Joueur et malicieux à souhait, je vouvoie ma belle comme nous en avons l'habitude pour nous amuser, complices, et dépose quelques baisers dans son cou. Je sais pertinemment que cette parcelle de peau, sous mes lèvres, lui fait un certain effet. Et que l'étreindre ainsi lui laissera deviner mes pensées, mon envie. Nous savons comment se termine chaque bain à deux, et n'avons toujours pas connu d'exception à la règle ; mais ce n'est pas ce soir que cela devrait arriver. La dernière fois semble remonter à un certain temps, et sentir le corps nu de la jeune femme contre le mien dans l'eau chaude me manque à cet instant. Je note agréablement que malgré sa faible santé, Joanne ne repousse pas mes avances, au contraire. Je ne lui aurais pas forcé la main si elle avait repoussé ce moment à plus tard. Mais elle se prend au jeu, malicieuse elle aussi. Je souris à sa question, continuant d'embrasser son cou, sa mâchoire, puis remontant près de son oreille. « Je ressentirai un terrible manque de vous. » je murmure en resserrant légèrement mon étreinte, comme pour l'empêcher de partir. Pourtant, elle s'esquive tout de même. Je plisse les yeux, attendant de voir ce qu'elle compte faire. S'éloigner, forcément. Me frustrer, puisque cela l'amuse tant. Elle marche, mais je garde l'une de ses mains dans la mienne jusqu'à ce qu'elle soit trop loin et qu'elle quitte le bout de mes doigts. Mon regard ne la lâche pas une seule seconde, envoûté par son petit sourire et l'éclat que je devine dans ses yeux. Je fais quelques pas vers elle, mais reste volontairement à distance, afin d'avoir tout le loisir de l'admirer et la dévorer du regard de haut en bas. Au pied des escaliers, elle ôte le haut de sa robe ; surpris, j'arque un sourcil, mais j'avoue que cette vision, délicieuse, me procure une sensation de chaleur qui me traverse de part en part. Mes dents glissent sur ma lèvre inférieure, traduisant une envie grandissante. Même si la vue est des plus agréables, maintenant je désire toucher cette chair, la sentir contre ma propre peau ; Joanne le sait et s'amuse de ce début de frustration. A quel point ? « Plus que je ne peux le supporter. » je réponds avec un sourire en coin. Ce qui est fichtrement bas comme mesure. Fière d'elle, elle se tourne et monte les escaliers. Cette courbe, son dos, ses reins disparaissant à l'étage me font complètement fondre. Je reste comme sonné quelques secondes. Sur le moment, j'oublie enfin tout le reste. La santé de Joanne, le voyage à Londres, mon absence à venir, les contrariétés, les tracas. Dans mon esprit, il n'y a plus que cette magnifique femme qui m'attends à l'étage. Non, ma magnifique fiancée. Je continue de sourire bêtement à cette idée. Rapidement, je ferme les portes de la maison, éteins les lumières, et monte les marches de l'escalier deux à deux. Lorsque j'atteins la salle de bains, adossé au cadre de la porte, je vois la belle déjà prête et le bain bien engagé. Je ris doucement à sa remarque. J'adore la voir si mutine, et la rareté de ses initiatives ne font que les rendre plus appréciables lorsqu'elle arrivent. Depuis Sydney, le quotidien nous avait rattrapés, et mis à part notre escapade dans mon bureau, nous n'avons plus vraiment l'occasion de nous accorder des moments de ce genre. « Tâchez de ne plus l'oublier à l'avenir. » je réponds au sujet de mes titre, faussement sérieux et un brin hautain. Je fais quelques pas dans la salle de bains, ôtant un à un les boutons de ma chemise, tournant le dos à la jeune femme. Le haut retiré, le pantalon suit à son tour, et je ne tarde pas à me retrouver nu face à elle, toujours tourné. Par dessus mon épaule, je lui fais signe de s'approcher. Lorsqu'elle se retrouve devant moi, je m'agenouille et attrape le bout en satin de la ceinture qu'elle a noué à sa taille, puis je tire doucement dessus pour défaire le nœud, jusqu'à ce que le kimono s'entrouvre me permettant de déposer quelques baisers sur le bas de son ventre, une main glissant tranquillement sur ses reins, jusqu'à ses cuisses. J'embrasse furtivement son intimité avant de me redresser, adressant un regard brillant à Joanne. Du bout des doigts, je fais tomber le satin de ses épaules. « Vous êtes mieux ainsi, ma Lady. » je murmure, ne quittant pas ses iris. Je feinte de lui donner un baiser, mais me détourne d'elle et me rends vers la baignoire où le volume d'eau a déjà bien augmenté. Je prends donc place dans le bain, attendant que Joanne me rejoigne. « Je pourrais peut-être vous dire ce soir pourquoi je veux vous épouser. » Avec mes propres mots, comme elle le dit si bien.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie avait un pouvoir de séduction qui ferait tomber n'importe qui sous son charme. Elle la première, très certainement. Adossé contre le seuil de la porte, il la dévorait du regardant, ayant certainement des pensées bien peu catholiques. Elle soutenait du mieux qu'elle pouvait du regard, mais elle fondait complètement lorsqu'il commença à déboutonner minutieusement sa chemise, prenant le soin de rester dos à elle. A son tour, Joanne scrutait le moindre de ses traits. La peau de son dos, qu'elle savait déjà chaude et douce au toucher. Elle sentait son coeur s'accélérer de plus en plus, rendant sa respiration nerveuse. Il se défaisait ensuite de son pantalon ainsi que du dernier vêtement qui lui restait. Nu comme un ver, de dos, il était magnifique. Il l'était sous tous les angles, à vrai dire. Sans qu'elle ne s'en rende compte, la jeune femme se mordilla la lèvre inférieure, envieuse d'effleurer sa peau. Elle savait très bien comment leurs bains finissait en général. A vrai dire, ils n'avaient jamais terminé d'une autre façon. Et elle le désirait, elle voulait mettre de côté leur train-train quotidien qui s'était imposé dans leur vie malgré eux. Il lui fit signe de s'approcher de lui. Tout sourire, elle se leva lentement, s'exécutant sans dire mot. A peine à face à face, le bel homme s'agenouilla devant elle, ouvrant avec minutie la ceinture de son vêtement de satin. Le noeud défait, Jamie avait accès à une parcelle de peau de son corps. Ses lèvres se déposèrent sur le bas de son ventre. Ce simple contact la fit frémir. Elle bascula dans un premier temps sa tête en arrière, ses deux mains venant se loger dans ses cheveux foncés. Son visage pencha finalement en avant, pour le voir. Les mains fermes de Jamie s'étaient depuis glissés jusqu'à son dos, ses lèvres passant très rapidement sur son intimité. Elle lâcha un bref soupir, mêlé entre la surprise et le plaisir que cela lui procurer. Il se releva ensuite, elle sentait déjà fébrile, les yeux brillants. L'ambiance était un peu tamisée dans la salle de bains. Pas de lumières criardes et agressives qui feraient souffrir leurs yeux, non. C'était l'avantage d'avoir des interrupteurs qui permettaient d'ajuster la luminosité de la pièce au gré de leurs envies. Sans qu'elle ne s'oppose à quoi que ce soit, elle laissa Jamie lui ôter son kimono, qui glissait ensuite de lui-même le long de son corps. Il disait la préférait ainsi, elle rougit légèrement, baissant les yeux à cause de son éternelle timidité. La bel homme frustra à son tour sa fiancée en feintant un baiser, allant furtivement dans la baignoire. Histoire de le faire patienter encore un peu, Joanne se mit juste derrière lui. Elle plaça une main sous le menton de son homme afin de la faire délicatement basculer en arrière. Elle approcha ensuite ses lèvres doucement des siennes, les effleurant à peine "Mais je n'attends que ça." lui dit-elle tout bas, sans le regardant, sachant qu'elle perdrait le peu de contrôle qu'elle avait sur sa timidité à ce moment là. Enfin, elle l'embrassa doucement, sa main glissant sur son torse brûlant. La jeune femme finit par le rejoindre doucement dans le bain, appréciant le contact de l'eau chaude contre sa peau. Comme à son habitude, elle s'adossa contre Jamie, calant sa tête contre la sienne. Elle sentait chacun de ses muscles se détendre lentement, elle fermait les yeux pour profiter de chaque seconde de calme avec son amoureux. Ses mains étaient posées sur les cuisses de Jamie, qu'elle caressait avec de simples aller-retours. "Je viens de penser que nous n'avions même pas pris le temps de tester la baignoire de la suite à Sydney." Elle avait beaucoup aimé cet hôtel, à vrai dire. Son ambiance, le fait qu'il soit au bord de l'eau, les décors, le service, tout. Joanne se redressa et se tourna légèrement pour pouvoir regarder Jamie. "Pensez-vous que nous pourrions y retourner, un jour ?" Elle haussa les épaules. "Quand nous aurons le temps ..." Parce que c'était bien l'élément qui leur manquait le plus dans leur vie depuis un moment. Vingt-quatre heures n'étaient plus suffisants pour une journée, sept jours étaient bien trop peu pour une semaine. Le monde tournait bien trop vite pour elle, elle avait cette constante impression de ne pas suffisamment profiter de Jamie lorsqu'il était là. Finalement trop tentée, elle vint lui poser un doux baiser sur ses lèvres, de manière très délicate.
L'eau chaude ne tarde pas à détendre chacun de mes muscles. J'ai toujours adoré l'eau, son contact sur ma peau, me baigner de longues heures, aller nager. L'eau a quelque chose d'apaisant, et puis, lorsqu'on en sort, de vivifiant. Lorsqu'à cela s'ajoute la présence de Joanne près de moi, allongée dans le bain, sa tête confortablement calée contre mon torse, cela donne l'un de mes moments préférés à partager avec elle. Nous pouvons parler, penser à voix haute -l'ambiance de la salle de bains, chaleureuse et tamisée, a cet effet particulier et donne envie de dire ce que l'on a sur le coeur. Nous pouvons passer de longues minutes à ne rien dire, rien faire d'autre que profiter du contact du corps l'un de l'autre dans l'eau, se détendre, se reposer. Ces moments finissent toujours par déraper, nous le savons bien, et ce soir nous sommes tous les deux désireux que cette habitude se poursuive, malgré le calme qui vient de retomber. Tête en arrière, je profite du long baiser que me donne Joanne, le corps chauffant sous ses paumes qui glissent sur ma peau. Son petit sourire, l'éclat dans son regard peuvent suffire à me mettre dans tous mes états. Enfin elle se glisse dans le bain, adoptant sa position habituelle, adossée contre moi. Mes bras l'encerclent tendrement, couvrant sa poitrine, tandis que je dépose quelques légers baisers sur son épaule. La jeune femme fait remarquer que nous n'avons même pas profité de la baignoire de notre suite à Sydney -alors qu'elle semblait particulièrement plaisante, avec sa magnifique vue sur le port à travers une grande baie vitrée. Quoi que je me demande si ma belle aurait été capable de prendre un bain en sachant que tous les bateaux passant là pouvaient éventuellement deviner sa silhouette dans la salle de bain de la suite. Vu son état d'esprit lors de ce week-end, cela lui aurait sûrement été égal. Je ne peux pas m'empêcher de sourire à cette idée. Ces quelques jours avaient été mémorables sur tous les points. « Nous étions trop occupés à tester le matelas. » je réponds, malicieux. Je sais bien qu'elle ne parle pas forcément d'essayer la baignoire dans ce sens là, mais dans la mesure où tous les bains finissent de la même façon, cette perspective n'est pas dénuée de sens. Je ne suis pas surpris d'entendre Joanne demander à ce que nous retournions à Sydney, dans cet hôtel, un jour. Nous avons tous les deux adoré la ville et l'établissement. Ils sont inscrits dans notre histoire désormais. « Bien sûr, nous y retournerons. Aussi souvent que vous le voulez. » dis-je avec un fin sourire, une main sur sa joue. Nous trouverons le temps de retourner là-bas, revivre nos souvenir, je n'en doute pas une seule seconde. Je nous vois bien nous y rendre tous les ans, pour nous remémorer ce jour là où il a eu lieu. « Nous demanderons notre suite, très spécifiquement, à chaque fois. » A moins que Joanne ne veuille toutes les essayer une à une, ce qui est aussi faisable, mais je pense que nous sommes tous les deux attachés à celle-ci, sa vue, sa terrasse, l'impression de marcher sur l'eau. Ma main sur la joue de la belle glisse jusqu'à sa nuque, y exerçant une légère pression afin de garder son visage près du mien pendant encore quelques secondes où je prolonge notre baiser. Puis je prends sa main, et observe un instant la bague à son doigt. Je trouve le modèle ravissant, délicat, comme elle, et elle la porte si bien. « Parfois, je ne réalise toujours pas. » je murmure, ce même léger sourire au coin des lèvres qui apparaît toujours lorsque j'évoque ce sujet. Il est des jours où cela me semble plus irréel que d'autres, mais en soi, je suis toujours quelque part sur un nuage qui ne redescend pas, et ce malgré les tracas du quotidien ou la santé de Joanne. Je ressens une douce et agréable chaleur envelopper mon coeur, plus que je n'ai jamais pu le ressentir par le passé, à chaque fois que je songe à ma fiancée, ma future femme, l'amour de ma vie qui a accepté cette bague. Tendrement, je récupère les lèvres de la jeune femme, l'embrassant langoureusement avec une grande délicatesse. « Vous me rendez si heureux, miss Prescott… » dis-je en gardant mon visage près du sien, plongé dans des iris bleus, caressant sa joue. Le musée doit sûrement se féliciter de nous avoir réunis. Avec un sourire complice, j'ajoute, tout bas ; « Peut-être que vous aussi, un jour, vous pourrez me dire pourquoi vous avez accepté de devenir ma femme… Autrement. » Sans utiliser de mots. Je me demande qu'elle serait sa manière de me parler de cela, en utilisant ce langage qui est le mien et qu'elle est la seule à comprendre.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Prendre le bain avec Jamie faisait certainement partie de ses instants préférés. Elle savait qu'elle ne l'avait que pour elle, qu'ils ne pouvaient pas être plus vrai à ce moment là. Malgré sa pudeur, elle appréciait se savoir dénudée et tendrement posée contre lui, à savourer ses étreintes et ses innombrables baisers. C'était à chaque fois comme un instant de vérité, l'un comme l'autre étant vrai au possible, un moment où ils ne pouvaient certainement pas se cacher. Même leurs sentiments. Je ne sais quelle force leur permettait de tout évacuer à ce moment là, comme si leur amour se répandait dans l'eau comme un arôme des plus savoureux. Et là, ils savaient à quel point ils s'aimaient, ils réalisaient à quel point tout ceci était trop excessif pour des corps humains si petits et si fragiles. C'était sûrement pour cela qu'ils finissaient pas absolument tout se dire sous les draps, à leur manière qui leur était propre. Leur bulle se créait, comme à son habitude. Il n'y avait qu'eux, et ils se fichaient bien du reste du monde. Elle ne put s'empêcher de rire, gênée, en entendant sa remarque. En même temps, Jamie n'avait pas tout à fait tort. "Nous pouvons dire que la qualité du matelas est plus que satisfaisante, au moins." ajouta-t-elle, le ton rieur et sensuel à la fois. Même si c'était une surprise totale pour elle-même, elle avait particulièrement apprécié leurs ébats, là-bas. Elle ne se savait pas capable d'avoir autant envie d'une personne, au point de transgresser quelques règles de bonne tenue. C'était tout simplement plus fort qu'elle, incontrôlable, inattendu. Son visage s'illumina lorsqu'ill accepta sa demande, sans la moindre opposition. Il semblait même enthousiaste à cette idée. "Ca nous laisserait l'occasion de visiter davantage la ville, je suis sûre que nous avons manqué beaucoup de choses, là-bas." Joanne était tombée sous le charme que Jamie leur avait choisi, elle pourrait y rester des jours. Elle savait que c'était un luxe qui en ferait baver d'autres, mais pour une fois, elle ne pensait pas au chiffre qui se trouvait derrière cette suite. Sa situation, son décor, la présence de Jamie lui faisait oublier tout ceci. "Ce serait merveilleux." Son regard pétilla subitement. "Et puis, il y a la baignoire." Elle se colla à nouveau contre lui en riant, se sentant gênée qu'elle insiste tellement sur ce sujet là. Mais oui, Joanne adorait plus que tout faire l'amour avec lui, et lui comme elle savait très bien comment un bain finissait entre eux. Puis il y avait une toute autre chose derrière Sydney, derrière cette suite, qui lui faisait aimer tellement ce lieu. Il suffisait de regarder son annulaire gauche pour s'en souvenir. En fait, elle n'en avait même pas besoin. Ce lieu, cette date, cette bague, tout était devenu si précieux à ses yeux, d'une valeur que nul ne pourrait estimer. Jamie regarda attentivement la bague de fiançailles qu'il avait merveilleusement bien choisi. "Il faudrait, pourtant." dit-elle, afin de le taquiner. "Sinon, qu'est-ce que ce sera le jour où vous serez devant l'autel?" Joanne l'embrassa tendrement en prenant son visage entre ses mains. Jamie le lui rendait tout autant, s'avouant ensuite être heureux d'être avec sa belle. Joanne le regarda d'un air touché et attendri. "Et vous me comblez chaque jour un peu plus, toujours plus. Comme si cela était encore possible." lui dit-elle à voix basse, ses lèvres toutes proches des siennes, son regard ne se décollant pas du sien. Il s'attendait à ce qu'elle lui dévoile, à la manière du bel homme, les raisons qui l'avait poussé à devenir sa femme. "Un jour, peut-être." lui répondit-elle avec des yeux pétillants. Au fond, Joanne apprécierait certainement être un peu plus spontanée, se laissant totalement guider par ses désirs et non par ses craintes. "Vous le devinerez le jour voulu." ajouta-t-elle, un peu joueuse. Elle ne savait juste pas encore comment, mais l'idée lui avait déjà traversé la tête. Finalement, Joanne se retourna afin d'être face à lui. "Chercheriez-vous à faire raccourcir le temps de ce bain, my Lord ?" dit-elle en entourant son cou de ses bras; l'air malicieux à souhait. "Parce que se baigner ainsi à un effet toujours inattendu sur moi, et pourtant, il s'agit toujours de la même chose." Elle l'embrassa juste sur le coin des lèvres, le regard envieux. "Dites-moi vos mots d'amour."
« Devant l'... » Les mots me semblent à peine croyables, et pourtant, c'est bien de cela dont il est question. Je crois qu'en faisant ma demande, j'étais si près d'essuyer un refus que le fait que Joanne accepte m'avait finalement pris au dépourvu. Si bien que je dois encore réaliser que c'est bien un « oui » qui a traversé ses lèvres, et rien d'autre. Qu'elle a accepté cette bague, et tout ce qui va avec. Que cela mène à un mariage, à un engagement pour la vie. Qu'elle souhaite partager sa vie avec moi. Finalement, c'est moi qu'elle a accepté en disant ce « oui ». Complètement, sans conditions, pour toutes les années à venir. Je n'aurais jamais pensé me retrouver aussi chanceux. Que je trouverais l'amour, surtout un amour pareil, d'une intensité qui me dépasse. Que je trouverais la femme de ma vie, celle qui éclipse toutes les autres, qui me donne envie de me lever le matin et de décrocher la lune juste pour la voir sourire. Que cette femme serait capable de m'accepter pleinement, et finalement, d'accepter de m'épouser. Il y a quelques mois, je n'aurais jamais songé à tout ceci sans en rire. Moi, aimer ? Et aujourd'hui, je suffoque avec délice sous la pression de ce sentiment qui ne cesse de grandir en moi et imprégner chacune de mes cellules. Je ne pourrais sûrement pas l'aimer plus que je ne le fais déjà, et pourtant, je crois bien que c'est le cas. « Je sais que je suis d'un naturel impatient mais… J'ai vraiment hâte. » dis-je tout bas, le regard fuyant légèrement à cause de la nervosité. Nous en avons déjà parlé, nous attendrons de vivre ces fiançailles pleinement, d'être véritablement prêts à nous lancer dans l'aventure, les préparatifs, la cérémonie, le pacte. Mais je ne cesse jamais d'y penser. J'ai tant de mal à attendre avant de pouvoir l'appeler Madame Keynes. Qu'elle soit officiellement mienne aux yeux du monde. Je sais que je ne devrais pas avoir besoin de cela pour savoir, que tout le monde sache, que nous sommes ensemble et qu'elle n'appartient à personne d'autre. Pourtant, je n'y peux rien. J'ai besoin de cette concrétisation. Joanne se dit comblée. Mon regard fuit de nouveau une petite seconde tandis qu'un sourire nerveux étire mes lèvres. « C'est sûrement possible. Je pourrais faire plus... » je réponds en haussant les épaules. Je devrais travailler moins, dégager plus de temps pour elle, elle moins fatigué pour mieux profiter des moments ensemble -même si je les vis déjà pleinement-, lui offrir toujours plus. Je me sens toujours coupable lorsque je la sais à la maison des heures avant moi, s'occupant de tout avant mon retour. D'un côté, toutes ses attentions me font extrêmement plaisir. De l'autre, j'ai bien peur qu'elle finisse par se sentir complètement délaissée. Je ne suis même pas certain d'en faire assez lorsque je suis présent. Mais j'avoue ne pas avoir la clé pour savoir comment mieux jongler avec tous les aspects de ma vie, dont elle reste toujours le centre. Je lui propose, un jour, d'essayer d'exprimer les raisons qui l'ont poussé à me dire « oui » à ma manière. « Je suis curieux de voir ça. » dis-je tout près de ses lèvres, lui souriant avec une certaine malice. J'ai toujours trouvé incroyable et unique la manière dont Joanne me comprend, lorsque je n'use pas de mots. Lorsque je préfère les regards, les baisers, les caresses pour lui dire à quel point je l'aime, passer mes pensées et mes émotions de mon corps au sien. Rapidement, avec une certaine facilité, elle a cerné que les mots qui me manquent sont articulés autrement. Elle ne porte pas de jugement à ce sujet. Complètement retournée, me faisant désormais face, la jeune femme entoure mon cou avec ses bras. « J'aime beaucoup l'effet que cela a sur vous. Et sur moi. » je réponds au sujet du bain. Toujours le même effet, mais des plus agréables. Quelque part, les barrières tombent, l'esprit de libère, se met à nu, tout comme le corps. Mes bras viennent entourer le petit corps de Joanne, tendrement. A ses mots, mon coeur s'emballe ; sur le coup, je la serre bien plus fort. Je l'installe à califourchon sur mes jambes, et vient immédiatement coller son corps au mien, sa poitrine contre mon torse, son intimité frôlant la mienne et me procurant un long frisson. Adressant un regard des plus envieux à ma fiancée, je récupère finalement ses lèvres pour un long baiser. D'abord tendre, il ne faut que quelques secondes pour qu'il devienne plus passionné. Une main posée sur l'une de ses cuisses en caresse doucement l'intérieur, tandis que l'autre, glissant le long de son échine, se pose un instant sur ses fesses. Faisant passer ma paume sur son ventre et la faisant doucement remonter, je laisse mes lèvres dévier vers le cou de la jeune femme, mes dents glisser parfois sur sa peau, puis attraper sa lèvre inférieure avant de lui donner un nouveau baiser langoureux. Ma main s'est déposée sur son sein. L'autre s'approche doucement de son entrejambe. Juste avant de l'atteindre, je souffle à son oreille; « vous me rendez fou... »
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie avait tellement de mal à comprendre le virage dans leur couple qu'il avait instauré en lui offrant cette bague à genoux. Une vraie demande en mariage. Une promesse, un engagement. Autant de valeurs chères à chacun d'entre eux. C'est lui qui avait pris l'initiative, et pourtant, il ne réalisait pas. Tout était une évidence depuis que chacun portait ce bijou ô combien significatif, mais tout semblait être un rêve malgré tout, bien trop beau pour être vrai. Cela le rendait adorable, Joanne ne pouvait s'empêcher de le regarder d'un air tendre et profondément amoureux. Il ne cachait pas sa hâte, même s'ils voulaient tous les deux profiter dans leurs fiançailles sans être pris de nervosité avec des préparatifs. Une situation plus qu'agréable que Joanne comptait bien croquer à pleine dent. "Nous le vivrons un jour, ce jour-là. Celui qui doit être le plus beau de notre vie." lui dit-elle à voix basse, sereine. "Le fait de l'attendre encore et encore ne le rendra que plus beau." Et elle en était persuadée. Prendre le temps de tout faire, de profiter de chaque minute, de chaque seconde. Se laisser faire languir volontairement, laisser patienter l'excitation jusqu'à ce qu'elle devienne insoutenable et qu'elle explose et que toute la machinerie soit lancée. C'était ainsi qu'elle voyait ces préparatifs, bien qu'ils seraient précautionneusement préparés. Joanne avait aussi un côté perfectionniste, autant que Jamie, si ce n'est plus. Jamie se disait être curieux du jour où elle viendra d'elle-même parler de sa passion de la même manière que Jamie. Elle lâchait un rire, retrouvant légèrement de son sérieux. "Croyez-moi, vous n'aurez aucun indice. Jamais." lui dit-elle tout sourire, puis en se mordillant la lèvre inférieure. Une autre surprise, mais elle devait encore trouver quoi. Quoi que... une idée commençait tout doucement à émerger dans son esprit, il fallait encore qu'elle l'exploite davantage pour donner quelque chose qui puisse être satisfaisant à ses yeux. Elle était face à lui. Il disait aimer l'effet que ce genre de moments faisait sur eux, en tout point. De ses mains fortes, Jamie fit en sorte qu'elle soit par dessus-lui, à califourchon. Le corps de Joanne se collait délicieusement contre le sien, déjà brûlant. Elle frémissait tout autant que lui lorsqu'elle sentit sa virilité frôler son entre-jambe, sa respiration ne s'en remettait pas. Il la dévorait du regard, avant de prendre d'assaut ses lèvres. Il ne fallut que quelques secondes pour que l'intensité de son baiser ne s'accentue, procurant à sa belle des soupirs acclamant l'ardeur de ses baisers, la fougue qu'il y mettait. Ses mains ne tardaient pas à retrouver des zones qu'elles savaient particulièrement sensibles et dont elles savaient que les toucher ne ferait que brûler Joanne d'envie. Ses lèvres savouraient ensuite d'autres parcelles de sa peau, ses dents marquaient leur territoire tout en faisant soupirer la belle de plaisir, ce sentiment d'appartenance ne faisant que décupler toutes ces sensations. Ses doigt s'étaient glissés le long de son doigt, attrapant brièvement la chair de ses fesses avant de revenir vers l'avant de son corps. Elle devinait ses intentions. La manière dont il mordillait sa lèvre, comme s'il voulait la dévorer pour qu'elle fasse partie de lui, ses regards vitreux et aveuglés par un désir difficilement mesurable, ces quelques mots susurrés à son oreille avant que ses doigts n'atteignent son intimité. Ce simple contact la fit frémir, inspirant subitement par surprise. Ses doigts à elle s'étaient serrés dans ses cheveux, son corps s'était en parti redressé. Sa main libre glissait lentement le long de son propre corps avant d'aller sur celle de Jamie, située toujours au même endroit, comme si elle cherchait à confirmer d'où venait toutes ces sensations. Comme envoûtée, elle dit également, tout bas. "Que dois-je dire de moi, dans ce cas ?" Une force contrôlait certains de ses gestes. Comme le fait de guider la main de Jamie afin qu'il s'approprie davantage cette partie si intime. "A force de m'envoûter par votre voix, vos caresses et vos baisers." Elle se perdait dans son propre discours, désorientée par une envie qui ne faisait que s'accroître. "Vous savez très bien que je ne suis qu'à vous, alors touchez-moi..." Il s'était déjà approprié les parties les plus sensibles de sa belle et dont il était bien le seul à avoir accès. Il savait très bien qu'il pouvait se permettre plus. Joanne venait reconquérir cette pair d'yeux verts, gardant son visage proche du sien. "Si seulement vous saviez à quel point je vous désire." Le premier souvenir qui lui revenait en mémoire était bien évidemment Sydney, alors qu'elle était contrainte de laisser parler ses envies. Après quoi, Joanne revenait capturer ses lèvres pour l'embrasser plus que langoureusement.
Je frôle à peine la peau de Joanne, cette partie si intime de son corps, que l'effet est immédiat. Je la sens devenir sensiblement plus fébrile, son échine réagissant au moindre contact. J'effectue là quelques caresses discrètes, cherchant juste à attiser la flamme, qui ne part souvent que d'un baiser. Ses lèvres me donnent toujours envie de plus. De goûter toutes les autres parcelles de peau de son corps, souhaitant donc la dévêtir pour accéder à son épiderme ; puis, de fil en aiguille, la voir nue affole mon esprit, et sa manière de coller son corps au mien me faire perdre pieds. D'elle, je suis avide d'en avoir toujours plus. Qu'elle fasse partie de moi, et moi d'elle. C'est un peu ce qu'il se passe dans ces moments intimes, lorsqu'il n'y a plus que nous dans notre bulle, cet espace qui nous enveloppe et nous connecte complètement l'un à l'autre. Quand je peux lire en elle, dans son regard, ses souffles et ses soupirs, et quand elle peut me décrypter et me lire comme un livre ouvert. Lorsqu'elle appose son corps au mien, sans plus aucune contrainte extérieure pour nous parasiter, cette symbiose que nous avons s'intensifie. Elle m'envahit complètement, et chaque fibre de mon être s'en imprègne. C'est à ce moment que je crois perdre la raison, devenir fou. Quand il n'y a plus que mon amour et mon désir pour elle pour dicter mes gestes. Doucement, l'une des mains de Joanne rejoint la mienne entre ses jambes. Avec cette envoûtante douceur qui lui est propre, pendant que sa voix m'ensorcelle et m'ôte toute volonté, elle guide ma main sur son intimité, incitant mes doigts à effectuer des caresses plus intenses. Mon regard reste complètement noyé dans l'océan bleu des iris de la jeune femme. Je m'y perds, me laisse happer par ses paroles, son timbre suave ; je pourrais en oublier mon nom. Je parcours tendrement son entrejambe, frôle et adore chaque centimètre carré de sa peau sous l'eau chaude -mais qui me semble déjà bien moins chaude en comparaison de mon propre corps de plus en plus fébrile. Les mots de Joanne résonnent en un murmure irrésistible. Dans son regard, si proche du mien, je devine le désir qui l'habite. « Dites moi à quel point... » je murmure avant qu'elle ne capture mes lèvres. Par les mots ou par les gestes, je veux qu'elle me traduise cette envie à sa manière. Qu'elle s'ouvre à ce dialogue qui la fait toujours sourire nerveusement, faisant fuir son regard avec gêne, tandis que j'aborde ce sujet avec facilité. Je suis curieux de savoir si elle parviendra à mettre des mots ou des actions sur son désir, afin de m'en faire comprendre toutes les facettes. Pour ma part, je lui exprime toute mon envie pour elle à travers de longs baisers langoureux et passionnés, se déposant parfois sur son cou et ses épaules, mes dents venant mordiller sa lèvre, le lobe de son oreille ; cette main qui caresse tendrement son sein puis glissant dans son dos afin de la serrer fermement contre moi ; ces doigts qui parcourent son intimité avec une certaine intensité, allant crescendo, se concentrant sur les zones qui arrachent à ma belle les soupirs que je me délecte d'entendre, qui font mouvoir instinctivement son bassin, puis qui se glissent doucement en elle, et effectuent de lents va-et-viens. Un contact qui me fait frisonner, et laisse échapper un léger souffle sonore. Je remarque alors, entre deux baisers, ma respiration déjà haletante, calée sur les battements de mon coeur qui tambourine à vive allure. Le sang brûlant parcourant mes veines chauffe ma peau qui ne cesse d'appeler les caresses de celle de Joanne. Je la veux plus près, même si cela est quasiment impossible. Je la veux tout court, si ardemment, cette magnifique femme ; ma future femme, celle qui est la seule à pouvoir m'animer d'autant d'émotions et de sensations, qui m'inspire autant de désir et de besoin de lui dire mes mots d'amour afin qu'elle sache ma passion pour elle et que je puisse le lui répéter de milles manières différentes. Ce désir encore frustré me monte à la tête ; tout cela ne suffit pas, bien sûr ; je la veux pleinement, au plus près de moi. Alors les mouvements de mes doigts en elle gagnent peu à peu en intensité. Je la fais délicatement basculer en arrière, légèrement, juste assez pour déposer quelques baisers sur sa poitrine, l'adorant toute entière ; si belle, si parfaite.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(de sacrés voyeurs, alors)
Ce n'était pas une transe, mais les symptômes étaient certainement semblables. A en oublier tous les sons qui les entouraient, dans quel sens le monde tournait. Ils s'en fichaient bien. Lui avait plongé son âme dans les yeux bleus de Joanne, elle lui appartenait totalement par la chair, ayant déjà pris pleine possession de son esprit. Bien qu'il semblait hypnotisé, il maîtrisait encore ses gestes, ne cherchant qu'à accroître l'envie qui brûlait déjà dans le corps de la jeune femme. Ses doigts caressaient avec brio son intimité, devenant un peu plus intenses lorsqu'elle lui avait fait comprendre -ou plutôt supplier- qu'il le pouvait. Ses pupilles s'étaient dilatées doucement, alors qu'il lui demandait à quel point elle pouvait avoir envie de lui. Quel fou, et quel maestro. Bien qu'il était tout aussi désireux de chair et d'amour qu'elle, il parvenait à s'armer et à mettre à sa merci sa belle, afin qu'elle se relève et qu'elle prenne ses propres initiatives. A ses mots, son coeur s'emballait, son corps frémissaient sous ses caresses et sous son baiser plus que passionné. Elle avait comme des fourmillements et de ses sensations de chaud au niveau de ses lèvres, de son intimité, de ses seins, où Jamie avait toujours laissé sa main sur l'un d'eux. Ses lèvres s'étaient détachés des siennes alors que ses doigts s'immisçaient dans des parties encore plus intimes. Sous l'effet de la surprise, elle fit une inspiration sonore, bouhe ouverte, son visage toujours collé au sien. Ses yeux s'étaient fermés savourant ces sensations qu'il parvenait à contrôler sans mal, alors qu'il se délectait tout autant qu'elle de ce contact. Automatisme et explosion d'hormones firent bouger de manière sensuelle mais encore discrète le bassin de la belle. Ses mains s'étaient agrippées autour de son cou, quelques mèches de cheveux s'étaient permis de recouvrir son visage. Elle se sentait le corps de Jamie chauffer, et encore chauffer, jusqu'à en devenir brûlant. Son côté joueur se demandait combien de temps il tiendrait avant de venir en elle, concrètement. Combien de temps fallait-il que tout explose et qu'il cède à cette tentation ô combien désirée et convoitée. Au milieu de ses soupirs et de ses gémissements, elle approcha ses lèvres de l'une des oreilles de Jamie, sensuellement. "Au point de vouloir à nouveau goûter chaque parcelle de votre corps comme cela a pu se passer durant une certaine soirée de gala..." Elle mordilla subitement la peau de son cou afin de retenir un gémissement, alors qu'il accélérait de plus en plus la cadence. "Au point de vouloir que vous me fassiez l'amour comme vous l'aviez fait dans cette même pièce, ou au rez-de-chaussée." L'une de ses mains se détacha de son cou pour aller se reposer sur celle de Jamie qui était toujours logée dans son intimité. Le sentir ainsi faire ces gestes, accumulaient ses sensations. ""Jusqu'à ce que nos corps n'en peuvent plus, parce que je pense que nos âmes n'en seront jamais épuisés. Insatiables." Il le savait autant qu'elle. Jamie la penchait légèrement en arrièr afin qu'il puisse chérir sa poitrine de sa bouche. Elle le regardait faire, sa cage thoracique essayant de s'adapter à sa respiration haletante et saccadée. Ses doigts étaient allés dans ses cheveux, serrant quelques mèches entre ses doigts, son autre main caressait sa jour alors qu'il restait concentré sur ses seins. Joanne le laissa faire, pendant de nombreuses minutes, adorant lorsqu'il s'attardait ainsi sur sa poitrine, à la savourer et la titiller. Suite à quoi elle l'incita à se redresser pour l'embrasser avec énormément de fougue, mordant de temps en temps et sans hésiter ses lèvres, ses bras étaient revenus entourés son cou. D'une de ses mains, elle éloigna celle de Jamie de son intimité avant d'effleurer la sienne. Joanne se mordillait malicieusement la lèvre inférieure, les yeux pétillants. Alors sa bouche se rapprocha une nouvelle fois de l'une de ses oreilles. "Ce n'est peut-être pas l'endroit le plus propice à concevoir un enfant." Ne cherchant même pas à voir sa réaction, elle sortit rapidement du bain, saisissant l'un des draps de bain sans pour autant se sécher, s'entourant uniquement avec. Elle se dirigea vers la porte de la chambre contre laquelle elle s'adossa. L'une de ses mains maintenait la serviette en place au niveau de sa poitrine. Ses dents toujours sa lèvre, elle le regardait d'un air envieux, amoureux et malicieux à la fois. Son coude s'appuya sur la poignée de porte afin de l'ouvrir, puis disparut derrière celle-ci, l'excitation montante. Elle s'allongea ensuite sur le dos sur leur lit. Sa main restait toujours à sa place alors que l'autre frôlait l'intérieur de sa propre cuisse, le genou plié et le pied appuyé contre le matelas, jusqu'à remonter sur son intimité. L'envie était telle que Joanne se laissait assouvir par des pulsions qu'elle ne connaissait que trop peu.
crackle bones
Dernière édition par Joanne Prescott le Sam 12 Sep 2015 - 12:14, édité 1 fois
Qu’il est difficile de résister. Joanne me connaît bien et le sait certainement. Il y a toujours cette dualité entre cette partie de moi qui adore embrasser chaque parcelle de sa peau, caresser ses moindres formes, faire durer l’attente, le plaisir et donc notre désir commun. Et cette autre partie qui ne demande qu’à sauter le pas, qui supplie qu’on lui épargne ces minutes de frustration supplémentaires lorsque l’attente se fait trop longue à son goût, qui hurle si fort qu’elle en rends parfois mon crâne douloureux. Tiraillé et sous pression des deux côtés, mon esprit ne sait absolument plus quoi faire ; dans ces moments là, la jeune femme sait toujours me guider, m’arracher à cette bataille intérieure pour me dire ce qu’elle souhaite. Le plus souvent, elle me libère de l’attente, après avoir joué un brin plus avec moi, pour sa propre satisfaction. Je parviens à garder une oreille des plus attentives afin d’écouter les mots de la belle, qui me livre, par bribes espacées, sa manière de traduire l’intensité de son désir. Seigneur, sa voix. Douce, suave, sensuelle. Je peine presque à me concentrer sur le sens de ses paroles tant je suis envoûté par sa voix résonnant dans un murmure à mon oreille. Un timbre qui m’arrache des frissons, qui me traverse de part en part, s’infiltre dans chaque fibre de mon être, de mes muscles, de mes os. Si elle savait dans quel état le simple son de sa voix me met -elle s’en délecterai certainement, et poursuivrai son discours, pour mon plus grand plaisir. Je me remémore le gala de Sydney, sa main glissant sur mon intimité, et plus tard, dans la chambre, ses lèvres y goûtant pour la première fois. Le souvenir est tel que les sensations passées parviennent à me faire frissonner dans le présent. Une chaleur au niveau de ma virilité fait grimper en flèche mon envie -et donc ma frustration. Elle s’accentue lorsque Joanne évoque ces moments où le désir nous avaient poussés à oublier le lieu où nous nous trouvions, à simplement répondre à nos pulsions. Je me souviens de son retour de l’hôpital, l’inquiétude n’ayant tant rongée que le besoin de sentir de nouveau son corps contre le mien était devenu absolument nécessaire. Je revois sa malice le soir où, ici même, elle s’était amusée à me frustrer au point de complètement me faire craquer et lui faire l’amour à même le sol, n’étant plus capable de véritablement maîtriser mes gestes. Oui, elle a le don de me faire complètement perdre la raison. De ne plus savoir qui je suis, où je me trouve, ce que je fais. A partir du moment où elle s’accapare mon esprit de ma sorte, où il n’y a plus quelle, le reste du monde disparaît si bien qu’il ne reste que le désir, et l’envie de l’assouvir, de retrouver toutes ces sensations qu’elle rend si intenses et uniques. Il est vrai que nos âmes ne font que réclamer ces moments, de pouvoir se nourrir l’une de l’autre, insatiables. Qu’il n’y a que nos corps comme limite -une limite parfois insupportable qui nous fait exploser intérieurement de cette frustration de ne jamais pouvoir en faire assez, en absorber assez, aimer aussi pleinement que nous le voudrions. Sous les ordres muets de Joanne, je dépose quelques baisers sur le haut de son corps, quittant sa poitrine pour remonter vers ses épaules, son cou, et retrouver ses lèvres. Ses baisers sont plus brûlants et passionnés que jamais, ses dents n’hésitant pas à me mordiller. Ils parviennent à m’arracher quelques soupirs de plaisir, de longs frissons qui me font perdre mes moyens. Doucement, la jeune femme retire ma main d’entre ses jambes. Je sens ses doigts effleurer mon intimité, coupant une seconde ma respiration. Attendant de savoir ce qu’elle compte faire, mon regard ne quitte pas le sien, toujours aussi envoûté, complètement perdu. Tout mon corps la réclame, supplie que nous passions le pas, ici, maintenant, n’importe où, vite. Mais ma fiancée se glisse à nouveau près de mon oreille pour articuler une phrase qui fait exploser mon coeur; mon rythme cardiaque devient complètement fou alors que j’oublie de respirer. Concevoir un enfant. Je n’arrive pas à savoir si elle le pense, si elle joue avec moi, si elle est sérieuse, ou si cela n’est qu’une nouvelle manière de me pousser à bout. Je n’en saurais rien, puisqu’elle ne m’adresse pas le moindre regard dans lequel je puisse lire. Elle quitte immédiatement le bain, me laissant complètement déboussolé pendant quelques longues secondes où ses mots résonnent dans ma tête. Je me tourne finalement pour la voir, mutine à souhait, couverte d'une serviette, juste avant qu'elle ne disparaisse dans la chambre. Sans plus réfléchir, je sors à mon tour de l'eau, trouve une serviette à nouer autour de ma taille, et la suit dans la pièce d'à côté. La vision qu'elle m'offre ainsi allongée sur le lit me procure une immense bouffée de chaleur. A vrai dire, sur le moment, la mâchoire légèrement détachée, je me demande si ce que je vois est bien réel. Je reste paralysé quelques secondes -appréciant la vue, je l'avoue. Finalement, j'approche d'elle, et laisse tomber la serviette qui cercle ma taille une fois au pied du lit. Je me glisse entre ses jambes, et, mon visage tout près du sien, dégage délicatement la main qui la maintient couverte. Du bout des doigts, je dégage toute entrave à ma vue, puis les laisse parcourir aléatoirement le corps de la belle, tandis que mes lèvres prennent d'assaut les siennes. Ma paume glisse le long de ses courbes jusqu'à trouver celle qui se trouve entre ses jambes afin de la dégager de sa place et prendre la relève. Quelques secondes à peine néanmoins, puisque je quitte la bouche de Joanne pour descendre peu à peu, ponctuant le chemin de quelques baisers avant d'atteindre son intimité. Mes lèvres se déposent là, la flattant de nombreuses caresses. Ma facette impatiente me hait alors que l'autre se délecte d'écouter les soupirs de plaisir de la jeune femme, de goûter chaque parcelle de son corps, de faire sa chair mienne.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(ouste, les mineurs !)
Les yeux fermés, elle ne remarque que la présence de Jamie lorsqu'il était au pied du lit. L'entièreté de son corps émanait une chaleur douce et ardente à la fois. Le bel homme ne s'attarda à s'approprier le corps de sa future femme en dégagea la main qui permettait à ce que la serviette la maintienne couverte. Joanne ne montrait aucune résistance. Plus il la découvrait, plus un frisson parcourait l'ensemble de sa peau de porcelaine, la brise fraîche de la chambre venant caresser l'épiderme de son ventre dénudé. Ses mains se promenaient sur tout son corps, comme s'il cherchait à le marquer une nouvelle fois, se rappeler qu'il n'était qu'à lui. Les lèvres de Jamie s'emparèrent de celles de la jeune femme afin de lui offrir un baiser des plus langoureux. Joanne mêlait ses doigts à ses cheveux, alors que Jamie venait cherchait son autre main logée au niveau de son intimité. Il la dégagea afin de se réapproprier cette zone si sensible et qu'il adorait couvrir de caresses dans l'espoir d'entendre sa belle gémir de plaisir. Au milieu de son baiser, elle fit un premier soupir en sentant ses doigts reprendre le relai. A peine quelques secondes plus tard, il quitta sa bouche afin de déposer des baisers le long de son corps avant de venir se poser sur son intimité. Le simple fait de le sentir effleurer de ses lèvres cette partie la fit longuement soupirer. Jamie ne se laissa pas prier avant de l'y caresser ardeusement, faisant frémir sa belle. Il se plaisait à se concentrer sur des endroits qu'il savait particulièrement sensibles. La respiration de Joanne était couramment interrompu par des gémissements. Son dos se courbait davantage, sentant comme un courant électrique escalader sa colonne vertébrale, crispant à son passage ses muscles. On pouvait clairement entendre chacun de ses souffles, s'intensifier à chaque fois un peu plus. Ses légers mouvements de bassin reprirent sans qu'elle ne s'en rende véirtablement compte, savourant chacune des caresses qui lui faisait Jamie. Elle se redressa légèrement, s'appuyant sur ses coudes, afin de pouvoir le regarder. Elle n'arrivait pas à se mentir, elle adorait le voir ainsi, décuplant les émotions qui la traversaient de toute part et qui faisait de son rythme cardiaque un véritable fiasco. Elle se délectait de cette vue, multipliant ses expirations sonores qui se suivaient souvent d'une coupure, avant qu'elle ne parvienne à inspirer à nouveau. Sa bouche restait entrouverte et envieuse, l'une de ses mains s'étaient déposées sur ses cheveux, serrant parfois entre ses doigts quelques mèches, selon l'intensité du plaisir qu'il parvenait à lui procurer. Ses bras commençaient à faiblir, ses muscles étant électrisant par autre chose que sa volonté, ce fut pourquoi elle s'allongea à nouveau sur son dos. Elle tentait d'étouffer quelques un de ses gémissement en se mordillant la lèvre inférieure, extoriorisant systématiquement le plaisir d'une manière. Serrer davantage ses cheveux avec ses doigts, ou l'autre main venant saisir le drap; son échine qui se cambrait un peu, son bassin qui se mouvait davantage. Autant de signes qui la trahissaient. Désireuse de retrouver ses lèvres, elle releva la tête de son fiancé avec une main placée sous son menton. Elle l'incita à remonter progressivement jusqu'à l'embrasser langoureusement, collant son corps contre le sien par tous les moyens possibles. Ses mouvements de bassin ne s'attenuaient que quelques secondes plus tard. Usant du peu de force qu'elle avait, elle fit basculer Jamie afin qu'il se retrouve à son tour sur le dos. Elle n'avait pas quitté ses lèvres. Ses doigts effleuraient son torse, passant sur son bas ventre à plusieurs reprises sans pour autant toucher sa virilité. Emportée par un désir qui lui faisait oublier absolument tous les freins qui auraient pu l'arrêter jusque là, elle se laissait guider par ses envies. A contre coeur, Joanne abandonna ses lèvres pour l'embrassa doucement dans le cou, puis ses omoplates et le haut de son torse. Elle caressait du bout de ses lèves son abdomen, puis son bas-ventre, et arrivait enfin où elle comptait se rendre. Elle avait déjà tellement chaud. D'une main, elle tenait son intimité, qu'elle embrassait et caressait à l'aide de sa bouche, d'abord de manière encore timide et délicate. Elle effectuait quelques va-et-viens, restant très attentive à ce qu'elle faisait de peur de le blesser. Sa main libre était restée posée sur son torse, elle sentait de là la respiration de Jamie se saccader et se bousculer. Lorsqu'elle gagnait en assurance ses caresses, tantôt faire par ses lèvres, tantôt par ses doigts, gagnaient en intensité, elle osait un peu plus, goûtant chaque parcelle alors que ça restait bien nouveau pour elle. Elle s'attardait ou prolongeaient ses gestes lorsqu'elle ressentait que ceux-ci lui procuraient davantage de plaisir.
Quelques caresses et les premiers soupirs de la belle se font entendre. Dans la grande chambre, ses souffles, ces gémissements, ces sons qu'elle cherche parfois à étouffer ponctuent des silences tout aussi chargés d'électricité. Sa respiration, devenue bien plus forte, résonne également et suffit à traduire toutes les sensations qui traversent Joanne. Quelles parcelles de peau sont plus sensibles que d'autres, quelles zones méritent une attention toute particulière. Mes lèvres, le bout de ma langue, glissent sur cet épiderme chaud avec application. Mes mains, elles, parcourent le corps de la jeune femme de temps en temps, passant sur sa poitrine se soulevant au rythme d'une respiration devenue folle, vibrant presque selon les battements de son coeur. Mes paumes traversent son ventre, caressent ses cuisses, attrapent ses hanches afin de mieux suivre les mouvements de bassin qu'elle effectue malgré elle. D'abord légers, ils s'accentuent selon l'intensité des baisers que je dépose sur son intimité. Une danse sensuelle qui me met au supplice tant sa manière de se mouvoir, gracieuse et lascive, fait onduler tout son corps d'une manière irrésistible. Je ferme les yeux pour n'être attentif qu'à ses réactions, fondant toujours autant sous le contact de ses doigts traversant mes cheveux. Je soupire légèrement également lorsque qu'ils se referment plus fermement sur mes mèches sombres. Je la devine se redressant pour m'observer un instant, tous les sens offrant leur lot de sensations et de plaisir dans ces moments intimes, et la vue n'échappe pas à cette règle. Elle retombe peu après, gémissant et gigotant de plus belle, chaque mouvement, chaque son parvenant à m'arracher frissons et coups de chaud, mon coeur semblant s'être calé sur le rythme de celui de Joanne. Je sens la main qu'elle glisse doucement sous mon menton afin de m'arrêter ; mes lèvres quittent alors sa peau, et je laisse la belle, avec cette emprise si particulière qu'elle exerce sur moi, remonter mon visage jusqu'au sien du bout des doigts. Je retrouve sa bouche avec plaisir, une main se logeant sur sa nuque afin d'accentuer le long baiser passionné que nous échangeons. La jeune femme a complètement repris possession de mon corps, collant son épiderme au mien de toutes les manières possibles. Ses derniers mouvement de bassin font frôler son intimité contre la mienne ; sur le coup, mes doigts se resserrent sur la chevelure blonde de Joanne, sentant ma peau devenir brûlante à ce contact malgré l'eau du bain qui l'humidifie toujours un peu. Toujours victime de l'envoûtement de la belle, je la laisse m'allonger sur le dos et prendre les rennes. Ses baisers dans mon cou, sur mon torse, sûrement trop rares, me font doucement soupirer. Elle continue de descendre, et atteint ma virilité. Ses précédents mots me reviennent en mémoire, et sachant cela, ma respiration s'accélère. Puis elle se coupe complètement au contact des lèvres de la jeune femme à cet endroit, si sensible, tandis que tout mon corps se raidit quelque peu. Cette fois, par automatisme, incontrôlé, l'une de mes mains se glisse entre ses cheveux et se pose sur sa tête afin de suivre le moindre de ses mouvements -et pouvoir lui traduire le plaisir qu'elle me procure. L'autre, posée sur le lit, empoigne par moments le drap. Ses vas et viens, ses baisers, ses caressent me font peu à peu perdre tous mes moyens. En quelques minutes, j'ai le sentiment qu'il ne reste plus grand-chose d'autre de moi que des soupirs ponctuant mon souffle court, des gémissements parfois impossibles à étouffer, qu'importe à quel point je mords ma lèvre inférieure. Je ferme un instant les yeux, focalisé sur la douceur de ses lèvres sur mon intimité, la délicatesse avec laquelle elle la parcourt du bout des doigts. Puis, du coin de l'oeil, je l'observe faire à travers des yeux vitreux, complètement noyés par des sensations toujours plus intenses. Par moments, mes muscles se crispent, sa respiration se coupe, un râle m'échappe tandis que ma main serre plus fort le drap ou attrape quelques mèches de ses cheveux ; elle trouve avec une certaine aisance les endroits qui me procurent un effet tout particulier, et n'hésite pas à s'attarder dessus, me rendant toujours plus fébrile. Jusqu'à ce que, complètement à sa merci, fiévreux, je ne me sente plus capable de contrôler quoi que ce soit. C'est alors que je suis bien obligé de, doucement, dégager la bouche de Joanne de ma virilité, haletant, et complètement désorienté. Complètement emporté par un puissant flux d'émotions, je récupère passionnément les lèvres de la jeune femme, l'embrassant avec une ardeur rarement maîtrisée. Je la garde au dessus de moi, me surplombant avec toute la suprématie qu'elle possède sur moi, mon visage entre mes mains et son corps collé au mien. Petit à petit, mon esprit passe du besoin de la faire mienne à l'obsession d'être pleinement sien. Je m'arrache à ses lèvres quelques secondes, retrouvant son regard bleu. Sans m'en détacher, sans perdre une bribe de l'éclat de ses iris, je la prends dans mes bras pour échanger nos places, la faire basculer sur le côté, puis l'allonger sur le dos, mon corps trouvant place tout contre le sien, entre ses jambes. Du bout des doigts, je caresse l'une de ses cuisses. Je viens déposer quelques baisers dans son cou, désireux de la voir pencher légèrement son visage comme elle le fait toujours, me donnant toujours plus envie de la dévorer. « Si vous saviez à quel point je vous aime... » je murmure à l'oreille de Joanne. Je ne patiente pas plus pour le lui montrer, approchant encore plus mon corps du sien, annihilant tout espace, et me glissant peu à peu en elle. Un contact, si ardemment attendu et désiré, qui m'arrache un léger gémissement. Le temps de récupérer ses lèvres, de l'embrasser avec toute la dévotion qu'elle m'inspire, je ne bouge pas, prenant simplement plaisir à me savoir au plus près d'elle, à sentir toutes les connexions qui s'effectuent de peau à peau, corps à corps, âme à âme. J'effectue des premiers mouvements d'une grande tendresse, amples et délicats, l'esprit noyé par une obsession : elle, faire l'amour à ma future femme, à l'amour de ma vie. En la dévorant du regard, en tenant sa chair, petit à petit, je cherche à atteindre cet idéal impossible où ni elle ni moi n'existons vraiment, et il ne reste que ce nous abstrait que l'on devine se mouvoir dans la chambre et dont l'ombre danse sur le mur. Tandis que je prends l'une de ses mains, et la pose près de sa tête pour entrecroiser nos doigts fermement, les vas et viens gagnent en intensité, et ce un peu plus de seconde en seconde. Les frissons se font plus forts, et entre deux expirations de ce trop plein de sensations, m'échappent quelques gémissements d'un plaisir que je cherche pas à cacher. Je l'aime, sûrement trop, plus que cela ne devrait être permis. Je voudrais tant, si je le pouvais, assimiler la moindre de ses cellules. Mais dans notre bulle, forts de se langage déconcertant que nous sommes parvenus à instaurer, de ces dialogues charnels, nous sommes déjà capables de pousser notre symbiose à son maximum humainement possible. Ainsi, je veux quelle ressente tout ce que je ressens, que nous échangions nos pensées et nos émotions d'un simple contact de peau à peau. Peu à peu, je sens mon crâne, mon coeur, mes poumons craquer sous la pression de tout ce que je rêve de transmettre à Joanne à travers cette houle passionnée, ces baisers brûlants. Parce qu'ils ne sont jamais assez. Jamais assez.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(pas moins chaud )
Il leur était toujours difficile de trouver les mots, voir impossible, car ils n'existaient pas. On pouvait aller chercher dans tous les dictionnaires, personne ne les trouverait. Cela dépassait l'entendement, l'humainement possible. Aucun scientifique, même les plus prodigieux, ne saurait découvrir et comprendre ce phénomène. Il n'y avait là pas de théories, ni de calculs savants. Les deux antagonistes ne pouvaient eux-mêmes pas l'expliquer car les mots ne suffisaient pas, les gestes ne faisaient que frôler et parvenir à décrire ce que l'un ressentait pout l'autre. C'était ce qui se passait depuis qu'ils se connaissaient, et ce semblant de frustration ne faisait que s'accentuer après chacun de leurs ébats. Alors chacun tentait de nouvelles caresses, d'autres moyens d'être encore plus cet objet de désirs. C'était ce qu'il s'était passé à Sydney, ce que Joanne avait renouvelé ce soir là, caressant la virilité de Jamie au rythme de ses gémissements. Elles sentait ses muscles se crisper sous ses doigts. Ceux de Jamie s'étaient mêlés entre ses mèches blondes. Elle les sentait parfois se serrer lorsqu'elle s'attardait sur certaines parties de sa peau. Elle tira une certaine satisfaction d'être capable de lui procurer un tel plaisir, au point où il ressentait le besoin de l'évacuer de toutes les manières possibles. Elle entendait ses râles et ses soupirs se mélanger un peu, perdant tout contrôle de son propre corps. De ses lèvres et de ses doigts, elle sentait la peau de son fiancé se réchauffer toujours, enfermant en lui un brasier qu'il ne pourra à un moment plus contrôler. Les sensations étaient telles que Jamie fit délicatement arrêter Joanne, qui se permit de lui déposer un dernier baiser avant de revenir contre lui. Joanne vit ses yeux vitreux, comme s'il avait été hypnotisé, comme s'il était dans un autre monde. Sans trop tarder, il prit possession de ses lèvres afin de les embrasser avec énormément de passion, s' appropriant et dévorant ces parcelles de peau dont il ne pouvait pas se passer. Elle s'était mise à califourchon sur lui, mais son corps était collé au sien. De longues minutes passaient avant que Jamie ne décide d'arrêter leur baiser. Elle le regardait, les pupilles dilatées et les iris brillants. La lumière des yeux de Jamie était difficilement descriptible. Comme s'il était envoûté, cherchant inlassablement un moyen permanent qu'elle devienne physiquement et mentalement sienne. Que leur symbiose soit quasi permanente. Il avait ce regard, comme s'il voulait la dévorer d'amour. Alors, avide de reprendre le contrôle, il inversa leur position, Joanne n'y opposa aucune résistance, soupirant de plaisir en sachant très bien ce qui allait suivre. Les lèvres brûlantes du bel homme recouvrirent de baisers le cou de sa belle, qui, toujours aussi machinalement, penchait la tête sur le côté. Lui susurrant quelques mots à l'oreille, Joanne eut tout juste le temps de lui répondre sur le même ton. "Je le sais..." Elle le savait au fond d'elle. Elle l'avait appris à travers chacun de ses baisers, à travers tout ce qu'il n'arrivait pas à dire verbalement. Elle savait que ce n'était pas mesurable pour un simple mortel. Pour tout l'amour qu'il n'avait pas pu donner durant toute sa vie, demandant toute l'affection et l'attention qu'il n'avait pas pu avoir jusque là. Et Joanne avait beaucoup à lui donner, et ne pensait pas avoir autant d'amour en retour. Une symbiose qui fonctionnait à la perfection. La main de Jamie reprenait quelques caresses délicates, avant qu'il ne vienne céder à une tentation contre qui il ne pouvait plus résister. Il était toujours aussi attentif au bien être de sa douce, restant délicat dans son geste. Joanne expira longuement, la bouche ouverte, alors qu'il s'introduisait en elle. Dans un premier temps, il ne bougeait pas, l'embrassant passionnément et profitant au maximum de ce contact qu'ils connaissaient par coeur, mais qui était toujours plus savoureux à chaque fois. Joanne avait glissé ses doigts long de ses côtes avant de les déposer sur son dos. Son coeur tambourinait déjà tellement fort dans sa poitrine, ses poumons manquaient déjà d'air. Il commençait alors par des gestes, amples, délicats, faisant déjà tout doucement gémir sa dulcinée. Il tenait toujours d'une main l'une de ses cuisses, sa poigne se raffermissant selon les sensations qui électrisaient ses muscles. Voulant maintenir sa volonté de contrôle - même si tout était déjà perdu-, il prit l'une des mains de Joanne avec laquelle il entre-croisa leurs doigts, la collant juste à côté de sa tête. Il accélérait ses va-et-viens, elle sentait sa tête qui bouillonnait, son coeur s'écrasant contre ses tempes alors que ses poumons crachaient autant qu'ils pouvaient de l'air au milieu de ses gémissements ou de ses pauses respiratoires. Subitement, Joanne se redressa, surplombant son fiancé de peu, assise sur lui. Son regard planté dans le sien, elle reprit d'elle-même la cadence en mouvant son propre bassin. Parfois, elle tentait de relâcher ses muscles, afin de laisser Jamie aller de plus en plus en elle si cela était encore possible. Durant ces essais, elle arrêtait pendant quelques secondes de respirer, la bouche ouverte, ayant comme un courant électrique créé par toutes ces sensations qui la traversaient de toute part. Ses bras se tenaient fermement au niveau de son cou. "Je le sais bien..." se répéta-t-elle, l'esprit déjà bien ailleurs, avant de reprendre ses mouvements sans quitter ces magnifiques yeux verts, avant de revenir prendre possession de ses lèvres.
Elle sait, dit-elle. Je ne sais pas. J'en doute. Je doute qu'elle puisse réellement en prendre toute la mesure, si mesure il peut exister. Cela aussi est peu probable. Néanmoins, j'ose espérer que Joanne a un bon aperçu de l'étendue de mes sentiments pour elle. De cette manière à la fois oppressante et délicieuse qu'ils ont de m'étouffer, me faire perdre la tête, de me mettre à genoux et à la merci des moindres gestes et paroles de la jeune femme. Plus que jamais, plus que le jour où je le lui avait avoué, le jour où nous nous sommes séparés, elle est le centre de mon univers. Autant dire que sans elle, je me sens misérable. Elle me donne ma force, mon assurance ; elle est la petite flamme passionnée qui m'anime et me permets de traverser tous les jours, du moment où je la quitte le matin, à l'instant où je la retrouve le soir pour me ressourcer à ses côtés. Elle est aussi ma faiblesse, la seule à pouvoir faire de moi ce qu'elle souhaite, à être capable de me briser en un regard, me mettre à terre en un mot. Elle a tout pouvoir sur moi, toute ma dévotion et ma passion. Sait-elle cela ? Définitivement, j'en doute. Mais je mets tout en œuvre pour qu'elle le sache. Qu'elle en ait conscience. Et je ne veux appartenir à personne d'autre. C'est ce que cette bague signifie. Je veux qu'elle ait toujours ce contrôle sur moi, qu'elle fasse à jamais partie de ma vie, qu'elle continue à me changer, me rendre meilleur. Je veux pouvoir lui rendre tout ce qu'elle m'apporte, être là pour elle, dans toutes les circonstances, prendre soin d'elle, protéger ses traits angéliques, et tout faire pour la faire sourire, qu'elle soit aussi heureuse qu'elle mérite de l'être. Je sais que, même s'il m'arrive de ne pas réaliser tout ce qui nous arrive en si peu de temps, je suis prêt pour tout ceci, pour m'engager auprès d'elle à lui appartenir autant d'années que la vie le permettra. C'est tout ce que je souhaite. C'est tout ce que je veux lui dire. Dans mes baisers, mes caresses, mes mouvements, dans la fermeté avec laquelle je garde sa main dans la mienne. Peu à peu, les va et viens s'accélèrent, gagnent en intensité. Les gémissements de la belle se multiplient, l'air qu'elle expire est chargé de toutes les sensations qui rendent son corps fébrile. Je réponds à ses souffles, ses soupirs, malgré moi, traduisant l'effet qu'a le moindre de ces sons sur moi tandis que ses caresses dans mon dos me font fondre. Je mordille parfois sa lèvre, embrasse son cou, cherche à toujours plus la dévorer. Mon corps collé au sien tatoue dans ma chair la silhouette de la jeune femme, incruste ses gémissements dans mes os, marque au fer tous les muscles sur lesquels ses doigts passent. Partout dans mon être, elle a marqué son territoire. Repoussé par le corps de Joanne, je suis le mouvement sans me décoller d'elle lorsqu'elle se redresse. Ainsi assise sur moi, elle est à peine plus grande que moi, mais cela suffit à traduire la main mise qu'elle a sur moi. Elle reprend les mouvements à l'aide de son bassin, gardant le rythme soutenu qui m'arrache de plus en plus de frissons. Mes mains sont plus libres de parcourir l'intégralité de son corps. Elles se posent sur ses cuisses, ses fesses, suivant et accompagnant chacune de ses ondulations, me faisant peu à peu complètement perdre tout contrôle sur ma respiration et mon rythme cardiaque. Je ne peux plus retenir le moindre râle se faisant un chemin à travers ma gorge. Sa volonté de me permettre d'être toujours plus profondément en elle me désarme complètement ; dans ces moments, de longs soupirs de plaisir traversent mes lèvres, frôlant les siennes, mes doigts empoignent un peu plus sa chair. Les vagues de chaleur sont toujours plus brûlantes. La sueur a commencé à couvrir mon corps et le sien. Dès que je le peux, je capte son regard bleu, le dévore et le laisse m'ôter toute volonté ; je m'accapare ses lèvres, l'embrassant avec toujours plus de passion entre deux gémissements. Mes bras viennent complètement se refermer sur elle, la serrant fermement contre moi, aussi fort que possible, quitte à l'étouffer ou la briser comme une allumette. Quelques secondes, alors que ce trop plein de sensations commence à créer de multiples fissures sur mon corps à deux doigts d'exploser, mon front se pose sur l'épaule de Joanne. Yeux fermés, je laisse les doigts qu'elle glisse dans mes cheveux essayer de soulager cette sensation -à moins qu'elle ne cherche à m'en procurer encore plus, et tout bonnement me pousser à bout. Lorsque retenir ces immenses vagues de plaisir qui m'envahissent n'est plus supportable, je refais basculer la jeune femme en arrière, adoptant une cadence d'autant plus soutenue, les coups de rein se faisant plus puissants. J'écoute les râles de la belle, la devinant aux portes de l'état de volupté recherché, et, peu à peu y céder. Ce n'est que lorsque cette dernière vague la traverse, tends son corps, courbe son échine, et lui arrache un long gémissement, que je laisse ce même courant m'emporter. Mes doigts serrent plus que jamais le drap non loin du visage de Joanne, ma respiration haletante est ponctuée de soupirs sonores, et chacun de mes muscles tremble.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(toujours pas moins chaud )
Il ne la croyait pas. Elle le devinait dans son regard. Et lui, avait-il ne serait-ce qu'une notion de ce qu'elle ressentait pour elle. C'était au-delà de ce qui peut être décrit. Joanne avait toujours une certaine facilité pour parler de ses sentiments. Mais lorsqu'elle cherchait à évoquer le réel fond de ses pensées, la manière dont elle voyait leur relation, leur amour, elle craignait qu'il ne la comprenne pas, que ce n'était pas assez explicite. Malgré cela, Joanne était du genre à ne pas parvenir à mettre les mots justes à ce qu'elle pouvait penser, décrire véritablement sa vision des choses. C'était quelque chose qui la contrariait beaucoup, la langue anglaise ne suffisait plus. Le langage physique non plus. Et au final, elle ne savait plus comment faire, mais elle continuait à persévérer, espérant qu'un jour, elle trouverait le moyen juste de lui ouvrir de plus son coeur et qu'il voit tout de lui-même. Une dévotion et une adoration allant bien au-delà des limites, un amour infini à lui donner. Pendant plus d'une année, elle avait été seule, elle qui avait été en couple puis mariée pendant des années. Un beau jour, sans explication, on lui demande le divorce. Et depuis, elle errait, ne sachant que faire de ses deux jambes, et ne voyant pas d'avenir joyeux. Leur première rencontre avait été désastreuse, il fallait se l'avouer. Mais la dépendance s'était créée très rapidement en elle, voyant en lui le pilier central de sa vie future. Que s'il partait, s'il disparaissait, tout ce qu'elle avait pu construire autour s'effondrerait en mille morceaux. Elle se retrouverait à nouveau dans l'obscurité, et il n'y aurait au final qu'une Joanne vide, qui ne vivait que pour des journées qui se ressemblaient toutes, sans intérêt et sans but. Joanne ne savait pas comment lui dire tout ceci sans qu'il ne lui rit au nez. De plus, ses émotions prendraient le dessus, elle s'emmêlerait les pinceaux et son discours perdrait tout son sens. C'était une idée qui l'angoissait beaucoup. Elle ne pensait pas que c'était possible d'aimer autant quelqu'un dans une vie, remerciant n'importe quel dieu qui pouvait exister ou non de l'avoir placé ce soir-là, dans ce bar. Sans lui, elle était perdue. Même si c'était une absence à durée déterminée, le fait de savoir qu'elle allait être seule durant ces quelques jours étaient largement suffisant pour la faire paniquer. Le fait de faire si intensément l'amour ce soir-là lui faisait oublier ces tracas, comblant enfin comme il se devait la dépendance qu'elle avait à son égard. Elle ne pouvait pas s'en passer. Assise sur lui, elle sentait sous sa peau les frissons qui parcouraient le corps de son homme, elle entendait ses soupirs qui frôlaient son oreille. Ses mains s'étaient arrêtées sur ses cuisses, suivant les mouvements que faisait le jeune femme, totalement perdue dans une sorte de transe qui s'était instaurait. Il ne résistait plus au plaisir qu'il partageait par des gémissements qui augmentaient en intensité et en volume. L'entendre et le savoir ainsi fébrile faisait frémir la jeune femme, l'incitant à accélérer davantage le rythme adopté, même si la sueur faisait déjà briller tout son corps, même si sa respiration n'arrivait plus à suivre. Les mains de Joanne s'étaient posées sur les joues, ses yeux plongés dans son regard. Les bras musclés du bel homme serraient au plus fort sa belle, il craignait jusqu'ici de la briser en deux. Joanne se demandait jusqu'à quel point fallait-il qu'il ressente ce plaisir pour qu'il fasse abstraction de ce détail. Sentir ainsi sa force et sa fermeté ne faisait décuplait les gémissements de la belle blonde. Elle avait l'impression de faire enfin partie de lui, avec lui, la symbiose s'étant créée d'elle-même. Leurs baisers restaient très langoureux, Jamie mordillant sans hésiter l'une de ses lèvres,capturant les deux pour évacuer sa fougue. Parfois, Joanne faisait glisser ses dents sur sa langue. Il se devait d'arrêter ce contact un instant, collant son front au sien. Il était brûlant, sa peau dégoulinait de tous ses pores, laissant sortir ces vagues de plaisir où il le pouvait. Elle aimait sentir son corps humide glissait sous ses doigts. L'une de ses mains était toujours dans ses cheveux, mais l'autre parcourant son dos, ses bras, s'agrippant subitement parfois dans sa chair quand un moment de volupté plus intense survenait en elle. D'une simple pression, il poussa Joanne pour qu'elle se retrouve à nouveau sur les draps. Elle le sentait à bout, elle l'était tout autant, sinon plus. Son coeur battait à un rythme des plus accélérés, tous ses souffles étaient sonores, de plus en plus brefs. Son corps entier brûlait sous une pression qui devenait peu soutenable. Ses doigts s'accrochaient là où ils pouvaient, notamment sur le dos de Jamie. Celui-ci avait adopté un rythme bien plus rapide, plus intenses, plus puissants. Cela faisait complètement perdre la tête à Joanne, qui ne savait plus quoi faire de son corps. L'entièreté de ses muscles se contractaient au point d'en être douloureux. Alors, son dos se courbait de plus belle. Ses doigts s'étaient plantés dans la chair de Jamie, sa respiration se coupait pendant plusieurs secondes. Son corps frémissait, tremblait. Elle parvenait enfin à expirer l'air de ses poumons à travers un long cri. Jamie poursuivait ensuite sa cadence, venant la rejoindre dans les secondes qui suivaient. Elle saisit délicatement la main de Jamie qui serrait le drap juste à côté de sa tête, l'embrassa au niveau de sa bague, avant de la déposer sur l'un de ses seins. Ses yeux s'étaient rouverts, pouvant voir son fiancé franchir cette étape. Elle aurait juré ressentir son orgasme à travers elle. Son coeur palpitait, sa respiration restait aussi décadente que la sienne. Elle courba spontanément son corps afin d'être collée à lui, de se connecter à lui pour cet instant précis. Elle sentait ses muscles trembler de toute part, contenant des sensations bien trop puissantes pour être garder dans un corps, même s'il était aussi parfait que celui de Jamie. Elle le sentit se libérer en elle, la faisant gémir doucement. Enfin, le bel homme détendait chacun de ses membres. La jeune femme le fit basculer sur le côté, il était toujours en elle. Elle s'allongea sur lui, ne se prenant absolument pas le temps de reprendre sa respiration, elle couvrit son torse de baisers, goûtant de ses lèvres sa peau humide, salée et brûlant. Elle effectua encore de très lents mouvements de bassin en même temps. Joanne remontait au niveau de son visage, toujours à bout de souffle. Elle lui chuchota, se répétant encore une fois. "Je le sais bien. Je l'ai ressenti." Elle porta l'une des mains de son amant au niveau de son sein gauche, afin qu'il sente son coeur. "Juste là. Et partout ailleurs. Le sentez-vous ?" Ses yeux bleus étaient remplis d'un amour peu mesurable et qu'on ne voyait que trop peu en ce bas monde. "Et vous ? Savez-vous combien je vous aime ?"
Mon coeur bat à tout rompre. C'est un tambour marquant la cadence des coups de marteau qui s'abattent sur mes tempes, mon crâne, ma cage thoracique ; qui font trembler chaque muscle, chaque os, et dont l'écho se répercute à l'intérieur de mon corps, sur les parois formées par ma peau. Mon épiderme, cette fine mais solide barrière qui me coince dans le monde physique et les limites de l'humainement possible, étirée, tiraillée, douloureuse dès que mes émotions démesurées cherchent une échappatoire, un moyen d'exister pleinement. L'impossible. Je perds la tête, restant encore complètement noyé dans des pensées et des sentiments indescriptibles, incapable de garder la tête hors de l'eau, de retrouver la terre ferme. Pendant un long moment, je me sens bien loin du monde des vivants, mon esprit et mon corps entièrement connectés à ceux de Joanne faisant de moi un concentré d'émotions passionnées, tremblant sous toute cette pression. Haletant, je ne peux pas retrouver ma respiration, je ne sais même plus quels mécanismes naturels utiliser afin d'inspirer et expirer tout cet air chaud correctement. Ce long moment de volupté me laisse dans un état proche de la transe. Je garde chaque parcelle de mon corps parfaitement collée et assimilée à celles de la jeune femme. Mon visage s'est logé au creux de son cou ; en plus de a respiration décadente, sûrement peut-être entendre mon coeur fracasser les os de mon crâne, frapper ma poitrine et secouer son propre corps à travers mon épiderme brûlant. Très lentement, mes muscles se détendent, et deviennent presque douloureux. Du bout des doigts, je caresse pendant quelques secondes le sein sur lequel la belle a déposé ma main, après avoir embrassé ma bague. Je ne veux pas me défaire d'elle, je veux garder cet état de symbiose si parfait pour toujours, puisqu'il est si proche de ces sentiments démesurés et fusionnels que nous avons l'un pour l'autre -sans pour autant en être encore à la hauteur. Je ne veux pas bouger, et prie pour que le temps s'arrête. Doucement, je sens Joanne me pousser sur le côté. Me laissant guider, je glisse sur le côté, puis m'allonge sur le dos. Elle a pris soin de faire en sorte que nos corps ne se détachent pas. Si bien qu'une fois allongé, la belle au dessus de moi, et me sentant toujours en elle, je lâche un léger souffle, réminiscence du plaisir si intense qui vient de me parcourir de part en part. Ma respiration est toujours anarchique, et je meurs de chaud. Fiévreux, sentant chaque parcelle de mon corps d'une sensibilité décuplée, je ferme les yeux pour sentir chaque baiser que Joanne dépose sur mon torse. Au contact de ses lèvres, un courant électrique tend mon échine, je ne peux pas m'empêcher de souffler de nouveau. Mes doigts viennent immédiatement saisir le drap du lit lorsque la jeune femme commence à effectuer quelques mouvements de bassin d'une amplitude et d'une lenteur qui me rendent complètement fou. Mes dents s'abattent sur ma lèvre inférieure, et mon état ne s'arrange pas quand elle plonge son regard bleu dans le mien. Elle l'a senti, dit-elle, cet amour inconditionnel pour elle. Elle l'a senti partout en elle. Incapable d'opposer la moindre résistance, je la laisse déposer ma main près de son sein. Son coeur bat au moins aussi fort que le mien sans sa poitrine. Je le sens vibrer sous ma paume. Mes yeux ne lâchent pas ses iris, plantés là, paralysés, hypnotisés. « Je le sais... » je réponds à sa question. Je pense que nous sommes tous les deux victimes d'un amour beaucoup trop puissant pour nous, qui nous dépasse complètement, qui nous pousse à la folie, à la dépendance l'un de l'autre, au besoin de chair, à l'obsession de s'appartenir, de ne faire qu'un, autant que cela est humainement possible. « Je le sais. » je répète au bord de ses lèvres, écoutant sa respiration, sentant son souffle chaud glisser sur mon visage. Je m'approche un peu plus afin de l'embrasser, avec une immense délicatesse et une grande tendresse. Mes deux mains glissent tout le long de son corps, de sa poitrine à ses hanches en passant fermement sur ses côtes, son dos, jusqu'à se poser sur ses reins. J'effectue là une pression sur son corps, assez forte pour accentuer ma présence en elle et m'y sentir un peu plus profondément. Mes dents glissent sur sa lèvre inférieure, réclamant encore, réclamant plus.