ÂGE : 34 ans (15.08.1990) SURNOM : Bel, Bella, la Sorcière (par Maddy), Mab (par Rhett) STATUT : Mère d'une petite Rosalie. Aiden a laissé les addictions gagner et est parti en laissant son cœur en miette derrière. MÉTIER : Mannequin, Chanteuse, Actrice confirmée LOGEMENT : Spring Hill, #516 Water Street, dans une jolie villa à l'abri des regards POSTS : 13589 POINTS : 1240
TW IN RP : Alcoolisme (plus si ancien), anorexie, biphobie / homophobie, famille toxique, grossesse / maternité GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Allergique aux oranges ≈ Cache sous sa mesquinerie et ses piques une grande sensibilité qu'elle dévoile peu ≈ Accro à la caféine ≈ Donner aux centres aidant les queers, c'est un des trucs les plus importants qu'elle fait de son argent, et la seule chose sur laquelle elle n'appuie pas pour se faire de la bonne publicitéCODE COULEUR : Sème du drama en #76448A RPs EN COURS :
Griffiths ∆ I don't know half of you half as well as I should like; and I like less than half of you half as well as you deserve.
Marceline ∆ This is the problem with having a best friend who is also your cousin, and has known you since you were born. She's always trying to stomp on your dreams.
Maddy ∆ Sister. She is your mirror, shining back at you with a world of possibilities. She is your witness, who sees you at your worst and best, and loves you anyway. She is your partner in crime, your midnight companion, someone who knows when you are smiling, even in the dark. She is your teacher, your defense attorney, your personal press agent, even your shrink. Some days, she's the reason you wish you were an only child.
Maden ∆ This ain't for the best ; my reputation's never been worse, so you must like me for me
Carmine ∆ Make it last forever, friendship never ends
Marley ∆ The best way to destroy an enemy is to make him a friend.
Rhebel ∆ Your words up on the wall as you're praying for my fall ; and the laughter in the halls and the names that I've been called ; I stack it in my mind and I'm waiting for the time ; when I show you what it's like to be words spit in a mic
AVATAR : Jennifer Lawrence CRÉDITS : (Avatar by fassylovergallery ; Image signa by ghaniatreides ; Userbars by loonywaltz) DC : Olivia Welch (Emma Stone) ∆ Poppy Leigh (Emma Myers) PSEUDO : Lucy INSCRIT LE : 13/10/2021
ever be so polite, you forget your power ; never wield such power, you forget to be polite ∆ Taylor Swift, Marjorie
C'était amusant d'imaginer une Rose enfant, déjà en rose et en paillettes, aussi enthousiaste et optimiste que la version adulte. Une petite fille qui n'avait pas changé en grandissant, en fin de compte. Alors que Mabel, enfant, avait été un garçon manqué qui aimait jouer dans la boue et grimper aux arbres. Elle avait détesté devoir mettre des robes, et devoir jouer la petite fille sage et immobile, alors qu'elle avait besoin de bouger et de courir partout. Elle avait changé en grandissant, apprenant à apprécier les jolies robes, les paillettes et les sequins. C'était amusant de voir comment des enfants pouvaient évoluer, ou non, en devenant adulte.
« La flemme, ou la capacité à reconnaître que d'autres font mieux que nous. On ne peut pas tout savoir faire, et c'est important de savoir admettre qu'on n'y arrive pas dans un domaine » reprit-elle, souriant toujours. « Je me pique toujours les doigts en essayant de coudre, alors je demande de l'aide à des professionnels, plutôt que de mettre des gouttes de sang partout sur le tissu ! »
Elle admirait les gens qui savaient coudre et cuisiner et jardiner... Mais elle, elle était plus douée pour le mannequinat et le paraître, et se balader dans les parcs avec sa fille, que les activités créatrices pointilleuses où il fallait rester concentré longtemps.
Elle était aussi plus à l'aise en face d'adolescents boudeurs ou renfrognés que d'enfants trop actifs, et elle le reconnaissait facilement face à Rose. Peut-être parce que ses enfants lui rappelaient un peu trop la petite fille qu'elle avait été, et qui avait été forcée de rester sage, et d'obéir aux nourrices successives, ce qui rendait Mabel assez peu à l'aise pour gérer leurs cris et leurs activités incessantes.
« C'est important de savoir être stratégique, surtout dans notre société. Surtout que la plupart d'entre eux n'auront pas la possibilité, comme nous, d'avoir un travail à part, où ils peuvent décider de leurs horaires, des gens avec qui ils travaillent, tout ça... Je pense qu'en majorité, ils seront employés dans de grandes entreprises, et savoir jauger les autres avant d'agir, c'est important ! »
Elle voyait l'intérêt du jeu juste pour jouer, bien sûr. Mais elle savait aussi que ces temps-là étaient importants pour leur faire acquérir des capacités qui leur seraient utiles dans leurs vies d'adultes. D'une manière informelle et qui lui correspondait plus à elle, qui n'avait jamais été une grande scolaire. Et ça ne les empêchait pas de rire et de se taquiner, leurs cartes en mains et le dé volant parfois en dehors de la table de jeu.
« Je suis pas vraiment créative en tant que musicienne. Je reprends des morceaux déjà écrits, mais je serai incapable de créer les miens » se défendit-elle, consciente de ses limites. « Je chante et je joue de la guitare. Je crois que mes parents auraient préféré le piano, plus classique, mais j'ai préféré un instrument relativement facile à déplacer, et que du coup je pouvais jouer n'importe où ! »
Et plutôt que de répéter dans le salon familial, elle avait pu être affalée sur son lit, à suivre des tutoriels sur internet pour perfectionner sa technique. La guitare, ça avait été son petit monde, qui l'aidait à s'isoler loin du reste de la famille, dans son petit cocon.
« Je peux venir jouer, et même les laisser un peu pratiquer sur les cordes, si tu veux » proposa-t-elle gentiment. « Mais va falloir que tu m'aides à trouver une playlist qui leur plaise, histoire que je répète quelques morceaux ! A huit ou dix ans, je doute qu'ils aiment beaucoup les comptines que je fais pour Rosie ! »
Rosalie était particulièrement fan de Kookaburra et de Twinkle, twinkle little star, s'arrêtant de bouger pour regarder les doigts de sa mère s'agiter sur la guitare, mais elle était à l'âge où elle était particulièrement réceptive aux comptines. Mabel la surprenait même à les fredonner, suivant le rythme même si elle n'était pas encore vraiment capable de reproduire les sons.
Tu ne peux t’empêcher de sourire aux paroles de Mabel. Maladroite comme tu es, tu connais très bien son problème. Tes doigts ont souvent subit des piqûres d’aiguilles. Malgré la douleur, tu as persévéré, motivée par cette passion de la couture. Aujourd’hui, tes blessures en cousant se font rares. Les dernières qui t’arrivent proviennent des fois où un élément extérieur te sort de ta bulle. Sinon, coudre est une activé où tu es adroite, où tu réussis à te concentrer, même si tu es évadée dans ton monde coloré. « Après, il faut faire pour apprendre. » Il n’y a pas de secret. La théorie ne remplace jamais totalement la pratique. L’envie doit également être présente. Sans elle, c’est se forcer. Et se forcer est le meilleur moyen d’échouer. Le but est de prendre du plaisir dans l’activité de loisir. Il en existe assez de contraignantes obligatoires tel le ménage ou la vaisselle. Il ne faut pas dénigrer non plus la part des prédispositions. Certaines personnes sont plus douées dans certaines que d’autres naturellement. L’inné complète l’acquis, sous réserve de trouver nos talents et de les exploiter. En ce qui vous concerne, vous avez réussi. Chacune de vous fait un métier qui l’épanouie. Évidemment, vos chemins n’ont pas été de longs fleuves tranquilles, mais aujourd’hui vous êtes heureuses dans votre vie professionnelle. Dans votre vie sentimentale, suite à divorce, tu doutes que la mannequin le soit, bien que la présence de Rosie soit un argument envers son bonheur. Et encore, un bébé apporte son lot de difficultés comme vous avez pu l’évoquer. Être mère est le travail le plus compliqué du monde. Et en plus, il n’existe pas de manuel pour l’enseigner hormis celui de la vie. L’exact manuel qui lui fait sûrement donner cette opinion assez sombre sur l’importance de la stratégie. Une divergence dans votre amitié. « La stratégie est l’ennemie de la spontanéité. Moi je pense que si les gens calculaient moins, ils seraient plus joyeux. » Pourquoi jauger l’autre quand il suffit d’être soi-même ? Trop calculent comment être meilleur son voisin, que son collègue, que son frère. A regarder ce qu’ils se passent chez les autres, ils oublient de regarder leur propre personne. Tu indiques toujours aux enfants de faire ce qui leur plait. Tu ne te préoccupes pas des obstacles éventuels sur leur route. Qu’ils rêvent avant tout, ils ont le temps de se confronter aux difficultés de la vie. Jouer est excellent dans cette optique. Maintenant, derrière l’aspect ludique, tu ne négliges pas la formation à la socialisation. Jouer, c’est gagner, c’est perdre, c’est accepter la défaite, c'est respecter ses adversaires, et tout un tas d'autres concepts. Jouer fait grandir en fin de compte. Dommage que la plupart des adultes ne s’en souviennent plus. Mabel n’a pas fait cette erreur en continuant de jouer de la musique. Certes, c’est plutôt solitaire, mais cela compte. Ton frère ainé n’a pas poursuivi ses cours de batterie une fois atteint sa majorité. « Ça aurait été encore plus facile si tu avais choisi le triangle. » Tu glousses. Tu la taquines. Bien que cet instrument soit petit, tu ne doutes pas un instant de la difficulté à en jouer correctement. « Oh ce serait génial ! » Tu sais à l’avance qu’ils vont vouloir essayer du haut de leur curiosité. Tu vois déjà Cindy – fillette blonde de huit ans – lui demander d’en jouer et lui demandant de s’asseoir sur ses genoux en parallèle. Mabel se rendra compte à quel point ils sont affectifs et remplis d’amour. Tu espères qu’elle n’est pas réfractaire au tactile infantile. « C’est facile ça ! T’as juste à jouer les chansons de Disney ! Nous, on se chargera de chanter ! » Il vous arrive régulièrement d’en fredonner durant tes ateliers. Parfois, l’instant couture passe carrément à la trappe au profit d’un instant musical, à chanter des tubes de dessins animés. Voilà une autre explication au retard dans les créations de leurs costumes. Ayant parlé fort à cause de ton enthousiasme, et ayant remué sur le banc d’excitation, Rosalie se réveille. En dépit de ton large sourire, elle se met à pleurer, réclamant sûrement un câlin à sa mère voire un goûter. « Tu es dispo quand qu’on se cale ça ? » Tu as baissé de ton. Trop tard Rose, les dégâts sont faits, et le bambin pousse de bruyantes vocalises.
(c) DΛNDELION
Mabel Griffiths
les moyens des ambitions
ÂGE : 34 ans (15.08.1990) SURNOM : Bel, Bella, la Sorcière (par Maddy), Mab (par Rhett) STATUT : Mère d'une petite Rosalie. Aiden a laissé les addictions gagner et est parti en laissant son cœur en miette derrière. MÉTIER : Mannequin, Chanteuse, Actrice confirmée LOGEMENT : Spring Hill, #516 Water Street, dans une jolie villa à l'abri des regards POSTS : 13589 POINTS : 1240
TW IN RP : Alcoolisme (plus si ancien), anorexie, biphobie / homophobie, famille toxique, grossesse / maternité GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Allergique aux oranges ≈ Cache sous sa mesquinerie et ses piques une grande sensibilité qu'elle dévoile peu ≈ Accro à la caféine ≈ Donner aux centres aidant les queers, c'est un des trucs les plus importants qu'elle fait de son argent, et la seule chose sur laquelle elle n'appuie pas pour se faire de la bonne publicitéCODE COULEUR : Sème du drama en #76448A RPs EN COURS :
Griffiths ∆ I don't know half of you half as well as I should like; and I like less than half of you half as well as you deserve.
Marceline ∆ This is the problem with having a best friend who is also your cousin, and has known you since you were born. She's always trying to stomp on your dreams.
Maddy ∆ Sister. She is your mirror, shining back at you with a world of possibilities. She is your witness, who sees you at your worst and best, and loves you anyway. She is your partner in crime, your midnight companion, someone who knows when you are smiling, even in the dark. She is your teacher, your defense attorney, your personal press agent, even your shrink. Some days, she's the reason you wish you were an only child.
Maden ∆ This ain't for the best ; my reputation's never been worse, so you must like me for me
Carmine ∆ Make it last forever, friendship never ends
Marley ∆ The best way to destroy an enemy is to make him a friend.
Rhebel ∆ Your words up on the wall as you're praying for my fall ; and the laughter in the halls and the names that I've been called ; I stack it in my mind and I'm waiting for the time ; when I show you what it's like to be words spit in a mic
AVATAR : Jennifer Lawrence CRÉDITS : (Avatar by fassylovergallery ; Image signa by ghaniatreides ; Userbars by loonywaltz) DC : Olivia Welch (Emma Stone) ∆ Poppy Leigh (Emma Myers) PSEUDO : Lucy INSCRIT LE : 13/10/2021
ever be so polite, you forget your power ; never wield such power, you forget to be polite ∆ Taylor Swift, Marjorie
Mabel manquait de patience depuis toujours. Refaire, encore et encore, jusqu'à perfectionner le geste, elle avait toujours eu du mal. Ou il fallait qu'elle soit vraiment passionnée, comme pour la guitare. Sinon, elle essayait quelques fois puis finissait par abandonner, achetant directement le produit fini ou faisant appel à quelqu'un pour le faire à sa place.
Quelque chose en quoi elles s'opposaient peut-être. A moins que Rose n'ait perfectionné la couture par passion, mais ait abandonné d'autres choses, pas assez intéressée pour persévérer ? Après tout, quand une activité ne plaisait vraiment pas, il était dur de rester concentré dessus. Se forcer à faire quelque chose qu'elle n'appréciait pas ne semblait pas être quelque chose que faisait la jeune femme, préférant partager son énergie et son enthousiasme.
« La spontanéité, c'est bien, mais quand tu es seule. Avec Rosie m'a appris à être un peu plus organisée et prévoyante. »
Plus question de partir sur un coup de tête en vacances à l'autre bout du monde, ou de rester après ses horaires de travail pour sortir dans les bars de la ville. Il fallait qu'elle se tienne au rythme de sa fille, pour ne pas trop la perturber, parce qu'un décalage dans l'heure du coucher pouvait donner lieu à plusieurs jours de fatigue et de pleurs...
Si Mabel avait dû apprendre à s'organiser et à planifier les choses, elle se demandait comment ça allait se passer quand Maddy aurait son bébé. Elle qui était trop organisée, ne dérogeant qu'avec difficultés à des plannings qu'elle se fixait longtemps en avance, devoir gérer un bébé qui donnait son propre rythme aux journées allait la changer. Mais c'était peut-être toute la spontanéité qui manquait à son aînée ! Elles allaient peut-être toutes les deux réussir à trouver un nouvel équilibre, entraînées par leurs enfants.
« J'aime bien le son du triangle, hein, mais c'est compliqué de chanter quand tu en joues, et vaut mieux être dans un orchestre pour que ça ressorte mieux ! »
Or la guitare avait été un moyen de pouvoir se recentrer sur elle-même, guidée par la musique qu'elle tirait des cordes. Elle avait besoin de ces moments où elle était seule, surtout quand elle vivait encore à Londres dans une vie à cent à l'heure qui ne s'arrêtait que rarement. Jouer de la guitare avait été sa soupape de sécurité, et ce qui lui avait permis de ne pas devenir folle.
Elle avait hâte que Rosalie soit assez grande pour s'intéresser à la musique. Actuellement, le bébé se contentait de bouger un peu avec un rythme qui lui était très personnel, ou de crier des onomatopées ressemblant assez peu à la chanson en court. Et elle ne faisait que taper sur la guitare, ses petits doigts trop malhabiles pour attraper la corder et la faire résonner. Mais d'ici quelques mois, elle serait sans doute plus douée, assez pour que Mabel sorte la guitare pour enfant qu'elle avait déjà achetée, et puisse guider sa fille dans cette activité.
Rosalie commençait d'ailleurs à se réveiller, passant assez vite du sommeil profond aux grands cris, et Mabel s'empressa de la prendre contre elle, la berçant doucement.
« On va rentrer manger, promis » souffla-t-elle, avant d'embrasser le front du bambin.
D'une main, elle ramassait déjà rapidement la couverture et les jouets qu'elle avait sorti, histoire de ne rien laisser derrière elles. Et surtout pas la peluche favorite de Rosie, ou les prochaines heures promettaient d'être infernales.
« Je sais pas vraiment quand je serai disponible, mais envoie moi les dates et heures où tu es avec les enfants, et je m'arrangerai, ok ? » dit-elle ensuite à Rose, parlant un peu plus fort pour couvrir les pleurs de Rosalie.
Mabel souligne un point important. Tu ne peux nier qu’elle a raison. L’arrivée d’un enfant dans la vie oblige à prévoir. Tu l’as parfaitement remarquée avec ton frère ainé, à la naissance de ta nièce. Lors des repas familiaux chez vos parents, ils venaient avec tout un attirail composé d’un lit parapluie, de lait en poudre, de biberons, de couches, de bodys. De plus, son habitude des invitations de dernière minute a été remplacée par des programmations de rencontres minimum deux semaines en avance. Tu résumerais ceci à l’arrivée d’un enfant oblige à murir. D’ailleurs, Mabel ne déroge pas à la règle. Elle n’est plus tout à fait la même depuis que Rosie est entrée dans sa vie. Fondamentalement si malgré tout. Le cas échéant, votre amitié aurait pu être remise en question. Tu as plus l’impression qu’elle s’est amplifiée, que le bambin a solidifié votre lien. Voilà pourquoi tu te permets de la taquiner sur son instrument de musique. Tu sais qu’elle ne le prendra pas mal. Tu espères la faire rire, lui insuffler des secondes de joie dans les difficultés qu’elles traversent. « Je te crois sur paroles, c’est toi l’experte. » Tes connaissances musicales sont limitées. Tu te laisses davantage entrainer par la mélodie que par l’harmonie d’une partition. Hormis distinguer les notes provenant d’une guitare ou d’une batterie, ton ouïe n’a aucune compétence. Si ce n’est de reconnaître les rires d’enfants de loin, ce que tu peux considérer comme une aptitude musicale. « Ça me semble compliqué de faire tenir tout un orchestre dans la salle d’ateliers. On va rester sur la guitare. » Tu aimerais pouvoir faire venir tout un orchestre. Tu notes l’idée dans un coin de ta tête. Si l’orchestre ne peut venir à vous, vous irez à l’orchestre. Tu te renseigneras sur les possibilités dans la ville avant de proposer une sortie à la présidente de l’association. Tu es déjà prête à négocier le budget et autres freins qu’elle soulèvera. Mabel pourra certainement t’aider avec son réseau. Tu le demanderas le moment voulu. Actuellement, il est inutile de le faire, ton projet n’étant qu’au stade d’ébauche, à l’opposé des vocalises de Rosie développées. Il est assez fou de voir qu’un aussi petit être est capable de faire d’aussi grands bruits. En toute logique, la maman prend le dessus sur l’amie. Tu souris tendrement au bébé, espérant la calmer. Il va de soi que malgré toute la largeur de ton sourire, il ne suffit en rien à la nourrir. Observant la blonde remballer ses affaires, tu comprends que votre rencontre du jour touche à sa fin. « Oki. Je t’envoie ça dès que je rentre. Enfin, si tu as rien ce soir, hésite pas à me relancer. » Tu as conscience de ton étourderie. Tu es capable d’oublier. Tu pourrais créer une alarme dans ton téléphone. Ce serait être trop prévoyante, trop adulte. Tu te lèves du banc. Tu déposes une bise chaleureuse sur chacune des joues de la mannequin. « A bientôt. Passe une bonne fin de journée. » Pendant qu’elle prend certainement le chemin de la sortie du parc, tu ne l’accompagnes pas. Toi, tu te diriges vers le groupe d’enfants jouant au ballon. A leur hauteur, tu leur demandes si tu peux te joindre à eux sans même savoir à quoi ils jouent. Ils se toisent un instant avant de te lancer le ballon. Le plus grand – en taille – souffle que tu es désormais le chat. Tes lippes étirées, tu saisis la balle entre tes mains, désignant accepter ce rôle. Que le jeu commence.