You know that I'd just die to make you proud. The taste, the touch, the way we love, it all comes down to make the sound of our love song
Première nuit dans cette nouvelle ville et après près de cinq heures de route en voiture entre Florence et la capitale Italienne, cette nuit fut plus qu'attendue et bienvenue. Ça fait vingt jours que nous voyageons à travers l'Europe, et après six villes différentes visitées Londres, Amsterdam, Paris, Bordeaux, Barcelone, Florence, plusieurs heures de voiture ou d'avions, des installations dans des appartements loués différents à chaque changements de ville, j'ai senti une légère fatigue s'installer la veille alors que le trajet en voiture semblait long pour moi mais aussi et surtout pour nos filles qui ont décidé d'être agitées durant le trajet nous forçant à plusieurs arrêts repoussant l'arrivée à Rome jusqu'à tard le soir. Les parents de Caleb sont restés à Florence pour repartir direction l'Australie après dix jours passés avec nous. Ils ont passé beaucoup de temps avec les filles, et ils nous ont permis de profiter un peu à deux avec Caleb. Nous avons pu fêter notre anniversaire de rencontre et mon anniversaire aussi à deux, en amoureux, en couple marié pour la première fois et nous avons bien profité de la présence de ses parents pour passer quelques moments romantiques. Mais, c'est désormais à quatre que nous allons passer ces derniers jours de vacances, encore dix jours loin de Brisbane, 10 jours avant de retrouver notre quotidien et les soucis de la vie courante, dix jours à vivre ces vacances de rêves, et je compte bien profiter à fond de chaque moment avec mes deux filles et mon mari même si ce soir, dormir fut ma seule priorité. Je sais que les journées à venir risquent d'être chargées alors que c'est une première pour moi à Rome. Caleb connaît déjà cette ville parfaitement et il a promit de me faire visiter, d'après lui, il y a énormément de choses à ne pas rater alors je l'ai laissé tout gérer et je ne sais absolument pas ce qu'il a prévu pour nous aujourd'hui et les jours d'après mais je m'attends à beaucoup de visites, et de promenades avec les filles. Beaucoup de souvenirs à créer, de photos à prendre et de moments à partager avec eux. J'ai hâte aussi de goûter les spécialités Italiennes parce que même si Caleb est un chef spécialisé dans la cuisine Française je sais qu'il aime beaucoup la cuisine Italienne aussi et qu'il est doué pour cette cuisine et je me doute qu'il connaît les bonnes adresses à découvrir. Quoiqu'il en soit, j'ai confiance en son programme, il est doué pour organiser les choses, il suffit de voir ce voyage, tout se déroule à merveille et il est largement responsable de ce bon déroulement mais j'espère quand même qu'il a laissé un peu de temps pour du shopping parce qu'on est en Italie et que la mode c'est aussi une des choses réputées en Italie mais ça je verrais avec lui dans les jours à venir, pour l'instant la seule chose que je veux voir de Rome c'est l'appartement que nous allons occuper et le lit dans lequel je vais dormir cette nuit et les suivantes.
La nuit fut agitée. Réveillée par les pleurs de notre fille, j'ai laissé Caleb dormir puisqu'il s'est occupé du dernier réveil nocturne des filles, et j'ai fini au milieu de la nuit à passer un peu de temps avec Lucy qui semble un peu perturbée par les changements de lieu. Elle qui a du mal à gérer la nouveauté et l'inconnu, changer de chambre toutes les 4/5 nuits, je peux comprendre qu'elle puisse être un peu perdue et c'est pas la première fois qu'elle nous réveille en pleine nuit et cette nuit c'est moi qui m'occupe de la rassurer. Du moins qui essaye. Presque une heure à la bercer, à la rassurer, à faire les cents pas dans le salon avec ma fille dans les bras pour tenter de l'endormir, plusieurs tentatives pour la coucher dans ce nouveau lit suivis de pleurs, j'ai finalement cédé, pour éviter de réveiller Lena ou Caleb, c'est vers quatre heures du matin, dans notre lit que je me suis posée avec ma fille allongée sur moi, qui a fini par s'endormir en quelques minutes sans doute rassurée par notre présence. Je n'ai plus bougé, Lucy sur moi, je me suis endormie en quelques minutes moi aussi, épuisée par cette journée passée sur la route. C'est sans ma fille sur moi et sans Caleb dans le lit que j'ouvre les yeux une première fois. 7H28, il est déjà levé et j'entends les rires des filles qui elles aussi sont réveillées visiblement ce qui n'est pas étonnant pour elles, bien trop matinales et ça elles ne le tiennent pas de moi. Pendant quelques minutes je cherche la motivation pour me lever, pour les rejoindre mais après la petite nuit, c'est finalement la fatigue qui prends le dessus et je me rendors, quelques minutes. Ou quelques heures, puisque c'est finalement Caleb qui vient me réveiller doucement avec toute la tendresse dont il sait faire preuve, j'ouvre les yeux, je lui souris mais je referme les yeux bien vite. Je grimace, je me tourne dans le lit, le remonte la couverture sur moi, je passe une main dans mes cheveux luttant pour me réveiller, et j'ouvre à nouveau les yeux et quand je vois l'heure, je suis étonnée de ne pas avoir été réveillée plutôt. « Deux grasses matinées en si peu de temps, tu me gâtes trop. » Je me relève un peu dans le lit, je n'entends aucun bruit dans les pièces à côté et j'en déduis que les filles sont à la sieste alors je tire sur le tee-shirt de Caleb pour l'attirer dans le lit avec moi et pour me blottir contre lui quelques instants. J'ai beaucoup de mal à me réveiller et il doit bien s'en rendre compte. « Viens là, j'ai besoin de ton corps quelques minutes pour bien me réveiller. » Je le force à s'allonger sur le lit, posant ma tête sur son épaule et mon corps contre lui. Il est froid enfin il est plus froid que la couverture dans laquelle j'étais enroulée, et je le remonte sur nous parce que mine de rien il fait bien trop froid, l'Europe c'est beau, mais en Janvier c'est vraiment trop froid même pour la Londonienne que je suis. Je reste contre lui quelques minutes, silencieuse, les yeux fermés, ma main qui se glisse sous son tee-shirt pour caresser son torse, je profite de ce réveil doux et calme, il sait que je ne suis pas très matinale, que j'ai besoin de bien plus de temps que lui pour me réveiller et je me réveille doucement là contre lui. « Ça allait Lucy ce matin ? Je l'ai installé avec nous cette nuit, elle pleurait dès que je la posais dans son lit, j'espère qu'elle t'a pas empêché de dormir ? » Je parle un peu mais c'est toujours les yeux fermés que je suis, le réveil est définitivement bien compliqué ce matin et je suis bien trop bien installé dans les bras de mon mari, dans ce lit encore chaud pour envisager de me lever. « Tu es déjà habillé ? Vous avez fait quoi ce matin ? Je vous ai entendu vers 7h30 mais pas après, vous êtes sortis vous promener ? » Je réalise seulement à ce moment qu'il est déjà prêt lui, habillé, coiffé, parfumé aussi et je me demande si je n'ai pas gâché son programme en dormant un peu plus longtemps que d'habitude mais s'il avait un programme défini je pense qu'il m'aurait réveillé alors je ne m'inquiète pas trop et je reste là contre lui encore un long moment. « Tu as prévu quoi pour aujourd'hui ? » Parce que je sais que là désormais il va me falloir bouger, mais j'espère qu'il arrive à me motiver avec son programme parce que je suis trop bien dans ses bras, sous la couverture pour montrer que j'ai envie de bouger.
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L’Italie est de loin l’un des pays que j’avais le plus hâte de découvrir. Ou du moins redécouvrir, parce que finalement je le connais plutôt bien. J’y ai passé quatre mois de ma vie il y a plusieurs années et si quatre mois ce n’est pas grand-chose ces semaines en Italie m’ont permis de découvrir un pays, une culture et une gastronomie que je ne connaissais pas très bien et pouvoir y retourner avec ma femme et mes filles c’est une chance inouïe que je compte bien saisir. Nous sommes arrivés à Rome seulement hier et il était déjà trop tard pour que nous puissions nous balader en ville. Lucy et Lena étaient toutes les deux exténuées et Alex me semblait elle aussi bien trop fatiguée pour faire quoique ce soit. Alors c’est bien aujourd’hui que nous première journée commence et si Rome est loin d’être une découverte pour moi je sais que ma femme, elle, ne connait rien de cette magnifique ville et qu’elle doit certainement compter sur moi pour lui faire visiter les coins les plus connus de cette grande ville.
J’entends Alex se lever et partir s’occuper de Lucy dans la nuit et si j’aurais aimé me lever pour l’aider mon corps me l’interdit, comme s’il me forçait à dormir un peu plus que les nuits précédentes qui ont toutes étaient assez courtes pour moi. C’est assez rapidement que je me rendors mais pour seulement quelques heures parce que c’est vers six heures et demi que je me réveille à nouveau, sentant Lucy grimper sur moi. Je soupire et change de position pour prendre ma fille dans mes bras. Elle enroule ses petits bras autour de mon torse mais finit tout de même par se redresser me pointant du doigt sa tétine qui semble être tombée par terre durant la nuit. J’imite ma fille en me redressant mais ce n’est pas la tétine par terre que je lui donne mais une autre ce qu’elle semble apprécier si j’en crois son grand sourire. Je la prends ensuite dans mes bras pour me lever et quitter la chambre tout en douceur, prenant bien soin de ne pas réveiller Alex. J’installe Lucy sur sa chaise haute et l’embrasse sur la joue et je la laisse seule quelques secondes, juste le temps de partir chercher Lena qui, elle aussi est réveillée. Toutes les deux assises l’une à côté de l’autre je leur prépare un biberon chacune quand Lena m’appelle suivi du mot « tatine » il ne me faut pas très longtemps pour comprendre qu’elle veut certainement dire tartine ce qui me fait bien évidemment rire. Je leur donne dans un premier temps leur biberon, Lucy attrape le sien et commence à le boire sans négociation alors que Lena, elle commence par me dire non dans un premier temps – ce qui est devenu son mot préféré – et me réclame à nouveau une tartine. « Bois ton biberon et je te fais une tartine après. » Lena fronce les sourcils elle boude un peu mais en voyant que sa sœur obéit sans rien dire elle en fait de même et comme je leur ai promis je leur prépare une petite tartine chacune avec de la confiture qu’elles dévorent toutes les deux rapidement. C’est en les regardant manger cette tranche de pain que je bois mon café, elles n’ont pas encore vraiment l’habitude de cet aliment raison pour laquelle je préfère être prudent et faire attention. Viens ensuite le temps de leur bain à toutes les deux et je les recouche juste le temps que je passe moi-même sous la douche, ne voulant pas réveiller Alex pour les surveiller. « Vous venez avec papa faire des petites courses, mes princesses ? » Elles rient et sourient toutes les deux et après les avoir installées dans la poussette nous nous sortons une petite heure pour faire des courses, majoritairement de quoi remplir le frigo et une fois rentrés je range les courses et constate qu’Alex ne semble toujours pas réveillée. J’en profite pour me faire couler un deuxième café que je bois à ne vitesse folle. Je la laisse dormir encore un peu et j’en profite pour passer encore du temps avec mes filles et je joue ainsi avec elles une petite heure. Il est presque onze heures du matin et je couche les filles pour une petite heure mais cette fois, je décide de partir réveiller Alex. Je caresse doucement son visage et mes lèvres se posent sur sa joue, dans son cou. « Bébé… » J’embrasse de nouveau sa joue jusqu’à ce qu’elle bouge un petit peu. « Deux grasses matinées en si peu de temps, tu me gâtes trop. » Je lui souris doucement tout en replaçant des mèches de ses cheveux derrière son oreille. Elle m’attire contre elle dans le lit et je me laisse faire sans broncher, parce que si elle a beaucoup dormi moi ce n’est pas vraiment mon cas et mes cernes parlent pour moi. « Viens là, j'ai besoin de ton corps quelques minutes pour bien me réveiller. » Je laisse un léger rire s’échapper. « Et tu crois vraiment que si on s’allonge tous les deux ça va t’aider à te réveiller ? » Que je lui demande réellement intéressé par sa répondre, parce que soyons honnêtes, elle qui aime s’endormir dans mes bras je ne suis pas sûr que l’idée de se poser tous les deux dans le lit soit la meilleure si elle compte réellement se réveiller. « Ça allait Lucy ce matin ? Je l'ai installé avec nous cette nuit, elle pleurait dès que je la posais dans son lit, j'espère qu'elle t'a pas empêché de dormir ? » « Oui elle va bien et non, ça va. Elle m’a juste réveillée vers 6h30 mais c’est pas grave. » J’hausse les épaules. « Tu es déjà habillé ? Vous avez fait quoi ce matin ? Je vous ai entendu vers 7h30 mais pas après, vous êtes sortis vous promener ? » Elle me bombarde de questions et l’entendre s’étonner du fait que je sois déjà habillé me fait rire compte tenu de l’heure qu’il est. « Bébé il est presque onze heures du matin donc oui, je suis habillé. On a été faire des petites courses. J’ai pris un test de grossesse, juste pour qu’on vérifie. » Pas qu’elle ait du retard dans son cycle ou qu’elle ait des signes de grossesse mais c’est devenu une tradition pour moi depuis le mois d’Octobre, je lui achète un test tous les mois. « Tu as prévu quoi pour aujourd'hui ? » Je m’étire et si elle essaie de se réveiller moi, je lutte pour ne pas m’endormir. Raison pour laquelle je me redresse pour m’asseoir dans le lit, une position moins propice à s’endormir. « Mon programme pour ce matin on peut l’oublier, mais on peut toujours aller au Colisée et peut-être au Forum Romain ? C’est juste à côté. » Même si j’ai en tête un programme possible pour aujourd’hui je lui laisse la possibilité de me dire si une des deux activités ne la tente pas plus que ça. « Mais avant de faire quoi que ce soit il va falloir que tu ailles te préparer. » Et pour ça, on peut en avoir pour un long moment. « J’ai repéré un restaurant qui a l’ait plutôt sympa à côté d’ici, on peut toujours y aller ce midi. » Mais avant tout, il va falloir qu’elle se lève et qu’elle se prépare.
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Sa voix est la première chose que j'entends en me réveillant, son odeur est la première chose que je sens, ses doigts caressent ma peau et quand j'ouvre les yeux c'est lui que je vois. Un réveil tout en douceur, un réveil comme je voudrais en avoir tout les matins mais habituellement c'est plutôt les pleurs de nos filles qui nous réveillent et même si j'aime mes filles de tout mon cœur, en plus de me priver de sommeil, elles me privent de ce genre de moment avec leur père. Ça en fait des moments plus rares mais aussi peut-être encore plus agréables finalement. Je profite de ce moment encore un peu plus réalisant la chance que j'ai d'avoir cet homme dans ma vie, et d'avoir eu le droit à une grasse matinée aussi parce que j'en avais bien besoin et je me note de lui en accorder une aussi dans les jours à venir parce qu'il semble un peu fatigué lui aussi. Mais pour le moment, c'est lentement, très lentement que je me réveille, et je prolonge ce réveil tendre en l'attirant avec moi dans le lit encore chaud, du moins sa place est chaude, j'ai du me laisser attirer par son odeur et glisser sur son côté du lit. Je me colle à lui, alors qu'il rit légèrement. « Et tu crois vraiment que si on s’allonge tous les deux ça va t’aider à te réveiller ? » Il marque un point avec sa question et je relève les yeux vers lui, décollant quelques secondes ma tête de son torse sur lequel elle s'était installée. « Joker. Mais tu poses vraiment trop de question ce matin toi. » que je lui dis en rigolant comme pour ne pas avoir à répondre à sa question et lui donner raison. C'est peut-être pas le moyen le plus efficace pour me réveiller, mais c'est agréable comme moment et c'est tout ce que je retiens et je repose ma tête contre lui laissant mes doigts glisser sur son épiderme. Et c'est moi cette fois qui parle, parce qu'il ne faut pas que je me rendorme et il a raison dans cette position c'est bien possible que si je reste quelques minutes silencieuse, les yeux fermés je me rendorme et ce malgré l'heure déjà bien avancée de la matinée. « Oui elle va bien et non, ça va. Elle m’a juste réveillée vers 6h30 mais c’est pas grave. » Je grimace un peu en entendant l'heure à laquelle il a du se réveiller et si au moins elles pouvaient dormir sans nous réveiller la nuit 6h30 même si c'est beaucoup trop tôt, ça irait encore un peu mais en ce moment c'est difficile d'avoir une nuit complète et je le ressens et ça se voit aussi sur le visage cerné de mon mari. « Bébé il est presque onze heures du matin donc oui, je suis habillé. On a été faire des petites courses. J’ai pris un test de grossesse, juste pour qu’on vérifie. » Je ris doucement en l'entendant parler du test et pendant quelques secondes je calcule un peu dans ma tête, il me faut déjà une poignée de seconde pour savoir exactement quel jour nous sommes pour calculer vite fait mon cycle mais depuis l'arrêt de ma contraception c'est un peu le bordel en moi, et après une fausse alerte et un retard j'ai arrêté de vraiment me focaliser sur la date et c'est Caleb qui me rappelle qu'on est à cette période en me parlant du test. « Tu connais mieux mes cycles que moi, j'avais même pas pensé que c'était déjà le moment, mais je vais aller le faire, laisses moi encore quelques minutes sous la couette. » Pas pressée, pas que je n'ai pas envie de faire le test mais j'ai pas réellement envie d'avoir à lui annoncer que c'est encore négatif alors je profite encore de ces minutes au chaud pour évoquer le programme qu'il a prévu pour nous. Il se redresse m'obligeant à quitter le confort de son torse et je m'allonge sur mon oreiller tout en le regardant. Il m'a l'air vraiment fatigué et je me sens presque coupable d'avoir pu dormir autant ce matin. « Mon programme pour ce matin on peut l’oublier, mais on peut toujours aller au Colisée et peut-être au Forum Romain ? C’est juste à côté. » Je l'écoute et si le Colisée je connais, du moins de nom, pour le Forum Romain je n'en ai jamais entendu parlé alors je secoue la tête de manière à lui prouver que ce programme me convient « C'est parfait pour moi. Je te suis sans discuter, profites c'est rare.» je souris en lui disant ces mots, et j'ai déjà gâché son programme de la matinée alors pour l'après-midi je vais le suivre ou qu'il ait prévu d'aller. « Mais avant de faire quoi que ce soit il va falloir que tu ailles te préparer. J’ai repéré un restaurant qui a l’ait plutôt sympa à côté d’ici, on peut toujours y aller ce midi. » Ce qui signifie quitter le lit aussi et je grimace un peu en m'étirant. Je me redresse à mon tour pour m'asseoir à ses côtés et maintenant plutôt bien réveillée je vois encore un peu plus la fatigue sur son visage. « Pourquoi pas oui, tu peux réserver le restaurant pour ce midi, je vais me lever, mais toi tu devrais faire une sieste le temps que je me prépare. » Les filles dorment, je vais aller prendre une douche et me préparer et il sait que ça peut-être long alors il n'a rien d'autres à faire que se reposer, surtout qu'on vient d'acter qu'on irait au restaurant tout les deux alors il n'aura pas à cuisiner pour nous. Je me lève et je fais le tour du lit enfilant un de ses pulls avant de me pencher vers lui pour l'embrasser et le pousser sur le lit. « Dors un peu tu as l'air KO, je te réveille quand je suis prête. » Je ne sais pas s'il va accepter de se reposer, il est pas très doué pour ça Caleb, prendre soin des autres oui, prendre soin de lui c'est beaucoup moins inné chez lui, voir même pas du tout mais c'est en voyant dans la salle de bain le test que je réalise qu'il va sans doute pas vouloir se reposer avant d'avoir eu le résultat. « Je fais le test et ensuite tu te reposes ! » Presque un peu de chantage même si je ne conditionne pas l'un à l'autre mais j'aimerai vraiment qu'il accepte pour une fois de souffler un peu et de m'écouter mais sans même attendre sa réponse, je sors le test et sans même lire la notice, je connais déjà bien le fonctionnement, je le fais sans trop réfléchir au résultat. Je le rebouche, je me lave les mains et je ressors de la salle de bain pour amener le test dans la chambre que je pose sur un meuble et même si je n'y crois pas vraiment, j'ai tout de même une certaine excitation à l'attente du résultat. J'essaye de le cacher parce que je ne veux pas de déception et je me concentre à fouiller dans ma valise que je viens d'installer sur le lit pour préparer mes affaires. « Il fait quel temps dehors ? » Froid sans doute. J'essaye d'occuper le temps d'attente, j'essaye de me concentrer sur autre chose mais mes yeux se focalisent sur le test qui est posé à plat conformément aux recommandations et qui attends de révéler son résultat. « Je veux pas que tu sois déçu si c'est négatif, ça nous donnera encore plus d'excuse pour réessayer. » Je lui souris comme si j'essayais de me convaincre et de le convaincre qu'un test négatif ne serait pas une déception pour moi aussi. C'est si court et à la fois si long 5 min, mais finalement, sans même avoir sorti quoique ce soit de ma valise, je viens m'assoir près de Caleb pour lire le résultat du test que je tiens désormais entre mes mains qui recouvrent la partie qui affiche le résultat. Je regarde Caleb avant de découvrir le résultat du test, il voulait que l'on fasse ça ensemble c'était son souhait alors je le respecte même si je crains de voir sa déception. « Tu en as acheté un deuxième ? » Ce sont mes premiers mots quand je découvre le résultat, ma première réaction à ce test, comme si le résultat n'était pas celui que j'attendais et que je voulais une confirmation avant de réaliser ce qu'il annonce. « Ca veut bien dire ce que je crois ? » C'est Caleb que je regarde désormais avec un besoin certain d'avoir une confirmation sur ce qui est écrit dans une langue qui m'est étrangère même si au fond de moi j'ai compris le sens, j'ai besoin d'entendre Caleb me le dire.
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« Joker. Mais tu poses vraiment trop de question ce matin toi. » C’est tout de même elle qui m’a bombardé de questions et c’est à moi qu’elle fait cette remarque que je ne comprends pas vraiment. Raison pour laquelle je fronce légèrement les sourcils ne comprenant pas ses paroles mais je ne cherche pas plus loin et je réponds à ses bien trop nombreuses questions sans ronchonner et pourtant je le pourrais parce que pour le coup, Alex me pose beaucoup trop de question alors qu’elle ne s’est réveillée que depuis quelques minutes seulement. Mais c’est une chose habituelle pour elle. Elle parle. Beaucoup. Énormément et quelque fois même quand elle vient de se réveiller, la preuve ce matin. « Tu connais mieux mes cycles que moi, j'avais même pas pensé que c'était déjà le moment, mais je vais aller le faire, laisses moi encore quelques minutes sous la couette. » Sa réflexion sur ma connaissance de ses cycles me fait rire, mais c’est surtout devenu une habitude pour moi. Cela fait quelques mois qu’elle a arrêté sa contraception dans le but de tomber de nouveau enceinte et j’ai donc appris à rester attentif à son cycle menstruel. « Heureusement que je suis là pour y penser, alors. » Parce que je sais que je peux m’avancer non sans mal en disant qu’Alex n’est pas la personne la plus attentive et la plus minutieuse sur ce genre de détails alors que de mon côté j’attends tellement de la voir de nouveau enceinte que j’y prête une grande attention. Mais comme d’habitude le test reviendra sans aucun doute négatif alors je ne me fais pas beaucoup d’illusion. « C'est parfait pour moi. Je te suis sans discuter, profites c'est rare. » De nouveau, sa réflexion sur la rareté des moments de silence avec elle me fait rire mais le pire, c’est que c’est vrai. Je suis son opposé sur bien des points et là-dessus également. Je ne suis pas bavard du tout contrairement à ma femme qui, elle, trouve toujours quelque chose à dire dans n’importe quelle situation. « Pourquoi pas oui, tu peux réserver le restaurant pour ce midi, je vais me lever, mais toi tu devrais faire une sieste le temps que je me prépare. » J’hausse les épaules, parce que si je suis effectivement très fatigué je ne compte pas m’endormir avant qu’elle n’ait fait le test que je lui ai acheté. Autant le faire au plus vite, non ? Pour chasser les petites parties de moi qui ont beaucoup d’espoir qui pourraient être déçues encore une fois en voyant un énième résultat négatif. Dans un élan de motivation elle semble avoir trouvé la force pour se lever et me pousser sur le lit, ce qui me fait soupirer et râler un peu. « Dors un peu tu as l'air KO, je te réveille quand je suis prête. Je fais le test et ensuite tu te reposes ! » En à peine cinq minutes c’est sûrement la troisième fois qu’elle fait référence à ma fatigue et je pourrais presque commencer à me vexer parce que ; « J’ai compris que j’avais une sale tête, t’es pas franchement obligée de le répéter comme ça. » Je sais que mes cernes doivent vraiment faire peur à voir et que mon teint ne doit pas respirer la bonne santé et elle me le confirme avec ses nombreuses remarques à ce sujet. Je me frotte les yeux et c’est sans un mot de plus que je la laisse partir dans la salle de bain, et elle en ressort assez rapidement avec le test. « Il fait quel temps dehors ? » Je la regarde poser sa valise sur le lit pour fouiller dedans plis facilement. « Froid, mais moins qu’en France ou Londres. » On est dans le sud de l’Italie et les températures sont bien plus agréables qu’à Paris ou même qu’à Londres où il faisait vraiment très froid. Et si Alex a l’habitude de ce genre de températures moi, beaucoup moins. J’ai certes passé un an en Europe par le passé mais ça ne fait pas de moi un grand habitué des températures qui frôlent le négatif – voire même carrément négatives. – « Je veux pas que tu sois déçu si c'est négatif, ça nous donnera encore plus d'excuse pour réessayer. » « Ça fait plusieurs mois que les résultats reviennent négatifs, j’ai l’habitude maintenant. Ça va, je gère. » Je lui assure même si ma déception me semble tout à fait normale face à un nouveau résultat négatif. Alors qu’Alex semble n’avoir trouvé aucune tenue je la vois déjà s’éloigner de sa valise alors je décide de chercher à sa place fouillant ainsi dans sa valise excessivement trop grande à mon goût. Je regarde dans ses affaires et lui sors un jeans et un pull. C’est pourtant simple et rapide et je me demande encore et toujours pourquoi le choix d’une tenue lui prend toujours autant de temps. « Tu en as acheté un deuxième ? » Sa question me coupe dans cette réflexion pas franchement importante et c’est vers elle que je me retourne. J’en achète toujours un deuxième au cas où, oui, alors j’hoche positivement la tête et mon regard se pose sur le résultat que le test affiche : incinta. J’ai l’impression que mon cœur s’arrête l’espace de quelques secondes en voyant ce mot écrit en toutes lettres sur ce test. « Ca veut bien dire ce que je crois ? » J’ai l’impression d’être en plein bug, incapable de lui répondre quoique ce soit je prends le test de ses mains pour pouvoir le regarder de plus près. Comme si ça changerait la moindre chose. Je suis tellement étonné de ce résultat positif que je n’arrive pas à lui répondre et je fixe ce test qui m’annonce une bonne nouvelle à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Mais je finis par me ressaisir et enfin je réponds à sa question. « C’est positif. » D’un ton de voix presque aussi confus, qu’étonné. Je suis réellement surpris par ce résultat et enfin après de longues secondes à fixer ce test je relève les yeux vers ma femme un sourire aux lèvres. « Le test dit que tu es enceinte. » Le sourire sur mes lèvres s’élargit. « Peut-être que tu devrais faire le deuxième test avant de s’emballer… » Je me lève et me précipite vers le sachet dans lequel se trouve un deuxième test de grossesse que je lui donne, le regard plein d’espoir qui se mélange à une certaine appréhension parce que je sais que les faux positifs peuvent exister, mais parce que c’est la première fois que nous obtenons ce résultat j’ai tout de même envie d’y croire.
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« Heureusement que je suis là pour y penser, alors. » Heureusement qu'il est là tout court oui, parce que même sur ce point Caleb et moi sommes bien différents. Il organise, il prévoit, il gère les choses du quotidien et pour lui c'est absolument normal, là ou moi je suis plutôt désorganisée et du genre à toujours oublier un truc ou à faire au dernier moment, mais je m'améliore à ses côtés même si pour moi c'est pas naturel et ça me demande un effort. Mais, oui heureusement qu'il est là pour y penser même si j'aurais fini par m'en rendre compte, et le fait que je ne sois pas obnubilée par mes cycles est plutôt un bon signe finalement, parce qu'il fut un temps ou je paniquais au moindre retard, ce temps là est révolu depuis quelques temps maintenant et ça prouve bien que l'idée de tomber enceinte en plus d'être un projet et aussi une envie certaine. Je suis prête pour ça, même si je n'y pense pas tout le temps et que je laisse les choses se faire sans trop vouloir nous mettre trop de pression ou trop d'espoir, nous avons le temps pour réaliser ce projet même si je découvre la frustration des tests négatifs, et ça c'est quelque chose de nouveau et que je n'aurais jamais cru vivre. Mais pour l'instant, je profite encore un peu du lit, c'est rare, très rare que je sois encore couchée à onze heure mais Caleb m'a laissé dormir ce matin et j'en avais besoin et puisque nos filles dorment et que Caleb est avec moi dans ce lit, je profite de ces derniers instants de calme, même si je parle beaucoup et que finalement le calme ne dure jamais très longtemps. Et si moi je lutte pour me réveiller, lui semble lutter pour ne pas s'endormir, il a quitté la position allongé dans laquelle pourtant j'étais vraiment bien installée et lui aussi, sans doute un peu trop, et c'est finalement après un long moment dans le lit que je finis par me lever. Parce qu'il faut que je me prépare et aussi que j'aille faire le test qu'il a acheté. Une fois levée, je le pousse sur le lit et il râle un peu. Je le regarde un peu se redresser et visiblement il n'est pas vraiment d'accord pour se reposer, et pourtant je suis certaine qu'il en a besoin lui aussi et il pourrait totalement profiter de ce moment pour le faire. Il est prêt, les filles dorment et je vais aller me préparer ce qui peut être plus ou moins long mais j'ai beau lui répéter plusieurs fois qu'il devrait dormir, il ne semble pas vraiment intéressé par cette idée, pire encore je sens que je l'ai vexé. « J’ai compris que j’avais une sale tête, t’es pas franchement obligée de le répéter comme ça. » Je lève les épaules et je secoue la tête de gauche à droite comme pour lui montrer que ce n'est absolument pas ce que j'ai voulu dire. « C'est absolument pas ce que j'ai dis chéri, tu as des petits yeux mais tu es sexy et puis je suis mal placée pour parler, je suis pas maquillée et pas coiffée. » Je lève les épaules en souriant, passant une main dans mes cheveux pour les mettre un peu en ordre, et je me penche vers lui pour l'embrasser et lui prouver que moi sa tête je l'aime qu'il soit fatigué ou non. Mais ce matin, il râle, il soupire et maintenant il se vexe, et ça me conforte dans l'idée qu'il doit vraiment être fatigué alors je n'insiste pas plus sur le fait qu'il devrait vraiment se reposer au risque de le vexer davantage, et je me dirige dans la salle de bain pour faire le test et ensuite me préparer pour le restaurant. Le test fait, je le retrouve dans la chambre sans vraiment évoquer le test, sans vraiment parler de ce résultat qu'on attends tout les deux, des espoirs que l'on a mais que l'on cache sans doute par peur d'être déçus. Je parle du temps en cherchant des affaires dans ma valise qui est de plus en plus en bordel après plus de 20 jours à fouiller dedans tout les jours. « Froid, mais moins qu’en France ou Londres. » En même temps heureusement parce que les températures négatives je commence à en avoir marre, je vois qu'il ne pleut pas c'est déjà ça mais ça ne m'aide pas à trouver une tenue, mon esprit est bien trop occupé à penser à ce test qui attends de révéler son résultat. En me réveillant je ne pensais pas ressentir ce stress, cette attente, et je me sens stressée même si je ne veux pas le montrer à Caleb. Je ne veux pas le décevoir, encore une fois. Je ne veux pas que ça gâche sa journée si c'est négatif, et je ne veux pas non plus que ça gâche la mienne alors que je suis en train de vraiment réaliser à quel point ce projet de bébé me tient à cœur et j'ai réellement peur d'être déçue moi aussi mais pourtant j'essaye de relativiser, de nous préparer à un résultat qui ne nous conviendrait pas. « Ça fait plusieurs mois que les résultats reviennent négatifs, j’ai l’habitude maintenant. Ça va, je gère. » Et je sais qu'il gère ou du moins qu'il sait le faire mais je sais aussi que si c'est négatif je vais voir la déception sur son visage, une déception légitime mais je n'aime pas le savoir triste ou déçu et je n'aime pas me dire que c'est en train devenir une habitude maintenant et peut-être que les mois prochains, je vais lui demander d'arrêter d'acheter des tests parce que c'est peut-être trop d'attente pour nous deux. L'attente est longue aujourd'hui, pas plus que d'habitude ceci dit, mais elle me semble longue et j'abandonne l'idée de trouver des affaires, l'esprit bien trop occupé par ce test, je pars le récupérer sans le regarder. J'ai peur de voir le résultat. Caleb a prit ma place devant ma valise et il ne met pas longtemps à me sortir des affaires, je ne regarde même pas ce qu'il a choisi, et c'est une fois assisse sur le lit que je soulève ma main pour relever le résultat du test. Mes yeux qui fixent l'écran digital, la langue est étrangère mais le résultat est pourtant assez clair. Un seul mot au milieu de cet écran et ma première réaction c'est de lui demander s'il en a acheté un autre, parce que je ne crois pas à ce résultat. Trop préparée à être déçue sans doute je ne réalise pas tout de suite ce que le test indique. J'ai compris mais je ne réalise pas vraiment et comme pour être certaine de ne pas être en train de me faire avoir par une langue que je ne maîtrise pas, c'est en le regardant, sans doute avec l'espoir qui fait briller mes yeux désormais, que je lui demande une confirmation. Il semble tout aussi perdu que moi, incapable de parler, il fixe le test et je n'ose pas bouger, je n'ose pas y croire et pourtant je sens l'émotion qui commence à m'envahir. « C’est positif. » Il finit par parler et il me confirme ce que j'avais finalement déjà compris mais lui aussi semble presque perdu, à trop refuser d'y croire pour éviter d'être déçus, aucun de nous ne semble réellement en mesure de réaliser que cette fois le test n’annonce pas une nouvelle déception mais plutôt une grande joie. Il est le premier à sourire je crois, et je souris à mon tour en le regardant. « Le test dit que tu es enceinte. » Je souris encore plus en l'entendant prononcer ces mots, en donnant une réalité aux résultats de ce test, en prononçant ces mots dans ma langue maternelle. Le test indique que je suis enceinte, incinta, le test indique que nous allons être parents et cette fois je prends pleinement la mesure du résultat du test. Je n'ai jamais été aussi silencieuse qu'à cet instant mais je ressens une émotion nouvelle alors que je fixe ce test pour m'assurer que le résultat n'a pas changé entre temps. incinta toujours écrit en toutes lettres et pour la première fois de ma vie, je n'ai pas peur de ce que cela signifie, je n'ai pas de craintes, je n'ai pas de pensées négatives, je suis juste pleinement et simplement heureuse. « Peut-être que tu devrais faire le deuxième test avant de s’emballer… » Caleb se lève, Caleb parle et pour la première fois c'est lui qui parle pour deux, lui qui parle trop, mais s'il parle de ne pas s'emballer je crois que de mon côté c'est trop tard parce que l'emballement est déjà là. Les espoirs sont déjà là, l'enthousiasme, la joie et l'émotion aussi. Je prends le nouveau test qu'il me donne mais je le pose sur le lit avant de me lever et de venir poser une main sur la nuque de Caleb pour l'attirer contre moi. Je l'embrasse avec énormément de tendresse et beaucoup d'amour. C'est ma façon de partager avec lui cette nouvelle. Mes lèvres sur les siennes, ma main libre vient se poser sur mon ventre naturellement. Je laisse l'émotion m'envahir, c'est notre projet qui semble prendre vie et une larme suivie de plusieurs roulent sur mes joues. Mes doigts caressent sa nuque et ses cheveux alors que je prolonge le baiser. Je ne suis pas quelqu'un de très positive, je pense souvent au pire mais aujourd'hui je veux juste penser au meilleur et oublier tout le reste. Je ne pense pas aux problèmes de grossesse, je ne pense pas au risque de fausse couche, je ne pense même pas à un faux-positif, le test est positif et j'y crois à ce résultat, à ce qu'il signifie et à ce qu'il annonce. Je ne pense qu'à ce résultat, qu'à cette annonce, on aura bien le temps de s'inquiéter plus tard et pour la première fois, un test positif représente un vrai bonheur, un bonheur pur que rien ne peut gâcher et j'ai envie de partager ce moment avec lui. Peut-être que je m'emballe, peut-être que je devrais faire ce second test, peut-être que tout ceci ne va pas bien se terminer mais pour le moment je suis bien trop heureuse, et excitée par ce résultat pour penser à autre chose. « Bébé, on va avoir un bébé. » Je souris à cette phrase totalement niaise mais que ces mots me donnent le sourire. Ce sont les premiers mots que j'arrive à prononcer depuis qu'il m'a confirmé le résultat du test. Mon sourire est grand, mes yeux brillent d'émotions et ce moment me fait oublier toutes les déceptions des précédents tests. Je le regarde, je regarde mon ventre puis de nouveau Caleb. « Tu me rends tellement heureuse. » Ça doit se voir sur mon visage mais pourtant je prononce ces mots parce qu'ils me semblent importants, parce que les grossesses n'ont jamais été un sujet très facile entre nous, parce que ça a souvent été signe d'émotions fortes mais parfois contradictoires et pas toujours joyeuses, du moins pour moi. Mais aujourd'hui, je suis juste pleinement heureuse et je veux le dire, je veux le crier au monde entier, je suis heureuse et c'est grâce à lui. Parce qu'il rends ma vie plus belle, parce que grâce à lui je suis une femme différente, une femme épanouie et sereine et quoiqu'il arrive je sais que cette grossesse sera un moment de joie parce que désormais je sais que cet enfant, notre enfant, je vais l'aimer comme j'aime nos filles. Je pleure encore, rien d'anormal en soit avec moi, mais aujourd'hui je sais que si les larmes vont arrêter de couler, mon sourire lui ne va pas disparaître parce que cette nouvelle grossesse nous la voulions tout les deux. Nous l'avons attendu, nous l'avons désiré, nous en avons parlé à maintes reprises et ce depuis un long moment et pour la première fois avec une grossesse, j'ai l'impression que les choses vont dans le bon sens. « Je suis enceinte. » Mes lèvres contre les siennes, je murmure ces mots, je me les répète encore dans ma tête pour réellement prendre conscience de ce nouvel état, de cette nouvelle réalité. Je l'embrasse encore une nouvelle fois et mes lèvres contre les siennes, je souris encore avant de rire doucement m'obligeant à m'éloigner de lui quelques secondes. « J'espère que y'en a qu'un la dedans. » Je baisse les yeux vers mon ventre en riant, mais pour le moment la seule chose qui compte c'est qu'il y ait notre bébé en moi, c'était notre objectif pour cette année et on peut dire qu'on a pas tardé pour mettre en œuvre notre projet et ça promet une belle année pour nous et notre famille.
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« C'est absolument pas ce que j'ai dis chéri, tu as des petits yeux mais tu es sexy et puis je suis mal placée pour parler, je suis pas maquillée et pas coiffée. » Sauf qu’elle, elle n’a jamais eu besoin d’être maquillée ou coiffée pour être magnifiquement parfaite alors que contrairement à ce qu’elle dit, je ne suis pas sexy. Encore moins aujourd’hui. Elle le sait en plus, à quel point je la trouve sexy et parfaite même alors qu’elle vient tout juste de se réveiller, je pense lui avoir déjà dit un grand nombre de fois. Je la regarde passer une main dans ses cheveux et je la trouve même peut-être encore plus belle que d’habitude et ce qui est sûr c’est que jamais je ne pourrais oser prétendre le contraire ni même le sous-entendre, ça n’aurait absolument aucun sens. C’est donc sans un mot de plus que je la regarde s’agiter dans la chambre après avoir fait le test. Je l’écoute me parler, je la regarde mais je ne dis finalement pas grand-chose. Chose assez habituelle entre nous pour que ça n’interroge pas Alex plus que ça. Elle fouille sa valise pour se trouver des vêtements mais n’y arrive pas, et ça non plus il n’est pas rare que ça arrive. Alors c’est moi qui finis par m’en charger et le point positif c’est que sa valise est posée sur le lit à côté de moi et que je n’ai donc pas à vraiment bouger pour lui sortir un pull et un pantalon en l’espace de quelques secondes alors que de son côté elle aurait sûrement encore eu besoin de longues minutes pour se décider d’une tenue à porter aujourd’hui.
Mais ce n’est pas sur sa tenue du jour que je me concentre vraiment. Parce que les minutes sont passées et il est maintenant temps de regarder le résultat du test et si la réaction de ma femme m’étonne beaucoup je la comprends assez rapidement quand mes yeux glissent sur le test. Je m’attendais clairement à un résultat négatif, comme tous les autres qu’elle a pu faire ces derniers mois mais c’est un tout autre résultat qui s’affiche sous mes yeux ; incinta. Sauf qu’il me faut un certain moment pour réaliser ce que ça veut dire. Pas que je ne connaisse pas ce mot ni sa signification mais je m’étais tellement préparé à une déception de plus que la possibilité que ce test soit positif ne m’a jamais effleurée l’esprit. Ce n’est pas possible que la vie me sourit à ce point-là. Sans aucun doute pour ça que j’ai tant de mal à me rendre compte que nos vies sont sur le point de changer en tout point. Un nouveau bébé. Normalement. Si tout va bien. Si ce test nous dit la vérité. J’ai du mal à exprimer ma joie et pourtant si vous saviez à quel point savoir que je vais être papa une deuxième fois me rend heureux. Mais je reste sur la réserve, parce qu’un test de grossesse est fiable à 99%. Et si par malchance nous faisons partis de ces 1% qui s’emballent et sautent de joie face à un résultat positif alors que finalement, elle n’est pas enceinte du tout ? C’est ce que j’essaie de faire comprendre à Alex en lui donnant un second test mais elle ne semble pas du même avis de moi puisqu’elle le jette sur le lit. Sauf que moi je veux en avoir le cœur net avant de sauter de joie et d’exprimer ma joie. Elle m’embrasse et pendant quelques secondes j’oublie moi aussi la possibilité que le résultat ne soit pas le bon et je prolonge ce baiser avec toute la tendresse dont je suis capable. Mes mains qui caressent son dos avant de l’attirer un peu plus contre moi mes bras s’enroulent autour de sa taille. « Bébé, on va avoir un bébé. » À l’aide de mes doigts j’essuie ses larmes mais c’est un grand sourire qui s’étire sur mes lèvres en l’entendant prononcer ces mots. J’ai envie d’y croire, mais il y a cette voix qui me recommence à me répéter que nous pourrions faire partis de ces 1%. « Tu me rends tellement heureuse. » Mon visage s’approche du sien et avant de l’embrasser je lui murmure quelques mots. « Je t’aime. » Oh que oui j’aime cette femme. Bien plus qu’elle ne peut l’imaginer. Je suis fou amoureux d’elle, mais je pense encore et toujours à ce résultat pas fiable à 100% et je ne parviens pas à exprimer ma joie comme j’aimerais. « Je suis enceinte. » Au risque de paraître chiant et agaçant, je me détache un peu d’elle pour récupérer le deuxième test auquel elle n’a prêté aucune attention tout à l’heure et pour la seconde fois en quelques minutes je lui remets dans les mains. « Bébé fais le deuxième test s’il te plaît. J’ai peur que ce soit un faux positif. » Parce que ça serait trop beau pour être vrai, n’est-ce pas ? Parce que malgré tes deux petites princesses qui sont nées il y un peu plus d’un an, ton mariage et sans oublier le succès de ton restaurant tu as beaucoup de mal à comprendre que la vie semble avoir pris un tournant bien plus agréable et serein pour toi. « J'espère que y'en a qu'un la dedans. » Un sourire sincèrement ému et des larmes qui commencent à me monter aux yeux, c’est ma main qui porte mon alliance qui se pose sur son ventre et mes yeux suivent le mouvement. « Tu te sens comment ? Fatiguée ? Tu as des nausées ? Tu as mal quelque part ? Dis-moi, qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Fatiguée, si sûrement un peu, ce qui au fond explique plutôt bien les grasses matinées ces dernier jours. « Assieds-toi, je vais te ramener le petit-déjeuner au lit. » Je la pousse doucement vers le lit pour l’inciter à s’allonger et disparais dans la cuisine pour lui préparer le premier repas de la journée, j’en oublie complètement l’heure tardive et ma proposition d’aller au restaurant ce midi.
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Je mets du temps avant de réaliser, avant de vraiment prendre conscience de ce que le test nous annonce mais à partir du moment ou mon esprit comprends l'annonce, je ne suis plus en mesure de penser à autre chose. Pas de doutes. Pas de craintes. Pas de pensées négatives pour venir gâcher ma joie et mon émotion. Ce bébé je le désire, je le veux, je l'attends et il est là. Minuscule, encore caché, à peine crée, tout récent mais il est là et c'est notre vie qui s'apprête à changer encore une fois et je n'arrive pas à retenir mes larmes, ni même ma joie. Je ne retiens aucune émotion parce que je n'ai rien à cacher, rien dont je puisse être honte, pas cette fois. Et ce n'est que de la joie et de l'amour que je ressens à cet instant précis et je suis vraiment heureuse de pouvoir partager ce moment avec Caleb. C'est lui qui a tenu à ce que l'on soit ensemble pour chaque test, pas de surprise à préparer, pas d'annonce à faire, rien de tout ça, juste une lecture d'un test ensemble et pourtant je n'aurais pas pu vouloir d'un autre moment. C'est avec lui que je partage mon émotion, sur ses lèvres que je viens prouver tout l'amour que je ressens, dans ses bras que je me blottis pour rendre ce moment encore plus doux et plus beau. Je ne parle pas, du moins pas au début, parce que je vis l'instant, je prends pleinement conscience de ce que cela signifie pour nous, pour moi, pour notre famille et c'est après un long baiser que je parle enfin. Les yeux humides, mais le visage rayonnant d'un bonheur sincère et fort. Il sourit lui aussi, je le regarde, il essuie mes larmes et de nouveau je lui souris. « Je t’aime. » C'est avec un nouveau baiser que je réponds à cette déclaration, que je lui prouve à quel point je suis follement et éperdument amoureuse de lui. Je passerai le reste de ma vie à lui prouver s'il le faut, mais aujourd'hui c'est avec cette grossesse que je lui montre à quel point je l'aime, à quel point je suis heureuse avec lui et à quel point aussi j'aime notre famille et notre vie. Il m'a rendu meilleure, il m'a rendu plus heureuse, plus sereine, plus calme aussi et il a fait de moi une mère et le plus fou dans tout ça c'est que ce rôle semble être le rôle de ma vie. J'avais peur de ne pas aimer mes enfants, j'avais peur de ne jamais être à la hauteur, j'aime la crainte énorme de blesser mes enfants et de reproduire les erreurs de mes parents, mais si j'ai encore des doutes sur ce rôle, si j'ai encore peur de mal faire, aujourd'hui je me sens bien dans mon rôle de mère, je me sens bien quand je suis avec mes filles, et je me sens parfaitement prête à vivre une nouvelle grossesse et je ne pense qu'à la joie que ça m'apporte d'apprendre que je suis enceinte. Du moins pour l'instant en tout cas, les doutes et les désagréments de la grossesse, je garde ça pour plus tard et je n'y pense pas encore, je veux juste profiter de ce moment avec mon mari et futur papa. Sauf qu'il se détache de moi et je vois bien qu'il n'est pas si euphorique que moi, je fronce un peu les sourcils et quand il me tends à nouveau le second test je comprends. « Bébé fais le deuxième test s’il te plaît. J’ai peur que ce soit un faux positif. » Il me confirme ses doutes, il me confirme que s'il n'est pas aussi expressif que moi face à cette annonce c'est qu'il a peur que ça ne soit pas réel, pas vrai. « J'irais le faire après si ça peut te rassurer mais va falloir que je boive un peu avant. Mais les faux positifs sont extrêmement rares y'a bien plus de faux négatifs, alors s'il le dit c'est que c'est bon chéri. » Je comprends ses craintes, mais je n'arrive pas à rester mesurée moi, je n'arrive pas à me dire que cette fois le résultat que nous attendions n'est qu'une erreur d'un test. J'y crois et j'ai envie de le rassurer parce que moi, je n'arrive pas à penser à autre chose qu'à ce petit être qui grandit en moi, un mélange parfait de nous deux, le résultat de notre amour et il ne peut qu'être parfait déjà parce qu'il sera l'enfant de Caleb Anderson. Et je pense au singulier, je ne pense qu'à un bébé et c'est à ce moment que je réalise que peut-être c'est au pluriel que je devrais penser, et cette pensée ne m'inquiète pas, du moins pas encore mais elle me fait rire alors que je regarde mon ventre qui dans quelques semaines devrait s'arrondir à nouveau. Et c'est en évoquant cette pensée que je regarde Caleb et que je commence à voir ses yeux briller un peu. Il commence sans doute à réaliser, à accepter même si j'ai bien compris qu'il allait avoir besoin de ce second test pour réellement être aussi convaincu que moi par ce résultat. Pourtant sa main se pose sur mon ventre, un geste qui confirme qu'il se projette avec moi, qu'il vit lui aussi ce moment et ma main se pose sur la sienne. Nos deux mains l'une sur l'autre que protège ce petit être qui n'est même pas encore réellement un bébé, mais c'est tout comme à mes yeux. « Tu te sens comment ? Fatiguée ? Tu as des nausées ? Tu as mal quelque part ? Dis-moi, qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Ma main libre vient se poser sur son menton pour l'inciter à relever le visage vers moi et je lui souris et je ris un peu aussi devant tant de questions de sa part. Le voilà déjà au petit soin alors que rien n'a finalement vraiment changé encore en moi, enfin rien de visible, rien que je ne puisse ressentir et pourtant tout est en train de changer. Mais je suis la même qu'il y a dix minutes sauf qu'il est déjà là à vouloir prendre soin de moi. « Y'a vingt minutes je savais même pas que j'étais enceinte et j'en avais aucun doute donc je me sens bien, vraiment bien, je suis en pleine forme alors t'inquiète pas outre mesure. » J'ajoute le outre mesure parce que je sais que demander à Caleb de ne pas s'inquiéter c'est impossible ça. Je viens déposer un baiser sur sa joue. « Et t'inquiète pas tu auras bien assez vite à gérer toutes mes plaintes liées à mon état, alors détends toi je vais bien. » Pour combien de temps encore j'en sais trop rien, j'espère juste que les nausées ne vont pas venir gâcher mes derniers jours de vacances mais cette nouvelle me rends bien trop heureuse pour que je puisse vraiment me focaliser sur ça. « Assieds-toi, je vais te ramener le petit-déjeuner au lit. » Je me retrouve sur le lit, j'ai pourtant eu énormément de mal à le quitter et lui me renvoi au lit et je secoues la tête en riant légèrement devant la façon avec laquelle il est déjà en train de vouloir me protéger et me faire manger aussi. Je reste quelques minutes sur le lit à fixer le plafond un sourire béat sur le visage, ma main qui se place sur mon ventre, je repense au jour ou j'ai appris pour la grossesse de Lucy et Lena, je repense au jour ou j'ai appris pour mon déni de grossesse, je repense à tout ce par quoi je suis passée pour arriver à ce jour. Ici à Rome, j'ai l'impression que j'ai le contrôle sur ma vie, qu'elle me sourit, qu'elle va dans le sens que je voulais, j'ai l'impression que tout est réuni pour que je sois heureuse et j'ai envie de l'être, de profiter pleinement de tout les bonheurs que j'ai autour de moi. De toutes ses raisons que j'ai d'être heureuse et elles sont nombreuses. Je me lève et en passant devant la chambre des filles je m'arrête pour les regarder dormir quelques secondes, je souris en voyant Lena son pouce dans la bouche, et c'est nouveau ça ce qui me rends le moment si tendre, et je finis par rejoindre Caleb dans la cuisine de cet appartement. Elle est petite, mais elle me rappelle un peu la cuisine de son premier appartement, et je viens me blottir contre lui en silence j'enroule mes bras autour de lui, je viens déposer quelques baisers sur sa nuque et je le regarde préparer le petit-déjeuner même s'il n'est clairement plus l'heure pour ça. « Si je mange tout ça, je ne mangerai jamais rien au resto dans une heure tu en as conscience j'espère ? » Je pense qu'il a vraiment oublié qu'il était déjà presque l'heure de manger le repas du midi et qu'il avait l'intention de nous emmener au restaurant mais je finis par le lâcher et je le laisse finir de préparer, je me fais un café et en l'absence de table et de chaise surtout dans cette cuisine je m'assoies sur le plan de travail mon café en main. « Et toi comment tu te sens bébé ? » Parce qu'il s'est inquiété pour moi, parce qu'il s'est déjà activé pour prendre soin de moi, mais lui dans tout ça. Comment il va ? Comment il gère la nouvelle ? Est-ce qu'il commence à le réaliser vraiment ou est-ce qu'il a encore des doutes ? Autant de questions que je regroupe en une seule. « C'est définitivement le meilleur souvenir d’Europe que l'on pouvait ramener avec nous. » On est parti à quatre, on va revenir à cinq ou du moins à quatre et un cinquième à venir et c'est de loin la meilleure nouvelle que l'on pouvait avoir.
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« J'irais le faire après si ça peut te rassurer mais va falloir que je boive un peu avant. Mais les faux positifs sont extrêmement rares y'a bien plus de faux négatifs, alors s'il le dit c'est que c'est bon chéri. » Je ne sais pas où elle a dégotter cette information mais si elle m’assure que les faux négatifs sont plus fréquents que le résultat du test qu’elle vient de faire, je la crois sur parole. Mais ça ne m’empêche pas d’avoir besoin d’une confirmation pour pouvoir réellement exprimer ma joie. Je suis heureux de savoir que nous allons – sûrement – avoir un nouveau bébé, c’est un projet qui se concrétise enfin et j’en suis même à avoir déjà hâte de la première échographie pour entendre son petit cœur battre. Ça y est, je le sens, je commence à m’emballer et à ressentir tout un tas de sentiments positifs à ce sujet alors que finalement je n’ai pas plus de garantie que tout à l’heure que mes filles vont vraiment avoir un petit frère ou une petite sœur. Peu importe le sexe, je sais que j’aimerai cet enfant plus que tout au monde, qu’il aura le droit à tout mon amour, ma tendresse et cette envie de protection que je ressens déjà pour lui. Des larmes me montent déjà aux yeux. Si ce deuxième test revient négatif je pense que le coup sera extrêmement difficile à encaisser. Mais Alex n’en doute pas, elle en est sûre, elle croit à cent pour cent le résultat du test qu’elle vient de faire et si elle y croit autant c’est peut-être même qu’elle le sent, non ? Une sorte d’instinct maternel qu’elle seul ne peut comprendre et je prie sincèrement pour qu’elle ait raison et pour que le résultat du deuxième test sera semblable au premier. « Y'a vingt minutes je savais même pas que j'étais enceinte et j'en avais aucun doute donc je me sens bien, vraiment bien, je suis en pleine forme alors t'inquiète pas outre mesure. Et t'inquiète pas tu auras bien assez vite à gérer toutes mes plaintes liées à mon état, alors détends toi je vais bien. » Tout va bien, elle n’a besoin de rien. Elle va bien.
Ce sont les mots que j’essaie de faire tourner en boucle dans ma tête alors que je la laisse sur le lit pour partir dans la cuisine. Je lui fais bouillir de l’eau pour lui faire un thé bien que j’ai totalement conscience qu’elle préféra certainement boire un café mais il faut qu’elle fasse un deuxième test le plus rapidement possible. Parce que je me sens stressé à l’idée que tout ça ne soit pas la réalité et que la chute soit violente. Très violente. Je jette un coup d’œil rapide au baby phone par pure habitude et c’est un petit sourire qui s’étire sur mes lèvres que e vois Alex avec nos deux filles. Et peut-être qu’un troisième bébé est avec nous maintenant, bien que même si elle est réellement enceinte il est sûrement plus au stade de fœtus qu’autre chose. C’est avec un frisson que je reçois ses baisers sur ma nuque et ses bras qui s’enroulent autour de moi. « Si je mange tout ça, je ne mangerai jamais rien au resto dans une heure tu en as conscience j'espère ? » Non je n’en avais absolument plus conscience, raison pour laquelle je m’arrête net avant d’ouvrir un avocat pour en faire un toast. Je lâche un petit rire et me tourne vers elle. « Non, j’y pensais plus. Désolé. » Je ris encore un peu et la regarde s’asseoir sur le plan de travail. Des images qui me ramènent forcément des années plus tôt quand on était tous les deux plus jeunes et que nous passions tout notre temps libre dans mon petit appartement. « Et toi comment tu te sens bébé ? » Ne comprenant pas trop pourquoi elle me demande comment je me sens je commence par lui répondre en haussant simplement les épaules et je m’éloigne d’elle juste quelques secondes le temps de lui prendre un yaourt dans le frigo pour qu’elle puisse tout de même manger un petit peu sans trop se remplir l’estomac puisqu’un restaurant nous attend dans à peu près une heure. Je le pose à côté d’elle avec une cuillère et un thé chaud juste à côté. « Moi ça va. J’ai juste besoin que tu fasses le deuxième test. » J’insiste encore une fois, elle va en avoir marre et ne va plus trouver ça amusant, je vais gâcher le souvenir de ce moment. Mais si elle y croit, ou si elle le sent tout simplement, moi j’ai besoin d’un deuxième résultat positif pour y croire réellement et ainsi, être plus apaisé. « C'est définitivement le meilleur souvenir d’Europe que l'on pouvait ramener avec nous. » Je souris un peu mais je ne peux pas m’empêcher ; « Peut-être. » Je secoue la tête. « Excuse-moi, je suis chiant. J’ai juste beaucoup de mal à le réaliser, ou même à y croire. J’ai vraiment besoin d’en être sûr à 100%. » Elle doit sentir que quelque chose est différent en elle et ça plus le résultat positif fait qu’elle n’a aucun doute. Alors que moi des doutes j’en ai. « J’ai vraiment peur qu’on se fasse une fausse joie... Va te préparer. » Je lui vole un baiser. « Et fais le test. » C’est ridicule, je suis ridicule, ma réaction n’a pas de sen et elle doit sûrement être déçue de ne pas me voir sauter de joie et pleurer comme j’avais pu le faire pour la grossesse des jumelles. Mais ce cas de figure était différent parce que je ne m’y attendais absolument pas et que cette grossesse avait été, pour le coup, une véritable surprise. Là je veux juste m’assurer que nous ne sommes pas en train de nous faire une fausse joie pour qu’au final le deuxième test soit négatif. Je l’embrasse sur la joue et une fois son thé, café et yaourt terminé je prends le baby-phone avec moi sur la petite terrasse sur laquelle donne l’appartement et je la laisse partir se préparer alors que j’allume une nouvelle cigarette profitant de l’effet de la nicotine sur moi. Je regarde également sur internet à quel point les résultats des tests de grossesse sont fiables, et ils semblent l’être vraiment beaucoup de manière générale, ce qui rend ma peur et mon anxiété de faux résultat encore plus ridicule.
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Caleb a du mal à se montrer aussi enthousiaste que moi et c'est assez étonnant comme situation, parce qu'il a toujours été celui de nous deux qui voulait des enfants, c'est lui qui a évoqué ce projet de bébé en premier, alors que je n'avais encore même pas accouché des filles. C'est lui qui a relancé le sujet après la naissance des filles, et si c'était notre projet à tout les deux, parce que j'en avais envie moi aussi, je suis la seule à réellement montrer une excitation forte face à cette nouvelle. Je sais que sa retenue n'est pas en lien avec la grossesse, je sais que c'est une nouvelle qui le comble de joie, je l'ai vu dans ses yeux, je l'ai senti quand il a posé une main sur mon ventre mais pourtant il est sur la retenue encore et il semble avoir du mal à réaliser et insiste pour que je fasse ce second test, et c'est une chose que je lui accorde. Je vais le faire mais avant ça, je dois manger un peu et boire surtout et il se rends dans la cuisine pour me préparer un petit-déjeuner, bien trop copieux au vu de l'heure et du restaurant qui nous attends dans une heure, un élément que je lui rappelle d'ailleurs parce qu'il semble vraiment l'avoir oublier. « Non, j’y pensais plus. Désolé. » Je ris un peu, à défaut de le rendre totalement euphorique et heureux, cette nouvelle l'a visiblement perturbé. Par habitude et par besoin aussi, c'est avec un café que je commence ma journée, réalisant seulement au moment ou je le bois que je vais devoir réduire drastiquement voir même arrêter le café et pleins d'autres choses aussi, mais pour le moment je me contente de boire quelques gorgées de mon café sans le terminer et je regarde Caleb poser à côté de moi un yaourt et un thé tout en attendant qu'il me dise comment il se sent. « Moi ça va. J’ai juste besoin que tu fasses le deuxième test. » Il n'arrive visiblement pas à y croire ou il ne veut pas y croire par peur d'être déçu et j'aimerai pouvoir lui faire ce second test, j'aimerai pouvoir lui enlever l'incertitude qui plane autour de cette grossesse, et je crois que ses doutes commencent un peu à calmer mon euphorie. Pas que je doute vraiment du résultat de ce test, mais c'est plutôt l'après et toutes les complications qui peuvent arriver avant que l'on soit sur qu'il soit bien accroché et en bonne santé. « Tu veux qu'on aille faire une prise de sang cet après midi pour s'assurer des résultats ? » Je lui propose cette activité et si c'est clairement pas une activité familiale, je ne pourrais pas vraiment y aller sans lui ne parlant pas un mot d'italien. Mais pour le moment, je mange le yaourt qu'il m'a donné et je me force à boire le thé n'ayant pourtant pas soif, mais je dois faire ce second test alors je le bois et je prends même une clémentine dans la corbeille de fruit pour compléter mon petit déjeuner. Je suis enceinte, je le sais ou du moins c'est ce que dit le test et j'ai véritablement envie de le croire. J'ai envie de me dire que de nos vacances il restera toujours ce bébé, comme un souvenir que l'on va voir grandir à nos côtés pour nous rappeler tout ces moments si parfaits. Un bébé conçu quelque part en Europe et c'est parfait, c'est le meilleur souvenir que l'on pouvait ramener de ce voyage. « Peut-être. » Je me projette et lui il me calme direct. C'est donc ça qu'il ressentait toujours quand nous étions plus jeunes ? Quand j'étais incapable de me projeter et que lui s'emballait beaucoup trop vite pour moi ? Je ne sais pas mais c'est frustrant de ne pas le voir partager mon optimisme, mes espoirs, ma joie. « Excuse-moi, je suis chiant. J’ai juste beaucoup de mal à le réaliser, ou même à y croire. J’ai vraiment besoin d’en être sûr à 100%. » Je lève les épaules à mon tour, et je comprends qu'il ne l'acceptera pas avant d'avoir vu un second test et je ne peux pas lui en vouloir ou lui reprocher, il a pas envie de se faire de faux espoirs, de s'emballer pour être déçu et si c'est pas la réaction que j'attendais, c'est la sienne et je le comprends au fond. Pour la grossesse des jumelles, j'avais eu besoin du résultat de la prise de sang avant d'oser lui en parler pour être certaine du résultat, alors je ne peux pas le blâmer d'être prudent. « Mais non t'es pas chiant, juste un peu stressé c'est pas grave on va attendre le résultat du 2ème test. » Et il est un peu stressant aussi mais ça je le garde pour moi. « J’ai vraiment peur qu’on se fasse une fausse joie... Va te préparer. » On a tellement parlé de ce projet, tellement eu envie de ce bébé, que forcément la joie de mon côté est grande et s'il venait à avoir raison, si j'étais en train de me faire une fausse joie, je pense que ça serait dur à vivre et à accepter et finalement moi aussi j'ai bien besoin du résultat de ce second test pour me confirmer cette nouvelle. Un baiser très rapide échangé, ce n'est pas ainsi que je voulais célébrer cette nouvelle mais il a trop de doutes pour le moment et au moins il ne les garde pas pour lui, c'est la seule chose positive, il me parle et je l'écoute, je prends en compte ce qu'il ressent. « Je finis ça et j'y vais. » Le yaourt est fini, le thé aussi, mon café n'est pas totalement fini mais je le laisse de côté et je me force à terminer cette clémentine qui me faisait bien envie mais les mots de Caleb ont visiblement eu pour effet de me stresser un peu et je n'ai plus très faim mais je vais au bout de ce petit-déjeuner. A force d'insister, il a calmé ma joie et mes espoirs, je redescends un peu sur terre en pensant que peut-être il a raison, peut-être que ça n'est pas vrai et j'ai moi aussi besoin de faire ce test. « Et fais le test. » Je retiens un soupir parce que cette fois c'est sur moi aussi je stress pour ce second test, mais je ne le montre pas. Je ne veux pas qu'il se sente coupable de ressentir ce qu'il ressent. Il doute, il a peur d'y croire et la seule chose que je peux faire pour le rassurer c'est d'aller faire ce second test sans plus attendre. « Je tente de le faire vite pour pas te faire trop attendre, mais ça va aller, ne fume pas trop en attendant. » Je le rassure, ou je me rassure finalement j'en sais plus trop rien. Et j'aurais bien envie d'une cigarette à cet instant mais c'est la tête concentré sur la possibilité d'une grossesse que je descends du plan de travail sur lequel je m'étais installée et je viens poser mes deux tasses et ma cuillère dans l'évier avant de rejoindre la salle de bain, je prends au passage les vêtements qu'il a choisi pour moi sans vraiment y prêter attention, mon attention est par contre tournée vers ce second test que je n'oublie pas d'emmener avec moi.
Je fais couler l'eau de la douche dans l'espoir de me donner envie d'uriner, je teste cette méthode et je regarde l'eau couler sans avoir forcément envie et je soupire résignée à l'idée d'attendre encore un peu pour faire ce second test. Mais à peine quelques minutes passées sous la douche que je sens l'envie qui me vient et je sors de la douche sans attendre. J'aurais pu finir ma douche et faire le test après mais je ne veux pas faire attendre Caleb parce que je sais qu'il n'est pas dans un état très confortable là et j'ai peur qu'il passe les minutes à venir à fumer en stressant pour ce résultat. Et de toute manière, moi aussi j'ai besoin de ce résultat désormais. C'est en serviette que je fais le test, les cheveux mouillés, lavés mais pas rincés, et le corps qui goutte sur le sol de la salle de bain, un détail auquel je n'aurais jamais prêté attention avant de vivre avec Caleb et son côté maniaque. Le test est fait et comme pour le premier, je le pose en attendant le résultat et je retourne sous la douche pour au moins me rincer les cheveux avant de rejoindre Caleb pour le résultat du test et je ressens à nouveau un stress. Le même que pour le premier, voir peut-être même encore plus grand. S'il avait raison ? Si le test était faux ? Si je m'étais projetée pour rien ? Comment je vais lui dire ? Comment on va gérer la déception ? Et si jamais j'étais vraiment enceinte et que le deuxième se trompe ? Je commence à me faire beaucoup de scénarios dans la tête et une fois les cheveux rincés bien plus rapidement que je peux le faire habituellement, je quitte la douche, une serviette enroulée autour du corps, les cheveux attachés grossièrement pour éviter qu'ils ne gouttent le long de ma nuque et je le retrouve dans le salon, le test en main qui n'a toujours pas affiché le verdict. « La prochaine fois prends avec des résultats plus rapides stp. » J'espère surtout qu'il n'y aura pas de prochaines fois. Mes yeux se posent sur le test, le résultat s'affiche enfin et je soupire avant de sourire grandement. Je soupire de soulagement parce que mine de rien il avait réussi à me faire douter, à me faire stresser et je souris grandement en lisant à nouveau ce mot italien qui est devenu sans aucun doute mon mot Italien préféré : incinta. « Je suis navrée de t'annoncer que tu vas devoir arrêter la cigarette avec moi. » Je lui montre le test, et je sais que je suis pas cool avec lui de l'avoir fait attendre mais s'il a vu mon sourire, il ne devrait pas avoir douté très longtemps. Je prends sa main que je viens poser sur mon ventre, cette fois il peut vraiment y croire. « C'est bon tu peux réaliser, c'est réel, il est vraiment là, tu vas de nouveau être papa. » Si tout se passe bien, s'il reste accroché, s'il n'a pas de malformation et si mon corps ne déraille pas mais ce genre de questions n'ont pas leurs places dans ce moment, c'est la concrétisation d'un projet commun et c'est ensemble que je veux le partager, et enfin le voir réagir à cette grossesse, sans retenu, sans crainte et se projeter, s'emballer, enfin être lui quoi.
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« Tu veux qu'on aille faire une prise de sang cet après midi pour s'assurer des résultats ? » Je secoue la tête de gauche à droite. « Non un deuxième test ça sera suffisant. » C’est même plus que suffisant en soi, et je me montre déjà bien trop insistant pour qu’elle fasse ce second test alors je ne me vois pas en plus la pousser à faire une prise de sang simplement pour me rassurer et que je sois sûr et certain qu’elle est réellement enceinte. Je suis déjà bien trop insistant et agaçant à lui répéter sans cesse que nous ne devrions pas nous contenter d’un test résultat positif alors je ne me vois pas insister encore plus pour une prise de sang. Elle finirait par me détester. « Mais non t'es pas chiant, juste un peu stressé c'est pas grave on va attendre le résultat du 2ème test. » Je ne me sentais pourtant pas stressé mais simplement un peu sur la réserve, ayant réellement peur qu’un second test nous apprenne qu’elle n’est finalement pas enceinte. Mais si c’est ce qu’elle perçoit c’est que je dois être encore plus énervant que je ne le pensais, alors je baisse doucement les yeux sans savoir quoi lui répondre. « Désolé. » Je m’excuse parce que je me rends bien compte que j’ai certainement gâché notre petit moment et aussi certainement parce que j’ai la certitude de l’avoir agacé dès le matin. Ce qui serait totalement compréhensible et normal de sa part. C’est à cause de moi qu’elle n’arrive pas à exprimer sa voix comme elle l’aimerait mais j’ai tellement peur d’apprendre finalement que la deuxième grossesse ne soit pas réellement réelle que je préfère m’assurer de la véracité de ce résultat. « Je tente de le faire vite pour pas te faire trop attendre, mais ça va aller, ne fume pas trop en attendant. » J’acquiesce une fois d’un signe de tête et commence à me ronger un peu les ongles. J’ai encore envie de m’excuser parce que maintenant j’ai encore plus l’impression de l’avoir énervé et je me sens vraiment nul. Ce n’est de toute façon pas qu’une simple impression et c’est une vérité. Je suis nul et je m’en veux d’avoir cette réaction et ce besoin d’avoir un deuxième résultat identique pour être soulagé et me sentir vraiment heureux.
Alex est dans la salle de bain et quand j’entends l’eau de la douche couler je sors quelques minutes sur la terrasse afin de profiter de ce moment de calme et de solitude pour m’installer sur une chaise fumer une cigarette. Je n’ai pas eu l’occasion d’en fumer autant que je l’aurais voulu depuis ce matin parce que j’étais seul avec les filles toute la matinée et que je ne fume absolument jamais devant elles. Ni devant Alex quand elle est enceinte. De toute manière je lui avais promis d’essayer d’arrêter en même temps qu’elle quand elle tombera enceinte, et finalement peut-être que je devrais profiter de ces dernières cigarettes avant d’arrêter d’en acheter. C’est ce que je fais, raison pour laquelle j’en allume une deuxième presque dans la foulée, je ferme les yeux profitant de l’effet de la nicotine sur mon corps avant que mon attention se pose une nouvelle fois sur Lucy et Lena qui dorment encore, je les observe via le baby-phone un court instant. Au bout de quelques – longues ? – minutes dehors je finis par rentrer et c’est tout naturellement que je me dirige de nouveau dans la cuisine mais cette fois face à l’évier pour faire la vaisselle laissée par Alex un peu plus tôt. « La prochaine fois prends avec des résultats plus rapides stp. » Je me retourne vers elle juste quelques secondes, mes yeux glissent sur le test et je me remets de nouveau dos à elle pour continuer la vaisselle. C’est cette fois plutôt pour prendre un torchon et pour essuyer la cuillère, la tasse et le mug que je viens de nettoyer. « Tu as réussi à le faire ? » Question en soit assez ridicule tout simplement parce que sa réponse me semble finalement assez logique mais je prends la dernière vaisselle pour l’essuyer quand Alex reprend la parole. « Je suis navrée de t'annoncer que tu vas devoir arrêter la cigarette avec moi. » Très rapidement je me retourne vers elle tout en posant le torchon et la tasse sur le plan de travail. Mon attention se pose sur le test qu’elle me montre et je m’approche vers elle et avant que je ne puisse le faire de moi-même je la sens prendre ma main pour la poser sur son ventre. Le test est positif. Alex est bien enceinte. Nous allons avoir un troisième enfant. Tous les deux. Et le sourire qui se dessine sur mes lèvres parle pour moi, je n’ai même pas réellement besoin d’ouvrir la bouche pour qu’elle comprenne ô combien cette nouvelle me touche et me fait du bien. « C'est bon tu peux réaliser, c'est réel, il est vraiment là, tu vas de nouveau être papa. » Mon sourire s’agrandit de plus belle, comme si c’était encore possible. Tu vas de nouveau être papa. Lucy et Lena vont avoir un petit frère ou une petite sœur. « T’es enceinte ? » Encore une question bête mais celle-ci est surtout plus rhétorique qu’autre chose. Je sens de nouveau des larmes me monter aux yeux, ma main est sur son ventre qui, dans les semaines à venir commencera petit à petit à grossir encore et encore pour laisser la place nécessaire à notre bébé. Une pensée qui me fait encore une fois sourire. « On va avoir un bébé. » Je dis alors que c’est bien ma femme que je regarde maintenant, parce que si tout à l’heure la nouvelle me rendait heureux j’avais du mal à le montrer mais le second test nous annonce la même chose que le premier et deux faux positifs c’est quasiment impossible, n’est-ce pas ? « Je t’aime tellement mon amour. » Mes mains se posent sur ses joues pour l’attirer vers moi, je l’embrasse avec amour et tendresse. C’est à peine si je réalise qu’elle est encore en serviette, pas encore séchée ni même habillée. La seule chose à laquelle j’arrive à penser c’est cette grossesse qui me rend plus heureux que jamais.
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« Non un deuxième test ça sera suffisant. » J'espère vraiment que ça le sera et qu'il va réussir à laisser la joie s'exprimer parce que c'est une nouvelle que l'on attendait vraiment tout les deux et j'ai l'impression d'être la seule à vraiment ressentir toute l'émotion de cette annonce. Il retient sa joie, il retient ses émotions, il pense à ce second test encore et encore et il me fait penser moi aussi à ce second test. Il n'y a pas de raisons que le résultat soit différent, il n'y a pas de raisons que le test nous ait fait une fausse joie mais pourtant à le voir autant insister, autant craindre une telle chose, je commence à le craindre à mon tour. « Désolé. » Je lève les épaules et secoue la tête l'air de dire que ce n'est pas grave. « Mais t'excuses pas c'est pas grave. » Et surtout ce n'est pas sa faute, il ne le fait pas exprès de douter, d'être sur la réserve et d'avoir besoin d'une confirmation, je sais qu'il attends ça avec énormément d'impatience, je sais qu'il veut ce bébé de tout son cœur alors je sais que s'il réagit de la sorte ce n'est pas un choix de sa part, mais il a du mal à y croire, du mal à se dire que c'est en train d'arriver et pour ça je ne peux pas lui en vouloir. La seule chose que je puisse faire c'est de réussir à faire ce second test le plus vite possible pour lui donner la confirmation dont il a besoin pour lui aussi vraiment prendre la mesure de cette nouvelle. Pour qu'il puisse enfin se réjouir avec moi et non plus me faire douter. Cette nouvelle devait le rendre heureux, il devait être sur un petit nuage, on devait l'être tout les deux, mais je le vois douter, je le sens stressé et le voir se ronger les ongles me confirme qu'il n'est pas serein à cet instant précis. C'est pas ce genre d'émotions que je voudrais qu'il ressente, et je dépose un léger baiser sur sa joue tout en lui éloignant sa main de sa bouche. « Ça va aller. » Je lui redis ces mots, ceux là même que je viens de lui dire, juste parce que je ne veux pas le voir se torturer l'esprit ainsi et je sais que la seule option pour qu'il arrête de se sentir mal, c'est de lui donner ce dont il a besoin, et là tout de suite il a besoin d'un second test, positif lui aussi et c'est pour ça que je le laisse seul, pour aller me préparer et faire ce second test, celui de la confirmation je l'espère, ou du désespoir, je le crains désormais aussi un peu. J'ai cette crainte moi aussi désormais et ça me fait peur, ça me stress aussi parce que je réalise à quel point cette nouvelle m'a procuré de la joie, à quel point j'ai envie de ce bébé et pour une fois, j'aimerai que les choses fonctionnent comme je le veux, que tout se passe au mieux, alors ce test ne peut pas être négatif. Il ne doit pas l'être parce que dans mon esprit il est déjà là ce bébé, bien qu'il n'ait rien d'un bébé à l'heure actuelle, il est déjà un mélange de nous deux et je veux que ce soit réel.
Le test fait, les cheveux rincés au plus vite, et une serviette en guise de seul tissu, je le retrouve dans la cuisine, le test en main qui devrait annoncer son résultat d'ici quelques secondes. Il est dos à moi, occupé à faire la vaisselle, c'est bien lui, on vit un moment important mais il pense encore à faire la vaisselle et c'est presque drôle. Mais je sais aussi qu'il a fait ça pour s'occuper l'esprit en m'attendant et je suis là désormais. « Tu as réussi à le faire ? » Si je n'étais pas stressée par l'attente du résultat, j'aurais sans doute pas raté l'occasion de le taquiner avec sa question mais je ne suis pas d'humeur pour rire de la situation. Moi en serviette avec le test dans la main et lui qui me demande si j'ai réussi à le faire. C'est pourtant plutôt logique comme réponse non ? Alors je ne fais que lui répondre par un simple « oui, oui. » avant de reporter mes yeux sur le cadran du test. Le résultat s'affiche et c'est presque aussi émouvant que la première fois que j'ai lu ce mot. Cette fois j'y crois, cette fois je n'ai pas besoin qu'il me confirme le sens du mot inscrit sur l'écran et cette fois j'espère qu'il va pouvoir lui aussi enfin y croire et se réjouir pleinement avec moi. Il ne dit rien, mais je vois dans son regard et dans son sourire qu'il a comprit désormais, qu'il a accepté aussi et qu'il est heureux de cette annonce. Sa main que je viens poser sur mon ventre, je veux qu'il réalise, je veux qu'il réagisse aussi, qu'il comprenne que désormais notre vie va encore changer parce qu'il est là. Parce qu'il va être papa à nouveau, notre famille va s'agrandir, dans neuf mois nous ne serons plus quatre mais cinq et c'est à tout ça que je pense au moment ou je le regarde sourire, sa main sur mon ventre. Et je sais que sa main risque de venir se poser sur mon ventre très souvent dans les semaines et mois à venir. « T’es enceinte ? » Ma main libre caresse sa joue et je le regarde avec émotion en secouant la tête. « Je suis enceinte de ton bébé. » C'est tellement émouvant de le voir enfin réagir, de voir dans son regard qu'il prends pleinement conscience de la situation, de voir son émotion faire briller ses yeux, enfin il comprends, il accepte et surtout il se laisse aller à partager cette joie et ce bonheur avec moi. « On va avoir un bébé. » Ces mêmes mots je les ai prononcé y'a déjà plusieurs minutes, avant mon petit déjeuner, mais cette fois c'est lui qui le dit, c'est lui qui met en évidence cette réalité et l'entendre le dire, le sentir ému, suffit à m'émouvoir aussi, encore. Je ne vais pas mettre ça sous le coup des hormones c'est encore trop tôt, mais voilà que je pleure à nouveau. Mon regard oscille entre ses yeux et sa main qui est sur mon ventre, cet homme me rends heureuse et il n'a sans doute même pas conscience à quel point. « Je t’aime tellement mon amour. » Sa main quitte mon ventre pour se poser sur mon visage avec toute la douceur dont il sait faire preuve et je le laisse faire, je le laisse m'attirer contre lui pour m'embrasser et je l'embrasse en retour. Voilà comment j'avais espéré que l'on partagerait cette nouvelle terriblement importante pour nous et pour notre famille, ça a mit plus de temps que prévu mais on y est et je laisse l'émotion m'envahir totalement et je prolonge encore un peu le baiser ne voulant pas m'éloigner de lui. « Je t'aime Caleb Anderson, tu peux même pas savoir à quel point je t'aime. Tu as changé ma vie, c'est toi qui m'a donné toutes mes plus belles émotions et grâce à toi qu'aujourd'hui je suis la femme la plus heureuse, tu peux pas savoir à quel point tout ça me rends heureuse et je sens que tout va bien se passer pour nous. » Parce que désormais on est ensemble, notre amour est fort il a résisté à tellement de chose, on a surmonté tellement d'épreuves pour arriver ici aujourd'hui avec ce bébé désiré et attendu, enfin les choses vont comme on l'avait prévu et ça me conforte dans l'idée que l'avenir s'annonce radieux pour nous. « Je crois qu'on pouvait pas commencer l'année d'une meilleure façon. » Au moins l'un de nos objectifs pour l'année va être réalisé et c'est le meilleur que je pouvais espérer. Je me rapproche encore un peu de lui et en me frottant contre lui je sens la serviette qui glisse, je ris un peu en la voyant tomber sur le sol. C'est mon mari face à moi alors je ne ressens aucune gêne, mais je ne reste que quelques secondes sans rien sur moi parce qu'il fait pas aussi chaud qu'en Australie, loin de là même avec le chauffage et je frissonne un peu. « J'ai tellement hâte de la premier echo. » Pour le rencontrer, pour entendre son cœur battre, et pour s'assurer qu'il aille bien, ou qu'elle aille bien. Mais quelque soit le sexe, je sais que cet enfant je vais l'aimer, j'en ai plus aucun doute désormais, mes filles sont mes princesses et si j'ai su aimer deux enfants, je sais que je pourrais en aimer un troisième surtout que pour lui je suis prête à tout et je sais à quoi m'attendre et je le veux, je le désire tellement que toute cette émotion est grande et je pleure encore en venant poser une main sur mon ventre, un geste qui en soit ne sert à rien encore mais qui montre que déjà il est là avec nous.
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« Mais t'excuses pas c'est pas grave. » Je sais pertinemment qu’elle a raison et non, ce n’est vraiment pas très grave mais je me sens nul et pitoyable d’avoir gâché ce moment de bonheur par mes doutes et ma peur d’un test qui ne nous annoncerait pas le vrai résultat. Elle me dit que ce n’est pas grave mais au fond je suis quasiment sûr que ma réaction l’a beaucoup déçue et je peux tout à fait le comprendre et si elle m’en voulait un peu je pourrais totalement le comprendre. Moi, en tout cas je m’en veux et j’aurais aimé faire confiance à ce test comme elle et ne pas la pousser à en faire un deuxième comme je l’ai fait. Elle en vient même à essayer de me rassurer et déposant un baiser sur ma joue, et ce geste pourtant si simple réussit à m’arracher un sourire, ainsi que les trois petits mots qu’elle me glisser à l’oreille au même moment. Elle est beaucoup trop parfaite avec moi ce qui ne fait que confirmer ce que je pensais : je ne la mérite pas et j’aurais aimé lui ressembler un peu plus aujourd’hui.
Mais pour le moment, elle est partie dans la salle de bain se préparer et même si j’espère très sincèrement qu’elle en ressortira avec les résultats du deuxième test j’ai décidé d’arrêter de lui mettre la pression et de ne pas lui en reparler et je me contente de fumer et de faire la vaisselle en l’attendant. Aussi incroyable que cela puisse paraître, elle n’est pas très longue à ressortir de la douche parce que c’est les cheveux encore mouillés, une simple serviette autour du corps – bien que je ne remarque pas franchement ce détail –, et surtout le fameux test en mains qu’elle me rejoint dans la petite cuisine de l’appartement que nous louons pour les prochains jours. Elle a eu le temps de le faire et elle me le confirme en m’annonçant que je vais réellement devoir arrêter de fumer avec elle, ce qui signifie que le test est positif lui aussi et je le comprends bien vite. Alex est enceinte. Alex porte mon bébé. Nous allons de nouveau avoir un enfant et cette fois je n’ai pas vraiment de difficulté à y croire bien que tout ça semble beaucoup trop beau pour être vrai. Mais c’est bien le cas. Après quelques mois d’essais et de déception à chaque test que je lui achetais, cette fois c’est bon. C’est le dernier que je lui ai acheté et je réalise vraiment que notre projet d’agrandir la famille va enfin se concrétiser. J’imagine déjà Lucy et Lena qui veulent faire connaissance avec leur petit frère ou leur petite sœur dès le jour de la naissance. Ma main se pose instinctivement sur son ventre, un geste qui va très vite redevenir une habitude je n’en ai aucun doute. Comme lors de la grossesse des jumelles. C’est ainsi et d’ailleurs, la seule manière que j’avais trouvé pour essayer de créer un semblant de lien avec mes filles avant la naissance. Ce qui n’est pas une chose facile pour les pères. « Je suis enceinte de ton bébé. » Un grand sourire s’étire sur mes lèvres, ses mots m’aident surtout à réaliser encore plus la situation. Ma femme attend mon bébé et j’ai déjà hâte pour le reste de cette aventure qui ne fait que commencer pour nous deux. Beaucoup vont penser que nous sommes fous avec cette grossesse alors que nous avons déjà des jumelles qui ont seulement un peu plus d’un an mais si moi je lui parlais déjà d’avoir un nouveau bébé à peine la naissance des filles je ne pensais pas qu’Alex accepterait d’aussi tôt de me donner un nouvel enfant. Pour ça, elle a toujours été plus lucide et logique que moi. Mais il faut croire que j’ai réussi à me montrer convaincant avec elle. « Je t'aime Caleb Anderson, tu peux même pas savoir à quel point je t'aime. Tu as changé ma vie, c'est toi qui m'a donné toutes mes plus belles émotions et grâce à toi qu'aujourd'hui je suis la femme la plus heureuse, tu peux pas savoir à quel point tout ça me rends heureuse et je sens que tout va bien se passer pour nous. » Tout va bien se passer pour nous, oui. Ma femme est enceinte, elle m’aime et si vous saviez à quel point moi aussi je suis complètement fou amoureux de cette femme pour qui je pourrais tout faire. Je lui souris doucement et c’est simplement par le biais d’un baiser que je lui réponds. « Je crois qu'on pouvait pas commencer l'année d'une meilleure façon. » Démarrer cette nouvelle année en concrétisant notre plus grand projet c’était inattendu mais oui, elle a raison. « Je pense aussi. » En la sentant s’approcher encore un peu plus de moi mes mains glissent le long de son dos pour se poser sur ses fesses. Mes yeux sont perdus dans les siens alors que sa serviette tombe au sol. Mon rire se mêle au sien parce que je constate seulement maintenant qu’elle n’était même pas encore habillée. Mais elle ne reste pas très longtemps comme ça et fini rapidement par se détacher de moi pour remettre la serviette autour de son corps. « J'ai tellement hâte de la premier echo. » « Moi aussi, tellement. » J’ai hâte d’entendre son cœur battre et que le médecin nous rassure en nous disant que tout va bien – et qu’il y en a qu’un seul, cette fois. – « On attend le deuxième trimestre pour en parler ? Je sais que je vais avoir envie de le dire à mes parents mais je préfère qu’on attende un peu. » Au cas où. Dans le doute que la grossesse et ses débuts ne se passe pas très bien et puis de toute façon c’est ce que tout le monde préconise.
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Vivre deux fois l'émotion de l'annonce d'une même grossesse, je ne pensais pas ça possible et pourtant à cause ou grâce à Caleb, c'est exactement ce que je suis en train de vivre. Le premier test m'a déjà ému, le résultat positif m'avait déjà poussé à me projeter dans cette nouvelle vie mais pourtant après ce second test j'ai l'impression d'apprendre à nouveau que je suis enceinte et cette fois c'est avec lui que je vis ce moment. Pas de retenue, pas de stress, pas de doute concernant le résultat, je suis enceinte et c'est émus tout les deux que nous vivons ces minutes de bonheurs et d'amour. Parce qu'il y a énormément d'amour entre nous, et cette grossesse n'est finalement que le résultat de tout cet amour que l'on ressent l'un pour l'autre, de cette envie commune de voir notre famille s'agrandir pour avoir un nouveau membre à aimer de tout notre cœur. Nos filles sont la prunelles de nos yeux et nous ne sommes pas souvent d'accord et nous sommes plutôt très différent lui et moi et pourtant s'il y a bien une chose sur laquelle nous sommes pareils c'est sur l'amour que nous portons à nos filles. Je sais que lui comme moi nous ferions n'importe quoi pour Lucy et Lena et je n'ai aucun doute sur le fait que nous allons aimer ce bébé autant que nous aimons nos filles, autant que nous nous aimons. Elles sont encore petites et elles ne comprendront sans doute pas tout, et ça risque d'être compliqué au début à gérer trois enfants, mais ce n'est pas à ça que je pense alors que la main de Caleb est sur mon ventre. Ce n'est pas aux nuits blanches qui nous attendent, ni même au nausée ou à la prise de poids, je ne pense qu'à tout ce bonheur que je ressens et à tout les espoirs que j'ai déjà en pensant à notre futur bébé. Je n'ai jamais vécu ça, jamais ressenti ça parce que tout a toujours été compliqué pour moi, mais aujourd'hui je suis une mère épanouie, je suis une mère comblée grâce à l'amour de mes filles et tout ce que je peux ressentir aujourd'hui c'est l'amour maternelle, l'amour pour ce petit être qui n'en est même pas encore un mais pour moi il l'est déjà. La joie de Caleb est belle à voir, son émotion est contagieuse et c'est aussi envers lui que je ressens tout cet amour, lui l'homme qui a rendu tout ça possible, qui m'a sauvé de moi même et qui m'a donné cette vie que j'ai aujourd'hui. Je me surprends encore à l'aimer un peu plus chaque jours et j'ai hâte de le voir regarder mon ventre avec émotion, j'ai hâte de le voir venir parler avec ce bébé le soir pour tenter de l'habituer à sa voix, j'ai hâte de revivre tout ces moments avec lui et je suis tellement heureuse, tellement sur un nuage que pour une fois le négatif ne semble pas pouvoir venir me perturber, tout mon corps, toutes mes pensées, tout mon être est concentré sur la joie d'être enceinte et ça fait du bien pour une fois de ne ressentir que du bonheur, que du positif sans que mon esprit vienne jouer les rabats joies. Et pour le moment c'est mes lèvres sur celles de Caleb que je viens célébrer ce moment. Ce sont mes mains sur son corps et ses mains sur le mien que nous nous rapprochons pour partager physiquement ce bonheur que nous procure cette nouvelle. On est que le 18 Janvier et je sais déjà que cette année va être belle pour nous. Et il le pense aussi, ce qui en dit long sur la joie que nous ressentons l'un et l'autre, parce qu'on est pas forcément les deux personnes les plus optimistes du monde mais cette nouvelle suffit à nous rendre pleinement heureux et à nous faire voir des jours pleins de joies et de bonheur pour notre famille. Mon corps contre le sien, je me retrouve nue, la serviette ayant décidé de glisser sous le frottement de mon corps contre son torse et ça nous fait rire tout les deux, mais même mon corps nu sous ses yeux ne semble pas réussir à lui faire un effet particulier et ça montre bien qu'il est incapable de penser à autre chose qu'à ce futur bébé et c'est touchant finalement. Je sais que pour les prochaines heures, et même prochains jours nous allons en discuter beaucoup et c'est ce que nous faisons à cet instant. J'ai hâte de le voir, j'ai hâte d'entendre son cœur, j'ai hâte de le sentir bouger, j'ai hâte de vivre chaque étape et cette fois je compte bien profiter de cette grossesse que j'espère sans problème et sans risque et avec un seul bébé. « Moi aussi, tellement. » Pour lui je sais que les échos sont peut-être encore plus symbolique que pour moi puisque dans quelques temps je vais sentir les effets sur mon corps, puis ensuite je vais voir mon ventre grossir, et enfin je vais le sentir, tout ça Caleb il ne pourra pas le vivre même s'il sera à mes côtés pour me soutenir et m'accompagner, les échos c'est peut-être le rare moment ou lui il peut le voir et réaliser qu'il est présent et il n'en a raté aucune pour les filles, et je sais qu'il voudra être là aussi. « J’appellerai demain pour prendre rendez-vous pour notre retour et savoir s'il y a des choses que je dois faire par précaution. » Si nous avions été chez nous, j'aurais pris rendez-vous pour le lendemain, j'aurais voulu la voir alors qu'elle n'aurait rien pu dire ou faire réellement puisque c'est sûrement encore bien trop tôt, mais nous sommes à des milliers de kilomètres et j'ai envie de vivre pleinement la fin de mes vacances même si beaucoup de choses vont être un peu différentes. « On attend le deuxième trimestre pour en parler ? Je sais que je vais avoir envie de le dire à mes parents mais je préfère qu’on attende un peu. » Je secoue la tête de haut en bas pour lui montrer que je suis de son avis et que moi aussi je préfère que pour le moment ça reste entre nous. « Je préfère aussi, pas que je pense que ça va mal se passer. » Et pourtant on est assez bien placé pour savoir que ça peut mal se passer, mais je n'y pense pas, je ne veux pas y penser surtout. « Mais j'ai envie que l'on garde ça pour nous, que l'on vive ces premières semaines rien que tout les deux. » C'est peut-être un peu égoïste mais c'est notre histoire, c'est notre famille, c'est notre projet et c'est la seul avec qui je veux partager ces moments. Après, je n'ai pas de famille avec qui partager tout ça, c'est peut-être pour ça que je ne ressens pas le besoin d'en parler, mais c'est Caleb qui a amené la proposition de garder ça pour nous, je ne fais qu'aller dans son sens finalement. Je frisonne à nouveau et pourtant je suis blottie dans ses bras et c'est à contre cœur que je m'éloigne un peu. « Je vais aller m'habiller, c'est pas le moment de tomber malade. » Je vais devoir prendre soin de moi, et surtout prendre soin de ce bébé, c'est pas forcément ce que je fais de mieux mais à partir de maintenant, c'est à lui que je vais penser et pour lui que je vais prendre soin de moi et ça commence par éviter de se balader un serviette quand il fait à peine dix degrés à l'extérieur et que la chaleur des radiateurs n'est en rien comparable à la chaleur naturelle de Brisbane. Pourtant je me recolle un peu à lui, pour un dernier câlin, ma tête contre la sienne, mes lèvres sur les siennes, le baiser est doux, je frisonne à nouveau mais cette fois ce n'est pas uniquement le froid qui me fait frisonner alors que j'intensifie le baiser. Je sens la chaleur de son corps et je le regarde quelques secondes un sourire aux lèvres. « J'ai un peu froid, mais je connais peut-être un moyen pour que tu m'aides à me réchauffer. » Je prends sa main dans la mienne et je l'attire avec moi jusque dans la chambre laissant tomber la serviette avant de tomber sur le lit, complètement nue. Ma main se pose à nouveau sur mon ventre quelques secondes et je souris encore et toujours alors que je regarde Caleb. « J'ai tellement hâte de te voir gaga en parlant à mon ventre, et j'ai hâte aussi de te voir saliver sur ma poitrine. » Un peu de douceur et tout de suite après une remarque qui n'a plus rien de doux mais après avoir partagé un moment de douceur et d'émotion à l'annonce de la grossesse, j'ai désormais envie de lui prouver à quel point je l'aime en laissant mon corps s'exprimer. « J'ai envie de toi. » Je sais qu'il l'avait comprit mais je lui dis, de façon clair et déterminée. « Papa. » Je lève les yeux vers lui. « Maman. » Je grimace. Les pleurs qui suivent me confirme que Lena est réveillée et qu'elle ne va pas s'arrêter jusqu'à ce qu'on aille la chercher. « Dans neuf mois, je crois qu'on pourra dire adieu au sexe. » Trois enfants, trois bébés, et si déjà avec deux les fois ou nous avons été arrêté en pleine action ne se compte plus, avec trois je pense qu'on peut d'or et déjà se préparer à vivre de tels moments beaucoup trop souvent. Je remonte la couverture sur mon corps et sur mon visage et je soupire à nouveau. « Je vais aller m'habiller et je vous retrouve. » Je voulais profiter de l'émotion et du bonheur que je ressentais pour vivre un moment d'intimité avec mon mari, mais c'est avec nos filles que nous allons poursuivre la journée et c'est aussi bien finalement. Pleins de questions me viennent, comment elles vont comprendre la situation ? Comment elles vont l'accepter ? Mais pour toutes ces questions nous avons encore beaucoup de temps. Une fois habillée, je les retrouve tout les trois dans le salon, je les regarde un peu depuis le couloir, je regarde Caleb jouer avec Lucy, je regarde Lena venir chercher de l'attention et repartir presque aussitôt et répéter la manœuvre à plusieurs reprises, je les regarde tout les trois, une main sur mon ventre et je me dis que vraiment j'ai une vie de rêve.
I would like to think that you would stick around. You know that I'd just die to make you proud. The taste, the touch, the way we love it all comes down to make the sound of our love song
« J’appellerai demain pour prendre rendez-vous pour notre retour et savoir s'il y a des choses que je dois faire par précaution. » J’hoche une fois la tête pour acquiescer. Autant prendre toutes les précautions possibles et contacter sa gynécologue qu’elle connait depuis de nombreuses années. Elle connait Alex, au moins, elle sait tout ce qu’une grossesse représente pour ma femme et elle a été parfaite lors de la grossesse des jumelles. Si j’ai vraiment hâte de la première échographie je garde tout de même en tête que ça ne se fera pas tout de suite. Finalement je suis plutôt content que cette grossesse n’arrive qu’en fin de notre voyage parce que je sais que dans une dizaine de jours nous rentrerons à Brisbane et Alex pourra partir voir son médecin pour les examens et pour lui poser toutes les questions dont elle aura besoin – bien qu’il s’agisse déjà de sa troisième grossesse – mais seulement la deuxième où je suis réellement présent et même nous sommes passés par-là il n’y a pas si longtemps que ça, une grossesse c’est toujours stressant et je commence déjà à ressentir tout le stress que cela peut engendrer. « Je préfère aussi, pas que je pense que ça va mal se passer. Mais j'ai envie que l'on garde ça pour nous, que l'on vive ces premières semaines rien que tout les deux. » S’il y a de nombreux sujets de désaccord entre nous, l’éducation de nos filles et comment mener la grossesse sont certainement les deux points sur lesquels nous nous entendons toujours. « Moi aussi. Même si je sais que garder le secret les premières semaines sera difficile pour moi. » Je lui avoue. Parce que je me connais et je sais que je vais avoir envie de le dire à mes parents quand on passera les voir à la ferme et que ne pas en parler à Heather ou Prim ne sera pas non plus chose facile. Mais je compte bien respecter notre décision jusqu’au bout, bien que ça ne sera pas forcément très simple. « Je vais aller m'habiller, c'est pas le moment de tomber malade. » Je lui vole un baiser. « Pour éviter que tu passes une éternité à choisir ta tenue je t’ai sorti des vêtements tout à l’heure. » Parce qu’il est impossible de nier à quel point Alex est longue pour se préparer et en vue de notre réservation au restaurant pour ce midi j’ai préféré prendre les devants. Sauf qu’au lieu de me quitter pour rejoindre la salle de bain elle se colle de nouveau à moi. Pas que ça me dérange, bien au contraire je vous assure, surtout quand ses lèvres se posent de nouveau sur les miennes je prolonge le baiser sans hésiter une seule seconde. Ma langue part même à la recherche de la sienne donnant ainsi un tout autre caractère à cet échange. « J'ai un peu froid, mais je connais peut-être un moyen pour que tu m'aides à me réchauffer. » Un sourire est immédiatement visible sur mon visage, et je comprends donc mieux pourquoi elle n’est pas partie dans la salle de bain pour se préparer. Je ne cherche même pas à regarder l’heure pour m’assurer que nous avons le temps pour ce genre de moment, il ne me faut pas grand-chose pour avoir envie d’elle moi aussi. Je me laisse entraîner dans notre chambre et à l’instant même où sa serviette tombe par terre mes yeux en profitent pour dévorer son corps. Je me mords la lèvre. « J'ai tellement hâte de te voir gaga en parlant à mon ventre, et j'ai hâte aussi de te voir saliver sur ma poitrine. » Mes yeux regardent son ventre mais c’est rapidement sur sa poitrine qu’ils remontent pour admirer cette partie de son corps que j’aime tout particulièrement. « J’ai hâte que ta poitrine grossisse encore. » Et pourtant elle a déjà une poitrine généreuse, Alex, mais je me souviens parfaitement de son corps quand elle portait Lucy et Lena et à mes yeux elle était plus belle que jamais – oui, peut-être que sa poitrine qui avait gonflée grâce à la grossesse y était en partie pour quelque chose. – C’est tout en enlevant mon pull que je lui fais cet aveu et c’est sans perdre une seule seconde que je la rejoins sur le lit, mon corps se plaçant au-dessus du sien. « J'ai envie de toi. » Oh, si elle savait à quel point moi aussi j’ai envie d’elle et sentir son corps nu en dessous du mien aide à rapidement faire monter en flèche mon excitation. Mes lèvres se posent de nouveau sur les siennes et c’est au moment où je m’apprête à embrasser sa poitrine que la petite voix de notre fille me coupe dans mon élan. « Papa. Maman. » Ses pleurs suivent juste après et c’est finalement un soupir qui ressort d’entre mes lèvres. Un véritable soupir de désespoir. « Dans neuf mois, je crois qu'on pourra dire adieu au sexe. » Je ne suis clairement pas prêt à dire au revoir au sexe et je suis sûr qu’elle non plus. Je secoue la tête de droite à gauche. « Arrête dis pas ça ! » Que je lui réponds en riant un peu, tapant même doucement sur son épaule. Sans véritable conviction je quitte son corps pour de nouveau enfiler mon pull tout en soupirant. « Je vais aller m'habiller et je vous retrouve. » Je baisse un peu les draps pour pouvoir embrasser doucement sa joue et je viens murmurer ma réponse à son oreille. « Compte sur moi pour te faire jouir ce soir. » Ce soir. C’est dans longtemps mais je pense que nos filles ne nous laisseront pas une minute à nous avant la fin de la journée. Je finis par quitter le lit pour les rejoindre, Lena pleure et tend les bras vers moi à l’instant même où j’arrive dans la pièce et Lucy est assise dans son lit le pouce dans la bouche et elle me regarde prendre sa sœur dans mes bras sans un mot. Je la réconforte mais il ne lui faut pas très longtemps pour arrêter de pleurer, elle voulait simplement que je vienne la libérer pour qu’elle puisse continuer à explorer l’appartement. Elle quitte la chambre pour aller vers le salon et c’est tout en gardant un œil sur elle que je prends Lucy avec moi et nous rejoignons tous les deux Lena. Lucy me donne un doudou et Lena attrape le sien et c’est ainsi qu’elles me font comprendre qu’elles veulent jouer. Elles sourient, elles rient et ce genre de moment pourtant si simple sont toujours de loin les meilleurs de mes journées. « Maman ! » Lena cri après Alex et lâche tout pour courir – ou plutôt avancer rapidement vers elle, – elle tire sur sa jambe et tend les bras pour lui demander de la prendre dans ses bras. Je me retourne vers elles et je souris doucement en voyant cette image. Lucy s’avance vers moi et s’assoit d’elle-même sur mes genoux et enroule ses bras autour de ma nuque. Je la serre contre moi et l’embrasse sur la joue, ce qui la fait rire. « On a une réservation dans vingt minutes, on devrait pas tarder à y aller. » Je remarque qu’elle n’est pas maquillée et si je la trouve toujours aussi belle même sans maquillage sur le visage je sais qu’elle ne sort que rarement sans être maquillée.
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« Moi aussi. Même si je sais que garder le secret les premières semaines sera difficile pour moi. » Ça ne m'étonne pas en soit et ça me conforte même dans l'idée que finalement c'est vraiment égoïste de ma part de vouloir tenir tout le monde à l'écart. Je n'ai pas le lien qu'il a avec ses parents, je n'ai pas de lien fort avec ma famille comme lui, et si c'est lui qui a émit l'idée de ne rien dire pour les trois premiers mois, il avoue que ça risque quand même d'être difficile pour lui. « Si jamais tu as envie à un moment de leur dire, te prives pas, si tu es heureux de partager ça avec eux je t'en voudrais pas de le faire. » Parce que finalement c'est sa famille après tout, c'est à lui de savoir ce qu'il veut leur dire ou non, ce qu'il est prêt à leur cacher ou non et surtout s'il est heureux de parler de cette nouvelle alors je ne veux pas qu'il s'en prive même si pour le moment nous sommes d'accord sur le fait que l'on préfère ne rien dire, si jamais au cour de la conversation il vient à le dire, je ne lui en voudrais pas, voilà pourquoi je tiens à lui dire ces mots. Pour qu'il sache que même s'il vient à changer d'avis il pourra le dire sans avoir à craindre ma réaction. Mais pour l'heure, c'est bien tout les deux que nous sommes, rien que nous et nos filles en voyage à des milliers de kilomètres de chez nous et de sa famille et je compte bien profiter encore de ces derniers jours. « Pour éviter que tu passes une éternité à choisir ta tenue je t’ai sorti des vêtements tout à l’heure. » Je lui souris en repensant à ce moment, celui ou j'ai été incapable de me choisir une tenue, les pensées bien trop obnubilées par le test de grossesse que je venais de faire, lui n'avait eu aucun mal à me sortir des affaires qui m'attendent toujours à la place ou il les a laissé. Et elles vont attendre encore un peu plus longtemps parce que je suis toujours là face à lui à le regarder, à le fixer avec une toute autre expression et une attention bien différente. Mon corps en serviette contre lui, nos lèvres qui se retrouvent, nos bouches qui laissent passer nos langues pour se retrouver et donner à ce moment une toute autre direction. Exit l'idée de l'habillage, c'est même plutôt l'idée inverse que j'ai et au lieu de recouvrir mon corps de tissu, je le découvre totalement, nue face à lui, je lui laisse le temps de m'observer, de se rincer l’œil d'un corps dont il connaît le moindre recoin. Un corps qui va encore changer dans les mois à venir pour son plus grand plaisir. « J’ai hâte que ta poitrine grossisse encore. » Je ris doucement à cette remarque parce que je reconnais bien mon mari à ce moment précis et je sais qu'il peut sembler tout doux, tout timide au premier abord, mais pas avec moi parce que je le connais parfaitement et c'est le genre de remarques qui me font de l'effet, ne cherchez pas à comprendre pourquoi, Caleb pourrait très bien dire des choses incohérentes et sans liens avec le sexe qu'il réussirait à m'exciter alors l'entendre parler de ma poitrine tout en le regardant la fixer ainsi, c'est forcément très excitant pour moi. « J'espère qu'elle ne sera pas aussi sensible que tu puisses en profiter un peu, et moi aussi parce que j'aime beaucoup. » C'est au creux de son oreille alors qu'il s'est placé au dessus du mien que je lui glisse ces mots. Il aime ma poitrine, il aime la titiller et il sait aussi comme j'aime qu'il le fasse, alors avoir la poitrine très sensible et réactive oui, mais avoir la poitrine douloureuse je n'espère pas. Mais pour le moment on est encore loin de ce moment. A cet instant, je ne pense qu'à une chose, au corps de mon mari sur le mien, et au faite qu'il ait vraiment beaucoup trop de vêtements sur lui alors que moi je suis déjà complètement nue. Je ne pense qu'à l'envie que j'ai, cette envie forte de lui qui me fait oublier tout le reste alors que je regarde ses lèvres glisser vers ma poitrine. Il a comprit le message, j'aime beaucoup qu'il profite de ma poitrine. « Papa. Maman. » Mes doigts viennent se glisser dans mes cheveux alors que ma tête retombe sans retenue sur l'oreiller, un peu dépitée par le timing des pleurs de Lena et je l'imite en soupirant bruyamment. « Arrête dis pas ça ! » Je lève les épaules en riant légèrement pas que ce soit vraiment drôle mais sa réaction l'est un peu. « On va devoir se contenter du quickie pendant quelques temps. » Trois enfants, trois fois plus de raisons d'être dérangés et je crois sincèrement que je viens de dire adieu à ma vie sexuelle en réalisant ce fait et à mon sommeil aussi mais c'est une autre histoire ça et c'est frustrée que je finis par me couvrir entièrement de la couette pour soupirer à nouveau et lâcher un léger mot un peu grossier qui montre bien toute la frustration que je ressens à l'idée de ne plus l'avoir sur moi. Il soulève la couette et je soupire encore une fois avant de le regarder et de poser ma main sur sa joue alors qu'il s'approche de moi pour embrasser ma joue. « Compte sur moi pour te faire jouir ce soir. » Ses mots murmurés à mon oreille ne me laissent pas indifférente et je relève la tête pour le regarder un sourire aux lèvres qui laisse rapidement place à une légère moue. « Ce soir ? Mais tu sais que maintenant je vais penser à toi toute la journée, mais c'est des paroles que je ne vais pas oublier chou. » Je pense déjà à lui tout le temps, mais quand je parle de penser à lui, c'est pas de la façon avec laquelle je pense à lui mais bien d'une façon très précise et de nouveau je me sens un peu excitée par ces pensées et par le programme qu'il vient de m'annoncer pour notre soirée. Il finit par quitter la chambre pour retrouver nos filles et je me retrouve seule dans ce lit nue et excitée. Je finis par me lever après de longues minutes et je passe rapidement dans la salle de bain pour m'habiller et me coiffer de façon très sommaire, attachant mes cheveux qui sont encore humides. Je ne suis pas maquillée encore mais j'entends nos filles rire dans le salon, je les entends jouer avec Caleb et c'est finalement vers eux que je me dirige bien que je ne sois pas totalement prête. Vers ma famille que j'observe quelques secondes cachée, juste pour profiter de ce tableau si idyllique de Caleb avec nos filles. Lena est la première à me voir et à m'obliger à sortir de ma cachette bien que je n'étais pas vraiment cachée et elle se dirige vers moi aussi vite que c'est possible pour elle et arrivée contre moi elle me tends les bras. Croyez le ou non, Lena n'est pas celle qui demande le plus spontanément et le plus régulièrement des câlins mais c'est avec un grand sourire que je la prends dans mes bras et que je la fais tourner un peu juste pour l'entendre rire parce que ce son est le plus beau que je n'ai jamais entendu. Et si elles ont des pleurs différents, Lucy et Lena ont exactement le même rire et c'est leurs deux rires que s'harmonisent quand Caleb fait à son tour rire Lucy ce qui attire mon regard et je vois ma fille accrochée au cou de son père et c'est une image qui est tellement touchante. « Si on était pas déjà marié, je t'aurais demandé en mariage à cet instant précis parce que tu es l'homme parfait et hors de question que je te laisse à quelqu'un d'autre. » Je lui souris doucement mais je pense chacun de mes mots, l'amour, la tendresse, la dévotion que se dégage de lui à ce moment précis me rempli de bonheur et d'amour. Lena contre moi qui joue avec mes cheveux, c'est Caleb que je regarde quand je l'entends s'adresser à moi. « On a une réservation dans vingt minutes, on devrait pas tarder à y aller. » Le restaurant, la réservation, j'avais presque oublié tout ça. « Laisses moi cinq minutes juste pour me maquiller un minimum et on y va. » Je dépose Lena sur le sol en pensant qu'elle serait heureuse de pouvoir aller crapahuter dans l'appartement mais elle s'accroche encore à moi et m'appelle pour que je la porte encore et c'est ce que je fais et c'est finalement avec Lena dans les bras que je vais finir de me préparer, pas forcément le meilleur plan pour aller vite mais je préfère passer du temps avec ma fille quand elle le réclame. C'est finalement plus dix minutes que cinq minutes que j'ai pris pour mettre une couche de fond de teint et du mascara, un maquillage très sobre et minimaliste, j'ai passé plus de temps à empêcher Lena de vider mon pot de crème anti-ride qu'à me maquiller, mais pour aujourd'hui ça sera bien suffisant et j'ai juste envie de passer du temps en famille et de ne pas faire attendre Caleb plus longtemps. « Je te demande pas si tu as pensé à tout pour les filles ? Je suis sûre que tout est prêt et que tu m'attends déjà depuis plusieurs minutes ? » Caleb est le mari que tout les femmes rêveraient d'avoir. Il est présent et attentionné, mais surtout il est investi, il s'est ce qu'il doit faire, il pense à tout, tout le temps et c'est sincèrement un homme et un papa parfait et je n'ai plus qu'à habiller Lena de son manteau et lui mettre ses chaussures, je sais que tout le reste est déjà prêt et c'est l'esprit libre que nous quittons la maison. Lena marche avec nous, sa petite main dans la mienne, elle menace de chuter toutes les trois minutes mais je la retiens et elle rit à chaque fois. Notre fille est un phénomène mais elle me fait tellement rire. Elle s'émerveille de tout, tente de grimper sur toutes les obstacles qui se placent devant elle, je ne sais pas d’où elle tient son énergie mais elle n'a peur de rien, et pourtant à l'inverse elle a tendance à nous faire peur de tout. On avance pas vite mais c'est pas vraiment grave, on profite de Rome et de températures plus douces et bien plus agréables, je profite de ma famille et j'entends Lucy faire des « oh », des « ah », des semblants de syllabes pour désigner des objets mais c'est en montrant du doigt qu'elle nous invite à regarder tout ce qui semble attirer son attention. Ma main libre vient se poser dans la poche arrière du jean de Caleb, ses deux mains sont sur la poussette, je trouve un autre moyen de me rapprocher de mon mari et je me colle à lui, laissant ma tête tomber sur son épaule quelques secondes. « Tu penses qu'elles vont comprendre ? » Comment expliquer à des bébés que leur maman attends un autre bébé ? Je ne me suis pas vraiment posée la question jusqu'à aujourd'hui, et j'espère juste qu'elles ne vont pas mal le vivre ou pire me repousser, mais je ne veux pas penser à ça, je sais une seule chose de façon certaine, c'est que quoiqu'il arrive elles resteront toujours ma priorité et que je continuerai à leur consacrer tout mon temps dans les semaines, mois et années à venir parce que rien ne changera l'amour et la fierté que je ressens en les regardant. C'est d'ailleurs vers Lena que mon regard se pose à nouveau, elle s'est arrêtée et elle me tends les bras surement fatiguée d'avoir marché ce qui pour ses petites jambes ressemblent sans doute à un semi-marathon. Je sors ma main de la poche arrière du jean de Caleb et c'est avec Lena dans les bras que je reprends la direction du restaurant. « Tu voudras connaitre le sexe du bébé ? » Une question que je lui pose alors que je ne suis même pas sûre d'avoir une réponse à cette question, et c'est au même moment que nous arrivons au restaurant et l'odeur réveille mon estomac qui se manifeste et j'ai bien l'intention de faire honneur à la nourriture Italienne.