avril 2017. Apparemment, ce n’était pas si attirant d’être gentil. Deklan pouvait le comprendre en regardant l’inconnue faire la moue. La jeune femme n’avait pas envie de converser avec un homme gentil, compréhensif, à l’écoute. Elle voulait juste s’amuser et oublier ses problèmes, elle ne demandait pas des poires à l’orme. Toutefois, l’ancien surfeur n’était pas de ce genre, il était plutôt altruiste et protecteur – le genre que les filles n’y croient pas à première vue… C’était un peu ce qui se passait à ce moment-là, la blonde pensait qu’il faisait ça à des fins bien précises mais elle comprit assez vite qu’il était réellement sincère dans sa démarche.
Sa réaction était plutôt logique et même si d’une part elle pouvait paraître agressive, en réalité cela rassura Deklan qu’elle réagisse enfin à quelque chose. Elle était contrariée, révoltée même qu’il puisse parler au nom de son amie et c’était normal. Deklan était fort pour écouter mais pas forcément pour conseiller… Ce qu’il savait faire par contre, c’était se montrer présent et c’était déjà beaucoup pour un homme de son âge. Il décida donc d’écarter le sujet sensible et d’essayer de la faire sourire. C’était déjà plus dans ses cordes. L’influenceur était un peu gauche parfois dans sa manière de parler et il était trop risqué de tenter de la consoler directement alors il décida de changer de tactique. « T’as une drôle de façon de charmer, toi. » Il eut un moment de recul, un air surpris sur le visage, il la dévisageait, quelque peu amusé de cette remarque en réalité. « Oh mais je sais. Tu fais la technique du preux chevalier. Tu es du genre à faire pleurer ta conquête pour lui proposer de la consoler, c’est ça hein ? » Elle leva la tête et le regarda comme si elle avait résolu l’énigme du siècle. « C’est une technique douteuse mais qui peut fonctionner. » Un sourire au visage, il détourna la tête un instant avant de la regarder. « Non pas vraiment, en réalité, je ne sais pas draguer, ni charmer… » confia-t-il, pas réellement honteux d’avouer cette confidence. Il savait qu’il était maladroit dans ce domaine. Mais il comptait bien connaître son prénom, même si elle était tenace. Deklan avait lâché la main de l’inconnue pour s’installer contre le dossier du banc, la regardant d’un air éloigné, il l’observait. « Ça dépend… Est-ce qu’on peut s’envoyer en l’air ou je le mérite toujours pas ? » Elle était drôle et ne perdait clairement pas le Nord. Elle vint même se coller à lui de manière suggestive, et Deklan ne put s’empêcher d’avoir un sourire hébété sur le visage. « Je t’assure que ça sera une meilleure thérapie que toutes les séances de bavardages du monde. » Il fronçait les sourcils en plongeant dans ses yeux, cette nana était indécryptable. « T'as une drôle de façon de charmer, toi... » qu'il dit d'un air amusé, reprenant ses propres mots avant d'ajouter : « Tu perds pas le Nord, toi hein ? » commenta-t-il, amusé. « Moi non plus… C’est quoi ton nom ? » répéta-t-il d’un air plus sérieux maintenant, la fixant dans les yeux.
« Non pas vraiment, en réalité, je ne sais pas draguer, ni charmer… » des mots qui viennent et qui ne tombent pas dans l’oreille d’une sourde. Tu te demandes si c’est pour cela qu’il se montre gentil. Parce qu’il n’arrive pas à faire autrement. Pourtant, avec son minois séduisant à ce physique visiblement bien bâti (oui, t’as envie de pouvoir confirmer ce que tes yeux voient avec tes mains voire même avec ta langue), tu as du mal à croire qu’il a du mal à charmer. Enfin, ce n’est pas exactement ce qu’il dit. Il dit clairement qu’il est maladroit dans sa façon de faire. T’es persuadée du contraire. Son air tout mignon avec cette apparence d’homme capable de vous maintenir en place par ses cuisses puissantes doit quand même jouer en sa faveur. Sûrement que Deklan est un bon samaritain. Pourquoi tu ne peux pas juste voir et croire que ses intentions sont nobles ? Tu es désabusée et ton optimisme n’est pas au rendez-vous. Comment le pourrait-il ? Tu as envie de crier et de hurler à l’injustice. Tu as envie de massacrer Caleb, de le ruer de coups, de lui faire abattre mille reproches sur son visage. C’est de sa faute. Tout est de sa faute. Tu le détestes tellement. Le feu de la colère crépite. Tu essaies de ne pas y penser. C’est pour ça que tu bois. Que tu fais la fête. Le coeur n’y est pas mais l’esprit si. Avec une volonté sans faille.
Une volonté entre plus puissante maintenant que tu as un Deklan à tes côtés. Prévenant mais se soustrayant à tes envies. Il n’a pas envie. Tu sais ce que c’est. Tu ne devrai pas insister, c’est mal vu, mal perçu. Mais tu es conne. Persuadée que tu peux lui montrer le chemin et qu’il peut te faire du bien. Oh que ce torse est beau. Il le serait encore plus sans fringues. T’as envie de toucher. Ce qui tu commences à faire. Tu es insupportable. Tu es misérable. Tu as besoin de réconfort. Et la fusion de deux corps est un réconfort pour toi. Faire monter la dopamine pour camoufler la tristesse, la mélancolie, la déchirure. Se sentir bien pendant quelques secondes qui ne s’éternisent jamais. « T'as une drôle de façon de charmer, toi... » tu mords ta lèvre, ne te rappelant qu’à peine que tu as prononcé ces mêmes mots quelques minutes avant. Tu n’as pas la mémoire vive. Mais tu as l’attention toute concentrée. Sur lui. « Tu perds pas le Nord, toi hein ? » il réussit à te faire sourire. Toutes tes forces sont sur lui. Tes larmes ne sont plus, tes yeux rouges se dissipent. Tu n’es pas une pleurnicheuse. Ton deuil va être long. Ne pas y penser ce soir. “Je suis une fille du sud, pourtant, c’est un comble.” que tu dis avec une petite voix. Charmeuse, évidemment. « Moi non plus… C’est quoi ton nom ? » il insiste et tu aurais envie d’insister dans l’autre sens. “Pourquoi faire ? Si c’est pas pour le crier, ça sert à rien.” oh que t’es chiante. Mais tu te rattrapes en te blotissant contre lui, ton menton sur son épaule alors que ta main est distraitement (mais pas si distraitement que ça) sur ses abdominaux. Foutu tissu. Pour une couturière, un comble que tu veuilles le lui arracher. “Il va falloir le mériter.” que tu t’amuses, l’air hagard, penchant la tête. “Essaie de me charmer. Si t’y arrives, je te le donne.” okay, ce n’est pas compliqué sachant que t’as déjà envie de te le faire - mais est-ce que ça veut dire que tu es charmée ? Pour l’instant, il n’est qu’un bout de corps, tu pourrais en trouver un autre si tu veux. “Avec un physique comme le tien, j’arrive pas à croire que tu as du mal à séduire. Tu es un fantasme sur pieds. Faut avoir conscience de ses atouts.” et des atouts, il en a, Deklan. Si tu ne peux pas en avoir un morceau, autant trouver une autre distraction. Qui amènera peut-être à un morceau pour toi. Tu peux être patiente.
avril 2017. L’influenceur n’était pas forcément facile à analyser. Souvent, on peinait à croire qu’il pouvait être profondément gentil, serviable et optimiste. Pourtant, c’était dans la nature du trentenaire de boire le verre à moitié plein. Il ne comprenait pas les gens qui pouvaient éprouver du Schadenfreude et garder la tête haute. Pour lui, ce n’était que du mauvais esprit, et ce genre de mentalité apportait forcément du négatif. Il ne se montrait donc pas gentil envers l’inconnue afin de pouvoir la mettre dans son lit. De toute manière même s’il souhaitait le faire, il ne saurait pas comment s’y prendre et c’était ce qu’il lui confia. Il n’était pas sûr que la blonde croie en ses confidences mais peu importait, Deklan était authentique, comme toujours. Et il ne comptait pas profiter de l’état de l’inconnue pour l’attirer dans ses draps, il était plutôt préoccupé à l’idée qu’elle ne se mette pas dans un état minable. Maintenant il pouvait comprendre, ou bien imaginer sa tristesse même s’il n’était pas forcément doué pour apaiser ses maux. « Je suis une fille du sud, pourtant, c’est un comble. » Et l’inconnue continuait ses remarques et n’avait clairement pas froid aux yeux. Mais lui non plus ne perdait pas le Nord et il voulait savoir son nom. « Pourquoi faire ? Si c’est pas pour le crier, ça sert à rien. » Il soupira. Il n’aimait pas forcément l’image qu’elle voulait se donner surtout après s’être montrée telle qu’elle était. « T’es pénible. » qu’il dit alors qu’elle s’appuya contre lui, comme pour se faire pardonner. Il l'avait dit sur un ton bienveillant, presque pour la taquiner même s'il était sûr qu'elle était consciente de sa propre pénibilité. Mais après ces confidences, il aurait aimé pouvoir connaître son nom en retour. « Il va falloir le mériter. Essaie de me charmer. Si tu y arrives, je te le donne. » Encore un jeu. Rien n’était simple avec elle. « Pourquoi aimes-tu tout complexifier de la sorte ? » demanda-t-il curieux, lui qui aimait les choses simples, on pouvait dire qu’il venait de rencontrer une énigme. « Avec un physique comme le tien, j’arrive pas à croire que tu as dû mal à séduire. Tu es un fantasme sur pieds. Faut avoir conscience de ses atouts. » Il se mit à rire, amusé par cette remarque plutôt franche. « J’ai dit que je ne savais pas draguer. Cela ne veut pas dire que les femmes ne sont tout de même pas charmées… On dit justement que c’est ce qui me rend irrésistible. » qu’il répondit, un peu amusé même s’il ne s’en servait pourtant pas pour mettre des femmes dans son lit. Ce n’était juste pas son genre. « C’est juste que je suis pas du genre à coucher avec des inconnus. » avoua-t-il finalement, peut-être que cette confidence allait lui faire comprendre qu’elle ne l’aurait pas aussi facilement. Même si l’avenir allait prouver que la blonde finirait par arriver à ses fins…
« T’es pénible. » au moins, cette partie-là commence à te faire oublier un peu tes pleurs d’y a cinq minutes. L’alcool est bon, au final. Tu passes plus rapidement de l’un à l’autre, ton attention totalement dévouée à l’athlète qui se trouve à tes côtés, torse aussi solide que sa patience. Cependant, si cette dernière commence à s’effilocher, tu espères que le corps va faire la même chose. Tu n’en seras que plus gagnante. “On me l’a souvent dit. Je comprends pas pourquoi.” que tu dis d’une voix innocente. Oh tu sais très bien pourquoi. Tu souffles chaud et froid, tu dis un truc mais fais son contraire. Tu ne cherches pas à être cohérente, tu cherches simplement à faire ce que tu veux. Ce que tu souhaites. Tu vogues au gré de tes envies et parfois, elles déstabilisent, surprennent. Tu ne vas pas être désolée. Tu as toujours été un petit tourbillon. Tu as failli te renfermer à l’adolescence. L’âge le plus ingrat. La période fut compliquée. Mais pas autant que celle d’après. L’entrée dans le monde des adultes a été de la plus abominable des façons. Tu ne penses pas à tout ça.
Tu éteins toutes tes lumières. Tes opales céruléennes plongent sur le visage de Deklan avec un appuiement certain, presque forcé - il est celui qui a réussi à accaparer ton attention car c’est lui qui t’a isolé, lui qui a fait attention à toi et oh que tu es sensible à ce genre de gestes. Même si tu te montres ingrate - on ne peut pas te blâmer, les gens ont plus souvent tendance à passer leur main sur ses fesses qu’à essayer les larmes de ton visage. « Pourquoi aimes-tu tout complexifier de la sorte ? » tu fais la moue d’une gosse suppliante. “Je préfère voir ça comme un grand jeu. Parce que la vie en est un. Il y a un petit bonhomme là-haut qui joue de nous. On est simplement ses préposés pour faire sa sale besogne. Il doit bien rire de là où il est. Y a ceux qui gagnent et ceux qui perdent. J’ai pas envie de perdre.” ta main toujours sur son torse qui stagne. Tu es toujours proche de lui, tu dois puer de la tronche avec ton mélange d’éthanol et de nicotine. Tu n’y fais pas attention. Ton minois rattrape le reste. Ton attitude complète le tout, avec un soupçon d’assurance décuplée.
« J’ai dit que je ne savais pas draguer. Cela ne veut pas dire que les femmes ne sont tout de même pas charmées… On dit justement que c’est ce qui me rend irrésistible. » il a rigolé et cette fois, tu ne t’es pas vexée. Parce que c’est ta franchise qui l’a fait marrer et comme on dit, homme qui rit, homme à moitié dans ton lit… Non ? Une fille peut toujours rêvasser, elle en a bien besoin. « C’est juste que je suis pas du genre à coucher avec des inconnus. » tu passes ta langue sur tes lèvres. “Pourtant, on est plus si inconnus que ça. Tu m’as vu pleurer et crois-moi, c’est un niveau d’intimité bien plus énorme pour moi que de s’envoyer en l’air. Je pleure pas devant des inconnus.” que tu dis sur le même timbre que lui en souriant. Tes yeux commencent à retrouver leur blanc et tu balaies chaque pensée négative qui veut venir se faire une place dans ton esprit. T’es douée pour ça. “Donc tu souris et tu regardes celle qui s’évanouit devant toi. C’est une bonne technique aussi.” et ton prénom, il est secret défense ? “[color=#cb2f6d]Birdie. Comme l’oiseau.” que tu murmures doucement. Tu dégages ta tête de son épaule pour mieux te mettre en tailleur à côté de lui, face à sa forme de côté. Ton bras va se poser au dossier derrière, coude plié pour que ta main tienne ta tête chancelante. “Tu dois être un sportif, pas vrai ? Vu les abdos.” que tu vas toucher de deux doigts en appuyant avec force - si Deklan rouspète, tant mieux, c’est qu’il n’est pas si Monsieur Muscle que ça et ça fera sourire la petite idiote joueuse que t’es.
avril 2017. Plus la conversation avançait, plus il se rendait compte qu’elle avait son petit caractère. Pourtant il avait tout de même réussi à la faire pleurer et sourire en l’espace d’une dizaine de minutes. Il avait pris deux pigeons avec une seule fève en agissant de la sorte, en effet l’inconnue était à la fois sauvée de tous les rats qui auraient pu profiter d’elle mais aussi vider son sac et se montrer telle qu’elle l’était réellement. Elle n’en était pas moins pénible et il ne se privait pas de le lui dire. C’était dit sur le ton de la plaisanterie et elle espérait qu’elle le comprenne ainsi. Il pouvait s’attendre à tout avec elle. « On me l’a souvent dit. Je comprends pas pourquoi. » Deklan pencha la tête en la regardant d’un air ‘vraimeeeent ?’ mais tous les deux savaient pertinemment qu’elle était consciente de son potentiel pour embêter les autres. Il la connaissait depuis moins d’une heure et pourtant il comprenait que le numéro qu’elle lui faisait n’était pas forcément contre lui, elle était juste comme ça.
« Je préfère voir ça comme un grand jeu. Parce que la vie en est un. Il y a un petit bonhomme là-haut qui joue de nous. On est simplement ses préposés pour faire sa sale besogne. Il doit bien rire de là où il est. Y a ceux qui gagnent et ceux qui perdent. J’ai pas envie de perdre. » Deklan soupira, sans jamais cesser de sourire car elle avait en réalité le don de le toucher réellement. Elle était plus sensible qu’elle ne voulait le laisser croire. « Et tu pourrais simplement me donner ton nom. » rappela-t-il, voilà d’où partait cette conversation à la base mais apparemment l’alcool qui coulait dans ses veines avaient la capacité de la faire s’éloigner du sujet principal. Ou bien c’était juste sa manière à elle d’éviter le sujet. Sans plus attendre, il lui rappela tout de même qu’il n’était peut-être pas un expert en drague mais parfois il n’y avait pas besoin de l’être pour les faire tomber comme des mouches. « Pourtant, on est plus si inconnus que ça. Tu m’as vu pleurer et crois-moi, c’est un niveau d’intimité bien plus énorme pour moi que de s’envoyer en l’air. Je pleure pas devant des inconnus. » Deklan l’observa lorsqu’elle partagea cette confidence. « On apprend à se connaître, c’est le but d’une conversation oui. Et je m’en sens flatté. » qu’il dit d’une douce voix, battant des cils comme pour la charmer mais il avait l’impression qu’il n’avait pas besoin de beaucoup forcer. « Donc tu souris et tu regardes celle qui s’évanouit devant toi. C’est une bonne technique aussi. » « C’est un peu ça. » approuva-t-il même s’il n’y en avait pas une horde non plus. « Birdie. Comme l’oiseau. » confia-t-elle finalement, il se demandait un instant si elle ne s’amusait pas de lui, sortant un pseudo inventé de ses plus folles soirées mais elle vint se redresser, s’appuyant contre sa main elle le regardait avec une certaine sincérité. « Enchantée, Birdie. » dit-il en tournant son visage dans sa direction pour la regarder. « Tu dois être un sportif, pas vrai ? Vu les abdos. » Il eut un grand sourire, toujours aussi amusé par sa spontanéité. « Je m’entretiens, je fais comme je peux. » répondit-il simplement. « Et toi ? Tu fais du sport ? » Il se demandait s’il n’allait pas regretter cette question.
« Et tu pourrais simplement me donner ton nom. » c’est qu’il est insistant sur ce point, déterminé à souhait. Tu ne comprends pas vraiment son intérêt à absolument vouloir connaître ton prénom, d’autant que ce n’est pas comme si vous vous reverrez dans l’avenir (ce même avenir rit fort). Tu lui parles d’une force supérieure - qui n’a rien avoir avec dieu car un, tu n’y crois pas et deux, c’est un manque d’originalité incroyable - et lui te remet ton prénom sur le tapis. Ce n’est pas ce soir que tu vas philosopher il semblerait. Tant pis ; au moins, Deklan ne connait pas encore ton prénom mais il connait ton point de vue sur ce sujet très épineux sur pourquoi choisir le compliqué quand le simple est à portée de main ? Une vague question qui mérite des réflexions plus approfondies - mais pas ce soir, car Deklan n’a pas l’air enclin pour et que ton but n’est pas de l’assommer de paroles (quoique) mais de réussir à trouver un passage entre ses cuisses. Pourquoi c’est si compliqué ? « On apprend à se connaître, c’est le but d’une conversation oui. Et je m’en sens flatté. » tu hoches la tête avec rapidité avant de sourire, bêtement amusée par son jeu de cils. “Tu peux. C’est très flatteur. Mais tu répètes ça à personne. Non pas que je vais te tuer sinon mais je peux te faire vivre un enfer.” tu es moyennement sérieuse quand tu dis ça ; tu ne souhaites pas la mort d’autrui. A part Caleb. Non, réfute, supprimes - on oublie Caleb, on oublie Victoria, on a dit. Point de départ, tu as déjà assez pleuré comme ça pour ce soir. Mais Deklan est gentil, pourquoi tu souhaiterai sa mort ? Caleb l’étais aussi, ceci dit. Gentil et serviable. Tu pourrais presque vomir à l’idée. T’es persuadée que l’éthanol remonte ton tube digestif. Oh oh.
« C’est un peu ça. » Deklan est modeste et au final, vu sa discrétion et son manque d’initiative envers toi (oui, t’es butée, t’as décrété qu’il est maladroit maintenant, que c’est pour ça qu’il n’ose pas, il te l’a pleinement dit avec des mots), tu te fis à ses paroles. C’est pas un Don Juan que t’as là, c’est presque plaisant. Ça change de Dan. Complètement à l'opposé l’un de l’autre. « Enchantée, Birdie. » “Enchantée, Deklan.” que tu prononces avec une voix un peu trop perchée pour être vrai, mais c’est bon signe de te voir taquine, non ? Pas tant que cela. Mais l’important est d’y croire, n’est-ce pas ? « Je m’entretiens, je fais comme je peux. » tes doigts continuent de toucher et tu lâches un sifflement. “T’as l’air de très bien t’en sortir, en tout cas. C’est dur, tout ça.” y a bien autre chose que t’aimerai qui se durcisse mais Deklan n’est toujours pas dans cet optique là ; monsieur veut parler alors tu parles et tu t’intéresses à lui - c’est bien plus simple de ce sens là. « Et toi ? Tu fais du sport ? » tu passes ta langue sur tes lèvres, ne pouvant pas retenir le sourire de coin qui se forme sur ta bouche. “T’as vu ce corps ? Est-ce que tu crois que j’ai besoin de faire du sport ?” t’es fine, t’as les jambes parfaitement galbées, un ventre incroyablement plat et une taille aussi fine que ta poitrine. Tu n’as clairement pas besoin d’entretien, et t’as une grande flemme. “J’en ai pas envie, de toute façon. C’est chiant à en mourir, le sport.” la raison aussi de l’absence de Dan près de toi. “A part le sport de chambre. Là, je suis sûre que je serai médaillée olympique.” que tu clame fièrement en bombant le torse ; la perche a été prise, ce n’était qu’une question de minute.
avril 2017. Deklan ne perdait pas le Nord, tout comme son acolyte de la soirée. Il avait envie de mettre un nom sur son visage d’autant plus maintenant qu’il connaissait quelques-unes de ses failles… Elle tournait et détournait ses paroles afin de mieux s’éclipser et éviter les questions qui ne lui plaisaient pas. Deklan voyait très clair dans son jeu d’autant plus qu’il n’avait pas tellement bu, il ne buvait pratiquement jamais en réalité. Il arrivait tout de même à percevoir qu’au fur et à mesure de la conversation, l’inconnue se dévoilait peu à peu avec une certaine sensibilité que le brun appréciait. « Tu peux. C’est très flatteur. Mais tu répètes ça à personne. Non pas que je vais te tuer sinon mais je peux te faire vivre un enfer. » Encore une fois elle ne perdait pas son franc-parler, et le fond de sa pensée. « Pas sûr que tes états d’âme intéressent mes amis. Ne t'en fais pas. » déclara-t-il de manière taquine, un peu provocatrice mais il se doutait que ce franc parler pourrait plaire à cette inconnue colorée.
Il avait finalement réussi à la convaincre de lui partager son petit nom. Un instant, il eut le doute qu’elle se fichait de lui mais il préféra la croire pour éviter de la vexer. Il était enchanté de la rencontrer, et quelque chose lui disait qu’il recroiserait encore son chemin. « Enchantée, Deklan. » confia-t-elle également avec un air amusé. Mais sans perdre le but de son envie première, Birdie vint caresser du bout des doigts son t-shirt qui cachait ses abdos. Il se laissa faire voyant bien que ça l’amusait et surtout, ça lui faisait penser à autre chose… « T’as l’air de très bien t’en sortir, en tout cas. C’est dur, tout ça. » Il regarda ses doigts s’amuser sur son torse et releva les yeux vers elle : « Merci, je travaille pour que ça le soit ! » dit-il, tout en restant neutre sur ses avances, elle n’avait pas l’air de vouloir en démordre et c’était presque amusant pour lui de la regarder faire. L’alcool devait l’aider aussi à se désinhiber tandis que lui, presque sobre, observait cette scène de manière bienveillante, sans une seule arrière-pensée. « T’as vu ce corps ? Est-ce que tu crois que j’ai besoin de faire du sport ? » Il haussa les épaules, un sourire amusé de la voir aussi révoltée par une telle question. « J’en ai pas envie, de toute façon. C’est chiant à en mourir, le sport. – A part le sport de chambre. Là, je suis sûre que je serai médaillée olympique. » Il secoua la tête. « T’en perds pas une » Et se mit à rire en s’adossant au dossier du banc. Il l’observait un instant et ajouta : « Mais dis-moi, avec une personnalité aussi pétillante et un regard aussi perçant, comment ça se fait que tu sois célibataire ? » Il demanda cette question avec une réelle curiosité, présupposant qu’elle était célibataire au vu de la manière insistante dont elle le draguait…
« Pas sûr que tes états d’âme intéressent mes amis. Ne t'en fais pas. » tant mieux car même à toi, tes états d’âme ne t’intéressent pas. Tu ne t’en préoccupes pas, tu ne veux pas, tu camoufles, tu joues, tu t’égosilles ailleurs pour justement ne plus penser. Vu la soirée de merde que cette boîte est, tu te dis que t’aurais vraiment dû prendre un petit buvard. Il n’était pas trop tard. Un petit aller simple par chez toi aurait été facile et rapide. Tu n’as de compte à rendre à personne ici. Juste à toi-même. De ne pas rentrer seule. De faire chier Dan qu’importe où il est dans le monde. C’est ce nouveau jeu qui se forme entre vous. Il n’a aucune conscience du deuil que tu es forcé à vivre. De cette personne que tu as profondément aimée et respectée, partie bien trop tôt dans la fleur de l’âge. Pourquoi ce n’est pas Dan qui est décédé dans un accident ? Pour un pilote de Formule Un, ça aurait été glorieux. Echappe cette pensée de ta tête. Ce n’est pas toi de souhaiter la mort de quelqu’un. Encore plus d’un de tes amis d’enfance. Mais lui aussi, tu le perds petit à petit. Tu nourris une injustice profonde envers le monde. Tu devrais aller te perdre au milieu de nulle part et hurler de tout ton saoul. Lila l’a fait ; ça doit être thérapeutique.
Pour l’instant, ta thérapie consiste à gratter la surface du joli brun à tes côtés. Celui-là même qui reste sage alors que tu ne l’es pas. Mais aussi têtu et borné à ne pas vouloir céder. Tu ne vas pas non plus insister vitam eternam. Quand tu n’es pas voulue, tu n’attends pas forcément ; tu te désintéresses. Tu trouveras une proie ailleurs. Mais là, tu as encore de la persistance à revendre. T’es persuadée que tu peux y arriver et Deklan se transforme en défi sur pieds. « Merci, je travaille pour que ça le soit ! » oh. Tu passes ta langue sur tes lèvres avant de la faire claquer sur ton palais. “Tu fais quoi, exactement ?” promis, t’es vraiment intéressée. Juste pour savoir ce qui le passionne. Si t’as une ouverture quelconque, tu fonceras. Tous les moyens sont bons. Il n’y a pas mieux que de s’intéresser à autrui pour avoir son dû. Une règle simple mais efficace.
« T’en perds pas une. » voilà que tu te mets à glousser à ton tour. Pour une fois. Tu secoues même la tête avec une petite moue au visage. “Je suis même pas désolée. Paraît que ça fait partie de mon charme.” que t’ajoute en faisant écho à ses mots précédents. Et toc. Ton âge mental au naturel n’est déjà pas très haut, il est encore pire sous alcool. T’es pire qu’une adolescente en chaleur alors que ta main ne quitte pas son torse ô combien solide - t’aimerais bien tester sa solidité en le chevauchant. « Mais dis-moi, avec une personnalité aussi pétillante et un regard aussi perçant, comment ça se fait que tu sois célibataire ? » tout d’un coup, t’as plus très envie de le chevaucher. “Tu tires à balles réelles, toi, hein.” même pas une question mais une affirmation alors que tu abandonnes son torse et que tu te tournes complètement sur le banc, un pied toujours sous ta cuisse mais le regard perdu dans le néant devant vous. “Je suis pas vraiment célibataire mais je suis pas sûre d’être en couple non plus.” la mention “c’est compliqué” aussi banale, chiante qu’enquiquinante. “Et toi, alors ? Je suppose que tu l’es car tu ne serai pas du genre à tromper ta moitié si t’en avais une.” non, il a juste parlé de ne pas vouloir profiter de la situation. Tu n’as pas entendu l’évocation d’une personne extérieure. Tant mieux. Cela devrait déjà faciliter un peu les choses.
avril 2017. Birdie semblait inquiète que Deklan mette au courant qui que ce soit de son état mais il n’était pas sûr que cela intéresse qui que ce soit dans son entourage. Premièrement il était loin de s’imaginer que l’inconnue qu’il venait de rencontrer connaissait sa propre petite sœur @Zoya Lewis… Sans compter qu’apparemment, l’inconnue à ses côtés avait un penchant pour les Lewis puisqu’elle connaitrait également son frère @Cameron Lewis. Des heureux hasards qui faisaient que la blonde avait été mise sur le chemin de Deklan à son tour. Cette fois-ci, la bonté pure de l’aîné était mise à profit pour essayer de changer les idées de la jeune femme. Même s’il semblait impossible pour elle qu’il fasse ça sans arrière-pensée. Ceux qui le connaissaient vraiment savaient qu’il était réellement gentil, parfois même un peu trop naïf. Ce n’était pas l’un de ses meilleurs amis d’enfance @Noah Riley qui lui dirait le contraire, après tout il s’était battu pour lui après son accident de surf pour qu’il se relève et reprenne le goût à la vie. Son meilleur ami Matt en avait fait de même aussi, le traînant jusqu’à son café pour qu’il l’aide et s’occupe l’esprit. Il avait rencontré des gens comme @Scarlett Warren là-bas, et ça lui donnait le goût de la vie. Petit à petit, Deklan oubliait le futur qu’il aurait pu avoir si cet accident n’était pas survenu.
Deklan était persuadé que le destin était une chose qui existait et que les gens ne se rencontraient pas pour rien. Il y avait aussi des hauts et des bas qui faisaient ce que nous devenions à l’avenir. L’accident qu’il avait vécu avait été terrible pour lui, surtout qu’il était du genre à croire aux signes, et à boire toujours le verre à moitié plein. Il avait pourtant été difficile de se relever de cette épreuve mais au final il se disait qu’il n’était pas le seul à traverser ce genre d’épreuves. Il n’avait qu’à regarder Birdie pour comprendre cette piqûre de rappel que la vie lui offrait en la rencontrant ce soir : demain la vie pouvait s’arrêter, il fallait donc en faire le meilleur zeste pour n’avoir aucun regret. « Tu fais quoi, exactement ? » Elle le tira de ses pensées. « Du crossfit, de la muscu généralement. » répondit-il finalement, évitant soigneusement le sujet du surf. C’était un sport dont il ne parlait plus au grand dam de certains de ses proches et malgré les recommandations de son médecin @Aiden Iaroslavtsev qui lui avait pourtant assuré qu’il pouvait reprendre le surf, même si ce n’était pas à niveau professionnel. Finalement c’était @Nick Bradford un autre médecin qui l’avait initié au crossfit, et depuis il se donnait à fond dans ce sport, il en était même devenu une icône. Il avait utilisé sa petite notoriété pour développer un compte Instagram et devenir une sorte de coach virtuel qui inspirait des milliers de personnes. Comme toujours, Deklan aspirait à dégager une bonne image de lui, et à distribuer des good vibes.
Il essayait encore ce soir de rendre le sourire à cette jeune femme, ce n’était pas si facile même s’il comprenait qu’elle ne perdait pas son objectif de vue. Elle voulait le mettre dans son lit, et ça commençait à l’amuser maintenant. « Je suis même pas désolée. Paraît que ça fait partie de mon charme. » Il approuva d’un signe de tête, mais si elle était au courant du passé sentimental de Deklan peut-être qu’elle n’insisterait pas vraiment. @Emily Hopkins aurait été la meilleure personne pour expliquer à quel point elle l’avait détruit, aujourd’hui il n’était même plus capable de se projeter avec qui que ce soit. Et déjà qu’il n’était pas un homme à femme de base, cela s’était empiré après sa rupture. Il avait enchaîné quelques déceptions d’ailleurs, rien de plus douloureux qu’avec Emily mais sa brève histoire avec @Marceline Griffiths notamment lui avait rappelé que l’amour n’était pas réellement fait pour lui. Sans plus attendre, le trentenaire la regarda se demandant comment pouvait-elle être célibataire ? Elle le disait elle-même, elle était plutôt pas mal et elle ne manquait pas de confiance en elle pour aborder n'importe qui et avoir qui elle voulait. « Tu tires à balles réelles, toi, hein. » Elle se tourna aussitôt venant rompre leur contact visuel. Il se demandait ce qu’il venait de dire de mal, mais il avait tendance à être un peu maladroit, ce n’était pas @Ysis Marteens qui dirait le contraire, dans le passé, elle avait déjà pour habitude de le taquiner sur son manque de tact mais bon, il ne le faisait vraiment pas exprès, promis. « Je suis pas vraiment célibataire mais je suis pas sûre d’être en couple non plus. » Etrange, Deklan eut dû mal à comprendre ce qu’elle voulait dire par là. « Et toi, alors ? Je suppose que tu l’es car tu ne serai pas du genre à tromper ta moitié si t’en avais une. » Il sourit à cette déduction maligne et ingénieuse. Elle le discernait peu à peu. « Moi ? Je suis un éternel célibataire. » confia-t-il sans honte, un sourire aux lèvres. « Mais toi ton statut c’est quoi au juste ? C’est compliqué c’est bien ça ? C’est pour ça que tu mets tous tes efforts à vouloir m’attirer dans tes filets ? Tu veux rendre jaloux quelqu’un ? Il est ici à la soirée ? » qu’il demanda en tournant la tête vers la maison où des gens entraient et sortaient sans arrêt, tandis que la musique retentissait en fond. A son tour Deklan se montrait curieux, essayant de comprendre pourquoi elle agissait ainsi avec lui. Mais plus le temps passait, et plus il trouvait Birdie attachante. A sa manière, elle était pétillante et solaire, il était juste dommage qu’elle se morfonde autant, mais il était du genre compréhensif, empathique et patient, il pouvait donc comprendre aussi sa manière de faire le deuil. Il le saurait d’ici quelques années quand à son tour il perdait son meilleur ami et qu’il devrait faire face à sa nouvelle vie auprès notamment d’une femme pour qui il ne partageait aucun atome crochue, l’épouse de son meilleur ami @Lily Keegan mais tous deux sauraient faire la part des choses pour aller de l’avant. Pour l’instant, Deklan n’en était pas encore là, il tentait encore de faire sourire l’inconnue et ce n’était pas une mince affaire !
« Du crossfit, de la muscu généralement. » autant tu sais ce qu’est la musculation - les poids, les haltères, les trucs qui ne sont que des machines de torture à tes yeux et c’est bien pour cela que tu n’en fais pas - autant le crossfit te laisse pantois. “C’est quoi, la… le crossfit ?” une information qui ne restera sûrement pas très longtemps dans ta cabosse mais si ça te permet de conquérir le corps (non, pas le cœur, merci bien) de Deklan, ça ne sera que plus bénéfique pour toi. Les activités sportives ne sont pas dans tes passions, tu es clairement plus littérature et couture - ce qui peut être quelque chose d’assez surprenant quand on sait à quel point tu es une vraie petite boule d’énergie qui va à mille à l’heure. Ta famille pensait que t’étais hyperactive quand tu étais gamine mais non, tu as juste un surplus incroyable d’énergie à revendre toutes les minutes. Mais la lecture, l’écriture et la couture te permettent de te calmer et de focaliser sur quelque chose qui te passionne pendant de longues heures, elles sont tes zones de confort. Tu aurais pu en faire un métier d’un des deux mais tu as décrété vouloir garder tes passions ce qu’elles sont : des passions.
Tu as beau dire à Deklan qu’il vient te toucher une corde sensible - okay, tu ne le lui as pas dit non plus très clairement, t’as été assez énigmatique mais le résultat est le même et t’as pas apporté de gilet par balle malheureusement. Tu aurais dû si tu avais su que tu aurais rencontré un joli brun au regard bleuté qui t’aurait touché, mais pas de la façon dont tu voudrais. Que la vie est injuste et difficile quand elle s’y met. La garce. « Moi ? Je suis un éternel célibataire. » tu te tournes vers lui en levant les bras. “On est deux!” que tu cries joyeusement - oui mais non, Birdie, ça ne colle pas avec ce que tu lui as juste avant. Enfin à moitié. Tu es perdue déjà sobre, alors alcoolisée, c’est encore pire. « Mais toi ton statut c’est quoi au juste ? C’est compliqué c’est bien ça ? C’est pour ça que tu mets tous tes efforts à vouloir m’attirer dans tes filets ? Tu veux rendre jaloux quelqu’un ? Il est ici à la soirée ? » tu frottes ton front en maugréant comme une enfant avant de passer tes mains contre ta nuque, comme pour détendre les nerfs que Deklan est en train de tordre sous le poids de ses questions. “Pourquoi tu poses autant de questioooooons ? Tu me donnes le tournis.” toujours pas comme t’aurais aimé. Tu n’es pas compliquée à satisfaire. Tu veux juste un peu de tendresse. Même si c’est superficiel. Tu t’en fous. Ca te réchauffera le coeur tout pareillement. Mais non, il préfère insister avec son interrogatoire et tes mains atterrissent sur tes yeux alors que tu t’affales sur le banc en soupirant lourdement. Un grand acte d’une dramaqueen de ce nom. “Il est pas là. Oui, c’est ‘compliqué’, on peut dire ça. Je veux pas le rendre jaloux, je veux m’amuser.” t’insiste de l’autre sens en levant le doigt pour appuyer tes propos. Oui, mais tu veux quand même le rendre jaloux, qu’importe où il est. “Il est pas à Brisbane du tout du tout du tout. Et puis, tu hausses les épaules, je suis une femme avec des envies.” que t’affirme sans gène et encore moins de honte. “On ne peut pas me blâmer de faire la même chose que lui fait aux quatre coins du globe, pas vrai ?” Dan t’humilie publiquement, à la vue de tous et tu te sens misérable en y repensant. Mais par bonheur, ou non, tu ne te laisses pas abattre - même si t’as dû partir d’instagram pendant une durée indéterminée - et tu vas à la pêche comme lui peut le faire. “Dis moi, Deklan… T’es jamais tombé amoureux ?” oh le temps de la philosophie est arrivé. Acte Un.
avril 2017. Deklan répondait aux questions de Birdie plutôt simplement mais elle semblait prendre chaque détail au sérieux comme si elle souhaitait cerner l’ancien surfeur avec plus de finesse. « C’est quoi, la… le crossfit ? » Il pouffa de rire, gentiment bien sûr mais sa façon de vouloir s’intéresser à lui n’était clairement pas fine. Il voyait bien qu’elle se forçait et d’un côté il trouvait ça attendrissant. Puis il arrivait à sa mission, lui faire changer les idées sans pour autant enchaîner les verres d’alcool. « Le genre de sport qui fait suer tu sais, pour faire du crossfit tu peux pas porter des gougounes, il te faut des baskets, et être très complet, ça mêle muscu, endurance, et même un peu de gym. J’aimerais bien te voir essayer. » dit-il, tout d’abord avec une voix sérieuse même si la fin l’était beaucoup moins. Il voulait voir sa réaction parce qu’il avait bien compris que la petite blonde n’était pas du genre à vouloir s’essouffler pour « rien ». Deklan comprenait que le sport qui la faisait vibrer incluait du contact physique à deux et pas forcément un lit d’ailleurs.
Le sujet délicat que Birdie évitait amena sur la table un sujet que l’influenceur n’aimait pas réellement aborder. Le célibat lui rappelait automatiquement son ex et cette histoire qui s’était arrêtée du jour au lendemain. « On est deux ! » Le brun ne put s’empêcher de l’interroger du regard, ne comprenant pas sa réponse, il était tout aussi perdu qu’elle dans ses propos, il fallait croire. « Tu m’as l’air bien perdue avec ton pseudo mec. Y a un proverbe qui dit que la façade d’une maison n’appartient pas à son propriétaire mais à celui qui la regarde. Me demande pas où j’ai lu ça, probablement dans la salle d’attente d’un médecin. Mais en gros, l’image que tu dégages n’est pas forcément l’image que tu voudrais, ou même que tu es – vraiment. Ca contredit un peu tout ce que l’on dit sur le fait de se foutre de l’avis des autres, mais tout ça pour dire que, à première vue, je n’aurai pas imaginer que tu n’étais pas au meilleure de ta forme, en réalité, je l’ai vu dans tes yeux. Je sais reconnaître les âmes brisées, je l’ai été aussi, un temps… Pas pour les mêmes raisons, soit – mais une âme brisée reste une âme brisée. Et ce que j’ai vu ce soir en toi n’a pas de mots, tu caches bien plus que tu ne laisses paraître, très certainement. » Est-ce que ça aurait un sens pour Birdie, il en n’avait aucune idée. Mais il savait qu’avec son discours décousu, surtout à propos de ce petit ami, la jeune femme était plus perdue qu’elle n’aimerait l’avouer. Il tentait de comprendre un peu plus son train de vie mais la fêtarde imprévisible n’avait pas envie d’expliciter. « Pourquoi tu poses autant de questiooooooons ? Tu me donnes le tournis. » Il la regardait avec un certain amusement, encore et toujours sobre, Deklan n’avait pas l’impression de vivre la même discussion que celle de Birdie. Ils étaient en complet décalage et très certainement que d’une vue d’extérieure, la scène devait être drôle. « Il est pas là. Oui, c’est ‘compliqué’, on peut dire ça. Je veux pas le rendre jaloux, je veux m’amuser. » Deklan la regardait affaler sur le banc, tentant difficilement de mettre de la contenance dans son discours. « Il est pas à Brisbane du tout du tout du tout. Et puis, je suis une femme avec des envies. » Mais apparemment sans principes, qu’il se retint de dire. Mais de ce qu’il comprenait, cette histoire d’amour – si c’en était une – n’avait pas l’air si saine que cela. « On ne peut pas me blâmer de me faire la même chose que lui fait aux quatre coins du globe, pas vrai ? » Bingo, Deklan avait bien pressenti que cette relation n’était pas si merveilleuse. « Pourquoi es tu encore avec lui ? Il t’apporte quoi que tu n’arrives pas à quitter ? » La faire parler, la faire dessoûler, mais surtout garder un œil sur elle car si lui était bienveillant, ce n’était pas le cas de tout le monde dans cette fête. « Dis-moi, Deklan… T’es jamais tombé amoureux ? » Un sourire ironique sur le visage alors qu’il avait parlé de sa plus grande blessure un peu plus tôt, du moins évoquer dans un pseudo discours philosophique… Voilà que la demoiselle voulait maintenant parler de ses failles à lui. « Si, une fois, et ça m’a suffi. » confia-t-il avec un sourire, venant poser son bras le long du dossier du banc, il la regardait et ajouta : « Mais m’dis pas que t’es amoureuse toi ? » au vu de la relation bancale qu’elle lui décrivait, ça n’avait pas l’air d’être le cas.
« Le genre de sport qui fait suer tu sais, pour faire du crossfit tu peux pas porter des gougounes, il te faut des baskets, et être très complet, ça mêle muscu, endurance, et même un peu de gym. J’aimerais bien te voir essayer. » oh tu as bien une idée de sport qui fait suer tout pareillement mais il est clair et certain que tu n’as pas besoin de le dire pour que ça se sente et ça se devine. Si Deklan est un tant soit peu malin, il saura très bien ce que tu penses derrière ton léger sourire amusé face à ses propos ; tu ne connais qu’un sport et il te suffit largement pour brûler les calories nécessaires. Quand tu réussis à trouver un corps avec qui le faire car seule, c’est quand même moins drôle. Ce qui n’est pas le cas ce soir, en tout cas pas avec Deklan. Pour le moment.
« Tu m’as l’air bien perdue avec ton pseudo mec. Y a un proverbe qui dit que la façade d’une maison n’appartient pas à son propriétaire mais à celui qui la regarde. Me demande pas où j’ai lu ça, probablement dans la salle d’attente d’un médecin. Mais en gros, l’image que tu dégages n’est pas forcément l’image que tu voudrais, ou même que tu es – vraiment. Ca contredit un peu tout ce que l’on dit sur le fait de se foutre de l’avis des autres, mais tout ça pour dire que, à première vue, je n’aurai pas imaginer que tu n’étais pas au meilleure de ta forme, en réalité, je l’ai vu dans tes yeux. Je sais reconnaître les âmes brisées, je l’ai été aussi, un temps… Pas pour les mêmes raisons, soit – mais une âme brisée reste une âme brisée. Et ce que j’ai vu ce soir en toi n’a pas de mots, tu caches bien plus que tu ne laisses paraître, très certainement. » oulà. Ton cerveau pétrit dans l’alcool n’est pas sûr d’avoir tout bien compris ; la preuve, t’en grimaces et tu secoues la main l’air de dire “trop d’informations, là”. Tu n’es pas apte à suivre son raisonnement, t’as perdu le fil vers le milieu ou la fin, ou vers la fin du début ? Qu’importe. Tout ce que tu comprends, c’est que Deklan doit avoir un sixième sens pour les personnes en détresse et que ça n’arrange pas tes affaires, toi qui veut seulement forniquer pour tous les plaisirs. Incensé que tout le monde ne voit pas la même vision que toi. Le monde en serait plus beau, c’est certain. “J’ai… Rien suivi à ce que t’as dit.” que tu affirmes avec une voix béate. Au moins, on ne peut pas dénier ta sincérité.
« Pourquoi es tu encore avec lui ? Il t’apporte quoi que tu n’arrives pas à quitter ? » ha ha ha, ça, par contre, tu l’as très bien compris. Tu peux te taper la tête contre le bitume ? Non, mauvaise idée, ça ne serait pas bon pour ta jolie cabosse et tu risquerai de te faire un très vilain bobo. Ses questions te donnent à réfléchir - exactement l’opposé de ton projet du soir quand tu as décrété vouloir aller à cette fête. Tu lèves les yeux vers le ciel rempli d’étoiles et de quelques nuages en tapotant tes doigts ensemble. “Je cherche encore à savoir.” c’est affligeant comme constat mais tu ne peux pas t’empêcher d’espérer. Donc tu te raccroches. A l’idée que Dan un jour sortira de la coquille de son égo pour t’avouer aussi que tu n’es pas juste une amie. Vous ne l’êtes plus depuis trop longtemps. Une grave erreur. L’histoire tragique mais banale d’une amitié enfantine qui se déchire à cause de sentiments non assumés. C’est affligeant. « Si, une fois, et ça m’a suffi. » tu tournes la tête vers lui. « Mais m’dis pas que t’es amoureuse toi ? » t’as un bref rire. “Pourquoi j’ai l’impression que tu me juges incapable d’aimer ?” ou alors c’est la sensation que tu donnes de ton pseudo couple avec Dan. Pourquoi il y a l’image de Victoria qui flotte aussi ? Tu soupires légèrement. “Qu’est-ce qui s’est passé ?” après tout, tu ne vois pas pourquoi tu devrais t’exposer et lui non. C’est dans la logique des choses que Deklan se mette à nu devant toi. Si tu ne peux pas le faire physiquement, alors tu peux tenter métaphoriquement. “Et t’inquiètes pas, je répèterai à personne non plus. Croix d’bois, croix d’fer, si je mens, je vais en enfer.” et tu fais même le signe qui va avec. T’es stupide. Mais t’es adorable quand même.
avril 2017. « J’ai… Rien suivi à ce que t’as dit. » Un monde était en train de les séparer. Birdie était sûrement en train de redescendre de son nuage d’alcool, et après tout c’était ce que Deklan voulait car elle avait été à la limite de passer de l’autre côté… Depuis maintenant plusieurs minutes, Lewis discutait avec elle de tout et de rien tentant de lui changer les idées, surtout après avoir compris qu’en réalité, la jeune femme faisait le deuil d’une amie sans vouloir réellement le réaliser. Bon, le brun ne voulait pas non plus la soûler avec sa morale à deux balles, donc il n’insista pas plus que ça préférant savoir pourquoi elle le draguait alors qu’elle était apparemment en couple. « Je cherche encore à savoir. » Elle était assez perdue apparemment, mais ce que Deklan comprit c’était que ce petit ami n’avait pas l’air de prendre soin d’elle. De son côté, le jeune homme n’avait pas forcément envie de parler de sa seule histoire d’amour pathétique, il n’en parlait jamais même si cette histoire ne l’avait pas réellement aidé à apprendre de ses erreurs. Du moins, depuis, il s’était entouré d’une forteresse que plus personne n’avait réussi à surmonter. « Pourquoi j’ai l’impression que tu me juges incapable d’aimer ? » Il secoua la tête, ce n’était pas du tout ce qu’il insinuait pourtant. « Aucunement. Au fond j’espère que t’es pas amoureuse de ce gars qui semble… pas trop respectable. » répondit-il en toute franchise car il ne comprendrait jamais ceux qui trompaient leur partenaire… Après, Deklan ne connaissait pas l’issue de leur relation, mais il ne tentait pas d’en savoir plus non plus. Par contre, la blonde n’hésita pas à se montrer curieuse de son côté. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Il la regarda, alors qu’elle était toujours étalée sur le banc. « Et t’inquiètes pas, je répèterai à personne non plus. Croix d’bois, croix d’fer, si je mens, je vais en enfer. » Il rigola, le genre de trucs qu’il aurait pu dire à sa petite sœur. « Rien de bien fou tu sais. » commença-t-il, toujours le coude posé sur le dossier du banc. « Elle est partie, du jour au lendemain, sans donner de raisons. » confia-t-il, ni plus, ni moins. La rupture n’avait eu aucun sens pour lui et c’était ce qui avait dû être dur pour lui à encaisser, et même après toutes ces années, il se demandait encore ce qui s’était passé.
« Aucunement. Au fond j’espère que t’es pas amoureuse de ce gars qui semble… pas trop respectable. » tu arques un sourcil à son encontre. “Qu’est-ce qui te fait dire ça ?” oh tu en as bien une petite idée. Même avec ton air alcoolisé, tu sais de quoi il en retourne. Dan n’est pas bon pour toi et toi, tu n’es pas bonne pour lui. Tu es persuadée à présent que personne ne sera assez bon pour Dan. Parce que ses exigences sont trop élevées, qu’il est nourri d’un profond machisme et d’un égo bien trop écrasant pour laisser quiconque entrer dans son univers et encore plus dans son cœur. Tu as naïvement pensé que tu étais peut-être l’élue. Parce qu’il te considère bien plus que n’importe quelle potiche, n’importe quelle groupie. Tu le ressens quand vous vous unissez, quand vous partagez vos instants torrides. Il y a quelque chose. Mais Dan préfère se prendre une voiture en pleine face pour que d’assumer ce qu’est ce quelque chose. Et toi, il ne te reste que la colère et l’incertitude de cette histoire que tu ne peux même pas qualifier de sérieuse ni même d’honnête. Au moins, vous êtes honnêtes à vous tromper ; personne n’est pris au dépourvu sur ce plan-là.
« Rien de bien fou tu sais. » tu hausses les épaules. “Y’a pas besoin que ce soit fou pour que ça soit marquant. La preuve, ça t’a brisé.” oh mais c’est qu’elle a un troisième oeil, celui qui voit l’au-delà et au-dessus, qui s’offre pour faire preuve d’une telle sagesse à ce stade de la soirée. Le pire est que tu es sérieuse et que tes paroles sont censées. Assez incroyable en soi. « Elle est partie, du jour au lendemain, sans donner de raisons. » tu tournes de nouveau vers Deklan en posant son bras contre le dossier. “Outch. Tout se passait bien entre vous ? Ça a duré combien de temps ? Comment elle s’appelait ?” des questions pour s’éloigner de tes propres histoires ; celles des autres sont toujours plus intéressantes à écouter de toute façon. Et s’il y a des histoires croustillantes, tu les notes dans un de tes carnets pour t’en rappeler. Tu espères que ça ne sera pas le cas de Deklan parce que tu n’es pas sûre de le retenir, ça serait une grande perte. “Ou alors t’étais un mauvais coup, tout simplement. J’ai déjà abandonné des gens parce qu’ils étaient pas doués.” des plans culs qui ne t’amenaient strictement rien et dont tu te demandais comment tu as pu les garder aussi longtemps. Oui, ta ligne de repère qui ne flanche jamais ; tu n’as pas honte, toujours pas.
avril 2017. Birdie finissait par baisser les armes peu à peu même si Deklan se doutait qu’il n’allait pas non plus devenir son meilleur ami en un éclair de temps. Mais il apprenait certaines choses, pourquoi elle était dans cet état, qu’elle avait apparemment un petit copain, qu’elle avait aussi envie de faire la fête, tout un tas de choses qui la rendait beaucoup plus attachante que cette apparence de femme intouchable et insensible qu’elle essayait de se donner. « Qu’est-ce qui te fait dire ça ? » Il la regarda d’un air really ?? faisait-elle exprès de poser ces questions, pour qu’il réponde par d’autres questions, et qu’elle soit alors obligée de raconter un peu plus son histoire… « Il n’a pas l’air de te rendre heureuse. » constata-t-il sans en dire plus, sans le juger, mais seulement en émettant des hypothèses qui ne la braquerait pas. Car depuis le début, Deklan essayait de lui prouver qu’elle pouvait avoir confiance en lui, il n’était pas un gros connard qui cherchait à la mettre dans son lit même si clairement, c’était ce qu’elle souhaitait par tous les moyens. Donc, toujours dans le souhait de la mettre à l’aise, il se confiait aussi sur son histoire même si ce n’était pas le genre de sujets qui lui plaisait réellement, il parlait d’Emily. « Y a pas besoin que ce soit fou pour que ça soit marquant. La preuve, ça t’a brisé. » dit-elle avec sagesse, il était presque étonné qu’elle lui réponde avec autant de raisonnement d’ailleurs. Il lui expliqua alors qu’elle était simplement partie du jour au lendemain, il n’avait jamais su les raisons de son départ et c’était quelque chose d’assez traumatisant quand on était amoureux. « Outch. Tout se passait bien entre vous ? Ca a duré combien de temps ? Comment elle s’appelait ? » Un sourire amusé vint se dessiner sur son visage alors qu’il la fixait un instant… « Attends, mmmh, comment tu disais déjà… ‘pourquoi tu me poses tant de questions, j’ai le tourniiiiis’ ? » reprit-il pour la taquiner. « Ou alors t’étais un mauvais coup, tout simplement. J’ai déjà abandonné des gens parce qu’ils étaient pas doués. » Toujours aussi amusante, piquante, vivante cette Birdie. « Peut-être… » dit-il sans être vexé pour autant. « On a pourtant passé deux belles années ensemble, elle s’est renfermée sur la fin sans vouloir m’en parler, je n’ai jamais su ce qui n’allait pas. Puis un jour, plus rien. Silence radio, elle a même coupé les ponts avec sa meilleure amie. » confia-t-il alors sur un ton plus sérieux, pour raconter cette partie de sa vie qu’il avait préféré laisser derrière lui, à Los Angeles.
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