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 #42 joamie + there is no better place than home

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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyDim 6 Sep 2015 - 9:25

there is no better place than home
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Le calme était relativement revenu au musée. Il y avait toujours un bruit de fonds, avec la présence quotidienne des maçonniers et peintres. Les femmes de ménage devait en patir chaque soir, avec la poussière qui s'accumulait malgré les prédispositions mises en place pour limiter le dépôt de saletés. Malgré tout ceci, le nouveau sous-directeur, qui répondait au nom de Wade, avait fait ses marques en quelques jours. Il s'investissait déjà beaucoup, s'intéressait au travail de chaque employé du musée. Joanne l'appréciait, elle trouvait qu'il était doté d'une incroyable gentillesse. Elle mangeait au lance-pierre dans son bureau avant de reprendre son travail pour une exposition de photographies pévues pour l'automne. On ne pouvait pas dire qu'elle allait franchement mieux depuis ces derniers jours. Elle dormait mal alors qu'elle était épuisée, l'appétit n'était pas non plus au rendez-vous. Joanne se sentait un peu vidée pour des raisons inconnues. Elle n'allait pas vraiment chercher loin, et misait tout ça sur les journée éprouvantes passées au musée. Le matin même, elle avait tenté de contacter son médecin, mais il s'était pris quelques jours de vacances jusqu'à la semaine suivante. La jeune femme ne tenait pas à consulter un autre professionnel de santé qu'elle ne connaissait et qui ne la connaissait pas. Elle craignait l'annonce d'une mauvaise nouvelle. Que tout ceci n'était que l'aube de bien plus mauvais jours. Joanne appréhendait énormément sa consultation de la semaine suivante, mais elle n'en parlait pas beaucoup. Wade était même venue la voir en fin de journée, pour s'assurer qu'elle aille bien. "Vous pouvez prendre quelques jours de repos, si vous voulez." Elle lui sourit poliment "Ca va aller, merci, Wade." Il mit les mains dans ses poches. "On se fait du souci pour vous." "Je suppose que c'est Sophia qui vous en a touché un mot." dit-elle d'un ton certain. Son supérieur rit. "C'est cela. Vous avez une petite mine, vous devriez aller consulter votre médecin." "J'ai pris un rendez-vous pour la semaine prochaine." lui répondit-elle de sa voix douce. Il acquiesça d'un signe de tête. "Faites attention à vous." Joanne se sentait toujours comme une enfants que l'on cherchait constamment à protéger. Elle baissa sa tête, embarassée. "Et maintenant, faites-moi le plaisir de rentrer chez vous et de vous faire bichonner par votre cher et tendre." Joanne le regarda, surprise. "Mais je dois faire la fermeture, et je n'ai pas terminé de vérifier toutes les photographies pour..." "Et tout ceci peut bien attendre lundi, Joanne. Rentrez chez vous, et profitez de votre weekend. J'attendrai les gardiens, et je finirai quelques dossiers qui eux, ne peuvent pas attendre lundi." Elle s'en voulait qu'il prenne sa place pour la soirée, il avait certainement une vie de famille aussi. "Ne vous inquiétez pas. N'allez pas penser que vous me devez quoique ce soit." Wade lui fit un signe de la tête afin qu'elle rassemble ses affaires et qu'elle s'en aille. Elle prit un certain temps avant de s'éxecuter et de mettre sa veste sur les épaules. Ils sortirent tous les deux du bureau, se saluèrent gentiment. Puis Joanne se dirigea vers l'entrée tout en écrivant à Jamie comme quoi elle rentrerait un peu plus tôt que prévu - ce qui n'allait pas changer grand chose au programme de son fiancé. Arrivée à la maison, elle fut joyeusement accueillie par les deux chiens. Ben semblait plus heureux depuis que Milo avait débarqué ici, ça se ressentait facilement. Joanne se chargea de préparer le dîner après avoir déposé ses affaires. Elle prépara un immense plat de lasagnes sans viande, mais ne manqua pas de préparer un steak haché pour elle à côté. Elle mit en place les assiettes et tout ce dont ils avaient besoin. Le plat commençait tout juste de cuire dans le four. Absolument tout était prêt, il n'y avait plus rien à faire. Joanne fit quelques pas dans le rez-de-chaussée, Ben et Milo jouaient inlassablement ensemble dans le jardin. La belle blonde s'allongea sur le canapé, se posant sur le flan. Les deux chiens ne tardaient à la rejoindre. Milo s'était mis devant son ventre alors que Ben s'est un peu plus embêté en venant se mettre en boule dans le creux que formaient les jambes pliées de la jeune femme. Celle-ci ne s'en était même pas rendue compte, s'étant endormie bien avant.

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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyLun 7 Sep 2015 - 6:09

Les jours se suivent et se ressemblent. Mais l'inquiétude, elle, grimpe. Cette inquiétude qui m'avait rongé avant ma demande en mariage, que je pensais disparue. Elle revient au galop et me prend aux tripes, me serre la gorge, enferme mon crâne dans un étau de pensées défaitistes. Je vois un cycle qui recommence. La dernière fois que j'avais songé à faire ma demande, un peu après le retour de l'hôpital de Joanne, tout avait dérapé. L'ambiance glaciale de la maison, les paroles qu'on ne s'échangeaient plus tandis qu'un silence oppressant dévorait l'espace, les regards qui se raréfiaient, et la tendresse n'étant qu'un souvenir auquel seuls nos esprits endormis se rattachaient... Autant de choses qui m'avaient fait perdre pieds. Perdre Joanne. Aujourd'hui, je ressens de nouveau cette soupe d'émotions amères qui m'avaient peu à peu envahit. La peur, la panique. Car voilà que ma demande est faite, que je suis fiancé, et que ma future femme replonge dans cet état de faiblesse. Je sais que je n'ai pas de raison de penser que tout ceci est lié. Mais je n'arrive pourtant pas à dissocier ces deux facteurs. La peur n'a rien de rationnel après tout. Mais elle est bien réelle, et la jeune femme me semble malade depuis trop longtemps pour que cela soit normal. Nous n'en saurons rien avant la semaine prochaine. Je m'inquiète sûrement pour rien -c'est ce que tout le monde me répète en me voyant parfois incapable de me concentrer sur mon travail. Que Joanne est simplement fatiguée, et je fais une montagne de pas grand-chose. La concernant, je ne peux pas m'en empêcher, je le sais. Alors parfois je me résonne, pour un moment. Puis je rentre à la maison et vois son teint pâle... Ce soir, j'avoue que je n'aurais presque pas envie de rentrer. La montagne de travail est immense, et à la fin de l'après-midi, alors que Joanne est déjà rentrée à la maison, je n'en vois pas le bout. Mais Daisy me jette quasiment hors du bureau, où j'erre sans vraiment réussir à me concentrer sur quoi que ce soit depuis une bonne heure, disant qu'elle prend la relève jusqu'à ce soir. Étrangement, je n'insiste même pas pour rester, préférant malgré tout rejoindre ma belle pour m'occuper d'elle plutôt que de continuer à tourner en rond. Quittant la radio à une heure plus "normale" que d'habitude, je ne manque pas de subir une quarantaine de minutes de bouchons avant d'atteindre la maison. Je reste une bonne poignée de minutes devant la porte, le front sur le bois, un je ne sais quoi m'empêchant d'entrer, le coeur lourd. Je n'entends pas les chiens, qui aboient généralement en entendant la voiture. La maison est parfaitement calme. Finalement, je me décide à en faire le tour par le jardin ; en jetant un coup d'oeil à travers la véranda, j'aperçois Joanne endormie dans le canapé entourée de Ben et Milo. Le four est allumé dans la cuisine et le minuteur indique encore une bonne demie heure de cuisson pour le plat qui s'y trouve. Si j'entre, la jeune femme se réveillera ; préférant la laisser se reposer encore un peu, je me rends dans la piscine couverte. Le temps est maussade là dehors, peut-être est-ce la cause de ce pseudo blues. Sûrement, car l'éclairage tamisé de la verrière, la chaleur légèrement humide du lieu suffit à me faire sentir mieux. La grisaille me rappelle les jours où Londres est si triste. Et je dois retourner sur mon île quelques jours, la semaine prochaine -ce que Joanne ne sait pas encore. Je ne tarde pas à me changer et piquer une tête dans le bassin. Rien que le contact de l'eau me fait un bien fou. Longueur après longueur, je vide mon esprit. La fatigue me quitte tandis que je me concentre sur mes gestes, mes muscles, ma respiration. Au loin, j'entends un aboiement, que je devine appartenir à Ben. Il a certainement vu la lumière de la piscine allumée, et préviens sa maîtresse qu'il ne sait qui se trouve là bas. Lorsque je sors ma tête de l'eau, après quelques longueurs supplémentaires, mon regard se pose sur Joanne. "Bonsoir" dis-je en passant une main par mes cheveux pour dégager les mèches collées à mon visage. "Tu dormais si profondément, je n'ai pas voulu te réveiller en rentrant, alors je suis venu... Me défouler un peu." Désormais, et depuis des mois, je passe mes nerfs sur les machines de la salle de sport, la piscine et la peinture. Plus de bleus, de côtes fêlées, d'épaules froissées, de phalanges abîmées et de séjours en cellule. "Tu veux venir ?" je demande à Joanne avec un léger sourire, mais me doutant qu'elle refusera, trop fatiguée pour se baigner. Il s'est mis à pleuvoir. Ben et Milo aboient contre les gouttes d'eau.


Dernière édition par Jamie Keynes le Lun 7 Sep 2015 - 18:24, édité 1 fois
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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyLun 7 Sep 2015 - 8:51

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Ben s'agita soudainement, se redressant comme il le pouvait dans le petit espace où il avait fait son nid. Il restait très prudent à ne pas blesser Joanne avec ses griffes. Toute cette agitation sortit cette dernière de son sommeil, qui était incroyablement profond. Le plus grand des chiens descendit du canapé, aboyant sur Joanne comme s'il cherchait à lui dire quelque chose. La jeune femme se frotta les yeux, étira l'ensemble de ses membres, et Milo bâillait nonchalemment, encore totalement dans le gaz. Avec difficulté, elle se redressa sur le canapé, passant une main dans ses cheveux. Milo se mit sur ses genoux, réclamant quelques caresses à sa maîtresse. Elle passait sa main sur sa petite tête, avant de se lever, et de voir ce qui perturbait Ben. Celui-ci incité la belle blonde à aller en direction du jardin. D'où elle était, elle devina que la lumière de la piscine couverte était allumée. Elle n'avait même pas entendu Jamie arriver, s'il s'agissait bien de lui. Elle jeta un oeil à son plat qui cuisait lentement dans le four avant de passer la baie vitrée et se diriger vers la piscine. Le temps était gris, venteux, pas très agréable. Les bras croisés, elle entrait enfin sous ce qui recouvrait le bassin. Joanne devina que le nageur n'était autre que son cher fiancé. Elle sourit en se le voyant, s'asseyant sur l'une des chaises longues, à le regarder se mouvoir dans l'eau. Elle comatait encore un peu. Les chiens étaient venus avec elles, reniflant un sol où ils ne se rendaient que peu de temps. "Bonsoir, mon amour." lui répondit-elle doucement, presque à voix basse. Il dit alors qu'il ne voulait pas la réveiller, qu'il avait préféré venir ici le temps qu'elle se réveille. Se défouler. Ce mot avait eu une bien autre définition à une certaine période de leur relation. Son côté sanguin le menait dans des situations violentes, qui finissaient à l'hôpital ou au poste de police. Elle préférait largement avoir un Jamie plus musclé qu'horriblement amoché. Il lui proposa de le rejoindre, de se baigner un peu, d'un ton assez hésitant. Joanne avait l'impression qu'il avait déjà deviné la réponse à cette question. Elle lui sourit tendrement. "J'arrive." Il faisait suffisamment chaud dans la salle, il était impossible d'attraper froid. Pareil pour la tempérture de l'eau. Depuis qu'elle était revenue vivre avec Jamie, elle s'était permise de toujours laisser un maillot de bain par ici, un une pièce. Elle l'enfila rapidement puis prit énormément de temps avant de rentrer complètement dans l'eau. Suite à cela, elle atteignit rapidement son fiancé, entourant ses bras autour de son cou. Même si elle était épuisée, cela n'amenuisait pas l'envie de l'embrasser ou de tout simplement le savoir contre elle. C'est pourquoi elle prit d'assaut ses lèvres, retrouvant la chaleur de son corps qui lui fit le plus grand bien. "J'ai certainement les supérieurs les plus attentionnés du pays." lui dit-elle, en scrutant ses beaux yeux verts. "Celui qui remplace maintenant Lionel est vraiment gentil. Je devais faire la fermeture, et il ne m'a pas trop laissé le choix de rentrer à la maison, tout en m'assurant qu'il attendrait les gardiens de nuit à ma place." Elle lui vola un baiser. "Et il espère bien que mon cher et tendre s'occupera de moi pendant tout le weekend." ajouta-t-elle avec un large sourire, malgré sa mine fatiguée. Joanne caressa tendrement la joue de Jamie avec le dos de ses doigts. "Et je compte bien profiter de toi ce week-end." Le fait qu'elle ne soit pas au meilleur de sa forme n'était pas une excuse valable à ses yeux pour ne pas faire des activités ou tout simplement passer du temps avec l'homme qu'elle aimait. "Je t'ai cuisiné des lasagnes pour ce soir." Elle entoura les hanches de Jamie avec ses hanches. "En fait, je pense même qu'il y en aura pour quelques jours." ajouta-t-elle en pensant à l'immense plat qu'elle avait mis dans le four. Ce n'était certainement pas Jamie qui allait s'en plaindre.

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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyLun 7 Sep 2015 - 11:59

A ma grande surprise, Joanne accepte de venir faire un tour dans l'eau. Je lui adresse un large sourire et effectue quelques longueurs supplémentaires plus tranquillement en attendant qu'elle enfile son maillot de bain et parvienne à entrer dans le bassin. Je m'arrête alors et la laisse me rejoindre. Immédiatement, je la prends dans mes bras et attrape le baiser qu'elle me donne, le prolongeant un instant. J'aime toujours beaucoup sentir son corps contre le mien dans l'eau. Je peux l'y porter sans effort tant elle devient légère. La jeune femme m'explique que son nouveau supérieur, l'actuel sous-directeur, lui a demandé de rentrer chez elle, prenant sa place ce soir. Une initiative qui me laisse une impression en demie-teinte. Rien n'indique que tous les hommes occupant ce poste sont du même genre que le fameux Lionel, mais cette expérience m'a laissé méfiant. D'un côté, je suis reconnaissant qu'on permettre à ma belle fiancée de se reposer un jour où elle doit finir tard. De l'autre... "Et qu'est-ce qu'il compte demander en échange de toute cette gentillesse?" je demande, sûrement beaucoup trop méfiant sans raison. Peut-être que ce type est simplement un patron agréable. Après tout, je ne demande jamais rien en retour lorsque j'accorde une faveur au travail. Lui aussi doit s'inquiéter pour elle. "Et je compte bien profiter de toi." je réponds à Joanne en la serrant un peu plus contre moi, tapotant le bout de son nez avec le mien. "Même si tu vas finir transparente à force de pâlir." Je sais que ce n'est pas pour cette raison que la vie doit s'arrêter ; je sais aussi que si ça ne tenait qu'à moi, la jeune femme n'irait plus au travail depuis des jours et serait confinée à la maison. Elle n'a pas besoin de se fatiguer encore plus pour un salaire dont elle n'a pas besoin. Mais je ne la vois pas accepter de se faire mettre en cage à jouer des dogsitter toute la journée -et dit ainsi, cela me semble aussi bien idiot. Joanne m'avoue que le plat que j'ai aperçu dans le four est une immense fournée de lasagnes. Rien qu'à ce mot, mon regard pétille ; je suis bien un de ces faibles hommes qui adorent que leur chère et tendre cuisine pour eux, et d'autant plus lorsqu'il s'agit de mon plat préféré. "Oh, c'est adorable ! Merci." dis-je avec un large sourire, excité à l'idée de goûter cela. Je vole un baiser à ma belle pour la remercier à nouveau. Néanmoins, une partie de moi ressent une certaine culpabilité. Après tout, n'est-ce pas moi qui devrait prendre soin d'elle, rentrer plus tôt, faire à dîner ? Mon regard dans le sien, je caresse tendrement sa joue. Elle n'a toujours pas de fièvre, aucun symptôme réellement préoccupant à ma connaissance ; rien qui laisse penser à quelque chose de grave pourtant. "Promis je n'insisterai plus après mais... Tu ne veux vraiment pas prendre rendez-vous avec un autre médecin pour savoir ce que tu as ? Je ne suis vraiment pas tranquille à l'idée d'attendre la semaine prochaine..." Joanne ne veut pas être traitée comme une petite chose, une poupée pour qui le monde entier s'inquiète à cause de sa santé, alors je sais que je ne devrais pas insister. Mais l'inquiétude est grande de mon côté. Il me paraît plus important de savoir ce qu'elle a plutôt que d'attendre un médecin en particulier alors que son état stagne ainsi depuis des jours et des jours -bien que je comprenne qu'elle préfère se fier à celui qui la connaît déjà par coeur. "D'ailleurs, je dois faire un saut à Londres dans quelques jours." j'ajoute en baissant le regard, mes dents mordillant ma lèvre. Je serais donc sûrement absent lorsqu'elle aura un diagnostic. Je sais que ce n'est pas une annonce qui va lui plaire. Elle que ces histoires de titre font facilement peur, alors qu'elle vit si bien avec depuis Sydney. L'idée de la laisser seule alors qu'elle ne va pas bien ne m'enchante pas non plus, mais elle ne pourra pas venir avec moi. Elle n'a vraiment pas besoin d'ajouter la fatigue liée à la traversée du globe à son état actuel.


Dernière édition par Jamie Keynes le Lun 7 Sep 2015 - 18:25, édité 1 fois
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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyLun 7 Sep 2015 - 13:39

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Il fallait s'attendre que Jamie devienne on ne peut plus méfiant concernant le nouveau supérieur de sa fiancée. Après avoir connu Lionel et son attitude excessivement assuré, il avait redoublé de prudence, et certainement de possessivité concernant sa belle. Joanne avait du mal à savoir à quel point il excellait dans ces défauts - ou qualités, selon les points de vue. C'était donc avec un ton des plus méfiants qu'il demandait ce que Wade exigerait en retour d'une telle faveur. Sa belle le regarda perplexe, pendant un moment, le ton qu'il avait employé lui avait quelque peu soulevé le coeur. Elle prit un certain temps pour répondre, hésitante. "Il... Il n'a rien demandé du tout." dit-elle, craignant que Jamie ne la croit pas. "Je pense vraiment que c'est une personne profondément bienveillante." Elle était sûre de ses mots, de ce qu'elle disait. La mauvaise expérience avec Lionel lui revint ensuite en tête, réalisant enfin ce que Jamie pouvait bien penser de son nouveau supérieur. "Il est marié, Jamie. Et il sait aussi que je suis fiancée à toi. C'est d'ailleurs la première chose qu'il a remarqué lors de notre première rencontre." Ses yeux bleus admiraient, encore une fois, ce bijou d'une valeur inestimable. "Il a vu la bague, m'a félicitée, puis m'a confiée qu'il avait offert une bague de la même marque à son épouse." Jamie dit ensuite qu'il avait bien l'intention de profiter du weekend qui s'annonçait. Il la collait un peu plus contre lui, faisant une nouvelle remarque son teint malade. L'expression du son visage changea du tout lorsqu'elle mentionna leur dîner du soir. Elle savait que ça allait lui plaire, mais le voir ainsi la rendait heureuse, de pouvoir le satisfaire avec pas grand-chose. Il l'embrassa brièvement en guise de remerciements puis lui caressa tendrement la joue. Le bel homme revint rapidement sur son état de santé, véritablement inquiet. "Ce n'est plus si loin, la semaine prochaine. Il suffit de passer ce week-end, et nous y sommes déjà." dit-elle à voix basse, sachant que cette réponse allait forcément être insatisfaisante pour Jamie. "Ca sera toujours la même chose, si je vais voir quelqu'un d'autre. Soit on me dira que c'est un gros coup de fatigue, puis on me demandera si j'ai une maladie particulière et..." Elle baissa les yeux. "Je ne pense pas avoir la force de tout réexpliquer à chaque fois. Dire ce que j'ai, ce que je n'ai pas eu, et ce que je ne pourrai peut-être pas avoir." Même si elle en avait parfaitement conscience et que c'était loin de l'handicaper au quotidien, ça restait quelque chose de très difficile à accepter pour elle. Depuis, elle n'était jamais véritablement sereine. Elle redressa ses yeux pour se plonger dans les iris verts de son compagnon, l'air un peu triste qu'elle effaça rapidement par un sourire qui se voulait rassurant. "J'ai ma consultation lundi, en milieu d'après-midi, ça devrait aller." Son état stagnait depuis quelques temps déjà, il pouvait très bien se prolonger ainsi jusqu'à lundi. Elle le regarda avec des yeux ronds lorsqu'il annonça qu'il devait se rendre à Londres la semaine suivante. Joanne resta muette un moment, cherchant pourquoi il devait se déplacer de l'autre côté de la Terre. Elle ne savait pas trop quoi dire. "Tout va bien ? Quelque chose ne va pas ? Y'a-t-il un problème ?" Les causes pouvaient être multiples. Joanne avait l'air un peu perdu, ne sachant que faire ni comment réagir. "Tu veux que je vienne avec toi ?" demanda-t-elle. Joanne n'attendit même pas que son fiancé ne réponde pour reprendre sa lancée. "Je peux toujours demander à avoir quelques jours de libre. Je n'ai plus grand chose comme jours de congés, mais je peux essayer." Elle soupira, cherchant autant de solutions qu'elle pouvait en trouver, alors que toute cette réflexion n'avait pas véritablement lieu d'être. "Dis moi ce que je dois faire, ce que je peux faire pour toi." Si elle n'allait pas venir avec lui, elle savait déjà que ces jours allaient être particulièrement difficiles pour elle. Son état de santé n'en était pas la cause, elle craignait surtout vivre à nouveau dans une solitude qui lui était devenu peu supportable. Elle avait peur que ces jours ressemblent à ceux avant que Jamie n'entre enfin dans sa vie. Peut-être était-ce lié à la fatigue cumulée sur le temps qui était passait, mais Joanne ressentait de plus en plus un manque à l'égard de Jamie. Cette semaine lui avait semblé interminable avant qu'un weekend tranquille ne vienne dorer l'horizon. Mais de savoir qu'il serait totalement absent une partie de la semaine suivant l'attristait. Faite à l'idée qu'elle n'ira certainement pas avec lui, elle l'enlaça, collant sans torse contre le sien. Ses yeux regardaient les mouvements de la surface de l'eau. "Tu vas me manquer." dit-elle à voix basse, songeuse. Ca lui semblait déjà interminable. Un long moment de silence s'imposa dans la salle, on entendait juste la pluie battre contre les baies vitrées. "Je pense que les lasagnes sont cuites maintenant." dit-elle alors que ses yeux venaient juste de se poser sur leur maison.

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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyLun 7 Sep 2015 - 21:23

J'essaye de rassembler assez de bonne foi pour me fier un minimum au jugement de Joanne au sujet de son nouveau supérieur. Mais de la part d'une jeune femme incapable de voir lorsqu'elle plaît à quelqu'un, je reste sur la réserve concernant la ''profonde bienveillance'' du sous-directeur. Ce que je me garde bien de dire. Qu'il soit marié, à mes yeux, importe peu. Je n'ai jamais connu qui que ce soit à qui le mariage a imposé les limites qui auraient pourtant du exister. Mon père le premier est un bel exemple du genre. La grande majorité des couples vivant, à un moment donné, l'infidélité de leur moitié témoigne aussi de cela. Cela aussi, je n'en dis pas un mot. Je ne voudrais pas que Joanne en déduise que je serais alors tout aussi capable de la tromper si je pense ainsi. Alors que ce n'est pas le cas. L'homme en question doit être une personne aisée s'il a offert le même type de bague que moi à sa femme. « Un homme avec de bons goûts alors. » je me contente de répondre avec un sourire. En espérant pour que nous n'ayons pas les mêmes goûts dans d'autres domaines. « Je finirais bien par le croiser au musée, je m'en ferais ma propre idée. » j'ajoute en haussant les épaules. « En essayant de mettre de côté le principe selon lequel tout homme t'approchant à moins de cinq cent mètres est une menace. » J'adresse un plus large sourire à la belle, me moquant de ma propre possessivité. Même si cette image n'est pas très éloignée des vraies pensées qui me traversent parfois, les mauvais jours. Joanne tente également de me faire comprendre qu'elle ne souhaite vraiment pas avoir affaire à un autre médecin que le sien. J'acquiesce d'un signe de tête, ne pouvant qu'adhérer au fait que n'importe qui d'autre la connaissant moins bien pourrait effectuer un faux diagnostic. Je devine facilement de quoi elle parle lorsqu'elle évoque ''ce qu'elle ne pourra peut-être pas avoir''. Immédiatement, je relève son visage et capte son regard. « Tu sais que je ne veux pas de ce genre de mots dans ta bouche. » dis-je avec assez de fermeté et de douceur pour qu'elle comprenne que ce genre de phrases me touche également et qu'il m'est difficile de l'entendre être si défaitiste parfois. Sa consultation a lieu un peu avant mon départ, lundi -l'idée étant que je file à l'aéroport juste après l'émission. « Tant que ça n'empire pas... » Ca devrait aller, oui. Qui sait si elle ira mieux ce week-end, et qu'elle n'aura finalement pas besoin de voir un docteur. Que ces derniers jours ne sont qu'une fausse alerte. J'espère que la jeune femme sera en pleine santé quand je partirai. La laisser seule et malade me serre le coeur. Bien sûr, elle se doute que je ne la laisserai pas ainsi si cela n'était pas nécessaire. Elle semble inquiétée par mes quelques jours sur le sol anglais. « Tout va bien, ne t'en fais pas. Seulement des affaires que je dois régler. » dis-je, restant particulièrement vague. Immédiatement, Joanne se propose de venir et utiliser ses derniers jours de congé pour m'accompagner. Évidement, je préférerais qu'elle soit du voyage. Mais c'est hors de question. « Ca ne servirait à rien que tu viennes. Je vais passer mes journées le nez plongé dans de l'administratif, je serais aussi occupé que d'habitude, si pas plus. Je n'aurais pas le temps de voir du pays, ni de m'occuper de toi. Et tu n'es pas en état pour traverser la planète, Joanne. Tu seras bien mieux en train de te reposer ici. » Je pense qu'elle le sait aussi bien que moi. De toute manière, la connaissant, si je refuse qu'elle vienne, elle n'insistera pas. D'où sa petite moue lorsqu'elle m'enlace, déjà triste à l'idée que je parte sans elle. « Tu vas aussi me manquer, mon ange. J'essayerai de ne pas être absent plus de deux ou trois jours. Promis. » Je sais qu'il me serait trop difficile d'être aussi éloigné de Joanne plus longtemps que cela. Certaines personnes peuvent se passer une semaine, un mois ou plus de leur moitié, partir pour je ne sais quelle raison et le vivre parfaitement bien. Mais pour moi et ma dépendance si intense vis à vis de ma fiancée, quelques jours sonne comme une éternité. « Je partirai juste après l'émission, lundi. Tu m'appelleras en sortant de ta consultation avec le médecin, hm ? » Elle n'a pas vraiment le choix. Si elle n'appelle pas, je le ferai. La jeune femme fait finalement remarquer que nous devrions rentrer dîner, le plat de lasagnes étant sûrement prêt. Ne comptant pas encore lâcher Joanne, je resserre mon étreinte et cale mon visage au creux de son cou. « Elles peuvent attendre encore une ou deux minutes. » je murmure. Je la garde ainsi dans mes bras un peu plus qu'une ou deux minutes. Mais j'en ressens le besoin ; l'avoir contre moi me fait du bien. Avant de la lâcher, je capture ses lèvres dans un long baiser langoureux. J'ai l'impression qu'évoquer mon absence m'a déjà fait mettre un pied loin de la maison. Finalement, nous sortons de la piscine. Après m'être séché, j'enfile rapidement ma chemise et mon pantalon, me passant du reste que j'emporte sous mon bras dans le salon. Nous traversons le jardin en courant, la pluie battant toujours. A l'intérieur, l'odeur des lasagnes a déjà embaumé tout le rez-de-chaussée. Une odeur qui semble beaucoup intéresser Ben et Milo. Ne laissant pas l'opportunité à Joanne de s'occuper de quoi que ce soit, je sors le plat du four -et il y en a en effet pour nourrir un régiment. Puis je coupe les lasagnes en portions que je dépose dans les assiettes. Je me permets d'en mettre un peu dans une assiette à part que je dépose à côté des gamelles des chiens, histoire qu'ils y goûtent. Pendant ce temps, je reprends au sujet de Londres ; « J'ai un acheteur pour le penthouse, donc je dois finaliser la vente mardi. Je dois voir Enora pour clore tout ce qu'il y a à clore à ce sujet. Je préfère m'occuper de tout ça en personne. Je m'attends à quelques mauvais jours, financièrement, donc cette vente sera la bienvenue. Puis je suis convoqué dans la foulée à la Chambre pour terminer tout ce qui concerne l'officialisation de mon titre, et il faudra que je passe à la demeure familiale pour récupérer tout ce qui va avec. Tout ça est très compliqué. J'aimerais aussi passer voir ma mère, lui annoncer nos fiançailles... » Là-dedans, il y a du vrai, de l'omission et pas mal de détails manquants. Mais rien qui, à mes yeux, ne soit indispensable à Joanne.
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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyMar 8 Sep 2015 - 13:26

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


C'était très certainement dur à croire pour lui, mais elle appréciait sa possessivité, même si cela pouvait pousser à l'extrême. Il y avait des bons côtés comme des mauvais. Le principal inconvénient était qu'il lui était impossible qu'elle se rapproche amicalement, ou même professionnellement d'un homme. Rien que le fait de parler de James -toujours sans savoir que c'était le James qu'il connaissait- le faisait grincer des dents. Et un supérieur qui est tout simplement gentil avec elle était quelque chose qui semblait déjà déplaire Jamie. Il devait être d'autant plus méfiant, surtout sachant que la personne qui avait tenu ce poste avant Wade était particulièrement attiré par Joanne. Il sourit largement en se moquant de sa propre possessivité, elle le regardait avec une certaine tendresse. Le fait qu'il tienne tant à elle était à ses yeux une preuve qu'il tenait toujours autant à sa belle. Pas de sentiment de lassitude. "Seulement cinq mètres ?" demanda-t-elle avec un léger sourire taquin. Elle avait remarqué quelques fois à quel point il pouvait devenir encore plus tactile qu'il ne l'était d'habitude dès qu'un regard se posait sur elle - après, Joanne ne suspectait jamais que ces regards là étaient particulièrement désireux, dégustant de loin la moindre parcelle de peau de la jeune femme. Sa tête s'était baissée lorsqu'elle parlait de ses craintes constantes de ne pas avoir d'enfants. Elle était encore pessimiste à ce sujet là, quasi résiliée à ce que ce soit impossible pour elle. Dure acceptation. Avant qu'elle ne se plonge dans des idées noires, Jamie lui redressa immédiatement la tête, reprenant ses mots, qu'il ne voulait plus rien entendre de la sorte. Les rôles s'étaient étrangement inversés. Elle colla son front contre le sien, fermant les yeux quelques secondes. "Désolée, je..." Ce n'était pas nécessaire de continuer sa phrase, Jamie savait très bien ce qu'elle pensait de tout ceci. Joanne était la première à vouloir y croire comme elle pouvait le faire avant son avortement. C'était peut-être le coup de trop, celui qui était insoutenable et qui brisait l'espoire en des milliers de morceaux. "Si je t'ai tout à moi pour tout le weekend, ça ne pourra qu'aller mieux." dit-elle à voix basse, un léger sourire dessiné sur ses lèvres. Elle savourait et chérissait chaque instant, chaque seconde passée avec lui. Chaque weekend sonnait comme une exclusivité, de ne l'avoir que pour elle pendant plus de quarante-huit heures. Ils étaient particulièrement doués à oublier complètement leur travail et leur quotidien durant ces deux jours là. La jeune femme était inquiète de cet aller-retour sur Londres. Son fiancé ne donnait pas de détails, disant juste qu'il avait des affaires à régler. Jamie avait un ton plus ferme après qu'elle se proposait de venir avec lui. Bizarrement, ses paroles étaient assez blessantes pour Joanne, mais n'en dit pas un mot. Elle n'avait rien dit, en fait, préférant l'enlacer et craindre ces quelques jours de solitude. Il promettait que ça ne durera pas plus de trois jours. Joanne serrait un peu plus son étreinte à ce moment, profitant du contact qu'elle avait le corps de l'homme qu'elle aimait tant. "Tu peux passer des appels dans l'avion ?" lui demanda-t-elle, supposant qu'il y serait toujours lorsqu'elle aura terminé sa consultation. "Je ne sais pas si j'aurai un réponse de suite. Le Dr. Winters a pour habitude de faire toute une batterie d'examens, pour confirmer le diagnostic s'il y a." Son médecin ne lésinait pas sur les moyens pour ses patients à risque - et dieu sait combien il en avait. Il préférait être sûr de lui, de ce qu'il fait, plutôt que de s'avancer à l'aveugle et dans le flou, la lancer dans des prises de traitement incertaines. Jamie voulait profiter encore de l'eau et de sa belle pendant quelques instants, venant d'abord loger son visage dans son cou. Il l'embrassa ensuite très amoureusement, Joanne lui répondait avec tout autant de fougue. La jeune femme s'habilla ensuite rapidement, après s'être séchée. Une fois dans leur maison, elle était enthousiaste de savoir que ce qu'elle avait cuisiner sentait aussi bon. Son fiancé prit très rapidement les devants pour sortir le plat de four, diviser les lasagnes en plusieurs portions, qu'il servit avec précaution sur chacune de leurs assiettes, plus une toute petite part pour les chiens. Tout en s'installant à table, il daigna enfin dire ce qu'il devait faire sur Londres. Beaucoup d'informations en très peu de temps. Joanne resta longuement silencieuse. "Je ne savais pas que tu voulais vendre ton penthouse." dit-elle presque en chuchotant, tentant de reprendre dans l'ordre tout ce qu'il avait dit. Certaines choses qu'il avait dit lui avait soulevé le coeur, comme le fait qu'il s'attende à de mauvais jours sur le plan financier. Une vague de panique prit soudainement le dessus sur toutes ses émotions. "Des mauvais jours ?" Elle bégaya. "Tu... Nous avons des problèmes d'argent ?" lui demanda-t-elle avec hésitation, profondément inquiétée. Joanne ne comprenait pas, parce que jusqu'ici, il refusait catégoriquement que sa belle ne mette de l'argent dans quoi que ce soit. Ce qui lui avait permis de faire des économies, ça ne poserait pas problème à la jeune femme de venir piocher dans ses comptes. Elle avait commencé à couper ses lasagnes, jouant nerveusement avec sa fourchette. "J'ignorais que tu avais encore des choses à régler avec ton ex-femme." dit-elle sans le regarder. Elle trouvait ça quelque peu étrange, après plus de trois ans de divorce. C'était un peu plus drastique pour Joanne, qui elle, n'avait plus eu de nouvelles de son ex-mari depuis la signature des papiers. C'était certainement mieux ainsi. Le nombre de questions que se posaient la belle blonde ne faisait qu'augmenter au fur et à mesure de ses réflexions. Sa curiosité faisait violemment des siennes dans sa tête, elle en perdait le nord. Ca ne la rendait que plus nerveuse. "Tu es sûre de vouloir en parler à ta mère ... ?" Elle haussa les épaules, la mine un peu triste. "Je ne suis pas sûre que c'est une nouvelle qui la réjouira. Elle ne m'apprécie certainement pas." Après ce qu'il s'était passé à Londres lorsqu'ils y étaient ensemble, elle en était persuadée.

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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyMar 8 Sep 2015 - 15:59

L'inquiétude et la nervosité de Joanne par rapport à ce voyage de quelques jours sont palpables. Son regard, sa manière de resserrer son étreinte, laissent deviner ses craintes. Je passe tendrement une main dans ses cheveux, lui assurant que les appels dans l'avion ne sont pas un problème -pendant le voyage ou en escale. Je ne serais sûrement jamais autant accroché à mon téléphone que pendant ces quelques jours, avide de savoir comment la jeune femme se porte, si son état reste stable, empire ou non. Priant pour ne pas recevoir un appel de l'hôpital de Brisbane m’annonçant l'admission en urgence de ma fiancée alors que je ne pourrais pas être à son chevet avant une demie-journée de voyage. Il n'y aurait sûrement pas pire scénario. « Même s'il n'y a rien de sûr, je préfère savoir si Winters a des hypothèses. » dis-je, souhaitant rester au courant de tout pendant mon absence. « Et de toute manière, tu auras intérêt à m'écrire tout le temps. » j'ajoute avec un sourire pour dédramatiser, et tapotant le bout de son nez avec un air faussement sévère. Nous traînons encore un moment dans la piscine, le dîner attendant tranquillement dans le four. Mais hors de question de laisser brûler des lasagnes -quel sacrilège cela serait. Alors nous ne tardons pas trop à rentrer. C'est en nous servant et nous installant à table que j'explique enfin les différents motifs qui me poussent à partir -précipitamment, malheureusement, ayant reçu l'appel d'Enora que ce matin. Une montagne de paperasse m'attend à Londres, rien de particulièrement agréable, entre autres passages obligés. Après avoir exposé tout cela, je sens Joanne presque se décomposer intérieurement, jouant avec sa fourchette et essayant de tout assimiler, passant d'une émotion à l'autre, de la crainte à la panique et, je crois, à la déception -ce qui est sûrement le plus difficile pour moi à voir sur son visage. Je tente de rester aussi neutre que possible, serrant parfois les dents face aux questions que la jeune femme me pose -mais qui ne sont pas moins légitimes. Je la laisse dérouler ses pensées, restant silencieux, jusqu'à ce que je puisse lui expliquer tout ce qui concerne la vente de mon ancien duplex. « Dans la mesure où je ne vis plus à Londres depuis un moment et que je ne compte pas m'y installer de nouveau, je ne voyais pas l'intérêt de le garder, alors je l'ai mis en vente. Mais Enora et moi sommes encore tous les deux propriétaires du penthouse, nous ne savions pas du tout quoi en faire à l'époque. Du coup, nous devons signer la vente tous les deux. » Je dépose mes couverts de part et d'autre de mon assiette et prends délicatement l'une des mains de la belle, lui faisant poser sa fourchette également. Je capte son regard et dépose un baiser sur ses phalanges, tout près de sa bague. « Quand j'en aurai terminé avec ça, il n'y aura plus rien comme lien entre elle et moi. Fini. » j'ajoute avec un léger sourire rassurant. A vrai dire, même avec la propriété partagée de l'appartement, mon ex-femme et moi n'avons plus vraiment de contact depuis notre divorce. Ce n'est pas cette vente qui changera quoi que ce soit. Mais j'espère que cela réconfortera un peu Joanne de savoir qu'il s'agit du dernier lien à couper. Je lui rends sa main et, avant de prendre une bouchée de lasagnes, je reprends, l'air tranquille ; « Et non, nous n'avons pas de problèmes d'argent. Nous sommes encore loin de la ruine. Ne t'en fais pas pour ça, d'accord ? » De toute manière, Joanne ne pourrait rien contre ces problèmes, et se contenterait de se faire un sang d'encre. Elle n'a pas besoin d'être inquiétée par ce genre de choses. Pourtant, je la vois bien complètement happée par ses pensées. Je crois que je n'y peux pas grand-chose. Elle ne sera plus tranquille qu'à mon retour, une fois tout ceci passé. J'arque un sourcil lorsque la jeune femme évoque ma mère, remettant en question mon envie de lui dire que nous sommes fiancés. L'air plus sévère, je réponds ; « Joanne, je me fiche bien que cela lui plaise ou non, qu'elle t'approuve ou pas. Je me suis fait depuis longtemps à l'idée qu'il n'y a rien que je puisse faire qui lui plaira. Je t'aime, et son avis à ce sujet m'importe vraiment peu. » Je me doute que ma belle a raison, et que Marie ne se réjouira pas du mariage à venir. Sa désapprobation ne changera rien. « Mais elle reste ma mère, et je l'aime malgré tout, alors j'irai la voir pour lui annoncer. » Elle n'a jamais été aussi virulente que mon père avec moi. Juste… parfaitement passive et froide. A la réflexion, je pense qu'elle non plus n'était pas enchantée par ma venue dans la famille. Mais je ne viens pas d'un milieu où l'on cautionne l'avortement lorsqu'il n'est pas nécessaire. Marie n'a jamais cherché à me blesser, m'humilier. Ni à me défendre. Elle se contentait de faire comme si je n’existais pas, et fut la première a adorer me voir devenir mon frère afin de remplacer son fils perdu. Je soupire, retrouvant un peu de douceur. « Ce ne sont que quelques jours, et une fois que tout ça sera fait, il n'y aura plus rien pour me rappeler à Londres de cette manière. Nous serons tranquilles, comme je te l'avais dit. » Avec ma fourchette, j'indique son assiette, et le plat qui refroidit petit à petit. « Maintenant, fais-moi le plaisir de finir ces délicieuses lasagnes que tu as faites. Parce qu'elles sont vraiment très bonnes, mon ange. »
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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyMer 9 Sep 2015 - 11:38

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Elle ignorait que le penthouse appartenait à son ex-femme et à lui. En fin de compte, Joanne avait l'impression d'ignorer encore bien des choses, elle ne savait que trop en penser. Aussi stupide cela pouvait-il être, une pensée bien peu réjouissante traversa la jeune femme. Jamie et son ex-femme avaient vécu dans ce logement, ensemble, forcément. Ils avaient donc dormi dans le même lit où Jamie et Joanne avaient couché ensemble. Et se dire cela était assez désagréable, bien qu'il n'y ait aucune raison de se morfondre à cause de ça. Joanne préférait ne rien dire, et garder cette mauvaise pensée pour elle. Jamie se justifia aussi calmement que possible, puis prit la main de sa belle après qu'elle ait lâché son couvert, embrassant délicatement ses doigts, tout près de sa bague de fiançailles. La belle blonde le regarda avec une tendresse sincère, totalement charmée par le côté gentleman de l'homme qu'elle allait épouser. Il lui garantit qu'après cela, il n'y aurait plus aucun lien avec son ex-femme, officiel ou officieux. Elle savait que c'était déjà en grande partie le cas, mais le fait qu'il l'explicite la rassura davantage. Ils poursuivirent ensuite leur repas, Jamie lui assura qu'il n'y avait pas de problèmes d'argent. "Pourquoi as-tu dit que tu t'attendais à de mauvais jours sur le plan financier, alors ?" demanda-t-elle, soucieuse. Elle avala une bouchée des lasagnes qu'elle avait cuisiné, ainsi qu'une gorgée de son verre d'eau. Son fiancé devint subitement beaucoup plus ferme, l'air sévère, lorsqu'il reprit parole concernant le fait qu'il voulait aller voir sa mère pour lui annoncer la nouveauté. Joanne ne préférait rien dire, baissant les yeux et se concentrant sur son dîner. C'était toujours assez dur pour elle lorsqu'il avait un ton plus grave, une voix plus ferme ou plus sévère. Il ne fallait pas grand chose, mais elle était beaucoup réceptive à ce type de réactions. Certainement une autre chose qui traduisait parfaitement sa fragilité et son émotivité. A côté, elle était tout de même soulagée qu'il ne comptait pas se laisser influencer par sa mère par rapport au mariage qu'il lui avait promis en lui offrant ce magnifique bijou. Elle l'avait entendu soupiré alors qu'elle restait concentrée sur son assiette. Après quoi, il lui assura qu'après cela, il n'y aura plus rien qui le rattacherait à Londres. Etrangement, Joanne n'était pas aussi certaine à ce sujet que lui. Il l'invita à vider son assiette avant que ce ne soit trop froid, et la complimenta sur le plat qu'elle avait cuisiné. Elle lui sourit, ravie que cela lui plaise. "Merci beaucoup." dit-elle, tout simplement, avant de terminer son assiette. Bien qu'une portion lui était amplement suffisante, elle ne se priva pas d'en prendre une deuxième, par pure gourmandise. Elle lui demanda s'il en voulait aussi encore, et le servit si la réponse était positive. "Je peux te poser une question un peu indiscrète ?" C'était peut-être un peu bête de lui dire ça, aucune question ne devait être indiscrète pour lui, venant de sa future femme. Elle s'éclaircit la gorge. "Je ne veux pas forcément savoir combien tu es payé à l'ABC ni la somme d'argent que tu as sur ton compte, mais..." Elle hésita un instant. "Comment tu as fait pour te payer une telle maison, sans parler des travaux que tu as investi ? Je veux dire ... Connaissant ton père, je doute qu'il ait versé un centime pour toi pour que tu puisses faire ta vie ici." Elle sourit par ce qu'elle allait dire ensuite. "Et tu me surprendrais si tu me disais que tu as économisé tout ce temps pour te permettre un tel luxe." Peut-être avait-il gagné au loto, peut-être qu'Oliver avait demandé à ce que ce qu'il aurait du avoir revienne à son petit frère, peut-être une histoire d'assurance-vie. Les raisons pouvaient être multiplies, et Joanne pensait qu'il serait légitime pour elle de savoir ce genre de choses. Une fois son assiette terminée, Joanne se leva et se plaça juste à côté de son homme. Elle était si petite sans chaussures. Elle devait à peine se pencher pour pouvoir l'embrasser, avant de  s'asseoir sur ses genoux, lui demandant peut-être un peu trop d'affection de sa part. Elle nicha sa tête au niveau de son cou, fermant les yeux et profitant de son étreinte. "Je t'aime."

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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyMer 9 Sep 2015 - 12:58

En évoquant la raison de la vente du penthouse, j'aurais du m'attendre à quelques questions à ce sujet. Une curiosité que je ne pourrais pas satisfaire en me contentant d'éluder les interrogations de la jeune femme avec quelques réponses vagues. Et puis, j'ai fait l'erreur de mentionner mon inquiétude pour nos finances dans les mois à venir. Ce n'est pas un sujet que nous abordons souvent, pour ne pas dire jamais, en dehors des fois où je répète à Joanne qu'il est hors de question qu'elle utilise son argent pour quoi que ce soit. « C'est compliqué à expliquer, et si je t'en dis plus, tu vas commencer à t'inquiéter, alors que tu n'as vraiment pas besoin de ça en ce moment. » je réponds avec une certaine fermeté, espérant ainsi la dissuader d'en demander plus. Mais sa moue soucieuse et la manière dont son regard se baisse suffisent à me faire sentir terriblement coupable. Résigné, j'ajoute, toujours aussi vague, mais espérant que cela suffira à me faire pardonner mon côté réfractaire à ce sujet ; « Disons simplement que, pour le moment, je dépense beaucoup plus que ce que je gagne, et que je risque de gagner de moins en moins. » A moins que je n'agisse, que je jongle avec les investissements et les ventes de quelques biens, il ne restera bientôt que le salaire d'ABC pour seule rentrée d'argent, et ce n'est pas vraiment ce qui financera mes achats compulsifs, ou ne serais-ce que les charges de la maison. Je possède cette part de fierté démodée qui me pousse à laisser Joanne complètement en dehors de tout cela, et continuer de refuser qu'elle puisse dépenser le moindre centime. Mes yeux, il est impensable que je ne sois plus en capacité de subvenir à la totalité de ses besoins. Je sais que ce jour est très loin d'arriver, que j'ai tout le temps de me retourner avant d'être réellement inquiété par quoi que ce soit. Mais cela me laisse néanmoins soucieux. J'accepte volontiers d'être resservi en lasagnes, et suis ravi de voir la jeune femme faire de même. Cela n'ôte un peu d'inquiétude quant à sa santé. Si elle a de l’appétit, alors peut-être ira-t-elle mieux dans quelques jours. Pendant que nous poursuivons le repas, Joanne m'interroge finalement sur cet argent, fort mystérieux pour elle, qui nous permet de vivre comme des rois. Ma première intention est de lui dire que, en effet, la question est indiscrète, et que je ne compte pas y répondre. Que mes finances ne la regardent pas, que tout cela est compliqué et n'a aucune importance tant que nous pouvons vivre aussi bien. Mais je me ravise, soupirant à l'idée de devoir fournir une montagne d'explications fort ennuyeuses. « Je ne sais pas vraiment d'où sort tout cet argent, il a simplement l'air d'être là depuis toujours. » dis-je en haussant les épaules. Les Keynes sont riches, je n'ai jamais vraiment creusé plus loin. Les parents de mes parents roulent sur l'or, comme leurs parents avant eux, et ce depuis longtemps. Au moins jusqu'à la construction de la bâtisse anglaise que je posséderai bientôt. « Je sais que ma famille possède énormément de biens immobiliers à Londres, ce qui rapporte assez. Nous avons aussi une entreprise dans l'aéronautique. Et des actions bien placées un peu partout. » C'est surtout ce dernier point qui fait tenir l'édifice. Mon père a toujours tout géré d'une main de fer sur tous ces fronts. Lui non plus ne voulait pas nous voir le nez dans ses affaires. « Pour ma part… Ca n'a vraiment rien de passionnant. Nos grands-parents nous aimaient beaucoup, Oliver et moi. Dès notre naissance, ils ont régulièrement déposé de l'argent sur des comptes qu'ils nous avaient ouvert, et ils incitaient nos parents à faire de même. Et je ne parle pas de dix livres par mois. Le montant est rapidement devenu considérable, mais nous ne pouvions pas y toucher avant notre majorité. » Nous n'avions pas d'enveloppe avec quelques billets sous le sapin pour Noël, ni pour notre anniversaire. Nous recevions peu de cadeaux à ces occasion. Mais quelques gros virements sur ces comptes endormis. « Je crois qu'à quatorze ans nous avions déjà notre premier million qui nous attendait bien au chaud.» dis-je avec un rire nerveux. Cela peut sembler tellement absurde ou irréel pour le reste du monde, pour des personnes comme Joanne. Mais à l'époque, pour nous, cela était parfaitement normal. Je reprends, retrouvant mon sérieux ; « Sauf qu'Oliver n'a pas pu en profiter. A ce moment, il ne me restait qu'une grand-mère, qui savait bien que mes parents ne lèveraient pas le petit doigt pour moi. Elle m'a donné tout ce qu'elle pouvait avant de décéder. » Ne laissant que des miettes en héritage à Edward, qui n'a jamais vraiment digéré ce geste. « L'unique million s'est multiplié. » Donner ainsi, même vaguement, des indications que le montant de mon compte en banque me rend vraiment mal à l'aise. Je regarde à peine Joanne, n'ayant pas vraiment envie de voir ses réactions. « Depuis, je mets de côté ce que je ne dépense pas, et je me contente de faire fructifier. » j'ajoute en haussant les épaules. Mais c'est là où le bât blesse. Avec tout ce récit, nous avons eu le temps de finir de nouveau nos assiettes. La jeune femme ne tarde pas à faire le tour de la table pour venir s'installer sur mes genoux. Je la serre tendrement, assez songeur. « Pourquoi ça t'intéresse si soudainement ? » je demande finalement.
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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyMer 9 Sep 2015 - 15:40

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Jamie n'aimait pas en parler, elle non plus, à vrai dire. C'était un sujet délicat, qui rendait souvent mal à l'aise, Joanne la première. Mais il avait quelque peu attiré sa curiosité en mentionnant ce qu'il comptait faire à Londres, et elle voulait être avec lui s'il avait des soucis de ce genre, même si elle ne pouvait pas y faire grand chose. Elle ne voulait pas être mise de côté, elle voulait qu'il sache qu'elle était là, voilà tout. Il s'opposait à l'idée de divulguer davantage d'informations, Joanne s'y attendait. Elle était surprise qu'il en partage une bride, même s'il manquait certainement beaucoup de détails à ce sujet. Elle n'insistait pas davantage, mais l'inquiétude était toujours très présente, malgré elle. Ca la faisait culpabiliser de ne mettre aucun sou dans quoique ce soit dans leur vie de couple, il trouvait toujours le bon moyen de la devancer ou de l'en empêcher. Il y avait là un certain sentiment d'inutilité ressenti, mais Joanne préférait ne rien dire. Leur discussion serait un cercle sans fin, sinon. Jamie se lança dans de longues explications, évoquant les sources diverses et variées qui garantissaient la fortune de sa famille. Et il y avait de quoi. Il fallait être d'un don en la matière pour pouvoir tout manier à la perfection, et promettre encore de beaux jours devant eux. Il évoqua aussi ses grand-parents - et n'en avait jamais parlé jusque là-, qui avaient été très généreux avec Oliver et son frère. Un compte bancaire dormant qui gonflait année après année jusqu'à la majorité, avec les intérêts. Joanne ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux lorsqu'il mentionna le million de livres. Une somme astronomique qu'elle ne voyait que pour le loto ou autre jeux d'argent, jamais sur un compte bancaire. Puis une grand-mère particulièrement généreuse avec son petit-fils. La jeune femme était installée sur ses genoux, maintenant qu'elle avait à peu près assimilé tout ce qu'il avait dit sans qu'elle fasse le moindre commentaire. A son tour, son fiancé la questionna. Joanne releva la tête, le regardant. " A vrai dire, ça fait quelques temps maintenant que je me le demande." Elle sourit, embarassée. "Depuis que j'ai rencontré tes parents et ai vu de moi-même le terrible manque d'attention qu'ils avaient pour toi. Ce qui reste quelque chose d'on ne peut plus inadmissible pour moi." Elle passa une main dans les cheveux de Jamie. "Et quand ton père est passé ici, je me suis doutée qu'il n'avait pas fait grand chose pour toi. Ma curiosité s'est manifestée d'elle-même, quand je me suis demandée comment tu as fait pour t'en sortir et construire ta vie ici." La belle blonde lui souriait tendrement puis l'embrassa doucement. "C'était surtout par curiosité, Jamie. J'ai bien compris que tu ne veuilles pas que je mette de l'argent dans quoi que ce soit." Elle capta ses beaux yeux verts, afin qu'il comprenne la sincérité de ses mots. "Mais si jamais, un jour, tu as des problèmes -et j'ose espérer que ça n'arrivera jamais-, j'apprécierai que tu m'en parles." Sa voix restait incroyablement douce, elle ne lançait là aucun reproche, aucune accusation. "Je veux t'épouser pour toutes les bonnes choses, pour tout ce que l'on a vécu ensemble. Mais ça reste un engagement. Un engagement qui fait que l'un est toujours là pour l'autre dans toutes les situations." Ses doigts caressaient sa joue tendrement, ses yeux bienveillants toujours plongés dans les siens. "Pour le meilleur et pour le pire. Je veux être là tout le temps à tes côtés, je ne veux pas te laisser porter seul un poids sur tes épaules." Son pouce passa sur sa lèvre inférieure. "Hors de question que tu sois tout seul." Joanne aurait franchement adoré lui demander de le lui promettre, mais elle craignait d'essuyer un refus de sa part, lui qui se refermait systématiquement dès que quelque chose l'agaçait ou le rendait nerveux. Ca relevait du challenge pour lui. Elle lâcha un petit rire avant de partager sa pensée. "Heureusement que j'ai déchiré ce fameux chèque alors. Si j'avais su à ce moment là que ça ferait de moi une femme fiancée." L'idée lui plaisait, au fond. Joanne approcha lentement son visage de celui de son fiancé, son regardant soit ses lèvres, soit ses yeux verts. Avant de finir coller sa bouche contre la sienne avec beaucoup de délicatesse et l'embrasser longuement et tendrement.

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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyMer 9 Sep 2015 - 16:47

Je ne me doutais pas que tout ce qui touchait à la provenance de mon argent puisse autant titiller la curiosité de Joanne. Bien sûr, je savais qu'un jour, elle me poserait des questions légitimes à ce sujet, et que je serais forcé d'y répondre. Au fond, il est logique qu'elle m'interroge maintenant que nous sommes fiancés. Elle veut savoir où elle met les pieds, comment fonctionne l'argent qui nous fait vivre et qui pourrait, peut-être, venir à manquer. Lorsque nous serons mariés, il ne sera plus du tout question de moi, mon compte, et les informations que je veux garder jalousement à ce sujet. Il faudra que la jeune femme sache tout, que cela n'ait plus de secrets pour elle. J'ai encore le temps pour me faire à cette idée qui me rend particulièrement mal à l'aise. Sans trop savoir pourquoi. Je n'ai pourtant pas la crainte que Joanne ne soit attachée à moi que pour mon argent. Peut-être ais-je peur que la vision de ces chiffres ne creuse un peu plus l'écart entre nos deux mondes dans l'esprit de la belle. Qu'elle se sente dérisoire, puisque c'est un sentiment qui l'habite assez souvent. Je ne veux pas que ces informations puissent changer quoi que ce soit. Après tout, c'est une chose de savoir qu'elle est fiancée à un homme aisé. C'en est une autre de savoir à quel point. D'après Joanne, sa curiosité à ce sujet à débuté à Londres, et s'est vue amplifiée après la venue de mon père. Je n'avais jamais pensé que, à les voir, il puisse être si évident qu'ils ne bougeraient pas un cil pour moi. Encore moins pour me laisser construire ma propre vie. Je me demande s'ils ont versé régulièrement de l'argent sur le compte qui m'était destiné à contrecœur, par obligation, si mes montants étaient inférieurs à ceux d'Oliver. Sûrement, oui. Assez perdu dans mes pensées, j'écoute la jeune femme s'expliquer et ferme les yeux en sentant les doigts qu'elle passe dans mes cheveux. Ce contact est si agréable qu'il me détend instantanément. Ce sujet me met toujours terriblement mal à l'aise, mais au moins, Joanne parvient à me dérider. Elle a bien compris que je tiens à ce qu'elle ne finance strictement rien. « Et je t'agace pour ça, hein ? » dis-je en retrouvant son regard bleu, non sans un éclat désolé dans le regard. Je sais comme je suis avec mon entourage. Avec elle. Je sais qu'elle aimerait aider, avoir le droit d'utiliser son propre argent. Je sais que mon attitude serait acceptable et normale il y a soixante ans. Mais plus de nos jours. Et Joanne est une femme d'aujourd'hui. Elle est dotée d'une immense compréhension et d'une incroyable douceur, mais j'imagine bien qu'elle n'apprécie pas d'être bridée comme je le fais. Pourquoi persister alors ? Sûrement par fierté. Je veux être la personne qui saura toujours tout lui donner, prendre soin d'elle, sans qu'elle ait à s'inquiéter de quoi que ce soit. Qu'elle puisse vivre comme une reine, avoir tout ce qu'elle désire, et se reposer pleinement sur moi. Tout ce qu'elle me dit par la suite est à l'opposé de mes pensées, et il m'est particulièrement difficile de m'y faire. Comme toujours, elle ne demande qu'à être là pour moi, m'épauler dans toutes les situations et tous les aspects de la vie. Je ne peux pas m'empêcher de détourner le regard, souriant nerveusement, lorsqu'elle prononce ces mots si propre au mariage. Tout cela a un côté encore si irréel, et si palpable dans des moments pareils. « Comment ne pas fondre quand tu dis des choses pareilles ? » dis-je, envoûté à la fois par son regard bleu, ses gestes tendres, sa voix douce, sa présence si apaisante. Est-ce que les choses auraient été différentes si Joanne avait encaissé le chèque que je lui avais fait ? Est-ce que nous serions ailleurs à l'heure actuelle ? Impossible de le savoir. Je lui souris, ne quittant pas son regard, scrutant les traits de son adorable visage. « Je crois que tu es folle d'avoir accepté de m'épouser. » Je ne veux pas savoir ce qui l'a poussé à dire oui ; le simple fait qu'elle porte cette bague me suffit. Doucement, la belle approche son visage du mien. Le baiser qu'elle me donne a le don d'accélérer sensiblement mon rythme cardiaque. A chaque fois que je songe à ces fiançailles, je me sens véritablement heureux. Je ne peux pas m'empêcher de sourire en me répétant que je suis en train d'embrasser ma future femme. Je prolonge ce baiser en posant doucement une main sur sa joue, gardant son visage près du mien. « Qu'est-ce que tu ferais si je n'avais plus rien ? » je demande, un brin soucieux, pendant que je replace ses cheveux derrière son oreille. « Est-ce que tu resterais si je ne pouvais plus t'offrir tout ça ? »
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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyMer 9 Sep 2015 - 17:40

there is no better place than home
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Elle n'allait pas dire que ça l'agaçait, qu'il se comporte ainsi avec elle. D'un part, Joanne le comprenait, ou presque. Mais il en fallait beaucoup pour contrarier la jeune femme sur certains sujets de conversation, elle était loin de l'être concernant celui-ci, il n'avait clairement pas à s'en faire. Elle lui sourit tendrement. "Ca ne m'agace pas." Elle haussa les épaules, tout simplement. "Je suppose qu'il va juste falloir que je m'y fasse. Je n'ai jamais vécu de cette manière là, avant." Une habitude à prendre, ça allait bien finir par rentrer. Jamie restait encore très nerveux par rapport au mariage, du moins, à réaliser que tout ceci était bien réel. Ca ne le rendait que plus adorable, elle s'en mordait la lèvre inférieure. "Folle, certainement oui." Qui, au bout de quelques mois de relations, vivait déjà sous le même toit que l'être aimé, avec depuis quelques semaines une bague de fiançailles au bout du doigt ? Si tout ceci se savait, on dirait qu'ils étaient trop hâtifs. Joanne ne le pensait pas de cette manière. Tout entre eux avait été vécu si intensément, à profiter de chaque seconde, que ces mois d'amour valaient bien des années pour d'autres. "Je suis avant tout éperdument amoureuse de toi. J'ai toujours l'impression que ce n'est pas assez, mais je crois que mon petit corps ne peut pas en contenir plus qu'il n'en a déjà." dit-elle tendrement. Elle regardait pendant un instant sa main qui se baladait doucement dans son cuir chevelu. "Et toi ? Quelle folie t'a poussé à me demander en mariage ?" lui dit-elle afin de lui retourner la question, avec un sourire malicieux. Elle se doutait qu'il allait avoir du mal à répondre. Lorsqu'il s'agissait de sentiments, il ne savait que l'exprimer vraiment bien d'une seule manière, et c'était très souvent au lit. Lorsqu'il fallait jongler avec les mots, c'était tout de suite beaucoup moins évident. Ils s'embrassaient longuement, tendrement, amoureusement. Il avait posé une de ses mains sur sa joue de porcelaine, et il ne quitta ses lèvres que pour poser des questions qui avaient l'air de lui tenir à coeur. "La réponse n'est-elle pas évidente ?" lui demanda-t-elle en ne quittant pas une seconde son regard des yeux. "La question ne se pose même pas, mon amour." Elle glissa deux de ses doigts le long de la joue de l'être aimé. "Tu n'auras jamais plus rien. On peut avoir des pertes matérielles, certes, mais moi, je ne demande que ton amour." Son regard était des plus tendres, sa voix n'était pas si loin du chuchot. "Bien sûr que tu m'offres une qualité digne d'une reine, avec tout ceci, bien sûr que c'est agréable de vivre de cette manière." S'il tentait de détourner son regard, Joanne faisait en sorte de le saisir à nouveau le plus rapidement possible. "Mais s'il n'y avait pas toi, dans cette si grande maison, je ne serai pas heureuse." Elle marque une pause. "Alors, oui, bien sûr, je resterai avec toi si tu ne peux plus m'offrir tout ça. Je veux construire le reste de ma vie avec toi." Joanne l'embrassa tendrement. "Et puis, dans le pire des cas, j'ai toujours mon appartement, si vraiment. Mais je ne pense que nous en sommes là ce soir, n'est-ce pas ?" Les chiens s'étaient endormis sur le canapé, la maisonnée était silencieuse, c'était agréable. La nuit était aussi rapidement tombée. "Tout ça, ça ne fait qu'agrémenter mes rêves." Elle posa une main au niveau de son coeur. "Mais mon vrai, seul et unique rêve, c'est toi. Juste toi, et ton amour." Redescendre un peu dans une classe sociale ne l'effrayait pas, puisqu'elle se rapprocherait d'un univers qu'elle connaissait par coeur. S'il fallait qu'il en soit ainsi, elle ne dirait rien. Ils auraient une maison plus petite, ou un grand appartement, elle s'en accomoderait tout aussi bien. Ce serait surtout pour Jamie que tout ceci serait assez dur. Mais comme Joanne l'avait, ils étaient encore bien loin de ce schéma. "Arrêtons d'être aussi pessimistes, cela ne nous réussit pas." Enfin là, c'était surtout Jamie qui l'était. Joanne rit bouche fermée puis vola un baiser à Jamie avant de se lever de ses genoux, afin de débarrasser la table et de mettre les restes au frais. Elle passa un coup d'éponge sur la table pour y nettoyer les quelques miettes, et se lava ensuite les mains. "Tu devrais prendre un bain, bien chaud, ça ne peut que te faire du bien." lui dit-elle tendrement alors qu'elle était en train de se sécher les mains.   

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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyMer 9 Sep 2015 - 18:50

Jamais il ne m'arrive de me demander quelles raisons ont poussé Joanne à accepter ma demande en mariage. Je trouve que connaître les raisons, dans le détail, abstraites et concrètes, désacraliseraient sa décision. Je veux juste croire qu'elle m'aime assez pour avoir autant envie que moi de construire une vie à deux, et qu'elle est armée de suffisamment de patience pour me supporter tout ce temps. Savoir qu'elle a suivi son coeur, qu'il lui dictait de me dire oui me suffit. La jeune femme ne manque pas l'occasion de mettre des mots sur les sentiments qu'elle me porte. J'admire vraiment sa capacité à traduire ce genre de pensées, ses émotions. Même si j'ai moi aussi constamment l'impression que mon épiderme se fissure sous la pression de l'intensité de tous ces sentiments, j'aurais été incapable de le dire comme elle. J'aimerais lui dire que je ressens la même chose, mais je reste happé par son regard bleu. Puis sa question me fait rapidement perdre mes moyens. Je connais toutes les raisons qui m'ont poussé à faire cette demande en mariage, qui a attendu de nombreux mois avant d'être concrétisée. Mais je ne sais pas comment l'expliquer. « Je… » Ma bouche s'ouvre, cherche les syllabes, mais rien d'autre que de l'air ne traverse mes lèvres ; pas un son. Je reste muet quelques secondes, à tenter vraiment de réussir à répondre quelque chose, traduire mes pensées. Rien. J'hausse les épaules avec un sourire désolé pour dire que j'abandonne. Je ne vais pas me battre indéfiniment contre des mots qui refusent de s'assembler, des phrases que je n'arrive pas à construire et encore moins à articuler. Je suppose que Joanne ne m'en tiendra pas rigueur. J'espère qu'elle me connaît et me comprends assez bien désormais pour ne pas mal prendre mon silence. Une partie de mon esprit poursuit néanmoins la recherche et l'assemblage de ces mots, pour réussir à lui fournir une réponse un jour. Même si je réponds de mieux en mieux à ce genre de questions, que je parviens à livrer mes sentiments, parfois même spontanément, il est des moments où la difficulté est trop grande. Et pour expliquer une chose pareille, la pression que je me mets afin de trouver les termes corrects et à la hauteur me bloque complètement. Joanne sait très bien que je serais bien plus capable de lui dire tout ceci autrement qu'avec des mots. Mais ce sont sûrement des mots qu'elle veut. Soucieux, j'en viens finalement à lui demander si elle pourrait me quitter faute d'être capable de maintenir ce train de vie. Une partie de moi pense que ce compte en banque bien rempli, cette richesse, participe au pseudo charme qu'on peut me conférer. Même égaux en tous points, qui ne préférerait pas le prince au pauvre ? Je me dis que, sans cela, je ne serais plus qu'un type lambda. Semblable à tous ceux que Joanne a pu connaître jusqu'à présent. Sans rien de spécial. D'après la jeune femme, la question ne se pose pas. Elle resterait, malgré tout. A vrai dire, il n'y a que devant le fait accompli que la véritable personnalité des gens se révèle, et peut-être que face à un retour à la vie ''normale'', la belle qui pensait rester finira par partir. Mais pour le moment, je bois ses paroles et la laisse me rassurer, me regard constamment capté par le sien dès que je tente de m'en détourner, flatté, gêné par ses paroles toujours si justement apposées à ses pensées et ses sentiments. Ma bouche entrouverte cherche encore et toujours quelque chose à dire, à répondre à cette avalanche de mots d'amour à laquelle je ne m'attendais pas et qui me clouent à ma chaise, désarmé et légèrement déboussolé. Je ne sais pas quoi dire. Je reste tout bonnement muet. Le regard débordant de gratitude et d'amour posé sur Joanne. Tandis que parviens pas à dire quoi que ce soit après tout ceci, la jeune femme quitte mes jambes et me vole un baiser. Je l'aide à ranger la table, nettoyer un peu la cuisine, évitant autant que possible de réveiller les chiens qui se sont endormis dans le sofa. Lorsqu'il ne reste plus rien à faire, la jeune femme me suggère de monter prendre un bain. « Seulement si ma belle fiancée vient avec moi. » dis-je avec un sourire. Je fais quelques pas vers elle afin de la prendre dans mes bras, collant mon corps au sien. « Je ne veux pas être à moins de cinq centimètres de vous de tout le week-end. » j'ajoute, entre deux baisers que je dépose au creux de son cou.
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Message(#)#42 joamie + there is no better place than home EmptyJeu 10 Sep 2015 - 15:02

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Joanne le voyait en difficulté pour répondre à sa question, elle s'y attendait. Il fit une première tentative, mais ne s'essayait pas une seconde fois. Malgré tout, elle lui laissa un certain temps de réflexion, ne sait-on jamais. "Tu me le diras une autre fois, peut-être." lui chuchota-t-elle, le regard amoureux. "Ou avec tes propres mots à toi, plus tard." Et il savait très bien de quoi elle parlait exactement. Un langage difficile à comprendre, complètement malsain pour d'autres, mais elle commençait à bien le comprendre, et deviner la signification de ses pensées à travers chacun de ses baisers. Bien sûr, elle serait d'autant plus touchée de le voir le dire verbalement, qu'il parvienne à franchir cette étape. Depuis le début de leur relation, il avait énormément progressé. C'était souvent encore très spontané et inattendu, Joanne avait vite compris que ça le prenait subitement, sans raison nécessairement valable. Elle adorait ces moments là, quand il arrivait à s'ouvrir de cette manière. La table était désormais débarrassée, tout était nettoyé, les chiens dormaient paisiblement -pour une fois. Après que Joanne lui ai proposé un bain, Jamie exigea qu'il vienne avec elle, l'air malicieux au possible. Il vint rapidement se coller à elle, l'enlaçant. Reprenant leur jeu habituel du vouvoiement, il venait charmer sa belle en lui faisant de doux baisers dans le cou. Machinalement, Joanne basculait très légèrement sa tête tout en fermant les yeux, se laissant totalement envoûter par ses caresses sans la moindre résistance. Ses doigts fins s'étaient entre temps glissés dans les cheveux. "Et que se passe-t-il si je m'éloigne de plus de cinq mètres de vous ?" dit-elle à voix basse, avec un sourire plus que malicieux qu'il ne voyait pas. A cet instant, la jeune femme se fichait bien de son état de santé, ou de la fatigue accumulée. A ce moment là, elle se sentait parfaitement bien, d'aplomb. Les yeux pétillants, elle se défit de l'étreinte de Jamie et se mit à marcher en arrière, lentement, en direction des escaliers. Ne le quittant pas un seul instant du regard, Joanne ôta facilement les manches de sa robe - l'avantage de porter une robe faite avec un tissu synthétique et élastique de grande qualité et ayant un dos un peu plongeant. Elle faisait bien attention que sa poitrine soit découverte. "A quel point allez-vous être frustré ?" lui dit-elle tout bas, avant de lui tourner le dos et de grimper les escaliers. Une fois dans la salle de bain, la première qu'elle fit était de faire couler l'eau dans le bain, ouvrant le robinet au maximum afin que ça se remplisse au plus vite. Joanne se dépêcha d'enlever ensuite tous ses habits et de se vêtir uniquement de son kimono noir, fermant précautionneusement la ceinture. Elle ôta également le peu de maquillage qu'elle avait sur son visage et réarrangea un peu ses cheveux. Une fois prête, elle plongea sa main dans l'eau afin d'y évaluer la température. Après quoi elle y mit un peu de sel de bain et autres produits, de quoi faire mousser un peu la surface. Jamie apparut enfin au seuil de la porte de la salle de bain. Sentant sa présence, Joanne se redressa et s'installa sur le rebord de la baignoire. "J'ai failli vous attendre, Mr. Keynes." Les yeux bleus de Joanne pétillaient d'un éclat qui se faisait rare depuis qu'elle était un peu plus mal en point. Pour une fois, elle se trouvait dans un laps de temps où elle parvenait à oublier tous ses tracas, tout ce qui pouvait être une source d'inquiétude pour elle. Il n'y avait que lui, et son amour, rien de plus. C'était une capacité qu'elle n'avait que très exceptionnellement, de pouvoir oublier un instant tous les aspects négatifs du moment. Elle oubliait l'absence à venir de Jamie, la consultation qui l'angoissait énormément, sans compter la peur de ce qu'on pourrait lui dire ce jour là. "Oh, excusez-moi, j'ai oublié que vous étiez Lord, autant pour moi." ajouta-t-elle avec un rire. Jamie n'avait certainement pas vu sa Joanne ainsi depuis quelques temps, maintenant. Certainement depuis Sydney, et le soir de son manque de chair si soudain, qui s'était forcé de se prononcer au moment le moins opportun. 

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