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 prim(e)tim(e) ✽ see me for my truth, not my scars

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Message(#)prim(e)tim(e) ✽ see me for my truth, not my scars - Page 3 EmptyJeu 8 Avr 2021 - 7:04


"Prim... Regarde moi." Non, ce n’est pas vraiment ce qu’elle a envie de faire. Ce n’est pas pour rien qu’elle se fait toute petite, qu’elle s’inflige de ressentir physiquement tout ce que son mental lui martèle, qu’elle est déjà odieuse et inconsciente dès le début. Que c’était doux, que c’était gentillet, que c’était agréable mais qu’elle a tout gâché en un claquement de doigts. Primrose se cache toujours le visage comme une gamine en faute, ce qu’elle se sent être, à n’en pas douter. Elle ne peut pas se détacher face à ce qu’il lui a dit, elle ne peut pas ne rien ressentir face à ce qu’il vient de lui dévoiler. C’était bien plus qu’elle s’y attendait, bien trop que ce qu’elle espérait. Que ce soit au niveau de l’ampleur. Que de la rapidité. Tim se dévoile absolument sans artifice, dès le début, comme ça et il la prend totalement au dépourvu. C’est sûrement pour ces raisons que son coeur s’est gonflé sans qu’elle puisse y faire quoique ce soit et qu’elle réagit instinctivement. Autrement dit, par des larmes qui perlent sans son autorisation, légère, peu nombreuses, juste ce qui se retenaient sur le bord des yeux mais qui descendent quand même le long de ses joues. Est-ce qu’il va croire qu’elle a de la pitié pour lui ? Personne n’aime la pitié d’autrui. Personne n’aime se sentir diminuer. Primrose n’a pas la sensation d’avoir pitié pour lui ; elle a mal pour lui. Est-ce que c’est un signe ? Une preuve de son affection déjà intense pour le jeune homme ?

Mais ce dernier joint le geste à la parole et il relève son menton dans le processus, ne lui demandant pas vraiment, mais l’exigeant doucement. Primrose aurait aimé contrer ses doigts, se retourner de nouveau, rester dans sa bulle juste un moment, juste le temps qu’elle se recompose parce qu’elle est pitoyable ; c’est lui qui a souffert mais c’est elle qui pleure. Elle ne peut pas excuser d’avoir parfois un cœur bien trop gros pour elle à maîtriser. Il fait ce qu’il veut, tout comme ses émotions qui réussissent à la contrôler et la guider sans qu’elle n’y fasse attention. "Pourquoi tu t'en voudrais? Tu n'as rien fait du tout, toi. C'est vieux, tout ça. Ma mère est dans un asile maintenant et on s'occupe d'elle, personne ne me fait du mal maintenant. Au contraire, toi, tu es là et tu me fais du bien. Regarde, tu me fais sourire." Primrose ferme brièvement les yeux tout en hochant maladroitement la tête. Il a listé tous les points qui suffisent à conclure qu’elle est vraiment juste idiote et qu’il va falloir qu’elle se canalise un peu. Elle ne peut pas fléchir à chaque fois ; et pourtant, c’est à peu près le cas ici et là, selon son humeur, son état, sa fatigue, ses angoisses. Là, c’est sûrement l’appréhension la plus totale, s’attendant par la suite que Tim se renferme et qu’elle se retrouve à devoir jongler entre sa carapace à lui et son mal-être à elle. Mais non.

Decastel glisse jusqu’à elle, il lui offre la présence solide de ses bras autour d’elle ; il lui procure le réconfort qu’elle est censée lui donner normalement. La roue ne tourne pas franchement très droite à ce moment-là mais il suffit qu’il lui embrasse les cheveux pour qu’elle enfouisse son visage dans son cou, ses bras autour de son tronc et la tentative de respirer un peu mieux alors qu’elle se concentre sur les vibrations de ses cordes vocales et de son souffle. Ce n’est pas censé se passer comme ça. Ce n’est pas à Tim de la rassurer, ça devrait être elle qui devrait avoir ses bras autour de lui. Qui aurait dû remonter à lui pour lui apporter son soutien. Soutien à quoi ? Tu n’as pas à le prendre pour une petite chose fragile, Prim. Il le dit lui-même ; c’est un grand garçon, il accepte ce qu’il a vécu mais maintenant, il va mieux. Va-t-il vraiment mieux ? Oh et toi qui ne trouves rien d’autre que de pleurer, tu es vraiment nulle, Anderson. “Reste là.” Primrose veut juste garder ses bras autour d’elle, c’est tout ce qu’elle veut. Cela semble l’apaiser, entre deux insultes qu’elle se prodigue à elle-même, alors qu’elle renifle légèrement. “Je veux pas que tu te retiennes de parler parce que je… Je suis pas foutue de me contrôler. Ca va aller, t’inquiètes pas. J’ai l’habitude. C’est juste que je- je m’attendais pas à ça et j’ai toujours peur de fauter parce que c’est ma spécialité et je te fais remémorer des sales moments alors que c’est pas le but et-” Respire. Ce qu’elle fait. Avec l’odeur de Tim pour l’aider. Elle inspire puis elle expire, doucement, une de ses mains remontant sur son épaule. “Je prends les choses trop à coeur. Mais ce n’est pas pour ça que je ne veux pas que t’en parle. Ca ira.” Parce que ça finit toujours par aller mieux après. Elle peut le supporter. Elle peut être là. Même faible, même émotive, elle sera là. Primrose décroche son visage de son cou pour le lever vers celui de Tim, sa main qui remonte jusqu’à sa mâchoire. “Cependant, t’as eu une enfance horrible donc tu peux pas me demander de rester de marbre, Tim.” Elle ne pourra jamais l’être, de toute façon. “Mais ça ira.” Arrête de le répéter parce qu’on pourrait croire du contraire à force. “Avec toi, ça ira.” Et tu le prouves en allant capter ses lèvres des siennes dans un baiser doux et tendre, la main à moitié sur sa joue. Tant qu’il ne part pas, tant qu’il ne la fait pas déguerpir, ça ira mieux. Primrose acceptera de tout supporter parce que c’est ce qu’elle veut. Être là pour lui dans le bon et le meilleur. Même si elle n’a pas forcément les reins, les nerfs, le cœur, les épaules assez solides, elle sera là quand même. Tim le mérite et c’est aussi un des piliers d’une relation, non ?
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Message(#)prim(e)tim(e) ✽ see me for my truth, not my scars - Page 3 EmptyJeu 8 Avr 2021 - 10:54

Elle est fébrile et Timothy a peur qu'elle ait mal. C'est dans sa nature profonde, au français, de souffrir pour les autres parce qu'il a trop d'empathie, qu'il s'entête au bien être de toute la population en priorité. Elle est en haut de la liste désormais, Primrose, et c'est son bien être à elle qu'il souhaite par dessus tout. Seulement, Tim ne sait pas tellement comment s'y prendre pour l'apaiser: il aimerait que ce soit simple, qu'il puisse comprendre ce qui lui passe par la tête à l'heure actuelle mais Decastel ne peut qu'imaginer. Il a bien du mal à se mettre à la place des autres lorsqu'il s'agit de son histoire: que pensent-ils de tout cela? Ont-ils pitié, honte pour lui? Il ne sait jamais où se situer parce qu'il a eu à gérer tout un panel d'émotions beaucoup trop large pour sa jeune silhouette. Il a eu honte, il a eu peur et il a eu envie de mourir. Tant de fois. Cela, il ne le dirait pas à une Anderson déjà si fragile, même s'il l'a pensé très fort alors qu'il n'avait même pas encore vingt ans, qu'il se battait avec un avenir déjà sombre et un passé tragique. Tim a su se relever, c'est le plus important, n'est-ce pas? Son coeur va beaucoup mieux et il est en mesure de serrer la belle brune contre lui sans trop trembler, quelque chose dont il n'aurait pas été capable il y a deux ans, c'est une certitude. Aujourd'hui, il se sent plus solide, comme si cette part meurtri de lui-même pense à partager ses fardeaux pour une fois plutôt qu'à les garder enfouis parce que sa thérapie lui a permis de comprendre que l'amour, sous toutes ses formes, c'est avant tout pouvoir parler de ce qui nous blesse pour pouvoir avancer. Certes, le grand brun n'a pas vu venir les larmes douces de Primrose, tout comme il ne peut pas tout à fait enlever tous ses tracas à l'heure actuelle mais il essaie. Pour elle, il essaiera toujours, c'est sûrement une promesse silencieuse qu'il se fait pour le moment parce qu'il ne veut pas qu'elle ressente la moindre pression vis à vis de lui, surtout pas alors qu'ils commencent à peine à se découvrir. Tout cela fait partie du jeu néanmoins, ce dévoilement progressif des peines et des chagrins, tout ne peut pas rester une bulle ou un cocon rassurant et c'est tout aussi bien qu'ils s'en rendent compte l'un et l'autre dès maintenant pour s'éviter de futurs déboires. Tim peut faire cela, il peut très bien la serrer contre lui et garder ses lèvres contre son crâne, cherchant à apaiser les sanglots lents qui happent la danseuse sans qu'elle ne sache sûrement l'expliquer.

Il attend un moment qu'elle puisse parler, encore une fois pour se maudire de sa faiblesse alors que Decastel ne la voit pas ainsi: elle n'est pas faible, elle est empathique et sensible, ce qui fait une grande différence dans son jargon. Il en a croisé peu, des personnes comme elle. Les gens ont tendance à avoir pitié, ils se mettent souvent en colère aussi mais ils ne sont pas souvent en mesure de partager la peine de quelqu'un et c'est, pourtant, ce que Primrose fait à l'heure actuelle et tout cela émeut Timothy bien plus que cela ne devrait assurément. Il sent ses yeux qui brillent à lui aussi mais il va probablement choisir de contenir les larmes et l'émotion parce qu'il ne compte pas l'effrayer maintenant, pas alors qu'il la fait par deux fois et qu'elle a fini par partir. Là, tout de suite, il a vraisemblablement besoin d'elle pour ne pas trop chanceler d'avoir mentionné tout ceci parce qu'il a la chair de poule, Tim, de se rendre compte que rien de tout ce qu'il a vécu n'est normal. Finalement, la belle Anderson est celle qui a eu la réaction la plus appropriée face aux dires de Timothy: c'est terrible ce qu'il a eu à vivre, c'est à vouloir en mourir et ce sont des pleurs sains. Plus que jamais. "Je pars pas." Non, il reste, il la serre contre lui et il offre toutes les parts de son âme à Primrose parce qu'il n'a pas envie de faire quoique ce soit d'autre, il se sent bien dans ce rôle là, dans cette partie sensible qu'ils vivent pour le moment. "T'as pas fauté. Et tu m'as rien fait subir. Par moments, les souvenirs me reviennent mais d'habitude, je les garde pour moi, je me dis que c'est plus simple comme ça. Et longtemps quand ça arrivait, j'allais me cacher quelque part, comme quand j'étais môme pour éviter la colère de ma génitrice. Finalement, c'est plus sain que je partage tout ça et t'auras jamais à ressentir une quelconque culpabilité pour ça, tu seras jamais responsable... Enfin, tu le seras juste du fait que j'ai confiance en toi pour te partager cela, plutôt que l'enfouir." Il lui sourit naïvement mais c'est la réalité: Tim a évolué de ce côté là. Avant, il ne pouvait pas utiliser de mots pour présenter son enfance et tout ce qui le rendait malade de honte et de dégoût envers lui-même. Combien d'années lui a t-il fallu pour qu'il ose se regarder dans un miroir sans avoir la nausée? Trop, beaucoup trop et tout cela, Primrose peut le comprendre parce qu'elle partage certainement dans une certaine mesure ce fléau. Il le sent, Tim, qu'elle ne s'apprécie pas toujours, qu'elle vit dans la dualité et cela lui fait mal au coeur pour elle, autant qu'elle a mal pour lui, là, tout de suite. "Je te demande pas ça. Tu pourras toujours pleurer avec moi. Je l'ai beaucoup fait aussi mais me demande pas de pas avoir envie de te réconforter comme ça, hein?" Il lui fait un clin d'oeil en la regardant là, enlacée, lovée même et Timothy apprécie l'image plus qu'il ne le devrait, c'est certain. Elle est jolie, Prim, elle est naturelle et elle tient à lui, c'est ce qu'il comprend dans ses réactions et cela le touche si intensément quand elle l'embrasse en douceur. Il lui rend cette affection, il la renouvelle même jusqu'à ce que la terre tangue autour parce qu'un second souffle est requis et le français se détache juste un peu, restant aussi proche que possible de ce si joli minois. "Tu veux goûter ton gâteau quand même, j'espère? Non, parce qu'on a affaire à un chef d'oeuvre, faut pas gâcher ça, crois moi." Il en coupe un bout dans sa propre part pour la présenter à Primrose, elle semble si frêle contre lui et Tim espère qu'auprès de lui, elle ne se privera jamais de rien. Qu'elle soit elle-même, qu'elle pleure, qu'elle rit, qu'elle ressente, qu'elle partage ses fléaux et fait vibrer son âme en retour, Timothy ne souhaite que cela alors qu'il essuie ses larmes et qu'il ne part pas. Non, il va rester, bien sûr qu'il sera là pour elle.
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Message(#)prim(e)tim(e) ✽ see me for my truth, not my scars - Page 3 EmptyJeu 8 Avr 2021 - 19:08


"Je pars pas." C'est le plus important. C'est l'essentiel. C'est même la seule chose qui compte pour l'instant. Primrose commence à trouver son aise contre lui, à apprécier que sa forme se confond très bien avec celle de Tim et qu'elle va pouvoir très vite s'habituer à son odeur si ce n'est pas déjà le cas. Il ne faudrait pas défaillir, il n'aurait pas fallu défaillir mais elle le fait quand même. Sans y faire attention, même si elle a tenté de s'y soustraire, d'ignorer. Mais elle n'a pas encore atteint le seuil de Tim quant à l'acceptation de son propre passif. Pourtant, c'est ridicule parce que ce n’est pas son histoire à elle. Ce n'est pas de sa faute ce qui est arrivé au français, pas plus qu'elle aurait pu deviner ce qu'une simple phrase légère aurait pu enclencher. Mais la surprise a pris le dessus, le choc s'est enchaîné et maintenant, elle n'a plus qu'à reposer sa tête contre lui pour se convaincre que non, il ne partira pas, et oui, ses bras se resserrent un peu plus autour de sa silhouette. Il ne pourra pas bouger si elle le tient contre elle, n’est-ce pas ? T’es égoïste, là.

Primrose s’en fiche. Pour un bref instant, elle s’autorise à avoir Tim en support alors que ça devrait être l’inverse. Mais Tim n’a pas besoin de support. Il est plus fort qu’il en a l’air. C’est admiratif. Même si elle a vu les traits de son visage se sont teints d’une couleur insupportable à voir. Qu’il en a perdu son sourire mais pas toute la douceur qui le caractérise. Il ne dit pas un mot plus que l’autre, il n’est pas virulent, il ne la brusque pas. Il n’a jamais montré une seule fois qu’elle ne pouvait pas lui faire confiance pour prendre soin d’elle. Le problème n’est pas lui, de toute façon, c’est elle. Primrose a conscience de ne pas être un cadeau. Le pire est qu’elle vient d’une enfance qui n’était pas si malheureuse, qui fut même plutôt heureuse mais qu’elle l’a vécu dans une obscurité dans laquelle elle s’est elle-même plongée. Ce genre de mal est encore plus compliqué à être guéri ; ce n’est même plus à cause d’un mal, mais d’un effet dans sa psychologie. Il n’y a pas de cause profonde, de preuve concrète. Quand elle entend Tim évoquer les détails de son histoire, Primrose se sent encore plus troublée, plus fautive de ne pas avoir su apprécier ce qu’elle a. De ne jamais avoir pu accepter sa vie, d’avoir toujours broyé du noir alors qu’elle n’avait aucune raison pour. Tim se fait cramer des cendres brûlantes sur son corps d’enfant alors qu’elle crevait simplement de jalousie parce que… Parce que ses sœurs avaient plus d’attention qu’elle. Est-ce que ce n’est pas stupide comme façon de penser ?

La brunette hoche la tête doucement contre Tim alors que ce dernier continue et qu’il n’a pas tort en disant que c’est mieux de l’exprimer que de garder pour soi. Se cacher. Elle a passé tellement de temps caché dans son lit en boule. Elle peut comprendre une partie mais pas l’essentiel. Et c’est l’essentiel qui lui fait chavirer le cœur à outrance. Il réitère la confiance qu’il a en elle ; est-ce que c’est judicieux, est-ce que c’est sérieux, est-ce que c’est raisonnable pour une personne comme Primrose ? Celle qui cache encore tellement de choses - elle ne lui ment pas, elle omet. Ce ne sont que des détails insignifiants mais qui peuvent en dire beaucoup sur elle. Sur son esprit ne fonctionnant pas normalement. Qu’elle pense. Mais il lui fait confiance. De pouvoir l’entendre, l’écouter, partager sa passion des fleurs autant que son enfance malheureuse. C’est un signe qui devrait la faire sourire. C’est le cas ; parce que Tim sourit aussi mais aussi parce que la signification est belle en même temps d’être pesante. Mais ce n’est pas grave, elle apprendra. Doucement, tranquillement, en son temps. Il le lui a promis.

La tristesse se fait moindre quand il l’embrasse de nouveau, décrétant que c’est le meilleur geste thérapeutique du monde. Primrose a les yeux fermés encore quelques secondes après que Tim s’éloigne, ses lèvres au moins parce qu’il ne bouge pas plus que cela autrement. Tant mieux. “D’accord, deal. Même si c’est un peu pitoyable de pleurer alors que c’est ton histoire et pas la mienne. Mais ta confiance me touche autant qu'elle m'effraie, Tim. Je n’aurai juste pas pensé que… Que tu m’aurais partagé ce genre de choses aussi tôt.” Elle se mord la joue de l’intérieur, indécise et incertaine. “Mais je préfère que tu en parles plutôt que tu te caches.” Il n’y a pas à débattre là-dessus. A part si c’est dans ses bras. Ou qu’elle peut le retrouver rapidement. Le français a sa mâchoire caressée par les phalanges timides d’une australienne désœuvrée devant un calme aussi olympique que le sien. Si déjà elle s’effondre alors que ce n’est pas son passif, inutile de dire que Tim l’impressionne plus que de raison.

"Tu veux goûter ton gâteau quand même, j'espère? Non, parce qu'on a affaire à un chef d'oeuvre, faut pas gâcher ça, crois moi." Primrose a un doux sourire encore un peu mélancolique car ses traits ne s’effacent jamais soudainement, sa main quittant le visage de Tim pour nettoyer ses propres joues, avant que le jeune homme prenne la relève, tout retrouvant un peu de détente dans ses muscles qui furent bien trop tendus. Elle prend le morceau qu’il lui présente, à même les doigts qu’elle essuie directement en suçant les bouts tout en mâchouillant sans réel enthousiasme, abrutie par elle-même. Son propre verdict importe peu ; tant qu’il plaît à Tim, qu’il a les yeux brillants de plaisir et qu’il se remplit l’estomac comme il le souhaite, c’est tout ce qui compte. “Pour la première séance de mon commis français, je trouve que c’est pas trop mal.” Non, à vrai dire, le gâteau est vraiment bon mais il est clair qu’elle a déjà fait mieux ; la faute à la présence de Tim, voilà, qui l’a déboussolé bien trop de fois. “Avec de la fraise, ça sera encore mieux.” qu’elle dit malicieusement tout en finissant de savourer. Ses jambes retrouvent doucement leur souplesse en se détendant sous la table et Primrose redresse un peu plus son buste pour tenter de booster de nouveau son esprit. Et ses épaules. Et son être entier. Sa main qui va chercher celle de Tim pour y confondre ses doigts avec les siens, déjà avide de sa présence, la moitié de son corps collé au sien ne suffisant visiblement pas. “Tu n’as pas tes enfants à récupérer ?” Un terrain plus serein parce qu’elle ne veut pas infliger à cette scène plus de drames alors qu’elle a d’autres questions qui la taraudent. Pas maintenant. Apaiser son esprit en même temps que ne plus inquiéter Tim. Bien joué pour les premières lueurs.
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Message(#)prim(e)tim(e) ✽ see me for my truth, not my scars - Page 3 EmptyJeu 8 Avr 2021 - 19:34

Il faut avancer à tâtons, c'est le seul concept que Tim veut garder en tête à l'heure actuelle parce que Primrose est aussi douce qu'elle n'est meurtrie. En un sens, elle est comme lui et elle le cache aussi ardemment que possible. Oh bien sûr, le français n'est pas aveugle et il capte le mal être latent chez la petite brune: depuis combien de temps vit-elle dans l'ombre, dans tous les sens du terme? Certainement aussi longtemps que Tim qui s'est caché au fond d'un cimetière, sauf que lui, il a décidé d'en sortir, d'affronter le pire au fond de lui-même pour pouvoir enfin avancer. Il ne dit pas que c'est une franche réussite car il y a encore de longs jours au cours de l'année où Tim ne se sent pas à son aise dans son propre corps, en lutte perpétuelle avec son esprit. Néanmoins, le libraire a pris le temps de réfléchir, de se dire que ce sont des choses qui arrivent et que personne n'est franchement parfait. Il ne l'est pas, il ne faut clairement pas que Primrose le pense puisque Tim a tout un panel d'émotions négatives à gérer et fréquemment, il chute. Il pleure lui aussi, il geint et il se débat mais peut être que c'est quelque chose de plus agréable à faire lorsqu'on n'est plus tout seul, non? Du moins, Timothy l'espère car, jusque là, rien ne s'était jamais déroulé comme prévu. Le peu de relations qu'il a eues ont toujours été un échec flagrant au bout de quelques semaines, sans qu'il ne puisse réellement en comprendre les raisons. Enfin, si, il se doute que c'est aussi de sa faute parce qu'il manque d'expérience, qu'il n'a peut être pas les bons mots ni les bonnes réactions, Decastel ne pourra jamais vraiment le savoir maintenant.

Tout cela, c'est du passé et Tim veut se construire au présent cette fois-ci, sans se poser des milliards de questions sur ce qui adviendra le lendemain ou dans les jours qui viennent. Le français vit dans l'instantané désormais et cela lui fait tout autant peur qu'un autre mode de vie pour sûr, mais en regardant la belle Anderson contre lui, il se dit que tout cela vaut la peine de se battre. Elle lui assure que c'est mieux ainsi, qu'elle a juste été surprise par sa manière de lui narrer une parcelle de son passé aussi tôt et avec autant de détachement mais avec tout cela, Timothy n'a pas encore trouvé d'équilibre: avant, il ne le mentionnait jamais, maintenant il en dit probablement trop tout d'un coup. "Je me suis juste promis de plus jamais me cacher." C'est ce qu'il lui assure mais il sait déjà qu'il fera attention au moindre mot qu'il prononcera à l'avenir puisque blesser Primrose ne fait pas partie des moments qu'il apprécie beaucoup. Il préfère largement la voir sourire, même si, à l'heure actuelle, on sent qu'elle se force à retrouver la magie de son innocence en avalant son gâteau. Elle n'en est pas satisfaite, c'est une évidence que Timothy lit sur son visage mais il peut comprendre qu'on puisse avoir un côté perfectionniste quand on a une telle passion pour quelque chose et qu'on veut toujours atteindre l'idéal qu'on s'est fixé. Il agit de la même manière lorsqu'il est sous sa serre, là où personne ne peut le voir se mettre en colère d'une plantation qui ne prend pas comme il le voudrait, c'est ce qui fait aussi la beauté du jeu car le tout pousse à s'améliorer, faire encore plus d'efforts pour s'approcher du Graal. "Je suis plutôt d'accord, vanille-fraise, c'est le combo parfait." Peut être que la prochaine fois, ils inventeraient carrément leur recette et lui donneraient un nom. C'est une idée qui plairait à Tim, lui qui sent les doigts de Primrose se lacer aux siens alors qu'elle est encore contre lui. Il n'y a aucun moyen d'interrompre l'instant, plus maintenant. "Ils sont chez mon frère jusqu'à demain matin. Comme ça, tu vas pouvoir un peu m'expliquer toute l'histoire du dessin animé parce que je suis un peu perdue et tu m'as promis de rattraper mon retard..." Il se relève un peu et l'entraîne avec lui de nouveau au fond du canapé, sans qu'il ne se détache d'elle pour autant, lui qui va picorer quelques bouts de gâteau de temps à autre, essayant de capter les subtilités d'un programme qui n'est plus de son âge mais il apprend, Tim, et il est content de le faire avec Prim, elle dont il vient baiser la joue dès qu'il en ressent l'envie. Sans se priver. Sans plus jamais avoir à le faire ce jour-là.
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