"J'en sais pas plus que toi. Et je t'avoue que la seule chose qui m'intéresse, c'est de lire ton livre. C'est mon livre favori depuis quelques temps, celui qu'on se lasse pas de lire, relire encore parce qu'il y a toujours de nouveaux mystères à percer entre les pages." Tim joue des mots et Primrose joue des couleurs sur ses joues, sur son menton, s’évaporant jusqu’à son cou, passant du léger au plus foncé, de teintes orangées au rouge en passant par le joli rose poudrée qui ne font qu’accentuer et que rappeler à quel point elle est sensible à ce genre de mots. Que son partenaire sait les maîtriser bien mieux qu’elle même s’il pense l’inverse car il est de cette nature, Tim, à ne voir à quel point il est beau, il est admirable, il est prévenant et que sa force réside dans son empathie à toute épreuve. Alors forcément, Primrose est émerveillée d’entendre de tels mots, elle qui ne s’y attendait pas, elle qui n’en demandait pas autant, elle qui n’a jamais été vu ni traité comme ça, de la plus belle des façons. Façonner son image pour lui montrer le meilleur d’elle-même, son sourire s’accrochant jusqu’à ses yeux, la simple délicatesse de ses doigts contre lui étant presque suffisant mais peu pour démontrer à quel point Tim l’émeut autant qu’il réussit à la faire sentir un peu plus vivante. "Montre moi, Primsette." Oh elle va le faire, Tim, si tu lui donnes les instruments, l’endroit, la possibilité de le faire. L’envie ne manque pas, l’affection non plus et c’est tout ce qu’elle compte faire dans les prochaines minutes et dans toutes celles qu’ils partageront ensemble tant qu’il la voudra près d’elle. "Et si on faisait en sorte que Vanille te donne moins de dix pour cent de ce que je t'offre?" Oh que c’est une jolie blague, Tim. Une peluche ne sera jamais rien comparée à l’affection humaine. A la chaleur d’un corps contre le sien. A l’étendu de sentiments sous leurs pieds qui défilent et qui se font tapis. La promesse que ça ne s’arrêtera pas demain, qu’il veut continuer cette histoire, que les jours de séparation n’ont fait douter d’absolument de rien ; au contraire, ça a aidé à montrer le total opposé. Que les liens sont forts, qu’ils sont présents, qu’ils sont plus épais et serrés que jamais.

A l’image de leurs deux silhouettes dans la réserve qui retrouvent leurs marques l’un contre l’autre. Primrose se délecte de pouvoir savourer la peau de son français en toute impunité, qu’il le lui autorise, qu’il lui laisse le champ libre parce que c’est son offrande et qu’il est la plus belle qui soit. Toutes ces traces pour combler cette épiderme qui aurait pu flétrir si elle n’était pas revenue auprès de lui - oh, c’est un peu extrême mais tout ce qui se passe est un peu extrême en soi, que ce soit les appels de son coeur, les tourbillons de sa tête, la chaleur de son corps, la présence de Tim exerbe absolument tout et Primrose n’est qu’une simple pêcheresse. "Je dirais que tu développes peut être une forme d'addiction à ton libraire, peut être, non?" La jolie brune sourit en entendant ses mots, se mordant la lèvre quand il prend lui-même l’initiative de se déshabiller et ses paumes trouvent le chemin de son torse tout en entier avec une fébrilité que suit ses yeux d’un regard aiguisé et assombri sans qu’elle n’en ressente aucune gêne. “Je t’avais prévenu que ça allait arriver.” Plusieurs fois, même. Et quand elle perd pied par la force de son étreinte, serrant ses jambes autour de lui, rien n’est fait pour diminuer cette addiction, au rythme de ses baisers et de ses propres mains à elle qui se baladent sur ses bras qui la tiennent avec fermeté contre le mur, sa proximité plus délicieuse que jamais. "Est-ce qu'on arrivera jusqu'à la réserve quand on atteindra les cinq jours sans se voir?" Son ventre réagit quand sa main vient la caresser, et Primrose caresse ses lèvres des siennes en mélangeant leurs souffles saccadés sous l’ivresse de leur passion. “Je ne suis même pas sûre au bout de trois jours.” Même si elle espère que non, quand même, mais dans la situation actuelle, chaque minute loin de lui est un crève coeur de plus en plus grand.

"Merci d'être revenue, Primsette." Est-ce qu’elle s’attendait à ces mots ? Pas le moindre du monde. Ses pieds se lient derrière Tim alors que leurs regards s’échangent, Primrose étant assez étonnée par de tels mots que son ardeur laisse un peu de place à la tendresse la plus pure alors qu’elle caresse sa joue, son front, dégageant une mèche sur son passage. “Je reviendrai toujours. Il ne faut pas que t’en doute un seul instant. T’es un personnage important dans mon histoire.” C’est un baiser amoureux, tendre, affectueux qu’elle lui offre pour sceller cette promesse qu’elle ne pourra pas décevoir de si tôt. Comme si l’idée qu’elle ne revienne pas est totalement absurde - pas tant que cela quand on connaît Tim. La jolie brune se tarit de pouvoir le faire, de lire entre ses lignes à lui et son cœur est gonflé par la pensée foudroyante qu’il puisse croire qu’elle va l’abandonner. Primrose se détache de ses lèvres simplement pour ôter son propre haut, ses bras autour de son cou tout en tentant de le rapprocher toujours plus contre elle en serrant son bassin contre le sien. “Je t’aime trop pour t’abandonner” qu’elle confesse, flamboyante dans ses prunelles, le rythme cardiaque jouant des siens et ses membres qui s’accrochent à lui pour ne pas flancher dans le tourbillon de la honte. Primrose n’a pas honte de l’aimer ; elle a juste honte de devoir le faire derrière le dos de tout le monde. De ne pas pouvoir brandir cette affection au grand chose. De montrer à quel point Tim a tout changé, pour le mieux. Toujours le mieux quand c’est le coeur qui parle plus que la raison.

Il ne s'attendait pas à elle. Du moins pas à quelqu'un comme elle. Timothy a passé les derniers mois de son existence à subir les pertes, les abandons et les doutes d'autrui le concernant. Il a vite fini par oublier qu'il n'était pas si difficile à aimer en fin de compte: dans sa tête bien sûr, le jeune homme a énormément de mal à se convaincre de cette affaire. Il se revoit encore désespérément seul, à nettoyer les dalles de son cimetière, se répétant encore et encore qu'il n'obtiendrait jamais les faveurs de qui que ce soit. La peur l'a tellement tourmenté, il la ressent encore plus que la moyenne du commun des mortels et il ne peut définitivement pas la cacher face à Primrose après tout ce qu'ils ont déjà traversé. Les émotions sont vives, elles l'ont toujours été pour Decastel de toute évidence mais il y a ce petit quelque chose en plus maintenant car, pendant quelques minutes, il a vraiment cru que la jeune Anderson ne reviendrait pas vers lui. Ce n'aurait pas été une tragédie intentionnelle si l'avion avait fini dans l'océan mais les conséquences auraient été les mêmes pour le français, Tim se serait retrouvé totalement dévasté par la situation. Il s'en rend compte de plus en plus, oui, à quel point il peut tenir à elle et à quel point il ne s'y était pas franchement préparé par ailleurs. Timothy est si sensible, il aime tellement les autres qu'il s'y perd la majorité du temps. Combien de fois a t-il tout donné de ce qu'il est pour des gens qui n'en valaient pas la peine? Trop, c'est un fait qu'il ne peut cacher et à chaque fois, un petit bout de son coeur et de son âme avait été emporté. Il a l'ambition d'être entier pour elle, pour cette belle brune qui est entrée dans sa vie d'une manière plus ou moins théâtrale car il est évident qu'ils ne pourront pas tellement raconter cette anecdote face à un public. Non, Tim ne pense pas à tous ces instants impossibles à divulguer, surtout vu le contexte actuel pour eux, il se contente du présent et c'est déjà parfait à ses yeux.

Primrose est effectivement là, elle n'a pas l'air prête à quitter la douceur de ses bras et Tim peut l'observer de tout son saoul sans se sentir réellement repue de la vision qu'elle lui offre. Il pourrait lui répéter mille fois à quel point il la trouve belle, à quel point elle bouleverse son monde et son coeur mais le jeune homme a toujours été plus doué pour le montrer plutôt que pour le dire. Est-ce que la danseuse s'attend à un discours de sa part d'ailleurs? Timothy y pensera certainement des centaines de fois dans les jours ou semaines à venir car il a toujours peur de ne pas offrir assez à autrui alors qu'il sacrifie clairement tout son être. Il est dans l'excès, oui, en amour mais est-ce qu'on ne lui a pas prouvé que tout l'inverse était possible aussi? Il en a pâti en tout cas, de ce manque d'affection terrible qu'il a dû subir et il ne veut pas être celui qui garde de la tendresse au fond de son coeur quand la vie peut être détruite en un claquement de doigts. Primrose mérite plus encore que tout ce qu'il lui indique à ce moment-là, de ses yeux bleutés qui pétillent de tout ce qu'elle peut dire, elle qui suggère que l'addiction envers lui est bel et bien réelle. Dans un autre contexte, ses joues auraient pu rougir mais c'est plutôt son coeur qui bat plus fort, sans qu'il ne puisse rien contrôler. Il ne sait pas ce que l'avenir va leur promettre mais une chose est certaine, la moindre séparation sonnera vraisemblablement comme un déchirement vu la manière dont ils se dévorent du regard depuis quelques minutes déjà. Les mains de Tim se promènent sur la joue de Primrose, ils se décalent vers sa peau, le moindre endroit d'elle qu'il peut atteindre, la peur étreignant encore son ventre à l'idée qu'elle puisse partir. Ne plus avoir envie de se coller ainsi contre lui, dans un futur plus ou moins lointain. "Est-ce que je finirais en personnage principal, tu penses?" Il est libraire, il est rêveur et surtout, il veut y croire. Au fond, Decastel ne sait pas tout à fait ce que Primrose peut penser de tout ce qu'ils partagent depuis plusieurs mois: tout est si nouveau pour elle également. Timothy a en effet bien compris que les relations ne lui ont pas été données pour la simple et bonne raison qu'elle s'est protégée de la moindre forme d'attachement liée à son métier. Le français peut le comprendre, il vit également ce déchirement lorsqu'elle le quitte aux premières heures de la nuit, nourrissant cette appréhension qu'elle puisse tomber sur un client qui la charmera bien plus que lui. Qu'a t-il de plus que les autres après tout? Lui. Tout ce qu'il peut être envers elle, quand il l'embrasse, quand il la serre ainsi, quand il la regarde et qu'elle parle à nouveau. Elle le consume totalement et il reste coi quelques secondes, ayant probablement du mal à réaliser la portée du message. Il n'en a pas l'habitude, Tim, de ses marques d'amour, de ses moments intenses qui prennent aux tripes. "Et je t'aime encore plus de t'entendre dire cela." Elle ne part pas, elle reste. Sa peau se dénude et il la caresse, ses lèvres volant au secours des siennes le plus rapidement possible alors qu'il se refuse à la moindre reprise de souffle, pas alors qu'il a autant d'affection à lui démontrer. Autant d'amour à défendre, à vivre. Il attrape ses mains et en visite la paume de quelques doigts tendres alors que tout le reste de son corps est en proie aux flammes. "Je te veux si fort. Tout le temps. Ma Primsette." Et il n'est pas question d'un pur désir physique, même s'il est effectivement très réel et pour le moins incontrôlable la plupart du temps. Il s'agit surtout d'un partage émotionnel fort, d'une communion d'elle et lui, de leurs regards qui se croisent, de leurs peaux qui se frôlent et de l'amour qu'il lui voue. De cette envie d'être à ses côtés, de la voir au réveil, lui raconter sa journée, la voir jouer avec les jumeaux. Tout, absolument tout et c'est ce qu'il lui prouve dans la manière qu'il a d'effleurer son cou pour attiser les flammes qu'elle peut ressentir, de passer une main à l'intérieur de son pantalon pour qu'il puisse la faire bondir de quelques touchers délicieux. L'aimer de toutes les manières qu'il peut connaître, en somme.

"Est-ce que je finirais en personnage principal, tu penses?" La jolie brune sourit doucement, les yeux relevés dans le processus en scindant Tim avec de cette expression la plus admirable qui soit et pourtant. Elle caresse son visage d’une phalange, lumineuse au possible d’être dans ses bras, aussi près de lui, à ressentir toutes les pulsions qu’il lui donne et qu’il continuera à lui donner. “Tant que tu ne me voles pas la vedette, bien sûr.” Seul l’avenir pour le dire. Seuls eux peuvent juger où cette histoire les mènera, si leur relation est plus importante que le reste, s’ils vont réussir à la gérer, la contrôler. Ce n’est pas entre eux que les problèmes sont - enfin, si, parce que Primrose n’a pas encore été foncièrement honnête avec lui, elle n’a pas encore dévoilé ce qui se cache de plus moche au plus profond de son être, de crainte, de peur, de déni aussi un peu - mais l’univers entier reste aussi une épreuve à lui seul. L’ennemi est une vague, une illusion, une approximation. Il est invisible et c’est le plus terrifiant. Mais elle espère qu’ils seront forts à deux et, bon dieu qu’elle y croit, en lui. En leur duo. Ce partenariat aussi surprenant qu’inattendu. Délicieux et renversant alors qu’il promène ses yeux et ses doigts sur elle et qu’elle a l’impression de respirer un peu plus correctement. Perth a eu beau lui mettre des étoiles dans les yeux, Tim porte son cœur dans son être tout entier et ça, c’est juste irremplaçable. Pour combien de temps cela va durer ? Est-ce qu’il y a un moment où la passion s’atténue ? Où il n’y aura plus de surprise, plus cette petite flamme ? Pourquoi penses-tu déjà à de telles choses, Anderson ? Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, pas maintenant, alors que Tim est en train de prouver de la plus belle des manières à quel point tu lui as manqué aussi.

Se laisser porter par son être entier est la meilleure chose que Primrose soit capable de faire et c’est ce qu’elle fait avec sa confession pleine de vérité et de sincérité. Ce qui a l’air de désarmer son français, lui ne s’attendant pas à de tels mots. La jolie brune s’inquiète un moment ; est-ce qu’elle a dit ce qu’il ne faut pas ? Est-ce qu’elle n’a pas tout compris ? Est-ce qu’elle voit un peu trop loin un peu trop rapidement ? C’est trop tôt, n’est-ce pas ? T’as tout caché, Anderson, évidemment, ça serait bien ton genre. L’australienne n’a pas réfléchi, elle a juste placé ça là parce que Tim lui donnait la sensation de croire qu’elle serait capable de l’abandonner ; comment le pourrait-elle ? Lui qui la comble depuis des mois, lui qui hante ses pensées, lui qui envahit son existence toute entière, qui retourne absolument tout sur son passage sans s’en rendre compte et, comment peut-il penser cela ? Mais voilà qu’il a l’air surpris ; les conditions ne sont pas remplies ? Il fallait attendre un meilleur endroit, un meilleur moment ? "Et je t'aime encore plus de t'entendre dire cela." Oh. Primrose aura eu le temps de se faire mille et une frayeurs en l’espace de dix secondes mais voilà que Tim balaie absolument tout en une seconde à peine avec la douceur de ses mots. C’est elle qui est maintenant étonnée et elle ne comprend encore moins quand il vient papillonner sa peau de baiser avant de prendre ses mains dans les siennes. "Je te veux si fort. Tout le temps. Ma Primsette." Cette dernière - qui n’assume décidément toujours pas ce surnom - scrute les yeux de son partenaire, le coeur grossissant un peu plus en voyant à quel point il est vraiment là, qu’il a entendu et percuté les mots qu’elle lui a transmis et, le comble de l’extase, il les lui a retourné. De façon détournée mais… “je t’aime encore plus” qui résonne dans sa tête, elle serre ses jambes autour de lui tout en redressant sa tête pour fondre sur ses lèvres. Il ne peut décemment pas lui faire une déclaration pareille sans venir sceller cette promesse, cette certitude par un baiser.

Cette réalité n’a jamais été aussi magnifique que maintenant. Que ces mois écoulés avec lui, auprès de lui, à vivre au milieu de ses sourires, de ses attentions, de leurs rencontres ; même le secret de leur relation, même le stress engendré par ce dernier, même la pression que cela leur fournit sur les épaules n'atténue en rien tous ces moments privilégiés qu’ils passent ensemble. Tant qu’ils le sont, réunis, rien ne devrait être difficile et insurmontable, n’est-ce pas ? Primrose l’espère sincèrement tant qu’elle a la véritable sensation d’être la plus heureuse du monde, un sentiment qu’elle n’avait jamais vraiment connu jusqu’à présent. Certainement pas celui-là, celui qui bouffe les entrailles, celui qui comble quand on pense à l’autre, celui qui ne fait qu’attendre avec impatience la prochaine rencontre, les retrouvailles futures. Quatre jours, ce n’est rien ; mais pour les deux jeunes gens qui sont dans l’équivalent d’une véritable lune de miel des mois après encore, il est clair que c’est absolument beaucoup trop. Ils vivent dangereusement, dans le dos de tout le monde, dans l’intimité précaire de la réserve de la librairie ; la serrure peut être fermée, elle l’ignore, mais cela ne pourrait empêcher les regards curieux quand ils sortiront. Détail qu’elle n’a pas du tout pensé. Elle était bien trop happée par ce qu’il se passe. Par l’attrait grandissant de Tim. Par ses courbes masculines qui ravissent toujours ses prunelles. Par sa tendresse qui lui fait perdre la tête. La liste des louanges est longue ; celle de toutes les excuses du monde pour le kidnapper et lui ôter le titre du “meilleur employé du mois” l’est tout autant. A défaut de celui-là, il sera promu le “meilleur amoureux de l’année” (sans oublier “amant” parce que vraiment, il cache un jeu absolument renversant) et, aux yeux d’une Primrose totalement objective, c’est clairement une promotion qui va dans le bon sens.

De toute façon, Tim n’a pas dit non ; au contraire, c’est lui-même qui l’a entraîné ici. Elle n’est qu’une pauvre victime dans l’histoire - l’univers sourit en roulant des yeux, petite maligne, car tu as fait tout ce qu’il fallait pour le faire craquer en premier lieu. Mais comment peut-on lui demander de résister aux appels incroyables qu’il lui fait - avec ses lunettes, avec ses couches de vêtements qui sont toujours de trop, avec ce petit sourire quand il l’a aperçu, avec tous ces gestes qui se sont raccordés aux siens dans une danse presque naturelle et habituelle. Ils commencent à prendre leurs marques, ils établissent une petite routine qui est la leur et Perth a été le premier grain de sable - si on oublie les emplois du temps qui ont du mal à se coordonner malgré tout. Mais ils y arrivent - c’est une évidence même quand il est certain qu’ils ne peuvent détacher leurs doigts l’un de l’autre comme s’ils étaient des caramels fondants. Tim se cambrant contre elle est une vision dont elle ne se lasse pas, le retenant contre lui quand il se libère le plus magnifiquement du monde, le seul être sur cette terre à qui elle pourrait donner son âme - c’est déjà le cas, dans un certain sens. "On pourra voir pour que je traîne dans ta valise alors si tu dois t'en aller à un moment." Oh, sa voix. Courbée, échinée, saccadée de son vibrant plaisir récent, brisant un peu plus ce timbre déjà si profond ; qu’est-ce qu’il a dit, déjà ? Oh, se mettre dans une valise, c’est ça ? Primrose émet un léger rire tout en portant une main sur son visage. “La valise serait incroyablement lourde, ils risqueraient de se poser des questions à l’aéroport.” Sans oublier que dans un monde parfait, il n’aurait pas à se cacher dans une vulgaire valise. Il mérite tellement mieux que d’être caché au monde. Tant que personne ne vient le lui voler. "Et si on rentrait chez moi maintenant? Je suis sûr qu'on a encore plein de choses à se dire et à partager, Primsette.” La jolie brune ferme les yeux de contentement, les soins prodigués apaisant son intérieur un peu plus. “Je suis certaine de ça aussi. Mais tu n’es pas supposé avoir encore une heure de travail devant toi ? Enfin… Tout à l’heure, c’était une heure.” Peut-être que son travail buissonnier a duré une heure ? Non, impossible, ça n’a pas duré tant que cela. Elle n’a aucune volotné de vouloir regarder sur son téléphone l’heure car cela est synonyme de se détacher de lui et… Autant dire que l’idée ne lui paraît pas séduisante ni intéressante dans l’immédiat.

Le temps de revenir sur terre parait durer une éternité, probablement que Tim est happé par tout le panel d'émotions qui s'est emparé de lui. Il ne sait clairement pas comment gérer toute l'affection qu'il voue à Primrose: il n'y arrivait déjà pas réellement le soir de leur rencontre, désirant plus que tout pouvoir goûter à ses lèvres et se laisser emporter par la tornade qu'il pouvait ressentir. Voilà que deux années plus tard, tout est encore plus fort, carrément décuplé même et le jeune homme n'a pas spécialement anticipé qu'il en serait là. Oh non, il n'a pas imaginé qu'il retrouverait la jeune femme au beau milieu de cette librairie quelques mois auparavant et il n'a pas non plus anticipé qu'elle le retrouverait ce jour-là pour le coincer dans la réserve afin de pallier au manque des derniers jours. Tout avec Primrose n'est que surprises et nouveautés et Timothy s'y fait sans l'ombre d'un doute au fond de son coeur: elle le subjugue, c'est tout ce qui lui emporte et il ne veut pas la laisser partir. Alors, il la tient fermement contre lui au moment de reprendre son souffle, même s'il va lui falloir encore quelques minutes pour retrouver de sa superbe. En un sens, ils ont tout le temps du monde (pas sur le papier cela dit puisque Timothy est censé être en plein travail) parce qu'ils sont cachés de tous, que personne ne sait qu'ils se trouvent ici et qu'ils ont été suffisamment discrets pour qu'on ne vienne pas leur chercher des noises. Le français s'en félicite, même s'il constate les risques qu'ils sont capables de prendre lorsqu'ils sont en proie à leur passion pour l'autre. Qui aurait pu penser que Decastel serait capable de ce genre de moments spontanés dans un lieu public? Oh, il en a eu un avant goût par le passé mais cela, les gens qui le rencontrent ne peuvent pas s'en douter, de ce qu'il est en mesure d'offrir à une femme qu'il aime, de tout ce qu'il a dans le coeur et dans le corps quand il est happé par le désir.

Il peut désormais observer les jolies prunelles de Primrose et constater à quel point elle se sent heureuse d'être là contre lui. Tim ne veut pas la lâcher, ses doigts caressant sa peau, ses cheveux, sa silhouette toute entière. Il se sent si bien de pouvoir la côtoyer de nouveau, de ne pas s'être laissé emparé par le désespoir, même si l'angoisse lui a joué des tours ces derniers temps. "C'est qu'un détail ça. Et puis sinon, je peux maigrir un peu." Il rentre dans le jeu parce qu'il n'a pas vraiment envie d'être séparé d'elle très longtemps non plus. Il sait que tout peut basculer d'un moment à l'autre et le jeune français tient à profiter au maximum de ce que la vie lui réserve en attendant. Il a trop souffert par le passé en s'enfermant dans sa petite bulle loin des autres, se disant qu'il valait toujours mieux ne rien ressentir qu'obtenir un petit moment de joie pour des années entières de malheur. Il change d'avis maintenant, Decastel, il sourit à la brune entre ses bras et il sait qu'il a eu tort de penser ainsi. "On va pas pinailler pour quelques minutes, hein? Et puis je dirais que je me suis fait kidnapper par une petite brune, que j'ai strictement rien pu faire et ça ira fort bien." Tim n'a clairement pas envie de retourner travailler maintenant qu'il a Primrose avec lui, que la perspective de l'avoir pour la soirée entière le transporte vers le plus grand des bonheurs. Il se résout d'ailleurs à la poser à terre, sûrement pour retrouver aussi le confort de ses muscles, s'osant à rattraper ses quelques vêtements pour le remettre sur lui à la hâte, sait-on jamais que quelqu'un veuille accéder à la réserve. "Je serais bien resté comme ça avec toi mais on va pas tenter le diable. Si on se dépêche cela dit, on pourra faire ce qu'on veut chez moi. J'ai envie d'un bon repas, pas toi?" De quoi reprendre un peu d'énergie et pouvoir discuter après ces jours de séparation, il y a des nouvelles à échanger après tout. Tim s'ose à ouvrir légèrement la porte, constatant qu'il n'y a personne alentour, l'instant parfait pour s'échapper de la librairie et courir vers l'extérieur. Ils seront mieux dans son appartement, rien que tous les deux, pour toute la nuit à venir.

"C'est qu'un détail ça. Et puis sinon, je peux maigrir un peu." Primrose est outrée de tels propos. Elle ne le cache pas, son visage se mouvant en adéquation avec son sentiment de l’instant. “C’est une des choses les plus absurdes que tu puisses dire.” Vraiment, c’est outrageant alors qu’elle passe ses paumes de façon protectrice sur son torse, comme pour savourer son épiderme sur sa peau tout en voulant le protéger de ce propriétaire qui veut le faire maigrir alors qu’il est plus que bien comme ça, qu’il est parfaitement bâti comme il faut et que non, c’est hors de question que le sujet ne se pose, même pour rentrer dans une valise. “T’es parfait comme t’es.” Ses doigts jouent jusqu’à ses flancs pour appuyer ses propos, pour démontrer réellement à quel point il est séduisant et parfait, un terme qui revient bien trop dans sa jolie tête quand elle pense à lui. Il est parfait à ses yeux, à son coeur, à l’univers tout entier qu’est le sien ; elle dépose un baiser contre sa mâchoire pour bien appuyer ses propos ; c’est son rôle maintenant de le faire sentir à sa valeur la plus juste, qu’il réalise comment elle le voit, comment elle le cerne et qu’il est son chevalier servant, son prince sauveur de ses troubles et oh qu’elle ne veut jamais, jamais qu’il doute de lui. Oui, Anderson, tu vas un peu loin juste pour une phrase aussi anodine mais, il te tient tellement à coeur que tu ne veux pas prendre chaque parole en l’air. Primrose l’aime et cela suffit visiblement pour qu’elle ne puisse plus se détacher de lui. Les koalas n’ont vraiment rien à lui envier.

"On va pas pinailler pour quelques minutes, hein? Et puis je dirais que je me suis fait kidnapper par une petite brune, que j'ai strictement rien pu faire et ça ira fort bien." Décidément, il a décidé de s’amuser d’elle, le Decastel, et c’est avec une petite frappe à l’épaule tout en redescendant sur le sol que Primrose accueille ce dédouanement incroyable dont il fait preuve. “Hey! Je t’ai pas forcé, t’es venu de ton plein gré de mon point de vue. C’est bas de ta part, Tim.” Et pourtant, elle sourit quand même tout en remettant ses vêtements, bien plus longue dans ses gestes que Tim ; après tout, c’est son lieu de travail, pas le sien. Mais il n’empêche pas qu’il va falloir sortir d’ici ; si l’entrée est passée inaperçue, y a plus qu’à espérer que la sortie se fera tout pareillement. Il n’y a pas de walk of shame quand on n’a aucune honte de ce qui vient de se passer mais ce n’est pas pour autant que l’un comme l’autre veulent que le monde entier sache qu’ils viennent de s’envoyer en l’air dans la réserve de la librairie car ils n’ont juste aucune capacité d’attente après juste trois jours. "Je serais bien resté comme ça avec toi mais on va pas tenter le diable. Si on se dépêche cela dit, on pourra faire ce qu'on veut chez moi. J'ai envie d'un bon repas, pas toi?" Primrose se mord la lèvre, son sourire prédisant que la perche qu’il lui tend est bien trop tentante, là. “Tout ce qu’on veut ?” La maligne réagit avant de rire en le voyant ouvrir la porte de la plus grande discrétion.

Le voyage de Toowong à Fortitude se fait sous une Primrose qui ne lâche pas Tim ; il y a la frénésie d’avoir plantée son lieu de travail, les clients. Elle s’amuse à redessiner les lignes de ses boucles pour qu’elles donnent moins l’impression que quelqu’un les a aggripé - ahem - tout en embrassant sa mâchoire dans le bus qui les entraîne. Il n’y a aucune crainte de croiser une connaissance, Brisbane étant assez grand pour qu’ils puissent arriver sans contrainte mais non sans coup d'œil ici et là dans les environs car on n’est jamais trop prudents. Arrivés à son appartement, c’est Primrose qui se permet de rentrer la première, s’attendant presque à voir les jumeaux gardés par quelqu’un tout en ôtant sa veste et ses chaussures. “Les jumeaux ne sont pas là ?” Elle ne se rappelle pas s’il a précisé ce détail ; mais s’ils sont réellement seuls et qu’elle l’a pour lui toute la soirée et toute la nuit, autant dire que son coeur se gonfle alors qu’elle retourne près de lui après avoir lâché sa veste sur le dossier d’une chaise. “Tu me fais quelque chose avec tes lunettes, t’en as conscience ?” Il lui fait quelque chose quoiqu’il fasse de toute façon mais il y a toujours des excuses pour que la passion persiste et diffère, n’est-ce pas ?

Il plaisante bien évidemment, Timothy n'est pas de ceux enclins à faire un régime pour si peu. De toute évidence, il est assez athlétique pour ne pas risquer de prendre trop de poids d'un coup mais la réalité de sa remarque a l'air de toucher Primrose en plein coeur tout de même. De quoi émouvoir un Tim extrêmement sensible après ce qu'ils viennent de vivre tous les deux. Il s'est promis de ne pas se laisser submerger par ses émotions néanmoins alors, il sourit avant tout, ravalant comme il le peut les quelques larmes qui pourraient menacer ses yeux pétillants. Il ne va probablement jamais s'en remettre car il a vraiment la sensation que Primrose l'aime réellement. Elle ne fait pas semblant, non, c'est une certitude vu la manière dont elle pose ses mains sur son torse en lui assénant qu'il est hors de question qu'il ose se transformer pour une histoire de valise. Le brun sait qu'elle ne plaisante pas de son côté, qu'on est sorti de cette histoire absurde pour entrer dans le vif du sujet d'une bien belle manière. "Rappelle moi de jamais me sous estimer en ta présence, tu risquerais de me mordre, non?" Là, ce n'est qu'une vaste plaisanterie mais s'il osait le faire vraiment? Tim en aurait été potentiellement capable car il ne s'apprécie pas autant qu'il le devrait, c'est une évidence. Le tout doit être normal puisque le jeune français a passé la plupart du temps dans le noir, à attendre qu'on vienne le délivrer des monstres qui l'entourent. Il n'a jamais vraiment pu apprendre à s'aimer à sa juste valeur, probablement parce que le monde entier semblait le haïr. Il fait au mieux désormais, avec ce qu'il a, même s'il est toujours potentiellement celui qui pense ne rien avoir pour lui. Apparemment, il a assez pour enchanter Primrose, ses doigts caressant sa joue avant de la détacher de lui car il ne peut pas la remercier correctement de toute l'affection qu'elle lui porte autrement.

Il sait qu'il a de la chance d'être tombé sur une femme qui prend le temps de faire taire ses doutes, une qui le remet à sa place quand il commence à vaciller et c'est aussi un fait réciproque quand on voit à quel point Timothy peut être hargneux lorsque Anderson s'en prend à elle même. Il est hors de question qu'elle se fasse du mal, jamais le jeune brun ne pourra l'accepter, pas alors qu'elle a tant de qualités rien que pour elle, tant de choses à vivre et à proposer aux gens autour d'elle. Timothy, lui, le sait et il en profite un maximum, souriant rien qu'en y pensant au moment de se rhabiller à la hâte, même si c'est un crève coeur d'agir ainsi après tout cela. "Tu m'as quand même charmé, Primsette, avoue." Il a bien vu ses intentions, elle qui se déplaçait tout doucement entre les allées pour qu'il la suive, comme si Tim aurait pu passer à côté d'un tel instant en sa compagnie. Il n'est qu'un faible homme, un peu comme tous les autres finalement et il ne peut décemment pas résister aux charmes de sa petite brune. "Absolument tout ce qu'on veut, pourquoi? T'as une idée en tête, toi." Il ne lui demande pas ce que c'est: le libraire est convaincu qu'elle reviendra vers lui lorsque ce sera le temps et l'heure. Avant cela, ils doivent se diriger vers Fortitude Valley et éviter le regard des badauds au coeur du magasin puis dans la rue jusqu'à l'arrêt de bus. Le trajet se passe sans encombre, Tim gardant sa main dans celle de Primrose, l'approchant de lui un maximum en espérant qu'aucune de leurs connaissances ne viennent casser tous leurs rêves les plus fous. Personne ne semble les capter, ils sont un couple normal au milieu de la foule, même si Tim se sent bien plus soulagé de s'en défaire au moment d'entrer dans son appartement. Le calme absolu les y attend, un bonus non négligeable après toutes les émotions de la journée. "Ils dorment chez mon frère ce soir. C'était prévu de longue date mais je dois dire que ça tombe plutôt bien, non?" Ils ont ce lieu de vie rien que pour eux: aucun pleur ne viendra tuer leurs retrouvailles, si on peut appeler cela ainsi alors qu'ils n'ont été séparés que quelques jours. Decastel suit la jeune femme au centre de l'appartement, laissant ses clés et tout le barda sur le comptoir avant d'observer Primrose qui lui fait une révélation... Il en est bouche bée forcément, en s'approchant d'elle avec ce regard joueur et ce sourire angélique. "Et qu'est-ce que je te fais exactement avec mes lunettes?" Il se venge un peu en dévoilant ses atouts à son tour, comme si se venger de la librairie était véritablement nécessaire. Non, il porte ses mains sur les flancs de Primrose et vient l'enlacer délicatement, la soulevant de terre légèrement et déposant mille baisers dans son cou. Il est si heureux de la retrouver qu'il ne peut lui montrer que comme cela, maintenant que plus aucun regard indiscret n'est posé sur eux deux. "Je les enlève pas tant que tu es là alors, si tu veux. L'avantage, c'est que je te verrai bien mieux de près en plus." Il rit contre son cou avant d'oser remonter sa tête vers elle pour croiser ses yeux et coller son front contre le sien. Quel amoureux transi, franchement.

"Rappelle moi de jamais me sous estimer en ta présence, tu risquerais de me mordre, non?" Primrose lâche un léger rire avant de placer un baiser furtif sur ses lèvres. “Compte sur moi.” Pour te le rappeler, pour te mordre s’il faut, pour t’énumérer tout ce qui est bon et beau en toi, que tu ne mérites pas de te sous-estimer même si c’est dur et compliqué ; la jolie brune en sait quelque chose, elle a tout un rayon, voire plus, sur le sujet. Dire aux autres de faire ce qu’on n’arrive pas à faire avec soi-même est assez ironique mais Primrose juge que c’est sa place, son rôle à présent de démontrer la beauté et la grandeur de l’âme de Tim. D’autant que lui fait déjà la même chose avec elle alors pourquoi est-ce qu’il aurait un problème de réciprocité ?

"Tu m'as quand même charmé, Primsette, avoue."
“Comme si je suis capable d’une telle chose.”
"Absolument tout ce qu'on veut, pourquoi? T'as une idée en tête, toi."
“Ce n’est pas mon genre.”

Elle se dédouane de toute pensée décadente, d’un parcours qui ne serait pas autorisé par l’Eglise et pourtant, Primrose est fautive dans les deux cas de figure énoncés par un Tim bien trop taquin dans ses paroles. Il sait, elle sait, tout le monde sait les idées qui traversent sa douce et délicieuse cabosse, tout comme le but ultime de sa venue dans les lieux discrets d’une librairie, là même où ils ont échangé leur premier baiser et là même où ils auront aussi échangé les prémisses de leurs premières retrouvailles après leur première séparation. Certes, la raison était légitime, mais quand même.

Alors quand la porte se renferme sur Tim et que ses prunelles bleutées naviguent dans l’appartement pour y déceler aucune autre présence humaine, adulte ou bambine, dans les environs, les idées, les pensées, les sournoises et les filoutes reviennent en force. "Ils dorment chez mon frère ce soir. C'était prévu de longue date mais je dois dire que ça tombe plutôt bien, non?" Primrose n’aurait pas pu mieux choisir son moment pour venir le retrouver, il faut croire. “Comme si le destin nous force à nous retrouver en tête-à-tête, je trouve ça assez dingue. Les choses sont parfois bien fichues.” D’autant que Tim s’approche d’elle, qui la soudoie de son doux regard rempli de brillance, le sourire accroché aux lèvres qui ne présagent rien de bon non plus mais ils ne sont plus à quelques excès près, non ? "Et qu'est-ce que je te fais exactement avec mes lunettes?" Oh le malin. Le malicieux. Le fourbe. D’autant qu’il insiste en venant l’emprisonner de ses bras, de la clouer de ses baisers contre sa peau et elle, elle n’a que ses propres bras à entourer son cou pour le retenir contre elle parce qu’il est hors de question qu’il s’éloigne. "Je les enlève pas tant que tu es là alors, si tu veux. L'avantage, c'est que je te verrai bien mieux de près en plus." Il est fier de sa répartie et elle aussi, suivant son rire avant que ses phalanges viennent caresser le visage qu’il presse contre le sien. “Ca te donne un petit air en plus. Un sérieux avec une timidité certaine que j’ai juste envie de m’amuser à titiller.” Car elle sait qui ne l’est pas tant que ça, sérieux et timide. Pas avec elle, pas quand ils sont tous les deux, plus maintenant. Ils ont déjà vécu tant en l’espace de si peu qu'il ne devrait plus avoir peur avec elle. Elle vient caresser ses lippes des siennes, d’une douceur exquise. “Je crois qu’on m’avait promis un repas et je meurs de faim. Si j’avais su, j'aurais pris quelque chose. Oh, j’ai oublié ce que je t’ai pris là-bas.” La bouteille aurait été parfaite là. Primrose fait une moue désolée tout en mordant sa joue. "Ça me donnera une excuse pour venir te voir, c’est bête.” Absolument affligeant, tout le monde en conviendra. “Et il faut que je te parle aussi de quelque chose. A propos de Caleb et Alex. Enfin de leur mariage.” La jolie brune ne veut pas l’alarmer en le laissant croire que c’est quelque chose entre eux. Mais il faut quand même qu’elle lui en parle parce que vraiment, l’épreuve va être compliquée.