Vous venez à peine d’arriver que y’a la meilleure vibe possible et inimaginable entre les murs de Maria. Tu n’as plus peur du tout et tu as l’impression que y’a comme un cap qui vient d’être franchis. Que Birdie est comme officiellement accepté ? Tu sais pas si c’est ça car tu n’es pas dans la tête de Maria, mais il est certain qu’elle apprécie Birdie et qu’elle sait le faire savoir. Tu la remercieras d’ailleurs car c’est loin d’être rien.

“Une mission de la plus haute importance, Agent DJ” Et Birdie qui te fait sourire si largement avec ses mots. Tu vas déposer un baiser sur ses lèvres car tu peux juste pas t’en empêcher. Tu vas prendre ta mission à coeur oui. Tu le lui as déjà dit le mois dernier, elle mérite toutes les fraises tagada du monde.

“J’aime bien cette idée.” Tu les regardes échanger Linda et Birdie. Ca aussi c’est une chose dont tu ne te lasseras jamais. Tes mondes qui se mélangent c’est un plaisir infini. Surtout que tout se passe bien. “Bien sûr, si tu veux. Il faudra juste que je prenne tes mesures et que tu me dises tes couleurs préférées.” Y’a Linda qui sautille car elle veut être la jumelle de Birdie oui oui, elle est pas assez blonde pour ça mais c’est très chou à voir.

Et puis y’a Maria qui vient en appelant Birdie sa chérie. Tu tournes les yeux vers ton oiseau qui fait la même chose en étant tout aussi mindblown que toi. Damn. Ton sourire est toujours là car c’est de plus en plus beau cette journée dis donc. Tu espères que ça ne présage pas une tragédie sous peu. Non. Jordan, on pense pas à ça. On reste dans la lumière, dans le présent, dans les bonnes sensations. Oui. “Très bonne initiative, Agent DJ.” T’as un cerveau qui fonctionne et elle le confirme, tu te sens tout fier. Tu gagnes un baiser. Winniiiing. “T’as entendu, cette fois, hein ? Ma chérie.” Tu hoches la tête vivement. « Oui, elle l’a dit. » Vous êtes stupides à vous émerveiller encore de ça. Vous vous contentez de pas grand chose et c’est ça qui est bien au fond.

Birdie a été choper le cadeau de Linda alors que Angel est déjà avec le sien depuis tout à l’heure. Oops. Il a été privilégié peut être un petit peu. “De la part de Jordan mais c’est moi qui l'ai choisi.” Mais le simple fait que c’est Birdie qui donne celui de Linda rend les choses encore mieux à tes yeux. Surtout que y’a comme un échange de bon procédé. Linda était déjà en train de piocher dans le bol avec les bonbons dedans mais maintenant elle se laisse prendre le bol sans problème car le cadeau de Birdie est bien plus intéressant. « C’est vrai ??? » Elle est si adorable. « Linda qu’est ce qu’on dit ? » Sa mère qui n’est pas loin. « Merci merci merciiiiii MERCIIIII. » Eh ben, elle y met du coeur et les formes car elle tourne sur elle même en serrant fort la peluche dans ses bras. Elle va finir par avoir la tête qui tourne. C’est beau de voir à quel point les enfants sont très heureux pour pas grand chose. C’est comme ça que la vie vaut la peine d’être vécu à ton avis. « I’m gonna call it Chocolaty and Titi for short! » Elle s’est déjà fait tout son film et c’est très beau à voir. La petite file jouer avec son immense peluche sans même penser à ôter le ruban car pour elle, il fait parti du cadeau.

Tu tends le bras vers Birdie qui est à présent loin de toi. Car sur une autre chaise et c’est le moment où ça sonne à la porte d’entrée pour faire apparaitre cinq autre Mendez et des petits qui commencent à aller dans tous les sens. C’est dommage que ce soit l’hiver car y’a forcément moins de place à l’intérieur. Mais ça va, c’est pas la première fois, ça ne sera pas la dernière non plus. Y’a un Angel qui se retrouve collé à ta jambe pendant un bon quart d’heure, tu le prends naturellement sur tes jambes. Quelques cadeaux supplémentaires ont été donné aux nouveaux arrivants. Tu jettes souvent des coups d’oeil à Birdie pour vérifier qu’elle est ok. Elle est plutôt très sollicité par les gosses vu sa jolie robe et les sacs de cadeaux pas loin d’elle (peut être les bonbons aussi). Ca va bientôt faire deux heures et demi que vous êtes là. « You good ? » Tu t’es approché d’elle, tout le monde a bougé ici et la. Y’a ta main qui caresse doucement son dos. Y’a tes lèvres qui vont embrasser sa joue. « I think we can go soon. »

« Oui, elle l’a dit. » Jordan en est aussi émerveillé.e que moi donc ça veut bien dire que c’est quelque chose. On doit être idiots à s’émerveiller d’un rien mais qu’est-ce que je m’en fous. Je commence à être de mieux en mieux acceptée dans la belle famille de mon partenaire (oui, dit comme ça, ça fait un peu tordu, je l’avoue) et sachant que c’est ce qu’iel a de plus proche d’une famille, ça me tient particulièrement à cœur. J’ai toujours fait bonne impression auprès des familles de mes amis, un vrai petit ange pour ne pas montrer toute la misère que je peux faire subir (as if).

Quand Linda revient, je prends les bonbons et elle prend son cadeau - c’est stratégique à ce stade, il faut savoir être malin parfois. Elle est véritablement adorable à s’émerveiller de tout, elle aussi, et ça me rappelle à quel point j’adore offrir des cadeaux - même si celui-ci n’est pas vraiment de moi mais j’ai été réglo, je l’ai dit dès le début.

« C’est vrai ??? »
« Linda qu’est ce qu’on dit ? »
« Merci merci merciiiiii MERCIIIII. »

Je me marre à la voir aussi ravie - les enfants sont si faciles à satisfaire et le rôle que l’on a, Jordan et moi, le meilleur du monde. Nous sommes là pour les cadeaux, les entraîner dans des parcs, dans des zoos et les gaver de bonbons avant de les rendre. Franchement, y’a pas plus beau rôle à mes yeux. Au moins j’ai la certitude de toujours voir des sourires et des paillettes dans les yeux des gosses quand ils me voient. « I’m gonna call it Chocolaty and Titi for short! » elle est si chou que j’oublie de mentionner que j’ai le même sous un modèle différent - oui parce que quitte à avoir la même forme, autant avoir quand même un truc qui differt. Et elle s’envole aussi rapidement avec sa peluche, me laissant tout le plaisir de picorer dans le bol à bonbons que je garde jalousement pour moi - enfin, jusqu’à ce que les gamins captent que j’ai non seulement les cadeaux mais aussi les sucreries et là, je deviens la reine des abeilles.

Mais la reine des abeilles finit bien vite par abandonner le bol (de nouveau rempli) de côté pour qu’ils piochent dedans car je ne souhaite prendre aucune responsabilité sur le débordement énergique de ces chers compagnons. Je commence à avoir envie d’une clope mais je n’ai stratégiquement pas pris de paquet ni de briquet sur moi - j’ai beau le savoir, ça me frustre un peu. J’ai ma jambe qui commence à se secouer alors que je tapote ma main dessus. « You good ? » Jordan se penche vers moi pour me donner des petites attentions qui font un peu calmer ma jambe. « I think we can go soon. » j’hausse les épaules. “J’ai juste envie de fumer mais sinon ça va. On part quand tu veux.” ce n’est certainement pas moi qui vais faire pression sur la durée de notre visite. J’ai senti les regards de Maria sur nous et j’ai l’impression qu’elle doit être curieuse de savoir ce qui a bien pu se passer toutes ces semaines. Clairement pas le moment pour jouer les inspectrices. “T’as un peu parlé avec Maria ?” je me suis laissée distraire par les enfants un bon nombre de fois donc je n’ai pas noté si Jordan s’est levé.e plus ou moins longtemps ou non. Je me dis seulement que ça ne serait pas une mauvaise chose qu’iel parle à la seule figure maternelle qu’iel peut avoir dans les environs.

Elle a sa jambe nerveuse Birdie et c’est un signe qui fait que tu t’es rapproché d’elle rapidement. “J’ai juste envie de fumer mais sinon ça va. On part quand tu veux.” Oh. Tu comprends mieux l’état de sa jambe. Tu y poses ta main doucement dessus pour essayer de l’aider à prendre son mal en patience pour quelques petites minutes de plus. Tu te dis qu’elle a ses clopes dans la voiture et qu’elle va rapidement être satisfaite de sa dose de nicotine. “T’as un peu parlé avec Maria ?” Tu fais non de la tête. Birdie n’est pas stupide, Birdie a bien vu que tu n’es pas allé.e voir Maria pendant une très longue période et que ce n’est pas habituel. C’est aussi très peu habituel que tu aies perdu ton père et découvert une partition de ta mère. Y’a tout qui est plutôt hors du commun ces derniers temps. « I don’t want to worry her today. » Parce que tu as beau être bien mieux maintenant, ça n’était pas le cas et tu as bien compris que c’est de ça que Birdie voudrait que tu mentionnes à Maria. Tu sais que c’est la bonne chose à faire et tu le feras. Juste pas aujourd’hui. « I’m good today. I’ve been feeling good lately. » Tu caresses sa cuisses doucement. Ton regard sur le visage de Birdie. « And I feel it’s not temporary… » T’es pas totalement sûr de toi vu que tu ne vois pas l’avenir mais le dire au présent comme ça, ça donne une force de manifestation auquel tu crois grandement. On attire ce qu’on pense. Et puis tu réalises une chose. « Did you speak with Maria? » Car ça pourrait. « I mean you’re basically BFF now. » T’es chou à ajouter ça avec ton doux sourire aux lèvres. T’es vraiment très heureux de leur échange aujourd’hui et tu veux voir ça jusqu’à la fin de tes jours. I’m manifesting.

La jambe grelotte et c’est simplement nourri par un manque soudain de nicotine. Nerveuse un peu, l’oiseau ? Non, pas vraiment car ça fait deux heures qu’ils sont là et qu’elle se sent bien pour l’instant. C’est juste que la cigarette est un véritable poison et que ces derniers temps, elle en a consommé plus qu’en temps normal - un constat édifiant. Jordan tente l’approche douce en posant sa main sur sa cuisse et Birdie pose la sienne par-dessus avec un léger sourire qui porte le remerciement de son geste sur les lippes. Elle comprend ce qu’iel fait et elle apprécie grandement. Sa jambe finit par se calmer alors qu’elle serre sa main - comme un transfert d’attention. C’est mignon. Jordan est son pilier, sa béquille, elle ne l’oublie pas.

Tout comme elle n’oublie pas que son partenaire n’a pas été voir Maria, qu’iel n’a toujours pas eu de conversation avec elle et que ça la chagrine un peu. « I don’t want to worry her today. » l’oiseau tourne la tête vers son compagnon, posant son menton sur son épaule. “I’m sure she’s more worried of you not speaking to her than the other way.” c’est juste que ça lui convient bien, à Jordan, de penser dans ce sens. Mais iel a conscience qu’il va bien falloir se dévisser un moment ou un autre - s’iel ne le fait pas, Maria le fera sûrement. C’est d’ailleurs étonnant qu’elle n’ait pas tenté plus d’approches durant le silence de son beau fils. « I’m good today. I’ve been feeling good lately. » iel caresse sa cuisse et Birdie caresse sa main, un doux échange de bons procédés. « And I feel it’s not temporary… » ils sont idiots à se regarder avec des yeux de merlan frit mais damn qu’elle apprécie entendre ça. Elle prend un peu de lauriers de son état car elle fait tout pour que Jordan se sente bien et mieux. “Good. That’s very good. We will keep going that way then.” qu’elle murmure en embrassant son épaule.

« Did you speak with Maria? » elle se redresse aussitôt parce que, dans quel monde elle aurait pu avoir parlé à Maria ? Ici, maintenant ? Et sans que Jordan le remarque ? « I mean you’re basically BFF now. » elle tape son bras de son poing. “You’re jealous, I know you are.” n’importe quoi et elle le sait mais pour la forme, elle va le prétendre. “Why whould I speak to Maria ? If she doesn’t ask, I’m not gonna tell. I ain’t a snitch.” puis elle revient contre son épaule pour parler plus bas. “But I’m not gonna lie ; I thought of calling her when you were feeling pretty down.” elle avait peur, après tout. Peur de ce que Jordan pouvait faire, de quoi iel était capable dans cet état. Pour avoir des solutions, du soutien, une aide. Mais elle ne l’a pas fait. Son partenaire a été plus fort qu’elle le craignait et elle a été plus persistante qu’elle pouvait le croire. “Maria, or Jeremy… Even Tee.” elle se sentait concernée, après tout. Tous ces gens le connaissaient mieux qu’elle - ça lui fait mal d’y penser mais elle ne peut pas changer le passé. Alors naturellement qu’elle y a songé. Mais elle n’a rien fait. Cela lui foutait un problème de conscience monstre d’aller derrière le dos de son amoureux pour aller chercher des conseils auprès de ses proches.

“I’m sure she’s more worried of you not speaking to her than the other way.” Elle voit bien que tu vas bien là, à ton avis ça va. Elle ne s’inquiète pas tant que ça. Tu n’en sais rien, tu espères juste et les mots de Birdie te font réfléchir quand même. Les chances que tu ailles parler à Maria avant que vous ne partiez sont en train d’augmenter., même si tu vas bien et que tu comptes que ça reste comme ça encore longtemps. “Good. That’s very good. We will keep going that way then.” Tu hoches la tête alors que tu caresses un peu plus distraitement sa jambe.

“You’re jealous, I know you are.” Qu’elle déclare en te frappant le bras (pas assez fort à ton avis). Ca te fait rire de la voir réagir de la sorte. “Why whould I speak to Maria ? If she doesn’t ask, I’m not gonna tell. I ain’t a snitch.” Tu fronces les sourcils en faisant non de la tête. « That’s not snitching. You can talk with Maria if you want to. » Même de toi. Sûrement de toi en fait vu que t’es le plus gros point commun. Tu les imagines bienveillantes toutes les deux vu combien elles t’aiment. Elle revient se coller à ton bras et tu la trouves bien trop adorable. “But I’m not gonna lie ; I thought of calling her when you were feeling pretty down.” Oh ? Y’a ton bras qui va se glisser sur les épaules de Birdie car c’est plus confortable comme ça. Tu aimes sa proximité et tu veux pas qu’elle s’en défasse. Tu sais que vous allez passer tout le reste de la journée ensemble Jordan ? Let me be. “Maria, or Jeremy… Even Tee.” Tu caresses doucement son épaule, légèrement dans tes pensées suite à tout ce qu’elle vient de t’avouer.

« They would have been great pick… » Tu dis en allant déposer un baiser sur le dessus de sa tête. Ton petit coeur qui se serre de se souvenir de cette période merdique et de voir combien ça a pesé sur Birdie. Tu savais mais tu t’en rends encore plus compte avec ses mots là. Tu es dans tes pensées sur le dessus de sa tête avant de déposer un baiser supplémentaire. « I’m gonna go talk to Maria. » Que tu annonces en te levant sur tes deux pieds. Birdie a raison. Tu l’écoutes et tu profites en plus que Maria soit dans la cuisine. Y’a quelqu’un d’autre avec elle mais vous vous retrouvez rapidement seuls. Vous finissez dans le jardin, à l’arrière de la maison, pour encore plus d’intimité. Une vingtaine de minutes plus tard c’est bras dessus par dessous avec Maria que vous revenez dans le salon car la Madame ne veut plus te lâcher. Vous marchez jusqu’à Birdie. « She wants- » Elle te tape le ventre pour te couper. « Shhhh! I can talk for myself. » Et puis elle reprend en regardant Birdie et toi t’as un sourire amusé aux lèvres. « Would you like to come eat dinner here Friday night ? » De la semaine qui suit. « Her boyfriend will be there. We can finally have our double date. » Ca te fait beaucoup trop rire que votre premier double date sera avec Maria. Qui l’aurait cru ? Le sourire sur ton visage est si beau Jordan. I’m cute.

« That’s not snitching. You can talk with Maria if you want to. » tu hausses une épaule. “I don’t have anything to say… Except about you. So it’s kinda snitching for me.” tu ne te vois pas aborder Maria pour… Parler de la pluie et du beau temps ? Tu ne fais pas dans la petite conversation. Tu fais dans le blabla inutile mais les trucs d’adulte avec de vrais adultes, tu es encore terriblement gauchère. Encore plus avec Maria. Et si tu vas la voir, il y a de fortes chances pour qu’elle se montre curieuse et qu’elle pose des questions, non ? C’est en tout cas ce que toi tu ferais à sa place. Tu ne souhaites pas parler pour Jordan. Tout le monde sait que le téléphone arabe n’est pas forcément la meilleure chose du monde. Tout est répété, déformé et amplifié, c’est bien connu. « They would have been great pick… » t’as un haussement de sourcils l’air de dire “I know”. Jeremy aurait pu être le meilleur choix du monde mais tu as décidé de l’aider sans parachute, sans aide. La casse a été quand même fortement limitée et tu t’en félicites beaucoup. Jordan n’a pas tant vrillé que ça et s’iel dit que ça va mieux maintenant, c’est que du positif dans ce cas-là. Tu as mené à bien une de tes missions - et t’as été conne de douter car t’es douée pour prendre soin des autres. Ce n’est pas pour rien que t’es extra soft avec lui depuis quelques semaines. Tu ne le fais pas exprès, c’est juste… Arrivé. « I’m gonna go talk to Maria. » oh. Jordan choisit bien son moment. T’étais bien tout contre lui mais iel bouscule - te bouscule - en se redressant. D’autant que tu ne t’y attendais pas. “Bonne initiative.” que tu dis malgré tout avant de le regarder s’éloigner - avec un air un peu trop rêveur pour le lieu alors que tu le mates sans demi-mesure. Linda t'interpelle et t’arrache de ton observation pour te montrer quelque chose, une de ses petites cousines plus jeunes sur ses talons. C’est tellement mignon d’avoir une réunion de famille et de voir mille générations se mélanger.

T’as été complètement accaparée par les enfants et donc t’es assise au sol les jambes croisées quand Jordan revient… Accompagnée de Maria. « She wants- » tu lèves les yeux car tu ne les avais pas vu - y’a bien que Birdie Cadburry qui peut être aussi distraite par une poupée. « Shhhh! I can talk for myself. » Cute, que tu penses en les observant sans pour autant te lever. « Would you like to come eat dinner here Friday night ? » oh. « Her boyfriend will be there. We can finally have our double date. » tu plisses les paupières en souriant et secouant la tête. “T’es bête.” mais réaliste. “Yeah, sure. If Jordan is okay, I’m okay too.” et hop, comment se dédouaner en toute subtilité (ou pas). Il faut dire que Maria invitant ton partenaire à manger n’est pas surprenant, voire même assez courant. Mais toi… C’est bien la première fois que ça arrive. Tu rends la poupée à sa propriétaire légitime avant de te mettre enfin sur tes jambes. T’es curieuse sur cette histoire de petit-ami - Maria a l’air de les enchaîner à vrai dire - mais tu ne dis rien. T’es pas encore assez à l’aise à ce point. Et puis tu verras ça vendredi, du coup. “La conversation était bonne ?” que tu leur demandes avec un petit air innocent au visage alors que dans le fond, tu es très contente que Jordan t’ait écouté. Tu es persuadée que ça a soulagé Maria et c’est ce qu’il faut. Iel ne pouvait pas la laisser dans le flou comme ça.

“I don’t have anything to say… Except about you. So it’s kinda snitching for me.” Y’a tes yeux qui sont totalement en coeur alors qu’elle parle avec ces mots. Tu sais qu’elle te soutient et même quand t’es pas là, c’est ça qui fait de vous une vraie team de confiance. Votre amour est sincère et vous ne voulez faire que du bien à l’autre de toutes les manières possible. Tu es vraiment chanceux, bénit, d’avoir une partenaire aussi entière qu’elle. “Bonne initiative.” Qui te souffle doucement ce qui serait bien que tu fasses et que tu écoutes car elle a raison. Tu ne réalises pas les points de vues de tous parfois quand tu es bien trop dans ton monde mais elle est là pour t’éclairer comme il faut et tu remercies l’univers pour ça.

Quand vous revenez avec Maria, t’es content.e de voir que Birdie n’est jamais longtemps seule. Elle a une poupées dans les mains et t’es sûr.e que les petits étaient pas loin également. “T’es bête.” T’es un imbécile heureux à ce moment là ouais. Complètement. Ton sourire est si large quand elle répond par l’affirmative. “Yeah, sure. If Jordan is okay, I’m okay too.” « For the record, I’m okay. » Et ça dans tous les sens du terme, ça se voit dans ton sourire et ton regard. Maria te tapote le torse (le ventre on va pas se cacher) avant de prendre la parole. « Everybody is okay this is what I like to hear. »

“La conversation était bonne ?” Tu hausses les sourcils, amusé autant que surpris qu’elle ait l’air d’avoir envie d’un debrief avec Maria dans le coin. Tu hoches la tête. « Bonne oui. » « Y’a un petit oiseau qui m’a dit qu’on a dû un petit peu le pousser. » Elle t’expose Maria. « Yeah… Thanks B. » Que tu dis sans problème aucun car tu es réellement très reconnaissant qu’elle ait quelque peu insisté juste assez pour que tu comprennes enfin que oui, c’était la bonne chose à faire. Maria dépose un baiser sur ton bras. « Je vais te préparer un petit sac avant que tu partes. » Un petit sac, tu sais qu’il va y avoir trois tonnes de bouffe fait maison dedans. « Thanks. » Jamais avare de merci, tu viens d’en lancer une flopée là Jordan.

Quand Maria a filé, tu te remets sur la chaise disponible à côté de ton oiseau. « Elle m’a mis plusieurs claques car elle savait nan, elle sentait et elle avait raison. Mais elle a fait ce qu’il fallait… » Sous entendu, à ne pas interferer c’était ce dont tu avais besoin. Tu n’aurais su gérer quoi que ce soit. Il s’est passé ce qu’il s’est passé et c’est bel et bien du passé. Ton bras sur le dossier de la chaise de Birdie, tu as ta tête un peu penché vers elle, t’es chou. « Anyway I don’t want to remake history. This is all in the past. » Encore des mots que tu dis plus pour le manifester qu’autre chose car tu ne vois pas l’avenir non. Mais dire que tout va bien, que c’est du passé, ça te fait un bien fou car tu y crois vraiment par dessus le marché. Tu le sens. « Let’s go home. » Tu murmures alors que t’es allé déposer un baiser sur la joue de ton oiseau.

« For the record, I’m okay. » dans tous les sens du terme, ça vient du fond du coeur et c’est perceptible à mille lieues à la ronde. C’est plaisant d’entendre Jordan répéter à tout va qu’iel va bien - mais surtout, que ça se voit, ça se ressent. Les paroles sont une chose, les actions, les ondes, la prestance en est une autre. Combien de fois tu as toi-même répété et dit que tu allais bien alors que ce n’était pas le cas, hein ? « Everybody is okay this is what I like to hear. » ton sourire passe de Jordan à Maria, silencieuse comme une bonne sœur devant la matriarche mexicaine qui t’inspire autant de respect que la Reine Mère. C’est fou comme tu as l’air d’être une autre personne quand elle est là - t’es juste respectueuse, c’est tout. Tu as parfois des airs mais quand il faut être l’enfant sage et parfaite, tu peux le faire aussi. Comme là. Même si tu n’as pas besoin de forcer car Maria aime Jordan et tu aimes Jordan. Donc tu te montres sous ton meilleur jour pour que Maria t’aime bien. Ce qui semble être de mieux en mieux acquis. Au moins, elle voit que tu n’es pas une alcoolique - let it go, let it gooooo.

« Bonne oui. »
« Y’a un petit oiseau qui m’a dit qu’on a dû un petit peu le pousser. »
« Yeah… Thanks B. »

Tu pourrais presque rougir mais Birdie Cadburry ne rougit jamais donc tu as simplement un petit geste de la main tout en souriant. “C’est normal.” c’est la figure maternelle de son entourage, le plus proche que Jordan est d’une mère. Et il y a un truc que l’on ne peut pas t’enlever, c’est le sens de la famille, qu’elle soit de sang ou de cœur. « Je vais te préparer un petit sac avant que tu partes. » tu grattes ta tempe avec un regard soutenu à Jordan - tu vas avoir de quoi manger pour la semaine à venir, vous le savez tous les deux. « Thanks. » tu t’installes de nouveau sur ton siège et Jordan fait de même sur celui d’à côté.

« Elle m’a mis plusieurs claques car elle savait nan, elle sentait et elle avait raison. Mais elle a fait ce qu’il fallait… » tu ne comprends pas donc c’est l’expression curieuse et interrogative qui s’affiche sur ton visage. “Comment ça ?” une de tes jambes va sur sa cuisse car c’est i m p o s s i b l e de ne pas être en contact, d’accord, c’est une question de vie ou de mort, parfois, c’est à se poser la question. « Anyway I don’t want to remake history. This is all in the past. » “Non non, j’ai pas compris ce qu’elle a senti.” avant de faire une petite moue. “Je croyais qu’y avait que moi qui avais le droit de te donner des claques.” ha ha ha, hilarante que tu es, Cadburn. Seulement, toi, tes claques vont souvent bien plus au sud que l’endroit où Maria claque. « Let’s go home. » tu hoches la tête en recueillant son bisou avant de te lever.

Tu as fait le tour des Mendez présent(e)s, avec la promesse faite à Linda de la revoir prochainement - “pinky promise!” - et t’es la première à arriver devant Maria qui a le petit sac qu’elle te tend. Tu as un petit rire en le prenant. “Vous n’avez pas la même notion de petit que le commun des mortels. Merci, Maria.” tu lui fais un franc sourire avant de chercher Jordan qui tarde à arriver - voilà ce qui arrive quand on joue les absents pendant des semaines. "Ça lui a fait du bien de vous voir tous.” que tu murmures à la petite mexicaine avec les yeux sur ton partenaire que tu aperçois au loin. Iel est chez lui comme si c’était sa propre famille. La sienne, celle qui l’a adoptée, et dans un sens, t’es reconnaissante que Rosa ait pu lui apporter ça malgré tout ce qu’il s’est passé. Ton partenaire n’en serait sûrement pas là aujourd’hui sans eux, sans leur soutien et leur affection.

“C’est normal.” Tu n’as clairement plus l’habitude d’avoir quelqu’un de si proche de toi qui te soutient de la sorte. Jeremy c’est pas pareil et puis depuis qu’il vit ici, tu es avec Birdie donc ça n’est pas comparable. Votre amitié a toujours été forte, mais aussi à grande distance. “Comment ça ?” Tu n’aurais pas cru avoir besoin de préciser de quoi tu veux parler avec ces mots plutôt vagues. “Non non, j’ai pas compris ce qu’elle a senti.” Tu fais une petite moue chou car en répondant avec des mots clair à cette question tu vas t’exposer tout seul dans 3, 2, 1… « Que je l’esquivais. Qu’il y avait un truc hors du commun… » Tu hausses une épaule. Tu n’aimes pas parler de ça car tu veux te focaliser sur le futur, sur le bon, le très bon, sur ton ressenti de maintenant qui est plus que positif. “Je croyais qu’y avait que moi qui avais le droit de te donner des claques.” Elle te fait sourire avec sa boutade. « I enjoy yours way more. » Et c’est la pure vérité vraie.

Vous passez quasi une demi heure de plus rien qu’à dire au revoir à tout le monde car bien sûr c’est le moment où certain se mettent à te dire ci et ça et là. Ca fini en conversation avec dix « au revoir » au milieu. C’est beau, c’est la famille. “Vous n’avez pas la même notion de petit que le commun des mortels. Merci, Maria.” « Il faut manger pour vivre. » Qu’elle dit en essayant de garder son sérieux Maria mais elle sait très bien qu’elle a abusé, comme d’hab. Elle n’arrive toujours pas à cuisiner pour un, voir deux, c’est pour cinq au minimum et voilà le résultat. Tout le monde en profite. Comme c’est dommage. "Ça lui a fait du bien de vous voir tous.” Les yeux de Maria vont sur toi également. T’es en pleine conversation avec Alejandra et Linda collé à ta jambe. « It is very nice of you to have come along. I know it can be intimidating all these faces. » La réalité c’est que les oncles qui sont remplis de préjugés ne sont pas encore arrivé et que ça s’est passé bien mieux qu’à l’anniversaire de Linda. « I can see how happy you make him. » Qu’elle continue. « The kind of happy that I did not see in his eyes since her accident. » Et tout le monde sait que ça remonte à très loin ça. « My god you really are BFF now. » Tu plaisantes alors que tu viens pour dire au revoir à Maria, la dernière de tout ce beau monde. Elle passe automatiquement un bras dans ton dos. « I’m BFF with everyone cariño, I’m extra. » Qu’elle dit en rejetant ses cheveux en arrière de manière très théâtrale. Tu souris et elle te fait un bon gros hug. « I see you on Friday then. » « Yes. I’ve already put it in my calendar. » Tu serres doucement Maria mais en même temps tu tournes les yeux vers Birdie pour voir son expression alors que tu exposes ton côté obsessionnel de l’organisation qu’elle déteste. T’as un sourire amusé aux lèvres et puis vous êtes sur le départ une fois que Maria ait fait un hug à sa BFF blonde nommée Birdie Cadburry. « Don’t forget the bag. » Qu’elle dit alors que vous ne l’aviez pas oublié.

Direction le van pour rentrer chez vous, t’as un doux sourire aux lèvres alors que tu es légèrement dans tes pensées. L’air est doux à l’extérieur. Tu fermes les yeux un instant en attendant que le véhicule soit déverrouillé. Tu inspires doucement mais fortement et tu souffles. Tu ne sais pas pourquoi tu as un coup de blues qui est en train de te prendre au corps. Please… La journée était parfaite. Peut être que c’est la pression qui redescend d’avoir enfin parler à Maria ? Tu sais pas, mais tu espères que ça va passer. Quand Van Gogh sera ouvert tu te glisseras sur le siège passager et boucleras ta ceinture.

« Que je l’esquivais. Qu’il y avait un truc hors du commun… » ah, ça. Effectivement, vu le fort attrait maternel que possède Maria, ce n’est pas étonnant qu’elle le sentait. De toute façon, pour que Jordan soit absent pendant plusieurs semaines, ça ne pouvait être que pour une raison plus ou moins légitime. “J’aurai jamais pris Maria pour quelqu’un qui attend.” que tu fais en commentaire à voix haute. Après tout, elle a déjà perdu un enfant. Et puis, il faut dire que toi, quand on te snobe subitement, tu as tendance à pousser pour savoir ce qu’il se passe. La différence est que Maria a plus d’expérience et doit posséder plus de maturité que toi. C’est surtout ça. « I enjoy yours way more. » voilà qui est mieux à entendre quand même.

« Il faut manger pour vivre. » l’oiseau a un sourire amusé en secouant la tête. “Moi je le sais.” sous-entendant clairement que d’autres ont plus de difficulté à le comprendre. Maria saura très bien que tu sous entends Jordans dans tes propos et tu n’as pas à avoir peur de le dire ; elle le connaît aussi bien que toi surtout certains plans. Voilà ce qui arrive quand son oiseau parle à sa belle-mère, Jordan est exposé.e même sans le savoir. Ce n’est pas une nouveauté, ce que tu dis. « It is very nice of you to have come along. I know it can be intimidating all these faces. » par contre, tu ne diras pas que tu as douté bien trop de fois à venir, prête encore à dire non jusqu’à la dernière minute avant de te retrouver devant le fait accompli car tu pensais que c’était demain. Cependant, tu t’es sentie plus à l’aise aujourd’hui qu’à l’anniversaire de Linda et c’est quand même bien plus agréable de se sentir un peu plus accepté. “Yeah… Anything for them.” car dans le fond, c’est pour Jordan que t’es venue. Pour être avec lui, pour être son soutien - même si au final, t’as plutôt l’impression qu’iel a été le tien et ça n’est pas si dérangeant en soi. T’es prête à tout pour lui, même supporter sa belle-famille pour l’anniversaire de sa fiancée décédée. « I can see how happy you make him. » tes yeux quittent ton partenaire pour Maria, le coeur gonflé. « The kind of happy that I did not see in his eyes since her accident. » oh god, tu pourrais presque en chialer mais tu vas avoir un minimum de retenu. Néanmoins, ça reste fort comme mots, toi qui n’as jamais pensé que les histoires de couple étaient pour toi. « My god you really are BFF now. » tes yeux sont toujours sur Maria et c’est à peine si tu réalises que Jordan vient d’arriver. T’es dans tes émotions le plus total là. « I’m BFF with everyone cariño, I’m extra. » par contre, le mouvement faussement chic de Maria te fait ramener sur terre et t’adresse un sourire stupide aux deux sans avoir capté ce qu’ils étaient en train de dire.

« I see you on Friday then. »
« Yes. I’ve already put it in my calendar. »

Tu l’entends très bien et tu roules des yeux - évidemment que Jordan l’a mis dans son calendrier, comme si y’a besoin de mettre ça dans un calendrier, comme s’iel n’allait pas s’en rappeler. Oui mais si y’a un calendrier commun, tu aurais pu voir que c’était aujourd’hui et non demain cet anniversaire, non ? Shut up. « Don’t forget the bag. » tu lèves la main, là où le sac est accroché à tes doigts en souriant, avant que Maria te prenne dans ses bras aussi - level 70 atteint.

Quand vous sortez, t’es dans tes pensées. Les mots de Maria tournent et tournent encore dans ta tête comme le plus joli des baumes pour ton être tout entier. T’es folle d’amour pour Jordan. Savoir par sa belle-mère que tu le rends heureux et que ça se voit, ça t’émeut. Le trajet jusqu’à Van Gogh est silencieux. Tu déverouilles ton van en allant prendre ta place de conducteur. Tu te tournes sur le siège pour déposer le sac sur la banquette arrière. Mais tu ne démarres pas tout de suite. Tes yeux vont sur ton partenaire et ce dernier a l’air ailleurs, comme toi. “Hey…” tu glisses à côté de lui - bless les banquettes unies - pour tourner son visage vers le tien. Tu ne sais pas ce qu’il se passe dans sa tête mais tu vas l’embrasser malgré tout. I’m so crazy in love and I make them happy since a very long time. Tu te sens pousser des ailes. La nuit commence à tomber mais t’as pas envie de rentrer. Ta langue cherche la sienne et la douceur devient un peu plus passionnée alors que ta main maintient son visage contre toi, posée sur sa joue. Quand il faut se séparer pour respirer, tu mords légèrement sa lèvre inférieure. “I don’t want to go home just yet. Let’s go somewhere else ? Like the beach ?” t’as envie d’être seule avec lui au milieu de nulle part. Juste là, maintenant, tout de suite. Et tu ne parles pas de la plage artificielle, non, mais de la côte elle-même. “I love you so fucking much.” que tu souffles en reprenant finalement ses lippes contre les tiennes. Qui aurait cru que les mots de Maria t’auraient touché et chamboulé au point d’avoir envie de tuer Jordan de ton amour ? Okay, pas tuer, juste étouffer.

“J’aurai jamais pris Maria pour quelqu’un qui attend.” Tu es aussi très content.e qu’elle ne soit pas venu jusque chez toi. Après tout vous n’étiez pas là du tout pendant un mois quasiment, tu l’as eu facile pour ne pas qu’elle te voit sous l’effet de l’alcool. Tu sais qu’en un coup d’oeil elle l’aurait deviné, les coups de fils ont été ce qui t’a lié à elle très brièvement pendant ces deux derniers mois. “Moi je le sais.” Toi tu sais aussi que ça passe bien mieux en petite rations, tu découvres tous les jours des nouvelles stratégies pour manger plus facilement, ça prouve que ton esprit a été du bon côté des choses ces derniers mois. Car tu te voilais simplement la face vis à vis de la nourriture et le malaise que ça t’apporte.

“Yeah… Anything for them.” Et Maria le voit bien ça. Sûrement pour ça qu’elle a été moins sur ton dos ces derniers temps, car elle savait que Birdie étaient à tes côtés. Et vu comment tu es à présent et ce que tu lui as dit, elle sait que blondie prend parfaitement soin de toi. C’est clairement pour ça que Maria a sorti les grandes phrases directement à ton oiseau. Pour lui rendre ses lauriers car elle mérite grandement de savoir comment Maria voit les choses de son point de vue. Et les choses sont au mieux qu’elle aurait pu espérer.

“Hey…” Tu tournes la tête vers Birdie dans la voiture, elle s’est rapproché de toi, tu comprends qu’elle va pas démarrer tout de suite nope. Elle t’embrasse avec passion. Tu ne t’y attendais pas, surtout que tu as la tête plutôt ailleurs mais tu te concentres dans le baiser car c’est exactement le genre de chose qui peut te remettre les idées dans la bonne place. Ta main va se poser sur son bras et tu suis son mouvement jusqu’à ce qu’elle décide de se défaire tout en gardant sa proximité. “I don’t want to go home just yet. Let’s go somewhere else ? Like the beach ?” Tu hoches la tête pour confirmer que tu es ok avec son plan. Tu aimes aller à la mer et observer cette immensité qui rappelle combien vous êtes pas grand chose sur cette planète. “I love you so fucking much.” T’as l’impression que y’a quelque chose que tu loupes ou alors elle est juste très contente de partir de chez Maria, mais tu réponds au baiser sans poser de question car t’as pas la tête à ça. I love you too.

Tu resteras silencieux pendant tout le trajet. Ta main va chercher celle de Birdie avant de passer à sa nuque comme souvent quand elle conduit. Ton esprit qui tourne et tourne et tourne avant que tu dises enfin. « I didn’t tell her I’m not sober anymore. » Pas que tu pensais que ce soit indispensable de le dire à Birdie mais ça te hante bien plus que tu n’aurais cru depuis que tu as quitté la maison. « Couldn’t take to see the dispointement on her face. » La voilà la réalité. Le passé vis à vis de toi et tes addictions qui fait mal. Tu lui en as fait vivre des tas à Maria jusqu’au point de non retour quasi atteint qui t’a fait redescendre sur Terre. « I’m good now… » Que tu ajoutes sur un ton bien plus optimiste car tu le sais. « I didn’t lie I just didn’t say… » Que tu ajoutes plus pour toi qu’autre chose. Le dire à voix haute qui devrait te faire réaliser le tout un peu plus frontalement histoire que ton cerveau arrête de faire tourner ça en boucle.

Comme si son oiseau avait senti que son partenaire avait besoin d’une distraction. D’un retour à la réalité des plus doux en cette journée mi figue mi raisin. Pourtant, elle ne sait pas, Birdie. Elle peut s’endouter, cependant, car elle connaît les effets de ce genre de journée. Il y a cette journée en décembre où elle pense à Victoria plus que de raison. Elle préfère cette journée-là que celle de mars. Celle de mars symbolise tout ce que Birdie déteste, tout ce qu’elle veut ignorer, dénigrer, nier jusqu’au bout. Victoria n’est pas morte, elle est quelque part. Son âme a juste volé dans un autre corps, il faut juste savoir lequel. Est-ce qu’elles se retrouveront dans cette vie ou la prochaine ? Oh. Dans cette pensée, elle se retient encore plus à Jordan et à ses belles lèvres qu’elle possède et qu’elle savoure. Si c’est valable pour Victoria, c’est valable pour Rosa. Mais ça, elle n’est pas trop d’accord. Elle n’est pas très enchantée de la perspective que Rosa puisse recroiser la route de son amoureux. Dans cette vie ou une autre. De toute façon, iel est le sien tout entier - Rosa peut être le début mais elle sera la fin. Toujours. Certitude acquise au fil des mois, au fil de cette pression qu’elle exerce sur sa bouche avant qu’il ne faut se détacher pour respirer. L’oiseau ne veut pas s’enfermer chez eux ; elle veut aller virevolter quelque part, ailleurs, en dehors de Brisbane. L’entraîner loin de cette ville qui a vu son premier amour mourir et lui promettre qu’elle est là, elle. Jordan le sait déjà. Mais Birdie ne prend rien pour acquis. Elle en fait et refait encore et encore. Jusqu’à l’usure, à son propre détriment et encore plus pour son âme-sœur. Sa moitié.

Même si ce n’est que conduire hors de la ville et filer vers Bayside pour profiter de la côte, de la plage et du coucher du soleil. L’hiver est doux mais la nuit commence déjà à tomber alors il faut aller vite - mais pas trop, elle se rappelle bien de la façon dont Rosa a vécu son dernier souffle. Jordan est incroyablement silencieux. Certain(e)s diraient que ça ne change pas de d’habitude mais pour la Cadburn, il y a quelque chose. Dans l’air, ça se sent. « I didn’t tell her I’m not sober anymore. » quelque chose comme ça, par exemple. Les prunelles claires rivées sur la tête, ça tique quand même un peu. Est-ce que c’est ça qui accapare le joli cerveau de son Serdaigle d’amoureux ? Cela ne serait pas une surprise. Ça la hanterait aussi. Peser le pour et le contre, savoir s’il faut dire ou non… Supporter les critiques, essuyer les déceptions, accepter les remarques. Ce n’est pas évident et il faut savoir choisir ses batailles. Jordan a décidé de ne pas mener celle-ci. Pour lui et pour Maria ? « Couldn’t take to see the dispointement on her face. » réaction plutôt compréhensive. Une de ses mains va sur sa cuisse pour la caresser doucement. Je suis là. C’est rien. Chaque chose en son temps. Tout va bien. « I’m good now… » est-ce que Jordan le répète pour s’en convaincre ? Birdie pourrait finir par le croire - mais elle y croit aussi qu’iel va mieux. Elle a vu les changements de ses propos yeux. Son propre visage effaré alors qu’elle a découvert les cachets. Jordan en manque qui n’hésitait pas à la rembarrer. Jordan ivre au bar d’Elimbah. Il y a une différence entre boire en soirée avec des amis et tout seul dans son coin. Elle en a eu mal au coeur. Elle a eu peur de ce qui allait arriver. Mais son partenaire a été plus fort que ce que le commun des mortels pouvait penser. « I didn’t lie I just didn’t say… » son intérieur s’attendrit et elle continue à caresser dans un rythme lent sa cuisse. “Il n’y a pas de mal à omettre certaines choses parfois.” Birdie est bien placée pour savoir que Jordan est parfois trop honnête pour son propre bien. “Tu peux te remettre à boire mais en limitant sa consommation. Il n’y a pas de mal à ça non plus. Au contraire, ça peut prouver que tu es passé.e outre ça. C’est une force, dans un sens.” elle le rassure car pour elle, tout n’est pas forcément bon à dire. Jordan n’a pas menti, iel a omis et… Maria avait qu’à le demander si elle voulait savoir, c’est tout. “Tu lui diras le jour où tu te sentiras prêt… Si ce jour arrive.” peut-être que Jordan aura remis une croix sur l’alcool, qui sait. “Don’t think about it too much, baby. It’s okay.” Van Gogh roule joyeusement à l’extérieur de la ville, sur les belles routes de Bayside avec ces villas qui sont loin de lui donner envie, à la petite campagnarde qu’elle est, mais dont elle apprécie le calme ambiant.

Elle le gare et descend de la voiture en sautillant alors que l’air marin remplit ses poumons et ses cheveux. “Le dernier arrivé sur la plage devra s’occuper de la litière de Milady pendant un mois!” et elle ne joue même pas franc jeu car elle est déjà en train de filer, la maligne. Elle a des petites jambes, elle prend de l’avance, c’est tout.

Birdie vient poser sa main sur toi aussitôt que tu lui confesses ton omission. Ca te fait du bien. Ca te rassure avant même qu’elle ne commence à dire quoi que ce soit. Tu peux pas t’empêcher d’avoir un coin de ta tête qui espère qu’elle n’aura pas besoin de sa main en conduisant parce que tu n’as pas envie qu’elle se défasse. “Il n’y a pas de mal à omettre certaines choses parfois.” Qu’elle aille dans ton sens de fait un bien fou. Tu t’es foutu à poil - métaphoriquement parlant - en lui donnant ce détail qui en est un immense à tes yeux. Parce que tu lui fais confiance à Birdie. T’as pas envie de lui cacher quoi que ce soit. Même si ça veut dire te manger une claque un jour, ou un revers verbal parce qu’elle est pas d’accord avec ce que tu as fait. “Tu peux te remettre à boire mais en limitant sa consommation. Il n’y a pas de mal à ça non plus. Au contraire, ça peut prouver que tu es passé.e outre ça. C’est une force, dans un sens.” Tu l’écoutes avec attention car ses mots te font le plus grand bien. “Tu lui diras le jour où tu te sentiras prêt… Si ce jour arrive.” Mais elle ne te contre pas, ne te reprend pas, elle va dans ton sens et tu te sens bien mieux. “Don’t think about it too much, baby. It’s okay.” Le surnom qui gonfle ton petit coeur. I am baby. Yep, plus que jamais là. Elle te connait bien Birdie et ça se voit sur ta tronche que ça te travail, mais un peu moins maintenant. Ta main qui était sur sa nuque qui va se poser sur la sienne que tu portes brièvement à tes lèvres pour y déposer un baiser. Thank you babe.

Le van s’arrête enfin, vous êtes arrivés, l’océan sous vos yeux. Tu t’étires alors que tu es sur tes deux pieds. “Le dernier arrivé sur la plage devra s’occuper de la litière de Milady pendant un mois!” Tu la regardes filer sans chercher à courir parce que t’en as pas envie et puis il est très agréable de mater la silhouette de ta bien aimée qui file en trombe. Tu marches, tranquillement, jusqu’à la plage et tu souris d’avance d’imaginer la moue qu’elle va sûrement avoir sur son visage parce que tu n’as pas joué le jeu. Tu espères qu’elle se laissera faire et que tu pourras la prendre dans tes bras en embrassant sa joue d’un gros gros baiser affectueux. Damn qu’est ce que tu l’aimes. « Don’t worry I won’t tell Milady you don’t want to take care of her. » Oh. T’es une pute Jordan. Hihi. Mais ça montre bien, avec tes conneries et le beau sourire sur ton visage que ton esprit est bel et bien de retour dans un bon espace. Tu ne te tortures plus. Tu es bien au contraire, très très très heureux.se d’être ici avec elle.

Evidemment.
Evidemment.
Evidemment.

Evidemment que Jordan ne l’aura pas suivi dans sa folie enfantine. Et évidemment que Birdie va taper du pied une fois sur la plage. Elle n’est pas mauvaise joueuse mais elle n’aime pas gagner comme ça. Elle aime le jeu, tout simplement, sans avoir l’envie ultime de gagner la partie. Mais encore faut-il que tout le monde joue - ce n’est pas le cas de son amoureux qui est en train de se ramener le plus tranquillement du monde dans son périmètre de champ de vision. Elle fait la moue, la gosse, car ce n’est pas juste ni du jeu. Iel ne respecte pas les règles, ne prend même pas la peine d’essayer et, oui, elle va en faire tout un drame parce que comment ose-t-iel te faire un tel affront ?

L’oiseau se laisse quand même emprisonner de ses bras malgré son nez froncé et son attitude sur-fâchée qui ne va pas tenir très longtemps de toute façon, mais il faut bien marquer le coup. Jordan embrasse sa joue et les défenses commencent un peu à fondre, mais. « Don’t worry I won’t tell Milady you don’t want to take care of her. » Birdie Cadburry est la meilleure distraction au monde contre les mauvaises pensées. Parce qu’elle a une exclamation de voix, aïgue, et elle le repousse d’ores et déjà avec une expression outrée. “How… Go eat rainbows somewhere else.” elle n’est pas vexée pour un rond - parce qu’elle aime sa fille et qu’elle s’occupe très bien d’elle, merci bien - mais elle va faire genre. En relevant le menton, en détournant la tête puis les pieds qu’elle dirige à l’inverse de Jordan - vers l’eau, un exploit! Elle fait mine de ne plus lui accorder aucune importance, une bonne vieille technique dans le seul but qu’iel fasse tout l’inverse. Que Jordan l’attrape contre elle et la force à rester à tout jamais contre lui et avec lui - ce qui est marqué à ce jour dans son programme de vie, iel serait sûrement heureux de le savoir.

Elle profite de l’insouciance de leur moment, de la liberté qu’ils ont de n’avoir aucune contrainte. Aucune dépendance envers le monde, pas de compte à rendre à personne, à part leurs consciences respectives. Ils sont libres, ils n’ont pas d’attache - Birdie n’est attachée qu’à lui et elle garde les nœuds de Jordan bien solidement contre elle aussi. Quelle putain de chance elle a, elle réalise face à l’étendu d’eau qu’elle observe. La vie est si tendre avec elle, encore plus depuis que Jordan est dedans.
Même si elle fait mine de lui faire tronche - y’a plus qu’à attendre que son amant vienne faire amende honorable. Après deux affronts, quand même.

Elle est exactement comme tu l’avais visualisé dans ta tête et ça te fait sourire encore plus si c’est possible car damn, ce smile Jordan, t’es beau. T’as très clairement envie de la serrer le plus fort possible contre toi et t’es content.e qu’elle se laisse faire malgré le show de dramaturge qu’elle est en train de dépeindre de toute ses capacités. Imma gonna eat her. “How… Go eat rainbows somewhere else.” Tu savais que ça allait la faire réagir plus ou moins. Elle se détache de toi et tu la regardes avancer tout juste deux pas avant d’aller l’attraper. Ton torse dans son dos, une de tes mains qui - par hasard - se retrouve sur un de ses seins au passage. Tu la serres doucement contre toi alors que y’a tes lèvres qui embrassent sa joue avec un immense baiser bruyant. « Where do you think you’re going. » Tu as plus de force qu’elle, tu es plus grand qu’elle, il est très simple de l’immobiliser mais tu le fais avec la plus grande des douceurs, saupoudrées d’une multitudes de baisers sur sa joue. « You’re trapped with me forever… » Dans tes rêves les plus fous oui, même si c’est une chose que vous dites souvent. Tu ne sais pas de quoi sera fait l’avenir mais tu veux être et tu seras dans sa vie pour toujours, ça c’est une certitude que personne ne pourra te retirer. No matter what.

Quand c’est plus tes lèvres qui l’embrassent sur la joue et la tempe, c’est ton nez qui se retrouve dans ses cheveux que tu respires à plein poumons. Tu la gardes son dos collé contre ton torse alors que tu finis enfin par relever le nez afin de te remettre à contempler les vagues qui se cassent sous vos yeux de manière plus ou moins violentes. Y’a quelques personnes plus loin qui promènent leurs chien sur la plage mais à part ça, la voie est plutôt libre et tu aimes cette sensation que l’océan fait son show juste pour vous ce soir.