait le signaler, la plupart des gens avaient peur de lui. Wren pouvait blesser autant que guérir, il avait des pouvoirs ravageurs sur les autres, probablement parce qu'il avait toujours su utiliser ses quelques armes à bon escient. Ce soir-là, c'était Niamh qui en était la cible et on ne pouvait pas dire que Doherty n'y mettait pas de coeur ni d'efforts: il avait tout fait pour aboutir à ce résultat, à lui qui l'entraînait dans la pièce réservé au personnel, un espèce de vestiaires où ils devaient se reposer entre les heures de rush. Wren prenait ensuite son temps, jouant de ses lèvres ô combien délicieuses contre l'épiderme de la Reed, sentant qu'elle fermait les yeux et lui laissait tout l'espace nécessaire pour continuer le jeu. Elle ne résistait plus le moins du monde, au contraire, elle avait l'air encline à relancer si jamais le suédois freinait à un moment. C'aurait été mal connaître de croire que quelque chose le stopperait maintenant, surtout lorsqu'il était question de profiter des atours féminins qu'on lui présentait. Pour le moment cela dit, il se contentait de frôler, sa main sur les fesses de Niamh, la seconde qui se collait à la peau de ses hanches mais sans jamais franchir la moindre limite de la décence. La patience était toujours de mise entre eux, même si Niamh devait sentir qu'il n'était pas du tout indifférent à ce qu'il lui faisait vivre vu la proximité de leurs deux corps désormais. "Que ça te motive à avoir le plus de plaisir possible, je dirais..." Il la regarda avec ce sourire aussi malicieux qu'elle car s'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas reprocher à Wren de manière générale malgré ses départs précipités et sa règle du non attachement global, c'était qu'il faisait fort attention au plaisir de sa partenaire sur le moment et si Reed était prête à aller au bout, il ne comptait pas s'en aller tant qu'elle n'aurait pas été comblée. Comme quoi avoir un certain ego en la matière pouvait être bénéfique. Elle se collait toujours un peu plus à lui, leur bassin en ébullition se frottant l'un à l'autre, les mots de Niamh résonnant aux oreilles de Wren tant ses lèvres étaient proches de son visage. "On dit pas que la chance ou la vie sourit plus aux audacieux? Je choisis de l'être pour ça, tu comprends..." Il n'allait pas lui mentir et lui dire qu'il se contenterait du minimum quand il pouvait avoir le package entier, on parlait de Wren tout de même. Cela dit, Niamh ne semblait pas contre l'idée, pas tout à fait puisqu'elle s'accrocha plus ardemment à lui, ses jambes s'accrochant à son bassin pour l'enserrer, Wren la soutenant sans problème en posant son dos contre la porte pour venir l'embrasser avec fièvre, signe qu'ils étaient sur la même longueur d'odes sur le sujet. "La nuit, c'est trop pour toi? On peut discuter du contrat sans problème... Qu'est-ce que tu veux modifier, là, tout de suite?" Les négociations devraient se faire dans une ambiance qui était beaucoup plus chaude, la main de Wren remontant finalement sous son haut pour aller frôler la poitrine de la jeune femme, quelques secondes avant qu'il ne la caresse réellement, avec une envie intense de plus d'elle, prêt à lui retirer un tissu en trop au moindre appel. S'il était encore temps de fuir pour Niamh ou de lui demander d'aller dans un endroit bien plus privé, le cercle se réduisait très nettement autour d'elle.
« Que ça te motive à avoir le plus de plaisir possible, je dirais.. » Roulement des yeux. Amusée. Accrochée à ce suédois autrefois maudit aujourd’hui désiré, elle ne se reconnaissait pas vraiment mais n’y pensait pas vraiment. Pas le moment. Ni le moment. Ni l’envie. « La nuit, c'est trop pour toi? On peut discuter du contrat sans problème... Qu'est-ce que tu veux modifier, là, tout de suite? » Elle se mordit la lèvre, un air presque pensif alors qu’elle savait exactement ce qu’elle changerait là, tout de suite. Pas l’endroit. Non, elle se contenterait de cet endroit-là. L’ajoutant peut-être à une checklist encore inexistante, qui sait ? Elle s’approcha alors du creux de son oreille, « Là, tout de suite, je te dirais parle moins et agis plus. T’as déjà oublié que la patience, ce n’est pas mon truc. » Un sourire presque candide alors que son regard criait de n’en faire qu’une bouchée.
C’était ainsi que notre studieuse Niamh laissait ses mains gambader sur les boutons du pantalon de celui qui avait osé l’oublier. Pas envie d’amuse-bouche, de préliminaire, d’entrée. Rien. Pas besoin. Impatiente. Pas de romantisme. Pas de douceur. Non, juste de la passion. Ne pas laisser l’esprit prendre le relai. Non, juste l’instinct, le corps, les gestes, la passion. Rien de plus. La simplicité. Dos contre une étagère, elle avait les paupières closes, le bras tendu, la main accrochée à une étagère, elle se laissait tout simplement aller. Sans retenue. Sans gêne. Elle était folle. Elle se savait folle d’agir ainsi et elle se serait certainement mis des claques si elle avait été en état. Mais, pour l’heure, elle se préparait à cette union spontanée, laissant les dernières barrières s’écrouler … mais les choses ne se passaient jamais comme prévues. Du moins, quand on s’appelait Niamh Reed, il fallait s’attendre à un pépin. Il y avait toujours un pépin. Il y avait toujours anguille sous roche. Par principe. Elle était maudite. Elle l’avait presque oublié. « Qu’est-ce que - - - bordel - - - qu’est-ce que vous foutez là ? » lâcha la serveuse stupéfaite. Sous le choc sans doute. Niamh poussa doucement Wren pour venir se saisir de son tee-shirt qu’elle enfila en quatrième vitesse, et refermant la fermeture éclair de son short en jean, reprenant peu à peu ses esprits. Ses joues rosies, ses yeux pétillant la trahissaient … ca et la vision 3D du pantalon de son partenaire de choc. Elle prit alors une profonde inspiration en passant une main dans sa crinière blonde : « C’est exactement ce dont ça a l’air. Promis, on a rien touché …» Un sourire amusé qu’elle ne parvenait pas à perdre s’était ancré sur ses lèvres, alors qu’elle attrapa Wren par le poignet pour l’attirer dans sa fuite, baissant le regard en passant devant la serveuse qui cracha quelques injures. Méritées sans doute.
La fuite fut rapide. Elle traversa le bar en tirant Wren derrière elle, lui qui trouvait ça frustrant mais amusant. Une fois les portes du bar poussées, elle se tourna vers lui en donnant un léger coup du revers de la main sur son bras avant d’éclater de rires.
Moins de paroles, plus d'actes, c'était parfaitement dans les cordes du Doherty. Il était d'ailleurs toujours plus comme cela qu'à cracher des mots toute la sainte-journée au lieu d'aller droit au but. Niamh n'avait apparemment pas tellement envie de parler de leur contrat du moment, de l'heure de ton terme et de toutes ces idioties, certainement que c'était mieux ainsi... De toute évidence, le suédois eut bien vite d'autres préoccupations puisque la jeune femme tomba entre ses bras, qu'il commença à prendre possession de ses courbes de la plus fiévreuse des manières, l'entraînant plus loin dans ce vestiaire, elle avait déboutonné son jean, Wren n'avait pas manqué d'en faire de même avec le sien et ses lèvres se promenaient partout, absolument partout, ses doigts glissant sous la barrière des tissus pour titiller toujours un peu plus le désir de sa partenaire. Ils en étaient là dans leurs ébats (à savoir quelque peu au début mais déjà suffisamment échauffés) quand on ouvrit la porte et on tomba sur cette vision, de deux amants proches de s'unir au beau milieu d'un lieu loin d'être privé. Wren capta le regard de Niamh, elle avait les joues rosies, sans qu'il ne sache si c'était de gêne de se trouver sous vêtements devant un inconnu qui l'avait presque vu se donner à un homme dans un vestiaire ou alors de désir parce qu'ils étaient perdus sur leur lancée à la base. Wren, lui, n'était pas franchement embarrassé: il n'était clairement pas pudique à la base alors, il se contenta de refermer son pantalon, non sans un sourire envers la personne très énervée qui venait de les surprendre. Bien vite, Reed l'attrapa par la main pour qu'ils sortent d'ici: de toute façon, ils n'étaient pas prêts de faire leur retour dans ce bar si jamais on les classait parmi les indésirables vu la posture dans laquelle on les avait trouvés. Wren se mit à rire alors qu'ils arrivaient enfin dehors: il était très très nettement frustré et il allait devoir se calmer un minimum s'il ne voulait pas devoir marcher dans la rue avec quelque chose d'aussi visible dans son pantalon mais la situation avait été suffisamment cocasse pour qu'il la trouve drôle. "T'étais sûr qu'on avait rien touché?" Il lui fit un clin d'oeil parce que, pris dans les tourments de la passion momentanée, ils avaient certainement dû se retrouver dans les effets personnels d'un ou deux employés comme certains casiers étaient restés ouverts. Cela dit, Wren trouvait le concept très distrayant, évidemment. " Je t'ai demandé si tu voulais qu'on aille dans un endroit plus privé et tu m'as pas répondu, voilà ce qu'on récolte... D'ailleurs, chez toi?" Il était obligé de lui faire comprendre d'un regard baissé que cela allait être dur pour lui de paraître tout à fait innocent dans les rues de la ville. "Et tu dois toujours me dire ce qu'on change dans les termes du contrat, maintenant que tu peux parler plus posément, disons... Je garde mes mains pour moi, promis. Jusqu'à chez toi." Il venait quand même jouer avec son oreille et descendait dans le creux de son cou mais c'était avec sa bouche, non? Donc, on pouvait dire qu'il ne dérogeait à aucune règle, là, présentement.
« T'étais sûr qu'on avait rien touché? » Elle lui donna un nouveau coup plus amusé qu’autre chose, en concluant par un « t’es con » rieur. Elle posa la main sur son front comme si elle essayait de reprendre le contrôle sur la situation qu’elle avait laissé trop dégénérer. Elle ne le regardait plus, non. Il n’avait plus toute son attention. Elle essayait de reprendre contenance, et ne cessait de se pincer les lèvres. Reprendre le contrôle sur la situation, sur cette vague d’émotions qui régnait dans son bas ventre et qui lui hurlait de lui sauter dessus. Foutue timing. La poisse à la Reed. Un classique. Il prit la parole et il récupéra son attention. « Je t'ai demandé si tu voulais qu'on aille dans un endroit plus privé et tu m'as pas répondu, voilà ce qu'on récolte... D'ailleurs, chez toi? » « J’avais prévenu que je ne suis pas patiente. » Elle accompagna ses propos d’un haussement d’épaule avant de poser son regard sur l’entre-jambes du suédois. Une seconde. Avant de planter son regard dans le sien. Ils avaient l’air con. Plantés sur le trottoir. « Chez moi. » dit-elle simplement, comme si la vision l’avait convaincue que c’était une bonne idée. Alors que son regard se perdait dans la rue à la recherche d’un taxi, il s’approcha de nouveau d’elle, la faisant rire doucement. « Et tu dois toujours me dire ce qu'on change dans les termes du contrat, maintenant que tu peux parler plus posément, disons... Je garde mes mains pour moi, promis. Jusqu'à chez toi. » Dans un rire amusé, simple, pur, elle le repoussa doucement pour pouvoir lever le bras en voyant un taxi arriver. « On va éviter de me coller le titre d’exhibitionniste.. » dit-elle en faisant volte-face, posant la main sur sa joue avant de déposer un rapide baiser sur ses lèvres. « Viens. » dit-elle avec entrain, l’entraînant avec elle pour prendre place dans le taxi.
Ils prirent place à l’arrière. Elle se pencha alors vers le chauffeur pour lui indiquer son adresse. Sans vraiment s’en rendre compte, elle était restée à portée de main. Elle était restée proche de lui, comme si son être tout entier la poussait à rester à ses côtés. Et, à chaque tentative d’approche du suédois, elle souriait poliment tout en sentant le regard du chauffeur de taxi dans le rétroviseur. Un comportement sûrement habituel. Pour lui, pour pas mal de monde, pas pour elle. Quelques minutes plus tard, ils étaient arrivés et elle glissa une main dans son sac pour en sortir quelques billets pour la course. « Gardez la monnaie. » dit-elle avant de se tourner vers Wren pour lui faire signe qu’il était temps de descendre. « Bonne soirée. » Une voix de racoleur accompagné d’un sourire moqueur. Elle n’y prêta pas attention, se rendant compte qu’elle tombait dans le cliché.
Elle habitait au premier étage. Minuscule appartement. Cosy. Quelques plantes. Pas mal de bouquins. Beaucoup. Pas mal de vinyles. Beaucoup. Et puis, il y avait ce chat obèse qui trônait sur la table au milieu du salon, qui ne semblait pas troubler par les éclats de rires, les mains baladeuses, et l’intrus qui venait d’apparaître sur son territoire. Elle ferma la porte derrière elle, dit dans un souffle « Normalement, je propose un verre … » Soupir lassé. Pas le temps. Pas l’envie. La jeune paléontologue roula des hanches pour se rapprocher de son partenaire de choc, partenaire d’une nuit. Ses mains se ruèrent sur ce pantalon qu’elle avait tout de suite trouvé de trop, l’entraînant par la même occasion vers ce sofa aux couleurs vives. Elle ne lui laissait pas vraiment le temps de découvrir les lieux. Pas le temps de prendre ses marques. Elle prenait. Elle avait envie de prendre ce soir. Se comporter comme certains hommes. Ne pas faire de ronds de jambe. Laisser parler ces entrailles, son instinct. « On s’en passera, si tu veux… » dit-elle entre deux baisers alors qu’elle se collait à lui, dans une danse envoutante.
La situation était clairement dramatique pour le grand Doherty mais il avait une tendance à bien supporter la frustration parce qu'il savait que la récompense n'en serait que meilleure. De toute évidence, Niamh n'était pas prête à l'abandonner là sur le trottoir, avec ses problèmes de pantalon trop étroit et c'était quelque part un soulagement (bien qu'il aurait certainement mérité qu'on lui fasse subir un tel sort) parce que la jeune femme avait vraiment réussi un exploit en le rendant aussi fou. Doherty ne pouvait que l'avouer, que cette version de l'inconnue du bar était très plaisante, si plaisante qu'il était fort prêt à retenter l'expérience dès qu'elle le désirerait mais avant d'envisager la suivante, il fallait déjà faire en sorte de terminer celle-ci de la meilleure des manières. Apparemment, la belle Reed n'eut pas plus de patience que quelques minutes auparavant puisqu'un coup d'oeil vers le bas lui fit prendre la décision radicale de ramener Wren chez elle. Non, il n'aurait probablement pas imaginé ce genre de soirées en entrant dans ce bar mais Doherty était sacrément heureux du résultat en se calant comme il le pouvait dans le taxi. Il sentait que Niamh était un peu gênée par le regard du chauffeur (un habitué de ce genre de duos sûrement) puisque Wren déposait quelques baisers dans son cou, comme il l'avait convenu, pas de mains nulle part, autant dire que la volonté avait été dure à tenir pour lui mais le chemin se déroula sans le moindre souci majeur. Vint l'heure de la séparation avec le chauffeur de taxi, lui et son ton ô combien amusé, se doutant certainement ce qui allait se passer pour le reste de la nuit. Wren ne prit pas la peine de commenter, très peu intéressé par l'homme de manière générale. Il se contenta de suivre Niamh jusqu'à l'intérieur de son petit appartement et s'il s'apprêtait à regarder autour de lui pour se remémorer le décor, faire un semblant de conversation, il ne put pas le faire du tout. Il se retrouva avec une Niamh échauffée contre son corps, sa main ouvrant déjà son pantalon, Wren ne lui refusant pas le moins du monde son invitation à relancer les hostilités d'une telle manière. Elle le poussa même jusqu'au divan où Doherty s'échoua, sans pantalon, accueillant sur ses genoux la belle Reed. "Le verre... On le fera après le premier round, ton impatience peut plus attendre." La sienne non plus par ailleurs, il était brûlant et il avait envie d'elle, c'était invivable. Alors, il la débarrassa bien vite de son haut, ses mains se posant partout sur elle, ses lèvres la visitant de la même manière, se perdant contre ses courbes si superbement dessinées et à son tour, il lui fit ôter son bas. Wren expirait plus bruyamment, il était clair que là, c'était Niamh qui menait les échanges, Niamh qui vint les unir alors qu'il perdait son souffle contre sa poitrine, ses mains s'accrochant à sa croupe. Le géant se laissait emporter par la tempête que la jeune femme révélait et il ne pouvait pas nier que cette partie d'elle était un véritable délice. Elle voulait alors elle obtenait, Wren lui offrant chaque mouvement de son corps pour la sublimer, pour qu'elle exprime son plaisir le plus profond, cette intensité débutée au fond d'un vestiaire dans un bar et qui prenait une tournure encore plus fiévreuse. Elle l'avait surpris, la Reed, elle continuait à le faire et le nordique avait envie de continuer à faire ressortir la moindre de ses facettes, surtout si cela leur permettait de se laisser aller de la sorte sur le divan de la jeune femme...
Elle en était donc arrivée là. C'était comme ça qu'elle allait finir sa soirée, qu'elle finissait d'ailleurs sa soirée. Si vous connaissiez Niamh, vous serez vous-même choqués de la voir ainsi. Mais, elle n'était après tout qu'une femme comme les autres, un être humain comme les autres. Parfois, elle commettait des erreurs, faisaient des bêtises, sortaient du chantier battu, prenaient des risques. En bref, elle vivait. Un fait nouveau pour notre reine de l'organisation et de la normalité. Délestée de quelques vêtements, elle était montée à califourchon sur ce suédois sans prêter attention à quoique ce soit. Et surtout pas à ses gestes. Elle agissait de manière instinctive. Elle ne cherchait pas à plaire, à séduire. Elle était simplement à la conquête du plaisir. Il était un outil pour ce plaisir et elle allait du coup s'en servir. Un comportement nouveau et plutôt intéressant. Un rire amusé s'échappa de ses lèvres alors qu'il faisait mention d'un premier round. Et alors qu'elle se cambrait au rythme du suédois, chaque seconde de ses souvenirs passés avec ce dernier se dissipaient. C'était comme si cet instant remplaçait le passé. C'était comme si elle se créait tout simplement de nouveaux souvenirs, plus intenses, plus présents, plus passionnés … et ils dérobaient la place des précédents. Ses mains s'agrippèrent au dossier de son canapé alors que celles de son partenaire d'une nuit glissaient sur ses courbes arrondies. Alors que rien ne les unissait. Alors que rien n'était prévu. Alors que tout les séparait, ils respiraient à cet instant à l'unisson. Plantant son regard dans le sien, un sourire satisfait et doux vint se poser sur ses lèvres. Il valait mille mots. Les respirations s'accélèrent jusqu'à atteindre le moment où ils purent s'oublier. Chaque muscle se crispa. La nuque se figea avant qu'elle ne laisse tomber sa tête sur l'épaule du suédois, reprenant ses esprits.
Et tout ça sous le regard de Baloo, assis dans un coin de ce minuscule appartement, les toisant presque. Il pouvait juger le Baloo. Niamh se serait certainement lovée dans les bras de son amant, essayant de capturer cet instant à jamais. Dans un autre monde, c'est ce qu'elle aurait sans doute fait. Pas ce soir, non. Elle se redressa, se détacha de son amant pour se diriger vers le coin cuisine de son appartement, chopant au passage un tee-shirt bien trop large qui trônait dans un coin. Cul nu, elle ne semblait pas avoir la moindre gêne. Il faut dire qu'elle n'était pas des plus pudiques. Du moins quand elle se trouvait chez elle. Et encore moins quand elle se trouvait devant quelqu'un qui avait déjà eu le talent de l'oublier une fois. Pourquoi pas une seconde fois ? Elle saisit l'élastique qui était à son poignet pour attacher ses cheveux en un chignon déstructuré. Elle ouvrit la porte de son réfrigérateur, constatant avec déception qu'il n'y avait pas grand chose. « J'ai pas grand chose à proposer, en fait. Bière. Jus de pomme. De l'eau. » Elle tourna la tête vers le suédois.
Elle avait fini par succomber et de la plus irrésistible des manières, Wren lui laissant les commandes pour cette fois, fait suffisamment rare pour être souligné. Il devait avouer que la voir ainsi, prendre les devants, être sûre d'elle et de ce qu'elle voulait avait un effet dévastateur sur l'homme qu'il était. Doherty avait joué avec les limites de leur patience respective et le fil d'Ariane avait fini par céder mais c'était une bonne chose, cela lui rappelait qu'il avait toujours la possibilité d'obtenir ce qu'il désirait. Il avait cet effet sur les gens, il arrivait à faire virer les belles convictions pour de beaux moments d'adrénaline qui ne duraient qu'une nuit ou deux mais qui annonçaient des changements radicaux dans l'existence de cette personne. Wren n'aurait pourtant jamais la prétention d'être fier du résultat, il était juste amplement satisfait de ce qui venait de se passer sur ce canapé, reprenant tranquillement sa respiration alors que la belle brune avait vite fait de filer pour mettre un tee-shirt, une vision des plus frustrantes pour le suédois. Elle était décidément trop belle pour s'embarrasser de couches de vêtements à l'heure actuelle mais il n'allait pas lui dire tout de suite. A la place, il la regarda se promener à travers l'appartement pour remettre ses cheveux en place et chercher le verre dont ils avaient parlé avant que la situation ne leur échappe complètement. Wren, lui se releva, avec son flegme légendaire, ne prenant même pas la peine de se rhabiller, il n'était pas pudique pour un sou et après tout, il n'avait rien à cacher. Il s'approcha de la jeune femme, celle-ci se perdant la contemplation du réfrigérateur, un appel à l'aide sûrement. Il se campa derrière elle, sa main se posant sur sa hanche, apparemment peu enclin à la laisser s'échapper tout de suite. "Une bière, ça te dit?" Il l'aida à sortir lesdites bières du frigo, posant le tout sur le comptoir de sa cuisine, à la recherche d'un décapsuleur, même si Wren avait bon nombre de compétences pour ouvrir les bouteilles d'alcool. "C'est la première fois que tu fais quelque chose comme ça?" Il s'intéressait parce qu'elle lui avait fait comprendre qu'elle était déçue de lui, de cette nuit qu'ils avaient vécu mais qui n'avait mené à rien, fait fréquent avec le Doherty. "Sache que là, je pourrai pas t'oublier." Ce n'était même pas une promesse, juste un fait, l'homme lui tendant la bière ouverte, se calant contre le comptoir alors qu'il faisait son fameux regard qui en disait long. Clairement, il la complimentait d'avoir su se libérer de la peur et des préjugés et il lui indiquait qu'elle avait un pouvoir immense sur n'importe quel homme. Oui, Niamh pouvait obtenir tout ce qu'elle désirait lorsqu'elle le voulait et Wren s'approchait quelque peu, lui narrant cette histoire dans des yeux verts toujours aussi pénétrants. Il savait y faire, oui, mais Reed n'avait plus à rougir de son pouvoir de séduction, elle non plus.