| Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) |
| | (#)Mar 13 Avr 2021, 15:33 | |
| “Rien est jamais idiot, Prim. Surtout pas ce que tu penses ou ce que tu demandes…” Est-ce qu’elle en demande trop ? Est-ce qu’elle persiste sur quelque chose qui n’a pas lieu d’être ? Non, ce n’est pas elle, c’est son cerveau bouillonnant qui fonctionne sans arrêt pour se monter des scénarios les plus pessimistes et les plus dramatiques qui soient. Dans toute sa délicatesse, Tim réussit à englober la rougeur de ses joues et à lui faire comprendre que non, ce n’est pas stupide. Il n’y a pas de question idiote, pas plus que de comportement, à partir du moment que c’est sincère et honnête. L’honnêteté n’est peut-être pas la grande qualité de Primrose qui enfouit ses lourds secrets au plus profond d’elle-même mais il est certain que la sincérité envers le beau brun est omniprésente. Il voulait voir Primrose, il peut la contempler dans toute sa splendeur. Avec toutes ses inquiétudes, ses questionnements, sa langue qui s’exprime bien trop vite, qui réagit à l’instinct plutôt qu’à la réflexion puis cette bouche qui finit par se clôturer parce qu’elle ne dit que des choses qu’elle ne pense pas. Il pourrait voir à quel point elle a l’habitude de torturer les lanières de son sac en bandouillère, qu’elle se mord la lèvre ou la joue bien trop de fois qu’il le faut et que ses ongles sont perpétuellement rongés, par réflexion autant que par nervosité. Les signes typiques alors que pourtant, Tim est absolument parfait. Tim ne lui donne pas de raison de douter. Il est là, il est présent, il est solide, il n’a que les gestes les plus tendres envers elle. Primrose se donne des claques mentales pour ne pas réussir à les apprécier à leur juste valeur. Elle se donne encore plus de gifles en se disant que Tim est d’une valeur bien trop énorme pour elle. Elle peut se trimbaler avec un sac qui coûte une semaine entière de salaire mais un Decastel, c’est inestimable. C’est bien trop précieux et ça l’est trop pour le monde qui lui en a déjà foutu tellement sur ses épaules, qu’en est-il de ses propres mains ? Ne le vois pas comme un vulgaire objet, Anderson. C’est toi, la chose que l’on prend, que l’on use et que l’on s’essuie avec en dix minutes chrono. Parce que tu l’as choisi. Lui n’est pas comme ça. Il est père. Il a un joli métier. Il a des rêves plein la tête. Il est humble. “Et si mon côté sauvage te plaît, alors... Je vais le garder.” Et… Et il veut lui plaire. Il le lui a dit depuis ce jour à la librairie et elle en avait conscience en allant frapper à sa porte. Alors pourquoi elle joue les surprises, encore et toujours ? C’est plus de l’émerveillement, à ce stade. La brunette n’a pas l’habitude de relation sérieuse. Ni de relation tout court. Tim est le premier à la courtiser de la sorte, même en sachant ce qu’elle fait pour survivre.
Il se donne absolument tout entier mais elle, elle ne le fait que froncer des sourcils et lui donner un visage inquiet au teint. Sympa, Anderson, continue sur cette lancée et tu n’auras pas besoin d’attendre qu’un iceberg vous tombe sur la tête pour que tout s’arrête. Primrose ferme les yeux avec force alors que son propre visage est encore éloigné de celui de Tim, préférant regardant devant voire un peu en hauteur pour les rapaces qui captent un intérêt précaire auprès de la jeune femme après tout ce qu’elle vient de déblaterrer. Elle-même ne comprend pas forcément d’où ça sort, pourquoi ça sort, là maintenant tout de suite. Peut-être parce qu’ils sont posés, que l’excitation des activités s’amenuise et que c’est un cocktail qui lui donne trop de place pour réfléchir. Surtout qu’elle disserte sur une simple phrase qu’il a dit. Un truc de rien du tout. Juste qu’il la suivra si elle en a marre de rester assise. Ce n’était rien. C’était même attendrissant. Mais Anderson étant Anderson, tu n’as pas pu t’empêcher de t’emballer et de partir au-delà de ce qu’il fallait. Donc forcément, maintenant, Tim bouge son visage vers le sien en lui soulevant le menton et les deux paires de prunelles bleutées se confrontent alors qu’y en une qui partirait justement bien à la dérive - ah, ironie, quand tu nous tiens.
Il lui demande des précisions mais Primrose reste la bouche fermée parce qu’elle n’en sait pas plus. Elle a juste l’instinct malsain qui lui dit de faire attention ; pas de lui mais d’elle. Toujours celle qui est au cœur de ses propres problèmes. Egoïste gamine qui veut se jouer altruiste. Pourtant, c’est complètement tordu ; le français est la source de ce coeur du problème parce qu’elle ne voit que lui, que son bien-être. Tim Tim Tim… Il commence à prendre de la place. Peu de temps mais beaucoup de place. Primrose a le coeur qui chavire un peu plus parce que les mots du jeune homme la fouette complètement. Ca bat beaucoup trop rapidement dans la cage, c’est presque étouffant et elle s’attend à tout moment à ce que le discours dérive dans un virage conséquent. Mais non. La tempête ne vient pas, c’est juste l’accalmie pure et simple. Du Tim tout craché, de cette voix calme et maîtrisée même s’il bute ici et là. Il reste toujours meilleur qu’elle avec les mots. La brunette a le visage qui semble se détendre de plus en plus au fur et à mesure des paroles qu’il enchaîne, émerveillée par tout ce qu’il dit. Et stupidement, il y a de l’eau qui commence à apparaître dans le creux de ses orbites et elle va les haïr si jamais des larmes tombent. Pourtant, il n’est pas certain que ça serait des larmes de tristesse ; au contraire. Son organe vital vibre totalement et elle se mord la lèvre en hochant la tête timidement. D’accord, Tim. Primrose ne le dit pas mais elle espère qu’il entendra sa réponse malgré tout. Elle veut être avec lui. Elle peut croire que ça finira bien par faire taire les mauvaises pensées, à la longue. Il suffit qu’elle se batte un peu, n’est-ce pas ?
Les foutues larmes finissent quand même par tomber, peu nombreuses mais tout de même présentes - tu n’es vraiment qu’une pleurnicharde, Anderson. Parce que Tim dit qu’elle est merveilleuse, il la rassure sur sa solidité, qu’il ne comprend pas ce qui la tracasse - si ça peut te rassurer, Tim, personne ne comprend - et que sa dernière parole la laisse pantois. Primrose ne demandera pas comment il la voit car il est certain qu’il doit avoir une haute estime d’elle-même, exactement comme elle peut en avoir une de lui. Elle ferme brièvement les yeux quand il embrasse son front mais elle ne le laisse pas partir trop loin parce qu’elle a ses bras autour de lui, autour de son cou, sa joue contre la sienne et son nez à la lisière de ses cheveux. “Je sais rien gérer du tout, Tim. Pas plus moi que mes pensées et mes émotions.” Et des émotions, Tim lui en fait vivre tout un paquet en l’espace de quelques minutes. Pas étonnant que la jolie brune finisse par perdre pied. Primrose a prononcé ces mots étouffés contre la peau du jeune homme, à quelques centimètres de son oreille, incapable de pouvoir capter son regard alors qu’elle essaie d’avoir de la cohérence dans tout le bordel qu’elle vient de leur créer. “Je veux pas que tu t’inquiètes. Juste que tu sois là. En réel, en visio, au téléphone, en peluche, qu’importe.” Elle embrasse doucement sa tempe. Sa présence lui suffit. Elle va se reprendre en main. Elle ira mieux. Primrose se détache légèrement, sa joue pincée et ses mains qui passent sur ses joues pour nettoyer les cadavres de larmes. “Je ressens de forts sentiments qui ne cessent d'accroître et ça me terrifie. Parce que j’ai peur que ça m’échappe, que ça se brise, d’espérer pour être malheureuse au final. J’imagine toujours le pire et même là, je… Je ne peux même pas profiter parce que j’ai toujours ce doute que demain te présentera quelqu’un de mieux que moi sur ta route et je… Et je réalise que même si ce que tu me fais ressentir me terrifie, je ne veux pas te perdre. Pas déjà, pas maintenant, pas si tôt.” Tout en prenant son inspiration, Primrose pose de nouveau ses pupilles dans les siens, le cœur qui s’emballe parce que c’est conséquent pour elle ce qu’elle est en train de lui dire. Lui parler de telle façon avec des mots aussi importants, est-ce que c’est bien le lieu et le moment ? Elle n’en sait rien, à part ce qu’il y a dans la profondeur de ses tripes qui lui scandent de faire preuve d’un peu de courage. “Mais ça prouve que c'est important tout ça, n’est-ce pas ? Donc ça ira, Tim. Mais t’as la Prim que tu voulais voir, là. Qui pleure pour un rien et qui doute pour tout. Ce n’est pas très séduisant, hein ?” Un sourire un peu mélancolique qui apparaît avant qu’elle se racle la gorge. “Je note qu’il faut que tu vois Titanic. Au moins, je pleurerai pour quelque chose de concret. Et il faut que tu me dises ton animal préféré. Ça reste important. Pour moi.” Pour qu’elle puisse continuer sa liste sur lui. Parce qu’il n’y a que Tim qui compte, après tout.
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| | | | (#)Mar 13 Avr 2021, 16:15 | |
| C'est dans la nature profonde de Decastel de s'inquiéter, pour tout et même pour rien, il a toujours été relativement angoissé, sans qu'il n'y ait de raisons particulières à cela. Alors, capter la détresse de Primrose à ce moment-là, c'est quelque chose qui l'atteint en plein coeur, qui le brise même. Pourquoi n'a t-il pas vu plutôt à quel point elle peut lutter pour rester à flot? Il y a clairement quelque chose qui lui fait mal, à la belle brune, et Tim ne peut sûrement pas concevoir ce qui se trame dans sa tête. Pourtant, il lui ressemble sur énormément de points: lui aussi, il est timide et il stresse, ne trouvant jamais sa place nulle part dans ce monde bizarre. Depuis qu'il est tout petit, le français n'a le droit qu'aux regards d'incompréhension de la part de l'assemblée parce qu'il pose les questions stupides, qu'il n'ose pas forcément être exubérant quand l'heure est à toutes les extravagances pour prouver qu'on existe, qu'on a un but. De son côté, il n'a jamais eu l'impression d'en avoir un précisément, si ce n'est de survivre pour voir le soleil de lever le lendemain matin et si celui-ci est assez clément, pourquoi pas demain la même chose pour le jour d'après. Il n'a aucune ambition, le libraire, il veut juste que son entourage aille bien et il ne pense jamais à lui, ce qui est un désastre annoncé plus ou moins pour tout tant la société où il vit est individualiste. Alors, Timothy a accepté très jeune son rôle d'incompris, à entendre les mêmes rengaines encore et encore, qu'il devrait se décoincer un peu, arrêter de paniquer alors qu'il a tout pour être heureux. Les discours de ce genre sont bien beaux sur le papier, évidemment, mais ce n'est pas tout à fait ainsi que son cerveau fonctionne et le français se doute qu'il doit en être de même du côté de chez la belle Anderson. Elle a peur et cela, il peut le saisir maintenant qu'elle parle, qu'elle ose se confier à lui plutôt que de mettre une façade idéaliste sur ses traits pour lui faire miroiter toute la joie qu'elle a en elle. Primrose, c'est une petite fleur blessée, un coeur plein de bonté qui s'est sûrement fait écraser des centaines de fois tant le milieu dans lequel la brune évolue est hostile. Il n'y a aucune place pour la sensibilité, pas plus pour la vulnérabilité et elle doit le savoir alors, Anderson se cache, elle fait semblant, elle adopte un rôle parfait pour elle et qui convient a priori au reste du monde. Dans l'affaire, elle finit par s'oublier et cela, Tim le saisit à ce moment-là parce qu'il n'a fait que la pousser à se dévoiler depuis leur rencontre, encore plus depuis leurs retrouvailles. Peut être a t-il trop brusqué les choses? Peut être que c'est lui qui la rend aussi maussade et qui la fait paniquer? Pourtant, il n'a vraiment aucune attente, le français, simplement qu'elle soit elle-même mais justement, c'est ce qui semble être la source de tous les maux de Primrose.
Il voit donc les larmes qui perlent, il les sent qui coulent discrètement le long des joues de la petite danseuse et le brun ne peut apparemment rien y faire. Tim doit l'écouter alors, c'est ce qu'il se contente de faire, c'est peut être même déjà énormément parce qu'il sent que ce n'est pas quelque chose dont Primrose a l'habitude. Elle s'efface à merveille, c'est ce qu'il retient, c'est ce qu'il sait désormais mais c'est clairement quelque chose qu'il n'acceptera jamais tant qu'elle lui offrira une petite chance de faire partie de son entourage. "Je pense pas être meilleur que toi à ce sujet, mais c'est pas grave, tu sais, de pas savoir." Il n'y arrive toujours pas, Tim, il s'empêtre une fois par semaine au moins dans un vivier d'émotions qu'il ne peut pas maîtriser. Est-ce si grave que cela d'être sensible ou bien d'avoir peur? Pendant plus d'une décennie, Timothy a clairement pensé que oui, c'était répréhensible, qu'il finirait par en mourir parce que le monde autour est dur et froid. Maintenant, il relativise, il préfère amplement être quelqu'un qui ressent et qui fait preuve d'empathie en toutes circonstances plutôt qu'un robot qui utilise les gens pour mieux les jeter par la suite. Il l'a subi, lui, et apparemment Primrose aussi vu la peur qui persiste dans le ton de son discours. Tim caresse alors ses joues, l'aidant à essuyer les quelques larmes qui ne veulent pas disparaître d'elles-mêmes. Oh Prim, si tu savais à qui tu as affaire, tu n'aurais pas l'ombre d'un doute sur la réponse qu'il est prêt à t'apporter. Sur tout ce qu'il veut te donner, par dessus tout. "Je serai là. Sous n'importe quelle forme. Si tu le veux." Il ne s'imposera pas, tout comme il n'osera jamais faire quelque chose sans sa permission, c'est du Decastel tout craché. Il lui sourit alors que les larmes se tarissent mais lui, il a toujours mal au coeur de constater à quel point le monde a fait mal à Primrose, à un point tel qu'elle n'arrive même plus à se faire confiance. "Eh, Prim... Vis l'instant présent. Et n'aie pas de pensées si sombres, il va rien arriver de mauvais là tout de suite, ni demain. Je vais pas me volatiliser comme ça, je t'assure. Moi aussi, j'ai peur de ça... Des mêmes choses que toi, je l'ai vécu tant de fois mais j'apprends au fur et à mesure qu'être soi-même, dans le présent, c'est largement suffisant, arrivera ce qui arrivera, on ne peut jamais rien empêcher et je peux pas te dire que la souffrance n'existera jamais. Dans un monde utopiste, peut être mais mon expérience m'a prouvé qu'on est pas dedans. Je veux que tu sois heureuse, Prim. Je te veux, toi, comme tu es. Maintenant. Sans artifice. Si tu veux pleurer, pleure. Pourquoi je te jugerai mal pour ça? Je pleure beaucoup aussi alors je serais vraiment mal placé..." Il a un léger rire: si effectivement Primrose considère sa sensibilité comme une faiblesse, ils peuvent être deux dans ce cas, mais ensemble et cela, c'est quelque chose qui change tout, vraiment. "Ce que tu es, toi, c'est séduisant. J'ai pas besoin de quelque chose d'autre." Il ne veut rien d'autre, c'est ce qu'il essaie de lui dire, même si ce ne sont que des mots et que leur portée semble si faible à côté d'actes si précieux mais Tim lui prouvera, avec le temps, si elle lui en laisse les moyens, le front de Timothy se collant à celui de la belle brune alors qu'il caresse ses deux joues de ses pouces. "J'aime bien les colombes. C'est pur, beau, c'est libre aussi et ça représente la paix. C'est tout ce que j'ai toujours voulu, être en paix et être libre. Je pourrais jamais voler certes, mais je peux avoir tout ce que je désire maintenant." Il a conscience que c'est hors du commun comme réponse, loin de ce que d'autres peuvent avoir en tête mais Tim assume son rôle de marginal jusqu'au bout alors qu'il passe ses bras entièrement autour de Primrose pour l'enlacer, lui offrir l'assurance et la sécurité nécessaires pour que ses inquiétudes la quittent pour le moment. "Et être avec toi, ça fait partie du plan, l'oublie pas." Qu'il lui susurre à l'oreille en caressant son dos, ses jolis yeux bleus miroitant une affection qu'elle ne peut pas voir mais en vue de la manière dont il se terre dans son cou pour humer son parfum, le jeune libraire espère qu'elle le sent. Qu'elle n'a pas besoin d'autres mots pour le croire. |
| | | | (#)Mer 14 Avr 2021, 01:02 | |
| C’est un tourbillon sans fin qui la prend et qui la happe, constamment, tout ça pour la rejeter de la plus infâme des manières. Le plus ridicule, le plus incroyable dans toute cette histoire est qu’il n’y a pas d’enfance malheureuse sur laquelle se raccrocher. Il n’y a pas un passif qui justifierai le présent. Il y a juste Primrose et les années qui ont joué contre elle. Primrose qui a toujours eu la sensation que l’univers lui en veut et cela, depuis qu’elle est gamine. Isolée des autres parce qu’elle n’a jamais osé, la naissance surprise de ses sœurs ne l’a que pousser à se renfermer un peu plus sur elle. Elle est devenue égoïste alors qu’elle passe son temps à penser aux autres. Elle est devenue superficielle alors que toutes ses expressions viennent en majorité du cœur. C’est un nœud complexe donc elle s’est embourbée au fur et à mesure, sans jamais s’aider et toujours s’enfoncer encore plus profondément. La brunette n’a pas vraiment l’impression que quoique ce soit puisse l’aider, elle qui ne recherche que de pouvoir respirer un peu d’air frais constamment. Pourtant, c’est de ta faute si tes malheurs te poursuivent, Anderson. Vois comment tu es trop sensible. Parfois trop impulsive. Tu ne réfléchis jamais, tu agis sous l’émotion et l’hypersensible stupide que t’es te donne souvent les mauvaises indications à suivre. Même ses parents ne voient que la déception qu’elle est. Son frère parfait a réussi sur tous les domaines, ses sœurs sont pétillantes de vie, les petits rayons de soleil de la famille. Et il y a celle du milieu qui continue à se chercher, à se perdre surtout, qui marche à tâtons dans la vie sans trop savoir comment faire ni comment où aller.
La direction que lui ouvre et offre Tim est de celles que l’on pourrait qualifier de bonne, non ? Si elle va sur cette route, elle pourra sûrement relever un peu son niveau. Auprès de sa famille, de ses amis mais aussi, surtout, d’elle–même. Tim n’est pas méchant, il n’est pas une mauvaise fréquentation, il a véritablement l’intention de vouloir enlever toute la noirceur qui rôde dans son esprit. Il n’est en rien comme ceux qu’elle croise habituellement. Alors pourquoi tu le caches ? Pourquoi tu n’exploses pas ton bonheur à la vue de tous, surtout à ton frère, pour montrer que toi aussi, tu peux intéresser quelqu’un ? Parce que tu es idiote. Une idiote qui a la frousse. Primrose a ses doutes qui assombrissent tellement son jugement qu’elle n’a pas pu. Alors que Tim était constamment dans sa tête, naviguant dans ses pensées, il n’a été d’aucune parole, d’aucune conversation. Elle ne veut pas répondre à la question sordide de leur rencontre. Elle ne souhaite pas que quelqu’un lui donne trop d’espoir et d’espérance et de joie alors qu’elle ne l’a pas vu encore tant que ça. On peut lui reprocher beaucoup de choses, à la brunette, mais pas de précipiter les choses. Tim n’aurait pas été aussi entreprenant qu’ils en seraient encore à se marcher autour à bout de chaussures en rougissant comme les premiers nigauds timides qu’ils sont. A croire qu’il a tout fait jusqu’à présent ; et toi, Anderson, qu’est–ce que t’as fait ? A part venir squatter chez lui, qu’est–ce que t’as apporté ? Des mauvais souvenirs, des sourcils froncés et des incompréhensions. Tim est vraiment trop bon avec toi. Tu m’aurais déjà épuisé depuis longtemps.
Mais le français est bien plus compréhensif et patient que sa voix intérieure. Que ce petit Pac-Man intérieur qui se nourrit de positivité pour le manger, l’avaler et le diriger en négativité. Alors Primrose secoue la tête parce qu’il la réconforte, encore. Parce qu’il est là, parce qu’il s’inquiète, parce qu’il ne souhaite visiblement pas qu’elle se descende plus bas que terre – parce que tu te donnes en public, Anderson. Sa présence va devenir viscérale à ce rythme. Tim trouve les bons mots, constamment, toujours, avec cette expression d’une compréhension incroyable ; c’est à Primrose de les accepter, de les prendre et d’en faire quelque chose. N’importe quoi, mais de préférence quelque chose de bon. Elle se désole de ruiner le moment, autant qu’elle se désole de sentir son membre vital se serrer un peu plus. Sans artifice. La brunette a essayé de l’être. Avec des artifices car elle se dit que ce n’est que de cette façon qu’elle pourra s’affirmer et se montrer sous un jour meilleur. Mais elle n’y arrive, pas avec Tim dans les environs qui réussit toujours à la désarmer avec une facilité incroyable. Il va falloir qu’elle s’y fasse, à ça aussi. « Le monde utopiste existe que dans nos têtes. Dans un monde utopiste, on ne se serait pas rencontrés, ceci dit. Je ne travaillerai pas au club et toi, tu serais sûrement avec la mère de tes enfants. Je- J'ignore si j'aurai aimé ça. » Primrose ferme les yeux et elle est certaine que c’est un univers moins utopiste tout d’un coup si elle n’aurait jamais pu le rencontrer. « Aussi ironique cela soit–il, je n’aime pas pleurer devant les gens. » Question de pudeur et tout ça. Cela rajoute à sa tristesse passagère une gêne palpable, que ce soit pour Tim ou pour les badauds qui passent et qui peuvent les voir. « Mais ça va aller, Tim, t’inquiètes pas. J’ai l’habitude de ruiner l’ambiance. Ca va aller mieux. » Et là, apparition d’un léger sourire mélancolique alors que son front contre le sien lui permet de sentir son souffle contre le sien. Ses caresses sur ses joues suffisent pour que la brunette reprenne un peu de vigueur et qu’elle sorte de son coma de détresse soudain ; ça va aller, il est là, il ne va pas s’envoler. Même s’il lui parle de colombe et que l’image la fait gentiment sourire, d’autant qu’elle n’est pas vraiment surprise que Tim prône la paix et la liberté.
Sans compter sur ses bras qui reviennent la happer entièrement et elle préfère ça que son tourbillon à elle. Alors Primrose suit le geste et elle retrouve ses bras autour de son cou de nouveau, profitant d’avoir Tim contre elle qui la respire et qui la maintient vers cette réalité où rien n’est utopiste, tout est réel, aussi bien la peine que la joie. « Tant mieux parce que tu fais partie de mon plan aussi. » Qu’elle murmure doucement entre les épis de ses cheveux contre lequel son visage tout entier se perd, songeant à quel point elle le remercie de ne pas les avoir approchés trop de la foule. Et aussi de se maudire un peu, quand même, parce qu’on ne peut pas non plus chasser le naturel. « Tu sais ce qui pourrait me remonter le moral encore plus ? » Ses traits s’enfouissent un peu plus pour camoufler l’expression détendue qui commence à réapparaitre ; l’effet Decastel contre son tronc tout entier, à ne pas en douter. « Aller caresser un koala et le prendre dans les bras en me retenant de ne pas le kidnapper. » Oh le fameux koala. Même s’il est clair que là, Primrose est bien dans les bras de Tim. Mais les bras de Tim pourront l’accueillir autant de fois qu’elle le veut ; les koalas ne sont disponibles que pour l’instant exceptionnel. « Et je parle d’un vrai koala. » Pas d’une version peluche – oh, t’es agaçante avec tes peluches. Même si pour cela, ça veut dire quitter l’étreinte serrée et réconfortante dans laquelle elle est ; autant dire qu’elle n’est pas pressée puisqu’elle ne le lâche pas. Il ne va pas se volatiliser, il l’a dit lui–même. On ne sait jamais.
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| | | | (#)Mer 14 Avr 2021, 09:06 | |
| Tim appréhende quelques instants parce qu'il n'a pas vu venir l'état de Primrose. Toute cette sensibilité ressort et bien sûr, il a eu conscience depuis le début que la petite brune possède un côté fragile qu'elle terre au maximum mais il ne peut jamais deviner quand celui-là va pointer le bout de son nez pour modifier l'ambiance. C'est important alors qu'il trouve les mots, qu'il ne la laisse pas lui échapper parce qu'elle a besoin qu'il soit là pour elle, qu'il ne lui lance pas des mots idiots qui ne l'aideront pas le moins du monde à lui faire confiance. Heureusement, Decastel est un homme toujours extrêmement à l'écoute et il s'est toujours promis de faire attention aux autres, de ne pas paraître comme un égocentrique qui ne s'intéresserait en premier lieu qu'à son petit bien être. Au contraire, il donne tout pour que la brune sente qu'il lui est voué, qu'il ne va pas s'enfuir en courant parce qu'elle montre des instants de faiblesse. Timothy a son histoire et celle-ci lui permet certainement d'être présent de la sorte à ce moment-là, de ne pas se laisser trop emporter lui-même par le lot d'émotions qui le traversent pourtant. Il n'aime pas la voir pleurer, c'est une évidence mais par contre, il adore pouvoir la prendre dans ses bras en espérant que ce simple geste apaisera un minimum ses maux. Elle a l'air si vulnérable à cet instant précis alors que Tim sèche ses larmes et prend le temps de la regarder, comme s'il essaie de sonder son âme. En un sens, c'est ce qu'il fait, il essaie de comprendre à quel moment cette détresse est née chez elle, qu'est-ce qui est amené une estime de soi aussi piètre. Il pense sincèrement que son métier n'y est pas pour rien mais le français n'osera pas lui demander les sévices qu'elle a subies lorsqu'elle se rend le soir à un strip club où la violence doit être de mise de la part de certains clients. Ce genre de faits lui serrent le ventre, à Tim, il en a conscience mais il ne veut pas montrer qu'il a peur pour elle lui aussi, elle a surtout besoin qu'il soit fort à l'heure actuelle. Il efface donc tout le reste pour se concentrer uniquement sur Primrose, sur ses états d'âme qui la happent et qui font naître encore quelques douces larmes avant que la source ne se tarisse. Il a envie de croire qu'il la rendra suffisamment heureuse pour que ce genre de sanglots s'amenuise à l'avenir mais Timothy n'a lui même pas assez confiance en lui pour envisager d'être suffisamment important dans la vie de quelqu'un pour en aboutir à un tel résultat.
Alors, il se contente d'être lui-même, d'écouter Primrose présenter l'aspect d'un monde utopiste qui ne plait clairement pas plus que cela à Tim. Il est évident que Prim ne doit pas se douter que la mère de ses enfants l'a brisé durant de nombreux mois, qu'elle a été suffisamment mesquine pour mettre à mal toutes les barrières qu'il avait construites pour apparaître aussi solide que possible. Alors ce serait cela l'utopie, qu'il soit avec elle et donc malheureux comme les pierres de tous ses va et vient qui ne cesseraient jamais? Timothy déglutit, il voit bien que c'est quelque chose qui atteint la belle Anderson mais le jeune homme n'est pas indifférent non plus, elle peut définitivement le lire dans son regard bleuté. "C'est pas utopiste, ça. C'est une réalité alternative qui n'a pas vraiment de saveur, tu penses pas?" Ils sont là, ici et maintenant, c'est quelque chose qui vaut le coup. Le destin est probablement responsable de leur rencontre et pour Tim, qui reste un homme croyant, c'est quelque chose qui est à prendre en considération. Si le hasard a voulu que leurs chemins se croisent par deux fois, ce n'est pas pour qu'ils se retrouvent avec un mal-être profond, ils ont déjà eu des milliards d'heure de désespoir à leur actif l'un et l'autre. Il y a quelque chose qui se trame là, dans la manière dont Tim l'enlace et caresse son dos pour soulager les peines de Primrose. C'est important. "Tu ruines rien du tout. Tu ressens des choses et je me sens plutôt chanceux que tu oses te dévoiler comme ça devant moi." Il sait que ce n'est pas habituel pour la jeune femme, qu'elle doit passer son temps à avoir une façade de perfection parce que c'est ce que son métier requiert pour survivre. Timothy, lui, peut la voir différemment, telle qu'elle est réellement et certes, elle a des failles, de celles qui lui font honte apparemment mais lui apprend à les apprivoiser et les aimer comme cela parce qu'elles existent, qu'elles font partie de ce qu'est la petite brune. C'est tout ou rien et avec Timothy, c'est plus souvent la première option qu'il choisit, quitte à finir en ruines au fond d'un placard et à nouveau, il tente l'expérience sans avoir peur des conséquences pour lui. Il ne pense qu'à elle de toute façon. "Allons te chercher un koala alors. Et il y aura plus que des larmes de bonheur sur ton joli visage." Il la garde contre lui un temps suffisamment long pour que son coeur se gonfle au maximum. Là, Timothy réalise qu'il a déjà eu peur de la perdre car l'esprit de la jeune femme s'est éloignée de lui un moment pour aller se perdre dans un chagrin que Decastel ne peut que deviner. Elle lui est revenue néanmoins et c'est le principal alors que le libraire se détache légèrement, attrapant de nouveau la main de Primrose pour qu'ils reviennent vers les enclos des animaux majoritairement assoupis. "Lequel tu choisis pour un câlin? Prends le plus doux, hein?" Il ne veut pas qu'on la blesse, même si c'est un animal qui ne fait pas exprès, Tim tient à la garder en entier, offrant son regard empli d'affection à la jolie Anderson, son appareil photo qui le sort de sa poche pour préparer un petit bombardement. Les souvenirs sont importants, désormais, et ils remplaceront les mauvais. Pour eux deux. |
| | | | (#)Mer 14 Avr 2021, 16:41 | |
| "C'est pas utopiste, ça. C'est une réalité alternative qui n'a pas vraiment de saveur, tu penses pas?" Oh, clairement, Tim. Mais d’un autre côté, dans cette réalité alternative, peut-être que la mère de ses enfants n’aurait pas été aussi égoïste ? Peut-être que le monde n’aurait pas été aussi infâme avec lui, ni même avec elle ? Est-ce qu’elle aurait la confiance nécessaire, dans cette réalité ? Mais est-ce que tout ce qu’ils ont vécu qui leur a permis de croiser leurs routes par deux fois n’en valait-il pas la chandelle ? Après tout, Primrose s’émerveille toujours un peu plus en sentant chaque souffle contre sa nuque, les mots prononcés qui la font sourire malgré elle, même si ce n’est pas beaucoup, même si ce n’est rayonnant ; ça le sera. Il faut laisser du temps au temps et ils ont déjà établi qu’ils en ont, du temps. Donc la chandelle devait en valoir la peine ; mais l’affirmer, c’est se risquer à devoir confirmer tout ce qui se passe à l’intérieur quand elle est près de lui. C’est un bonheur sans fin mélangé à un quelque chose d’un peu effrayant mais qui lui donnerait presque la sensation qu’elle peut quand même en passer outre. Qu’un jour, elle sera capable d’être solide sur ses jambes, d’être fière dans ce qu’elle est et de dire tout haut ce que même son intérieur refuse de voir pour l’instant. Il ne faut pas que tu joues les rêveuses, Anderson ; tu sais très bien que les rêves ne sont faits que pour être réduits à néant. On passe nos vies entières à les poursuivre en espérant mais c’est futile ; le karma n’a jamais été bon avec elle - pauvre gamine, attention à la petite larmichette de détresse d’une vie bien trop malheureuse, n’est-ce pas. Primrose inspire et respire profondément, humant l’odeur de Tim et s’y laissant envelopper toute entière tellement que c’est douillet et rassurant. Sensations que même une peluche koala ne pourra jamais imiter. “Je veux pas y penser. Tu fais partie de ma réalité et tu la rends un peu plus douce. Cette partie-là doit rester.” Même si, encore une fois, la brunette aimerait gommer leur première rencontre et enjoliver ce détail pour le rendre moins honteux et plus joli - romantique est le mot que tu veux dire mais que tu te refuses. Compréhensible quand on est payée pour être une trainée.
Sa colonne toute entière se détend doucement sous la main du jeune homme caressant son dos délicatement. "Tu ruines rien du tout. Tu ressens des choses et je me sens plutôt chanceux que tu oses te dévoiler comme ça devant moi." C’est une façon de voir les choses que Primrose n’avait pas forcément vu. Elle ose. Elle se dévoile. Elle montre. Elle étale. Oui mais tu prends trop de place quand même. Essaie de te faire un peu plus petite. Tim est bien trop bon, il n’impose pas de limite et tu vas en profiter - on va faire en sorte que ça n’arrive pas. La brunette déglutit légèrement, fiévreuse de toute cette agitation intérieure parce que Tim impose des points de vue qui font pencher la balance. Cela l’aide à voir un peu de lumière et ça la soulage, bien plus qu’elle ne laisse paraître. “Je suis contente que ça ne te fait pas fuir en tout cas.” Parce qu’elle est persuadée que n’importe quel humain normalement constitué aurait fui devant une telle avalanche d’émotions soudaines et incontrôlables. Le fait que le français soit déjà entre ses bras, mieux, qui ne veut que la retrouver près de lui, avec lui, pleinement elle-même et totalement elle-même, ce n’est que de bonnes choses. Que des points positifs auxquels elle va se tenir et garder précieusement afin de se rappeler quand elle sentira les angoisses revenir. Elle essaiera ; d’être plus forte, d’être à la hauteur, de prendre confiance. Surtout en lui à défaut de ne pas être sûre d’y arriver pour elle-même.
"Allons te chercher un koala alors. Et il y aura plus que des larmes de bonheur sur ton joli visage." Primrose lâche un léger rire sans pour autant se complaire dans l’amusement. “J’espère ne plus pleurer, Tim. Sinon je vais rien voir et encore moins profiter à travers les larmes.” Et la brunette veut profiter de chaque instant, à part ceux qu’elle finit de ruiner et qu’elle peut pour l’instant compter sur Tim pour remonter le tout. Il lui a fait comprendre qu’il est du même moule qu’elle, aussi sensible et émotif ; alors qu’est-ce qu’il se passera le jour où les rôles seront inversés ? Parce qu’il est clair que le jeune homme peut la tenir, la soutenir même, il est bien plus grand, bien plus costaud qu’elle. Mais la fluette gamine va-t-elle survivre à la perspective de le voir brisé un jour ? Evidemment que non, Anderson. Tu n’es pas une super héroïne, tu es juste toi et t’es déjà bien de trop pour l’univers entier. Mais il ne faut pas y penser pour l’instant. Pas même quand il s’éloigne d’elle pour mieux lui attraper la main afin de la lever et l’entrainer vers l’enclos où les koalas se baladent librement. "Lequel tu choisis pour un câlin? Prends le plus doux, hein?" Les prunelles bleutées de Primrose traversent les branches, les feuilles et toutes ces formes rondes absolument ravissantes et terriblement adorables. “Ils ont l’air tous doux, le choix va être compliqué.” Elle renifle légèrement, sa main libre traversant une nouvelle fois ses yeux avant de tourner le visage vers Tim, un timide sourire aux lèvres. “Ils sont quasiment tous en train de dormir, j’ai peur de les réveiller.” Mais finalement, y en a un qui a les yeux semi-ouverts un peu plus haut qu’elle sur sa branche et Primrose lâche les doigts de Tim pour avancer doucement, la main plate devant elle pour lui montrer qu’il ne courre aucun risque avec elle. Il n’a pas l’air perturbé et elle gratte un doigt sur son visage ; l’émerveillement est total et là, cette fois, pour le moment, plus rien ne peut lui arriver. “Tim, Tim, Tim, c’est tout doux, il faut que tu viennes toucher, regarde comme il est adorable!” Primrose retrouve de son enthousiasme peu à peu - en même temps, comment ne pas craquer devant autant de mignonnerie ? C’est humainement impossible. Autant dire que dix minutes plus tard, la jeune femme pourrait mourir de bonheur juste parce qu’elle a réussi à conquérir le coeur d’un koala qui est venu de lui-même de sa branche jusqu’à ses bras. “Je bouge plus. Je pars plus d’ici, Tim. Je vais demander à dormir sur place. Jusqu’à la fin de mes jours.” Elle respectera leur environnement, elle prendra soin d’eux, elle les nourrira s’il le faut, elle passera son temps à les regarder, elle fera tout ce qu’il faut pour pouvoir profiter de cette boule d’amour attendrissant au possible - pesant un poids qu’elle n’aurait pas soupçonné, ceci dit. “Quand je pense que beaucoup ont succombé aux flammes des incendies l’an dernier…” Non non non, Anderson, on a été d’accord ; plus de larmes. Mais c’est si triste en même temps. Rien à faire, tu les retiens. Alors Primrose détache son regard juste quelques secondes pour le poser sur Tim. “Tu peux le prendre aussi. Mais il revient à moi après.” Un léger sourire amusé alors que ses doigts libres se perdent sans cesse contre les poils de la bestiole. Un Tim et un koala, le parfait cocktail pour remonter le moral.
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| | | | (#)Mer 14 Avr 2021, 17:06 | |
| La douceur, c'est le trait de sa personnalité qui a toujours eu une place prépondérante dans son développement, qu'importe les circonstances. Dans la peine, dans la détresse et même la colère, Tim n'a jamais su faire autrement qu'être cette boule de douceur et de tendresse alors que la majorité des gens alentour ne méritaient pas qu'il use de tant de bonté. Si un jour, l'univers arrive à lui retirer cette belle part de lui, il est clair que l'apocalypse débarquera d'une manière ou d'une autre et ce ne sera pas de bonne augure, pour quiconque encore vivant à ce moment-là. Timothy est donc forcément touché des mots que Primrose a à son encontre, elle qui expose qu'il rend son univers plus doux, qu'elle compte bien le garder un peu près d'elle parce que c'est un fait qui l'apaise assurément. Lui aussi sent tout cela, enfin de manière générale, ses émotions sont mille fois plus vives lorsque la petite brune est dans les parages: il paraît que c'est toujours ainsi quand on rencontre une personne qui vous plait. Decastel n'a pas des siècles d'expérience et il ne pourrait probablement pas dire clairement ce qu'il a dans le coeur à l'heure actuelle mais il se contente d'être heureux d'avoir réussi à faire sécher les larmes de la danseuse car il ne veut pas que son coeur se serre encore en voyant des larmes couler sur son joli visage. Il la préfère heureuse, contre lui, là, sans qu'il n'y ait forcément besoin de parler pour savoir ce que l'autre pense ou ressent. Tim trouve le silence reposant, il est même définitivement agréable, lui qui caresse le dos d'Anderson en cadence, profitant de sa simple présence comme un cadeau que le monde lui a fait. C'est sensiblement le cas d'ailleurs parce qu'il n'y a pas grand chose qui va dans le reste de son existence, l'argent ne coule pas à flots, il croule sous les responsabilités et le manque de sommeil mais là, il oublie tout. Être avec Primrose, c'est tout découvrir pour la première fois, ce petit côté enfantin qui les caractérise au moment de retourner vers le monde des vivants car il y a toujours toute une flopée d'animaux qui les attendent. Timothy n'a jamais pu franchement explorer cette part de lui, il ne sortait jamais lorsqu'il était plus jeune et tout ce qu'il connait de la faune se résume à plusieurs races d'oiseaux, surtout celles qui passaient au dessus de son cimetière alors que, pourtant, le jeune homme reste curieux. Il n'a probablement jamais eu assez de courage pour se confronter à l'inconnu autour de lui mais maintenant qu'il a la force pour, le français ne veut plus rien manquer. Jamais.
Il ne partira donc pas le moins du monde et c'est ce que son regard narre à Primrose juste avant qu'il ne se relève et les amène vers l'enclos des koalas. Ceux-ci sont paisibles et ne s'attendent sûrement pas à de la visite alors que l'heure du repas est passé et que la foule accourt vers un autre spectacle. Par conséquence, il n'y a que leur duo d'humains qui traînent avec les animaux à moitié assoupis, pour la plupart, aucun oeil n'est ouvert et Tim reste à l'écart pour le moment. Il a toujours été un fin observateur plutôt qu'un acteur et là, il pense aux besoin de Primrose, au fait qu'elle doit se remettre de ses émotions et retrouver le sourire, c'est en tout cas l'objectif premier de Decastel. Il ne sait pas s'il s'y prend bien mais il la voit se diriger vers quelques koalas un peu à l'écart, sûrement qu'elle en a repéré un qui ne dort pas tout à fait. Tim se rapproche doucement et la regarde avec un large sourire collé à ses lippes. "Je te regarde, Prim'. Profite, toi." Il préfère cela, ce qui l'attire, c'est avant tout les petits bonheurs de la brune, lui qui immortalise l'instant en prenant quelques clichés, tous divers et variés, de la jeune femme qui se retrouve finalement avec un beau koala entre les bras. Celui-là ne semble pas farouche pour un sou, il a même l'air extrêmement heureux de l'attention qu'on lui porte et le libraire voit le regard pétillant de joie de Primrose, elle a tellement de rêves à exaucer, il le capte dans son récit. "On installe une tente au milieu de l'enclos, là-bas, on prend des marshmallows et le truc dont tu m'as parlé l'autre fois qui y ressemble et hop, on a une belle maison avec des koalas à portée de main quand on veut des câlins. Magique, non?" Ce serait sûrement un type de vie que Tim appréciera, lui qui ne goûte pas franchement au luxe ni au confort depuis qu'il est petit. Timothy a toujours été un friand de la nature, sous toutes ses formes, la preuve avec le regard curieux qu'il porte sur le moindre élément du décor alentour, s'émerveillant d'un rien, d'une simple glycine qui traîne dans un coin. "Tu peux le garder, vraiment, Prim. Je suis plus à l'aise avec les fleurs qu'avec les animaux, en vérité." Il a toujours peur de briser tout ce qui est vivant et puis, il a de supers photos à prendre, ce cher Decastel. Il mitraille un peu avant de finalement s'assoir dans l'herbe, observant les rayons du soleil si hauts dans le ciel. Il resterait bien là un petit moment lui aussi, alors qu'un koala moins sauvage encore que son voisin entre les bras de Prim s'approche pour voir s'il n'a pas un peu de précieuse nourriture pour lui. Tim sourit et rayonne de cette boule de poils, il se dit qu'il a sûrement raté tant au cours de sa vie en la commençant à plus de trente ans. "Apparemment, s'assoir les attire. Du coup, si tu le fais, on va finir ensevelis sous les koalas. Plus belle fin au monde... Tout en douceur." Comme lui, comme eux et Tim aime cela, que tout ne soit que tendresse et sérénité pour le moment. Son coeur lui en demandera assurément plus à l'avenir mais il est déjà bien avec le peu qu'il a. "Être un koala m'a jamais semblé être aussi enviable que maintenant. En le voyant avec toi, le chanceux." Lui, jaloux? Peut être un peu parce qu'il n'a pas l'attention de Primrose à l'instant T mais il caresse le koala qui attend de lui sûrement plus qu'un simple geste de la main dans sa fourrure. Timothy a tellement de tendresse à rattraper, tant d'amour à donner et recevoir, on le lit dans son regard et dans ce fin sourire qui décrocherait n'importe quelle planète pour la belle Anderson. Il suffit de demander, avec lui. |
| | | | (#)Jeu 15 Avr 2021, 00:55 | |
| "Je te regarde, Prim'. Profite, toi." Primrose ne comprend pas comment Tim pourrait résister à la tentation. Vraiment, c’est un effort surhumain qu’il doit faire. Qui ne pourrait pas avoir envie de caresser ces boules grises avec leurs grandes oreilles et leur museau adorable? La brunette se désole un peu que Tim reste en retrait et elle comprend mieux pourquoi elle peut être exaspérante quand elle utilise son téléphone pour s’extraire d’une activité qu’elle ne veut pas faire. Elle ne souhaite pas que Tim prenne seulement des photos, elle veut qu’il profite tout pareillement. Mais elle ne va pas forcer la main si le jeune homme ne le désire pas alors elle se contente de gagatiser de tout son soûl en couvant son koala de caresses et de paroles flatteurs à voix basse. Parce que Primrose ne peut pas s’en empêcher d’être une véritable guimauve devant les animaux et qu’elle est tellement faible, si faible, sur tous les tableaux. "On installe une tente au milieu de l'enclos, là-bas, on prend des marshmallows et le truc dont tu m'as parlé l'autre fois qui y ressemble et hop, on a une belle maison avec des koalas à portée de main quand on veut des câlins. Magique, non?" Oh. Les yeux de Primrose qui pétillent de ce joli rêve, de cette belle image qu’elle apprécie grandement. Des s’mores, Tim et des koalas. C’est absolument parfait. “Ne me dis pas ça sinon je vais vouloir rester dans mes rêves à tout jamais.” La jeune femme lui sourit légèrement ; elle rêve aussi d’une vie meilleure, d’une situation sociale et surtout financière plus aisée que cela, aux antipodes de ce que peut espérer Tim pour son propre futur. Elle a des ambitions si futiles, si matérielles, Primrose, un confort qu’elle aimerait avoir mais qu’elle n’atteindra sûrement jamais. Elle n’est pas née dans la famille qu’il aurait fallu pour cela ; elle le voit avec Channing, l’héritier de sang à qui rien ne semble manquer. Cependant, ce genre de fréquentations lui a permis de montrer que l’argent ne faisait pas forcément tout - même s’il aidait considérablement à acheter le bonheur, que ce soit le sien ou celui des autres. Quand ses prunelles céruléennes caressent la silhouette de Tim à quelques pas d’elle, les envies de luxe de la jeune femme s’étouffent grandement sous la lourdeur de ce coeur qui a l’air de ne battre et de ne respirer que pour lui. Elle va vite en besogne, ses pensées sont sûrement maladroites et il est peut-être encore trop tôt pour affirmer ce genre de choses ? Ouh la menteuse, elle est amoureuuuse. Voilà pourquoi elle tait l’existence de Tim à son entourage. En tout cas pour l’instant. Quand bien même elle aurait envie d’en parler à tout le monde. Mais elle s’est retenue, pour le moment. Pas sûre qu’elle y arrive encore après. Elle a besoin de faire le point sur absolument tout et d’un point de vue extérieur. De savoir si tout est fait correctement ou non. En omettant leur rencontre, évidemment. Toujours. Il lui assure qu’il préfère les fleurs aux animaux et Primrose fait une légère moue triste un peu exagérée. “Tu ne vas pas te transformer en paparazzi, quand même ?” Ce qui serait un comble, à ne pas en douter un instant.
Primrose continue à bercer la créature dans ses bras alors que Tim s’assoit par terre ; visiblement, si le jeune homme ne veut pas s’approcher d’eux, eux n’ont moins de scrupule quant à venir l’embêter. Ils doivent sentir qu’ils ne risquent rien avec Decastel. Elle non plus ne risque rien avec lui. A part son être tout entier qu’elle met à sa disposition complète. Trois fois rien, en somme. "Apparemment, s'asseoir les attire. Du coup, si tu le fais, on va finir ensevelis sous les koalas. Plus belle fin au monde... Tout en douceur." La jolie brune a un doux rire tout en secouant la tête. “Je signe où ?” Parce qu’effectivement, c’est une mort qu’elle pourrait accepter sans aucune concession. “Je n’ai jamais eu autant envie de mourir avant cette idée.” Et elle dit ça avec le sourire. Comme si ce n’est rien. Tu parles de la mort avec le sourire, est-ce que ce n’est pas un peu bizarre, pour toi, Anderson ? Non, pas vraiment. Les propos de Tim s’y prêtent. Elle y a pensé, à la mort. Beaucoup de fois. Trop de fois. Tout comme elle l’a frôlé aussi. Si ce n’était pas dans un accident ou une situation périlleuse, ça se passait au fond d’elle-même. Son esprit vacillant et faible lui a donné du fil à retordre. Il continue d’ailleurs. Un grand drame tout entier. "Être un koala m'a jamais semblé être aussi enviable que maintenant. En le voyant avec toi, le chanceux." Un sourire attendrissant perle sur les lèvres de Primrose, émue au possible devant de tels mots, une légère chaleur l’envahissant doucement. Elle s’approche doucement de Tim et de son squatteur, descendant vers le sol de façon peu certaine car le koala dans ses bras reste un poids non négligeable. Ce dernier qui étire les pattes de devant vers le sol quand la jolie brune est assise, signe qu’il veut partir et ce n’est pas elle qui le forcera à rester auprès d’elle, alors elle le lâche, doucement, sa main continuant à le caresser. “Est-ce que l’espèce Decastel a besoin qu’on lui gratouille le ventre et l’arrière des oreilles ?” Qu’elle dit avec un sourire amusé bien plus large ; c’est un signe qu’elle va mieux si elle fait de l’humour, n’est-ce pas ? Posée sur ses cuisses, Primrose s’en va caresser le dessous du menton de Tim avec ce pétillement dans les yeux qui ne la quitte pas. “C’est moi la chanceuse d’avoir été choisi par lui.” Est-ce qu’elle parle du koala ou de Tim ? Les deux, même si le regard profond qu’elle lui offre prouve bien le double sens de ses paroles alors qu’elle finit par caresser doucement sa joue. Et avant que son bras soit prisé par celui qui s’est invité auprès de Tim, visiblement jaloux à son tour. “Oh, je vois que t’as toi aussi conquis une petite créature.” Primrose se penche légèrement vers le koala en retirant son bras qui bloque le passage vers les caresses de Tim à son encours pour murmurer doucement. “Je te le prête mais tu me le rends après. J’ai besoin de lui dans ma vie mais chut, tu lui dis rien.” Un secret qui ne l’est pas du tout parce que même si sa voix ne fut qu’un chuchotement, les paupières qu’elle lève contre Tim se risquent à analyser une réaction alors que les paroles se délient rapidement. Les joues légèrement roses que Primrose camoufle en reportant son attention sur l’animal en souriant doucement.
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| | | | (#)Jeu 15 Avr 2021, 10:51 | |
| Tim a longtemps été un rêveur, sûrement parce qu'il ne pouvait faire que cela pour rester vivant lorsque tout tournait mal autour de lui. Combien de temps avait-il passé au fond d'un placard à s'imaginer la vie idéale? Il aurait eu deux parents heureux et amoureux, deux parents qui l'auraient aimé avec un acharnement qu'il n'a jamais eu dans sa vie actuelle, Noé aurait pu avoir sa carrière de rêve, sa fiancée ne serait jamais décédée et tout aurait roulé parfaitement. Dans cette vie là, Noé aurait été père de famille et Tim l'aurait aidé dans la manoeuvre, il n'a jamais rêvé de plus que cela. Il n'a aucune prétention, le jeune français et pendant très longtemps, il a été convaincu qu'il serait seul jusqu'à son dernier souffle. La raison est forcément très simple: Timothy n'a pas plus avant la trentaine bien entamée alors, il s'est renfermé sur une vérité qui se voulait générale, qu'il n'était pas assez bien pour qui que ce soit. Alors, Decastel restait dans son coin, il ne faisait aucune vague bien évidemment mais il était aussi très loin d'obtenir sa vie rêvée. Aujourd'hui, il arrive à se permettre beaucoup plus de choses en la matière, il peut en tout cas faire écho aux idéaux de Primrose, elle qui semble si déçue de ne pas être dans cet univers empli de marshmallows et de feux de camps, en plus des quelques koalas qui leur tiennent déjà compagnie. Le libraire, lui, n'agit pas franchement, il reste éloigné parce qu'il n'a pas envie de gâcher le moment: et s'il effraie les animaux? S'il est trop brusque? S'il provoque une catastrophe? Tim a encore conscience qu'il n'est pas totalement guéri de ses traumatismes d'enfance et il ne peut pas savoir comment il va réagir face à une réaction agressive d'un animal alors, il se protège comme il peut, jouant le rôle du photographe alors qu'il n'est pas tellement agile non plus dans cet exercice. Tim ne veut pas que la petite brune pense qu'il s'en fiche ou qu'il ne désire pas profiter de l'instant mais il ne peut pas non plus se permettre de lui laisser miroiter le pire chez lui, ses réactions de panique et d'angoisse qui le happent encore de temps en temps et qui peuvent être effrayantes pour des gens qui n'ont jamais été témoins d'un tel spectacle. Il ne veut pas la perdre tout de suite en se faisant passer pour un monstre, il déteste cette part de lui, il la méprise à un tel point qu'il essaie de la cacher au plus grand nombre. "Il y a aucun mal à rêver, ça sauve des vies, tu sais." La sienne, tout cela a sauvé la sienne même s'il ne le dit pas ainsi. Timothy aurait certainement eu des occasions d'en finir avec la vie quand rien n'allait mais il avait ses rêves et c'est tout ce qui importait quand la détresse le happait avec trop d'engouement. Il hoche la tête en signe de dénégation, non, il n'est pas prêt de devenir un paparazzi: Timothy a mis des années à avoir un téléphone portable, il est très loin du cliché du jeune homme accro aux réseaux sociaux et aux selfies. C'est surtout sa manière à lui, définitivement singulière, d'occuper ses mains et ne pas paraître totalement étranger à la situation. Il prendra confiance, un jour, il n'aura plus peur de rien, même pas des réactions d'animaux inconnus et ce jour-là, il sera l'homme de toutes les situations.
En attendant, il est celui qui s'assoit à terre et qui s'occupe d'un koala esseulé, un véritable compagnon qui fait naître une amitié des plus bizarres. Timothy sourit comme un môme, lui qui essayait de se mettre assez loin de ces animaux, voilà qu'il se surprend à ne plus ressentir la moindre appréhension, sûrement parce que les grands yeux du koala lui suggèrent qu'il ne risque rien. Il a juste besoin de cela, Timy, d'une assurance qu'on ne viendra pas le blesser dès qu'il tournera la tête parce qu'il a déjà trop subi dans des circonstances similaires et les blessures restent ouvertes malgré le temps qui passe. Bien sûr, le libraire n'en dit rien du tout, il préfère largement se concentrer sur Primrose qui s'approche avec son koala dans les bras, si adorable image dont il rêvera sûrement lors des nuits à venir. Comme quoi il en faut vraiment peu à Decastel pour se sentir bien et pour garder des souvenirs à chérir pour des années entières. Non, il n'est pas difficile pour un sou mais il fait tout de même son envieux de l'animal tout doux qui prend toute la place entre les petits bras de la danseuse et c'est quelque chose qu'il n'ose pas faire habituellement. Le français est de plus en plus à l'aise, suffisamment pour se mettre à rire lorsque la jeune femme évoque des gratouilles à des endroits peu appropriés pour un être humain. Personne ne va mourir aujourd'hui, même si l'idée semble très appréciable en vue des circonstances si joyeuses qu'ils ont la chance d'avoir mais Tim est tout aussi ravi d'être vivant et de se dire que c'est un moment unique justement, un moment qui ne deviendra pas banal s'il devient une réalité sur la durée. Il profite donc en alors que Primrose est de nouveau proche de lui, son rire n'ayant pas l'air de se défaire du français tout de suite. Elle a l'air d'aller mieux et peu à peu, le noeud au fond de son estomac se desserre, lui qui n'a même pas senti qu'il en avait un jusque-là. Il s'inquiète pour elle, c'est devenu apparemment tout à fait normal et Tim peut respirer plus aisément dès l'instant où elle est là, qu'elle caresse son menton et qu'elle joue avec lui, même si un koala réfractaire reste présent pour ne pas le laisser trop faire non plus. "Par le koala ou le français?" Lui ne connait pas le moins du monde la réponse, Tim et sa naïveté évidente, mais il a un large sourire, n'arrêtant pas de toucher au jeune koala qui a l'air de rechigner face à la présence de la brune aussi proche de l'ami qu'il s'est choisi. "Tu crois qu'il veut que je l'adopte? Il a l'air jaloux de toi, non?" C'est quelque chose qui fait sourire le jeune homme alors qu'il capte les mots à suivre de Primrose, elle qui laisse suggérer un message d'une grande importance dans un discours murmuré à l'encontre de l'animal. Oh bien sûr, elle n'est pas dupe, elle sait très bien que Tim l'entend, il peut donc réagir par pure spontanéité. Son dos s'élève légèrement et ses lèvres viennent se poser contre divers endroits de son visage, de son front à sa joue, en finissant par son menton. Non, il ne touche pas à ses lippes, pas question de rendre fou le koala qui n'a pas encore tout à fait quitté les lieux même si tout cela devrait le fatiguer très vite, à tous les coups. "Tu fais des secrets avec mon koala, maintenant? On a de la chance que j'ai une super ouïe. J'aurais été déçu de pas savoir ce que tu caches..." Il a l'air si heureux et il sent son coeur qui a gonflé de volume face aux mots de Primrose, clairement, l'habitude n'est pas encore là. Celle d'être aimé à sa juste valeur, de se sentir utile et respecté. "Mon cher koala, surtout tu dis pas à la petite brune que je l'apprécie beaucoup trop pour envisager de partir en voyage avec toi. Je suis désolé de te briser le coeur, vraiment mais bon..." Il fait un clin d'oeil discret à Primrose parce qu'elle entend tout, pour sûr mais que le jeu en vaut la chandelle, que Tim le trouve drôle en passant ses bras autour de la danseuse alors que le koala, clairement dépité, s'en va jouer avec le camarade qu'Anderson a relâché un peu plus tôt. "On a créé le couple de l'année si ça se trouve." Parlent-ils des koalas ou d'eux deux? Allez savoir, alors que Tim fait glisser ses lèvres tout en douceur contre les siennes, sans faire attention au monde alentour. |
| | | | (#)Ven 16 Avr 2021, 01:04 | |
| "Il y a aucun mal à rêver, ça sauve des vies, tu sais." Primrose n’a pas trop de mal à le croire. Mais en l'occurrence, cela n’a jamais été son cas, ses rêves pouvant devenir des cauchemars ambulants. On peut se perdre en rêvant beaucoup, en rêvant trop. On pense à ce que l’on aura jamais et on réfléchit à ce que la vie aurait pu offrir de meilleur ; ce n’est pas bon de vivre dans ses rêves. Primrose a rêvé l’attention et l’amour toute sa vie ; elle la trouve piteusement dans l’amas de fringues qu’elle achète sur des coups de tête pour ne jamais mettre. La vie meilleure n’est peut-être pas faite pour elle, elle essaie de ne pas laisser les douceurs des songes la bercer trop fort ; c’est pourtant peine perdue. Parce que là, avec Tim, elle se permet de rêvasser et c’est dangereux, autant pour Tim que pour elle-même. Elle risque de s’y accrocher, de plus en plus, au fur et à mesure, et ça risque d’être une catastrophe si tout vient à empirer ou s’arrêter brusquement. Mais sûrement que Tim parle en connaissance de cause ; elle ne peut que le supposer, à ce stade. Mais tout ceci s’échappe bien vite de sa tête parce que le français est en train de rire et que ça suffit à réchauffer un peu plus son coeur qui était bien trop gonflé il y a encore quelques minutes. Primrose en sourit car c’est beau, cette image de lui qui s’esclaffe tout en continuant à procurer de sa douceur à son propre koala béni. La brunette est attendrie et elle a le temps de sortir tant bien que mal son téléphone pour prendre à son tour quelques clichés, parce qu’il n’y a pas de raison de ne pas alourdir son précieux engin cellulaire de cette scène adorable qui ferait fondre le plus malheureux des hommes. "Par le koala ou le français?" Primrose hausse les sourcils, son sourire ne quittant pas ses lèvres, le regardant avec un air sous entendu. “D’après toi ?” Les deux. Qu’un animal vienne vous réclamer un instant de câlin est toujours un instant béni. Mais qu’un Tim soit venu, ait vu, a vaincu et continue de rester auprès d’elle après toutes les scènes sordides cumulées, il est clair qu’elle se sent comme la fille la plus chanceuse du monde. "Tu crois qu'il veut que je l'adopte? Il a l'air jaloux de toi, non?" Primrose lâche un léger rire en secouant la tête. “Il n’est pas jaloux de moi, il est protecteur de toi, j’en suis sûre. Au moins que… L’un ne va pas sans l’autre ?” Elle a une moue véritablement songeuse à ses propres mots, comme si c’est la plus grande réflexion qu’elle a à faire depuis le début de son existence. Mais la brunette ne voit pas comment on peut être jalouse d’elle en premier lieu, même venant d’un koala. Par contre, ce dernier peut vouloir le protéger d’elle. Cela serait beaucoup moins surprenant.
D’autant qu’elle lui glisse dans une de ses grandes oreilles un secret qui n’en est pas un et que la minute d’après, son visage tout entier est envahi des lippes de Tim qui l’embrassent presque partout sous les doux éclats de rire retenus d’une Primrose comblée. Elle ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part, la surprise n’étant cependant pas suffisante pour ne pas remplir son être entier de cette douce chaleur agréable. "Tu fais des secrets avec mon koala, maintenant? On a de la chance que j'ai une super ouïe. J'aurais été déçu de pas savoir ce que tu caches..." Une chance incroyable, en effet, Tim. L’australienne regarde le beau brun avec ses prunelles toujours aussi éblouies par sa simple présence en se disant que c’est elle qui a de la chance, encore une fois. Pour le moment, la jolie brune veut concevoir que cela est une jolie narration d’un chapitre de leur histoire et que rien ne va leur arriver de mal à cet instant. La seule ombre au tableau a juste été créée par elle toute seule et il ne faut pas que cela se reproduise. Alors Primrose regarde avec émotion le français qui s’adresse à son tour à l’animal et ce doux petit léger sourire revient en force ; même sur le dos d’un koala, elle n’est pas sûre de pouvoir laisser Tim partir. C’est égoïste, non ? De penser qu’il ne peut plus faire un pas sans avoir son aval ? Tu as encore beaucoup de choses à apprendre, gamine. "On a créé le couple de l'année si ça se trouve." Les deux koalas sont partis se retrouver à quelques pas d’eux alors que Tim passe son bras autour d’elle ; Primrose n’a juste qu’à se lover de nouveau contre lui, le regard fixé sur les deux créatures, hochant la tête, prise par surprise par des lèvres qui viennent attraper les siennes. Oh. Il parle de qui, exactement, là ? La jolie brune respire gentiment contre lui, ses lippes ne forçant rien qu’à apprécier le contact avec lui, sa main sur sa joue pour en apprécier la chaleur. Les petits feux d’artifice en elle continuent d’exploser sans cesse en même temps que son être tout entier se détend encore plus sous l’impulsion du geste. Quand elle se détache doucement, Primrose a le visage rayonnant de nouveau. Rien que pour lui, juste pour lui et grâce à lui. “Je crois aussi. Ils sont adorables.” Les koalas ne sont plus vraiment dans son idée première, scrutant chaque trait de son visage délicat. “Il va falloir songer à aller l’acheter, cette peluche. J’ai l’impression que le temps s’assombrit.” Primrose ignore si c’est un signe de mauvais temps à venir - elle n’a rien prévu pour la pluie, c’est ennuyeux - ou si c’est déjà la fin de la journée mais en tout cas, il lui faut un effort surhumain pour se détacher de l’étreinte de Tim pour se lever. “Un coup de main, mon petit vieux ?” Que la malicieuse amusée par sa bêtise lui dit tout en lui tendant la main.
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| | | | (#)Ven 16 Avr 2021, 06:31 | |
| Il n'osera pas lui répondre, de peur de voir tous ses espoirs déçus. Et si le koala a plus d'importance que lui au final? Ce serait la suite logique de l'expérience de vie de Tim, qu'on lui choisisse toujours quelqu'un d'autre, peu importe les circonstances. Depuis les prémisses, il en a toujours été ainsi: le tout a débuté avec sa mère qui lui a préféré Esmeralda et un espèce de douloureux schéma s'est mis en place à partir de là. Alors, Decastel n'espère plus rien, il ne veut plus avoir le coeur en bouillie de se rendre compte qu'il n'est jamais assez important, qu'à un moment ou un autre, on le brisera encore et encore parce que c'est un défi des plus simples à réaliser finalement. Et si, avec Primrose, tout était différent? Si elle le choisit, lui, que fera t-il? Timothy n'a pas la moindre expérience en la matière finalement puisque la moindre femme qui a croisé sa route a vite fait de choisir une autre voie, loin de lui. Ce schéma, encore et toujours. Pourtant, la belle Anderson est toujours là, à le regarder avec ses grands yeux bleus qui donnent tant de baume au coeur au libraire parce que, lorsqu'elle est heureuse, lorsqu'elle ne pleure plus, elle est clairement la plus belle femme du monde, elle qui rayonne au milieu de ce décor si différent de ce que le français a l'habitude de voir. Il ne répondra pas, non, il se contentera de prier dans un coin de sa tête qu'elle ait au moins légèrement envie de le choisir, lui, même s'il est clair que personne ne ferait véritablement le poids à côté d'un koala aussi mignon. Au moins, Tim en a conscience, il a beau avoir une jolie bouille, un sourire magnétique et des yeux azur, il a aussi parfaitement en tête qu'il n'aura jamais autant d'attrait qu'une bête aussi douce que celle-ci, même si, apparemment, la sieste les appelle de nouveau. De son côté, Tim les jalouse un peu, d'avoir de vraies nuits de sommeil, sans l'ombre d'un nuage au dessus de leurs rêves. Il n'a rien de tout cela, avec ses gigantesques cernes sous les yeux, le cher Decastel. Pour le moment, il a l'air de l'oublier parce qu'il est parfaitement concentré sur Primrose, vraiment. "On va dire que c'est ça, alors." Aucun koala ne viendra entre eux à partir de maintenant, c'est une bien douce promesse et Timothy n'a pas la moindre idée où le tout les mènera mais c'est quelque chose qu'il souhaite réellement. Après tout, n'a t-il pas le droit à sa petite dose de bonheur lui aussi? Il n'en a eu que très peu au bout du compte, que des instants fugaces qui se sont évanouis en un éclair et là, il demande simplement à l'univers de lui laisser vivre tout cela en compagnie de la jolie brune qui sourit en harmonie avec lui.
L'embrasser le rend si heureux, il n'aurait jamais vivre un tel ascenseur émotionnel en l'espace de quelques minutes mais pourtant, Tim aurait dû le savoir qu'avec Primrose, il n'y a toujours eu que le panel surprise de tout un tas d'émotions qu'il n'a jamais pu contrôler. Dès le premier soir, il est totalement tombé à la renverse de tout ce qui lui est arrivé. Il n'avait clairement pas anticipé tout ce voyage, surtout pas qu'elle arrive à la librairie au cours d'un jour tout à fait banal, un jour où Tim était fin prêt à lui montrer l'étendue de ce qu'elle lui fait ressentir. Quelques semaines plus tard, ils en sont là, à sentir les affres d'une affection qui les surprend encore l'un comme l'autre, Tim se laissant totalement bercer par ses envies. Il est hors de question qu'il se refuse à la moindre marque de tendresse envers la jolie Anderson, lui qui a tant souffert de la solitude ces derniers temps. Il a juste envie de laisser ses lippes voyager contre les siennes, juste après avoir marqué son visage de milliards de baisers angéliques, Tim a toujours des intentions d'une pureté incroyable. Se laisser emporter par les torrents, ne plus ouvrir les yeux que lorsque c'est absolument nécessaire, parce que les koalas sont partis, qu'il a parlé à nouveau pour sous entendre quelque chose d'autant plus capital que cela et il sent que cela fait quelque chose à Primrose, même s'il serait difficilement en mesure de le définir de son côté. Ce n'est pas si important, là, tout de suite, pas alors que le temps défile, que les mots de la jeune femme ramènent peu à peu à la réalité et que Tim hoche la tête car il lui a effectivement promis une peluche à taille réelle. En un rien de temps, la brune est debout à lui tendre la main avec ce sourire rusé sur le coin des lèvres, de quoi avoir envie de jouer assurément. Il l'attrape sans sourciller mais au lieu de s'appuyer dessus pour se relever, il préfère faire l'inverse afin de faire choir Primrose au sol, amortissant sa chute avec son corps, avant de la faire rouler au sol pour qu'il puisse la surplomber, elle ne l'avait sûrement pas anticipé ainsi. "Moi, un petit vieux? J'ai encore un peu de force pour te faire tomber à la renverse, apparemment." Il la serre contre lui, joue un instant avec ses cheveux tout en posant ses beaux yeux bleus dans les siens, histoire de l'ensorceler un peu. En réalité, Tim se perd totalement dans l'étendue de ses sentiments du moment en la regardant, déglutissant au moment de se rendre compte qu'il n'a le contrôle de rien, sûrement pas de l'affection qu'il porte à la petite brune en dessous de lui et cela le dépasse, cela le frappe, le rend incapable de parler ou de bouger... Tout du moins, jusqu'à ce qu'il sente quelques gouttes de pluie lui frapper le dos. Situation d'urgence oblige, Timothy se bouge de là car il est plutôt question de trouver un abri vers le magasin de souvenirs avant qu'ils soient trempés jusqu'à l'os. "On continuera tout ça à la boutique au milieu des peluches de koalas, hein?" Il est vite debout, entraînant Primrose dans son élan, riant assurément aux éclats parce que la pluie n'est jamais un mauvais présage, juste l'assurance d'un futur encore plus radieux et Timothy n'attend désormais plus que cela. Pour changer. |
| | | | (#)Sam 17 Avr 2021, 15:17 | |
| "On va dire que c'est ça, alors." Il n’a pas l’air convaincu mais il ne cherche pas non plus à la contredire. Primrose s’en contente, bien trop distraite par leur environnement si spécial qui occupe aussi bien ses globes oculaires que les nerfs de son pauvre cerveau. Elle-même doute de pouvoir être jalousée de quelqu’un, alors un animal, évidemment que son instinct chercherait à protéger Tim d’elle, cela semble si naturel qu’elle en est aussi attendrie qu’un peu alarmée ; est-ce qu’il faut voir là un signe, une mise en garde, un message de dame nature, de l’univers tout entier ? Et si tu arrêtais un peu tes scénarios rocambolesques et tes pensées qui n’ont aucun sens, Anderson ? T’es en train de te martyriser la tête pour rien alors que t’es dans un cadre le plus idyllique du monde. Essaie de ne pas faire tout foirer, t’en as déjà assez fait comme ça. Alors la jolie brune s’entête à se camoufler derrière son appareil, bien décidée à se laisser porter par la vague quoiqu’il arrive parce que pour l’instant, il est clair que rien ne peut arriver, Tim le lui a montré. Encore. Combien de temps avant qu’il finisse par se lasser ? Par en avoir marre d’elle et de ses insécurités ? Qu’il finira par jeter l’éponge parce que ça le dépasse ? Oh, la ferme, Anderson.
Comment elle peut avoir ces doutes-là, Primrose, alors que les lèvres de Tim sont sur les siennes et qu’elles les emportent ailleurs ? Qu’il lui prouve, montre, démontre qu’il est là, maintenant, tout de suite et que si elle vient perdre la tête dont il sera la cause unique sans aucun doute, il sera là pour la rattraper. Comment elle peut douter ? La raison première est sûrement toute simple ; c’est le début. Ce sont les premiers pas de quelque chose qui la dépasse totalement, son cœur ne manquant jamais de réaction quand le français se montre entreprenant de la sorte. Il la bouscule de la plus agréable des manières et elle l’avait prévu, qu’elle allait devenir une nouvelle pécheresse en tombant amoureuse de ses baisers. Un commencement qui prend de court, qui happe entièrement, qui fait chavirer et elle espère sincèrement que Tim sera là pour aider à tenir la barque parce qu’elle, elle se perd déjà complètement et il n’y a que la solidité de sa silhouette pour la garder un temps soit peu sur la terre ferme quand il vient la conquérir aussi innocentement qu’à présent. C’est niais, c’est pire qu’un film romantique, c’est dégoulinant de bons sentiments mais… Elle s’en fiche parce que c’est absolument renversant comme sensation.
Alors quand il faut quitter l’embrassade parce que le temps commence à changer, c’est avec regret. Primrose pourrait affronter la tempête tant qu’on ne la déloge ni des bras de Tim ni de la petite forêt de koalas dans laquelle ils sont. Mais pourtant, elle se relève malgré tout, se décidant pour deux car elle sait que Tim pourrait trouver une batterie d’arguments pour rester et qu’elle n’aura aucune force pour résister parce qu’ils en sont totalement à ce stade-là. Prendre des décisions risque d’être une complication à l’avenir mais heureusement pour eux, la seule qui n’est pas vraiment à prendre mais à faire à l’instant actuel est de bouger pour ne pas affronter le temps de dame nature. Oui, mais d’abord, Tim se la joue grand enfant parce qu’elle a piqué dans le flanc et qu’elle en subit les conséquences en étant attirée à contre lui - au sens propre, cette fois - et d’atterrir sous lui avec une rapidité surprenante. Il l’aurait prémédité qu’il n’aurait sûrement pas fait mieux. "Moi, un petit vieux? J'ai encore un peu de force pour te faire tomber à la renverse, apparemment." Primrose lâche un léger rire alors que ses mains glissent sur chacun de ses flancs, ses prunelles se complaisant à se laisser choir dans les siens autant qu’il le lui en donnera l’opportunité. “Je n’en ai jamais douté.” Tim la fait tomber à la renverse à chaque mot, à chaque geste, à chaque sourire, à chaque regard. Alors non, il a beau avoir presque une décennie de plus qu’elle au compteur, jamais Primrose ne remettra en question ses capacités à la faire chavirer. Et certainement pas quand il l’observe comme ça, comme si le monde s’est stoppé pendant un moment, qu’elle retiendrait presque sa respiration, prenant conscience de la proximité incroyable de leurs corps et que ce n’est pas approprié du tout dans un endroit pareil.
Primrose n’a pas le temps d’en rougir de toute façon que dame nature se signale sous forme de gouttes et elle n’a jamais été aussi heureuse. Cela empêcheront des images indécentes de revenir en tête et son bas ventre de s’enflammer comme il n’est pas permis de le faire, certainement pas ici en tout cas. "On continuera tout ça à la boutique au milieu des peluches de koalas, hein?" Tim se relève, l'entraînant à sa suite et la jolie brune eut juste le temps de froncer brièvement les sourcils face à ses paroles avant d’être emportée derrière lui parce qu’il se met à courir tout en riant. Elle ignore les raisons mais elle apprécie qu’il se sente aussi léger ; ça en fait au moins un sur deux. Parce qu’elle, une fois arrivée dans le magasin, c’est une moue désappointée qui se forme sur son visage tout en contemplant les dégâts. “J’ai l’impression d’être une poule mouillée.” Cela égayera sûrement encore plus l’humeur de Tim mais elle, elle serait bien restée avec les koalas. “Je sais pas ce que tu voulais continuer mais tu ne me feras pas renverser contre toi ici, Tim, c’est pas correct.” Qu’elle lui murmure avec un ton presque de reproche avant de lui attraper la main à son tour et de partir à la quête de la plus grosse peluche qui soit. “Oh, regarde, y a aussi des portes-clés. Ooooh, et des stylos avec des koalas tout doux en haut! Et il me faut absolument un tee-shirt et- Un pyjama kangourou, Tim, regardeeee!” Primrose l'entraine partout, Primrose ne fait pas attention, Primrose prend absolument tout ce qu’elle trouve, toujours un peu trop, les bras qui finissent par être tellement chargés qu’on lui propose un panier parce que ça sera plus pratique - évidemment. Elle pense à ses nièces, elle pense à son frère, elle pense à elle - trop à elle - puis elle s’arrête un moment. “Tu veux quoi, Tim ? Et pour tes enfants, tu veux leur prendre quelque chose ?” Elle sourit parce que ça lui ferait plaisir. Un petit quelque chose pour qu’il se rappelle de leur première sortie officielle, autre que des photos. Et une façon de rencontrer ses jumeaux par procuration. De montrer qu’elle n’a pas oublié qu’il est aussi papa, qu’il a aussi des responsabilités et qu’elle ne l’éloignera jamais de ça. Oui, ça veut dire absolument tout ça, ce qu’elle demande. “Je crois avoir repéré le plus gros koala mais il est en hauteur.” qu’elle dit innocemment tout en mordant sa joue. Les yeux absolument plus enjôleurs, pas du tout.
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| | | | (#)Sam 17 Avr 2021, 16:17 | |
| Tim ne se permet pas d'avoir une attitude enfantine. La plupart du temps, il reste sérieux parce qu'il n'a jamais su faire autrement, qu'il ne veut pas se montrer encore plus maladroit qu'il ne l'est en temps normal. Il a encore tellement de choses à apprendre, le beau brun, qu'il a envie de faire un peu attention à ce qu'il dit ou ce qu'il fait. Néanmoins, aux côtés de Primrose, il développe peu à peu cette envie de liberté vis à vis des barrières qu'il s'est toujours mises, se laissant aller à la taquinerie, à un minimum de jeu alors qu'il ne sait pas tellement comment s'y prendre normalement. Peut être que c'est bien, que le français se laisse enfin déborder par ses émotions d'une manière positive, en comparaison de ce qu'il traverse d'habitude. Il se fait plutôt emporter par les larmes et l'angoisse normalement mais là, c'est tout autre chose qui creuse son trou au fond de lui et si Tim ne sait pas le contrôler, il considère surtout que ce n'est pas si grave. Non, c'est potentiellement bien même parce qu'il découvre qu'il a aussi ce naturel là, celui de pouvoir rire et faire preuve de sensualité aussi, ce qui ne l'a pas franchement déterminé jusqu'ici. Il faut dire que le pauvre Decastel n'a pas eu un contexte propice à voir d'autres parcelles de lui se montrer. Il n'y a toujours eu que l'enfer des sévices, la peine de la solitude et quelques bribes de joie qu'on lui a vite volées. Timothy ne veut plus avoir à vivre ainsi, il a envie d'être réellement lui-même, dans tout ce qu'il a d'unique et c'est ce qu'il laisse entrevoir à une Primrose certainement décontenancée par sa nouvelle attitude. Elle s'est moquée de son âge après tout, il peut bien se permettre de lui prouver qu'il n'est pas tout à fait à l'image de ce qu'elle a en tête et sur le papier, l'idée avait l'air merveilleuse, jusqu'à ce que Tim capte la passion qui se joue là, dans les subtilités des regards qui s'échangent, dans l'envie d'un nouveau baiser qui renaît, dans l'embrasement de leurs corps qui se sont connus autrefois, dans des circonstances radicalement différentes. Pourtant, il n'est pas question de se laisser aller à autant de frivolité, pas alors que la pluie vient interrompre ce moment si tendre que Decastel aurait bien aimé faire perdurer. S'il ne désire pas attraper une pneumonie et entraîner la belle Anderson dans son sillage, il a tout intérêt à se remettre sur pied et se diriger en courant vers la boutique la plus proche.
Ils y entrent et la chaleur envahit tout l'être de Tim, même si c'en est une qui est moins plaisante que celle qu'il avait au fond du coeur avant que la pluie ne vienne lui reprendre. Il frissonne et le français ne sait pas si c'est le froid ou si c'est autre chose: de toute évidence, il n'a pas tellement le temps de s'en préoccuper car le décor est rempli d'objets en tous genres, un trop plein que Timothy n'a encore une fois jamais connu. Il n'a jamais été très friand des magasins alors ceux qui vendent des souvenirs sont certainement très loin de ce qu'il maîtrise. De manière générale, le cher libraire n'est pas très matérialiste, il se contente du peu de confort qu'il a toujours eu, lui qui s'est endormi par terre au fond des armoires plus d'une centaine de fois jusque là. Il n'ira pas narrer tout cela à Primrose, elle qui a l'air si dépitée de se retrouver avec quelques vêtements mouillés et surtout, des cheveux qui lui collent au visage. Tim, lui, secoue ses boucles, autant pour amuser la danseuse que pour se débarrasser des fines particules d'eau qui viennent déranger sa chevelure en bataille. "C'est mignon, une poule mouillée. Moi, je ressemble à un caniche trempé là, non?" Bon, il exagère sûrement un peu, Tim est très loin d'avoir des boucles infernales, ses cheveux ont simplement leurs propres lois de la gravité et cela fait des années qu'il a abandonné l'idée de les concurrencer. De toute façon, il ne perd pas beaucoup de temps dans la salle de bain pour s'occuper de tout cela, le brun est bien trop naturel pour se soucier de ce genre de détails. Et puis, il y a cette promesse qu'il a faite à Primrose une minute auparavant et qui revient sur le tapis de la plus singulière des manières. "Te renverser contre moi, ce n'est pas correct, ah bon? Zut, je suis sûr qu'ils ont des supers koalas géants en guise de tapis pourtant. Dommage de pas essayer." Il rigole, bien sûr et en plus, Tim est vraiment innocent en disant cela. Il n'y a pas de sous entendus quels qu'ils soient, juste une envie de sourire, d'être heureux, de profiter un maximum de la présence d'Anderson et peut être que son corps s'est senti très bien contre le sien tantôt. Bien sûr, Timothy n'exposera pas tout cela en détails, pas alors que la tempête Primrose est en marche, elle qui s'émerveille de tout ce qu'elle voit, attrapant ça et là des bibelots dont Decastel ne connait même pas l'utilité première. En l'espace de deux minutes, ses bras sont remplis et Tim tâche de l'aider à tenir quelques souvenirs avant que ce ne soit la dégringolade, heureusement que le panier vient à leur rescousse sinon ils auraient finis bien embêtés. "Il y a énormément de choses ici. Je sais même pas à quoi la moitié peut bien servir." Il touche quelques petites choses à droite à gauche, il manipule comme un enfant mais avec une douceur évidente parce qu'il s'agit de Tim et qu'il analyse toujours tout avant d'appuyer sur un mécanisme quelconque. "Moi? Je veux rien du tout, Prim'. Mon cadeau, aujourd'hui, c'est d'être avec toi. Et pour les enfants, je sais pas, je vais peut être prendre une petite peluche ou un jeu de leur âge. Quelque chose de simple." Non, Timothy ne fait jamais dans la complexité et il ne la cherche pas le moins du monde en s'intéressant au rayons des enfants en bas âge, n'ayant clairement aucune idée de ce qui pourrait plaire à Gabriel ou à Willow. Ils s'en fichent un peu sûrement, mais leur père veut toujours leur faire plaisir, certainement trop. Il finit par se désintéresser des petites affaires car Primrose a repéré ce qu'elle cherche depuis le début, le sourire de Tim grandissant très nettement alors qu'il se rapproche d'elle pour lever les bras et déloger le koala géant de son étagère, le faisant glisser au sol juste à côté de la petite brune. "C'est assez grand, tu penses? Cela dit, il a l'air très doux, ça doit être sympa de dormir avec ça. Tu me diras si ça vaut le coup." Parce que c'est évident qu'ils vont l'emporter, le koala et sûrement même que Timothy est prêt à le payer, il a promis à Primrose cette peluche et il tient sa parole, surtout quand c'est aussi important, peu importe le prix. "Par contre, la place qu'il prend... Il peut vraiment y avoir qu'une personne et la peluche dans un lit." Fait avéré alors qu'il sourit à Primrose, lui décochant un regard emballé, forcément. "T'as tout ce qu'il te faut ou tu veux fouiner encore un peu? Enfin... T'as peut être quelque chose de prévu après la visite du parc, je veux pas te retenir ni rien." Il va recommencer à minimiser son importance, du Decastel tout craché, lui qui soulève la peluche malgré la taille de l'objet, prêt à aller se ruiner dans la plus belle splendeur pour les jolis yeux de la merveilleuse brune à ses côtés. |
| | | | (#)Dim 18 Avr 2021, 17:20 | |
| "C'est mignon, une poule mouillée. Moi, je ressemble à un caniche trempé là, non?" Primrose lui frappe gentiment le bras en lui tirant la langue comme l’adulte responsable et assumée qu’elle n’est pas du tout. “T’es le plus adorable des caniches mais ne compte pas sur moi pour te sortir dix fois par jour pour tes besoins quotidiens.” Une boutade, une phrase pour désamorcer le fait que Tim a un capital attrayant qui est bien plus supérieur à la moyenne après que dame nature se soit occupée de lui et que ce n’est pas légal, tout comme ce n’est pas distrayant du tout - oui, d’accord, mais pour y croire, il faudrait que t’arrêtes de lorgner sur chaque parcelle de son être comme une adolescence sous hormones, Anderson, parce que là, il te distrait beaucoup trop et que t’es vraiment pitoyable avec tes yeux mi-étoile mi-coeur et totalement distraits. Qui pourrait la blâmer ? Il lui offre plus d’attentions que n’importe qui, s’ajoutant les marques affectives, celles de soutien et les légères, les drôles, autant que les larmoyantes et les sordides. Y a déjà un joli palmarès et pourtant, encore tant à venir. C’est sûrement cette perspective qui émeut le petit cœur innocent et fragile de la jeune fille qui finit enfin par se distraire sur les rayons et ce qu’il y a dessus. "Te renverser contre moi, ce n'est pas correct, ah bon? Zut, je suis sûr qu'ils ont des supers koalas géants en guise de tapis pourtant. Dommage de pas essayer." Primrose se mord la lèvre parce qu’en vrai, l’image d’un tapis koala la tenterait bien. Il doit même y avoir des chaussons koalas, non ? Mais en tout cas, non, Tim, ce n’est pas correct, pas ici. S’il l’a fait encore tomber sur lui, elle ne va pas vouloir en décoller cette fois-ci et ça serait compliqué, très compliqué - un poil dramatique ? avec un soupçon de réalisme quand même.
"Il y a énormément de choses ici. Je sais même pas à quoi la moitié peut bien servir." “C’est l’intérêt des magasins de souvenirs. La moitié ne sert à rien. Et l’autre moitié est juste là pour te faire croire que ça sert à quelque chose mais, en faites, t’en as juste envie.” C’est la professionnelle des boutiques qui parle là, celle qui écume les magasins et qui connaît les rayons, les produits, les prix et même le nom des vendeurs parfois par cœur. C’est pitoyable et ce n’est pas une fierté et la jolie brune se mord la langue pour ne pas en laisser sortir de trop ; son enthousiasme peut la dévorer et il est clair que ce n’est pas quelque chose dont elle se vante aisément, l’australienne. Alors elle continue à écumer, à regarder, à visionner, à réfléchir brièvement, à tâter, à observer sous toutes les coutures jusqu’au moment où elle demande à Tim ce qu’il souhaite. "Moi? Je veux rien du tout, Prim'. Mon cadeau, aujourd'hui, c'est d'être avec toi. Et pour les enfants, je sais pas, je vais peut être prendre une petite peluche ou un jeu de leur âge. Quelque chose de simple." Primrose souffle ; à moitié attendrie parce que c’est adorable ce qu’il dit, comme toujours, quand est-ce qu’il n’est pas adorable, sérieusement ?, mais à moitié soucieuse parce qu’il ne sait pas et si lui ne sait pas, comment elle peut savoir ? Non parce que sa présence est une chose mais ça ne vaut pas un joli souvenir concret, réel, quelque chose sur lequel il pourra s’acharner si toute leur histoire tourne mal - Anderson, pour l’amour de dieu, arrête tes scénarios catastrophes et penses à l’homme pour changer. Mais elle ne fait que penser à lui. Que même le koala géant et monstrueux que Tim réussit à attraper avec une facilité déconcertante ne pourra pas le remplacer mais il lui fera penser à lui. Même si elle n’a besoin de rien pour penser à lui, à vrai dire. Juste le souvenir de ses lèvres sur les siennes suffit amplement.
Mais quand même. La peluche géante à son charme et Primrose se voit déjà lovée dedans, Nutella dans les bras pendant sa séance du dimanche après-midi. Le plan parfait. "C'est assez grand, tu penses? Cela dit, il a l'air très doux, ça doit être sympa de dormir avec ça. Tu me diras si ça vaut le coup." Elle a un léger sourire en passant une main derrière une des oreilles de la peluche. “Je pense que ça suffira niveau grandeur. Pour l’instant.” Les yeux se lèvent timidement vers ceux de Tim alors que ses dents mordillent un peu plus furieusement sa lippe inférieure pour qu’elle arrête de lui faire sortir des bêtises de la sorte. Pour l’instant. Comme si c’est de sa faute à lui. Baby steps on a dit. "Par contre, la place qu'il prend... Il peut vraiment y avoir qu'une personne et la peluche dans un lit." Primrose a un léger rire, haussant les épaules. “Ca tombe bien, je dors toute seule dans mon lit. Enfin, avec Nutella qui me massacre les pieds et Teddy l’ours, mais… Toute seule quand même.” Comme si elle cherche à le rassurer que non, personne d’autre ne vient dans son lit et que maintenant, la deuxième place est réservée ; si ce n’est pas le koala, c’est Tim, même s’il est clair que ce n’est pas encore demain que la petite brune l’amènera à la colocation.
"T'as tout ce qu'il te faut ou tu veux fouiner encore un peu? Enfin... T'as peut être quelque chose de prévu après la visite du parc, je veux pas te retenir ni rien." Oh Tim. “Va près de la caisse, je t’y rejoins.” Pointe des pieds, elle l’embrasse sur la joue rapidement avant de filer se perdre dans les rayons ; si Tim ne veut rien, Primrose veut quelque chose pour lui. C’est qu’elle est butée quand elle le veut, la demoiselle. Surtout qu’elle ne peut pas concevoir repartir avec autant de choses et n’avoir rien pour lui. Outre les souvenirs, il y aura bien autre chose qui pourra le combler. Il ne le sait juste pas encore. Les personnes comme lui sont compliquées ; Caleb est pareil. C’est désespérant. Mais Primrose trouve son bonheur et elle arrive près des caisses avec sa dernière trouvaille, le visage rayonnant. “J’ai trouvé un cadre pour ta future photo à exposer.” Où il y a des koalas, des kangourous, des oiseaux et de la verdure sur les bords. Elle est bien trop ravie et ça se voit sur ses traits alors qu’elle le brandit sous son nez. “Comme ça, tu ne pourras pas oublier où s’est déroulé notre premier rendez-vous.” Pas qu’elle doute qu’il puisse oublier, non. Primrose s’en va déposer tout son bazar sur la caisse disponible, tendant les bras vers sa peluche. “Tu me le donnes ?” Ses lubies, ses crédits, après tout. Cela a toujours fonctionné comme ça.
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| | | | (#)Dim 18 Avr 2021, 19:03 | |
| Sa plaisanterie le fait rire, quel sage caniche il ferait et promis, il ne ferait jamais ses petites affaires sur le tapis. Le pauvre Tim est hilare pendant une bonne minute, faisant toutefois semblant d'être profondément outrée par ce que lui dit Primrose, évidemment. Il se pose la main sur le coeur et fait semblant de s'évanouir avant de se reprendre, touché. Le français apprécie réellement quand la petite brune est naturelle, qu'elle ose dire la moindre chose qui lui passe par la tête, cela veut dire qu'elle est en confiance avec lui. Enfin, Timothy ne peut que l'espérer car il apprécie le moindre instant qu'il passe avec elle, même s'il n'apparaît jamais totalement sûr de lui, que ce soit ses mots ou ses gestes, il faut dire que le libraire a l'histoire contre lui. A chaque fois qu'il s'est ouvert et surtout offert sans condition à une femme, il a fini sur l'échafaud à se faire brûler le moindre organe jusqu'à l'anéantissement le plus total. Pas sûr que le Decastel ait encore de la force pour vivre ce genre d'aventures tout de suite, surtout pas alors que quelques semaines auparavant, il avait encore son âme toute entière complètement déchirée par le sort que le destin lui réservait. Sa rencontre avec sa mère l'a clairement bouleversé et en même temps, Heïana partait à l'autre bout du monde, heureusement qu'il a pu compter sur Alex pour l'accompagner et sur Noé à qui il a pu parler même si le cadet de la famille appréhendait sa réaction. Tim a toujours peur de cela, de mal faire, de ne pas être assez, ou juste d'être trop, de ne simplement pas réussir à trouver l'équilibre parce qu'on doit forcément lui reprocher quelque chose si aucune personne ne veut rester avec lui plus de quelques semaines? Il s'est nécessairement posé des questions, même si Timothy n'en a jamais émis une seule à voix haute parce qu'il est trop secret et réservé pour oser exposer tout ce qu'il ressent sur la question à quiconque d'autre que son esprit. Et puis, maintenant, il veut se concentrer sur le présent, sur tout ce qu'il partage avec Primrose parce qu'il a clairement la sensation que tout se passe à merveille, qu'ils peuvent rire aux éclats tous les deux alors que Tim lui rend la pareille en lui faisant une grimace digne d'un acteur professionnel. Même pas tu m'emmènerais au parc pour me dégourdir les pattes? La vie de caniche, ça a pas l'air cool, vraiment. Mais l'adorable, je prends par contre." Oh oui, cela Tim va le retenir parce qu'il a plutôt l'habitude que les compliments restent tus le concernant. Combien d'années a t-il vécues sans en obtenir un seul en réalité? Beaucoup trop assurément, Noé était là pour rattraper le retard de compte, c'était déjà bien pour que Tim ne tombe pas dans le vide trop vite. Sinon, il n'aurait pas pu être là ce jour-là, à contempler Primrose comme s'il a affaire à la huitième merveille du monde, elle qui se concentre sur tout ce qui se trouve dans le magasin.
En un sens, Tim en est heureux parce qu'il peut prendre son temps pour la contempler en s'intéressant vaguement à quelques bibelots qu'il n'a pas tellement envie d'acheter. Il estime qu'il a de la chance qu'une fille comme elle daigne s'intéresser à un garçon comme lui. Après tout, Timothy se trouve atrocement banal, ce que Primrose n'est pas avec son mode de vie singulier et sa manière de s'émouvoir de tant de choses. Oh bien sûr, Decastel n'est pas très objectif sur la question mais on ne peut pas dire qu'il cherche à l'être non plus. Il se contente de sourire dans le vide parce qu'il la trouve jolie et que le temps ne semble plus avoir d'impact sur le flot de ses pensées pour le moment. Pourtant, une conversation est en cours et le français doit se concentrer un minimum pour la tenir sans flancher totalement. "Je sais pas si je suis capable de comprendre... Je suis trop rêveur pour être matérialiste sûrement. Je mets les souvenirs sur un piédestal probablement." Tim considère qu'il n'a toujours besoin que de sa tête pour faire vivre ce qui compte à ses yeux. Cela dit, il cherche à comprendre, il observe les gens qui se perdent dans les bijoux près du comptoir de caisse, il croise le regard d'une vieille dame qui a l'air de le soutenir parce qu'elle doit se douter qu'il est en rendez-vous avec une jeune femme. Cela fait sourire Tim, autant que cela fait rougir ses joues pour sûr alors il détourne les yeux, ce qui s'avère bien meilleur parce qu'il faut aller au rescousse de la belle Anderson. La peluche est à terre et sa taille semble encore plus gigantesque que dans le moindre rêve de Timothy alors qu'ils se trouvaient en présence des vrais koalas, à peine dix minutes auparavant. "Pour l'instant? Ca veut dire que tu voudras potentiellement qu'on trouve une peluche koala plus grande? C'est un sacré défi, ça, je pense." Cette fois-là, Tim ne soupçonne aucun sous entendu, il se met déjà en tête de farfouiller tous les sites internet spécialisés pour comparer les tailles des peluches qu'il pourra trouver. On peut dire qu'il est sacrément investi dans la mission, même si en réalité, cela n'en est pas une puisque Primrose ne devait pas penser à cela. Pas tout de suite en tout cas, alors qu'elle vient de gagner ce koala là. "Du coup, pas toute seule. T'as un chat et deux peluches maintenant, il y a foule, faudra que je me batte avec tout ça un jour pour avoir une petite chance à une place." Il a failli utiliser le conditionnel parce qu'il n'est pas question pour Timothy de s'imposer, il ne sait a priori pas ce que Primrose désire sur la question de l'avenir et tout ce qu'il y a autour. "J'espère que Nutella embêtera pas trop... Comment on l'appelle ce koala, tiens?" Le brun le jauge de haut en bas mais il a toujours été mauvais pour trouver de vrais prénoms, peut être que Primrose sera beaucoup plus inspirée que lui sur la question. Après tout, c'est elle qui dormira avec cette gigantesque statue de poils, pas lui. Il la laisse réfléchir alors qu'elle s'échappe tout au fond du magasin, Tim se présentant à la caisse, attrapant deux bibelots pour les jumeaux avant d'essayer de poser le koala sur le tapis, autant dire que ce n'est pas chose aisée. Il paie avant même que Primrose soit de retour, l'attendant sagement juste à côté, n'ayant aucune idée de ce qu'elle est partie trouver. Finalement, elle se présente toute pimpante avec un joli cadre aux couleurs du parc entre les mains, de quoi émouvoir Decastel. Lui faire un cadeau, vraiment? "Oh Prim'... T'étais pas obligée, tu sais, je voulais rien après tout mais... Merci, c'est génial comme cadeau souvenir. Pour une des photos à développer de mon téléphone. Inoubliable." Il a les yeux qui pétillent de bonheur alors que la brune dépose tout son barda sur le tapis à son tour, Tim se grattant l'arrière du crâne en entendant son interrogation. "J'ai déjà payé pour la peluche. Je t'avais promis." Il ne lésine pas quand il dit quelque chose, Timothy, mais il est gêné de déranger les plans de Primrose. Enfin, il avait envie de lui faire plaisir, autant l'assumer, non? "C'est comme ça que ça marche les cadeaux souvenirs, Prim'. Bon, par contre, niveau transport, on va peut être avoir un peu de difficultés... Si tu veux que je t'aide à le monter chez toi ou quelque chose." Il propose, on ne sait jamais. Mine de rien, la peluche est colossale et pas sûre qu'une personne puisse se débrouiller seule sur quelques kilomètres avec cela entre les bras. "En tout cas, j'espère que tu es contente de ce rendez-vous... Parce que... J'aimerais bien qu'il y en ait un prochain. Enfin qu'on continue de se voir, si tu veux aussi." Tim, quel enfer d'être toi. Il bégaie parce qu'il a peur d'essuyer un refus, pire qu'un adolescent mais il aime bien Primrose alors, c'est normal d'avoir peur, non? |
| | | | (#)Lun 19 Avr 2021, 01:04 | |
| "Je sais pas si je suis capable de comprendre... Je suis trop rêveur pour être matérialiste sûrement. Je mets les souvenirs sur un piédestal probablement." Pourquoi cela n’étonne pas la jolie brune ? Sûrement parce qu’elle commence à cerner peu à peu Tim et qu’il y a un écart certain entre lui et elle sur certains sujets autant qu’il y a une proximité folle entre d’autres. Pour le coup, ce sont deux visions différentes qui se chevauchent et il est clair que Primrose ne peut que se mettre dans la catégorie des matérialistes non assumés de ce monde ; rêver d’une vie plus aisée, plus luxueuse, plus confortable, d’être à l’abri du besoin, du danger financier qui persiste au dessus de sa tête, voilà quelque chose qui la caractérise bien. Elle n’osera pas dire que l’on peut être les deux, rêveur et matérialiste, car il risquerait de se poser des questions, d’en poser d’autres de son air innocent et elle n’a pas envie de lui mentir. Enfin, pas tout de suite en tout cas. Jusqu’à présent, elle n’a rien dit de faux, elle a même assumé son désamour pour les chiens en pleine face devant lui. Elle a certes omis mais ce n’est pas comme si elle va crier sur tous les toits ses petits secrets qui pour l’instant ne la concernent qu’elle. Primrose ne ressent pas de manque de cocaïne quand elle est avec lui. Ses doigts frétillent d’aller chercher sa carte bleue ne serait-ce que pour observer la bleutée de ses yeux pétiller mais elle se retient de dévaliser plus qu’il ne le faut le magasin. Tim est un homme simple, elle l’a compris et il faut qu’elle se l’intègre ; il risque d’être vite happé et étouffé si jamais elle se laisse trop emporter. Oh qu’elle repousse le moment où le français rencontrera ses démons ; si elle a ce doux songe que leur histoire aille quelque part, il va bien finir par s’y confronter un jour ou l’autre. Elle n’est pas naïve mais ils n’en sont pas encore là. Déjà, Tim a conscience de ce que la brunette fait pour gagner sa vie et il n’a pas encore fui, il y a donc de l’espoir pour qu’il puisse supporter tout le reste… N’est-ce pas ? Bien sûr, Anderson, il sera aux anges de te voir en manque la prochaine fois où tu ne vas pas au travail pendant plus de deux jours.
Il n’y a plus qu’à espérer que lesdits souvenirs suffiront à mettre à mal tous les futurs maux à venir. Ce qui ne va pas être une chose aisée, clairement. "Pour l'instant? Ca veut dire que tu voudras potentiellement qu'on trouve une peluche koala plus grande? C'est un sacré défi, ça, je pense." Primrose se contente pour l’instant d’éclater de rire tout en posant une main contre lui. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir aujourd’hui, pas quand Tim fait preuve d’une tête candeur alors qu’il a vraiment l’air de réfléchir s’il existe plus grand - sur le net, certainement, il y a tellement de tout et de rien. "Du coup, pas toute seule. T'as un chat et deux peluches maintenant, il y a foule, faudra que je me batte avec tout ça un jour pour avoir une petite chance à une place." Ah, voilà, au moins, il est sur la bonne voie, là. Primrose sourit encore plus fort tout en déposant un baiser sur sa mâchoire. “Les places sont chères mais je suis persuadée que tu réussiras à les battre avec ton charme indéniable.” Exactement comme il a réussi à faire avec elle. Non pas qu’elle veuille qu’il fasse fuir son chat parce qu’elle est une maman gâteau affreuse qui s’extasie à chaque fois que sa boule de poil vient dormir contre elle ; mais il est certain que la présence de Tim ne pourra que perturber positivement les choses. Il suffira d’un coup d’oeil et tout le monde sera d’accord pour lui offrir la place qu’il mérite. “Sinon, je peux me faire une place dans le tien, j’ai cru comprendre qu’il y a moins de monde là-bas.” Tim a compris que les peluches sont pour ses enfants et non pour lui, petite ingénue. Est-ce que c’est une façon de demander si un jour prochain elle pourra s’endormir dans ses bras ? Oh, parler de rêves et d’espoirs, en voilà une idée - évidemment. Enfin, tant que ses enfants ne squattent pas ledit lit aussi. Il est clair que Primrose n’en est pas à ce stade-là. "J'espère que Nutella embêtera pas trop... Comment on l'appelle ce koala, tiens?" Les yeux de la jeune femme se posent de nouveau sur le koala, la moue songeuse. “J’en ai aucune idée pour l’instant. Oh… C’est sûrement niais et absurde mais tu penses quoi de Vanille ? Ca reste dans le thème avec Nuts et ça me rappellera ta saveur préférée.” Elle se mord l’intérieur de la joue. “C’est stupide, hein, non ?” Soucieuse, Anderson ? De quoi, exactement ? Qu’il voit la romantique niaise en toi, qu’il trouve ça attendrissant ou, pire, pathétique ? Oh ça sera le pire de tout. Elle n’est pas rassurée, la belle brune, mais combien va-t-il falloir que le français lui démontre qu’il ne se moquera jamais d’elle avant qu’elle ait pleinement confiance d’être elle-même sans rougir ? Encore un paquet de fois, il faut croire.
"Oh Prim'... T'étais pas obligée, tu sais, je voulais rien après tout mais... Merci, c'est génial comme cadeau souvenir. Pour une des photos à développer de mon téléphone. Inoubliable." Les sourcils relevés, Primrose indique qu’il n’y a aucun débat à avoir sur le sujet ; elle le lui achètera un point c’est tout. Surtout qu’elle est vraiment fière de sa trouvaille et qu’elle sait qu’il sera utile. Et en plus ; "J'ai déjà payé pour la peluche. Je t'avais promis." La brunette a le regard bordé d’une affection incroyable parce qu’elle est plus touchée qu’elle ne l’aurait pensé. Elle ne va pas débattre là-dessus non plus mais elle se note déjà de lui retourner la faveur - non, Anderson, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Tant pis. "C'est comme ça que ça marche les cadeaux souvenirs, Prim'. Bon, par contre, niveau transport, on va peut être avoir un peu de difficultés... Si tu veux que je t'aide à le monter chez toi ou quelque chose." Elle paie ses achats rapidement, se tournant vers Tim avec son sac débordant d’objets en tout genre, prête à jouer les mères Noël en plein mois de mars, réfléchissant cependant à la difficulté logistique du transport de la peluche. “Tu peux me raccompagner chez moi si tu veux. Si t’as envie. Si t’as le temps.” L’idée a été comprise, Anderson. “Au moins au pied de l’immeuble. Je… Mes colocataires ne sont pas encore prêts à te voir.” Ils ignorent même son existence, tu veux dire. "En tout cas, j'espère que tu es contente de ce rendez-vous... Parce que... J'aimerais bien qu'il y en ait un prochain. Enfin qu'on continue de se voir, si tu veux aussi." Primrose retrouve un doux sourire tout en rougissant légèrement. “J’aimerai bien un prochain, moi aussi.” Elle le dirige vers la sortie mais la pluie fait encore des siennes, il faut croire. Tant pis, cela lui donne l’opportunité d’attraper doucement Tim par la nuque pour amener ses lèvres contre les siennes pour bien sceller ce pacte, perpétuellement et sans cesse. “Tu ne vas pas te débarrasser de moi aussi facilement.” Qu’elle dit gentiment en scrutant ses yeux avec une intense sincérité dans les siens. Primrose ressent bien trop de choses pour le laisser filer entre les doigts. C’est une bénédiction si cela est réciproque.
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| | | | | | | | Hold me slowly, hide me till I can fly ¤ Prim(e)tim(e) |
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