Décidément, le jeu qu’Ethan avait découvert lui prenait toutes ses journées. Il pouvait organiser toutes ses activités autour du temps d’attente entre chaque chargement et action de son application. Il s’agissait de combattre des zombies. Et bien qu’Ethan ne regardât, ni ne lisait ce genre de livre, son jeu lui plaisait beaucoup. Seulement, il était temps d’aller dormir. Le blond avait déjà assez pris de son sommeil pour ce soir et si cela continuait, il passerait une nuit blanche et une très mauvaise future journée. Du coup, dodo.
L’anglais posa son téléphone sur sa table de nuit et se tourna dans son lit pour bien dormir. Son lit moelleux l’emporta déjà dans les bras de Morphée et Ethan s’y laissa glisser avec joie. Son jeu était cool mais le sommeil, c’est bien aussi.
Seulement, cette sensation de bien-être ne dura pas longtemps. A la place de son lit moelleux et le sentiment de sécurité qu’il avait réussi à avoir chez son oncle, il se sentit oppressé et même courbature. Ethan se força à ouvrir les yeux pour comprendre ce qu’il se passait. Et ce qu’il vit le fait buggué pendant plusieurs minutes. Il était dans une tente, encore ça ressemblait à ça et c’était très poussiéreux. Ethan toussa en se relevant, ne sachant réellement pas où il était. S’il devait réfléchir, le blond devrait dire qu’on était en pleine journée vu la lumière du soleil qui éclairait le devant de la tente. Ou alors, le spot de lumière était très intense.
A petits pas et surtout craintif, ne sachant pas où il était, ni où il allait, l’anglais s’approcha doucement. Il sortit et vit des barbelés ainsi que des hommes et des femmes armés ou allant se faire soigner. Ethan ne comprenait plus rien. Il était dans son lit et le voilà dans un semblant de séries très populaires ces derniers temps. Il regarda autour de lui, cherchant une explication. Mais c’est comme s’il avait toujours été là car les gens soit lui passait à côté, soit le saluait. Ethan était perdu.
Enfin quelqu’un vint vers lui. Le blond était soulagé. Peut-être qu’il allait pouvoir lui répondre. Du moins, Ethan l’espérait.
La gamine pleure à chaudes larmes tandis que sa mère en état de choc crie à s'en casser la voix. Jackson réagit par réflexe lorsqu'il assène un coup de crosse derrière le crâne de la plus vieille. Ils ne peuvent pas se permettre d'attirer plus de morts qu'il n'y en a déjà à leurs portes. Dans la précipitation ambiante, la doc fait tomber le plateau sur lequel repose le " matériel chirurgical ". Pas le temps de désinfecter, il faut agir vite. Mills ramasse la scie. L'outil, bien que parfaitement entretenu par les bons soins de l'infirmerie, démontre des signes d'usure au niveau des dents. Ce n'est visiblement pas le premier os à croiser le tranchant de sa lame ... Aller ! Presse-t-il au staff médical tout en faisant sauter la boucle de sa ceinture pour obliger la petite à mordre dans le cuir usé. La doc compte jusqu'à trois. Jackson resserre sa prise sur la victime qu'il sent convulser de douleur. Il a l'impression de tenir un chien en laisse mais s'efforce de rester calme. La panique est leur pire ennemie contre la mort.
10 minutes plus tard, Mills sort de l'infirmerie le t-shirt couvert de sang et la moitié du bras de la gamine à la main, emballé dans un sac plastique duquel goutte l'hémoglobine toute fraîche. Sur le chemin le menant aux dortoirs, il dépose la viande dans l'enclos des chiens. Avec le temps, ces derniers ont appris à n' aboyer qu'en cas de danger zombie, pour prévenir leurs maîtres. Jax aime ces clébards crasseux ; il leur fait plus confiance qu’aux humains. Enfin, la tente se dessine devant lui. Arme à la ceinture, il commence à retirer son haut tout en s'avançant vers l'entrée. Être sale ne le dérange plus mais la règle veut que l'on respecte des principes d'hygiène strictes à l'intérieur du camp. Question de santé publique et de prévenance vis-à-vis des esprits les moins endurcis.
Bouge. lâche-t-il au nouveau planté sur son chemin. Jax disparaît derrière les tentures. À l'intérieur, il plonge les mains dans une bassine remplie d'eau trouble et s'en éclabousse le visage avant de fouiller sous un lit à la recherche d'un t-shirt propre. Le seul qu'il trouve représente une tête de Mickey datant des années 50. L'image de la célèbre souris lève le pouce en signe de bonne humeur. Il se demande qui a bien pu ramener cette horreur à la base mais l'enfile sans sourciller. La mode n'a plus d'importance dans ce monde. Changé, il reprend le chemin de l'entrée et s'arrête à hauteur du jeune homme visiblement désorienté. Bienvenue à Disney Land. Ironise-t-il tout en prenant appui contre l'un des piquets de la structure. Les bras qu'il croise sur son torse paraissent ridiculement musclés comparés au dessin enfantin du vêtement. T'en as mis du temps à te réveiller, blanche neige. Le surnom est donné.
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Dernière édition par Jackson Mills le Mar 20 Avr 2021 - 6:01, édité 1 fois
Ethan ne comprenait plus rien. Une minute il était dans son lit et la seconde qui suivit, il était dans une tente, le soleil frappant fort et une odeur bizarre qui lui venait au nez. Il avait bien tenté de sortir. Ce qu’il avait fait d’ailleurs, pour explorer son environnement. Enfin, pour rester planté devant la tente et être estomaqué par ce qu’il voyait. S’il en croyait ses yeux, l’anglais était dans un camp renforcé comme pour se protéger de quelque chose. Mais de quoi ? Ethan eut à peine le temps de s’acclimater que quelqu’un passa à côté de lui, le bousculant presque. Cependant, le blond était sûr d’avoir vu du sang sur le tee-shirt. Il ouvrit les yeux, choqués. Il voulait se retourner pour regarder mais à peine avait-il tourné les talons que l’homme revenait… avec un tee-shirt Mickey. Si Ethan n’était pas si angoissé, il aurait ri. Ou alors, son regard se concentrait trop sur ce biceps qui pourrait le soulever d’une seule poigne. L’anglais se ressaisit. Surtout que ce n’était pas le moment d’admirer le bras de l’homme car ce dernier lui parlait.
- Bonjour.
Ethan était tout timide mais il ne savait pas vraiment accuser quoi ou qui ? L’homme, qui était beau malgré ce tee-shirt à l’image discutable ou bien l’ambiance en générale. Le blond ne savait pas. Mais dans tous les cas, l’homme vient-il de l’appeler Blanche-Neige. Ethan cocha cette case dans son esprit. Ce n’est que le deuxième surnom en lien avec Disney après tout. Cela le fit sourire d’ailleurs. Et le rassura un peu.
- Je ne comprends pas ce que je fais là.
Est-ce qu’Ethan avait l’air idiot et venait de dire quelque chose d’idiot ? Certainement. Mais la phrase était lancée donc il ne pouvait pas revenir en arrière. Du coup, il fit ce que toute personne intimidée faisait, il mit ses mains dans son dos, regarda ses chaussures même si son pied grattait le sol. Peut-être que cette position lui donnait un peu confiance car il ne put s’empêcher de dire, tout bas dans un murmure :
- Et puis, c’est Peter Pan d'abord.
On l’avait tellement soulé avec ce surnom que maintenant, il y tenait. Un peu. Enfin, le blond le croyait.
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Spoiler:
Alors 1. Je suis désolée d'avoir mis le sujet en flash-backs alors que clairement on avait dit UA Zombie Pourtant je pensais l'avoir mis au bon endroit mais bon, i am sorry ^^'
Et 2. Tu vas rire mais je suis en train de lire une réécriture de Blanche-Neige alors le surnom tombe à point nommé
Jackson soupire, résigné. Tandis que le gamin baisse les yeux et gratte le sol du bout de sa chaussure, Mills, lui, sort mentalement le script d'un discours trop bien rodé. Il ne compte plus le nombre de fois où il a eu à l'articuler et se contente d'être brusque parce que l'expérience lui a appris que seuls les plus endurcis et les plus vifs s'en sortent dans cette jungle morbide.
Aussi Jax pose-t-il sa grande main sur l'épaule du jeune homme. Sa poigne de fer pèse plusieurs kilos, elle alourdit le poids de ses mots. Je t'appellerai Peter quand tu seras capable de soutenir mon regard. Répond-il du tac au tac avant de l'entraîner à sa suite, son épaule toujours entre ses doigts, à travers les sentiers composant le camp. Un qui meurt, un qui se réveille. Continue-t-il, ignorant sciemment la sensibilité de son voisin, préférant les vérités brutes aux longues histoires pleines de pourquoi et de comment auxquels il n'a de toute façon aucune réponse.
Mills s'arrête soudain. L'indexe de sa main libre se pointe vers un cimetière improvisé, à quelques mètre de là, au sein duquel plusieurs dizaines de croix se dressent. Faites de bois aussi mort que les défunts qu'elles symbolisent, ces dernières paraissent sinistres sous le soleil pourtant mordant de cette journée d'été. Règle numéro 1 : Interdiction de se suicider. Sa voix est neutre, il a vu trop de cadavres pour s'émouvoir de ce genre de propos. Maintenant que t'es là, tu reste en vie. Mort, il mettrait tout le monde en danger. Mort, il pourrait les bouffer durant leur sommeil comme cela s'est déjà produit. Les tours de garde la nuit, c'est pas pour rien qu'ils les ont instauré ...
- Compris ? Mills le regarde avec insistance, bien décidé à entendre ce nouveau formuler l'affirmation qu'il attend de lui. Un an qu'il creuse des trous pour enterrer des rêveurs persuadés d'être en plein cauchemar ... Ca suffit.
Apparemment, ce qu’Ethan avait dit n’avait pas plus à l’homme en face de lui. Il avait soupiré et généralement quand quelqu’un pousse ce genre de soupir, ce n’est pas par bonheur. Plus par dépit. Ce qui poussa le regard du blond encore plus dans le sol. C’est comme ça qu’il ne vit pas et sentit plutôt une main, assez lourde, monsieur était musclé et pas que pour le physique, sur son épaule. Cela coupa un peu le souffle d’Ethan mais il s’abstenait de faire ne serait-ce qu’un bruit. Il ne voulait pas avoir un nouveau soupir de désappointement. Suite à ça, le jeune homme fit une réflexion sur le surnom Peter Pan avant d’emmener sa jeune recrue avec lui. Le blond se laissa trainer, étant sûr de toute façon que même s’il le voulait, il ne pourrait pas résister. Les deux hommes traversaient ce que l’anglais considérait comme un camp comme il semblait le voir. L’autre homme lui parlait, parlant de mort et de vivant. Le blond ne comprenait pas tout. Où est-ce qu’il était ? Pourquoi on lui parlait de mort. Pourquoi on parlait de la mort en général même. Ethan était réellement largué et il commençait à en avoir un peu marre. Du coup, il prit son courage à deux mains mais ne regarda toujours pas son interlocuteur. Il l’intimidait réellement.
- Mais où est-ce qu’on est ?
A peine avait-il sortir cette phrase, qu’ils s’arrêtèrent. Ethan eut peur d’avoir dit une bêtise mais le brun commença à parler de suicide avec un visage et un ton si neutre que cela en perturba encore plus l’anglais. Cependant cela lui avait quasiment donné le courage de le regardait en face. Ou était-ce parce que l’homme en face de lui ne le regardait pas ? Peut-être. Dans tous les cas, cette trêve était terminée car ses yeux marrons étaient dans ceux, verts d’Ethan.
- Oui, oui.
Ethan ne savait réellement pas dans quoi il s’était engagé mais il allait de toute façon le découvrir tôt ou tard. Enfin il l’espérait. En regardant encore autour de lui et ne voyant que désolation et tristesse, il sentit une atmosphère de mort effectivement. Peut-être pour ça que le sujet avait l’air d’être sur toutes les lèvres. Après son tour d’horizon, il regarda son interlocuteur. D’abord dans les yeux avant de les détourner. Visiblement, sa taille et le fait que son bras fasse la musculature de la jambe d’Ethan le perturbait et l’angoissait un peu. Mais il respira un grand coup et après avoir remit une mèche en place, prit la parole.
Jackson montre d'un hochement de tête sa satisfaction de voir le jeune homme reprendre possession de ses moyens et lui fait signe de le suivre jusqu'à une tente de couleur sombre devant laquelle deux hommes montent la garde. Au moment de pénétrer l'édifice, Mills salue les sentinelles d'un check de la main personnalisé se finissant par un contact torse contre torse. Une accolade virile et de codifiée, probablement instaurée par les membres du clan pour se reconnaître et démasquer les traîtres. Lorsqu'il passe devant eux, Blanche Neige s'attire les remarques désobligeantes des gardes qui parient à voix haute sur son temps de survie au sein de ce cauchemar macabre. Jax ne s'interpose pas, il sait que couver les nouveaux ne leur rend pas service. Ici, c'est marche ou crève et chacun finit tôt ou tard par l'apprendre à ses dépends.
A l'intérieur de la tente, des tables et des étagères de fortunes regorgent d'objets en tous genres. Pieds de biche, tuyaux, haches, chaînes, couteaux rouillés ... Le tout soigneusement aligné et rangé par ordre de grandeur. Quelque soit la nature de ce lieu, il paraît évident que les hommes qui le gardent s'appliquent à en prendre soin. Placé au milieu de la pièce, Jackson ouvre les bras pour en désigner l'ensemble menaçant. Bienvenue dans le game. Lance-t-il au nouveau tout en se faisant la réflexion que son premier jour dans cet enfer remonte à si loin qu'il s'en rappelle à peine. A l'époque - et c'est tout ce dont il se souvient - personne n'avait été là pour lui expliquer les choses. Mills avait du apprendre seul l'art de survivre et chacune des cicatrices présentes sur son corps, à commencer par celle sur le côté de son crâne, en était la preuve. Tu veux te rendre utile ? Bien. Choisi ton arme et aide-moi à trouver la clé.
L'objectif est si clair dans son esprit que Jackson ne se pose même pas la question de savoir si tout ceci a du sens ou non. Il le sait, un point c'est tout. Comme s'il était né pour accomplir cette tâche, comme si on l'avait choisi et placé là pour faire de cette finalité le but de chacun des membres du campement : sortir du jeu ; retrouver la réalité ennuyeuse et sécuritaire dont chacun d'entre eux vient mais qu'aucun n'a jamais réussi à retrouver. Ici, " partir " ne veut pas dire rentrer chez soi. " Partir " veut dire mourir et les morts se nourrissent des vivants !
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Dernière édition par Jackson Mills le Jeu 10 Juin 2021 - 23:48, édité 1 fois
La phrase d’Ethan avait l’air d’avoir plu à l’homme plus grand et plus musclé que le blond. Ils se dirigèrent vers une tente. Ethan avait peur de trouver une morgue ou une espèce d’infirmerie. Pas qu’il n’aime pas la vue du sang mais le sang est fait pour rester à l’intérieur après tout. Heureusement pour lui, il s’agissait d’une tente de garde ou quelque chose dans le genre. Il regarda le check viril d’un air mi absorbé, mi étonné. Il n’espérait pas devoir faire ça, cela allait être gênant. Mais non, tout ce qui se passa était des murmures sur son chemin. Ethan se contenta de serrer les lèvres et de se concentrer. Mais il était visiblement contrarié. On dit bien que l’habit ne fait pas le moine. Quoique, le blond avait réellement des chances d’y passer s’il ne se ressaisissait pas en réalité.
La tente était assez bien rangée et fournie. Lui qui s’attendais à avoir juste une vieille table et un bout de pain un peu sec, il était abasourdi. Mais Ethan n’eut pas le temps de contempler que déjà, Jackson lui montrait l’endroit comme si cela allait être la dernière chose qu’il verrait. L’anglais n’espérait pas. Cependant, cette crainte pourrait devenir très vite réalité quand l’homme plus vieux lui demanda de choisir son arme pour retrouver une clé. Ethan bugua sur cette phrase.
- Mon arme ? Une clé ?
L’anglais était l’incompréhension même mais le rappel des sourcils fronçés de Jackson le poussa à regarder autour de lui pour chercher ladite arme. Il aimerait quelque chose de facile et de proche. Pas que le blond était un king en combat rapproché, c’était juste qu’il ne pouvait compter sur ses yeux à longue distance et quelque chose de trop lourd lui serrait enquiquinant. De plus, si quelque chose l’approche, il bougera dans tous les sens pour se défendre. Il passa à un couteau ou à une dague. Oui, ironique, Peter Pan avec une dague. Personne ne l’avait vu venir. Ethan prit la première qui lui passa sous la main, ayant peur de se faire disputer. Il retourna auprès de Jackson, un petit sourire fier au visage.
- Et maintenant, où est cette dite clé ?
Ethan sentait qu’il avait un peu trop pris la confiance mais pour le moment, il voulait juste prouver qu’il n’était pas juste un maigrichon blondinet, passé de Peter Pan à Blanche Neige. Il était un homme qui pouvait se défendre. Enfin, sur le terrain cela allait être au chose. Ou même avec l’autre homme. Le blond sentait que ce dernier allait lui enlever ce sourire qu’il avait. Un peu trop vite même.
Jackson fronce les sourcils et compte jusqu'à dix dans sa tête. Si, à zéro, ce gamin n'a pas refait surface de son incrédulité, c'est qu'il ne comprend toujours pas que l'état d'urgence est à son maximal. Pour Mills, la simple présence de toutes ces armes autour de leur tête parle plus qu'un long silence : il faut se réveiller - et vite !
Heureusement, Blanche neige semble se sortir les doigts des fesses et opte pour une dague. Jax le toise des pieds à la tête ; son œil avisé analyse les possibles capacités physiques du jeune homme. Il s'agit de savoir le plus rapidement possible s'il sera un atout ou une contrainte pour le clan. Et maintenant, où est cette dite clé ?
Atout.
Le sourire de biais que lui adresse Ethan arrache à Jax un ricanement taquin. Tel un cowboy, il dédaigne son arme et la fait tourner autour de son doigt avant de la pointer en direction du jeune homme. Règle numéro 2 : On ne lève son arme sur un membre du clan que pour couvrir ses arrières. Le cran de sûreté est en place mais la poigne est ferme, preuve de la maîtrise qu'il a de l'objet. La violence immobile du geste contraste avec à la pointe d'amusement teintant la voix de Mills lorsqu'il articule sa consigne. Pédagogie musclée ; l'homme sait comment marquer l'esprit des nouvelles recrues. Aussi rapidement qu'il l'avait sortie de son étui, Jackson remet son arme au repos.Personne ne sait où elle est la clé. Il hausse les épaules. C'est pour ça qu'on la cherche. Ajoute-t-il tout en ouvrant la porte arrière de la tente afin de laisser apparaître l'allée principale du campement, plus animée, plus dense mais aussi plus peuplée que la zone le quarantaine d'où ils viennent.
- Ça, c'est le clan. Son regard est à la fois dur et protecteur. Jackson à beau souhaiter de toutes ses forces sortir de ce cauchemar, il n'en reste pas moins persuadé que cela ne se fera pas seul. L'union fait la force. Et moi c'est Jax.
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PS :
Excuse moi d'avoir mis si longtemps à poster, beaucoup de travail en ce moment. Toujours un plaisir de te répondre ;)
Après avoir récupéré sa dague si clichée et s’être retourné vers l’homme plus musclé que lui, Ethan se sentait bizarrement plus fort. Il ne savait toujours pas grand-chose de l’endroit où il se trouvait même s’il avait commencé à comprendre, que ce n’était clairement pas Ibiza. Mais au moins, il avait quelque chose pour se défendre. Enfin, un semblant car même avec la dague s’il ne savait pas l’utiliser, le blond allait juste transformer ses camarades en salami. Chose qui ne souhaitait pas. Déjà que ces derniers ne semblaient pas forcément le porter dans leur cœur. Enfin, c’était peut-être une impression. Dans tous les cas, Ethan avait dû faire bonne impression, encore, avec sa question s’il devait en croire le petit sourire de son coéquipier. Cependant le sourire de l’anglais disparu encore plus vite que le soleil en Angleterre. L’homme pointait son arme sur lui. Pas que le blond était effrayé, même si c’est le cas mais, Ethan ne s’attendait pas à ça. Allait-il le tuer ? Alors pourquoi l’amener ici ? Mais l’autre personne commence à évoquer des règles et à ranger son arme. Ce qui rassura Ethan. Il soupira discrètement. Néanmoins, il essaye de se remettre en jambe et à oublier le spectacle.
- Et…, Ethan avale sa salive, personne ne sait à quoi elle ressemble ?
Parce que s’il fallait compter sur l’imagination du blond, la clé allait très vite être typique d’un conte de fée à savoir, en argent avec des émeraudes ou autres pierres précieuses. Mais le moment n’était pas à la rêverie même si Ethan avait l’impression d’être en plein rêve. Ou du moins, en plein cauchemar. Il sera sa dague contre lui et suivit l’homme qui d’abord présenta le clan, qui salua d’un coup de tête avant de se présenter lui-même. Jax donc.
- Peter…. Euh Ethan.
Voilà qu’il s’emmêlait les pinceaux le garçon perdu. Mais il était assez stressé. Et honnêtement, il ne voulait pour le moment ne rester qu’avec ce Jax. Peut-être car c’était la première personne qu’il connaissait, un peu ici. Sans s’en rendre compte, Ethan s’était rapproché de son camarade comme un enfant qui se cacherait dans les jambes de ses parents. Mais il regarda les autres membres du clan du plus menaçant qu’il connaissait. Donc pas beaucoup. Sans lâcher le regard, et sans regarder l’homme plus musclé, l’anglais lui parla.
- Je ne fais pas bonne impression n’est-ce pas ?
Est-ce que l’anglais voulait réellement connaitre la réponse ? Pas vraiment car il savait qu’elle n’allait pas lui plaire. Mais la curiosité a été plus forte. Ethan voulait rester fort, surtout aux yeux des autres mais son cœur battait à la chamade et cela ne l’étonnerait pas de pleurer. De stress ou de peur, cela restait à voir. Peut-être de déception. Enfin, parce qu’il l’était pour les autres, pas parce que lui était déçu. Cela serait trop beau.
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PS:
Ne t'inquiètes, prends ton temps :) Toujours un plaisir de te répondre également. J'espère que mes réponses t'aide dans les tiennes
Personne ne s'arrête pour adresser la parole à Ethan. Ceux qui passent devant l'encadrement de la tente l'observent et l'évaluent en silence avant de continuer leur chemin, comme le veut la troisième règle du campement : Rester actif. La paresse et la complaisance sont des notions qui n'existent pas dans l'univers au sein duquel ils évoluent. Ici, la vie n'est que mouvement ; quiconque stagne finit par se faire bouffer.
- Je ne fais pas bonne impression n’est-ce pas ? Jax tourne le regard en direction du garçon. Proche de lui, il a une vision très précise de son profil aux traits angoissés. Un faible soupire lui échappe, summum de ce dont il est capable en matière de compassion. A nouveau, Mills pose sa main sur l'épaule du jeune homme. Sa poigne est ferme, partageant plus de détermination et d'encouragements que d'empathie ou de réconfort. Trouvons cette clé. Et tout le monde ici sera content d'avoir mal jugé le nouveau venu.
Sans plus attendre, Jackson quitte la tente. Pas de regard en arrière ; il sait que Blanche Neige le suivra à la trace, que c'est ce que font les nouveaux avant de prendre suffisamment confiance pour se déplacer seul dans cet environnement hostile. Du moins lorsqu'ils survivent jusque là ... Au bout de l'allée centrale, un mur d'enceinte se dresse jusqu'à la cime des arbres. Une échelle rudimentaire - de toute évidence construite à la main - permet d'accéder au sommet des palissables. Agile et musclé, Mills empoigne les barreaux pour se hisser jusqu'en haut. Ses méthodes d'entraînements sont rudes : il ne tend aucune main à Ethan une fois arrivé au sommet et le laisse démontrer qu'il à la force physique nécessaire pour grimper tout seul.
Depuis le chemin de garde - un fin couloir de planches de bois à peine plus larges que la carrure de Jackson - il est possible d'observer ce qu'il se trouve de l'autre côté des rempares. En contrebas, dans l'ombre des grandes portes, des morts se heurtent aux murs en mugissant tels des vaches enragées. Celui responsable de la morsure ayant valu l'amputation de l'adolescente se trouve là, la bouche pleine de sang, le regard vide, les canines sorties et le corps biscornu. Mills sort son arme et tire one shot dans la tête du zombie. Pas de fantaisie de cowboy cette fois-ci : le geste est froid, emprunt d'un dégoût impérieux et d'une pointe de lassitude aussi. Alertés par le bruit, d'autres morts se regroupent autour du cadavre au sol et commencent à le renifler avant de s'en désintéresser.
Ils sont aveugles. Ce sont les sons et les odeurs qui les attirent. Récemment, on a trouvé des objets dans le ventre de ces sales bêtes ... Commente-t-il à l'intention d'Ethan avant de laisser un long silence insinuer le fond de sa pensée : Jax se demande si la clé qu'ils cherchent ne se cacherait pas dans les boyaux d'un de ces morts aussi vivants qu'eux.
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Dernière édition par Jackson Mills le Jeu 16 Sep 2021 - 23:47, édité 2 fois
Honnêtement, à ce stade, Ethan ne savait plus s’il voulait qu’on lui mente ou qu’on lui dise la vérité. Mais le silence était peut-être pire. Au moins, Jackson avait posé sa main sur son épaule. Mais le blond ne savait pas trop ce que cela voulait dire. Est-ce que c’était pour affirmer qu’il était un boulet ou pour lui donner du courage ? De toute façon, il n’eut pas le temps d’y réfléchir plus car l’homme partait pour trouver la clé. Cela prit au dépourvu l’anglais mais après un moment d’hésitation, il pressa le pas pour rester au côté de son camarade, seul être humain qu’il connaissait assez pour le moment. En le suivant, Ethan regarda tout de même où ils allaient tous les deux. Il vit alors un mur avec une échelle qui sembla aussi bancale que ses genoux. Ou alors, c’étaient ses jambes toutes faibles qui lui donnaient cette impression. Ethan vit également Jax monter sur cette échelle comme si cette dernière n’était rien et le mur, pas si haut que ça. Cela en donna presque le vertige à Ethan. Voyant qu’il n’allait avoir aucune aide, le blond commença à monter. Il n’avait jamais craint vide mais il devait bien avouer qu’il ne se sentait pas bien. Au milieu de l’échelle, il se ressaisit et continua de monter. Avant de rater un barreau. Mais il se rattrapa au haut du mur et put donc avoir une belle vue de ce qu’il y avait en dessous d’eux. Des zombies. Il n’y avait pas d’autres mots. Des zombies. Tous étaient comme dans les films et le blond regrettait presque de ne pas en avoir vu plus. Mais avant que l’anglais n’ait pu dire quoi que ce soit, Jax tira sur les mangeurs de chairs humaines. Tout en lui prodiguant des conseils.
- Des objets ?
Ethan regarda le groupe, toujours allongé. Il pria pour que la clé n’était pas à l’intérieur de l’un d’en eux. Il se releva et se mit à genoux. Il craignait de tomber, en étant debout mais il ne pouvait pas rester allongé tout de même. Sans un mot, il regarda l’arme de Jax puis sa dague. Il soupira. Ce n’est pas avec ça qu’il allait aider sur le moment. Il allait avoir du mal et surement encore se cacher derrière l’homme plus musclé pour un petit moment. Il savait au fond de lui qu’ils n’allaient pas rester dans le camp.
- Je parie qu’on va devoir descendre parmi eux, non ?
Ethan regrettait déjà sa phrase. Il leva les yeux aux ciels. Pourquoi il s’était réveillé ? Il aurait faire croire qu’il était la belle au bois dormant, au moins, ça ne l’aurait pas dépaysé des contes de fées, puisqu’après Peter Pan, il était devenu Blanche-Neige. A moins que… Blanche-Neige est également une princesse du sommeil, non ? Ethan laissa échapper tout bas, espérant que Jax n’entende pas.
- Il n’y a pas une pomme dans le coin ? Que je m’endorme de ce cauchemar.
- Je parie qu’on va devoir descendre parmi eux, non ?
Jackson hausse les épaules. '' On '', il ne sait pas, mais '' lui '', oui, c'est bien ce qu'il compte faire ! Rester là à se pisser dessus, ça ne lui ressemble pas. Mills est un homme d'action et son intime conviction lui dit que c'est la raison pour laquelle beaucoup ici meurent pendant que lui survit, inlassablement, depuis des mois. Constater que le jeune homme est capable de déduction le conforte dans son idée qu'il pourra peut-être se rendre utile pour le clan mais l'entendre parler de pomme destinée à se rendormir le pousse à répliquer : Bien sûr, des toasts et du champagne avec ça ? Sarcasme.
Sans plus attendre, le vétéran attrape une corde attachée à la palissable et tourne le dos au vide pour mieux descendre en rappel. Ses petits bons sont contrôlés, précis et silencieux malgré la taille imposante de ses bottes d'armée. Lorsqu'il arrive en bas, il fait preuve d'une souplesse quasi féline pour amortir la rencontre de ses semelles avec le sol boueux. Tout dans son attitude démontre une volonté de discrétion qu'il entretient jusqu'à se rapprocher suffisamment prêt d'un mort pour que ce dernier ne sente son odeur. Ce moment précis s'accompagne d'un grognement affamé de la part du cadavre.
Soudainement, la monstruosité se tourne en direction de Mills, attirant l'attention du reste du troupeaux. Jackson garde son sang froid. S'il ne peut lutter contre la poussée d'adrénaline ressentie chaque fois que la mort le regarde bien en face, comme c'est ici le cas, il peut au moins contrôler ses gestes pour les rendre aussi efficaces que possible.
Crac ; Un coup de pied dans la rotule du premier afin de l'immobiliser et faire de son corps tombé au sol un obstacle entraînant la chute des autres. Splatch ; écraser une boîte crânienne rendue molle par la décomposition puis ramasser une grosse branche pour se protéger des 3 autres cadavres qui l'encerclent, excités par l'odeur de sa sueur.
D'un large mouvement de bras, Mills décapite l'un de ses adversaires. Ils ne sont désormais plus que deux ''et demi'' à pouvoir s'en prendre à sa vie ...
LE DESTIN a écrit:
WIN : La force de Mickey Mouse est avec Jax. Tel un ninja, il plante sa branche dans la gadoue et s'en sert de béquille pour sauter les deux pieds en avant : un dans chaque zombie. Les morts s'écroulent, leur squelette trop disloqué pour se mouvoir. Il les achève les uns après les autres en leur écrabouillant la cervelle à coup de rangers.
SO CLOSE : Le coup du Nunchaku permet à Jackson de se débarrasser des deux zombies encore debout mais celui tombé au sol attrape sa cheville et le déséquilibre. Mills va devoir s'extraire de ce tas de cadavres avant qu'une dent trop pointue ne vienne s'en prendre à ses mollets ...
FAIL : Tout semble se dérouler pour le mieux, Mills assomme les ennemis, leur crève les yeux et leur casse les bras jusqu'à ce que, tout à coup, un cri de surprise lui échappe. Sorti de la forêt pendant la bagarre, un autre zombie a profité que l'attention de Jax soit accaparée ailleurs pour lui planter ses dents dans l'arrière de l'épaule.
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Dernière édition par Jackson Mills le Mar 28 Sep 2021 - 23:04, édité 1 fois
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
Il y a des moments où Ethan parlait sans réfléchir. La plupart du temps lorsqu’il était tout seul car après tout, s’il disait une bêtise, il n’avait aucun public. Mais des fois, c’est juste une pensée comme cela. C’est pour ça que lorsque Jax lui réplique une phrase cinglante à base de toast et de champagne, Ethan retint un grognement. Il ne devrait pas se mettre peut-être la seule personne qui pourrait le sauver à dos. Le blond se contenta de faire la grimace et retient un tirage de langue. Très enfantin, même pour lui et son surnom de base.
Mais à peine, le plus grand avait parlé qu’il avait attrapé une corde pour descendre. Ethan resta en hauteur, regardant Jax faire son numéro. On pouvait prendre dire cela en vue de l’aptitude que ce dernier avait pour être d’une discrétion sans faille. Ce qui lui permit d’abattre les premiers zombies. Ethan en fut presque admiratif. Il regardait son camarade frappait les zombies et de son point de vue, on aurait pu croire que l’homme dansait. Mais il fallait qu’il se ressaisisse. Jax occupait les zombies alors, l’anglais en profita pour prendre délicatement la corde et descendre tant bien que mal.
Il tournait maintenant le dos à la scène et ne savait pas ce qu’il se passait. Le blond s’abaissait petit à petit sur la corde car il la serrait beaucoup, de peur de chuter qui d’un, lui fera surement très mal et de deux, il serait vulnérable aux zombies. Ethan était quasiment aveugle mais il entendait les bruits. Le problème, c’est qu’à trop se concentrer sur son environnement sonore, il perdit quasiment l’équilibre et descendit de deux bons mètres. Heureusement, il avait resserré la corde pour s’arrêter et éviter, très certainement de se retrouver en fauteuil pour le reste de sa vie. Il avait presque atteint le sol quand il entendit Jax criait. Ethan se retourna et vit la morsure. Cela le terrifia mais, il devait aider son compagnon. Après quelques secondes de bug mental intense et d’adrénaline dans son sang devant cette scène, il sauta les quelques centimètres qui restait et sortit sa dague pour frapper le zombie et le faire lâcher l’autre homme. Il frappa frénétiquement et ne s’arrêta que lorsqu’il entendit le reste du corps tombé. Toujours en ayant peur, il frappa le zombie à terre avec ses pieds pour le tuer. Il serait dégouté après. Lorsqu’il eut fini, Ethan se retourna vers Jax et son épaule à moitié mangé. Il le regarda avec peur mais essaya de respirer.
- Qu’est-ce qu’il va se passer? Parce que j’ai vu des films où la personne n’allait pas bien après une morsure. Et je suis trop nerveux pour être un bon repas. Même si tu pourrais totalement me croquer vu ta force et, je cours peut-être moins vite. Et je ne connais pas le terrain.
La peur le rendait nerveux et le faisait beaucoup parler. Mais il se tut. Un instant. Avant de regarder sa dague puis de relever son regard sur Jax. Il fallait gérer ça. Mais comment ? Le blond remit son regard sur sa dague ensanglanté. Il ne fallait quand même pas… lui faire faire le grand voyage comme on dit. Pour être sûr. Ethan secoua la tête, c’était hors de question, Jax était encore vivant, hors de question. Avant même d’y réfléchir, l’anglais nettoya sa dague avec le rebord de son haut et la rangea dans sa ceinture. Il releva la tête vers son camarade et en essayant d’avoir l’air confiant, répliqua :
Il ne ressent ni la douleur, ni la peur. Autour de Jax le vide se fait, immense, abyssal, étourdissant. Il réalise : la mort vient de le mordre. Un bourdonnement sourd raisonne à ses oreilles et le fait vaciller, le temps d'un instant, sous le poids du zombie qui s'acharne à lui bouffer tout ce qu'il peut de muscle bien ferme et bien juteux. Par dessus son épaule, Mills observe - incrédule - son assaillant au visage décomposé, au nez absent et à la dentition de travers. Il sait. Rien ne pourra le sauver désormais car cette morsure là est trop profonde et bien trop proche de ses organes vitaux pour prétendre à une amputation. Excès de confiance. À peine deux heures plus tôt, il coupait l'avant bras d'une ado trop entêtée pour accepter de rester à l'intérieur des palissades, lui faisant la leçon sur les risques encourus et, maintenant, c'est son tour de servir de casse-croute. Mills dégaine son arme et dépose, contre toute attente, le canon contre sa propre tempe. En dehors du camp, le suicide est permis et même préconisé en cas de morsure grave. Combien de fois l'a-t-il enseigné aux nouveaux ... ?
Soudain, le mort lâche prise, attaqué par Blanche Neige dont la hargne inattendue à lui piétiner la tête détourne Jackson de son ultime coup de feu. Immobile, il observe l'adolescent s'en prendre au zombie et faire de la purée de cervelle comme si sa vie en dépendait. Puis le silence revient, plus lourd et plus oppressant qu'il ne l'a jamais été auparavant. Un silence de funérailles.
- Qu’est-ce qu’il va se passer ? Parce que j’ai vu des films ...
Mills perçoit la panique dans les propos du jeune homme. Une attitude nerveuse contrastant avec la sienne, surprenamment calme pour quelqu'un dont les heures d'humanité sont désormais comptées. Leur regards se croisent. Ethan regarde sa dague, Jackson regarde son arme. A ce moment précis, tous deux se posent probablement la même question : En finir tout de suite ou prendre le risque d'attendre ? Lorsqu'il range son couteau, le jeune homme exprime implicitement son choix. Le plus vieux, quant à lui, semble toujours hésiter. Ses iris détaillent avec précision la moindre courbe de ce pistolet lui ayant servi à tuer multitude de zombies. S'il a depuis longtemps intégré le concept de sacrifice pour le clan et de mises à mort nécessaires au bien commun, jamais Jax ne s'était imaginé que son dernier tire serait destiné à sa propre tête ...
- On fait quoi maintenant ?
Hein, Jax, qu'est-ce qu'on fait ? Le regard de Jackson se porte à nouveau sur son acolyte. Le voir seul et perdu au milieu de cet univers hostile le rappel à son rôle de formateur. Qu'il le veuille ou non, ce titre lui est conféré par le simple fait d'avoir à lui seul formé plus de la moitié des membres du clan à leur réveil, inlassablement, les uns après les autres et ce en dépit des pertes lourdes subies au fil des mois ... Un soupire lui échappe, lourd, fatigué même. Pourtant, Mills redresse la tête, cale son arme dans son étui puis enlève son t-shirt Mickey ridicule dont l'arrière est désormais tâché de sang. D'un coup sec, il arrache le vêtement et en tend une partie à Ethan.
On cherche cette foutue clé. Répond-il fermement, joignant le geste à la parole en s'accroupissant afin de plonger la main dans les tripes des cadavres après l'avoir drapée du lambeau de tissu. Ses gestes sont brusques et sans respect, surtout pour la saloperie lui ayant arraché un steak d'épaule au moment de signer son arrêt de mort.
Après un petit temps passé à remuser les boyaux sans trouver aucune trace de la clé, Mills ajoute avec résilience : Surveille mon dos. Prévient moi avant qu'il ne devienne complétement noir. L'infection va se répandre. La nécrose finira par prendre le dessus sur ce qu'il reste de vivant en lui. Quand tout sera noir, ce sera le moment d'en finir.