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 Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e)

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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptyJeu 8 Avr 2021 - 23:57

Tim n'est jamais venu faire un tour dans ce parc alors que tous les ingrédients y sont pourtant réunis: la nature à perte de vue, des animaux et des fleurs, tout ce qu'il aime en un seul et même lieu. Néanmoins, ce cher Decastel n'a jamais franchement pris le temps de sortir, il y a toujours eu plusieurs raisons à cela: déjà, la plus importante et qui a perduré pendant un long moment, c'est sa phobie du monde autour de lui. Il ne supportait pas de se retrouver au beau milieu d'une foule et devoir faire voyager son regard partout pour s'assurer que personne ne le prenait en chasse. Oui, il allait mal à ce point là. Et puis, il y a aussi eu le fait qu'il a toujours connu des difficultés à sortir parce qu'il n'avait pas de bandes d'amis, pas de perspective réelle de s'amuser. Alors, Tim restait tout seul et il s'occupait de son cimetière, c'était certainement beaucoup plus simple de cette façon et surtout, c'était rassurant. Pendant longtemps, cette notion de confort a été essentiel pour lui: si on le détachait de ses habitudes, le misérable français se retrouvait à terre, voire à six pieds en dessous alors, il ne se forçait plus. Il restait mort à l'intérieur et durant des années, le stratagème a idéalement marché. Il a changé cela dit, c'est un nouvel homme qui se fait face dans le miroir cet après-midi là: un Tim qui a les épaules moins affaissés qu'auparavant, une stature bien plus athlétique et un regard angélique qui apparaît beaucoup moins mélancolique et bien plus joueur. Il se sent bien, plus heureux, même si tout n'a pas été magique ni beau ces dernières années: il a remonté la pente, c'est tout ce qui compte et il espère pouvoir continuer sur cette même route sans avoir à trop subir de pertes sur son passage.

Cette fois, c'est important, il le sent, il le sait. Alors, il a invité Primrose à faire une balade au milieu de la faune et la flore régionales, stressant quelque peu qu'elle refuse. Après tout, l'idée semble pathétique à leur âge de se rendre dans une espèce de réserve naturelle quand les autres jeunes vont faire la fête sous les ponts ou sur les plages. Ils ne sont pas tout à fait comme tout le monde cela dit car ils ont déjà le bruit du quotidien à supporter le reste du temps alors, ils peuvent au moins s'accorder ce moment de pause et Timothy espère sincèrement aussi qu'ils vont pouvoir apprendre à se connaître mieux. Il lui donne donc rendez-vous devant le parc, le temps de déposer ses enfants chez la babysitter attitrée du moment, ce qui n'est pas un mal quand on voit qu'il a tout enchaîné au cours de la semaine qui venait de s'écouler. Tim travaillait constamment, à la librairie, à la serre, dans son rôle de père et il ne s'était pas offert une minute pour prendre soin de lui. C'est donc un choix naturel que de contacter la petite Anderson et d'attendre devant les portes du parc, ne sachant pas trop où se mettre. Il doit avoir l'air ridicule là, non? Et puis, il a ses cheveux en bordel à cause de Willow qui ne voulait pas laisser partir son père, Primrose va certainement se dire qu'il ne fait aucun effort pour elle, quelle plaie tu es, Decastel. Il essaie d'aplatir tout cela mais il s'arrête au moment où la silhouette de la brune se présente de plus en plus nettement devant lui. Il stresse, il ne sait pas pourquoi mais Tim angoisse parce qu'il ne veut pas faire de boulette, pas aller trop vite ni trop lentement... Le pauvre ne connaît toujours pas les codes. "Tu vas bien, Prim?" Qu'il dit avec une petite voix timide avant de déposer un rapide baiser contre sa joue, il ne sait même pas s'il pouvait oser plus ou si c'était déjà trop. "Tu as déjà visité ici? Moi jamais, alors je me suis dit que c'était l'occas'... Avec toi..." On démarre mal, Timothy, vraiment, alors il se gratte le crâne et il espère qu'il se détendra vite parce qu'il ne peut plus se permettre de la faire fuir, ce serait de quoi le briser encore. Il n'a plus envie de cela, Tim.

@Primrose Anderson
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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptyVen 9 Avr 2021 - 9:34


En faire trop. Ne pas en faire assez. Trop désinvolte. Trop étouffante. C’est quoi, la ligne de conduite à adopter ? Primrose l’ignore et elle s’en inquiète incroyablement. Est-ce qu’elle est censée lui envoyer un message pour lui dire bonjour, de passer une bonne journée, qu’elle l’embrasse et qu’elle pense à lui ? Est-ce qu’elle doit attendre d’avoir quelque chose de plus concret à lui dire ? Est-ce qu’elle peut le bombarder de photos de son chat ayant toujours mille et une positions aussi adorables qu’attendrissantes ? De ses dernières créations pâtissières ? Ou est-ce qu’il faut y aller doucement ? Oui, mais doucement ne veut pas dire absente. Doucement n’est pas trop désinvolte ? Est-ce que ce n’est pas un signe que tout cela ne signifie rien alors qu’au contraire, ça signifie beaucoup et bien plus encore ? Primrose ne peut pas se permettre de tout gâcher et en même temps, elle ne va chercher des conseils auprès de ses proches. Elle n’en a parlé à personne, Tim étant pour le moment dans son petit jardin secret qu’elle garde jalousement du reste du monde. La brunette ne souhaite pas encore affronter les questions, les curiosités, les interrogations des autres. Pas avant de prendre connaissance d’où tout ça les emmènent, vers où ils vont et ce que ça veut dire. Si sérieux pour de vrai ou si ce n’est qu’un crush d’un mois qui finira par s’éteindre parce que l’un ou l’autre ne sera plus intéressé.

Prendre son temps sans précipiter les choses lui convient parfaitement. Ils n’en ont pas parlé mais c’est le pacte silencieux établi entre eux. Il ne lui a pas encore parlé de rencontrer ses enfants et c’est une bonne chose. Parce que Primrose s’en voudrait de montrer déjà des réticences dès d’entrée de jeu. Dire non à un père de montrer ses deux merveilles doit sûrement faire du mal, non ? Alors si ce père est devenu son petit-copain, inutile de dire que la perspective l’effrayait. Mais non, Tim ne lui a pas encore donné cette pression-là. Elle ne l’a pas vu autant qu’elle aurait aimé - la faute à son emploi du temps complètement différent du reste du monde. Quand Tim s’en va travailler, elle va se coucher. Donc oui, les messages pour lui dire bonjour ont été une habitude qu’elle a prise quand elle sortait du club, tout comme les longues heures d’attente de réponse pour Tim parce qu’elle dormait jusqu’en début d’après-midi. Mais quand le français lui a proposé une sortie, Primrose a bousculé tout son emploi du temps pour se libérer - l’avantage de pouvoir convenir de ses propres horaires.

Cependant, elle a eu un moment de doute en voyant le lieu de rendez-vous ; est-ce que c’est un piège ? Est-ce qu’il va amener les enfants sans lui dire ? La confronter directement à une épine pensant que ça se retirerait plus vite ? Après tout, le parc des koalas peut aussi bien être un lieu romantique comme un endroit à visiter en… En quoi ? En famille ? Il est clair que Primrose n’est absolument pas prête à ça. Rien que d’y penser, l’angoisse toque à sa porte alors qu’elle se détend les nerfs en essayant de se répéter que Tim n’oserait jamais lui faire ça. Le sanctuaire étant en bordure de ville, elle a passé tout le trajet en interrogations et tentatives d’apaisement ; échec total. Alors quand elle aperçoit la silhouette de Tim, seul, la petite brune ne peut s’empêcher de regarder brièvement sur les côtés pour être sûre ; il y a des enfants avec d’autres parents mais visiblement pas de bambins d’un an, pas de poussette, rien du tout.

Juste Tim qui a l’air de ne pas savoir où se mettre, qui passe ses doigts mille et une fois dans ses cheveux - de nervosité ? - et qui n’a pas l’air de l’avoir vu. Primrose sourit, attendrie et enfin un peu plus sereine ; évidemment que Tim n’allait pas lui faire un coup pareil, il faut vraiment qu’elle apprenne à se détendre et arrêter d'imaginer le pire. Une journée rien qu’eux deux et ça, ça la fait avancer vers lui avec le visage un peu plus rayonnant que quelques minutes auparavant. "Tu vas bien, Prim?" Maintenant qu’il est là, et qu’il est seul, tout va dans le meilleur des mondes. "Tu as déjà visité ici? Moi jamais, alors je me suis dit que c'était l'occas'... Avec toi..." Il embrasse sa joue, il balbutie, il se masse la tête et Primrose le regarde faire avec la plus adorable des expressions parce qu’il est visiblement stressé, par elle. Parce que c’est leur premier vrai rendez-vous juste à eux et qu’il a de la pression pour que tout se passe bien, chose qu’elle ne peut que comprendre et partager. “Hey.” Elle va attraper sa main qui torture son pauvre crâne qui n’a rien demandé, appréciant sa chevelure totalement décomposée, avec un sourire et les traits qu’elle espère doux pour l’apaiser gentiment. “Je vais bien. Est-ce que tu peux en dire autant ?” Primrose reconnaît les signaux quand elle les voit. Alors elle lui serre doucement la main contre la sienne tout en se relevant légèrement pour aller placer un simple et chaste baiser sur ses lèvres. Tout va bien, Tim.J’y suis jamais venue non plus donc ça tombe bien. Il parait qu’on peut prendre des photos avec des koalas dans les bras, j’en meurs d’envie.” Est-ce qu’elle a épluché d’avance la brochure et toutes les activités possibles dans le parc ? Totalement. La brunette l'entraîne vers l’entrée où ils prennent leurs billets et où elle prend le plan du parc qu’elle suivra à la lettre parce qu’elle compte bien tout voir. “Oh et on peut donner à manger aux kangourous! Je comprends pas que je sois passée à côté tout ce temps.” Vraiment, en dix ans qu’elle est ici, il a fallu qu’elle attende la proposition de Tim. Alors qu’il y a tous les critères pour qu’elle s’y précipite ; les animaux en premier lieu. Sa main ne quitte pas celle de Tim alors qu’elle s’en va embrasser son bras avant de lui offrir son sourire qui ne la quitte pas depuis cinq minutes. “C’est une très bonne occasion. Tu mets déjà la barre haute pour un premier rencard.” Oh Primrose, est-ce que tu veux le mortifier sur place ? Elle se mord la joue tout en déviant son regard vers le parc où deux chemins s’offrent à eux. Elle déplie le plan, l’expression concentrée sur les trajets. “Alors, tu veux commencer par les chauves souris et autres oiseaux ou la réserve de kangourous ? Il y a même un spectacle de vol de rapaces, il faut absolument qu’on voit ça.” N’en fais pas trop, Prim, ou tu vas le perdre totalement. Elle est juste débordante d’enthousiasme, tout simplement.
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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptyVen 9 Avr 2021 - 14:33

Il ressent une légère pression, rien de plus normal après tout, n'est-ce pas? Timothy n'a toujours pas mille années d'expériences dans ce genre de moments où tout se joue et c'est justement parce que la moindre seconde est importante qu'il panique un peu. Pourtant, il n'a aucune raison de se sentir mal à l'aise: la dernière fois, au contraire, il s'était montré parfaitement détendu au fur et à mesure alors, les événements s'étaient enchaînés à la perfection. Aujourd'hui, c'est son idée, c'est lui qui a proposé le Lone Pine Sanctuary et quelque part, ce simple fait change la donne. Cela veut dire que c'est lui qui a organisé la sortie et c'est lui qui est responsable de la moindre proposition à venir. Ce n'est toujours pas habituel pour Decastel, lui qui a trop longtemps subi le monde plutôt que le maîtriser, ce qui doit expliquer pourquoi il agresse ses boucles jusqu'à ce que la belle Anderson arrive. Elle l'apaise d'un simple geste, en attrapant ses doigts qui sont obligés de relâcher sa chevelure brune et il décontracte ses muscles en la sentant si proche de lui, prête à l'accompagner n'importe où. Elle est venue et c'est ce qui doit compter à l'heure actuelle, pas les mots à venir et la visite qui commencera et où elle lui demandera certainement ce qu'il a prévu. Rien, Prim, il n'a rien prévu, il a juste eu envie de te voir et il a vu la brochure du parc, il ne s'est pas posé plus de questions que cela, le français. Son petit côté control freak en prend un coup forcément mais jusqu'à la dernière seconde, Tim n'était même pas certain que Primrose se présente face à lui car il ne lui a pas offert beaucoup de détails sur la promenade en question, il n'avait même pas précisé s'il serait seul ou accompagné de ses enfants. En réalité, cela ne lui serait pas venu à l'idée d'embarquer Gabriel et Willow alors que tout ceci est si jeune: il pense également à l'équilibre de ses enfants qui ont perdu leur mère il y a encore peu de temps et Heïana aussi, il ne veut pas les confronter à une possible autre perte aussi tôt. Ils n'ont pas parlé de tout cela mais Timothy sait que ce genre de choses viendront en temps voulu.

Pour l'heure, le brun doit profiter de la douceur de l'instant présent, des lippes d'Anderson qui se glissent furtivement contre les siennes, ce qui le fait sourire. Elle doit sentir qu'il est stressé, après tout, Primrose a l'air d'être un peu comme lui sur la question, à tout le temps se poser mille questions avant de se dire que ce n'est pas si grave, qu'elle verra bien. "Pardon. J'angoisse un peu." Il lui dit, c'est aussi simple que cela finalement, de lui dire que la voir l'angoisse parce qu'il a peur de mal faire, de ne pas être à la hauteur de ses attentes, lui qui est apparu comme un homme sûr et certain de ses aptitudes la dernière fois. Le contexte était différent aussi: Tim était chez lui et il est bien plus à l'aise dans un décor qu'il connait par coeur, quand il est dehors, les circonstances changent et il a toujours un peu peur que le ciel lui tombe sur la tête. Il lace ses doigts à ceux de Primrose cela dit et il sent son coeur qui se calme légèrement, ce qui présage quelque chose de bien meilleur pour la suite. En tout cas, la petite brune est déjà une véritable pile électrique à l'idée de découvrir les mille activités qu'elle a découvert dans la brochure du parc. Tim aussi, bien sûr. "Je vois que tu t'es sacrément renseignée sur tout ce qu'on peut faire... Ca veut sûrement dire que j'ai eu une bonne idée, non?" Il espère qu'elle ne se force pas, qu'elle ne se sent pas obligée de paraître dynamique à souhait pour ne pas le blesser. Tim doute de tout quand il n'est pas dans son élément mais il ne veut pas croire qu'elle se joue de lui, elle a l'air si sincère et souriante qu'il caresse sa main avec une sacrée délicatesse: mine de rien, elle lui a manqué. "Oh, c'est le premier rencart? Je savais pas si on en était au un, au deux... Ou à autre chose. La barre est haute, tu crois?" S'il doit trouver bien mieux que le parc la prochaine fois, Timothy va devenir blême et réfléchir des nuits entières pour la satisfaire. Il ne doit pas penser ainsi, juste profiter de l'instant en cours avant d'envisager le suivant parce qu'ils sont à un carrefour là et que Primrose attend de lui la première réponse de la journée, qu'il prenne les rênes dans le parcours qu'ils vont suivre. Timothy déglutit et il tremble un peu, il espère vraiment qu'il ne va pas avoir les mains moites sinon elle va le sentir. "On peut commencer par les oiseaux alors s'il y a le spectacle... Et puis, comme ça, on se laisse le meilleur pour la fin, les kangourous et les photos. T'en penses quoi?" Il ne va tout de même pas lui demander tout le temps une once d'approbation, enfin, Tim ne sait pas où est l'équilibre dans tout cela. Il veut bien faire, c'est tout ce qu'il se répète, inlassablement. "Comment ça se passe pour toi depuis... La dernière fois?" Et là, il y a son cerveau qui se déclenche: est-ce qu'elle a pensé à lui? Est-ce qu'elle regrette? Est-ce qu'elle est contente du moment qu'ils ont passé? Envisage t-elle de nouvelles choses à ses côtés? Tout se bouscule mais le circuit débute également et déjà, les oiseaux se présentent à eux, Tim ouvrant les yeux pour découvrir toutes les espèces qu'on peut trouver ici. Il n'y connait pas grand chose mais il s'intéresse aux fleurs qui parsèment le décor et cela, il connait. Cela, c'est rassurant pour lui.
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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptySam 10 Avr 2021 - 13:23


"Pardon. J'angoisse un peu." Elle ne l’avait pas remarqué, Tim, absolument pas. Les yeux en alerte, l’impression de l’avoir pris sur un fait inavouable quelconque, les doigts d’abord tendus contre les siens, absolument aucun signe pour ne pas voir à quel point il angoisse. Primrose est à la fois touchée et dans l’incompréhension la plus totale. “A cause de moi ?” C’est qu’elle insiste, en plus. Ce n’est pas pour l’enfoncer ou le mettre mal à l’aise, non, c’est simplement parce qu’elle ne peut pas croire qu’il angoisse pour tout ça. Pour aujourd’hui, pour sa main dans la sienne, pour les attentes qu’elle pourrait avoir, pour eux. C’est si nouveau, si frais, si innocent mais Primrose n’a jamais eu conscience qu’elle puisse être la source d’angoisse pour n’importe qui. Ce qui est ironique sachant qu’elle a elle-même cette petite sensation de stress au creux du ventre ; c’est sûrement pour cela qu’elle tente de l’apaiser. Parce que s’il panique, elle va paniquer aussi et ça serait l’enfer en plus d’être un désastre. Alors si la première fois, c’était Tim qui avait le rôle de celui qui rassure, il semblerait que cette tâche se soit téléportée sur les frêles épaules de la brunette qui caresse doucement sa paume de son pouce. Elle a déjà le soulagement de ne pas voir de bambins dans leur environnement proche et ça a suffit pour détendre un peu ses nerfs ; elle est prête à faire de même pour Tim. Parce qu’elle veut le voir sourire, qu’il profite autant qu’elle et que surtout, il y a tout le cocktail réuni pour se détendre complètement - des koalas à prendre dans les bras, n’y a-t-il pas façon plus agréable ?

La demoiselle ne peut pas s’empêcher de rougir légèrement quand Tim souligne qu’elle avait l’air bien informé sur les activités proposées. Elle est juste prévoyante. Être sûre qu’il y aura de quoi faire. Se distraire. Ne pas s’ennuyer. Parce que s’ils s’ennuient, ça serait un véritable drame, non ? Primrose a toujours ce souci à ce qu’il se rende compte à quel point elle est inintéressante. Qu’elle est banale. Qu’elle lui omet aussi plein de détails sur sa vie. La brunette ne peut se permettre de songer qu’une micro seconde puisse ruiner toutes les heures cumulées ensemble. Autant dire qu’il n’y en a sûrement pas un pour rattraper l’autre. “J’ai peut-être regardé leur site internet.” Qu’elle dit maladroitement. Juste après qu’il lui a annoncé le lieu, cela a été son premier réflexe. Est-ce que c’est bizarre ? “Une excellente idée, clairement. Je veux ma photo avec un koala.” Qui n’aurait pas envie de prendre une de ces charmantes et adorables créatures contre soi ? Il faudrait vraiment être insensible pour refuser une telle proposition. Primrose lui lance un regard en biais alors que Tim s’inquiète de la hauteur de la fameuse barre. Est-ce qu’elle a dit ce qu’il ne fallait pas ? Elle vient de provoquer un nouveau faux pas ? Arrête de lui foutre la pression, Anderson. Mais quelle pression ? Les rencards, ce n’est qu’une suite de jolies étapes. C’est du sérieux mais pas à être pris au sérieux, si ? Alors Primrose tire un peu sur sa main pour que Tim la regarde. “Tu aurais pu m’inviter à visiter ta cave que j’aurai trouvé ça tout aussi bien. Un peu glauque, certes, mais tant que t’es là, je m’en fiche de l’endroit.” qu'elle prononce avec émotion et douceur. Parce que la présence du français vaut bien tous les lieux du monde. Les koalas et leur mignonnerie ne sont qu’un surplus non négligeable. Elle ignore si les mots qu’elle prononce vont le rassurer, parce qu’elle a juste l’impression de dire tout ce qu’il ne faut pas. Typiquement elle.

Primrose se mord la joue alors qu’elle retourne à son plan avant de hocher la tête en accord avec les propos de Tim. “Le spectacle est pour plus tard, on a le temps d’observer le reste.” Elle lève le visage tout en repliant le plan avec un léger sourire de coin. “Est-ce que tu vas me faire un cours sur les plantes ?” Parce que c’est une zone de confort pour le beau brun et qu’elle ne veut que son aise, son bonheur, son enthousiasme. Elle aurait envie de passer ses bras autour de lui. De sentir son odeur. Mais elle se retient. Par pudeur d’abord. Et aussi parce qu’elle ignore si elle peut. Elle n’y connait vraiment rien, chaque pas est une interrogation. Donc Primrose garde sa main dans celle de Tim en rangeant le plan dans sa poche, ses yeux sillonnant déjà tous les points les plus parfaits pour prendre une tripotée de photos avant qu’ils finissent pas tomber sur lesdites oiseaux et qu’elle aille presque coller son visage contre les vitres en lâchant Tim dans le processus, comme une véritable gamine. Elle a entendu la question du jeune homme mais elle s’octroie cinq minutes de visage rayonnant tout en pointant les volatiles du doigt. “C’est joli, non ? C’est triste qu’ils soient enfermés, ceci dit. Je me demande s’ils ont assez d’espace. C’est sûrement pour leur bien.” Primrose se pince les lèvres avant de se tourner de nouveau vers Tim. “Quelle dernière fois ?” La malicieuse qui sourit bêtement en revenant près de lui. “Ma vie n’est pas très palpitante.” Elle consiste à dormir le jour et à travailler la nuit. Primrose ne préfère pas lui rappeler qu’elle se déshabille devant le regard d’hommes pour gagner son salaire. Ce n’est pas très important, non ? “Mais il y a une personne qui a beaucoup occupé mes pensées depuis la dernière fois.” La brunette lui offre ses prunelles les plus sincères, scrutant intensément chaque parcelle de ce visage qui lui avait terriblement manqué. “Et que j’avais très hâte de revoir.” Primrose sourit légèrement avant de rapidement reprendre sa main dans la sienne et poursuivre leur route ; son cœur s’emballe de nouveau et elle ne veut pas se laisser tuer de nouveau par le stress. Alors elle ravale son trouble qu’elle espère passager, les joues légèrement roses face à une telle confession spontanée. “Et toi ?” Qu’elle demande simplement. Les yeux rivés sur les oiseaux derrière leur vitre avant qu’ils arrivent au niveau des ornithorynques, de leur bec et leur queue tout plat et long.
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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptySam 10 Avr 2021 - 15:35

Est-ce qu'il doit répondre à cela? Lui dire que oui, c'est elle la responsable de toutes ses angoisses actuelles? En soi, ce n'est pas tant elle mais plutôt la situation car elle ne le sait peut être pas mais Timothy ne s'est pas rendue à des milliers de rencarts dans sa vie. Pas des comme cela en tout cas. Il ne compte pas tellement les quelques uns qu'il a eus avec Heïana car ils ont été amis des années avant d'en arriver à ce stade, ce qui est radicalement différent. Là, à cet instant précis, Decastel a peur de faire des bourdes, de lâcher une bombe qui ferait courir Primrose le plus loin possible de lui et ce n'est pas ce qu'il souhaite. Il veut encore et toujours qu'elle se sente à l'aise, un fléau pour lui qui panique pour cela alors qu'elle désire certainement la même chose pour lui, une situation inextricable donc. Enfin, le français sait qu'il va se détendre au fur et à mesure, qu'il va trouver un second souffle dès que la pression des débuts se sera tassée. Il sourit toutefois, c'est quelque chose qui ne s'efface pas aisément chez Timothy: après tout, on parle d'un optimiste notoire qui est d'une grande bonté. Il comprend l'étonnement qu'il peut lire sur les traits de la petite brune: quelle tristesse toutefois qu'il lit dans ce questionnement. Elle n'a pas l'habitude qu'on stresse face à elle, Tim se dit que le monde est vraiment pourri jusqu'à la moelle de ne pas avoir mis Primrose dans ses priorités absolues. Lui le fait sans la moindre hésitation parce qu'elle lui plait et que c'est un fait qu'il n'ira pas nier. "Disons que... J'ai envie de bien faire. Alors je me mets la pression tout seul pour que tu passes le meilleur moment avec moi, c'est idiot." Ce n'est clairement pas la méthode la plus efficace pour que le moment soit excellent mais Timothy n'est pas encore le garçon le plus à l'aise de l'univers en société. La moindre interaction sociale lui fait si souvent du mal que lorsque celle-ci est belle et lui donne envie de plus, il sent l'angoisse qui l'attrape.

Il n'a aucune raison de paniquer: tout se passe très bien pour le moment, Primrose a l'air enjouée et elle a déjà hâte de rencontrer les kangourous et les koalas. Lui aussi, d'ailleurs. Il n'en a jamais vu de près, enfin si, il a déjà croisé des kangourous pendant ses exercices militaires mais il n'avait pas spécialement eu le temps de s'attarder sur leur compagnie puisqu'on lui hurlait dessus d'être plus efficace que cela. Tim en garde de mauvais souvenirs, toutes ces blessures physiques qu'il avait ravivées à cette époque mais il n'en est plus là. "Tu l'auras. Et celle avec le kangourou aussi. Peut être que j'aurais le droit d'en garder une en souvenir...?" Il élève un sourcil: est-ce qu'il lui est en train de lui demander un souvenir de ce moment? Merde, Tim, tu es déjà en train de rougir et tu as peur que tes mains deviennent moites. C'est dur et il ne veut clairement pas avoir des gouttes de sueur qui perlent sur son front alors que la petite brune est magnifique aujourd'hui, qu'elle est toute pimpante et excitée comme une puce à l'idée de tout ce qu'ils vont voir. Elle essaie de le rassurer en plus, peut-on faire plus adorable que cela? Non, Timothy s'estime clairement chanceux d'être tombée sur elle parce qu'elle le fait rire avec sa remarque et les noeuds dans sa cage thoracique se délient tout doucement. "T'as de la chance, j'ai pas de cave, pas très romantique comme endroit." Il a entendu ce qu'elle a dit, le fait qu'elle est juste contente parce qu'il est là et Tim sent son coeur battre jusque dans ses joues tellement c'est quelque chose d'agréable à entendre. Il vient même embrasser la joue de la belle Anderson, signe qu'il a saisi le message et que la réciproque est vraie, même s'il n'est pas assez doué avec les discours pour lui signaler plus ouvertement que cela.

Bien vite, le parcours de visite débute et Timothy semble un peu plus détendue alors qu'il observe les plantes qui ornent la volière. Il n'y en a pas des centaines mais Decastel met à peine deux secondes pour en connaître chaque variété et ses yeux brillent comme un môme, à lui aussi. "J'ai pas envie de te barber avec mes plantes, Prim." Il a conscience d'être le type le plus inintéressant du monde vu la passion qu'il a. D'autres garçons aiment le surf, le sport en général, les voyages, la culture... Lui, les fleurs, super, pour charmer, c'est juste incroyable. Cela dit, la brune n'a pas l'air de trouver ce fait totalement ringard, elle court observer les animaux et Tim la regarde, elle. Il ne fait pas spécialement attention à toutes les espèces qui piaillent devant elle: lui, il la voit, elle. C'est elle qu'il trouve jolie, pour sûr et son coeur bat la chamade devant le fait. Il n'entend que la moitié de sa remarque pour le coup et il doit secouer légèrement la tête pour retrouver un semblant de concentration sur ce qui se passe, là, présentement. "C'est peut être des espèces menacées, ça expliquerait peut être... Si j'avais amené mes lunettes, je t'aurais lu le panneau." Le myope de l'espace, super, Decastel, tu parais encore plus vieux que tu ne l'es déjà vis à vis d'elle. Non, il va rester là, à regarder Primrose qui revient vers lui pour répondre à sa question des plus banales au bout du compte. Le français ne sait pas tellement comment amener des sujets de discussion intéressants sur la table alors, il cherche à savoir si elle va bien, elle. Il ne se doute pas une seule seconde qu'elle va lui sortir quelque chose d'aussi adorable et le faire rougir jusqu'aux oreilles, cette fois. "Tu parles de moi ou...?" Il est à deux doigts de se retourner pour vérifier qu'il n'y a pas un autre garçon derrière, ce qui expliquerait probablement mieux les propos d'Anderson. Voilà l'estime encore fluctuante qu'il a de lui-même, le misérable Decastel. Néanmoins, il y a du mieux car il a au moins suggéré qu'il est le garçon auquel elle a pensé, il n'aurait même pas pu le concevoir deux ans auparavant. "Moi? J'ai beaucoup travaillé, je me suis occupé des enfants aussi... Et je me suis trituré l'esprit pour trouver un endroit assez cool à te proposer pour que tu acceptes de m'y rejoindre." Cela a clairement occupé ses nuits, de faire mille recherches sur Internet, de faire des listes avec avantages et inconvénients à chaque activité qui attirait son regard. Au final, il a choisi les animaux et il n'a pas si mal fait, a priori. Il dépose un petit baiser sur les lèvres de Primrose pour lui prouver qu'il a, du coup, clairement trop pensé pour elle mais ils enchaînent avec les ornithorynques et Tim observe un animal qu'il n'a vu qu'en photo jusque là. "Dire qu'ils sont venimeux alors qu'ils paraissent si mignons et inoffensifs, c'est dingue, hein?" Sans qu'il ne s'en rende compte, il s'est calé derrière Primrose, ses mains autour d'elle et ses lèvres contre son cuir chevelu, il se sent beaucoup plus apaisé ainsi et là, cela lui fait un bien fou. Il n'a plus envie de bouger, juste de l'avoir contre lui pour respirer mieux. Retrouver son second souffle, elle.
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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptySam 10 Avr 2021 - 19:37


Il trouve ça idiot. Il trouve idiot parce qu’il veut être sûr qu’elle apprécie chaque minute et que c’est idiot se stresser pour ça, n’est-ce pas ? Primrose ne serait pas très bien placée pour lui dire à quel point c’est idiot de se foutre la pression quand elle a la même qui la tenaille. Mais Tim réussit à y mettre les mots et les formes et elle trouve que c’est loin d’être idiot ; c’est complètement attendrissant et profondément touchant qu’il soit à ce point soucieux de son bien-être. Qu’il s’inquiète que tout soit parfait, même si rien ne le sera parce que la perfection n’existe pas, surtout s’il y a Primrose dans les parages, prête à faire une boulette ou preuve de maladresse. Elle espère que son visage enjôleur et ses doigts contre les siens suffiront à lui donner un peu plus de courage, à évacuer cette peur latente qui sommeille visiblement, prête à leur sauter dessus comme le plus infâme des invités. “Si tu te mets la pression, c’est que- C’est que je,... Enfin, c’est que ça signifie quelque chose.” ça. eux. nous. Quoi, elle ne pourrait pas vraiment le dire parce que c’est simplement une danse hasardeuse dans laquelle ni l’un ni l’autre n’ont l’habitude des pas. Le rythme laisse encore à désirer mais au milieu de tous ses doutes, ses interrogations, ses hésitations, elle est sûre d’une chose ; elle veut apprendre la danse avec lui. Elle ne serait pas revenue vers lui, sinon. Elle ne lui aurait pas confiée toute la liste de ce qu’elle souhaite apprendre avec lui, sinon. Elle veut croire que ça peut être réel, sincère, beau, tendre, romantique, passionné. Parce que Tim est tous ces adjectifs là, et plus encore, et que l’attirance ressentie cache forcément quelque chose de plus profond. Une jolie connexion qu’ils ont établie déjà il y a deux ans, puis dans la librairie, deux moments où elle a fui, et pour cause.

Cependant, les choses ont changé, elles ont évolué dans le bon sens, sur la bonne direction et Primrose peut enfin se satisfaire d’avoir au moins fait une bonne action dans sa misérable existence ponctuée de mauvais choix. Avoir réussi à prendre son courage, non pas une fois mais plusieurs fois et tous pour en arriver dans les bras de Tim parce que c’est clairement la destination finale dont elle ne peut qu’aujourd’hui penser plus que de raison. Tout comme elle est encore plus attendrie quand il lui demande de garder un souvenir et elle est sûrement en train de mourir de l’intérieur parce qu’il est tellement adorable que ça devient presque scandaleux. “T’auras le droit à tous les souvenirs que tu veux. C’est notre moment… A nous deux.” Primrose sait déjà qu’elle repartira avec au moins une peluche et un tee shirt parce qu’elle ne peut pas s’empêcher d’acheter quelque chose partout où elle passe, même si les finances ne sont pas au beau fixe. Mais là, son coeur et son esprit rayonnent de lumière et de soleil alors pourquoi se priver ? Aucune raison, qu’elle se dit quand Tim lui embrasse la joue et elle sait qu’il a compris le message qu’elle lui a transmis. Et qu’il n’a pas de cave. Une anecdote stupide mais qui a le mérite de la faire rire intérieurement. Elle est vraiment en train de tout noter. Chaque détail, chaque élément. Sans aucun effort, ça s’incruste tout seul. C’est plaisant. Mais pas autant que de se perdre pour le contempler un moment avant de retourner sur l’attraction principale de la journée.

Primrose s’extasie sur les animaux en cage, les colorés, les bruyants, les petits, les gros, les unis, les multis, ceux qui se balancent et ceux qui dorment. Elle ne tape pas sur les vitres parce que ça ne se fait pas et parce qu’elle ne veut pas les brusquer et parce qu’elle a ce respect incroyable, surtout pour les animaux. Elle ne lit pas forcément les panneaux, perdue entre la vision des volatiles puis celle de Tim quand elle retourne près de lui, souriante à l’extrême. “J’espère que ton absence de lunettes ne t’empêche pas d’apprécier tout ce qu’il y a à observer.” Parce que ça serait un comble s’il ne peut pas observer tout ce qu’il y a. En tout cas, la gamine a déjà hâte de ne plus avoir de vitre afin de prendre toutes les photos du monde jusqu’à épuisement de sa batterie. Pour le moment, Primrose est en train d’éclater de rire à la question de Tim qui a l’air éberlué et surprise. “Evidemment que je parle de toi. C’est toi que j’ai embrassé la dernière fois si je me rappelle bien. A part si tu as un jumeau dont je ne suis pas informée.” Mais c’est bien lui, il n’y en a pas un autre comme lui et elle est convaincue que même s’il avait un jumeau, elle pourrait faire la distinction. Qu’elle peut déjà reconnaître la forme de ses lèvres contre les siennes et la facilité incroyable que c’est de se fondre contre lui. Ou même simplement scruter ses yeux le plus tendrement possible alors qu’il lui confie ce que lui a fait - il est clair que Primrose a les joues qui se teintent gentiment en rose - avant qu’il l’embrasse - enfin - spontanément et légèrement - beaucoup trop légèrement. “Un travail de longue haleine, visiblement.” qu’elle réagit en s’arrêtant devant les ornithorynques, adorables petites créatures maritimes avant que Tim lui balance une information surprenante qui la fait ouvrir les yeux comme des billes. “Non, sérieux ? Mais pourtant, regarde-les, ils sont si…” Elle bug un moment parce que Tim est derrière elle, ses mains sur elle et elle sent la pression de ses lèvres sur son crâne et c’est elle qui retient son souffle tout en ayant le cœur qui bat un peu plus fort. “Si… mignons et inoffensifs.” Tout ça pour répéter les mêmes mots que lui parce que c’est la meilleure description dans tous les cas. Primrose se mord légèrement la lèvre tout en passant timidement une main sur une du français, presque le sentiment que c’est un rappel de l’univers. “Il faut toujours se méfier de ce qui est mignon et inoffensif, de toute façon.” Oh, pourquoi son souffle se compresse un peu plus ? Pourquoi elle a la sensation qu’elle n’aurait pas dû dire ça ? Peut-être parce qu’elle se sent coupable ? Mais de quoi, exactement ? De ne pas dire toute la vérité ? Quelle vérité ? Il n’y a rien à dire. La brunette veut juste profiter. Ce qu’elle fait en lorgnant un peu plus contre Tim pour étouffer son propre jugement. Qu’on lui laisse un moment. Primrose s’autorise de poser sa joue contre son torse, les yeux presque mi-clos avant que ces derniers s'aperçoivent de la suite du parcours. Se détachant de Tim dans le processus, elle pointe soudainement du doigt comme une enfant excitée tout en sortant son téléphone de son autre main. “Koalas à l’horizon!” Plein plein plein de koalas. Une forêt de koalas. Le paradis sur terre.
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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptySam 10 Avr 2021 - 20:25

C'est quelque chose, évidemment que cela l'est, sinon Timothy ne serait pas dans tous ses états depuis des semaines quand il pense à elle. Il faut dire que la situation est relativement complexe, il sent que Primrose s'est longtemps contenue avant de lâcher du lest face à lui: c'est évident qu'elle a peur de s'attacher à lui, sans qu'il ne puisse vraiment comprendre les raisons d'un tel choix. Est-ce à cause de son métier? Il est vrai que Timothy a tout fait pour ne pas y penser parce qu'il ne sait clairement pas comment il réagirait en apprenant tout ce qu'elle peut faire auprès d'autres que lui. Elle a envie de la soutenir dans tous ses choix de vie, évidemment, et il est hors de question qu'il la prive de sa liberté mais il y a son petit manque de confiance en lui qui se ramène forcément au galop: si elle en rencontre un mieux que lui? On parle d'un club de strip tease, Tim, quelles sont les probabilités? Elles existent, c'est tout ce que le grand brun sait parce qu'il a rencontré la belle Anderson là bas, c'est arrivé alors qui peut dire que rien d'autre n'arrivera du même acabit? Pour le coup, ne pas y penser est très bien, il oublie Poppy alors que c'est avec elle que tout a commencé et il se concentre sur Primrose, la véritable petite brune qui l'intéresse, elle qui tente de mettre des mots, bien évidemment, des mots que Tim accepte, des mots qui le font acquiescer. "Oui, Prim. Tu signifies quelque chose." Il insiste sur le pronom, allez savoir pourquoi, peut être pour asseoir le fait que son angoisse est due à cette part de lui qui ne sait pas contrôler le moindre de ses sentiments. Misérable Decastel, toujours à retourner le couteau dans la plaie, à se faire du mal bien malgré lui parce qu'il est suffisamment sot pour tout sacrifier auprès des autres sans garder un minimum d'estime de lui. Il apprend, en tout cas, il essaie mais il n'a pas envie de se préserver lorsqu'il est avec Prim, il a envie d'en profiter, tout simplement. "Oh? Super, j'ai quelques cadres en réserve en plus..." Il est déjà en train de se demander où il mettra ladite photo, comme si c'était le cadeau le plus merveilleux de l'univers. Pour lui, oui, évidemment, son regard ne le trahit pas alors qu'il revient sur terre pour sourire doucement à Primrose. Nous deux. Le tout sonne bien, il le capte, il l'enregistre et il le garde précieusement au fond de son coeur.

Son regard ne se porte d'ailleurs que vers elle, cette petite brune qui communique avec les oiseaux à sa manière et il a la sensation que, lorsqu'elle était enfant, elle devait être suffisamment libre dans sa campagne pour agir ainsi sans avoir peur de rien. Il aurait aimé avoir cela, Tim, mais il avait une laisse au cou et il ne voyait que les oiseaux malheureux jusqu'à ses treize ans. L'important, c'est aujourd'hui, c'est ce fait là, qu'elle sourit et qu'elle lui dise ce qu'il pense très clairement derrière ses prunelles bleutées. "J'ai juste besoin de mes lunettes pour lire... Donc je te vois très bien, Prim, si c'était ce qui t'inquiétais." Il redevient plus assuré s'il arrive à lancer ce genre de commentaires sans trop trembler. Certes, son coeur bat légèrement plus fort et il toussote après sa phrase parce que la danseuse doit sûrement parler des oiseaux, des fleurs et de tous les décors du parc. Lui, il ne pense qu'à elle, c'en est viscéral mais c'est aussi plutôt symptomatique de ces dernières semaines car il y a beaucoup pensé. "Pas de jumeaux à déclarer, j'ai juste un grand frère plus beau que moi mais on nous dissocie sans problème donc... D'après les rumeurs, on s'est effectivement embrassés et il me semble bien que c'était agréable." Pour lui, en tout cas, cela l'avait été. Il ne doit pas trop repartir vers cet instant passé parce qu'il va forcément revoir le moment où il a fait pleurer la belle Anderson et il va s'en vouloir de nouveau. Non, à la place, Tim préfère se poster derrière elle pour observer attentivement la faune et la flore présentes devant eux. Il sent l'électricité qui traverse ses phalanges lorsqu'il pose ses mains sur la fine silhouette de Primrose et il se rend compte qu'un simple petit geste comme cela lui a manqué. En fait, c'est plus global que cela, elle lui a juste manqué et Tim a l'air ridicule à se perdre dans ses pensées alors que Primrose se perd dans la contemplation des ornithorynques. Il expose sa (demi) science parce qu'il n'en sait pas beaucoup plus, il avait juste lu un article à la librairie pendant qu'il s'ennuyait et le fait l'avait choqué. "En fait, ils sont parfaitement mignons et inoffensifs en soi... C'est juste un mécanisme de protection contre la nature, les prédateurs et tout ce qui s'en suit. Et je te contredis, il n'y a rien à se méfier ici. Il faut faire entièrement confiance aux apparences, Prim." Il embrasse encore sa joue parce que Tim a peur qu'elle parle de lui: il a conscience que mignon et inoffensif sont des attributs qu'on utilise pour le décrire mais Timothy ne cache vraiment pas grand chose derrière cet extérieur là. Il reste adorable, il a ses failles bien entendu mais il ne compte pas blesser la brune dans les semaines à venir, si c'est à cela qu'elle pense. Elle s'échappe vite parce que les koalas les attendent et elle s'émerveille devant tous ces animaux si splendides, qui dorment, forcément. Du moins pour la majorité. "Tu crois qu'il y en a un de réveillé dans le lot? Sinon je te prendrais en photo avec un koala en peluche, hors de question de les empêcher de dormir, c'est essentiel le sommeil." Surtout pour ce genre d'animaux qui passent la majorité de leur journée accroché à un arbre avec les yeux fermés, chacun son mode de vie. Cela dit, Timothy sort tout de même son téléphone et il prend quelques clichés des animaux... Mais aussi de Primrose, il préfère quand elle ne fait pas spécialement attention parce qu'elle est concentrée sur les animaux: elle paraît heureuse et détendue ainsi, son sourire aux lèvres, à tendre le bras vers un koala. Tim s'approche très près et il vient lui murmurer à l'oreille, parce que c'est clairement un secret. "T'es tellement jolie quand t'es heureuse comme ça." Il laisse la photographie devant elle, au cas où elle veuille la voir, lui est déjà satisfait de l'avoir. Un premier souvenir parmi tant d'autres, Tim adore déjà cela.

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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptyDim 11 Avr 2021 - 15:38


Est-ce qu’elle a fait preuve d’égoïsme sans s’en rendre compte ? Non, elle est persuadée d’avoir parler d’eux, de l’avoir au moins sous-entendu, sans pour autant parler d’elle… N’est-ce pas ? Primrose n’est pas certaine pendant une seconde mais Tim a l’air d’insister particulièrement sur elle et elle, elle a une vague qui l’enveloppe donc non, c’est juste lui qui appuie sur quelque chose, et c’est sur elle. Mais elle ne veut pas qu’il ne voit qu’elle. Parce qu’il ne voit qu’elle, il court à sa perte. Il ne doit pas s’oublier lui non plus. Elle ne rétorque rien, elle se contente de sourire au-delà de la rougeur de son visage qui prend malgré tout parce que c’est beaucoup ce qu’il lui dit, là, dans un murmure délicat, typiquement lui. A croire que Tim a cette capacité folle de la mettre en avant sans effort et Primrose ne peut juste pas s’en réjouir ou en profiter pleinement ; cela serait de l’égoïsme, pour le coup. Mais inutile de nier quand même que ça fait plaisir à entendre. Elle a tellement peu l’habitude d’avoir de la valeur pour qui que ce soit. D’être traitée comme un objet ou comme une soeur qui n’atteint pas les exigences que l’on attend d’elle. "Oh? Super, j'ai quelques cadres en réserve en plus..." Et en plus il veut l’afficher chez elle. Primrose penche la tête tout en se mordant la lèvre. Elle aurait envie de lui conseiller de les garder pour autre chose, pour quelqu’un d’autre, pour lui, pour ses enfants surtout. Elle voit déjà Caleb qui n’a jamais autant utilisé l’appareil photo de son téléphone que depuis la naissance de ses filles. “Dans un cadre… Je suis même pas sûre d’avoir déjà utilisé un seul cadre de ma vie.” A part peut-être ceux d’instagram. Mais Primrose est de cette nouvelle génération qui ne vivent que par des photos numériques, qui n’impriment plus rien parce qu’aucune photo n’est plus vraiment unique quand on peut en prendre sous quarante sept angles différents. “Mais il peut y avoir un début à tout.” Qu’elle ajoute après réflexion ; elle aussi aimerait bien avoir un cadre de Tim. Avec elle. Et un koala. Parce que ça, ce n’est plus une envie, c’est carrément un caprice, une exigence et une obligation.

Primrose s’en voudrait presque de s’éparpiller un peu trop rapidement un peu partout, autant qu’elle aurait pu avoir honte d’agir comme la première des enfants qui court partout dès qu’on lui lâche la main dans un parc. C’est sa façon à elle de gérer ses émotions, se distraire par autre chose pour ne pas avoir la sensation d’atterrir six pieds sous terre à chaque regard, chaque parole, chaque geste de Tim. Pourtant, ce dernier en rajoute une couche en lui confirmant qu’il pouvait très bien la voir ; donc il la voit qui réagit comme une enfant qui gesticule dans tous les sens, les yeux pétillants par tout ce qu’il y a autour pour ne pas élaborer la seule chose qui l’émerveille plus que n’importe quoi ; le français et son sourire amusé, son ton un peu plus assuré. Dans toute son innocence la plus pure qu’elle puisse avoir, Primrose n’a qu’évoquer les attractions du parc ; elle n’a pas pensé une seule seconde à sa petite personne. Mais cela ne l’empêche pas d’avoir le cœur qui bat toujours aussi fort et qui lui rappelle que ce n’est pas une vulgaire sortie au parc. Qu’ils ont prévu de rapporter leurs premiers souvenirs sous le regard complice des animaux. Que sa main qui trouve la sienne n’est pas un détail anodin, que ce n’est pas un simple geste amical mais qu’il y a une vraie portée derrière, une véritable signification. “Je m’inquiétais pas pour ça.” qu’elle affirme timidement parce qu’elle sent ses prunelles océan s’ancrer sur elle même quand elle a le dos tourné. Il lui accorde une telle importance, Tim, que c’est presque effrayant. Qu’elle aurait envie qu’il ne faut pas qu’il lui fasse trop confiance. Qu’elle finit toujours par décevoir un jour ou l’autre.

Mais d’un autre côté… Qu’il garde ses yeux sur elle parce qu’elle n’a pas envie qu’il regarde ailleurs. Et s’il s’apercevait qu’il y avait mieux à côté ? Si un jour il se réveille en se disant qu’elle n’en vaut pas la peine ? Prim, profites du moment au lieu de voir le verre à moitié vide. Il est là, pour l’instant. Il ne va pas s’enfuir. Fais-lui confiance. Tu as dit que tu lui faisais confiance. Alors arrête de te torturer l’esprit, Anderson, et souris. D’autant que Tim évoque son frère et leurs baisers et qu’heureusement qu’il est derrière elle à ce moment précis. Cela évitera de fuir son regard de nouveau. Cependant, la brunette tourne son visage contre son cou. “T’es beau, Tim. N’en doute pas.” De l’intérieur comme de l’extérieur. “Enfin pas trop parce qu’il ne faudrait pas que tu deviennes égocentrique.” Qu’elle ajoute avec un léger sourire. Absurde réflexion parce que Tim n’a pas une once d’égocentrisme en lui. Elle ne le fréquente depuis pas si longtemps que cela et pourtant, tous les signaux ne peuvent que pointer sur le fait que c’est un homme tout ce qu’il y a de plus humble, sûrement trop pour le commun des mortels, comme il le lui a prouvé déjà en l’espace de si peu de temps. A s’effacer pour laisser la place aux autres. Si Primrose n’a rien dit jusqu’à présent, il était temps qu’elle remette les choses à plat. Ne pas continuer à l’entendre s’abattre alors qu’il mérite mieux, plus que ce qu’il a eu dans le passé. Elle ne pense pas être celle qui pourra faire changer les choses mais au moins qu’il puisse prendre conscience de sa valeur. Autant qu’il peut lui montrer la sienne, doucement mais sûrement.

La discussion sur les ornithorynques n’est qu’une excuse pour mieux pouvoir profiter de la solidité du jeune homme contre elle, sans compter sur leurs mains qui se joignent agréablement et que c’est toujours aussi renversant comme sensation. Primrose a la sensation d’être dans la bulle la plus réconfortante du monde et pourtant, il suffit que Tim évoque la confiance aux apparences pour qu’elle se raidisse quelque peu contre lui, malgré le baiser sur sa joue qu’il lui offre. Elle pourrait lui donner une petite liste de raisons qui viendrait complètement réfuter ce qu’il vient de dire mais elle se tait. “Cela est compréhensible. J’aimerai bien avoir le même mécanisme de protection.” elle parle vaguement, en repensant aux clients qui pourraient se tenir à distance si elle était venimeuse elle aussi. Elle serait moins paralysée par la peur si elle pouvait se défendre de la sorte. Des pensées obscures dont elle sort quand ses yeux se posent sur la première oreille de koala qu’elle voit derrière une feuille et vers laquelle elle se précipite (encore) en brandissant son téléphone. “Non non non, pas de koala en peluche. Enfin si, je veux un koala en peluche, je ne pars pas d’ici sans un koala en peluche.” Evidemment, cela tombe sous le sens, il lui faut l’arche de Noé version nounours tout doux. “Même endormis, ils sont si mignons.” Décidément, ce mot revient bien trop à sa bouche mais il n’y a pas d’autres termes plus proches. Primrose baisse son appareil en souriant véritablement à une boule de poil grise qui a l’air de la regarder en retour et elle fond parce que vraiment, tous les adjectifs du monde ne suffisent pas à décrire la mignonnerie de cette créature. Elle a la main qui se lève doucement pour attirer son attention au même moment où Tim s’approche d’elle. "T'es tellement jolie quand t'es heureuse comme ça." C’est la photo qu’elle voit avant son visage mais ça ne manque pas de la faire défaillir comme il se doit. “Tim…” Le prénom sonnant comme un avertissement parce qu’il va finir par l’achever s’il continue à jouer l’acte innocent tout en ayant bien conscience de ce qu’il fait. Primrose ne regarde qu’à peine la photo - se voir n’est pas franchement quelque chose qu’elle apprécie plus que cela - préférant se perdre sur les traits du jeune homme vers lesquels elle porte sa main pour les caresser avant de se mettre sur la pointe des pieds afin d’atteindre ses lippes des siennes. C’est moins chaste, moins innocent et clairement moins pudique comme baiser et Primrose pourrait presque oublier l’endroit et le contexte tellement que sa passion prend le dessus sur tout le reste. La main se faufile contre sa nuque et elle le maintient contre lui, son cœur qui martèle plus que jamais dans sa poitrine, avant que les cris des enfants avoisinants ne la rappellent à la réalité. Elle lâche ses lèvres avec regret, gardant son front contre le sien encore un instant. “C’est grâce à toi.” Parce que même si la brunette a l’impression de défaillir à tout instant, ça reste la plus agréable et délicieuse sensation du monde que de se sentir appréciée. Et d’avoir quelqu’un qui puisse vous faire vibrer de la sorte tout pareillement. “Je suis heureuse parce que t’es là.” Primrose embrasse de nouveau ses lèvres de façon plus furtive avant de sourire légèrement tout en tournant la tête sur le côté. “Et parce qu’il y a des koalas. Evidemment.” Qu’elle dit avec un sourire amusé. Oui, les koalas. Mais c’est le sourire de Tim, les mains de Tim, la présence de Tim, les mots de Tim qui comblent son coeur.
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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptyDim 11 Avr 2021 - 16:24

Tim est un poil traditionnel, ce n'est pas franchement de sa faute s'il n'a jamais été bien adapté à sa génération. Quand d'autres passent des heures sur les réseaux sociaux ou devant la télévision, lui se perd dans les jardins et se retrouve tout le temps dehors. Il n'a jamais trouvé beaucoup de satisfaction en parcourant le net, s'en servant bien plus pour obtenir quelques conseils sur ses floraisons que pour écumer Instagram ou Twitter. Oui, Timothy fait définitivement plus vieux que son âge sur cette question, encore un paradoxe vibrant avec lui: il a le développement affectif d'un adolescent et pourtant, des attitudes de quinquagénaire... Le pauvre Decastel est loin d'arriver à l'équilibre et d'enfin assumer ses trente cinq années d'existence. Alors, comme peu de personnes de son âge, il a des photographies développées chez lui: oh, il en a aussi tout un paquet sur ses téléphones, notamment de ses enfants mais il aime également égayer son salon de véritables clichés encadrés. Il aime la photographie, Timothy, la vraie, celle du puriste qui ne vit que pour la lumière idéale et l'image dans un beau cadre de vie. Evidemment, le français se doute qu'il est plus ou moins le seul de sa génération à trouver une quelconque satisfaction dans ce genre de faits, il sera toujours seul avec ses lubies étranges. On se moquera donc toujours de lui et de sa différence mais maintenant, Tim s'y fait et il a beaucoup moins mal que par le passé. Il relativise, ce n'est pas si grave tant qu'il est content de ce qu'il a. A l'heure actuelle, il a absolument tout ce qu'il désire, une balade en très bonne compagnie, des enfants en garde chez son frère aîné, pas une ombre à l'horizon et c'est définitivement ce qu'il a besoin pour apaiser les restes de stress qu'il conserve au fond de lui malgré tout. "T'es pas obligée, tu sais. Je dois être le seul type de mon âge à aimer les cadres, tout est digital maintenant donc..." Il n'en voudra pas à Primrose si elle ne désire pas l'exhiber sur sa table de chevet, Tim s'en fiche pas mal du peu de place qu'il peut prendre de toute façon. Dans tous les cas, ce sera toujours plus que ce qu'il a jamais eu jusqu'ici.

Quelle tristesse, oui, de le réaliser, d'avoir en tête que le jeune français a longtemps été inexistant pour n'importe qui au sein de cet univers. On ne le voyait même pas lorsqu'il se promenait entre les allées du cimetière pour arroser les plantes que les familles des défunts ramenaient. L'homme invisible, c'est un rôle qu'il a tenu pendant si longtemps, Timothy, qu'il n'en voudrait même pas à Prim de minimiser son existence à ses côtés. Il n'y a probablement pas plus pathétique que cela, que le peu de confiance en lui qu'il a conservé avec le temps parce que Decastel mérite bien plus que tout ce qu'il a obtenu au fil des temps, lui qui a tant sacrifié pour les autres, lui qui continuera de le faire pour la jolie brune qui apparaît de si bonne humeur e se retrouver au beau milieu des animaux ce jour-là. Tim peut ainsi prendre tout son temps pour l'observer et la dévorer des yeux alors qu'elle s'amuse face à la vision de la moindre espèce qu'elle croise: elle redécouvre l'état d'être enfant, un état que Tim n'a jamais pu qu'effleurer, il ne serait même pas capable de faire tout ce qu'elle fait à l'heure actuelle alors que le tout ne semble pas grand chose en soi. Son développement a été tellement bizarre, Tim passant d'un bébé à un adulte sans qu'il n'y ait la moindre phase intermédiaire alors il montre qu'il est heureux de la façon la plus discrète possible, en souriant, en se perdant sur les traits de la petite brune, se sentant définitivement bien meilleur quand il la sent contre lui et qu'il peut humer son odeur si caractéristique. Timothy a clairement un une mémoire olfactive ultra développée, sûrement due au nombre d'heures qu'il peut passer au milieu des fleurs et lorsqu'il était loin de la jeune Anderson, Tim a eu mille loisirs de repenser à la sensation de son parfum enivrant ses narines. Cette fois, elle est là, elle est réelle, elle lui sourit et Timothy l'entoure de ses bras. Tout va tellement mieux lorsqu'il en est ainsi, lorsque c'est juste eux deux contre le reste du monde. Certes, il y a des enfants alentour qui répètent les réactions de Primrose quelques temps plus tôt mais Timothy le comprend, on parle de koalas et il n'y a rien de plus mignon que cela, que ces animaux si endormis la majorité du temps. "Je te rassure, il y a du chemin avant que je n'ose l'égocentrisme." S'il y a bien une personne qui n'arrivera pas à ce stade là précisément, c'est bien Tim. Il pense aux autres, toujours aux autres et il ne ressent pas la moindre douleur pour toutes les blessures qu'il accumule. Alors, c'est une évidence que le jeune homme ne se trouve pas particulièrement beau ni attirant mais qu'il voue par contre un culte à son frère aîné, lui qui a sacrifié la majorité de sa vie pour son bien être. Il est sa figure paternelle, son modèle et Tim pense ne pas valoir grand chose à côté de lui car il a été le fardeau, celui qu'il a fallu tenir à bout de bras et relever des centaines de fois quand il chutait à cause de crises de paniques soudaines. Decastel n'a pas envie de se replonger là dedans, il s'est fait la promesse récemment de ne voir que le bonheur de l'instant présent plutôt que les zones d'ombre de son passé.

Il se concentre donc sur Primrose, sur le discours qu'elle souffle à demi mots mais que Tim comprend bien malgré lui. Elle parle de mécanisme de protection et il capte que tout cela est plus profond qu'une simple comparaison mineure: en tout cas, lui, il imagine ce qu'elle aimerait tant utiliser pour pouvoir éloigner les clients les plus mauvais du club. Il la serre contre lui en conséquence parce qu'il a tant envie également d'avoir un mécanisme pour la protéger, elle, du moindre mal qui viendrait la frôler. Pourtant, le français ne peut rien faire d'autre que de rester spectateur de ce qu'elle vit de plus douloureux chaque soir, il ne peut rien dire, juste se contenter de lui offrir la tendresse qu'elle mérite lorsque le jour est levé et qu'il se trouve en compagnie de Primrose, Poppy étant désormais endormie. Il n'y a qu'eux deux à l'heure actuelle, aucun danger à l'horizon, rien qui ne puisse les blesser, à part peut être les pistolets à eau des marmots non loin de là qui ont momentanément oublié les koalas et les couples dans leur genre qui profitent d'un instant de paix en pleine nature. "Je me doutais que tu voudrais un koala en peluche aussi." Il la trouve belle, il se perd sur ses traits, sur toute l'affection qu'il lui porte et tout cela le dépasse, il le sait pertinemment. Alors, Tim laisse les mots lui échapper, son buste se portant de nouveau contre le buste de la petite Anderson alors qu'il est si fier de lui dévoiler une merveilleuse photo d'elle, toute excitée face aux animaux majoritairement assoupis. Le libraire sent qu'elle est touchée des mots qu'il emploie mais Tim est sincère, ce n'est pas un stratagème quelconque pour l'amadouer ou faire en sorte qu'elle l'apprécie un peu plus encore. Tout ce qu'il dit, Tim le pense, cela a toujours été ainsi et il n'est pas certain de pouvoir le changer de sitôt. A priori, Primrose n'a pas l'air profondément pressée de transformer ce fait puisqu'elle se jette à son cou et qu'elle l'embrasse avec un peu moins de sagesse que tantôt, pour sûr que ces deux-là se sont canalisés depuis le début de la visite car ils ont conscience d'être en public et puis, il y a aussi ce fameux stress qui les habite et qui les empêche d'agir comme ils ont véritablement envie de le faire. Là, tout s'évapore et Timothy est finalement parfaitement apaisé parce qu'elle est là, qu'il fait les choses suffisamment bien pour qu'elle l'embrasse ainsi et ne le relâche pas même alors que les enfants courent autour d'eux et les dérangent dans leur démonstration de tendresse. Elle use de mots que Tim n'a pas l'habitude d'entendre non plus, son pouce caressant la joue si douce de Primrose. "Je retiens quand même que tu m'as placé avant les koalas dans ton discours." Il sourit avec un charme si déroutant que des glaciers doivent fondre quelque part: personne ne peut résister à un Timothy aussi spontané que cela, celui qui abandonne toute angoisse pour s'offrir à cent pour cent à la personne en face de lui. "Dis toi que là, ça va être l'heure de donner manger aux kangourous... Et en parlant de manger, est-ce que ça te dira qu'on dîne tous les deux quand tu seras libre? C'est pas forcé d'être ce soir, je sais pas si t'as des congés ou quoi mais... Quand tu pourras. Et voudras, bien sûr." Il ne l'oblige en rien, comme d'habitude alors qu'il dépose un énième doux baiser sur ses lippes avant de l'attraper par la main et de faire disparaître les silhouettes des enfants qui trottinent pour se diriger vers l'enclos des kangourous, là où l'animation se prépare et Tim se glisse entre les quelques badauds qui sont présents, Primrose doit être la première à offrir la pitance à ces beaux animaux, c'est leur journée après tout. "Ce sera la meilleure photo, celle-là. Pour le cadre. A défaut de pouvoir adopter un vrai kangourou d'appartement..." Tim rit doucement, son bras autour des épaules de la petite brune, écoutant attentivement les soigneurs qui parlaient des kangourous. Il a le coeur tout gonflé d'amour, l'amoureux des fleurs, et il a eu tendance à l'oublier ces derniers temps qu'il est fait pour cela. Pour aimer. Pour donner. Pour déposer un baiser sur la tempe de Primrose avec un naturel déconcertant. Il est à sa place, là.
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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptyDim 11 Avr 2021 - 23:24


Je ne me sens pas obligée. J’aime bien l’idée. C’est nouveau, ça change.” Tout comme cette relation qui est aussi nouvelle et qui change absolument tout. Dans le bon sens, elle espère. Elle ignore comment elle va pouvoir gérer ce petit eux qui se forme. Le rythme de croisière est si doux, si tranquille. Primrose apprécie qu’ils prennent leur temps alors qu’ils ont brûlé les étapes du début. Cela sera une histoire bien embarrassante à raconter si on leur demande comment ils se sont rencontrés. Ou alors ils s'accordent pour oublier la première scène, celle où il a rencontré Poppy parce qu’elle ne compte pas, celle-là. Poppy n’a jamais compté. Elle est inexistante au commun des mortels et Primrose ne souhaite pas qu’elle interfère dans son histoire avec Tim. Surtout qu’elle a honte de ce pan de sa vie. Même si ça lui a permis de rencontrer Tim et ça, c’est à la fois une bonne chose comme une tâche incurable. Ça entache un peu le joli portrait de cette jolie histoire. Alors en ce qui concerne la petite brune, cette épisode sera à enfouir au fin fond de l’inexistence le plus profond. D’autant que c’est tout comme puisque (presque) deux ans se sont écoulés depuis et que les retrouvailles à la librairie avaient un goût d’une rencontre tout pareillement. C’est là que Tim a véritablement réussi à l’attraper, à l’avoir entre ses griffes et même si elle a fui, preuve aujourd’hui que c’est Primrose qui est revenue et qui a joué le jeu en retour. Alors y aller étape par étape lui semble maintenant important et nécessaire ; aussi bien pour elle qui ne veut pas encore s’imaginer trop grand et trop haut au risque de se casser la figure - parce que son karma vient toujours frapper à sa porte quoi qu’il arrive - que pour Tim qui a enchaîné les déceptions ces derniers mois. Et puis, encore une fois, comme une petite contrainte qui n’est jamais loin, il est père. Il ne doit pas être sa première préoccupation.

Quand bien même Primrose a l’impression de porter la galaxie toute entière quand Tim la regarde. Elle ne doit pas le voir simplement comme un père ; c’est un homme avant tout, et il est certain que l’homme lui plait atrocement. Elle aime qu’il prenne l’initiative de l’inviter, elle apprécie qu’il dépose ses mains sur elle, qu’il ose même s’il peut avoir peur. Elle adore qu’il lui parle au creux de l’oreille, ou même qu’il parle tout court. Il a ce charisme naturel et innocent qui ne peut craquer que n’importe quelle fille normalement constituée. Pourquoi elle, alors ? Qu’est-ce qu’elle a de spécial pour qu’il recherche sa présence, qu’il l’a gentiment courtisé en la revoyant, qu’il lui offre les yeux les plus doux du monde qui ont fini par tordre son estomac bien trop rapidement - mais c’est tellement plaisant aussi. Elle n’en sait rien, Primrose, mais pour une fois, elle se sent un peu chanceuse. D’être tombé sur un être aussi bon et bienveillant que lui. Qui réussit à la faire sourire juste en lui affirmant qu’il ne pourra jamais tomber dans l’égocentrisme. Elle le sent, la brunette. Il n’en serait jamais capable. Il a déjà du mal à s’affirmer lui-même alors se vanter. Se mettre en avant. C’est inimaginable. Ils se ressemblent, encore. Même si Anderson s’affiche de façon superficielle sur les réseaux, elle n’est pas pour autant le centre de son propre univers. Au contraire, elle préfère s’oublier. Être en tête-à-tête avec elle-même ne l’a jamais réussi.

"Je me doutais que tu voudrais un koala en peluche aussi." Primrose se mord la lèvre comme une enfant prise sur le fait. “Le plus grand.” qu’elle se promet. “Pour mieux pouvoir se blottir contre tout en pensant à toi.” A défaut de ne pas encore dormir avec lui. Avec tes horaires complètement décalées, cela ne serait pas vivable. Pas maintenant. Pas tous les jours, en tout cas. Peut-être les jours de repos. Elle pourrait s’imaginer se réveiller avec lui en première vision. Ce n’est pas bien compliqué. Dire qu’elle n’y a pas déjà pensé serait un mensonge. Elle a pensé à lui à chaque geste du quotidien. Savoir s’il préférait les toasts ou les céréales. Du thé ou du café. Côté gauche ou côté droit. Réveil à la dernière minute ou deux heures avant. Des détails anodins mais qui ont suffi à lui montrer que son métier peut être un problème sur la durée. Que ce soit ce qu’elle y fait concrètement ou sur le côté organisationnel. Mais pour l’instant, tout ce qu’elle veut, c’est une peluche qui pourra lui rappeler cette journée et qui lui donnera la sensation d’être avec le français même si cela ne sera qu’un fantasme assuré.

Il faut qu’un gamin prononce un “meeeh” significatif pour que Primrose s’écarte de Tim. Elle n’était pas sûre de l’avoir entendu mais elle est certaine maintenant quand elle voit les visages qui gesticulent autour d’elle. Elle aurait été pareil, il faut dire. Avec plus de retenue mais normalement, elle est ceux qui voient les couples s’embrasser à outrance, public ou non ; c’est bien la première fois qu’elle fait partie dudit couple. Elle a été sage jusqu’à maintenant mais les mots de Tim empilés les uns sur les autres ont suffi pour qu’elle craque avant qu’ils aient le temps d’être un peu plus isolés. Autrement dit, ailleurs que le parc tout entier. Ce n’est pas pour rien qu’elle a les lèvres brûlantes et les joues rougies d’embarras quand elle se détache. Mais Primrose ignore quand ils ne seront plus que tous les deux et dammit, ce n’est pas encore interdit. Cependant, la jeune femme garde ses bras autour de lui alors que Tim sourit de nouveau tout en caressant sa joue. "Je retiens quand même que tu m'as placé avant les koalas dans ton discours." Là, c’est à Primrose de se ravir dans la même lignée que lui. “T’es avant les koalas, les kangourous et même les crocodiles.” Qu’elle précise tout en tapotant ses doigts sur son épaule, le visage amusé ; elle n’aime pas forcément les crocodiles. Enfin, en logo, en peluche, en babiole, de loin, si. Mais s’imaginer tomber nez-à-nez avec un crocodile, ça lui fait le frisson dans l’échine. D’où l’amusement de sa voix en prononçant ses mots, les traits qui perdent cependant un peu de légèreté face à l’expression de Tim et à la proposition qu’il lui fait. “Quand tu veux.” qu’elle répond bien trop vite avant de se rappeler. “Enfin, je veux dire, il faudra prévoir ça, bien sûr, on peut s’adapter.” Primrose s’adaptera à tout dans la mesure du possible. Se libérer une soirée ne sera pas un souci. “Je le pourrai et je le veux.” elle précise quand même, avec toute l’émotion du monde, avant qu’il ne vienne déposer un léger baiser et la conduise vers l’enclos des kangourous.

Primrose a le coeur encore plus léger alors que Tim a son bras autour d’elle, elle attrapant sa main sur son épaule. Comme si elle pourrait penser à se détacher de lui. Si, elle peut et elle va parce qu’on va lui tendre de quoi nourrir les kangourous et que c’est vraiment plaisant. De pouvoir s’approcher de ces animaux d’aussi près. Ses prunelles bleutées sillonnent l’espace, elle sourit légèrement en sentant le baiser de Tim et elle apprécie que ce soit aussi naturel. De plus en plus confortable, doucement mais sûrement. Il rit légèrement à ses propres paroles et Primrose secoue la tête avec le plus large sourire amusé du monde. “Un kangourou enfermé, ça serait un véritable drame pour lui.” Les soigneurs parlent mais elle ne les écoute qu’à moitié parce qu’ils peuvent (enfin) aller nourrir les bestioles. Primrose se dirige vers un groupe un peu plus écarté, sur la réserve et tranquillement parce qu’on ignore comment ça peut réagir quand on en a pas l’habitude. “On peut les caresser, tu penses ?” Attendrie de voir un des paires venir chercher sa pitance dans sa main ouverte, Primrose lève brièvement le regard pour voir que les enfants, eux, ne se privent pas. “Visiblement oui.” Alors elle approche sa main du pelage et caresse doucement mais sur le qui-vive l’animal. “Viens là, Tim. Il faut bien aussi que je te prennes sous tous les angles.” L’innocence qui reprend ses droits alors que ses joues se colorent sous l’impulsion des mots qu’elle vient de prononcer. Cumuler ensemble, il est clair que le phrase porte à confusion. “Enfin, je- Bref, je veux te prendre en photo donc viens.” Qu’elle bredouille maladroitement. Calme toi, Anderson. “Quitte à avoir une photo encadrée, je préfère qu’on y soit tous les deux dessus.” Elle se rattrape comme elle peut tout en se relevant. Elle ne mettra pas Tim sur son instagram, évidemment que non ; parce qu’elle n’a pas son autorisation, qu’elle ne la veut pas et qu’il est toujours dans son jardin secret. Il n’y aura qu’elle pour pouvoir rêvasser comme la première des adolescentes des photos qu’elle est en train de prendre, tout comme elle repensera à ses lèvres qui viennent de nouveau chercher les siennes parce que le manque se creuse et que ça devient si naturel que c’est presque viscéral à ce stade. Tim lui avait parlé d’addictions aux lèvres de l’autre et il est clair qu’il y a comme une saveur qui va dans cette direction. C’est intense et complètement fou. “Il va falloir t’habituer à être un de mes modèles, Tim Decastel.” Qu’elle avoue sans l’ombre d’un regret tout en balayant une mèche sur son front. “Tu n’es peut-être pas le plus à l’aise devant l’objectif mais t’es de loin le plus attrayant. A ma très humble et objective opinion, évidemment.” De toute façon, des modèles, Primrose n’en a pas forcément. Elle prend ses créations, parfois elle-même et surtout des derniers achats qu’elle aura fait. Tim ne sera pas “un de ses modèles”, il sera sûrement l’unique. Avec Nutella, bien sûr. Mais ça, inutile de le préciser. Elle veut pas mettre le beau brun mal à l’aise.
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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptyLun 12 Avr 2021 - 0:02

Oui, tout change, le monde, les gens, lui. Surtout lui, d'ailleurs. Tim n'a même pas la notion de tout ce qui a été transformé au fond de son être en l'espace de deux petites années. Il ne sait même pas comment il a pu être auparavant, il lui reste quelques bribes de souvenirs de toutes les réactions qu'il avait à cette époque et le jeune homme doit le dire, il ne regrette pas le moins du monde d'avoir évolué sur ce sujet-là. Certes, il n'est pas un homme totalement nouveau non plus: Tim reste le garçon serviable d'antan, celui qui rougit quand on lui fait des compliments et qui est trop souvent gauche à son goût mais il est toutefois plus assuré dans ses choix. Il en est heureux, de tout cela, du fait qu'il peut parler à Primrose sans totalement courir vers sa perte au fur et à mesure que les secondes s'égrènent. Il fut un temps où le grand brun aurait paniqué et serait parti rendre son dernier repas derrière des buissons, se retrouvant bien incapable de respirer convenablement durant de longues minutes. Pour rester en vie et en contact avec la terre ferme, le français sait qu'il se serait pincé jusqu'au sang, il a des stigmates aussi des propres flagellations qu'il a dû supporter pour tenir le coup. Sa mère n'est pas responsable de toutes ses déconvenues non plus, elle est une des causes mais peut être qu'il y a quelque chose qui a toujours déconné naturellement chez le le brun aux yeux bleus. En tout cas, Tim se l'est répété des centaines de fois, cherchant quel pouvait être son problème parce que personne autour de lui n'était comme cela, toujours angoissé, toujours en proie à un mal être profond et une détresse qui ne semblait pas vouloir le quitter. Il avait fini par comprendre que c'était lui qui se refusait le bonheur parce qu'il avait peur de tout perdre et de souffrir encore plus après tout ce qu'il avait déjà du subir... Quel idiot il pouvait être, Decastel. Certes, ces deux dernières années n'ont pas spécialement été un parcours de santé, son coeur n'est pas resté indemne non plus mais il se sent tout de même mille fois plus à l'aise dans cette peau-là, celle d'un homme de trente cinq ans qui a vu ce que pouvait être la vie, le bon comme le mauvais, et traverser les pires épreuves sans tomber à terre et être incapable de s'en relever.

Il lui a fallu beaucoup de temps pour aboutir à un tel résultat et sans nul doute, Tim vacillera encore parfois. Il ne sera de toute façon jamais parfait et quelque part, il ne tient pas à l'être non plus. Lui, ce qu'il aime, c'est guetter les imperfections chez les gens et apprendre à les aimer quoiqu'il arrive. C'est ce qu'il fait sûrement déjà avec Primrose, sans que la jeune femme ne puisse s'en douter parce que son brun reste un grand homme discret et qui a beaucoup de pensées que personne ne peut lire. Non, elle ne peut pas savoir tout ce qu'il a en tête dès qu'il la voit: il y a l'angoisse de mal faire qui paraît dans les premières minutes mais bien vite, tout cela est terrassé par l'impatience qu'il a de la toucher, la regarder, l'embrasser. Il pense à son regard clair dans le sien, au contact de ses doigts sur sa peau et ses lippes sur la sienne, c'est simplement le paradis sur terre pour Timothy. Elle ne le sait pas pour sûr car Decastel ne lui a rien dit de tel, il a probablement simplement parlé avec ses yeux une fois ou deux durant ce séjour au beau milieu du parc mais il tait l'affaire de sa réserve naturelle, s'amusant de la belle Anderson qui parle déjà de la taille gigantesque de la peluche qu'elle compte ramener chez elle. "Le plus grand, tu penses qu'il peut faire 1m87 aussi? Sinon, c'est pas super comme lot de consolation quand on est pas ensemble." Il lui fait un clin d'oeil amusé, il ne prétend pas être indispensable à la danseuse. Pour lui, c'est une petite plaisanterie, elle a vécu toutes ces années sans savoir son existence, elle pourrait en vivre encore tout autant en le laissant derrière elle. Tim n'a la prétention de rien, juste celle de vouloir être à ses côtés, de la regarder s'émerveiller devant tout un tas d'animaux. "Vraiment? Je suis ton préféré, alors?" Il rougit malgré lui parce que Primrose a clairement suggéré qu'elle aime le fait d'être avec lui avant celui d'être au milieu d'un espèce de zoo australien. Pourtant, la recette est idéale: il y a eu les oiseaux, les koalas et maintenant, les kangourous, qui pourrait rivaliser avec autant de mignonneries? Apparemment, aux yeux d'Anderson, Timothy le fait et il se doit de combattre son état de choc d'être aussi haut sur un piédestal quand il a l'habitude de n'être que trois fois rien au sein de l'existence de ses congénères.

Alors, parce qu'il est spécial aux yeux de la petite brune, le français se sent pousser des ailes, assez pour oser l'inviter à dîner. Il ne sait pas où, quand ni comment mais l'idée sonne comme un nouveau rencart à prévoir plus tard, preuve inéluctable que cette douce histoire n'est pas prête de s'arrêter là. "Tu me diras quand alors et j'organiserai un petit truc pour nous." Bon, évidemment, Tim doit toutefois assurer auprès des kangourous maintenant que le couple s'est remis de ses émotions après l'incartade devant des enfants si innocents. En réalité, les petits morveux étaient à deux doigts de les asperger d'eau avec leur fichu pistolet et la douceur de Tim n'aurait probablement rien pu faire face à cela. Ils en sont sortis vivants, suffisamment pour qu'ils se trouvent aux premiers plans des explications des soigneurs, Decastel beaucoup plus concentré sur la main que Primrose posa à l'intérieur de la sienne, proche de son épaule pour écouter attentivement toutes les recommandations. C'est fou ce qu'une petite brune peut avoir comme effet sur un coeur ou un cerveau, le principal intéressé n'en revient toujours pas parce que Primrose la décontenance, qu'il ne comprend pas toujours ce qu'il ressent et donc ce qu'il dit mais il a avant tout conscience qu'il est heureux comme jamais en la voyant se diriger discrètement vers les kangourous en retrait. D'autres sont beaucoup plus téméraires que la jeune femme mais Tim est plutôt comme elle sur la question: on n'est jamais trop prudent, c'est bien connu. "Tu veux que je sois sur la photo?" Il toussote en entendant les propos de Primrose juste avant, il y a un petit sous entendu non désiré là dessous et Tim espère qu'aucun enfant n'a compris cela. Il a donc les joues en feu quelques secondes avant de se reprendre totalement et montrer avec flegme à quel point il peut être à l'aise face à un objectif. De temps en temps, il y arrive, d'où les deux posts par an sur son réseau social mais cette fois, il tient Primrose par les hanches et il sourit quand elle appuie sur le bouton qui les immortalise tous les deux. "J'espère qu'elle est assez bien... Pour un cadre. Pour toi." Il va mourir s'il ne respire pas suffisamment mais elle le regarde avec une sacrée tendresse, là, tout de suite, que Tim en oublie tous les kangourous autour. Pourtant, il y en a un qui le pousse pour qu'il lui donne un peu de nourriture parce que, oui, ils étaient en train de les nourrir avant que la brune ne l'embrasse et joue avec ses cheveux en le comparant à un modèle photo standard. Timothy est donc obligé de relâcher les beaux yeux de sa jolie compagne pour gérer le kangourou qui s'insurge, lui ouvrant sa main pour lui offrir de quoi calmer ses ardeurs. "T'en as combien d'autres... De modèles?" Qu'est-ce qu'il dit? Il n'en sait rien. Encore. "Je sais pas si je suis aussi attrayant que ça, mes cheveux en bordel là, ça doit être terrible sur la photo. Faut qu'on la regarde, Prim. Si ça se trouve, c'est une catastrophe, hors de question d'une catastrophe sur ta table de chevet." Il est déterminé, l'adorable libraire, prêt à faire cent clichés pour que le résultat soit parfait alors, qu'en soi, ce qui compte, c'est juste qu'ils soient ensemble. Maintenant. "Il y a un kangourou affamé là... D'ailleurs, t'as pas faim, toi? J'ai vu un magasin de snacks autrement... Juste à côté des peluches, en plus." Il n'a bientôt plus rien du tout dans sa manche pour son misérable ami l'animal et les yeux qu'il lui fait rendent le coeur de Tim tout mou. Alors, il s'agenouille pour caresser la bête, affectueux au possible, du Timothy tout craché. "Tu crois que quand j'aurais un grand jardin, je pourrais adopter un kangourou en liberté?" Il a l'air très idiot mais il est aussi incroyablement naturel, Tim, lui qui se relève pour retrouver le contact de Primrose. Il vit un rêve éveillé, il va peut être falloir qu'il se pince pour vérifier, tiens. "J'ai de la chance que t'aies une opinion comme ça de moi. Je suis heureux, tu sais." Ici et maintenant, oui, il l'est, ses doigts cherchant ceux de Primrose pour les approcher de ses lèvres et embrasser la fine main qui les porte. Tim, le romantique éternel, évidemment.
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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptyLun 12 Avr 2021 - 7:05


Tim lui dévoile une taille qui a bien l’air d’être précise alors Primrose éclate de rire. C’est qu’elle va vraiment pouvoir décrire toute sa carte d’identité sans aucun problème à ce stade. “Peut-être pas aussi grand. Les koalas eux-mêmes ne le sont pas autant.” Par contre, nul doute que Tim l’est et qu’elle apprécie ce détail particulièrement à ce moment là où elle peut l’observer de toute sa belle hauteur. “Il faut bien que je trouve un moyen de t’avoir près de moi par procuration.” Même si elle préférerait la version originale pour sûr. Tous les koalas du monde en peluche ne pourront jamais remplacer Tim. Parce que les peluches ne sourient pas comme lui. Parce que ce n’est pas eux qui provoquent un petit raz-de-marée d’émotions quand il lui fait un clin d'œil. Primrose ne peut pas se douter un seul instant tous les doutes qui peuvent s’affliger l’esprit du beau brun, mais elle peut en avoir une idée tout de même puisque les siens sont partagés. Mais elle est tout de même assez timide sur le fait qu’il insiste qu’il est son préféré ; est-ce que ça se dit, ça se ressent, ça aussi ? De façon rationnelle, il est clair qu’elle mettra Tim avant tous les animaux que l’univers peut compter. Pourtant, il a l’air d’en être profondément ému comme s’il ne pouvait la croire. Oh Tim, il y a des choses qu’elle te cache, la jolie princesse, mais certainement pas quand il s’agit de te complimenter. Chaque compliment vient du coeur, il est sincère et il est honnête et cela se voit parce qu’elle finit par se mordre la joue de l’intérieur, à avoir les prunelles qui brillent d’un léger doute d’avoir été peut-être un peu trop loin dans ses propos, dans sa flatterie. Après tout, il peut être gênant d’en recevoir, et Primrose a toujours peur d’en faire trop. Mais à contrario, Tim n’a pas son pareil pour la faire rougir et lui faire sentir comme la première des filles du monde dès qu’il en a l’occasion alors, pourquoi devrait-elle se priver en retour ? La jolie brune secoue la tête à l’affirmation, incapable d’avoir les reins solides pour supporter avec des mots ceux qu’elle a précédemment dits. Il est son préféré et elle aurait bien l’occasion de le lui prouver. S’il lui en laisse l’occasion et si elle ne fait pas tout foirer avant.

L’idée d’un dîner lui paraît encore plus inédite. C’est presque encore plus stressant. Parce qu’il n’y aura pas d’autres activités que de se regarder dans le blanc des yeux pendant plusieurs heures d’affilés. Jusqu’à maintenant, ils ont quasiment toujours eu quelque chose pour se distraire. Que ce soit des allées, de la pâtisserie, des animaux. Même en tête-à-tête, ils n’ont jamais été réellement seuls. Mais c’est aussi absolument grisant. C’est une étape importante, non ? Si seulement Primrose avait le courage de demander à un de ses proches. Mais elle n’ose pas, tout comme elle n’ose jamais vraiment beaucoup dans sa vie toute entière. Et le peu qu’elle le fait, c’est pour s’enchaîner à des choix absolument désastreux. La brunette espère sincèrement qu’il ne va pas avoir l’idée de l’Interlude, ceci dit, si jamais cela devait se passer dans le cadre d’un restaurant. Elle n’est pas encore au point où elle lui dit qu’elle ne se sent pas de manger très français en ce moment mais il est clair qu’elle se prépare psychologiquement à s’en assurer tout de même. Le mieux encore serait à l’extérieur. Primrose n’a pas besoin d’un repas de luxe, juste de sa présence. Elle devient gentiment niaise mais dans le fond, c’est une marque profonde d’affection envers Tim. Que d’avoir envie de l’avoir à ses côtés. De sentir son odeur, de lui demander si sa journée s’est bien passée. “Aye aye, cap’tain!” qu’elle murmure légèrement dans un léger souffle amusé. Il va falloir que la brunette songe aussi à quelque chose parce que Tim est visiblement le capitaine dudit navire ; elle culpabilise qu’il soit le premier et le seul à proposer absolument tout ça. “Quoique tu fasses, j’ai déjà hâte.” Puis, elle a les sourcils qui se froncent légèrement en relevant la tête vers. “Tu te forces pas, hein ? Tu le veux vraiment, n’est-ce pas ?” Parce que Primrose ne veut pas qu’il croit que c’est ce qu’elle attend de lui ; Tim doit aussi le désirer pour lui et pour eux, après tout. Soucieuse qu’il s’efface pour son propre bien à elle, toujours, alors que c’est absurde, certainement. Il ne lui aurait pas proposé s’il n’en avait pas envie, pas vrai ?

Peut-être pas toutes mais tu dois être sur des photos. C’est obligé.” Une étape presque obligatoire. Surtout avec une petite boule brune rattachée à son téléphone qui ne peut que s’enthousiasmer à prendre sous les angles chaque millimètre de la scène qui se déroule. Que ce soit un selfie à deux, une photo de Tim avec un kangourou qu’il nourrit gentiment ou simplement l’amas de kangourous eux-même, Primrose ne veut rien oublier. Quitte à en oublier un peu l’essentiel, à savoir le moment présent, de derrière son téléphone. Elle sourit légèrement en voyant la bestiole venir quémander son dû auprès du français, cette douceur ne le quittant définitivement. Pourquoi il lui pose la question des modèles ? Ce n’est pas important, si ? “Pas beaucoup.” Primrose restera sur ça parce que sinon, c’est plutôt la honte. De le mettre au-dessus de gâteaux, d’un chat et d’objets de luxe, est-ce qu’il n’y a pas plus pitoyable ? Tu as manqué une occasion de fermer ta bouche, Anderson. Mais elle n’aurait pas pensé que Tim lui aurait posé la question, aussi. Tout comme elle n’aurait pas songé qu’il soit aussi soucieux que la photo soit réussi et à ça, la jolie brune sourit doucement. “Ce n’est pas une catastrophe, Tim. T’es absolument parfait même avec tes cheveux en bordel. Surtout avec tes cheveux en bordel.” Qu’elle se permet d’ajouter timidement, les yeux déjà rivés sur son téléphone pour rattraper la (les) photo(s) en question. Les voir si peu coiffés lui rappelle de brefs souvenirs qui ne sont clairement pas appropriés dans un endroit aussi adorable et innocent. Primrose se distrait en repêchant la photo qu’elle tend vers Tim. “Regarde. Ce n’est pas parfait mais ça n’a pas besoin de l’être.” Tant qu’ils sont tous les deux. Que c’est gourde comme propos.

Est-ce que tu m’attrapes par mon amour des peluches pour insinuer que tu as faim, Tim ?” Ses sourcils sont relevés comme la plus sérieuse des questions mais ses fossettes creusées malicieusement détourne le sérieux falsifié de sa question. Primrose met son téléphone de côté pour caresser elle aussi le kangourou qui a bien su trouver son dû face aux deux idiots qui ne peuvent visiblement pas lui résister. En se relevant, Tim lui pose une question qui la laisse pantois parce qu’elle n’a aucune idée sur la question. “Si c’est légal, rien ne t’en empêche.” Car Tim ne ferait jamais quelque chose qui n’est pas permis par la société. Déjà qu’il a l’air d’avoir du mal à faire certaines choses qui sont permises en s’attendant à ce que la foudre lui tombe sur la tête. “Mais j’ignore si tes fleurs en survivraient.” Parce que les kangourous sont herbivores mais est-ce que cela inclus les fleurs ? Elle n’en sait rien, l’ignorante. Il y a beaucoup de choses qui dépassent ses compétences. Par contre, elle considère que ça commence à se dire que Tim qui lui sourit, qui lui dit qu’il est heureux, qu’il vient chercher sa main, ça devient un domaine de compétence qu’elle devrait pouvoir maîtriser assez rapidement sans aucun problème. “Soyons deux idiots heureux, alors.” Il baise sa main avec délicatesse et Primrose est presque émue par cet élan de galanterie. “Est-ce que tu crois que ton estomac peut se retenir le temps du spectacle des rapaces ? C’est juste à côté et ça doit commencer dans cinq minutes. Il va falloir qu’on se dépêche d’ailleurs.” Primrose fait une légère moue suppliante. “Et puis, je ne compte pas m’acheter la peluche maintenant. J’aurai les bras pris ; je ne pourrai plus prendre de photos et encore moins faire ça.” Elle enroule ses bras autour de son tronc tout en les dirigeant tous les deux vers l’enclos suivant où se tenait le spectacle qui allait bientôt avoir lieu. “Je veux pouvoir le faire encore un peu avant d’être maman d’un koala en peluche.” Qu’elle murmure avec légèreté à Tim alors qu’ils s’installent, sa forme toujours contre la sienne. Quitte à chercher du réconfort quand il ne sera pas là, autant en profiter quand le beau français est là, non ?
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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptyLun 12 Avr 2021 - 14:01

Il se dévoile au fur et à mesure, sans se forcer du tout. C'est peut être aussi simple que cela de se laisser aller avec une nouvelle personne, même si les signaux d'alerte de Tim auraient dû s'enclencher depuis un moment déjà. Non, le jeune homme n'a toujours pas mis au point le moindre système de méfiance, il ne le fera potentiellement jamais parce que la souffrance a fait partie de son quotidien depuis les tout débuts et puis, il ne désire surtout pas se renfermer quand la vie se doit d'être vécue au jour le jour, sans mettre de côté l'essentiel. Le français est beaucoup trop doux et avenant pour envisager de se terrer derrière des mensonges ou des omissions, il a toujours été entier et c'est par ailleurs ce qui l'a profondément blessé par le passé: doit-il avoir peur que l'histoire se répète avec Prim cela dit? Le jeune homme a conscience qu'elle n'est pas une femme tout à fait commune car elle travaille la nuit dans un lieu qui ferait honte à la majorité du commun des mortels... Tim, lui, est au courant et il n'a pas honte d'elle. Au contraire, il a toujours trouvé qu'il faut avoir un profond courage pour réussir ce tour de passe-passe précisément, être une autre dès que la nuit tombe et oublier sa véritable identité pour des heures entières. Oh, bien sûr, il n'est pas dupe, il est certain que tout ceci doit conduire à un mal être intense, ce qui doit expliquer la réserve de la belle Anderson la majorité du temps. Sûrement qu'elle s'est perdue en route, depuis quand fait-elle cela déjà? Tim n'a pas l'information mais d'après ce qu'il a vu deux années auparavant, il peut dire que le tout n'est pas nouveau, qu'elle sait ce qu'elle fait et le pouvoir qu'elle peut avoir sur les clients qui passent les portes de son club. Là, Timothy ne désire pas penser à Poppy, aussi charmante fut-elle avec lui, il se concentre uniquement sur Primrose, elle qui souhaite un koala en peluche pour le remplacer lorsqu'il n'est pas présent, autant dire que la confession est profonde, bien plus que ce que Timothy peut imaginer sûrement. "Tu sais que par procuration, il y a aussi le téléphone ou la visio? Un petit message avant de dormir et hop..." Il n'est pourtant pas très technologie, Timy, mais il essaie de vivre avec son temps, de s'adapter à cet univers qui va clairement très vite en comparaison de son rythme d'escargot dans plus ou moins tous les domaines.

Pourtant, c'est lui qui est force de proposition, lui qui conçoit une suite peu à peu au fond de son crâne. Enfin, il a juste l'idée de base, le français, et il est clair qu'il va devoir travailler sur les détails car, à l'heure actuelle, il ne sait pas du tout quelle pourrait être la sortie pour ce dîner précisément. Decastel sait juste qu'il a envie de tester cette nouveauté auprès de Primrose également, de voir ce que le tout peut donner une fois le soleil couché, loin d'un club, juste eux deux, peu importe où le rendez-vous se tiendra. Evidemment, Tim va se triturer l'esprit des jours entiers pour trouver la perfection et même avec cela, il sera encore déçu de lui parce qu'il remettra forcément tout en question cinq minutes avant qu'Anderson n'arrive. Il a toujours été ainsi, un poil trop perfectionniste quand les choses lui tiennent à coeur et là, c'est définitivement important pour lui. Alors, quand il capte la question de la petite brune, il lui sourit avec son charme si ravageur. Quand il fait cela, il est capable d'arrêter un rythme cardiaque mais ce sacré Decastel n'en a même pas la notion, voilà à quel point il passe à côté de la beauté dont il a hérité. Il ne considère pas l'avoir mérité en tout cas, de son côté, sûrement parce que ses parents l'ont détesté toute sa vie. Comment imaginer dans un cas comme le sien qu'ils aient pu offrir leur joli patrimoine génétique physique à leur garçon le plus mauvais? Timothy s'est toujours considéré comme le vilain petit canard, celui qu'on abat parce qu'il a une patte de travers ou parce qu'il n'arrive pas à suivre le rythme pour une raison ou pour une autre. Pourtant, il est beau, dieu qu'il est beau. "J'ai proposé, Prim, c'est clairement ce que je veux." Qu'ils voient plus loin que ce qu'ils ont déjà, même si c'est déjà absolument merveilleux tant leurs deux êtres s'accordent dans leur unicité. Tim paraît en tout cas de plus en plus assuré au fil des minutes, suffisamment pour sourire d'une belle manière sur les photos, cherchant un peu de perfection dans son bordel capillaire. "Surtout avec mes cheveux en bordel?" Il lève des sourcils, captant un petit quelque chose dans la réplique de Primrose, certainement qu'elle apprécie ce petit quelque chose de particulier chez lui et cela le fait sourire. Il a vraiment la sensation de lui plaire et cela, c'est quelque chose qui vaut cher aux yeux du français parce qu'il n'a toujours pas l'habitude d'en arriver là avec des femmes. Il en est même très loin avec ses expériences infructueuses et sa peur persistante d'être un garçon chiant à mourir qu'on ferait mieux de jeter une fois qu'on a mis le grappin dessus. Decastel espère réellement que ce ne sont pas les intentions de la belle Anderson, il veut conserver son coeur plus ou moins intact dans les mois à venir et il veut pouvoir embrasser cette belle silhouette et se sentir heureux en collant ses lippes contre les siennes. Encore un moment. "C'est parfait dans toute son imperfection alors!" Il admire la photo et le brun rayonne totalement. Il se dit qu'il a enfin appris à se libérer de cette morosité qui l'a longtemps caractérisé. Le Tim qu'il aperçoit sur le cliché, c'est le Tim du bonheur, le Tim qui s'est libéré du fardeau de sa culpabilité et qui peut trouver son bonheur. Unique.

En parlant de joie, la journée n'est pas terminée, même si les kangourous ont mangé à outrance de leur côté, quoique leur camarade a l'air clairement déçu que leurs mains soient vides désormais. Tim en aurait presque mal au coeur mais son idée d'adopter un tel animal est très certainement ridicule. Il ne tiendrait pas le coup dans un jardin car il serait forcément petit vu le peu de moyens financiers que Decastel a. Il ne roulera probablement jamais sur l'or et il ne peut pas se permettre de rêver trop grand par conséquent. "Non, en vrai ça va. Mais je préfère demander au cas où, hors de question que tu fasses une baisse de glycémie avec moi." Tim a surtout retenu que les urgences ne sont jamais très loin de Primrose et il a peur que quelque chose se passe mal alors, autant prendre ses précautions, non? La jeune femme a l'air pimpante en tout cas, suffisamment pour que sa petite silhouette se colle à celle de Tim, lui qui sourit à n'en plus finir de la sentir aussi proche de lui. Ce n'est peut être pas très élégant pour la foule qui sillonne non loin d'eux mais le libraire ne s'occupe plus de personne en dehors de Primrose. Voilà sa priorité, elle. "Je vais choisir les fleurs, dans ce cas." Il les préservera et se refusera l'accueil d'un animal. De toute façon, tout cela n'est que rêves et utopies, rien de très sérieux, alors que le spectacle de rapaces se prépare et que les yeux de Timothy s'illuminent parce qu'il a toujours adoré observé les oiseaux. Il n'a probablement jamais rien vu d'aussi majestueux que des rapaces d'ailleurs, le pauvre gamin qu'il est n'ayant pas tellement eu le choix que d'être malheureux et de barricader ses rêves derrière l'enfer qu'il vivait. "Allons voir les plus beaux oiseaux du monde dans ce cas. Et ne te prive pas de rester comme ça... La peluche, ce sera pour la dernière minute plutôt." Lui non plus ne tient pas à avoir un objet encombrant entre les bras, ce qui l'empêcherait de pouvoir tenir la main de Primrose et de passer son bras autour d'elle, de lui caresser l'épaule et perdre sa main dans ses cheveux. Il veut en profiter jusqu'au moment de l'au revoir, qu'il soit dans le plus longtemps possible. Les badauds s'attroupent et Timothy entraîne la petite brune un peu à l'écart sur un banc, après tout, le spectacle est dans le ciel, non? Pourquoi s'embêter à être entouré de centaines de personnes quand il peut juste serrer Primrose contre lui et voir les premiers faucons passer au dessus de leurs têtes? "C'est la première fois que je vois des rapaces autre part que dans les bouquins de Gaby." Il a vraiment tout à découvrir de ce monde, ses yeux grands ouverts et qui brillent comme les mômes alors qu'il voit les bestioles tournoyer un peu plus loin. Il a tellement de retard, Tim, il a tant manqué et il ne pourra pas rattraper tout ce qui a été mis de côté pendant trente années de son existence. "C'est quoi ton animal préféré?" Lui, il sait juste que c'est un oiseau. La liberté, c'est une notion qu'il chérit depuis qu'il est sorti des griffes de sa génitrice et il n'y a rien de plus libre qu'un animal qui peut voler là où bon lui semble. "Il y a qu'un seul spectacle de rapaces par jour? Dommage, je serais bien resté là des heures. Enfin, du moins jusqu'à ce que t'en aies marre. Là, je choisis de te suivre." Il lui prouve qu'elle compte par encore quelques mots, Tim sait faire ce genre de choses parce qu'il est naturel et que l'angoisse a disparu peu à peu. Maintenant, il est ce garçon qui tourne sa tête vers elle, qui caresse sa joue et qui vient déposer ses lèvres tout doucement contre les siennes, laissant les oiseaux se battre pour quelques vers plus haut dans le ciel. Lui, son ciel, là, c'est Primrose.

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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMar 13 Avr 2021 - 7:08


Primrose a une crainte mesurée quand elle prononce chaque mot. Avouer qu’elle cherche à trouver un équivalent illusoire pour combler un manque que Tim peut déjà procurer chez elle, c’est avec la plus grande des réserves quant à la réaction qu’il pourrait avoir. C’est aussi une épreuve de force pour elle, qui n’est pas habituée à être désarmée de la sorte, par autrui ; en général, elle se suffit à elle-même. Mais Tim la rend encore plus ridicule, une vision des choses qu’il ne doit forcément pas partager à son égard pourtant. Mais si Poppy est assurée à coup de rails de coke, Primrose est à mille lieux de l’être et elle ne le sera jamais, elle en est persuadée. Pourtant, elle est jeune, elle est mignonne, elle a tout plein de qualités mais elle se laisse facilement bouffer par tout ce qu’il y a de plus moche, de plus compliqué chez elle. Peut-être est-ce la faute à la pression qu’on lui fout constamment sur les épaules et dont elle sait qu’elle n’atteindra jamais les espérances. La brunette s’en inflige à elle-même dans le processus, parce qu’elle espère toujours bien faire les choses même si le drame, même le plus insignifiant, peut vite arriver à un mot près. La preuve, il y a eu cette scène de leur dernière rencontre où l’ambiance a changé en deux minutes parce que Primrose n’a pas su faire preuve de délicatesse. Nous pourrions la pardonner parce qu’elle ignorait complètement que l’évocation d’un simple vœu pouvait être porteuse d’un mal bien plus profond et d’un traumatisme d’enfant. Elle se flagelle si facilement qu’il est clair que ses nerfs en portent les stigmas, constamment, sans cesse. Cela justifie les allures d’animal surpris en pleine nuit par les phares d’une voiture ; le stress omniprésent qui ne quitte jamais et qui rôde quand le plus malicieux des maux. Alors évidemment que la brunette se sent idiote quand Tim émet les options qu’elle a en place ; évidemment, Anderson, comme si une peluche peut le remplacer. Tu n’es plus une gamine, tu passes pour quel genre d’individu, là ? T’es vraiment stupide. “C’est… vrai, j’y avais pas pensé.” Mais est-ce que tu seras toujours présent quand elle aura besoin de toi, Tim ? Est-ce que tes enfants ne prennent pas tout ton temps ? Est-ce que tu ne lui offres pas trop de place dans ta vie ? C’est elle la plus jeune mais c’est elle qui se pense être dans une comédie romantique avec son absurde nounours. Pathétique.

Et elle est de nouveau pathétique parce qu’elle s’assure que c’est bien ce qu’il veut lui aussi ; bien sûr, Prim, il proposerait quelque chose qui n’a pas envie, c’est totalement logique comme façon de faire. Tim est peut-être aussi anxieux qu’elle et porteur de maux qu’elle ne comprend pas en leur totalité, mais il n’est pas idiot, contrairement à toi. Mais Primrose ne capte pas toujours pourquoi il continue à avoir envie de la voir alors qu’elle est juste une accumulation de ridicule et de maladresse. Au moins, contrairement à elle, Tim a eu l’air d’évoluer. D’avancer. Elle ne va pas être un frein ? Evidemment que si. Vu ce qu’il se cache au fond, tu vas forcément lui créer des doutes et des incertitudes. Et pourtant, il suffit que la brunette croise son regard, admire ses traits et capte son sourire pour qu’elle se rappelle à quel point elle a envie qu’il continue à vouloir la voir. Parce qu’à chaque phrase qu’elle s’inflige la descendant plus bas que terre, elle a l’air de trouver une lueur réconfortante chez Tim qui réussit à éclipser tout le reste. Contrairement à elle, il est magnifique. Il a un fond profondément gentil et elle ne le mérite pas. “Oui, bien sûr, ça tombe sous le sens. Tu ne ferais rien que t’aurais pas envie, hein, c’est idiot, complètement idiot, désolé.” Anderson, si tu arrêtais un peu ce genre de discours et les excuses de pacotille qui n’ont pas leur place ? Complètement désarmée, Primrose reprend un souffle avant de sourire légèrement. "Ça te donne un côté sauvage, ça te va bien.” qu’elle avoue timidement, tout en gardant les yeux sur son téléphone parce que voir Tim sur l’écran est moins perturbant que la version réelle. Au moins le temps que son estomac arrête de se serrer ; pourquoi elle ne peut juste pas profiter de sa journée avec lui sans avoir la boule dans les intestins ? Le français a l’air ravi de la photo, ne captant pas qu’il l’est parce qu’elle l’est. Elle ne capte pas vraiment à quel point elle a réussi à se faire une place de choix dans l’esprit du jeune homme et c’est affligeant parce qu’elle ne pense que à quel point tout ceci est bien trop beau pour être vrai et que ça va bien finir par prendre fin rapidement parce que c’est toujours ce qui arrive, n’est-ce pas ? Anderson la pessimiste des bas quartiers, le retour.

Si elle pouvait lire dans les pensées de Decastel, il est certain qu’elle aurait envie que la terre l’englobe toute entière. Qu’elle penserait déjà à tout ce qu’il y a à venir, à un avenir plus serein et certain, à rêver sûrement un peu trop. Mais elle ne lit pas les âmes, Primrose. Elle ne lit que les billets. Et elle relève doucement la tête avec un sourire amusé en secouant la tête. “Je n’ai pas faim. Mon taux de glycémie n’a jamais le temps de descendre vu qu’il y a toujours un gâteau ou quelque chose à grignoter à la colocation.” Parce que la jolie brune passe son temps à faire des cookies ou des muffins, si ce n’est pas Adèle qui sera allée faire du réapprovisionnement en biscuits industriels - ce qui a le don d’outrer profondément Primrose qui finit quand même par picorer dedans de toute façon. Avez-vous parlé de dent sucrée ? “C’est gentil de t’en inquiéter.” qu’elle ne peut s’empêcher de rajouter ; elle ne lui dira pas qu’elle a tout bonnement l’estomac trop tendu pour avaler quoique ce soit de toute façon. Pourtant, la jeune femme se permet de mettre ses bras autour de lui et de s’accrocher à Tim comme les koalas à leur arbre. Fais attention, Anderson, ne l’étouffe pas, n’en fais pas trop, n’oublie pas que tu n’es pas irremplaçable. Il peut trouver quelqu’un de plus intéressant que toi alors ne t’attaches pas trop rapidement quand même. Des freins, toujours des freins avec des pincettes qui n’en finissent jamais.

Alors la brunette enfouit son visage contre Tim, bien décidée qu’entendre sa respiration, les vibrations de ses paroles dans son intérieur et son odeur, sans compter sa présence réconfortante, finiront bien par éteindre tout ce qui s’alarme en elle à chaque pas qu’elle prend. D’autant que le beau brun lui-même lui concède qu’elle peut rester comme ça autant qu’elle le veut alors si elle a son autorisation, pourquoi elle se détacherait ? Il l’entraîne un peu à l’écart de la foule, encore une fois, et Primrose ne peut qu’approuver son choix. Ils n’ont pas l’air fan de la foule l’un comme l’autre, ce qui lui va parfaitement. Encore plus sur ça lui permet de se lover un peu plus contre lui en toute impunité, le menton et le nez levés vers le ciel pour observer les rapaces qui virevoltent au gré des soigneurs et de la nourriture. “Je ne vais pas être très originale mais je dirai les chats.” Depuis quand Primrose est originale, de toute façon ? Elle est d’une banalité tellement commune que Tim finira sûrement par se lasser un jour, non ? Il remarquera à quel point elle est invisible, remplaçable, oubliable. On ne la voit pas dans la rue tellement qu’elle a les épaules voûtées et la tête baissée, en plus du pas rapide. Rien de trépidant. “C’est doux mais indépendant, c’est mignon mais protecteur s’il le faut. Il savent se défendre autant qu’ils savent faire confiance. Ils ne sont pas faciles à apprivoiser mais une fois que c’est fait, ce ne sont que des boules d’amour.” Il n’a peut-être pas envie d’entendre toutes les qualités que tu trouves aux félins, Anderson. D’autant que tu lui as déjà tué le cerveau avec Nutella, inutile d’en rajouter, tu ne crois pas ? Alors la belle brune dérive son regard vers lui. “Et toi ?” Voilà qui est mieux. Penses un peu à lui, ne sois pas égoïste. Une femme normalement constituée ne peut pas rester stoïque quand on lui dit qu’on la suit qu’importe où qu’importe quand. Alors Primrose s’en émeut doucement ; multiplication de douceur quand il lui caresse la joue et qu’il vient l’embrasser. C’est de la vraie guimauve toute collante qui vient se glisser en elle et au moins, ça a le mérite de la réconforter un peu dans la bonne direction, faisant terre les esprits malins et fourbes de son être qui s’apprêtent à scander à l’affront. Son coeur lui rappelle son existence à coups de pirouettes et de loopings, la confrontant avec ses propres sentiments qui se multiplient tout autant et qui ont l’air de s’enraciner profondément. Ses lèvres répondant tendrement contre les siennes, elle prie intérieurement que l’univers ne la laisse pas le blesser d’aucune façon. Qu’il saura partir si jamais elle n’est pas celle qu’il lui faut parce qu’elle, elle sera bien trop faible pour le contrer,  égoïste qu'elle est. Primrose se détache à regret de lui, la paume de sa main ouverte contre son torse, les yeux scrutant automatiquement les siens, comme des aimants. “Je sais plus. Mais rien nous empêche de rester un peu. Il doit bien y en avoir d’autres plus tard. T’aimes bien les rapaces ?” Une question futile, encore une. Elle tâte le terrain, tout simplement. “C’est risqué de me suivre, Tim. Je ne suis pas un gage de confiance.” Primrose ne parle clairement pas que du parc, là. Mais c’est le coeur gros comme trois cailloux bien proportionnés qu’elle prononce ces mots ; avouer ce genre de faits n’est jamais facile même si cela semble évident. “Ne me laisse pas toute seule dans les directions parce que… Parce que sinon, on risque de virer de bord. Et on se prendra un mur d’iceberg. Et on coulera comme le Titanic. Seulement moi, je te laisserai de la place, sur cette foutue porte.” Elle lui laisserait même la place entière s'il faut vraiment faire un choix, évidemment. La jeune femme se mord la joue parce qu’elle a conscience que ça n’a sûrement pas de sens ce qu’elle est en train de dire. “T’as déjà vu le Titanic ?” Histoire de remettre une conversation cohérente sur les rails alors que ses bras quittent le tronc de Tim pour mieux caler sa tête contre son épaule. Pour camoufler sa gêne, encore et toujours. Elle n’a pas marre de toi ni de ce moment, Tim ; elle en a marre d’elle-même.
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Message(#)Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMar 13 Avr 2021 - 18:59

Il y a tant de signes qu'il est censé percevoir mais Timothy est beaucoup trop crédule pour faire attention à ce genre de détails. Le brun profite avant tout du présent, de cette sensation de bonheur qui l'habite même si celle-ci est amenée à n'être qu'éphémère. Il n'en a pas eu beaucoup, de vrais instants de joie, de ceux qui font naître des papillons et qui rendent le coeur léger, il n'a pas été un homme assez privilégié pour obtenir ce genre de grâces. Alors, Timothy avance sans se douter de rien, il reste suffisamment naïf pour ne pas sentir le mal être de Primrose alors que tout cela aurait dû l'interpeler dès les premiers instants: comment une fille comme elle peut-elle être seule? Elle est jeune et jolie, Prim, elle est douce, elle a une passion adorable pour la pâtisserie, rien ne peut faire dire qu'elle doit être dans son coin. Du moins, aux yeux de Timothy, elle ne mérite pas un tel traitement: lui sait ce qu'est la solitude et ce n'est pas quelque chose qu'il envisage pour une femme comme elle. Elle se punit, c'est tout ce qu'il devrait être en mesure de comprendre mais pour quelles raisons? Qu'est-ce qui cloche dans son âme pour qu'elle se sente obligée d'agir de la sorte? Il ne peut pas déceler la réponse sur les traits délicats du visage de la petite brune parce qu'elle est aussi douée que lui pour se cacher derrière de faux semblants. Elle va bien, voilà les signaux que Primrose lui envoie et en un sens, c'est véritablement ce qu'elle ressent à l'instant T mais qu'adviendra t-il d'elle dès que l'instant sera terminé, dès que Tim aura passé la porte de chez lui? Il ne peut pas l'imaginer puisque Timothy ne sait pas grand chose, outre le fait qu'elle exerce son métier de strip teaseuse avec quelques extras qui lui permettent de vivre sûrement décemment. Elle a le coeur blessé, elle se fait mal elle même perpétuellement et qui est là pour la rassurer, lui faire entendre que tout ira bien? Le brun, en tout cas, a envie de l'être mais est-ce qu'elle le laissera faire? C'est une toute autre interrogation qui naît à ce moment-là. Le français ne capte pas tout cela, il ne voit que les multiples excuses de la petite brune, elle qui pense être commune, elle qui est convaincue que ses mots sont idiots alors qu'ils sont juste les plus logiques du monde aux yeux du libraire. Il ne la juge pas pour tout ce qu'elle peut demander: au contraire, il préfère qu'elle agisse ainsi, qu'elle s'assure de ce qu'il pense, de ce qu'il ressent plutôt qu'elle émette des hypothèses qu'elle pense justes. Ce sont les bases de la communication et Timothy s'est toujours dit que c'est quelque chose qui compte, quelque chose dont il a besoin maintenant qu'il a vu les effets dévastateurs d'une relation où il n'y en a que trop peu. S'il a des peines, il les dira à Primrose et il espère sincèrement que la petite brune osera agir à l'identique mais peut-il s'en persuader? Tim ne sait pas grand chose à l'heure actuelle, juste qu'elle parle de mots idiots alors que ce n'est pas ainsi que Tim le voit. Non, lui ne la voit pas du tout de cette manière là. "Rien est jamais idiot, Prim. Surtout pas ce que tu penses ou ce que tu demandes... Et si mon côté sauvage te plaît, alors... Je vais le garder." Il veut lui plaire, c'est une évidence. Si Primrose ne le saisit pas, comment peut-il lui envoyer des signaux plus clairs que cela? Tim, en tout cas, ne sait pas faire, il n'a jamais lu de manuels sur la façon de charmer une femme. Il n'a jamais véritablement appris au bout du compte et il a fini par simplement être lui-même, en doutant très sérieusement de ses chances en contrepartie.

Pourtant, des chances, le beau brun a l'impression d'en avoir un minimum à l'heure actuelle car la danseuse se colle à lui, qu'il passe son bras autour d'elle et qu'il se permet de la toucher, de l'embrasser, de ne jamais rompre le moindre contact parce que son coeur le réclame, son âme toute entière ne désire que cela. Tim ne sait pas si c'est trop tôt, s'il est censé être plus sur la réserve que cela, le jeune homme après tout ne fait que suivre son instinct et celui-ci ne l'a que rarement trompé dans un contexte pareil. Il sent que Primrose émet des réserves de son côté, qu'elle se renferme peu à peu ou en tout cas, que ses mots paraissent beaucoup moins joyeux que quelques minutes auparavant au milieu des kangourous. Que s'est-il passé entre temps? Est-ce qu'il a fauté? Tim tente de refaire le parcours au fond de son crâne mais il ne peut pas déterminer ce qui rend Primrose aussi peu assurée dans ses capacités à tenir sur la durée à côté de lui. Decastel, lui, n'émet pas la moindre réserve parce qu'il lui a dit dès les premiers instants, qu'il lui faisait confiance. Sinon, comment expliquer la manière dont il s'est offert à elle alors qu'elle était sous la forme de Poppy? Timothy n'a jamais hésité une seule minute pour lui avouer qui il était, quelles peurs il conservait au fond de lui, il lui fait confiance avec tout ce qu'il est, avec tout ce qu'elle veut bien lui donner de son côté, ne s'offusquant même pas si elle ne désire pas en faire de même en retour. Il est assis là, Tim, il n'a pas faim et elle non plus, il veut juste comprendre sa métaphore, ce que son discours tait. Il doit lire entre les lignes après le baiser qu'il lui offre et il fronce légèrement les sourcils en soulevant le menton de la belle Anderson pour qu'elle le regarde en retour. Pourquoi le Titanic? Pourquoi ce genre de propos comme si elle n'était rien de bien, qu'elle allait tout détruire sur son passage? Timothy ne croit pas une seule seconde à tout cela, il a simplement conscience qu'il ne la laissera pas avoir des mots aussi durs envers elle-même. "Mon animal préféré me semble plus aussi important quand tu me dis ce genre de choses, Prim... Qu'est-ce que tu veux me dire exactement?" Il aime les rapaces, il aime leur liberté et il a probablement envie d'être à leur place tout là haut, mais uniquement si la petite brune a envie de le suivre. Il est bien là sinon, à l'observer avec ses grands yeux bleus qui lui donneraient le monde sur un plateau d'argent si c'est cela dont Primrose a besoin à l'heure actuelle. "Je suis pas très cinéma alors... Non, j'ai pas vu le Titanic mais... Prim, aie confiance en toi. Pourquoi tu casserais tout? Pourquoi tu dis ça maintenant? Je te fais confiance et on se dirigera ensemble, on est un nous, non? Bon, d'accord, c'est nouveau et c'est sûrement bancal parce qu'on est tous les deux des timides maladroits et on sait pas trop comment tout gérer mais eh... Si on a juste envie d'être ensemble, si ce désir est assez fort, je vois pas pourquoi on foncerait droit dans des icebergs." Il est rêveur, Tim, il peut saisir l'ampleur de la panique chez Primrose et il a envie de l'apaiser. "Si jamais tu te sens dériver, si tu as peur de ça... Tu sais que tu peux t'appuyer sur moi? Je remettrai le cap droit devant et personne ne tombera à la mer. D'accord?" Il lui murmure ce dernier mot parce que Tim sent qu'elle stresse, qu'elle a une opinion d'elle si piètre qu'elle essaie de le faire partir tout de suite, comme si c'était simple de déloger un Decastel en premier lieu. "T'es merveilleuse, ok? Je te veux sans que t'aies à te cacher ou à omettre quoique ce soit, je suis solide, Prim', et être à deux, c'est tout accepter de l'autre... Enfin, à l'heure actuelle, c'est dur pour moi de comprendre que tu te méprises à ce point là. Si tu te voyais comme moi je te vois..." Le français a sûrement une vision biaisée de la chose mais il s'en fiche royalement. Il veut que Primrose comprenne qu'il n'a peur de rien, qu'il s'engage ici et maintenant pour toutes les choses à venir, si c'est ce qu'elle désire aussi. Il n'y a aucune condition tout comme il n'y a pas de garantie... Et alors? Tim dépose ses lèvres sur son front et il attend, patiemment. Il ne la laissera pas choir, pas comme cela.
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