Passant d'un cadavre à l'autre, Mills casse ce qu'il faut de côtes et de clavicules pour atteindre les restes d'organes vitaux des zombies. On ne peut clairement pas parler de coffres aux trésors lorsque l'ont voit le mélange de jus de tripes et de tissus en décomposition dont regorgent leurs carcasses dégueulasses mais Jackson ne semble pas s'en formaliser. C'est dire s'il a vu pire ... Seuls ses sourcils froncés témoignent de sa contrariété qui n'est pas tant due à l'odeur de mort et la texture gélatineuse des viscères qu'à l'absence du foutu graal. Mais ou peut bien se trouver cette putain de clé ?

- On ne peut pas aller chercher de l’aide ? Pour tu sais … ?

S'il ne répond pas à la question d'Ethan, c'est avant tout parce que Jackson se sait seul dans cette quête. La majeur partie du clan a beau le respecter et - pour certains - lui devoir la vie, il n'en reste pas moins que peu nombreux sont les membres à le croire lorsqu'il affirme que tout ceci n'est qu'une quête pour s'échapper de ce cauchemar. Il ne leur en veut pas, ne leur en veut plus. Jax comprend les angoisses de ses semblables et, même s'il ne l'approuve pas, leur besoin de se complaire dans un statu co survivaliste incluant un semblant de sécurité plutôt que d'admettre que rien de tout ce qu'ils ont construit ne les protègera indéfiniment. Pour lui tout est clair : ils ne sortiront vivant de cet enfer qu'en s'en donnant les moyens et en allant de l'avant, pas en restant sur place dans l'attente d'un changement qui par définition n'arrivera pas sans qu'on l'initie. Ses rêves prémonitoires et ses cauchemars peuplés de serrures derrière lesquelles se trouve leur salut à tous ressemblent trop à de la maladie mentale pour convaincre quiconque de le suivre dans ce genre de délire. Jackson est un leader respecté dans le dos duquel se murmure qu'il lui manquerait possiblement quelque ampoules au plafond ... Il le sait et laisse dire parce que sa froide logique lui rappelle à chaque croix qu'il plante dans le cimetière que mourir est une révérence qui se tire en solo ; qu'à bien y réfléchir - leader ou pas - c'est seul qu'il s'est réveillé ici, seul probablement qu'il fermera les yeux pour la dernière fois.

- Dis, tu ne vas pas me manger hein ?

Mills cesse de trifouiller les entrailles des cadavres. Avec dégoût, il retire le morceau de tissu lui ayant servi de gant et essui sa main dans l'herbe grasse avant de se redresser. Blanche neige lui tourne le dos, la dague pointée en direction de la forêt, animé d'une farouche envie de vivre que le plus vieux peu deviner dans chacun des tremblements de son petit corps apeuré. Malgré la douleur de son épaule, Mills s'avance et contourne le petit nouveau. Se savoir foutu lui donne une forme de résilience vis à vis du futur. Tout ce qu'il lui reste à faire, désormais, c'est de transmettre le plus d'informations possible à ce gamin afin de lui permettre de survivre là ou lui finira bientôt par casser sa pipe. Imposant, il attrape le poignet du jeune homme et tire sur son bras pour le tendre jusqu'à sa gorge. La pointe du couteau appuie contre sa peau noire, le contraste entre l'acier et son épiderme est saisissant.

Si je viens pour te bouffer, c'est là que tu dois planter ta lame. Verticalement. D'un coup sec. Sérieux, il presse un peu plus l'arme contre sa gorge afin que le sang perle. Jax se dit qu'avec une coupure fraîche et rouge en guise de cible, il sera plus facile pour Blanche neige de viser au bon endroit. N'hésite jamais. Dans ce monde, l'espérance de vie est trop courte pour laisser place aux regrets. Au pire vous faites une erreur. Au mieux vous sauvez votre peau. Douter c'est perdre d'avance. Maintenant, suis-moi. Dit-il en rendant à Ethan son poignet avant de tourner les talons, le torse nu, l'arme à la main et la plaie de son épaule ouverte béante aux infections potentielles. Son pas déterminé sait parfaitement dans quelle direction se dirige leur duo et ses oreilles grandes ouvertes guettent le moindre signe de danger approchant.

Quelques jours avant l'arrivée d'Ethan, Jackson était sur une piste sérieuse. Une caverne, à flanc de colline, au sein de laquelle traces de pas et autres signes de vie anciennes étaient venus le conforter dans l'idée qu'il n'était pas le premier à visiter cet endroit. Le chemin pour s'y rendre est long et tortueux mais la malchance semble vouloir les épargner car ils ne croisent aucun obstacle à leur avancée. Lorsqu'ils arrivent sur place, Mills attire l'attention d'Ethan sur une fresque de type préhistorique recouvrant tout le plafond de la caverne. A l'aide d'une lampe torche sortie de la poche de son pantalon boueux, Mills éclaire le spectacle de personnages vraisemblablement morts et d'un roi au cheveux blonds, perché sur un sommet, tenant à la main une clé sur laquelle la lumière céleste se reflète. Les détails sont grossiers et la conception abstraite mais ce qu'il voit suffit à convaincre Mills qu'il n'est pas fou lorsqu'il il prétend que toute cette histoire tourne autour de cette saloperie de clé.

T'en penses quoi ? Demande-t-il à son acolyte, la tête levée vers le plafond tandis qu'il balaie lentement la scène du faisceau lumineux de sa lampe.

Tandis que son acolyte lui fait part de ses ressentis et inspecte la fresque, Jackson, lui, observe la caverne à la recherche d'un détail qui lui aurait échappé la veille. Il est certain que d'autres qu'eux sont déjà passés par ici et que cette représentation primitive n'est rien de plus qu'une trace laissée derrière pour les suivants. A quand remonte cette fresque ? Des mois ? Des années ? Des siècles ?

- Tu as déjà réussi à décrire la fresque ou pas ? J'en sais rien ... Avoue-t-il, pensif, le regard sautant d'un coin à l'autre de la grotte.

Soudain, une ombre légèrement plus prononcée que les autres attire son attention. Inclinant la tête, Mills se rapproche et tend le bras à la rencontre de la paroi. Il a l'impression qu'une emprunte à 5 doigts attend qu'on y pose la main. Téméraire, il tente sa chance. A l'instant même ou ses doigts caressent la pierre, un fin tracé lumineux se met à briller, avançant tel un liserait d'eau dans les rigoles rocheuses. Ce n'est ni chaud, ni froid, juste brillant - scintillant même - et plus Jax presse sa paume contre le mur, plus la lumière s'intensifie. A contrario, lorsqu'il coupe le contact, la lueur disparaît, reléguant au secret invisible le tracé qui s'efface en quelques secondes. Perplexe, Mills se tourne en direction de Blanche Neige.

- T'as vu ça ? Il recommence, curieux de savoir si le phénomène se reproduit, ce qui est le cas. A nouveau, le tracé lumineux se manifeste et Jax garde la main collée au mur pour lui donner l'occasion de se dessiner dans son intégralité : il s'agit d'une porte. La surprise se lit sur le visage du plus vieux qui ne souhaite pas perdre cette opportunité ni décoller ses doigts de la pierre. Aussi fait-il signe à Ethan de se rapprocher. Pousse, je garde la main ici. En combinant leurs efforts, ils parviendront peut-être à faire s'ouvrir le mur ? Gardant cette hypothèse en tête, Jax pose sa main libre sur son arme. On ne sait jamais d'où peut poper le danger. Cette porte l'intéresse autant qu'elle éveille sa méfiance.

Prêt à tirer, Jackson serre les dents afin de ne pas trembler. Il a beau faire abstraction de la douleur lui rongeant l'épaule, il ne peut nier la fièvre qu'il sent se répandre dans son corps. Il suffit de regarder son torse nu et pourtant imbibé de sueur pour comprendre qu'une lutte intense se tient à l'intérieur de sa carcasse. Avisé, Mills n'a pas besoin de s'éparpiller en suppositions stériles. Il sait. Ces frissons qui lui secouent la moelle des os ne sont autres que les premiers symptômes de sa défaite face à la mort. Pressé par le temps, il encourage Ethan d'un signe de tête lorsque ce dernier se met à pousser le mur. Jax le couvre, tant qu'il le peut encore. Viendra un moment ou le gamin ne pourra plus se permettre de lui tourner le dos, mais cette heure n'est pas encore venue et la lucidité du plus vieux reste suffisamment stable pour lui éviter un geste malheureux lorsque, tout à coup, une chauve-souris surgie de nul part les fait sursauter. Bitch ! S'exclame-t-il, le cœur battant à mille à l'heure, tandis qu'il prend le risque de retirer sa main du mur. A nouveau la lumière disparaît, semblant verrouiller par la même occasion la position de la porte désormais grande ouverte.

Derrière le trou à même la roche, une obscurité sans fond s'offre à eux. Mills observe avec suspicion. Le silence à l'intérieur à quelque chose de surnaturel, il semble épais, quasi palpable. Jax a conscience que se jeter dans ce genre de galerie ténébreuse est dangereux mais refuse de croire qu'aucune réponse à ses questions ne se trouve dans les entailles de cette caverne. Alors, bien décidé à se donner les moyens d'arriver à ses fins, l'entêté se tourne en direction de son acolyte. On pisse et on boit avant d'entrer dans ce trou. Affirme-t-il en rangeant son arme pour mieux se diriger vers un coin de la caverne.

La main sur la braguette, debout face au mur, Jackson s'adresse à l'autre par dessus son épaule. J'ai laissé une bouteille d'eau là bas, hier. Indique-t-il en désignant du menton le coin opposé. Il avait prévu de revenir et de solutionner le mystère. Maintenant qu'il tient une piste, Jackson se sent inarrêtable, quand bien même le dos qu'il tourne à Connor indique déjà que la plaie de son épaule se nécrose et qu'une fine auréole noire commence à apparaître autour de la morsure ... Un zip caractéristique témoigne qu'il a finit son affaire. Se laver les mains est un geste depuis longtemps abandonné dans ce monde post-apocalyptique ou les ressources vitales viennent à manquer. On ne gaspille pas l'eau potable ici, on la boit. Mills se contente de frotter ses paumes contre son pantalon tout en se rapprochant de la porte. Il attend que Blanche neige revienne à sa hauteur pour lui prendre la bouteille, s'hydrater et lui soumettre son plan entre deux gorgées : Je vais passer devant. Tu pourrais rester derrière et éclairer le chemin, ça me donnerait plus de liberté de mouvement sans la lampe à tenir. Et cela donnera à Ethan un bouclier en plus de lui assurer un suivi en temps réel de l'avancée de sa transformation.

Dans le contexte actuel, avec le compte à rebours qu'il sent battre sous sa peau à chacune de ses pulsassions cardiaques moribondes, Jax se dit qu'il n'est plus en droit d'exiger ou de donner des ordres. Bientôt le plus jeune sera seul dans ce cauchemar et son adhésion est essentielle pour que la quête s'achève sur une réussite, quand bien même le nombre de gagnants se sera pas le même à l'arrivée qu'au départ ...

L'arme à la main, Jax braque l'obscurité comme si elle leur voulait du mal. Pas à pas, en s'efforçant de faire silence, Ethan et lui s'enfoncent dans les boyaux de la grotte. Quelque part au loin, des bruits de gouttes d'eau raisonnent. Devant lui, Mills ne voit qu'à quelques mètres le chemin accidenté se dessiner dans la roche. La lueur de la lampe n'éclaire pas plus loin, ils découvrent au fur et à mesure, ce qui a pour effet d'augmenter sensiblement la fréquence cardiaque du plus vieux, toujours à l'affût. A moins que cette pulsation soit un effet de la fièvre qui le ronge ? A plusieurs reprise, Mills sent couler contre sa tempe des perles de sueur qu'il ne prend pas la peine d'essuyer au passage. Tu as déjà tué quelqu’un qui s’était fait mordre ? La question de Blanche Neige lui fait jeter un regard par dessus son épaule infectée. Ébloui par le faisceau de lumière, Jax ne voit pas le visage du garçon. Le regard ombrageux qu'il lui lance tient lieu de réponse : bien sûr qu'il a déjà tué un mordu. Néanmoins, Jackson ne rebondit pas, comme le lui demande Blanche Neige dont il perçoit le timbre de voix paniqué à défaut de saisir l'expression de son visage. Il accepte de continuer la marche et reporte son attention sur leur avancée.

L'agitation psychique du gamin lui semble compréhensible. Le leader se doute bien que la perspective d'avoir à l'achever effraie Ethan plus que lui-même n'a peur de mourir. Malgré tout, s'il lui incombe encore une responsabilité c'était bien celle de rester concentré sur l'objectif à atteindre. Cette foutue clé - Mills le sent - ne tardera pas à faire son apparition ! Son intuition à ce sujet est quasi viscérale. Tout est de ma faute. Cette fois-ci, Jax ne se retourne pas. Il continue d'avancer, levant le nez lorsque des stalactites leur rasent le crâne, menaçantes de leurs pointes acérées. « Y'a pas de faute. » Lâche-t-il enfin, le gun pointé vers le plafond à la recherche d'éventuelles nouvelles chauve-souris.  « Accepte l'idée Bambi : on meurt tous un jour, ici plus vite qu'ailleurs, c'est tou ... » Un craquement soudain le force au silence tandis que Jackson sent du mouvement sous sa semelle. Réactif, il attrape le poignet de son acolyte pour diriger la lampe en direction du sol.

Sous leurs yeux horrifiés, des dizaines de cadavres en décomposition avancée les regardent de leur yeux remplis de vers. Ces zombis semblent enfermés depuis si longtemps qu'ils n'ont plus la force nécessaire pour se lever et tenter de les bouffer mais la vision de l'un d'entre eux rampant pitoyablement dans l'espoir de leur lécher les chevilles arrache à Jax un grognement rageur. Impitoyable, il écrase le crâne du monstre d'un coup de botte bien tassé puis se tourne vers Ethan. « Me laisse pas finir comme ça. » Pour la première fois depuis le campement, la voix de Mills semble émotive. Ca reste discret mais la variation dans son timbre saute aux oreilles après tout ce temps passé à agir et parler comme une soldat.

Un autre craquement se manifeste, loin, très loin et - contre toute attente - très haut. Instinctivement, Mills braque à nouveau son arme en direction des profondeurs insondables du plafond. L'adrénaline lui fait rater un détail important : la main avec laquelle il tient le flingue est devenue plus foncée que celle avec laquelle il stabilise sa poigne. Le long de son bras avance désormais l'ombre noirâtre de la contamination ...

Citation :

WIN : Une petite partie du plafond de la caverne s'écroule, laissant apparaître un trou de lumière. Ethan et Jax réalisent alors qu'ils viennent de pénétrer dans une espèce de temple et que les cadavres à leurs pieds sont ceux de prêtres ou de quelque chose de semblables car ils portent des lambeaux de soutanes aux symboles religieux inconnus. A gauche, un autel sacrificiel scintille dans le faisceau de lumière céleste. Tout ceci ressemble étrangement aux dessins présents sur le mur de la grotte ...

SO CLOSE : Un grande partie du plafond s'écroule, découvrant le ciel bleu au dessus de leur tête. L'air frais qui s'engouffre dans le temple apporte avec lui la certitude que tous les zombis du coin ont entendu ce boucan. Il faut faire vite car, bientôt, c'est les morts qui tomberont du ciel !

LOSE : L'intégralité de la caverne se met à trembler. Ethan et Jax voient des dizaines de stalactites se décrocher du plafond et s'écraser à quelques centimètres d'eux. Tremblement de terre ou effondrement des fondations du temple, difficile à dire, surtout quand la lampe tombe par terre et se brise, les laissant dans le noir tandis que tout se disloque. C'est la panique !

La première pensée traversant l'esprit de Jackson lorsque le morceau de plafond s'écroule est sinistre : il aura au moins revu le ciel bleu avant de caner. Puis la vague d'air frais leur parvenant du trou béant le fait frissonner et se rendre compte qu'il est trempé de sueur. Fébrile, il s'essuie le front d'un revers d'avant bras tandis que sa poigne se veut solide sur la crosse de son arme. La fièvre, à n'en pas douter, est en train de l'assécher comme un pruneau en plus de lui faire perdre le sens des priorités. En effet, il faut qu'Ethan le pousse et s'enfuit en courant pour que Jax réagisse enfin. Étourdi, l'ainé se remet les idées en place d'un secouement de tête avant de s'élancer à la suite du plus jeune.

Dans un premier temps, la lumière venue du plafond accompagne leur fuite en avant mais, bien vite, le mouvement répétitif de la lampe torche balancée par Ethan devient le seul point de repère auquel se rattacher. Entourés de pénombre et pourchassés par l'idée que de nouveaux zombis sont désormais à leur trousse, le duo avance en s'écorchant les bras contre les parois non linéaires des dédales de boyaux constituant la grotte. Mills ne dit rien, il n'a désormais plus la force de parler et de courir en même temps. Malgré l'obscurité, il est capable de sentir que son champ de vision se réduit. Quelque chose lui dit qu'accélérer son débit sanguin en sprintant de la sorte ne fait qu'accroître la propagation du poison dans son organisme. Chaque foulée est un battement cardiaque supplémentaire au compteur de ses pulsations et chaque pulsation est un pas de plus vers la mort. Son palpitant pompe tout ce qu'il peut, répandant l'infection, aggravant la perte de contact de Jackson avec la réalité tant et si bien qu'il manque de bousculer Ethan et de le précipiter dans le trou lorsque ce dernier s'arrête sans crier gare.

« Putain ... » A-t-il tout juste le temps d'articuler avant qu'un bruit d'éclaboussures ne trahisse le vomissement qu'il ne peut retenir plus longtemps. Une main en appui sur le mur, l'autre agrippée à son estomac, Mills dégueule tripes et boyaux tandis qu'au loin les grognements de zombis laissent supposer que leurs soupçons étaient fondés : la mort est à leurs trousses. Après s'être passé une main sur les lèvres, Jax se redresse. Il a la tête qui tourne et préfère garder sa paume en contact avec la paroi pour se repérer. « Blanche Neige ? » Interroge-t-il, pour localiser le garçon dans l'obscurité. « Donne moi ta main. » Jax tend son bras valide, prêt à refermer ses doigts sur ceux d'Ethan. Lorsqu'il trouve la main du plus jeune, il la guide jusqu'à sa ceinture, juste au creux de ses reins, là où le garçon pourra s'y accrocher afin d'éviter qu'ils ne se perdent et partent dans des directions opposées. « J'passe devant. » Ce qui n'est pas négociable et le ton ferme sur lequel Mills l'articule le fait clairement comprendre. La vérité c'est que, derrière tous ces ténèbres qui les entourent, plus de la moitié du dos du leader est devenue noire, désormais et que ce qu'il a vomi par terre avait bien plus le goût du sang que des raviolis mangé au déjeuner ...

Pas à pas, avec précaution et hésitation, Jackson avance. N'y voyant rien, il pointe son arme devant lui plus comme une antenne que comme une menace. S'il doit rencontrer un mur, il le sentira au bout de son canon plutôt que de s'y cogner le nez. Tout à coup, un éclat de lumière le fait sursauter. Ses doigts quittent un instant le mur et la lumière disparaît. Malgré sa perte de lucidité grandissante, Mills reconnaît le processus. À tâtons, il tente de retrouver l'endroit précis où se trouvait sa main avant qu’il ne la retire et finit par y parvenir. Comme lors de l'ouverture de la première porte, la raie de lumière dessine le contour et le pan de mur grince en s'ouvrant sur une autre pièce. « Entre ! » Jax presse Ethan de passer la porte car le bruit des zombis derrière eux se rapproche. Une fois de l'autre coté, l'ainé referme l'entrée et se met dos au mur. Ce n'est qu'à cet instant qu'il réalise ce qui se tient devant lui :

Joueurs un jour, joueurs toujours a écrit:

WIN : LA CLÉ ! Divine, céleste, rutilante : elle flotte dans les airs à deux ou trois mètres de hauteur, éclairant la pièce d'une faible lueur dorée. Si l'un fait la courte échelle à l'autre, il est certain qu'ils pourront s'en emparer !

SO CLOSE : Un ... lac ? Jackson se demande si la fièvre le fait halluciner où si tout ceci est bien réel. Creusé à même la roche, d'une envergure gigantesque, un lac souterrain à l'eau bleu turquoise s'étend face à leurs yeux médusés. Les centaines de cristaux de roche recouvrant le fond du bassin éclairent ses profondeurs. « C'est ... un coffre ? » Mills pointe l'objet de son bras nécrosé. Au milieu du lac, peut-être neuf ou dix mètres sous la surface, repose un coffre digne d'un film de pirate.

LOSE : Le souffre chaud et l'haleine putride de l'animal précède la vision d'horreur de ses yeux rouge de la taille d'enjoliveurs. Quelque soit la nature de ce monstre, il est au moins 3 fois plus large et 6 fois plus grand qu'Ethan et Jax réunis. « FUIS ! » Le seul conseil que Mills peut donner à son co-équipier avant que la bestiole ne se jette sur lui, arrachant au passage son bras noirci. Entre les grognements de la bête et le hurlement de douleur que puisse Jackson, il reste une petite chance à Ethan de fuir en espérant trouver une autre sortie. Dans la pénombre, on entend des coups de feu et des rugissements bestiaux.