| when you're gone, the pieces of my heart are missin' you☽ olira |
| | (#)Mar 21 Juin 2022 - 20:33 | |
| C’est pas si simple, Mara. Il n’y a pas que toi et moi dans l’équation. Les bras croisés sur ma poitrine, je fronce les sourcils. Il y a quelqu’un d’autre... Je suis comme les papillons. Si on les touche, ils ne peuvent plus voler. Oliver m’a coupé les ailes et je me suis écrasée en plein vol. Violemment. Loin, très loin, de m’attendre à cette révélation. Alors c’était ça qui l’empêchait. Mes yeux brillaient, remplis de larmes qui ne coulaient pourtant pas le long de mes joues. Je ne cillais pas. Ce n’est pas aussi simple. Je ne suis pas le genre de type qui joue sur plusieurs tableaux - je ne joue normalement sur aucun tableau, bordel. Il avait raison. Il ne jouait pas sur plusieurs tableaux puisqu’il n’y avait plus rien entre nous depuis des mois. Je ne peux pas faire comme s’il n’y avait rien eu. Je ne peux pas faire comme si elle n’existait pas. Il avait rencontré quelqu’un, il avait réussi à me remplacer et il l’admettait, là devant moi. C’est ça qui me fait flipper, Mara. J’haussais les épaules. Il ne me devait rien après tout, alors j’avais du mal à suivre ce qui le faisait vraiment paniquer à ce point. Pour lui, tourner la page de notre relation devait être plus facile puisqu’il avait cette chance de pouvoir créer de nouveaux souvenirs, avec une nouvelle personne. Et il ajouta; Le fait que je ne sois pas capable de te tourner le dos, de partir, de t’ignorer, de t’oublier, de partir. C’est ça qui me fait flipper. Mon cœur n’avait jamais dû battre aussi vite, aussi fort, depuis.. toujours. Je comprenais qu’il était tiraillé entre deux personnes. Deux âmes. Deux rencontres. Moi et elle. Je ne préférais même pas réagir à ses mots, mon attitude lui prouvait déjà beaucoup. Il s’était éloigné vers la porte de l'ascenseur et je m’étais laissé tomber dans le fauteuil où j’étais assise quelques minutes avant. Ma tentative pour le rendre jaloux n’avait même pas fonctionné. Touchée, coulée. J’étais spectatrice de mon échec absolu. Il filait entre mes doigts et j’étais impuissante. Je baissais la tête, mes cheveux venaient cacher mon visage où les larmes envahissaient mes joues. Faible Mara, t’as encore perdu à ce jeu où tu t’étais promis de ne plus jouer. J’essuyais rapidement les perles d'eau qui dévalaient mes joues et relevait le regard vers lui. C’est à toi de faire tes choix Oliver. J’te dirais pas de partir cette fois. J’en ai pas envie et je ferais pas deux fois la même erreur. Il savait à quoi s’en tenir avec moi. J’étais impuissante, tout ce que je détestais être. Je n’avais plus la force de me battre. Plus la force d’essayer de construire quoi que ce soit avec qui que ce soit. Je l’imaginais déjà fuir, retrouver cette dulcinée inconnue, qui devait l’attendre. J’ai l’habitude d’être la fille qu’on sacrifie.. il ne savait pas vraiment les catastrophes familiale que j’avais traversé si tu pars, tu seras pas le premier. J’avais un ton presque déculpabilisant, j’étais terre à terre. Après tout, je disais vrai et je ne lui cachait plus grand chose. Je trouvais la force de me lever du fauteuil et de façon machinale je me mettais à ramasser les bouteilles d’alcool vides qui jonchaient le sol. Manière de m’occuper physiquement pour ne pas lâcher mentalement. Ce besoin de contrôle excessif. @Oliver Dawson |
| | | | (#)Mar 21 Juin 2022 - 20:58 | |
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« C’est à toi de faire tes choix Oliver. J’te dirais pas de partir cette fois. J’en ai pas envie et je ferais pas deux fois la même erreur. J’ai l’habitude d’être la fille qu’on sacrifie. Si tu pars, tu seras pas le premier. » Il était parti à reculons en direction de l’ascenseur et elle se laissait tomber sur le fauteuil. Elle pleurait. Oliver pouvait voir les larmes rouler sur ses joues. Il était responsable de ces pleurs, de ces larmes salées qui coulaient le long de ses joues. Lui et lui seul. Il n’avait rien dit et s’était contenté de l’observer, jongler avec les émotions pour remonter la pente, remonter à la surface. Feindre et prétendre. Reprendre le contrôle, un semblant de contrôle. Il connaissait cette réaction. Il l’avait déjà vu l’appliquer … la nuit même où il avait disparu de sa vie à sa demande. « Je –. » Un regard vers la porte de l’ascenseur puis vers Mara. « J’peux pas rester comme ça, Mara. Je peux pas rester ici et faire comme si de rien était. » Il fit un nouveau pas dans la grande pièce. « Ce s’rait pas juste. » dit-il en se pinçant les lèvres. Il ne voulait blesser personne. Il n’avait jamais voulu blesser qui que ce soit et c’était pour cette raison qu’il ne souhaitait jamais s’engager dans une relation … cela n'apporterait que des problèmes. Des larmes. Ce n’était pas juste vis-à-vis de Billie, ni même vis-à-vis de Mara.
« J’peux pas rester. Pas comme ça. » répéta-t-il tout en fronçant les sourcils. « J’suis désolé. » ajouta–t-il le regard vers le sol pour quelques secondes mais il releva rapidement la tête pour affronter son regard … bien que cela ne faisait que le rendre coupable. Coupable de ces yeux rougis. Son for intérieur lui hurlait de la prendre dans ses bras, de l’étreindre, de lui souffler ces mots doux qu’il avait tellement voulu lui répéter. La sauver. Mais au lieu de cela, il serra les lèvres et recula de nouveau.
« J’suis désolé. » Une nouvelle fois prononcée tout en secouant la tête de droite à gauche. A voix basse, il s’était dirigé vers l’ascenseur et avait appuyé plusieurs fois sur le bouton. Il avait chaud. Il devait fuir. Il devait partir. Il fallait qu’il fume, qu’il se descende quelques verres, qu’il hurle, qu’il remette ses idées en place. Faible, il ne pouvait pas rester ici. Il ne pouvait pas voir ce qu’il avait provoqué … les larmes de Mara. Le ping de l’ascenseur se fit entendre et il s’y glissa tout en jetant un coup d’oeil vers Mara. Il avait les larmes aux yeux et avait pu au moins les retenir jusqu’ici … se dandidant de droite à gauche, les mains moites, il attendit que les portes se ferment dans un nouveau ping pour finalement enfouir sa tête entre ses mains et se tapoter les tempes à plusieurs reprises. Plusieurs jurons hurlés dans cet ascenseur. Il chialait comme un môme. Pour la première fois de sa vie, il chialait pour une histoire d'amour sans avoir pu la vivre cette romance.
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| | | | (#)Mar 21 Juin 2022 - 21:23 | |
| Je – J’peux pas rester comme ça, Mara. Je peux pas rester ici et faire comme si de rien était. Ce s’rait pas juste. Je commence à comprendre où il veut en venir. Je ne suis pas dupe. Juste un peu trop naïve pour penser une seule seconde qu’il aurait pu choisir de rester. Les bras chargés du bordel monstre que j’avais foutu ces derniers jours, je le regarde faire le choix qui lui semble être le bon. Je ne fais plus un pas, une statue. Statue de glace. Mais prête à fondre, à se dissoudre. J’peux pas rester. Pas comme ça.J’suis désolé. Mes larmes ne cessent de couler, j’aurais pu remplir une piscine. J’suis désolé. répète-t-il en appuyant sur le bouton de l’ascenseur plusieurs fois. Je n’ai plus l’énergie de lui dire quoi que ce soit. J’aurais peut-être pu essayer de le retenir, mais je savais que c’était peine perdue. Une des bouteilles que je tiens me glisse des mains, s’écrasant au sol. J’ai sûrement quelques bouts de verre planté dans les pieds, mais la douleur ne se réveille pas. Une autre douleur est bien plus intense. Celle de cette vision d'Oliver, en choisissant une autre. Je suis restée plantée là peut-être cinq, dix, vingt minutes. Mes muscles tétanisés ne m’ont plus porté, j’ai glissé au sol en continuant de pleurer. Je connais cette douleur, j’y suis passée plus d’une fois. L’abandon. Aujourd’hui, je comprenais une chose et j’en pardonnais une autre. Je comprenais ce que mon père avait vécu quand ma mère était partie, le laissant avec une gamine sur les bras. Je le pardonnais de m’avoir fui, parce que c’était impossible pour lui de voir la copie conforme de celle qu’il avait aimé, chaque jour. J’ai fini par m’endormir. Un refuge qui m’a gardé de longues heures avant que je sois réveillée par les cris d'inquiétude de mon père qui rentrait de son voyage d'affaires. Celui qui n’avait pas endossé entièrement son rôle il y a des années, se retrouvait à devoir s’occuper de sa fille de vingt-six ans, comme si elle en avait dix. RP TERMINÉ @Oliver Dawson |
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