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 It was probably nothing but it felt like the world. (Rose)

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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptyMer 3 Mar 2021 - 22:06

Ca faisait maintenant quelques jours que Itziar avait passé la nuit avec Rose. Quelques jours aussi qu'elle ne l'avait pas vue. Elle avait dû la laisser partir le lendemain matin. Comme toute personne normalement constituée. Elle ne l'avait pas retenue chez elle, parce que ça aurait été de la séquestration et que la séquestration, c'était un crime puni par la loi. Ce n'était cependant pas parce qu'elle ne l'avait pas vue qu'elle n'avait pas pensé à elle. Bien au contraire. Elle avait occupé la plupart des pensées de l'espagnole ces derniers jours. Itziar qui, bien qu'elle était redescendue de son petit nuage ne pouvait empêcher de laisser son esprit se balader. Il n'allait jamais bien loin et même si elle divaguait et arrivait tout de même à se concentrer sur ce qu'elle avait à faire, en revenait toujours au même point : une chevelure rose lui donnant l'impression qu'elle pouvait reconnaître quelques effluves de guimauve. Elle avait regardé son téléphone, à de nombreuses reprises, le gardant à portée de main au cas où l'australienne la contacterait. Quand elle s'impatientait un peu trop, elle se mettait même à rédiger un message, l'effaçant à chaque fois qu'elle était sur le point de l'envoyer. Elle se sentait bête, ridicule même, mais elle avait l'impression de ne pas savoir par où commencer. De ne pas savoir quoi dire parce que finalement, elle n'avait pas l'habitude de faire ça. Elle n'était pas timide pourtant, elle était plutôt tout le contraire de ça. Elle ne s'expliquait pas ce blocage. Tout comme elle ne s'expliquait pas pourquoi plus le temps passait plus elle se demandait si c'était elle qui avait imaginé des choses. Qui s'était faite des idées. Elle avait eu l'impression que quelque chose de spécial s'était passé avec Rose, sans trop savoir quoi. Elle avait eu l'impression que Rose l'avait ressenti aussi. Sur le moment. Elle avait eu l'impression qu'il y avait eu une connexion particulière entre elles. Elle n'avait pas l'habitude de se faire des films. Elle ne s'éprenait pas de la première personne qui lui faisait les yeux doux ou s'intéressait un minimum à elle. Pourtant, là, elle avait l'impression de s'être emballée un peu trop vite. Que si Rose ne l'avait pas contactée, c'était parce que pour elle, c'était une soirée comme une autre et qu'elle continuait sa vie sans elle. Itziar, elle, ne pouvait ignorer son cœur qui se serrait à chaque fois que cette pensée lui traversait l'esprit. Elle s'en serait remise, si ça avait été le cas, mais il y avait eu Jenna. Jenna qui lui avait apporté un brin d'espoir et une touche de courage quand elle lui avait envoyé un message pour l'informer que Rose était passée au bar et qu'en plus, elle la cherchait. C'était ce qu'il lui fallait. C'était son excuse parfaite pour la recontacter sans l'avoir l'impression d'être une idiote.

Le rendez-vous avait été pris. Il était même fixé au lendemain et Itziar était plus qu'heureuse de ne pas avoir à attendre bien longtemps pour retrouver sa reine guimauve. Ce n'était pas pour autant que les heures lui avaient semblé passer vite. Bien au contraire. Elle en avait même fait le décompte dans sa tête. Sans vraiment le vouloir, mais ce n'était pas sa faute si les heures contenaient soudainement bien plus de minutes que prévu et qu'elle avait l'impression que le temps n'avançait pas. Elle se devait de vérifier. Comme elle avait passé son temps à guetter sa montre aujourd'hui alors qu'elle était contrainte de faire acte de présence en cours. La perspective de retrouver Rose en fin d'après-midi les rendait étrangement bien moins intéressants que d'habitude. Il n'y avait pas de couleur. Pas de rose bonbon ou de douceur sucrée, juste des techniques de communication, du blabla et du temps perdu selon elle. Elle avait d'ailleurs ramassé toutes ses affaires et pris la fuite avant le début de son dernier cours. Parce qu'elle avait dit à Rose qu'elle serait toujours disponible pour elle. Parce que l'horaire de son cours et l'horaire de leur goûter n'étaient pas vraiment compatibles finalement. Elle avait fait un choix. Un choix évident pour elle. Un choix peut-être surprenant pour d'autres qui la connaissaient bien et savait qu'elle n'était pas du genre à être ponctuelle. Que d'ordinaire ça ne la dérangeait pas de s'engager à deux endroits différents quasiment au même moment et d'arriver à l'heure à laquelle le destin voulait qu'elle arrive. Parce qu'Itziar elle avait toujours aimé pouvoir être partout à la fois, alors elle faisait en général son possible pour s'en approcher un maximum. Pas cette fois, cela dit. Cette fois, elle ne voulait être qu'à un seul endroit et elle comptait bien y être à l'heure. Elle avait même un peu ralenti sa conduite quand elle s'était rendue compte qu'elle allait arriver bien trop en avance chez Rose. Elle avait ralenti alors que son cœur, lui, s'accélérait en voyant sa position sur son GPS se rapprocher de chez l'australienne. Il s'emballe même quand elle arrive devant la porte de l'appartement. Elle a l'impression d'être une adolescente qui vit sa première histoire de cœur quand elle sonne à la porte, presque hésitante après avoir vérifié de quoi elle avait l'air avec la caméra frontale de son téléphone. "Hey ..." Qu'elle lâche simplement, le sourire jusqu'aux oreilles quand Rose ouvre la porte. Elle a l'air encore plus belle que la dernière fois, si c'est possible. Elle la regarde, Itziar, avec un peu trop d'insistance peut-être, mais elle n'a pas vraiment le contrôle sur ses yeux. Elle se racle la gorge quand elle s'en rend compte. "J'ai entendu parler de cookies et d'un goûter, mais je sais pas si j'ai la bonne adresse." Elle dit ça en plaisantant. Elle se contenterait de guimauve, si ce n'était pas le bon endroit. Son regard allant se perdre sur les lèvres de la jeune femmes, dont le goût lui revient comme un doux souvenir qui donne envie d'y revenir. Elle ne bouge pas cependant, l'espagnole. Elle attend sagement qu'on l'invite à entrer.
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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptyVen 5 Mar 2021 - 0:27


It was probably nothing but it felt like the world.

Cinq jours. Cinq jours que tu as quitté le domicile d’Itziar au petit matin. Cinq jours que ce débardeur est devenu ton nouveau doudou. Il a détrôné ta peluche licorne sans grande difficulté.  Tu ne peux te coucher sans le serrer dans tes bras, sans te délecter de son odeur pommée, de l’odeur de sa propriétaire, de rêver la serrer elle et non plus lui. Rien que de penser à son doux visage, à sa chevelure dorée, à tes doigts passants dedans, tu ressens des battements d’ailes de papillons dans ton ventre. Leurs mouvements s’intensifient à chaque pensée, te faisant décoller plus haut encore que ton envol précédent. Jamais tu n’as ressenti de telles choses. Le pouvoir de ce morceau de tissu est magique. Cependant, il est temps de lui rendre. Tu ne tiens pas à te faire traiter de voleuse. Encore moins pour des habits trop petits pour ta silhouette. Si cela te fait mal au cœur dans un premier temps, l’idée de la revoir l’égaye dans un second. Tu t’es rendue au bar à l’improviste. Tu as été surprise de ne pas l’y trouver. A la place, tu es tombée sur la sorcière. Tu ne lui a pas précisé la raison de ta venue. Tu es repartie, te renseignant sur le prochain jour de travail de sa radieuse collègue au préalable. Information en poche, tu n’as plus qu’à patienter. Tu ne t’es pas attendue à recevoir un sms de sa part. Pourtant, c’est bel et bien la photo prise en douce et princesse en devenir qui s’affiche sur ton écran. Ton palpitant s’emballe. Lisant le message, tu entends le timbre de sa voix bercer tes oreilles. Tu aperçois même ses délicates lèvres remuer pour former ses mots. Tu approches les tiennes de ton téléphone pour finir par embrasser sa paroi de verre glaciale. C’est si stupide que tu en ris. Sans doute que ce geste trahit une envie.

Le rendez-vous a été fixé au lendemain. Chez toi, pour l’heure du goûter. Un moment idéal pour lui faire découvrir ton monde coloré personnel en se régalant de délicieux cookies. Tu as mal dormi cette nuit. Le vêtement réconfortant n’a pas suffi à charmer Morphée. Itziar t’as hanté chaque seconde du crépuscule jusqu’à l’aube. Devrais-tu dire qu’elle le fait depuis le départ de son appartement. A la différence que tu réussissais à dormir les jours d’avant. Tu faisais même de très beaux rêves en sa compagnie dont tu tairas les détails pour préserver les âmes innocentes. Tu ne te sens pas fatiguée pour autant. Une bonne couche chaude et la perspective de la revoir te maintiennent éveillée voire excitée. Tu es toute guillerette aujourd’hui. Tu chantonnes en préparant les biscuits promis. Par chance ou par bonne étoile, tu n’as pas tâché ta robe aujourd’hui. Tu en es ravie. Itziar va pouvoir t’admirer dans cette création rose à pois noirs. Une tenue façon coccinelle revisitée. Un tissu original que tu as trouvé dans ta mercerie favorite. Tu aurais été embêtée de devoir te changer. Tu aurais pu enfiler ton tablier pour éviter l’accident. Ou te vêtir une fois la cuisine effectuée. Il aurait fallu que tu réfléchisses pour cela. Déjà pas la plus habile pour ça de base, tu l’es encore moins avec la tête de la serveuse dans ton esprit. Tu fais confiance à son aura. Et tu as bien fait. Tu es restée propre et tes gâteaux sont cuits à la perfection. Tu les as déposés dans une assiette en les sortant du four. Assiette posée sur ton plan de travail en attendant son arrivée. D’ailleurs, en jetant un coup d’œil à ton portable, elle ne devrait plus tarder. En effet, il est 15h57. Sauf si elle aussi est en guerre avec la ponctualité. Un souci des artistes que les gens ne comprennent pas. Si tu es espères qu’elle soit à l’heure, tu lui pardonneras un retard. Non sans lui demander un dédommagement malgré tout.

Ta sonnette retentit. Tu sursautes. Ça doit être elle. Ça ne peut être qu’elle. Ta voisine est également une option. Quoi que non, aucune odeur de brûlé ne flotte dans l’air pour une fois. Tes pieds nus se précipitent vers la porte. Pivotant le battu, tu la découvres. Instantanément, tes lèvres montent jusqu’à tes oreilles. Tu es plusieurs secondes pantoise à l’observer. Ce qu’elle est belle. Un ange sur pattes. « Coucou, c’est bien ici. » Tu es tentée de fondre sur sa bouche, de goûter à ses lèvres qui t’ont tant manquées. Tu te retiens, ne sachant pas réellement si l’envie est partagée. « Reste pas sur le seuil, entre. » Tu attrapes sa main et l’attire dans ton antre. Dans ton salon, elle peut apercevoir qu’il ressemble à ta personnalité. Les murs sont recouverts d’une peinture rose. De ci de là, des cadres sont accrochés, exposant des clichés de créations particulières à tee yeux. Il y a par exemple la toute première œuvre créée à ton retour à Brisbane et la robe réalisée pour les soixante ans de ta mère. Une table à manger trône au centre de la pièce. Dans un coin, un canapé vieillissant fait face à une table basse en verre et une télé à écran plat. Sur sa droite, la cuisine ouverte dont elle peut voir, et surtout sentir, les gourmandises. « Je te fais faire le tour du propriétaire. » Tu passes rapidement le salon et la cuisine. Longeant un couloir, tu lui montres ta petite salle de bain possédant un lavabo et une douche à l’italienne. Sur sa gauche, les sanitaires. En face la salle d’eau, ton repère nocturne. Tu l’as rangé pour l’occasion. Sauf ton lit, qui bien que fait, est décoré d'un débardeur rose posé dessus en chiffon, son débardeur. « J'ai pas encore eu le temps de le laver. Je te le rendrai plus tard. » Si tu lui rends un jour. Sans être une voleuse, tu n'es pas décidée à lui rendre ton nouveau doudou. Ton mensonge est grossier. Compliqué de croire que tu n'as pas fait une machine en cinq jours.  Tu pourrais le laver à la main maintenant. Le temps de goûter, il aurait le temps de sécher. Tu préfères dépenser les secondes près d'elle. Vous quittez ta chambre pour le moment. Il reste une pièce au bout du couloir. « C’est secret ici. Personne d'autre que moi n’a le droit d’y entrer. » Tu es sérieuse. Ton atelier est ton jardin secret. L’endroit où tu es adulte. « Mais contre un bisou, je pourrai faire une exception. », lui annonce-tu un sourire mutin au coin de tes commissures. Tu es toujours aussi joueuse. Et gourmande. Saupoudrée d'une pointe de malice, tu l'admets.

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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptySam 6 Mar 2021 - 22:50

Elle sourit bêtement, Itziar quand elle voit Rose lui ouvrir la porte. Elle sent son coeur s'emballer dans sa poitrine au même instant aussi et ça lui ôte presque les mots de la bouche. Elle ne perd pas le nord pour autant, pas totalement du moins, parce qu'elle a sûrement l'air un peu idiote, comme ça, à sourire dans l'encadrement de la porte attendant qu'on l'invite formellement à entrer. Comme si Rose était une parfaite étrangère et qu'elle venait de sonner chez elle au hasard. Comme si elle n'était vraiment pas certaine que le goûter auquel on l'avait conviée était ici. Comme si elle n'avait pas eu le plaisir de voir Rose dans le plus simple appareil quelques jours plus tôt. Comme si elle avait soudain un élan de timidité qui ne lui était vraiment pas familier. Si elle se voyait, elle aurait probablement honte d'elle-même. Bien qu'elle ne se reconnaîtrait peut-être même pas d'ailleurs et se demanderait qui est cette étrangère ayant pris possession de son corps sans qu'elle s'en aperçoive. Elle n'était même pas certaine d'avoir agi de la sorte lorsqu'elle avait commencé à sortir avec son premier copain à l'adolescence, alors elle ne s'expliquait vraiment pas l'effet que revoir Rose aujourd'hui produisait chez elle. Dieu merci, Rose ne la fait pas attendre longtemps, elle lui attrape la main pour l'entraîner avec elle à l'intérieur de l'appartement. Les doigts de l'espagnol s'entrelaçant naturellement, machinalement avec ceux de l'australienne, sans même qu'elle n'ait besoin de réfléchir. Tel un vieux réflexe profondément ancré dans sa mémoire. Elle se laisse guider dans l'appartement. Son regard sur les murs roses. Si elle ne savait pas qui habitait ici, elle n'aurait aucun mal à le deviner et même si l'apparence de la jeune femme lui laissait grandement entendre que le rose était sa couleur favorite, elle n'aurait pas été jusqu'à imaginer que son appartement en était couvert lui aussi. Elle adore, cela dit. Peut-être parce qu'elle n'est pas objective du tout et que Rose aurait pu la conduire dans une cave sans une once de lumière naturelle, son avis aurait été le même, mais le propos n'était pas là. Elle remarque les cadres accrochés au mur, ornant diverses photos de robes et pièces en tout genre. Ses créations favorites peut-être ? Ou bien celles qui avaient une importance bien plus significative à ses yeux ? "C'est les créations dont t'es le plus fière qui sont exposées au mur ?" demande-t-elle. Ca ne lui traverse pas l'esprit une seule seconde à Itziar que ces pièces ne sont peut-être pas d'elle, qu'il s'agit peut-être de pièces d'autres créateurs dont elle aurait pu s'inspirer. Elle n'a rien vu du travail de la jeune femme, mais ce qu'elle voit accroché au mur, a l'air d'être dans le style de ce que pourrait proposer la styliste. Puis elle se laisse guider à travers l'appartement. Tout comme son propre appartement, il n'a rien d'un palace, mais dégage une ambiance particulièrement cozy, voire sereine. Un lieu propice à la détente et au calme à première vue. Elle a un bref aperçu du salon et de la cuisine où elle remarque les cookies posés dans une assiette sur le plan de travail. Puis elle a le droit de jeter un œil dans la salle de bain et dans la chambre se trouvant juste en face. Elle ne remarque même pas son débardeur sur le lit avant que Rose ne le mentionne. Elle avait même oublié que la jeune femme était partie avec et n'aurait même pas eu idée de le lui réclamer. "Tu peux le garder. Comme je t'ai dit, il te va à merveille et puis si tu l'as pas lavé, c'est que tu le portes, j'imagine ?" Répond-elle, sourire malicieux sur les lèvres. Elle en a des dizaines des débardeurs de toutes façons, de toutes les couleurs possibles et imaginables, en double pour certain, si Rose veut le garder ad vitam æternam, elle lui offre volontiers, tout comme la couronne avec laquelle elle s'était présentée au bar quand elle n'y était pas.

La visite se poursuit hors de la chambre. Rose la conduit au fond du couloir, devant une porte fermée. Lieu top secret visiblement et ça lui rappelle tout de suite Auden et sa pièce transformée en atelier dans le loft où elle n'avait jamais eu le droit de mettre un pied jusqu'à ce qu'il déménage et la vide complètement. Rose était une artiste elle aussi, la mode étant son art. Itziar aurait fort à parier que c'est la pièce qui lui sert d'atelier pour ses créations qui se trouve derrière cette porte. Elle serait donc loin d'elle l'idée d'insister pour y entrer. C'était la première fois que Rose la recevait chez elle, elle n'avait pas à lui montrer les moindre recoins de son appartement, en particulier s'il s'agissait de son jardin secret. Pourtant, sans qu'Itziar ne demande quoi que ce soit, l'australienne semble prête à faire un compromis. Une exception même, dont le prix semble bien dérisoire aux yeux de la blonde. "Un bisou, c'est tout ? C'est ça le prix à payer ?" qu'elle demande, de la malice dans la voix, s'approchant un peu plus de Rose, lâchant sa main pour la poser sur sa hanche, l'attirant vers elle. Sa main libre sur la joue de Rose, elle se met sur la pointe des pieds pour aller capturer ses lèvres au délicieux goût de guimauve. Son baiser est tendre sans être chaste. Délicat sans être innocent pour autant. C'est ses lèvres venant saluer celles qui leurs ont tant manqué, ravivant les souvenirs de ce qu'elles avaient partagé quelques jours plus tôt. Lorsqu'elle rompt le baiser, elle dépose un bisou plus bref sur les lèvres de l'australienne avant de s'écarter. "J'avais vraiment très envie de t'embrasser. Ça n'avait rien à voir avec ce que tu caches derrière cette porte. Je l'aurai bien fait plutôt, mais j'étais pas sûre que t'en ai envie." Qu'elle précise. Sinon, elle l'aurait embrassée dès qu'elle avait ouvert la porte. Peut-être qu'elle aurait dû le faire d'ailleurs, elle aurait pu réfléchir un peu moins et se contenter d'agir comme elle avait l'habitude de le faire. "Bon j'avoue que ça m'intéresse quand même de savoir ce qu'il y a derrière. J'espère que c'est un endroit pour que je puisse mettre toutes mes affaires, qui d'ailleurs, sont en train d'attendre en bas." Elle plaisante. Elle plaisante à 100%, mais elle tente de ne rien laisser paraître. Elle n'a jamais été très drôle pour ça, tout se lisant sur son visage avec une facilité sans nom. Cependant, plus le mensonge est gros, plus il est censé être croyable de ce qu'elle savait, alors, elle en rajoute une couche. "D'ailleurs je les ai laissées à côté de mon scooter tu crois qu'on va me les voler ? C'est un carton avec mes vêtements." Parce qu'elle devait emménager non ? C'était pour ça que Rose l'avait faite venir aujourd'hui, n'est-ce pas ? Pas seulement pour le goûter ? A moins qu'elle se soit trompée.
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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptyJeu 11 Mar 2021 - 18:46


It was probably nothing but it felt like the world.

Itziar s’est probablement imaginée ton chez toi avant de venir. Ton chez toi qui pourrait devenir son chez elle à termes. Tu n’as pas oublié vos échanges son changement de job et son emménagement. Et bien que vos mots transpiraient la plaisanterie, elle y est largement la bienvenue. Il lui reste à savoir si l’endroit lui plait. Ton domicile est bien différent du sien. Est-il nécessaire de préciser qu’il est plus coloré ? L’ambiance diffère surtout. Contrairement à elle, tu vis seule ici. Enfin seule, avec ton enfant et ton artiste. En quelque sorte, toi aussi tu es en colocation même si tu es l’unique entité physique des lieux. Tu n’as jamais partagé ton cocon longtemps avec quelqu’un. Pour une nuit, pour un goûter, jamais plus. Mais tu aimerais que le moment dure avec elle. Tu souhaiterais qu’elle ne reparte pas, qu’elle reste ici, à tes côtés. Tu serais ravie que son rire repeigne tes murs ; que ses photos envahissent tes meubles ; que son corps se glisse dans tes draps ; que tu l’enlaces tendrement ; pour la câliner, par pur plaisir affectueux ou pour la remercier d’un ébat. Tu afficherais également des photos de sa bouille radieuse. Tes créations passeraient au second plan. Tout passe au second plan quand elle est dans tes alentours. « Pas forcément fière. Ce sont celles dont l’histoire derrière m’a marquée. » Chacune de tes créations racontent quelque chose. La forme, le choix des couleurs, la longueur, le tissu, tout est choisi en fonction du chapitre à écrire. Tu lui détailleras tout cela plus tard si elle le veut. Pour l’instant, tu poursuis ta visite guidée. Tu n’as toujours pas lâché sa main depuis son entrée. Comme si tu avais peur qu’elle se perdre dans tes 35m². Comme tu si tu craignais qu’elle s’enfuie face à ce rose omniprésent. Tu as surtout ce besoin de contact, de ressentir sa douce chaleur. C’est le nouveau carburant de ton cœur. Et en cinq jours d’absence, tes réserves étaient proches de zéro.

Elle ne semble pas déranger par ta prise. Elle n’essaye nullement de s’en défaire. Tu as même l’impression qu’elle la resserre  de temps en temps, nouant tendrement ses doigts aux tiens. Votre complicité est intacte. Il vous a fallu moins d’une seconde pour la retrouver. C’est à croire que vous ne vous êtes jamais quittées. Ce qui est un peu vrai. Avec son débardeur, une partie d’elle a vécu avec toi. « Il m’accompagne chaque nuit. », lui répliques-tu souriante. Tu ne lui précises pas de quelle façon. Sans en avoir honte, tu ignores si elle est prête à entendre que tu dors encore avec un doudou. Tu espères que ce ne sera pas un frein dans votre relation. Au pire, tu es apte à faire une concession et te séparer de ton doudou pour le troquer contre son enveloppe à la peau si douce et parfumée. Surtout contre ses lèvres au goût pommé. Voilà pourquoi tu lui as faite cette proposition. Dans tous les cas, tu lui montreras le contenu de cette pièce secrète. Itziar n’hésite pas à payer le tarif réclamé. Tu la laisses mener la danse, coulisser sa main sur sa ta hanche, se coller à toi pour venir capturer ta bouche en toute délicatesse. Ce baiser anime ton palpitant. Il pulse fortement, matraquant son nom dans tes veines. Tu clos tes yeux, savourant au mieux la saveur de ses commissures. Tu ne les rouvres qu’à sa rupture. Gourmande, tu en veux davantage. Ta paume glisse sur sa taille. Tu la rapproches de toi fin de revenir l’embrasser. Tu te montres moins furtive. Ta langue se faufile dans son interstice labial. S’enroulant autour de sa consœur, elle lui offre un ballet passionnel jusqu’à ce que le manque de souffle t’oblige à le rompre. « Moi aussi j’en avais envie. » Tu t’es retenue à son arrivée. Tu as failli l’embrasser en guise de salutation. Tu t’es ravisée, ne désirant pas précipiter les choses et lui avouer ton addiction à sa personne.

Tu glousses par la suite. Elle te ment. Tu le lis sur son visage qui affiche la même expression que lorsqu’elle a évoqué le fait d’avoir été modèle nue pour des étudiants en peinture. « Le quartier est calme, ça devrait aller. Si on te les vole, tu n’auras qu’à emprunter mes vêtements. Et je suis désolée, ce n’est que mon humble atelier. Tu devras te contenter de ranger tes affaires dans une de mes penderies. Je te ferai de la place. Trois cintres contre un bisou, une étagère contre deux bisous. Et si tu veux carrément une penderie en entier, je te la fais pour dix bisous. » Ton rire cristallin résonne. C'est décidé, le bisous sera la monnaie officielle de vos négociations. Tu blagues à moitié. En tous cas, si elle emménage, la question des rangements se posera. Ta garde-robe est archi pleine. L’achat d’une armoire supplémentaire sera à envisager. Vous avez le temps d’y réfléchir. Récupérant sa main, tu l’amènes au bout du couloir. De ta main de libre, tu ouvres la porte. Vous pénétrez dans ton royaume créatif, un monde peinturé en blanc, rose et rouge sur les cloisons. Itziar peut admirer ton bazar organisé. Divers rouleaux de différentes teintes sont debout contre un mur voir posés sur une table. Aiguilles, dés à coudre, morceaux de tissus sont parsemés ici et là. Tantôt par terre, tantôt sur un meuble. Vers la fenêtre, ta machine à coudre, la même avec laquelle tu as appris et fait tes exercices, baignée par les rayons du soleil. A côté, un mannequin revêtu de ta robe déchiré désormais réparée. Sur sa droite, un autre mannequin habillée d’une longue robe émeraude sans manche en coton, une commande réalisée qui patiente d’être essayée. « Bienvenue chez mon autre chez moi. Je travaille ici quand je ne dessine pas. » Le dessin, tu te refuses de le faire dans une pièce confinée. Le parc, la plage, son bar sont de meilleures sources d’inspiration. Elle est la meilleure source d’inspiration. D’ailleurs, tu as déjà commencé à confectionner une tenue pour elle. Là, sur un établi, trône un début de robe. C’est une surprise. Un futur cadeau pour ta princesse en devenir. Une robe de princesse à la manière de sa reine guimauve.

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Dernière édition par Rose Grant le Dim 14 Mar 2021 - 19:09, édité 1 fois
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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptyDim 14 Mar 2021 - 19:05

Quand Rose l'entraîne avec elle dans l'appartement pour lui faire la visite, Itziar met dans un coin de sa tête les questions qu'elle pouvait avoir quant aux créations exposées sur les murs. Elle aura tout le temps de les lui poser plus tard. Elle était réellement intéressée par le travail de la jeune femme. D'autant plus maintenant qu'elle savait qu'elle était styliste. Elle avait donc pu mettre une explication sur les croquis qu'elle l'avait vue esquisser sur son carnet dès la première fois qu'elle l'avait croisée au bar. Elle était intéressée par Rose et tout ce qui la concernait de près ou de loin, mais pour l'heure, cependant, elle se laisse guider à travers les différentes pièces colorées de l'appartement de l'australienne. S'imprégnant un peu plus du monde de Rose. Elles s'arrêtent d'ailleurs brièvement dans la chambre. L'occasion pour la styliste de mentionner le débardeur emprunté cinq jours plus tôt. Débardeur dont Itziar n'attendait pas de revoir la couleur. "Raison de plus pour que tu le gardes alors, je voudrai pas te séparer de ton compagnon nocturne." Qu'elle lui lance en souriant. Elle ne savait pas trop ce que Rose avait voulu dire, mais ça n'avait pas grande importance à ses yeux. Imaginait essentiellement deux scénarios différents. Le premier, dans lequel elle s'en servait de pyjama depuis qu'elles s'étaient quittées. Peut-être que ce simple débardeur rose avait détrôné son pyjama fétiche. Parce qu'elle en avait forcément un. Il n'y avait pas de doute là-dessus. Il était probablement rose lui aussi. Le second scénario était celui dans lequel elle s'en servait de doudou, le serrant contre elle pour s'endormir. C'était ce scénario qu'Itziar trouvait le plus attendrissant. Plus mignon aussi. D'ailleurs, si c'était le scénario exact, elle remplacerait volontiers son débardeur dans ce rôle, étant persuadée de pouvoir faire un bien meilleur doudou qu'un simple bout de tissu. Ca ne la dérangeait pas de ne pas savoir. Elle était plus que contente de laisser à Rose quelque chose qui lui appartenait. Surtout que pour l'heure, il y avait un plus grand mystère que l'utilisation qu'elle pouvait bien faire de son modeste débardeur. Le plus grand mystère se trouvait sans conteste derrière la porte au fond du couloir que lui avait désignée Rose. Elle est d'ailleurs prête à payer le prix, Itziar, pour voir ce qui se cache derrière. Un bisou. Un simple bisou pour satisfaire sa curiosité. Ce n'était pas cher payé. Un simple bisou pour satisfaire aussi l'envie qu'elle avait de capturer les lèvres de Rose depuis qu'elle l'avait vue lui ouvrir la porte de son appartement. C'est pour ça qu'il se veut tendre ce baiser. C'est pour ça aussi qu'elle ne se contente pas de venir déposer un simple bisou sur sa joue. Elle n'avait pas précisé, Rose. Le marché aurait pu être rempli de la sorte, mais ça n'aurait pas été satisfaisant pour Itziar. Ca faisait cinq jours qu'elle avait envie d'embrasser la jeune femme de nouveau, cinq jours durant lesquels les lèvres de la jeune femme avaient manquées aux siennes. Alors, elle se sert, ce serait bien trop dur de résister. Elle ne peut s'empêcher de sourire contre les lèvres de Rose quand l'australienne revient l'embrasser. C'est plus fougueux. Plus passionnel. Leurs langues se retrouvent dans une danse des plus enflammées. Ça lui coupe le souffle. Peut-être même plus qu'il y a cinq jours. C'est son cœur qui tambourine dans sa poitrine, comme si cette proximité lui était vitale. "C'est ce que j'ai cru comprendre, oui." Lui répond-elle en souriant, reprenant son souffle avant de déposer un dernier bisou au coin de ses lèvres.

Elle joue, Itziar. Elle ment, d'un mensonge qu'on pourrait déceler à des dizaines de kilomètres à la ronde. Elle ne sait pas mentir de toute façon. Ou alors, ses mensonges passent une fois, pas plus. Elle avait déjà épuisé sa chance avec Rose. Elle lui avait déjà sorti le mensonge qu'on remarque comme le nez au milieu de la figure il y a cinq jours. Quand l'australienne glousse, elle voit bien que cette fois-ci, ça ne prend pas. Qu'elle ne croit pas une seule seconde qu'un carton rempli de ses vêtements attend sagement en bas de l'immeuble, sur le trottoir à côté de son scooter. Alors, elle glousse aussi, l'espagnole, parce que Rose prend quand même la peine de lui dire que le quartier est calme et qu'elle lui offre une solution dans l'éventualité que ses vêtements aient disparus au moment où elle redescendra. "Je suis sûre qu'il est tout sauf humble ton atelier." Parce que ça ne peut pas être un simple atelier avec un bureau et quelques rangements ici et là. Parce qu'elle ne l'a pas encore vu, mais qu'elle est certaine qu'il représente parfaitement l'artiste qu'est la jeune femme. Elle ne peut pas croire qu'un atelier soit modeste de toute façon, encore moins celui de Rose. Il est probablement charmant, regorgeant de trésors inestimables, à l'image de leurs créatrices. "Ton magasin de rangements n'est pas cher en tout cas, je vais avoir quelques achats à faire. Par contre, tu m'as pas dis quel était le prix pour pouvoir dormir dans ton lit plutôt que sur le canapé." Déclare-t-elle en souriant. Parce que ça aussi ça devait bien se monnayer n'est-ce pas ? Si elle arrivait avec toutes ses affaires, il lui fallait bien un endroit pour dormir. Le canapé avait l'air confortable, de ce qu'elle en avait vu, mais à choisir, elle préférait partager le lit de Rose, peu importe le prix à payer. Elle était sûre que ça en valait la peine, à en juger par ce qu'elle découvre derrière la porte de l'atelier de la jeune femme. La pièce est toute aussi colorée que le reste de l'appartement et du matériel de couture est entreposé aux quatre coins. Du tissu, à la machine en passant par des aiguilles et du fil, entre autres. Il y en a pour tous les goûts. C'est une robe, cependant qui attire immédiatement le regard d'Itziar. Une robe qu'elle avait eue l'occasion de bien observer cinq jours plus tôt et qui avait fini déchirée quand Rose s'était installée à l'arrière de son scooter. Instinctivement, elle resserre sa prise sur la main de la styliste, comme si elle, elle allait se perdre dans la pièce, comme si Rose allait s'enfuir de son propre appartement. Elle s'approche du mannequin portant la robe pour la regarder d'un peu plus près. "Wow ! Tu l'as réparée ?" qu'elle demande, le regard pétillant. Question plus rhétorique qu'autre chose puisqu'elle pouvait bien voir qu'elle était effectivement réparée. Le pan déchiré avait été remplacé et elle était comme neuve, comme si elle n'avait jamais été portée. "J'ai vraiment cru qu'elle était foutue. Je me sentais mal, car c'était un peu de ma faute en plus." Qu'elle ajoute. Parce que si Rose n'était pas rentrée avec elle, elle n'aurait pas eu à monter à l'arrière de son scooter et si elle n'était pas montée à l'arrière de son scooter elle n'aurait pas déchiré sa robe. En d'autres termes c'était Itziar la coupable du destin tragique de cette robe et ce n'était pas parce qu'elle lui avait prêté un jogging et un débardeur que ça remplaçait le temps que Rose avait dû passer sur cette pièce. "Elle est magnifique aussi celle-là. Tu le sais sans doute, mais t'es vraiment douée. Elle est pour toi ? Ou c'est une commande ?" Elle avait dû passer du temps aussi sur cette pièce-là. Elle n'y connaissait pas grand-chose en stylisme, Itziar, pour ne pas dire qu'elle n'y connaissait rien, mais il n'était pas compliqué que c'était un art qui demandait du temps et un talent certain. Talent qu'elle pouvait voir chez Rose sans même être experte. Du dessin, à la création en elle-même, elle semblait tout maîtriser. D'ailleurs, en parlant de dessin. "C'est là que tu voudras que je pose nue aussi pour ton anniversaire ? Genre là, au soleil devant la fenêtre ça le ferait non ?" qu'elle demande avec plein de malice pointant l'endroit en question avec sa main libre. Parce qu'elle n'a pas oublié qu'elle était pardonnée pour son mensonge, mais avait encore une part du marché à remplir.
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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptySam 20 Mar 2021 - 13:10


It was probably nothing but it felt like the world.

Tu n’as notion des proportions. Tu n’as jamais été douée en calcul non plus. Les tarifs énoncés pour les services de tes penderies sont disproportionnés. A une moyenne de vingt cintres et huit étagères par meuble, dix bisous paraissent peu pour une location. Tu n’as pas réfléchi en lui faisant ta proposition. Enfin si mais nullement à l’exactitude d’une quelconque addition. Tu as annoncé ce prix en fonction de tes envies. Ainsi, tu lui as exposé tes désirs de l’embrasser encore et encore. Le reste n’a pas d’importance. Tu auras le temps de revenir sur ton offre plus tard et de renégocier. Les règles du jeu sont faites pour être changées en cours de route. Surtout entre vous deux. Tu ne le feras pas pour gagner à coup sûr. L’intérêt est que chacune de vous soit gagnante à la fin. Via des baisers, tu es persuadée que ce sera le cas. D’ailleurs Itziar ne se plaint nullement de tes tarifs. Au contraire, joueuse, curieuse, malicieuse, elle s’intéresse au prix de ton lit. Elle ne perd pas le nord. Tu es tentée de lui rétorquer sa gratuité pour elle. Tu serais même prête à la payer pour qu’elle partage tes nuits. Et tu ne penses pas cela dans une optique sexuelle. Du moins pas totalement. Tu ne peux nier l’envisager un peu. Cependant, sa simple présence à tes côtés suffirait à te ravir. Son corps, la douceur de sa peau, la chaleur de son souffle, la vue de sa bouille angélique sont des éléments apaisants. Avec elle, ton sommeil est calme. En tous cas, il l’a été lors de votre nuit chez elle. Tu n’as pas bougé d’un iota hormis de temps en temps pour recaler ta joue sur le moelleux de son sein qui avait glissé. Sinon, tu ne lui as donné aucun coup. « Houlà c’est très cher. Je crains que ça ne dépasse ton budget. » Sans en dire davantage, tu ta rapproches d’elle jusqu’à casser la distance qui vous sépare. Rictus malicieux accroché à tes lèvres, ton souffle caresse ses commissures. Tes narines respirant sa tendre odeur pommée. Ses effluves aiment ton palpitant qui pulse dans ta cage thoracique. « Il te faudra m’embrasser comme une reine chaque soir. » Tes mots n’ont pas été choisis au hasard. Ils font référence à ceux prononcés lors de sa pause, avant votre premier baiser.

En attendant le soir, tu l’entraines dans ton atelier. Ton monde s’ouvre davantage à elle en pénétrant dans cette pièce. Il n’est pas le plus grand, le plus rangé, le plus beau de tous les ateliers. Il est loin du standing de ceux des plus célèbres stylistes du monde. Il transpire la vie via son désordre. Il est à ton image, coloré, vivant, lumineux. Itziar repère ta robe rose sur le mannequin. Elle est étonnée de la découvrir dans cet état. La déchirure n’existe plus. Elle est comme neuve. Comme si l’accident n’avait jamais eu lieu. Elle ne garde aucune cicatrice de cet incident. « Ça n’a pas été facile. J’ai dû refaire tout le pan. Je l’ai découpé au niveau de la taille et j’ai ai refait un nouveau. Puis j’ai cousu les deux parties. Ça change un peu sa nature. Je ne l’ai pas encore essayée. Je ne sais pas si elle m’ira. Oh ben je le ferai après le goûter ! Tu me donneras ton avis. » Il manquera sûrement d’objectivité mais il te suffira. Si la tenue lui plait, elle sera validée et retournera dans ta garde-robe au milieu de ses consœurs de tissu. Le cas échéant, tu ne la porteras plus et elle finira en lambeaux disséminés sur plusieurs créations en fonction de tes commandes. Plus qu’avoir son avis, te changer sous ses yeux  t’enchante. Tu pourras jouer de la luminosité, de cambrures, de fourberie dans ta manœuvre. Puis, maligne, tu comptes bien lui demander de l’aider pour enfiler ta robe.  Comme cela, tu ressentiras ses doigts fins t’effleurer. Toi non plus tu ne perds pas le nord. Tu n’es pas si innocente que tes airs enfantins laissent paraître. Tes pommettés rosissent face à son compliment. Sans être la première à te féliciter pour ton travail, l’entendre de sa bouche à une saveur particulière. Et commençant à reconnaître quand elle ment, tu remarques qu’elle est sincère. Ce qui rend ses paroles encore plus précieuses. « Merci. Celle-ci est une commande. La cliente vient la semaine prochaine pour l’essayage et les éventuelles retouches à y apporter. » Il y en a toujours. Malgré les mensurations prise au préalable, il est toujours nécessaire d’ajuster le vêtement porté. Ce n’est jamais très long. Le plus long concerne l’esquisse. Tu passes un temps fou devant ton bloc-notes, à griffonner, effacer, recommencer, jusqu’à obtenir un croquis qui correspond aux attentes. La confection en elle-même est rapide par la suite.

Sur le point de quitter la pièce pour retourner à ton salon, l’espagnole te pose une étrange question. Elle n’a pas oublié. Toi non plus même si depuis tu as pu l’admirer nue. Tu ne serais pas contre la revoir dans sa tenue d’Eve tant elle est belle dedans. Elle est belle tout court cette fille. En toute subjectivité assumée. « Probablement mais la luminosité est meilleure dans mon salon. Et j’ai aussi plus de place pour dessiner. » Tout est véridique dans ton argumentation. Il y a un autre argument que tu gardes pour toi. Dans ton salon, il y a tes confortables canapé et fauteuil. Ils peuvent s’avérer utile. Après votre dernière soirée passée ensemble, vous n’êtes pas à l’abri d’un dérapage lubrique. Si vous n’avez pas la patience de rejoindre ta chambre, l’un de ses deux meubles peut faire office de lit de fortune pour un ébat. Ton atelier est moins pratique à ce niveau. Le bois d’une table est trop dur. Oui, tu as déjà essayé. Ce n’était clairement pas la meilleure expérience. Tu reprends sa main, entremêlant vos doigts ensemble. Vous quittez les lieux. Tu refermes la porte de ton monde artistique. Vous retournez dans ton salon. Tu lui voles un chaste baiser et files dans ta cuisine. Tu sors un plateau d’un placard. Tu y déposes ton assiette de cookies, un rouleau d’essuie-tout et deux verres. « Tu veux boire quoi avec ton goûter ? » Pour toi, ce sera du jus de pomme pour changer. Tu sors la bouteille de ton réfrigérateur et la pose à côté des biscuits. Son choix effectué, tu récupères sa boisson et retourne vers elle. Tu poses votre repas sur ta table basse. Tu t’installes dans ton fauteuil, le trône de la reine guimauve. Croisant tes jambes, tu l’invites à s’asseoir en face de toi, sur ton canapé, là où les rayons solaires illuminent le siège.  Tu restes un instant à l’observer. Tes prunelles glissent sur ses courbes, s’attardant sur les traits de son doux visage. Tu te penches et attrapes un gâteau. Les hostilités sont désormais lancées. Croquant dans la gourmandise, une idée traverse ton esprit. Tu termines ta bouchée avant de la formuler. « Il fait beau aujourd’hui et mon anniversaire c’est loin. Que dirais-tu de payer ta dette après le goûter ? », lui demandes-tu les mirettes pétillantes. Elle a le droit de refuser. Peut-être qu’elle n’est pas disponible. Peut-être qu’elle a prévu quelque chose ou qu’elle travaille. Tu tentes ta chance, désireuse de prolonger l’instant en sa compagnie. Tu ne veux pas qu’elle parte. Ton cœur te l’interdit.

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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptyMar 23 Mar 2021 - 22:42

Elle ne perd pas le nord, Itziar. Elle sait ce qu'elle veut aussi. Envahir l'espace vital de Rose avec ses affaires était tentant. Très tentant, même. Pas autant que le fait d'envahir son espace nocturne. Son lit en particulier. Pour ça, elle était prête à mettre le prix qu'il fallait. Elle lève donc un sourcil interrogateur quand Rose mentionne que le prix d'un tel service dépasse son budget. Quand il s'agissait de sa personne, elle n'était pas soumise aux mêmes plafonds que ceux que sa carte bancaire lui imposait. Si elle devait couvrir Rose de baisers. Elle le ferait. Sans hésiter. Elle mettrait tout son cœur à l'ouvrage et n'hésiterait pas à faire du zèle. Si son cœur ne lâchait pas avant. Parce que Rose semblait avoir le contrôle total de ce dernier. Malgré elle, sans même le savoir ou s'en rendre compte. Elle a le pouvoir de le faire s'emballer. Le faire rater un battement avant de repartir de plus belle. Comme elle le fait si aisément quand elle rompt la distance entre elles. Quand elle s'approche si près qu'elle en perdrait la tête, Itziar. Si ce n'était pas déjà fait. Parce qu'elle sent son rythme cardiaque qui s'accélère immanquablement et son regard ne sait plus vraiment s'il doit s'arrêter sur les yeux ou sur les lèvres de la jeune femme. Il oscille. Encore plus quand elle sent le souffle de Rose sur ses lèvres et la chaleur de son corps venant réchauffer le sien alors qu'elle jurerait qu'une colonie de papillons est venue se nicher dans son ventre. Elle le voit bien le rictus malicieux sur le visage de sa reine guimauve. Elle est certaine qu'elle a parfaitement conscience de ce qu'elle fait et de l'effet qu'elle a sur elle. Elle louperait presque le prix demandé pour partager son lit tellement son esprit est ailleurs. Pourtant, la requête ne lui est pas inconnue. Ces termes, elle les a entendus cinq jours plus tôt. Avant leur premier baiser. Le souvenir vient étirer un sourire sur ses lèvres. "Ça me semble raisonnable comme prix. Un peu trop même. Tu sais que normalement le prix doit pas faire plaisir aux deux parties hein ?" Ce qui était le cas ici. Non seulement elle obtenait le droit de partager le lit de Rose, mais en plus elle se devait de l'embrasser comme une reine. Elle aurait d'ailleurs pu le faire là, tout de suite. Il lui aurait suffi de se rapprocher un tout petit peu plus. Mais Rose avait dit chaque soir. Elle n'avait pas dit à l'heure du goûter ou en fin d'après-midi, alors elle devra attendre. C'était peut être mieux comme ça, d'ailleurs. Elle avait déjà fait l'expérience des baisers de Rose et leur pouvoir d'attiser un brasier la consumant tout entière. Elle n'était donc pas à l'abri de se faire happer de nouveau, oubliant tout le reste, à commencer par le goûter, raison de sa venue.

Derrière la porte de l'atelier, elle découvre un peu plus le monde de Rose. Elle a un aperçu direct sur la créativité et le talent de la jeune femme comme peut en témoigner la robe qu'elle portait il y a cinq jours. Robe qui avait fini déchirée quand Rose s'était assise à l'arrière de son scooter. Elle était comme neuve aujourd'hui. Les doigts de fée de l'australienne avaient fait leur travail. Ils avaient tout réparé, ne laissant plus une seule trace de la mésaventure. "Et tout ça en à peine cinq jours ?" Ca lui paraissait peu pour un travail colossal, mais c'était peut-être parce qu'elle n'y connaissait rien et n'était pas particulièrement douée de ses mains. Plus du genre à s'agacer et tout envoyer bouler à la moindre chose n'allant pas comme elle l'avait imaginée. "Je suis sûre qu'elle t'ira." Parce qu'elle était magnifique. La robe. Rose aussi. Surtout Rose. "Non pas que mon avis soit des plus objectifs, mais je ferai de mon mieux pour te dire ce que j'en pense une fois portée." L'avis ne serait pas objectif. Il était déjà arrêté de toute façon, mais au moins, l'australienne savait à quoi s'attendre. Ca coulait de source. Tout autant que l'avis d'Itziar sur l'autre tenue sur laquelle elle pose ses yeux. Une jolie robe couleur émeraude, pour une cliente, cette fois-ci. Elle hoche la tête pour acquiescer, Itziar. "Comment t'arrives à ce résultat-là ? Je veux dire, elle t'avait demandé quelque chose de précis ou t'avais seulement quelques détails et c'est ce que tu as créé avec ?" Ça l'intéresse. Ce processus de création dont elle ignorait tout, mais que Rose devait maîtriser à la perfection tout en y ajoutant sa touche personnelle. Itziar, elle, elle se voit déjà poser nue devant la fenêtre, le soleil illuminant sa peau et ses longs cheveux blonds. C'est ça, sa touche personnelle. Elle ne pense pas pratique cela dit et les arguments de Rose, eux, ont le mérite de l'être. "C'est toi l'artiste. Je ne suis que ton humble modèle alors, le salon sera tout aussi parfait." Le salon, la chambre, la cuisine, peu importe finalement. Ca ne compte pas vraiment.

Alors, elle laisse Rose l'entraîner hors de l'atelier, jusqu'au salon où l'australienne vient déposer un baiser furtif sur ses lèvres avant de s'éclipser en cuisine pour aller chercher le goûter. "T'as du lait ? Pour tremper les cookies dedans ! Sinon, comme toi, ça ira très bien." Parce que tremper ses cookies dans du lait était une obligation à laquelle elle ne dérogeait pas. Cependant, elle n'était pas difficile et se contenterait aussi très bien de ce que Rose avait prévu pour elle. Elle a à peine le temps de s'attarder sur les photos des créations de Rose accrochées au mur que la jeune femme réapparait dans la pièce, plateau en main l'invitant à s'asseoir sur le canapé. Quand Rose attrape un gâteau, elle en fait de même avant de le tremper dans son verre de lait, en bonne et due forme. "C'est super bon. Est-ce qu'il y a un truc que tu ne sais pas faire par hasard ?" demande-t-elle en plaisantant. Le verdict est sans appel. Excellente couturière. Excellente cuisinière. Excellente amante aussi. Excellente, tout court. Elle semble avoir toutes les casquettes. Elle sait aussi parfaitement attirer l'attention d'Itziar, qui ne peut s'empêcher de la regarder les yeux pétillants quand elle propose d'avancer la séance dessin à aujourd'hui. "Si tu veux." qu'elle répond d'abord, large sourire sur les lèvres. Elle aurait presque demandé à Rose si elle était sûre. Si elle voulait vraiment faire ça aujourd'hui. Parce qu'elle n'était pas venue dans l'optique de se faire dessiner et que sa tenue n'était peut-être pas des plus jolies pour cet exercice. Puis ça s'était connecté dans sa tête et elle avait rapidement réalisé que ça n'avait pas d'importance puisqu'il était question de poser en tenue d'Eve. Elle n'avait donc pas besoin d'artifices, pas besoin de faire en sorte que tout se marie à merveille et elle pouvait sans l'ombre d'un doute se plier à cet exercice aujourd'hui. "Tu auras qu'à choisir une autre activité pour ton anniversaire à la place." Propose-t-elle en souriant avant de tremper son cookie dans son verre de lait une nouvelle fois. "Enfin, si tu veux qu'on continue à se voir ?" Ça parait sans doute étrange. Cet ajout qu'elle fait après avoir avalé le gâteau qu'elle avait dans la main. Parce que ça lui a traversé l'esprit et que ça l'a faite douter. Sans aucune raison particulière, mais assez pour qu'elle ose à peine poser la question. A demi mots. Comme si elle redoutait la réponse. Comme si elle n'avait pas bien interprété les signaux que Rose semblait lui envoyer. Peut-être qu'elle n'avait pas bien compris et que le jeu et les plaisanteries entre elles n'étaient rien de plus. Qu'il n'était pas envisageable qu'un jour, peut-être, elle encombre les placards de Rose de ses affaires. Peut-être que Rose propose qu'elle paye sa dette aujourd'hui pour pouvoir passer à autre chose. "Si tu veux pas, c'est pas grave." Elle dit ça en haussant les épaules, esquissant un timide sourire parce qu'elle ne veut pas mettre Rose mal à l'aise. Cette éventualité ne devrait pas l'atteindre à ce point. Après tout elle n'avait passé qu'une nuit avec l'australienne. Elle n'était pas de celles qui s'attachent vite. Au contraire. Elle est plutôt de celles qui volettent de partenaire en partenaire là où le vent les portent. Sans chercher plus. Sans vouloir plus. Normalement. Mais il y a eu Rose. Rose qui sûrement sans le vouloir, chamboule tout et qui vient mettre à mal les idées auxquelles elle avait toujours cru. Parce que finalement, elle est comme les autres, Itziar et ce n'est pas qu'elle ne s'attache pas vite. C'est qu'elle ne s'attache pas à n'importe qui.
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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptySam 27 Mar 2021 - 18:10


It was probably nothing but it felt like the world.

Raisonnable. Il est rare que cet adjectif soit dans une phrase te concernant. Ou alors, une négation le précède. Tu n’as pas annoncé un tarif trop élevé volontairement. Tu n’as pas voulu prendre le risque qu’elle rejette l’idée de partager ton lit à cause d’un prix exorbitant. Tu as envie qu’elle achète. Tu as même envie de la fidéliser. Ses baisers de reine te manquent. Elle t’a manquée durant ses cinq jours. Tu t’es réveillée régulièrement en pleine nuit, cherchant sa silhouette chaleureuse. Tes bras n’ont serré que le vide ou les draps froids. Tu ne veux plus ressentir son absence. Ton cœur ne veut plus pleurer. Il veut sourire. Il veut rire. Il veut s’harmoniser avec le sien, que vos battements se synchronisent et ne forment plus qu’une mélodie apaisante et douce. Une mélodie à l’image des comptines pour enfants destinée aux adultes que vous êtes. Tu as besoin d’elle. Tu t’en rends davantage compte depuis qu’elle est là. Itziar comble l’espace par son aura. Ses notes hispaniques se sont déjà accrochées aux murs. En moins de cinq minutes, tu lui as déjà ouvert les portes de ton atelier. En une soirée, elle t’a capturée. Le plaisir sera mutuel. Il se doit d’être partagé. L’égoïsme n’a pas sa place en amour. Ce mot revient encore se poser sur votre relation. Tu ignores s’il est adapté. Quand on a d’yeux que pour une personne, cela doit bien se nommer ainsi, non ? Tu ne connais pas la définition exacte. Et tu t’en fiches. Celle de ton instinct te suffit. Réfléchir est banni de ton vocabulaire. De toute façon, avec cette blonde dans les parages, tes neurones sont hors service. Elle a l’art de les déconnecter un à un sans te toucher. Lorsqu’elle te touche, elle les grille carrément. Et vos baisers forment un contact. Tu sais dans quel état elle va te mettre. Le rose de ta chevelure déteindra sur tes joues. Il virera au rouge feu et envahira ton corps. Brûlante, elle n’aura d’autre choix que d’éteindre le brasier te consumant. Sauf si elle te laisse périr dans les flammes. Elle n’est pas comme ça. Elle te sauvera pour mieux te refaire plonger dans les profondeurs de ce volcan. Si ce n’est-elle, ce sera toi. Tu es d’ailleurs tentée de réclamer un acompte. Ta raison te l’interdit. L’embrasser dans cette pièce est un coup à l’embraser. Il serait bête de saccager tes créations à cause d’une impatience. La fougue attendra. Surtout qu’elle n’est pas venue pour ça. En tout cas, officiellement. Dans ton esprit, tu es le met à déguster de part en part lors de ce goûter.

Rêvassante, sa voix te ramène à la réalité. Elle s’intéresse à ton côté artiste. Ton artiste interne jubile. « Ça dépend des commandes. Certaines clientes m’imposent la couleur, d’autres la forme, d’autres les deux. Sinon, je m’inspire de la vie. Je dessine souvent dans le parc ou sur la plage. Ou dans le bar où tu travailles. » Tu lui lances un clin d’œil à la fin de ton annonce. Elle t’a vue avec ton bloc-notes. Elle a pu y apercevoir des croquis plus ou moins avancés. Elle y a même inscrit les résultats de son test de compatibilité. Autant dire que celui-là est plus précieux. Tout ce qu’elle touche devient un trésor à tes yeux. Tu omets de lui préciser qu’elle a inspiré bon nombre de tes œuvres. Surtout depuis votre soirée. Une en particulière. Le début de robe derrière elle, posé sur la table. Son futur cadeau d’anniversaire. Une robe de princesse confectionnée de tes petites mains. Une pièce gorgée de ta passion. Aussi bien de ton métier que d’elle. Tu l’as débuté de tête, te remémorant ses courbes lors de votre ébat. Tu les as tant parcourues de tes pulpes. Tu te sens apte à les reconnaître les yeux fermés. Tu es certaine de l’identifier entre mille juste en effleurant ses hanches ou ses fesses. Avant que son attention se porte sur ce morceau de tissu, tu l’entraines dans ton salon. Préparant le goûter, tu sors une brique de lait de ton frigo à sa réponse. Revenue vers elle armée de ton plateau, vous débuter la dégustation. Fixant le cookie qu’elle tient, tu le jalouses lorsque ses lèvres caressent sa surface. Tu souris à son compliment. Tes cookies sont ce que tu réussis le mieux. Tu maîtrises la recette depuis ton enfance. Ta mère te l’a enseignée. « La vaisselle. D’ailleurs, tu es de corvée. C'est le prix de ton loyer. » Tu glousses. Tu sais évidemment faire la vaisselle. Le concept est facilement compréhensible. Faire couler de l’eau dans l’évier, y ajouter un peu de produit vaisselle, frotter, essuyer, ranger. Un gamin de six ans pourrait le faire. Oui mais voilà. Tu détestes cette tâche ménagère. Elle t’horripile au point d’être ton Némésis. Tu as tendance à la laisser s’accumuler dans ta cuisine jusqu’au moment où le manque de vaisselle dans tes placards t’oblige à t’y mettre. Tu ne manges pas souvent au restaurant par hasard. En dehors d’aimer la bonne bouffe depuis ta sortie de l’anorexie, cela t’évite de salir une assiette et des couverts. Tu pourrais opter pour de la vaisselle en carton ou en plastique en fait. Tu préfères manger à l’extérieur. Tu es gourmande.

Tu es aussi malicieuse. Itziar a déjà pu s’en apercevoir. Elle l’est également. Ceci explique sans doute votre bonne entente. Ta demande osée est acceptée sans négociation. C’est trop facile et étonnant de sa part. C’est comme si elle souhaitait se mettre nue devant toi et que tu venais de la libérer. Tu hoches la tête. Tu ne manques pas d’idée pour fêter ton anniversaire, pardon vos anniversaires. Tu tiques un instant par la suite. Elle vient de casser l’ambiance. Un doute semble être venu l’embêter. Un doute ou une crainte ou une prise de conscience de ce qu’il se joue en ce moment. Terminant ton biscuit, tu te lèves de ton fauteuil. Tu avances et pose ta paume sur sa joue, large sourire accroché à tes lèvres. Tu te veux rassurante, la chasseuse des mauvaises pensées. Délicatement, tu viens te caler entre la table basse et ses jambes. Tu écartes un peu ses compas de tes mains. Sans demander son autorisation, tu t’assois sur ses genoux. Ils sont toujours aussi confortables. Peut-être même plus que la dernière fois à son boulot. Probablement par manque d’objectivité.  « On va forcément continuer de se voir puisque tu emménages ici. A moins que tu aies changé d’avis et que tu veuilles faire chambre à part et dormir sur le canapé. » Tu restes dans la plaisanterie en y mêlant une pointe de sérieux. Tu te colles davantage à elle. Tu enroules un bras autour de son cou. D’une main, te replaces une mèche rebelle derrière son oreille. De ton index, tu attrapes tendrement son menton. Tu pivotes sa tête, plantant tes prunelles dans les siennes. Tu observes son visage en silence. Ton palpitant s’emballe à l’instant où tu parcoures ses commissures. Tu remarques une miette de biscuit dans un coin. A l’aide d’un doigt, tu l’essuies, caressant sa boursoufflure rosée au passage. « Je suis quoi pour toi ? », lui demandes-tu. Tu as besoin de savoir. Tu ne veux pas te faire des idées pour rien. Ton piédestal la concernant est déjà haut mais ta chute éventuelle sera moins violente si elle a lieu maintenant. Un coup d’un soir. Une distraction éphémère. Une curiosité à découvrir. Il existe beaucoup d’éventualités. Pour toi, elle est ta princesse. Son nom est gravé dans tes chairs. Elle est ton tout. Elle est celle pour qui tu vis. Elle a pris possession de ton âme à une vitesse vertigineuse. Elle est une diablesse déguisée en ange dont tu coudrais volontiers des ailes. Afin de vous envoler au paradis. Votre paradis guimauve et pommée. Votre Eden.

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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptyMar 30 Mar 2021 - 22:48

Elle ne croit pas un seul mot de ce qu'elle entend. Tellement qu'elle ne peut s'empêcher de rire. Sceptique. Elle ne peut pas croire qu'avec tous les talents qu'elle semble avoir dans sa manche, Rose ne maîtrise pas non plus l'art de laver la vaisselle. Il ne devait pas y avoir plus simple que cela. Ca ne demandait aucune compétence particulière si ce n'était de ne pas laisser échapper la vaisselle dans l'évier au risque de la casser. Alors, à moins qu'elle soit extrêmement maladroite, il était impensable que la vaisselle soit la chose qu'elle ne sache pas faire. Il n'y avait donc plus de doute possible : Elle devait être parfaite et se cherchait maintenant des défauts pour que le commun des mortels ne se sente gêné en sa présence. "Si ce n'est que ça. Je crois que je viens de trouver non seulement l'appartement le moins cher de Brisbane, mais aussi le plus beau." Qu'elle répond en souriant. Même Auden et le loyer dérisoire qu'il lui demandait pour sa chambre dans le loft n'était pas aussi peu coûteux que le prix du loyer que Rose lui réclamait. La compétition n'était pas équitable et ça ne s'arrêtait pas seulement à un quelconque montant en dollars australien. Elle ne verrait aucun inconvénient à payer un loyer exorbitant si ça voulait dire qu'elle aurait la chance de voir Rose tous les jours. A cela, elle prendrait bien soin de l'embrasser comme une reine chaque soir pour pouvoir partager son lit, puisque, ça aussi, c'était un prix fixé par l'australienne.

Elle ne saurait pas vraiment dire pourquoi ce doute est venu s'immiscer dans son esprit. Une seule seconde, pas plus, mais assez pour la faire douter. Assez pour qu'elle n'arrive pas à le chasser et le mettre dans la case des pensées irrationnelles qui traversent son esprit une fois de temps en temps. Elle n'est pas du genre à se faire des films, Itziar. Elle a aussi tendance à bien lire les gens. À décrypter leurs émotions sans avoir à trop insister. Elle n'est pas de ceux qui ne verraient même pas un nez au milieu d'un visage. Cette question n'avait pas sa place ici. Elle n'était peut-être pas dans la tête de Rose, mais il y a des choses qui ne trompent pas. Rien dans le comportement de l'australienne ne la laisserait penser qu'elle cherche à se débarrasser d'elle aussi vite que possible en la faisant payer sa fameuse dette aujourd'hui. Itziar était bien présente, il y a cinq jours, lorsqu'elles ont passé la nuit ensemble. Elle n'a pas oublié leur complicité instantanée, ni même les gémissements qu'elle a arrachés à Rose avec une facilité déconcertante. Elle n'a pas oublié non plus comment Rose s'était endormie dans ses bras et n'avait pas bougé d'un cheveux de toute la nuit. En autre. Et si tout ceci ne la conforte pas dans l'idée que sa question n'a rien de rationnel, il ne restait qu'à mentionner la manière dont l'australienne l'avait embrassée un peu plus tôt et comment sa main était restée dans la sienne tout le long de la visite des lieux. Comme si c'était naturel, inné. Elle le sait pourtant, qu'elle casse l'ambiance et que sa question est idiote, mais une fois qu'elle a passé ses lèvres, elle a presque l'impression de douter encore plus. Un doute qui ne se dissipe pas pour autant quand Rose fini son cookie avant de se lever et de s'approcher d'elle. Il se dissipe un peu quand elle vient poser sa main sur sa joue, sourire aux lèvres. Encore plus quand elle vient s'asseoir sur ses genoux. Une reine sur son trône. Une reine qui arrive toujours à plaisanter et qui ne manque pas de lui décrocher un rire franc avec sa réponse. "J'ai pas changé d'avis et je plaisante pas non plus. Si ce n'est peut-être sur la date de mon emménagement." Oui parce qu'elle ne va clairement pas s'installer aujourd'hui. Ni la semaine prochaine. Quoi que. "Je dors sur le canapé que si tu dors dessus avec moi." Ce qui compte n'étant pas le lit, mais celle qui le partage avec elle. Elle passe d'ailleurs ses bras autour de Rose quand la jeune femme se rapproche un peu plus. L'une de ses mains trouvant refuge sur les cuisses de l'australienne, jouant avec le tissu à pois de sa robe. Une distraction bien vite désuète quand un doigt lui fait lever le menton et que ses yeux croisent ceux de la styliste et qu'elle oublie une fois de plus jusqu'à son propre prénom quand son cœur s'emballe. Il martèle ses côtes comme s'il cherchait un moyen de s'échapper de sa prison pour rejoindre son pareil juste en face. Si elle n'avait pas plombé l'ambiance deux minutes plus tôt, elle aurait avancé sa tête pour aller capturer les lèvres de Rose.

Rose qui n'aurait sans doute pas eu le temps de poser sa question. Surprenante, pour Itziar qui ouvre la bouche pour répondre. Réflexe de quelqu'un qui a toujours quelque chose à dire. Cependant, elle la referme avant qu'un son ait pu en sortir. Elle ne sait pas quoi répondre. Rose vient de réussir l'exploit de la laisser sans voix. La question paraissait simple pourtant. Elle se voulait sûrement simple aussi. La réponse ne devait pas nécessiter beaucoup de mots. Ni même beaucoup de réflexion. Pourtant, elle ne trouve pas de réponse appropriée. Parce qu'elle pense automatiquement à tout ce que Rose n'est pas pour elle. Elle n'est pas une simple aventure avec qui le courant est bien passé, mais qu'elle n'aurait pourtant aucun mal à laisser partir. Elle n'est pas sa dernière lubie non plus. Ni même un passe-temps qu'elle pense déjà à laisser tomber pour un autre. Tous ces concepts éphémères ne semblent pas convenir à ce que Rose est pour elle. "T'es pas un coup d'un soir." Finit elle par déclarer. Faisant non de la tête. Elle sait qu'elle ne répond pas à la question, mais elle en est encore à organiser ses pensées. Une chose peu aisée quand Rose se trouve si près d'elle, la privant de toute capacité de réflexion. Cependant, elle ne veut pas laisser le silence s'installer trop longtemps. Parce qu'en général, quand une réponse tarde, c'est mauvais signe. Or, il n'y a pas de mauvais signe ici. Il y a Itziar, qui ne sait pas mettre de mots sur ce qu'elle ressent. "T'es ma Reine guimauve. Si tu veux l'être bien sûr." Aussi simple que ça. Ça veut tout dire. Elle est au-dessus de tout, de tout le monde et ça ne s'explique pas. Cependant, elle a l'impression que Rose est capable de comprendre ce qu'elle veut dire par là. "Je peux pas l'expliquer. J'ai l'impression d'avoir jamais vécu ça. C'est cliché à souhait je sais. C'est pas un coup de foudre, ou peut-être que si, j'sais pas. Un coup de foudre à retardement, si on veut faire encore plus cul-cul. Mais il s'est passé un truc la dernière fois et j'arrive pas à penser à quoi que ce soit d'autre depuis. Je peux pas non plus penser qu'il y a que moi qui ai ressenti ça." Elle reprend confiance, Itziar. Elle retrouve sa langue, aussi. Pour le meilleur et pour le pire. Elle aurait sans doute honte de paraître aussi niaise si elle pouvait faire preuve de discernement. Elle s'arrête un instant pour capturer furtivement les lèvres de Rose avant de replonger son regard dans celui de sa reine. "J'ai raison ? Ou je suis complètement folle et tu cherches déjà un moyen de me foutre dehors avant que je me fasse plus de films ?" Elle plaisante en disant ça, même s'il y a toujours une possibilité, même infime, qu'elle se plante sur toute la ligne. Enfin, pour appuyer ses propos, elle vient prendre la main libre de Rose pour la placer au-dessus de son cœur qui tambourine à un rythme incessant. "Je crois que ça veut tout dire ça non ?" Parce que si elle pouvait adapter son discours, pour l'embellir, ou dire ce que la jeune femme voulait entendre. Elle ne pouvait pas contrôler son coeur, qui lui, parlait pour elle, sans blabla, sans chichi. Sans se soucier d'avoir l'air cliché.
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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptyDim 4 Avr 2021 - 16:01


It was probably nothing but it felt like the world.

Douter. Un mal difficile à gérer. Quelque chose capable de ruiner tant de choses ou d’empêcher de les réaliser. Tu as déjà connu ce sentiment. Tout le monde l’a déjà connu au moins une fois. Il ne peut en être autrement. Le doute est terrible et vicieux. Il suffit d’entrouvrir à peine la porte pour qu’il s’engouffre dans un être alors que l’en sortir réclame de non seulement ouvrir le battant en grand mais également de le pousser à coups de pensées positives. Pensées positives qu’il a tendance à chasser pour prendre de plus en plus de place. Hors de question de laisser Itziar en proie à ses griffes. Hors de question de le laisser envahir son cœur sans que tu réagisses. Il a choisi la mauvaise victime. Il ne réussira pas à prendre possession de son esprit. Il a négligé ta présence. Il a sous-estimé le pouvoir de l’attachement. Il a cru naïvement pouvoir faire abstraction de ta personne. Il a commis une terrible erreur. Et il va le regretter amèrement. Tu rejoins ta princesse. Assise sur ses genoux, vous ne faites plus qu’une entité. A deux, le doute aura déjà plus de souci à s’immiscer en elle. Armée de ta tendresse, de ton sourire, tu le balayes délicatement, sans violence, simplement en effleurant sa joue. Progressivement, les lèvres de la blonde remontent en direction de ses oreilles. Ce qu’elle est belle quand elle sourit. Ce qu’elle est belle tout court. Elle brille de son aura angélique. Elle illumine les alentours de ses traits hispaniques. Les rayons du soleil sont si ternes comparés à son rayonnement. Sa puissance te frappe de plein fouet. Elle pénètre ton corps de part en part. Tu es bénie par son magnétisme lumineux. Tu pourrais dire que tu en es amoureuse si tes mots étaient aptes à sortir de ta bouche. Ils sont bloqués au fond de ta gorge, retenu par le doute toi aussi. Tu n’es pas certaine de ce que tu ressens. Tu as surtout peur que ce ne soit pas réciproque. Tu ne désires pas te lancer et te prendre un stop. Tu attends qu’elle te libère. Ou qu’elle enferme tes sentiments à double tour. Tout dépendra de sa réponse. Toi, tu sais ce qu’elle est pour toi. Ton palpitant te le répète inlassablement depuis cinq jours.

Itziar met du temps à répondre. L’attente ne t’angoisse pas plus que cela. Installée sur elle, tu pourrais patienter durant des heures. Peut-être même qu’elle le fait exprès pour profiter de cette position. Du peu que tu la connais, tu la penses assez coquine pour le faire. Ou elle réfléchit seulement. Une ébauche tombe. Tu es ravie d’apprendre ne pas être un coup d’un soir. Tu l’es davantage par la suite. Reine guimauve. Voilà un titre qui te plait. Surtout venant de sa part. « Je suis ce que tu veux tant que tu restes près de moi. » Ta dénomination n’a aucune importance. Tu te moques du sobriquet qu’elle te donne. Tu ne désires que sa proximité, que de la complicité, que des moments de partages, des rires, des échanges, juste vivre avec elle. Tu as le besoin. Jamais tu n’as été aussi dépendante de quelqu’un. Elle a pris une telle place si vite. Tu écoutes sa tirade sans l’écouter. Tu préfères fixer son regard. Les notes de ses mots bercent tes oreilles. La symphonie de ses paroles est la nouvelle mélodie du bonheur. Quoi que, celle formée de ses gémissements est meilleure, tu dois l’admettre. Tu ne sais expliquer ce qu’il s’est passé ce soir-là. Ce n’était pas la première fois que tu venais dans ce bar. Ce n’était pas la première fois que tes prunelles se sont posées sur ses courbes pour inspirer un dessin. Tu l’as toujours trouvé jolie avec son sourire et son accent. Tu n’as jamais essayé de la draguer. Elle te paraissait trop sérieuse pour accepter ton monde coloré enfantin. Il a fallu qu’elle t’aborde pour déclencher le mécanisme. L’engrenage se poursuit. Voilà pourquoi elle est ici aujourd’hui. Et il n’a pas de fin. Hormis celui que la vie vous imposera lors du passage de la Faucheuse. « Tu me hantes aussi. N’essaye même pas de sortir de mon appartement ou je t’attache. » Tu glousses. Tu ne lui feras aucun mal. Elle est libre de ses mouvements. L’idée est là. Tu ne souhaites pas qu’elle s’en aille.

D’ailleurs, tu la cloues sur ton canapé en capturant ses lèvres. Tu lui offres un baiser passionnel dont vous avez le secret. Langoureux et doux, une danse sensuelle où se mélange vos goûts et où vous créez la saveur « amour ». A sa rupture, Itziar te fait écouter les battements de son cœur. Tu ressens chacune de ses pulsations sur tes doigts. Elles sont rapides bien qu’harmonieuses et calmes. Tu saisis son poignet, plaçant sa paume au niveau de ta propre pompe cardiaque. C’est à son tour de ressentir son rythme. Tu ne dis rien. Tu laisses la chanson se jouer sans la parasiter de syllabes inutiles. Après quelques instants, vos rythmes se calent l’un sur l’autre. Vous ne formez plus qu’une, exactement comme lors de votre instant sur ce banc. « Tu veux être ma princesse ? Tu veux faire un bout de chemin avec moi ? » Une façon déguisée de lui demander si elle souhaite se mettre en couple avec toi. Tu as envie de vivre à ses côtés. Elle semble te comprendre et t’accepter telle que tu es. Elle paraît être celle que tu cherches depuis des années. D’autres ont tenté leur chance avant elle. Pourtant, tu as l’impression qu’elle est différente. « Je ne te promets pas d’être la plus supportable des filles. Je te promets simplement d’être-même et te donner tout ce que je pourrai. » Tu as conscience de tes défauts. Tu la préviens afin de ne pas la prendre en traître. Tu te décales de ses genoux. Tu viens te positionner de face sur elle. Ses cuisses sont d’un confort digne d’un oreiller moelleux. Tu observes sa bouille d’un air niais, des étoiles plein les yeux. Tu te penches en avant, venant poser ton front sur le sien. « Je t’aime. », souffles-tu sur ses commissures. C’est dit. C’est cliché et cul-cul comme elle dirait. Tu ne pouvais plus te retenir. Et tant pis si elle te prend pour une folle. Tu ne changeras pas de ton naturel. Tu conserves ta sincérité et ta spontanéité. Tu es une reine amoureuse. Tu n’as pas à le cacher.

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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptyJeu 8 Avr 2021 - 22:55

Elle a retrouvé son vrai sourire, Itziar. Parce qu'il semblerait qu'en plus de toutes les cordes qu'elle a déjà à son arc, Rose, elle en a une de plus. Pas des moindres. Celle de dissiper tous ses doutes de la plus simple des façons. Elle n'a pas fait grand-chose pourtant, elle s'est contentée de s'approcher d'elle, de poser une main sur sa joue avant de s'asseoir sur ses genoux. Quelques marques de tendresse qui avaient chassé à grands coups de balais les doutes qui étaient venus assombrir son esprit sans qu'elle ne le veuille. Elle n'avait pas dit grand-chose non plus, elle lui avait posé une question simple et ça avait suffit. Comme par magie. Elle avait repris confiance, Itziar, bien que prise de court par la question qui était inattendue. Elle avait beau ne pas être timide pour un sou, elle n'était pas forcément la plus loquace quand il s'agissait d'évoquer ses sentiments. Ce n'était pas inné pour elle, c'était même plutôt compliqué. Elle n'était pas de celles qui les évoquent à voix haute à longueur de journée. Elle a tendance à garder les paroles pour elle. Elle accorde bien plus d'importance aux gestes, Itziar, c'est comme ça qu'elle a tendance à faire comprendre ce qu'elle ressent. Elle trouve que beaucoup de gens ont tendance à minimiser le pouvoir d'un simple geste, presque banal. Un geste ne ment pas. Il est facile de dire ce que l'autre veut entendre. Ca ne demande pas beaucoup d'effort et accompagné d'un sourire, certains goberaient n'importe quoi. Un geste était différent. Un geste d'affection, de tendresse, se voulait toujours spontané, il n'était pas possible de faire semblant ou de préméditer quoi que ce soit. C'était ce qu'elle préférait. Le montrer, sans avoir à la dire, parce que finalement, elle avait l'impression qu'elle se protégeait aussi, de cette manière. Elle avait beau avoir énormément confiance en elle-même, elle avait ses faiblesses et Rose était sans aucun doute devenue l'une d'elle. La plus grosse peut-être. Sans aucun doute. Ils n'étaient pas beaucoup ceux qui pouvaient prétendre avoir eu une réponse sincère de sa part à une question comme celle-ci sans même avoir insisté un peu. D'ordinaire, elle se serait plutôt contenté de répondre par une autre question. Demandant notamment si ça avait réellement une quelconque importance sur le moment. Rose, elle, avait tellement d'importance qu'elle méritait une réponse sincère et sans aucune plaisanterie. Elle était privilégiée, hautement, même si elle ne s'en rendait peut-être pas compte. Quoi que. Il n'y avait qu'une reine guimauve dans la vie d'Itziar et c'était elle. Un rôle qui semblait lui convenir. Ce qui ne manqua pas d'étirer un peu plus le sourire sur le visage de l'espagnole. Peut-être allait-il finir par dépasser ses oreilles à cette vitesse.

Puis elle a la confirmation qu'elle n'a pas imaginé ce qui s'était passé entre elles. Qu'elle ne s'est pas fait des films sans aucune raison. Qu'elle hante l'esprit de Rose autant que Rose hante le sien depuis cinq jours. Elle a oublié ce qu'était la concentration. Elle a dû l'oublier au bar, quelque part entre le moment où elle avait décidé d'apporter un verre à l'australienne et celui où elle s'était assise à sa table le temps d'une pause. Dans un film un peu niais, ce serait sûrement à ce moment-là que l'on verrait Cupidon tirer ses flèches. Les deux protagonistes ressentant une vive douleur avant que leurs regards ne se croisent. Dans la réalité, elle n'avait pas sentie de flèche et elle n'avait pas vu de chérubin voler dans le bar. Pourtant, quelque chose c'était passé. Quelque chose qu'elle ne pouvait pas expliquer. Elle ne saurait dire à quel moment ça c'était passé, mais il était clair que le jeu avait fini par devenir bien plus que cela avant d'être complètement écarté. Elle ne peut s'empêcher de glousser avec Rose. Elle ne comptait pas partir. Elle n'a aucune envie de le faire. Elle avait l'impression d'avoir été plutôt claire à ce sujet. "Peut-être que je vais faire semblant de partir, juste pour que tu m'attaches." Lui répond-elle en riant. Elle ne pouvait pas imaginer plus douce séquestration que celle-ci. Il y avait bien pire comme fin que de se retrouver attachée dans le palais de sa reine. D'autant plus si ça voulait dire qu'elle pourrait profiter de ses baisers sucrés. Comme ce baisser passionnel qu'elle lui offre, la clouant au canapé avec ce même ballet endiablé de leurs langues qui semblent se connaître depuis toujours. Ou peut-être qu'elles se cherchaient depuis tout ce temps, faites pour se rencontrer quand le moment serait le bon. Le destin semblait enfin avoir abattu ses cartes. C'était ce que son cœur lui disait en tambourinant et elle ne peut s'empêcher de prendre la main de Rose pour la placer juste au-dessus pour appuyer ses propos. Si elle avait pu dire des paroles dans le vent, elle n'avait pas la capacité de contrôler son corps de la sorte. Elle n'avait pas la capacité d'adapter la mélodie de son cœur à celle du cœur de Rose. C'était lui qui faisait ça de son propre chef, sans qu'elle ne puisse y faire quoi que ce soit. C'était loin, très loin d'être désagréable bien au contraire. Elle prenait goût à cette chamade qui battait dans sa poitrine. "Je croyais que j'étais déjà ta princesse ?" lance-t-elle, une moue boudeuse remplaçant son sourire, pour la forme, plus qu'autre chose. "Mais puisque c'est comme ça, j'accepte à une condition : Je veux que ce soit un long bout de chemin." Parce qu'elle lui avait dit qu'elle n'était pas un coup d'un soir et elle le pensait réellement. Ce n'était pas l'affaire d'une semaine non plus ou une distraction éphémère dont elle se lasserait dans un mois, deux tout au plus quand elle en aura eu assez et que ce ne sera plus aussi neuf. Elle n'était pas comme ça, Itziar. Elle ne jouait pas avec les sentiments des autres. Ni même avec les siens.

Elle sourit quand Rose se replace sur ses genoux, face à elle, ses mains venant machinalement se perdre sur ses hanches alors que la jeune femme vient poser son front contre le sien. Son cœur loupe un battement quand elle entend les mots de Rose. Elle ne l'a pas vu venir. Elle ne s'y attendait pas et pendant un instant elle ne sait ni quoi faire, ni quoi dire. Alors, elle vient capturer les lèvres de Rose dans un baiser dans lequel elle met toute sa passion, tout son amour, toute son âme, aussi. Un baiser qu'elle n'offrirait à personne d'autre. Un baiser qui veut tout dire, sans qu'elle ait besoin de dire un seul mot. "Moi aussi ... Je t'aime." qu'elle souffle finalement contre les lèvres de l'australienne quand elle rompt le contact de leurs bouches. C'était bien plus facile à dire qu'elle ne l'aurait pensé. C'était sorti tout seul sans qu'elle n'ait à se forcer ou à y réfléchir. Une des rares fois, peut-être, où elle avait bien fait de ne pas tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Elle les aurait peut-être ravalé ses mots si elle leur avait accordé une demie seconde de réflexion. Parce qu'elle se mettait à nue en même temps qu'elle mettait son cœur entre les mains de Rose. "Je m'en fiche que tu sois insupportable, tant que tu restes toi-même." Ajoute-t-elle. C'était Rose, elle-même qui l'avait fait succomber, pas une pâle copie de sa personne, pas Rose qui essayait d'être quelqu'un d'autre non plus. Elle n'était d'ailleurs pas un cadeau. Elle avait ses défauts et n'était pas des plus faciles à vivre. Elle le savait. Elle avait tout de l'enfant pourrie gâtée à qui l'on n'a jamais dit non. Elle fait des efforts, redescend sur terre petit à petit, mais elle a encore ses moments. Elle n'est pas forcément un cadeau et elle le sait. "Je ne sais pas si tu réalises que t'es coincée avec moi maintenant. Je suis pire que de la mauvaise herbe, impossible de t'en débarrasser. T'es foutues !" Elle remonte délicatement ses mains sur les flancs de Rose, la chatouillant doucement, comme pour appuyer le fait qu'elle ne savait peut-être pas bien dans quoi elle se lançait. "Du coup j'vais quand même garder mon job au bar, faudrait pas mélanger vie privée et vie professionnelle, c'est plus sage non ?" Même si faire office d'assistante n'était pas une idée désagréable, il fallait peut-être un peu de répit pour tout le monde. Surtout qu'elle avait maintenant un accès privilégié à son royaume. Moyennant quelques baisers, bien entendu.
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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptyMar 13 Avr 2021 - 14:27


It was probably nothing but it felt like the world.

Les sentiments ne se contrôlent pas. Tu ne saurais expliquer pourquoi elle ? Enfin si, tu le peux. Itziar a tout ce que tu recherches. Belle, souriante, attentive, tactile, drôle, et tu arrêteras l’inventaire ici par manque de temps. Une vie entière ne suffirait à énumérer ses qualités. Tu pourrais en écrire des encyclopédies. Et dire que vous n’êtes qu’au début de votre relation si spéciale. Elle est encore bien mystérieuse. Tu as pourtant l’impression de la connaître depuis des années. Tu es persuadée que vos âmes se sont côtoyées dans une vie antérieure. Égarées à la disparition de vos hôtes, elles ont atterri dans vos corps. Elles n’ont pas réussi à se reconnaître lors de vos échanges furtifs dans le bar. Il aura fallu cette soirée pour qu’elles s’identifient. Elles sont presque réunies désormais. Tout dépend de vous. Tout dépend d’elle. Toi, c’est acté. Tu ne veux plus la quitter. Tu ne voulais déjà pas partir de son appartement après cette nuit. Vos obligations professionnelles vous ont obligé à vous séparer. Ton cœur a saigné de son absence. La photo de ton téléphone et les souvenirs de votre soirée l’ont pansé du mieux possible. Mais maintenant qu’elle est de nouveau à tes côtés, si proche, que vos enveloppes se touchent, il est guéri. Sa présence te réconforte. Elle apaise tes doutes et les enferme derrière une porte. Elle ouvre celle du bonheur située à proximité et elle en diffuse ses ondes. Itziar a récupéré les clés de ton être. Étourdie que tu es, tu les avais perdues. Tu n’as jamais vécu un moment aussi intense avec quelqu’un. Même avec Jessian, ton premier amour, la princesse avec qui tu te voyais faire ta vie. Itziar est au-dessus. Elle a gravi le dernier échelon de l’échelle. Elle est là où personne ne peut la rejoindre. Elle est dans son paradis. Et elle t’y attire, te tendant sa main délicate. Elle t’y attire où tu y es déjà. Perchée, il y a de fortes chances que tu sois au-delà des limites d’une échelle des sentiments. Ou tu es tombée et agonisante au sol. Tu es l’un ou l’autre. Tu n’es pas le juste milieu. Quand tu donnes, tu donnes tout sans retenue. A en voir l’éclat de ton visage, tu es plus au sommet que par terre. Enfin, tu es en un sens par terre, assise sur ses genoux. Une terre plus moelleuse que celle proposée par la planète. Une douceur indéfinissable. Un siège sur lequel tu resterais des heures sans te lasser. Tu t’y attacherais s’il le fallait. Tu trimballerais volontiers cette chaise humaine partout où tu irais. Taillée comme une crevette, tu as tout de même assez de muscles pour la porter. L’amour déculpe les capacités. Pour elle, tu aurais la force d’un haltérophile. Tu soulèverais des montagnes. Tu lui amènerais la lune à la force de tes bras. Tu ferais tout. Sous réserve qu’elle le souhaite. Alors tu cherches à éclaircir les choses. Tu désires mettre des mots sur ce que disent vos attitudes. Tu ne veux pas vivre dans l’incertitude. Tu ne l’es guère à ses paroles. Sa condition est plus qu’honnête. « Jusqu’à la destination finale. » Une manière de parler de la mort sans le formuler directement. Tu n’as pas osé sortir le cliché Jusqu’à ce que la mort nous sépare. Vous n’êtes pas mariées. Pas encore. Tu aimerais l’être. Vous aurez le temps d’en discuter. Il est trop tôt pour penser mariage. Tu risquerais vraiment de la faire fuir. Bien qu’elle soit attachée à toi par le ballet de vos langues dansantes dans vos bouches. Tu as fait ta prisonnière. Et tu le feras chaque soir, la serrant dans tes bras, lui servant de camisole humaine chaleureuse et aimante.

Aimante. Au point de lui souffler ces trois mots. Trois petits mots au sens si grand. Des mots que tu prononces rarement. Des mots que peu ont eu le loisir d’entendre sortir de ta bouche. Tes frères n’ont jamais eu ce privilège. Ton père non plus. Aussi fleur bleue, ou rose vue tes tenues et la teinte de tes cheveux, que tu es, tu n’es pas adepte de te livrer de la sorte. Les syllabes sont sorties toutes seules, expulsées par ton palpitant battant la chamade. Elles résultent de tes ressentiments. Itziar te parait secouée par ton annonce. Elle ne devait pas s’y attendre. C’était si soudain, si brutal. Sans ton poids posé sur elle, peut-être aurait-elle pris peur et aurait-elle prise ses jambes à son cou. Bloquée par ta silhouette, ton front collé au sien, tu lui transmets tes ondes amoureuses via les pores de sa peau. Ton sourire parfait de la détendre. Elle en arrive à la réciprocité. Ta pompe cardiaque rate quelques battements. Les choses sont ainsi dites. Et elles ne sont pas déformées par vos états. Nul alcool ni aucune décharge orgasmique ne perturbent vos facultés mentales. Tu n’iras pas dire que tu es non plus dans ton état normal. Avec elle dans les parages, tu es dans une transe euphorisante. Le monde pourrait s’écrouler que tu sourirais à cet ange blond démuni de son auréole. Un petit diable sur pattes en puissance à l’écouter. Évidemment que tout ne sera pas rose. Il y aura des moments de désaccord et de dispute, c’est une certitude. Ils seront de légères intempéries dans les éclaircies de vos réconcilions que tu espères lubriques. « C’est plutôt toi qui es coincée, là. » Tu pouffes. Positionnée à califourchon sur ses cuisses, ses mouvements sont limités. Pour appuyer tes propos, tu saisis ses deux poignets. Tu les plaques contre le dossier de ton canapé. Tu te retiens de rire face à son attaque de chatouilles. Tu ne peux t’empêcher de te dandiner sous ses tendres assauts. Tu es trop chatouilleuse. Un secret que tu comptais garder encore un peu. Un de plus qu’elle a découvert. Il ne t’en reste plus beaucoup. Tu n’en auras bientôt plus. Vous en créerez d’autres ensemble, cachés aux yeux des autres. Vos petits secrets de couple. « Sans doute oui. » Deux sources de revenus ne seront pas de trop pour vivre. Malgré ton esprit enfantin, tu ne vis pas dans le monde des Bisounours. Il y a des factures à payer. Et les adultes n’acceptent pas d’être réglés en sourire, aussi larges soient-ils. Peut-être accepteraient-ils de l’être en baisers ? Tu n’as jamais tenté et ne le feras jamais. Tes baisers, tu les réserves à ta reine. « Puis je ne voudrai pas voir débarquer Jenna ici en mode tornade car je lui ai volé sa collègue adorée ! » Tu éclates de rire. Comme si tu t’intéressais à l’avis de cette sorcière. Elle n’a pas intérêt à embêter la blonde avec votre relation. Sinon de reine docile, tu te mueras en reine mordante. Enfin plutôt aboyante. Tu ne peux faire de mal à une mouche. Et Itziar est pate à se défendre seule. Tu l’as déjà vu à l’œuvre à son travail, face à de lourds clients dragueurs. Au pire du pire, Kyle interviendra. Quoi qu’il s’amusera sûrement de ses prises de becs entres filles. Le mieux serait que les deux continuent de s’entendre. Tu n’as pas envie de semer le trouble. Tu préfères semer des paillettes.

Tu déposes un baiser furtif sur ses lèvres et te lèves. Au pas de course, tu files dans ta chambre. Tu reviens dans ton salon, bloc-notes et crayon en main. Tu en auras besoin pour la dessiner. Cependant, tu n’as pas été les récupérer dans ce but. Reprenant ta place sur ses genoux, tu tournes feuilles de ton carnet jusqu’à tomber sur une vierge. « Afin de préparer au mieux ton emménagement, j’ai quelques questions à te poser. Tu dors de quel côté du lit ? Combien de penderies dois-je te libérer pour tes affaires ? N’oublie pas qu’il te faudra payer. » Un rictus orne tes lèvres. Toi, tu n’oublieras pas. Chaque prétexte sera bon pour goûter à ses délicieuses commissures pommées dont tu es addict. « Mais avant tout, tu comptes emménager quand ? » Une lueur de lucidité vient de te traverser l’esprit. C’est la chose la plus importante. D’un côté, dans ta tête, elle a déjà emménagé. Tu ne tiens pas à la voir repartir d’ici aujourd’hui. Elle ne travaille pas ce soir. Elle ne peut que rester à tes côtés. Sauf si elle a prévu quelque chose. Tu ne veux pas non plus monopoliser tout son temps. Comme elle l’a mentionné, des instants en solitaire seront primordiaux dans votre harmonie. Bien sûr, ton cœur ne l’entend pas de cette oreille. Idylle toute neuve, il réfute l’idée. Il ne désire que sa présence H24. Tu le comprends. Elle est son carburant. Sans elle, il s’arrêter de battre.

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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptyVen 16 Avr 2021 - 20:46

Elle ne peut s'empêcher de pouffer elle aussi quand Rose vient bloquer ses poignets contre le dossier du canapé. Elle a l'impression qu'elle ne sait plus faire que ça quand elle est en présence de Rose. Rire comme une idiote, pour tout et pour rien. Le cliché de l'adolescente écervelée qu'on pourrait voir dans un film sur fond d'amourette d'adolescents. Elle n'était pourtant plus adolescente. Elle avait passé l'âge de l'adolescence depuis bien longtemps. Elle était bien installée dans l'âge adulte. Celui des responsabilités qu'on souhaiterait pourtant éviter. Elle n'en était pas non plus à sa première relation. Il y en avait eu d'autres avant Rose qui avait capturé son cœur pour quelques temps. Elle avait toujours fini par le reprendre. A un moment ou un autre. Elle avait récupéré ce qui lui appartenait. Elle ne leur avait jamais donné. Elle l'avait prêté, pour une durée limitée. Avec Rose, c'était différent. A Rose elle le donnait sans même avoir à y réfléchir. Elle ne voulait pas le récupérer. Il n'y avait pas de date limite. Elle ne le récupérerait pas de son propre chef. Il était à Rose pour aussi longtemps qu'elle le voulait. C'était un sentiment loin d'être déplaisant. Les papillons dans son ventre. Son cœur qui s'accélère et découvre un tout nouveau rythme. La chaleur qui envahit son corps à chaque fois que Rose est près d'elle. Elle espère que ça ne s'arrête jamais. Elle y a déjà pris goût à toutes ses sensations. C'était une drogue bien plus puissante que toutes celles qu'on pouvait se procurer illégalement. Il avait fallu d'un seul instant pour perdre le contrôle et atteindre le point de non retour, l'addiction. Elle savait que ce ne serait pas toujours rose. Qu'il y aurait des hauts et des bas. Elle avait cette lucidité là. Elle savait aussi, au fond d'elle, que les bas seraient des excuses parfaites pour une réconciliation et que leurs différents deviendraient des forces. "Je suis coincée parce que je le veux bien." Qu'elle déclare en riant avant de capturer brièvement les lèvres de l'australienne avec les siennes. Elle n'aurait pas beaucoup d'efforts à faire pour inverser les positions. Il lui suffirait de poser ses mains sur les hanches de Rose pour la déplacer doucement, la poussant gentiment de ses genoux au moelleux du canapé. Elle déposerait tout de même un baiser sur ses lèvres dans la manœuvre. Sa façon à elle de lui dire qu'elle ne la repoussait pas. Puis il lui suffirait ensuite de pivoter elle-même passant l'une de ses jambes par-dessus les cuisses de l'australienne pour venir s'y installer confortablement. Ca ne lui demanderait pas beaucoup d'efforts si elle le voulait. Ça prendrait à peine quelques secondes comme manœuvre. Si elle était coincée, c'était donc parce qu'elle le voulait bien. Parce qu'elle était en bonne position pour venir lui chatouiller les côtés sans avoir à bouger et qu'elle n'allait pas s'en priver. D'autant plus quand elle pouvait remarquer que Rose n'était pas insensible à son assaut. La faisant rire de plus belle. "Ah ! Toi aussi tu penses qu'elle m'adore ? Je m'évertue à lui dire depuis trois ans, elle nie à chaque fois." Qu'elle répond du tac au tac. Peut-être parce qu'Itziar était plus agaçante qu'adorable avec sa collègue, mais les faits étaient là. Si Jenna ne l'appréciait pas, elle l'aurait remise à sa place depuis longtemps. Elle l'avait vu faire avec d'autres. Pourtant, outre ses moments où elle oublie qu'elle est au travail et que ses problèmes doivent rester à l'extérieur, elle n'avait jamais vraiment embêté l'espagnole pour quoi que ce soit. Même au début, elle était toujours là pour couvrir ses bourdes, se portant responsable sans broncher. Sans même qu'Itziar n'ait le temps de dire quoi que ce soit. Son seul défaut était sans doute qu'elle était un peu trop lunatique et qu'il était parfois compliqué de savoir sur quel pied danser avec elle. Rien d'insurmontable. Il suffisait de l'approcher comme on approcherait un animal sauvage. "Je suis sûre qu'elle serait capable. Elle inventerait un prétexte autre par contre, genre qu'il y a trop de monde et qu'elle ne peut pas gérer ou quelque chose comme ça." C'était le genre de Jenna ça. Il ne faudrait pas que l'on remarque que derrière ses airs de sorcières, il y a autre chose. Itziar n'est pas dupe. C'est pour cela que leurs disputes ne sont jamais bien méchantes et relèvent le plus souvent de la chamaillerie. "Tu crois qu'elle accepterait un bisou en guise d'excuse pour ma trahison ?" Qu'elle demande, faussement sérieuse. Comme si elle considérait vraiment cette option là. Elle n'avait bien entendu pas envie d'embrasser Jenna. D'ailleurs, elle n'avait pas envie d'embrasser quelqu'un d'autre que Rose. Ses lèvres ne connaissant plus que les siennes. Elle y avait pris goût sans s'en rendre compte. Finalement, c'était tout son être qu'elle offrait à Rose, pas seulement son cœur.

C'est d'ailleurs un baiser, furtif, que Rose vient déposer sur ses lèvres avant de se lever et de filer rapidement. Elle n'était pas partie en direction de l'entrée. C'était bon signe. Elle ne prenait pas la fuite. Elle n'avait pas de raison de le faire. Itziar aurait pu être surprise. S'interroger sur ce que pouvait bien faire l'australienne, mais elle lui avait fait le même coup la dernière fois quand elles étaient chez elle. Elle avait quitté la chambre en courant pour revenir quelques secondes plus tard son bon, griffonné sur un bout de papier dans les mains. Elle n'est donc pas surprise quand elle la voit réapparaître presque aussi vite avec un carnet dans les mains. Elle reprend même place sur ses genoux, comme si elle ne les avait pas quittés. Les bras d'Itziar retrouvant leur place autour de son corps. "Je croyais que j'avais passé le test de compatibilité haut la main !" Lance-t-elle comme première réponse aux questions de sa reine guimauve, un large sourire dessiné sur ses lèvres. "Je dors au milieu du lit, t'auras qu'à me pousser du côté qui t'arrange. Pour les penderies, par contre, il va falloir que tu me montres la taille pour que je décide. Ma réserve de bisous est illimitée, j'ai de quoi payer si c'est ce qui t'inquiète. Je peux même te faire une avance si tu veux, comme un chèque de caution." Elle rit, elle est fière de sa bêtise. Même s'il y a un peu de vrai dans tout ça. Elle dort réellement en plein milieu de son lit, parce qu'elle a l'habitude de dormir seule et à quoi bon avoir un grand lit si c'est pour se cantonner à un côté. Avec Rose en revanche, elle dormirait n'importe où du moment qu'elle pouvait sentir la chaleur de son corps contre le sien. Elle avait aussi beaucoup de vêtements et de chaussures, comme toute accro du shopping qui se respecte. Elle risquait d'envahir les placards de Rose sans que cette dernière ne s'attende à un tel raz de marée. Cependant, sa réserve à baisers était belle et bien illimitée. Elle n'était pas avare en amour, Itziar, au contraire, elle était plutôt du genre à donner sans compter. Elle se donnait tout entière, ou elle ne se donnait pas du tout. Il n'y avait pas d'entre-deux avec elle. Elle reprend un air sérieux, ou tout du moins, aussi sérieux que possible avant de répondre à la question suivante. "Ben, aujourd'hui ! Je t'ai dis que mes affaires attendaient en bas à côté de mon scooter non ? T'as qu'à regarder par la fenêtre. Si le carton y est plus, c'est qu'on me l'a volé." Elle hausse les épaules à la fin de sa phrase, laissant un sourire malicieux se dessiner sur ses lèvres avant de reprendre. "Ce serait bête quand même, je devrai te piquer tes vêtements ou me balader toute nue. Quel dommage." Elle rit avant de prendre gentiment le carnet et le crayon des mains de Rose, tournant la page pour en trouver une vierge. "A mon tour. J'ai besoin de quelques petites garanties avant de signer définitivement." Annonce-t-elle, gribouillant du mieux qu'elle pouvait, le carnet presque devant les yeux pour le cacher de la vue de Rose jusqu'à ce qu'elle ait terminé et lui pose sur les genoux avec le crayon. "Là tu dois signer pour promettre qu'on ira jamais se coucher fâchées. Toute dispute doit être résolue avant ou alors, on enterre la hache de guerre jusqu'au matin. Personne dort sur le canapé." Elle ne gérait pas bien les disputes, Itziar. Encore moins quand elles semblaient ne pas se résoudre. Elle n'avait pas vraiment envie d'imaginer qu'elles en arriveraient là un jour, avec Rose, mais elle savait que ça arriverait à un moment ou un autre. Elle préférait être claire dès le départ. Elle n'était cependant pas là pour plomber l'ambiance, comme le démontrait le large sourire sur ses lèvres. "Enfin, question pratique, on mange quoi ce soir ?" demande-t-elle. Elle ne comptait pas emménager tout de suite, pas sérieusement tout du moins, en revanche, elle n'avait rien de prévu ce soir et n'avait pas particulièrement envie de passer la soirée sans Rose. "Je fais la vaisselle, j'ai bien compris, mais compte pas trop sur moi pour cuisiner, on peut pas faire plus nulle. J'avais fait jamais fait cuire, ne serait-ce que des pâtes avant de mettre les pieds à Brisbane." Et même maintenant, elle ne s'aventurait pas trop en cuisine si ce n'était pour faire réchauffer quelque chose au four ou au micro-onde. Ce qui était déjà pas mal et lui permettait de survivre, mais ne permettait en revanche pas de préparer un repas complet.
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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptyDim 18 Avr 2021 - 18:35


It was probably nothing but it felt like the world.

Tu es pour la paix des ménages. Tu es pour la paix sociale tout court. Tu détestes les conflits. Tu les as toujours fuis. Tu préfères concéder que te battre. Exception faite du monde enfantin. Pour lui, tu es capable de monter au front. Tu as déjà été militée à la mairie, aidée par la reine Candy pour plaider la cause juvénile. En dehors de cela, tu ne prends jamais part aux diverses manifestations. Itziar bouscule une énième fois tes principes. Pour elle, tu sortirais tes ongles et tu serais prête à griffer quiconque lui voudrait du mal. Sous tes airs de guimauve inoffensive se cache une tigresse armée par le pouvoir de l’amour. Tu la défendrais sans réfléchir, sans penser à un éventuel danger. Tu étais proche de donner une gifle à Jenna lors de la soirée au bar. Il ne faut pas s’en prendre à tes proches. Sinon, Rose voit rouge. Et ce n’est pas beau à voir. Les colères des personnes calmes sont les plus dévastatrices. De sa collègue et de toi, tu serais celle qui se transformerait en tornade. Et bien que ta carrure soit élancée, tes gifles résonnent sur les joues comme le tonnerre gronde en temps d’orage. « Qui ne t’adore pas ? », lui demandes-tu en riant. Qui peut ne pas adorer ce soleil sur pattes ? Toujours souriante, à l’accent latin, aux formes harmonieuses, Itziar ne peut être qu’adorée. Évidemment, elle a également des défauts. Un peu petite, tu ne peux lui emprunter ses vêtements sans ressembler à un saucisson humain tellement ils te cintrent les courbes. Elle est aussi fourbe, exploitant la faiblesse et la sensibilité de ton corps aux chatouilles. Enfin, plutôt maligne et coquine. Sont-ce réellement des défauts ? A tes yeux, pas vraiment. Ils font même pleinement son charme. Avec ces traits de caractères, des moments ludiques sont garantis entre vous. Ton enfant interne s’en réjouit d’avance. Ton adulte aussi, se projetant dans des déviances lubriques. « Elle serait bête de ne pas le faire tant tu embrasses bien. Mais si tu lui fais un bisou, je le prends comme un adultère. Et il te faudra m’en faire au moins dix pour que je te pardonne. » Tu glousses face à ton exagération. Un baiser n’est nullement une tromperie. En plus, tu n’es pas jalouse. Tu fais entièrement confiance à ta princesse. Elle n’a pas à s’en faire à ce niveau. Tu ne lui feras pas de crise pour un regard appuyé ou un sourire lancé. La Femme est si belle qu’il serait criminel de lui interdire de l’admirer. Malgré ton amour, tu ne comptes pas te passer de tes sources d’inspiration. Il va de soi que la blonde est ta principale mais tu auras besoin d’autres données. Ne serait-ce que pour les comparer aux siennes et te confirmer qu’elle est la plus belle.

A entendre les battements de son cœur, tu sais qu’il t’appartient. Ses lèvres sont aussi tiennes maintenant que tu les captures furtivement, imprégnant ton goût, ton odeur, ton appartenance tendrement dessus. Cette saveur te fait tenir les secondes nécessaires à aller récupérer ton bloc-notes et un crayon. Reprenant place sur ses genoux, tu regoûtes à ses délicieuses lèvres fruitées. Tu écoutes ses réponses sans réellement le faire. Tes yeux fixent et se régalent de la danse de bouche remuant et formulant ses notes hispaniques. « Je dors aussi au milieu du lit. Il faut choisir qui sera au-dessus ou en-dessous. » Tu ris, imaginant la scène sur ton matelas. Nul doute que vous serez parfois l’une sur l’autre dans tes draps. Par contre, dans ces moments-là, ce ne sera pas pour rejoindre les bras de Morphée. Sinon, tu dors réellement dans ce positionnement. Grande, tu te couches en diagonale, sur le ventre, afin d’éviter à tes pieds de dépasser de sous ta couette. Tu vas devoir changer tes habitudes. Tu trouveras bien un moyen de les réchauffer. En les collant aux mollets de la serveuse par exemple. Tu n’es pas certaine qu’elle appréciera. Tu sauras te faire pardonner. Probablement avec un massage dont tu as le secret. « Tu as regardé quoi dans ma chambre ? Tout était là-bas. » Tu tapotes le bout de son nez. A croire qu’elle a préféré observer la propriétaire des lieux que les lieux. Tu ne peux lui en vouloir. Le rose attire le regard. Tu attires son regard. Ton sourire s’élargit à sa réponse mutine. Tout prétexte était bon pour recevoir des baisers de sa part. Cependant, tu ne tombes pas dans son piège. Joueuse, tu quittes même ta confortable assise pour te diriger vers la fenêtre de ton salon. Tu l’ouvres. Les mains posées sur le rebord, tu te penches, prenant soin de ne pas tomber. Tu te hisses sur la pointe des pieds, dandinant ton fessier et ta tête à l’extérieure. Tu reviens en courant à ses côtés, un air médusé sur le visage. « Je crains qu’un voleur ne soit passé… Et comme nous ne faisons pas la même taille, je ne vois qu’une solution en attendant de te racheter des affaires : te balader toute nue. » Ton raccourci est facile. Il est clair qu’elle pourrait te prendre tes tenues. Bien que trop grandes, tu prendrais un malin plaisir à les ajuster à sa morphologie. Tu détiendrais une excuse pour promener tes mains sur son corps. Elles se feraient sûrement quelques peu baladeuses. Surtout au niveau de ses hanches, ou encore au niveau de sa poitrine. A termes, tu envisages de lui créer des vêtements. La robe prévue pour son anniversaire n’est qu’une étape. Tu réaliseras des tonnes de tenues pour elle. Toutes faites avec passion et amour, dans le but de magnifier ses exquises courbes harmonieuses. Tes prunelles en seront ravies.

Tu la laisses te débarrasser de ton carnet. En fait, tu n’as rien inscrit dessus. Elle y griffonne des mots et te réclame une signature. « C’est un contrat de mariage ? », que tu lui demandes en pouffant. Le sujet abordé est pourtant sérieux. Des disputes arriveront tôt ou tard, c’est inévitable. Un couple sans histoire est un couple à la dérive. Et même si tu comptes régler de nombreux problèmes à coup de lancers de paillettes, de baisers édulcorés, de douces caresses, tes techniques auront parfois leurs limites. Vous serez obligées de mettre des mots sur vos maux. Ce ne sont pas des situations qui te plairont. Tu feras de ton mieux pour les éviter. Par contre, tu ne les fuiras pas. Tu te refuses de dormir fâchée avec ta princesse. En dehors du fait que tu passerais une très mauvaise nuit, tu ne peux supporter de la savoir en colère après toi. « D’accord. » Tu saisis le stylo avant de le jeter par-dessus ton épaule. Pour sceller votre accord, tu scelles vos commissures. Tu lui offres un baiser passionnel, langoureux, tes doigts glissant sur sa nuque le temps du ballet sensuel. « Nous devrons signer chacun de nos accords de cette façon. », souffles-tu à la rupture du baiser. Vous revoilà parties à négocier telles deux complices de toujours. Les iris amoureux posés sur son visage, elle te prend te court avec son interrogation. Tu n’as rien prévu de spécial. Tu as évoqué un goûter, pas un dîner. Tu as bien de quoi vous restaurer dans tes placards et ton frigo. Au pire, vous commanderez. En fait, non, tu sais. « Je t’emmène au Burrow. » Ton établissement favori. Il ne se passe pas une semaine sans que tu y mettes les pieds. Tu te lèves. Tu récupères ton téléphone sur la table de salon. Tu appelles le restaurant pour réserver. Victime de son succès, il n’est pas rare qu’il soit blindé le soir. Tu t’es déjà faite recalée par faute de réservation. Chose faite, tu retournes t’installer sur ton siège humain. « 21h ce soir. Ça me laisse du temps pour te dessiner. » Il est à peine 17h. Tu n’as pas oublié. Tu te dégages d’elle, effleurant ses flancs au passage. Tu saisis ton cahier et son stylo gisant au sol. Tu croises tes jambes, tes billes rivées sur elle, ne désirant rater aucune miette de son effeuillage. Avant qu’elle ne commence à se déshabiller, une idée te vient. « On peut aller se faire du shopping sinon. Tu ne vas pas rester sans affaires. » Tu restes dans ce jeu où elle venue avec son carton de fringues bien que persuadée qu’elle t’ait mentie. Même si tu es styliste, tu aimes flâner dans les boutiques. Il t’arrive d’acheter des vêtements. Vêtements que tu retouches et adaptes à ton état d’esprit bien sûr.

(c) DΛNDELION


Dernière édition par Rose Grant le Lun 26 Avr 2021 - 10:42, édité 1 fois
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Message(#)It was probably nothing but it felt like the world. (Rose) EmptyMer 21 Avr 2021 - 23:41

Elle ne prendrait pas le risque de frôler l'adultère. Elle ne prendrait pas le risque de semer le doute dans l'esprit de Rose. Pour Jenna ou pour qui que ce soit d'autre. Elle n'était pas comme ça Itziar. Elle était fidèle. Elle était loyale. Autant en amour qu'en amitié. Elle était de ceux qui ne comprenaient pas comment l'on pouvait aller voir ailleurs. Comment l'on pouvait blesser de la sorte la personne que l'on aimait. Pourtant, elle aimait plaire. Elle aimait attirer les regards sur elle. Flirter était une seconde nature pour elle, un jeu auquel elle avait parfois du mal à se rendre compte qu'elle était en train de jouer. Cependant, aller plus loin n'était pas envisageable. Il y avait toujours cette ligne invisible qu'elle ne dépasserait jamais. Même si elle le voulait, elle ne pourrait pas s'y résoudre. Pour elle, plus qu'une question d'amour, c'était aussi une question de respect. Loin d'elle l'idée de faire vivre subir à l'autre ce qu'elle n'aimerait pas qu'on lui fasse subir. Rose n'avait pas de soucis à se faire à ce sujet-là. "Elle mérite de rester bête. Une punition à la hauteur de son aigreur. Ça ne m'empêchera pas de te couvrir de baisers quand même." Déclare-t-elle en souriant. Elle n'avait pas besoin d'excuse, ni même de devoir se faire pardonner pour avoir envie d'embrasser l'australienne. Si ce n'était qu'elle était totalement enivrée par le goût sucré des lèvres de la jeune femme et ne pouvait donc plus s'en passer. Elle était là son excuse. Celle qu'elle utiliserait s'il fallait qu'elle justifie la raison pour laquelle elle venait capturer ses lèvres tendrement. Parce qu'elle en avait envie. Parce qu'avec Rose si proche d'elle c'était bien trop tentant et qu'elle, elle était bien trop faible pour ne pas succomber. Ça pourrait aussi être pris en compte comme une avance sur son loyer ou sur le prix à payer pour pouvoir dormir dans le lit de Rose plutôt que sur le canapé. Il n'était pas si mal que ça finalement. Maintenant qu'elle était assise là, elle avait eu le loisir de remarquer qu'il était confortable et que dormir dessus ne serait pas une punition. Quoi que. Ça en serait sans doute une si elle devait dormir dessus alors que Rose, elle, dormait dans la chambre d'à côté. La séparation serait la punition. Pas le canapé en lui-même. Elle ne comptait pas, cela dit. Rose risquait d'y être gagnante et voir ses prix payés au double, si ce n'est plus.

Itziar se prête au jeu des questions avec plaisir. Elle répond sérieusement, ne laissant pas pour autant sa malice au placard. Sérieuse, mais pas trop. Il était important pour elle de faire la différence entre le sérieux et le jeu quand c'était nécessaire. Autrement, elle était plutôt du genre à mélanger les deux. Ce n'était pas parce qu'elle avait l'air de jouer ou de plaisanter qu'elle n'était pas sérieuse. Il y avait une part de vrai dans toute plaisanterie. C'était d'autant plus vrai quand il s'agissait de l'espagnole. "Je préfère en-dessous. Toi tu pourras me servir de couverture humaine." Elle se fichait bien d'être au-dessus ou en-dessous pour être honnête. Elle se fichait même de devoir dormir au bord du lit sans pouvoir bouger parce que Rose se serait collée contre elle pendant son sommeil. Elle n'aurait pas le courage, ni même l'envie de la pousser de l'autre côté en prenant le risque de la réveiller. Elle se contenterait de se blottir un peu plus contre elle, se laissant bercer par les bras de Morphée, persuadée que sa conscience ne la laisserait pas s'approcher encore plus dangereusement du bord. Elle l'avait regardé le lit, dans la chambre de l'australienne. A défaut de regarder les placards et la place qu'elle pourrait investir pour y étaler ses affaires. Elle avait regardé le plus important. Elle avait regardé là où elle comptait passer de nombreuses nuits. Elle avait regardé Rose aussi. Elle avait été plus occupée à regarder la jeune femme lui présenter les différentes pièces qu'à regarder les pièces en elle-même. Elle devait l'avouer. Son regard avait rapidement parcouru les pièces dans leur globalité. Elle s'était arrêtée sur la décoration et sur certains détails. Pour le reste, elle s'avouait coupable. Si ça avait été une leçon, elle n'aurait pas été très attentive, se laissant distraire un peu trop facilement. Était-elle seulement à blâmer ? Rose n'avait pas à attirer son regard de la sorte. Elle n'avait pas à se transformer en la plus agréable des distractions. Alors, elle rit, Itziar, quand l'australienne lui tapote le bout du nez avec son doigt. "J'ai regardé le plus important." Lui répond-elle, penchant la tête sur le côté pour atteindre le cou de la jeune femme avec ses lèvres, y déposant de doux baisers avant de la laisser se lever. Avant de la laisser constater qu'aucun carton ne se trouve à côté de son scooter. Même pas certaine que le scooter en question soit visible de ce côté de l'appartement. Elle ne fait pas semblant de regarder Rose et Itziar la regarde avec un large sourire sur les lèvres. Sourire qui ne disparaît pas pour autant quand l'australienne revient à ses côtés et que le verdict tombe. Le vol est constaté. La solution, toute trouvée. "Tu veux me faire croire qu'en tant que styliste tu ne serais pas capable de raccourcir tes vêtements ou faire quelque chose pour que je ne ressemble pas à un clown ? Moi, je crois plutôt que ça te ferait plaisir que je me balade nue chez toi." Répond-elle, un sourire malicieux sur le visage. La vérité étant que ça ne la dérangerait pas non plus.

Elle reprend son sérieux, l'espace d'un instant. Griffonne avec concentration sur le carnet de Rose. "Non, ça, ce sera pour l'autre page." Et pas pour aujourd'hui. Parce qu'Itziar elle n'a jamais vraiment pensé à se marier. Ce n'est pas quelque chose qui lui traverse l'esprit. Ce n'est pas quelque chose qu'elle attend avec impatience depuis qu'elle est enfant. Bien sûr, elle avait rêvé du prince charmant, comme toutes les petites filles. Puis elle avait aussi rêvé de la belle princesse, un peu plus tard. En revanche, elle n'avait jamais vu le mariage comme un rêve ou comme un objectif sur le long terme. Elle n'avait pas l'impression d'avoir besoin de ça pour concrétiser ses sentiments amoureux. Peut-être serait-ce l'un de ces sujets qui créeraient la discorde à un moment ou un autre. Un de ces sujets pour lesquels cet accord qu'elle voulait passer avec Rose serait d'une utilité non négligeable. Elle ne peut qu'apprécier la manière dont l'australienne décide de sceller leur accord. Elle ne peut que fondre quand les lèvres de Rose entrent en contact avec les siennes et que l'australienne lui offre un baiser fougueux, passionnel, qui ne manque pas de venir secouer son cœur un peu plus, lui arrachant un gémissement au passage. A ses yeux, ça vaut plus que n'importe quelle signature sur un banal bout de papier. Il n'y a pas plus sincère. D'autant plus quand l'australienne y ajoute sa propre condition, à la rupture du baiser. Une condition qui semble plutôt honnête. Une condition à laquelle Itziar se contente de hocher la tête pour acquiescer avant de sceller leurs lèvres une fois de plus dans un ballet sensuel. Accord tacite de cette clause qu'elle venait d'ajouter. Pas de crayon. Pas de papier, simplement un baiser. Il n'y avait pas de doute, elles venaient de créer leur propre monnaie d'échange. D'une valeur inestimable. Qui trouvait sa place juste à côté du jeu dans leur relation. "T'es sûre ? On peut manger les cookies en guise de dîner aussi." Elle n'avait pas posé la question pour se faire inviter. Elle avait posé la question pour laisser entendre que si Rose souhaitait qu'elle reste, elle était libre. Elle a pourtant l'air sûre d'elle, Rose, elle se lève pour aller passer un coup de fil. Elle réserve une table en un clin d'œil avant de revenir s'installer. Elle récupère ensuite son carnet. "Tu perds pas le nord." Lance l'espagnole avec un clin d'œil. Elle n'aurait d'ailleurs pas voulu qu'elle le perde. S'apprêtant d'ailleurs à se débarrasser de son haut quand une idée semble traverser l'esprit de l'australienne. "Moi qui croyais que tu voulais me voir nue. Je me suis bien trompée on dirait." Déclare-t-elle un sourire narquois se dessinant cependant sur son visage. "A moins que tu veuilles avoir tout le loisir de me déshabiller avant que je me balade nue. Dans ce cas-là, du shopping s'impose si mon carton a disparu." Est-ce qu'elle va continuer longtemps avec son carton de vêtements ? Ce n'est pas impossible. Surtout qu'à force, elle risquait de finir par se convaincre elle-même qu'elle avait apporté des vêtements et que ses derniers avaient été volés. "T'aimes quoi comme magasins ?" qu'elle demande en se levant du canapé, tendant sa main à Rose pour qu'elle se lève aussi. "J'aimerais bien découvrir ton monde." ajoute-t-elle. Parce que finalement, elle ne savait pas grand-chose de ce qu'aimait Rose, mis à part ce qui sautait aux yeux et avait très envie de s'imprégner de son univers maintenant qu'elle en faisait elle aussi partie.
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