all too well
Megan Williams & @Damon Williams - Grenade

Serai-je capable de vivre le genre de vie que je me suis offerte l’an dernier quand, décidant de m’attaquer à Saül Williams, j’ai scellé mon propre sort ? Est-ce que je mérite ce qui m’arrive ? Est-ce le karma - appelez ça comme vous voulez - qui me rappelle qu’on ne peut pas tout avoir, pas alors que je lui ai forcé la main et pris mon propre destin en main ? Est-ce la façon du sort de me rappeler que c’est lui qui dicte les règles et que je ne suis qu’un pion qui n’était pas destiné à sortir de la case dans laquelle j’avais été soigneusement rangée ? J’ai été la maîtresse, j’ai été le coup d’un soir, j’ai été la jeune femme qui prend ses jambes à son cou au petit matin alors n’est-ce pas justice que je ne sois pas destinée à un mariage heureux et rempli d’amour ? J’ai joué mes cartes puis j’ai voulu tricher. Les mots de Damon - ils sont durs, est-ce légitime ou bien ne suis-je qu’une gamine capricieuse - me remettent en tout cas les idées en place et les pieds sur terre.

Alors, à quoi bon prétendre, pourquoi s’offrir de l’affection et de l’attention si ce n’est que superficiel ? Je n’aime pas le superficiel. Je suis une fonceuse et, surtout, je suis entière. Je ne sais pas faire les choses à moitié et je n’ai pas envie d’entretenir avec lui un semblant de relation qui ne serait qu’une coquille vide. Je n’ai surtout pas envie que ce soit ça la seule chose que la vie me réserve. J’ai besoin de passion, j’ai besoin de mener une vie excitante sur tous les plans et j’ai besoin de ressentir les sentiments sans filtre et dans leur entièreté. Alors si mon mari ne veut pas me toucher et que son père s’assure que personne d’autre ne le fera, je vais dépérir. Je vais me faner et, dans quatre ans, je serai devenue une parfaite copie d’Elise Williams. Cette pensée me fait froid dans le dos et je me demande si, autrefois, elle a été différente. Si c’est une vie de frustration qui l’a rendue austère, froide, ne dégageant aucune joie de vivre. Elle a saigné Saül dans le divorce mais, la belle affaire ! Elle ne récupérera pas ses années de jeunesses gâchées, ces instants où la fougue est supposée régir votre existence.

Je ne devrais pas m’épuiser avec toutes ces questions et, je dois bien l’admettre, ces angoisses. Je devrais fermer les yeux, dormir parce que je commence à sentir le contrecoup du décalage horaire - quelle que soit l’heure qu’il est - et profiter de ma “lune de miel”, de ce voyage en Europe dans des résidences et hôtels magnifiques. Je devrais profiter de la vie que je me suis offerte sans me soucier du futur ou des conséquences sur mon cœur mais je n’en suis pas incapable. Si Damon estime que les rapports charnels sont dangereux pour son cœur qu’il préfère cadenassé, moi je ne suis en revanche jamais tombée amoureuse à cause ou grâce au sexe. Ce sont les attentions, les petites touches personnelles et le sentiment d’être protégée, appréciée et prise en charge qui me donnent l’impression d’être entière et estimée. Ce sont ça, les choses qui sont dangereuses pour moi et si je ne sais pas quoi en penser, j’en conclu que moi aussi, je ferais mieux de me protéger des conséquences d’une désillusion trop violente.  

***

J’ai dormi du sommeil du juste, d’un sommeil sans rêve et la “nuit” m’a semblé passer comme en un claquement de doigt. C’est la douce caresse de Damon qui m’arrache à ma nuit et, lorsque j’ouvre les yeux, j’ai toujours le sentiment d’être épuisée, passée dans un rouleau compresseur. « Le petit déjeuner de madame est servi. » Je bats des cils plusieurs fois pour finir de décoller mes paupières et alors que la pièce se dessine, il me faut quelques secondes pour me rappeler où nous sommes et une poignée de plus pour me souvenir des raisons à cause desquelles je me suis endormie le coeur gros. « Quelle heure il est ? » Sommaire et efficace : je ne suis pas prête à affronter son regard. Pas encore. Je pose mes yeux sur le plateau et je réalise qu’il a fait tout ça. Nous sommes seuls dans la maison : il n’y a aucun domestique et c’est lui qui, par conséquent, a préparé ce que j’ai sous les yeux. Damon est gentil. Damon n’imagine certainement pas à quel point il m’a blessée hier soir et à quel point il m’a donné du grain à moudre et je n’ai pas envie de lui faire de la peine mais ce matin sa gentillesse m’écoeure. Je la compare à de la pitié, je suis persuadée qu’elle s’y apparente et je ne veux pas de la sienne. C’est parce que je n’aime pas qu’on agisse avec moi à cause de ce sentiment que, habituellement, je ne raconte pas mon histoire. « T’étais pas obligé. » Mais l’odeur du café est bien trop irresistible pour que je résiste à l’envie de me saisir de la tasse et de picorer les tartines, maintenant que je les ai sous le nez, ce serait du gâchis que de les jeter. « Qu’est-ce que tu avais envie de faire aujourd’hui ? » Je ne suis pas froide, je suis plus sommaire, plus distante. Je n’ai pas envie d’entretenir une chimère qui, au bout du compte, me fera mal au cœur parce qu’il a des principes et que, aujourd’hui encore, c’est Saül et l’idée de lui donner raison qui régissent sa vie.

Bien que tardif à cause du décalage horaire, le réveil semblait difficile pour Megan et le jeune italien ne put s’empêcher d’étirer un petit sourire en l’observant sortir ainsi des bras de Morphée. « Quelle heure il est ? » Jetant un coup d’oeil à sa montre pour ne pas dire de bêtises, Damon ne mit qu’un instant avant de reporter son attention sur la jeune femme. « Presque seize-heures. » Elle avait besoin de sommeil, avait des heures manquantes à ce dernier à rattraper et il l’avait laissé dormir plus longtemps qu’elle n’aurait du - se mettre à l’heure de l’Europe allait être quelque peu compliquée, si elle passait ses journées à dormir. « Je me suis dit que si on voulait profiter de la fin de journée, tu m’en voudrais pas trop de te réveiller. » Surtout qu’il avait amené de quoi être pardonné, l’odeur du café se répercutant sur la moindre surface de sa chambre. « T’étais pas obligé. » - « Je sais. J’en avais envie. » Il ne serait pas venu faire ces efforts si le coeur ne lui disait pas d’agir de la sorte. Avec d’autres, peut-être mais Megan ne faisait pas partie de cette liste avec qui il simulait. Il était entier, il était tel que la réalité le dépeignait, et s’il n’avait pas eu envie de lui apporter un petit plateau petit-déjeuner en guise d’encas, il ne l’aurait pas fait. Son geste ainsi que le sourire greffé depuis plusieurs minutes à ses lèvres étaient, l’un comme l’autre, dictés seulement par l’authenticité.

« Qu’est-ce que tu avais envie de faire aujourd’hui ? » Et alors que la demoiselle se mettait à grignoter le peu qu’il avait pu lui apporter avec les maigres courses qu’il avait fait entre sa courte nuit et le réveil de Megan, il se laissa tomber en arrière pour s’allonger de nouveau sur le matelas. L’instant d’après, ses mains étaient croisées sous sa tête. « Je me suis dit qu’on aurait pu aller en ville. Flâner dans les rues. » Il tournait lentement son visage en direction de la blonde alors qu’il parlait. « Trouver un bar sympa, profitez du manque de touristes à cette période, manger quelques tapas, boire de la sangria. » Un programme digne des meilleures vacances, en sommes, avec autant comme autant et pourtant si peu de choses de prévues au programme. Simplement se donner un point de départ, et voir où la suite des aventures de la soirée pourrait les mener. « Vu qu’il est déjà pas mal tard, on va pas pouvoir se permettre une vraie visite ou quoi que ce soit aujourd’hui, ce serait un bon compromis que de visiter le centre ville. » La nuit était presque tombée, de toutes façons, et c’étaient les lumières du centre presque animé en cette période qui illuminaient le ciel hivernal.

« Tu avais peut-être autre chose en tête ? » Après tout, il s’agissait là de leur lune de miel à tous les deux. Même si cette dernière était quelque-peu surprenante, il fallait que les deux jeunes gens puissent parfaitement profiter de ces quelques semaines loin de tout, loin de leur quotidien. Même si c’était Damon qui connaissait surement le mieux les alentours, Megan avait peut-être repéré deux ou trois endroits qui attiraient déjà son oeil et lui donnaient envie de sortir de ce lit plus rapidement que prévu. « On peut rester ici aussi, si tu veux pas sortir. » Il s’était relevé sur ses coudes, sans pour autant avoir lâché le visage de la demoiselle du regard - alors que, il l’avait remarqué en silence, ses yeux à elle l’évitaient avec grand soin. Il n’aurait su mettre le doigt sur la raison qui poussait l’ancienne Monroe à agir de la sorte, mais il pouvait le sentir, l’italien; quelque-chose la gênait et il n’aurait su dire quoi, ce qui faisait qu’il avait eu l’impression dès que le conversation avait démarré qu’elle était plus là pour meubler le silence que pour réellement faire avancer le programme du reste de la journée. « On a beaucoup bougé, ces derniers temps, et si tu préfères qu’on reste ici et ce soir… Je peux tenter de te préparer un diner, mais je suis pas sur d’être le mieux placé pour ça. » Il tentait la blague, il tentait le petit sourire en coin, et adviendrait ce qu’il adviendrait.

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Megan Williams & @Damon Williams - Grenade

« Presque seize-heures. Je me suis dit que si on voulait profiter de la fin de journée, tu m’en voudrais pas trop de te réveiller. » Seize heures. Je n’ai pas le moindre souvenir de l’heure à laquelle nous sommes montés hier, et encore moins de celle à laquelle j’ai fini par rejoindre Morphée. Le jour était levé, mais c’est bien la seule certitude que j’ai encore.

La gentillesse et l’attention de Damon m’auraient touchée en temps normal. Mais si ce matin je l’interprète comme de la pitié, c’est à cause de notre discussion de la veille. Je n’ai jamais été très douée pour les entre deux : je n’aime pas l’idée d’être rejetée pour être ensuite veillée comme une enfant. On n’apporte le petit déjeuner au lit qu’à un certain nombre de personnes ou de condition. On le fait pour l’élu de son cœur - ce que je ne suis pas pour lui - pour ses parents, ou pour un enfant, quelqu’un qu’on aurait à sa charge. Si je cède toutefois à l’envie de porter le café à mes lèvres, c’est que je suis épuisée, et à celle de croquer dans une tartine, c’est parce que mon corps est complètement déréglé et que je suis persuadée que nous n’avons rien avalé depuis plus de douze heures. « Je sais. J’en avais envie. » Je hoche la tête, comme si la raison - en avoir envie - me suffit alors que je suis de celles qui cherche toujours des explications à tout. La gentillesse désintéressée, je n’en ai pas été assez témoin pour reconnaître son existence.

« Je me suis dit qu’on aurait pu aller en ville. Flâner dans les rues. Trouver un bar sympa, profiter du manque de touristes à cette période, manger quelques tapas, boire de la sangria. » C’est un programme qui aurait été délicieux pour deux amoureux, c’est même un programme qui serait réjouissant entre amis, mais j’ai du mal à savoir la place que j’ai le droit de prendre. L’Espagne ne me paraît plus si séduisante, ce matin. Je sais que cela passera. Je sais que j’arriverai à avaler la pilule et à profiter des deux semaines qu’il nous reste comme il se doit, mais j’ai d’abord besoin d’un peu de temps. Malgré tout, je suis douée pour sourire même lorsque j’ai le cœur en berne. « Vu qu’il est déjà pas mal tard, on va pas pouvoir se permettre une vraie visite ou quoi que ce soit aujourd’hui, ce serait un bon compromis que de visiter le centre ville. » Je mâche silencieusement mon encas du matin, et je hoche la tête. J’ai envie de découvrir les beauté de cette ville que je ne connais pas. Je n’ai pas envie de laisser qui que ce soit gâcher ces opportunités que j’ai payées de ma liberté et de mon amour-propre. « Tu avais peut-être autre chose en tête ? » - « Non non, c’est très bien. » C’est parfait même. Sans la discussion de la veille, j’aurais fait preuve d’entrain, j’aurais été aussi solaire et malicieuse que je le suis habituellement.

« On peut rester ici aussi, si tu veux pas sortir. On a beaucoup bougé, ces derniers temps, et si tu préfères qu’on reste ici et ce soir… Je peux tenter de te préparer un dîner, mais je suis pas sûr d’être le mieux placé pour ça. » Bien sûr, l’instinct de Damon lui souffle que quelque chose ne va pas. Sans quoi, il ne prendrait pas autant de pincettes avec moi et ne tenterait pas de calquer le programme exactement à ce que je désire. Le problème, c’est qu’à nouveau j’ai l’impression d’être prise en pitié. Je secoue à nouveau la tête avant de reposer ma tasse de café vide. « Non, on est pas venus ici pour rester enfermés. Je suis juste un peu fatiguée, j’ai du mal à émerger. » Pour appuyer mon innocent mensonge, j’esquisse un sourire imparfait, mais un peu plus convaincant. « Laisse moi le temps de prendre une douche, ça me remettra les idées en place. » Il s’est allongé à mes côtés mais, déjà, je me redresse. « C’est une bonne idée, le centre ville, je t’assure. » L'enthousiasme que je dégageais dans l’avion, mon guide à la main et mes nombreuses questions sur les lèvres, témoins de ma curiosité pour la demeure familiale, sont loins. Elles pointeront à nouveau le bout de leur nez plus tard dans la semaine, quand j’aurais eu le temps d’encaisser. « On a à peine trois heures de jour. Tu as raison pour les visites. Sortir, manger au restaurant, boire quelques verres, c’est une excellente idée. » Je l’ai trop dit pour que ma façon de me conduire ne semble naturelle. Pourtant, à nouveau, j’esquisse un sourire encourageant.

Damon pouvait le voir; ou plutôt il arrivait assez facilement à le sentir, que quelque-chose n’était pas tout à fait à sa place. Il n’aurait su mettre le doigt dessus, mais alors qu’il exposait à la jeune femme les plans qu’il avait en tête pour le reste de la journée, cette dernière restait anormalement calme, plutôt trop silencieuse, alors qu’elle grignotait du bout des lèvres les quelques tartines qu’il avait pu lui faire. Après un instant d’hésitation, alors, il se dit que le plus simple serait de lui demander si c’était là un programme qui lui convenait - si ce n’était pas le cas, il n’y aurait pas mort d’homme et ils pourraient adapter la suite et fin de journée à ses envies. « Non non, c’est très bien. » Pourquoi avait-il l’impression qu’elle formulait cette réponse là plutôt pour lui plaire, et en rien parce-que c’était là son véritable avis ? « Non, on est pas venus ici pour rester enfermés. Je suis juste un peu fatiguée, j’ai du mal à émerger. » Le petit sourire qui ornait désormais ses lèvres appuyait ses paroles, et l’italien mit toute sa bonne volonté pour croire ce qu’elle était en train de lui dire. Après tout, il n’y avait pas de raison qu’elle n’appuie quoi que ce soit juste pour lui faire plaisir - il avait rapidement compris que ce n’était pas le genre de la maison.

« Laisse moi le temps de prendre une douche, ça me remettra les idées en place. » Damon était de nouveau allongé, mais elle se levait de son côté, échappant clairement au tableau que dépeignant cette situation. Il tenta de garder l’air innocent qui ornait son visage jusque maintenant, puisqu’il n’avait en mains aucun indice qui lui mettait la puce à l’oreille de pourquoi elle pourrait agir de la sorte. « Oui oui, pas de soucis, on est pas si pressés que ça. Les espagnols ont tendance à commencer leur soirée tardivement de toutes façons. » Même s’ils se croyaient en retard, ils seraient surement en avance sur la temporalité utilisée dans les pays du sud de l’Europe. « C’est une bonne idée, le centre ville, je t’assure. On a à peine trois heures de jour. Tu as raison pour les visites. Sortir, manger au restaurant, boire quelques verres, c’est une excellente idée. » Ce ne fut qu’à ce moment là que le regard de Damon se détacha de la silhouette de Megan, et qu’il dut retenir un petit soupire. Bien sur que c’était une excellente idée; il aurait simplement voulu le croire également à travers ses paroles à elle, plutôt que simplement par son prisme à lui. « Je t’attends en bas alors. » Parce-qu’il était déjà prêt depuis un bout de temps, qu’il avait vécu une demi-journée pendant qu’elle flirtait avec Morphée pour récupérer un peu d’énergie. Alors, ils ne quittèrent la villa que lorsque Megan fut prête, et que ses idées furent suffisamment en place - ses mots, pas ceux de Cosimo. Peut-être était-ce réellement le décalage horaire, et la fatigue, après tout: il avait déjà vécu ça. Peut-être était-ce un tas de raisons sur lesquelles il n’arrivait en aucun cas à mettre le doigt, et ça l’embêtait grandement. Mais pour ce soir, il préféra passer outre ces questions et profiter d’être à l’autre bout du monde, à seulement avoir à se soucier des activités qui allaient peupler leurs journées de ce voyage quelque peu étrange.

***
Ils étaient allés en Espagne, et ils avaient fait un passage par l’Italie à la suite. Pas qu’il s’agissait là d’une tournée des propriétés du jeune homme, à peine la vingtaine passé et déjà plus de biens que ce que des personnes du double de son âge pouvaient posséder; mais simplement qu’il ne se voyait pas rentrer de l’autre côté du globe alors qu’il n’était qu’à un pays d’être chez lui. Et que pour affronter la réalité qui les attendait là-bas, en Australie, un retour aux sources était ce qui lui ferait le plus de bien.

L’avion était en partance de Singapour et à destination de Brisbane, lorsque Damon tourna légèrement son regard vers Megan, plongée dans un film dont il avait déjà oublié le nom. Doucement, presque hésitant également, il glissa ses doigts entre les siens pour attraper sa main dans la sienne. Il savait que cela allait interrompre son visionnage mais il souhaitait dire les mots qu’il avait sur son coeur avant qu’ils atterrissent chez eux et que les choses reprennent un cours un peu déstabilisant. « Merci. » Il plissa un instant le bout du nez, et promis il n’eut pas le rose aux joues cette fois-ci. « D’être venue avec moi jusqu’au bout. » Après tout, elle aurait pu profiter de ces quelques semaines pour se réserver un quelque chose toute seule dans son coin et profiter de cette parenthèse qui ne se reproduirait pas de suite dans le tumulte de la vie qui les attendait au gros rocher. « J’espère que t’as quand même passé un bon moment, malgré tout. » Malgré quoi, il ne savait pas exactement - mais il avait gardé l’emprunte de cette sensation, plusieurs semaines plus tôt, où quelque-chose clochait mais il n’arrivait pas à mettre le doigts sur la raison de ce blocage du côté de Megan, de cette retenue qui n’était normalement pas sienne.