« I can feel it… » tes yeux sont rougis mais amoureux quand tu le regardes. Ca pue l’affection quand ils sont posés sur ton partenaire, la plus magnifique créature du monde à tes yeux. Tu l’aimes si fort, tu repenses à ce qu’iel t’a dit une fois - I would die for you. With you. Tu comprends tellement le sentiment. Tu accepterai qu’on te prenne tout ton souffle si ça veut dire le sauver lui. Comment un être peut chambouler une existence de cette façon ? Tout remettre en perspective, combler à ce point ? Tu peux aussi très bien comprendre comment des gens sont devenus fous par amour. Tu as l’impression de vivre un grand huit avec Jordan. Parfois ça monte, parfois ça descend. Parfois c’est raide, parfois c’est doux. Puis il y a les loopings qui retournent la tête. Et les moments de tranquillité. C’est un grand huit perpétuel, le meilleur du monde - sauf quand ça descend, ça, tu préfères dans les vraies attractions que dans ton couple.

Jordan te serre contre lui et tu es qui pour ne pas te lover contre lui comme le petit bébé que tu as envie d’être à cet instant précis ? « Shall we go spend a few days in Elimbah ? » pourquoi… Pourquoi tu n’y as pas pensé avant ? Tes prunelles s’illuminent un peu, la perspective t’enchantant plus que tu aurais pu l’imaginer. L’évocation d’Elimbah ravit toujours ton esprit, ton cœur, ton âme, ton être entier. Pourquoi t’y as pas pensé avant ? “Yes please.” que tu réponds sobrement en fourrant ton nez contre son cou. Ton partenaire a les meilleures idées du monde, iel est génial.e, extraordinaire, parfait.e. Iel sait mieux ce que tu as besoin que toi-même, c’est incroyable.

« Would you want to check in with your therapist ? » tu fronces du nez qui est caché contre son cou en secouant la tête - dans l’autre sens, à la négation. “Je vais pas la déranger un dimanche pour un truc idiot. C’est les hormones, ça va passer.” t’essaies de rassurer qui, Jordan ou toi ? Sûrement les deux. Tu n’es pas comme ça, habituellement. Tu n’es pas flinguée par ton cerveau. Oh, ça arrive quand même plus que tu ne le penses. Surtout quand il y a des sujets sérieux en jeu. « It’s going alright with them? » tu mords ta joue de l’intérieur en restant prostrée tout contre Jordan. “Yeah… She’s good. I think.” tu n’y connais rien, après tout. Mais vu que t’as l’impression de ne pas trop mal aller ces derniers mois, de te gérer bien comme il faut, tu juges qu’elle est compétente, ta thérapeute. “J’aurai pas pu mieux choisir niveau timing pour consulter. Heureusement qu’elle est là.” tu ne l’as pas fait exprès car tu n’as pas de boule de cristal mais il est clair qu’entre ton moral miné après avoir été bloquée pendant un mois, ton partenaire qui se fout une mine générale pendant des semaines suite au décès de son père puis l’arrêt de la pilule qui fout en l’air ton organisme et, surtout, tes émotions, ça ne pouvait clairement pas mieux tomber. “Tu te rends compte qu’elle parle parfois plus que moi ? Incroyable.” tu ressens le besoin d’alléger l’atmosphère alors que tu commences à fermer les yeux. Tu veux te faire bercer comme une enfant. “Tu peux me papouiller le dos, te plait ?” que tu demandes tout doucement en embrassant sa mâchoire. Ca a tendance à t’apaiser, ça aussi.

“Yes please.” Si elle avait dit non ça aurait été un coup à l’amener aux urgences psychiatrique aussitôt mais non, tout va bien. Et tout ira encore mieux car tu sais ce qu’il faut pour qu’elle aille mieux et tu appliques comme tu peux. Le but de ta vie à présent c’est de la voir sourire et surtout ne pas la voir en souffrance. Tu sais pertinemment que la vie est faites de haut et de bas mais si tu peux minimiser les bas tu vas le faire à ton maximum. Quand tu aimes tu donnes tout, sûrement trop, mais tu ne regrettes rien car Birdie mérite tout.

“Je vais pas la déranger un dimanche pour un truc idiot. C’est les hormones, ça va passer.” T’avais pas cramé le jour et tu ne sais pas quels moyens de communications elles ont. Toi tu en as clairement rien à faire tu envoies des messages à ton psy dès que le besoin se fait ressentir et elle te répond quand elle peut. Des fois ça te fait juste du bien d’exposer le tout, d’expliquer car au fur et à mesure que tu le dis, tu comprends doucement et tu trouves des solutions à tes maux du moment. Tu n’attends même plus son input derrière, tu te sens déjà mieux. Et puis y’a ton cerveau qui tic enfin sur un truc : C’est les hormones? Eh oui Jordan tu crois que y’a quoi dans les petites pilules miracles anti bébé ? Des hormones. C’est freaking adorable comme tu es ignorant sur ce sujet là car tu n’as jamais eu à t’en soucier. Tu apprends doucement doucement, tu supposes, tu devines. L’important reste que tu ne deviennes pas père par mégarde et ça c’est bon, c’est emballé ça bougera pas.

“Yeah… She’s good. I think.” Rien que le fait qu’elle continue à la voir tu es plus sûr.e qu’elle sur cette question. “J’aurai pas pu mieux choisir niveau timing pour consulter. Heureusement qu’elle est là.” Ca a été bien le bordel ces derniers temps c’est certain et t’es heureux.se qu’elle accepte cette aide à bras ouverts maintenant. “Tu te rends compte qu’elle parle parfois plus que moi ? Incroyable.” Tes mains qui caressent le dos de ton oiseau qui est toujours aussi bien calée contre toi, ton nez qui respire ses cheveux, la position est bonne pour que vous y restiez une éternité plus mille. « Tu dois être une de ses patientes les plus intéressante. » Car toi tu aimerais bien pénétrer son cerveau autant que sa psy peut le faire. Elle en a vécu Birdie et elle en vit encore… Y’a beaucoup dans sa cervelle, tu espères qu’elle découvre autant qu’elle en dit. Le point de vue objectif d’autrui ça fait quelque chose. Ca retourne la tête et pour le meilleur à ton avis, même si c’est pas toujours évident au début.

“Tu peux me papouiller le dos, te plait ?” Tu vas doucement trouver le chemin de sous son haut pour pouvoir lui gratter le dos. Tu n’as aucun problème pour répondre à cette demande, tu veux que son bien et plus encore ouais. « Tu dis c’est les hormones ? T’as tes règles bientôt ? » Tu dis pas du tout ça pour qu’elle te tape mais tu penses que y’a un lien avec ça car tu n’es pas sûr de comprendre sinon. Elle est jamais aussi sensible quand elle a ses règles qui vont arriver ou qui sont là d’habitude donc doit bien y avoir quelque chose.

« Tu dois être une de ses patientes les plus intéressantes. » tu grimaces car pour le coup, tu es sceptique sur le fait qu’être la première sur ce sujet soit forcément positif. Tu ne cherches pas à être la plus intéressante auprès de ta thérapeute, c’est même une des rares personnes à te demander de parler, c’est pour dire. Mais ce n’est pas aussi évident quand c’est quelqu’un qui est payé, par vous-même en plus, pour aller explorer les tréfonds de votre esprit. Ce n’est pas forcément joyeux. Un vrai petit oignon à découvrir couche après couche. “Un titre dont je me passerai bien.” que tu grognes légèrement contre son cou. La thérapeute t’expose et, le pire, c’est que tu vas la voir pour ça. Et pourtant, ça n’évite pas les mille et une réticences à parler de ta personne, de ce qui est important ou non. Tu n’aimes tellement pas ça. Mais d’un autre côté, ça reste un soutien non négligeable à qui tu peux poser tes questions sans risque d’être jugée. Comme pour l’arrêt de la pilule. Vous en avez longuement parlé. Tu lui en parleras forcément à ta prochaine séance. Ce besoin constant d’être rassurée. C’est encore mieux quand c’est quelqu’un d’externe avec un point de vue tout aussi externe.

Jordan fait filer sa main sous ton haut pour te papouiller le dos et, goddammit, tu pourrais ronronner. T’es tellement un chat dans une autre vie, ce n’est pas impossible. Tes yeux se ferment de nouveau - tu vas surtout t’endormir si tu continues comme ça. « Tu dis c’est les hormones ? T’as tes règles bientôt ? » la voix de Jordan paraît si lointaine alors qu’elle est juste là, dans le creux de ton oreille. Tu rouvres un peu les yeux mais sans bouger de ta position. T’es bien contre lui qui est en train de te masser le dos en chatouillant chaque nerf. Tu trouves ça mignon que Jordan s’intéresse sans être moqueur. Sans être ces abrutis de première catégorie qui font des vannes qui ne mériteraient que des coups dans les testicules - ils pourraient comprendre à peine un tiers de la douleur. “Ouais, bientôt. Donc j’ai la joie, non, de redécouvrir tous les aléas d’un corps pur et sans toxine.” aka la pilule. Après tout, tu renoues pleinement avec ton corps mais d’un autre côté… C’est si dur. Tu ne te rappelles pas d’avoir eu aussi mal durant toutes ces années. La pilule est une véritable merveille malgré les effets secondaires. Ton corps s’était habitué, et toi aussi. “La thérapeute m’avait prévenu que ça pouvait arriver quand je lui ai parlé d’arrêter la pilule. Mais je pensais pas que ça serait aussi dur. Physiquement et psychologiquement. J’espère que je vais m’habituer rapidement. J’ai pas envie de reprendre ces foutues gélules.” oh, Birdie l’indécise dans toute sa splendeur. “Je suis désolée d’avoir gâché ton cadeau. Il est vraiment beau, je l’aime d’amour.” que t’ajoute d’une voix penaude alors que ta main droite se lève légèrement pour que tu puisses jeter un oeil à ta bague. “Jamais je l’enlèverai.” jamais. Jusqu’à l’éternité, oui. Comme votre relation. Et ça, au moins, t’en es sûre et certaine.

“Un titre dont je me passerai bien.” Tu caresses sa peau doucement tout en la caressant du regard. Tu veux pas qu’elle pense que c’est une mauvaise chose mais tu comprends qu’elle ne voit pas ça d’un bon oeil. C’est tout à fait les fissures qu’il y a chez elle qui t’ont le plus intéressé à elle. Tout ce qui t’a fait penser à toi dès le premier jour.

Clairement la meilleure idée de lui gratter le dos car tu la sens instantanément être plus détendue dans tes bras, tout contre toi. Et tu cherches à comprendre encore et toujours pourquoi ses hormones font des leurs en ce moment. “Ouais, bientôt. Donc j’ai la joie, non, de redécouvrir tous les aléas d’un corps pur et sans toxine.” Oh. Ok, tu crois que tu comprends à peu près d’où ça vient. “La thérapeute m’avait prévenu que ça pouvait arriver quand je lui ai parlé d’arrêter la pilule. ” Mais elle le dit en tout mot et cette fois c’est bien clair dans ta tête. “Mais je pensais pas que ça serait aussi dur. Physiquement et psychologiquement. J’espère que je vais m’habituer rapidement. J’ai pas envie de reprendre ces foutues gélules.” Tu fronces le nez alors que tu es toujours en train de gratter la peau de son dos. Tu aimes pas la savoir passer des temps si compliqué alors qu’elle a arrêté la pilule pour des questions pratiques. “Je suis désolée d’avoir gâché ton cadeau. Il est vraiment beau, je l’aime d’amour.” Oh. Tu l’avais presque oublié dis donc. « Don’t worry about this. » L’humeur de Birdie qui est plus importante que ce cadeau. “Jamais je l’enlèverai.” Elle te touche en plein coeur avec ces mots là.

Tu vas déposer un baiser sur sa joue, doux alors que tu t’arrêtes un peu de lui gratter le dos afin de pouvoir la serrer correctement contre toi. « I almost got one for myself but I didn’t like how it looked on me. » Parce que t’es stupide Jordan, c’est compliqué de trouver un truc beau et nouveau sur toi. Tu n’as qu’une bague c'est ton alliance alors bien sûr quand tu en mets une nouvelle à la main droite ça gêne.

Birdie est toute recroquevillée contre son amoureux, la tête dans son cou et les ronronnements à deux doigts de sortir de sa bouche. Les papouilles dans le dos sont une vieille technique que ses sœurs utilisaient déjà pour calmer ses cauchemars ou simplement pour l’apaiser quand il y avait besoin. Elle donne tellement cette impression que tout va bien, qu'elle-même oublie à quel point les moments durs sont si proches, si près. Et oui, l’oiseau n’est pas imperméable aux aléas de la vie, de l’esprit, des humeurs. Encore pire sans pilule. Toute une nouvelle approche à faire, que ce soit envers son propre corps qu’avec le reste du monde. Mais là, à ce moment précis, cajolée comme jamais par un Jordan aux petits soins et toujours prévenant.e, Birdie n’a rien à craindre. Jordan est la solution magique à ses maux, à ses tourments - même quand c’est à cause de lui qu’elle les a en premier lieu. C’est assez dingue. Iel sait la gérer, lui parler mieux que personne. Arrondir les angles est une des spécialités du grand blond, ce qui diffère clairement de sa moitié qui aurait plus tendance à les aiguiser pour que ça fasse mal. Ca a failli, tout à l’heure, mais Jordan a réussi à éviter la tempête. D’un phrasé, d’un doigté inégalable dont Birdie aimerait comprendre le secret et la recette mais sans avoir trouvé. Pourtant, elle a très bien réussi à le rassurer et à le canaliser aussi quand iel ne va pas bien. Mais bizarrement, c’est toujours plus facile de voir ce qui ne va pas dans sa propre personne. Elle est loin d’être parfaite, elle en a conscience et elle ne peut malheureusement pas le prétendre 24/7 en vivant avec Jordan.

« Don’t worry about this. » évidemment qu’elle s’en soucie. Elle ne veut pas qu’il la pense ingrate alors qu’elle est tout le contraire. Reconnaissante comme jamais. Pour absolument tout. Malgré les bas, sa vie n’est pas nulle - c’est ce qu’elle se dit pour ne pas perdre la face quand elle est au fond du gouffre comme ça. Je vais bien, je suis pas seule, je suis entourée, ma vie est sympa, je vois, je respire, je marche, tout va bien. Il faut ou sinon, elle laisserait les mauvaises pensées prendre le dessus - personne ne veut ça. « I almost got one for myself but I didn’t like how it looked on me. » elle râle dans un petit grincement quand elle sent qu’iel a arrêté ses caresses dans le dos, même si c’est pour mieux te serrer contre lui. “Continuuuuue.” que tu quémandes à voix douce en te plaquant toi-même contre lui. S’iel veut qu’ils soient plus proches, elle peut s’en charger. “T’aurais dû. On aurait été jumeaux de bague.” tes propres mains le tiennent comme le roc qu’iel est. Birdie sait ce qu’elle pourra lui acheter la prochaine fois. Peut-être pas une bague mais au moins un bijou. Une bague, c’est bien aussi. “Je suis sûre que ça t’allait très bien mais que c’est juste toi qui te cherche des excuses pour pas te la prendre. T’as pas demandé à Maria ?” Maria, c’est la valeur sûre. Elle ne ment pas, Maria. Elle aurait donné son opinion juste. Jordan se trouve des excuses, c’est tout. T’aimerais bien le voir avec plus de bagues. Pour noyer la seule qui est présente actuellement.

“Continuuuuue.” Y’a deux secondes où tu te demandes pourquoi elle dit ça avant de réaliser que tu t’es arrêté de gratté son dos. Ca te fait sourire alors que tu reprends les papouilles avec un baiser dans ses cheveux en bonus. “T’aurais dû. On aurait été jumeaux de bague.” T’y as pensé exactement pour cette raison là et peut être bien que tu n’as pas osé en plus de ne pas trop l’aimer sur toi cette bague parce que ça aurait fait très bagues de mariage ou quelque chose comme ça. Tu n’as pas envie qu’elle pense que tu cherches à faire ça. Tu as bien fait quand tu vois ce qu’il vient de se passer tout ça juste pour une vanne de mariage supplémentaire. « Maybe next time… » Au moins voilà, le futur vous le dira. Tu n’es pas fermé à la question surtout si elle te dit que ça te va bien. Tu la crois plus elle que les voix dans ta tête. Tu veux la croire elle plus. De toute façon y’a que Birdie à qui tu as envie de plaire, alors si elle aime, tu mettras l’éventuelle futur bague qui ira à ton doigt.

“Je suis sûre que ça t’allait très bien mais que c’est juste toi qui te cherche des excuses pour pas te la prendre. T’as pas demandé à Maria ?” Et y’a ton coeur qui se gonfle d’amour pour elle car elle lit dans tes pensées c’est pas possible. « Je fais confiance qu’à ton jugement à toi. » Tu embrasses les cheveux de ta moitié toujours en grattant son dos. « You’re the only one I want to look good for. » Que tu ajoutes la voix un peu plus basse. T’es mignon Jordan tu sais ? That’s what she says yeah. Oh tu le dis aussi parfois, ne fait pas ton timide. Maybe I’m cute.

« Maybe next time… » next time, tu sauras quoi lui offrir. Depuis ton coup de folie l’an dernier (qui était une décision totalement rationnelle à ton avis) pour ce piano à Elimbah, on ne peut pas dire que tu en as fait d’autres depuis. Tu ne tiens pas de compte, car vous savez vous combler sans avoir besoin de cadeaux. Mais ce que vous vous offrez à toujours du sens, c’est toujours fun ou significatif. Cependant, quand c’est en dehors de l’anniversaire ou de Noël, ça a une saveur particulière, plus douce, plus belle encore, car ça vient du coeur et sans aucune raison que l’affection démontrée par un joli présent. Tu l’aimes vraiment beaucoup, cette bague, toi qui en as une passion folle en plus - comme peut le démontrer la grosse boite à bijoux avec mille bagues à l’intérieur au moins.

Tu es de nouveau en train de ronronner car Jordan a bien repris ses caresses dans ton dos. Ça te détend tellement. Tu serai capable de t’endormir sur place - tu l’as déjà pensé ? C’est que ça peut arriver alors. « Je fais confiance qu’à ton jugement à toi. » ton petit coeur redevient tout tendre au fur et à mesure - c’est à la fois triste et touchant qu’iel dit. « You’re the only one I want to look good for. » tu redresses un peu ton buste pour pouvoir le regarder, une main allant à sa joue pour la caresser. “You always look good to me, honey.” sinon, tu ne serai pas avec. Après, il y a des choses qui ne vont pas à tout le monde, c’est certain. “You can count on me to help you with that. You know it.” tu parles du chemin pour que Jordan s’apprécie comme iel est. Comme toi tu peux le voir, beau et magnifique avec le coeur le plus tendre au monde. Jordan t’a déjà dit que ton regard sur lui l’aide - jamais tu n’arrêteras de le regarder comme ça. T’es amoureuse. Ce n’est pas compliqué. “J’ai remarqué que tu ne buvais plus depuis quelque temps.” que tu murmures doucement, une approche douce pour un sujet qui pourrait éventuellement fâcher. C’est un constat que tu apprécies d’avoir. Tu le laisses se gérer mais ça fait du bien de voir ce genre de choses. Iel se reprend. Iel va mieux. C’est tout ce qui compte à tes yeux.

Tu sens que vous êtes parti pour rester dans cette position longtemps. Ca ne te dérange pas le moins du monde même si tu es en train de penser à quelques trucs que tu avais prévu de faire dans l’après midi. Tu sauras te rattraper après. Faire des gratouilles dans le dos de Birdie passent avant. Surtout maintenant que tu sais qu’elle vit une sale période. Hors de question que tu fasses passer autre chose avant elle.

Elle se redresse après tes jolis mots et tu soutiens son regard. Tu rougis peut être un peu. Oui, tes joues ont rosis car c’est rare que tu dises ces mots là. C’est peut être même la première fois que tu les prononces. “You always look good to me, honey.” Tu sais, mais ça fait toujours plaisir de l’entendre et de t’en rendre compte. Surtout que t’es assez stupide pour l’oublier d’une fois à l’autre. C’est beaucoup trop ancré en toi que l’inverse est la réalité alors que pas du tout. Ce n’est que perception mensongère. Tu as été conditionné pour te détester. Ca sera toujours une partie de toi. Peu importe le bout de chemin dans la bonne direction que tu auras parcouru. Les yeux de Birdie, sa main sur ta joue, ça t’aide tellement pendant quelques moments à le croire vraiment dur comme fer. “You can count on me to help you with that. You know it.” Tu hoches la tête pour confirmer que tu sais. Tu vas déposer un baiser sur son menton… Thank you. …alors que tes mains se sont momentanément arrêtées de gratter le plus beau dos du Queensland.

“J’ai remarqué que tu ne buvais plus depuis quelque temps.” Tu hoches la tête pour confirmer alors que tu te remets à t’occuper de sa demande, tes ongles sur sa peau. « 15 jours sobre. » Que tu murmures car oui, tu as recommencé à compter. Depuis le 31 juillet. Le lendemain de l’anniversaire de Rosa. L’anniversaire de Harry Potter soulignerait Birdie. « I’m doing good. » Car c’est pour toi une preuve ultime que tu gères la vie quand tu peux le faire en étant totalement sobre. C’est une putain de fierté et même si tu pourrais réussir à te gérer à un verre par ci par là, la satisfaction de ne pas en avoir besoin est plus importante au creux de ta petite tête. Ca fait du bien d’être fier de soit. Tu t’arrêtes de nouveau de la gratter pour la serrer plus après de toi. I love you so much. Que tu penses alors que ta tête s’est - comme par hasard - niché dans sa poitrine. Thank you for everything.

S’il faut que tu le répètes, tu le répèteras. Tu le répètes déjà pas mal de fois mais tu as compris que Jordan n’est vraiment pas en raccord avec lui-même. C’est une partie de ton rôle de petite-amie amoureuse transie que tu es de lui montrer le chemin vers l’acceptation, non ? Toutes ces conneries sur le fait de devoir s’aimer avant d’être aimé sont des paroles prononcées par des gens qui cherchent l’espoir. Jordan sait terriblement bien t’aimer, mieux que n’importe qui sur cette terre, alors ça met à mal cette théorie. Quoiqu’il en soit, tu gagnes un baiser sur le menton. Même les gratouilles s’arrêtent, tu ne t’en rends pas compte. Pour l’instant en tout cas. Tu as un sujet plus sérieux encore en tête. Une réflexion positive qui prouve que t’es attentive à lui, à son bien-être. Tu captes de mieux en mieux les signaux, t’es plus vigilante. Il faut dire que les montagnes russes ne s’arrêtent jamais entre et avec vous. Si vous pouvez voir les loopings arrivés, ça sera déjà ça de préparé.

Par contre, tu te rends compte quand Jordan reprend ses caresses dans ton dos. « 15 jours sobre. » tu balayes ses mèches redevenues blondes retombant sur son visage plus par réflexe qu’autre chose. 15 jours, c’est bien. C’est très bien, même. « I’m doing good. » ça se sent. Jordan a besoin d’aide pour dormir, tu as bien vu les médicaments pour, mais ça reste mieux que se shooter à l’alcool. Ton partenaire te serre encore une fois alors que son visage va se coincer sur ta poitrine. Tu le tiens doucement contre toi et vous donnez l’impression que les rôles sont inversés - lui a besoin d’être réconforté. Seulement, ça te réconforte aussi un peu de faire ça. “You would tell me if you weren’t, right ?” que tu murmures. Vous devez vous exprimer quand vous n’allez pas bien avant que ça explose à la figure de l’un et l’autre, hein, Birdie. “For what it’s worth, I’m proud of you.” Jordan ne fait pas ça pour toi, mais pour lui en premier lieu, t’en as conscience. Mais ça a été une telle claque, un tel chamboulement pour lui, et pour vous deux, qu’iel se remette à boire, et pas qu’un peu, que tu comprends un peu mieux à quel point ça veut dire beaucoup pour lui. Ce fut une vraie déception pour lui de ne pas avoir tenu un an - le sarcasme de ses mots est gravé dans ta tête à jamais - mais t’es plutôt fière et contente de voir qu’iel se reprend en main.

Les gestes doux de Birdie dans tes cheveux, sur ton visage, te feront toujours le plus grand bien. Tu te sens tellement en sécurité contre elle, entre ses bras, ses baisers, son amour. Ton coeur bat fort pour elle. Tu es si reconnaissant.e d’avoir retrouver quelqu’un qui te fait sentir comme ça. Ca n’a pas de prix et absolument rien d’autre que l’amour véritable ne peut donner ces sensations dans ton être. L’univers sait que tu as cherché à bien des endroits, plutôt sombre pour certains, cette émotion là. La musique, en jouer, en créer, en écouter, était ce qui se rapprochait le plus de ces ressentis et pourtant le niveau était encore bien plus bas… Tu as de nouveau gagné au loto Jordan… Grand veinard.

Tu es conscient de la chance incroyable de vivre ça et tu veux que ça dure. Tu veux être sur cette planète pour le faire durer. Prendre soin de ton corps, de ta santé est la priorité numéro 1. “You would tell me if you weren’t, right ?” Tu hoches la tête pour lui confirmer que oui. Tu as bien changé ces derniers mois. Tu as quémander l’aide, la présence de Birdie sans y réfléchir davantage. Tu as eu besoin d’elle, tu as été vers elle, elle était là pour toi. A tous les coups. Même quand elle était occupée à autre chose. Elle était là. « I would tell you yeah. » Que tu lui assures avec des mots pour être certain.e qu’elle t’entende, te croit. Ca devient un exercice facile de solliciter Birdie sans hésitation. Tu espères que tu n’auras pas à le faire de trop. Tu veux continuer à te sentir bien comme ça.

“For what it’s worth, I’m proud of you.” Tu redresses ta tête pour la regarder et tu vas doucement poser tes lèvres sur les siennes. Thank you. C’est des mots que tu as toujours rêvé d’entendre dans la bouche de ton père mais tu as enfin réussi à accepté que ça n’arrivera absolument jamais. « You are my favourite human being on this planet. » Que tu murmures contre ses lèvres. Tu ne sais pas quoi dire d’autre pour lui montrer à quel point tu l’aimes et la considère fort et avant tout le reste du monde, de la galaxie même.

« I would tell you yeah. » “Good.” c’est rassurant que ton partenaire ait, semble-t-il, enfin compris qu’iel peut se tourner vers toi pas seulement pour les bons moments et les grains de folie. C’est un apprentissage qui est fait à deux, à vrai dire, car vivant avec lui, tu ne peux pas non plus cacher tes propres failles comme tu sais si bien le faire face au monde extérieur. Ta chambre est aussi la sienne, ton lit est le sien. Même si parfois vos trains de vie sont différents l’un de l’autre, c’est impossible que vous passez une journée entière sans vous croiser - vous n’êtes pas non plus des colocataires et t’as bien besoin de ton bisou du matin, de ton câlin de la journée et de ton baiser du soir. Alors vous apprenez peu à peu que ces histoires de béquilles ne sont pas des paroles en l’air, qu’elles aident vraiment et qu’elles sont à double sens. T’es là pour lui quoiqu’il arrive exactement comme lui est là pour toi même quand tes boulons se connectent et se mettent à rouiller.

Ses jolies prunelles se lèvent vers toi, sa bouche se plaque contre la tienne et tu caresses encore et toujours ses cheveux dans un instinct amoureux naturel. « You are my favourite human being on this planet. » ton coeur grossit puissance mille, l’embrassant de nouveau comme des thank you à répétition. “You are too.” que tu réponds quand même à pleine voix. Ta vie avant lui n’était pas affreuse mais ta vie avec lui en est bien plus belle. Même avec les coups durs, pour rien au monde tu ne changerai ta situation. Quand on a trouvé la bonne personne, c’est bien plus simple de se laisser entraîner par la vague. Et cette fois, t’as pas peur de te noyer, tant que t’as Jordan pour te retenir.

******

Vous avez enfin réussi à vous détacher - la faute aussi à la fine pluie qui commençait à s’abattre. Il a fallu que tu bouges tout ce qu’il y avait sur la table basse extérieure afin que ce ne soit pas sali ni tâché. Jordan a filé dans sa batcave et tu te décides à te foutre sur la table basse intérieure, assise entre le meuble et le canapé, jambes croisées, tout en regardant un documentaire Netflix. Pour quelqu’un d’aussi joyeux et solaire que toi, tu regardes des trucs morbides, Birdie. Tu reçois un message de ta soeur qui te demande de lui rappeler le nom de l’escape game où tu prêtes main forte. Cependant, toi et les noms… Après avoir réfléchi cinq bonnes minutes, tu te lèves pour filer au rez-de-chaussée. Tu tapotes discrètement avant d’ouvrir la porte juste assez pour seulement y passer la tête. C’est pire qu’une église, là-dedans. En plus moderne et plus bruyante. “Hey, sorry to bother you but Lila is asking me the name and the adress of Jeremy’s escape game… And I can’t remember.” car tu as une mémoire sélective. Tu connais l’adresse pour savoir où c’est quand on conduit mais le nom de la rue et tout ça, ce sont des détails qui te passent au-dessus. “T’as pas une carte ou quelque chose que Jeremy t’aurait donné ? S’il y a le numéro dessus, ça serait le top du luxe.” comme ça, Lila pourra réserver directement si elle veut et te laisser en paix avec ses questions. Pas une Cadburry pour rien, celle là.

“Good.” Tu espères qu’elle sait elle aussi qu’elle peut venir à toi même si t’as l’air d’être la chose la plus fragile du monde ces derniers mois. Tu es en train de reprendre du poil de la bête et tu te sens d’attaque pour tout. Tu as repris à mordre dans la vie à pleines dents. Ca fait un bien fou de vivre enfin. “You are too.” Et ça c’est la meilleure chose que tu puisses entendre de sa bouche. Tout ce que tu veux c’est être le numéro un de quelqu’un. Tu ne la mets pas en priorité dans ta vie, dans ton coeur pour rien car elle en fait de même et c’est ça la définition du bonheur à ton avis. Tu as beaucoup trop de chance de l’avoir trouvé Birdie Cadburry. Elle te fait voir la vie bien plus clairement vu le soleil qu’elle est.

*****

Milady sur tes genoux alors que tu bosses sur ton synthé et ton ordi en même temps. T’as fichu ça de manière à ce que tu n’aies pas à faire des allés retours de l’un à l’autre. “Hey, sorry to bother you but Lila is asking me the name and the adress of Jeremy’s escape game… And I can’t remember.” Elle te sort de ton moment et tu tournes la tête vers elle. “T’as pas une carte ou quelque chose que Jeremy t’aurait donné ? S’il y a le numéro dessus, ça serait le top du luxe.” Tu hoches la tête. « Yeah regarde dans mon portefeuille j’ai une carte de visite. » Tu vas pas lui dire que tu lui en avais pris une aussi car visiblement elle ne s’en souvient pas et ne doit même pas savoir où elle se trouve. La vérité c’est que tu aimes être utile pour ce genre de truc pour elle qui déteste ranger les choses. Tu ranges pour deux. Y’a Milady qui saute de tes genoux pour suivre Birdie en haut. « I see it's mummy's turn to have the joy of your company. Have fun my loves. » Tu iras les rejoindre peu de temps après car tu as presque fini ce que tu avais envie de terminer. Et quand je dis presque c’est encore une heure ouais.

Jordan est adorable à avoir tout à portée de main, même Milady qui est toute mignonne sur ses jambes. Sa petite frimousse se redresse quand tu passes la tête et t’es presque jalouse que votre chaton peut s’incruster plus facilement que toi dans sa batcave mais bon, elle est plus mignonne que toi avec sa jolie bouille et son jolie pelage et ses petites pattes si mignonnes… Okay, on a compris que t’es amoureuse de ton chaton, Birdie. Tu n’as jamais autant pris de photos que de cet animal. Ta petite merveille à toi. A vous, ce qui est encore plus adorable. Une vraie petite famille moderne que vous êtes. Ils te suffisent tellement pour te combler au quotidien. « Yeah regarde dans mon portefeuille j’ai une carte de visite. » tu hoches la tête avant de sourire. “So, Milady, dad’s doing good work ? We’re all counting on you, baby girl.” oui mais non car baby girl saute hors de cuisses de ton partenaire pour trotter vers toi. « I see it's mummy's turn to have the joy of your company. Have fun my loves. » tu laisses la porte entreouverte pour que Milady passe et t’hausse les sourcils d’un air victorieux. “You too, baby.” t’as aucune interrogation à avoir que Jordan passe toujours sa meilleure vie dans sa pièce recluse.

Tu files en haut avec Milady sur tes talons, commençant à miauler en se frottant à toi puis en s’étalant de tout son long sur le sol, les quatre pattes en l’air. “Attends, darling, faut d’abord que je trouve le portefeuille…” qui se trouve être dans un des meubles de l’entrée. Tu le trouves et tu files sur le canapé pour être rejoint par Milady quelques minutes après qui vient sentir l’objet que t’es en train de fouiller. Carte, carte, carte… Il y a toujours la photo de Rosa, des photos d’identité, et tu réussis à mettre la main sur la carte de visite de l’escape game. Mais t’y vois derrière un truc qui coince. T’as du mal à tirer alors tu prends toutes les précautions du monde pour tout sortir sans accroche. Tu finis avec la carte et un papier plié en mille morceaux au moins. Nullement dans l’envie de vouloir fouiner, tu regardes la porte d’entrée puis Milady. “Jordan m’en voudra pas, hein ? Et puis, si c’est trop personnel, on arrête de lire, okay ?” tu déplis la lettre alors que Milady frotte ton museau sur le portefeuille. Tu voulais avoir un bout de ce que j’écris dans mon journal. Ce n’est pas forcément évident pour moi de poser ces mots quand je sens qu’ils vont être lus. Ohmygod. Tes prunelles claires sont accrochées aux propres mots que tu as toi-même écrit. Tu réalises qu’iel l’a gardé tout ce temps ? Dans ses affaires les plus proches ? Cette lettre… Si ridicule que t’en as les joues qui rougissent de nouveau en relisant tes mots ? Mon dieu que c’est niais, et dire que c’est moi qui ai écrit ça. Il a ton nom gravé dans son creux et je suis certaine qu’il chantonne tes louanges à chaque minute de chaque seconde. mon dieu, mon dieu, mon dieu, mais quelle horreur. Tu te rappelles avoir écrit ça d’un seul coup et sans te relire - voyez pourquoi. Si tu t’étais relue, jamais tu ne lui aurais glissé ça dans ses affaires. C’est si gênant. Mais t’es clouée. Choquée. Iel l’a gardé.

“So, Milady, dad’s doing good work ? We’re all counting on you, baby girl.” Vous êtes si chou à materner votre bébé de la sorte. Faut dire que Milady est exactement ça, votre progéniture. Sans même le vouloir vous avez naturellement été de ce côté là et jamais tu n’aurais cru qu’avoir un chat était si bon pour ta santé mental mais oui. Ca fait une immense différence. Sans parler que tu as une autre femelle à dévorer des yeux de tout l’amour que tu lui portes entre ces murs. Ca fait du bien autant d’amour à donner et à recevoir aussi car Milady n’est pas en reste. Vraiment la fille de sa mère. “You too, baby.” Et toi aussi t’es baby. Tu lui fais un beau sourire avant de te replonger dans tes mélodies.

Tu passes comme tu l’avais senti, une heure de plus, à bosser dans ta batcave avant de te lever enfin de ta chaise. Tu t’étires comme un chat avant de ranger ton bureau et éteindre les équipements. Tu fermes la porte de ton studio baby derrière toi et te voilà en haut des escaliers. Birdie est devant la télé, tu files du côté cuisine en premier car tu as soif. Tu te serres un grand verre d’eau car tu essaies de faire ta petite personne healthy, mais tu vas choper un kit kat dans le placards des merveilles. Avec ton butin tu vas rejoindre Birdie sur le canapé. Tu fais attention à ne pas renverser quoi que ce soit, tu poses même ton verre sur la table basse après en avoir bu deux grosses gorgées. Tu fais du bruit consciemment avec ton kit kat pour que ça attire l’attention de Milady et qu’elle vienne sur toi maintenant que tu es de retour. Hihi. « Tu regardes quoi ? » Que tu demandes alors que tu coupes une première barre de kit kat qui va aussitôt dans ta bouche. Tu mérites ce chocolat oui, tu as bien travailler. Et je bois de l’eau. Oui. Important.

Bouche bée est une condition rare à obtenir de la part de Birdie Cadburry. Mais au-delà de la honte sans nom qu’est ce papier avec ces mots - ses mots - dégoulinants d’amour, de niaiserie et d’un manque futur de son partenaire sur le point de s’envoler loin d’elle, c’est la surprise de voir que Jordan l’a gardé qui la laisse sans voix. C’est juste… Adorable ? Oui, comme à peu près tout ce que Jordan peut faire, dire ou même juste respirer suffit pour qu’elle trouve ça adorable. Ses yeux vont sur la bague à sa main droite et elle la caresse doucement avec le sentiment d’une chance ïnouie d’être tombée sur quelqu’un visiblement amoureux de l’amour. Et donc amoureux d’elle. C’est dingue, comment est-ce que ça a pu arriver ? Birdie ne peut pas croire que ce soit une question de karma parce qu’elle n’a rien fait d’extraordinaire qui aurait mérité un être aussi extraordinaire au quotidien dans son existence - et après elle clame que les mots de sa lettre sont niais, mais les mots de sa tête le sont tout autant. Elle est émue, la gamine, et ça se sent. Elle caresse distraitement Milady tout en faisant un petit sourire avant de replier sagement la lettre qu’elle refuse de lire jusqu’au bout. Elle risquerait de la déchirer et… Elle ne peut pas non plus enlever à Jordan quelque chose dont iel tient. Sa lettre. En permanence avec lui.

Cependant, elle garde le portefeuille et la lettre pliée en dix à côté d’elle alors qu’elle se réinstalle entre le canapé et la table basse une fois son message à Lila envoyé. Elle remet son documentaire en route et la voilà en train de se remettre à son activité du moment avec l’esprit encore plus tranquille qu’il y a cinq minutes avant si c’est possible.

La porte s’ouvre et Jordan finit par en passer le seuil. Birdie a un petit sourire à son encontre alors qu’elle reste focus sur son reportage, pleinement assise sur le canapé cette fois car elle est lassée de la peinture pour aujourd’hui. Son chat ronronne joyeusement sur ses cuisses en donnant des coups de museau pour que sa maîtresse n’arrête pas ses caresses. « Tu regardes quoi ? » “Un reportage sur les accidents aériens.” elle est tellement en train de penser au mot qu’elle parle sans même rajouter de boutades - du genre, “pas de commentaire” par exemple car Jordan ayant peur en avion… Inutile de faire un dessin. “Je suis tombée sur ça par hasard dans ton portefeuille.” qu’elle enchaîne en se penchant et bousculant un peu Milady pour aller attraper l’objet en question. Elle l’ouvre et sort le morceau plié en mordant sa lèvre. “J’arrive pas à croire que t’ai gardé ce ramassis de… Je sais même pas comment l’appeler tellement que c’est nul.” non, ce n’est pas si nul que ça mais l’oiseau étant pudique, ce n’est pas étonnant qu’elle soit mal à l’aise de ses propres mots d’amoureuse transie qu’elle est. “Tu te trimbales vraiment avec depuis tout ce temps ?” qu’elle demande avec une voix un peu plus enrouée d’émotions. Qu’elle est chou de croire que Jordan le Romantique l’aurait jeté comme on balance un emballage de kitkat.