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 (raphael) thelma + louise

Maisie Moriarty
Maisie Moriarty
la trahison des images
la trahison des images
  
(raphael) thelma + louise IAeu3cF Présent
ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
gif @kaceyrps
POSTS : 1299 POINTS : 40

TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
RPs EN COURS : (raphael) thelma + louise Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.

(raphael) thelma + louise Sj5LU
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

(raphael) thelma + louise 5tnu
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.

(raphael) thelma + louise SCYRt
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

(07/06 - c'est presque ça)sara #1emery #1russell #1mateo #1samuel #1
RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) swann #1angus #1 › › raphael #1seth #1milarory #1swann #2angus #3carl #1nino #1theo #1 (2022) raphael #2amayamuiredachaiden #1seth #3angus #5arthurangus #4 & seth #2angus #6angus #7carl #2laila #1angus #8viviancarl #3seth #4swann #3damonjo #1 (2023) cesar #1carl #4angus #9angus #10mollyjo #2olivia #1carl #5megan #3raphael #3

(ab.) nicky (2019)quincy (2019)redkyletobiasaidensofia › › muiredach #2rudyhalston (fb)murphyoxtormclément (db)seth #5bonnie #1angus #11angus #12seth #6jo #3cameron #1logan #1aide #2 carl #6twelve #1anwar #1vivian #2maxine #1dan #1

(dimension gothique) › evegretacesar #2
AVATAR : daisy edgar-jones.
CRÉDITS : (ava) @drippingalchemy (sign) astra (gifs) @noahjupelove, @hawkinsindiana, @alicemxkesthings, @wonderlandofresources, @kiernwalker, @harley (ub) @loonywaltz.
DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & kieran halstead (dan smith).
PSEUDO : leave.
INSCRIT LE : 02/07/2021
https://www.30yearsstillyoung.com/t39401-
https://www.30yearsstillyoung.com/t39485-
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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyVen 30 Juil 2021 - 7:25


@RAPHAEL ELLY & MAISIE MORIARTY ⊹⊹⊹ skipping town, down to Mexico, Lipstick on, in the Thunderbird. Let's roll, Drive right off of the world, Leave your job and your gaslight man. Modern life was a big let-down, We're bored, felt like a brick in the wall.

(BAYSIDE).Ça fait plusieurs semaines (mois ?) que les week-ends ne sont pas à mon avantage. Évidemment, avec mon boulot, j’ai tiré un trait sur ceux-ci il y a bien longtemps ; je l’ai fait en toute connaissance et ça ne me dérange pas. Ce qui me dérange, par contre, c’est la manière dont les rares moments de répit qui me sont accordés durant ceux-ci sont bouleversés par un appel de ma mère, voire même de mon père lorsque celui-ci semble se souvenir de l’existence de ses premiers enfants. Je ne ressors jamais indemne de ceux-ci, parce que mon père me prend beaucoup d’énergie mentale et que ma mère m’en prend physiquement à chaque fois qu’il est question de s’occuper de Llewyn à la dernière minute. J’adore mon frère, mais les moments de tranquillité sont aussi les bienvenues et autant dire que ce week-end, le premier de libre depuis longtemps, me semble amer : je n’arrive pas à me détendre alors que j’attends l’appel de Madelyn qui m’annoncera qu’elle a un date ce soir et que, vraiment, faire garder son enfant dans le coin devient de plus en plus cher, sous-entendu qu’il s’agit d’une dépense futile quand on a une fille prête à dépanner et qui se sent suffisamment redevable pour accepter chaque imprévu de dernière minute, même si cela met un point final à tous les plans qu’elle a pu envisager. Peu importe, au final m'occuper de Llewyn est toujours un plaisir et ça efface la frustration que je peux avoir de ne pas pouvoir sortir avec mes amis ou simplement m’accorder du temps pour moi. La preuve, j’en ai enfin l’occasion et j’ai l’impression qu’il me manque quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Je ne suis plus habituée à être seule et c’est un problème, puisqu’il me faut bien plusieurs heures pour enfin me décider à profiter et à faire quelque chose. Des heures qui sont perdues et qui m’obligent à renoncer à la perspective d’un vrai week-end bien organisé ; ce n’est pas bien grave, je marche souvent au coup de tête et celui du jour consiste à rejoindre les Queen Mary Falls, à deux heures d’ici. Le plan est décidé à la dernière minute, mais je crois qu’il y a bien pire comme manière de profiter de son congé.

En un quart d’heure, me voilà à écrire un mot déposé sur le comptoir de la cuisine des fois que mes colocataires s’inquiéteraient de mon absence, à saisir un sac dans lequel je mets quelques affaires au cas où je dors sur place et à fouiller toutes les poches de mes fringues à la recherche de monnaie à ajouter au budget illimité (non c’est faux) des prochaines heures. Une fois en route, le premier arrêt consiste en l’évidence lorsque l’on part en road trip, même pour une poignée d’heures : la bouteille d’eau et les snacks, qui traîneront peut-être dans mon van jusqu’à mon retour, mais qui auront le mérite d’être là en cas de besoin. J’en profite pour racheter une carte de la région car j’ai utilisé la dernière en guise de parapluie de fortune. Je pourrai utiliser mon téléphone pour me guider et si les nouvelles technologies sont omniprésentes dans ma vie, lorsqu’il s’agit de partir avec mon van, je suis ridiculement old school. J’ai besoin de me perdre parce que je ne sais pas lire une carte, j’ai besoin de manger des gâteaux dégueulasses à cause de la chaleur, de suer et d’oublier ma casquette, de prendre des coups de soleil et de m’arrêter à chaque station-service pour emprunter les toilettes ; c’est ma manière de revivre certaines trips qu’on pouvait faire quand notre père faisait encore partie intégrante de notre vie. J’ai besoin de partager ça, aussi, car s’il est appréciable de conduire dans le silence, il est moins appréciable de se retrouver seule avec ses pensées. D’expérience, ce n’est pas pour rien que je suis toujours flanquée avec Llewyn quand je pars plus loin que la ville ; il babille tout seul et il occupe tout l’espace, alors que je ne veux que disparaître de celui-ci. Alors quand, attendant mon tour à la caisse, j’aperçois une silhouette hagarde sur le banc en face de la vitrine que je reconnais entre mille, l’idée fait son chemin dans ma tête, même si pour l’heure elle n’a rien de concrète (et elle ne devrait pas l’être, si j’en crois l’état de nos relations encore trop frais pour se permettre une telle familiarité).

Peu importe, en réalité, alors qu’une fois mes achats dans mon sac à dos, je me dirige d’un pas décidé vers la silhouette, m’en fichant bien d’interrompre quelque chose. « Héééé, m’sieur Elly ! » Je l’interpelle avec un sourire amusé. Nous avons dépassé le stade du vouvoiement il y a déjà un petit moment, principalement parce que je me suis pas vraiment souciée de savoir si ça le dérangeait ou non, du moment que moi, j’étais plus à l’aise avec cette perspective. « Quelle dégaine. » Je constate, sûrement trop directe, alors que je fais glisse mon regard sur lui. Il a l’air... fatigué ? Épuisé ? Agacé ? Pas dans son assiette, ça, c’est une certitude. Je passe sous silence le fait que ça a peut-être à voir avec son récent licenciement – j’en sais rien et c’est un sujet suffisamment sensible pour que je m’abstienne de le pointer volontairement du doigt, ou du moins, plus subtilement. « Tout va bien ? » Un sourire avenant sur le visage, je poursuis. « Je te dépose ? » J’interroge en pointant du menton le van non loin de là, mon regard qui se perd (littéralement) dans le bleu de ses prunelles.



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Dernière édition par Maisie Moriarty le Jeu 17 Aoû 2023 - 4:36, édité 2 fois
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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyMer 11 Aoû 2021 - 3:16

Il était seul sur la plage. Il avait pris soin de se lever assez tôt (10h, ne lui demandez pas de faire mieux) pour quitter l’appartement sans un bruit. Il n’avait pas jeté de regard à travers la porte entrouverte de la chambre de Kieran. Il n’avait pas eu envie de savoir s’il était là. En se servant un café, il avait vérifié que les piles dans sa radio fonctionnaient toujours. Il avait rapidement constaté que la musique grinçait alors il avait pris soin d’ouvrir un nouveau paquet de batteries neuves qu’il avait soigneusement placé dans les fentes de l’appareil. Un léger sourire satisfait avait soulevé la commissure de ses lèvres quand il avait entendu à la perfection la chanson thème de son film préféré, Billy Elliot. Il fermait les paupières et revoyait cette danse improvisée que faisait le fils devant son père et il se sentait bercé un moment ; jusqu’à ce qu’il rouvre les yeux pour croiser le regard de son colocataire. Il trempait ses lèvres dans sa tasse et saluait Kieran d’un signe de la tête. Il avait les cheveux en bataille, la mine fatiguée et le pas mou. Il lui avait proposé une tasse de caféine et avait fui l’appartement en compagnie de seulement sa radio. Il n’avait pas dit où il allait parce que lui-même ne connaissait pas la destination de sa fugue.

Les mouettes croassaient tout près de son oreille. Il tentait de les faire s’envoler d’un geste brusque de la main mais les oiseaux ne cessaient de l’épier, à la recherche de nourriture. Il n’avait rien sur lui, pas même une barre tendre ou un paquet de petites carottes, sa collation signature. Il relevait la tête et observait les alentours. Il ne voyait personne ; seulement quelques minuscules silhouettes qui fendaient l’horizon à plus d’un kilomètre d’ici. À cette distance, il ne distinguait pas les baigneurs des surfeurs. Alors il se levait sur ses pieds, étirait ses muscles endoloris par l’immobilité et se penchait dans le seul but d’appuyer sur le bouton start de sa radio. La musique s’élevait d’abord en un grincement subtil, mais elle prenait bien rapidement de l’ampleur. Le garçon fermait encore une fois les paupières et, cette fois-ci, l’odeur de la mer l’accompagnait dans ses rêves. Il laissait ses bras se lever à l’horizontale, de part et d’autre de son torse mais, juste avant qu’il ne tente un premier pas de danse, il se refermait sur lui-même dans un soupir douloureux. Il ne s’était jamais senti aussi vide. Il avait songé à plusieurs reprises à faire appel à un professionnel parce qu’il n’était pas si idiot. Il avait lié A et B et avait conclu qu’un psychologue pourrait lui être d’une grande aide mais il avait longuement louché sur les prix d’une seule session. Même s’il avait trouvé un nouvel emploi temporaire chez Weatherton, il ne pouvait pas encore se permettre de verser la moitié de son salaire dans la poche d’une personne qu’il ne connait même pas. Et s’il se trompait de psychologue ? Et s’il tombait entre les mains d’un homme ou d’une femme qui ne le comprendrait pas, qui ferait semblant de noter des choses sans jamais que la complicité ne naisse ? Il n’était pas prêt à faire le premier pas.

Alors il se tenait droit, face à l’océan profond, et n’arrivait pas à détacher la ligne de l’eau de celle du ciel. Un épais brouillard s’était installé au bout de la planète. Aucun paquebot ne le traversait. Raphael se disait que lui-même ne tenterait pas de se perdre là-bas. Il aurait peur de ne plus jamais trouver le chemin de la terre ferme.

Radio coincée entre son tronc et son bras, il retrouvait le petit trajet de pierres qui l’avait mené jusqu’à ce coin isolé de la plage. Une dizaine de minutes plus tard, il prenait soin de retirer ses chaussures pour déverser le sable qui s’était accumulé en-dessous de ses pieds. Il ne sentait toujours pas la faim faire gronder son estomac mais son regard captait une petite épicerie dans laquelle il se présentait sans grande conviction. Il ressortait de là avec un sachet d’arachides salées et il s’installait sur un banc près de quelques buissons accueillants. Il déchirait délicatement l’emballage en plastique et coinçait une petite noix entre ses dents. Il ne la croquait pas. « Héééé, m’sieur Elly ! » Surpris, il relevait la tête et ses paupières se plissaient à cause du soleil aveuglant. Il positionnait sa main sur son front pour se protéger la vue. Il reconnaissait finalement la grande sœur d’un de ses anciens élèves. Il esquissait un sourire pour la saluer. « Quelle dégaine. » Ça se voyait tant que ça qu’il n’était pas dans son assiette ? « Merci pour le compliment. » Il répondait d’un ton ironique, sans abandonner son sourire sympathique. Il n’était pas en état de discuter mais il n’avait pas le courage de le préciser. Il a toujours été un gentil garçon. « Tu as l’air… Enjouée. » Il ajoutait, bien qu’il n’était pas réellement surpris de constater pour la vingtième fois que Maisie était dotée d’un entrain inné. Il ne l’avait jamais vu faire la gueule. « Tout va bien ? » Il valait mieux mentir. « Ouais, super, et toi ? » L’arachide roulait encore en-dessous de sa langue. Il n’arrivait décidemment pas à l’avaler. La jeune femme lui proposait de le conduire là où il allait. Seul problème : maintenant qu’il avait essayé de se dégourdir les jambes sur la plage, il n’avait plus aucune destination derrière la tête. Il pourrait retourner à l’appartement et s’étendre devant la télévision mais il craignait de tomber à nouveau sur Kieran et son inaccessibilité. « Je n’ai nulle part où aller. » Il haussait les épaules, la voix légèrement timide, alors qu’il serrait sa radio près de lui comme s’il craignait qu’on lui arrache des mains. « Il est vraiment à toi ce van ? » Il l’interrogeait, plutôt curieux, lui qui avait toujours adoré les vieux trucs, les appareils vintages, les objets qui n’ont ni Bluetooth, ni réseau. Le t-shirt qu’il portait à cet instant-même criait les années 80 jusqu’à l’autre bout de la rue, d’ailleurs.          

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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyJeu 2 Sep 2021 - 4:20

Quand Llewyn m’avait annoncé que Raphael ne donnerait plus de cours de danse, je ne sais pas lequel d’entre nous a été le plus peiné par la nouvelle. Je crois que je l’ai été plus que Lee, qui aimait la danse sans en faire une passion. Disons que de toutes les choses qu’on lui fait essayer avec ma mère jusqu’à ce qu’il trouve un intérêt pour quelque chose, c’est certainement l’activité qui lui a le moins déplu. De là à dire que c’était le coup de cœur, je n’en suis pas certaine. Le problème, c’est que le coup de cœur, c’est moi qui l’ai eu pour son professeur. Inutile de l’ignorer ou de prétendre que ce n’est pas le cas, il n’y a qu’à voir la manière dont je peine à détacher mon regard de ses yeux (vraiment, osez me dire qu’ils ne sont pas magnifiques). Je ne me meurs pas d’amour pour lui, non, mais bon sang, qu’est-ce qu’il est beau avec ses cheveux en bataille et sa timidité qui donne furieusement envie de lui faire découvrir le monde. Je ferme les yeux un instant et ravale ma salive pour me concentrer sur lui (non, pardon, pour éviter de trop me concentrer sur lui), alors que mon sourire avenant contraste avec le compliment dont je l’ai gratifié. Bon, bon, je sais que ce n’en était pas vraiment un, mais c’est toujours mieux qu’un « t’as l’air fatigué » qui vise à prendre des pincettes pour dire la même chose ; autant être franche et tant pis si ça lui déplait. Moi, je le trouve charmant même avec une dégaine digne d’un occupant de la morgue, alors oui, peut-être que j’ai été extrême dans mes propos parce que dans le fond, sa dégaine est bien. Très bien, même. « Merci pour le compliment. » J’affiche un sourire plus large encore alors que je souligne : « j’en ai d’autres en stock, si tu veux ? » avant de réaliser ce que je viens de dire. Il était clairement ironique et moi, je m’enfonce. Je l’ai critiqué et voilà que je m’humilie encore un peu plus devant lui ; non, non, j’aurais dû m’excuser, lui dire que je ne le pensais pas vraiment (pas du tout même), mais certainement pas enfoncer le clou et m’enfoncer par la même occasion. Je sens le rouge qui me monte aux joues et je baisse la tête, encore plus quand il semble me... complimenter ? « Tu as l’air… Enjouée. » Non, ce n’en est pas un, il se contente d’énoncer un fait comme je l’ai fait, il n’y a rien d’autres à y voir. « Ouais, super, et toi ? » J’émets une moue, ne sachant quoi lui répondre parce qu’un « oui » conclurait la conversation et un « non » la rendrait pénible. « Top, la forme. » Qui dit ça à vingt ans ??? Je me mords la lèvre et ferme les yeux un instant, je me maudis de m’être approchée de lui, j’aurais dû le savoir que je me décomposerais sur place, les nombreuses fois où j’ai insisté pour venir chercher Lee après son cours aurait dû me servir de leçon. Je perds mes mots et mes moyens, ça n’arrive pas souvent et avec Raphael, je rattrape toutes les fois où je fais preuve de trop d’assurance auprès des autres. Je suis ridicule. Je suis ridicule, mais je n’ai pas pour autant envie de partir, en fait, alors que la perspective de le revoir et d’échanger plus que les sympathies d’usage s’offrent à moi.

Cette envie prend la forme d’une proposition visant à l’arranger même si, dans le fond, je crois que c’est surtout moi que ça arrange. Non, j’en suis sûre, alors que je le supplie presque du regard d’accepter. Pourtant la réponse n’est pas celle que j’espérais. « Je n’ai nulle part où aller. » Ses réponses sont courtes et n’invitent pas au dialogue, je devrais comprendre que je ne suis pas la bienvenue, mais ça ne m’arrête pas. Je reconnais que je suis biaisée, mais finalement je n’ai pas totalement menti, ses traits étaient tirés et je pense que ça lui ferait du bien de se changer les idées. Et pour ça, c’est toujours mieux à deux, encore plus si c’est avec moi, hein. « Ça tombe bien, c’est là-bas que je vais ! » Je m’exclame avec un large sourire, ne mentionnant pas que le « nulle part » en question se nomme les « Queen Mary Falls » et sont situées à deux heures d’ici. Il aura le temps de le comprendre s’il monte dans mon van. Parlant de ça... « Il est vraiment à toi ce van ? » Il a l’air intéressé et moi, je ne peux plus me défaire de mon sourire. « Ouais ! Du coup, ta radio va nous être bien utile. » Je souligne, comme si c’était déjà acté qu’il allait me suivre (je crois que je ne lui laisse pas vraiment le choix, en fait). Je ne précise pas que c’était un achat impulsif à l’origine de mes dettes et qu’il m’arrive de le regrette parfois (souvent), ça enlèverait beaucoup de glamour à une histoire qui a besoin de l’être à cet instant, aux yeux de Raphael. « Oh, allez, dis-moi que t’as mieux à faire peut-être ? » J’interroge avec un regard doux et une moue sur le visage – je vais l’avoir à la pitié à défaut du charme. « Et puis, Lee réclame de tes nouvelles, c’est l’occasion d’en prendre. » Je passe à la corde sensible, il ne va pas résister, n’est-ce pas ?

@Raphael Elly :l:



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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyLun 6 Sep 2021 - 14:27

Raphael n’avait pas beaucoup eu la chance de discuter avec Maisie. Ils s’étaient vus quelques fois lorsqu’elle venait chercher son frère à la fin des pratiques de danse mais ils ne s’échangeaient pas beaucoup de mots. Des banalités à base de température, de l’évolution de Llewyn, si progrès il y avait eu ou pas : le genre de discussion auxquelles s’était toujours habitué Raphael quand venait le temps de clôturer un cours. Il avait toujours été très discret devant les parents et, s’il avait reconnu le visage de la jeune femme parmi les autres, c’était justement parce qu’elle n’en était pas un. À de nombreuses remises, il s’était mis à imaginer des hypothèses pour tenter de déceler le mystère derrière les parents de Llewyn mais il n’avait jamais posé la question. Après tout, ce n’était pas de ses oignons.

Parce qu’il n’avait pas vraiment l’impression de partager une amitié avec Maisie, il se retrouvait légèrement hébété quand cette dernière l’approchait comme s’ils se côtoyaient depuis la nuit des temps. Il l’observait silencieusement tandis qu’elle se dandinait de manière familière devant lui. Il redressait machinalement sa posture pour ne pas se sentir minuscule. « j’en ai d’autres en stock, si tu veux ? » La ligne de sa bouche s’étirait à l’horizontale et il hésitait un moment avant de répondre en haussant les épaules : « Pourquoi pas ? Je suis curieux. » Que pourrait-elle complimenter à son tour ? Les deux cernes violacés sous ses yeux creusés ? Sa tignasse écrasée par la chaleur sur le dessus de son crâne ? Les centaines de petites taches rouges sur ses poignets qui le ramenaient à l’adolescence, lorsque les crises s’eczéma se multipliaient pour le prévenir d’un surplus d’anxiété ? Maisie avait amplement le choix.

Un mensonge plus tard, c’était à son tour de prendre le minimum de nouvelles de la jeune femme. « Top, la forme. » Elle avait hésité quelques secondes et le détail ne lui avait pas échappé. Les lèvres pincées, Raphael se mettait à analyser Maisie de bas en haut pour mieux constater sa gêne. Elle ressemblait à une enfant en punition dans le bureau du directeur. La vision l’amusait et il émettait une sorte de ricanement inconfortable avant de conclure : « Tant mieux. » Inutile de prolonger le malaise palpable. Le jeune homme aurait pensé que la discussion se serait terminée de cette façon, et qu’il aurait pu retourner à ses malheurs, mais il se faisait bientôt offrir une proposition des plus déroutantes. Il aurait accepté de se faire conduire quelque part, seulement, il n’avait aucune destination derrière la tête. La journée était à peine entamée qu’il ne savait plus comment l’organiser. « Ça tombe bien, c’est là-bas que je vais ! » Il haussait les sourcils pour présenter deux yeux gros comme des soucoupes. L’hésitation se lisait dans ses traits étirés tandis qu’il désignait le vieux van cabossé qui faisait tache dans le parking du marché. Le modèle attirait visiblement son attention et son cœur de vieillard s’illuminait de tous feux tandis qu’il imaginait l’emménagement intérieur du véhicule rouillé. Il s’agissait peut-être d’une minuscule maison, le genre d’habitation que les voyageurs conduisent n’importe où dans le monde comme le font les tortues et la carapace sur leur dos. « Ouais ! Du coup, ta radio va nous être bien utile. » Il détachait enfin ses yeux intéressés de la carrosserie bosselée et les reposait dans ceux de Maisie. « Aucune chaîne, aucun Bluetooth ? » Il demandait, sans attendre sa confirmation avant de rêvasser à nouveau en imaginant l’odeur de poussière qui régnait certainement dans l’habitable. S’il semblait déjà vendu, il ne pouvait s’empêcher d’hésiter encore un peu. « Oh, allez, dis-moi que t’as mieux à faire peut-être ? » La petite voix dans sa tête lui criait d’accepter l’offre et de laisser tomber sa retenue pour une fois. Il la combattait encore un peu en grattant inconsciemment son poignet. Comme tout bon introverti, il se mettait à imaginer les pires scénarios. Et si le courant ne passait pas entre eux ? Et s’il n’arrivait pas à alimenter les discussions, tétanisé à l’idée de faire la moindre faute ? Il la condamnerait à une balade sponsorisée par le silence. Elle ne viendrait plus jamais lui adresser la parole. « Et puis, Lee réclame de tes nouvelles, c’est l’occasion d’en prendre. » Voilà un bon point d’ancrage. « Bon, d’accord. Je n’ai rien de mieux à faire, tu as raison. » Il froissait son sachet d’arachides et le glissait dans la poche de son pantalon en se promettant de ne pas l’oublier avant de le passer à la machine à laver. « Mais j’avoue que j’étais convaincu dès le moment où tu as confirmé qu’il s’agissait bien de ton van. » Il la suivait jusqu’à l’automobile en question et collait son nez sur la vitre du côté passager en attendant que la jeune femme déverrouille les portières. Quelques déchets, qu’il poussera du bout du pied, jonchaient le sol. Bientôt, il s’installait sur le siège en cuir abimé et il laissait ses yeux partir à la découverte de l’arrière. L’endroit était minuscule mais il pouvait déjà voir un comptoir, un tout petit lavabo, quelques armoires sur les parois, un lit replié en canapé dans le fond. Exactement le genre de van qu’il s’était imaginé. Il posait soigneusement sa radio sur ses genoux en attendant que Maisie s’installe derrière le volant. « Alors, Lee. » Le contact qu’ils ont en commun. « Il danse encore ? Je ne sais même pas s’ils ont engagé un autre professeur pour relancer le programme. Je suis parti tellement vite, j’espère qu’ils ont pu rapidement me remplacer. » Il bafouillait, passant continuellement sa main dans ses cheveux pour replacer toutes les mèches rebelles, pour soigner son apparence du mieux qu’il le peut, parce qu’il n’est pas en présence du seul devant lequel il arrête de trop penser. Il devrait justement arrêter de penser à lui. « Au fait, ça ne me dérange pas si tu me kidnappes, je pense que j’ai besoin de vacances. » Qu’elle le conduise jusqu’au bout du monde avec ce van qui couine afin qu’il oublie pendant un moment qui il est.    

@Maisie Moriarty sorry j'ai pas fait dans l'ordre, l'envie de répondre à celui-ci m'a pris comme une envie de pisser :rainbow:
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
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PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyLun 11 Oct 2021 - 7:51

Il y a une multitude de raisons pour lesquelles il est stupide de ma part de l’avoir abordé, à commencer par le fait que… nous ne sommes pas amis. Ça semble l’évidence, maintenant que mon assurance est remplacée par un malaise perceptible : je ne sais pas comment m’y prendre. J’ai sauté sur l’occasion de lui parler, sans prendre le temps de réfléchir à quoi lui dire. La vérité, c’est que je n’en sais rien. Ou plutôt, que je sais très exactement tout ce qui m’intéresse le concernant : est-ce qu’il est célibataire ? Est-ce qu’il m’aime bien ? Qu’est-ce qu’il fait dans la vie, en plus de la danse ? Comment cela est devenu sa passion ? Est-ce qu’il a déjà gagné des concours ? Est-ce qu’il voulait devenir l’un de ceux qui accompagnent les plus grandes stars (Beyoncé, pour ne pas la citer) sur scène en parcourant le monde dans l’ombre, mais en vivant des expériences comme d’autres n’en vivront jamais ? Je pourrais continuer des heures tant le sujet (Raphael) me passionne. J’aimerais tout savoir sur lui, j’aimerais savoir qui il est en dehors du professeur timide de Llewyn. J’aimerais savoir pourquoi il est aussi timide, d’ailleurs et si quelqu’un a déjà essayé de percer sa coquille, si ça lui a plu ou s’il voudrait que quelqu’un le fasse. J’ai mille choses à dire et pourtant rien qui ne sort d’entre mes lèvres, malaisée et malaisante avec mon regard qui ne cesse de fixer ses (si belles) prunelles. Je me reprends avec difficulté, c’est le cas de le dire, alors que je viens de pointer du doigt un aspect négatif le concernant (alors que je ne vois que du positif) et que je lui propose de continuer sur cette belle voie. Tu m’étonnes que je ne rencontre personne et parfois je me demande si Leith n’a pas confondu la pitié et l’intérêt du temps où nous nous fréquentions (c’est probable, ça expliquerait sa bienveillance et sa compréhension exemplaires). « Pourquoi pas ? Je suis curieux. » Je n’arrive même pas à me réjouir d’avoir appris quelque chose sur lui que mon cerveau se met en alerte ; non, non, non, Raphael, ce n’est pas ce que tu devais dire. Je le remercie silencieusement de ne pas m’avoir enfoncé et considéré comme une idiote pour ma répartie chancelante, mais je le maudis d’en demander des apports : je suis trop franche et obéissante, ce qui implique de vouloir le satisfaire autant que (probablement) le peiner. « T’as l’énergie d’un condamné à mort en salle d’exécution. » Quoi que, en fonction de l’avancée de ladite exécution, la question de l’énergie est toute relative. « T’es la parfaite illustration d’une pub pour les somnifères ? » Je continue, hésitante, alors que je n’arrive pas à m’arrêter malgré cette voix qui me hurle de le faire. Qu’est-ce que je fous ? « Ou tu pourrais être l’égérie… » D’un anticerne, mais je finis – enfin – par me taire. « Enfin, t’as saisi. » J’ajoute avec un léger rire, ma volonté de balancer le négatif par le positif enfin dominante, même si, comme toujours, je devrais apprendre à me taire : « Mais bon, moi, j’aime bien. » Je devrais vraiment apprendre à me taire.

Alors évidemment que je lui offre une réponse ridicule quand la question m’est retournée, évidemment que j’ai envie de mourir sur place et évidemment que mes joues sont roses. « Tant mieux. » Il ricane, pourtant, le Elly et j’y vois le fait qu’il a saisi l’opportunité pour se moquer (doucement) de moi. Il a raison, après tout, il aurait été bête de s’en priver et même dans sa moquerie il reste charmant, parce qu’il ne verbalise aucune attaque et se contente de m’offrir la douce mélodie de son rire. C’est suffisant pour que j’en oublie toute ma gêne, ou plutôt, que je saute à pieds joints dedans. Je peine déjà à affronter son regard, à trouver quoi lui dire, alors évidemment que je vais lui proposer de passer encore un peu plus de temps avec moi, ce serait bien que je ne m’arrête pas là, n’est-ce pas ? Il ne sait pas où il veut aller, et je vais l’y emmener sans sourciller, avec un plaisir que je peine à dissimuler quand je commence à comprendre que la proposition lui semble envisageable. « Aucune chaîne, aucun Bluetooth ? » « J’ai un autoradio qui mange les cassettes une fois sur deux. » Je précise, en haussant les épaules d’un air las. J’ai appris à m’en sortir avec un peu de précision et un crayon qui traîne par-là, mais ce n’est pas toujours aisé et je crois qu’à force d’entendre la même vieille cassette d’Elvis, je ne suis pas contre le fait que cet appareil ne marche pas. « Si j’ai de la batterie, je mets de la musique sur mon téléphone, mais c’est pas... c’est pas la même chose. » J’avoue, un peu gênée de reconnaître mes habitudes de vieille routarde alors que j’ai le permis depuis à peine deux ans et ce van depuis moitié moins de temps (première voiture, achat impulsif, blabla, tout ça). Je suis toute aussi gênée par le fait que cette voiture ne respire pas le roadtrip le plus simple et que le seul fait qu’il y ait un lit et un évier semble souligner qu’il est réellement pris au piège et que ce n’est pas juste un voyage entre amis (on le devient, s’il accepte, n’est-ce pas ?). Mes yeux divaguent sur son poignet qu’il gratte frénétiquement et la manière dont j’aimerais poser ma main sur ses doigts pour l’en empêcher (et évaluer la douceur de sa peau, non, j’ai pas le droit de penser ça, non, non). Le dernier argument est plus convainquant que ma présence et si ce n’est pas très agréable comme constat, le fait est que je ne peux jamais en vouloir à Lee, jamais, jamais. « Bon, d’accord. Je n’ai rien de mieux à faire, tu as raison. » Ma cage thoracique s’emplit soudainement d’oxygène alors que mon sourire pourrait aller d’une oreille à l’autre si je n’essayais pas de rester naturelle et non pas de lui offrir ma plus belle imitation du joker. Mais il a accepté, bon sang ! ... Mais il a accepté, merde, merde. Je dois assurer, désormais, je dois m’assurer qu’il n’y ait aucun silence gênant et que je cesse de me ridiculiser. Il a accepté et je suis foutue, c’est certain. « Très bonne décision. » Que je glisse avec une assurance évidemment feinte. « Mais j’avoue que j’étais convaincu dès le moment où tu as confirmé qu’il s’agissait bien de ton van. » Il était convaincu avant que j’évoque Lee, son ancien élève. Il était convaincu par mon van, soit, mais c’est MON van, c’est une part de moi, et ça revient à avoir été convaincu par moi, n’est-ce pas ? « C’est vrai ? Il te fait pas peur ? » J’ai la prétention de croire que je conduis bien, mais je ne peux rien par rapport au fait que ce van est une occasion et qu’il a les problèmes qui vont avec, à commencer par le plus important : l’incertitude d’arriver à destination. Qui, dans ce cas précis, est une perspective plutôt réjouissante si ça implique d’être coincée avec Raphael.

Je vois son regard curieux qui glisse sur l’habitacle et j’ai presque envie de réitérer ma question avant de me raviser ; je ne veux pas lui donner l’opportunité de changer d’avis (même si je ne le retiendrais pas prisonnier, voyons). « Alors, Lee. » Ce n’est que quand il reprend la parole que je m’autorise à envisager d’en faire de même pour ne pas déranger son inspection des lieux. « Il danse encore ? Je ne sais même pas s’ils ont engagé un autre professeur pour relancer le programme. Je suis parti tellement vite, j’espère qu’ils ont pu rapidement me remplacer. » Arrête de passer ta main dans tes cheveux, Raphael, parce que ça me donne envie d’en faire de même. Je secoue légèrement la tête et me ressaisit, songeant à sa question qui pourrait presque être un piège. Est-ce qu’il veut des détails qu’il n’obtient pas par autrui ? « Plus vraiment, non. » J’admets, un peu peinée, parce que c’est quelque chose que Lee semblait apprécier et auquel il a désormais renoncé. « Je crois que le nouveau prof est un peu trop autoritaire et rigide pour leur laisser l’occasion d’être des enfants qui apprennent en s’amusant. » Et pas des professionnels qui ont des années d’expérience, qui ne sont là que pour apprendre sans s’autoriser le moindre écart de spontanéité. « Donc, non, Lee n’a pas voulu renouveler  le semestre après que tu sois parti. » Quelques cours avec le nouveau l’ont persuadé de faire autre chose, à mon plus regret. « Mais je t’avoue que j’en sais pas plus... je peux toujours me renseigner sur ton remplaçant, si tu veux. » Je propose, lui adressant un clin d’œil alors que je l’oublie enfin, lui et ses cheveux, pour me concentrer sur la route que j’aurais déjà dû prendre depuis plusieurs minutes. « Au fait, ça ne me dérange pas si tu me kidnappes, je pense que j’ai besoin de vacances. » « C’est vrai ?! » Mes yeux s’illuminent quand je l’observe un bref instant avant de revenir sur la route, parce que l’idée n’est justement pas de mourir aujourd’hui ou, du moins, pas à cause d’un accident. Une crise cardiaque due à la proximité, c’est une autre histoire, par contre. « Je veux dire, ça tombe bien. Je dois t’avouer un truc... » Je laisse planer le suspense un instant, profitant d’un feu rouge pour planter mon regard faussement mystérieux dans le sien (juste pour le suspense, on a dit). « J’ai une destination en tête. » Et ce n’est pas nulle part. « Les Queen Mary Falls. C’est à deux heures d’ici. » J’annonce, un peu moins enjouée, des fois qu’il serait soudainement peu envieux à me suivre. « Tu peux profiter du feu rouge pour sortir, si c’est trop loin. » Ou qu’il n’en a plus envie, même si je ne veux pas y songer. « Tu peux mettre de la musique, si ça te convient. » J’ajoute en désignant sa radio. « Ou tu peux proposer une autre destination, si tu as tant besoin de vacances. » Je ne le précise pas, mais sa route sera la mienne, même si c’est à des centaines de kilomètres d’ici.

@Raphael Elly :l:



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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyLun 25 Oct 2021 - 8:34

Ses chaussures pourraient prendre feu, Raphael ne serait même pas étonné maintenant que Maisie se met à énoncer un tas de faits plutôt dégradants à son encontre. En fait, il ne s’attendait pas du tout à ce qu’elle réalise le défi de cette façon. Il espérait qu’elle baisse les yeux et qu’elle décide de ne pas se laisser aller à toute cette poésie (parce que c’en est) mais il fallait croire que la jeune femme ne possédait aucune limite. Elle sautait à pieds joints et réfléchissait après avoir acté. Heureusement, avec Raphael, elle ne pouvait pas se casser les jambes en tombant trop lourdement. Il ne pourrait jamais lever le ton ou s’offusquer ouvertement. Même s’il se faisait comparer à un condamné à mort, ou à une publicité pour les somnifères, ou à l’égérie de… enfin, il avait saisi. Sourire serré et forcé sur les lèvres, il hochait de la tête en priant pour que ce supplice de malaise prenne fin le plus rapidement possible. « Mais bon, moi, j’aime bien. » Seulement maintenant il levait les yeux pour observer Maisie. L’incompréhension se lisait dans ses perles bleues mais il brisait rapidement le silence pour ne pas la laisser baigner seule dans sa mer d’embarras. Après tout, elle disait ça seulement pour lui faire plaisir, elle ne le pensait pas vraiment. « Tu fais du théâtre ? Tu as trouvé toutes ces idées rapidement, je suis impressionné. » Et il l’était vraiment. Il valait mieux penser à son talent en improvisation qu’à la description qu’elle avait faite de lui.

Il aurait peut-être décidé de lui fausser compagnie en prétextant avoir autre chose à faire mais Maisie arrivait à capter son attention juste avant que tous les espoirs ne disparaissent avec la prochaine bourrasque de vent. Le van parqué à une vingtaine de mètres derrière eux semble complètement bancal et c’est ce qui lui plaisait le plus. Une voiture figée dans le temps, un endroit où la modernité n’a pas encore frappé et là où les réseaux sociaux, les téléphones et la technologie ravageuse ne règne pas. « J’ai un autoradio qui mange les cassettes une fois sur deux. » Raphael était probablement la seule personne en vie qui réagirait positivement à ce détail. Son sourire se faisait plus honnête au fur et à mesure que la jeune femme détaillait ses habitudes de vie, similaires à celle du danseur lui aussi figé dans le temps. « Si j’ai de la batterie, je mets de la musique sur mon téléphone, mais c’est pas... c’est pas la même chose. » Aussitôt, il plongeait sa main dans sa poche pour en sortir son vieux téléphone démodé. Un bidule pliant datant du début des années 2000 qui ne peut même pas accueillir de musique. Il le montrait fièrement à Maisie, surtout les quelques autocollants de licornes qui le parsemaient. « Je te présente mon fidèle compagnon. Je l’ai récupéré dans une vente de garage, je pense qu’il appartenait à une fille de douze ou treize ans, pas plus. Je n’ai pas osé retirer les autocollants pour pas le dénaturer. » Il admet en touchant du doigt l’une des licornes qui menace à tout moment de se décoller d’elle-même. « Il prend des photos étonnamment pas si… terribles. » Qualité vieux téléphone, quoi. Trois ou quatre pixels brisés, des bouches qui s’étirent au moindre mouvement, des spots blancs purs là où il y a trop de lumière. Quelques apparitions de fantômes à gauche et à droite, la routine. Il avait récupéré cet engin incroyable lorsqu’il avait supprimé son Instagram. Il en avait eu marre de perdre trop de temps sur les réseaux sociaux.  Alors il ne pouvait qu’apprécier la perspective de faire une petite balade dans un van comme celui de Maisie. Avec un peu de chance, il pourrait peut-être arrêter de penser le temps d’une virée. « C’est vrai ? Il te fait pas peur ? » Raphael avait peur de bien des choses, mais pas de l’idée de s’enfuir. « Tu as tes deux jambes et tes deux bras. Ça veut dire que tu n’as pas encore fait d’accidents. Et que nous nous en sortirons en vie tous les deux. » Il haussait finalement les épaules en rangeant son téléphone dans sa poche et en serrant sa radio contre lui pour se lever. « Ma radio ne mange pas les cassettes, si ça t’intéresse. » Il proposait en la suivant jusqu’à l’embarcation de luxe. Avec des yeux passionnés, il explorait bientôt tous ses détails en même temps d’attacher sa ceinture. Ses doigts se mettaient naturellement à danser sur sa radio tandis qu’il cherchait un sujet de conversation. Il craignait peut-être que Maisie se permette encore de le comparer à un zombie. « Je crois que le nouveau prof est un peu trop autoritaire et rigide pour leur laisser l’occasion d’être des enfants qui apprennent en s’amusant. » Ses lèvres se pinçaient et la frustration lui colorait un peu les joues tandis qu’il imaginait tous les enfants qui ont préféré se désinscrire plutôt que d’endurer un professeur qui ne les comprenait pas – sans prétentions. La déception se lisait sur son visage quand il apprenait que Lee avait décidé d’abandonner la danse. Il aimait tellement ça. Son sourire était toujours lumineux, même quand il trébuchait parce qu’il avait mal noué ses lacets. « Mais je t’avoue que j’en sais pas plus... je peux toujours me renseigner sur ton remplaçant, si tu veux. » Il secouait vivement la tête avant même de réfléchir. « Je pense que ça me ferait plus de tort que de bien. Quand il perdra tous ses élèves, l’école pensera peut-être à me rappeler. » Dans un monde parfait, oui. Et dans un monde où il n’était pas arrivé quarante minutes en retard à cause de Kieran. L’idée de proposer des cours privés lui avait traversé l’esprit soudainement mais avait disparu tout aussi rapidement. Il n’était certainement pas assez professionnel pour ça.

« C’est vrai ?! » Son enthousiasme le surprenait. Il ouvrait les yeux grands comme des ballons de volleyball. « Je veux dire, ça tombe bien. Je dois t’avouer un truc... » Cette fois, il fronçait les sourcils, craintif. Il apprenait par la suite que la destination était à deux heures de Brisbane et, étrangement, il en sentait pas vraiment d’émotions le traverser. Il n’avait rien à faire aujourd’hui alors l’idée ne le déplaisait pas. « Tu peux profiter du feu rouge pour sortir, si c’est trop loin. Tu peux mettre de la musique, si ça te convient. Ou tu peux proposer une autre destination, si tu as tant besoin de vacances. » Pourquoi pensait-il à l’endroit où il avait embrassé Kieran dans le nord de l’Australie ? Il secouait la tête pour rapidement se débarrasser de cette fantaisie empoisonnée. Il ouvrait le porte-dossier devant lui pour fouiner à travers les quelques cassettes de la conductrice. Son choix tombait sur l’album de Grease, qui lui arrachait un rictus surpris. Il le glissait dans sa radio. Summer loving had me a blast. Summer loving happened so fast. « Les chutes c’est très bien. Deux heures, c’est juste assez long pour nous casser les oreilles avec des comédies musicales. » Il ricanait. He got friendly, holding my hand. She got friendly down in the sand.

Les chutes tombaient et soulevaient la brume. Raphael sentait se poser sur sa peau quelques gouttelettes froides. Il se reculait de quelques mètres sur le rocher et s’asseyait finalement pour mieux admirer la vue. Pourtant, il fermait rapidement les paupières en profitant de l’odeur de nature qui entourait lui et Maisie. La jeune femme s’installait à ses côtés et il la lorgnait. « Alors. Qu’est-ce que tu fuyais, toi ? Tu avais vraiment l’intention de venir ici seule ? » Deux heures de route, et encore deux autres pour le retour, pour seulement regarder de l’eau tomber en solitaire. L’histoire semblait boiteuse mais qui était-il pour juger ? Il ne la connaissait pas.          

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angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.

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seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.

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aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.

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morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

(07/06 - c'est presque ça)sara #1emery #1russell #1mateo #1samuel #1
RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) swann #1angus #1 › › raphael #1seth #1milarory #1swann #2angus #3carl #1nino #1theo #1 (2022) raphael #2amayamuiredachaiden #1seth #3angus #5arthurangus #4 & seth #2angus #6angus #7carl #2laila #1angus #8viviancarl #3seth #4swann #3damonjo #1 (2023) cesar #1carl #4angus #9angus #10mollyjo #2olivia #1carl #5megan #3raphael #3

(ab.) nicky (2019)quincy (2019)redkyletobiasaidensofia › › muiredach #2rudyhalston (fb)murphyoxtormclément (db)seth #5bonnie #1angus #11angus #12seth #6jo #3cameron #1logan #1aide #2 carl #6twelve #1anwar #1vivian #2maxine #1dan #1

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AVATAR : daisy edgar-jones.
CRÉDITS : (ava) @drippingalchemy (sign) astra (gifs) @noahjupelove, @hawkinsindiana, @alicemxkesthings, @wonderlandofresources, @kiernwalker, @harley (ub) @loonywaltz.
DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & kieran halstead (dan smith).
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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyJeu 11 Nov 2021 - 9:25

J’enchaîne, je n’arrive plus à me taire alors que je SAIS que je devrais le faire. Que je ne devrais pas enfoncer la situation, surtout que ce sont ces mêmes cernes, ce même regard perdu, cette même dégaine hésitante que je critique que je trouve terriblement charmantes. C’est ça, le truc. Raphael est loin d’être un mannequin, mais il est tellement plus charismatique et je me perds dans mon malaise alors que lui, n’oublie pas de me regarder et d’accentuer le poids de celui-ci. Mais pourquoi je n’arrive pas à me taire, bon sang ? Ce n’est pas compliqué, il suffit de fermer la bouche et hop, c’est magique, c’est réglé. J’y arrive enfin et j’attends le moment où il me fera comprendre que j’ai été trop loin, parce c’est ainsi que je suis faite, je vais toujours trop loin. Avec moi, avec les autres, avec Raphael. « Tu fais du théâtre ? Tu as trouvé toutes ces idées rapidement, je suis impressionné. » Il est impressionné. Il est impressionné par moi et je baisse légèrement la tête car je sens que mes joues chauffent. J’essaie de me raisonner ; je ne suis plus une adolescente, mais une AdUlTe (il paraît), je ne dois pas réagir ainsi pour un compliment qui relève plus de la politesse que la sincérité. « Ça s’appelle avoir une grande gueule... j’imagine ? » Je précise avec un sourire gêné, parce qu’il s’agit là de quelque chose qu’on me reproche trop souvent. Je veux toujours avoir réponse à tout, je ne prends jamais le temps de réfléchir à mes mots et je ne sais pas m’arrêter ; ce qui amène à des situations comme celles-ci et souvent bien moins à mon avantage (pas que celle-ci le soit réellement). « Tu devrais essayer, ça t’irait bien. » Et je m’enfonce dans la chaleur de mes joues alors que non, non, ça ne lui irait pas. Enfin, j’en sais rien. Mais c’est ce qui le rend charmant, Raphael, avec ses hésitations, son regard fuyant et son sourire timide. « Enfin, si tu veux, évidemment. » Oublie.

Ce que je ne veux pas qu’il oublie, c’est cette proposition faite bien malgré moi (non, pas du tout) de m’accompagner dans ce road-trip qui était supposé être un moment de calme et qui ne le sera évidemment pas en compagnie de Raphael. Évidemment que je vais angoisser, évidemment que je vais m’inquiéter de dire quelque chose que j’aurais dû éviter, évidemment que je vais trouver le moyen de rendre le moment encore plus gênant qu’il ne le semble déjà : après tout, nous ne nous connaissons pas vraiment et les sujets de conversation pourraient être vite épuisés. Néanmoins, le van semble en être qui ne connaîtra pas de fin en vue de l’intérêt du blond et sa spontanéité me décroche un sincère sourire. Mon regard se porte sur le téléphone qu’il sort de sa poche et mes lèvres s’étirent encore plus. « Je te présente mon fidèle compagnon. Je l’ai récupéré dans une vente de garage, je pense qu’il appartenait à une fille de douze ou treize ans, pas plus. Je n’ai pas osé retirer les autocollants pour pas le dénaturer. » Mon regard a enfin réussi à quitter le sien alors que je l’observe dans ses gestes et que j’en viens même à rire légèrement quand il précise : « Il prend des photos étonnamment pas si… terribles. » J’ai envie d’en avoir une preuve, mais je n’ose pas. « C’est dingue, si ça se trouve j’étais même pas née quand il est sorti. » Je ris avant de me reprendre ; non, Maisie, NON. Je ne dois pas dire ça, je ne dois pas insister sur cette différence d’âge, parce que je n’ai pas envie qu’il me voit comme une gamine. « Enfin, non, je l’étais, je l’étais sûrement, oui. » C’est maladroit, c’est ridicule. Je perds contenance à chaque minute qui passe alors j’essaie de me concentrer sur ce téléphone en prenant mes aises et en m’en emparant. JE SUIS STUPIDE. Bien sûr que je suis stupide quand mes doigts frôlent les siens et que je sens mon cœur s’accélérer. « C’est une pièce de collection, ça, t’en as bien conscience j’espère ? » J’interroge pour masquer ma gêne en retournant le téléphone sous toutes les coutures, avec précaution, avant de lui rendre son dû. « Il est incroyable. J’en suis jalouse. » Et c’est vrai, je trouve l’idée de ce téléphone, assorti à son propriétaire, terriblement fun.

Ce que beaucoup trouvent moins fun, c’est la dégaine de mon van et certains ont déjà refusé d’y monter sous ce seul prétexte. Autant dire que je suis ravie que ce ne soit pas le cas de Raphael et, mieux, qu’il parvienne à trouver d’excellents arguments pour se rassurer ou me rassurer (même si ce n’est pas sa volonté, je le sais bien). « Tu as tes deux jambes et tes deux bras. Ça veut dire que tu n’as pas encore fait d’accidents. Et que nous nous en sortirons en vie tous les deux. » « J’aime cette façon de penser. J’hésiterai pas à m’en servir la prochaine fois que mes potes hésitent à monter. » Merci Raphael, tu as décidément beaucoup de qualités. « Ma radio ne mange pas les cassettes, si ça t’intéresse. » « Évidemment. C’est bien pour ça que je t’ai proposé cette virée. » Parce que j’ai besoin de musique et non de sa compagnie, ahah, bien sûr, je suis terriblement crédible (et pour la énième fois, ridicule). Je le suis moins quand j’en viens à parler de Llewyn, car c’est le sujet le plus naturel qui soit, entre nous, mais surtout pour moi. Je pourrais disserter des heures durant sur ce gamin ; alors évidemment que je n’ai aucune peine à être à l’aise, même si l’évocation de la déception de Lee à l’idée de ne plus avoir Raphael comme professeur n’est pas plaisante à aborder. « Je pense que ça me ferait plus de tort que de bien. Quand il perdra tous ses élèves, l’école pensera peut-être à me rappeler. » Je pince les lèvres, comprenant sa décision, avant de hausser les épaules. « J’espère. D’ici-là, si tu veux te reconvertir en prof particulier bénévole, n’hésites pas à me faire signe. » Il est déjà prof ; soit, ce ne serait pas vraiment une reconversion, mais j’imagine que le côté bénévole, oui. Ce serait le seul moyen pour moi de continuer à assurer des cours à Llewyn et c’est ce qui me plaisait dans ceux proposés par l’école ; le fait de ne pas avoir à les payer, car évidemment que ce n’est pas dans notre budget, ni à ma mère, ni à moi. « Mais sérieusement, j’espère qu’ils réaliseront quel bon élément ils ont perdu. » Ne serait-ce que pour les élèves, car je ne doute pas que Llewyn n’est pas le seul à avoir été atteint par cette annonce.

Raphael me donne le dernier feu vert pour le kidnapper et je ne masque pas ma joie d’avoir de la compagnie, c’est tout et pas forcément la sienne (si, totalement). Je lui laisse pourtant une dernière porte de sortie, car je ne voudrais pas qu’il se force pour me faire plaisir et lorsqu’il glisse une cassette dans sa radio, dernière preuve qu’il en est, je ne peux m’empêcher d’afficher un nouveau sourire. « Les chutes c’est très bien. Deux heures, c’est juste assez long pour nous casser les oreilles avec des comédies musicales. » « Pour que je te casse les oreilles en chantant des comédies musicales. » Je rectifie avec un sourire amusé et il ne faut pas longtemps pour que je m’y mette ; peut-être qu’il regrette de ne pas être sorti au feu rouge, finalement.

J’ai fait de mon mieux pour ne pas lui casser les oreilles, pour ne pas être trop bavarde et m’assurer qu’on arrive entiers aux chutes et je crois que j’ai plutôt bien réussi ma mission lorsqu’il m’a suivi sans s’opposer sur le chemin qui mène à destination. Pour la première fois, j’oublie mon passager alors que je m’émerveille de ce paysage qui me fait toujours le même effet. Certains diront qu’il y a beaucoup plus beau, c’est certain, mais il y a quelque chose de fascinant dans la puissance de cette eau et de ce que la nature peut créer. M’installant aux côtés de Raphael, je reste silencieuse un instant lorsqu’il me demande : « Alors. Qu’est-ce que tu fuyais, toi ? Tu avais vraiment l’intention de venir ici seule ? » Secouant d’abord la tête par l’affirmation, je tourne les yeux vers lui pour retrouver ce regard dans lequel je me suis pas perdue depuis trop longtemps (une heure). « Ma mère. Ça sonne cliché, non ? » Je ris légèrement avant de préciser : « Si je reste dans les environs quand je suis disponible, c’est l’assurance d’avoir un appel, ou une dizaine, pour me demander des services tout au long de la journée. » J’aime ma mère, vraiment, mais j’ai besoin de profiter de ma vie aussi, même si ça implique de faire deux heures de route en solitaire simplement pour prétendre que c’est le cas. « Et puis, tu admettras que c’est quand même plus agréable que Bayside et son odeur de poisson pourri. » Je pourrais ajouter qu’il y a une part de nostalgie car nous allions toujours en vacances au même endroit, plus jeunes, et qu’il y avait des chutes aux pieds desquelles je pouvais passer des heures avec mon père. Mais il ne s’intéresse sûrement pas à ma vie, Raphael et je n’ai aucune envie d’en dire plus que nécessaire. « Et tu sais, il y a pas de mal à faire des choses seul. » Je ne sais pas si c’était de la curiosité ou de l’étonnement de sa part, alors ma voix reste calme et posée. « Bien au contraire, tu t’interdis beaucoup moins de choses. » Il y a beaucoup moins de regrets, aussi. Je ne suis pas faite pour la solitude de manière générale, mais j’ai appris à ne plus m’en formaliser si celle-ci est à mon avantage ; l’avantage ici étant celui de profiter d’un paysage sur un coup de tête, sans attendre l’approbation de quelqu’un sous la forme d’une compagnie que j’ai finalement appris à juger plus contraignante que nécessaire. Et si moi j'en prends conscience, je ne suis pas sûre que ce soit le cas de Raphael, auquel j'adresse un regard entendu.

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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyLun 22 Nov 2021 - 14:40

Maisie ne doit pas en vouloir à Raphael. Il ne voit pas les signes. Il est un amateur dans le domaine de l’attirance. Il ne regarde jamais les gens avec des yeux désireux, il ne s’imagine jamais se rouler sous les draps d’une belle personne, il ne ressent pas le besoin de partager des moments intimes avec quiconque. Il n’a jamais compris pourquoi les gens décrivaient leurs célébrités préférées comme « chaudes » ou même le fameux « baisables » qui n’a jamais résonné de la bonne façon à ses oreilles. Il n’aime pas ces mots. Il les trouve dégradants et, par conséquent, il préfère assumer que jamais personne ne l’a identifié de cette façon ; après tout, il n’est pas comme les autres garçons. Il n’a pas la gueule d’un protecteur mais plutôt celle du gentil petit frère, ou de l’ami de la famille, le type dont on oublie le nom mais jamais le visage car il est hors normes. Seulement une seule fois il s’est trouvé charmant en détaillant son reflet dans le miroir : c’est lorsqu’il sentait son cœur battre pour Kieran. Devant Maisie, il se considère comme un fantôme et que la jeune femme aime faire la charité. Elle lui parle parce qu’il était seul en public et qu’il avait la mine déconfite, terrible, selon ses dires. Elle a effectivement une grande gueule. « Ouais, sûrement. » Le garçon marmonnait en esquissant un rictus à la fois amusé, à la fois mal à l’aise. « Tu devrais essayer, ça t’irait bien. » S’il n’avait pas baissé les yeux, il les verrait les signes - mais il n’arrivera quand même pas à les analyser de la bonne façon. Il se dirait que Maisie a les joues rougies parce qu’elle a chaud et c’est totalement normal en Australie. Il a lui-même le visage coloré, il en est presque certain. « Enfin, si tu veux, évidemment. » Lèvres pincées, il se contentait d’hausser les épaules, ne comprenant pas vraiment ce qu’elle insinuait. Il ne parle pas assez, c’est ça ? « Je préfère être le mec discret qui passe inaperçu. » Et, si Maisie souhaite le contraire, alors tant mieux pour elle parce que tous les projecteurs sont rivés vers son visage cramoisie en ce moment. « Est-ce que tu as de l’eau ? Tu devrais boire. » Il le remarquait seulement maintenant. « Tu as les joues rouges, c’est la chaleur. » Il avait naturellement enfoncé sa main dans son sac de sport pour en sortir une bouteille d’eau. Le danseur n’est habituellement pas du genre à partager ses effets personnels mais, après tout, elle peut faire attention à ne pas coller ses lèvres au goulot. Il ne prenait pas la peine de lui demander de le faire parce qu’il assumait que ce serait un réflexe pour elle. Il lui tendait la bouteille.

Raphael avait jusqu’à récemment seulement été amoureux de vieux appareils démodés et d’engins proches de la mort. C’est pour cette raison qu’il a des étoiles plein les yeux quand il apprend que Maisie est la propriétaire de ce van rouillé au milieu du parking. Sans hésitation, il sortait de sa poche son téléphone qui pue les années 2000 et les licornes. « C’est dingue, si ça se trouve j’étais même pas née quand il est sorti. » Ses sourcils se fronçaient aussitôt qu’elle mentionnait son âge. Comme s’il réalisait seulement maintenant qu’il était beaucoup plus vieux qu’elle, il se raclait la gorge. « Enfin, non, je l’étais, je l’étais sûrement, oui. » Mais il souhaitait se rassurer : « Attends, tu as quel âge ? Je te donnais vingt-deux ou vingt-trois. » Elle était mature – presque – et il n’aurait pas le réflexe de la carter s’il était le propriétaire d’un bar. Il ferait peut-être une énorme erreur sans le savoir, justement. « Parce que ce truc… » Il coinçait le téléphone entre son pouce et son index pour le bouger devant ses yeux. « Il date de 2004. » Une sorte de fierté, peut-être. « Les autocollants aussi, probablement. » Il ajoutait en riant timidement, puis sa bouche s’ouvrait grand comme un O quand Maisie le lui arrachait des doigts. Il n’osait cependant pas exprimer la moindre objection. Il n’en était pas capable. Victime. « C’est une pièce de collection, ça, t’en as bien conscience j’espère ? » Ses yeux ne lâchaient pas une seconde l’appareil que la jeune femme faisait tourner dans ses mains comme si elle découvrait une technologie futuriste. Elle ne semblait pas réaliser qu’il était à nouveau mal à l’aise mais, heureusement, elle lui redonnait bien rapidement sa pièce de collection. En le rangeant à nouveau dans sa poche, il concluait : « Tu devrais t’en trouver un. C’est… ressourçant de ne pas avoir accès aux réseaux sociaux. » Avec un peu de chance, son compte Instagram, rempli de commentaires haineux, a simplement disparu une fois qu’il l’a mis en mode privé.

Il ne faut pas demander deux fois à Raphael d’entrer dans ce van dont plusieurs écrous sont certainement dévissés. Il a la tête d’un enfant le jour de Noël quand il s’installe du côté passager. Il ne craint pas les accidents parce que ses pères, eux aussi friands de vieux objets de collection, lui ont souvent rappelé que la qualité était bien meilleure dans le passé. Pour exemple, sa grand-mère possédait encore un réfrigérateur datant des années 60. Et, aux dernières nouvelles, il garde encore la viande au frais. « J’aime cette façon de penser. J’hésiterai pas à m’en servir la prochaine fois que mes potes hésitent à monter. » Elle a des potes, alors. Des gens probablement aussi extravertis qu’elle. Pour tout dire, Raphael serait terrorisé à l’idée de rencontrer un groupe de plusieurs Maisie. Elle est gentille, oui, mais sa batterie sociale tomberait à sec bien rapidement. Il préfère sa radio, qui ne lui parle jamais, car elle se contente de lui jouer ses mélodies préférées. « Évidemment. C’est bien pour ça que je t’ai proposé cette virée. » Il souriait doucement à la suite de cette révélation, sans toutefois regarder la jeune femme, parce qu’il craindrait de se faire imposer un énième regard fixe. Mais il tente toute de même de faire des efforts ; il ne faut pas croire que Raphael est seulement constitué d’atomes de malaise et d’embarras. Il lui arrive parfois d’avoir de bonnes idées de discussions qu’il regrette souvent. Après tout, il aurait préféré ne pas repenser à l’école qui l’a viré il y a de ça quelques mois déjà. Le jour où il a admis à Kieran qu’il était amoureux de lui avant de se faire fermer la porte des sentiments au nez. Une excellente journée, d’ailleurs. « J’espère. D’ici-là, si tu veux te reconvertir en prof particulier bénévole, n’hésites pas à me faire signe. » Il fronçait automatiquement les sourcils, réfléchissant réellement à la question. Ce ne serait pas une mauvaise idée, s’il mettait sa gêne de côté. Il n’est pas mauvais avec les enfants et, s’il a su gérer un grand groupe, il saurait apprivoiser un seul gamin. « C’est une vraie proposition ? » Mais il soupirait bien rapidement comme s’il se rappelait là, tout de suite, la définition de « bénévole ». Il est un peu dans le trou en ce moment et, même s’il a signé un contrat pour Weatherton, il a besoin d’une plus grande source de revenu. Il ne s’imaginait cependant pas demander à Maisie de lui offrir un salaire en échange de ses services. Il ne faut pas s’attendre à beaucoup de courage de sa part. « Je ne pense pas que j’aurais le temps. » Il préférait mentir pour ne pas admettre sa situation précaire. « Mais sérieusement, j’espère qu’ils réaliseront quel bon élément ils ont perdu. » Il la remerciait d’une voix muette, seulement un souffle et un sourire, qui se perdait bien rapidement derrière la bande son de Grease et la voix accompagnatrice de Maisie. Oof. Pas top. Mais supportable. Pas une fois pendant la balade de deux heures Raphael décidait d’accompagner la conductrice dans son karaoké. Elle aurait pu se moquer de lui et c’était une situation à éviter à tout prix.

Entre deux nids de poule, il se demandait si Kieran avait une jolie voix. Et, devant les chutes d’eau, il se permettait enfin d’arrêter d’imaginer son visage à travers le voile de brume que l’eau soulevait. Il décidait de profiter du champ des oiseaux et des craquements des branches des arbres ébranlés par le vent. Maisie se posait bientôt près de lui et il sentait la chaleur de son corps réverbérer contre ses bras nus. Il devinait qu’elle n’avait pas décidé de venir ici pour aucune raison. Il fallait vouloir fuir quelque chose pour avoir la motivation de conduire deux heures en solitaire jusqu’ici. Pas que la vue est désagréable, mais Raphael a déjà été assez traumatisé par la solitude des voyages. Il aurait dû revenir avec Kieran, finir le trajet avec lui.

Pourquoi il repense à lui, encore ?

« Ma mère. Ça sonne cliché, non ? » Cliché pour les autres, oui. Mais Raphael n’avait jamais eu la chance de vouloir fuir sa mère. Au contraire. « Si je reste dans les environs quand je suis disponible, c’est l’assurance d’avoir un appel, ou une dizaine, pour me demander des services tout au long de la journée. » Il gloussait et demandait, sans la regarder : « Tu es l’ainée de ta fratrie ? » Il n’avait jamais su si Ellwyn était son seul frère mais, vu la différence d’âge, c’était presque logique. « Et puis, tu admettras que c’est quand même plus agréable que Bayside et son odeur de poisson pourri. » Cette fois, son rire était un peu plus clair et il enroulait ses genoux avec ses bras. Ainsi, il devient plus petit, plus discret. Il préférait l’entendre parler plutôt que de parler lui-même. Il n’avait rien d’intéressant à dire de toute façon. Sa vie n’inspirerait pas beaucoup d’écrivains. « Et tu sais, il y a pas de mal à faire des choses seul. » Il se permettait de la regarder en attendant la suite de ses pensées. « Bien au contraire, tu t’interdis beaucoup moins de choses. » Il ne s’est jamais rien interdit, alors. « Tu as raison. Mais, parfois, j’aimerais perdre un peu de cette liberté. Avoir des responsabilités envers quelqu’un. Être celui qu’on appelle en SOS pour aller acheter du lait à l’épicerie parce qu’il y en a plus à la maison. Être celui qu’on appelle pour prendre des nouvelles. » Et il regrettera bien évidemment la suite de ses mots dans un futur proche parce que c’est la recette gagnante : « Me réveiller à côté de quelqu’un le matin et lui faire couler du café. » Merde. Ce doit être le paysage féérique qui lui soutire des informations confidentielles. Après tout, le soleil tapant ressemble un peu à l’une de ces lampes que les enquêteurs utilisent pour voler la vérité de la bouche des accusés en salle d’interrogatoire. « Y’a du bien à la solitude mais je n’ai plus rien à me dire. » Il haussait les épaules en ricanant discrètement derrière ses genoux.

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Maisie Moriarty
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(raphael) thelma + louise IAeu3cF Présent
ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois.
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POSTS : 1299 POINTS : 40

TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe.
CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru.
RPs EN COURS : (raphael) thelma + louise Df13c6b74f05e70279b25fbc75499f0ab130e5ed
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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyMer 15 Déc 2021 - 7:51

« Ouais, sûrement. » Il confirme et je regrette soudainement d’avoir émis cette perspective. Personne n’aime avoir une grande gueule ; ou du moins, personne ne valorise vraiment ce trait de caractère. Au contraire, c’est perçu négativement, c’est même un argument pour fuir les autres et je n’ai pas envie que Raphael ne déguerpisse ni qu’il ait une mauvaise opinion de moi. Ça ne ferait qu’un prénom à ajouter à la liste de ceux qui peuvent difficilement me blairer, qui s’agrandit de jour en jour depuis que je suis à Brisbane et si j’en suis plutôt indifférente, il y a néanmoins des identités que je n’ai pas envie de crayonner sur cette liste fictive. Et si la grande gueule n’était pas un problème, il pourrait utiliser ma maladresse à charge contre moi quand je suppose que ça lui irait bien d’être un peu plus à l’aise avec ses opinions. « Je préfère être le mec discret qui passe inaperçu. » Je secoue la tête pour confirmer, refusant de reprendre la parole par peur de dire quelque chose que je regretterais : « tu passes pas inaperçu », « je suis certaine qu’on te voit », « moi je te vois en tout cas », je vous épargne la suite des exemples qui vont tous vers une seule conclusion : je suis ridicule. Oh, non, attendez. J’atteins des sommets quand Raphael précise : « Est-ce que tu as de l’eau ? Tu devrais boire. » Je ne comprends pas où il veut en venir et lorsqu’il poursuit, je suis sûre que mes joues se teintent encore un peu plus. « Tu as les joues rouges, c’est la chaleur. » Je saisis la bouteille qu’il me tend et un instant j’ai envie de préciser que ce n’est pas une bonne idée, parce que je vais automatiquement avoir besoin de faire pipi, mais je crois que Raphael se fiche bien du fonctionnement de mon système urinaire et c’est là-aussi un sujet que j’ai tout intérêt à éviter. Et je pense surtout à ma gêne et à la manière dont je ne lui rendrai pas sa bouteille sans un peu de contenu, pare que je me serai obligée à tout boire pour ne pas avoir à reprendre la conversation. Ou pire encore, il manquerait plus que je me renverse de l’eau dessus, que ça dégouline sur mon menton et que, vraiment, je sois au top de mon élégance. Alors je secoue la tête par la négative avant de lui redonner sa bouteille. « Non, ça va, garde-la pour plus tard, t’en auras peut-être besoin. » Je ne sais pas où il a prévu d’aller et même si j’entreprends de changer ses plans, il en aura quand même besoin.

Au pire, ça fera toujours une excuse pour meubler le silence gênant qui pourra s’installer quand je remets en doute mon idée, aidée par la manière dont je me compare à son téléphone, accentuant ainsi ma jeunesse alors qu’il doit toucher la trentaine du bout des doigts. « Attends, tu as quel âge ? Je te donnais vingt-deux ou vingt-trois. » Si c’est que ça, je peux prétendre avoir vingt-deux ou vingt-trois ans, non ? Je réalise bien vite que Lee, ce traître, serait le premier à me griller. « Parce que ce truc… » J’ai peur de ce qu’il va annoncer, parce que si je suis plus jeune que ce téléphone, alors la différence d’âge va vraiment faire mal. « Il date de 2004. » Je lâche un soupir un peu trop bruyant, remplacé par un rire quand il ajoute : « Les autocollants aussi, probablement. » Et, plus détendue, j’admets que : « j’ai vingt ans » j’évite de donner mon année de naissance, je sais à quel point l’appellation 2000 (PIRE ENCORE, 2001 !) peut faire peur aux gens. « Je suis donc plus vieille que ce téléphone, tout va bien. » J’insiste en observant l’objet, qu’il retienne bien ce détail : JE SUIS PLUS VIEILLE. JE SUIS VIEILLE. Enfin, je le suis. Un peu. À ma façon. Plus vieille que 2004, en tout cas, yeah. « Tu devrais t’en trouver un. C’est… ressourçant de ne pas avoir accès aux réseaux sociaux. » Il précise quand je lui tend son objet – il a pas l’air bien, c’est à lui de boire quelque chose je crois. « Je les utilise pas vraiment. » J’admets. Je ne suis peut-être pas vieille en âge, mais en mentalité, ça compte, non ? « J’ai un compte instagram, mais on peut pas dire que je sois très active ou présente. J’aime pas vraiment ça. » J’ai été une adolescente à l’ère des réseaux sociaux ; j’ai surtout été une victime de ceux-ci, alors je sais à quel point ils peuvent faire mal et que s’il y a des avantages à leur utilisation, ça ne compense pas leurs désavantages.

Raphael accepte de me suivre et même si j’ai aucune difficulté à faire la conversation, j’ai l’impression que les choses sont différentes de ce côté ; ce n’est peut-être pas un mal si nous avons Llewyn en commun, d’autant qu’il y en a, des choses à en dire. Mon frère regrette son professeur de danse, au point où il n’a plus vraiment de plaisir – bien que je me doute que les moqueries de certains camarades peuvent aussi avoir eu cet effet sur lui. La solution serait que le Elly accepte d’offrir des cours particuliers, mais je précise qu’il s’agit de bénévolat, car je n’ai pas vraiment les moyens pour offrir à Lee des cours sur le long terme et je pense que ma mère non plus. « C’est une vraie proposition ? » Je secoue vivement la tête, ajoutant un « oui » de confirmation, presque certaine qu’il va accepter. Mais ce qu’il rajoute par la suite fait diminuer mon sourire, même si je ne lui en tiens pas rigueur. « Je ne pense pas que j’aurais le temps. » Je ne sais pas comment il occupe ses journées, mais j’imagine qu’il dit vrai. « Si jamais tu changes d’avis... » La proposition sera toujours valable. Et si vraiment, je peux envisager d’essayer de faire des économies, même si je pense que ça ne suffira jamais pour un cours particulier. Je peux aussi le payer en nature (enfin, pas cette nature-là, je le précise tout de suite). Je ne suis pas très douée de mes dix doigts, je ne sais pas grand-chose, mais je suis prête à trouver de quoi l’aider si ça peut me permettre de faire plaisir à Lee.

La musique nous permet de ne pas subir le voyage même si, malgré la timidité et le silence de Raphael, je ne pense pas que j’en serais arrivée à penser cela. C’est agréable de partager la voiture avec lui, même s’il est loin d’être mon passager le plus causant. Je me contente de peu et je crois que sa présence est suffisante – promis, cette fois-ci, il n’aura pas à me faire de réflexions sur mes joues, je me maîtrise. Arrivés sur place, c’est le paysage qui occupe notre conversation, ainsi que les raisons derrière mon envie de me rendre jusqu’ici en solitaire. Je ne suis pas du genre à m’épancher inutilement sur mon quotidien et sur ma vie de manière plus générale, mais je ne suis pas non plus du genre à faire de secrets (plus maintenant, du moins), alors je ne me prive pas d’être honnête. « Tu es l’ainée de ta fratrie ? » Officieusement, oui. Officiellement, pas du tout. « Non, j’ai un grand-frère de vingt-huit ans. » Mais Seth n’a rien d’un aîné. Il ne l’a pas été pour moi, ne l’est pas plus pour Lee, mais puis-je lui en vouloir alors que nous ne partageons pas totalement le même sang avec ce dernier ? « Lee est notre demi-frère, en fait. » Parce que ma mère n’a pas su faire autre chose que de pondre un gosse pour s’assurer que son copain du moment ne se barre pas. Spoiler alert : ça n’a pas fonctionné. « Et on a encore un demi-frère et une demi-sœur du côté de mon père. C’est un peu... compliqué. » J’émets avec un léger rire. Une famille recomposée, oui, mais bien, bien recomposée, personne ne semble vraiment avoir des liens les uns avec les autres. Sentant que ma volonté de me rendre ici malgré ma solitude ne semble pas raisonner en lui, j’explique que je ne vois pas ça comme un problème, au contraire. « Tu as raison. Mais, parfois, j’aimerais perdre un peu de cette liberté. Avoir des responsabilités envers quelqu’un. Être celui qu’on appelle en SOS pour aller acheter du lait à l’épicerie parce qu’il y en a plus à la maison. Être celui qu’on appelle pour prendre des nouvelles. » J’observe Raphael en silence, ne voulant pas l’interrompre. « Me réveiller à côté de quelqu’un le matin et lui faire couler du café. » Je suis volontaire. Et je dois me calmer. C’est drôle, comme son discours raisonne en moi, alors que nous avons deux positions opposées. Je suis celle qu’on appelle en SOS, pas pour du lait, mais qui a des responsabilités – et je commence seulement à admettre que ça fait trop. Je me refuse encore de le dire, parce que moi-même j’ai été un poids pour d’autres, mais je n’arrive pas à en vouloir à Raphael de renoncer à cette liberté après laquelle je cours. « Y’a du bien à la solitude mais je n’ai plus rien à me dire. » Je pince les lèvres, désormais peu à l’aise face au tournant que prend la conversation et c’est peut-être la raison pour laquelle c’est d’abord de l’humour qui s’échappe d’entre mes lèvres. « Si c’est que ça, je t’appelle la prochaine fois que j’ai plus rien dans mon frigo et pas le temps de faire mes courses. » Je propose avec un léger rire avant de m’arrêter plus en détails ses traits, et cette fois-ci ce n’est pas pour les admirer, seulement pour comprendre le sérieux dont il fait preuve et je me sens aussitôt honteuse. « Désolée. » Je m’excuse de ma maladresse, avant de me montrer, moi-aussi, plus sérieuse. « J’ai l’impression que tu acceptes la situation, comme une fatalité. » Je me permets, un peu hésitante, ma voix plus douce, plus discrète, aussi, pour ne pas donner l’impression d’émettre un avis. Je ne fais que partager mon constat, qui se base sur pas grand-chose, je sais, puisqu’on ne se connait pas vraiment. « Est-ce que tu as déjà essayé de perdre cette liberté, dans le fond ? » J’ose poursuivre, car si son discours raisonne autant, c’est aussi parce que dans le fond, on doit partager une même souffrance, qu’on minimise. « Je dis pas qu’il faut que tu te crées un personnage ou que tu deviennes tout ce que tu n’es pas, je parle juste... d’essayer de rencontrer des gens qui pourraient t’apporter ça ? De t’autoriser à sortir de ta zone de confort, parfois, un pied après l’autre ? » Je suis maladroite dans le choix de mes mots, prudente aussi, car je n’oublie pas que nous devrons faire le chemin du retour ensemble et qu’il serait bien d’éviter de créer des tensions inutilement. Et si j’évoque « des gens » c’est principalement parce que si ressort de son discours, c’est cette solitude qui lui pèse. « Je suis une bonne prof, pour ce que ça vaut. » Pas du tout, mais il n’a pas à le savoir. Mais j’aime l’idée qu’il s’épanouisse un peu plus et pas nécessairement à mon contact. J’aime l’idée d’avoir un objectif qui n’implique pas un gamin de neuf ans ou une mère démissionnaire autour desquels ma vie semble désormais tourner. Je crois que j’ai, égoïstement et désolée pour Raphael, besoin de me retrouver dans des objectifs qui m’apportent moins de questionnements et de pression ; j’ai besoin d’une mission et j’ai presque honte de penser ainsi, même si la mission en question serait évidemment agréable sur tous les points si elle est acceptée.

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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyMer 5 Jan 2022 - 14:37

« Non, ça va, garde-la pour plus tard, t’en auras peut-être besoin. » C’est toujours ce genre de refus qui fait le plus de mal à un introverti qui a fait des efforts pour sortir de sa zone de confort. Soudain, Raphael se met à penser qu’il a dit quelque chose en trop, que sa bouteille est sale, que Maisie n’a pas envie de toucher sa salive parce qu’elle la trouve répugnante, qu’elle est germaphobe (mais surtout de ses germes à lui), qu’il sent mauvais peut-être. Et pourtant, il n’a dansé que quelques minutes seulement avant de perdre sa motivation. « Ouais, d’accord, tu as sûrement raison. » Qu’il bredouille, baissant les yeux, touchant à tâtons son sac pour y ranger la bouteille qui n’aura servi à hydrater personne, seulement à gêner son propriétaire.

Il n’avait jusqu’à présent jamais songé à la question de l’âge mais, maintenant que la jeune femme en fait une blague, il réalise que lui et elles ne font presque plus partie de la même génération. Ils ont tous les deux grandi avec des appareils électroniques, certes, mais les siens n’étaient pas tactiles et encore moins connectés à internet. « j’ai vingt ans » Ah bon ! Il ne pense pas que ça change quoi que ce soit mais le doute a pénétré son esprit parce qu’il est conditionné à craindre la différence d’âge. Les garçons trop vieux n’ont pas le droit de toucher les filles trop jeunes ; et, même s’il n’a aucunement l’intention de toucher Maisie (ce serait étrange…), il ne peut s’empêcher de ranger ses mains dans ses poches en même temps que son téléphone. « Je suis donc plus vieille que ce téléphone, tout va bien. » Il hoche de la tête en ricanant. Trois années plus tôt, cet échange aurait été encore plus embarrassant (pourquoi ça l’inquiète autant ???). Inutile de relancer le sujet, il préfère plutôt se concentrer sur cet appareil salvifique ni connecté aux réseaux sociaux ni chronophage. Depuis qu’il en a fait l’acquisition, il a beaucoup plus de temps pour s’ennuyer – c’est curieusement une bonne chose aux yeux de celui qui craint de voir sa jeunesse disparaitre trop tôt. « Je les utilise pas vraiment. » Il hausse un sourcil, intrigué. Il s’était imaginé que toutes les filles de vingt ans passaient des heures sur les réseaux sociaux à tester des filtres pour enjoliver leurs traits, unifier leur teint, gonfler leurs lèvres – mais juste un peu pour qu’on pense que c’est naturel. « J’ai un compte instagram, mais on peut pas dire que je sois très active ou présente. J’aime pas vraiment ça. » « Pour une raison particulière ? » Il demande, pensant qu’il faudrait un événement traumatisant pour faire décrocher une personne de son âge d’Instagram, de Facebook et de Twitter. Il ne sort vraiment pas assez, Raphael, et ne rencontre pas assez de gens. Il vit au chaud, emmitouflé dans sa petite bulle dans laquelle il s’imagine que le monde extérieur est complètement brisé et que personne ne fait exception à la règle sauf lui. I’m not like other men.

Après une longue route qui, étonnement, n’a pas fait perdre la tête à Raphael, ils se retrouvent tous les deux à admirer une chute qui déverse son eau dans un brouillard de brume froide. Le paysage n’est là que pour se faire admirer, et c’est ce que font les deux amis (ce sont des amis ?), si bien bercés par la mélodie de la nature qu’il se laissent emporter par l’envie d’échanger un peu plus. « Non, j’ai un grand-frère de vingt-huit ans. » Huit ans d’écart, c’est énorme. Il se demande si tous les deux ont partagé des choses durant leur enfance ou si leurs deux cerveaux trop différents n’ont pas pu trouver un terrain d’entente. Quand Maisie apprenait à peine à parler, l’autre rédigeait des productions écrites. « Lee est notre demi-frère, en fait. » L’écart est encore plus considérable pour eux deux, d’ailleurs. Quelle drôle de famille. « Tu as combien de parents en tout ? » Il demande avec surprise, réellement intrigué par cet arbre généalogique qui étire ses branches dans tous les sens pour garder l’avantage sur la totalité de la forêt. « Enfin. Combien de parents sur lesquels tu peux compter. » Il précise avec une moue désolée, conscient qu’elle n’a certainement pas cinquante mères et pères prêts à consoler ses peines et combattre ses peurs. Les liens familiaux ne sont pas incassables, il le sait bien.

Et, même si Raphael a deux pères, et maintenant un frère dont il ne connaissait pas l’existence, ça ne l’empêche pas de se sentir terriblement seul. Il a beau s’entourer d’amis (seulement quelques-uns, il ne faut pas miser trop haut avec lui), tous les matins il se réveille avec une impression de vide, et ce n’est pas seulement parce que la seconde place sur son matelas est froide et intouchée. « Si c’est que ça, je t’appelle la prochaine fois que j’ai plus rien dans mon frigo et pas le temps de faire mes courses. » Il aurait aimé rire mais il n’en a pas vraiment le cœur maintenant qu’il a partagé des émotions qu’il cache en général. Le radar de Maisie capte son embarras et elle se reprend assez vite. « J’ai l’impression que tu acceptes la situation, comme une fatalité. » Il l’écoute en gardant ses yeux rivés vers ailleurs pour ne pas supporter son regard pesant. Près de la tombée de la chute, sur un rocher plat, deux oiseaux aquatiques se disputent une sorte de mollusque à carapace. « Est-ce que tu as déjà essayé de perdre cette liberté, dans le fond ? » Sortir de sa zone de confort. Faire des efforts pour changer quelques éléments de sa vie, un à un, pour progressivement en créer une nouvelle. Se mouiller un peu la nuque avant de sauter dans le lac pour ne pas crever d’un choc hypothermique. « Je ne rencontre pas beaucoup de gens. Je fais fuir tous ceux qui, après m’avoir posé quelques questions, préfèrent tourner des talons parce qu’ils ont l’impression de m’ennuyer. » Il hausse les épaules. « J’y peux rien, moi, si je suis incapable d’alimenter une conversation ! Je ne sais jamais quoi dire, j’ai toujours peur d’être un boulet, je pense trop longtemps à mes mots puis, à la fin, je n’ai simplement pas le temps de les dire. » Il parle beaucoup pourtant, à cet instant. Ce doit être l’effet de la nature. « Je suis une bonne prof, pour ce que ça vaut. » Il esquisse un sourire en la regardant enfin. « Alors tu pourras m’apprendre à ne pas ruiner mes amitiés ? » Il demande, menton posé sur ses deux bras enroulé autour de ses genoux. Il enfouit un peu sa tête pour se cacher comme un lapin dans son terrier ayant flairé un renard dans les parages. « J’ai essayé de sortir de ma zone de confort, un pied après l’autre, comme tu dis. » Il déglutit. « C’est la chose la plus stupide que j’ai faite cette année, enfin, l’année passée, et je ne crois pas que j’ai de plus grand regrets, excepté la fois où j’ai commandé un plat de pâtes carbonara sans savoir que c’était la sauce blanche, à la crème. J’avais sept ans et je vivais pour la sauce à la tomate. » Cacher ses confessions derrière une anecdote de pacotille, c’était sa stratégie pour se convaincre lui-même qu’il en avait pas trop dit. Il finit par soupirer en comprenant bien malgré lui qu’il a titillé la curiosité de Maisie qui n’en a rien à faire de la cuisine italienne en ce moment. « J’ai embrassé mon ami sans attendre son consentement. Ce n’était pas une tentative de viol, oula, non, je me suis mal exprimé, je recommence, attends. Disons qu’on avait bu tous les deux et… et… » Les souvenirs lui font mal. Il n’avait jamais raconté cette histoire. Il a l’impression de rendre réel ce qui n’était plus qu’un cauchemar. « Quand je l’ai embrassé, la réponse n’a pas été favorable. Je me suis retrouvé seul au milieu de la soirée, comme un con. Et on ne s’est pas parlé pendant des semaines. » Il rougit, il sent la chaleur du sang dans ses joues contre ses genoux, puis il bafouille : « Désolé, tu ne voulais certainement pas savoir ça, c’était plutôt… Personnel, comme anecdote. Je peux te faire la liste de tous les mauvais plats que j’ai commandés au restaurant à la place, ce sera moins embarrassant et plus informatif. »                    

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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyLun 24 Jan 2022 - 7:08

Je n’ai jamais considéré mon âge comme un tabou malgré les clichés entourant la génération Z et la difficulté des millenials de nous considérer comme des adultes et non pas comme des enfants. Il faut dire que j’ai tout entendu sur mon âge ; des réflexions sur mon immaturité qui me rajeunissent aux félicitations d’être plus mature que mon âge. Alors je prends la chose comme elle est : ce n’est qu’un chiffre dont je me formalise peu. Rose, ma patronne, est devenue une de mes amies alors qu’elle a quatre fois mon âge ; à l’opposé je n’ai absolument rien en commun avec mon frère alors que nous n’avons que huit ans de différence. Si je suis gênée, c’est simplement à l’idée que Raphael puisse me voir comme une enfant et non pas comme une adulte, qu’il fasse partie de ces gens qui s’imaginent que je suce encore mon pouce du haut de mes vingt ans alors qu’en réalité, ce sont d’autres choses que je suis supposée mettre en bouche, désormais. Pardonnez ma franchise, d’autant que la situation ne s’applique pas à moi ; mais vous saisissez le truc. Je ne saurais dire s’il y a un bon feeling entre nous deux, mais je n’ai certainement pas envie de tout gâcher alors que j’ai enfin l’opportunité de passer plus de quelques minutes avec lui et d’échanger de vraies phrases qui ne concernent pas mon frère. J’ai envie que ce moment se prolonge, j’ai envie de passer du temps avec Raphael et ma maladresse met cet espoir à mal, ce qui ne manque pas de m’agacer. Ma bêtise me lasse et je perçois dans le silence de Raphael que j’ai évidemment réussi mon coup – j’ai rendu le moment terriblement gênant alors qu’il n’était pas si pire. Je me rattrape en évoquant les réseaux sociaux et mon désamour de ceux-ci ; ce qui me permet de marquer à nouveau quelques points auprès de ce type qui parle peu, qui semble mal à l’aise avec n’importe qui et qui pourtant parvient à m’intimider. « Pour une raison particulière ? » Je ne sais pas si je dois me montrer honnête, continuer d’espérer rattraper ma maladresse en me dévoilant un peu plus. Mais je l’ai coincé ici, et ce serait mal venu de ma part de jouer au roi du silence simplement parce que je n’ai pas envie de l’embêter avec mes opinions et ma vision des choses. Mais il s’intéresse à celle-ci, il pose des questions et moi, je rougis face à cet intérêt. « Ils renvoient une image totalement fausse de la réalité. » C’est simple, c’est efficace, ça résume bien mon avis sur les réseaux. Il m’arrive de partager ma vie, mais elle n’est pas édulcorée. C’est l’assiette de gaufres que je mange prise au vif, c’est Lee qui fait sa plus belle grimace, c’est moi avec mes habits froissés et mes traits tirés. Mais malgré cela, il y a toujours cette petite voix dans ma tête qui essaie de me convaincre de faire plus, de faire mieux, de sombrer dans les travers que j’essaie encore péniblement d’abandonner qui visent à comparer ma vie avec celle des autres jusqu’à ce que ça devienne maladif. « Je trouve pas que ce soit sain. » Je conclus en haussant les épaules. J’en suis convaincue en réalité, pour l’avoir expérimenté moi-même.

Je suis moins mal à l’aise quand il s’agit d’évoquer ma situation familiale, malgré le gros bordel que celle-ci représente. Je n’ai toujours pas envie de l’embêter, mais il pose des questions, Raphael et même si une part de moi suppose qu’il est poli et qu’il veut simplement faire la conversation, je n’ai aucune raison de rester silencieuse. « Tu as combien de parents en tout ? » « Huit. Huit et demi si tu comptes ma cul-de-jatte de grand-mère. » Je réponds aussitôt, avant d’être trahie par un sourire ; sa question m’a étonné, c’est tout. « Enfin. Combien de parents sur lesquels tu peux compter. » Je redeviens sérieuse à cette question tandis que mon sourire diminue. La vérité, c’est que j’ai l’impression de n’avoir personne. Mais j’ai aussi conscience d’être une ingrate ; ma mère ne m’a pas lâché même quand je lui en faisais voir de toutes les couleurs. « Mes parents ont divorcé. Mon père s’est remarié et a eu deux autres enfants. Ma mère a eu quelques relations, et Lee est né de l’une d’entre elles. » Et le type s’est barré. Lee a donc encore plus de chance que nous, sur le plan familial. Je réponds ainsi à sa première question, avant de reprendre : « Je vois souvent ma mère. » Quand elle doit me laisser Lee, quand elle a besoin d’un coup de main. Mais je ne peux pas lui en vouloir ; j’ai souvent eu besoin d’un coup de main et même si elle a abandonné sur la fin, elle est toujours là. Avec ses reproches et ses jugements, c’est un fait, mais elle est là. Mon père ne peut pas en dire autant ; j’imagine que c’est suffisant pour considérer que je peux compter sur elle.

C’est un sentiment que Raphael n’a pas l’air de connaître, de ce qu’il me partage. Un sentiment de solitude que je connais que trop bien, mais face auquel je suis interdite. Je ne sais pas comment gérer la confession, mon envie étant d’abord de le réconforter, la réalité me rappelant que je ne suis pas douée dans le domaine. Alors je prends un rôle qui ne me met pas beaucoup plus à l’aise : je ne suis pas douée pour analyser les autres et encore moins pour jouer à la psychologue. Mais je suis douée pour poser des questions et c’est très exactement ce que je fais. « Je ne rencontre pas beaucoup de gens. Je fais fuir tous ceux qui, après m’avoir posé quelques questions, préfèrent tourner des talons parce qu’ils ont l’impression de m’ennuyer. » Je l’écoute avec attention, peinée par ce constat. Il n’est pas le plus expressif, ni le plus à l’aise, Raphael, mais il ne me donne pas l’impression de subir le moment passé ensemble. « J’y peux rien, moi, si je suis incapable d’alimenter une conversation ! Je ne sais jamais quoi dire, j’ai toujours peur d’être un boulet, je pense trop longtemps à mes mots puis, à la fin, je n’ai simplement pas le temps de les dire. » « T’as plutôt bien réussi, avec moi. » Je rétorque aussitôt pour ne pas le laisser plus longtemps avec cette idée en tête. « Tu m’as posé des questions et j’ai pas l’impression que tu te sois forcé ni que les réponses t’ont ennuyées. » Je souligne avec un sourire avant de me positionner dans un rôle qui me convient mieux : celui de la professeur. « Alors tu pourras m’apprendre à ne pas ruiner mes amitiés ? » Outch. C’est beaucoup de responsabilités, ça, par contre et une promesse que je ne peux pas garantir. « J’peux rien promettre, mais j’peux être ton cobaye. » Celle sur laquelle il testera ses sujets de conversation et ses blagues, celle face à laquelle il ne pensera pas à ses mots. Je l’observe se recroqueviller et je me fais silencieuse, consciente que le geste traduit d’une parole à venir. « J’ai essayé de sortir de ma zone de confort, un pied après l’autre, comme tu dis. C’est la chose la plus stupide que j’ai faite cette année, enfin, l’année passée, et je ne crois pas que j’ai de plus grand regrets, excepté la fois où j’ai commandé un plat de pâtes carbonara sans savoir que c’était la sauce blanche, à la crème. J’avais sept ans et je vivais pour la sauce à la tomate. » J’esquisse un sourire amusé face à cette dernière anecdote, alors que je le laisse poursuivre. « J’ai embrassé mon ami sans attendre son consentement. Ce n’était pas une tentative de viol, oula, non, je me suis mal exprimé, je recommence, attends. Disons qu’on avait bu tous les deux et… et… » Toujours silencieuse, j’essaie de garder en mémoire chaque information qu’il me donne, pour ne pas penser au fait qu’il a embrassé son amie. Qu'il y a une fille qui l'intéresse, qui n'est pas moi, trop jeune et sûrement trop stupide pour avoir posé un regard étoilé sur lui alors qu’il s’en fiche complètement. Je ne sais même pas pourquoi je ressens ce poids dans ma poitrine ; parce que mon intérêt pour Raphael est complètement superficiel, physique et, pourtant, je n’ai aucun désir pour lui. Je le trouve juste charismatique, j’aime l’observer et j’aime l’écouter. Alors ce n’est pas parce que j’ai l’impression de ne plus pouvoir faire le premier que je vais renoncer au second. « Quand je l’ai embrassé, la réponse n’a pas été favorable. Je me suis retrouvé seul au milieu de la soirée, comme un con. Et on ne s’est pas parlé pendant des semaines. » Je le vois qui se referme toujours plus et je me sens stupide de l’avoir forcé à s’ouvrir de cette façon. « Désolé, tu ne voulais certainement pas savoir ça, c’était plutôt… Personnel, comme anecdote. Je peux te faire la liste de tous les mauvais plats que j’ai commandés au restaurant à la place, ce sera moins embarrassant et plus informatif. » « La nourriture m’intéresse pas. » Et il ne sait pas à quel point cette affirmation est tristement vraie. Mais ce n’est pas le sujet ; le sujet c’est lui et cette confession lourde qu’il vient de me faire, que je ne peux pas ignorer. « Ton amie est stupide. » Que j’annonce, ferme, comme si c’était la seule opinion possible. « J’veux dire... c'est son droit de ne pas vouloir être embrassée, mais rien ne justifie son comportement. » Moi aussi, j’ai eu des expériences où je ne partageais pas la même envie ; mais je n’ai jamais agi comme si c’était la faute de l’autre (ni comme si c’était la mienne). C’est simplement un désir non partagé, ça arrive et il n’y a pas de raisons de faire culpabiliser l’autre parti, sauf si la question du consentement entre en jeu. Et même si Raphael l’a évoquée, j’imagine la scène moins violemment qu’il la décrit. « Je t’imagine pas lui avoir sauté dessus sans lui laisser la possibilité de te repousser. Un baiser, c’est pas toujours un consentement explicite. J’essaie pas de dire que t’aurais pas dû lui demander son avis, mais j’imagine que si tu l’as fait, c’est que... t’avais la sensation que c’était okay, je me trompe ? » Je n’ai pas embrassé beaucoup de monde, c’est sûr que je ne suis pas très bien placée pour donner des leçons, mais je sais aussi que le premier baiser partagé avec chacun n’a pas été questionné auparavant. Ils l’ont fait parce qu’ils ont senti qu’ils le pouvaient ; et même si je n’ai pas ressenti ce que j’espère ressenti un jour, ça ne m’a pas dérangé. « Tu sais quoi ? Moi je te félicite de l’avoir fait. » Même si c’est sûr que j’aurais préféré ne pas me sentir aussi gênée qu’à cet instant, alors que je m’en veux de m’imaginer à la place de l’amie en question. « Ouais, le résultat c’est pas celui que tu espérais, mais tu l’as fait. » C’est ce qu’il doit retenir. « Le sentiment d’humiliation va passer. Tes regrets, si t’avais rien fait, j’en suis pas sûre. » Parce qu’il en avait envie, sans quoi il n’aurait pas essayé de l’embrasser. « Et... comment tu t’es senti au moment où tu l’as fait ? Pas le moment où ça mal tourné, mais bien celui où tu as fait ce dont tu avais envie ? » Est-ce qu’il les a connu, ces quelques minutes où il n’a pas pensé aux autres, mais seulement à lui, à ce qu’il voulait lui ? « Sortir de sa zone de confort, ça veut pas dire que ça marche. C’est même le contraire, tu te casses la figure, tu te sens mal, mais t’essaies, encore et encore, et un jour, ça se passe bien. Et là, je te promets, c’est merveilleux. » Et tout le reste en vaut mille fois la peine. Les échecs, les humiliations, les doutes ; tout est effacé. Je reste silencieuse un instant, consciente d’avoir monopolisé la parole pour des conseils qui n’en sont sûrement pas et qui doivent peut-être l’agacer plus qu’autre chose. Mais quand je reprends, c’est pour verbaliser l’essentiel. « Oh, une dernière chose, Elly. » J’annonce, moins sérieuse, un fin sourire sur les lèvres. « Avec moi, interdiction de penser trop longtemps à tes mots. » Car cet échange, même s’il était sûrement peu agréable pour lui, était bien plus intéressant que les banalités partagées dans la voiture. « Et de t’excuser. » J’ajoute comme seconde règle, avant de tendre ma main vers lui. « Deal ? » Est-ce que j’ai passé l’essai pour devenir ta coach de vie, Raphael ?

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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyMar 8 Mar 2022 - 7:05

Raphael n’a jamais compris les réseaux sociaux. À moins que ce ne soit le contraire ; les réseaux sociaux n’ont jamais compris Raphael. Il a essayé pendant un moment de mettre à jour un compte Instagram, de ne recevoir que quelques likes de la part d’ordinateurs qui lui proposaient ensuite de promouvoir ses publications, de regarder la vie des autres pour seulement constater qu’il est terriblement seul, puis il a décidé de quitter cette application qui lui vendait une vie sociale plus importante mais qui l’a au contraire esseulé davantage. « Ils renvoient une image totalement fausse de la réalité. » Il aurait certainement apprécié entendre ces mots quand il soupirait devant une photo retouchée. « Tout le monde veut créer de la jalousie. Certains prennent en photo une plante exotique dans leur salon pour laisser croire qu’ils sont en pleine balade dans la jungle. Et on les croit. » Il marmonne derrière sa barbe, n’ayant jamais réussi à mentir de la sorte parce que, de toute façon, il n’avait aucun public. Seulement l’un de ses pères, et pas le second, parce que ce dernier préférait mener une vie loin de l’ordinateur. Quelques fois, il voyait quelques têtes familières dans ses stories, notamment des gens qu’il a côtoyés à l’école mais de le simple fait de retrouver leur visage vieilli après toutes ces années lui filait la nausée. Les gens changent, grandissent, prennent en maturité alors que lui il stagne sur un radeau à moitié grugé par la houleuse de la mer. C’est tellement facile de se dire que l’image que renvoie les autres est modifiée pour plaire, mais parfois Raphael n’arrive même pas à avaler cette théorie. Les gens sont tous plus heureux que lui, c’est tout. Plus tôt il accepte la réalité et plus tôt il fera la paix avec lui-même. Il se compte encore chanceux de ne pas avoir besoin d’antidépresseurs ou de médicaments pour fonctionner. Il a peut-être un cerveau à moitié éteint. « Je trouve pas que ce soit sain. » Il opine de la tête en se rongeant les ongles. Il a fait ce constat lui aussi. Ses balades sur Instagram, Facebook et Twitter lui fracassaient le moral. Seulement quelques fois, elles lui prodiguent un peu de dopamine qu’il épuise bien rapidement. Heureusement, ce n’est pas devenu une dépendance puisqu’il a réussi à s’en séparer assez tôt. « Tu dois bien être la seule parmi tes amis à ne pas avoir les réseaux. » Il devine. Toute sa génération est née avec un téléphone dans les mains. Il n’y avait pas de batailles de cartes Pokémons dans la cours de récréation, plutôt des têtes lobotomisées et baissées vers des écrans ; du moins, c’est l’image qu’à Raphael des gens plus jeunes que lui. La guerre éternelle contre les autres générations moins biens que la nôtre.  

Peut-être que Raphael se sent plus confortable à parler à Maisie depuis qu’il sait qu’elle et lui se ressemblent sur un point. Il arrive même à oublier sa gêne momentanément, au pied d’une chute qui envoie en bourrasques des gouttelettes froides sur les deux compagnons de balade. Il s’interroge sur sa famille, lui qui connait déjà son petit frère mais personne d’autre. C’était bien elle qui allait le chercher à toutes les pratiques de danse, alors il se demande où sont les parents. « Huit. Huit et demi si tu comptes ma cul-de-jatte de grand-mère. » Il pouffe d’un rire mal à l’aise qu’il contient bien assez tôt en se raclant la gorge. Il faut pas rire des personnes handicapées. « Mes parents ont divorcé. Mon père s’est remarié et a eu deux autres enfants. Ma mère a eu quelques relations, et Lee est né de l’une d’entre elles. » « Vous n’avez pas le même père, alors. C’est pour ça que vous ne vous ressemblez pas vraiment. » Il n’a vu aucun air de famille entre les deux quand il les a vus pour la première fois. Certes, il a pensé qu’elle était sa mère, mais c’est le premier réflexe de tout professeur qui attend l’arrivée des parents à la fin d’un cours. « Je vois souvent ma mère. » Il lui esquisse un sourire. « Elle est très occupée ? » Il tente de deviner, haussant un sourcil. « Enfin, je demande parce que je ne l’ai jamais vue. » Il vaut mieux apporter la prochaine précision pour éviter un malaise : « À l’école. Je ne l’ai jamais vue à l’école. » Là où il n’a plus le droit de poser les pieds sans se faire demander s’il a perdu son chemin.

C’est étrange comme Maisie arrive à sortir des mots de la bouche de Raphael, comme si ces derniers avaient été noués à une corde qu’elle lui tire par la gorge. Il parle plus qu’il ne devrait, et son flux de phrase est plus rapide que d’habitude, comme s’il était seul à se parler dans le miroir. « T’as plutôt bien réussi, avec moi. » Il rougit, évidemment. Il aime les compliments comme il les déteste parce qu’ils le couvrent d’embarras. Il ne sait pas comment réagir à chaque fois alors c’est un « merci ? » intrigué qu’il lâche. « Tu m’as posé des questions et j’ai pas l’impression que tu te sois forcé ni que les réponses t’ont ennuyées. » Il baisse les yeux pour cacher ses joues roses et, du bout de l’ongle, il décroche une petite couche très fine et plate du gros rocher sous leurs fesses. Elle a la forme d’un triangle, et il vient planter l’un de ses angles dans son doigt sans réellement se faire mal, juste pour faire des expériences. « Parce-que-tu-es-intéressante. » Il souffle en un seul mot, toujours pressé de souffler des compliments bombes atomiques. C’est la vérité ; elle l’intéresse. Elle ne fait pas semblant avec lui, il l’a compris dès le moment où elle lui a volé le téléphone des mains pour admirer les autocollants en forme de licornes. Alors il la croit, quand ses discours le célèbrent. Il n’a pas envie de la contredire. Et il est même prêt à prendre ses conseils pour ne pas ruiner une amitié, ce qu’il a fait à plusieurs reprises dans le passé. « J’peux rien promettre, mais j’peux être ton cobaye. » Il glousse en la regardant du coin de l’œil. Et il attrape le moment à deux mains, en profite pour parler de ce qui lui plombe l’enthousiasme depuis un an déjà (déjà ???), sans préciser qu’il s’agit d’un garçon dont il est amoureux. Ce n’est pas une information qu’il a lui-même assimilée alors il n’est pas prêt à en parler à voix haute. Il a été terriblement gêné lorsque Kieran a félicité (?) son orientation sexuelle alors que Raphael n’a jamais encore déterminé ce qu’il se trotte dans sa tête. Il ne s’agit pas d’aimer le noir ou le blanc, ses émotions sont plutôt grises. « La nourriture m’intéresse pas. » Malheureusement, il ne pourra pas relancer la discussion qui porte sur tous les bons restaurants de la ville. Elle est certainement moins intéressante, certes, mais plus confortables pour celui qui se livre un peu trop aujourd’hui. « Ton amie est stupide. » Nouveau rictus inconfortable. Il essaye tous les jours de se convaincre que son ami est effectivement stupide pour arrêter de penser à lui. Il n’aimerait pas un type qui a trois neurones. « J’veux dire... c'est son droit de ne pas vouloir être embrassée, mais rien ne justifie son comportement. » C’est compliqué. Tous les jours, il repasse en boucle les événements dans sa tête et, plus le temps passe, plus il a l’impression d’avoir imposé ce baiser plutôt que de l’avoir proposé. Il avait attendu que Kieran soit bourré avant de lui attraper la main. Il avait trop peur du rejet s’il avait été lucide. Peut-être que la conclusion aurait été moins pire, après tout. « Je t’imagine pas lui avoir sauté dessus sans lui laisser la possibilité de te repousser. Un baiser, c’est pas toujours un consentement explicite. J’essaie pas de dire que t’aurais pas dû lui demander son avis, mais j’imagine que si tu l’as fait, c’est que... t’avais la sensation que c’était okay, je me trompe ? » Et sa question presque rhétorique le couvre d’embarras. Il ne sait pas. Il ne sait plus. Mais il préfère mentir. « Ouais. Enfin. Nous avions bu, et notre proximité ne la dérangeait pas. Parce qu’habituellement, elle n’aime pas trop les contacts. » C’est un elle, maintenant. C’est plus facile ainsi. « Elle ne s’est pas débattue quand je lui ai pris la main alors j’ai assumé qu’elle serait intéressée, tu vois...? » Il bredouille, souhaitant se convaincre lui-même, son triangle de pierre dansant entre ses doigts. « Ça me gêne ahah. Désolé. » Il ajoute d’une voix faible, se cachant derrière ses boucles longues qui couvrent son front. S’il y a bien un moment qu’il effacerait de sa vie, c’est celui-là. Ce n’est pas les moqueries, les pertes de confiance, le départ de sa mère, son accident qui lui a privé d’une carrière. C’est seulement ce foutu baiser qui fait de sa vie un enfer. « Tu sais quoi ? Moi je te félicite de l’avoir fait. » Mais la suite des paroles de Maisie ne le réconforte pas vraiment parce que son idée est bien faite. Il ne se félicite pas de l’avoir fait, lui, et la jeune femme ne connait pas bien l’histoire pour se faire un véritable avis. Elle essaye seulement de le rassurer. C’est tout en son honneur, mais c’est inutile. « Et... comment tu t’es senti au moment où tu l’as fait ? Pas le moment où ça mal tourné, mais bien celui où tu as fait ce dont tu avais envie ? » Pourquoi ses yeux lui brûlent-t-ils soudainement ? C’est possible, un coup de soleil de la rétine ? Faites qu’il ne perde pas sa vision. « C’était… Rien. Ça a duré quelques secondes à peine, quelques secondes durant lesquelles je ne faisais qu’espérer que le sentiment soit réciproque. Ça avait le gout de la bière, et c’était aussi doux que… qu’un lézard. Ce n’était pas doux, quoi. » Il précise, s’emmêlant dans ses explications, toujours honteux d’en parler. Il passe sa main dans sa chevelure à plusieurs reprises pour chasser cette conversation qu’il regrette d’avoir amenée. Maisie est certainement en train de rire de lui derrière son visage empathique. Elle a un talent en théâtre. « Sortir de sa zone de confort, ça veut pas dire que ça marche. C’est même le contraire, tu te casses la figure, tu te sens mal, mais t’essaies, encore et encore, et un jour, ça se passe bien. Et là, je te promets, c’est merveilleux. » Il la lorgne, silencieux. Il entrouvre les lèvres, referme sa bouche, puis la rouvre à nouveau. « Tu l’as déjà vécu, ce moment merveilleux, ou tu ne fais que raconter ce que d’autres gens t’ont dit ? » Parce que c’est tellement facile de promettre un meilleur futur. C’est une autre chose de se permettre de le trouver. « Oh, une dernière chose, Elly. » Intrigué, il hausse un sourcil. Ceux qui l’appelaient par son nom de famille, c’était pour le punir. Il lâche un soupir rassuré quand il comprend qu’elle n’a pas l’intention de lui faire la morale. « J’ai l’impression d’être obligé d’accepter ce deal. » Il s’amuse d’abord avant d’hocher de la tête. « Deal. » Il hésite une seule seconde avant de glisser sa main dans la sienne et de la lui serrer.  Elle est chaude (sa main). C’est agréable d’avoir une amie. C’est inhabituel, aussi. C’est peut-être un mensonge. Ce n’est peut-être pas une vraie amie. Elle ne le recontactera certainement plus jamais après cette expédition en nature. Tout le monde fait ça. Raphael y compris.      

À bord du van zombie, Raphael a confortablement repris sa place et il a le doigt posé sur la radio, prêt à faire jouer la nouvelle cassette qu’il a glissé dedans. Une compilation de vieilles chansons de rock, de Nirvana à Queen, passant par le plus récent Foo Fighters. Au moment où un premier grincement de guitare électrique s’élève dans l’habitacle du véhicule, le moteur sous leurs fesses se met à grogner d’une manière… inquiétante. Quelques secondes plus tard, il s’éteint complètement malgré les tentatives répétées de Maisie pour faire tourner la clef. « Eum… C’est normal comme bruit ? C’est ton van, c’est toi qui sais… » Il demande, les yeux ouverts et ronds comme des assiettes. Il a déjà fait taire la radio, ne laissant même pas le temps à Kurt Cobain de chanter un seul mot. Dehors, la soirée commence à noircir le ciel recouvert de nuages gris.

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Maisie Moriarty
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ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001).
STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non).
MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds.
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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyMar 15 Mar 2022 - 6:53

« Tout le monde veut créer de la jalousie. Certains prennent en photo une plante exotique dans leur salon pour laisser croire qu’ils sont en pleine balade dans la jungle. Et on les croit. » J’esquisse un sourire ; c’est un raccourci qui, néanmoins, a du sens puisqu’il s’agit de la vérité. Quiconque douterait des stratagèmes mis en place par les « influenceurs » n’a qu’à faire une recherche internet pour voir ce dont ils sont capables ; et au final, la faute n’est même pas à mettre entièrement sur eux puisque c’est notre société au complet qui agit ainsi, qui vend des rêves inaccessibles à travers les réseaux sociaux et qui prônent une culture du succès qui met en avant la quantité à la qualité. Moins de cent likes ? Oh, t’es un cas perdu. Personne réagit à tes storys ? La preuve que t’as pas d’amis. Tes selfies sont ratés ? Le problème vient de ta gueule, et pas de la photo. Je me suis trop comparée aux filles sur les réseaux sociaux pour être bien placée quant à savoir le mal que ça peut faire ; mais je suis aussi bien placée pour savoir à quel point on a envie de ressembler à ces mêmes personnes, à quel point elles orientent sa perception de soi. Ma peau n’était pas assez lisse, mon ventre pas assez plat, je n’étais pas assez riche, pas assez entourée ; la liste est longue et le recul que j’ai appris à avoir avec ce genre de réseaux me fait le plus grand bien, même si je n’échappe pas à l’envie de scroller comme tout le monde. Juste, j’ai appris à considérer que ce que je voyais sur instagram n’avait pas grand-chose de vrai. « Tu dois bien être la seule parmi tes amis à ne pas avoir les réseaux. » « J’ai pas dit que j’en avais pas, juste que je suis pas fan. » Je corrige avec un sourire. Ce serait hypocrite de ma part de me prétendre totalement anti-réseau puisque j’ai un compte instagram, mais je sélectionne ce que je suis, autant que j’interagis avec des gens qui ne me mettent pas plus bas de terre, bien que ce soit malgré eux. Je ne peux nier les effets positifs de la plateforme, le besoin de s’informer et juste d’apprécier des publications sur un contenu qui me passionne, mais je suis aussi consciente de toutes les dérives qu’il existe et surtout cette course à la popularité. « Faut juste bien sélectionner ce que tu veux voir. Il y a pas que du mauvais, hein. » Je modère, m’évitant de lui faire la longue liste des comptes que je considère comme essentiels, ceux qui touchent à mes intérêts autant qu’ils me permettent d’apprendre à faire la paix avec moi-même en réalisant que je ne suis pas seule dans ma situation. Il n’a pas demandé un exposé sur les réseaux sociaux et je vais m’abstenir d’en faire un ; je ne voudrais pas l’ennuyer.

Tout comme je ne veux pas l’ennuyer avec ma famille fracassée, même si je ne sais plus qui de lui ou moi est venu sur le sujet. Mais c’est ce qu’elle est, ma famille, véritablement éclatée ; plusieurs représentants et pourtant rarement le même sang – à l’exception de Seth, quelle chance ! Pour autant, même si Lee n’est « que » mon demi-frère, je ne l’ai jamais considéré différemment de Seth. À vrai dire, c’est plutôt ce dernier que j’ai tendance à voir comme une pièce rapportée – et ça m’arrangerait bien, quand on connait le caractère de l’énergumène. « Vous n’avez pas le même père, alors. C’est pour ça que vous ne vous ressemblez pas vraiment. » On a les cheveux et les yeux bruns, c’est déjà un bon début, non ? Lee me ressemble bien plus qu’il ne ressemble à notre mère, en réalité. « Elle est très occupée ? » Oui, non. Je ne sais pas vraiment. « Enfin, je demande parce que je ne l’ai jamais vue. » Ça ne m’étonne pas ; et ça veut aussi dire que Lee a sûrement loupé quelques séances quand je n’étais pas là pour venir le récupérer. Bon, j’imagine que je suis mal placée pour faire une leçon de morale à ma mère, soit. « À l’école. Je ne l’ai jamais vue à l’école. » J’esquisse un léger rire, il n’avait pas besoin de faire une telle précision, mais sa maladresse à quelque chose d’attendrissant. « Elle a plusieurs boulots pour joindre les deux bouts, et une vie personnelle assez chargée, c’est pour ça. » Elle enchaîne les mecs et même si cette perspective me dépasse, je crois que je ne peux pas vraiment lui en vouloir. « Elle s’est occupée de mon grand frère et moi pendant des années et je peux te dire qu’on était pas faciles. Puis il y a eu Lee et... enfin, je crois qu’elle a décidé de vivre un peu pour elle-même, maintenant. » Je ne sais même pas pourquoi je lui dis ça. Ça ne l’intéresse pas, pas plus que ça ne le concerne. Et même si l’attitude de ma mère me dépasse le plus souvent, dans le fond, je ne peux même pas lui en vouloir d’agir ainsi, parce que je sais à quel point elle s’est sacrifiée pour ses enfants. Seth n’était pas facile, je ne l’étais pas plus et nous l’avons probablement suffisamment épuisée pour qu’aujourd’hui, elle décide de profiter de sa vie – même si ça peut sembler tard pour faire une telle crise de la quarantaine.

Et lorsque Raphael s’épanche un peu plus sur son quotidien, que je perçois la manière dont sa solitude semble lui peser, qu’il admet ses difficultés à se lier autant qu’à communiquer avec les autres, je ne peux que partager mon impression ; et le fait qu’il est très loin d’être aussi handicapé qui semble le croire. Je parle beaucoup, peut-être trop et à aucun moment il n’a semblé gêné par notre interaction, tout comme il n’a pas mis un terme à celle-ci parce qu’elle l’ennuyait. Peut-être qu’il se contente de prétendre, peut-être qu’il est seulement poli et même dans ce cas-là, finalement il se débrouille suffisamment bien pour que je ne le remarque pas et que je n’en sois pas offusquée. « merci ? » Il est toujours hésitant et à sa précaution, j’affiche seulement un sourire bienveillant. « Parce-que-tu-es-intéressante. » Cette fois-ci, c’est un léger rire qui s’échappe d’entre mes lèvres, nerveux, alors que j’ai eu de la peine à décortiquer ses mots et que, lorsque je les ai enfin compris, sont susceptibles de me faire rougir. Je n’ai pas complimenté Raphael pour l’être en retour, mais... il vient de dire que je suis intéressante. Il vient de le dire et moi, comme une imbécile, j’arrive pas à m’arrêter de sourire. C’est ridicule, bon sang, j’ai plus douze ans. Je devrais la jouer distante, la tête haut et le regard qui acquiesce, mais au lieu de ça, je baisse la tête et tente de reprendre contenance. « Toi aussi. » Ce n’est pas une tentative de drague ridicule, non, c’est une nécessité. Car je crois que Raphael ne se rend pas compte que la réciproque s’applique à lui-aussi ; et je pense que ça lui fera bien de l’entendre, d’autant plus que c’est sincère. Je le pense toujours, même quand mon sourire disparaît, même quand je comprends que je vais avoir le droit au rôle de la bonne pote qui donne des conseils amoureux, comme je l’ai fait mille fois au cours de ma vie pour mes proches, alors que je suis la personne la moins légitime qui soit. Je l’étais déjà à l’origine, je le suis encore plus alors que je crois que Raphael n’est pas seulement un bon pote à mes yeux – et je suis bête, parce qu’on se connait à peine, lui et moi, et que je me suis montée la tête toute seule à coup de sourires et gentillesses. Évidemment qu’il ne peut pas être intéressé ; il est adulte et je suis toujours une ado aux yeux du monde. L’ado qui donne pourtant des conseils, comme si j’avais fait ça toute ma vie, comme si les rejets et les complications sentimentales étaient mon domaine d’expertise – quoi que, c’est le cas pour le premier sujet. Je prends sur moi pour ne pas montrer que je suis déstabilisée, mettant mes propres émotions de côté pour me focaliser sur l’essentiel ; et la manière dont Raphael n’a pas à se sentir aussi coupable qu’il semble vouloir l’être. « Ouais. Enfin. Nous avions bu, et notre proximité ne la dérangeait pas. Parce qu’habituellement, elle n’aime pas trop les contacts. » Leur proximité. Ils étaient proches. Ça fait quoi, d’être proche de Raphael ? D’avoir à lever le menton pour croiser son regard, de sentir son souffle chaud contre sa peau ? Je soupire légèrement, me recentrant sur les propos du blond. « Elle ne s’est pas débattue quand je lui ai pris la main alors j’ai assumé qu’elle serait intéressée, tu vois...? » Et ça fait quoi, d’entremêler ses doigts aux siens ? « Ça me gêne ahah. Désolé. » Je secoue légèrement la tête, tente un sourire peu convaincu. « T’inquiète pas, t’as pas à l’être avec moi. Ou on peut arrêter de parler de ça, aussi, t’as qu’à me le dire. » Un signal et on arrête – et j’aimerais vraiment qu’il me le donne, ce signal. Mon regard se perd un instant sur ses cheveux qui lui cachent le visage. Elle est stupide, cette fille, vraiment stupide. « Et pour être honnête, j’aurais assumé la même chose, et je pense que beaucoup d’autres aussi. » Si j’avais été à la place de cette fille, s’il m’avait pris la main alors que je n’étais pas intéressée (mais quelle idée), je lui l’aurais fait remarquer. Par un rire, par un regard interloqué, par n’importe quoi pour éviter que ses lèvres ne touchent les miennes (mais quelle idée), plutôt que d’exploser avant qu’il y ait une trop grande proximité entre nous. « C’était… Rien. Ça a duré quelques secondes à peine, quelques secondes durant lesquelles je ne faisais qu’espérer que le sentiment soit réciproque. Ça avait le gout de la bière, et c’était aussi doux que… qu’un lézard. Ce n’était pas doux, quoi. » Je fronce les sourcils, presque étonnée qu’il décrive un baiser ainsi – à vrai dire, c’est assez similaire à mes descriptions. J’ajouterais un petit quelque chose d’humide rendant le tout désagréable, mais ce n’est que mon avis. J’imagine que Raphael est plus expérimenté et qu’il sait de quoi il parle, contrairement à moi. C’est juste surprenant, car d’ordinaire un premier baiser est « pas terrible » ou « carrément passionné », mais rarement comparé à un... lézard ?! Pourtant, je ne sais pas quoi lui dire. Il n’a rien ressenti, ou du moins pas comme il l’espérait, et je ne veux pas le forcer à glisser sur un terrain qui le mettrait mal à l’aise (et moi aussi). « Tu l’as déjà vécu, ce moment merveilleux, ou tu ne fais que raconter ce que d’autres gens t’ont dit ? » J’esquisse un léger rire, avant de reporter mon attention sur lui – cette fois-ci, je peux répondre. « Je l’ai vécu. Bon, c’était pas en embrassant quelqu’un, j’t’avoue. » Je reconnais, car mes quelques (tentatives de) relations n’ont pas été des grands succès. « Tu vas sûrement me dire que ma comparaison est foireuse, mais genre, je fais de la musique. Et je fais partie d’un groupe depuis peu. C’était pas vraiment dans mes plans à la base, mais l’opportunité s’est présentée et j’me suis dit, pourquoi pas ? » Je débute, m’arrêtant un instant pour organiser mes pensées. « Il s’est avéré qu’il marche pas trop mal, notre petit groupe et qu’on s’est retrouvé à jouer sur des vrais scènes. Des petites, hein, mais j’veux dire, devant un autre public que notre famille ou nos potes. » À vrai dire, Oxtorm jouait déjà devant un vrai public avant que je les rejoigne, mais ça, il n’a pas besoin de le savoir, puisque l’importance réside dans le fait que notre public s’est agrandi et, avec lui, nos opportunités. « Et j’étais tétanisée. Genre, vraiment. Je voulais juste un truc chill dans une cave avec quelques concerts dans des bars, tu vois, rien d’autres, mais ça me fait du bien de jouer et je voulais pas que ça s’arrête. Mais... j’t’avoue que je suis complètement flippée quand on doit jouer en public et encore maintenant, c’est pas vraiment mon truc, j’suis totalement en panique avant chaque show. » Et je n’en ai parlé à personne, pas même à Jess ou Mel, parce que dans ma tête, je me dois d’être à la hauteur, je ne peux pas les lâcher comme j’ai toujours lâché les gens autour de moi. « Et pourtant, je le fais. J’sais pas trop comment, mais je le fais. J’y arrive et finalement, une fois que j’suis dans le truc, ça va tout seul, parce que j’aime ce que je fais. J’adore ça et c’est merveilleux comme sentiment. » Ça efface toute la panique, tous les doutes, absolument tout, quand je commence à gratter ma basse et que je fais partie d’un tout pendant une heure. Alors je le connais ce sentiment, peut-être pas à la même échelle que Raphael, mais je me suis forcée à sortir de ma zone de confort en rejoignant ce groupe ; et je ne regrette pas. Je comprends la difficulté de Raphael à lâcher prise ; mais je veux qu’il en fasse une réalité avec moi : il peut essayer, sans s’excuser. « J’ai l’impression d’être obligé d’accepter ce deal. » « Un peu, oui. » Je réponds aussitôt avec un large sourire, alors que sa main se glisse dans la mienne pour acter le deal et mes joues se colorent un instant. « Deal. » Je relâche vite ses doigts, parce qu’il aime cette fille, de toute façon, et que je ne vais pas m’immiscer, même si tenir sa main n’a rien d’intime, en réalité.

Je lance mon sac à l’arrière avant de reprendre place sur le siège conducteur, espérant que Raphael ne reviendra pas sur le sujet de sa vie sentimentale durant le trajet de retour – tout, mais pas ça. J’aurais dû préciser qu’une panne ne fait pas partie de ce ‘’tout’’ alors qu’après un essai, un second et encore d’autres, mon van n’a pas l’air très coopératif. « Eum… C’est normal comme bruit ? C’est ton van, c’est toi qui sais… » « Euh, ouais, bien sûr, t’inquiète pas. » Je souligne en quittant le véhicule pour aller du côté du moteur, prétendant tout à fait savoir ce que je fais. Dans les faits, je me contente souvent de taper sur un ou deux trucs, de vérifier les filtres et qu’aucun animal en décomposition ne soit coincé dans le moteur, mais, là, ça n’a pas l’air d’être le cas. Quand Raphael me rejoint pour étudier l’affaire (ou paniquer), j’affiche un sourire et j’appuie mon coude contre le véhicule. « C’est normal, tu sais, il est vieux, alors bon, parfois il a besoin d’un petit moment. » Ça arrive souvent et puisque le dernier contrôle chez le garagiste n’a pas eu d’autres résultats que « c’est une antiquité, mademoiselle » et un trou dans mon compte en banque, je pars du principe que le problème se résoudra désormais de lui-même, hm. Je prévois un petit quart d’heure avant de retenter le coup, d’ordinaire c’est largement suffisant pour qu’il décide de repartir. D’habitude. Pas aujourd’hui. Ok, je pars du principe qu’il va finir à la casse, je crois. « Promis, j’suis pas en train de te faire le coup de la panne ! » J’annonce à Raphael, avant de me taire. Mais. Pourquoi. J’ai. Dit. Ça. Il va encore s’imaginer que je lui fais vraiment le coup de la panne, mais que j’ose seulement pas l’avouer ou que je suis juste complètement stupide à dévoiler mon plan de la sorte. Je sors mon téléphone de ma poche, déjà dépitée à l’idée de payer un dépanneur alors que le parc s’est vidé et qu’aucune âme ne semble vouloir nous venir en aide... pas plus que ce n’est le cas à distance, alors que je n’ai pas de foutu réseau. « Dis, elle fonctionne, ton antiquité ? » Je demande, l’air de rien, en secouant mon téléphone pour lui demander de vérifier le sien. J’ai des doutes, mais la puissance des Nokia 3100 n’est plus à démontrer, alors peut-être que sur un malentendu, ça fonctionnera.

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Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyVen 25 Mar 2022 - 11:13

« J’ai pas dit que j’en avais pas, juste que je suis pas fan. » Oh, alors il est le seul extrémiste ? Raphael s’était presque senti rassuré de rencontrer une personne qui, comme lui, avait décidé de supprimer tous ses comptes. Visiblement, il s’était trop rapidement imaginé qu’il n’était pas le seul à opter pour les solutions radicales. Il faut dire qu’il n’a pas vraiment réfléchi quand il avait décidé de faire passer son compte Instagram en privé avant de changer son mot de passe « chaussure99 » pour « fsd3hds.45@#$.. » en faisant bien attention de ne pas se souvenir de ce dernier. À peine quelques jours plus tard, il s’était surpris à rouvrir l’application hors connexion pour espionner certaines personnes dont le nom sera tu et, furax et honteux, il avait décidé de vendre son Iphone pour plutôt récupérer le petit appareil démodé qui fait briller des yeux Maisie aujourd’hui. « Faut juste bien sélectionner ce que tu veux voir. Il y a pas que du mauvais, hein. » Le problème, c’est qu’il n’arrivait pas à faire du tri dans les comptes qu’il suivait. Inévitablement, il se remettait à creuser les fantômes de son passé, à parcourir le compte de Rory  pour se provoquer des crises cardiaques et celui de Penny pour encore mieux bloquer ses artères. « J’avais tendance à chercher le mauvais, je crois bien… » Il admet, bredouillant, rougi, piteux comme un enfant à qui on a volé la tablette de chocolat. « Tant pis. » Il conclut en lançant un galet très fin dans la rivière qui coule sous la chute. Au revoir petit galet, au revoir Instagram et Facebook (bon, pour celui-là, il a involontairement oublié le mot de passe mais c’est pour le mieux).      

Il comprend certaines choses, Raphael. Il lie A et B. Il fait remarquer à voix haute que Llweyn et Maisie ne se ressemblent pas vraiment, mais il peut seulement le dire parce qu’il a trop souvent vu le visage du plus jeune et qu’il a enregistré inconsciemment ses traits. Des traits parfois similaires à ceux de Maisie, mais plus souvent différents. La forme de leur visage, leurs oreilles (décollées pour le jeune), la fossette sur le menton de la demi-sœur qui n’apparait pas sur celui du demi-frère. Des détails  dont un professeur finit par s’imprégner sans s’en rendre compte. Peu importe, si Raphael n’avait pas été un franc inspecteur pour deviner qu’ils avaient tous les deux la même mère, il peut tout de même se poser une question : où est cette dernière ? « Elle a plusieurs boulots pour joindre les deux bouts, et une vie personnelle assez chargée, c’est pour ça. » Il opine de la tête. S’il est familier avec le fait de ne pas avoir de mère présente (voire littéralement absente), il n’a jamais manqué d’amour parce que ses deux pères lui en fournissaient bien assez. Ils dinaient ensemble tous les soirs. L’un ou l’autre allait le chercher à l’école pour le conduire à ses cours de danse. Il pouvait toujours compter sur un parent. Et heureusement, parce qu’il n’aurait pas eu de sœur pour venir le chercher après les cours. « Elle s’est occupée de mon grand frère et moi pendant des années et je peux te dire qu’on était pas faciles. Puis il y a eu Lee et... enfin, je crois qu’elle a décidé de vivre un peu pour elle-même, maintenant. » Il se pince les lèvres en cherchant son regard pour mieux lire à travers de celui-ci. Il se souvient alors qu’il n’a aucun talent pour lire les pensées alors il est obligé de chercher la réponse lui-même : « Tu lui en veux pour ça ? » Il n’a peut-être pas le droit de lui demander ça. Ils se connaissent depuis seulement cinq heures. Ils ont seulement partagé un paysage et une playlist.

Quand c’est à lui de parler, il mâche ses mots et, surtout, les phrases s’échappent de sa bouche comme les balles d’un flingue. Il bégaie entre chaque pause, sent sa tête se transformer en petit soleil irradiant de chaleur. Il se sent ridicule, et ça a toujours été le cas dans ce genre de situation sociale mais, étrangement, cela ne semble pas déranger Maisie qui lui glisse même un petit compliment qu’il accepte à sa façon : il se trouve une raison  extérieure à lui-même pour avoir réussi à parler comme un être humain normal devant la jeune femme. Ce n’est pas lui qui a des capacités sociales, c’est Maisie qui l’a rendu confortable et qui a eu un impact positif sur lui. Rien de plus. « Toi aussi. » Malheureusement, il n’y croit pas vraiment mais ça ne l’empêche pas de sourire doucement pour la remercier. Il ne fera pas l’erreur de la contredire pour ainsi afficher son immense manque de confiance en lui – quoiqu’elle a probablement déjà deviné qu’il n’est pas un exemple de bravoure et d’assurance. Il suffit de se poser à moins de trois mètres de lui pour le remarquer. Les autres usagers de l’autobus le confirment.

Parler de Kieran, ou plutôt de la fille qu’il s’imagine à sa place (parce que c’est plus simple), ne faisait pas partie de ses plans. Il espérait peut-être que Maisie puisse lui refiler quelques conseils, quelques astuces. Après tout, il n’en sait rien : elle a peut-être un petit copain, ou en a eu dans le passé. Elle ferait ainsi partie de cette catégorie de gens qui pourraient l’aider à se sortir les doigts du cul. Malgré tout, il suffit à Raphael de décrire un peu trop cette mauvaise expérience qu’il a eue sur la place pour se refermer à nouveau. Ce n’est pas naturel pour lui de parler de ça. Il n’a pas encore fait d’ordre dans sa tête pour aborder le sujet avec aisance. « T’inquiète pas, t’as pas à l’être avec moi. Ou on peut arrêter de parler de ça, aussi, t’as qu’à me le dire. » Oh, oui, arrêtons, il pense. « Et pour être honnête, j’aurais assumé la même chose, et je pense que beaucoup d’autres aussi. » Elle n’en sait rien. Elle ne connait pas Kieran et son état de gêne permanent, Kieran et sa manière de construire un mur autour de lui pour se protéger, Kieran et les trois pas qu’il fait en arrière quand on s’approche trop de son visage. Il ne parlera pas de lui alors il se contente d’acquiescer. « Tu me rassures. » C’est totalement faux. Si elle voyait le spécimen, elle dirait autre chose. Elle penserait peut-être même que Raphael était dans le tort, qu’il n’aurait jamais dû franchir cette limite sans chercher le consentement, le vrai. Pas seulement l’état pétrifié dans lequel était le garçon quand il a senti les lèvres de Raphael se poser sur les siennes. Un lézard abasourdi. Maisie comprend-elle de quoi il parle ? « Je l’ai vécu. Bon, c’était pas en embrassant quelqu’un, j’t’avoue. » Ce n’est plus à son tour de se dévoiler. Il peut détendre ses muscles et prendre une grande inspiration. « Il s’est avéré qu’il marche pas trop mal, notre petit groupe et qu’on s’est retrouvé à jouer sur des vrais scènes. Des petites, hein, mais j’veux dire, devant un autre public que notre famille ou nos potes. » La surprise qui éclaire le visage de Raphael est totalement honnête. La vérité : il ne s’était pas du tout imaginé Maisie sur une scène. Enfin, si, elle brille certainement plus que lui devant une foule, mais… Maisie ? Jouer d’un instrument dans un groupe ? L’image est amusante. D’une oreille attentive, Raphael écoute la suite de ses récits, touché par son expérience qui le rejoint immanquablement. Il comprend le sentiment qu’elle tente de décrire de façon maladroite : il le ressent aussi lorsqu’il danse. Au début, ses jambes sont nerveuses et quelques-uns de ses pas sont engourdis mais dès l’instant où la mélodie qui l’accompagne se lance en crescendo, il ne ressent plus le mal. Seulement la passion, et cette impression de vide, de voler, de défier la gravité. « Je le connais, ce sentiment. » Il dit doucement en coinçant à nouveau ses genoux dans ses bras mais, cette fois, sa posture est détendue et naturelle. Il est devant un bon film dans son salon, confortablement posé sur le moelleux canapé. La roche n’est plus dure sous ses fesses. Le vent soulève quelques-unes de ses mèches bouclées et il les laisse se faire transporter sans lutter. Elles se balancent devant ses yeux comme des petits drapeaux. « C’est génial. J’irai te voir un jour, si tu veux bien. » Et il fera l’effort de vaincre sa phobie des foules (ou plutôt des gens qui le regardent) pour elle, parce qu’il veut voir la magie dans ses yeux quand elle est sur scène.

Un pacte conclu et les voilà à bord du van des Enfers qui décide de leur donner du fil à retordre pour démarrer. Au départ, Raphael ne stresse pas trop lorsque le moteur émet un son étrange (inquiétant) parce qu’il se dit que ce doit être normal. Maisie doit savoir quoi faire, c’est sa bagnole. « Euh, ouais, bien sûr, t’inquiète pas. » Pourtant, il perçoit bien dans son hésitation la naissance de la crainte. Les yeux grands ouverts comme des soucoupes, le garçon la regarde sortir de l’habitacle pour retrouver le capot. Inutile, n’ayant jamais touché à un moteur de sa vie, il décide de ne pas priver son siège de sa présence. Pour faire passer le temps et la nervosité, il fait pianoter ses doigts sur les boutons de sa radio. Play, stop, avant, arrière, prochaine chanson, précédente, play, play, stop, stop. « C’est normal, tu sais, il est vieux, alors bon, parfois il a besoin d’un petit moment. » Un petit moment qui se transforme rapidement en quinze minutes. Il sort enfin du van pour rejoindre Maisie derrière le capot soulevé et il observe les tripes du véhicule avec deux points d’interrogation à la place des yeux. Nope. Ce n’est pas le garçon qui sauvera la situation aujourd’hui. « Promis, j’suis pas en train de te faire le coup de la panne ! » Il glousse timidement sans la regarder. « Je n’y pensais pas. Oh, non non, ça ne m’a pas traversé l’esprit. » Et, aussi (peu) surprenant que cela puisse paraître, il n’est pas en train de mentir. Son cerveau n’est pas fait pour faire ce genre de déduction. Il ne voit pas les métaphores sexuelles dans les films, c’est peu dire. « Je ne veux pas te décevoir mais je suis probablement le garçon qui s’y connait le moins en mécanique dans tout le périmètre. » Bon, ils sont seuls, aussi. La statistique n’est pas impressionnante. Ils seront obligés d’appeler à l’aide. « Dis, elle fonctionne, ton antiquité ? » Ses yeux étaient déjà en forme de soucoupe, maintenant ils sont aussi gros que deux mercures. « Tu ne captes pas le signal ?! » Il s’exclame pour ensuite sortir ses licornes son téléphone de sa poche pour le soulever vers le ciel à son tour. Rien. Nada. Le vide. Seuls dans l’univers. « On va mourir. »

Bon, il a exagéré un peu. Ils vont s’en sortir. Dans son sac de sport, Raphael avait fait une petite réserve de collations qui se sont accumulées au fil des jours sans qu’il ne les consomme. « J’ai des amandes, ou une barre de céréales. Un petit jus d’orange aussi, mais il est bouillant. » Il fouine un peu plus profondément. « Et… Et… Et… Une pomme. » Il souffle en sortant le fruit des replis de ses vêtements de rechange. Il pose tout le trésor au milieu du minuscule lit canapé que Maisie a déplié une trentaine de minutes plus tôt quand ils ont décidé d’attendre que les prochains usagers du parc passent dans le coin. C’est toujours plus confortable que les sièges avant, déformés par les ressorts. « Tu peux prendre ce que tu veux, j’ai l’appétit d’un oiseau. » Il propose à la jeune femme en haussant les épaules. Dehors, la nuit est tombée. Ils peuvent se compter heureux que la batterie du véhicule ne les ait pas abandonnés comme le moteur. Sale traitre. « J’admire ta persévérance, Maisie mais… Tu peux arrêter le coup de la panne, ça ne marchera pas. » Il fredonne en la regardant du coin de l’œil, ses lèvres très légèrement soulevées par un sourire qui se montre trop rarement. Le genre de vrai sourire complice.  

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(raphael) thelma + louise Empty
Message(#)(raphael) thelma + louise EmptyJeu 28 Avr 2022 - 6:46

« J’avais tendance à chercher le mauvais, je crois bien… Tant pis. » Erreur de débutant, que je songe sans le préciser à voix haute, pour ne pas le mettre mal à l’aise. Et pour ne pas donner l’impression d’être la gamine de vingt piges qui fait la leçon à un mec qui a presque dix ans de plus. Ce ne serait pas légitime de me part de me prétendre experte d’un domaine face à plus vieux, même s’il s’agit des réseaux sociaux et que ma génération est née avec. Et qu’outre ce détail, j’ai une expérience personnelle qui peut légitimer mon opinion aussi tranchée sur eux. Je suis à même de savoir de quoi je parle, parce que je me suis trop souvent comparée aux filles que je voyais sur instagram, j’ai trop souvent essayé d’acquérir un idéal de perfection et on ne va pas se mentir, il m’arrive encore de tomber dans mes vieux travers. Mais j’ai appris à sélectionner ce que je veux voir, ce qui me fait du bien, même si je lorgne parfois là où il ne faut pas, du côté obscur des réseaux. Et ça peut sembler très critique, peut-être trop, peut-être qu’encore une fois je suis agaçante à me positionner ainsi comme une pro du domaine, mais c’est la vérité. Les réseaux ne sont pas uniquement un moyen formidable de communiquer avec les autres, ils sont aussi un moyen gratuit et à la portée de tous pour mieux se détruire. J’en ai fait l’expérience et je crois que Raphael aussi, et je pense que ni lui ni moi n’avons vraiment envie de nous épancher sur le sujet et de nous remémorer nos mauvais souvenirs. Alors je me contente de pincer les lèvres, de hausser les épaules et d’attester silencieusement qu’il a raison, tant pis, ce qui est fait est fait.

« Tu lui en veux pour ça ? » De la même manière, il est trop tard pour en vouloir à ma mère de vivre sa vie. « Je crois pas. » Non, je ne crois pas lui en vouloir... la plupart du temps. Des jours, oui, une pointe de rancœur apparaît quand mes plans sont mis à mal par son impulsivité, par sa nécessité à se sentir aimée, courtisée, tout ce qu’on ne peut pas lui offrir avec Lee et qu’elle cherche – et trouve, le plus souvent – ailleurs. Je n’aime pas la manière dont elle se comporte comme une adolescente, parce que j’ai l’impression qu’elle me prive un peu de la mienne, de celle qu’à défaut d’avoir vécu au bon âge, j’aimerais rattraper maintenant, mais les responsabilités qu’elle me transmet m’en empêchent. Je lui en veux, oui, parfois, souvent, autant que je lui pardonne, tout aussi rarement, tout aussi souvent, sans jamais savoir ce que je ressens vraiment à l’égard de ma mère. De la colère. De la gratitude, aussi, quand je songe à l’enfer que je lui ai fait vivre quand j’étais plus jeune et qu’elle a accepté de traverser sans sourciller, quand elle est restée à mes côtés quand mon propre père quittait le navire, parce que la tâche s’annonçait trop compliquée à gérer. Elle est restée, elle a eu la maladresse d’une mère qui ne pensait pas vivre pareille situation avec l’un de ses enfants, qui ne pensait pas que les choses iraient aussi loin, seraient aussi graves. Et pour cette raison, je ne pourrai jamais faire durer ma rancœur plus de quelques heures, jours tout au plus. Je suis vouée à lui pardonner, parce qu’elle l’a toujours fait me concernant, là où j’ai l’impression que mon père et Seth continuent de me faire payer mes erreurs par leur dédain et leur indifférence à mon égard. Ma mère n’est pas la meilleure, mais elle n’est pas indifférente, elle, au moins.

Contrairement à Raphael. Ce n’est même pas que j’espérais attirer son regard. Je sais que je suis mal à l’aise à l’idée d’être désirée, que ça me met une pression à être réceptive même quand je n’ai pas envie. Alors ce n’est pas ce que j’attendais avec Raphael ; je ne sais même pas ce que j’attendais, en réalité. Un regard, peut-être, ou, à défaut, juste l’assurance qu’il n’y a personne qui attire le sien si je ne peux pas y arriver. C’est stupide, c’est égoïste, autant que cette jalousie qui n’a pas lieu d’être parce qu’il est trop vieux, parce que c’est le prof de Lee, parce que ça veut rien dire de le trouver mignon, quand je sais très bien que mes coups de cœur n’ont jamais rien de sérieux. Mais ce serait mentir que de prétendre que je le suis aussi, indifférente, quand il évoque cette fille qu’il a embrassée et qui n’a pas été réceptive. Et il se tourne vers la mauvaise personne si ce sont des conseils qu’il espère, même si je me prends au jeu parce que je suis là pour ça, j’imagine. « Tu me rassures. » Je lui adresse un sourire, un peu forcé, cette fois-ci. Et même si je n’aime pas parler de moi, je ne suis pas mécontente de le faire quand cela me permet d’oublier cette fille qui s’est immiscée dans la conversation sans y être invitée. Je parle pas souvent d’Oxtorm, parce que j’ai l’impression d’être à la ramasse par rapport à eux, d’être moins talentueuse, moins impliquée, moins fiable aussi. « Je le connais, ce sentiment. » Mon regard se tourne vers lui, un fin sourire sur les lèvres, pas mécontente de partager quelque chose avec lui. « C’est génial. J’irai te voir un jour, si tu veux bien. » J’hausse les épaules, l’air détachée. « T’es le bienvenu. Le groupe s’appelle Oxtorm, une recherche internet tu trouveras nos dates. » À défaut de pouvoir nous suivre sur insta, hein. Et je fais la maligne, mais la vérité c’est que je suis terrorisée à la perspective qu’il puisse assister à l’un de nos concerts. À l’idée qu’il puisse me regarder, qu’il puisse juger de chacune de mes mauvaises notes, de mon manque d’aisance et de tout le reste, de tous les défauts puisqu’il ne verra que ça, c’est certain, car je perdrai tous mes moyens ce jour-là.

Je peux déjà avoir un aperçu de l’enfer que ce sera alors que j’essaie de garder difficilement contenance quand mon van, cet idiot, décide encore de faire des siennes. Ce n’est pas la première fois qu’il décide de n’en faire qu’à sa tête, mais généralement, je suis seule ou avec Lee et je n’ai pas l’impression d’avoir à me justifier, à m’excuser, à meubler le silence, à rassurer, peu importe ; je n’ai pas à faire tout ce que je fais à cet instant pour ne pas me décomposer sur place. C’est gênant, il va croire que je l’ai fait exprès, que je lui ai tendu un piège, que je me moque de lui, que je le garde prisonnier contre sa volonté – et ça y ressemble, sauf que je n’y suis pour rien, promis. « Je n’y pensais pas. Oh, non non, ça ne m’a pas traversé l’esprit. » Oh. Je devrais être rassurée, mais je suis d’autant plus paniquée, parce qu’il va y penser, maintenant. Pourquoi j’ai dit ça ? Si j’avais pas mentionné cette histoire de panne, il aurait rien capté, Raphael et maintenant il va se poser des questions sur moi et mes intentions, n’est-ce pas ? Je lui ai mis l’idée dans la tête, c’est foutu, non, non, non. « Je ne veux pas te décevoir mais je suis probablement le garçon qui s’y connait le moins en mécanique dans tout le périmètre. » - « Mince, moi qui pensais avoir bien choisi ma cible. » MA CIBLE ? Mais putain, pourquoi je lui parle de cible, moi ?!!! « Tu ne captes pas le signal ?! » Je vois déjà la panique dans ses yeux. C’est bien, ça nous fait un point commun. « Euh non, c’est la batterie. » Pas du tout.- « On va mourir. » « Mais non. » Certainement, s’il continue ainsi.

Le véhicule n’a pas l’air de vouloir repartir ; mais nous n’allons pas mourir. Parce que mine de rien, on est à l’abri et que même si le moteur fait des siennes, la serrure, elle, est en parfait état et on pourra toujours s’enfermer à l’intérieur des fois qu’un coyote (au moins) nous guetterait. « J’ai des amandes, ou une barre de céréales. Un petit jus d’orange aussi, mais il est bouillant. » - « Pile comme je l’aime. » Non, mais à défaut d’avoir pu nous sortir de cette situation dans laquelle je nous ai mis malgré moi, autant me racheter en tentant de détendre l’atmosphère. « Et… Et… Et… Une pomme. » Bel inventaire. C’est sain, au moins, on ne peut pas dire autant de mon petit paquet. « J’ai des bonbons et du soda. » J’avoue, un peu honteuse de mon régime alimentaire face au sien. « Tu peux prendre ce que tu veux, j’ai l’appétit d’un oiseau. » - « Oh, parfait, on pourra tenir des jours. » Entre son appétit d’oiseau et le mien, la situation pourra durer, ce ne sera pas un problème. Néanmoins, je décide de piocher une poignée d’amandes, avant de croiser le regard de Raphael. « Je plaisante, hein. On va repartir, c’est une certitude. Il repart toujours. » Vu qu’il avait dans l’idée qu’on allait mourir, autant ne pas poursuivre sur cette voie, c’est l’assurance qu’il m’achève sans raison. « J’admire ta persévérance, Maisie mais… Tu peux arrêter le coup de la panne, ça ne marchera pas. » Oh, j’ai pensé trop vite alors qu’il se détend et que je réponds à son sourire par un autre, plus détendu que tous ceux qui se sont affichés sur mes lèvres dans la dernière heure. « J’aurai essayé. » Je claque même mon poing sur la banquette pour parfaire mon interprétation tragique. « T’as besoin de vacances, tu m’as dit. J’ai pris la chose au pied de la lettre. » Je poursuis, plus détendue, avant d’ajouter. « D’ailleurs, on peut même faire griller des marshmallows si tu veux, pour jouer le jeu à fond, j’ai un briquet. » Voilà, heureusement qu’il a jamais précis les vacances qu’il voulait, parce qu’on est plus près du camping que du cinq étoiles.

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