" Euh... Ok, je prendrai la même chose que toi. " Je vois à la tête d’Eden que ma réponse n’est pas celle qu’il attendait et qu’il est visiblement très déçu. Je lui réponds avec un petit sourire avant de tourner les talons vers la table pour aller nous chercher deux Gin tonic. « Je nous ramène ça. » En allant nous chercher à boire je fuis un peu la discussion, je le sais. Je ne suis pas bête j’ai bien compris ce qu’il insinuait mais ça me met mal à l’aise. Pas de savoir que je lui plais potentiellement, mais plutôt le fait que moi non plus je ne peux pas m’empêcher de le regarder même si son sourire me désarme à chaque fois. Je comprends pas ce qu’il m’arrive, j’ai jamais été dans cet état, j’ai l’impression de passer tout mon temps à sourire comme un con quand il est près de moi. En me servant sa phrase tourne en boucle dans ma tête et ça me fait bizarre de savoir qu’il me regarde, qu’il me regarde comme ça. J’ai peut-être mal compris, je ne vois pas ce que j’ai de si extraordinaire -hormis mon costume de taco qui est plutôt atypique-. Complètement perdu dans mes pensées qu’Eden occupe depuis que j’ai passé le pas de la porte je renverse mon verre en voulant l’attraper. Je regarde mon costume qui est maintenant bien tâché. Et merde. Je suis un peu désespéré par la situation, j’en rate pas une. Et la situation a un air de déjà vu, je ne peux pas m’empêcher de penser à cette séance de cinéma où une gamine un peu maladroite avait renversé son soda sur mon sweat. Je repose les verres, l’un étant désormais à moitié vide, à moitié imbibé sur mon costume : il faut que j’aille nettoyer ça. J’éponge le sol avec du papier absorbant avant de me diriger vers la salle de bain. J’ai peu d’espoir pour que la tâche parte mais je vais essayer d’arranger ça.
Je toque à la porte de la salle de bain avant d’entrer. C’est la règle numéro 1 en soirée, parce qu’on ne sait jamais ce qu’il peut se passer dedans. " Oui ? " N’ayant pas eu de réponse du type « NON N’ENTREZ PAS » je me dis que c’est bon et je pousse la porte. Lorsque j’entre dans la salle de bain je tombe sur Eden qui se rhabille. Mon retard est attiré spontanément vers son torse qui est à l’air libre, son costume étant encore ouvert. Je rougis légèrement, j’espère qu’il n’a rien remarqué. C’est une surprise pour moi de le découvrir comme ça, je ne m’y attendais pas. « Mince je voulais essayer de nettoyer mon costume j’ai renversé mon verre dessus. » J’espère que ça le dérange pas que je reste. Je suis tenté de lui dire que j’attendrai dehors pour le laisser finir mais plus j’attends et moins j’ai de chance que la tâche parte. Je me rends compte que mon regard est resté un peu trop longtemps bloqué sur son torse alors je relève la tête pour me concentrer sur le t-rex. « Je peux rester ou ça te dérange ? » Une fois que je me suis assuré que je pouvais rester j’enlève -non sans difficulté- mon costume pour essayer de nettoyer la tâche. Mon t-shirt est mouillé par endroits et la sensation du tissu humide est plus que désagréable. « Non mais mon t-shirt est mouillé aussi... » Un peu désespéré par ma maladresse je ne sais pas trop quoi faire, je vais sûrement devoir rester avec mon t-shirt mouillé et mon costume tâché si je n’arrive pas à faire partir la tâche.
▽ Every time they turn the lights down Just want to go that extra mile for you Your public display of affection Feels like no one else in the room (but you) @Maxwell O'Connor@Melchior Nicholls@Adriana Suárez
À peine ai-je répondu que la porte s'ouvrit, c'était Mel. Là, pour le coup, nous étions vraiment seuls. Pas tellement comme ça que j'imaginais notre premier tête à tête. Moi dans un costume dégonflé et à moitié enfilé et lui, son regard...
" Oh, Mel... j'allais justement te rejoindre à la table des boissons. "
" Mince je voulais essayer de nettoyer mon costume j’ai renversé mon verre dessus. "
Je buguais un instant. Je regardais encore ses yeux, plus d'une minute, avant de réaliser qu'il regardait vers moi mais plus bas que mon visage. Oh. Ok. Je baissais la tête avec un sourire en coin que je ne pouvais retenir. Peut-être que le look dinosaure intégral était surcôté face au mi-homme mi-dino. Je n'étais plus si pressé de le regonfler ni de le refermer. Mel me fit alors sortir de mes pensées.
" Je peux rester ou ça te dérange ? "
" Hein ? Oh, bien sûr. "
Je m'écartais pour lui laisser la place devant le lavabo. De ses yeux, je passais à une autre partie de son anatomie à admirer. Encore une fois, sa voix me ramena sur terre.
" Non mais mon t-shirt est mouillé aussi... "
" Pour la tâche sur le taco, on a peut-être du détachant dans le placard sous le lavabo. Par contre, pour le t-shirt, je peux t'en prêter un. Mets le tien dans le panier, je te le rendrai après notre prochaine lessive. "
J'attendais qu'il voit pour sa tâche sur le déguisement et qu'il laisse son t-shirt avec le reste du linge. En général, on pouvait compter sur Sixtine pour faire des stocks de produits ménagers. Au bout de quelques minutes, je passais la porte, attendant qu'il me rejoigne. S'il voulait un haut propre et sec, ma garde-robe était dans ma chambre.
" Si tu veux bien me suivre, c'est par là. Au passage, tu pourras peut-être m'aider à regonfler ce truc. " dis-je en pointant le truc qui était censé être un t-rex.
J’ouvre la porte de la salle de bain une fois qu’on m’y a autorisé. En entrant je tombe sur Eden en train de se rhabiller. Le torse en partie nu mais des mains de t-rex, plutôt atypique comme vision et mon regard a dû mal à se fixer au niveau de son visage. " Oh, Mel... j'allais justement te rejoindre à la table des boissons. " Je m’excuse rapidement de le déranger et je lui explique que je suis là parce que comme une quiche j’ai taché mon costume en renversant mon verre. Je le vois baisser la tête avec un sourire, est-ce qu’il a remarqué que j’ai un peu trop réagi en le voyant comme ça ? Je rougis légèrement, j’espère qu’il n’interprètera pas mal ma réaction. Je lui demande si je peux rester dans la salle de bain ou s’il préfère rester seul le temps de se rhabiller. " Hein ? Oh, bien sûr. " Je le vois s’écarte pour me laisser accéder au lavabo. « Super merci ! » J’enlève mon costume et j’essaie de prendre la mesure des dégâts. La tâche est étendue et la boisson a même traversé le costume pour atteindre mon t-shirt. Il est en partie trempé et c’est plus que désagréable. J’exprime mon désespoir, je n’ai pas envie de passer la soirée avec des fringues trempées et tachées mais je pense que je ne vais pas trop avoir le choix. En tout cas je ne me vois pas demander à Max ou à Eden un t-shirt propre, ça me gênerait de le demander. " Pour la tâche sur le taco, on a peut-être du détachant dans le placard sous le lavabo. Par contre, pour le t-shirt, je peux t'en prêter un. Mets le tien dans le panier, je te le rendrai après notre prochaine lessive. " J’ouvre le placard qu’il m’indique et je tombe effectivement sur du détachant. « Merci beaucoup, je vais essayer de rattraper ça. » Eden quitte la salle de bain et j’essaie de frotter cette tâche comme je peux avec le produit que j’ai trouvé dans le placard. Et ça marche plutôt bien, après quelques minutes d’efforts elle a presque disparu mais je dois laisser mon costume sécher un peu avant de pouvoir le remettre. Concernant mon t-shirt ça me gêne un peu d’accepter mais le tissu mouillé sur la peau est plus que désagréable. J’aurais bien demandé à Ade de m’en ramener un de propre mais je ne sais pas si elle a quitté l’appartement ou pas. Je sais qu’Eden m’a demandé de le mettre dans le panier mais je me vois mal traverser tout l’appart torse nu, alors je garde mon t-shirt mouillé en me disant que je le déposerai dans le panier une fois que j’aurai enfilé un t-shirt propre.
" Si tu veux bien me suivre, c'est par là. Au passage, tu pourras peut-être m'aider à regonfler ce truc. " Je regarde son costume qui effectivement n’a plus trop d’allure en étant tout dégonflé. Un t-rex dégonflé et un taco tâché, quelle belle équipe nous formons. Je le suis jusque dans sa chambre. Il m’invite à entrer et je suis plutôt curieux de voir comment sa chambre est décorée et organisée, ça en dit beaucoup sur quelqu’un. La chambre est plongée dans une ambiance lumineuse bleue grâce à des néons et je trouve ça réconfortant. C’est accueillant, on s’y sent bien, la lumière n’est pas agressive, au contraire. C’est exactement comme ça que j’imaginais sa chambre : une ambiance douce et différente de ce qu’on peut voir d’habitude. Une chambre qui lui ressemble pour résumer. « C’est sympa ici » Mon regard balaie la pièce, tout est très bien rangé. Eden ouvre le placard et attrape un de ses t-shirt qu’il me tend. « Merci pour le t-shirt tu me sauves ». J’enlève mon t-shirt mouillé et j’enfile à la place celui qu’Eden a la gentillesse de me prêter. Je le vois rougir légèrement quand je me déshabille. J’aurais peut-être dû me tourner ou me changer ailleurs, j’espère que ça ne l’a pas dérangé. Il trébuche légèrement en voulant s’appuyer contre son placard, ça m’arrache un sourire de voir que le t-rex est aussi maladroit que moi. Son placard attire mon regard, plus particulièrement les grands miroirs présents sur les portes. « J’aime beaucoup ta déco. » Je regarde notre reflet dans le miroir, on a fière allure comme ça, son costume ne ressemble plus à rien en étant dégonflé, un t-rex desséché c’est loin d’être impressionnant mais je trouve ça drôle. « Tu veux qu’on essaie de regonfler ton costume peut-être ? » Je n’ai aucune idée de comment on gonfle ce truc, l’avantage du taco c’est qu’il était prêt à être enfilé. Je ne sais pas si je serais très utile pour l’aider avec son costume mais j’attends qu’il me dise comment l’aider, c’est le minimum que je puisse faire après qu’il m’ait prêté un t-shirt -qui sent très bon d'ailleurs, une odeur de lessive très fraîche-. Et puis même si cet Eden me poursuit partout, je l’aime bien, il a quelque chose de particulier qui fait que je me sens bien en sa présence.
Dans les vestiaires du poste de police, Adriana se hâte de troquer son uniforme pour son costume de tabasco. Elle peste toute seule, contre cette journée interminable, contre ses collègues détestables. Evidemment, elle sera en retard à la fête à laquelle Mel lui a proposé d’aller. Il doit déjà y être, et la maudire pour avoir choisi comme costumes un taco et une sauce piquante, des déguisements qui forment une paire rigolote mais qui, seuls, sont un peu particuliers. D’ailleurs, voilà que la brunette longe les couloirs, rasant les murs pour essayer de se faire discrète, alors qu’elle quitte le commissariat. Raté, des collègues l’ont vu et les moqueries fusent immédiatement. Ade y répond par des gestes obscènes et des insultes, comme toujours avec beaucoup de classe. Finalement, Mel ne sera pas seul à la maudire ce soir, puisqu’elle regrette déjà de ne pas avoir opté pour les costumes de Harley Quinn et du Joker. Elle s’imagine parcourant ces couloirs en laissant sa batte râcler le sol, comme un avertissement pour ces machos qui lui servent de collègue. Rêver en frapper un ou deux l’aide à se sentir mieux, et c’est avec un petit sourire flottant sur ses lèvres qu’elle quitte le boulot pour la soirée d’Halloween. Elle gare sa moto en bas d’un immeuble, à l’adresse que Mel lui a envoyé par texto plus tôt dans la soirée. Elle vérifie que l’endroit ne craint pas, car elle n’est pas sûre d’être assez sobre pour pouvoir repartir avec ce soir. Elle grimpe les étages aussi vite que ses talons aiguilles rouges le lui permettent, et sonne, patientant quelques instants. Lorsque la porte s’ouvre, la surprise se lit sur le visage de la brunette. Pas parce qu’une créature étrange, mi-homme, mi-dino, se trouve en face d’elle, mais parce qu’elle reconnaît la partie homme.
« Max ? »
Un sourire illumine son visage alors qu’elle se souvient de la visite mémorable des bureaux de Max, quelques semaines plus tôt. Ils avaient ri pendant toute la journée, et la brunette avait adoré cette formation, complètement décalée.
« C’est chez toi ici ? C’est ta crémaillère ? »
Elle rit, stupéfaite de la coïncidence.
« C’est dingue ça ! »
Elle ne peut cependant s’empêcher de rougir un peu, détournant le regard, repensant à la conversation qu’ils avaient eu lors de la journée découverte d’Adriana, au sujet d’un mandat pour enquêter sur la nudité de Max, une boutade sur le moment, qui semble tout à coup légèrement gênante. Ade tente cependant rapidement de reprendre ses esprits et d’expliquer les raisons de sa présence.
« C’est Melchior qui m’a invité, euh … merci de m’accueillir ! Il est déjà arrivé ? »
Elle laisse son regard scanner rapidement les invités derrière le dinosaure, sans voir de taco pour l’instant.
▽ Every time they turn the lights down Just want to go that extra mile for you Your public display of affection Feels like no one else in the room (but you) @Maxwell O'Connor@Melchior Nicholls@Adriana Suárez
Melchior me suivait jusque dans ma chambre. Qui aurait cru que cela arriverait un jour et dans ce contexte ? Jusqu'à présent, nous étions restés bons collègues et je n'osais qu'espérer qu'avec du temps, je puisse au moins lui offrir un verre. Ce soir, il en avait bu plusieurs chez moi. Ce n'était pas un rendez-vous amoureux mais il y avait une chance à tenter, un espoir. Je n'irais pas jusqu'à dire que tous ces hasards étaient des signes mais, le timing était tout de même incroyable. Je le regretterais amèrement si je n'essayais pas, je m'en mordrais les doigts si je restais aussi vague que quelques minutes auparavant. Je serais sacrément idiot si je le laissais sortir de ma chambre sans lui dire à quel point ses yeux me donnent des frissons.
" C’est sympa ici. " me disait-il alors que j'attrapais un t-shirt noir que je lui tendais ensuite " Merci pour le t-shirt tu me sauves. "
" C'est norm...al. "
Alors que je finissais ma phrase, je le vis retirer son t-shirt mouillé et je crus me baver dessus. Je rougissais instantanément et trébuchais en voulant me tenir à l'armoire. J'avais beau faire, ma maladresse me trahissait toujours. Je me demandais comment il ne pouvait pas comprendre ce qu'il m'arrivait après ça.
" J’aime beaucoup ta déco. "
" Ah oui ? Merci beaucoup ! Je t'avoue que j'en ai pris soin pour me sentir chez moi. On a tous des goûts différents donc les pièces communes sont assez sobres du coup on a tenté de personnaliser chacun nos chambres. Je pense qu'on comprend assez vite que ma couleur préférée n'est pas le jaune, ha ha ! Pour l'instant, je n'ai qu'une seule photo sur ma commode, c'est ma mère. " dis-je en pointant le petit cadre sur le meuble à gauche de mon lit " Mais j'espère pouvoir en ajouter petit à petit. "
" Tu veux qu’on essaie de regonfler ton costume peut-être ? "
J'en avais presque oublié mon déguisement. Je ne l'avais d'ailleurs toujours pas refermé et je me trimballais le torse à moitié à l'air depuis tout ce temps.
" Oh ! C'est vrai, j'avais oublié. Il faut croire que j'étais plus préoccupé par ta tenue que par la mienne. Euh... "
Ça, en revanche, c'était sorti tout seul. Bon, quitte à mettre un pied dans le plat autant mettre les deux.
" Alors... C'est pas exactement ce que je voulais dire mais... Je dois admettre que je n'y suis pas indifférent non plus. "
La température remontait au fur et à mesure que je rougissais davantage encore. Il fallait finir ce que j'avais commencé.
" Tout à l'heure, j'ai... J'ai tenté de te dire quelque chose. J'ai été vague alors je vais tenter de te le dire en arrêtant de tourner plus longtemps autour du pot. Ce qui est assez dur quand on est nerveux. "
Je me mordais la lèvre inférieure, non pas pour paraître plus sexy - que je ne l'étais déjà, enfin si on oubliait le costume de T-Rex - mais parce que je stressais au fur et à mesure de mon discours. J'essayais aussi de ne pas trop fuir son regard sans pour autant le fixer comme si j'étais un hibou. Je sortais un bras de mon costume puis la main dans mes cheveux et je souriais en me disant que je devais avoir l'air bien ridicule dans mon accoutrement.
" Derrière mes sourires, quand je te vois, je suis... Perturbé. Je veux pas être un cliché mais tes yeux... Je n'ai pas arrêté d'y penser après la soirée celtique. Tu as probablement passé une soirée comme les autres ce soir-là mais... Pas moi. "
Je me rappelais encore de cette nuit-là, j'avais fermé mes yeux, étalé sur mon lit d'hôtel avec le visage de Mel qui avait pris le monopole de mes rêves. J'étais un imbécile heureux. C'était la seconde rencontre qui avait fait de mon arrivée à Brisbane... La meilleure décision de ma vie.
" C'est norm...al. " La voix d’Eden s’arrête net quand j’enlève mon t-shirt et là je me dis que oui j’aurais peut-être dû me changer ailleurs parce que ça a l’air de l’avoir…perturbé. Le mot est faible puisqu’il perd légèrement l’équilibre et qu’il rougit. J’essaie de noyer le poisson et de passer à autre chose en lui parlant de sa déco. C’est un peu bateau comme technique mais elle fonctionne puisqu’il me parle plus en détail de ses choix " Ah oui ? Merci beaucoup ! Je t'avoue que j'en ai pris soin pour me sentir chez moi. On a tous des goûts différents donc les pièces communes sont assez sobres du coup on a tenté de personnaliser chacun nos chambres. Je pense qu'on comprend assez vite que ma couleur préférée n'est pas le jaune, ha ha ! Pour l'instant, je n'ai qu'une seule photo sur ma commode, c'est ma mère. Mais j'espère pouvoir en ajouter petit à petit. " Et ça me fait sourire parce que le bleu c’est aussi ma couleur préférée. Tous les objets que j’affectionne ou que j’utilise souvent ont une touche de bleu : la coque de mon téléphone, mon porte-clé ou encore mon pupitre d’orchestre. Ce n’est pas grand-chose mais le bleu c’est ma couleur porte bonheur alors de voir que l’ambiance de le chambre d’Eden est dans cette ambiance ça me fait sourire : c’est peut-être un signe. Je regarde la photo de sa mère et ça me fait sourire aussi, elle ne lui ressemble absolument pas mais je trouve ça mignon que la seule photo qu’il ait dans sa chambre ce soit sa mère. Elle a un beau sourire. "J’ai toujours une photo de ma mère avec moi aussi. » J’attrape mon téléphone dans ma photo j’allume l’écran et je le tourne vers Eden. Sur mon fond d’écran on peut voir une vieille photo de ma mère nous tenant -mon frère et moi- dans ses bras. Je ne suis peut-être plus dans son cœur depuis qu’Alzheimer la fait souffrir, mais elle est toujours dans le mien. Même si quand je vais la voir elle ne me reconnaît plus, qu’elle ne sait plus que je suis son fils je l’aime et je l’aimerai toujours.
Je fais remarquer à un Eden un peu perdu dans ses pensées qu’il faudrait essayer de regonfler son costume qui a perdu tout son panache. " Oh ! C'est vrai, j'avais oublié. Il faut croire que j'étais plus préoccupé par ta tenue que par la mienne. Euh... " Je le regarde avec un air interloqué, est-ce que j’ai bien entendu ? " Alors... C'est pas exactement ce que je voulais dire mais... Je dois admettre que je n'y suis pas indifférent non plus. " Alors là je crois qu’il n’y a plus de doute possible : je lui plais. Et ça me fait tout drôle de savoir ça. Je ne suis pas au bout de mes peines puisqu’il semble s’est lancé dans une grande déclaration. Je reste silencieux, je ne veux pas l’interrompre. Je m’assieds sur son lit, sans le quitter du regard, suspendu à ses lèvres. " Tout à l'heure, j'ai... J'ai tenté de te dire quelque chose. J'ai été vague alors je vais tenter de te le dire en arrêtant de tourner plus longtemps autour du pot. Ce qui est assez dur quand on est nerveux. " Eden essaie de ne pas rougir, de ne pas fuir mon regard et je suis un peu dans la même situation. Je suis partagé entre fixer mes pieds pour fuir ou affronter son regard qui me fait perdre tous mes moyens. Je décide d’être courageux pour une fois et je soutiens son regard. " Derrière mes sourires, quand je te vois, je suis... Perturbé. Je veux pas être un cliché mais tes yeux... Je n'ai pas arrêté d'y penser après la soirée celtique. Tu as probablement passé une soirée comme les autres ce soir-là mais... Pas moi. " « Je … » Je suis sans voix face à cette déclaration. Je lui plais. Je plais à Eden. « Moi non plus je n’ai pas oublié cette soirée. » Je finis par dire en baissant la tête : je n’ose pas affronter son regard. Mon cœur bat la chamade et au fur et à mesure que je plonge dans ses yeux ça ne s’arrange pas. « Je sais pas pourquoi mais ça tourne en boucle dans ma tête. » Et je suis sincère, je ne sais pas pourquoi il m’obsède autant. Ce qui est sûr c’est que je n’ai jamais été dans un état comme ça avec quelqu’un. Je ne me suis jamais senti nerveux à ce point-là. Je n’ai jamais rougi comme ça alors qu’une personne me regardait, qu’un homme me regardait. « Je sais pas pourquoi je suis parti comme ça. » Je n’ai pas arrêté de penser après cette soirée à mon attitude et au fait que je l’ai planté en plein milieu du bar alors qu’il m’a invité à boire un verre. Peut-être parce que j’avais peur. Peur de perdre mes moyens en le regardant, peur de ressentir quelque chose de différent, autre chose que de l’amitié. Parce qu’entre nous il y a quelque chose de bizarre, une alchimie particulière. C’est très étrange parce qu’en sa compagnie je me sens nerveux, un peu gêné parce que j’ai toujours peur de le blesser comme dans le bar ce soir là. Mais en même temps j’ai toujours envie de passer du temps avec lui, d’apprendre à le connaître. Quand j’ai su qu’il travaillait au ras le bol j’ai un peu paniqué mais au final j’étais content de le croiser, de voir son sourire au quotidien, ça rend les services au ras le bol moins pénibles. « Parce qu’avec toi je me sens…bien. » J’ai mis mon cerveau sur « off », l’alcool m’aide un peu à me livrer. Je ne m’arrête pas, si je m’arrête de parler maintenant je ne pourrai jamais lui dire tout ça. « Je suis un peu perturbé aussi, j’en ai même renversé mon verre sur mon costume tout à l’heure. » Je souris en repensant à ma maladresse. J’ai toujours été un peu dans la lune mais quand Eden est dans les parages c’est encore pire. « Alors non je sais pas ce qui se passe mais c’était pas une soirée comme les autres pour moi non plus. ». Je relève la tête vers lui et je plonge mon regard dans le sien. Maintenant que je lui ai donné mon ressenti sur cette soirée je peux enfin oser le regarder. Mon cœur bat vite, mon cœur bat fort et mes pensées s’entrechoquent en attendant sa réponse.
Encore une soirée où j'vais rentrer seul chez moi. Encore un soir où j'vais finir dans un sale état. J'essaye d'avoir l'air cool mais j'arrive juste à m'afficher. Ça m'empêche pas d'kiffer. @Eden Appleton, @Melchior Nicholls, @Adriana Suárez & Maxwell
Après avoir laissé Eden avec son -comment avait-il dit déjà ? Ah oui - beau gosse, j'avais discuté avec Nini de mon voyage avec ma meilleure amie. Seulement, quand on parle beaucoup, on a plus souvent envie de boire, j'étais donc arrivé à la fin de mon verre au bout d'un moment et j'avais laissé ma sœur pour aller me resservir. Je ne me faisais pas beaucoup de souci pour elle, elle n'avait jamais eu de mal à engager la conversation. D'ailleurs, si j'avais dû être totalement honnête, maintenant qu'elle était à nouveau sur le marché, j'étais bien plus inquiet pour les invités de la crémaillère que pour elle. C'est pour cela qu'une fois mon nouveau verre à la main, lorsque quelqu'un sonna à la porte, c'est sans aucun scrupule que j'allais ouvrir pour éviter cette tâche à l'un de mes colocataires.
Et ce ne fut pas un invité que je retrouvais sur mon palier, mais Adriana, la jolie policière à qui j'avais dû faire la visite du centre des appels d'urgence. Une visite que j'avais effectuée en pyjama à cause de Sixtine et sa maniaquerie. Cependant, je ne la reconnaissais pas tout de suite, parce qu'avec ce qu'elle portait, mon regard ne fut pas tout à fait attiré vers sa tête en premier. Elle était habillée d'une tenue très moulante, très rouge et très sexy.
« Max ? »
Instantanément, je relevais les yeux et répondais à son sourire en découvrant enfin son identité.
"Oh ! Adriana ? Tu es très...Euh..." Sexy, c'était ça le mot, qu'on s'entende bien, mais c'était sans nul doute beaucoup trop pour une fille que je ne connaissais pas et que je rencontrais par hasard pour la seconde fois, la première ayant été professionnelle. "Piquante." La discrétion étant apparemment un gène absent dans la famille, si elle n'avait compris jusque-là que je ne regardais pas ses yeux, c'était maintenant évident. Cette pensée me fit réaliser que j'avais soudainement chaud et comme il aurait été malpoli de remettre ma tête de dino pour me cacher dedans, je buvais une longue gorgée de mon verre pendant qu'elle posait sa seconde question.
« C'est chez toi ici ? C'est ta crémaillère ? »
Je riais avec elle, tout en hochant la tête pour approuver. Je notais au passage que nous étions passés du vouvoiement au tutoiement si vite qu'il n'y avait pas eu de transition.
« C'est dingue ça ! »
Je haussais les épaules, bien que ce geste soit beaucoup minimisé par le costume. Était-ce vraiment si dingue ? J'avais invité le seul ami de Nicole qui était aussi le crush de mon colocataire, après ça, plus rien ne pouvait me surprendre. Enfin si, j'aurais été surpris si elle n'avait pas parlé de la crémaillère aussitôt, parce que...
"J'en conclu que tu n'es pas venue avec un mandat ?"
Parce que je me serais demandé si elle n'était pas réellement venue pour ça, ce qui aurait été assez gênant. Mais elle avait l'air mal à l'aise avec ses joues roses et son regard fuyant, ce qui indiquait plutôt le contraire.
« C'est Melchior qui m'a invité, euh ... merci de m'accueillir ! Il est déjà arrivé ? »
" Ah mais oui ! Il m'a dit que son amie allait être en retard, mais j'avoue que même avec le prénom, je n'aurais jamais pensé que ce serait... Toi." Et de nouveau, ma phrase me paraissant à double sens dont l'un pouvait être vexant, c'est en bafouillant que je tentais de me reprendre. "Je ne veux pas dire que ça m'embête que ce soit toi... Enfin... Je voulais juste dire que je n'avais pas compris que c'était toi, pas que je n'étais pas content." Je m'arrêtais pour souffler et aussi parce qu'il valait probablement mieux que j'arrête de me justifier là. Je me décalais pour la laisser passer alors qu'elle semblait déjà chercher du regard derrière moi. "Et oui, il est déjà arrivé, je l'ai laissé avec mon colocataire par là-bas, ils ne doivent pas être très loin." Ajoutais-je finalement en montrant l'endroit où je les avais quittés. Mais l'endroit était à présent peuplé de Dracula et d'une nonne ensanglantée, ce qui ne ressemblait pas beaucoup à un taco. Je refermais la porte derrière la bouteille de tabasco avant de me retourner vers elle.
"Ils sont peut-être allés chercher à boire, tu veux un verre ?"
J'avais retenu qu'elle m'avait charrié sur le fait que j'offre un café au dragon du boulot et pas à elle, j'imaginais donc que si je continuais à me pavaner avec mon verre sans en proposer, l'histoire risquait de se répéter. Et puis, il fallait bien avouer qu'en dehors de son accoutrement sexy, dès notre première rencontre je l'avais trouvé à la fois drôle et intéressante, je n'avais donc aucun problème à rester avec elle pour l'aider à chercher Melchior.
"Évite seulement de renverser ton verre, ma coloc peut parfois avoir des réactions un peu démesurées !"
J'insistais sur la fin de ma phrase en lançant un regard soupçonneux à Sixtine alors que nous passions à côté d'elle et qu'elle affichait un sourire glorieux pour toute réponse. C'était bête, mais même ses vengeances tyranniques allaient me manquer quand elle aurait déménagé.
Adriana est en retard, très en retard. Mais Mel a l’habitude, maintenant, et il sait qu’elle finira par le rejoindre quand elle le pourra. Habituellement, il lui garde même un peu d’alcool de côté, afin d’éviter qu’elle se retrouve sans rien en arrivant si tous les pochtrons de la fête se ruent sur les boissons. Elle se gare finalement à l’adresse indiquée, sonne, et est particulièrement surprise de voir Max, l’opérateur du centre des appels d’urgence qui lui avait fait une visite guidée de son lieu de travail il y a quelques semaines. La brunette avait raconté à Mel cette journée épique, l’accueil par un gars en pyjama, qui l’avait finalement fait rire du début à la fin. Pour être honnête, elle ne pensait pas le revoir un jour. Et si on lui avait dit qu’ils se retrouveraient, elle aurait imaginé que ce serait dans le cadre professionnel. Finalement, le monde était petit, et Ade était ravie de voir que Mel et elle avaient une nouvelle connaissance commune. C’est donc face à Max qu’elle se retrouve, mais le jeune homme semble au premier abord moins réactif que la première fois qu’ils se sont vus. La brunette comprend rapidement que c’est son costume de tabasco qui semble lui faire perdre ses moyens, puisque ses yeux restent trop longtemps fixés sur son corps, bien plus bas que ses yeux.
« Oh ! Adriana ? Tu es très… Euh… Piquante. »
Elle ne peut s’empêcher de rire tout en rougissant, heureusement sans égaler la couleur de son costume.
« Merci … je crois. »
Elle fronce un instant les sourcils, détaillant à son tour Max de haut en bas, sans gêne aucune, comme pour imiter le comportement du locataire des lieux d’il y a quelques instants. Ok, le costume d’Ade est plus sexy, mais c’est un peu le but d’Halloween, non ? Pouvoir s’habiller comme on veut, sans craindre les regards des autres … Comme si Adriana avait déjà redouté l’avis d’autrui …
« Pas mal non plus, le costume de dino. Ou d’homme qui s’est fait avaler par un dino ? »
Elle rajoute en haussant les épaules et faisant la moue, se remémorant leur première rencontre emplie d’humour.
« En même temps, je savais bien que tu finirais par perdre la tête. »
Max aussi, visiblement, se souvient de leurs échanges lors de la visite du centre. Il n’a visiblement pas oublié leurs boutades sur sa tenue, son pyjama, son éventuelle nudité, car le voici qui mentionne cet épisode, n’hésitant pas à taquiner la brune qui rougit une nouvelle fois, plus fortement cette fois, mais ne peut également s’empêcher de rire.
« J’en conclus que tu n’es pas venue avec un mandat ? »
Elle s’approche de l’oreille de Max, aussi proche que le costume de dinosaure le permet, se hissant sur la pointe des pieds en prenant appui sur le bras-dino, puis murmure.
« Si plus tard dans la soirée, après quelques verres, j’affirme que j’ai ce fameux mandat quelque part sur moi, je crois qu’il faudra que tu me croies sur parole … »
Elle s’éloigne de Max, passant à côté de lui pour pénétrer dans le hall de l’appartement, puis se retourne à nouveau vers l’hôte de la soirée.
« … ou bien il faudra me fouiller. Je pense que ce seront tes deux seules options. »
Elle lui adresse un sourire coquin et éclate de rire. Pour elle, ce n’est qu’un jeu, des taquineries. Parce qu’elle a beaucoup d’humour, parce qu’elle a vu que son costume l’avait troublé, et que finalement, ce n’est qu’un juste retour des choses après l’avoir accueilli il y a quelques semaines de cela en pyjama. C’était à ce moment-là elle qui avait été troublée. Et si Max lui plaît bien, s’il est sympa, drôle et mignon, elle n’envisage pas un seul instant qu’il puisse se passer quelque chose entre eux, car elle est en couple avec Mel. La brunette observe les alentours, cherchant du regard son petit copain, en vain. Elle dépose son sac et son casque dans un coin du hall, sur le sol, et se concentre à nouveau sur Max, qui s’empêtre dans des explications étranges.
« Ah mais oui ! Il m'a dit que son amie allait être en retard, mais j'avoue que même avec le prénom, je n'aurais jamais pensé que ce serait... Toi. Je ne veux pas dire que ça m'embête que ce soit toi... Enfin... Je voulais juste dire que je n'avais pas compris que c'était toi, pas que je n'étais pas content. »
Adriana penche la tête sur le côté, observe son interlocuteur tenter de se justifier, et hausse les sourcils en riant.
« Hum … ok ? … Si tu n’as pas dit que tu n’étais pas content, ça veut dire que tu l’es … content ? Enfin, que c’est d’accord que je sois là ? »
Elle n’est pas très sûre de bien comprendre où Max veut en venir, et il réussit à la rendre confuse également.
« En tout cas, c’est gentil de m’accueillir. Mel et moi on fête Halloween ensemble depuis qu’on a … cinq ans je pense. Je nous imaginais mal être séparés cette année. »
Max lui désigne finalement un endroit du salon.
« Et oui, il est déjà arrivé, je l'ai laissé avec mon colocataire par là-bas, ils ne doivent pas être très loin. »
Mais pas de signe de taco à l’horizon.
« Ils sont peut-être allés chercher à boire, tu veux un verre ? »
Elle lui sourit et le suit jusqu’à la table des boissons. Après tout, Mel devait être dans un coin, à discuter avec quelques personnes. Elle le retrouverait sans doute un peu plus tard, quand elle aurait fait le tour des lieux, ou quand son meilleur ami aurait changé de groupe de discussion.
« Avec plaisir. Les journées sont assez difficiles au boulot en ce moment, alors je ne suis pas contre un truc fort ! »
Parce qu’elle en avait marre de supporter le sexisme de ses collègues machos, des flics tout en muscles qui la pensaient juste bonne à faire le café ou à s’occuper des victimes, parce qu’elle était une femme. Elle avait passé avec succès la même formation qu’eux, il était temps qu’ils l’acceptent parmi eux.
« Evite seulement de renverser ton verre, ma coloc peut parfois avoir des réactions un peu démesurées ! »
Adriana rit. Comme lors de leur rencontre, elle apprécie l’humour de Max, qui a le don de réussir à lui changer les idées.
« Ha oui ? Tu crois qu’elle m’obligerait à porter un de tes pyjamas ? »
Elle taquine son hôte, et rit rien qu’à l’idée qu’elle pourrait porter la magnifique tenue dans laquelle elle l’avait rencontré. En suivant Max à travers la coloc, son regard découvre l’appartement.
« Ca a l’air plutôt grand et sympa, chez toi. Tu as combien de colocs ? »
▽ Every time they turn the lights down Just want to go that extra mile for you Your public display of affection Feels like no one else in the room (but you) @Maxwell O'Connor@Melchior Nicholls@Adriana Suárez
" Je … "
Le temps s'était arrêté.
Il allait répondre à ma déclaration. Je me savais bavard mais je ne me rappelais pas avoir déjà fait une telle tirade pour avouer à une personne tout l'effet qu'il ou elle me faisait. D'ailleurs, ma timidité et ma maladresse en amour avait tendance à faire que quand je m'intéressais réellement à quelqu'un, je n'étais pas celui qui prenait les premières initiatives. Alors qu'à côté de ça, lorsqu'il fallait draguer quelqu'un pour m'amuser sans rien de sérieux derrière, j'étais plus à l'aise. Pour déconner de manière générale, j'étais présent et souvent au centre de l'arène. Mais dès que les choses prennent une tournure sérieuse, j'ai peur du rejet. Je continue d'aimer autant que possible, j'ai espoir qu'on m'aimera tout autant en retour.
" Moi non plus je n’ai pas oublié cette soirée. Je sais pas pourquoi mais ça tourne en boucle dans ma tête. Je sais pas pourquoi je suis parti comme ça. "
Je l'écoutais, je le regardais, j'étais absorbé par ses paroles. Je n'osais pas l'interrompre une seule seconde, je voulais savoir, je voulais être certain de comprendre ce qu'il me disait de A à Z pour éviter tout quiproquo. Si ça tournait autant dans sa tête, c'était qu'il pensait à la même chose que moi, non ? Je ne me faisais pas de films ?
" Parce qu’avec toi je me sens…bien. Je suis un peu perturbé aussi, j’en ai même renversé mon verre sur mon costume tout à l’heure. Alors non je sais pas ce qui se passe mais c’était pas une soirée comme les autres pour moi non plus. "
Que voulait-il dire exactement quand il disait ne pas savoir ce qu'il se passait ? Etait-il confus sur la nature de ses sentiments ? Je n'étais pas sûr de saisir. Pour moi, il était clair que je ressentais de l'attirance mais pas que... Il y avait quelque chose d'indéniable entre nous, je n'irais pas parler de coup de foudre mais clairement l'électricité circulait plus que bien. Et ces derniers mois, nous avions pu découvrir une part du caractère de l'un et de l'autre qui confirmait mes intuitions et impressions premières. Mel n'avait pas seulement des yeux à tomber par terre, tout le reste me faisait flancher. Et je voulais découvrir davantage de sa personnalité, l'échantillon qu'il avait bien voulu me délivrer m'avait donné envie de souscrire à un abonnement.
" Ce qu'il se passe c'est que tu me plais. Enormément. "
Ça c'est fait.
S'il avait encore des doutes, on pouvait enfin dire que de mon côté, il était au clair sur mes intentions. Alors que j'étais resté à côté de l'armoire à jouer au regard qui croisait le sien puis à contempler le sol puis recroiser le sien et ainsi de suite... Je m'approchais de Mel qui s'était assis au bord de mon lit, je sortais mon autre bras du costume - autant dire que ça en devenait ridicule, il n'y avait plus que mes jambes dedans - et je m'asseyais à ses côtés - à sa gauche. Je posais mes mains sur mes genoux et je tournais légèrement la tête vers Mel pour tenter de capter son attention.
" Et... Je sens que je te plais... Au moins un peu. " en finissant ma phrase, ma main gauche vint se poser sur mon épaule droite " Si je me trompe, dis-le moi. Mais si j'ai juste... " commençais-je sans parvenir à mettre fin à cette phrase - j'espérais qu'il la finisse
" Ce qu'il se passe c'est que tu me plais. Enormément. " Oh baby, look what you started. J’en reste complètement bouche bée. J’avais bien compris que je lui plaisais mais de l’entendre le dire comme ça c’est différent. Je sens que je perds complètement pied, je n’arrive plus à penser calmement, dans ma tête c’est le bazar. Mon cœur bat toujours très fort et l’ambiance de sa chambre change radicalement quand il s’approche pour s’asseoir à côté de moi. The temperature's rising in here. Je le regarde sortir ses mains de son costume de t-rex et ça me fait quelque chose. D’imaginer ses mains, le contact de ses doigts sur ma peau et cette pensée me fait légèrement frissonner. Je le regarde poser ses mains sur ses genoux et le regard qu’il me lance me fait perdre mes mots. " Et... Je sens que je te plais... Au moins un peu. " « Je… » Je n’ai jamais été amoureux, je n’ai jamais ressenti quelque chose de fort pour quelqu’un. J’ai toujours cru que les papillons dans le ventre c’était des inventions ou que je n’étais juste pas fait pour ça. Je me souviendrais toujours de mon premier baiser, une véritable déception. J’ai toujours cru en l’amour, j’ai toujours attendu la personne qui me ferait vibrer, celle qui me ferait me sentir vivant. Et cette fille que j’avais embrassée à la fin d’une soirée alors que j’avais à peine 17 ans c’était à l’opposé de ce que j’imaginais. Plus qu’un désenchantement, je n’avais rien ressenti et j’étais en colère. En colère d’avoir espéré, d’avoir écouté les autres me raconter qu’il n’y avait rien de plus beau que l’amour parce que tout ce que j’avais retiré de cette expérience c’était le goût amer de la déception.
Is this gonna happen? Là tout est différent, il y a quelque chose de fort et j’aurais juré que quelqu’un avait augmenté le thermostat de la pièce. Ses mots résonnent en moi, c’est évident il y a quelque chose qui m’attire vers lui. Un peu c’est un bel euphémisme, je n’arrive pas à le sortir de ma tête depuis que j’ai croisé son sourire, que la sensation électrique de ses doigts sur ma peau au bar m’avait fait l’effet d’un électrochoc. J’essaie d’affronter son regard mais mon cœur bat trop vite, trop fort pour que j’arrive à le regarder sans flancher. Been waiting and waiting for you to make a move. Tout ce qu’il y a autour de nous disparait : la musique en fond, les autres dans le salon. Plus rien n’existe à part lui, c’est comme si le temps s’était arrêté. Assis sur son lit, j’observe les traits de son visage adoucis par la lumière bleue. Ca lui donne un air encore plus surréaliste, j’ai l’impression de rêver, d’être dans un univers parallèle. " Si je me trompe, dis-le moi. Mais si j'ai juste... " Before I make a move. Le cerveau sur pause, complètement hypnotisé par son regard je mets mes doutes et mes appréhensions au placard. Sans réfléchir davantage je pose ma main sur sa joue et je m’approche de lui pour l’embrasser. Je lui laisse la possibilité de me repousser. Même si je sais que je lui plais et que je meurs d’envie de l’embrasser comme ça je le respecte bien trop pour lui imposer quoique ce soit. Passé ce très court instant où il ne retire pas ma main je m’approche et je pose mes lèvres sur les siennes. Et là j’en perds mes mots, dans ma tête c’est comme un feu d’artifice. Mes épaules redescendent et la tension qui crispait mes muscles s’est envolée. Les yeux fermés, je profite de ce contact et j’appréhende sa réaction. Je sais que je lui plais mais j’ai peur qu’il me repousse. Et s’il n’avait pas aimé ? Et s’il n’avait rien ressenti ?
▽ I'm so into you, I can barely breathe And all I wanna do is to fall in deep But close ain't close enough 'til we cross the line, hey yeah So name a game to play and I'll roll the dice, hey Oh baby, look what you started The temperature's rising in here Is this gonna happen? Been waiting and waiting for you to make a move Before I make a move... @Maxwell O'Connor@Melchior Nicholls@Adriana Suárez
Je m'estimais chanceux de ne pas être cardiaque, la tension était au summum, j'avais chaud malgré ma "tenue" et des frissons au moindre centimètre de mon épiderme. Ce qui suivit accéléra davantage encore les battements de mon coeur, faisait exploser mon thermomètre corporel et les sensations qui parcouraient mon corps étaient décuplées. Sa main sur ma joue, cet instant où il entamait une approche, attendait mon approbation dans mon regard, je flottais, envoûté. Je n'avais pas ressenti une telle douceur avec mes précédentes rencontres. L'alchimie que j'avais ressentie en prenant sa main la première fois ne faisait que se confirmer : en chaque mot, chaque regard, chaque geste. Je voulais toujours plus à chaque instant passé en sa compagnie.
De ma main libre, je cherchais celle qu'il n'avait pas sur ma joue et ce fut à ce moment précis, quand nos regards communiquaient et nos doigts se frôlaient... Qu'il fit ce que j'attendais depuis notre première danse. Ses lèvres sur les miennes, ma main gauche quitta mon épaule pour se loger derrière la nuque de Mel, caressant l'arrière de ses cheveux tandis que je prolongeais notre baiser autant que possible. Je voulais que ce moment ne s'arrête jamais. Dans ma tête, il n'y avait plus personne dans cet appartement.
Juste lui et moi.
J'ouvrais les yeux un instant comme pour vérifier que ce n'était pas qu'un rêve. Cette réalité était plus belle que mon imagination. Je glissais mes doigts dans les siens, frôler ne suffisait plus, j'avais besoin de me lier à lui... Toujours plus. Mon cœur pouvait bien exploser dans ma poitrine, j'étais déjà aux anges. Qui aurait cru qu'un baiser me mettrait dans un tel état second ? Entre ses mains, je redécouvrais la tendresse, l'envie, l'excitation des premiers amours. Mais plus fort.
Je refermais les yeux. S'il s'agissait d'un rêve éveillé, je ne voudrais jamais en être extirpé. Je ne voulais que lui.
Encore une soirée où j'vais rentrer seul chez moi. Encore un soir où j'vais finir dans un sale état. J'essaye d'avoir l'air cool mais j'arrive juste à m'afficher. Ça m'empêche pas d'kiffer. @Eden Appleton, @Melchior Nicholls, @Adriana Suárez & Maxwell
Face à Adriana que je ne pensais pas voir arriver ici, -puisque j'avais fait les invitations à l'arrache, pendant une soirée alcoolisée de mon road trip, rappelons-le - je me retrouvais à lui faire un compliment étrange, mais qui la fit tout de même rire. Et heureusement qu'elle avait le sens de l'humour vu que je venais d'observer son corps pendant de longues secondes sans même lui avoir encore adressé la parole. « Merci ... je crois. » Elle fronça les sourcils en commençant à me regarder de haut en bas à son tour. Cette attitude me tira un sourire, ce n'était que le retour du bâton et j'en avais conscience, donc autant le prendre avec autant d'humour qu'elle. « Pas mal non plus, le costume de dino. Ou d'homme qui s'est fait avaler par un dino ? » Je riais avant de hausser les épaules. "C'est un dino complet, mais je ne peux pas boire avec la tête. Je préfère la décapitation à la sobriété." Voilà une blague qui n'aurait probablement pas fait rire Nicole, heureusement qu'elle n'était plus dans les parages. « En même temps, je savais bien que tu finirais par perdre la tête. » Nouveau sourire, je constatais avec plaisir que la présence de la brune était toujours aussi sympathique en dehors du travail. "En même temps, ton costume n'aide pas à la garder sur les épaules."
Alors que l'histoire du mandat revenait sur le tapis, c'est en fronçant les sourcils que je suivais la jolie sauce piquante du regard. Elle se rapprocha de moi pour venir me chuchoter quelque chose à l'oreille. « Si plus tard dans la soirée, après quelques verres, j'affirme que j'ai ce fameux mandat quelque part sur moi, je crois qu'il faudra que tu me croies sur parole ... » Et elle passa à côté de moi, tranquillement, alors que je demandais si elle était sérieuse ou pas. « ... ou bien il faudra me fouiller. Je pense que ce seront tes deux seules options. » Cette fois, c'était à moi de rougir sous l'effet de cette déclaration alors qu'elle éclatait de rire. Je levais les yeux au ciel en souriant le temps de refermer la porte. "Je pense que si un mandat était caché là-dedans, je l'aurais déjà trouvé en réalité !" En fait, je pensais surtout qu'il fallait changer de sujet rapidement, parce que blague ou pas, celle-ci me faisait un peu trop d'effet.
Alors que je me perdais en explications incompréhensibles après qu'elle ait dit être venue avec Mel, elle se mit à nouveau à rire. Mon habitude de toujours parler sans réfléchir avait au moins un avantage comique, c'était toujours ça. « Hum ... ok ? ... Si tu n'as pas dit que tu n'étais pas content, ça veut dire que tu l'es ... content ? Enfin, que c'est d'accord que je sois là ? » Je hochais la tête en essayant de passer une main dans mes cheveux, ce qui n'était pas une mince affaire avec un costume de dinosaure.
"Oui, oui, bien sûr. Excuse-moi, je suis un peu fatigué. Plus on est de fous, plus on rit, il n'y a aucun problème. Je suis même plutôt ravi de te revoir."
« En tout cas, c'est gentil de m'accueillir. Mel et moi on fête Halloween ensemble depuis qu'on a ... cinq ans je pense. Je nous imaginais mal être séparés cette année. »
"Depuis vos cinq ans ? Waw, vous vous connaissez depuis vraiment longtemps, comment vous vous êtes rencontrés ?" Demandais-je, curieux, alors qu'elle se débarrassait de ses affaires dans un coin de l'entrée. " Moi je l'ai rencontré à l'anniversaire de ma sœur, on a fini la soirée menottés sans retrouver les clés, mais c'était plutôt drôle. Je devrais peut-être lui proposer d'en faire un rituel annuel."
Après tout, même s'il avait eu l'air gêné à plusieurs reprises au cours de la soirée -ce qui n'était pas si étonnant, il s'agissait d'une soirée spéciale Nicole-, nous nous étions tout de même bien amusé et j'avais apprécié passer ma soirée avec lui, sans quoi je ne l'aurais pas invité à ma crémaillère. Cela dit, le taco sympathique n'était plus à l'endroit où je l'avais laissé et je proposais donc sa sauce accompagnatrice si elle voulait boire un verre.
« Avec plaisir. Les journées sont assez difficiles au boulot en ce moment, alors je ne suis pas contre un truc fort ! »
Décidément, son travail ne semblait pas être une partie de plaisir, elle avait déjà dit que tous ces collègues n'étaient pas des plus agréables lors de notre première rencontre et maintenant les journées étaient assez difficiles ? La question me brûlait les lèvres, mais je me retenais de la poser, si elle avait envie de quelque chose de fort pour décompresser, ce n'était probablement pas pour raconter ses malheurs à un inconnu. À la place, je préférais lancer une blague sur ma colocataire qui s'avéra également être une petite pique puisque nous passions justement près de l'intéressée à ce moment précis.
« Ha oui ? Tu crois qu'elle m'obligerait à porter un de tes pyjamas ? »
Je riais une nouvelle fois à l'évocation de cet incident, qui n'était passé inaperçu auprès de personne. Mes collègues ayant continué de m'apporter des oreillers et des masques de nuit pour me taquiner jusqu'à ce que je ne parte en voyage.
"Pff, obliger ? Mes pyjamas sont si beaux que je suis certain qu'il n'y aurait pas besoin de te forcer pour que tu les portes !"
Quant à la réelle punition qui incomberait à celui qui oserait salir le sol de cet appartement, après avoir vu Sixtine à l'œuvre, j'aurais plutôt opté pour une éventration dans les règles de l'art, alors je préférais éviter la question.
« Ça a l'air plutôt grand et sympa, chez toi. Tu as combien de colocs ? »
"Deux, Eden, mon jumeau de déguisement, avec qui j'ai laissé Mel tout à l'heure et Sixtine, c'est la petite blonde déguisée en démon là-bas, je dois dire que ça lui va particulièrement bien."
Je montrais rapidement la blonde en question avant de tendre la main vers la table des boissons où nous étions arrivés.
"Fais comme chez toi ! Ici tu as du punch fait par Eden et je dois avouer que je ne sais pas du tout quelles sont les autres boissons qui ne sont pas en bouteille parce que, pour tout te dire, je n'ai rien préparé de ma propre crémaillère."
De mon côté, je remplissais de nouveau mon verre de punch, histoire de ne pas avoir à revenir deux minutes plus tard.
C’est avec plaisir qu’Adriana découvre qu’un des hôtes de la soirée est Max, l’opérateur du centre des appels d’urgence qui lui avait fait une visite guidée en pyjama quelques semaines plus tôt. Et leur complicité initiale semble toujours de la partie.
« C’est un dino complet, mais je ne peux pas boire avec la tête. Je préfère la décapitation à la sobriété. »
Ade semble réfléchir un instant, avant de hausser les épaules.
« Je crois qu’à ta place, j’aurai fait le même choix ! D’ailleurs, je doute pouvoir repartir avec ma moto tout à l’heure. Ça craint si je la laisse en bas de chez toi et que je reviens la chercher demain ou après-demain ? »
Max n’en rate pas une, et taquine une nouvelle fois la brunette sur son costume. Décidément, elle semble lui faire un sacré effet, et pourtant, elle doute déjà que ce sera la même chose avec Mel, a un mauvais pressentiment. Pourtant, c’est à son chéri qu’elle a promis d’être la sauce piquante la plus sexy qu’il ait jamais vu, et c’est à lui qu’elle a envie de plaire. Parce que les choses ne sont toujours pas fluides entre eux au niveau intimité, et qu’Adriana a besoin que la situation évolue.
« En même temps, ton costume n’aide pas à la garder sur les épaules. »
Elle rougit une nouvelle fois -décidément-, mais rit à la remarque de Max, et passe son pouce au coin des lèvres du jeune homme.
« T’as encore un peu de bave là ! On peut passer à autre chose que mon costume ou tu vas faire une fixette toute la soirée ? »
Elle était directe, Adriana, comme toujours, mais son sourire atténuait ses propos. Elle ne voulait pas froisser Max, juste un petit peu le secouer, et essayer de le ramener sur terre. L’histoire de ce fameux mandat refait surface, et si la brunette est un instant déstabilisée, elle se reprend rapidement et se tire de cette situation en faisant de l’humour, évidemment.
« Je pense que si un mandat était caché là-dedans, je l’aurais déjà trouvé en réalité ! »
Elle rit tout en continuant à avancer dans le hall pour se débarrasser de ses affaires.
« Tu ne devrais pas être aussi sûr de toi. »
Elle se contente de hocher les épaules, mystérieuse, puis suit son hôte à travers la colocation et l’écoute alors qu’il bafouille sur la présence de la brunette.
« Oui, oui, bien sûr. Excuse-moi, je suis un peu fatigué. Plus on est de fous, plus on rit, il n’y a aucun problème. Je suis même plutôt ravi de te revoir. »
Adriana hoche la tête en souriant : elle aussi. Elle avait peur de ne connaître personne ce soir, et même si elle est très sociable, ce n’est pas forcément évident de débarquer dans une soirée où tous les visages sont inconnus, même ceux des personnes qui ont lancé les invitations. Et puis, elle avait apprécié Max lors de la visite du centre des appels, alors c’était agréable de le revoir.
« Moi aussi. On s’était bien amusés, la dernière fois, et c’est rare de rire autant quand on est au boulot. Je te préviens, t’as mis la barre super haute lors de notre rencontre, alors j’attends beaucoup de ta crémaillère ! »
Alors qu’ils ne trouvent pas Melchior dans la coloc, la conversation se poursuit tout de même sur le jeune homme, alors que Max interroge Ade.
« Depuis vos cinq ans ? Waw, vous vous connaissez depuis vraiment longtemps, comment vous vous êtes rencontrés ? »
Un sourire empli de tendresse se dessine sur le visage de la brunette alors qu’elle retourne en enfance. Elle ne se souvient pas de sa rencontre avec Mel, car ils étaient trop petits. Mais ses plus lointains souvenirs comportent presque tous le petit brun, fan de musique, qu’il était.
« On s’est rencontré à la pre-school, quand on avait trois ans. A priori on a tout de suite sympathisé, et depuis on ne s’est plus quitté. »
Ou presque. Il y a eu un accident de parcours, une tragédie qui les séparé pendant plusieurs années, mais Ade n’a pas envie de parler de l’agression de son frère, de son décès, de la culpabilité qui l’a rongé et qu’elle a reporté sur Mel. Alors elle chasse la tristesse qui avait pris place sur son visage, le temps de quelques secondes, puis ajoute.
« Je crois qu’on fait une bonne paire. Je le sors de sa zone de confort, et lui me tempère et m’aide à garder les pieds sur terre. »
Elle rit ensuite en entendant le résumé de la rencontre entre Mel et Max.
« Oui, je m’en souviens, Mel m’a beaucoup parlé de cette soirée ! Par contre, je ne crois pas que les menottes ce soit trop son truc. »
Elle rit à nouveau, écoute Max lancer une pique à sa colocataire, et tâche de prendre au sérieux son avertissement : aucun dégât ce soir, sinon, elle risque de devoir récurer le parquet avec sa langue (du moins c’est ce qu’elle en déduit de la conversation avec Max).
« Pff, obliger ? Mes pyjamas sont si beaux que je suis certain qu’il n’y aurait pas besoin de te forcer pour que tu les portes ! »
Ade éclate franchement de rire, et si elle avait été en train de boire, nul doute qu’elle se serait étouffée.
« Tu crois ? Tu crois vraiment que je dors avec des pyjamas aussi … sexy que les tiens ? C’était quoi déjà ? Un pantalon en pilou-pilou avec des motifs étranges, et un T-shirt, même pas coordonné au pantalon. »
Elle secoue la tête, faisant la moue.
« Non, sérieusement, je crois vraiment qu’il faudrait me forcer pour que je le fasse, ou bien que je perde un sacré pari ! »
Ou bien que Mel la mette au défi, avec leur fameux jeu de « cap ou pas cap ». Evidemment qu’elle serait capable d’enfiler un pyjama de Max, et elle était certaine qu’elle rigolerait bien. Mais pour cela, encore faudrait-il que le taco fasse son apparition, et toujours pas de trace de lui devant la table des boissons.
« Fais comme chez toi ! Ici tu as du punch fait par Eden et je dois avouer que je ne sais pas du tout quelles sont les autres boissons qui ne sont pas en bouteille parce que, pour tout te dire, je n’ai rien préparé de ma propre crémaillère. »
Ade attrape un gobelet qu’elle tend à Max pour qu’il la serve en punch, puis lève son verre.
« A ta super crémaillère que tu as parfaitement … non préparé. Et merci pour ton accueil. »
Elle descend son verre cul sec puis le tend à nouveau à son hôte, en haussant les épaules.
« Quoi ? Je suis certaine que j’ai du retard à rattraper, non ? T’en es à combien de verres ? »
Je ne peux pas m’empêcher de penser au contact de ses doigts sur ma peau. La douceur de sa joue que j’ai caressée et la chaleur de sa main qui enveloppe ma nuque alors que je me penche pour l’embrasser. Je repense à son regard que j’ai sondé pour voir s’il avait envie de l’embrasser et ce que j’y ai vu me rend complètement fou. L’étincelle dans son regard a suffi à me faire frissonner. La température de la pièce a largement augmenté et je suis partagé entre les frissons et la chaleur. Je sais pas ce qu’ils ont glissé dans mon verre, pour que la nuit devienne la lumière. Mais ce qui ressort c’est que je me sens bien, je me sens vivant en respirant son parfum. Le monde est flou autour de nous, la musique s’est arrêtée, enfin je ne l’entends plus depuis que je me suis perdu dans ses yeux. C’est comme si j’avais vécu jusqu’à maintenant, seulement pour arriver à cet instant. Comme si tout s’illuminait enfin, tout est simple avec Eden, évident. Il m’attire comme un aimant et je commence à me dire que si je le vois partout -en plus de l’avoir constamment dans mes pensées- c’était sûrement un signe du destin qui cherchait à nous mener à cet instant précis. Le cœur bat trop fort, la terre commence à trembler, il ne se calme pas, au contraire comme mon cerveau et le reste de mon corps lui aussi est complètement affolé par ce qui est en train de se passer.
Il prolonge notre baiser et je n’ai pas envie de m’éloigner de lui, son contact m’est trop précieux pour que je veuille m’en séparer. Je m’éloigne quelques instants, désireux de sonder son regard, de voir s’il a aimé ça. Je n’ai jamais embrassé quelqu’un, enfin pas comme ça, pas avec autant de passion. En fait c’es la première fois que je ressens autant d’émotions en compagnie de quelqu’un. Et je repense aux papillons et à tout ce qu’on me disait sur eux, je pensais que c’était une légende, un truc pour faire rêver les enfants et les romantiques. C’était avant de le connaître, de le toucher et qu’il bouscule toute ma vie. Je plonge mon regard dans le sien, des étoiles brillent dans mes yeux et mon cœur tambourine toujours dans ma poitrine. « C’était…wow. » J’en perds mes mots et je ris en passant ma main dans ma nuque, un peu gêné de ne pas trouver quoi dire de plus intéressant. J’attends de voir ce qu’il en a penser mais je ne rêve que d’une chose : me perdre à nouveau dans ses bras.
Eden sourit face à ma réaction un peu gênée mais dont la gêne est largement effacée par le sourire béat qui habille mon visage. Mon regard suit ses mouvements et j’observe sa main qui lâche ma main pour s’enrouler autour de moi. Je savoure ce nouveau contact en passant ma main sur son dos pour mieux le serrer contre moi. Je profite de son parfum et je passe mon autre main libre dans ses cheveux. Je fais toujours abstraction de ce qui se passe autour, des autres, de mon costume de taco probablement ruiné par le punch. Je me fiche de tout ça et ça me fait un bien fou d’avoir -enfin- lâcher prise et arrêter de me préoccuper de ce que les autres peuvent penser ou ce qui pourrait mal se passer. Je profite de la proximité pour l’embrasser à nouveau, ou c’est lui qui en profite pour m’embrasser. Difficile de dire qui a pris l’initiative tant nos corps sont près l’un de l’autre, c’est un flou artistique total et dans la confusion je perds légèrement l’équilibre.
▽ Sometimes rather than any words The conversation with our own eyes right now It spreads thicker in my heart Fall deeper for you So I can't get out No no no no @Maxwell O'Connor@Melchior Nicholls@Adriana Suárez
Just Me & You
Bleu sur les murs et dans ses yeux. Je crois que je suis amoureux. Il me regardait comme personne ne l'avait fait. Ses mots, il perdait ses mots et moi je restais muet. Bouche bée, je le regardais hêbété et nos sourires se répondaient. Nos bras s'enlaçaient, nos corps se rapprochaient. Je le tenais à la taille d'une main, l'autre quittant sa nuque pour descendre entre ses omoplates tandis qu'il caressait mes cheveux d'une main et utilisait l'autre dans mon dos. Nos lèvres se rencontrèrent à nouveau.
Perte d'équilibre, je me retrouvais dos contre le lit, seuls mes pieds me gardaient sur terre. Mel m'était - volontairement ou non - tombé dessus - du moins, nos têtes étaient restées aimantées - ou attirées par "la gravité". Et ce n'était pas grave, loin de là. Seules nos jambes gardaient encore une infime distance. Côte à côte mais avec un petit effort, elles pourraient vite faire connaissance. Je stoppais mon élan, un instant, je gardais la main à sa taille mais l'autre remonta sur sa joue, la caressant tendrement. Je regardais Mel comme je n'avais jamais regardé qui que ce soit auparavant. Ce n'était pas juste le goût d'une nouvelle histoire qui commençait, ce n'était pas juste une attirance.
C'était juste lui et moi.
Son sourire pour seule réponse, je perdais pied. Son visage en main, je l'attirais de nouveau vers le mien pour reprendre notre apnée. Me noyer en lui était devenu une obsession. Ses yeux, sa bouche, ses bras, son torse... Je voulais me perdre en lui.
Alors que je m'apprêtais à le faire vaciller davantage pour que nos jambes se rejoignent et s'entrelacent, je le sentis sursauter. Comme s'il avait entendu quelqu'un s'approcher de la porte. J'essayais d'ignorer ce potentiel bruit extérieur mais...
________
***Nini POV***
" MAAAAAAAAX !!! Y'a un abruti qui a voulu se frotter à ma queue ! Je sais que je suis bonne et pas subtile mais y'a des limites, non ? Hm. Pardon, tu es en bonne compagnie et j'hurle comme une poissonnière. " finissais-je ma tirade avec un comble pour une meuf déguisée en sirène après avoir galéré à retrouver mon frère " Joli déguisement, d'ailleurs. " complimentais-je la jeune femme qui parlait à Max
Bien sûr que je matais Miss Chili 2021, comment pouvait-on passer à côté du déguisement le plus sexy de cette soirée ? Pas forcément le plus original mais aye caramba, je me mettrais bien un peu de cette sauce sous la langue. Mes hormones se stoppaient un instant, je jetais un oeil à mon frère. Zut, il était peut-être déjà sur le coup. Bros before hoes. Enfin, on se comprend. Le fréro avant tout ce qui se pécho, plutôt. Doooonc... J'attendais d'en savoir plus avant de tenter quoi que ce soit. Je regardais donc mon frère pour voir s'il avait un regard "spécial" envers elle mais vu mon intervention, il avait plutôt l'air de me regarder avec un mélange d'amusement et d'exaspération. À moins qu'il ne tentait de me faire comprendre de dégager, hahahaha. Le tout à la fois était plus que possible.
" Pardon, j'en oublie la politesse. Ce mec "- je montrais le débile habillé en Freddy Kruger - " m'a un peu perturbée. Je m'appelle Nicole, je suis la grande soeur de Max. Enchantée. "
" C'est Adriana, une amie à Mel... Mais, tu vas bien ? Tu veux que je dise à ce sale type de partir ? "
" Boh... Il est venu avec sa meuf, il la baisera en pensant à moi quand elle aura fini de l'engueuler, qu'importe. Je suppose que c'est le +1 d'un +1 d'un invité. Attends... "
Adriana, une amie de Mel. Il avait bien dit "une amie" ? Mais, Mel m'a parlé d'une Adriana, encore tout à l'heure on en parlait, c'était pas censé être sa "petite amie" ? Oula. Je ne connaissais pas les détails de leur relation, Mel n'était pas du genre à tout me dire, juste la vue globale mais de ce que j'avais vu au début de la soirée, il y avait quelque chose qui clochait sévère. Mel n'avait clairement pas eu les yeux dans sa poche quand il y avait Eden dans le paysage, il avait bafouillé dès que j'avais abordé le sujet Eden versus Adriana et là, elle était présente en train de tailler une bavette avec mon frère. Alors Max n'était peut-être pas intéressé et Adriana qu'en savais-je. Mais celui qui était censé être son mec était absent du décor et...
" Ah mais oui, t'es sa meilleure amie d'enfance, non ? Moi aussi, je suis une amie de Mel mais on ne se connaît pas depuis très longtemps. C'est moi qui l'ai présenté à Max, d'ailleurs. "
Rattraper le coup en faisant l'idiote. Un des rares détails que Mel m'avait glissé était qu'il connaissait Adriana depuis très longtemps et qu'ils avaient été BFF avant de sortir ensemble. Suivant la réaction de Miss Tabasco, j'en saurais probablement plus. Parce que si mon cerveau faisait bien les connexions, il y avait bel et bien anguille sous roche et le moindre mot de travers de ma part pourrait déclencher une explosion. J'étais partante pour remuer les gens pour qu'ils amusent, pas pour remuer la merde.
" C'est elle qui a eu l'idée des menottes ! "
" Ils ont fini par aimer ça, ne les crois pas s'ils disent le contraire. "
Finir par une blague. Putain, je me sentais presque mal, j'avais l'impression de mentir. Enfin, c'était un mensonge par omission. En quelque sorte. Mais si Max pensait qu'Adriana était juste une amie de Mel, il devait y avoir une raison, non ? Est-ce qu'il fallait que j'en parle avec Max pour qu'il soit au courant quand même ? J'attendais de voir ce qu'Adriana dirait avant d'en rajouter.