| She is the book he can't put down. ¤ Prim(e)tim(e) |
| | (#)Dim 23 Mai 2021 - 2:15 | |
| Il ne l'a pas vue depuis des jours, du moins pas physiquement car Primrose avait son projet loin de Brisbane. Forcément, le temps lui a semblé fort long, le pauvre libraire redoublant d'efforts au travail pour ne pas avoir à penser à cette solitude qu'il retrouve bien malgré lui. Oh, bien entendu, il y a toujours les enfants et ceux-là l'occupent suffisamment pour que le français s'endorme sur ses deux oreilles sans trop de difficulté, le manque d'énergie l'assommant en un rien de temps. Il doit sûrement remercier les jumeaux, oui, pour ce fait-là car le pauvre Timothy semble mal gérer ces quelques journées de distance. Il se pose forcément quelques questions: comment sera Primrose à son retour? Se rendra t-elle enfin compte qu'il n'est pas un garçon avec du prestige? Mine de rien, elle est entourée de personnes importantes dans un autre coin du pays, avec ces gens richissimes qui achètent des Lamborghini avec une moitié de salaire, ou presque. Timothy, lui, a bien du mal à boucler les fins de mois, même s'il n'a pas mentionné ses galères financières à sa toute nouvelle compagne. Il ne veut pas déjà avoir à la décevoir avec son train de vie des plus mornes... Pourtant, le brun n'y peut rien s'il se retrouve à élever seul deux enfants avec des prix qui flambent partout. Acheter la moindre couche relève d'une vente d'organes pour Decastel, certainement parce qu'il ne gagne pas des mille et des sous en vendant ses fleurs ni en se perdant entre les rayonnages des livres. Néanmoins, il est heureux avec ce qu'il possède, même si le tout paraît fort peu à côté d'autres individus qu'il côtoie parfois. Primrose, elle, doit avoir l'habitude de toucher de sacrées sommes, même si là encore, ils n'ont pas nécessairement parlé de son métier le soir venu. Decastel ne veut pas se faire mal au coeur, il ne veut penser à rien d'autre qu'au positif d'être enfin avec la petite brune, celle qui lui manque bien malgré lui, à croire qu'il va vraiment devoir jeter son romantisme à la poubelle.
La preuve, il est quinze heures de l'après midi et c'est au moins la trentième fois qu'il regarde son téléphone portable avec ce mince espoir qu'Anderson lui ait envoyé un petit message de coucou. Est-elle rentrée? Tim n'est même pas sûr, cela fait des heures qu'aucune nouvelle ne fuse et il commence à être incroyablement inquiet qu'il lui est arrivé quelque chose. Le français reste le garçon sensible de base, celui qui ne gère pas du tout ses émotions dans les phases incertaines comme celle-ci mais il le doit, certainement parce qu'il y a un paquet de clients à la boutique ce jour-là. Effectivement, Timothy n'a même pas eu le temps de terminer son rayonnage des nouveaux romans de science fiction: c'est la dixième fois qu'on l'interrompt dans sa tâche au cours de la dernière heure et par le genre de clients qui usent sa patience. Pourtant, il en faut beaucoup pour aboutir à un tel résultat avec le beau français. Tim a toujours eu l'habitude de devoir supporter des moments déplaisants ou bien, tout simplement, la frustration que la vie lui a naturellement imposé. Il ne doit pas être de la meilleure humeur certainement, probablement parce qu'il remet le téléphone dans sa poche avec cet écran désespérément vide de nouveautés alors que son client le toise de façon parfaitement désagréable. Tim a encore moins envie de le renseigner sur les livres concernant l'astronomie là, tout de suite. Un espoir renait quand la cloche de l'entrée tinte, peut être pourra t-il trouver une excuse parfaite avec un nouveau client ayant une demande plus intéressante sans tourner autour du pot cent ans. Il s'apprête à poser le premier livre sur les étoiles dans la main du bonhomme en face de lui qu'il le relâche parce que ce n'est pas n'importe quel client qui rentre, c'est Primrose. Elle est de retour, elle est belle et il en est accro, c'est inévitable comme conclusion quand on le voit perdre pied, ses beaux yeux bleus pétillants de constater que sa petite silhouette brune est bel et bien de retour au bercail. Il a déjà envie de la serrer contre lui, de lui poser mille questions sur son voyage et ce qu'elle en a appris... Mais, à la place, il a un client qui lui crie dans les oreilles et ça, c'est terriblement moins plaisant que la perspective de courir vers la jolie Anderson et la porter dans ses bras tout en l'embrassant de tout son saoul.
@Primrose Anderson |
| | | | (#)Dim 23 Mai 2021 - 4:09 | |
| Primrose est revenue de Perth en un seul morceau. Sans turbulence, cette fois-ci, sans problème sur les cinq heures de vol retour qui sont venues cloturer ces quelques jours incroyables. Cet univers si différent, si particulier, celui qu’elle aspire et qu’elle caresse un peu plus, un rêve qui a l’air accessible en même temps que sa visibilité sur les réseaux augmente. On la remarque de plus en plus, les invitations prennent du prestige et c’est la tête toute retournée par tout ce qu’elle a pu voir qu’elle revient à Brisbane, les deux heures de décalage horaire jouant naturellement sur son rythme de sommeil déjà sacrément amoché. Mais ce n’est pas étonnant qu’au moment de se réveiller le lendemain, la première pensée qui lui vient (en dehors de “nuts, arrête de jouer avec mes pieds” naturellement) c’est pour Tim. Elle a réussi à se libérer du temps pour lui trouver quelque chose, un petit souvenir sans prétention aucune pour son compagnon qui n’est pas comme elle, à avoir des envies qui dépassent les espérances du commun des mortels. Alors c’est une bouteille de vin qui fera son affaire, lui ayant fait penser par la même occasion qu’il faut qu’elle demande à Dani une participation active pour enivrer un peu plus Tim.
Ne pas lui avoir envoyé de messages sur son retour a été volontaire de sa part ; elle veut le prendre par surprise, sans pour autant se douter que le jeune homme en nourrit une angoisse certaine du silence qu’elle lui impose. Primrose n’a cessé de le bombarder lors de son vol aller qui ne s’est pas déroulé sous les meilleurs auspices et sous l’impulsion de la frayeur de sa vie, elle lui a naturellement conté tous les déboires qu’elle venait de subir. Mais le retour s’est déroulé sous un ciel dégagé, cette fois-ci pas d’orages, de pluies ni de gros nuages noirs. Pas de nouvelle, bonne nouvelle, n’est-ce pas ? Oui mais voilà, Tim panique sans qu’elle le sache, Tim s’inquiète sans qu’elle y songe une seule seconde. Non, la jolie brune est juste heureuse d’être de retour à Brisbane, même si le goût du rêve s’efface un peu pour laisser place à la réalité de sa vie. Pour une fois, sa réalité n’est pas aussi brutale parce qu’elle est impatiente de le revoir, de s’enthousiasmer sur quelque chose qu’il ne pourra sûrement pas vraiment mesurer l’ampleur mais ce n’est pas grave ; juste avoir son attention sur elle suffira à le combler.
Alors elle n’a naturellement pas la patience d’attendre le soir venu, ni le confort de l’appartement du jeune homme. Primrose respire encore la splendeur de Perth et cela se ressent dans sa jolie façon de s’habiller autant que de son buste redressé, presque fier, parce qu’elle a vécu quatre jours idylliques malgré la jungle que c’était et que pour une fois, elle a l’impression d’être quelqu’un. Fais gaffe, Anderson, un peu plus et tu vas finir par t’attendre à ce qu’on te demande un autographe dans la rue. On ne sait jamais, les rêves sont illimités, après tout, non ? Mais ce n’est pas ce qui arrive aujourd’hui et personne ne vient interrompre son trajet jusqu’à la librairie. Qui a l’air terriblement rempli aujourd’hui. La pleine après-midi fait accourir les férus de lecture, qui se prélassent autour de café pour lire leur dernière trouvaille autant qu’entre les rayons pour ceux en quête du Graal. La petite brune a les yeux qui sillonnent la pièce, à la recherche de la grande taille de son partenaire et c’est entre les étagères du premier rayon qu’elle l’aperçoit. Il est accompagné d’un client et, visiblement, cela ne se passe pas sous les meilleurs augures.
Primrose réalise à quel point Tim lui a manqué alors qu’elle se mord la lèvre tout en contournant le rayon, s’avançant doucement vers eux, par-derrière le type et en tentant de camoufler son sourire en s’appliquant toujours plus à tenir sa lippe de ses dents. “Excusez-moi ? Excusez-moi.” Elle s’adresse au client puis à Tim, l’innocence placardée au visage, un doigt qui vient gratter avec tracas son crâne. “Je- Il y a un livre que je n’arrive pas à atteindre et toutes les échelles sont prises. J’aurai bien besoin d’aide. Enfin, si ça n’ennuie personne.” Le type grogne. “Si, moi, ça m'ennuie. J’ai besoin d’aide moi aussi, alors attendez votre tour.” Primrose a le regard qui passe du client sur Tim puis de nouveau sur le client, se mordant la joue avant de hocher la tête. “Bien sûr, je comprends. J’attendrai. Plus loin.” Elle fixe Tim tout en reculant, son sourire malicieux brillant sur son visage tout en montrant sa direction de son pouce - comme si le français ne pourrait pas la voir alors qu’elle s’enfonce un peu plus dans la librairie et dans les rayons les plus barbants qui soient. Décidément, il faut toujours qu’il y ait un client au milieu d’eux. Mais l’attente en vaut largement la chandelle alors que Primrose a le menton qui se lève contre les étagères pour regarder sans plus d’intérêts la succession de livres ; le seul qu’elle veut lire n’est pas encore là, de toute façon.
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| | | | (#)Dim 23 Mai 2021 - 4:59 | |
| L'inquiétude l'assaillit depuis des jours, même si Tim n'en montre rien. Il a l'habitude de ressentir énormément d'angoisse, il a appris à plus ou moins contrôler le flot de ses émotions, même si parfois, ce sont elles qui ont raison de lui plutôt que l'inverse. L'épisode de l'avion n'a probablement pas aidé toute cette affaire, Timothy ayant ressenti le vide se créer au creux de son âme au moment où Primrose lui narrait toutes ses inquiétudes à l'idée de se crasher et de finir comme nourriture pour les poissons. Il en a laissé tomber quelques larmes, il les a bien cachées bien évidemment pour ne pas véhiculer toute sa panique aux enfants mais il n'empêche que le grand brun n'a pas fait le fier durant cet épisode. Après cela, il a attendu très souvent des nouvelles de Primrose, sait-on jamais qu'elle termine sous une voiture au moment de traverser un passage piéton. Toutes les angoisses contre lesquelles il a appris à lutter toutes ces années sont revenus au galop et il se retrouve de nouveau dans cet état d'anxiété à se ronger les ongles et ne pas pouvoir rester en place très longtemps. Il a besoin de savoir, de connaître le soulagement de la savoir en bonne santé, toujours présente sur cette terre et prête à lui revenir surtout. Pourtant, à la place de la joie que devait être cette séparation de quelques jours car Primrose entrait dans de nouveaux projets, il n'y eut que la peur de se dire que peut être, elle allait choisir de rester là bas. Après tout, le moment avait l'air génial et la peur de reprendre l'avion aurait pu justifier qu'elle ne fasse pas le trajet du retour. De quoi mortifier Timothy bien plus encore. Il n'était donc pas très en forme ces derniers jours mais le tout s'est vite accentué ce jour-là, probablement parce qu'il avait conscience que la brune devait rentrer la veille, qu'il n'avait eu aucune nouvelle de sa part et que, par dessus le marché, tous les clients s'étaient décidés à venir aujourd'hui plutôt qu'un autre moment. Autant dire qu'il n'était pas au meilleur de sa forme à l'instant même où le client le plus énervant du siècle l'a accosté pour une histoire de bouquin qui n'est probablement pas sorti en Australie. Tim se doit d'être professionnel, de ne pas montrer qu'il a très envie de lui manquer de courtoisie parce qu'il est de mauvaise humeur et qu'il a d'autres chats à fouetter, notamment son téléphone à vérifier toutes les quatre secondes en moyenne.
En un sens, heureusement que Primrose a choisi de se dévoiler à ce moment là précisément ou il aurait très bien pu fondre en larmes devant tant d'intensité liée à l'inquiétude qu'il a conservé au fond de lui ces derniers jours. Le soulagement est vif, il le prend aux tripes et il en oublie totalement le client qui tire sur sa manche et qui commence à sortir les jolis mots qui louent son incompétence et le peu d'intelligence qu'il a l'air d'avoir dans sa caboche. Tim n'en a que faire à ce moment là alors que la jolie Primrose entre et se dirige vers lui. Il lui sourit, bon sang qu'il le fait oui, alors que son coeur fait des loopings à l'intérieur sans qu'il ne puisse rien contrôler. Jusque là, il avait énormément de mal à respirer, signe d'anxiété évident mais tout cela s'est évanoui dès l'instant où elle est apparue, il a juste coupé son propre souffle les premières secondes parce que tout lui est revenu. Le moindre sentiment. Les plus petits souvenirs partagés. Cette envie indécente de l'avoir contre lui et de ne pas la laisser partir tant qu'il n'aura pas exprimé toute son affection envers elle. A la place, Decastel ne fait strictement rien du tout, il reste simplement ébaubi alors qu'elle se présente, trouvant un prétexte idéal pour accaparer l'attention du libraire. Il est prêt à partir avec elle pour il ne savait quel rayon exactement mais le client ne semble pas franchement de cet avis. Tim doit donc se résoudre à le servir (vaguement) pour pouvoir suivre Primrose. Celle-ci s'efface tout doucement, conservant son regard sur lui et rien que cela provoque tout un tas de réactions incontrôlables chez le français. "Hum.. Oui, mon...sieur. Ce livre-là... Voilà... Tenez." il lui met littéralement le premier venu de la section sans même faire attention au titre, ignorant totalement le regard méprisant du client qui lui indique qu'il ne reviendra jamais dans ce fourbi d'incapables. Tim n'est plus là pour l'écouter, bien évidemment que non, puisqu'il suit le parfum de Primrose entre les allées, espérant la trouver le plus rapidement possible pour laisser libre cours à tout ce qui le tourmente et tout ce qu'il a besoin de lui exprimer, à sa façon. Au détour de l'allée la plus vide de tout le lieu, il la voit, regard levé vers le tas de livres tout en haut, Tim s'approchant à grande vitesse pour se caler juste derrière elle, sa main venant se poser contre sa hanche, exalté de la sentir là, de pouvoir humer son parfum au moment d'attraper le bouquin et de susurrer contre son oreille. "Coucou, Primsette... Tu es donc finalement rentrée. J'attendais désespérément de tes nouvelles et bim, te voilà." Il sent son coeur qui bat beaucoup trop vite, il a chaud, il ne comprend pas tout mais il vient naturellement l'enlacer avec son autre main qui tient le livre se posant là où il le faut et il se sent tout de suite beaucoup mieux, son visage glissant contre son cou le plus spontanément du monde. "J'espère que tu as passé de bons moments. Et que le voyage du retour a été plus serein que l'aller." Lui ne l'a pas été une seule seconde, la preuve en est avec son corps qui est si tendu de tout le stress cumulé. Elle est là, c'est le plus important et le français ferme les yeux, ne désirant sentir qu'elle tout entier avec lui et le reste du monde loin d'ici, oubliant qu'il est censé travailler. Un Tim qui aime est un Tim qui choisit sa priorité, clairement. |
| | | | (#)Dim 23 Mai 2021 - 6:23 | |
| Primrose ne pouvait qu’apercevoir Tim et apprécier le fait qu’elle avait l’air de lui avoir manqué. Parce qu’il la regarde en souriant, même s’il essaie de se contenir parce que le client devant lui ne comprendrait pas. D’autant qu’il a l’air d’avoir des mots acerbes en plus d’un comportement déplacé ; si Primrose avait été plus courageuse, elle lui aurait clairement dit d’aller voir ailleurs. Mais malheureusement, elle n’est pas aussi audacieuse dans ses gestes, pas aussi spontanée et son buste fier ne suffit pas pour la rendre plus téméraire. Alors la jolie brune joue de ses prunelles bleutées sur son compagnon qui lui a cruellement manqué en retour pour lui faire comprendre qu’elle est bien de retour. Avec la retenue qui est sienne, sa voix douce vient interrompre et perturber l’échange, respectueuse du lieu de travail de son compagnon, ne cherchant pas à le mettre mal à l’aise mais simplement à le tirer de ce mauvais pas du mieux qu’elle pouvait. Surtout si cela résulte à Tim qui vient près d’elle et qu’elle n’aspire qu’à ça présentement. Après tout, elle n’aurait pas eu de raison de venir ici si ce n’était pas pour lui. La jolie brune maintient son regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse et elle n'a plus qu’à espérer qu’il trouvera un moyen subtile pour se soustraire de ce client indésirable. Il n’aurait pas pensé que quatre jours auraient suffi à créer un manque - elle a été tellement englouti dans l’univers si lointain de la librairie brisbanaise à Perth, les paillettes dans les yeux - mais le revoir est une petite claque et oui, quatre jours suffisent amplement pour qu’il ait manqué à son être tout entier. C’est un signe, sûrement, ce n’est pas négligeable et ce cœur qui palpite agréablement en le voyant et même en s’éloignant prouve encore plus ce fait. Elle a l’impatience qui brûle les veines et, bon sang, elle va finir par le fusiller à distance? ce foutu client qui fout des bâtons dans les roues.
Alors qu’elle allait commencer à pester dans sa barbe, Primrose finit par sentir une main contre sa hanche et c’est le sourire qui étouffe les plaintes qui allaient s’échapper. Y a son souffle contre son cou et la brunette se laisse aller contre lui parce qu’elle n’a pas besoin de se retourner pour juste savoir et sentir que c’est Tim. "Coucou, Primsette... Tu es donc finalement rentrée. J'attendais désespérément de tes nouvelles et bim, te voilà." Ce surnom qu’elle n’assume toujours pas, qui la fait quand même légèrement rire, ce timbre qu’elle ne peut que reconnaître entre mille et un autres à présent et juste sa présence toute entière qui la fait chavirer gentiment contre lui sans qu’elle n’y résiste. "J'espère que tu as passé de bons moments. Et que le voyage du retour a été plus serein que l'aller." Primrose glisse une main sur la sienne tout en tournant son visage vers le sien niché dans son cou. “Je voulais te surprendre.” Si t’avais su, Anderson, toute l’angoisse que tu lui a provoqué, tu te serais assise sur ta surprise pour juste le rassurer. Mais il lui confie quand même qu’il a attendu des nouvelles, chose qu’elle n’a pas faite et elle ne peut que froncer brièvement des sourcils, se rappelant à qui elle s’adresse - à quelqu’un qui a utilisé le mot “désespérément” et que, à ton sens, ça veut tout dire. “Tu t’es inquiété ?” Soucieuse, son autre main allant se perdre dans ses cheveux en même temps que ses lèvres vont embrasser la bordure de son front. “Le vol retour s’est bien mieux passé, clairement. La preuve, je suis rentrée entière!” Le ton se veut plus léger parce qu’elle ne veut pas dramatiser leurs retrouvailles, ce qu’elle prouve en relevant gentiment son visage vers le sien pour poser ses lippes sur les siennes de la plus chaste mais rassurante des manières. Je suis là, je suis rentrée, je suis avec toi. “Et en plus, je joue encore les sauveuses. Ça va devenir une véritable habitude à ce stade. Mon beau prince à sauver.” Qu’elle dit avec plus de malice tout en finissant par se retourner dans ses bras pour lui faire face. Pour enfin le contempler parce que ça fait définitivement bien trop longtemps.
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| | | | (#)Dim 23 Mai 2021 - 6:54 | |
| Cette peur n'est plus qu'un souvenir désormais car il la serre contre lui, il la berce, sa jolie Primrose et tout s'efface naturellement. Timothy peut ainsi sourire et ne plus penser à toutes les mauvaises pensées qui l'ont accompagné ces dernières heures, lui qui ne peut jamais s'arrêter de réfléchir. Il est beaucoup trop cérébral, le gentil français, clairement un héritage de tous les instants où il se retrouvait enfermé quelque part le temps que l'orage passe. Dans ce genre de moments, le pauvre garçon qu'il était n'avait plus que son cerveau pour le sauver de sa détresse physique. Tim a donc fait naître tout un tas de névroses en voulant se protéger, un comble. Depuis, il n'est plus tout à fait bien connecté, tout devient vite une affaire d'état quand on n'est pas là pour le rassurer, c'est quelque chose dont il a définitivement besoin, même s'il préfère ne rien demander du tout à autrui. Non, Decastel se fait toujours le plus petit possible, ne désirant pas que ses soucis impactent le mode de vie ou le bonheur des autres, notamment celui de Primrose maintenant. Il la met en avant, il s'efface pour elle, même si c'est un acte qu'il doit arrêter de faire car c'est de cette manière qu'il finit par se détruire, sans forcément s'en rendre compte. Le français doit simplement faire preuve de force, affronter ce qui le met mal et passer à une nouvelle étape de sa vie où l'angoisse n'aura plus aucune place. C'est clairement plus facile à dire qu'à réaliser mais le jeune homme peut au moins se sentir réconforté pour le moment à défaut d'agir dans ce sens: Primrose est présente, elle tourne sa tête vers lui et tout le reste de l'univers n'a plus la moindre importance aux yeux de Timothy. Il a même oublié le client ô combien désagréable qu'il vient de servir, lui qui aurait probablement culpabilisé d'offrir un tel traitement à la clientèle si Primrose n'était pas venue lui dérober toute son attention et sa sympathie habituelles. Il a toujours été si serviable et généreux que Timothy se laisse aller à s'en vouloir dès lors qu'il ne satisfait pas une seule requête venant d'un bonhomme qui passe dans la librairie, de quoi se faire des cheveux blancs avant l'heure. Enfin, là, de toute évidence, il en aura bien vite vu toutes les sensations qu'il a vécues ces dernières heures, à ne pas savoir comment allait la jolie Anderson et s'il allait ne serait-ce que la revoir un jour.
Il ne narrera rien du tout concernant son état psychologique: la jeune femme n'a clairement pas besoin de se sentir mal de l'avoir quitté quatre simples petits jours quand la terre a continué de tourner de son côté. En effet, sa carrière est importante pour elle et Tim veut qu'elle s'y épanouisse, ce qu'elle ne peut décemment pas faire au club. Il espère sincèrement qu'elle trouvera de nouvelles perspectives et qu'il ne la verra plus être aussi malheureuse, même si elle pense lui cacher fort bien. Timothy voit bien qu'elle a un voile dans les yeux quand elle regarde l'heure du départ pour aller rejoindre son lieu de travail, il a sûrement le même dans ses prunelles. Ils n'ont pas envie de se séparer, jamais, encore pas de cette manière, quand leurs beaux moments sont tout de suite dissipés par les mauvais souvenirs d'un client désagréable pour Poppy. Non, Timothy, n'y pense pas maintenant, réjouis toi plutôt de ce doux regard qu'elle t'offre, de ces lippes qui se posent contre ta peau, de ce bonheur intensément ressenti qu'elle soit là. "C'est une réussite, je suis surpris." Il ne peut pour autant pas tout à fait cacher son inquiétude, lui qui se mord l'intérieur de la joue quelques instants alors que Primrose le détaille à son tour, se laissant mieux calée contre lui. Il laisse ses lèvres jouer contre l'épaule de la belle et le français tente de donner le change, histoire de ne pas rendre les retrouvailles plus moroses. Il n'ose pas lui dire à quel point il s'est inquiété alors, face à cette simple interrogation, il hoche la tête doucement, la baissant presque, honteux de lui annoncer ce genre de faits mais Tim n'a jamais été un menteur né. Il veut juste qu'elle se rende compte que sa présence a de l'importance à ses yeux et que donc, son absence en a aussi. "Heureusement. Je t'aurais plus laissé repartir à Perth si ça n'avait pas été le cas." Il la serre un peu plus encore, alors qu'elle se tourne peu à peu vers lui, laissant l'opportunité à Tim de se relever totalement pour la toiser avec ce regard rieur, ses mains restant autour d'elle pour ne pas la perdre de vue trop rapidement. "T'es ma chevalière servante, clairement. Bon, raconte moi tout. Ce voyage? Perth? Ces quatre jours loin du train train quotidien?" Et de lui aussi. Timothy ne l'oublie pas alors qu'il bouge sa main jusqu'aux cheveux bruns de Primrose pour s'enchanter de la douceur qu'il y trouve, celle qu'il chérit tant parce que c'est tout elle. "C'était pas terrible ici sans les visites surprises de Primsette, tu t'en doutes." Il lui fait un clin d'oeil mais c'est une évidence néanmoins, Tim a légèrement plus de cernes que d'habitude (ce qui est déjà énorme vu qu'il a deux marmots à gérer à temps plein) mais il ne s'en plaindra pas le moins du monde, il se contente de ce soulagement immense qu'il ressent finalement au fond de sa poitrine. Voir les beaux yeux bleus de Primrose, se perdre dans cette intensité qu'ils partagent, c'est tout ce qui lui a manqué et qui l'a empêché de dormir par conséquent. |
| | | | (#)Dim 23 Mai 2021 - 20:16 | |
| Mais pourtant, ce n’est pas une surprise qui a un goût très… Surprenant. Certes, le lieu ne permet pas l’étalage de cris de joie et d’exclamations prouvant à quel point ils se sont manqués - et dieu sait à quel point ce niveau est élevé des deux côtés - mais il y a une certaine retenue chez Tim qui inquiète légèrement Primrose en retour. Doute qui est confirmé quand il hoche silencieusement la tête contre elle à son interrogation ; donc, il s’est inquiété. La jolie brune se pince la joue, une de ses fidèles amies l’envahissant, autrement dit la culpabilité. Oh que t’es stupide, Anderson, tu devrais mieux savoir maintenant. Tu devrais le connaître un peu mieux que ça. T’aurais dû te douter qu’il n’allait pas vivre ton silence forcément très bien. “Pas de nouvelle, bonne nouvelle” ne fonctionne pas entre vous. La situation aurait été inversée, sûrement qu’elle se serait fait un sang d’encre. Alors naturellement, elle se sent coupable, la petite fleur. Mais cela ne l’empêche pas de se tourner dans ses bras, lui laissant tout le loisir d’admirer ses prunelles teintées d’une demande d’indulgence face à ce manque de jugement terrible. “Désolée. Je t’étoufferai de messages, la prochaine fois. Promis.” Oh elle ne fera pas l’erreur une deuxième fois. Primrose n’avait pas non plus envie de l’embêter de toutes ces choses que Tim ne partage pas et ne peut pas vraiment comprendre. Mais il est certain que si ce n’est que pour le rassurer, elle lui contera chaque pas et chaque vision qu’elle aura loin de lui et surtout, elle ne le laissera pas douter qu’elle aurait pu encore avoir des problèmes dans un avion à des kilomètres sur terre sans donner de nouvelles.
Mais Tim n’a pas l’air d’être si mal au point puisqu’il la couvre de son sourire et de ses mains qui la tiennent fermement contre lui. Primrose n’aurait pas pu songer un seul instant que le français aurait nourri une telle appréhension mais maintenant, elle va lui rappeler qu’elle est bien de retour et elle va s’atteler à le lui prouver. Elle ne compte pas repartir de sitôt, pas en tout cas si on ne l’y invite pas. Alors elle lâche un léger rire qui détend un peu ses muscles tout en passant ses bras autour de sa nuque. Inutile de préciser que si elle avait été tuée dans le voyage du retour, il n’y aurait pas eu de retour à Brisbane ni même de nouveaux voyages pour Perth. Mais l’attention est honorable et elle apprécie qu’il se soucie à ce point. Il finit par revenir au sujet qui l’a entraîné là-bas en premier lieu et son regard devient brillant en même temps que ses traits se confondent avec ceux d’une enfant émerveillée qui vient de vivre sa meilleure vie - ce qui n’est franchement pas loin de la réalité. “C’était incroyable. Enfin, comme prévu, c’était une véritable jungle, les gens n’y sont pas franchement très sympathiques et j’ai cru que j’allais me mettre à pleurer tous les trois pas…” L’angoisse n’a jamais été très loin, il y avait foule de monde, bien plus qu’elle ne s’y attendait et les premiers instants ont été assez affreux pour qu’elle songe à rester tout le séjour tapie dans sa chambre. “C’était beaucoup de nouveautés et d’appréhensions donc forcément, c’était terrifiant et j’ai vraiment cru que j’allais pas réussir à participer à ce qui était prévu. Mais j’ai rencontré des personnes qui semblaient aussi impressionnés que moi et… L’union fait la force n’a jamais eu autant de sens avant.” Son sourire s’éclaircit un peu plus tout en secouant sa tête parce que vraiment, ce surnom. Primose lève une main sur son visage pour caresser sa joue. “Il va falloir que je rattrape mes quatre jours d’absence, alors.” Elle se soulève sur ses pieds pour venir caresser ses lippes dans un léger baiser. “Et toi, comment ça a été ? Les clients sont naturellement aussi pénibles que l’idiot de tout à l’heure ou c’était simplement un cas rare pour mon retour ?” Que la jolie brune évoque, se serrant un peu plus contre Tim, ravie et apaisée. Il n’y a pas à dire que toutes les créations du monde ne suffiront plus à la satisfaire entièrement. Pas comme les bras et la silhouette de son compagnon peuvent le faire. A croire que le grand brun a réussi à surplanter le reste. Comme s’il y avait de quoi en être surpris quand on voit comment elle le couve du regard à son tour. Avec la plus grande dévotion qui soit. Prête à réellement rattraper ces quatre jours loin de lui. De son bleu pétillant. De son affection. De son être tout entier.
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| | | | (#)Mer 26 Mai 2021 - 4:15 | |
| Il ne lui en veut pas, comment aurait-il pu? Certes, l'absence de nouvelles de Primrose a clairement joué sur ses humeurs durant les heures qui venaient de s'écouler mais Timothy n'est pas de ceux qui nourrissent la moindre rancune, non, ici il n'y a que du soulagement. Il est simplement satisfait de savoir qu'elle est de retour en un seul morceau et qu'elle ait surtout l'air ô combien ravie de ce qu'elle a pu effectuer au cours de ces quatre jours loin de Brisbane. Tim, lui, n'est jamais vraiment sorti de son trou, si on exclue son passage inopiné à Kapooka pour sa formation militaire avortée, pas de quoi en faire toute une histoire donc et surtout, pas de quoi se réjouir du tout. Le jeune homme n'a pas été heureux une seule seconde en dehors de la ville qui l'a vu grandir mais peut être que le français nourrit secrètement des envies d'ailleurs. Ira t-il au bout du délire néanmoins? Rien n'est moins sûr cependant car le cher Decastel a beaucoup trop peur de l'extérieur, de sortir de sa zone de confort et de se confronter à l'inconnu. A chaque fois qu'il s'est retrouvé en face de quelque chose dont il n'avait pas connaissance, il a totalement chuté. Irrémédiablement. Et sans espoir de retour. Le pauvre Tim n'est vraiment pas fait pour la vie en communauté, lui qui n'a pourtant pas le choix que de s'y faire puisqu'il sait pertinemment qu'on ne peut pas nourrir d'espoir pour trouver le bonheur en dehors de la société. Il s'est trop renfermé sur lui même déjà, il n'est plus temps de cela mais plutôt de s'ouvrir à autrui, à toutes les possibilités et peut être qu'un jour, il osera dépasser la moindre de ses appréhensions pour aller cueillir son petit bonheur. En attendant, il va continuer sur ce chemin-là, en souriant à la belle Anderson, elle qui lui assure qu'elle risque de le noyer le message la prochaine fois qu'elle devra le quitter pour plus de quelques jours, autant dire que le coeur de Tim en est satisfait parce qu'il n'est pas certain de pouvoir tenir le coup dans un tel vide. Il sait que c'est ridicule, qu'il n'a pas à avoir peur de tous les accidents possibles et imaginables car justement, rien de tout cela n'est contrôlable en réalité mais ses angoisses gagnent toujours contre ce qui est tangible.
Timothy met le tout de côté, il écoute attentivement le récit de Primrose, elle qui donne quelques détails sur ce qu'elle a ressenti en arrivant à Perth, une ville aux allures tout aussi étouffantes que celles de Brisbane finalement. Tim fronce quelque peu les sourcils quand elle lui mentionne l'angoisse qu'elle a ressenti d'être entourée de tant de personnes qui ne devaient pas lui vouloir que du bien. Elle a géré, non? C'est ce qui compte alors qu'il joue avec ses cheveux, qu'il la sent se rapprocher un peu plus de lui, de quoi le faire sentir beaucoup mieux instinctivement. "Je suis content pour toi. Que tu aies trouvé un peu de bonheur au milieu de toute cette foule effrayante mais je savais que t'en étais capable. J'en ai pas douté une seconde." Non, Primrose est douée pour briller au milieu des gens, elle n'en a juste pas du tout conscience parce qu'elle fait sûrement trop confiance à sa maladresse pour tout gâcher. Quand il s'agit de parler de sa passion pourtant, tout est différent et le corps réagit différemment, elle n'a pas dû faire le moindre faux pas. En tout cas, elle a l'air de rayonner et tout cela a de quoi remplir le coeur de Decastel de joie parce qu'il préfère la voir ainsi, radieuse et heureuse des événements qui remplissent sa vie. "Et comment tu comptes les rattraper exactement?" Il demande avec cet air mignon et innocent, son pouce venant caresser la joue de la belle, elle qui l'embrasse de manière fugace mais qui rend le coeur de Tim absolument fou. Il n'a besoin de rien d'autre que de cela, comme quoi il n'est vraiment pas difficile comme garçon. Un peu de tendresse et d'amour, il est comblé, un point c'est tout. "Je crois que c'est les deux. Je les trouve particulièrement pénibles aujourd'hui mais comme j'étais un peu stressé par tout ça, mon humeur devait pas aider sûrement." Il lui fait un clin d'oeil désolé, clairement le français n'a pas voulu se faire malmener autant pour son anxiété et il ne veut pas inquiéter la brune avec ce genre d'affaires, ce n'est rien finalement. "Tu es libre après le travail pour commencer le rattrapage ou tu reprends déjà le boulot?" Ses beaux yeux bleus la toisent tendrement, il espère vraiment qu'il pourra passer un peu de temps avec elle, ils ont tout de même tant de choses à se dire et à partager. Oui, rien qu'en quatre jours, le monde peut changer. Leur monde, en tout cas. |
| | | | (#)Jeu 27 Mai 2021 - 5:02 | |
| Il est bien le seul à ne pas en avoir douté. Si Tim avait vu sa partenaire quand elle est arrivée, surtout après un vol aussi désastreux que (trop) riche en émotions, il l’aurait sûrement trouvé pathétique. Primrose n’a pas été fière, elle n’a pas bombé le torse, elle n’a pas assumé ses pas ; au contraire, elle a été la petite chose fragile à l’avancée incertaine et certains se sont même autorisés des commentaires aussi déplacés que, malheureusement, inévitables. C’est un monde d’apparence, de surfaçon, de consommation, d’égo. On pourrait se demander pourquoi la jolie et timide brune persiste dans ce genre d’univers qui est si loin d’être son mode de fonctionnement. Mais il faut croire que c’est une façon pour elle de sortir de sa zone de confort. Elle ne cherchait pas spécialement à accéder à ce genre d’évènements ; elle n’avait vu là qu’une façon d’exister, une vitrine de ses passions, une exposition gratuite sur ce qu’elle fait de mieux. Ses créations, c’est son côté le plus beau, le plus brillant. Mais se sont rajoutés les vêtements, les chaussures, les bijoux, les yeux deviennent plus gros que le ventre et c’est devenu un mélange subtile de rêve et de réalité, à présent. Mais tout ce qu’elle poste est vrai ; c’est juste la façon d’obtenir qui est camouflée. “T’as beaucoup d’espoir sur moi, Tim.” Le murmure est prononcé avec un sourire mal acquis, celui qui n’est pas très sûr, qui est maladroit et mal à l’aise. Son beau français sait qu’elle n’est pas la première des extraverties - elle est même très loin dans la liste et il lui faut de l’aide industrielle pour l’aider à se dévergonder - et donc lui seul peut mesurer l’ampleur des dégâts qu’un tel séjour peut avoir causé. Mais le résultat est là, cependant ; elle a été vaillante, elle a été forte et elle a survécu assez pour pouvoir retourner dans ses bras.
Elle l’embrasse, il caresse sa joue, elle sait pourquoi elle n’avait qu’hâte de revenir auprès de lui une fois l’exposition finie. Est-ce qu’il a l’air d’être encore plus magnifique que d’habitude ? Ca doit être à cause des lunettes qui relèvent ses yeux et son sourire absolument renversant, quand bien même il est doux et réservé - exactement à son image. Oh que le coeur se serre à sa question, mais dans le bon sens du terme. L’innocence en transpire mais les images dans la tête de la brune sont loin de l’être. Il lui a vraiment manqué, il faut croire. Elle rougit presque devant autant de facilité à se faire attraper de nouveau, comme si Tim peut lire dans ses pensées ; non, par contre, si tu rougis, il y a des chances qu’il devine tes intentions, ma grande. Mais en même temps, il n’aide pas. Pas quand il la regarde comme si elle est la huitième merveille du monde. Alors naturellement, elle baisse légèrement les yeux contre lui, sur son torse, là où ses mains finissent par être tout en se mordant la lèvre. “J’ai bien une idée ou deux.” En improvisation, elle peut bien trouver des idées. Parce qu’elle n’y a pas forcément plus réfléchir - à part l’enivrer de sa nouvelle bouteille, peut-être - sa planification allant simplement à venir le perturber sur son lieu de travail. Tim lui rappelle qu’il a été stressé, même “un peu” est déjà trop, et Primrose le penche contre elle pour lui donner une myriade de baisers. “Les pauvres clients qui ont dû subir l’humeur terrible de leur libraire préféré à cause de moi, je m’en veux terriblement.” Non, elle s’en fiche des clients ; c’est envers Tim qu’elle s’en veut. Elle ne fera pas la même erreur une seconde fois, c’est certain. La jolie brune ne perd cependant pas son sourire qui s’agrandit, sa main allant se perdre dans les boucles de ses cheveux, cet air absolument mordu au visage. “Est-ce que tu crois que j’ai envie de passer ma soirée de retour avec des inconnus ou avec mon copain ?” La question ne se pose même pas alors que la réponse est si évidente. Primrose s’élève de nouveau sur ses pieds pour attraper ses lippes dans un baiser plus profond, sa langue retrouvant en même temps la sienne avec toute la tendresse du monde - et aussi une retenue qu’ils se doivent de respecter car les lieux ne tolèrent pas un tel débordement d’affection. Ce qui est frustrant car il suffit de ça pour qu’elle sente ses muscles s’engourdir d’un désir intense qu’elle sait devoir retenir pour plus tard. “Je pourrai croire qu’en plus de t’avoir stressé, je t’ai aussi manqué.” Mon coeur, mais ça, elle le retient car ça sonne étrange quand même tellement que ça serait terriblement naturel. “En tout cas, je confirme que j’ai été en manque cruel de ton affection.” Elle ajoute avant de tirer sur la lèvre inférieure de Tim, son autre main gravitant sur sa hanche. Il faut croire que pour une jeune femme d’apparence prude, il suffit que Decastel soit dans les environs pour qu’elle sorte doucement de son enveloppe. Sûrement le pouvoir de tout ce qu’elle peut ressentir pour lui. Intensément et sans équivoque. Si l’absence a pu être bénéfique pour quelque chose, c’est bien cela. Lui démontrer à quel point elle tient à lui plus que n’importe qui.
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| | | | (#)Jeu 27 Mai 2021 - 6:18 | |
| Il ne peut probablement pas être plus dévoué qu'il ne l'est à l'heure actuelle, envers elle, envers Primrose. Oui, il a toujours eu ce décalage avec le reste de l'humanité, lui qui ne voit toujours que le bon chez les autres, occultant tous les mauvais traits qui pourraient être potentiellement dangereux pour sa petite personne. Tim ne s'inquiète pas outre mesure du mal qu'on pourrait lui faire, il en a de toute évidence l'habitude et n'est plus vraiment freiné par la peur des probabilités. Ce qui devra advenir adviendra et il en paiera les conséquences avec toute son âme s'il faut en arriver là. Il met toute sa foi dans cette nouvelle relation en attendant et il ne se pose pas des milliers de questions sur la route qu'ils sont en train de prendre ensemble alors que l'univers tout entier va se rebeller pour leur mettre des bâtons dans les roues. C'est très étrange en effet, surtout pour un Decastel qui n'a jamais menti à qui que ce soit et qui commence à le faire pour Primrose, pour tout ce qu'elle lui a narré et qui semble l'effrayer plus que de raison. Il en a stressé lui aussi pour le coup car il ne sait pas franchement à quoi s'attendre en termes de réactions chez Caleb et Alex, rien qui ne vaille vraiment sûrement. Le français n'est en tout cas plus trop rassuré par toute cette affaire, non pas qu'il l'ait été dès qu'il a su les tenants et aboutissants de son engagement. Il comprend la peur de sa compagne, il la partage désormais même s'il ne sait pas s'il tiendra des siècles dans des circonstances pareilles. On parle de l'homme honnête par excellence, qui s'emmêle toujours les pinceaux lorsqu'il est tiraillé entre l'omission et la vérité. Est-ce que toute cette stratégie peut l'aider à changer à ce sujet? Decastel en doute aussi fortement, il a trop payé par le passé, même s'il n'était pas fautif. Pas comme maintenant. Ce n'est de toute manière pas la priorité à l'instant T, sûrement parce que la jolie Anderson est de retour de son voyage et qu'il réalise à quel point croiser son minois adorable lui a manqué. Oh, il ne le dira pas avec des centaines de mots, ce sera vraisemblablement à elle de déchiffrer les expressions de son visage, même si l'exercice ne semble pas tellement difficile quand on voit tout l'amour qui s'en dégage.
Il est d'une pureté incroyable encore et il ne peut que hocher la tête: s'il ne croit pas en elle, en qui pourrait-il croire? Timothy l'a choisie, c'est lui qui a couru après Primrose, qui a plus ou moins insisté pour la faire flancher, ce qui n'était pas une mission très aisée de prime abord. Elle ne voulait potentiellement pas tomber entre ses bras parce qu'il est beaucoup trop bon, Tim, qu'il change probablement tout ce qu'elle avait imaginé pour sa vie future mais lui, il en est fier. Il a réussi cela, à la faire chavirer, à lui faire naître un regard aussi énamouré dès que ses yeux croisent les siens et il n'y a rien de plus splendide que cela, pour lui. "C'est pas des espoirs, c'est des certitudes." Il a pris en assurance avec le temps, suffisamment pour lui exposer sa vérité de but en blanc. Primrose n'aura pas d'autre choix que d'accepter à quel point l'amour que Tim lui voue est pur et gigantesque, rien ne semble être de taille à côté de ce doux fait. En tout cas, le français ne s'en cache pas, il ne le pourra plus jamais, pas alors que la brune est dans ses bras, qu'elle l'embrasse, qu'il la touche, qu'il ne perd pas une miette du spectacle qu'elle lui offre. Le libraire devrait être de retour au travail, aux côtés de tous ces clients plus désespérants les uns que les autres mais il semblerait que le jeune homme a totalement oublié l'endroit dans lequel il se trouve. Il est avec Primrose, c'est la seule réalité qu'il conçoit, le reste n'est qu'illusions et hypothèses et cela, il n'en a cure. "Hâte de voir cela alors." Il lui fait un clin d'oeil amusé: tout ce qu'il désire, c'est passer un peu de temps avec elle, ne pas projeter dix mille plans sur la comète mais se contenter de l'avoir contre lui une nuit ou plus, s'il est assez chanceux. Tim a conscience que la gestion de leur emploi du temps n'est pas une mince affaire étant donné qu'il travaille de jour et elle de nuit mais l'un comme l'autre mettent les bouchées double pour pouvoir s'octroyer ces moments à deux, dès lors que les enfants ne sont pas trop dans le cadre pour venir troubler leur paix. "Je sens en effet une grande culpabilité chez toi d'avoir fait vivre ça à ces pauvres gens et pire encore, de leur voler leur libraire préféré là, tout de suite." Il s'en rappelle maintenant, qu'il est entre les rayons les plus obscures de son lieu de travail, qu'il n'est pas censé roucouler avec sa partenaire quand il y a autant de monde près de la caisse mais est-ce qu'on peut lui offrir au moins ces cinq minutes de joie, loin du reste de la galaxie? A priori, Primrose partage son point de vue sur la question car Tim n'a même pas le temps de répondre franchement à son interrogation qu'elle lui vole un baiser plus fiévreux que les autres. Le français se perd dans cette étreinte, calant la frêle silhouette de sa brune contre la sienne alors que leurs bouches se lient et que leurs souffles se mélangent. Il est clairement damné, n'est-ce pas? Non, il n'a rien vu venir au moment où Primrose a passé les portes de la librairie la première fois, il a engagé la conversation, il a agi avec un naturel déconcertant mais jamais il n'a anticipé que leur histoire tournerait ainsi, aussi forte, aussi intense et il en perd pied constamment. Sans honte, sans regret. "Là, je dirais que tu penches plus pour ton copain mais j'émets juste une hypothèse." Oh non, il sait très bien ce qu'elle veut parce qu'il désire absolument la même chose. Oublier un temps qu'elle est partie quelques jours d'affilée, que son angoisse a grimpé vers des sommets mais qu'il peut désormais se reposer sur elle, sur le fait qu'elle ne va pas le quitter incessamment sous peu. "Tu peux croire beaucoup de choses, en effet, car t'es la reine absolue pour provoquer énormément d'émotions positives chez moi. Celle-là en fait vraisemblablement partie." Lui lui dit subtilement, qu'elle lui a manqué, qu'il n'a pas vécu l'instant tout à fait sereinement sans l'avoir proche de lui. Il a l'air niais avec ce genre de révélations mais Tim ne peut pas faire autrement, il ressent tout avec tellement de force qu'il ne va pas lui exposer le contraire, n'est-ce pas? "En manque cruel? Wow, c'est pas rien comme révélation. Est-ce que ça veut dire que je vais remplacer Vanille pour les câlins dans les temps à venir?" Il sourit, probablement parce qu'il a senti la pression qu'elle a posé contre sa lippe, celle qu'elle lui offre contre sa hanche également, signe d'une envie palpable de proximité, qu'il partage évidemment. Sa main se balade contre l'échine de la belle brune et il joue avec ses cheveux, descendant quelques doigts dans son cou pour s'assurer qu'elle ne va pas bouger de là dans les jours à venir. "De mon côté, je serais ravi de t'accueillir dans la seconde moitié de mon lit pour un temps indéterminé." Juste la regarder dormir, caresser sa peau et la voir sourire, c'est un rêve idéal pour Timothy. "Il me reste encore une heure de travail. Est-ce que tu vas contenir ton manque jusque là, Primsette?" Il demande car les clients devront attendre encore un peu si c'est le cas, Decastel est incapable de lui refuser quoique ce soit. |
| | | | (#)Sam 29 Mai 2021 - 4:57 | |
| Il est si attentionné, si doux, si délicat que Primrose en oublierait presque qu’il n’a jamais été aussi confiant et aussi habitué à ce genre de relations. Un peu plus qu’elle dans tous les cas, ses propres relations se résumant à un néant infini, à de simples séances de chair que l’on dévoile et autres mensonges absurdes que l’on fait croire à autrui pour que l’argent coule un peu plus à ses pieds. Tim est si différent tout en étant d’une simplicité rare. Il ne demande pas grand chose, simplement d’être aimé et de pouvoir le faire en retour ; Primrose tente de se dévouer à la tâche depuis qu’il a posé ses lèvres sur les siennes. Elle ignore toujours ses capacités à pouvoir gérer une telle chose - son cœur, entre autres - mais pour lui, pour sa ténacité, sa persistance, toute la dévotion qu’il lui montre, elle est prête à essayer. C’est bien là le but de leurs retrouvailles, de leurs sorties, de leurs tête-à-tête même avec des enfants dans les parages. Il bouscule son quotidien par sa présence, Tim. La jolie brune a le cœur plus léger depuis qu’il est dans son existence et c’est pour cela qu’il a été la première personne qu’elle s’est précipitée à voir en revenant à Brisbane. Mais elle n’aurait pas pu craindre qu’il aurait pu paniquer, stresser, angoisser à son idée qu’elle ne revienne pas ; elle aurait dû mieux savoir. Elle saura, maintenant. Elle apprend, elle l’apprend lui, à le lire, à le découvrir, à attendre le prochain chapitre en espérant ne pas faire pire que la fois précédente. A aucun moment son français a pu la mettre en porte à faute, ceci dit, mais il faut croire que l’australienne réussit toujours aussi bien à le faire toute seule comme une grande avec un brio incroyable.
La preuve, encore une fois, quand il balaie d’un renvers rapide que l’espérance est nulle la concernant ; la certitude est triomphante à ses yeux et cela, c’est un point qui les différencie terriblement. Primrose le regarde de ses grandes prunelles bleutées, brillantes à souhait, ne pouvant presque pas réaliser à quel point il est vraiment adorable - sûrement guère objectif, mais terriblement adorable. Il nourrira les certitudes pour deux, alors. “Je compte sur toi pour me le rappeler de temps en temps, alors.” C’est décrété depuis un moment qu’il est son optimisme. Elle espère sincèrement qu’il ne va pas finir par être exaspéré - seul le temps qu’ils auront ensemble pourra le dire. On ne peut pas se baser sur les premiers mois, qui sont presque à l’image d’une lune de miel entre deux personnes qui se découvrent et s’apprivoisent. Comme quand il lui fait un clin d'œil qui lui réchauffe l’intérieur. La promesse de rattraper son retard est marquée dans le marbre et ça, c’est au moins des mots dont elle va être capable d’en faire honneur. Quand bien même leurs emplois du temps diffèrent, que les créneaux peuvent être compliqués à gérer ; l’avantage dans son métier est de pouvoir gérer elle-même ses horaires. Alors il n’y a aucun doute à avoir sur sa capacité à balayer son temps de travail pour se nourrir de sa bouche en cœur et de ses prunelles rayonnantes. La même bouche qu’elle vient attraper de la sienne avec ce sourire bien trop élancé pour que sa culpabilité soit sincère. “C’est eux qui me volent à toi, pas l’inverse.” Qu’elle dit en passant ses mains sur ses flancs, subtilement le rapprochant d’elle car décidément, tout en lui a manqué à ses nerfs si fragiles à Perth. La tension semble redescendre mais une autre semble remonter et elle est aussi vive que mal placée, vu les lieux où ils se trouvent. Serrée contre lui, il n’y a plus rien d’autre qui a d’importance de toute façon et elle soupire entre ses lippes quand l’appel d’air se déclare, les poumons quémandant en contradiction avec son coeur qui ne fait que demander un peu plus de français et moins de sérieux. “Une hypothèse, hein ?” La prude se découvre téméraire, posant sa main sur la sienne pour la faire glisser jusqu’à sa croupe à elle, mordant sa lèvre devant ce geste aussi imprudent qu’osé. “J’espère que tu vas pouvoir gérer tes émotions positives, Tim. Le manque crée l’envie, c’est bien connu.” Les lippes font leur trajet sur sa mâchoire. “Vanille est sympa pour dormir mais il y a des choses qui sont impossibles à assouvir avec une innocente peluche.” Elle s’amuse bien trop, la gamine qui aurait sûrement rougi il y a quelques mois de cela face à un tel comportement. Il faut croire que les ailes poussent rapidement et que la confiance que lui procure Tim suffit à la rendre intrépide et charmeuse au naturel. Une véritable découverte même pour elle-même. Primrose sourit légèrement à sa question, quand bien même elle grimace aussi parce qu’il faut qu’il travaille et c’est absolument injuste. “Une heure, c’est loooong. Il faudra faire amende honorable pour l’attente causée.” Oh Anderson, sérieusement. “Je serai aussi très ravie de venir squatter la place libre à tes côtés dans ton lit.” Elle l’observe avec toute l’adoration du monde. “Tu seras toujours plus confortable et réconfortant que toutes les Vanilles de la terre.” Niaise, vous avez dit ? Amoureuse, tout simplement.
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| | | | (#)Dim 30 Mai 2021 - 4:14 | |
| Il aime la voir ainsi, pleine d'entrain face à ce qu'ils sont en train de construire, à l'abri des regards incongrus. Timothy a confiance en ce qui se profile, même si aucune de ses histoires ne s'est franchement bien déroulé jusque là. Avec Primrose, ce ne peut qu'être différent car elle a l'air de vraiment tenir à lui. Elle est revenue après tout, non? Ses anciennes petites amies auraient probablement eu une petite envie de rester à Perth auprès de personnes plus connues que le pauvre français sans ambition qu'il est. Ce n'est pas le cas de la brune qui a réalisé le voyage retour malgré les problématiques passées lors de l'aller, laissant un Decastel en proie à quelques angoisses sur de nouvelles turbulences qui l'auraient emmenée loin de lui. Quel soulagement alors, de la voir à ses côtés, de pouvoir passer ses bras autour d'elle et accepter de se laisser emporter par le tourbillon de sentiments qui le frappe dès lors qu'elle se trouve aussi proche de lui. Tim adore cette sensation, il ne peut pas le nier, être sous le charme de quelqu'un a des avantages indéniables, tout ce qui prend aux tripes, toutes les pensées qui deviennent folles dès lors que la personne chérie retrouve le chemin de nos bras. C'est ce que traverse Timothy à l'heure actuelle, ravi qu'il est de sentir l'affection qu'Anderson peut lui porter. Elle en a assez en tout cas pour effacer tous les plans de sa journée de retour à Brisbane rien que pour le voir finir son service à la librairie, qui oserait un tel chemin en dehors d'elle? Non, aucune autre ne peut valoir sa Primrose, cette jolie fleur aux couleurs variées, toujours surprenante malgré ses fragilités. Son prénom lui va clairement à merveille, c'est la seule chose que Tim peut encore se dire, le destin ayant vraiment eu envie de jouer avec lui en mettant sur son chemin une jeune femme avec un pseudonyme de fleur. Lui qui les aime tant, qui leur voue une admiration sans faille et qui n'arrive jamais à totalement s'en détacher. Ce sont les fleurs qui l'ont sauvé par le passé, à des moments où Timothy avait la sensation de ne plus rien avoir pour lui, tout juste une carcasse à peine solide pour se traîner jusqu'à son coin de cimetière. Puis, il a appris chaque nom de fleur, il s'est mis à maîtriser l'art de les faire pousser, ces jolies compositions florales et aujourd'hui, il en tient une entre ses bras. La plus belle de tout le lot.
Primrose, sa Primrose, ce rire enjoué et ces jolies fossettes qui appellent à des caresses, à des baisers, à n'importe quelle marque d'affection qui viendrait en tête du Decastel. Il se sent si heureux d'être avec elle en ce moment même, alors qu'aucun badaud ne peut les interrompre dans cette section d'ouvrages totalement oublié du commun des mortels. Elle l'entraine un peu plus vers elle et Tim laisse sa silhouette se coller à la sienne. Elle est joueuse, la petite brune, elle s'amuse avec les mots et les règles, mettant au placard la moindre convention pour simplement profiter de la présence du jeune libraire, un cadeau que Timothy ne pourra décemment jamais lui refuser. En a t-il même envie là, tout de suite? Pas du tout, c'est clairement un fait. Il a juste envie de prendre le reste de sa journée pour aller embrasser Primrose de tout son saoul là où personne ne viendra les embêter parce qu'il est question de jours entiers sans pouvoir toucher son si joli minois, sans même entendre vraiment le son de sa voix, un manque qui ne peut pas perdurer de la sorte. "Tant d'accusations sur les clients, Primsette." Il fait une fausse mine outrée même s'il est plutôt d'accord sur ce fait. Tim a déjà passé l'entièreté de sa journée à s'insurger des attitudes de quelques vils personnages, franchement prêts à le faire tourner en bourrique alors qu'il était en proie à toutes les angoisses. A l'heure actuelle, Decastel n'a pas envie de s'embarrasser avec eux, surtout pas alors que la petite brune le regarde de la sorte, utilise un ton qui en dit long sur les intentions qu'elle cache tant bien que mal. Timothy sent la pression qu'elle met sur sa main pour l'entraîner vers sa croupe et le français l'agrippe, ne cherchant pas à cacher la satisfaction qu'il peut ressentir en ayant une si merveilleuse proximité avec le corps de sa belle Primrose. "Vraiment? Il va falloir que tu me précises de quelles choses tu parles dans ce cas, histoire de voir ce que je peux faire... Autant pour t'aider que pour contrer ce fameux manque qui peut vite tourner à l'envie, comme tu l'indiques." Il lui fait un clin d'oeil, passant un pouce sur cette lèvre qu'elle mordille. Elle est si désirable quand elle agit de la sorte mais il est évident que Primrose n'a pas idée de l'intensité de ses charmes, elle ne se rend compte de rien avec le peu d'estime qu'elle peut avoir d'elle. "Amende honorable? Je sens que tu vas avoir quelques requêtes là... Sinon, je peux trouver un prétexte pour quitter une heure plus tôt. Si jamais." Il y en a toujours de bons quand on est père de famille, Tim peut vraisemblablement remercier son statut parce qu'il pourrait potentiellement lui être utile dans très peu de temps. En réalité, les enfants sont bien gardés chez Noé mais cela, personne n'a besoin de le savoir. Serait-il en train de devenir un véritable menteur, lui, l'honnête et le pur? A croire que les faits peuvent amener Timothy à sortir de la route toute tracée pour lui. "Tu me flattes beaucoup là, Primsette. Essaierais-tu de te faire pardonner de ton absence?" C'est à son tour de venir déposer des baisers le long de sa mâchoire, son visage glissant contre le coup de la belle brune alors que sa main n'a pas bougé de sa croupe, elle y est beaucoup trop bien pour la retirer après tout. "La prochaine fois que tu pars, tu me laisses Vanille quelques jours dans mon lit? Histoire qu'on trouve une vraie solution contre le manque, l'envie et tout ce qui s'en suit." Il colle le dos de Primrose contre l'étagère bourrée de livres en continuant à frôler sa silhouette de ses lèvres. Elle a commencé l'indécence et voilà que Decastel plonge les deux pieds dedans dans ce genre de jeux, un comble qui montre à quel point elle peut le troubler. A quel point il peut avoir envie d'être naturel et spontané aux côtés de la jolie Anderson. |
| | | | (#)Dim 30 Mai 2021 - 19:46 | |
| "Tant d'accusations sur les clients, Primsette." Est-ce qu’elle en est désolée ? Pas le moindre du monde. Au pire, elle serait soucieuse de voir qu’on pourrait les surprendre à tout instant mais même ça ne l’arrête pas pour s’engloutir un peu plus dans le jeu qu’elle amène avec elle pour distraire son charmant librairie hors de ses tâches et de la contrariété des clients. Primrose n’a aucun scrupule à le vouloir pour elle, même pour cinq minutes, ce qui est bien trop peu et c’est les clients qui devraient s’en mordre les doigts. Mais elle pense, honteusement, que ce n’est rien comparé à ses clients à elle ; ici, ils sont juste à la recherche du prochain ouvrage qui va les emmener dans un autre monde. Alors que les siens viennent pour des désirs bien plus profonds. Et elle n’est que leur poupée entre leurs mains, contrairement à Tim. Tim réussit à la faire sentir femme, à dépasser le stade de l’objet qu’elle peut être, même si parfois elle se dit que c’est ce que Tim attend d’elle aussi maintenant qu’ils ont dépassé ce stade. Il a pourtant prouvé avant cela que leur relation n’a rien de physique seulement même si leur rencontre l’a été. Mais les mauvaises habitudes ont la vie dure et Primrose a passé trop de temps à penser que sa valeur était égale au nombre de billets qu’on peut lui offrir pour ses prestations. Cependant, rien ne l’extase plus que l’expression de Tim qui s’assombrit légèrement quand il prend pleine possession de ses fesses comme elle le lui suggère de la façon la plus subtile (non) qu’il soit. Elle se mord la lèvre face à cette proximité qui lui a vraiment beaucoup trop manqué et son esprit tout entier se meut dans une danse trépidante de la joie face au fait que le sentiment est visiblement réciproque.
Son français la fait sourire un peu plus quand il lui parle de préciser sa pensée, mordant gentiment son doigt qui passe par ses lèvres parce que la fébrilité la prend de toute part et qu’il est incroyablement attirant quand il s’enveloppe dans le jeu avec elle. “Je trouve que tu ne lis pas beaucoup entre les lignes pour un libraire.” qu’elle murmure audacieusement contre sa main qui coule contre ses lippes, toujours la courbe qui relève un peu plus ses pommettes et l’éclat de ses prunelles claires. “Ou est-ce que tu as juste envie de m’entendre énumérer à voix haute tout ce qui m’a manqué et dont j’ai envie maintenant ?” Ce n’est pas pour autant qu’elle le fera mais son regard, ses mains naviguant contre lui parlent pour elle. “Tu pourrais le deviner par toi-même.” Qu’elle finit par conclure avec une aisance incroyable. Les flammes de l’enfer la happeront sûrement quand elle ne sera plus de ce monde pour son comportement ô combien déplacé mais dans l’immédiat, cela ne lui pose aucun souci de conscience. Primrose ne voit pas d’inconvénient à pouvoir étaler son bonheur de le retrouver au moins dans l’intimité des rayons, à défaut de ne pas pouvoir le faire au monde entier. De la frustration à l’envie, il n’y a qu’un pas et ses nerfs sont toujours mis à rude épreuve. “Est-ce que Tim Decastel suggère de mentir à sa clientèle pour finir le travail plus tôt pour profiter simplement de ma présence ? Wow, j’avoue que celle-là, je ne m’y attendais pas.” Primrose ne devrait pas être aussi joyeuse de le voir mentir, de prendre ses aises dans cette habitude mais à l’heure actuelle, elle ne voit aucun inconvénient à ce qu’il le fasse si cela lui permet de pouvoir le délester de ses lèvres. Les mêmes lèvres qui sont à présent en train de papillonner sa mâchoire de son affection, faisant tambouriner toujours un peu plus son coeur dans sa cage car l’attention est si honorable qu’elle parait toujours aussi irréelle. Ce qui n’empêche pas la jolie brune de rire légèrement, ceci dit. “Mon absence était justifiée. Plutôt sur mon silence et de t’avoir fait paniquer pour rien.” Primrose passe une main dans ses mèches alors que son dos rencontre l’étagère et elle soupire légèrement. “Si tu veux. Je serai jalouse d’elle mais si c’est le prix à payer pour mon absence, alors qu’ainsi soit-il.” Elle sourit légèrement face à ses paroles bien trop dramatiques. “Mais il va falloir trouver une vraie solution pour là maintenant tout de suite car ma patience a ses limites et que tu les testes affreusement.” Par ses lippes la caressant toujours, de sa propre main à elle qui s’en va sous son haut pour toucher sa peau, par les émotions virevoltantes de retrouvailles attendues et espérées. C’est sûrement ce qui arrive quand on aime quelqu’un ; une minute est une éternité alors quatre jours… Un véritable supplice.
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| | | | (#)Dim 30 Mai 2021 - 20:20 | |
| Son attitude change quelque peu depuis qu'elle est venue le trouver entre les rayons de la librairie, Tim ne peut pas le nier car le manque a été évident. Primrose ne doit pas être dupe non plus concernant tout ce qu'il ressent pour elle, ce n'est pas comme s'il le cachait très franchement, bien au contraire, on parle d'un homme qui pose ses mains sur elle comme si elle devenait instantanément toutes les merveilles du monde cumulées. Dans sa tête, il est hors de question de lui faire le moindre mal: Timothy serait franchement capable d'aller anéantir le premier venu qui ose maltraiter sa belle brune. Il a peur de cela et pourtant, la possibilité est si grande vu dans quel milieu elle évolue depuis des années maintenant. Decastel ne s'est jamais battu de sa vie, il n'est pas du tout de ce genre là de manière générale mais parce qu'il s'agit d'elle, du bien être de sa Primrose, de celle qui change sa vie depuis plusieurs semaines, il semble capable de changer de comportement. L'angoisse ne se taira pas de sitôt concernant cette possibilité parce qu'il sait ce qu'elle fait le soir venu, qu'il déteste imaginer tout cela lorsqu'il est tout seul dans son lit. Il en tremble, Timothy, il a envie d'en pleurer également parce que personne ne devrait avoir à subir ce genre de choses quand l'envie n'est pas là. Il a toujours été de ceux qui mettent le désir de l'autre au dessus des siens et il est évident qu'il n'arrive pas à comprendre comment des hommes puissent avoir envie de profiter d'une femme qui n'a pas le moindre désir pour eux. L'amour, pour lui, dépasse toutes sortes de lubricité. Les deux concepts sont fortement liés dans son esprit du moins, la preuve vu la façon dont Primrose invite sa main à se poser sur elle et ce n'est pas son corps qui réagit en tout premier, c'est bel et bien son coeur. Il bat tout de suite plus intensément, Tim se perd dans cette danse endiablée au creux de sa poitrine alors que ses yeux s'assombrissent face à cette possibilité de pouvoir se perdre entre les bras de la belle Anderson. Elle a initié le jeu et la jeune femme n'a pas l'air encline à le faire arrêter, malgré les clients qui se promènent dans les allées annexes, malgré un Tim qui ne sait plus trop où il en est de manière générale.
Il aurait probablement dû s'écarter dès les premiers baisers échangés car, maintenant, le misérable français ne peut que surenchérir les propositions de sa jolie compagne, elle qui s'amuse de son attitude, des mots qu'il lance avec cette fausse innocence qui ne lui colle plus si bien à la peau. A ce sujet, il est clair que Decastel a changé: sa pureté n'est plus tellement un fait existant, il sait comment attiser les désirs, autant les siens que ceux des autres car il a acquis l'expérience nécessaire pour s'acoquiner avec la chaleur, comme en ce moment même d'ailleurs. "C'est plutôt lire sur les lignes qui importent dans mon métier, non?" Il lui rend sa plaisanterie, il sait très bien ce qu'elle veut dire mais Timothy est devenu joueur avec le temps, il sait très bien comment en user pour que sa belle Primrose devienne toute aussi folle que lui. "Et bien, peut être oui, que j'ai envie de t'entendre dire tout ça, Primsette... Je le devine sûrement mais l'entendre, c'est autre chose." C'est un autre défi évidemment, Primrose fera bien ce qu'elle a envie, elle n'est vraisemblablement pas obligée de tout lui dire sur ce qu'elle ressent, ou sur tout ce qu'elle pense lorsqu'elle est loin de lui. En un sens, Timothy le sait déjà de toute façon parce que c'est quelque chose qu'il vit de son côté, plus silencieusement qu'autre chose. Il est si discret, Decastel, du moins en temps normal, là, c'est différent parce qu'elle mord délicieusement son pouce, qu'elle joue avec ses nerfs autant qu'il peut s'amuser des siens. C'est une dynamique qu'ils ont initié lors de leur première fois officielle et c'est quelque chose de très plaisant mine de rien, un peu d'inédit dans la vie de Timothy. "Que veux tu, j'ai mes priorités maintenant." Elle. Oui, c'est elle sa priorité et s'il faut sacrifier une heure de salaire, il osera. Ce qui ne va pas du tout avec l'état de son compte en banque par ailleurs mais cela, le français n'ira pas le narrer avec fierté à Anderson parce qu'il se doute qu'elle doit gagner bien plus que lui avec son métier. De son côté, la pauvreté est de mise et peut être qu'il finira par perdre son lieu de vie s'il ne fait pas attention aux dépenses mais il y a les jumeaux et cela, c'est important. Il oublie momentanément, invitant le dos de Primrose à se poser contre le meuble, ses mains se baladant sur son corps sans qu'il n'y ait plus l'once d'une pureté dans ses gestes, signe que Timothy a momentanément perdu la notion d'innocence. Il change, il évolue. "Jalouse de Vanille? Tu vivras un peu ce que je vis comme ça quand je sais que t'es avec elle et pas avec moi." Il continue ses baisers sur sa peau, il n'a pas honte de l'avouer, il préfère amplement quand elle est entre ses bras plutôt qu'aux côtés de la peluche gigantesque qu'il lui a payé. "Moi, je les teste affreusement? Je pensais que c'était toi qui avait commencé à me déconcentrer de mon travail..." En réalité, il continue à embrasser sa peau et à la tenir fermement contre lui alors qu'il avance vers le fond de l'allée où le français sait pertinemment qu'il y a la réserve. C'est une solution temporaire mais paraît-il qu'il y a urgence, non? Il ouvre la porte, allume la lumière et l'entraîne derrière lui avant de refermer, collant le dos de la brune contre le bois sans aucune honte. "J'ai des minutes entières de baisers à rattraper pour ces quatre jours d'absence, Primsette." En effet, quelques secondes plus tard, il a ses lèvres sur les siennes et Timothy se sent beaucoup mieux: il est avec sa fleur favorite, celle qui l'épanouit petit à petit, qui lui permet d'oser beaucoup plus. Il peut tout lui dire, tout lui suggérer et c'est ce qu'il fait dans la fièvre de ses lippes, lui narrer de toutes les manières possibles à quel point elle lui a manqué. |
| | | | (#)Lun 31 Mai 2021 - 3:56 | |
| Certains diront qu’il n’y a rien de plus satisfaisant que de séduire autrui. Primrose émet des réserves, l’expérience de sa profession lui procurant assez de doutes sur la question. Cependant, quand c’est un être qui compte à ses yeux et qui a de l’importance qui augmente un peu plus au fil du temps, cela change radicalement les choses. La jolie brune ne se lasse pas des regards d’émerveillement de Tim, pas plus de la lecture qu’elle ose en faire, de l’interprétation qu’elle en fait ; peut-être qu’elle se trompe, peut-être qu’elle va trop loin dans ce qu’elle pense y lire mais rien dans les gestes de Tim ne lui suggèrent qu’elle se trompe. Elle est même de plus en plus confiante dans ses idées qu’il la serre toujours plus proche contre lui. C’est réciproque, il a l’instinct qui parle pour lui et ça, ce n’est pas un langage qui ment. Tim ne peut pas être capable de lui mentir, de lui cacher, certainement pas sur ce terrain là, lui qui a toujours été d’une honnêteté incroyable avec elle. Elle se complait à pouvoir prédire que les filets fonctionnent et qu’elle réussit parfaitement à le séduire sur son lieu de travail, assez pour le distraire de ce dont pourquoi il est payé ; au lieu de servir et d’aider les autres, ça sera elle qui bénéficiera de ses doux conseils. Le libraire n’aura qu’à la lire elle, les lignes et entre les lignes. C’est d’ailleurs ce qu’il lui dit de vive voix et la jolie brune ne peut empêcher le léger rire qu’elle tente de camoufler contre lui pour ne pas perturber la quiétude des lieux et encore moins alerter les environs. “Je ne suis qu’un livre ouvert qui n’attend que d’être lu. Mais je croyais qu’un livre avait des significations entre les lignes ou quelque chose comme ça. Pour ce que j’en sais.” Parce qu’elle n’est pas une lectrice assidue, elle préfère ses séances de cinéma que les livres. Mais pour lui, elle peut devenir les pages d’un livre à déchiffrer. Même si elle doute être aussi intéressante que tous ceux qui sont autour d’eux présentement. Surtout qu’il y a encore des secrets qu’elle souhaite garder pour elle, qu’elle n’est pas encore prête à assumer face à lui quand bien même ça serait la meilleure chose à faire. Autant attendre un peu pour être sûre de la direction.
“Et si au lieu de l’entendre, je te le montre ?” Là, il n’y a pas besoin d’être ferru de lecture ni même d’avoir fait des études dans le domaine pour pouvoir comprendre les vagues de passion qui la scindent un peu plus. Elle n’oublie pas qu’elle a une information à lui transmettre, chose qu’elle a déjà oublié avant de partir et dont elle ne souhaitait pas en parler par messages. Mais pour l’heure, le plus important est de retrouver ses bras, de profiter des baisers qu’il lui offre, de se laisser aller dans ce charmant jeu qui les dévoile bien plus téméraire qu’on pourrait croire. Il faut croire que les sentiments atténuent la pudeur et là, oh que l’instinct primaire se fait sentir. D’autant qu’il lui fait comprendre qu’il a ses priorités et qu’il n’a pas franchement besoin d’en dire plus pour lui faire comprendre qu’elle en fait partie, à présent. Tout comme lui qui reste dans ses pensées constamment, tout le temps, et qui la fait sentir comme la première des adolescentes qui découvre les joies d’une relation. Comme par exemple les mains de son compagnon se baladant joyeusement sur elle alors que la sienne la caresse tout aussi bien de ses touches de velours. “Tu seras heureux de savoir qu’elle ne me donne pas un tiers de ce dont toi t’es capable.” La pauvre Vanille n’a rien demandé à personne ; elle loge tranquillement dans le lit de Primrose et pourtant, elle s’en prend plein à la figure parce que même si l’idée de la garde partagée de la peluche lui convient parfaitement - son odeur sera toujours avec elle d’une façon ou d’une autre - il n’empêche que oui, c’est avec sa présence à elle qu’elle préférerait combler le vide dans le lit de Tim. “C’est les remerciements que j’ai pour t’avoir sauvé encore une fois ? Je suis très attristée, là, Tim.” Tellement attristée qu’elle n’émet aucune objection quand il l’entraîne plus loin et qu’ils finissent enfermer dans la réserve. Il parle mais c’est à peine si Primrose les assimile car ce sont ses lippes sur les siennes qu’elle a besoin et ça se ressent quand elle répond avec ferveur et envie à son baiser. Ses mains cherchent de nouveau la chaleur de sa peau en passant sous son haut et c’est si frénétique à ce stade qu’elle ne se reconnaîtrait même pas. “Bordel que tu m’as manqué, Tim, tellement manqué, et ça a été que quatre jours, comment c’est possible ?” qu’elle murmure en tirant sur sa lippe, en alternant les caresses de ses phalanges avec celles de ses ongles, plus lubrique mais totalement clair sur les attentions - au cas où ça ne l’était pas encore assez. La bouche se dirige vers la mâchoire, la joue, chaque parcelle de peau qu’elle peut ravir et savourer pour combler le vide que son absence a créé. C’est foudroyant mais terriblement plaisant.
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| | | | (#)Lun 31 Mai 2021 - 4:54 | |
| Il n'est pas le libraire de l'année, c'est en tout cas ce que ce moment laisse présager. En un sens, Timothy n'en est pas tellement déçu: il n'a jamais rêvé d'exercer ce métier et de se retrouver au milieu d'une clientèle acharnée en quête du moindre renseignement. S'il doit se l'avouer, le jeune homme était beaucoup plus à l'aise au beau milieu de son cimetière, là où peu d'âmes venaient le déranger. Il n'a jamais été très doué pour s'intégrer aisément au milieu de la foule, Tim, plutôt l'inverse même, il est maladroit en société, apeuré de ce qu'on peut penser de lui, raison de plus pour qu'il s'écarte dès que la situation devient intense pour sa timidité. Il a tout de même grandement évolué sur cette question: mine de rien, le français est en mesure de travailler autour d'un public aujourd'hui, ce qui n'était franchement pas gagné d'avance il y a encore deux ans de cela, signe qu'il a pris le temps mais qu'il grandit enfin. Est-ce que pour autant il a de l'ambition pour une carrière dans un tel domaine? On peut tout de suite calmer les ardeurs d'autrui, Timothy ne se sent pas si à l'aise que cela dans l'exercice de ses fonctions. Au cimetière, au moins, il n'y avait pas de concept de concurrence, on n'attendait de lui que de l'empathie et c'est la plus grande qualité qu'il a toujours eu. Maintenant, on lui demande de l'efficacité et de la rapidité quand Tim a toujours préféré prendre son temps dans ses affaires. Il est alors bien content de s'éclipser un petit moment pour pouvoir se concentrer uniquement sur la jolie Primrose qui est venue perturber le programme de sa journée. Elle parle de livres, ou en tout cas, de toute la mascarade qu'il y a autour, lui n'en a pas la moindre idée au final puisqu'il ne s'y connait pas tellement. Gabriel lui a offert ce poste par bonté d'âme plus que pour sa gigantesque compétence, c'est le moins que l'on puisse dire. Decastel a lu quelques livres évidemment et il a tendance à le faire d'autant plus maintenant qu'il peut passer des journées entières sans avoir de client mais il ne sera jamais un féru de littérature comme tant d'autres personnes que le bouclé aurait pu embaucher. Il a voulu lui filer un coup de main, Tim ne peut que l'en remercier car sans cela, il serait déjà dans le mal absolu.
Il n'y aucune raison de voir le négatif pour le moment, surtout pas alors que Primrose use de quelques métaphores pour éveiller la curiosité du brun. En réalité, elle n'a pas besoin d'en faire autant pour arriver à un quelconque résultat: c'est un fait naturel chez elle lorsqu'elle se retrouve auprès de Timothy, il ne voit plus qu'elle et perd tout intérêt pour le reste de l'humanité. Aussi simple que cela. "J'en sais pas plus que toi. Et je t'avoue que la seule chose qui m'intéresse, c'est de lire ton livre. C'est mon livre favori depuis quelques temps, celui qu'on se lasse pas de lire, relire encore parce qu'il y a toujours de nouveaux mystères à percer entre les pages." C'est bel et bien ce qu'elle représente à ses yeux, ce qui pousse Decastel à la coller contre lui avec ce regard angélique, des yeux pourtant qui veulent dire bien plus que cette affection immense qu'il lui voue. Il y a le désir qui se dessine, la tonne de sentiments qu'il peut éprouver envers elle et qu'il serait bien incapable d'expliciter avec des mots. Tant mieux, Tim ne compte pas faire de grands discours à ce moment-là, il veut juste profiter de la chaleur de Primrose, de ses doux baisers et des gestes qu'elle peut faire pour lui prouver à quel point le manque a pu être réciproque et pour le moins difficile à endurer. "Montre moi, Primsette." Son regard ne peut pas la tromper sur ses intentions profondes: il n'a toujours attendu que cela, qu'elle lui démontre tout l'amour qu'elle peut avoir pour lui, Tim étant toujours surpris qu'elle puisse être sous son charme. Pourquoi choisir un garçon comme lui? C'est une question qu'il s'est très souvent posé jusqu'ici parce qu'il n'est jamais le premier choix, qu'on se contente de lui un temps avant de se diriger vers bien meilleur. Pourquoi est-elle encore là, à le dévorer des yeux, à lui narrer de ses gestes à quel point elle le trouve merveilleux? La notion dépasse totalement Timothy mais il n'a pas l'air de s'y intéresser plus longuement, pas quand il sent les doigts d'Anderson contre sa peau brûlante, pas alors qu'elle lui murmure de si jolies choses. "Et si on faisait en sorte que Vanille te donne moins de dix pour cent de ce que je t'offre?" Il a l'air assez gourmand pour rêver de cela, d'être irremplaçable à ses yeux, que la jeune femme ne veuille plus que s'endormir entre ses bras. Bien entendu, Tim la laissera toujours maîtresse de ses envies et il se contentera des soirées ici et là qu'elle voudra bien lui donner, ce sera déjà beaucoup trop pour l'homme qu'il est. Il en oublie ses manières de toute façon, entraînant Primrose dans la réserve sans plus de cérémonie car il est plus que temps d'échapper à la police de la bienséance vu le peu de retenue qu'ils avaient l'air de montrer entre les allées de la librairie. Timothy sourit à la remarque de la jolie brune, elle l'a sauvé de son ennui, c'est un fait, encore plus de son manque bien évidemment. Il l'embrasse et il a la sensation de reprendre vie, le français, se sentant tout de suite pousser des ailes dès l'instant où ses lippes se mélangent à celles de sa belle Primrose. Elle a ses doigts sur son épiderme encore et lui enserre son visage avec un amour profond, se refusant à la lâcher un seul instant. La brune arrive à parler entre deux marques d'affection des plus fougueuses, Tim la laissant visiter sa mâchoire, sa joue, n'importe quel endroit qu'elle peut trouver, avec simplement ses lèvres. "Je dirais que tu développes peut être une forme d'addiction à ton libraire, peut être, non?" Il ne peut pas plus l'expliquer qu'elle en réalité, pas alors qu'il s'ose à retirer lui-même les boutons de sa chemise car elle a l'air de le quémander, ses doigts sur son buste se faisant plus sauvages au fil de leurs échanges. Timothy perle d'amour le creux de son cou, le joli dénivelé de son épaule alors qu'il fait tomber sa chemise à terre, ses bras décollant Primrose du sol, la tenant contre le mur alors qu'il l'invite à se resserrer contre lui. Il la regarde, il l'aime de tout son coeur dans un simple coup d'oeil qui en vaut mille, ses lèvres frôlant les siennes sans qu'il les embrasse durant quelques secondes, juste pour vivre avec intensité le moment. Ce eux qu'ils sont désormais et qu'il n'échangerait pour rien au monde. "Est-ce qu'on arrivera jusqu'à la réserve quand on atteindra les cinq jours sans se voir?" Il murmure contre sa bouche, Tim se perd dans son parfum alors qu'une de ses mains ose passer sous son haut à elle cette fois, sa main prenant possession de ce ventre qu'il adore embrasser quand il en a l'occasion. "Merci d'être revenue, Primsette." C'est naturel chez Tim, de dire ce genre de mots, de croire que les personnes ne reviendront pas forcément vers lui lorsqu'elles le quittent. Primrose est de nouveau présente et il caresse sa peau avec plus de fièvre que prévu, sa main chaleureuse remontant sur tout son buste pour s'assurer qu'elle est bel et bien là. Qu'elle ne le quittera pas maintenant. |
| | | | | | | | She is the book he can't put down. ¤ Prim(e)tim(e) |
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