Tu as envie de faire une démarche rapide car tu es furieuse de toute cette situation mais tu es vite rattrapée par ton partenaire qui trouve que c’est une bonne idée de marcher en se collant à toi tout en ayant ses bras autour de toi. Incroyable que ton partenaire soit serein.e alors que tu ne l’es pas. Tu es juste contrariée mais c’est uniquement de votre faute à Will et toi ; vous avez été assez stupide pour aller au bout de votre connerie et, surtout, de ne l’avoir dit à personne qui aurait pu vous ramener à la raison. Mais sur le papier, ça ne risquait rien. Et, toujours sur le papier, tu n’étais pas censée te mettre en couple. Ni acheter une maison. Jusqu’à ce que cet idiot collé à toi débarque dans ta vie. Et pour lui, rien que pour lui, parce que c’est lui, tu penses que ce foutu mariage a été une sacré connerie. Aussi pour la maison ceci dit. Ça va te prendre la tête alors que ça ne devrait pas. Comme si l’adminitratif ne te soulait pas assez, il a fallu que tu te rajoutes ça en plus.

« I can’t wait to have this house with you. » En attendant, tu as un partenaire collé.e à toi qui semble bienheureux contrairement à ton humeur. “Yeah. Me will have this house. With you.” Que tu répètes pour bien lui faire comprendre que tu auras ton nom et ta signature sur les papiers parce que vous l’avez choisi à deux et que tu veux ton morceau à toi. Tu es bien trop fière de tout ce que vous avez traversé, accompli, fait ensemble. Cette maison est un symbole fort. Et tout d’un coup, t’es bien contente d’avoir réussi à changer pour le mieux. D’avoir changé “au point où on te reconnaît plus”. Tu es tellement en rage face au monde entier, Birdie. C’est presque effrayant. « Can I fuck you in the van, my love? » Mais ça n’effrait pas Jordan qui flatte ta joue et qui veut flatter d’autres endroits de ton corps visiblement. “Ohmygod!” Que tu t’exclames en gigotant dans ses bras pour qu’iel te libère. Tu te retournes vers lui en haussant les sourcils. “Je sais pas… Est-ce que j’aurai le droit à mon nom sur les papiers ?” Question rhétorique car il n’y a qu’une seule réponse de valable, Jordan le sait très bien.

“Yeah. Me will have this house. With you.” Tu confirmes en hochant la tête et déposant une multitude de baisers sur sa joue. On peut sincèrement sentir combien tu es de bonne humeur toi suite à toutes ces confirmations que vous allez avoir votre maison à tous les deux. Vous le dites et redites, vous la voulez, vous la manifestez, vous - elle - va faire tout ce qu’il faut pour que ces mots deviennent réalité.

Et ça t’allumes. Et tu lui fais une proposition indécente. Oui tu es dans le mood très fortement. “Ohmygod!” Et elle est exaspéré de ton comportement. Ton sourire ne s’en allant pas pour autant. Tu la laisses se défaire de tes bras et tu la regardes comme la beauté qu’elle est. “Je sais pas… Est-ce que j’aurai le droit à mon nom sur les papiers ?” Tu hoches la tête, essayant de reprendre un air sérieux. « Birdie Girl Boss Cadburry and me, Jordan Big Dick Fisher will have this house together. » Que tu es bête Jordan. Mais c’est une confirmation supplémentaire, une manifestation de plus. Oui, vous allez l’avoir ensemble cette maison et ça rempli ton coeur d’une joie immense. Ca se voit. « Birdie Hot Ass Cadburry. Birdie Perfect Tits Cadburry. Birdie Love of my life Cadburry. » Damn Jordan, calme toi un peu là. « Your name will be on the papers. » On a compris ça aussi mais tu te plais à le dire une fois de plus juste au cas où l’univers l’avait pas encore bien noté dans son avenir. Tu le répéteras autant de fois qu’il faudra. « We want it, we’ll make it happen. » Tu deviens un peu plus sérieux, sincèrement là, tu t’approches d’elle pour prendre une de ses mains. « Let’s gather what is missing of the paper work. » Car vous êtes si motivé tous les deux, c’est le bon moment de compléter tout ça.. non ?

« Birdie Girl Boss Cadburry and me, Jordan Big Dick Fisher will have this house together. » Okay. Jordan est vraiment un petit con mais qu’est-ce que tu l’aimes, ce con. Iel est particulièrement de bonne humeur et tu te plais à croire que c’est en partie de ta responsabilité. Ça change des larmes de la Pride. Tu ne lui fais pas subir que de la tristesse à ton partenaire. C’est une bonne chose à souligner. Ton sourire apparaît alors que t’essaie de rester aussi exaspérée que possible. « Birdie Hot Ass Cadburry. Birdie Perfect Tits Cadburry. Birdie Love of my life Cadburry. » Mais ça devient compliqué alors même que tu dévies ton regard sur le côté, le sourire de coin, l’air de dire “sos” mais qui n’est qu’une façon de démontrer à quel point Jordan est stupide. Tu n’es pas énervée contre lui, tu es énervée contre toi. Tu es capricieuse, tu veux ta maison et tu es agacée de voir que tu ne t’ai pas facilité la vie. « Your name will be on the papers. » Tu penches la tête sur le côté en reportant ton attention sur lui. “Which one ?” Que tu demandes pour entrer dans sa connerie - qui a bien moins de conséquence que la tienne.

« We want it, we’ll make it happen. » Ton air redevient plus sérieux, en même temps que le sien. Jordan n’a pas besoin de faire grand chose, c’est surtout toi qui vas devoir trifouiller. « Let’s gather what is missing of the paper work. » Tu grimaces car t’as l’impression d’avoir eu ton quota de papiers pour la journée. “Yeah…” Mais apparemment pas tant que ça. “Autant qu’on en finisse avec ça.” Il y a trop de papiers demandés. Mais c’est pour la bonne cause, tu te martèles encore une fois. “J’enverrai un message à Will.” Même si tu doutes qu’à l’autre bout du monde, ton meilleur ami ait le papier dont tu as besoin.

Ta main dans la sienne, c’est toi qui le tire pour enfin arriver à ton van. Non, tu as déjà oublié sa question de forniquer à l’arrière ; tu n’y tiens pas rigueur et surtout, ton esprit est focalisé sur autre chose. C’est rare quand les responsabilités passent avant le sexe dans ta petite cabosse.

Elle essaie de faire celle qui réagit pas à tout ce que tu lui donnes comme magnifique qualificatifs mais tu sais que ça lui fait plaisir au fond. C’est obligé. C’est la loi. Puis quand tu es un peu plus sérieux elle te redonne de l’attention. Enfin. Tu allais presque en mourir. Quel dramatique tu fais.

“Which one ?” « Les papiers de l’achat de la maison. » Tu es adorable de ne pas avoir compris qu’elle parlait duquel de tous les noms que tu lui as donné. « Oh non, tu parles des noms. » Un sourire plus large et amusé sur ton visage. « Birdie Pegging Queen Cadburry. » Obligé que tu en sortes un nouveau car la réalité c’est que tu les aimes tous et tu ne sais pas choisir. Tu as encore de l’inspiration à revendre pour tous ses noms alors tu te fais plaisir.

“Yeah…” Tu es agréablement surpris qu’elle confirme ton idée. “Autant qu’on en finisse avec ça.” Oh god, who is she. T’as encore plus chaud que juste avant. “J’enverrai un message à Will.” Et elle est pressée de filer vu comme elle te tire par la main. Tu ne cherches pas à la déconcentrer, tu veux aussi en finir avec ces papiers. Tu veux le fin mot de l’histoire avec son mariage aussi…

Quelques heures plus tard, tu es ressorti après que vous soyez rentré de la banque. Tu avais pas envie de rester enfermé là dedans et en plus, tu avais envie de lui laisser son intimité pour son coup de fil. Cet appart’ est si petit que dans n’importe quelle pièce tu aurais tout entendu comme si tu étais à côté. T’es allé chez Maria, t’es allé au cimetière aussi. Ca faisait une éternité que tu n’y avais pas été. Tu avais même oublié que ton père s’y trouvait également. C’est un doux sentiment d’oublier l’existence de cet être qui t’a rendu la vie pourrie. Tu passes un moment avec Rosa même si tu n’as clairement pas besoin d’être devant sa tombe pour lui parler et penser à elle. Tu téléphones à Tracy ensuite. Tu fais la tournée de toutes tes BFFs en somme avant de rentrer à l’appart’ pour voir l’ultime, la plus grande de tous. Birdie Je Vais Acheter Une Maison Cadburry. « Honey, I’m home! » Que tu dis tel un cliché. Pas comme si il était possible pour elle de louper ton arrivé, elle t’aura forcément entendu.

« Les papiers de l’achat de la maison. » Evidemment, ça, ce n’est pas la peine de le préciser. Bien sûr que ton nom sera sur les papiers car tu vas tout faire pour que ça arrive. Tu n’aurais pas pensé être autant gonflée dans ta fierté d’entendre dire que tu ne pourrais pas signer à cause d’une bêtise faite plus tôt dans ta vie et sans réflexion sur le futur. Il faut dire que Will était une valeur sûre. C’est lui et toi contre le monde. Et c’était aussi la plus brillante des idées pour le faire entrer dans ta famille. Oui, c’était brillant sur le moment mais c’est stupide maintenant. C’est une contrainte, un bâton sur ton chemin. Comprenant que cette maison ne pourrait pas être à moitié la tienne, comprenant que votre futur chez vous pourrait aussi avoir un bout qui appartiendrait à Will, te voilà en train de ne pas apprécier l’idée. Tu adores Will mais tu aimes Jordan. C’est avec ce dernier que tu veux cette maison. Dans aucun monde tu n’aurais cru avoir ce ressenti un jour. « Oh non, tu parles des noms. » Tu hoches la tête. “T’as l’air d’en avoir pleins en tête.” Iel aussi se transforme en Cadburry en plus. « Birdie Pegging Queen Cadburry. » Tu roules des yeux mais tu es flattée.

« Honey, I’m home! » La honey en question est dans la chambre à bordel. Assise par terre, à l’endroit même où Jordan a fait son bureau de fortune. Seulement, c’est ton ordinateur qui est allumé et ouvert devant toi. C’est toi qui porte tes lunettes et c’est toi qui as cette moue contrariée au visage. Tu as mis un moment avant de prendre ton courage à deux mains afin d’appeler Will. Non pas que ça te demande un effort mais surtout pas mal de self control pour ne pas te mettre à chialer en entendant sa voix. Will t’a répété que c’est pour six mois seulement mais tu n’y crois pas vraiment. Vous avez parlé de votre mariage et de ce que vous avez signé. Et reçu. Will te confirme que rien n’a été fait après la cérémonie. Il a un certificat de mariage qu’il t’a envoyé par mail mais il n’a pas de contrat. Alors t’as appelé la seule personne responsable qui pourrait connaître ce genre de choses, ta sœur aînée. Elle n’est pas une spécialiste mais elle a pu t’aiguiller. Puis tu as fini sur le net. T’as envoyé le certificat par mail à Jordan car c’est lui s’occupera de savoir quoi en faire mais le reste de tes réponses, de tes craintes ont été confirmées. Ils sont écrits noir sur blanc en face de toi et tu les contemples depuis un bon quart d’heure, les yeux dans le vide. Tu réalises les choses et il y a contradiction entre ce que tu veux et la réalité.

Quand tu entends la voix de Jordan, tu sors de ta transe en secouant la tête pour la lever vers la porte donnant sur l’entrée. Tu te lèves et tu t’étires avant de sortir de la pièce pour te retrouver dans la petite pièce principale. C’est vrai que c’est bien d’avoir un toit mais toi aussi tu finis par te sentir à l’étroit. Vous n’êtes que des princesses de toute façon. “T’es parti.e un sacré moment.” Ce n’est pas un reproche mais le soleil est déjà parti de l’autre côté de la terre. “La sortie fut agréable ?” Tu demandes en allant prendre ton paquet de clopes et ton briquet pour aller te positionner vers la fenêtre. T’en ressens vraiment le besoin.

“T’as l’air d’en avoir pleins en tête.” Oh oui tu en as à revendre. Elle t’inspire tant de chose. Elle est bien des choses également pour toi. Tu pourrais lui faire une liste infinie. Si elle t’encourage en plus… Tu lui en donnes un de plus que tu aimes particulièrement. Elle est la seule vivante ayant eu le privilège d’aller dans ces tréfonds et tu ne changeras ça pour rien au monde.

“T’es parti.e un sacré moment.” Elle apparait devant toi, avec des lunettes sur le bout du nez. Un doux sourire se forme à ton visage. Elle a l’air fatigué. T’as envie de la cajoler. Quand est-ce que tu n’as pas envie de la cajoler on se le demande hein Jordan. “La sortie fut agréable ?” Tu la regardes prendre ses cigarettes et aller vers la fenêtre comme elle le fait souvent quand elle fume à l’intérieur. « J’ai été voir Maria. » Que tu expliques alors que tu vas doucement te placer derrière elle à la fenêtre, tes bras qui s’enroulent autour d’elle. Ton visage qui se rapproche du sien pour y déposer un baiser sur sa joue, doux. « J’ai été au cimetière aussi. Ca faisait des mois que j’y avais pas été. » Ta vie se remplie du monde des vivants depuis que tu es avec Birdie. Ca te fou un coup de te rendre compte que tu n’y vas plus autant mais en même temps, il est bon d’être avec les vivants. C’est la suite logique. Tu caresses doucement le ventre de Birdie en embrassant encore sa joue, doucement. « You look so hot with your glasses on. » Que tu ne peux pas t’empêcher de commenter. T’es vraiment un adolescent, il t’en faut si peu. Mais en même temps, est-ce que ce n’est pas là la recette du bonheur ? Se contenter de choses simples. « Could you please try and not be so pretty all the time like this? » Que tu dis en te donnant un air sérieux alors que tu plaisantes totalement, elle le sait, elle connait tes façons de dire et de faire le petit con. Sauf que tu penses ces mots. Tu es tellement amoureux, même un parfait étranger pourrait le lire sur ton visage quand tu la regardes.

« J’ai été voir Maria. » Tu allumes ton mégot en écoutant son partenaire. Concentrée sur tes actions, tu ne fais pas attention que Jordan réduit l’écart entre vous afin de pouvoir se coller à toi. Ses bras retrouvent leur position autour de toi, ainsi que ses lèvres sur ta joue. Décidément, iel a décrété que c’était la position de la journée. Non pas que tu t’en plaignes. Pour une fois depuis le début de ces emmerdes. Tu n’arrives de toute façon pas à cacher quand tu es fatiguée, à cran et contrariée. Pas dans l’intimité, pas ici. Mais au moins, tu ne tentes pas de te faire une armure de glace et de le rejeter. C’est déjà une bonne chose. « J’ai été au cimetière aussi. Ça faisait des mois que j’y avais pas été. » Tu mords ta joue en repensant qui sont présents au cimetière. Victoria, oui. Sa femme décédée, aussi. Autant dire que tu n’as envie de penser ni à l’une ni à l’autre. Tu as déjà bien trop pensé à Victoria il y a quelques semaines quand Heather a eu son accident. Et tu n’as jamais envie d’avoir Rosa qui perturbe tes pensées aussi. Ca, c’est juste ta jalousie qui parle.

« You look so hot with your glasses on. » Tu tires sur ta latte alors que tes prunelles vont vers l’extérieur alors que t’es en train d’être cajolée, flattée et aimée de ton partenaire qui ne cesse ses baisers et ses caresses. « Could you please try and not be so pretty all the time like this? » “It’s natural, I can’t do anything about it.” Tu te sais jolie et attirante, tu n’as pas l’intention de changer. Tu ne pourrai pas. Et tu ne le veux pas. Ta main va autour de la sienne sur ton ventre. “Comment allait Maria ?” Pour l’instant, tu préfères détourner la conversation. De tes pensées. Tu n’as pas envie de mettre des mots sur ce que tu as trouvé. Sur les conclusions qui s’offrent à toi. Sur le fait que t’as clairement un choix à faire ; ton nom de famille avec Will ou ta maison avec Jordan ? C’est beaucoup beaucoup trop pour toi.

“It’s natural, I can’t do anything about it.” Tu aimes tellement la voir si sûre d’elle à ce niveau là. Ca la rend un milliard de fois plus attirante quand c’est dans l’attitude en plus de sa beauté physique naturelle. Tout autant de chose que tu n’as pas à tes yeux, mais que tu vois dans les siens. Elle te rend beau, tous les jours et tu veux pas que ce sentiment s’arrête un jour, parce que tu le crois quand ça vient d’elle.

Sa main vient sur une des tiennes alors que tes lèvres embrasses toujours sa joue, tendrement. “Comment allait Maria ?” Tu hoches la tête entre deux baisers parsemés sur sa peau. « Elle m’a taquiné la plupart du temps parce que j’étais pas venu depuis longtemps mais c’est pas faux en même temps. » La vie a été bien remplie. Même Jeremy tu l’as moins vu ces derniers temps. Tu as été en séance avec ton psy un peu plus qu’à l’accoutumé. Il s’en passe beaucoup ouais et tu as besoin de ta béquille pour aider ta moitié. « Mais sinon elle allait bien. Y’avait Pedro avec elle. Je me demande s’ils vont s’installer ensemble un jour. » Tu pars légèrement dans tes pensées. Maria aime aussi pouvoir contrôler les choses et les hommes n’ont jamais été sa priorité. Sa famille l’a toujours été, tu le sais. Tu en fais parti. « Mais en même temps peut être que c’est pour ça que ça fonctionne avec lui. Chacun chez soit. Juste le fun quand ils se voient. » Tu penses à voix haute car c’est un sujet qui te fait cogiter oui. Le bonheur de Maria est important pour toi et il est aussi visiblement pas sous la même forme que le bonheur que tu cherches toi, avec ta maison et ta Birdie. « C’est pas mal de partager tout avec quelqu’un… Surtout l’aspect financier. » Tu continues sans trop réaliser que ça rejoint plutôt beaucoup la situation actuelle entre ton oiseau et toi. Bref, t’es bien dans tes pensées à voix haute là, c’est chou. Maria est importante pour toi et tu cherches que son bonheur à elle aussi. Tu essaies de voir de son angle à elle avec toutes ces réflexions, car elle a l’air d’avoir ce qu’elle veut. Elle est doué pour avoir ce qu’elle veut. « Je suis sûr que c’est elle qui met des stop à Pedro et que lui il veut vivre avec elle. » Ou pas. S’il l’a connait si bien, il saura que c’est le côté à ne pas tenter de changer car ça ne changera pas de toute façon.

« Elle m’a taquiné la plupart du temps parce que j’étais pas venu depuis longtemps mais c’est pas faux en même temps. » Tu essaies de faire en sorte de ne pas enfumer ton partenaire même s’iel le cherche par lui-même en se collant à toi alors que t’as la clope au bec. Jordan est particulièrement glué.e à toi depuis la Pride, tu as bien noté toutes ses petites attentions à ton égard. Comme si ton amoureux voulait s’assurer que t’es au courant qu’iel est là. Tout comme le fait que ça fait longtemps qu’iel n’a pas vu Maria ; c’est vrai parce que tu captes tout son temps, à son beau fils. Oui, c’est son beau-fils quoiqu’il arrive, même si la mort est censée séparer. « Mais sinon elle allait bien. Y’avait Pedro avec elle. Je me demande s’ils vont s’installer ensemble un jour. » Malgré tout, te voilà en train de laisser aller contre Jordan alors qu’iel continue à parler. Tu ne peux pas répondre à sa question car tu ne connais pas assez Maria et encore moins Pedro, même si vous avez déjà mangé ensemble tous les quatre. Maria n’a pas l’air d’être le genre à s’alourdir d’un homme à domicile ceci dit. Oui enfin toi non plus, je te rappelle.

« Mais en même temps peut être que c’est pour ça que ça fonctionne avec lui. Chacun chez soit. Juste le fun quand ils se voient. » T’as un léger sourire. “Comme nous au début.” Seulement, Maria est en couple avec lui, ils ne sont pas glutinés ensemble 24/7. Pas comme Jordan et toi à cet instant précis. Et pour le restant de vos vies visiblement, vu ta détermination à vouloir ton chez toi. Votre chez vous. Les termes te font gonfler tes ailes invisibles de fierté. « C’est pas mal de partager tout avec quelqu’un… Surtout l’aspect financier. » Est-ce qu’iel te fait passer un message, là ? « Je suis sûr que c’est elle qui met des stop à Pedro et que lui il veut vivre avec elle. » Tu n’as pas oublié l’histoire du compte joint. Que ça serait plus simple. “Ca pourrait être aussi l’inverse.” Mais du peu que tu connais de Maria, tu n’y crois pas trop. “Ca me dérange pas de partager un compte avec toi.” Tu tires une latte en fronçant le front. “De toute façon, sans toi, je pourrai pas acheter donc…” Beaucoup de tes finances sont passées dans l’achat du local, tu n’as pas pensé qu’il aurait fallu prévoir pour une maison aussi. Non seulement Jordan a tout le support financier des dégâts subis à sa maison mais en plus, son emploi est bien plus stable que le tien. Tu n’en as pas encore, tu n’as aucun revenu concret. “Pour la seule fois de ma vie, je regretterai presque de ne pas avoir un taf stable. Le genre que j’avais pour pouvoir acheter mes petites bricoles.” De l’herbe, des tissus, des vêtements chinés, ou des meubles, des champignons… “C’était pas le bon moment pour se lancer dans un magasin.” Ou d’avoir sa maison noyée mais ça, tu as la délicatesse de ne pas le dire à voix haute. “Dommage que les boules de cristal ne sont toujours pas un truc.” Tu tires une latte avant de lever la tête vers Jordan. “Comme la téléportation.” Que tu rajoutes avec un petit sourire car tu sais que ça, c’est ce que voudrait Jordan. Toi aussi, en vrai, car les voyages seraient bien plus simples.

La joue de Birdie est l’endroit le plus attirant du monde à ce moment précis car tu ne t’en défais que pour parler et encore… Tu parles contre sa peau. Tu n’as pas mal au dos, l’amour est plus fort que les conséquences physique. Elle se cale un peu plus contre toi et t’es heureux de voir qu’elle est bien contre ta personne. Qu’elle est plus dans l’optique de rester dans tes bras que de te repousser parce que tu es trop collant. Faut dire que tu viens à peine de rentrer, elle doit avoir son manque de toi. “Comme nous au début.” Moui. Quand on pense combien elle squattait ici alors que vous n’étiez pas ensemble tu peux déjà voir les différences entre Pedro et Maria et vous.

“Ca pourrait être aussi l’inverse.” « Hmmm. J’en doute. » “Ca me dérange pas de partager un compte avec toi.” Et ton petit coeur qui se remplie d’amour à ses mots. “De toute façon, sans toi, je pourrai pas acheter donc…” Tes lèvres vont embrasser sa joue de nouveau. « I’m very happy to be useful. » Car tu veux faire ça avec elle aussi. « Acheter cette maison avec toi aide à faire le deuil de l’ancienne. » Tu dis un peu plus bas. Tu l’as peut être déjà formuler à voix haute par le passé mais c’est une réalité qui te fait autant de bien que de mal à chaque fois.

“Pour la seule fois de ma vie, je regretterai presque de ne pas avoir un taf stable. Le genre que j’avais pour pouvoir acheter mes petites bricoles.” Tu sens qu’elle la veut vraiment cette maison. “C’était pas le bon moment pour se lancer dans un magasin.” « No… Don’t say that. » Un baiser de plus va sur sa joue. “Dommage que les boules de cristal ne sont toujours pas un truc.” Tu caresses son ventre doucement. “Comme la téléportation.” « Damn fuck ouais quand ils veulent la téléportation. » Y’a une de tes mains qui se glisse sous son haut doucement, juste pour continuer de la caresser doucement mais à même la peau. Et puis et puis et puis… Tu sais qu’elle a appelé Will et tu sais aussi qu’elle en a pas encore parlé mais… Tu veux savoir toi. « T’as appelé Will? » Tu murmures avant de déposer un baiser de plus sur sa joue.

« Hmmm. J’en doute. »
“Les gens peuvent changer. Regarde-moi. Paraît que j’ai tellement changé qu’on me reconnaît plus.”

La voix est teintée d’ironie car tu as toujours en travers de la gorge cette pique infondée que tu t’es prise dans la tronche sans crier gare. C’était aussi inattendu que violent à entendre. Tu ne comprends pas à quel moment tu as commencé à changer, d’autant que tu n’as pas l’impression d’être une si mauvaise personne que ça. Tu restes toujours une amie soucieuse de ses proches, non ? « I’m very happy to be useful. » Tu gagnes des baisers par millions et dans l’immédiat, ça ne te dérange pas trop d’être cajolée de la sorte. Bien au contraire. « Acheter cette maison avec toi aide à faire le deuil de l’ancienne. » Tu tournes la tête vers lui, ton nez se frottant à sa joue. “I know.” Iel te l’a déjà fait comprendre. Tu embrasses sa peau avant de reposer ta tête contre son torse tout en portant ta cigarette à tes lèvres.

« No… Don’t say that. » Tu hausses une épaule. C’est pourtant la vérité. Mais tu ne regrettes pas. Tu en es contente et fière. Mais si tu avais su… Malheureusement, tu n’es pas devin comme tu l’as tant de fois espéré. « Damn fuck ouais quand ils veulent la téléportation. » Tu gardes ton petit sourire de coin alors que ta peau frémit sous ses caresses. Ton mégot arrive à sa fin, c’est dommage, car t’es plutôt bien comme ça. « T’as appelé Will? » Ah. Comme tu ne lis pas dans son esprit, t’as l’impression que Jordan fait exprès de te mettre dans de très bonnes et douces conditions pour aborder le sujet. “Yeah.” Que tu dis simplement en finissant ta clope que tu écrases dans le cendrier que tu as stratégiquement placé sur un petit meuble à cet endroit. “Il m’a envoyé l’acte de mariage que je t’ai transféré. Mais il m’a bien confirmé qu’on a pas fait de contrat de mariage, ce qui a été une putain d’erreur car ça veut dire que c’est 50/50. De ce qu’Aurora m’a dit.” Tu t’interromps en fronçant du nez. “Et Google.” Inutile de cacher tes recherches, ça ne sert pas à grand-chose. “J’ai pas envie qu’il ait des parts dans notre maison. C’est la nôtre à nous deux. Pas trois.” Tu dis ça avec une telle fermeté. Et pourtant, ça te brise totalement le cœur. Tu te détaches de Jordan pour t’éloigner vers la cuisine. “J’ai l’impression de le trahir en disant ça.” Alors que non… Tu veux juste que Will ne soit pas immiscé dans votre couple. C’est pour ça qu’il est parti, non ? Pas vraiment mais en partie. Tu vas te servir un grand verre d’eau.

“Les gens peuvent changer. Regarde-moi. Paraît que j’ai tellement changé qu’on me reconnaît plus.” Un léger rire s’échappe de ta gorge. « Girl, tu vivais chez moi avant même qu’on soit ensemble et maintenant on achète une maison ensemble. T’as pas changé, t’as continué dans la lignée. » Que tu dis spontanément car c’est la chose la plus vrai du monde. Tu veux pas qu’elle pense des choses fausses à son égard. Tu as bien compris que des gens lui ont mis des choses en tête et tu veux lui remettre la vision au bon angle. Celui de la réalité des choses. Celui qui est objectif. A ton avis.

Ton tour de gagner un baiser. “I know.” Tu poses ton visage un peu contre le sien, doux. Puis elle reprend de fumer et d’être un peu nonchalante sur certains points de la conversation. Ce que tu comprends aisément. La vie serait plus simple si vous saviez ce qu’il allait se passait en avance. Mais ça serait tellement moins fun. Elle s’en plaindrait tous les jours et chercherait à changer le cours des choses prévues, tu le sais.

“Yeah.” Et voilà le gros morceau du sujet. Le coup de fil à Will. Tu lui laisses tout le temps nécessaire pour qu’elle continue sur sa lancée. “Il m’a envoyé l’acte de mariage que je t’ai transféré. Mais il m’a bien confirmé qu’on a pas fait de contrat de mariage, ce qui a été une putain d’erreur car ça veut dire que c’est 50/50. De ce qu’Aurora m’a dit.” T’as pas regardé tes emails. C’est Maria qui t’a ramené en voiture, vous avez discuté tout le long. Tu as été présent à 100%, profitant du moment avec elle. Tu penses à cet email que tu n’as pas reçu car tu n’as pas trop envie de penser à l’autre morceau de l’information. Celle où Will serait effectivement au milieu de votre achat si vous ne changez pas quelque chose de plus à l’équation. “Et Google.” Tu sors de tes pensées. “J’ai pas envie qu’il ait des parts dans notre maison. C’est la nôtre à nous deux. Pas trois.” Ton coeur bat plus vite de l’entendre dire ça si fermement. Tu sais ce que ça sous entend… Elle se défait de tes bras pour aller dans la cuisine et cet appart est si petit que tu peux rester là et toujours la voir, mais tu la suis, laissant une distance quand même. Tu sais pas pourquoi. Tu sens que y’a besoin ? Tu sais pas. Mais ça ne va pas durer, tu te connais.

“J’ai l’impression de le trahir en disant ça.” « Peut être que tu peux voir avec un avocat pour changer la clause ? » Tu n’y connais rien mais pourquoi ça ne serait pas possible ? Pourquoi tu donnes des idées pour qu’elle résolve la situation sans que rien ne change à part le petit bout qui dérange ? Mais ça ne changera pas le fait que vous ne pourrez peut être pas faire un compte joint si vous n’êtes pas unis officiellement. « Hmmm… Pas sûr que ça arrange tout mais… Faut voir. » Tu te mords la lèvre, tu n’aimes pas la voir comme ça, dans un dilemme. Peut être qu’il y aura une solution qu’elle appréciera ? Vous ne connaissez pas tout. « Je suis sûr qu’il comprendra que tu veux ta maison pour toi et pas pour lui… » Tu ajoutes car c’est bien ça le fond du problème.

« Girl, tu vivais chez moi avant même qu’on soit ensemble et maintenant on achète une maison ensemble. T’as pas changé, t’as continué dans la lignée. » Tu ne t’attendais pas à ça. Alors ça te fait doucement marrer. T’apprécie que Jordan prenne ta défense même si tu ne l’as pas demandé. Iel te valide dans ta progression et, pour être honnête, tu te fies plus à son jugement qu’à celui de d’autres. Comme Zoya par exemple.
De toute façon, tu as toujours fait les choses de façon instinctive. Si tu le sens, si tu en as envie, alors tu le feras. Qu’importe si tu te gamelles, tu préfères vivre avec des regrets que des remords. Tu veux pouvoir dire que tu as suivi ton instinct et ton coeur à toutes les étapes, même si ça veut dire mettre son cerveau sur silencieux. Heureusement que les doutes vacillent souvent au profit de l’excitation. L’excitation de la nouvelle maison a été vite assombrie par l’accident d’Heather et le départ de Will. Mais cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas là. Tu es même d’une colère monstre, sorti de nulle part, de t’imaginer ne pas pouvoir être la propriétaire de cette maison absolument incroyable.

« Peut-être que tu peux voir avec un avocat pour changer la clause ? » Tu finis ton verre et tu t’en sers un nouveau. Ça fait du bien. En même temps, tu hausses les épaules pour montrer que t’en sais rien. « Hmmm… Pas sûr que ça arrange tout mais… Faut voir. » Mais toi, tu veux que ça arrange tout. Tu veux une solution qui arrange absolument tout car tu n’as pas envie de te faire des nœuds dans la tête. « Je suis sûr qu’il comprendra que tu veux ta maison pour toi et pas pour lui… » “Tu sais qu’il n’y a qu’une solution qui arrangera tout tout.” Tu regardes ton verre à moitié bu avant de finir le reste. Puis tu passes tes mains sur ton visage en soupirant. “Will comprendra. Enfin je pense…” Tu penses mais tu doutes. Après tout, est-ce que Will n’a pas réussi à te cacher son mal être pendant des mois avant de cracher le morceau ? “J’ai plus de certitudes sur grand chose.” Tu soupires de nouveau. “J’espère que c’est pas l’univers qui nous bousille à la gueule. Est-ce que c’est une mauvaise idée ? Qu’on achète ensemble ?” Voilà les incertitudes qui reviennent. Tes épaules s’affaissent. Tu sais ce qu’il faudrait faire pour régler ce problème-là. Tu n’as juste pas envie de l’admettre. Pourtant, Will t’a trahi en premier à ne pas t’avoir fait confiance. Mais c’est pour ton avenir que tu as envie d’investir. Et surtout, ta relation avec Jordan. C’est le plus important actuellement.

Tu la regardes se servir à boire. Tu la regardes évoluer dans la cuisine alors que tu es de l’autre côté du comptoir. Tu t’es rapproché ouais. Tu la vois cogiter à ce que tu lui dis sur l’avocat tout ça.  “Tu sais qu’il n’y a qu’une solution qui arrangera tout tout.” Tu sais oui. Et apparemment ni toi ni elle n’a envie de prononcer la chose avec les mots qui vont avec, même si vous savez tous les deux ce que ça sous entend. Elle a l’air toute démunis et tu n’aimes pas la voir comme ça.  “Will comprendra. Enfin je pense…” Tu espères aussi…“J’ai plus de certitudes sur grand chose.” « Baby… » Tu n’aimes pas la voir comme ça. Tu fais le tour du comptoir pour retourner te placer derrière elle. “J’espère que c’est pas l’univers qui nous bousille à la gueule. Est-ce que c’est une mauvaise idée ? Qu’on achète ensemble ?” Alors ça, tu n’y avais pas pensé. Tu t’en redresses même tellement t’es comme frappé par la question ? « Pourquoi ce serait une mauvaise idée ? » Tu demandes sans vraiment demander. « I’m not afraid for this lifetime commitment with you. » Elle le sait déjà mais tu le redis, au cas où. « I’m not saying you are. I understand your position right now is shit and you try to figure it out. » Tu ajoutes car tu ne veux pas créer une troisième guerre mondiale. « You take your time B. If it’s not this house it’ll be another one. » Si y’en a eu une parfaite, y’en aura d’autres. Oui, tu veux t’en convaincre. « Peut être même que y’en aura des mieux encore. » Dommage que vous ne voyez toujours pas l’avenir. « Peut être qu’on devrait aller voir un voyant. On parle toujours de boule de cristal mais… On devrait tester. Ca peut nous donner une idée de la suite. Maria en connait une bien. » Et tu as confiance en Maria.

« Baby… » Le soupir de la douceur dans sa voix ne passe pas inaperçu aux oreilles de son oiseau. D’ailleurs, Jordan se rapproche de Birdie et elle sent que ce n’est pas pour rien. Tout son être transpire l’abattement, la solitude, l’incompréhension. Elle a l’impression qu’il y a une montagne à franchir, un univers entier à combattre pour le but ultime de cette quête qui est tout simplement d’avoir un toit à tous les deux où elle se sentira chez elle comme jamais avant. Pas même Elimbah car c’est la maison gorgée d’histoires de la famille mais elle n’est pas à elle. Cette possessivité et cette envie de foutre ses deux pieds dans un environnement qui sera le sien, et aussi celui de Jordan, la surprend autant qu’elle l’émue. Birdie n’est pas connue pour réagir en demie-mesure et il y en a la preuve encore maintenant alors que la perspective d’une tierce personne, quand bien même ce fut son meilleur ami et son frère de cœur, vienne s’immiscer dans ses affaires. Ce beau projet est la finalité positive d’un drame et, qu’elle le veuille ou non, le malheur des uns (Jordan) fait le bonheur des autres (Birdie) puisque c’est clairement elle qui a gagné au change. Alors non, elle ne laissera pas ce cocon lui échapper des doigts pour des détails administratifs qui sont les conséquences de deux cerveaux complètement stupides que l’on a laissé sans surveillance. Même si l’expérience fut fun malgré tout.

Et pourtant, malgré cette volonté digne de la lionne enragée qu’elle peut être, Birdie a des doutes. Toujours et encore. Pourtant l’inconnu est excitant et il y a pire comme perspective que de bâtir enfin le royaume avec sa personne préférée. Celui-là même qui se redresse derrière elle suite à sa question sortie de nulle part et sans fondement. « Pourquoi ce serait une mauvaise idée ? » Encore une fois, un haussement d’épaules. “J’hypothèse, c’est tout.” Elle ne prétend pas pouvoir décrire les lignes de l’univers, celui-ci étant bien trop vaste pour une pauvre petite fée comme elle. « I’m not afraid for this lifetime commitment with you. » Heureusement que Jordan est serein.e. Fier.e sur ses positions et sans sourciller. Son partenaire s’interroge aussi beaucoup mais une chose reste constante ; son amour indéfectible pour sa blonde. C’est beau à voir et Birdie en est toujours épatée. « I’m not saying you are. I understand your position right now is shit and you try to figure it out. » Iel est derrière, la revoilà en train de se balancer de nouveau contre lui. “Maybe I am.” Evidemment qu’elle l’est. Ce n’est pas rien. C’est un pas énorme qu’elle n’a jamais songé franchir un jour. Mais avec le départ de Will, le timing n’est pas le meilleur et l’oiseau se retrouve à douter de nouveau de tout. A se demander si les sourires, les paroles, les gestes ne sont pas que des parades.

« You take your time B. If it’s not this house it’ll be another one. » Mais non, pas Jordan. Jordan est sincère, iel est honnête, jamais iel ne la bernerait. Jordan a réussi à rester fidèle à une femme dans le coma pendant des années. Jamais son partenaire ne pourrait prétendre. « Peut-être même que y’en aura des mieux encore. » Birdie fronce le nez, peu convaincue par les propos de sa moitié. « Peut-être qu’on devrait aller voir un voyant. On parle toujours de boule de cristal mais… On devrait tester. Ça peut nous donner une idée de la suite. Maria en connait une bien. » Elle finit par se retourner pour être face à lui, pour mieux observer le sérieux de la proposition de Jordan. “On peut toujours. Ça sera intéressant quoi qu’il arrive.” Et franchement, au point où elle en est, Birdie est prête à tout pour avoir des messages et des réponses - positifs et rassurants, ça serait encore mieux. “Mais cette maison est une valeur unique, Jor. T’as vu à quoi elle ressemble ? Elle est… Elle est parfaite! Une vraie cabane sur la colline version XXL! On ne trouvera pas mieux que ça. Je sais pas si t’as remarqué mais on est particulièrement chiant dans nos critères.” Ses mains glissent sur ses flancs. “T’as vraiment envie de rester de longs mois enfermé.e ici ?” Oh Birdie. Elle sait où pincer là où il faut.