I would like to think that you would stick around. You know that I'd just die to make you proud. The taste, the touch, the way we love it all comes down to make the sound of our love song
« Si jamais tu as envie à un moment de leur dire, te prives pas, si tu es heureux de partager ça avec eux je t'en voudrais pas de le faire. » Je secoue la tête de gauche à droite lui montrant ainsi que je n’ai toujours pas changé d’avis et que non, je ne compte pas en parler à qui que ce soit avant le deuxième trimestre. Même si je sais que ça ne sera sûrement pas facile pour moi, parce que je me connais et je sais que je vais avoir envie d’en parler à mes proches rapidement. Mais par précaution je pense qu’il est préférable garder cette grossesse entre nous les premières semaines, c’est ce que beaucoup suggèrent et je n’oublie bien évidemment pas que nous avons perdus un bébé lors de la dernière grossesse ce qui rend celle-ci certainement plus à risque que n’importe quelle autre grossesse. Mais ça, encore une fois, personne mis à part nous le sait, parce que nous avions décidé également de n’en parler à personne avant le troisième mois.
La discussion prend une toute autre tournure quand Alex laisse volontairement sa serviette tomber me dévoilant ainsi son corps, nu, juste sous mes yeux. Et ce n’est pas une découverte, je le connais par cœur son corps, je reconnaîtrais ses formes parmi mille et même les yeux fermés. C’est aussi par ça qu’on comprend facilement ô combien je suis fou amoureux de cette femme parce qu’après toutes ces années passées ensembles les sentiments et surtout l’envie et l’excitation sont toujours aussi fortes. « J'espère qu'elle ne sera pas aussi sensible que tu puisses en profiter un peu, et moi aussi parce que j'aime beaucoup. » Un sourire qui s’étire sur mes lèvres. « Moi aussi j’espère pouvoir en profiter… » À cet instant, mon corps au-dessus de celui de ma femme je ne pense plus du tout à la réservation du restaurant dans une trentaine de minutes. Pourtant je sais bien que nous ne pourrons pas y être à l’heure, mais l’idée que j’ai en tête me donne bien plus envie qu’un restaurant italien. Pourtant j’aime la nourriture, mais le corps de ma femme me donne bien plus envie. Sauf que comme bien trop souvent nos filles ne semblent pas vouloir nous laisser profiter d’un moment à deux et c’est frustré mais surtout, dépité que je me laisse tomber juste à côté d’Alex. « On va devoir se contenter du quickie pendant quelques temps. » Malheureusement, je sais qu’elle a raison mais je n’ai pas encore envie d’y penser pour le moment. J’aime beaucoup trop le sexe, et surtout, le sexe avec elle pour faire définitivement une croix dessus. « Ce soir ? Mais tu sais que maintenant je vais penser à toi toute la journée, mais c'est des paroles que je ne vais pas oublier chou. » C’est bien pour ça que je lui ai murmuré ces quelques mots, je veux qu’elle pense à la soirée qui l’attend toute la journée. « J’aurais bien aimé le faire maintenant mais ta fille en a décidé autrement. » On entend Lena pleurer de notre chambre et même si j’aime mes deux filles plus que tout au monde, j’aurais aimé qu’elle attende un petit moment pour se réveiller.
C’est sur ces mots que je la quitte pour retourner voire nos filles qui sont toutes les deux réveillées. Lucy attendait sagement que j’arrive alors que sa sœur préfère, elle, comme toujours, pleurer, crier afin de s’assurer que nous ne l’avons pas oublié. Une chose est sûre, Lena aime attirer l’attention sur elle et c’est pour ça que je suis à peu près sûr qu’elle n’aura rien – ou presque – de mon caractère. Parce que moi je déteste ça et j’ai toujours préféré rester dans l’ombre, Lucy semble déjà me ressembler beaucoup plus sur bien des points. Dans le salon avec un doudou qu’elles m’ont attribué je joue avec mes filles depuis quelques minutes. Je m’arrête souvent pour les chatouiller ce qui les fait toujours hurler de rire et moi ça m’amuse, ça me fait sourire parce que j’aime ce son venant de mes filles. Si vous saviez à quel point je les aime. « Si on était pas déjà marié, je t'aurais demandé en mariage à cet instant précis parce que tu es l'homme parfait et hors de question que je te laisse à quelqu'un d'autre. » Je souris doucement, touché par ses mots alors que ma main se pose sur le crâne de Lucy la maintenant ainsi contre moi. « Tu es la seule femme qui m’intéresse de toute façon. » Et de loin, en plus. La preuve c’est bien elle ma femme et la mère de mes enfants. Alex ne reste pas très longtemps avec nous et repart dans la salle de bain pour se maquiller et Lena s’impose avec sa mère lors de sa session maquillage me laissant ainsi seul avec Lucy. Je joue encore avec elle quelques minutes mais je finis par la préparer pour sortir. Ses petites chaussures aux pieds, son manteau et une petite écharpe pour la protéger du froid et une fois installée dans la double poussette c’est à mon tour d’enfiler mes chaussures et un manteau en attendant Lena et Alex qui finissent enfin par arriver. « Je te demande pas si tu as pensé à tout pour les filles ? Je suis sûre que tout est prêt et que tu m'attends déjà depuis plusieurs minutes ? » Elle me connait assez pour que je ne sois pas obligé de répondre à sa question pour qu’elle sache que j’ai effectivement déjà préparer un sac dans lequel j’ai mis tout ce dont nous allons avoir besoin pour les filles aujourd’hui. Je m’occupe de la poussette et Alex reste avec Lena qui semble vouloir marcher un peu. « Tu penses qu'elles vont comprendre ? » Mes yeux se posent sur Lucy qui est installée dans la poussette et je secoue la tête. « Je pense qu’elles sont trop jeunes pour comprendre. » Mais après tout je n’en sais rien. « Ou peut-être vers la fin de la grossesse, elles auront à peu près deux ans si mes calculs sont bons. » J’hausse doucement les épaules parce que finalement, je ne sais absolument pas si elles vont vite comprendre ou non mais il me tarde déjà de voir leurs petits yeux s’émerveiller en voyant leur petit frère ou leur petite sœur pour la première fois. Nous arrivons au restaurant assez rapidement. « Tu voudras connaitre le sexe du bébé ? » Si pour les filles la réponse à cette question me semblait évidente, je prends le temps d’y réfléchir avant de lui répondre. Juste le temps que le serveur nous installe à une table un peu en retrait pour que nous ayons de la place pour ranger la poussette sans trop gêner le passage. « Je sais pas, je me dis que ça pourrait être marrant de se garder la surprise cette fois. Tu en penses quoi ? » Bien que ne pas savoir si nous allons avoir une fille ou un garçon pourrait également être difficile, mais pourquoi pas essayer ? Je m’assois et cette fois c’est à Lucy que je m’adresse. « Tu veux venir avec moi ma princesse ? » Lucy hoche rapidement la tête et tend ses bras vers moi, ce qui me fait sourire et c’est sans plus attendre que j’installe ma fille sur mes genoux. J’enlève son manteau puis le mien et mes yeux se posent sur ma femme. « Je leur demande de réchauffer leur purée maintenant ? » Parce qu’il est midi passé et qu’elles ne vont pas tarder à avoir faim mais avant de prendre une décision j’attends l’avis d’Alex.
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« Moi aussi j’espère pouvoir en profiter… » Je lui souris à cet instant précis, à ce moment ou son corps au dessus du mien peut laisser place à tout un tas de pensées, d'images et d'envies en tout genre. Enfin en tout genre ne serait pas vraiment la bonne façon de décrire les pensées que j'ai, parce qu'elles sont toutes d'un genre bien précis et mon corps nu sous le sien encore trop habillé est un premier aperçu de ce que j'attends, de ce sont j'ai envie. « Tu peux déjà en profiter maintenant. » Que je lui souffle entre deux baisers, comme un moyen de profiter de l'instant, de penser à l'immédiateté de la situation, à ce plaisir que mon corps semble réclamer et qu'il s'apprête à me donner. Penché sur moi, il me regarde, je le regarde, quelques instants à partager le même désir dans les yeux, ce désir si fort que l'on a l'un pour l'autre, ce désir face auquel on s'apprête à succomber sans aucune retenue ni honte. C'est sans compter sur notre fille, enfin nos filles, qui en ont décidé autrement, comme bien trop souvent à mon goût. Un sentiment de frustration prends place en moi, et il est bien moins agréable que celui que je ressentais quelques secondes plus tôt. La frustration de ne pas pouvoir se retrouver l'un avec l'autre, de ne pas pouvoir laisser nos corps parler un langage que l'on connaît tout les deux et que l'on aime particulièrement. Mais si la frustration a remplacé l'excitation, c'est sans compté sur Caleb et ses promesses aussi alléchantes que presque cruelles et mon esprit a bien ancré ses paroles, et la journée risque d'être particulièrement longue avant de pouvoir lui rappeler cette promesse qu'il vient de me faire. Une journée a laissé mes pensées s'imaginer ce qu'il va bien pouvoir faire me faire pour réussir à honorer sa parole, une journée à penser à son corps, à sa bouche et à bien d'autres parties de son corps sur le mien dans le mien. Une journée à désirer l'homme de mes rêves qui illuminent mes jours, mes nuits et ma vie. « J’aurais bien aimé le faire maintenant mais ta fille en a décidé autrement. » Je ris à sa remarque et surtout à ce détail qui me montre qu'il est un peu frustré lui aussi. « Ah donc c'est ma fille quand elle te frustre c'est bon à savoir ça. » Je dis ces mots un peu plus fort alors qu'il est déjà en train de sortir de la chambre pour aller s'occuper de notre fille parce que je sais que d'ici quelques secondes et après avoir vu le sourire de nos deux princesses, il aura oublié qu'elles l'ont privé d'un moment d'intimité avec moi parce que pour rien au monde, même si on aime passer du temps ensemble lui et moi, on ne laisserait attendre nos filles pour prioriser notre propre plaisir.
Une fois habillée, je les retrouve dans le salon attirée par le doux rire de mes filles et accueillie par la vision si parfaite de mon mari assit par terre en train de jouer avec Lucy et Lena. Je suis de celles qui ne pourront jamais comprendre le calvaire d'être une femme qui élève seule les enfants et qui a la responsabilité de tout gérer. Parce que Caleb est ultra présent, ultra investi et qu'il est juste le papa parfait en plus d'être le mari parfait et je vous assure que je n'exagère même pas, ce qui me pousse à lui faire cette petite déclaration, parce qu'il est à moi et que je ne ferai plus l'erreur de le laisser. « Tu es la seule femme qui m’intéresse de toute façon. » Un sourire au coin des lèvres, Lena dans mes bras qui joue avec mes cheveux, c'est pourtant Caleb que je regarde et qui a mon attention durant quelques secondes. « Heureusement chou parce que tu m'as mis en cloque alors c'est pas le moment de me dire que tu vois quelqu'un d'autres. » Je ris légèrement pour lui prouver que je rigole. « Non mais plus sérieusement je sais pas si je te l'ai déjà dis mais je me sens tellement chanceuse que ce soit moi celle qui t'intéresse. » Parce qu'il a changé ma vie, parce qu'il a rendu tout mon quotidien plus doux, plus beau, plus riche en amour et en bonheur, parce qu'il est mon tout Caleb et que sans lui c'est tout mon monde qui pourrait s'écrouler mais ça je ne lui dis pas parce qu'il n'aime pas. A la place je finis par aller me préparer, avec Lena qui ne risque pas de m'aider mais plutôt de me ralentir mais elle souhaite être avec moi et je ne peux pas résister à ses petits bras qu'elle tends vers moi en m'appelant. C'est après plusieurs minutes que je finis par retrouver les deux autres membres de notre famille, et c'est une fois tout le monde habillé et prêt que nous sortons pour une après-midi en famille, une après-midi qui commence par un repas dans un restaurant recommandé par Caleb et pour ça aussi avoir quelqu'un qui connaît les bonnes adresses et surtout qui choisi ça aide énormément à gagner du temps. Je le suis, la petite main de Lena qui serre la mienne, et je me demande si elles vont comprendre toute cette situation. « Je pense qu’elles sont trop jeunes pour comprendre. » Trop jeunes pour comprendre, mais est-ce qu'elles seront trop jeunes aussi quand le bébé arrivera ? Est-ce qu'elles vont gérer de ne plus avoir toute l'attention ? Elles sont deux, elles ont déjà apprit à partager leur temps mais ce sont des questions que je me pose mais j'aurais je pense bien le temps pour les questions plus tard. « Ou peut-être vers la fin de la grossesse, elles auront à peu près deux ans si mes calculs sont bons. » Un rapide calcul, à quelques jours près et je réalise que c'est pas impossible que la date du terme corresponde à quelques jours près à la date d'anniversaire de Lucy et Lena. « Oui c'est ça mais chéri y'a douze mois dans l'année pourquoi on arrive à faire que tout tombe en Octobre ? » Je souris mais ce mois semble vraiment être notre mois, celui de nos plus beaux moments, de nos plus belles réussites. La naissance des filles, notre seconde chance, notre mariage et désormais la probable naissance de ce nouveau bébé. Et c'est sur cette pensée que nous entrons dans le restaurant, le regard de quelques personnes qui se posent sur nous et sur la poussette anormalement volumineuse jusqu'à ce qu'ils remarquent les deux petites têtes. Des jumelles ça a toujours eu le don d'attirer le regard de quelques curieux mais c'est une toute autre curiosité qui m'occupe l'esprit. Le sexe de ce futur bébé dont on vient d'apprendre l'existence. « Je sais pas, je me dis que ça pourrait être marrant de se garder la surprise cette fois. Tu en penses quoi ? » Je m'installe sur la chaise, Lena sur moi et je retire son manteau pour qu'elle n'ait pas trop chaud avant de me battre avec le mien tout en réfléchissant à ce que je voudrais. « Je sais pas non plus, d'un côté je me dis que ça ferait une vraie surprise à l'accouchement, et en même temps pour tout préparer c'est un peu contraignant non ? » Et c'est presque le monde à l'envers que ce soit moi qui pense à l'organisation et aux contraintes que ce serait de ne pas connaître le sexe, parce que niveau préparation je suis loin d'être vraiment un exemple. Caleb prends Lucy dans ses bras, alors que Lena m'appelle à plusieurs reprises pour capter mon attention. « Et pour le prénom aussi, ça peut être compliqué de ne pas savoir non ? » Une dernière interrogation avec de concentrer mon regard sur Lena qui s'agite pour avoir mon attention. Elle tente de mettre ses mains devant son visage et je sais qu'elle essaye de se cacher et donc de jouer à cache-cache avec moi. Oui clairement les mains devant les yeux c'est la pire cachette au monde, mais que voulez-vous, dès que je disparais devant elle, ça suffit à lui faire croire que je ne suis plus là bien qu'elle soit sur mes genoux et finalement je trouve ça tellement chou que je joue avec elle moi aussi. Cachant mon visage avant de venir retirer mes mains et mon « coucou » est presque toujours suivis de rire de Lena qui tente à son tour de m'imiter. « Je leur demande de réchauffer leur purée maintenant ? » Caleb me rappelle que l'on est quand même au restaurant et je secoue la tête pour lui répondre. « Tu peux leur demander s'ils ont deux chaises pour bébé aussi. » C'est quand même assez pratique d'avoir un homme qui parle plusieurs langues, et à nous deux nous maîtrisons quand même quatre langue ce qui pour notre voyage est un vrai plus et puisque c'est lui qui maîtrise ou du moins qui a de bonnes bases en Italien, je le laisse gérer la discussion avec le serveur et je m'occupe de sortir les deux serviettes pour les filles et quand Lucy voit sa serviette elle s'agite sur les genoux de son père nous prouvant qu'il est plus que temps qu'elle mange. Je profite de ce moment pour jeter un coup d’œil à la carte et bien sur les plats sont en Italiens. Le serveur revient vers nous avec deux chaises hautes et quelques secondes plus tard avec les purées des filles et il me tends aussi une carte et je découvre les plats écrit en anglais. « Grazie » Je lui souris et je souris à Caleb aussi me doutant que cette intention vienne de lui parce que je ne vois pas comment le serveur aurait pu deviner notre nationalité puisque Caleb lui a parlé en Italien, ce que d'ailleurs je trouve très sexy. J'installe Lena dans sa chaise haute et je commence à lui donner à manger tout en regardant la carte. « Toi le chef, tu penses que leur poisson est bien frais ou j'évite ? » Voilà premier restaurant et déjà je commence à me questionner sur l'alimentation, sur ce que je peux ou pas manger, sur ce qu'il est raisonnable de faire et si avec Caleb aux fourneaux, je n'ai aucun doute sur la qualité des ingrédients, ce n'est pas le cas ailleurs et c'est à lui que je m'en remets. « Le Risotto al tartufo me fait bien envie. » Tomate, crème, mozzarella, saumon, origan, voilà un plat alléchant mais si le saumon n'est pas un aliment interdit, la cuisson est importante. « J'avais bien vite reprit l'habitude de manger n'importe quoi sans faire attention, ça m'avait pas forcément manqué ça et j'y pense mais faudra qu'on aille acheter un truc pour compenser le manque de nicotine. » Que je lui dis en souriant d'abord puis en grimaçant un peu aussi, et je sais que pleins d'autres choses ne m'avaient pas manqué et je ne vais pas être particulièrement heureuse de les retrouver mais c'est une nouvelle joyeuse, et je sais que cette fois la grossesse je vais pouvoir la gérer. Lena mange sans difficulté son repas même si elle essaye à plusieurs reprises de prendre la cuillère pour le faire toute seule et je lui en donne une autre pour occuper ses mains et la laisser essayer de finir son plat alors qu'il ne reste presque plus rien mais ça l'occupe et ça l'amuse et ça me laisse le temps de choisir mon plat. Et c'est finalement vers un plat plus simple et sans fruits de mer et sans charcuterie que je fais mon choix sauf que je ne m'aventure pas à prononcer le nom devant le serveur, laissant Caleb s'en charger pour moi alors que je lui montre du doigt ce que je veux. Risotto ai funghi misti Un risotto toujours mais aux champignons, simples mais efficace et une fois le serveur parti avec notre commande c'est avec un sourire aux lèvres que je regarde Caleb. « Tu es sexy quand tu parles Français mais je crois que tu l'es encore plus quand tu parles Italien. » Et c'est en me penchant vers lui que je viens déposer un baiser tout en douceur et discret au coin de ses lèvres.
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« Heureusement chou parce que tu m'as mis en cloque alors c'est pas le moment de me dire que tu vois quelqu'un d'autres. » Forcé de constater que ce surnom qu’elle utilise essentiellement pour se moquer de moi semble être de retour. Je lâche un petit rire alors que mes sourcils se froncent légèrement. « Je ne vois personne d’autre. » Même si je suis bien conscient qu’elle ne me disait pas cela sérieusement – ou du moins je l’espère vraiment, – je me sens obligé de lui confirmer qu’elle est la seule femme de ma vie. Ce qui me semble logique, mais au moins elle ne peut plus douter. « Non mais plus sérieusement je sais pas si je te l'ai déjà dis mais je me sens tellement chanceuse que ce soit moi celle qui t'intéresse. » Je lui ai déjà dit plusieurs fois, alors je ne me répéterais pas mais pour ma part, je suis vraiment heureux de lui être rentré dedans en ressortant de ma place de parking il y a douze ans. Ce petit accrochage m’a permis de faire la plus belle rencontre de ma vie et surtout de tomber amoureux pour la première fois. « Je serais complètement fou si tu ne m’intéressais pas. » Parce que sérieusement, regardez-la. Elle est parfaite, elle est magnifique, ses yeux sont hypnotisant et sa beauté en est même clairement intimidante. Si de nous deux on devait qualifier quelqu’un de chanceux c’est moi, très clairement. Mais le plus important à retenir c’est finalement que malgré tout, on s’aime tous les deux, nous sommes maintenant un jeune couple marié et parents de deux jumelles de quatorze mois qui nous comblent de bonheur chaque jour. C’est avec cette pensée que nous quittons l’appartement pour partir en direction du restaurant. « Oui c'est ça mais chéri y'a douze mois dans l'année pourquoi on arrive à faire que tout tombe en Octobre ? » Sa réflexion me fait franchement rire tout simplement parce qu’elle a raison. D’abord quand j’ai décidé de lui accorder une deuxième chance, puis la naissance des filles et ensuite notre mariage et certainement la naissance de bébé numéro trois. C’est assez drôle quand on y pense. « Au début d’année nos corps doivent être en parfaite harmonie pour qu’on arrive à faire des bébés pour le mois d’octobre. » Je lui réponds toujours en riant un peu. « J’aime beaucoup penser que le mois d’octobre puisse être notre mois. » Je ne peux m’empêcher de penser à Nathan qui lui est né en novembre, encore un bébé conçu en début d’année mais je garde cette réflexion pour moi parce que finalement, cela reste toujours un sujet assez tabou entre nous.
Tous les quatre installés dans un coin au fond du restaurant j’observe la décoration et peut-être que je prête un peu trop d’attention aux détails qui, je suis sûr, ne sont même pas remarqués par ma femme ou la plupart des gens mais en tant que chef c’est normal, non ? « Je sais pas non plus, d'un côté je me dis que ça ferait une vraie surprise à l'accouchement, et en même temps pour tout préparer c'est un peu contraignant non ? » Je secoue la tête de gauche à droite. Non, pour moi ne pas connaître le sexe du bébé n’est en rien contraignant à la préparation de sa venue au monde. Lucy sur mes genoux qui commencent à s’agiter et je sais très bien qu’elle doit commencer à avoir faim. Elle attrape ma main pour serrer mon pouce dans sa petite main. « Non pas forcément. Il suffit de faire une chambre mixte et d’acheter des vêtements et jouets qui vont aussi bien pour une fille que pour un garçon. » Lena semble elle aussi s’agiter sur les genoux de sa mère, ce qui est beaucoup moins surprenant de sa part à elle. « Et pour le prénom aussi, ça peut être compliqué de ne pas savoir non ? » Une nouvelle fois je ne suis pas d’accord avec elle et Lucy commence à me frapper doucement sur les cuisses et quand je l’arrête elle frappe doucement ses mains dans les miennes en souriant. Je baisse le regard vers elle quelques secondes et je lui souris avant de relever les yeux vers Alex. « Il suffit de trouver un prénom féminin et un masculin. J’aime toujours Athénaïs, pour info. » Que je lui réponds en souriant. Un prénom qu’elle avait catégoriquement refusé pour les filles alors je doute qu’elle ait changé d’avis depuis, malgré le fait que ce soit certainement un de mes prénoms coup de cœur. « Mais si tu préfères qu’on connaisse le sexe ça me va aussi. » Je précise de tout de même, parce que je ne veux pas qu’elle se sente obligée de me suivre dans ma réflexion ou des envies, si elle veut connaître le sexe de bébé numéro trois, cela ne me pose pas de problème. Je regarde Lena et Alex quelques secondes un sourire ému sur le visage, parce que c’est le genre de vision qui me touche toujours mais nous sommes vite interrompus dans un serveur. C’est à moi de lui parler, parce que de nous deux je suis le seul qui parle Italien et je lui demande alors s’il est possible de réchauffer les purées de nos filles et je lui demande s’ils ont des chaises hautes. Il répond à mes deux questions par l’affirmatif et complimente même mes filles en disant les trouver mignonnes. Ça me fait sourire, bien évidemment et je le remercie avant qu’il ne s’éloigne. Mon Italien est bien moins fluide et je suis moins sûr de moi mais je reste soulagé de constater que je ne semble pas avoir perdu le niveau que j’ai obtenu en passant quatre mois dans ce magnifique pays.
Quelques minutes plus tard le serveur revient avec deux chaises pour les filles et les purées réchauffées et une nouvelle fois, je le remercie avant d’installer Lucy à côté de moi dans sa chaise. Elle sourit et surtout, c’est la purée que je tiens entre les mains qu’elle fixe avec envie. « Papa, miam ! » Elle tente ensuite de répéter le mot purée ce qui me fait d’autant plus sourire et je commence à l’aider pour manger. Je pourrais la laisser faire seule, elle sait le faire mais sa sœur et elle, ont encore tendance à en mettre un peu partout, raison pour laquelle nous préférons les faire manger quand nous sommes dans un endroit publique. « Toi le chef, tu penses que leur poisson est bien frais ou j'évite ? » J’hausse les épaules. Savoir si le poisson est frais ou non c’est assez simple mais pour ça il faudrait que je puisse voir une assiette de poisson. Je regarde autour de nous. « Le Risotto al tartufo me fait bien envie. » « C’est un super choix. » Une valeur sûre, et je retiens alors son risotto pour passer commande tout à l’heure. « J'avais bien vite reprit l'habitude de manger n'importe quoi sans faire attention, ça m'avait pas forcément manqué ça et j'y pense mais faudra qu'on aille acheter un truc pour compenser le manque de nicotine. » Je n’avais pourtant pas l’impression de la voir manger n’importe comment, mais j’hoche la tête positivement et garde également en tête que nous allons devoir nous arrêter dans une pharmacie pour trouver des substituts de nicotine. « Désolé. C’est de ma faute si tu t’es remise à fumer. » Parce que je fume moi-même mais aussi parce que nous nous étions disputé. Je suis jaloux, très jaloux même et j’étais le fautif de cette dispute. Quelques minutes plus tard les filles ont terminé de manger et je peux enfin regarder de mon côté le menu pour ensuite passer commande au serveur. J’aurais aimé prendre un verre de vin pour accompagner mon plat de pâtes mais boire devant Alex me met toujours extrêmement mal à l’aise, alors je me rétracte et me contente d’un verre d’eau. « Tu es sexy quand tu parles Français mais je crois que tu l'es encore plus quand tu parles Italien. » Je ris doucement et souris quand elle vient poser ses lèvres sur le con des miennes et ma main vient attraper la sienne. « Dis pas n’importe quoi... » On ne tombera finalement jamais d’accord à ce sujet-là, malheureusement – comme si c’était le seul. Je regarde Alex s’occuper de Lena qui lui réclame à boire et c’est un petit sourire qui se dessine sur mes lèvres en voyant ma femme et mes filles toutes les deux. « La grossesse te va bien, tu es vraiment belle. » Pas qu’elle ne le soit pas les autres jours, mais je me devais de lui partager cette réflexion qui me passait par la tête.
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« Je ne vois personne d’autre. » Qu'il se sente obligé de me le confirmer me fait sourire avec beaucoup de douceur parce que je n'avais aucun doute à ce sujet. Je suis d'un naturel jalouse, pas autant que lui, mais je le suis mais j'ai confiance en lui, j'ai sincèrement et pleinement confiance en mon mari parce que je vois la façon dont il me regarde, je vois la façon avec laquelle il se comporte avec moi et s'il y a bien une chose dont je ne doute pas c'est de son amour pour moi. Mais le fait qu'il le confirme, qu'il le dise alors que je n'étais pas sérieuse, me fait sourire, je le trouve si doux, je l'aime tellement cet homme. « Puisqu'on est dans les confidences, je peux t'annoncer bébé que moi non plus je ne vois personne d'autre et je te confirme à 100% que c'est toi le responsable de ça. » Ca étant mon ventre désigné du doigt et je lui souris. Oui c'est lui le responsable mais surtout c'est grâce à lui que nous nous apprêtons à vivre une autre aventure et je lui souris largement parce que tout ça à pour effet de me rendre heureuse, vraiment heureuse et pour moi qui n'ait pas toujours connu le bonheur, loin de là même, sourire autant c'est presque étrange mais grâce à lui je me sens sereine, je me sens apaisée et surtout je me sens bien dans ma vie. « Je serais complètement fou si tu ne m’intéressais pas. » Certains pourraient penser qu'il est complètement fou surtout de s'intéresser à moi encore après ce que je lui ai fais vivre, mais à ceux là, je pense leur avoir prouvé que tout ce que je voulais désormais c'est le bonheur de Caleb, c'est de lui donner autant d'amour qu'il mérite et il en mérite beaucoup. Vraiment beaucoup. Je ne sais pas s'il serait fou de ne pas s’intéressait à moi, mais je sais que moi j'ai été folle de le laisser derrière moi et ça c'est une certitude, mais désormais c'est à ses côtés que je vis, à ses côtés que je construis mon présent et notre futur. Avec lui que je vis ma vie et je n'ai jamais été aussi heureuse de ma vie que depuis qu'il s'intéresse à moi de nouveaux. Un baiser un peu plus long avant de quitter l'intimité de ce logement pour nous diriger vers le restaurant. C'est à ses côtés que je marche, Lena qui tient ma main, c'est un tableau qui est devenu courant, la famille parfaite, notre famille qui devra faire une petite place pour un nouveau membre d'ici quelques mois, d'ici Octobre si nos calculs sont bons. « Au début d’année nos corps doivent être en parfaite harmonie pour qu’on arrive à faire des bébés pour le mois d’octobre. » Techniquement, nos filles auraient du naitre en Novembre, comme Nathan mais je ne veux pas penser à ça. Ni à la prématurité des filles, ni à Nathan, pas aujourd'hui du moins et c'est sur ce mois d'Octobre que je concentre mes pensées. « Pourtant moi je trouvais que nos corps étaient en parfaite harmonie toute l'année mais oui faut croire que pour les bébés c'est à ce moment de l'année qu'on doit s'y prendre, par contre compte pas sur moi pour faire ça tout les deux ans et peut-être même qu'on va s'abstenir pendant deux mois tout les ans pour éviter le risque. » Je ne suis pas sérieuse, du moins sur la partie abstinence, et il me connaît assez pour savoir que je ne suis pas une grande adepte de l'abstinence choisie mais par contre je suis plutôt sérieuse sur l'idée de ne pas accoucher tout les deux ans en Octobre. « J’aime beaucoup penser que le mois d’octobre puisse être notre mois. » Notre mois. Je souris, j'aime beaucoup penser ça moi aussi. On a notre chanson, on a notre plage, on a notre film, on a beaucoup de souvenirs, beaucoup de choses que l'on construit ensembles et l'idée d'avoir un mois qui soit favorable, qui soit riche en souvenirs et en bonheur, je trouve ça touchant. « Je trouve ça tellement cute comme pensée, tu as définitivement réussi à me rendre romantique, mais le mois d'Octobre sera notre mois, et compte sur moi pour le célébrer correctement. » Faut pas que j'oublie encore notre anniversaire de remise en couple déjà mais si je compte bien célébré notre amour au mois d'Octobre, j'ai aussi envie de le célébrer le reste de l'année parce qu'au fond il n'y a pas de moment précis pour s'aimer et pour profiter l'un de l'autre.
Installés dans le restaurant c'est sur cette grossesse, et plus précisément sur le sexe de ce bébé que notre discussion se tourne. « Non pas forcément. Il suffit de faire une chambre mixte et d’acheter des vêtements et jouets qui vont aussi bien pour une fille que pour un garçon. » Je réfléchis à ses mots, imagine la chambre dans des tons neutres, repensent aux vêtements en trop grand nombre que l'on a acheté pour les filles et aux vêtements mixtes que l'on devrait se contenter d'acheter. « Oui peut-être que tu as raison, et puis si c'est une fille on a déjà tout de toute façon. » Je suis presque prête à lui dire que dans ce cas on peut acheter que des trucs de garçon comme ça on est prêt à toutes les éventualités mais il risque de rire à ma proposition et trouver que c'est un beau gâchis, et il aurait raison, alors raisonnable je ne dis rien et je réfléchis à ce qui pourrait être contraignant si nous venions à ne pas connaître le sexe et c'est le prénom qui me vient en tête. Je regarde Caleb jouer avec Lucy, ou plutôt Lucy jouer avec son père et je souris à cette image. « Il suffit de trouver un prénom féminin et un masculin. J’aime toujours Athénaïs, pour info. » Je ris doucement à sa remarque, parce que j'avais oublié ce prénom moi, mais pas lui visiblement. « C'est bien de tenter, tu as raison ça ne coûte rien, mais pour info c'est toujours non. » Je me répète plusieurs fois le prénom dans la tête avant d'ajouter. « Enfin si tu me le répète tout les jours pour que je m'y habitue peut-être que je vais finir par aimer, qui sais, ça coûte rien d'essayer. » Ce n'est pas un prénom coup de cœur pour moi, ça c'est une certitude, mais il aime particulièrement ce prénom et j'ouvre un peu la porte à cette éventualité. « Mais si tu préfères qu’on connaisse le sexe ça me va aussi. » Lena attire mon attention et c'est tout en jouant avec elle que je réfléchis à cette question, si j'en ai envie ou non de connaître le sexe, parce que finalement il n'y a que ça qui devrait être important pour le moment. Ni la préparation de sa chambre, ni le prénom, ni quoique ce soit d'autres, juste savoir si je veux ou non garder la surprise. « Je sais pas, mais vraiment je me dis qu'avoir une surprise le jour de l'accouchement ça peut être émouvant, je crois que pour le moment je ne veux pas le savoir. » Mais peut-être que ça changera, peut-être que quand j'entendrai son petit cœur battre je voudrais savoir le sexe, je voudrais pouvoir me projeter avec lui ou avec elle, peut-être que l'envie sera plus grande de savoir que de garder la surprise mais pour le moment je ne suis pas à ce moment et c'est le serveur qui me sort de mes pensées, je regarde Caleb échanger en Italien sans comprendre aucun mot si ce n'est grazie mais je vois le serveur revenir quelques minutes plus tard avec tout le nécessaire pour que l'on puisse nourrir les filles et c'est bien le principal puisqu'elles commençaient à s'agiter un peu. Lui avec Lucy, moi avec Lena, nous donnons à manger à nos filles tout en jetant un regard sur la carte pour choisir le menu. Je n'ai pas beaucoup mangé pour justement pouvoir manger au restaurant et beaucoup de plats me font envie, mais entre la charcuterie, certains fromages, la cuisson de la viande ou du poisson et l'alcool, on peut pas dire que ce soit toujours facile de trouver un plat et j'avais un peu oublié certaines restrictions et ça ne m'avait pas vraiment manqué. Mais je suis enceinte et je vais devoir faire attention à partir de maintenant. « Désolé. C’est de ma faute si tu t’es remise à fumer. » Je secoues la tête légèrement en le regardant. « Non mais c'est pas ta faute arrêtes de dire ça, tu m'as pas forcé à fumer non plus. » Je sais que j'ai été conne de me remettre à fumer surtout que j'avais arrêté pour la grossesse des filles et je sais bien dans quelle circonstance je me suis mise à refumer mais ce n'est pas à lui de porter la responsabilité de mes choix, surtout quand on sait que je suis bien assez douée pour faire des mauvais choix toute seule sans aucune aide extérieure. Je change une dernière fois d'avis concernant le plat pour quelque chose de plus simple et qui sera sans risque et c'est finalement sur des gnocchi al pollo que mon choix final se porte et je laisse Caleb passer la commande en le regardant et surtout en l'écoutant parler une langue que je ne comprends pas mais qui est très agréable à écouter et qui rends mon mari très sexy, une chose que je n'hésite pas à lui partager tout en venant l'embrasser au coin des lèvres. « Dis pas n’importe quoi... » Je lève les yeux au ciel en entendant sa réponse, elle n'a rien d'étonnant croyez moi, Caleb est sans aucun doute la personne qui se dévalorise le plus et qui refuse la plupart des compliments si ce n'est tout les compliments mais j'en ai l'habitude maintenant, pas que ce soit une chose que j'aime entendre mais je le connais et je connais les doutes qu'il a sur lui alors je n'en suis pas étonnée. « Je dis beaucoup de conneries, mais dire que tu es sexy c'est toujours sincère bébé et je continuerai à te le dire encore et encore. » Parce que je le pense, parce que je le trouve sexy, parce qu'il l'est et qu'il serait temps qu'il l'accepte ou du moins qu'il accepte que moi sa femme, je le trouve sexy et ce même si lui n'arrive pas à le concevoir réellement. Lena m'appelle, tire sur mon pull et elle répète un mot qu'elle sait bien dire « bibi » et je comprends qu'elle veut boire et c'est avec un verre que je lui donne un peu d'eau, elle essaye de faire, elle veut tenir le verre toute seule et elle ronchonne un peu quand je lui dis non, mais elle finit par accepter et par céder, je reste encore la plus têtue de nous deux même si elle commence à montrer qu'elle sait ce qu'elle veut Lena. « La grossesse te va bien, tu es vraiment belle. » Je tourne la tête vers Caleb, surprise et touchée par ses mots inattendus. « Arrêtes, ça se voit pas encore et je suis même pas vraiment maquillée. » Que je réponds d'abord dans un petit rire presque gênée bien que je ne le sois pas, je suis plutôt touchée par ses mots et par toutes ces petites attentions et compliments qu'il a pour moi au quotidien et ma réaction prouve que je ne m'en lasse pas, que ça me fait toujours beaucoup d'effets. Qu'il me fait toujours beaucoup d'effets même. « Mais merci tu sais que tes compliments me touchent toujours beaucoup. » Je veux lui plaire, je veux qu'il continue à me trouver sexy même avec les années qui passent, même avec les grossesses qui changent mon corps et il me prouve que c'est toujours le cas. Le serveur nous apporte nos plats et je sors deux compotes à boire pour les filles et c'est en autonomie qu'elles mangent leur dessert pendant que nous mangeons notre plat et je ne regrette pas mon choix parce que c'est finalement assez rapidement que je mange mon assiette, tout en prenant le temps de faire goûter un peu de mon plat à Lena qui a semblé bien attirée par l'odeur. Ce genre de moment semble anodin mais ils sont pourtant si précieux, Lucy, Lena, Caleb, les trois autour d'une table, mon regard qui passe de l'un à l'autre, mon sourire est grand et je me sens tellement heureuse dans ce genre de moment. Mon assiette est finie et mes mains sont libres désormais, je viens chercher celle de Caleb pour caresser du bout des doigts sa main et le regarder sans un mot. Je lui souris toujours et je profite de ce sentiment si apaisant que je ressens à cet instant précis. Sans un mot ce qui est rare chez moi, mais j'apprécie ce silence relatif puisqu'il y a du bruit autour de nous, mais moi je suis calme et je réalise que je n'ai pas besoin de parler, je n'ai pas peur du silence, que mes pensées ne sont pas trop bruyantes, et que je n'ai pas besoin de combler le vide, je suis juste heureuse et sereine et c'est grâce à lui, grâce à sa présence. « Je me sens si bien aujourd'hui, je pense que cette journée va rester gravée dans ma mémoire, et pour ton prochain restaurant, quelque soit la carte je veux qu'il y ait des gnocchi al pollo comme ça dès que j'en mangerai je repenserai à ce moment avec vous. » Une idée qui peut sembler farfelue, mais qui est pourtant très sérieuse, et c'est en lui disant ça aussi que je lui montre que j'ai entendu son envie d'ouvrir un autre restaurant et que bien que nos projets d'enfant sont en train de se réaliser, je n'oublie pas ses autres rêves et je continuerai à l'encourager quoiqu'il décide de faire parce que je sais que quoiqu'il fasse désormais, je le ferai avec lui, je serai avec lui parce qu'il est indispensable à mon bonheur.
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« Puisqu'on est dans les confidences, je peux t'annoncer bébé que moi non plus je ne vois personne d'autre et je te confirme à 100% que c'est toi le responsable de ça. » C’est tout naturellement que je me mets à sourire grandement quand je l’entends faire référence à cette toute nouvelle grossesse qui me comble de joie et de bonheur. J’ai beau être très jaloux – trop peut-être même – mais je n’ai jamais douté de la fidélité de ma femme. Je sais que je suis le seul qu’elle embrasse, le seul qui a la chance de pouvoir coucher avec elle aussi mais l’entendre me confirmer que c’est bien mon bébé qu’elle attend, que c’est bien notre bébé qui verra le jour dans neuf mois, ça me fait sourire et ça fait même peut-être pétiller un peu mes yeux. « Pourtant moi je trouvais que nos corps étaient en parfaite harmonie toute l'année mais oui faut croire que pour les bébés c'est à ce moment de l'année qu'on doit s'y prendre, par contre compte pas sur moi pour faire ça tout les deux ans et peut-être même qu'on va s'abstenir pendant deux mois tout les ans pour éviter le risque. » Qu’elle me dise qu’après ce bébé elle voudra qu’on fasse une pause, qu’on attende plusieurs années pour le prochain oui, d’accord, je comprends et je suis même totalement d’accord avec elle. Mais la deuxième partie de sa phrase me plait beaucoup moins. « Quoi ? » C’est presque un cri de détresse à ce niveau-là. « Rassure-moi et dis-moi que tu n’es pas sérieuse. » Pas de sexe pendant deux mois tous les ans j’en suis incapable. Pas avec une femme aussi séduisante, belle et sexy qu’Alex dans mon lit tous les soirs. J’ai toujours envie d’elle, tout le temps, parce qu’elle me fait de l’effet ma femme. Son corps certes, mais pas que. Elle peut me parler, me dire une phrase, une simple phrase pour me donner envie d’un moment plus intime tous les deux. « Je trouve ça tellement cute comme pensée, tu as définitivement réussi à me rendre romantique, mais le mois d'Octobre sera notre mois, et compte sur moi pour le célébrer correctement. » Je souris encore une fois parce que la Alex d’avant se serait ouvertement foutue de ma gueule et de mon côté romantique qui ne semblait pas toujours lui plaire, et aujourd’hui l’entendre me dire que je l’ai rendu elle aussi romantique me plait beaucoup.
« Oui peut-être que tu as raison, et puis si c'est une fille on a déjà tout de toute façon. » J’acquiesce d’un signe de tête. Un des avantages d’avoir des jumelles, nous avons déjà des vêtements féminins pour les bébés en grande quantité. « C'est bien de tenter, tu as raison ça ne coûte rien, mais pour info c'est toujours non. » Elle est toujours aussi catégorique en ce qui concerne le prénom Athénaïs et je ne peux pas cacher ma déception. « Enfin si tu me le répète tout les jours pour que je m'y habitue peut-être que je vais finir par aimer, qui sais, ça coûte rien d'essayer. » Je doute qu’elle finisse un jour par apprécier ce prénom que, moi, j’aime beaucoup. « Compte sur moi pour essayer alors. » Juste dans le doute, même si j’ai bien compris qu’il ne fallait pas que je me fasse trop d’espoir parce qu’elle a été claire a de nombreuses reprises : jamais un de nos enfants ne portera ce prénom. « Je sais pas, mais vraiment je me dis qu'avoir une surprise le jour de l'accouchement ça peut être émouvant, je crois que pour le moment je ne veux pas le savoir. » Encore un nouveau sourire qui est visible sur mon visage en entendant ses mots et si je suis sûr que trouver un prénom féminin et un masculin ne sera pas de tout repos en vue de nos goûts bien différents, le fait que nous soyons d’accord sur la surprise du sexe me plait beaucoup. « Moi non plus je n’ai pas envie de savoir. » Je le répète, un petit sourire aux lèvres tout en me penchant vers elle pour lui voler un baiser. Et si je ne suis toujours pas le plus à l’aise avec les démonstrations de ce genre en public j’ai l’impression d’avoir fait des efforts et de m’être amélioré ces derniers temps. Mais s’il y a bien une chose dont je ne suis pas fier c’est de ma consommation de tabac qui n’a fait que grimper toujours un peu plus durant cette année 2021 qui vient de se terminer, et également d’être en partie responsable de la rechute de ma femme dedans. « Non mais c'est pas ta faute arrêtes de dire ça, tu m'as pas forcé à fumer non plus. » J’hausse les épaules sans rien dire de plus parce que si je ne l’ai pas forcé à fumer c’est dans les suites de ma crise de jalousie qu’elle a recommencé à consommer alors elle pourra me dire ce qu’elle veut, je sais que c’est à cause de moi.
S’il y a bien quelque chose qui n’a pas changé c’est la façon avec laquelle je prends les compliments ; j’ai toujours beaucoup de mal à les accepter. Allez savoir pourquoi. C’est sûrement simplement parce que je n’ai pas l’impression de les mériter. « Je dis beaucoup de conneries, mais dire que tu es sexy c'est toujours sincère bébé et je continuerai à te le dire encore et encore. » Please don’t. Je sais qu’elle est sincère et qu’elle le pense vraiment mais je n’ai absolument rien de sexy, au contraire on pourrait faire la liste de mes défauts qui serait interminable. « Je sais que c’est sincère mais… » Je me pince les lèvres et mes épaules finissent par se lever. «… laisse tomber. » À peine commencée cette conversation me met déjà mal à l’aise. Je préfère de loin regarder ma femme s’occuper de notre fille, je préfère admirer ma mère et pour le coup c’est surtout elle que je regarde. Certainement avec des cœurs dans les yeux et pour le coup, elle ne pourra pas nier ô combien elle est magnifique. Parce que c’est une vérité pour tout le monde, raison pour laquelle elle se fait bien trop souvent draguer. « Arrêtes, ça se voit pas encore et je suis même pas vraiment maquillée. Mais merci tu sais que tes compliments me touchent toujours beaucoup.» Le maquillage est clairement optionnel pour ma femme et si elle décidait d’arrêter d’en porter pour une période limitée ou non je ne serais pas contre. « Tu n’as pas besoin de tout ça pour être magnifique. » Mes mots sont sincères mais je n’insiste pas plus préférant me concentrer sur nos plats qui viennent d’arriver. J’ai fait simple pour notre premier restaurant à Rome, des pâtes à la bolognaise et je prends même une fourchette dans l’assiette de gnocchis d’Alex et effectivement, que ce soit son plat ou le mien, les deux sont très bons. Les produits sont frais, ça se voit ça se sent, les pâtes et gnocchis sont faits mains ça ne fait aucun doute. Je demande à Lucy si elle veut goûter, elle me fait non de la tête mais Lena elle demande à avoir la part de sa sœur – avec son langage bien à elle qui me fait toujours sourire. – « Je me sens si bien aujourd'hui, je pense que cette journée va rester gravée dans ma mémoire, et pour ton prochain restaurant, quelque soit la carte je veux qu'il y ait des gnocchi al pollo comme ça dès que j'en mangerai je repenserai à ce moment avec vous. » Nos assiettes terminées je prends Lucy contre moi quand elle tend les bras vers moi et c’est d’abord avec un sourire ému que je réponds à ma femme. « Tout ce que tu veux mon amour. » Ma main libre attrape la sienne et je caresse le dos de sa main à l’aide de mon pouce. « Dans tous les cas c’est clairement pas pour tout de suite, surtout avec cette grossesse. C’est vous ma priorité. » J’insiste sur cette dernière phrase, parce que maintenant qu’elle est de nouveau, cette grossesse sera ma priorité numéro un. Le serveur vient nous débarrasser nos assiettes en nous apportant la carte des desserts et même si ce plat consistant de pâtes m’a calé, je sais que je ne peux pas quitter la table sans un dessert.
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« Quoi ? » Je le regarde et je me retiens de rire parce qu'il réagit de façon tellement instinctive à ma suggestion de pratiquer l'abstention que je ne peux que trouver ça drôle. « Rassure-moi et dis-moi que tu n’es pas sérieuse. » Je lève les épaules, je tente de retenir l'envie de sourire, je tente d'être sérieuse face à lui juste pour l'embêter un peu, mais je finis par afficher un large sourire et même un rire quand je finis enfin par lui répondre. « Comme si tu me pensais capable de rester deux mois sans te toucher, bien sur que je suis pas sérieuse chéri et je pensais vraiment pas que tu puisses croire une seconde que je l'étais. » Je suis faible face à lui, faible face à mes désirs aussi et lui je le désire énormément alors imaginer un monde dans lequel je me priverai de lui et de ses atouts pendant deux mois par choix, non merci, sans façon, je l'aime beaucoup trop pour ça.
Arrivé au restaurant, notre sujet de discussion est tourné vers ce bébé, enfin cette petite chose en moi qui n'est pas encore un bébé mais qui va le devenir, notre bébé. Fille ou garçon, c'est pas encore pour maintenant que nous allons le découvrir et au vue de notre échange, nous sommes visiblement d'accord avec l'idée d'attendre l'accouchement pour découvrir le sexe du bébé, la seule chose que je vais donc attendre avec impatience à la première échographie, c'est qu'on me dise qu'il ou elle va bien et qu'il ou elle est seul(e) parce que les grossesses multiples à risque c'est déjà donné et si j'aime mes filles de tout mon cœur, la grossesse n'a pas été de tout repos et l'après non plus d'ailleurs. Mais, ça nous a pas dissuadé parce que nous sommes reparti pour une nouvelle aventure, la préparation d'un bébé, les discussions sur ce bébé, ce que l'on aimerait, ce qui nous inquiète, et bien sur les longues discussions sur le choix du prénom à venir. Il essaye déjà avec un prénom qu'il a proposé pour les jumelles, un prénom que j'avais refusé et que je refuse toujours même si je suis un peu moins catégorique. Et si pour un prénom de filles, nous avons déjà proposé une longue liste de prénom, chercher pour un garçon sera une nouveauté et j'ai hâte de commencer à réfléchir à tout ça. Et j'espère que nous allons réussir à tomber d'accord pour deux prénoms, un masculin, un féminin et j'espère aussi que je vais tenir jusqu'à l'accouchement sans craquer et appeler mon médecin pour avoir le sexe du bébé.
« Je sais que c’est sincère mais… laisse tomber. » Croyez le ou non mais cette réaction est pas loin d'être l'une des réactions aux compliments, les plus positives possibles pour Caleb. Il est mal à l'aise, je le sais et je le vois mais au moins il ne se dévalorise pas, du moins pas verbalement. Je sais qu'il doute de lui, je sais qu'il ne s'aime pas et ça me fait toujours du mal de voir à quel point l'estime qu'il a de lui même et de son corps surtout est si basse, parce qu'il doute, il se rabaisse, et il n'a pas confiance en lui alors qu'il est sexy, qu'il est séduisant, qu'il est désirable, qu'il est sexuellement très attirant, et je pourrais continuer encore et lui dire tout ça mais je n'ai pas envie d'insister au risque de le mettre mal à l'aise. Parfois je me dis que si je lui faisais plus de compliments peut-être qu'il finirait par les accepter mais j'ai pas l'impression que ça fonctionne et je ne sais pas comment l'aider à se voir au travers de mes yeux de femmes amoureuses et je me sens parfois un peu démunie face à ses réactions à mes compliments. Lena m'appelle et je finis par reporter mon attention sur ma fille quelques instants tout en sentant le regard de Caleb sur nous, mais c'est loin d'être dérangeant, parce que j'aime la manière avec laquelle il me regarde. Et s'il est vraiment pas doué pour recevoir les compliments, il est très doué pour en faire et il n'est pas avare de compliments Caleb, chose d'autant plus drôle quand on sait qu'il est incapable de recevoir des compliments lui. Je lui souris, touchée par ses mots, flattée aussi sans doute même si je ne suis clairement pas au top de mon apparence aujourd'hui. « Tu n’as pas besoin de tout ça pour être magnifique. » Je le regarde, je lui souris tout en venant replacer une mèche de mes cheveux, voilà encore une chose qui n'est pas parfaite aujourd'hui, la coiffure mais pourtant, je n'ai aucune difficulté à le croire quand il me dit qu'il me trouve magnifique. Je ne suis pas vraiment maquillée, du moins le strict minimum, je suis coiffée de façon grossière et Lena a joué avec mes cheveux donnant à ma coupe un effet encore plus décoiffée et je suis habillée d'un jean et d'un pull, rien de sexy mais je ne doute pas de ses mots parce qu'il suffit que je le regarde et je vois dans ses yeux toute sa sincérité. Je reste perdu dans ses yeux quelques instants, et c'est le serveur qui vient me ramener sur terre en venant déposer nos plats. La fourchette de Caleb qui vient se servir dans mon plat, une habitude prise il y a déjà longtemps et ça me fait toujours rire parce qu'il sait pourtant que la plupart du temps il aura le droit de goûter et même de finir mon assiette. Mais pas aujourd'hui, et il a bien fait de se servir parce que je mange, et je ne m'arrête que quand mon assiette est terminée, une belle preuve de la qualité du plat et aussi de mon appétit qui est bien présent aujourd'hui. C'est même avant lui que je finis mon plat et j'en profite pour le regarder, pour regarder nos filles aussi, pour repenser à cette journée, à ce que je ressens et je crois que tout est absolument parfait et que je ne pouvais pas espérer une meilleure première journée à Rome. Et je crois que cette ville risque de prendre une place particulière dans mon cœur désormais. Cette ville, ce restaurant et ce plat aussi. Un plat pourtant basique mais qui est associé désormais à ce moment et je lui suggère l'idée, ou plutôt je lui demande de penser à ajouter ce plat à sa futur carte dans son futur restaurant. Ca fait beaucoup de futur chose mais je crois en lui et depuis que j'ai appris qu'il en avait envie, je sais que ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne vienne à ouvrir son deuxième restaurant. « Tout ce que tu veux mon amour. » Lucy est dans ses bras et sa deuxième main caresse la mienne. « Dans tous les cas c’est clairement pas pour tout de suite, surtout avec cette grossesse. C’est vous ma priorité. » Même sans cette grossesse, je sais que notre famille est sa priorité, il suffit de le voir aujourd'hui, ici à Rome, parti aussi loin de son restaurant pour un mois. « Je veux pas que tu te prives de réaliser tes rêves pour nous, j'ai confiance en toi et je sais que tu sauras toujours nous faire passer en priorité. » Parce qu'il est trop investi dans son rôle de père, parce qu'il aime trop ses filles et que je sais que même pour lui c'est dur de passer trop de temps loin d'elles. Lena, regarde sa sœur dans les bras de Caleb et semble elle aussi vouloir profiter des bras de son père puisqu'elle gesticule, tends les bras et appelle son père. « Tu veux venir ? » Je lui tends les bras et c'est à ce moment qu'elle secoue la tête et boude. « Non, papa. » Ça fait un peu mal quand même mais c'est Lena et elle commence à découvrir le mot non et je lève les épaules en regardant Caleb et si pour d'autres sujets j'aurais pu lui faire comprendre qu'elle ne décidait pas, pour ça, je capitule et je la porte pour la poser sur Caleb en attendant le dessert. Je les regarde tout les trois, Caleb qui les fait sauter sur ses genoux et les deux petites qui sourient et rient. J'en profite pour faire quelques photos et même une vidéo pour immortaliser ces moments, cette première journée si spéciale à Rome et c'est une main sur le ventre, le regard qui passe de l'une à l'autre s'arrêtant sur Caleb un peu plus longtemps, et un sourire aux lèvres que je mange mon dessert en silence, je ne veux pas gâcher le son si parfait du rire de Lucy et Lena, je ne veux pas perturber ce moment de bonheur en famille.
Assisse dans le canapé de l'appartement que nous louons, un plaid sur moi, le babyphone à côté de moi, je jette des coups d’œil réguliers dessus pour m'assurer qu'enfin les filles ont trouvé le sommeil, la journée a été longue et pourtant elles ont encore mit du temps avant de s'endormir mais cette fois elles semblent calmes et bien endormies et j'attends Caleb qui revient rapidement avec une boisson chaude. Je bouge un peu pour lui faire une place à côté de moi et je viens me blottir contre lui, je frissonne un peu et je remonte le plaid sur moi tout en me collant contre lui. « Je comprends pourquoi tu aimes beaucoup cette ville, et grâce à toi elle vient de devenir l'une de mes villes préférées. » Rome restera pour toujours le lieu ou nous avons appris pour cette grossesse et si c'est une très belle ville, ce détail joue quand même énormément dans l'amour que je ressens pour cette ville désormais. Je repense à cette journée, je repense à nous, notre famille, à ce moment au resto aussi et si tout est parfait ou presque, c'est le presque auquel je pense. A ce détail, qui n'en ait pas vraiment un et que je veux aborder avec lui ce soir. « Chéri je peux te poser une question ? Après tu es pas obligé d'y répondre si tu veux pas. » Il sait que je ne vais pas attendre sa réponse et que je vais la poser ma question et c'est ce que je fais. « Je repensais à notre discussion du resto Mais, tu penses qu'un jour tu réussiras à accepter mes compliments sans les remettre en question et qu'ils te feront plaisir ? » Je lève la tête vers lui et je le regarde, ma main caressant avec douceur sa barbe, je sais que le sujet est délicat pour lui alors j'essaye d'être la place douce et la plus calme possible. « Parce que j'ai l'impression qu'à chaque fois que ça te met mal à l'aise, j'ai pas envie de me dire que je te met dans une position désagréable et je sais plus si je dois te le dire quand même ou non. » Je lui souris doucement toujours ma main sur sa joue qui caresse avec tendresse son visage que je trouve si beau. J'aimerais savoir ce qu'il veut, ce dont il a besoin, ce qui le rends heureux et serein et clairement mes compliments n'ont pas cet effet là sur lui. Je frissonne à nouveau malgré le plaid, le thé et la chaleur du corps de Caleb contre moi, je n'arrive visiblement pas à me réchauffer. « Tu sais j'ai pas oublié ta promesse de ce matin, et je crois que j'aurais bien besoin d'un peu d'aide pour me réchauffer. Ça te dirait de tester la baignoire avec moi ? » Je le regarde à nouveau mais avec beaucoup moins de douceur et de tendresse dans les yeux, mais avec bien plus de désir et d'excitation à l'idée de m'allonger contre lui nos deux corps nus dans l'eau chaude de cette énorme baignoire.
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Lucy et Lena dorment et comme depuis que nous avons commencé notre voyage en Europe ce n’est pas très rapidement qu’elles ont trouvé le sommeil alors nous avons pris pour habitude de faire le moins de bruit possible à l’instant même où nos filles tombent dans les bras de Morphée. Croyez-moi quand vous avez passé près d’une heure à bercer vos filles, à leur lire des histoires encore et encore dès qu’elles semblent s’être endormies notre plus grande crainte est de les voir se réveiller. C’est dans le canapé qu’Alex se repose elle aussi pendant que moi je suis comme à mon habitude dans la cuisine. Malheureusement pas pour nous préparer un bon petit plat parce que nous avons déjà mangé ce soir mais simplement pour tout nettoyer et faire la vaisselle. J’en profite pour faire bouillir de l’eau pour servir un thé à ma femme. La journée a été longue mais de loin la plus belle et la plus émouvante depuis le début de ce voyage qui a commencé à quatre, mais qui se termine finalement à cinq. Alex est enceinte. Alex attend un bébé. Mon bébé. Notre bébé, surtout. Un projet sur lequel nous travaillons depuis plusieurs mois, un projet qui nous tient beaucoup à cœur et cette grossesse me paraissait tellement trop belle pour être vraie que quand elle m’a montré le premier test positif j’ai eu beaucoup de mal à y croire. Tellement de mal que je me suis refusé d’accepter cette nouvelle avant d’avoir un second résultat similaire au premier. Je sais que je n’ai pas eu la réaction qu’elle espérait ou du moins, pas dans un premier temps puisque quand nous avons eu la confirmation de sa grossesse je me suis enfin laissé exprimer la joie et le bonheur que je ressentais. Cela ne m’empêche pas de m’en vouloir d’avoir en partie gâché ce moment.
C’est avec une tasse de thé encore chaude que je rejoins ma femme sur le canapé, qui d’ailleurs, se redresse un peu pour m’y laisser une petite place. Elle peut s’allonger, elle peut prendre toute la place dont elle a besoin ou qu’elle veut ça m’est égal parce que ça l’oblige à se coller à moi et quand on parle d’Alex ce n’est jamais une chose qui me dérange réellement. Je lui donne la tasse de thé et mes lèvres se posent sur sa joue. « Fais attention à ne pas te brûler. » Des mots que je lui murmure presque quand mon visage est encore à quelques petits centimètres du sien. J’entoure ses épaules avec mon bras pour la ramener contre moi et cette fois c’est sur le haut de son crâne que je dépose un léger baiser. « Je comprends pourquoi tu aimes beaucoup cette ville, et grâce à toi elle vient de devenir l'une de mes villes préférées. » C’est avec un sourire que j’écoute sa confession. Rome est une ville que j’affectionne tout particulièrement, avec une certaine dimension nostalgique parce que j’y ai passé de très bons moments mais aussi tout simplement parce que c’est une très belle ville qui regorge d’histoire. « C’est encore plus beau et plus agréable l’été. » Mes doigts caressent doucement ses épaules et c’est avec émotion que je repense à toute cette journée, et si maintenant je vais d’autant plus recommander Rome comme destination de voyage ça sera pour des raisons différentes. Cette ville a maintenant une signification toute particulière à nos yeux, pour notre couple et pour notre famille qui va s’agrandir dans neuf mois. « Chéri je peux te poser une question ? Après tu es pas obligé d'y répondre si tu veux pas. » Je me pince les lèvres, mes sourcils se froncent légèrement et je baisse les yeux vers elle. Comme souvent Alex ne me laisse pas le temps de lui répondre puisqu’elle reprend rapidement la parole. « Je repensais à notre discussion du resto Mais, tu penses qu'un jour tu réussiras à accepter mes compliments sans les remettre en question et qu'ils te feront plaisir ? » Mon cerveau freeze et je ne bouge plus. Mes doigts sont maintenant immobiles sur sa peau et si c’est bien sur ma femme que mes yeux étaient posés il y a de ça quelques secondes c’est maintenant le vide que je fixe. Je ne comprends pas pourquoi elle me pose cette question. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ce soir ? Sa question pourtant anodine et compréhensible réussie surtout à me perturber complètement. Pourquoi est-ce que je suis incapable d’accepter et de profiter des compliments que me fait ma femme ? La réponse à cette question est pourtant simple ; parce que je suis nul et sa question vient confirmer cette pensée que j’aie envers moi. Elle ne mérite pas ça, je ne la mérite pas. « Parce que j'ai l'impression qu'à chaque fois que ça te met mal à l'aise, j'ai pas envie de me dire que je te met dans une position désagréable et je sais plus si je dois te le dire quand même ou non. » Je la vois me sourire du coin de l’œil mais moi, je n’ai plus du tout envie de sourire. Je me redresse et je me demande encore une fois pourquoi est-ce qu’elle a choisi ce moment pour me poser une question qui, elle aurait pu s’en douter me retournerait complètement. Elle attend une réponse de ma part, je le sais. Malgré le fait qu’elle m’ait dit que je n’étais pas obligé de lui répondre, à quoi bon me poser ces questions si elle n’en attendait aucune réponse de ma part. J’ai toujours les yeux baissés, et là voilà, cette anxiété que je connais beaucoup trop bien remonter en l’espace de quelques courtes secondes. Ou minutes plutôt, parce que je ne sais pas combien de temps je reste silencieux mais je sais que c’est longtemps. Beaucoup trop longtemps. « Je... » Elle a envie d’une réponse, elle mérite une réponse et je suis incapable de lui en formuler une. Je suis officiellement nul. « C’est pas que ça ne me fait pas plaisir mais… » Ce n’est pas beaucoup mieux c’est toujours aussi vague toujours aussi flou. Toujours aussi nul. « Je ne sais pas. Désolé. » Pathétique. « Désolé. » Je me répète mais ça reflète bien l’état dans lequel je me trouve maintenant. Je suis même à deux doigts de m’excuser une troisième fois parce que si vous saviez à quel point je m’en veux. Et à quel point je me trouve nu de ne pas réussir à lui apporter une réponse. « Tu sais j'ai pas oublié ta promesse de ce matin, et je crois que j'aurais bien besoin d'un peu d'aide pour me réchauffer. Ça te dirait de tester la baignoire avec moi ? » Elle change de sujet et c’est tant mieux, mais maintenant je n’ai plus vraiment la tête à ça. En fait, je n’ai plus la tête à rien du tout. Je me sens juste nul et honteux alors je me contente d’hocher la tête rapidement. « Va préparer la baignoire et je te rejoins. » Parce qu’elle est bien plus douée que pour moi préparer un bain agréable et mousseux.
Je la laisse partir dans la salle de bain et une fois seul, je lâche un long soupir rempli de désespoir. Mes coudes sur mes genoux et ma tête dans mes mains. Mes doigts qui viennent tirer doucement sur mon cuir chevelu je me repasse la scène dans ma tête et je m’en veux de ne pas être capable de lui apporter de vraies réponses. Je sors sur la terrasse pour fumer et apprécier cette cigarette, parce que je n’en ai fumé que très peu aujourd’hui aux côtés de mes filles et ma femme enceinte je ne m’autorise pas ce genre de choses et je sens la nicotine me procurer une sensation de bien-être et une sorte d’apaisement face à l’anxiété que je ressens depuis les questionnements de ma femme. Je fume une cigarette et puis je tire ensuite plusieurs fois sur ma vapoteuse avant de partir rejoindre Alex quelques minutes plus tard dans la salle de bain. Le bain est déjà prêt et ma femme y est même déjà installée. « Tu me fais une petite place ? » Que je lui demande tout en me déshabillant face à elle. Ça c’est quelque chose que je n’ai pas toujours été capable de faire ; me mettre nu ainsi devant elle. Au tout début ça me gênait beaucoup mais maintenant c’est sans problème que je le fais. Alors ça prouve bien que je me suis amélioré sur certains points, non ? Et je me demande si elle l’a remarqué ou non. Pourtant la vision que j’aie de mon corps n’a pas beaucoup changée, elle ne s’est pas améliorée. Je finis par la rejoindre dans l’eau, prenant place derrière elle alors que mes mains s’enroulent autour de son corps pour venir la coller à moi je la serre fort contre moi. Mais je ne dis rien.
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« Fais attention à ne pas te brûler. » Serrée contre lui, le plaid remonté sur moi et la tasse de thé chaude que je serre entre mes mains, je me sens calme et bien, vraiment bien contre lui. Et c'est une sensation que je ressens de plus en plus souvent grâce à lui. Cette sensation d'être heureuse, de réaliser que la vie m'a donné bien plus de bonheur que je n'aurais jamais osé le demander. C'est avec un sourire que je réagis à ses lèvres qui viennent se déposer doucement sur ma joue. Son bras autour de mon corps qui me ramène encore un peu vers lui, je bouge, je me rapproche de lui encore un peu, ma tête sur son épaule, je ferme les yeux quelques secondes alors qu'il vient de nouveau embrasser son visage avec une tendresse qui ne me laisse pas indifférente. Il est tout ce que je n'ai jamais osé espérer, il est même mieux que ce que j'aurais un jour pu espérer, il est celui qui m'a fait accepter l'idée que la vie pouvait être belle, qu'elle pouvait être lumineuse et douce, que l'amour pouvait être une force et non une faiblesse. Il a changé ma vie, il l'a rendu tellement plus belle, tellement plus riche et désormais je crois en l'avenir parce que pour rien au monde je ne veux renoncer à ce genre d'instant. Si anodin aux yeux du monde, deux amoureux lovés l'un contre l'autre dans un canapé, ça n'a rien de fou, ce n'est pas une expérience nouvelle et pourtant ça suffit à me satisfaire, à me combler parce que c'est avec ce genre de moment désormais que je veux voir mon quotidien être rythmé. « C’est encore plus beau et plus agréable l’été. » Je tourne la tête vers lui pour le regarder quelques secondes. « Ah oui ? J'ai hâte de voir ça alors, tu sais ce qu'il te reste à faire. » Nous faire revenir pour un séjour à Rome mais en été cette fois et peut-être que cette fois nous nous poserons plus longtemps dans une seule et même ville. Mais pour le moment le voyage est encore loin d'être fini, et si je doute qu'il puisse nous réserver autant de joie et d'émotions que cette journée nous en a donné, je sais que de beaux moments nous attendent encore. Je lui vole un baiser au coin de lèvres avant de me concentrer sur mon thé fumant. Je souffle légèrement dessus avant d'en boire une gorgée et de tousser un peu, parce que c'est encore bien trop chaud et pourtant il m'a prévenu. Je le pose sur la table basse avant de venir me remettre contre lui dans la même position, sa main sur mon épaule qui caresse ma peau, je viens chercher son autre main pour l'attirer sous le plaid, je joue avec sa main, avec ses doigts avant de venir caresser son avant bras avec tendresse. Les yeux dans le vide, le corps détendu contre celui de mon mari, je repense à cette journée, à toutes les émotions que l'on a vécu et ma main libre se pose sur mon ventre sans même que je n'y fasse réellement attention. Je ne voulais pas d'enfant, j'avais renoncé à cette idée il y a de ça très longtemps, je ne pensais pas être mère un jour, c'était sans doute la dernière des choses à laquelle je songeais pour moi, et pourtant, je suis maman aujourd'hui. Je suis comblée grâce à mes filles et me revoilà de nouveau enceinte, sereine à l'idée de donner naissance à notre futur bébé. Et je sais que tout ça, tout ce changement, cette évolution dans ma vie et dans ma façon de penser, je ne le dois qu'à un seul être, à Caleb. Il me fait du bien, il m'apaise, il me rends heureuse, il m'aime et il m'apprends à m'aimer, il prends soin de moi et il m'apprends à prendre soin de moi aussi, il rends ma vie plus belle, il me rends plus belle, plus épanouie, plus heureuse et je repense à notre discussion plus tôt dans la journée et j'ai la sensation que de mon côté je n'y arrive pas. Je ne sais pas comment faire pour qu'il s'aime alors que je l'aime aussi fort que je peux. Je n'arrive pas à le faire se sentir serein, et j'aimerai pouvoir l'aider, j'aimerai pouvoir dire à mon mari à quel point il est sexy sans que cela ne le met mal à l'aise ou ne le gêne. J'aimerai qu'il s'aime autant que moi je l'aime mais ça je sais que ce n'est pas pour demain, ni même après demain, mais j'ai envie de le comprendre et c'est peut-être pour ça qu'après un long silence je lui pose toutes ces questions. Et à l'instant ou je pose ma première question, je vois son regard fuir le mien, se poser sur le vide derrière moi, je le vois se fermer, se perdre sans doute dans tout un tas de pensées qu'il ne me partage pas. Même sa main ne caresse pour mon épaule et je m'en veux de lui avoir demandé tout ça. Je m'en veux parce que tout ce que je voulais c'était comprendre et savoir comment me comporter pour éviter de le mettre dans une situation désagréable pour lui, mais c'est exactement ce que je fais pourtant à ce moment précis. J'essaye de lui expliquer ma démarche, de lui demander en d'autres termes si je dois continuer à lui dire ce que je pense de lui ou si je dois arrêter pour qu'il soit pas toujours mal à l'aise. Mais il ne parle pas, il ne me regarde pas et pire encore il se redresse mettant une petite distance entre nos deux corps. Je me redresse aussi finalement et je viens prendre le thé entre mes mains, me donnant une nouvelle chose à fixer plutôt que de le regarder se fermer à moi. A plusieurs reprises j'hésite à parler, mais pour dire quoi ? Mes questions ont déjà fait assez de dégâts et je réalise que même si je lui ai dis qu'il n'était pas obligé de me répondre, sa réaction me laisse penser qu'une réponse est plus qu'obligatoire. Parce que je ne comprends pas, parce que je n'aime pas le voir comment ça aussi, parce que je veux qu'il soit heureux et je peux dire sans une once de doute que là tout de suite il est loin d'être heureux et je sais que mes questions sont en train de le faire souffrir et je m'en veux, alors je me tais pour éviter d'avoir à rendre la situation encore plus compliquée, je lui laisse le temps nécessaire et je souffle à plusieurs reprises sur mon thé sans vraiment le boire, je fixe ma tasse espérant que le silence fera oublier ce moment que je regrette déjà. « Je... » Il parle, enfin il dit un mot. Je relève les yeux vers lui espérant avoir une suite, une explication, un truc même une phrase totalement hors sujet qui pourrait nous sortir de ce moment. « C’est pas que ça ne me fait pas plaisir mais… » Mais ? Mais quoi ? Et bien sur que ça lui fait pas plaisir, ça ne peut pas lui faire plaisir vu que ça le met sans cesse mal à l'aise non ? « Je ne sais pas. Désolé. » Il ne sait pas, ce qui signifie donc que je ne risque pas de savoir non plus non ? Et je ne sais même pas ce qu'il ne sait pas. Si c'est le fait qu'un jour il arrivera à accepter mes compliments ? Ou si c'est le fait qu'il ne sait pas si je dois continuer ou non de le complimenter ? « Désolé. » Il s'excuse encore et je sens dans sa voix, et je vois dans son attitude qu'il est pas bien, qu'il s'en veut, qu'il doit sans doute être en train de se torturer l'esprit avec mes questions et je m'en veux aussi. Je pose le thé sur la table basse que je n'ai pas bu et ma main se pose sur sa joue, je relève son menton doucement pour tenter de capter son regard. « Je suis désolée. Je ne voulais pas te faire douter. » Cette journée était parfaite non ? Alors pourquoi il a fallu que je la gâche encore ? Pourquoi je gâche tout, tout le temps ? Mes doigts caressent sa joue doucement. « Je t'aime c'est tout ce que tu dois retenir, et si un jour tu ressens le besoin de parler de ça, je serai là mais aujourd'hui s'il te plaît oublies ces dernières minutes. » Je sais que c'est pas aussi facile que ça, que les pensées sont une chose que l'on ne peut pas contrôler, je le sais que trop bien et j'en ai fais l'amer expérience pendant des années, mais je veux tenter de l'aider à oublier, à penser à autre chose. Mes doigts se glissent autour de sa main pour la conduire jusqu'à mon ventre et j'espère qu'avec ce geste il réussira à se concentrer sur cette nouvelle, sur ce bébé qui a rendu jusqu'ici notre journée si belle et si parfaite. Je reste silencieuse, je reprends mon thé pour cette fois le boire sans me brûler, je ne dis plus rien, je n'insiste pas, je n'essaye même pas de le submerger de paroles pour tenter de me rattraper ou de rattraper la situation. Et ce n'est que plusieurs minutes plus tard que je tente cette fois de changer de sujet pour faire un pas vers lui, le ramener vers moi aussi et occuper ses pensées avec des choses bien plus alléchantes et plus agréables surtout. « Va préparer la baignoire et je te rejoins. » Il me réponds rapidement, pas avec énormément d'excitation mais il me réponds et je sais qu'il fait un effort à ce moment précis. Je lui souris et je lui vole en baiser avant de partir vers la salle de bain le babyphone à la main. Je sais qu'il a besoin d'un peu de temps et je le laisse tranquille même si j'aimerai l'avoir vers moi, moi si j'aimerai me blottir dans ses bras le temps que l'eau du bain se réchauffe et ne remplisse la baignoire parce que je me sens nulle et je le sais seul de l'autre côté à se torturer l'esprit par ma faute et ça m'énerve. Je frissonne à nouveau et j'essaye d'occuper mon esprit en créant une ambiance plutôt romantique. Je n'ai pas à fouiller longtemps puisqu'il y a déjà des bougies de sorties, à côté des serviettes et des gels douches laissés là par les propriétaires pour nous autres locataires et après avoir allumé quelques bougies et allumé la musique sur mon téléphone, c'est finalement sans l'attendre que je me glisse dans l'eau chaude et la sensation de chaleur me fait un bien fou et je me détends au contact de l'eau peut-être un peu trop chaude sur mon corps lui un peu trop froid mais je ferme les yeux quelques minutes et je me laisse couler sous l'eau pour profiter de cette sensation de légèreté que je ressens et pour faire le vide dans mes pensées. Allongée dans cette baignoire bien trop grande pour moi toute seule, j'ouvre les yeux quand j'entends la voix de Caleb. « Tu me fais une petite place ? » Je le regarde vraiment heureuse et aussi soulagée de le voir me rejoindre finalement assez vite. « Avec plaisir, je me sentais seule dans cette grande baignoire. » Je me redresse, la moitié de mon corps sort désormais de l'eau et de nouveau je ressens cette sensation de froid mais je ne bouge pas. Je le regarde se dévêtir devant moi à la lumière des bougies que j'ai installé, et si tout à l'heure il s'était fermé à moi, je le regarde s'ouvrir pleinement, se montrer sans aucun filtre et sans retenu. Petit à petit les vêtements tombent et son corps s'offre à mes yeux de la plus belle de manière. Il me donne une vision sur son corps absolument parfaite de la position ou je suis et mes yeux fixent ce corps que j'apprécie tant, un corps qui a changé depuis les années mais que je désire toujours avec autant de force, un corps qu'il me laisse le loisir d'observer sans rougir, sans se cacher et j'en profite, je le regarde, d'abord ce qu'il y a à portée de mes yeux et c'est plaisant et très excitant aussi, puis mes yeux remontent jusqu'aux siens. Un compliment ou pas de compliment ? Me voilà en train de me demander ce que je dois dire ou ne pas dire. Et finalement c'est avec mes yeux que je décide de lui prouver que j'aime ce que je vois, que j'aime son corps. Sans un mot, je le regarde se déshabiller, je souris quand il s'avance vers moi. Je m'avance dans la baignoire pour le laisser s'installer et à peine dans l'eau je sens ses bras autour de mon corps, il a les mains froides, le corps froid mais je me laisse glisser jusqu'à lui, mon dos qui se colle à son torse, je glisse un peu sous l'eau et mon corps immergé complètement je n'ai plus que ma tête qui se pose sur le creux de son épaule. Je sens son odeur qui se mélange à celle des bougies, je sens son corps sous le mien, ses mains partout sur ma peau qui caressent mon corps. Il est silencieux et je le suis aussi, il n'y a que la musique qui accompagne ce moment de tendresse entre nous. Les yeux fermés, je glisse ma tête sous son cou, et je caresse ses cuisses du bout des doigts. La musique me berce, sa présence m'apaise et je me détends contre lui, je sens mes muscles se détendre, mon corps se relâcher et je profite de ces minutes de calme et de tendresse avec mon mari.You make my heart feel like it's summer, when the rain is pouring down. You make my whole world feel so right when it's wrong. That's how I know you are the one La musique qui passe sur mon portable me fait sourire et ouvrir les yeux. Je tourne la tête vers lui, parce que c'est lui qui m'a fait découvrir cette chanson, lui qui m'a dit que cette chanson lui faisait penser à moi et quand j'entends les paroles je ne peux que sourire. Life is easy to be scared of, with you I am prepared of what is yet to come. Cause I do, hearts will make it easy. Joining up the pieces together making one Je l'embrasse sans un mot alors que la musique donne un côté très romantique à notre moment. « Tu as juste à me serrer contre toi et tu me fais me sentir bien, voilà comment je sais que tu es le bon. » Je reprends les mots de la chanson adapté à ce que je ressens, mais je sais qu'il est le bon, je sais qu'il est celui que je veux, celui dont j'ai besoin et même si je ne peux pas lui apporter autant de sérénité et de bien-être qu'il m'en apporte je vais tâcher de continuer d'essayer encore et encore. Et à défaut de pouvoir lui dire comme je le trouve beau, séduisant et sexy, je veux lui dire à quel point je l'aime. « Tu es le seul que j'aime, le seul que je désire, le seul qui puisse me donner le sourire quand je ne vais pas bien, n'oublies jamais ça bébé, parce que tu es le bon pour moi. » Faut croire que j'ai été trop longtemps silencieuse et j'avais besoin de parler, à défaut de pouvoir lui dire comme je le trouve beau, je lui partage ce que je ressens quand je suis avec lui parce que cet homme a un effet sur moi qui est fort. Il me fait du bien, et pas que physiquement même si pour ça aussi il est doué mais à cet instant c'est surtout à tout le bien qu'il a apporté dans ma vie que je pense. Ma main qui vient chercher la sienne, celle ou se trouve son alliance et je joue avec tout en le regardant, j'approche mon visage du sien tout doucement, et c'est la aussi tout doucement que je viens poser mes lèvres sur les siennes, puis ma langue se fraye un chemin pour trouver la sienne. Joining up the pieces together making one, ne faire plus qu'un voilà ce que je veux parce qu'à défaut de pouvoir lui dire comme son corps me plaît, j'ai quand même envie de succomber à mes envies, à ce désir si fort que je ressens à ses côtés. Je me redresse, je me place face à lui, mon corps contre le sien. « On avait commencé quelque chose ce matin, j'ai passé la journée à penser à toi. » Je l'embrasse encore, dans le cou, et si le savon n'est pas le goût que je préfère, je fais abstraction de ça. « Tu veux bien honorer ta promesse parce que j'ai envie de toi, maintenant, dans cette baignoire ou ailleurs, tout ce que je sais c'est que je te veux toi, je veux m'abandonner dans tes bras, je veux être à toi totalement et entièrement si tu veux de moi. » Les mots sont murmurés, à peine assez fort pour couvrir le son de la musique, mais si l'envie est forte, je ne veux pas le presser, je ne veux pas lui mettre la pression, je sais que j'ai cassé l'ambiance avec mes questions tout à l'heure, alors s'il n'en a pas envie je l'accepterai mais s'il y a bien un domaine dans lequel il s'est mainte fois prouvé qu'il était doué sans une once de doute, c'est bien dans celui là et c'est parce que je le sais si doué que j'en ai autant envie.
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« Ah oui ? J'ai hâte de voir ça alors, tu sais ce qu'il te reste à faire. » Nous organiser un prochain voyage à Rome mais cette fois, en été ? Je sais très bien que c’est une idée lancée comme ça, sans qu’elle ne me pense réellement mais pourtant cette idée me semble plutôt plaisante. Mais malgré tout je reste conscient que notre prochain voyage pourrait être dans longtemps. Très longtemps. Ma femme est de nouveau enceinte et à la naissance de ce bébé numéro trois ne serons cinq, des parents de trois enfants en bas âge. En comptant le fait que cette fois ça ne sera pas une grossesse multiple. Ou en espérant, plutôt. Parce que même si j’aime mes filles plus que tout au monde, même si elles sont toutes les deux la plus belle chose qui ne me soit jamais arrivée tout sera d’autant plus difficile et fatiguant pour nous s’il s’agit à nouveau d’une grossesse multiple. Je garde cette possibilité, ou cette peur plutôt en tête sans en toucher un mot à Alex. Bien que j’en ai envie mais je ne veux pas la faire paniquer ou lui faire peur. Mon esprit se perd dans toutes ces pensées alors que je caresse avec beaucoup de douceur le bras de ma femme qui est collée contre moi depuis que je l’ai rejoint dans le canapé. Les silences sont rares avec nous ou plutôt, avec Alex qui a habituellement toujours quelque chose à dire, une pensée à partager ou des questions à poser. Mais ce soir elle semble être silencieuse. Presque autant que moi – presque oui, mais pas totalement. Le silence ne m’a jamais dérangé bien au contraire mais écouter ma femme me parler de tout et de rien n’a jamais été une chose désagréable pour moi non plus. J’aime sa voix, j’aime son british accent toujours présent et les moments de calme sont plus qu’exceptionnels avec elle. Ils le sont tellement que plus le temps passe, plus je trouve ça étrange et quand elle reprend la parole je me sens rassuré même si ça ne dure pas très longtemps parce que les questions qu’elle me pose sont perturbantes et m’angoissent énormément. Je préférais quand elle ne parlait pas, finalement. Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à accepter ses compliments ? Je n’en sais rien. Est-ce que je me rends compte que c’est complètement stupide ? Ridicule ? Oui. Mais j’ai simplement l’impression que la vision qu’elle a de moi est complètement biaisée. Parce que je ne suis pas beau. Pas du tout. Je ne suis pas sexy et surtout je ne mérite pas tous ces compliments et toute la considération qu’elle me donne. « Je suis désolée. Je ne voulais pas te faire douter. » Je secoue la tête, parce qu’elle n’a pas à s’excuser c’est moi qui suis nul c’est moi qui ai tout gâché, encore une fois. Sa main posée sur ma joue m’oblige à relever les yeux vers elle pour la regarder, ce qui me pousse à me sentir encore plus mal. Je baisse les yeux de nouveau. « Je t'aime c'est tout ce que tu dois retenir, et si un jour tu ressens le besoin de parler de ça, je serai là mais aujourd'hui s'il te plaît oublies ces dernières minutes. » C’est facile à dire pour elle, ça. Oublier les dernières minutes. Oublier à quel point je suis un mauvais mari et un imbécile incapable d’apprécier les compliments de sa femme. Je reste mutique même quand sa main attrape la mienne pour la poser sur son ventre, pour l’instant encore plat mais qui commencera à grossir d’ici quelques semaines. Je regarde son ventre et j’en viens espérer que ce bébé ne me ressemble pas ou du moins qu’il n’ait pas les mêmes complexes que moi. Mais je reste mutique.
Je profite de ces quelques minutes seul pour fumer une cigarette et pour vapoter sur ma cigarette électronique mais je ne tarde pas à la rejoindre dans la salle de bain. « Avec plaisir, je me sentais seule dans cette grande baignoire. » Un léger, très léger sourire s’étire sur mes lèvres. « Désolé. » Parce que j’ai l’impression que l’avoir fait attendre longtemps, alors je me déshabille rapidement pour la retrouver dans la baignoire. Mes bras s’enroulent autour de son corps pour la ramener contre moi et instinctivement c’est vers son ventre que mes mains trouvent rapidement le chemin. Je le caresse du bout des doigts et je souris un peu plus largement que tout à l’heure mais elle ne peut pas le voir parce que son dos est contre mon torse. Mes mains restent sur son ventre, l’ambiance qu’elle a réussi à recréer avec les bougies et la musique m’aide à me détendre. Je ferme les yeux un instant reconnaissant dès les premières notes la chanson qui est en train de passer et si j’en crois le baiser qu’elle me donne, elle s’en souvient elle aussi. « Tu as juste à me serrer contre toi et tu me fais me sentir bien, voilà comment je sais que tu es le bon. » Je souris largement et mes yeux plongent dans son regard que j’aime tant. « Alors il va falloir que je te prenne encore plus souvent dans mes bras. » Ma réponse est prononcée avec un ton de voix lent, doux et une de mes mains quitte son ventre pour venir caresser son visage. « Tu es le seul que j'aime, le seul que je désire, le seul qui puisse me donner le sourire quand je ne vais pas bien, n'oublies jamais ça bébé, parce que tu es le bon pour moi. » Je lui souris encore, avec émotion cette fois parce que ce qu’elle me dit me touche. Beaucoup. « T’avais raison, on dirait que je t’ai vraiment rendue romantique. » Le sourire ne quitte pas mes lèvres, même alors qu’elle vient de poser ses lèvres sur les miennes. Je lui rends ce baiser avec beaucoup de douceur et de la tendresse, notre langues entrant dans cette parfaite harmonie ensemble. « Tu ne peux pas imaginer à quel point je t’aime mon amour. » Et comme j’aime ce genre de moment entre nous aussi. Mais elle bouge, elle change de position se détachant de moi, m’obligeant ainsi à enlever ma main qui était posée sur son ventre. « On avait commencé quelque chose ce matin, j'ai passé la journée à penser à toi. » C’est une autre expression qui est maintenant visible sur mon visage, un sourire amusé alors que ses lèvres dans son cou me font tout de même frissonner. « Tu veux bien honorer ta promesse parce que j'ai envie de toi, maintenant, dans cette baignoire ou ailleurs, tout ce que je sais c'est que je te veux toi, je veux m'abandonner dans tes bras, je veux être à toi totalement et entièrement si tu veux de moi. » Je me mords la lèvre inférieure tout en la regardant et je m’approche d’elle doucement pour venir lui murmurer quelques mots à l’oreille. « Tu sais bébé, pour ce que j’avais en tête ce matin la baignoire me paraît un peu compliqué. » Je viens embrasser son cou, doucement tout en mordillant également sa peau. « Je ne suis pas assez doué en apnée pour ça. » Si avec cette dernière phrase elle ne comprend toujours pas ce que j’avais en tête, je vais devoir être bien plus direct que ça. Mon visage reste à quelques centimètres du sien mes yeux se perdent dans les siens, clairement, cette partie de son corps est de loin ma plus grande faiblesse. Ses yeux et sa poitrine également, bien évidemment. Je caresse du bout des doigts son corps et ma main s’attarde sur ses cuisses et c’est de nouveau à son oreille que je viens lui murmurer quelques mots. « Mais si tu veux un avant-goût dans cette baignoire c’est aussi possible. » Je lui laisse le choix, elle peut quitter cette baignoire pour partir s’allonger dans le lit ou commencer à céder ici.
You know that I'd just die to make you proud. The taste, the touch, the way we love, it all comes down to make the sound of our love song
« Désolé. » Il s'excuse beaucoup ce soir, ce n'est pas quelque chose d'inhabituelle chez lui mais ce soir il n'a pas de raison de s'excuser, parce que c'est moi avec mes questions qui a mit un froid en lui mais il est là désormais et c'est tout ce qu'il compte finalement. Je lui souris en guise de réponse, je le regarde aussi se déshabiller et je profite d'un spectacle dont je ne me lasse pas, parce que son corps est attirant, parce que son corps me fait de l'effet toujours et autant et qu'il est là à quelques centimètres de moi. Il me rejoins dans le bain et cette fois c'est contre moi qu'il est ou plutôt je suis contre lui puisqu'il m'attire vers lui, ses mains sur mon ventre, je m'imagine dans quelques mois et je sais que ses mains vont souvent trouver le chemin de mon ventre et j'aime beaucoup cette pensée. Je me détends contre lui, je me laisse aller sous la douceur de ses caresses et protéger par ses bras autour de moi. Je me sens contenue, je me sens si bien que rien ne peut m'inquiéter, rien ne peut perturber ce moment de calme et cette ambiance romantique que j'ai tenté d'instaurer se prête bien à cet instant de détente et de silence entre nous. Juste lui, ses bras, sa présence, son odeur et ses mains sur moi. Juste lui et moi, ce lien si fort et ce bien être qu'il m'apporte. Ce genre de moment, je ne l'ai jamais vécu avec un autre que lui, il n'y a qu'avec lui que j'ai eu cette complicité si grande, cette envie d'être proche de lui tout le temps, qu'avec lui que je me suis sentie aussi proche, aussi bien. Et il y a bien sur cette attirance et ce désir si grand que je ressens quand il est à mes côtés, mon corps qui se réveille sous ses caresses, son odeur qui me plaît tant et qui me fait tourner la tête quand je suis à proximité de lui et là je ne peux guère être plus proche. Mon corps contre le sien, je me laisse bercer par la musique et par les caresses de Caleb qui peu à peu ravivent le souvenir de cette matinée. Mais avant ça, c'est la musique qui capte mon attention, qui me permet de lui rappeler à quel point il est spécial, à quel point il est important pour moi, parce qu'il est juste le bon pour moi, l'unique homme de ma vie, l'unique homme que j'ai aimé un jour et que j'aimerai pour le reste de ma vie parce que je ne sais aimer que lui, parce qu'il m'apporte ce que personne n'a jamais pu m'apporter, parce que ce que je ressens à ses côtés est finalement un sentiment indescriptible tant il est fort. « Alors il va falloir que je te prenne encore plus souvent dans mes bras. » Son sourire est si pur, si doux, si communicatif et si touchant que je ne peux que le fixer en souriant à mon tour encore un peu plus. « Si je le pouvais je passerai ma vie dans tes bras. » Et si ce n'était déjà pas possible à l'époque de nos vingt ans, ça l'est encore moins aujourd'hui alors que nous sommes parents et que la vie d'adultes nous obligent à gérer un tas de choses, mais c'est pourtant toujours dans ses bras que je m'endors le soir et c'est bien l'un des moments de ma journée que je préfère. « T’avais raison, on dirait que je t’ai vraiment rendue romantique. » Je sais qu'il rit et peut-être qu'il se moque un peu de moi, mais il a raison, il m'a rendu romantique. Moi, la fille qui ne croyait pas en l'amour, qui trouvait Rose et Jack pathétique en un sens, tomber amoureux en un regard me semblait si cliché, mourir pour l'autre me semblait si débile, l'amour me semblait inaccessible, mais Caleb m'a aidé à comprendre certaines choses, il a déconstruit mes croyances, il m'a donné confiance et aujourd'hui je suis une femme heureuse, une femme amoureuse et une femme assez stable pour donner de l'amour et une certaine sécurité à nos filles. Une femme épanouie d'apprendre qu'elle est enceinte, et tout ça c'est grâce à lui. Il m'a rendu romantique oui, mais il m'a apporté tellement plus aussi. « C'est impossible de ne pas le devenir quand on vit avec toi chéri. » Parce qu'il l'est lui et son amour et son romantisme a fini forcément par déteindre sur moi mais c'est pas une chose dont j'ai honte ou que je n'aime pas, au contraire finalement ça nous a peut-être encore plus rapproché et j'aime lui faire plaisir. Notre baiser est à l'image de ce moment, doux et tendre, romantique et harmonieux. Nous sommes sur la même longueur d'onde et finalement c'est peut-être ça qu'il a réussi à changer chez moi, je partage les mêmes envies que lui, j'ai les mêmes désirs aussi, et c'est bien pour ça que cette grossesse nous rends aussi heureux tout les deux, puisque c'est bien le fruit d'un désir commun et c'est la même joie que nous avons pu partager cette fois. « Tu ne peux pas imaginer à quel point je t’aime mon amour. » « Je crois que je l'imagine, je ressens la même chose bébé, je t'aime tellement. » Et cet amour a longtemps été une faiblesse pour moi, loin de lui, je me suis détruite, je me suis perdue, mais cet amour est resté intacte m’entraînant toujours plus bas. Mais aujourd'hui c'est une force, ma plus grande force c'est lui et cet amour que je ressens pour lui qui m'aide à ne pas me perdre, qui m'aide à savoir pourquoi j'avance quand je doute, qui m'aide à relever la tête quand je vais mal, parce qu'il est là, toujours là et il me suffit de le regarder pour me sentir envahie d'un tas de sentiment si agréable que ma vie devient tout de suite plus belle quand il est là. Et les sentiments peuvent être de toutes sortes, et après la douceur, c'est la passion que je ressens en pensant à lui, en embrassant ses lèvres et en laissant ma langue s'infiltrer dans sa bouche à la rencontre de la sienne. Premier contact sensuel et je me tourne face à lui avec en tête bien d'autres idées dont je lui parle provoquant chez lui une réaction qui me fait sourire. Parce qu'il sourit amusé, parce qu'il frisonne aussi, parce qu'il est là sous mon corps et que l'eau ne cache rien et que j'aime tout ce que je vois, tout ce que je sens sous mon corps, son corps contre le mien, son corps que je veux pouvoir toucher, embrasser et caresser. Il se mords la lèvre et il sait à quel point ce simple geste me fait de l'effet, à quel point quand il fait ça, je meurs d'envie de venir à mon tour mordre doucement ses lèvres, à quel point je trouve ce geste sexy et c'est sans doute pour ça qu'il le fait. « Tu sais bébé, pour ce que j’avais en tête ce matin la baignoire me paraît un peu compliqué. » Je le regarde mais il vient glisser ses lèvres dans mon cou pour venir faire réagir mon corps, pour venir réveiller ma peau avec sa bouche. Je ne dis rien, je profite de ce moment, la tête qui tombe légèrement en arrière pour le laisser avoir accès à mon cou, je lui ai dis que j'étais entièrement à lui et je me laisse faire, je me laisse le droit de profiter aussi. « Je ne suis pas assez doué en apnée pour ça. » Et cette fois c'est moi qui me mords la lèvre parce que le message est clair, très clair et qu'il est surtout très excitant. Il me regarde, il reste à quelques centimètres de moi et je le soupçonne d'être en train de guetter l'effet que ses mots ont sur moi, d'être en train de voir si le message arrive jusqu'à mon cerveau et il y arrive, ce genre de message arrive toujours jusqu'à moi. Et si lui ne bouge pas son visage, c'est moi qui vient réduire la distance entre nos deux bouches pour venir y déposer un baiser langoureux et passionné. « J'aime énormémeeeeeeeeeeeent l'idée que tu avais en tête ce matin. » Il le sait sans doute, il me connaît assez pour ça et le regard que je lui lance est assez clair, oui j'ai en envie. De lui, de cette idée, de tout ce qu'il peut avoir en tête. « Mais si tu veux un avant-goût dans cette baignoire c’est aussi possible. » Les mots murmurés à mon oreille, je me frotte à lui et je ne sais plus ce que je veux, beaucoup trop de choses sans doute. « Je sais pas ce que je veux, tout me fait envie, enfin tu me fais envie. » Je lui souris et je l'embrasse à nouveau.
I would like to think that you would stick around. You know that I'd just die to make you proud. The taste, the touch, the way we love it all comes down to make the sound of our love song
« Si je le pouvais je passerai ma vie dans tes bras. » Je lui souris doucement. La réciproque est vraie, je pourrais sans aucun problème passer ma vie en la gardant contre moi, en la serrant dans mes bras parce que c’est ce que j’aime faire par-dessus tout, sa présence son sourire et la sensation de son corps contre le mien me procure une sensation de bonheur et de bien-être inouïe. Et pourtant être le mari d’Alexandra Clarke – Anderson, maintenant – n’est pas toujours de tout repos. Être marié avec elle c’est aussi des malentendus réguliers, des disputes également, parce que nous ne sommes pas souvent d’accord sur grand-chose mais selon moi c’est aussi nos si grandes différences qui font la force de notre couple. Je l’aime comme un fou et je serai capable de tout pour lui prouver mon amour pour cette femme. À notre rencontre les différences entre nous étaient d’autant plus importantes et visibles qu’aujourd’hui et je me souviendrais toujours de cette fois où je lui avais montrer mon film préféré, Titanic et il était clair qu’elle ne l’avait pas apprécié. Elle se moquait ouvertement de l’amour entre les deux personnages principaux en prétextant que rien n’était vrai et que de tels sentiments ne pouvaient pas exister. Ses mots m’avaient fait mal parce que moi, j’y croyais j’y croyais plus que tout parce que j’avais clairement eu un énorme coup de foudre à la seconde même où mon regard a croisé le sien pour la première fois. Mais ce soir elle me prouve qu’elle semble avoir changé d’avis, elle est beaucoup moins froide et distante quand on parle d’amour et ça, c’est quelque chose qui me plaît beaucoup. « C'est impossible de ne pas le devenir quand on vit avec toi chéri. » Encore une fois, je souris mais cette fois je lève aussi les yeux au ciel tout en secouant la tête. « Et tu oses me dire régulièrement que c’est moi le beau parleur. » Alors que chacun de mes compliments, chacun de mes regards est plus que sincère. « Je crois que je l'imagine, je ressens la même chose bébé, je t'aime tellement. » C’est un amour passionnel qu’il y a entre nous. Peut-être que certains diront que ça l’est même un peu trop, mais je ne suis pas d’accord. Cette femme me rend heureux et finalement c’est ça le principal, non ? Ce moment romantique prend une toute autre tournure assez rapidement, et ce n’est pas pour me déplaire. C’est chose courante, entre Alex et moi alors il n’y a rien d’étonnant quand je me retrouve à lui murmurer quelques mots à l’oreille pour l’exciter et je peux voir que ça fonctionne plutôt bien, ce qui me fait sourire bien évidemment. « J'aime énormémeeeeeeeeeeeent l'idée que tu avais en tête ce matin. » Je ris face à son enthousiasme même si elle n’avait pas besoin de me le dire pour que je me doute qu’elle apprécie ce que j’avais – ou même ce que j’ai – en tête. « Sans blague. » Je lui réponds toujours assez amusé par la situation, surtout en constatant que c’est elle qui réduit l’espace qu’il y avait entre nos lèvres. « Je sais pas ce que je veux, tout me fait envie, enfin tu me fais envie. » Et dans tous les cas, elle aura tout. Elle aura tout ce dont elle a envie.
I would like to think that you would stick around. You know that I'd just die to make you proud. The taste, the touch, the way we love it all comes down to make the sound of our love song
I would like to think that you would stick around. You know that I'd just die to make you proud. The taste, the touch, the way we love it all comes down to make the sound of our love song