« J'espère que ça te plaira ! J'ai pris indien, finalement ! Il était bien noté. » Il s'approche alors du comptoir de la cuisine, les bras ballants, cet air triste et éteint sur le visage. « Je suis mort de faim, tout me va. » qu'il répond simplement tout en étant néanmoins rassuré à l'idée qu'il y ait des restaurants bien notés à proximité. Il a tendance à être un flemmard après deux gardes de suite et a la fâcheuse manie de commander plutôt que de concocter un petit plat avec ce qui traîne dans les armoires. Le visage d'Aiden s'illumine quand Joy sort de son sac deux bières indiennes. Qu'importe ! De la bière. Il soupire de soulagement avec ce regard pétillant de malice alors qu'elle a des airs de Mary Poppins. « Je te promets pas le grand cru, mais c'est déjà ça, non ? » Sa main se pose dans son dos alors qu'il dépose un rapide baiser sur sa tempe. « Y a parfois des bons côtés à sortir avec une alcoolique. » et elle ouvre les bouteilles de bière, lui tendant le Saint-Graal tant mérité. « La femme idéale tu veux dire. » qu'il corrige en saisissant sa bouteille et la faisant tinter doucement contre celle de la brune. « A notre premier repas chez nous ! » « Et comme à chaque fois, tu t'es surpassée ... » dit-il par provocation, jettant un coup d'oeil aux plats indiens. Sourire amusé accroché aux lèvres, il avale une gorgée de cette bière fraîche et laisse s'échapper un sourire de satisfaction … un tantinet exagéré.
Posant la bouteille de nouveau sur le comptoir, il s'empare de couverts pour s'attaquer aux plats préparés et il ne lui faut pas plus que quelques minutes pour en avaler quelques bouchées. Apparemment, il avait faim. « T'as pu déballer quelques cartons ? », qu'il demande la bouche pleine … il a longtemps arrêté de jouer au parfait gentleman. « J'crois que j'ai ramené l'essentiel pour survivre une nuit » ajoute-t-il avant d'avaler une nouvelle bouchée, super convaincu d'avoir fait du bon boulot alors qu'il n'a en réalité fait que ramener des cartons sans vraiment les ouvrir.
☽ septembre 2015. La jeune femme n'avait pas envie de se prendre la tête en cette fin de journée. En plus, ils n'avaient rien emménagé donc ils se feraient livrés, et tout le monde serait content. La brune n'était pas connue pour ses fins mets, il ne fallait pas se leurrer. Par contre, elle était douée pour anticiper les désirs de son compagnon, et ce, dans tous les domaines. Elle commença à déballer les plats, couverts et serviettes. « Je suis mort de faim, tout me va. » Elle le suivait du regard, elle avait presque envie de le plaindre. Elle frotta son bras en lui disant : « Pauvre petit bébé ! » dit-elle d'un ton exagérément compatissant, juste pour le taquiner, comme toujours.
Mais elle avait une bonne nouvelle pour lui : elle avait pensé aux bières ! Elle savait que c'était le genre de trucs que les mecs aimaient quand ils faisaient un déménagement. Joy reviendrait très vite à son verre de vin, mais elle fit plaisir à son compagnon en venant trinquer avec lui avec une bière en main. « La femme idéale tu veux dire. » Elle eut un sourire satisfait sur le visage, appréciant son baiser sur le tempe elle le regardait, remarquant qu'il semblait être le plus heureux des hommes, et ça lui suffisait pour se sentir bien également. « Et comme à chaque fois, tu t'es surpassée ... » Elle était en train d'ouvrir une boîte où se trouvait des naans, elle leva la tête en fronçant les sourcils. « Hé ! T'as rien à dire Monsieur j'ai 2 500 points de fidélité sur UberEats. » souffla-t-elle en tirant la langue. Elle attrapa un naan et croqua dedans, et Dieu que cela faisait du bien de manger un morceau ! Un petit coup de bière, et hop, Joy était comblée.
« T'as pu déballer quelques cartons ? J'crois que j'ai ramené l'essentiel pour survivre une nuit » La fourchette en l'air, l'interne prit son morceau de poulet en hochant la tête avant de pouvoir lui répondre : « Oui, on peut se brosser les dents et se laver sans problème de savon ou de serviette. » dit-elle avec un sourire, elle n'avait pas eu le temps de faire grand chose à part sortir quelques cintres pour les pendre dans leur placard. « Tout est à faire mon cher amour !» compléta-t-elle en venant lui caressant la joue, elle passa son pouce au coin de sa bouche car il mangeait comme un cochon. Un sourire complice, un regard amoureux, les deux se suffisaient amplement.
« Hé ! T'as rien à dire Monsieur j'ai 2 500 points de fidélité sur UberEats. » « Woh ! En effet, je ne peux que tirer mon chapeau. », dit-il en soulevant un chapeau imaginaire du dessus de sa tête pour faire une petite révérence. « Oui, on peut se brosser les dents et se laver sans problème de savon ou de serviette. » Elle a le sens des priorités, c'est bien. Il affiche un sourire presque radieux qui finalement s'évanouit doucement quand elle lui annonce la bonne nouvelle qu'il a tant redouté mais à laquelle il s'était attendu :« Tout est à faire mon cher amour ! » Alors qu'elle venait de passer son pouce au coin de sa bouche, il se pince les lèvres tout en passant par réflexe le revers de sa main : pour être simplement sur de ne pas ressembler à un gosse. « Ca veut dire que mon plan diabolique de faire pas mal d'allers-retours pour que tu puisses faire le plus gros du travail toute seule n'a pas fonctionner ? Merde. » demande-t-il en soupirant doucement, saisissant sa bouteille de bière pour en boire une nouvelle longue gorgée. D'ailleurs après cette gorgée, elle avait des airs de légèreté et il posa son regard à l'intérieur de la bouteille pour constater qu'en trois gorgées, il en est plus qu'à la moitié. Bordel ! La reposant sur le comptoir, il avale une nouvelle bouchée. « C'est quoi l'objectif à atteindre ce soir ?La moitié des cartons qui sont ici ? Les fringues ? … Je crois avoir trouvé un carton avec des trucs pour la cuisine aussi … » Il tend le bras pour planter sa fourchette dans le plat de sa petite-amie, sans vraiment se soucier de la réaction de cette dernière. Il lui affiche d'ailleurs un sourire un tantinet provocateur en avalant la bouchée.
« Va falloir trouver une place pour Hector » qu'il dit simplement en désignant d'un signe de tête cette plante verte qui le suit depuis pas mal d'années déjà.
☽ septembre 2015. Aiden faisait allusion au fait que la brune n'était pas la créatrice de ces merveilleux plats indiens face à elle, et elle ne perdit pas une seconde pour lui rappeler que c'était lui le dieu de la commande à domicile ! « Woh ! En effet, je ne peux que tirer mon chapeau. » Elle le fusilla du regard, un air renfrogné au visage, elle avait sa fourchette en bois en l'air en signe de menace mais c'était peu convaincant. Elle planta sa fourchette pour prendre une grosse bouchée de riz, elle adorait ça, accompagné d'une gorgée de bière, elle se tourna pour admirer leur appartement vide, enfin presque. Aiden avait pu ramener quelques cartons, il croyait déjà que sa mission s'arrêtait là, c'en était presque mignon. Joy le ramena sur Terre, en lui rappela que cela ne faisait que commencer. « Ca veut dire que mon plan diabolique de faire pas mal d'allers-retours pour que tu puisses faire le plus gros du travail toute seule n'a pas fonctionner ? Merde. » Elle secoua la tête négativement en mâchant, non ça n'avait pas marché. « C'est quoi l'objectif à atteindre ce soir ? La moitié des cartons qui sont ici ? Les fringues ? … Je crois avoir trouvé un carton avec des trucs pour la cuisine aussi … » Elle haussait des épaules, elle n'en savait pas plus que lui. « Y a pas d'objectifs ! On fait ce qu'on peut. » dit-elle en haussant des épaules, Aiden n'avait pas à s'inquiéter. Elle le suivit du regard venant tapoter sa fourchette contre la sienne alors qu'il lui piquait un morceau de poulet. « De toute façon, on a aucun meuble, à part remplir les placards déjà présents, on peut rien faire d'autres. Je compte d'ailleurs sur tes origines soviétiques pour nous monter ces meubles en un rien de temps ! » dit-elle d'une traite venant lui tapoter son bras en guise d'encouragement, et encore une fois, elle ne pouvait pas s'empêcher de le taquiner.
« Va falloir trouver une place pour Hector » Elle se tourna pour regarder ce qu'il montrait, et elle roula des yeux. « Je n'ai pas la main verte, et tu le sais ! » dit-elle en lâchant ses couverts, elle s'essuya la bouche et vint glisser ses mains autour de lui pour venir le regarder droit dans les yeux : « Mes mains sont douées pour autre chose. » ajouta-t-elle finalement en glissant ses mains sous le t-shirt de son compagnon, mains qui étaient par ailleurs un peu froide elle le sentit quand le chaud de son corps lui fit du bien.
« Y a pas d'objectifs ! On fait ce qu'on peut. De toute façon, on a aucun meuble, à part remplir les placards déjà présents, on peut rien faire d'autres. Je compte d'ailleurs sur tes origines soviétiques pour nous monter ces meubles en un rien de temps ! » Aiden affiche un petit air choqué quand elle fait mention de ses origines sovétiques. Un faux air choqué, évidemment. Il en laisse presque tomber sa fourchette. « Génial. Nous vivons ensemble, officiellement, depuis quatre heures ou un truc du genre tu me fais déjà passer en mode goulag. » Il secoue la tête, prenant une petite moue de victime alors qu'il saisit de nouveau sa fourchette pour avaler plusieurs bouchées rapidement. La faim. Et la pression qu'exercent les différents cartons qui le regardent du coin de l'oeil. « Je n'ai pas la main verte, et tu le sais ! » Un long soupir théâtra s'échappe de ses lèvres alors qu'elle vient près de lui pour glisser ses mains sous son tee-shirt. Il sursaute presque au contact de ses mains froides, et chaque muscle se crispe. Les lèvres pincées, il tourne la tête vers elle avec une lueur de malice au fond des prunelles « Mes mains sont douées pour autre chose. » « Tu fais référence à la chirurgie ou … ? » plaisante-t-il, fier de sa connerie. Et alors qu'elle lui jette un regard empli de sous-entendus, il saisit sa bière pour en boire une longue gorgée. Pendant que sa main gauche – il est gaucher – renverse sa bouteille de bière pour la terminer (clichés à la russe), de l'autre main, il caresse avec tendresse les courbes féminines de sa petite-amie. Il repose sa bouteille, se tourne alors totalement vers elle, un air de fanfaron vient illuminer son visage. Vu la manière dont il la dévore du regard sa Joy, ce n'est pas tout de suite qu'ils vont avancer dans le déménagement. Mais qu'importe ! Ils ont tout leur temps. La vie devant eux.