| (Amelyn #61) ► FROM A WHISPER TO A SCREAM |
| ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 5 Jan 2022 - 14:28 | |
| FROM A WHISPER TO A SCREAM Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Est-ce qu’on peut se laisser une chance avant de discuter de ça ? » J’esquisse une grimace puisque je sais qu’il ne changera pas d’avis sur la question. Ce n’est pas grave, je ne tentais rien de plus que de planter l’idée dans son esprit. Elle germera, je l’espère, en temps voulu et lorsque nous réaliserons qu’il est compliqué de tout mener de front en gardant du temps pour nous, pour l’équilibre de notre couple. J’ai peur qu’il pâtisse de l’arrivée d’un enfant, je ne l’avoue pas à voix haute, mais je le crains depuis le premier jour et de plus en plus à l’approche de l’imminence du terme. « Imagine, si elle me drague… On aura un corps à cacher en plus du reste. » - « Tu te doutes bien que si on en prend une, elle sera moche et vieille. » J’esquisse un sourire, un air amusé sur le visage. En guise de clôture de ce sujet, je le tire vers moi pour déposer un baiser sur son front, et un autre sur les lèvres.
« Tu y penses depuis combien de temps ? » Quelle importance ? Je ne lui ai rien caché, je me suis simplement assurée d’évoquer avec lui le sujet en temps et en heure. « Et pourquoi tu ne m’en as pas parlé plus tôt ? » - « Je t’en parle maintenant. » J’ai le sentiment que la question sous-entend que je lui ai caché quelque chose, et je n’aime pas ça, cela me donne le sentiment d’avoir des comptes à lui rendre sur les affaires courantes du Club. Toutefois, parce que j’apprends avec lui à ne pas me fier à mes ressentis et à ne pas lui donner des intentions que j’invente peut-être, je m’exprime avec autant de calme que de douceur. « Ça fait partie des points que je dois trouver comment solutionner depuis un moment. C’était pas prioritaire au regard du reste, mais ça le devient. Et je le réalise d’autant plus maintenant que je dois prendre du repos. » Le plus possible pour les médecins, le moins possible de mon point de vue mais, toutefois, je respecte les recommandations du mieux que je le peux, ambitieuse et bourreau du travail que je suis. « Je t’en parle maintenant parce que je mûris l’idée maintenant. » Et pas parce que je n’avais pas envie ou parce que j’ai eu peur de m’ouvrir à lui. J’aurais préféré avoir un meilleur timing cependant, puisque je ne suis pas certaine qu’il ne vaille pas mieux le laisser se concentrer sur sa guérison - il m’a confié ses difficultés et la frustration liée à son sevrage ce matin à peine. Pour autant, Amos est un adulte, et je n’ai pas l’intention de l’infantiliser. S’il se sent capable de gérer les deux en parallèle, je lui ferais confiance les yeux fermés. « Un conteneur qui appartient à la Fox & co ? Il vaut combien ? » Je hoche la tête, avant de réfléchir pour répondre au plus juste. Amos me pose des questions, cela ne peut signifier qu’une seule chose : il étudie l’idée. Il y pense, et d’ores et déjà, je suis optimiste. « Oui. Ils possèdent plus des deux tiers des conteneurs présents sur les Docks alors, même si Mitchell se met en quête de la marchandise, ce dont je doute, ce sera comme chercher une aiguille dans une botte de foin. » L’entreprise de transport de marchandise est le principal allié du Gang et j’ai confiance en Mave Fox, mon contact au sein de la compagnie, une confiance qui n’a pas souffert des bouleversements vécus par le Club. « Et il vaut beaucoup d’argent. Énormément, même. » A mes yeux, la valeur du stock s’élève à plusieurs centaines de milliers de dollars. Pour moi qui n’ai jamais trempé dans la vente d'armes à feu, la valeur de la marchandise est plus difficile à estimer que s’il s’agissait de dizaines de kilos de cocaïne. « Tu n’as pas les contacts parce que Mitchell n’en a laissé aucun ou parce que tu ne leur fais pas confiance ? Je n’ai pas de réseau, mais je peux en trouver un plutôt facilement. » - « Parce que je ne les connais pas. Et je ne fais pas confiance à ceux que je ne connais pas. » Du reste, ces hommes et femmes ayant travaillé avec Mitchell pendant des mois voire des années, ma méfiance naturelle me dicte de ne pas me fier à eux, pas les yeux fermés en tout cas. « J’ai été contactée par certains d’entre eux. Mais je n’ai pas eu le temps de faire le tri. » Entre ceux qui sont neutres et continueront à travailler honnêtement avec moi, comme ils le faisaient avec Mitchell, et ceux dont il convient de se méfier. « J’ai confiance en ton jugement. » N’a-t-il pas compris avant moi que les frères Strange n’ont jamais été les amis et alliés qu’ils prétendaient être ? « Je dirais plutôt que si j’écoule celui-là, il en faudra plus. » - « Oui, peut-être. Certainement même. » Mais je ne vais pas me répéter : s’il ne souhaite pas aller plus loin, je ne lui forcerai pas la main, je trouverai plutôt une solution en temps voulu.
« Je n’accepterai pas pour te faire plaisir, mais je n’accepterai pas non plus si ça doit nous foutre en l’air. » Si jusque là c’est à la femme d’affaire qu’il s’adressait, la compagne réapparaît et je caresse doucement sa joue. Il est hors de question que quoi que ce soit nous abîme et je ne lui proposerais jamais un arrangement que je refuserais moi même. Je ne veux pas devenir sa boss. Je ne veux avoir aucun ordre à lui donner, au risque de mettre en péril l’équilibre que nous avons mis si longtemps à trouver. Il est précieux et, à ce titre, je suis d’accord avec lui. « Donc en gros, tu me proposes de m’occuper des branches du Club comme j’en ai envie, comme je le sens et selon mes propres règles. Mes équipes et que des gens en qui j’ai confiance. » - « C’est ce que je te propose. » Même s’il y a un prénom qui me ferait grincer des dents. Sauf qu’elle est hors du paysage, hors du pays, même. « Aucun conseil qui ressemblerait à une consigne non plus ? » - « Je te donnerai mon avis, je l’ai toujours fait et tu sais que je suis directe. Mais ça restera un avis, et tu prendras les décisions. » Si je voulais avoir la mainmise sur le sujet de la même façon que je prends toutes les décisions qui concernent le trafic de drogue, j’aurais embauché un subalterne. Amos, je ne l’ai jamais vu comme ça. « Partenaires à la vie, au casino et au Club, donc… C’est bien ça ? Comment on va faire pour fêter les grandes occasions si on n’a plus le droit qu’au Champomy ? Et si après l’accouchement, je ne peux plus te toucher ? » Je me laisse aller à un rire amusé, avant de secouer la tête. « On trouvera bien. Et tu pourras me toucher, il suffira de se montrer inventifs. » Dans mon monde à moi, dans mon esprit, je ne conçois même pas la chute de libido comme un possible effet de bord de la naissance de notre fille et je cherche déjà des solutions. « Je resterai la figure de proue du Club et toi celle de l’Octopus. » C’est en tout cas ma conception des choses. Je me suis trop battue pour ça, et je n’ai pas à cœur de revendiquer sa création non plus. « Mais oui. Partenaires, à la ville comme à la scène. » Je lui tends ma main pour qu’il la serre. Bien sûr, s’il le fait, je ne me contenterai pas de sceller notre accord comme si nous étions deux collègues, deux professionnels. Je profiterai d’avoir sa main dans la mienne pour le tirer vers moi et lui dérober un baiser. « Hé… J’irai voir demain matin… Ou en tout cas, quand on se lèvera. » - « Je sais. Je t’accompagnerai, mais il n’y a pas d’urgence. » J’attrape la bouteille de shampoing qu’il me tend et j’en verse une noisette sur mes cheveux que je fais mousser. Lorsque j’ai terminé et que je me redresse, il me tend la main et mon peignoir, en parfait gentleman. Je m’enroule à l’intérieur du vêtement, rejette mes cheveux en arrière et, en me hissant sur la pointe des pieds, je vole un baiser de plus à mon amant.
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| | | | (#)Mer 5 Jan 2022 - 18:19 | |
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FROM A WHISPER TO A SCREAM Prendre une nourrice n’est pas encore un sujet de discorde, mais je sais qu’il le deviendra tôt ou tard. Dans le beau pays de l’utopie, nous parvenons à mener de front notre rôle de parents sans que la gamine ne pâtisse de notre mode de vie débridé. En outre, la voix de la raison me chuchote déjà de me préparer à ce qu’une étrangère traînera dans mes pattes et me dérangera, qu’elle soit vieille ou pas. Une part de moi doute que nous puissions y réchapper et c’est plus flagrant encore dès lors que la future maman soumet à mon libre arbitre une offre à propos du Club, d’un stock d’armes (de l’argent, donc) qui dort sur les quais, en soi, une responsabilité supplémentaire. Elle ne m’effraie. Au vu de mon sevrage, elle devrait. La décence jugerait bon que je prenne le temps de réfléchir avant d’accepter. Sauf que j’ai besoin de m’occuper l’esprit pour ne pas être obsédé par l’alcool. Le casino représente une forme d’habitude qui ne parvient pas à la combattre et à l’éloigner. Ce défi, que Raelyn ne lance pourtant pas, je le vis comme une chance, une occasion à saisir de m’atteler à une autre lutte pour laquelle je ne me permettrai pas le droit à l’échec. Je décevrais ma compagne qui, l’avouant sans fard, à une confiance aveugle en moi et en mes capacités. Est-ce donc vexant de lui demander pourquoi elle ne m’en touche mot que maintenant ? Est-ce mal de savoir si je suis son premier choix ou son dernier ? Pourquoi se braque-t-elle alors qu’elle se flatte à raison d’être le centre de mon univers ? Qu’il n’est pas un monde appréciable à mes yeux si je ne le partage pas avec elle ? Je ne comprends pas sa réaction et, pantois, je la détaille depuis mon coin de lavabo, perplexe, voire dubitatif. «J’entends que c’est ce que tu fais. Et ?» Et que me vaut cette attitude ? Qu’ai-je dit de mal ? Est-ce un trop-plein d’hormones ? Et dire que les femmes nous tancent d’être misogyne devant ce type de propos.. c’est presque hypocrite quand on y réfléchit bien. «Je n’étais pas en train de te demander de me rendre des comptes, Rae. Je me demandais simplement depuis combien de temps ça te tracasse, que tu penses à moi, et si je t’ai empêché de m’en parler plus tôt.» Étant donné mes écarts de conduite, j’estime que mon indiscrétion tient davantage de la bienveillance que de l’ingérence. Passons toutefois. Je n’ai pas envie de me disputer avec elle maintenant. Je range plutôt mon impression dans un coin de ma tête, pour plus tard, pour mieux me renseigner sur le terrain que je me prépare à emprunter. Est-il pentu ? Savonneux ? Semés de cailloux qui glissent facilement dans nos chaussures ? Est-ce une montagne ? Est-ce que je démarre sans information ou en détient-elle à trier sur le volet pour trier les plus utiles des accessoires ? Je les intègre au fur et à mesure qu’elles me sont livrées avec franchise. J’y ajoute quelques commentaires avant d’exprimer mes exigences : pas d’ordre et pas de perte d’équité menaçant notre équilibre. Nous l’avons chèrement payé et j’y tiens. C’est l’élément primordial dans un couple. Aussi, ses clarifications m’ont-elles achevés de me convaincre. «Et j’aurai toujours le droit de te donner mon avis, comme je l’ai toujours fait.» Les conditions m’ont l’air dépourvue de péril et j’ai avancé un pas en direction du mauvais côté de la barrière. J’ai sous-entendu, dans un sourire, qu’elle pourrait compter sur moi tant pour les armes que pour respecter sa place. «Précision inutile. Je ne pense pas avoir déjà été une menace pour le Club ou pour ta réputation.» Certes, elle est enceinte. Elle porte au doigt un caillou dont le message est clair. Mais, ces événements sont le fruit de mes ambitions personnelles, pas professionnelles. J’ai intégré Rae à l’administration de l’Octopus. Nous en sommes tous les deux les patrons. Je l’ai poussée à reconstruire le Club et j’ai rongé mon freins que ce soit Alec Strange, à ses côtés pour la soutenir, quand j’ai travaillé à ce qu’elle reprenne du poil de la bête et à ce qu’elle s’assoit sur le trône du Roi à la place de sa majesté disparue et vendue. C’est un peu facile de parler de “figure de proue” en pareilles circonstances et c’est moi qui suis froissé désormais. Je le suis lorsque je lui tends son shampoing et je le suis encore malgré que je lui apporte son peignoir et une serviette de bain. J’aimerais lui dire que l’ensemble de sa requête et ses explications sur ma liberté d’agir n’est plus que du flan. «C’est aussi mal me connaître que s’imaginer en revendicateur alors que je n’ai pas investi un centime dans ton business et qu’on sait tous les deux que c’est comme ça que ça marche. » Mes traits se sont affadis. Ils se crispent parce que je déteste la double lecture de cette phrase : ça sonne comme une précaution et un avertissement à la fois. Par chance, je dénie l’hypothèse de la prise de tête et je rends à ma dulcinée son baiser avec plaisir. Je garde pour moi mes frustrations pour renchérir sur les gargouillements de mon estomac. «Tu ne m’avais pas demandé des pancakes ?» Mon corps, lui, n’exige-t-il pas un verre tant je suis sous tension d’être comme baladé par celle que l’on chérit plus que soi-même.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 6 Jan 2022 - 15:53 | |
| FROM A WHISPER TO A SCREAM Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Au contact l’un de l’autre, nous perdons nos plus mauvais réflexes. Nous apprenons à laisser derrière nous ces réactions devenues immédiates à cause de mauvaises expériences : moi, je suis trop méfiante et prompte à me sentir si pas agressée, au moins critiquée. Lui, il interprète souvent de la pire des façon et lorsqu’il le fait, il se braque. Nous avons fait des efforts et un bout de chemin, dans nos interactions l’un avec l’autre. Mais nous sommes en perpétuel apprentissage et, parfois, le naturel revient au galop. Lorsqu’il me demande pourquoi je ne le lui ai pas dit avant, je n’entends pas sa crainte de m’avoir refroidie, la faute à son attitude distante des derniers mois. Je crois entendre un reproche et si je lui laisse le bénéfice du doute, je suppose que je suis un peu trop sur la défensive pour que cela se ressente. La preuve en est : il m’imagine déjà braquée de devoir rendre des comptes. « J’entends que c’est ce que tu fais. Et ? Je n’étais pas en train de te demander de me rendre des comptes, Rae. Je me demandais simplement depuis combien de temps ça te tracasse, que tu penses à moi, et si je t’ai empêché de m’en parler plus tôt. » C’est logique, prévenant, et cela lui ressemble : je ne remets pas un instant sa parole en doute. Je ne cherche pas la petite bête comme excuse pour rester sur mes gardes. Je pousse un soupir audible, avant de caresser du bout des doigts la peau de son avant-bras. « J’entends. » Je te crois. « Tu n’as pas à t’inquiéter pour ça. Je ne t’en ai pas parlé plus tôt parce que j’avais d’autres priorités plus urgentes… » Comme l’inquiétude de savoir s’il voulait toujours de notre enfant. « Pas parce que tu m’en a empêché. On ne fonctionne pas comme ça, je sais que je peux te parler. » Le sujet n’est pas ”dangereux.” Je l’aurais abordé même pendant nos périodes de troubles, si je l’avais eu à l’esprit.
« Et j’aurais toujours le droit de te donner mon avis, comme je l’ai toujours fait. » - « J’envisage pas les choses autrement. » J’esquisse un sourire puisqu’à mes yeux, l’accord est déjà presque scellé. Je n’ai jamais douté de l’ambition d’Amos : je n’étais simplement pas certaine qu’il veuille la mettre au service de l’illégal, du Club. Bien sûr, il ne s’agit pas de tremper dans la prostitution ou du traffic d’êtres humains. Cependant, transporter et revendre des armes de contrebande est moralement questionnable, et je ne veux pas lui imposer plus que je ne le fais déjà, en lui demandant de m’accepter telle que je suis, d’aimer la femme que je suis et pas une qu’il voudrait que je devienne.
Je ne doute pas non plus de ses motivations : il m’a relevée lorsque j’ai trébuché, m’a ouvert les yeux et donné l’impulsion pour m’aider à réaliser que je méritais le Club plus que mon prédécesseur et m’a aidé à en reprendre les reines sans jamais réclamer une part du gâteau. J’ai confiance en lui, j’ai confiance en ses intentions mais je sais tout du pouvoir des apparences, surtout dans un monde comme le nôtre. Je pars désavantagée par le simple fait d’être une femme. Beaucoup de malfrats seraient capables de remettre en question mon autorité pour le simple fait de ne pas avoir l’attirail qu’il faut qu’il faut entre les jambes. Toute ma vie, j’ai nourri le sentiment que ”les choses seraient plus simple si j’étais un homme” et si j’ai choisi de m’imposer plutôt que de laisser la gent masculine me mettre sur le banc de touche, il n’en reste pas moins vrai que les réflexes ont la vie dure. Ma déclaration est vide d’arrière pensée, mais le résultat d’avoir été habituée à un mode de fonctionnement machiste. Je n’ai pas peur qu’Amos ne veuille me prendre quoi que ce soit. J’ai peur des raccourcis que pourraient faire les autres. « Précision inutile. Je ne pense pas avoir déjà été une menace pour le Club ou pour ta réputation. » Évidemment, il se vexe, et c’était prévisible. Je reste calme, silencieuse, presque sûre qu’il n’a pas terminé. Je termine de rincer mes cheveux avant de sortir de la baignoire et de m’enrouler dans le peignoir qu’il me tend, sans le quitter du coin de l'œil, même lorsque j’enveloppe mes cheveux dans la serviette qu’il m’apporte également. « C’est aussi mal me connaître que m’imaginer en revendicateur alors que je n’ai pas investi un centime dans ton business et qu’on sait tous les deux que c’est comme ça que ça marche. » Je le savais, qu’il n’avait pas fini. Je le connais assez pour savoir lorsqu’il rumine quelque chose et, dans le cas présent, une frustration. « C’est pas ce que j’ai dit. » Mon ton n’est ni froid ni agressif. Il n’est pas plus hésitant - je ne marche plus sur des œufs avec lui depuis longtemps - mais calme et réfléchi. « Tu ne m’avais pas demandé des pancakes ? » Il se braque et choisi de changer de sujet : depuis qu’il s’emploie à arrêter de me fuir, il s’agit de son nouveau réflexe et j’esquisse un mince sourire, autant grâce à sa proposition qu’à ma certitude de l’avoir cerné et appris par coeur, mon compagnon. « Puisque tu proposes… » Pas vraiment, mais je calme le jeu de cette phrase prononcée d’un ton amusée et d’un nouveau sourire.
Sauf qu’Amos disparaît au rez-de-chaussée. Je m’habille et le rejoint sans tarder, et je m’accoude sur le bar pour le dévorer des yeux. « Je sais que tu ne l’es pas. » C’est mal me connaître que de penser que la discussion est terminée. « Revendicateur. Je sais que c’est pas toi. » Ce qu’il a fait pour moi, il l’a fait en étant majoritairement désintéressé. Il l’a fait pour moi, et pour personne d’autre. « Mais je suis une femme Amos. » A-t-il seulement confiance de ce que ça veut dire dans un univers comme le nôtre ? « J’ai dû me battre pour tout ce que j’ai. L’an dernier, en début d’année, tu t’es battu avec et pour moi je le sais, et je ne l’oublie pas. » Je sais ce que je lui dois, en plus de ma vie. « Mais je suis une femme. Et dans l’esprit de beaucoup, je pourrais faire tout ce que je veux, on en reviendra toujours à ça. » Je pousse un soupir avant de fermer les yeux et de les rouvrir. « Alors je suis désolée si je t’ai semblé abrupte ou protectionniste. Je sais qui tu es. Je n’ai jamais pensé que tu étais une menace. Ce qui l’est, c’est ce que d’autres pourraient tirer comme conclusions. » Que maintenant que je suis devenue la possession d’un homme, c’est tout naturellement qu’il prendra les décisions et dirigera pour deux. Qu’il me dirigera. « Alors je suppose que c’est un réflexe, de me protéger. Mais pas de toi. Jamais de toi. » Je l’ai pensé à chaque fois que je l’ai dit, que nous étions une équipe. Je le pense toujours. « Je crois que la pâte est assez mélangée… » J’esquisse un sourire et pointant du bout du menton le saladier et le fouet qu’il serre dans son poing depuis le début de ma tirade. Ce trait d’esprit, ce sourire, c’est un pas timide et tendre dans sa direction.
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| | | | (#)Ven 7 Jan 2022 - 21:44 | |
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FROM A WHISPER TO A SCREAM Certes, je suis soupe au lait. Ma susceptibilité n’est un secret pour d’aucuns me fréquentant. A une époque, je m’enfermais aussitôt dans un profond silence presque impossible à briser. Je préférais souffrir mille morts que d’approfondir le fond de ma pensée. Se justifier, c’est l’apanage des faibles et je me targue de ne pas en être un, sauf peut-être devant Raelyn et ses sourires, ses caresses, ses efforts, ses soupirs. N’aurais-je pas préciser le but de ma question qu’elle se serait braquée plus allant devant mon mutisme. Au lieu de ça, puisque j’ai montré patte blanche, elle hisse à son tour le drapeau blanc. Suis-je pour autant satisfait ? Loin de là. Je déteste toujours lorsque je suis dans la position de l’accusé à tort. Parfois, j’aimerais qu’elle se souvienne sans coup de pouce que j’ai confiance en elle et que son bien-être est ma priorité. Je souhaiterais qu’elle se rappelle également que je tire leçon de mes erreurs et que j’ai à coeur d’en réparer chaque conséquence. Malgré cela, je fais semblant que tout va bien, que je suis satisfait de ses explications étant donné que j’y crois. Je les apprécie, d’ailleurs. Je n’aurai pas à m’excuser de nouveau d’avoir été bête au point de la pousser jusque chez Chad pour appeler à l’aide. «On ne fonctionne pas toujours comme ça non plus et je le sais…» Autrement dit, m’interroger était légitime et assez bienveillant pour m’éviter cette réplique scandée sur le ton de la défensive. Soit, je choisis de ne pas créer de tempête dans un verre d’eau. C’est mieux pour nous deux et pour le bébé. Pour ce faire, je m’intéresse sincèrement à sa proposition. Je vérifie que je n’en ressortirai pas castrer ou avec les ailes de la liberté brisée. A priori, elle m’entend dans le rôle du bras droit qui gèrera sa propre branche du Club. Le statut est somme toute bien différent de celui que Mitchell m’avait alloué à contre-coeur dans la version 1.1 du Club. Pas de compte à rendre. Pas de courbettes. Pas de réunionite aiguë pour s’assurer de la vitesse à laquelle s’écoule les armes et la fiabilité des contacts. Pas de droit de regard sur mon équipe non plus. Je me serais méfié si la proposition ne sortait pas de la bouche de la femme que j’aime et qui, en outre, porte mon enfant. J’aurais concédé au piège la locution : “c’est bien trop beau pour être honnête” et quoique l’activité en elle-même ne le soit pas, bien que ce n’est pas le monde auquel j’ai cru un jour appartenir, je suis incapable d’émettre un quelconque réserve ou même de refuser. Pour que faire ? Une descente de flic au casino m’enverrait tout droit en prison avec pour chef d’accusation complicité. Ma peine serait à peine moins lourde que celle de ma future épouse. Dans ces conditions, autant me rendre utile à bon escient. J’en profiterai pour tester un système organisationnel qui mettra ma famille à l’abri. C’est gagnant-gagnant et pas donnant-donnant, si bien que je regrette qu’un verre de champagne ne puisse entériner cette nouvelle collaboration. A mon sens, elle mériterait des louanges, un éclat de rire et un baiser mouillé pour affirmer notre joie d’ajouter une flèche à l’arc de notre équipe. Pourquoi donc faut-il qu’elle gâche tout, Rae ? Pourquoi se sent-elle obligée de souligner que mon rôle est limité et qu’il est important que je demeure bien à ma place ? Jamais je ne me suis distingué par ce genre de remarques par rapport au casino. Se rend-elle compte qu’elle est insultante en m’accusant d’un crime que je ne commettrai jamais à moins d’avoir le sentiment d’être pris pour un con ou que l’équité n’est plus notre objectif ? Réalise-t-elle qu’elle vient de me siffler une injure à l’oreille et que, depuis, mon tympan siffle ? Que j’en suis autant assourdi qu’abasourdi ? Froissé, je m’en défends avec la froideur qui convient, celle qu’elle reconnaîtra sans doute même si je lui tends son peigne, sa serviette et si je change de sujet abruptement. Je m’enfuis déjà dans la cuisine : pas de dispute aujourd’hui. La journée à trop mal commencé… Je veux qu’elle s’achève sur une note positive et que le point d’orgue l’allonge jusqu’à demain sans la moindre anicroche. La bonne blague. Au lieu de me laisser tranquille avec ma frustration, elle les remue avec un bâton et je soupire en battant amèrement et avec vigueur la pâte à pancakes. Je ne comprends rien de ce qu’elle me raconte. Si je ne suis pas revendicateur, sa précision était déplacée. Point final. Pourquoi ne me cède-t-elle pas : je suis désolée pour ma maladresse ? Nous pourrions rapidement passé à autre chose. Sauf qu’elle insiste pour exemplifier son propos et me sert en plat de résistance le pamphlet de la femme systématiqument bafouée par tous les Hommes, celle qui doit forcément rester sur ses gardes pour que d’aucuns d’entre eux ne la défient et ne la destituent. Okay ! Admettons que certains de ses sbires rêvent de son trône, mais moi ? «Oui ! Je l’ai fait pour toi, avec toi, mais pour toi. Je n’étais même pas là. J’ai laissé ma place à Alec qui, lui, n’a pas fait grand chose. Alors, femme ou pas, tu n’es pas juste avec moi. Pas juste et blessante en plus. Tu sais ce que j’entends, moi ? Que tu aurais mieux fait de ne pas tomber enceinte parce que ça va rappeler à tout le monde que tu es une femme. Que le mariage, c’est pour moi, parce que j’y tiens, parce que ça aussi, ça va rappeler à tout le monde que tu es une femme. C’est en tout cas ce que penserait quelqu’un qui s’inquiète de l’avis des autres. » Or, ne m’a-t-elle pas chanté sur les ton majeurs et mineurs qu’elle se moquait bien des bavardages ? Des rumeurs qui s’étendent comme des traînées de poudre ? A qui ment-elle ? A moi ? A elle ? Contrarié, j’ai lancé le fouet dans l’évier avec énergie et humeur. «Bientôt, je vais devoir m'excuser d’être un homme, de t’aimer et d’avoir envie de construire des choses avec toi parce que ce n’est pas compatible avec ton univers. Mais, qu’est-ce que tu t’imagines exactement ? Que je prends mon penis pour une mascotte ? Que je marche la tête plus haute que toi parce que ça me pend entre les jambes et pas à toi ? »ai-je renchéri en tirant une poêle du tiroir sous la taque à induction de notre cuisine sur-équipée. J’ai récupéré de la matière grasse dans le frigo lui tournant le dos, un court instant, pour mieux poursuivre : «Non seulement, je ne suis pas revendicateur, mais en plus de ça, je veille à cloisonner. Pourquoi tu me proposes de bosser avec toi si tu dois préciser que, surtout, je ne dois pas prendre trop de place, ce qui ne me ressemble pas.» Tout le monde sait que je suis mal à l’aise quand l’heure sonne de pointer le bout de mon nez au casino. «Et en plus, c’est toi qui as le pouvoir. C’est toujours toi qui l’as eu… Tout le monde sait que je ferais n’importe quoi pour toi… Tu sais pourquoi ? Parce que je ne m’en cache pas. Je le dis. Je l’affirme. Je ne le sous-entend pas. J’en suis même fier. J’étais fier que tu gères la déco du casino et je me suis pas dit que c’était grave parce qu’on penserait que c’est ton business ou que j’ai utilisé ton fric pour obtenir tout ce que j’étais en train de construire. Alors, tu sais ce qu’on va faire ? » J’ai versé un peu de pâte dans l’ustensile trop chaud : les pancakes promettent d’être raté, mais je n’en ai que faire. «Combien ? Combien je te dois pour travailler avec toi au Club ? Non pas pour devenir la figure de proue, mais pour qu’on oublie que tu as des seins et un vagin parce que je t’aurai payé pour investir de mon temps au Club et apparaître dans les sous-sols ? » La violence n’existe que dans le verbe et le propos. Mon timbre, il est calme parce que je lutte. Je combats la colère qui essaie de pénétrer tout mon être parce que la source en serait le manque d’alcool plus que cette conversation. Dès lors, j'ai parlé bas, sans agressivité. J'ai tiré des constats...
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 8 Jan 2022 - 15:00 | |
| FROM A WHISPER TO A SCREAM Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je n’ai pas senti l’orage arriver. Lorsque j’ai prononcé cette malheureuse phrase, certes indélicate, mais résultat d’une vie à avoir l’impression de devoir prouver ma valeur deux fois plus que n’importe quel homme qui ne m’arrivait pourtant pas à la cheville, je n’ai pas anticipé qu’elle aurait un tel impact. L’instant d’avant, il caressait mon ventre avec un air attendri sur le visage et maintenant, il a quitté la salle bain. Il a fui et je sais qu’il l’a fait pour nous protéger des conséquences d’une dispute. Seulement, je sais aussi que si l’abcès n’est pas percé, il ruminera et le résultat sera pire encore. Moi, je veux qu’il entende que ma remarque n’était pas le résultat d’une peur qu’il tente de me voler quoi que ce soit. Je veux qu’il comprenne que ce n’est pas une remise en question de ce qu’il est ou de ce qu’il est prêt à faire pour moi. Je le sais. Je n’ai pas besoin qu’il me le répète puisque si j’ai beaucoup de défauts, je n’ai pas la mémoire courte. Je suis capable de m’agripper à ma rancoeur pendant des années durant, mais je me souviens aussi de ce que je dois et à qui je le dois. Nous avons longtemps compris tous les deux qu’il n’était pas utile de compter les points entre nous puisque nous nous devons tant l’un l’autre, mais je n’ai pas oublié pour autant. « Oui ! Je l’ai fait pour toi, avec toi, mais pour toi. Je n’étais même pas là. J’ai laissé ma place à Alec qui, lui, n’a pas fait grand chose. Alors, femme ou pas, tu n’es pas juste avec moi. Pas juste et blessante en plus. Tu sais ce que j’entends, moi ? Que tu aurais mieux fait de ne pas tomber enceinte parce que ça va rappeler à tout le monde que tu es une femme. Que le mariage, c’est pour moi, parce que j’y tiens, parce que ça aussi, ça va rappeler à tout le monde que tu es une femme. C’est en tout cas ce que penserait quelqu’un qui s’inquiète de l’avis des autres. » - « Tu crois que je regrette ? » Mes sourcils se froncent et, si je ne hausse pas le ton, je suis touchée, blessée qu’il puisse le penser réellement. « J’ai plus le luxe de pas me soucier de l’image que je renvoie. Parce que le jour où ils pensent que je suis plus digne de les diriger ou plus assez forte, on me demandera pas gentiment de rendre mon badge. » Il a vécu une mutinerie et il sait qu’elles ne se passent pas toutes sans violence. Au-delà de ça, j’ai donné ma vie au Club, est-ce mal de tenir à ce que j’ai réussi à devenir ? Est-ce reprochable de tenir la place que j’occupe actuellement ? « Alors oui. Je m’inquiète de comment je serais perçue quand je deviendrai mère, je m’inquiète de n’être plus qu’à leur yeux ”la femme de”. Est-ce que ça veut dire que je regrette ? Non. Je ferais pas les choses différemment si on me proposait de revenir en arrière. » Je ne vois pas pourquoi, à ses yeux, le fait que je m’inquiète remet en question mon envie de devenir mère et de devenir sienne. « Je t’aime plus que c’est concevable d’aimer. Mais tu ne sais pas ce que c’est, d’être considéré comme le sexe faible. Tu sais pas ce que ça implique et toutes les choses auxquelles il devient obligatoire de penser. » Puisque, dans mon milieu et aux yeux de mes pairs, l’expression a valeur de vérité.
« Bientôt, je vais devoir m'excuser d’être un homme, de t’aimer et d’avoir envie de construire des choses avec toi parce que ce n’est pas compatible avec ton univers. Mais, qu’est-ce que tu t’imagines exactement ? Que je prends mon penis pour une mascotte ? Que je marche la tête plus haute que toi parce que ça me pend entre les jambes et pas à toi ? » Le ridicule de sa déclaration me frappe et je retiens mon envie de rire. Au-delà de la forme, le fond de ses paroles me désespère : comment une phrase maladroite peut-être s’être transformée en accusations : lorsque je ne regrette pas, j’attends visiblement de lui des excuses. Est-ce si compliqué de se mettre à ma place ? D’accepter que, même s’il ne peut pas concevoir d’être du sexe féminin, c’est délicat dans notre univers ? Est-ce si compliqué de concevoir que si j’ai été maladroite, ce n’était ni une accusation ni une critique dirigée à son encontre ? N’ai-je demandé pardon ? Je l’ignore, je ne suis même plus capable de savoir si je l’ai réellement fait tant cela ne fait pas partie de mes habitudes. J’ai dit que ça n’avait rien à voir avec lui, n’est-ce pas la même chose ou en tout cas, suffisant ? « Non seulement, je ne suis pas revendicateur, mais en plus de ça, je veille à cloisonner. Pourquoi tu me proposes de bosser avec toi si tu dois préciser que, surtout, je ne dois pas prendre trop de place, ce qui ne me ressemble pas ? » Il continue de cuisiner : attrape une poêle et me tourne le dos le temps d’ouvrir le frigo mais je ressens toute sa tension dans ses gestes. Il est en pilote automatique et, s’il reste calme, s’il garde un ton empreint de neutralité, je le connais assez pour être capable d’affirmer qu’il est proche de l’implosion. « Et en plus, c’est toi qui as le pouvoir. C’est toujours toi qui l’as eu… Tout le monde sait que je ferais n’importe quoi pour toi… Tu sais pourquoi ? Parce que je ne m’en cache pas. Je le dis. Je l’affirme. Je ne le sous-entend pas. J’en suis même fier. J’étais fier que tu gères la déco du casino et je me suis pas dit que c’était grave parce qu’on penserait que c’est ton business ou que j’ai utilisé ton fric pour obtenir tout ce que j’étais en train de construire. Alors, tu sais ce qu’on va faire ? » Non, mais quelque chose me dit que je ne vais pas tarder à savoir. « Combien ? Combien je te dois pour travailler avec toi au Club ? Non pas pour devenir la figure de proue, mais pour qu’on oublie que tu as des seins et un vagin parce que je t’aurai payé pour investir de mon temps au Club et apparaître dans les sous-sols ? » Cette fois, j’ai envie de lever les yeux au ciel et, si je me retiens, c’est uniquement parce que je sais qu’Amos le considèrerait comme une marque d’irrespect. « Tu n’as pas l’impression d’exagérer ? » Un peu de fumée s’élève de la poêle : il risque de me servir des pancakes grillés à la colère, s’il continue. « Tu veux m'empoisonner ? » Je désigne du menton l’ustensile qu’il serre dans sa main sans le regarder. « Je suis fière de t’avoir à mes côtés. Je suis fière de m’accrocher à ton bras. » Et je le lui ai déjà dit. Que je le respecte également. « Même avec ta mascotte qui te pend entre les jambes. » J’ai du mal à masquer mon amusement et quelque chose me dit que ce n’est pas nécessaire : au contraire, rire de sa légère exagération ne peut que nous faire du bien, nous faire réaliser le ridicule de la situation. Alors je ne me retiens pas longtemps. Le rire que je retenais finit par passer la barrière de mes lèvres et agiter ma poitrine, mes épaules, avant d’éclater. Je porte ma main devant mes lèvres, je ferme les yeux, cherche à étouffer mon hilarité. Le rire nous aide souvent à faire retomber la pression lorsqu’une dispute n’est ni grave ni réellement fondée et c’est le cas de celle-ci. Au terme d’un fou rire qui dure et qui me fait du bien, j’enroule avec douceur mes doigts autour de son avant-bras. « Je sais tout ça. Et je suis désolée si ma remarque était indélicate. » Je cherche son regard, une preuve que lui aussi a laissé la pression s’évacuer. « Je te demande juste d’essayer de comprendre la situation dans laquelle je suis. » Je chasse du coin de mon œil la dernière larme causée par ce fou-rire, avant de réitérer ma déclaration. « Je t’aime et je te respecte. Toi et Micah, puis le Club : mes priorités sont dans le bon ordre. » Mais cela ne veut pas pour autant dire que je n’ai pas le droit de m’en faire pour l’organisation dans laquelle j’ai grandi avant de m’élever. « Et t’as pas à être désolé d’être un homme, je crois que je me suis jamais plainte. » J’esquisse un sourire amusé, avant de laisser échapper un rire discret.
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| | | | (#)Dim 9 Jan 2022 - 15:20 | |
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FROM A WHISPER TO A SCREAM J’ai quitté la salle de bain non sans prendre soin d’elle, mais en ronchonnant. J’ai grommelé quelques absurdités dans mes dents en piochant dans le tiroir des oeufs et de la farine pour m’atteler à préparer la pâte à pancakes. Ai-je envie de cuisiner ? Pas le moins du monde. Toutefois, sur une l’échelle de mes priorités, discuter n’emporte pas beaucoup plus de suffrages.Je m’occupe donc les mains pour lier ma langue. Moins je marmonnerai dans ma barbe, moins j’inciterai Raelyn, qui apparaît déjà dans la cuisine, à m’interroger sur mon humeur et mon ressentiment. Ma matinée a assez mal commencé pour que je puisse décider, en toutes connaissances des circonstances à moyen terme, de ne pas entrer dans une conversation habillée des apparats de la querelle stérile. Pourquoi lâcherais-je du lest quand elle m’accuse à mi-mot d’être une menace pour cet empire que j’ai contribué à construire tapi dans l’ombre ? A aucun moment je ne me suis vanté d’avoir aidé. Je n’ai pas organisé de rendez-vous secret avec son fournisseur principal afin d’obtenir des remerciements tout destinés à flatter mon ego. Ne me l’aurais-je pas chuchoté avec émotion que j’en serais pas ressortir vexé. En revanche, qu’elle pointe du doigt des traits inexistants de ma personalité me crispe et, raide comme un piquet, droit comme un I, je malmène l’appareil à douceur à grands renforts de vigueur. Tout concentré sur son propos, je mélange à rigueur, agacé qu’elle feigne de ne pas comprendre mes raccourcis. Elle semble s’en froisser et je me demande sincèrement qui de nous deux joue le rôle de l’hôpital et de la charité. Elle revendique son besoin de maintenir son statut avec l’argument qu’elle n’est, aux yeux de son univers, et plus largement, du monde, une faible petite chose vouée à enfanter et à s’épanouir dans les pantalons d’un homme. A quel moment ne suis-je pas en droit d’envisager de ce qu’elle regrette ces choux ou qu’elle considère, durant ses moments de doute, comme une complication à pallier en rehaussant sa capacité naturelle à l’autorité et à l’austérité au sein de ses trompes ? «Je ne le crois pas, c’est que j’entends. Et si tu ne regrettes pas, tu vois au moins ça comme des problèmes dont je suis à l’origine parce que je suis né du “soi-disant” bon côté de la barrière. Mais, je le répète, c’est que tu dis, pas forcément ce que je pense parce que j’en ai pas envie, mais c’est compliqué.» J’ai encadré de fausses guillemets mimés par mes index et majeur. C’est difficile de voir le verre à moitié plein plutôt que l’inverse. Et, pour cause, elle m’a récité un pamphlet de féministe et il est écrit que certains s’opposent à devenir mère ou femme. «Allez, si pas des problèmes, ce sont de fameux sacrifices.» Ai-je corrigé, luttant contre moi-même pour ne pas ressortir les vieux dossiers où, moi aussi, j’ai eu le sentiment que j’étais davantage dans la concession que la compromission. La différence est notoire. La lui rappeler me brûle les lèvres. Sauf que je ne suis pas persuadé de gagner quoique ce soit en ressassant de vieilles histoires réglées depuis longtemps. Ce serait mesquin, petit et si je tolère ma mauvaise foi - elle est mon arme la plus efficace - je vaux mieux que ces bassesses anti productives. «Là, tu vois, tu recommences. Tu dis que tu n’as plus le luxe de ne pas t’inquiéter ton image. Je dois comprendre quoi à ça ? » Je l’ai pointée de l’extrémité de mon fouet avant qu’il ne finisse dans l’évier avec fracas. Je l’y aurais bien récupéré pour le relancer une seconde fois, à la faveur de mes nerfs et au détriment de mes tentatives de conserver mon sang-froid. Comment ne pas exploser quand elle insiste sur son genre ? Vivrait-elle avec un modèle d’homme calqué sur mon père que j’intégrerais les efforts que j’aurais à fournir pour m’ouvrir l’esprit. Or, je suis bien plus progressiste que lui. Rae n’est pas la seule à aimer au-delà du raisonnable. Je n’exprimerais pas mes émois différemment. La preuve étant, c’est que je l’ai encouragée à se retrouver malgré mes inquiétudes, malgré les angoisses que son statut peut générer en moi plus souvent qu’il n’y paraît. Cette injustice érode mon self-control et, tandis qu’elle calomnie mon ressenti en les qualifiant d’”exagéré”, je perds le contrôle, non pas grâce à la colère, par un fou-rire contagieux dont elle est à l’origine. Je ne grille pas seulement les pancakes, le vocabulaire employé pour exemplifier le fond de ma pensée est risible. Malgré ma frustration, je ne peux que l’admettre. Je ris donc avec elle. Je m’accroche au plan de travail dès qu’elle répète ce mot : mascotte.. «Arrête de te moquer. Je suis très sérieux.» ai-je tenté vainement. la gravité et l’hilarité sont deux paradoxes. Elles n’adressent pas le même message. Pour être entendu, il me faudra attendre d’avoir recouvré un semblant de calme. Il survient par le biais d’un long soupir quelquefois entrecoupés d’un gloussement. Alors, je m’efforce d’être en pleine possession de mes moyens pour poursuivre. «Heureusement que tu t’en plaint pas. Je serais encore plus vexé.» ai-je lancé sans bouder cette fois. J’ai des choses à dire et, pour être convaincant, je suis forcé d’étouffer les voix de mon addiction, celle qui réveille cette sensation dont je suis incapable de me débarrasser : la colère. Je respire alors un grand coup et je me lance enfin. «Tu sais ce qui me chagrine ? C’est pas tant que tu aies été indélicate pour laisser planer l’allusion que j’étais une menace pour toi. C’est que tu n’arrives pas à considérer qu’avoir un enfant et être mariée va forcément t’impacter négativement alors que ça pourrait être tout l’inverse, parce que tu as fait le choix de construire malgré ton statut et que tu seras la preuve qu’une femme est tout autant capable de mener toutes ces combats de front sans jamais fléchir. Ce qui m’embête, c’est que tu me donnes l’impression que pour ça, être fière d’être à mon bras n’est pas un atout, mais juste une satisfaction personnelle parce que pour que ça fonctionne, je dois rester dans l’ombre. Je dois devenir ce que tu redoutes et ce n’est pas équitable. Alors, je te le répète, combien je te dois ? Comme ça, tu pourras afficher comment les choses se sont déroulées et je ne serai pas ta figure de l’ombre. JE ne serai pas la gonzesse de l’histoire parce que je n’ai pas à l’être. Pas parce que je suis un homme, mais parce que ce n’est pas ce que nous étions supposés être. Si non, pourquoi avoir remboursé Ariane ? » Dans mon dos, de surcroît, mais je ne le précise pas. Inutile. «C’est aussi réduire à peu de choses ce qu’est ma fierté de vivre et de construire avec toi. Je ne le suis pas parce que tu es une belle plante et que ça me gonfle d’ego. Je le suis parce que tu es capable de grandes choses et, si j’accepte d’être tenu à l’écart pour ton bien, je refuse que ça soit à mon détriment. L’équité, ce n’est pas inverser les rôles. C’est faire l’un et l’autre ce à quoi nous sommes destinés et, être une équipe, ce n’est pas considéré qu’être mère et mariée amplifieront une situation qui n’existe pas que dans ton univers. Peut-être que c’est plus marquant dans celui-là, mais si tu me demandes mon aide en insistant pour que je la ferme, dis-moi carrément que personne ne doit savoir parce que me mettre à la tête d’une responsabilité du Club et ne pas choisir un des membres réellement actifs, c’est un non-sens et ca devient insultant pour moi. Alors, je le répète, combien je te dois ?» ai-je insisté, sans amertume, mais grave parce que je me sens effectivement lésé dans notre accord et que cette maladresse, si elle est déjà pardonnée, n’en est pas moins douloureuse faute à son manque d’équilibre.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 10 Jan 2022 - 21:44 | |
| FROM A WHISPER TO A SCREAM Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
J’aurais voulu que cette journée soit épargnée de toute dispute ou d’accrochage. Le sevrage d’Amos lui met les nerfs à vif et si je n’en fais pas souvent les frais - généralement, il se concentre sur autre chose, tout plutôt que moi, j’ai cette fois l’impression de marcher sur des œufs. Je me demande si je l’ai réellement blessé, si j’ai touché sa fierté d’homme ou s’il ne s’agit que du manque et de la nervosité qui en découle. Ce que je sais, c’est que j’aurais préféré me taire ou en tout cas garder cette discussion pour un moment plus propice. Sauf que ce n’est pas moi : quand j’ai quelque chose à dire je le fais, quelles que soient les potentielles complications. Je ne suis pas lâche, et je choisis rarement une voix sous prétexte qu’elle est la plus facile. Sauf que la date du terme approche et que je suis fatiguée, plus irritable et moins patiente qu’à l’ordinaire et rien que pour ça, je regrette de m’être ouverte aujourd’hui. Pourtant, les astres avaient l’air alignés : j’avais réussi à le calmer après la tempête de frustration de ce matin, et rien ne laissait présager que nous nous opposerions pour une bêtise telle que celle-là. C’en est une, à mes yeux. C’en est une parce que je ne l’ai jamais accusé de quoi que ce soit, et que je ne le reconnais pas dans le portrait que je suis sois-disant en train de brosser de lui. Si j’ai laissé échapper une remarque malheureuse, c’est à force de l’habitude. C’est parce que je suis habituée à me battre pour chaque once de respect que me portent mes pairs. Tout ce que je lui ai demandé, c’est de comprendre mon point de vue. Ne me suis-je pas excusée pour la tournure maladroite de ma phrase ? N’ai-je pas déjà partagé à mon complice à quel point elle n’était pas le miroir de ce que je vois en lui ? « Je ne le crois pas, c’est ce que j’entends. Et si tu regrettes pas, tu vois au moins ça comme des problèmes dont je suis à l’origine parce que je suis née du soi-disant bon côté de la barrière. Mais, je le répète, c’est ce que tu dis, pas forcément ce que je pense parce que j’en ai pas envie, mais c’est compliqué. » - « Alors tu entends mal. Ou bien tu es borné et tu ne veux pas voir la différence. » Le soit-disant bon côté de la barrière. La formule m’agace et me hérisse le poil.
Je ne suis pas une féministe. Je ne suis pas de celles qui prennent les armes pour la cause de tout un sexe : je ne le fait que pour moi et pour obtenir ce qui m’est dû. Pourtant, l’entendre réduire ce que je ressens et cherche à lui faire comprendre à un terme somme toute ridicule - il me donne l’impression d’exagérer - c’est dégradant. Je ne rajoute toutefois rien : cela risquerait d’entériner une dispute dont je ne veux pas et que je n’ai pas l’énergie de mener. « Allez, si pas des problèmes, ce sont de fameux sacrifices. » - « Tu mélanges tout. » Et je suis presque sûre qu’il fait exprès, tant il semble s’entêter à ne voir les choses qu’à sa façon. « Et surtout, tu n’écoutes pas un traître mot de ce que je te dis. » Ou bien il fait semblant : comme souvent lorsque le ton monte entre nous, il s’est déjà fait une idée préconçue de ce que je pense et ce que je ressens. Quand il est comme ça, il est impossible de le faire changer d’avis, pas avant qu’il ait décoléré. Essayer de le faire, c’est de se battre contre des moulins à vent tant il peut-être borné et de mauvaise foi. Dans ces moments-là, il serait capable de maintenir qu’un âne est une poule et je préfère attendre qu’il soit redescendu pour que nous puissions avoir une conversation à tête reposée. Une vraie. Pas une ou il me donne l’impression d’avoir systématiquement quelque chose à opposer à ce que je dis ou ce que je ressens. « Des sacrifices… » Je laisse échapper un soupir et lève les mains en l’air, en signe d’impuissance. « C’est n’importe quoi. » Lorsqu’il s’est convaincu de quelque chose, je ne peux rien faire : il m’imagine toujours avec les pires des intentions. Je pourrais lui répéter que je n’ai plus besoin de prouver à quel point je leur suis dédiée, à lui et à Micah. Que je n’ai plus besoin de prouver que, pour eux, je serais prête à tout. Sauf que je n’ai plus envie de me défendre pour qu’il accepte d’admettre quelque chose qui est une évidence, parce que je l’ai prouvé à plus d’une reprise. « Là, tu vois, tu recommences. Tu dis que tu n’as plus le luxe de ne pas t’inquiéter de ton image. Je dois comprendre quoi à ça ? » - « A t’entendre, je n’ai même pas le droit de m’inquiéter sur l’image que je renvoie à mes équipes sans commettre un crime envers toi ou envers notre fille. » Or, c’est faux. C’est n’importe quoi. Il mélange tout. N’ai-je pas accepté et compris que s’il se sentait coupable envers Sofia, s’il avait du mal à ne pas avoir l’impression de trahir son premier bébé, cela ne voulait pas dire qu’il ne voulait plus du nôtre ? N’ai-je pas le droit d’avoir des préoccupations sans que cela remette systématiquement tout en cause ?
Heureusement, une tournure de phrase malheureuse et comique détend l’atmosphère. Dans toute son exagération, Amos me donne matière à détendre l’atmosphère et je ris de bon cœur, en réutilisant ses mots. Il se joint à moi, il éclate de rire et j’ai par conséquent du mal à m’arrêter. Je l’imagine paradant à moitié nu, et je dois essuyer quelques larmes de rire aux coins de mes yeux. « Arrête de te moquer. Je suis très sérieux. » - « J’en suis sûre. » De nouveau, un fou rire m’agite et le fait qu’il laisse brûler un pancake ne m’aide pas à minimiser l’aspect comique de la situation. A mes yeux, il s’agit du mâle alpha et de mauvaise foi dans toute sa splendeur. Je déplore toutefois que cela se fasse à mes dépends. « Heureusement que tu t’en plains pas. Je serais encore plus vexé. » - « Et tu ferais quoi ? Tu dormirais sur le canapé, loin de moi ? » Je l’observe avec des yeux de biche mais l’effet n’est pas magique : il n’y a plus de trace de colère dans son ton lorsqu’il reprend, mais il maintient son point de vue.
« Tu sais ce qui me chagrine ? » Quelque chose me dit que je ne vais pas tarder à le savoir. Et en effet. Il se lance dans une tirade de laquelle je ne sais pas toutes les nuances, puisque j’ai l’impression qu’il se débat avec lui-même. Ne comprend-t-il pas qu’être fière n’est pas incompatible avec le fait d’être consciente de ce que les hommes penseront toujours en posant leurs yeux sur moi ? Ne réalise-t-il pas que, moi aussi, je panique à l’idée de ne pas tout pouvoir mener de front ? Je le dissimule sous une épaisse couche de confiance en moi, mais je suis à des kilomètres de ma zone de confort. J’ai peur, n’est-pas légitime ? Entendable ? Il termine, il délivre le ton d’un ton dénué de brusquerie mais tout se mélange dans ma tête, tant il m’a perdue en cours de route. « Alors, je le répète, combien je te dois ? »
Cette fois, j’use d’une force infinie pour ne pas lever les yeux au ciel. « Oh c’est bon, tu ne veux pas comprendre ce que je te dis. » Rien ne sert de m’épuiser tant qu’il ne sera pas décider à ôter ses œillères pour comprendre que, certes je suis désolée sur la forme de ma remarque, mais qu’elle ne le concernait pas tant lui que ce que les gens pensent de moi. « Est-ce qu’en posant les yeux sur toi, un fournisseur ou un client s’est déjà dit que tu étais la prostituée que le Club lui offrait en cadeau, pour sceller un accord ? » Il était présent l’une de ces nombreuses fois et même sa mauvaise foi à des limites : il ne pourra pas nier que c’est arrivé plus d’une fois. « Combien t’ont glissé une main sur la cuisse pendant que tu étais en train de sceller un accord avec eux ? » Moi, beaucoup. Et si j’ai ce qu’il faut dans le ventre pour l’encaisser et pour les envoyer paître, c’était insultant, à chaque fois. « Alors non, je ne dis pas que je suis la seule à être dans cette situation. Et je ne prétends pas non plus qu’il y a pas plus mal lotie que moi. » Je reste calme, moi aussi. Je le répète, je n’avais pas envie de me disputer, pas aujourd’hui. Et je n’ai pas envie que la discussion dégénère. « Mais ce genre d’attitudes, ça crée des automatismes. Des automatismes qui n’ont aucun rapport avec toi ou avec nous. Aucun rapport avec le respect que j’ai pour toi ou l’image que je veux projeter de notre couple. J’ai été maladroite, je le répète et je m’en suis excusée. Pour le reste, tu exagères, tu n’es pas disposé à m’écouter ou en tout cas à me comprendre et moi je n’ai pas envie que l’on se dispute à cause de choses que je n’ai jamais dites et que je ne pense même pas. » J’attrape une assiette qui contient déjà trois pancakes - ils sont brûlés - une fourchette dans le tiroir et des fruits dans la panière. « Je serai dans la loggia, si tu as envie de passer du temps avec moi sans qu’on se prenne la tête. » Pour des conneries. Je manque de l’ajouter, et je le pense très fort, avant de me tourner et de lui montrer mes talons. Qu'il essaye de mettre ça sur le dos de mes hormones, pour voir ma réaction.
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| | | | (#)Mer 12 Jan 2022 - 22:13 | |
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FROM A WHISPER TO A SCREAM Une question me hante désormais : qu’ai-je fait pour que cette journée soit aussi pourrie ? Ai-je posé le mauvais pied sur le parquet en me levant ce matin ? Raelyn est-elle simplement casse-pied parce qu’elle se sent diminuée et, par conséquent, se sent obligée de réagir sur la défensive, de m’insulter et de lister mes défauts ? Que je suis borné, je ne le nierai pas. La remarque ne justifierait même pas que je sourcille. Par contre, cette remarque, celle qui affirme que je ne l’entends pas, ne la comprends pas, elle me vexe. Dubitatif, je la détaille avec des yeux ronds tandis qu’outré, j’ajoute : «Tu es sérieuse ? » Si j’étais aussi hermétique qu’elle ne le prétend, je ne lui aurais pas remis le pied à l’étrier. Je n’aurais pas accepté son aversion pour Liv et qui justifie que je n’ai pas le droit de la recevoir chez moi et moins encore de la choisir pour marraine de notre fille. Si j’étais un égocentrique qui ne me concentrait pas exclusivement sur elle, j'aurais demandé à ce que mon implication dans la construction du Club dans sa nouvelle version me vale quelques lauriers. Pas grand-chose. Une bagatelle comme des remerciements publics ou éventuellement, une tentative pour que nul ne me voit comme son larbin qui gère sa couverture quand elle ramène plus de fric que le casino. Mais, non… ça ne lui a jamais traversé l’esprit. Il n’en a même jamais été question et c’est moi qui suis fermé ? «Ou tu n’obstines à t’attacher à cette différence pour qu’on soit une équipe seulement quand ça t’arrange.» Ai-je craché, furieux, en brûlant mon premier pancake. Je n’ai pas réussi le second non plus. Quant au troisième, cramoisi, il a embaumé tout l’appartement de son fumet “agourmant”. «Mais, bien sûr, c’est plus facile de se dire que c’est moi qui n’entend pas, qui ne comprend pas, qui mélange tout, qui suis un homme, bla bla bla…» J’ai mimé l’interjection de mes doigts. «Ou qui, comme d’habitude, n’est pas fichu de t’écouter parce que c’est pas mon genre, c’est bien connu.» Mon ton sue et pue le cynisme, mais au moins, j’ai réussi l’une de mes pâtisseries. «Tu veux que je te dise, Rae ? Continue à t’inquiéter de ce que les autres pensent de toi. Continue à m’écraser ou à me donner l’impression de le faire si ça peut servir ton image. Fais ce que tu veux, comme tu le veux, je m’en cogne. » Je suis éreinté de me battre pour que mon opinion ait un minimum de poids. Si notre fou-rire n’a pas réussi à désamorcer la situation. Si le sérieux et le ton confidentiel lorsque je lui ai avoué ma peine n’est pas parvenu à nous rabibocher sans difficulté, alors j’abandonne. Je baisse tout bonnement les bras. Je rongerai mon frein : j’y suis habitué. «Accorde-toi tous les droits que tu veux et je ferai pareil de mon côté puisque dorénavant, c’est le concept. On aura toujours Micah pour nous lier l’un à l’autre de toute façon. J’imagine que c’est déjà pas si mal.» Dès cet instant, j’ai saisi que mon discours perdait en cohérence. Il traduit des craintes, des angoisses, des émotions qui me désolent, mais autant j’ai fait l’effort, juste avant, de les exprimer avec limpidité et éloquence, autant sur l’heure je me fous bien d’être cohérent, réfléchi ou même juste. «Les mains sur les cuisses, les remarques, ces types qui sont persuadés que tu n’es qu’une pute du Club, combien de fois je t’ai entendu me dire que tu t’en foutais ? Que tu étais habituée ? Que je n’avais pas à m’en faire puisque toi, ça ne te tracassait ?» Je l’ai toisée alors que sur la salve de pancakes cuits, un seul est vraiment mangeable. Pour cause, je ne la quitte plus des yeux. «Tu as menti à l’un de nous deux, ça je peux te le garantir. Alors, tu sais quoi ? Va dans la loggia. Réfléchis un peu. Je vais faire le même de mon côté, mais ailleurs. Et puis quand tu auras une véritable offre à me faire, tu viendras me voir ? Alors on pourra s’arranger.» Têtu, sans doute. Je suis surtout attristé et ça dépasse le spectre de la mauvaise foi ou du sexisme qu’elle utilise comme argument. Pour chacun, nous sommes co-propriétaire du casino. Je n’en suis pas la figure de proue parce qu’elle a investi. Si elle me propose de prendre en charge une branche de son “précieux”, mais que je dois en demeurer à l’écart au vu et au su de tous pour qu’elle conserve son statut de femme forte, je ne crois pas en sa pseudo fierté de se prendre à mon bras. Elle a été jusqu’à me couper de l’envie de l’accepter, son offre… sauf si elle arrive à distinguer que l’attitude des mâles qu’elle rencontre ne me concerne pas, que je n’ai pas à endosser le rôle du coupable idéal sous prétexte qu’on est doté d’une paire de testicules et d’un pénis.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 13 Jan 2022 - 20:37 | |
| FROM A WHISPER TO A SCREAM Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Accorde-toi tous les droits que tu veux et je ferai pareil de mon côté puisque dorénavant, c’est le concept. On aura toujours Micah pour nous lier l’un à l’autre de toute façon. J’imagine que c’est déjà pas si mal. » Je crois que, après ces mots, je n’imprime plus rien. Mon visage se décompose et je l’observe avec un mélange d’horreur et d’indignation. Bien sûr, une fois le choc passé, je saurai qu’il ne le pense pas. Que c’est la colère, notre dispute et peut-être le sevrage qui a mis ces mots dans sa bouche. Sauf que sur l’heure, la remarque me blesse puisque ce que j’entends est semblable à “nous ne nous devons plus rien et Micah sera dorénavant notre seul lien.” Je recule de quelques pas, je le dévisage et je n’écoute plus rien. J’ai mal au dos, mais je me retiens de poser une main sur mon ventre puisque je détesterais avoir l’impression que je dois lui rappeler que je porte mon enfant pour qu’il revienne à lui et vers moi. Je détesterai ça puisque cela me donnerait l’impression - fugace certes, mais douloureuse - que notre fille est la seule chose qui le retient à mes côtés.
Généralement, c’est lui qui part et moi qui fulmine. Cette fois, c’est moi qui tourne les talons et prends la poudre d’escampette puisque je ne peux pas tolérer ce genre de propos. En général, je suis celle capable de mettre de l’eau dans son vin pour au moins nous permettre de restaurer la communication. Aujourd’hui, je suis blessée et surtout terriblement vexée par cette remarque. Et je suis maladroite ? Cette dispute a éclaté à cause d’une remarque malvenue de ma part. Mais s'écoute-t-il ? A-t-il conscience de ce qu’il vient de me dire ? De ce que la colère lui dicte parfois ?
Dans la loggia, je n’ai rien avalé. Les pancakes sont trop cuits - les emporter n’était qu’une provocation puérile - et j’ai de toute façon l’estomac et la gorge noués. Je fulmine et je n’arrive pas à me concentrer sur quoi que ce soit. Prendre la route de l’Octopus pour passer la soirée enfermée dans les sous-sols serait une mauvaise idée : à la moindre contrariété, je crois que je pourrais exploser. Alors j’ai rongé mon frein. J’ai regagné l’intérieur du loft avec la ferme intention de l’ignorer mais il n’est plus là : il a fui, et je crains de savoir ce qu’il est parti faire. Je doute qu’il parvienne à rester éloigné de la bouteille ce soir et après un tel orage. Ce matin, il me confiait que sa santé était compromise à cause de l’alcool. Comment ose-t-il se ruer dans un bar moins de vingt quatre heures après s’être ouvert à moi à ce sujet ? Réalise-t-il à quel point c’est culpabilisant ? Je le connais assez pour savoir qu’il rentrera ivre mort au milieu de la nuit ou au petit matin et je n’ai pas l’intention d’être dans notre chambre et notre lit à ce moment-là. Sans ma grossesse, j’aurais dormi sur le canapé pour qu’il s’en veuille au moins pour ça mais je suis épuisée et mon ventre de femme enceinte rendrait la chose trop inconfortable. Je choisis à défaut d’investir la chambre d’amis celle qui se trouve au bout du couloir et à l’opposé de la suite parentale. Je me glisse sous les draps propre et, alors que je me débats avec mon ensemble de pyjama, je le maudis une fois de plus de ne pas être là, je le maudis de ne rien vouloir entendre et d’être si borné.
La tête reposée, j’aurais repensé à cette dispute en tentant de démêler les fils pour remonter jusqu’à la source du malentendu. J’aurais fait le travail pour deux et pour le bien de nôtre couple, puisque je déteste dormir seule depuis que je suis avec lui. Sauf que je suis loin d’être redescendue et, n’ayons pas peur d’employer les bons mots : je lui fais la gueule. Alors, de mauvaise foi, je ressasse et je remets toute la faute sur lui. Je me répète qu’il est buté, soupe au lait et de mauvaise foi à chaque fois que nous nous disputons. Je déplore de ne pas avoir été entendue alors que je lui confiais l’une de mes angoisses, celle de ne plus être perçue par mes pairs comme digne de les diriger. Mon statut de femme rend ma situation précaise par définition et c’est tout ce que je lui demandais de comprendre : en aucun cas je ne voulais sous-entendre qu’il y participe ou en profite. Jamais je n’ai non plus voulu lui demander de rester dans mon ombre ou pensé qu’il menaçait ma position, que ce soit volontairement ou involontairement. Si j’ai souvent ma part de torts dans nos disputes, cette fois je le désigne comme grand coupable puisque je suis en colère et que cela biaise mon jugement.
Alors je dors mal. Je résiste à l’envie de descendre voir dans quel état il s’est mis lorsque je l’entends rentrer en pleine nuit. Il me réveille puisqu’il est ivre et qu’il se cogne contre je ne sais quoi et jure à plus d’une reprise, mais je lutte contre mes penchants protecteurs : ses jours ne sont pas en danger - pas ce soir en tout cas - et je n’ai pas envie d’envoyer le message que ce n’est pas grave, qu’il peut me jeter au visage les horreurs qui lui traversent l’esprit avant de sortir pour boire jusqu'à l’ivresse et bien plus que son foie ne peut le supporter. Je reste allongée sur le dos, bien moins à l’aise dans ce lit qui n’est pas le mien et alors que je ne sens pas la chaleur du corps de mon compagnon de vie à côté de moi. Je ne réussi à me rendormir qu’au terme de presque une heure de questionnements et de sentiment d’injustice. Je rouvre les yeux alors qu’il est encore tôt, et je me demande quoi faire. Me lever et commencer ma journée comme si de rien n’était, en ignorant qu’il décuve certainement encore sur le canapé ? Sur l’heure, c’est au-dessus de mes forces. J’ai cruellement envie d’une cigarette, plus encore que d’habitude mais je n’ai pas envie d’envenimer une situation qui n’a pas besoin de l’être. Sans quitter mes habits de nuit, sans prendre le temps de faire un détour par la salle de bain, je descends au rez-de-chaussée du loft et sans un regard sur mon complice échoué sur le sofa, j’attrape ma cigarette électronique sur le meuble d’entrée. Je me dirige vers la loggia et j’attrape la télécommande du plafond amovible pour l’ouvrir sans me soucier du bruit que le mécanisme ne manquera pas de faire. Amos aura certainement mal au crâne ce matin, mais je considère qu’une migraine est un faible prix à payer pour ses excès de la veille. Installée sur l’un des fauteuils en rotin, je porte mon substitut de cigarette à mes lèvres en espérant que cela saura m’apaiser, au moins un peu.
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| | | | (#)Ven 14 Jan 2022 - 12:42 | |
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FROM A WHISPER TO A SCREAM Les mots ont dépassé ma pensée, mais ça ne m’a pas chipoté. J’ai été secoué à l’image d’une branche d’un chêne centenaire : j’ai à peine bougé. Durant la première minute, quoique je ne prétendrais pas être fier de moi, j’ai considéré que ma blessure, quand Raelyn me paraît incohérente, valait bien ma mesquinerie. Sauf que ses yeux se sont agrandis de surprises, ses pupilles ont viré au cramoisi non sans s’être arrondie aussi nette qu’un bonbon en forme de soucoupe, les acidulés, ceux qui nous brûlent la langue si nous en avalons trop. J’ignore à hauteur de combien j’en ai consommé par ma cette remarque acerbe et somme toute injustifiée, mais la mienne est en feu. Je regrette déjà et j’envisage un pas vers elle pour lui souffle un “ ce n’est pas ce que je voulais dire.” J’ai envisagé de saisir sa main, d’en baiser le dos et de corriger mon propos en l’éclaircissant. Je n’en ai pas trouvé le courage. Tout en Raelyn sous-entendait qu’elle m’éconduirait, qu’elle me renverrait dans mes buts ou m’obligerait à m’asseoir sur le banc de touche, là où on l’on punit les joueurs qui, durant une partie d’un sport d’équipe n’a pas été à la hauteur des exigences de son coach. En soi, dans ces conditions, ça n’a rien de dramatique. Dans ma position, c’est une catastrophe puisqu’elle tourne les talons, les bras chargés d’une assiette de pancakes. Etait-ce sa façon de souligner que, même un petit-déjeuner convenable, je ne suis pas fichu de le réussir quand je réfléchis mal ? Quand je suis habité par des envies que j’ai dû mal à combattre ? Frustré qu’elle ferme le dialogue à moins que je lui cours après jusqu’à la Loggia - de toute évidence, c’est ce qu’aurait fait un chien - ma fierté s’y oppose fermement. Je préfère grimper à l’étage le temps de faire une halte à la salle de bain, ramasser mes affaires - ne pas oublier mon portefeuille et un jeu de carte - et m’en aller me terrer dans l’un des rares bars que je fréquentais auparavant. Là-bas, je pourrai boire, jouer et, a fortiori, entouré par le silence réclamé par la concentration des joueurs, resonger à celle que j’ai abandonné chez nous sans laisser un mot derrière moi.
Dans un premier temps, je me suis imaginé que ce serait facile de remettre les billes dans les bonnes encoches sans avaler la moindre goutte d’alcool. Mais quelle utopie. Je l’ai maudite jusqu’à ce que j’avale mon premier whisky sec et que j’observe entre mes doigts les deux cartes qui font ma main. Le poker est chez moi un réflexe. J’anticipe rapidement, j’ai de l’instinct et je lis, non pas dans le regard, mais en fonction de ce qui tombe dans la river, si bluffer sera plus intelligent que se coucher. C’est le fruit d’une intuition dont je suis doté depuis ma plus tendre enfance. Pourquoi est-ce si compliqué de m’y fier lorsqu’il s’agit de mes relations humaines et, plus particulièrement, celle à laquelle je crois, celle dont j’ai cruellement besoin pour mettre un pied devant l’autre pour trébucher ? Gagner la première manche ne m’aide pas à trouver la réponse. En revanche, il m’incite à recommander un verre, puis un second, voire un troisième et son petit frère. Ainsi me suis-je convaincu qu’effectivement, la sobriété amplifie mes pires travers. Je me persuade que l’alcool me rend plus à l’écoute, moins égoïste, moins tatillon à ce que les fondations de mon couple - l’équité - ne se lézarde pas au point de fragiliser toute la structure. Je m’enfonce dans le crâne à coup de canne que, sans ma meilleure amie pour compagne, je ne sers à rien. Au contraire, je brasse de la merde qui nous éclabousse Rae et moi et, plus triste encore, je me répète que c’est inévitable. La preuve en est, au plus je bois, au plus je conviens que je n’ai pas abordé le problème qui m’occupe de la bonne façon. J’ai discuté de sa position en tant que femme. J’ai rappelé que je n’étais pas revendicateur - et je ne le suis pas - mais j’ai exigé d’investir dans le Club. Pour quelles raisons ? Parce qu’elle a évoqué le terme de “figure de proue”, pour le Club, alors qu’à l’Octopus aussi, elle en est une. Elle l’est devenue le jour où elle a remboursé Ariane pour racheter ses parts du marché. A partir de là, si chacun doit retrouver sa place. Si César doit récupérer son dû, il n’y a pas dix solutions possibles. Je n’en vois que deux - un peu comme ma main : une paire de deux - au compteur : soit je la rembourse, soit j’investis. C’est non négociable puisque je ne marcherai pas dans son ombre sous prétexte qu’elle illusionne chacun qu’elle est une femme assez forte pour me mener par le bout du collier, du nez ou du pénis puisqu’il a été question de sa condition de femme.
J’ignore ce que j’ai bu en quantité de whisky. Au vu du liquide qu’il me reste entre les doigts, j’ai du mal à évaluer si je suis sorti grand vainqueur de cette partie improvisée. En m’engouffrant dans un taxi - j’en ai pris un pour quitter le loft par sécurité puisque je ne supporterais pas que Micah grandisse sans son père ou avec un éclopé - j’ai balbutié ce qui ressemblait à mon adresse sans reconnaître les mots émanant du fond de mon gosier. De ce charabia, je n’ai écopé qu’un regard perplexe et, pour corriger le tir, j’ai pianoté les coordonnées sur mon téléphone. Le taximen a hoché la tête. De tout le trajet, il ne m’a pas adressé la parole, il a uniquement jeté sur moi, depuis son rétroviseur, quelques oeillades que j’aurais juré insolentes alors que, conscient de mon état lamentable, il ne s'agissait que d’inquiétude. J’ai également constaté avec agacement - je n’ai pas besoin de pitié - qu’il était à deux doigts de me proposer de m’aider à retrouver ma porte, de m’y conduire, histoire que je ne trébuche pas. La part la moins susceptible de ma personnalité comprend : je me heurte au chambranle de la porte, aux murs qui bordent l’ascenseur, je rate le dénivelé et manque de m’échouer les deux mains à plat sur la vitre. Dans le couloir du loft, le spectacle n’est pas plus ragoutant. Je me cogne dans tous les meubles, je me transforme en fil d’Ariane les murs autour de moi étant donné que je refuse d’allumer la lumière. Une douleur fulgurante m’a assailli le mollet quand je suis tombé dans le canapé, les genoux par terre. J’ai dû crier un peu trop fort sans espérer que l’on vienne à ma rescousse. J’avais promis de ne plus boire. Je ne veux pas que Raelyn me trouve à demi allongé sur le divan, bras écarté comme le Christ et les genoux écrasés au sol comme un repentant face à la statue de ce dernier. J’ai même essayé de me redresser, sans succès et si j’ai clos les paupières faute à l’épuisement, mes rêves n’ont été que des cauchemars où Rae m’accâblait de reproches tantôt vraies tantôt vouées à blesser.
J’ai été réveillé par le mécanisme du toit de la loggia. Ce bruit qui mélange celui de la tôle à celui de la technologie domotique a résonné dans mon crâne au point que j’ai eu la sensation qu’il allait exploser. Comment me rendormir avec une telle migraine ? J’ai soif. J’ai mal aux cheveux. Ma bouche est pâteuse et mes mains sont moites. Cette gueule de bois à elle-seule pourrait me dissuader de rempiler le couvert. Je me le promets à nouveau, mais quand il est question de la bibine, je ne sais plus que valent mes serments. Lucide sur ce que je ne me rendormirai pas, je m’efforce de me redresser. Je fais ensuite un pas en direction de ma complice avant de renoncer. D’abord, une douche, brossage de dent, un coup de peigne pour essayer de dompter mes cheveux que la transpiration a collé les uns aux autres. Tailler ma barbe ne me semble pas idiot, mais cette éventualité s’est inclinée devant les tremblements incessants de mes mains. Je suis en “descente” compte tenu qu’habituellement, je soigne le mal par le mal et que ça a toujours été efficace. Plus ou moins convenable - j’ai changé mes vêtements de la veille de sorte que je n’empeste pas l’alcool et le tabac froid - je suis descendu à la cuisine où j’ai fait couler deux cafés (peut-être un de trop, elle doit être pourvue : qu’importe, je le boirai). J’ai avalé un doliprane et je me suis dirigé vers le petit coin de paradis du loft, une paire de lunettes de soleil sur le nez. Je ne cache un hématome, je tente de diminuer les conséquences de la photophobie du gars qui décuve. De la même façon, je n’ai pas investi la place à côté d’elle, mais en face d’elle. «Tu veux commencer par moi qui suis rentré bourré ?» Pas idiot au vu de notre précédente discussion sur le sujet. «Tu as besoin que je te rappelle que Micah n’est pas le lien entre nous, que je ne l’ai jamais pensé, que je crois plutôt que c’est le contraire ? Qu’elle est là parce que nous sommes liés au point d’en avoir eu envie ? » Mon timbre transpire la sincérité : je ne pourrais être plus honnête et, j’avoue, je prie pour que ces quelques mots suffisent à défalquer l’ignoble de cette réflexion méchante et gratuite. «Où tu as une proposition à me faire pour qu’on soit effectivement la figure de proue de nos bébés, tout en y travaillant ensemble, mais sans me donner l’impression que je suis le gars qui n’a rien ou ne peut rien faire sans sa femme ? » ai-je conclu, la voix altérée, la gorge si sèche que j’ai accompagné mon café d’une bouteille d’eau. J’en bois d’ailleurs une gorgée en attendant une réponse de sa part : j’ignore ce qui l’aura blessé davantage. Je ne détiens que des présomptions. Or, il existe un ordre à respecter lorsqu’on aborde les sujets délicats… dommage que je souffre d’une tendance symptomatique et récurrente de l’oublier, de chercher la dernière pièce du puzzle avant même d’avoir reconstitué les côtés.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 16 Jan 2022 - 22:10 | |
| FROM A WHISPER TO A SCREAM Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Bien sûr, je suis agacée de le trouver étendu en travers du canapé et complètement mort saoul. Les genoux posés au sol, les jambes en dehors mais le visage contre le tissu du sofa, il fait peine à voir. Je me dis qu’il n’a même pas eu la force ou le temps de se coucher convenablement et au regard de ce qu’il m’a confié la veille - son alcoolisme est en train de le tuer à petit feu - je suis d’autant plus attristée et en colère. Que cherche-t-il à faire ? A me culpabiliser ? A me renvoyer le message qu’à cause de nos disputes et donc, à cause de moi, il préfère se flinguer la santé plutôt que de faire l’effort de se calmer puis de me rejoindre pour discuter ou, au minima de se coucher en me faisant la tête mais sans abus ? Si cela ne prend pas, ce n’est pas parce que je ne l’aime pas ou pas assez pour me soucier de sa santé et de son espérance de vie, mais parce que Amos est un adulte : il est responsable de ses actes, quel que soit son état d’esprit et quelle que soit sa contrariété.
Je ne prends pas le temps de passer par la case café. J’ai les nerfs en pelote et, à choisir, j’ai plus urgemment besoin de fumer un substitut de cigarette que de caféine. S’il se lève et me rejoint sans me porter une tasse fumante, je le renverrai en cuisine m’en chercher une puisque la bienséance d’une part et les mots durs et injustes qu’il m’a adressés d’autre part justifient au moins qu’il fasse cet effort.
Vapoter, c’est moins mauvais pour la santé. En revanche, cela ne m’impose pas les mêmes limites - lorsqu’une cigarette est finie le choix d’en prendre une autre ou pas est conscient - et je perds conscience du temps qui passe. J’entends vaguement Amos reprendre vie dans la pièce voisine, mais il semble se diriger à l’étage plutôt que de me rejoindre et je ne sais qu’en penser. Plutôt que de tirer mes propres conclusions de cette nouvelle fuite - c’est mon agacement ainsi que mon état d’esprit général qui me poussent à qualifier son retrait stratégique comme telle - j’attends patiemment qu’il se décide à pointer le bout de son nez. Je ne peux croire qu’il ait décidé de m’éviter ou de quitter l’appartement de plus. Le croire, ce serait cracher sur notre relation et sur le chemin que nous avons fait - nos vieux réflexes sont toujours là mais nous apprenons au contact de l’autre - et j’ai beau être colère, j’espère et je me persuade que l’horrible phrase qu’il a prononcée la veille n’était que le résultat de son excessivité. Je suis fatiguée d’en faire les frais, mais pas au point de l’ignorer lorsqu’il daigne enfin paraître sur la terrasse. Je lève les yeux dans sa direction et, les lèvres et les doigts toujours accrochés à ma cigarette électronique, je l’observe sans un mot. Il prend place en face de moi. Le choix est judicieux : pour l’instant et sans explication, je n’ai pas envie qu’il passe un bras autour de mes épaules et m’attire contre lui. « Tu veux commencer par moi qui suis rentré bourré ? » Fondamentalement, je n’en ai pas besoin : il n’a pas besoin de moi pour savoir que c’est idiot. « Tu as besoin que je te rappelle que Micah n’est pas le lien entre nous, que je ne l’ai jamais pensé, que je crois plutôt que c’est le contraire ? Qu’elle est là parce que nous sommes liés au point d’en avoir eu envie ? » Tourné de la sorte, on pourrait presque croire que je suis paranoïaque et que, par conséquent, j’ai imaginé une conclusion qu’il n’avait pas en tête. C’est du grand Amos et c’est surtout complètement faux : il n’a même pas suggéré ou insinué. Il l’a dit. « Où tu as une proposition à me faire pour qu’on soit effectivement la figure de proue de nos bébés, tout en y travaillant ensemble, mais sans me donner l’impression que je suis le gars qui n’a rien ou ne peut rien faire sans sa femme ? » Je fronce les sourcils : c’est bien trop simple, de vouloir commencer par la fin. C’est bien trop simple de me pousser à réfléchir avant d’avoir réglé, si pas la cause de notre dispute, ce que je considère comme le plus urgent puisque je ne peux passer outre tout de seule. L’entendre me dire qu’il ne pense pas ce qu’il m’a dit, c’est trop facile. Ce dont j’ai besoin, ce sont des excuses sincères et qu’il admette qu’il m’a fait du mal. Volontairement, qui plus est. « Tu m’as fait mal. » L’aveu est simple, brut, et il respire l’authenticité. Je ne suis pas en train de le manipuler à coup de culpabilité. Hier, je n’étais pas qu’en colère, j’étais blessée au-delà de ce que je peux encaisser avec une bonne nuit de sommeil. « J’aurais préféré que tu me cognes. » Ça aussi, c’est la stricte vérité. Je ne sous-entend pas qu’il aurait été capable de le faire, je dis simplement qu’au regard de mon cœur, ça aurait été plus supportable. Peine et colère se mêlent toujours pour me flanquer un sacré mal de crâne, si bien que je fais une pause pour masser mes tempes. « Te dire que ”j’ai besoin que tu me rappelles”, ça sous-entendrait que c’est moi qui ai mal compris. Or, c’est ce que tu as dit, pas mon interprétation. » Je dépose ma cigarette à côté de moi pour attraper le café qu’il m’a amené : si je n’ai pas eu besoin de le réclamer, c’est qu’il est au moins à moitié conscient des torts qu’il a. « Pour ce qui est de toi qui rentres bourré… Je crois que je n’ai même pas besoin de te dire l’impression que ça me donne : tu me dis le matin que tu vas en crever si tu continues, et après ou à cause d’une dispute tu rentres dans cet état ? » Si ce n’est pas fait pour me culpabiliser, il doit au moins avoir conscience de la détresse que cela peut faire naître chez moi. Pour le reste, cela attendra. Plus tard, je remets les choses dans l’ordre puisqu’il semble croire qu’il peut échapper à des excuses en bonne et due forme.
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FROM A WHISPER TO A SCREAM N’aurais-je pas déserté la zone de combat pour me réfugier dans un bar - ce qui, de mémoire d’homme, n’arrive quand de rares exceptions - j’aurais pu investir la loggia en râlant qu’elle me réveille prématurément à cause du bruit assourdissant de la mécanique du volet. J’aurais concédé à la légimité l’opportunité de rejoindre Raelyn tel un paon qui aurait ouvert sa roue par fierté en lançant la sacro-sainte remarque insultante : “alors, tu es calmé ?”. Je me serais même permis d’envisager de m’asseoir devant elle sans piper mot ou même à ses côtés, pour la serrer dans mes bras, négligeant l’âpreté de mon propos de la veille. Bien sûr, il contient une part non-négligeable de vérité. Mais que vaut-elle encore une fois que j’utilise un argument ad hominen dont le seul but est de blesser et non de défendre ? Je n’aime pas ce réflexe. Je travaille d’arrache-pied pour qu’il m’abandonne, que je puisse me plier à l’exercice plus constructif de la conversation. J’y suis parvenu sans trop de difficulté quand j’avais le loisir d’imbiber mes estomac et foie d’alcool. Sans lui, me prêter à ce jeu n’est plus un léger effort, mais une véritable épreuve, une montagne bien trop haute à gravir alors que j’ai déjà un caillou dans ma chaussure. Est-ce que j’ai peur d’être incapable de maîtriser ces habitudes autrefois destinées à Sarah et que Raelyn ne mérite pas ? Bien moins avant que je ne cherche à emprunter les chemins vers la sobriété. J’ai parfois - souvent - le sentiment qu’ils sont recouverts de mousses, de branchages denses qui les cachent de ma vue ou qu’ils sont des sentiers en pleine forêt dont l’orée serait dissimulées par une arbre centenaire au tronc si épais qu’il empêche d’observer le monde par-delà sa cime. Hier soir, j’ai abandonné. J’ai baissé les bras pour des motifs futiles qui se sont mélangés à ma honte d’avoir attaqué mon couple en réduisant notre complicité et notre passion à l’enfant qu’elle porte. Hier, je n’ai pas trouvé la force de grimper dans les escaliers, d’ôter mes chaussures, de me caler dans le canapé dignement, sous un plaid et la tête reposant sur un coussin. Hier, je me suis avachi, genoux au sol, sans avoir conscience de l’heure, de mon taux d’alcoolémie et du temps qu’il m’aura fallu pour m’endormir. Je n’ai réalisé le grotesque de mon attitude qu’avant d’envahir la salle de bain et, plus tard, de pénétrer la loggia penaud, mais maladroit. J’ai abordé toutes les problématiques autour desquelles il nous faudra trouver des solutions le cœur rempli de bonnes intentions. A mon sens, je lui offrais le cadeau de choisir qu’elles étaient ses priorités. Or, c’était idiot. Je suis lucide sur ce qui tire les traits de ma partenaire, sur ce qui les habille de colère, sur ce qui l’a certainement gardée éveillée une bonne moitié de la nuit. C’est autant mon départ que les mots employés. Mon ivresse, elle la travaillera peut-être, mais plus tard, une fois que j’aurai réussi à colmater les lézardes de son coeur abîmé par ma méchanceté gratuite et injuste… si j’y arrive, et c’est mal parti. Comment ne pas avoir envie de rouler des yeux quand elle me répond pas un : “tu m’as fait mal” quand j’ai déjà fait mon mea culpa en noyant dans une logorrhée de mots que je ne pensais rien de ce que j’ai dit, que c’est une évidence, que je m’emploie chaque jour, depuis que j’ai nourri en elle des doutes par rapport de Micah, à lui prouver mon dévouement ? Comment ne pas envisager de ce qu’elle exagère parce que sa fierté lui réclame des excuses plus formulées que sous-entendues ? De mon point de vue, c’est un caprice qui frôle celui des adolescentes à qui l’on rabâche qu’un homme qui n’est pas prêt à faire des excuses n’en est pas tout à fait un ou, dans d’autres cas, qu’il confond les notions de respect et de lâcheté ? La réponse s’étend avant que je ne m’auréole d’une nouvelle bévue. Rae, elle aurait préféré que je la cogne. Elle aurait préféré recevoir une gifle plutôt que d’entendre une description contrefaite de ce qu’est réellement notre couple et notre relation. Ce crime, dont je n’aurais pas été capable, est pendable et impardonnable. Bébé ou non, l’acte aurait sans doute signé la fin de notre histoire contrairement à mes mots malheureux et injurieux. En revanche, la douleur d’une rouste a l’avantage d’être éphémère. La blessure qui s’ensuit est liée à l’ego. Ce que j’ai fait - et je présume qu’elle n’a pas opté pour cette métaphore par hasard - c’est enfoncer un opinel dans son coeur, dans son âme, de l’avoir ôté violemment et d’avoir ignoré l'hémorragie provoquée par cette agression verbale. La conclusion est désolante : j’ai pavé mon approche des pierres des bonnes intentions et je me suis vautré dans le ciment ou dans l’assemblage du carrelage. «Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.» Loin de moi l’idée ou même le désir d’être de mauvaise foi, de minimiser mon tort ou dédramatiser ma bassesse. Soupirant, j’ai donc bu une gorgée de mon café, enroulant mes doigts autour de la tasse, preuve que je suis assez embarrassé et que je cherche. Je cherche en moins l’étincelle de mes rares instants de fulgurance en matière d’éloquence. Ma gueule de bois me souffle que la quête sera longue et périlleuse : j’essaie tout de même. «C’est ce que j’ai dit, je ne le nie pas. Ce que j’essayais de dire là, maintenant, c’est que j’ai dit que des conneries et que j’espère que tu le sais, que tu remets rien en question parce que je suis con quand je suis en colère et qu’en plus je suis en bataille avec moi-même. C’était ma façon de dire que j’étais désolée.» Une méthode peu habile de présenter des excuses difficiles à formuler parce que je ne sais jamais comment commencer ou parce que je suis effrayé à l’idée qu’un jour elle puisse se lasser de ce tempérament qui génère des tempêtes dont on se passera bien, des tempêtes qu’on s’éviterait facilement en tuant dans son cocon le papillon responsable de la bourrasque avant qu’il ne batte des ailes. «Je pourrais pas te cogner. J’en serais incapable. Et quand je te le dis là, je le dis pour les mêmes raisons que tout à l’heure : je voudrais pas que tu le crois parce que tu l’évoques. Moi, c’est pareil. Je veux pas que tu crois en ce que je dis qui est déplacé et que tu ne mérites pas.» Ce dont tu es victime parce qu’une autre avant elle m’a appris que faire valoir son opinion était un piège qui, tôt ou tard, se refermerait toujours sur moi. «Quant à cette nuit, ce n’était pas une punition. Je t’ai dit aussi ce matin que c’était difficile pour moi. Je me bats pour me trouver de bonnes raisons de ne pas boire. Quand un prétexte se présente à moi et que je perds mon sang-froid ou le sens de la raison, cette excuse n’en est plus une, elle prend le contrôle. Elle me dit que c’est de ça dont j’ai besoin, que sans ça, j’aurais mieux exprimer ce qui me dérangeait dans ton discours. A ce stade, c’est presque une fatalité, c’est pour ça que je t’ai aussi confié que je ne savais pas comment m’y prendre, que j’avais besoin d’aide. Je ne savais pas vraiment laquelle. Aujourd’hui, je crois que j’ai besoin qu’on m’aide à gérer ce que je ressens, surtout quand je suis persuadé que je n’en ai pas le droit ou quand je suis contrarié aussi.» Souhaiterais-je être exact que je dirais toutes les émotions… sans exception… hormis l’amour que je ressens pour elle et pour notre fille, abstraction faite de la possibilité qu’elle me sorte de leur vie. «Ce n’était pas une punition…» me suis-je senti obligé de répéter, mes pupilles accrochant les siennes tandis que j’avance sur mon siège, les coudes sur les genoux, espérant certainement de réduire cette douloureuse distance entre nous. Elle n’est pas seulement physique, elle est bien plus profonde et je crains qu’elle devienne irréversible. «Sur le moment, je n’ai pas pensé que ça t’inquiéterait tellement tu étais en colère. C’est quand je me suis réveillé que j’ai réalisé, c’est pour ça que je suis monté effacer les traces.» Le minimum syndical. «Je voulais pas que tu penses que c’était une façon de te narguer, de te dire : voilà ce que tu as provoqué. Je l’ai fait tout seul, comme un grand, parce que ça m’arrangeait bien, parce que je ne sais pas quelle est la solution pour nous sortir de ce qui semble être une impasse puisque tu penses à ta position de femme et que je pense à la mienne. Si elles sont incompatibles, on est supposés faire quoi pour continuer à fonctionner ensemble ? J’aime te regarder et penser qu’on est un binôme, un vrai, un lié par une corde plus solide que n’importe quoi. Je veux pas qu’elle s’érode à cause du casino, du Club, de ce que l’on doit représenter pour l’un, pour l’autre et pour les autres. Je veux qu’on travaille ensemble, mais si je dois être le… » Quel mot utilisé sans être vexant ? Le profiteur ? Le gigolo ? Quoi ? Je n’en ai aucune idée. Dès lors, j’ai conclu par un : «Tu vois ce que je veux dire, non ? » presque suppliant. “Dis-moi que malgré ton ire tu as réfléchi au moins à ça, à ce que nous pourrions être abîmé si l’équité n’était qu’un concept connu de nous deux et non pas de tous, ce “tous” parmi lesquels traînent nos alliées, mais surtout nos ennemis et nos détracteurs.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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| FROM A WHISPER TO A SCREAM Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. » Mais c’est ce que tu as dit. Ce que je crois, c’est que c’est trop facile de se cacher derrière sa tendance à laisser ses mots dépasser sa pensée quand il est en colère pour échapper aux excuses qu’il me doit. C’est trop facile de compter sur ma confiance et mon amour pour balayer les choses injustes qu’il est capable de dire sans y croire une seule seconde : je l’aime et j’ai assez confiance en notre couple pour ne pas avoir laissé son agression verbale m’atteindre ou en tout cas me faire douter. Je sais qu’il ne le pense pas. Je le savais ce matin avant qu’il me le confirme, je le savais cette nuit quand j’ai peiné à trouver le sommeil, et je le savais même hier dès l’instant où il m’a jeté ces mots au visage. Est-ce que cela m’empêche d’avoir eu mal en les entendant ? Non. Est-ce que mes certitudes me suffisent pour pardonner ? Non plus. J’ai besoin de l’entendre me dire, qu’il est désolé, qu’il regrette et qu’il s’en veut, c’est de ça dont je veux avoir la confirmation puisque je sais déjà qu’il ne pensait pas un traître mot de ce qu’il a dit. « C’est ce que j’ai dit, je ne le nie pas. Ce que j’essayais de dire là, maintenant, c’est que j’ai dit que des conneries et que j’espère que tu le sais, que tu remets rien en question parce que je suis con quand je suis en colère et qu’en plus je suis en bataille avec moi-même. C’était ma façon de dire que j’étais désolé. » Je hoche la tête avec gravité. Il est désolé. Il se sent con. C’est un bon début.
« Je pourrais pas te cogner. J’en serais incapable. » « Je sais. » « Et quand je te le dis là, je le dis pour les mêmes raisons que tout à l’heure : je voudrais pas que tu le crois parce que tu l’évoques. Moi, c’est pareil. Je veux pas que tu crois en ce que je dis qui est déplacé et que tu ne mérites pas. »
Je pousse un soupir et j’abandonne ma cigarette électronique puisque mes doigts tremblent et qu’elle me donne l’impression d’accroître ma nervosité plutôt que de l’apaiser. Sale substitut de merde. Le café dans ma tasse est lui bien authentique, et j’enroule mes doigts de la poignée pour la porter à mes lèvres avant de frotter mes yeux de ma main libre. « Je sais. Je sais que tu le penses pas, et je sais ce que c’était. » Une expression de la colère dans son état le plus cruel et injuste. Je sais que, lorsqu’elle prend le contrôle, elle terrasse ce qu’il y a de plus beau et de plus doux en lui. Malgré tout j’étais sincère : je le sais incapable de lever la main sur moi, quelles que soit les circonstances et que je sois enceinte ou pas. « Mais le savoir, ça rend la claque plus éphémère, pas moins douloureuse. C’est tout ce que je te demande de comprendre. » Et ce que j’aimerais qu’il parvienne à retenir, lorsque vient la saison des orages. Se disputer est une chose. J’ai même tendance à penser que c’est sain, de ne pas être tout le temps d’accord sur tout et de le faire savoir. Ce qui ne l’est pas, c’est lorsque les mots dépassent les pensées de la sorte.
« Quant à cette nuit, ce n’était pas une punition. Je t’ai dit aussi ce matin que c’était difficile pour moi. Je me bats pour me trouver de bonnes raisons de ne pas boire. [...] Aujourd’hui, je crois que j’ai besoin qu’on m’aide à gérer ce que je ressens, surtout quand je suis persuadé que je n’en ai pas le droit ou quand je suis contrarié aussi. » Bien sûr, j’entends tout ce qu’il me dit. Je repense aussi à ce que son frère m’a confié - mais pas appris - lorsqu’au pied du mur je suis allée frapper à sa porte : Amos considère que ce qu’il a à dire ne mérite pas d’être entendu. Que tout ce qu’il pense, que tout ce qu’il ressent n’est pas légitime ou en tout cas pas assez pour mériter d’être discuté. En revanche, je tique aussi sur l’une de ses premières phrases. « Tu te bats pour trouver de bonnes raisons ? » N’en suis-je pas une ? Deux avec Micah ? J’ai un nœud dans la gorge, mais je garde mon calme et l’air le plus neutre possible malgré mes yeux qui s’écarquillent. Je n’avais rien contre son penchant pour l’alcool. En revanche, j’ai quelque chose contre le fait qu’il se tue à petit feu. Ne l’a-t-il pas été, ma raison d’aller mieux et de guérir ? « Ce n’était pas une punition… » - « J’ai besoin que t’apprennes à rester. » Je le formule, puisque ensemble on s’améliore tous les deux et que j’aime ça, j’ai besoin que ça continue. « Quand le ton monte, quand on se dispute, j’ai besoin que tu apprennes à rester. Je me fiche que tu viennes pas me rejoindre sur la loggia ou qu’il te faille plusieurs heures pour redescendre. Je me moque que tu t'isoles pour te calmer. » Hier, c’est ce que j’ai fait. Je me mords la langue, frustrée d’admettre une faiblesse ou, en tout cas, une faille. « Et je sais que c’est jamais une façon de me punir. » De disparaître et de ne revenir qu’après plusieurs heures ou parfois plus d’une journée, même s’il y a longtemps que ce n’est pas arrivé. « Et je sais que c’est pas toujours facile de me faire entendre raison ou même de me faire me mettre à ta place. Mais tu peux plus partir comme ça sur un coup de tête. » Quel message est-ce que cela m’enverra quand notre fille sera née, qu’elle sera avec nous dans notre logement ? J’ai besoin d’être la bonne raison, et de l’être avant la naissance de ma fille pour ne pas avoir la désagréable impression que s’il reste, s’il ne fuit pas et s’il se tient éloigné de la bouteille, c’est uniquement pour elle et pas pour moi.
« Sur le moment, je n’ai pas pensé que ça t’inquiéterait tellement tu étais en colère. C’est quand je me suis réveillé que j’ai réalisé, c’est pour ça que je suis monté effacer les traces. » Il réussit à me faire sourire : elles ne sont pas si effacées, ces traces. Il a les traits aussi tirés qu’un homme de dix ans de plus et il sent l’alcool à plein nez. Autant de détails qui n’ont aucune importance pour moi mais qui, depuis qu’il s’est livré sur son état de santé, participent à m’angoisser. « Il faut nettoyer la housse du sofa alors. Tu bavais dessus, quand je suis descendue. » Je porte ma tasse de café à mes lèvres avant de pincer mes lèvres et d’esquisser un sourire amusé. « Je voulais pas que tu penses que c’était une façon de te narguer, de te dire : voilà ce que tu as provoqué. Je l’ai fait tout seul, comme un grand, parce que ça m’arrangeait bien, parce que je ne sais pas quelle est la solution pour nous sortir de ce qui semble être une impasse puisque tu penses à ta position de femme et que je pense à la mienne. Si elles sont incompatibles, on est supposés faire quoi pour continuer à fonctionner ensemble ? J’aime te regarder et penser qu’on est un binôme, un vrai, un lié par une corde plus solide que n’importe quoi. Je veux pas qu’elle s’érode à cause du casino, du Club, de ce que l’on doit représenter pour l’un, pour l’autre et pour les autres. Je veux qu’on travaille ensemble, mais pas si je dois être le… Tu vois ce que je veux dire, non ? » Le quoi ? Le laissé pour compte ? Il le possède ce casino. Je ne prends pas la moindre décision sans lui et le personnel ne me sollicite pas en son absence. Il le dirige et que je sois copropriétaire des murs ne change rien à mes yeux : c’est son bébé. Il en est la figure de proue et moi je ne demandais qu’à rester celle du mien, de bébé. Je lui proposais de me rejoindre à bord pourtant, parce j’ai confiance en lui et en ses compétences. Parce que je n’ai confiance qu’en lui, devrais-je dire. Demander à garder le contrôle de ma barque, est-ce que cela méritait qu’il m’accuse d’avoir menti, de trop me soucier de ce que pensent les autres ? Qu’il m’accuse de chercher à l’écraser ? J’ai beau faire tous les efforts du monde, je ne vois pas où j’ai pêché à ce point. Ce que je sais en revanche, c’est que je dois respecter la façon dont il se sent si je veux qu’il respecte ma vision et mes craintes. Et si ça implique de lui revendre mes parts de l’Octopus, alors je le ferai. Il ne voit que deux solutions, il l’a dit, et même si c’était au goût du jour, le Club n’est pas une entreprise avec un capital, des parts et des investisseurs. Si c’était le cas, il n’aurait pas les moyens d’en acquérir la moitié et j’ignore si j’en aurais envie. « Pas complètement. » J’ai trop peur d’être écrasée pour réaliser quand l’inverse risque de se produire. Mais je ne suis pas sourde : je sais écouter dès lors qu’il s’exprime de façon moins confuse que la veille. « Mais si tu as besoin de me rembourser, si tu as besoin de racheter mes parts, je te les vendrai. » Je n’ai jamais été opposée à ce qu’il me rembourse, même pas au début, lorsque j’ai remboursé Ariane et que notre dispute a éclatée, suivie d’une réconciliation. « Parce que ça a moins d’importance pour moi que tu en as. Et moins d’importance que de t’envoyer le bon message. Parce qu’on est pas une équipe que quand ça m’arrange. Hier, c’était d’image et d’apparences qu’il était question, en tout cas pour moi. » Et peut-être que j’observe la situation avec mes lunettes et je l’ai compris. « Tu as repris contact avec ce fournisseur. Si tu n’as pas planté la graine de reprendre les rênes du Club dans mon esprit, tu m’as au moins aidée à réaliser que c’était ce que je devais faire. Tu as arrangé les choses avec les forces de l’ordre. Je crois que… » Je passe à nouveau une main sur mes yeux, avant de tirer mes cheveux en arrière. « Je crois que ce qui me fait peur, c’est que le raccourci paraisse facile pour certains et que la conclusion soit toute trouvée : tu m’as mise là où je suis actuellement. » Sur le trône du Club. « J’ai trop longtemps été un lieutenant. Je veux plus être celui de personne, et je sais que c’est pas comme ça que tu me vois, mais parce que je suis une femme, j’ai peur que mes équipes le pensent si le message qu’on renvoie est confus. » Moi aussi, je m’emploie à donner un peu de clarté à mes propos de la veille. « C’est ça que j’essayais de dire hier. Pas que je veux pas être une équipe. Et si ma proposition était insultante, si elle doit nous abîmer... » Celle de gérer une branche du Club. « Tu n'es pas obligé de l’accepter. Même si c’est ce que je voudrais. » Il peut reprendre ce qu’il m’a dit hier. « Parce que ce que je veux encore plus, c’est que ce qu’il s’est passé hier n’arrive plus. » Qu’il ne se sente plus agressé ou attaqué. Qu’il n’ait plus l’impression qu’à mes yeux il n’est que ce sur quoi il a n’a pas réussi à poser de terme. Un pantin ? Un gigolo ? « J’aime te regarder et savoir… » Pas penser ou croire. « Qu’on est pour toujours. » Alors moi aussi, je ne veux pas nous abîmer. Il se penche vers moi et, moi, je tends ma main dans sa direction en espérant qu'il l'attrape et serre mes doigts dans les siens.
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| | | | (#)Mar 18 Jan 2022 - 22:33 | |
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FROM A WHISPER TO A SCREAM Mon approche n’a rien d’idéal, mais Raelyn me pardonne d’être malhabile puisqu’elle écoute et acquiesce. Je jurerais qu’elle m’a l’air plus calme, prête à entreprendre avec moi une conversation que je ne mérite pas vraiment. M’offusquer si elle avait fermé les écoutilles n’aurait pas été de bon ton. Or, elle est toujours là, sa cigarette électronique entre les doigts, son ventre rond qui me rappelle ma bêtise de la veille et ses cernes qui entourent ses yeux de jade. Elle est toujours là, assise en face de moi, disposée à déshabiller son cœur. Sa première confession fend le mien et je jure d’emblée que jamais je ne la toucherai autrement que par les mots. “JAMAIS” aurais-je volontiers insisté sur l’adverbe. Au lieu de ça, je masse le haut de mon crâne du pouce et de l’index. Le geste fait écho à son soupir. Que dit-il exactement ? Qu’elle est lasse, non pas de moi, mais de mes incartades ? Lasse d’avoir à se souvenir, en permanence, de la différence entre ce que je raconte quand je suis coléreux et la seule vérité qui existe entre nous ? A priori, non ! Elle reprend voix au chapitre pour me rassurer sur ses convictions et je me demande combien de temps encore je m’en tirerai sans dommage collatéral irréversible. «J’en prends conscience, oui.» Lentement, doucement, mais sûrement. Je réalise que peu de blessures guérissent sans laisser de cicatrices. Ainsi, quoique je clarifie les causes de ma faiblesse face à mon besoin d'alcool, ce besoin dont la punition ne compte pas comme une option, je pressens que nous aborderons bientôt le centre de notre désaccord. « Oui. Enfin, non. J’ai des bonnes raisons. Toi, déjà.» Ma complice est ma motivation première. Elle l’est bien avant moi, ce qu’un chevronné psychologue contrarierait - pour soi, avant toute chose - et vient ensuite Micah. « La petite aussi. Je n’ai pas envie d’être un père dont elle aura honte.» ai-je répété puisque, cette idée, nous l’avons déjà abordée tous les deux. « Mais, tu n’as jamais eu l’impression que tes motivations à toi, quand tu étais en sevrage, étaient des sortes de résolutions intenables ? Que c’était plus facile avant ? Moi, ça m’arrive et, dans ces cas-là, tous les prétextes sont bons pour que je flanche. Ce n’est qu’après que je culpabilise, quand j’ai bu la première gorgée et dans ces moments-là, je bois pour oublier que je me sens responsable. C’est comme un cercle vicieux.» J’aimerais prendre la tangente, mais n’était-ce pas l’objet de notre discussion du matin ? « En fait, ce ne sont pas les bonnes raisons que j’ai dû mal à trouver, c’est l’énergie de me battre que j’ai dû mal à trouver. » Cette vérité accablante me refroidit. La tasse de café chaude entre mes doigts ne suffit pas à me réchauffer et, pour cause, une autre, sortant de la bouche de Raelyn m’assomme. J’ai trahi une promesse hier. Je n’étais plus supposé partir. C’était l’un des serments accompagnant ma demande en mariage. «J’avais appris. C’était plus facile avant. D’essayer, je veux dire. Mais, ça n’arrivera plus. Je…» Je ne veux pas que nous offrions comme spectacle à notre enfant celui du couple désuni pendant un vent de tempête. «En tout cas, je ne partirai plus sans te dire au moins où je vais.» Je ne suis qu’un Homme au sens large du terme : prendre l’air - pour ma part, en mer - ne pourra que me conduire vers un retour apaisé, bien plus que je ne le suis en pleine gueule de bois. Un café et un cachet ne la gomment en rien. Si j’alimente l’illusion qu’elle ne m’atteint pas, c’est grâce à ma complice et son éloquence. C’est grâce à sa patience tandis qu’elle dépose sur la table, un à un, les résultats de mes vieux réflexes. Elle s’autorise même un trait d’humour auquel je réponds par le masque d’un sourire que je troque rapidement par un autre.
Sourcils froncés, les yeux dans le vague, un voyeur me croirait déconnecté de la conversation. Malsain, peut-être qu’il plaindrait Raelyn, jugeant qu’elle s’épuise à raisonner un âne, un ingrat à l’esprit obtus dénanti de la décence de s’intéresser à sa compagne et à son point de vue. Or, celui-là, il se tromperait. Je suis tout ouïe au contraire. Je réfléchis. Je n’ourdis pas un stratagème pour m’innocenter ou me dérober à la nécessité qu’est de présenter de vraies excuses. J’analyse plutôt la profondeur de ces confidences, limpides, valables, vraisemblables. Elles me rappellent un vieux mythe à propos des âmes sœurs que le père de Sarah, alors que je n’étais qu’un gosse, prêchait à merveilles à ses fidèles familles assises en rang d’oignon sur les bancs de l’Eglise protestante de Kilcoy. Pour le gamin que j’étais jadis, il était convainquant, le bougre. L’histoire véhiculait des idées et des réponses à des questions sur ce qui unissait mes parents et qui m’échappait complètement. Ce petit truc inouï qui semblait unique et assez intense pour que leur mariage subsiste au temps qui passe, à la routine et aux statistiques des divorces en ville. Ma mère les déplorait. Elle ne les comprenait pas, moins encore lorsque la séparation frappait un couple d’amis. Moi, en grandissant, j’ai étudié par cœur les définitions d’imprudence et de désillusion. Toute foi m’a abandonné et, ce récit philosophique a disparu de ma mémoire. Je l’a refoulé dans les reocoins obscures de on esprit jusqu’à ajourd’hui, jusqu’à ce que Raelyn me rappelle son schéma narratif sans le vouloir vraiment. Cette nuit, je me suis saoulé avec la certitude que deux solutions s’offraient à nous : une impossible - je n’ai pas de fonds pour intégrer le Club, en plus de ne pas en avoir envie et une faisable. Leur point commun, c’est l’amertume qui en découlait. Racheter la part de Raelyn, c’était briser un lien. C’était renoncer à tout ce dont pourquoi nous nous sommes battus. C’était craché sur notre envie d’être plus que des compagnons de vie. J’en étais désolé par avance tout en étant résolu à revendiquer son investissement dans l’Octopus. Mais, n’est-ce pas une troisième option dont il est question à présent ? Au plus je l’écoute m’expliquer son sentiment, le moteur de ses craintes et de sa propre maladresse, au plus je m’ouvre à ce que nous sommes l’un de ses Hommes séparés en deux par une divinité jalouse. Nous sommes de ceux qui se sont trouvés et qui se complètent. Je vais jusqu’à me figurer que je détiens l’explication à ce phénomène que beaucoup nous envie : Le feu de cette passion croissante qui ne craint ni l’air, ni l’eau. «J’ai cru que c’était ce dont j’avais besoin, mais je me suis trompé.» ai-je lancé avec une gravité que les restes de ma débauche rend surprenante. «Parce que tu as plus d’importance pour moi que ce qu’on peut penser de moi. Hier, si ce n’était qu’une question d’apparences, racheter ta part serait une très mauvaise idée. Ce serait leur dire qu’effectivement, je t’ai mis sur un trône, que j’ai pris ce qu’il y avait prendre, que je t’ai déposé sur un trône comme si tu étais mon pion. Tu n’as jamais été ça pour moi et je refuse que ça puisse traverser l’esprit de qui que ce soit. Je t’ai fait la courte échelle parce que je t’aime et parce que j’étais convaincu que ta place était là. Je l’ai fait par respect pour ce que tu es. C’est la seule vérité qui m’intéresse. Alors, garde tes parts du casino. On s'en fout qu'elle soit à toi ou à moi parce qu'on sait que c'est la même chose. Nous on le sait et c'est le plus important. Moi, je t’aiderai au Club quand tu auras besoin de moi et nous serons les deux faces d’une même pièce. C’est ça que je veux qu’on soit, pas qu’on s’imagine que notre relation est basée sur des transactions.» Je transpire la sincérité alors que j’avance encore vers le bord de mon siège pour attraper ses doigts du bout des miens. «Ce n’était pas insultant. Sur le moment, ça m’a touché. Je n’ai pas compris pourquoi tu étais autant sur la défensive. Je crois que par réflexe, je me suis préparé à une attaque ou une déception.» Fatigué d’être aussi loin d’elle, je me lève pour trouver ma place auprès d’elle. «On est pour toujours, Raelyn. C’est parce que j’en suis convaincu que je t’ai demandé de m’épouser, pas parce que j’en avais besoin pour le savoir.» Ma main entoure son poignet et remonte lentement sur son avant-bras. « Je n’aurais pas dû partir. J’aurais dû attendre de redescendre. J’aurais pas dû aller jusque là. Je me suis senti insulté, mais c’était déplacé. Ce n’est même pas ta faute. C’est à cause de tout ce que je t’ai dit ce matin.» Cette frayeur viscéral de ne plus être bon à rien si l’alcool ne m’enlace pas. « Mais, on est pour toujours. Ensemble, toi et moi, les mêmes combats, les mêmes objectifs…»
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 19 Jan 2022 - 14:42 | |
| FROM A WHISPER TO A SCREAM Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« J’en prends conscience, oui. » J’esquisse un mince sourire. Je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais une part de moi est soulagée qu’il ne tente ni de nier ni de minimiser l’impact que ses paroles peuvent avoir sur moi : il n’est pas dans ma peau. Il se met à ma place et c’est déjà plus qu'hier et tout ce que je lui demande. Est-ce le sevrage qui fait revenir de vieilles mauvaises habitudes sur lesquelles il travaillait ces derniers mois ? Partir, laisser sa colère lui faire dire d’horribles choses, autant de comportement qui étaient autrefois le nerf de toute dispute et qu’il était parvenu à gommer avant de tenter de stopper la boisson ? Je l’espère et je n’ai pas besoin de grand chose pour le croire : je l’aime et j’ai confiance en lui. Tout comme j’ai confiance en ses capacités d’arrêter sans que le manque ne change qui il est ou en tout cas pas sur le long terme.
Je peux lui pardonner ses excès. Je peux lui pardonner ce qui vient du sevrage puisque, même si notre situation était alors différente - nous n’étions plus un couple - il a enduré sans ciller mes mots durs, mes larmes et mes tentatives de chantage affectif dictées par le manque de poudre blanche. Je peux l’endurer, mais je n’ai pas le contrôle de comment je vis et ressens les choses et, surtout, j’ai peur des raccourcis que je pourrais faire s’il arrivait à se contrôler à la naissance de sa fille. Je ne veux pas qu’elle soit le seul vecteur de changement. Je ne veux pas qu’il arrête de fuir le loft que parce qu’elle est là, et je ne veux pas non plus qu’il parvienne à tempérer ses propos uniquement parce que je suis la mère de sa fille. « Oui. Enfin, non. J’ai des bonnes raisons. Toi, déjà. » Je me mords la lèvre supérieure en gardant mon regard fiché dans le sien. Evidemment, c’est la bonne réponse. C’est celle que j’avais besoin d’entendre mais comment a-t-il pu formuler l’inverse il y a quelques secondes ? « La petite aussi. Je n’ai pas envie d’être un père dont elle aura honte. Mais tu n’as jamais eu l’impression que tes motivations à toi, quand tu étais en sevrage, étaient des sortes de résolutions intenables ? Que c’était plus facile avant ? Moi, ça m’arrive et, dans ces cas-là, tous les prétextes sont bons pour que je flanche. Ce n’est qu’après que je culpabilise, quand j’ai bu la première gorgée et dans ces moments-là, je bois pour oublier que je me sens responsable. C’est comme un cercle vicieux. En fait, ce ne sont pas les bonnes raisons que j’ai du mal à trouver, c’est l’énergie de me battre que j’ai du mal à trouver. » Je hoche la tête puisque je comprends. J’entends qu’il s’est mal exprimé et qu’il en a des tas, de sources de motivations. Je respecte ce dont il me fait part puisque je sais qu’entre la volonté et la mise en œuvre il y a parfois un monde, même si nos expériences diffèrent sur le sujet. « Je vois. » Et j’aimerais trouver les mots pour que tout soit plus facile, sauf qu’ils n’existent pas : il n’y a que le temps qui apaise cette sensation de ne jamais être rassasié tant que l’on ne cède pas à l’objet de notre addiction. « C’était différent pour moi. Je n’avais pas vraiment le luxe de replonger. » Puisque j’ai vécu mes deux sevrages enfermés dans mon appartement ou sur le catamaran. « Et lorsque je l’avais, je me suis pris les pieds dans mon addiction. Mais parce que c’était trop tôt et que je n’avais pas décidé moi-même d’arrêter. » L’an dernier, j’ai consommé à deux reprises alors qu’il m’avait laissée sans surveillance. Je l’ai fait parce qu’à ce moment-là, je ne voulais pas arrêter, il le voulait pour moi. Ce n’est qu’après, qu’une fois que mon système a commencé à évacuer le poison que j’ai trouvé la volonté de me battre. « Mais t’as pas le choix non plus. Parce que c’est ta santé qui en dépend et que je t’interdis de passer l’arme à gauche. Parce que Micah aura jamais honte de toi, c’est impossible. » Comment pourrait-elle alors qu’elle a déjà un père prêt à tout pour elle ? « Mais qu’elle a besoin de toi vivant et en bonne santé. J’ai besoin de toi vivant et en bonne santé. » Alors si vient un moment où je dois me battre à sa place, comme il l’a fait pour moi, je le ferai.
« J’avais appris. C’était plus facile avant. D’essayer, je veux dire. Mais ça n’arrivera plus. » Si nous étions l’un à côté de l’autre je caresserais sa joue. La colère est toujours là - elle ne peut pas disparaître en quelques minutes et avec des excuses - mais elle est apaisée, adoucie par la promesse que ce genre de cas de figure ne se présentera jamais plus. Qu’il ne claquera plus la porte du loft parce que nous nous sommes disputés sans me donner de nouvelle pendant toute une nuit, sans que je sache ou le trouver si j’en ai réellement besoin. Il me l’a promis lorsqu’il m’a demandé en mariage, et je ne l’ai pas oublié. « En tout cas, je ne partirai plus sans te dire au moins où je vais. » Je hoche la tête, je prends note de la promesse que je saurais lui rappeler si d’aventures il menaçait à nouveau de claquer la porte et de nous mettre dans cette position. Je dépose ma tasse de café sur la table de jardin à côté de moi, je pose une main sur mon ventre et je rajoute, avec douceur. « J’en ai besoin avant qu’elle arrive. Tu comprends pourquoi ? » Même si je nous souhaite de ne plus nous disputer jusque là. J’en ai besoin assez tôt pour chasser l’idée qu’il ne change sa façon de fonctionner que pour elle.
« J’ai cru que c’était ce dont j’avais besoin, mais je me suis trompé. » Surprise, je penche la tête sur le côté. Il m’a écouté avec attention, je le sais et je l’ai vu, mais même si je passe outre ce qui a été dit hier sur le coup de la colère, sur ce point là il avait l’air d’être sûr de lui. « Parce que tu as plus d’importance pour moi que ce qu’on peut penser de moi. Hier, si ce n’était qu’une question d’apparences, racheter ta part serait une très mauvaise idée. Ce serait leur dire qu’effectivement, je t’ai mise sur un trône, que j’ai pris ce qu’il y avait à prendre, que je t’ai déposée sur un trône comme si tu étais mon pion. Tu n’as jamais été ça pour moi et je refuse que ça puisse traverser l’esprit de qui que ce soit. Je t’ai fait la courte échelle parce que je t’aime et parce que j’étais convaincu que ta place était là. Je l’ai fait par respect pour ce que tu es. C’est la seule vérité qui m’intéresse. Alors garde tes parts du casino. On s’en fout qu’elles soient à toi ou à moi parce qu’on sait que c’est la même chose. Nous on le sait et c’est le plus important. Moi, je t’aiderai au Club quand tu auras besoin de moi et nous serons les deux faces d’une même pièce. C’est ça que je veux qu’on soit, pas qu’on s’imagine que notre relation est basée sur des transactions. » Il attrape mes doigts du bout des siens et, moi, je pousse un soupir de soulagement. « C’est ce que je veux aussi. Je veux être ton bras droit et je veux que tu sois le mien. J’aurais dû commencer par ça, hier. » Je veux que, dans un sens comme dans l’autre, chacun soit là pour épauler l’autre dans la gestion de son bébé. Je veux pouvoir me reposer sur lui lorsqu’il dilemme concernant le Club se présente à moi et je veux qu’il en fasse de même lorsque cela touche à l’Octopus. J’aurais accepté un monde où chacun gère son affaire de façon parfaitement étanche s’il y avait tenu - parce que moi c’est à lui que je tiens - mais je préfère cette version des choses et des responsabilités. Je ne veux pas d’une réalité où notre lieu de travail soit le seul point commun mais que, une fois sur place, chacun gère ses responsabilité dans son coin. « Ce n’était pas insultant. Sur le moment, ça m’a touché. Je n’ai pas compris pourquoi tu étais autant sur la défensive. Je crois que, par réflexe, je me suis préparé à une attaque ou une déception. » - « Je suis pas Sarah… » Et si je fais appel à la rousse alors qu’il ne l’a pas évoqué, c’est parce que je sais d’où lui viennent ces appréhensions.
« On est pour toujours, Raelyn. C’est parce que j’en suis convaincu que je t’ai demandé de m’épouser, pas parce que j’en avais besoin pour le savoir. » Lorsqu’il se lève et qu’il s’installe à côté de moi, assez proche pour que nos épaules se frôlent, je suis soulagée et je laisse ma tête tomber sur son épaule. « Je sais. J’ai dit savoir, pas croire ou espérer. » Je n’aurais pas accepté de lier mon destin au sien à travers un mariage si je n’avais pas eu cette certitude. « Mais ça reste bon de l’entendre. » Ses doigts caressent mon avant-bras et je ferme les yeux un instant. « Je n’aurais pas dû partir. J’aurais dû attendre de redescendre. J’aurais pas dû aller jusque là. Je me suis senti insulté mais c’était déplacé. Ce n’est même pas ta faute. C’est à cause de tout ce que je t’ai dit ce matin. Mais, on est pour toujours. Ensemble, toi et moi, les mêmes combats, les mêmes objectifs. » Je dépose ma main sur sa cuisse que je caresse du bout des doigts. « T’aurais pu monter hier soir. J’ai pas dormi dans la chambre. » Je l’avoue avec un sourire accroché aux lèvres. Nous sommes aussi bornés et caractériels l’un que l’autre, prévisibles au point qu’au final, personne ne se soit glissé sous les draps de notre lit. « Je t’ai entendu rentrer. » J’étais rassurée. « On peut pas vraiment dire que t’as été discret. » Je rouvre les yeux, redresse ma tête pour le regarder dans les yeux, et mon sourire s’agrandit. « Les mêmes combats. Ça veut dire que je suis là pour toi quand l’alcool ou plutôt l’absence d’alcool essaye de te faire rentrer des conneries dans le crâne. » Pour illustrer mes propos, je colle le bout de mon index contre son front, avant de déposer un baiser sur ses lèvres.
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