Je vérifie une dernière fois mon sac à dos pour être sûr de n'avoir rien oublié tout en écoutant mon frangin énumérer les objets qui composent mon kit de survie. "T'as trop de chance. Moi aussi je veux partir à l'aventure !"Il clame en déposant une photo plastifiée dans la poche avant du sac qu'il a customisé avec des pin’s trouvés dans un vide grenier. Quand Asher m’a proposé de participer à un stage de survie, mon premier réflexe a été de refuser. Quatre jours, c'est pas rien. Cela demande beaucoup d'organisation en amont pour ne pas que mon frangin soit pris au dépourvu. Toutes nos journées sont planifiées en avance, c'est ce qui permet à Samuel de pouvoir se situer dans l'espace-temps. C’est finalement lui qui m’a fait changer d’avis, je le soupçonne de vouloir vivre l’expérience par procuration ou de m’envoyer dans la nature pour bénéficier de quelques jours en compagnie de ses camarades aspie "Je me sacrifie pour qui à ton avis ?"  Pour lui. Je compte bien apprendre toutes les techniques de survie afin de pouvoir  l'emmener camper en toute sécurité. Il sourit et vient déposer la casquette du coach sur ma tête alors que j'enfile mes chaussures de randonnée. "Un peu de moi, un peu de papi et un peu de maman pour te protéger contre les vilaines bestioles." Il dit en attachant le porte clé en forme de rose sur la fermeture éclair de mon barda.  "Voilà, t'es fin prêt !" Il lève son pouce tandis que je me retiens de le prendre dans mes bras pour le serrer contre moi. "T'es le meilleur." Je dis tout en essayant de capter son regard.  "Je sais. Tu me le dis au moins une fois par jour." Il répond avant de prendre ses affaires. "T'es pas loin derrière." Il ajoute en haussant les épaules puis file m'attendre devant la porte. On roule jusqu'au centre Asperger et je mets un moment avant de me garer devant l'entrée. "Tu crois que tu rentres dans le sac ?" Je demande en lui lançant un regard complice. "Je mesure 1m37, Gus." Il souffle en levant les yeux au ciel. Je me bouche les oreilles pour ne pas l'entendre me rappeler qu'il n'est plus un bébé et qu'il compte bien me dépasser. "Tu vas être en retard." Il ajoute en déverrouillant la portière. On va pas se voir pendant quatre jours et il a l'air de s'en taper. C'est bon signe, j'imagine. Pourtant, j'ai dû mal à le laisser partir. "Allez, file." J'ai beau avoir été prévoyant en donnant toutes les informations importantes à Maggie. Je n'arrive pas à éloigner l'angoisse qui est en train de trouver refuge au creux de ma poitrine.

Je marche en direction de je ne sais où tout en jetant quelques coup d'œil en biais à mon coéquipier. C'est la première sortie officielle du club anti solitude et plus j'avance dans la forêt, plus je me dis que y'a de grandes chances pour que ce soit la dernière. Y'a tellement de choses qui pourraient mal se passer. En voilà une liste non exhaustive : se faire attaquer par une bête sauvage; perdre un œil avec un bâton; s'embrouiller après avoir passé la journée à essayer de construire une cabane. "On est pas un peu maso sur les bords ?" Je demande en me pinçant les lèvres pour me retenir de rire. Je baisse les yeux pour observer ma dégaine, y'a rien qui va. On dirait un mec tout droit sortie d'un magazine de chasse et pêche. C'est Sam qui a choisi mes fringues, il avait peur que je me fasse bouffer par les insectes."Tu sais quoi, je crois qu'après ça, on aura bien mérité de se le faire ce resto." Parce qu'à la base, c'était ce qu'on avait prévu pour notre première activité ensemble. Elle est loin la bonne bouffe et rien que d'y penser, j'en ai presque le ventre qui gargouille. Le temps ne joue pas en notre faveur et les nuages ont pris une couleur qui n'annoncent rien de bon pour la suite. Le contraire m'aurait étonné, je sens que l'univers entier s'est donné le mot pour rendre cette expérience inoubliable. "T'es dans ton élément, l'herbivore." Je lance en tournant sur moi-même pour lui montrer toute la végétation qui nous entoure. Y'a pas l'ombre d'un immeuble à l'horizon et ça, c'est plutôt cool. "Qu'est-ce que tu penses de cet endroit là-bas ?" Je demande en lui montrant un coin à peu près plat et plus ou moins épuré. Objectif numéro un : trouver un endroit avec assez d'espace pour nous donner le temps de fuir en voyant une bête sauvage débarquer. C'est pas exactement comme ça que les experts l'ont formulé, mais c'est clairement ce que ça voulait dire. Heureusement qu'ils nous ont fait un topo avant de nous lâcher dans la gueule du loup, parce que sinon j'aurais probablement opté pour un endroit entouré d'arbres pour pouvoir nous protéger de la pluie.

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J'ai pris un coup sur la tête. Je vois que ça pour expliquer le fait d'être sur le point de participer un stage de survie. C'est d'ailleurs la première chose que m'a demandé Bonnie quand je l'ai notifié de mon absence ainsi que de celle de mon petit frère. Moi, le casanier. Je me retrouve à devoir passer quatre jours dans la nature. Le pire, c'est que je l'ai choisi, ce qui ne fait qu'accroître mon sentiment de folie. « Nan on est ici encadré en toute sécurité. » Je baisse les yeux pour regarder celui qui n'a pas grandi depuis la dernière fois que je l'ai vu sur le terrain de rugby. Ce qui est rassurant, c'est de savoir qu'on pourra compter sur notre différence de taille pour pallier le moindre obstacle. Il pourra se charger des endroits trop étroits quant à moi, je m'occuperai d'attraper tout ce qui se trouvera en hauteur. Néanmoins, il est naïf s'il pense que les experts pourront toujours garder un œil sur nous. On est nombreux et l'endroit est trop grand pour qu'ils puissent tous nous avoir dans leur champ de vision. « Une orgie de bouffe. » Je passe ma main sur mon ventre pour l'empêcher de gargouiller. J'ai déjà faim alors que la journée ne fait que commencer. "C'est quoi ton plat préféré ?" Ouais, je me fais du mal pour rien, mais si je suis ici c'est parce que j'ai envie d'apprendre à le connaître un peu plus.


On avance doucement, mais sûrement, dans la forêt. L'herbe m'arrive aux tibias, ce qui nous change complètement du gazon sur lequel nous avons l'habitude de nous entrainer. La légende dit que : si notre terrain de rugby est aussi bien entretenu, c'est en grande partie grâce à lui. Asher rit lorsque je mentionne le surnom qu'il a gagné, non pas à la sueur de son front, mais bien à l'aide de ses dents. Ce qui me fait davantage apprécier sa compagnie. Il n'a pas l'air stressé, c'est même tout l'inverse et ça suffit à calmer mon anxiété. Je pointe du doigt un endroit qui me paraît être idéal pour la construction de notre cabane. « Ou pas. » qu'il dit lorsqu'un binôme nous vole notre endroit.  Je m'arrête devant eux tandis qu'Asher continue de marcher comme si la situation était tout à fait acceptable. "Bande de voleurs. J'espère que le karma se chargera de vous." Je lance en passant à l'égard des deux mecs qui me reluquent de la tête aux pieds. Il était parfait cet endroit, merde. On en trouvera jamais un autre comme ça. Je traine des pieds et finis par rattraper mon coéquipier. "Y'a rien qui t'énerve dans la vie ?" Je demande en ronchonnant. Moi, si et pas qu'un peu. « C’est quel atelier qui t’intrigue le plus ? Ou qui te fait flipper ? J’ai hâte de voir l’alimentation… Je sais pas encore si ça va être un truc tranquille ou si je vais vomir mes tripes. J’ai jamais été dans cette situation de ma vie. » 'Tranquille' ne fait pas partie du vocabulaire de survie. J'espère qu'il a l'estomac bien accroché parce qu'il risque d'avoir des surprises. Tout, me fait flipper. Je déteste être en difficulté et je suis pas bon pour improviser. C'est pour ça que ma vie est calculée au millimètre près. "Celui-ci est mon préféré." Les cabanes, ça me connaît un minimum. Je compte plus le nombre de celles que j'ai dû construire pour Samuel même si elles étaient faites en couvertures et non, en bois. "En revanche, l'atelier des premiers secours ne me dit rien qui vaille." Je suis pas fan des médecins, ni même de tout ce qui se rapproche de près ou de loin aux médocs. Plus depuis que je me suis rendu compte que les antidotes pouvaient s'avérer être de vrais poisons. Je m'apprête à lui montrer un autre endroit du doigt quand un bruit sourd me pousse à attraper son poignet pour l'empêcher d'avancer davantage. "C'était quoi ça ?"   Je demande en chuchotant avant que des bourdonnements ne parviennent jusqu'à nos oreilles. Je tourne doucement la tête et ouvre grand les yeux lorsque je remarque, non pas une, mais une dizaine de guêpes se mettre à voler. Une chose est sûre, elles n'ont pas l'air commodes.

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« Hmmm… Là je dirai les lasagnes. » Je note l'information dans un coin de ma tête. J'ai pas de réseau, mais je doute que l'endroit où nous sommes soit éligible à une livraison uber eats. On est trop loin de la ville, perdu au beau milieu d'une forêt, mais l'idée d'indiquer le premier tronc d'arbre comme point de rendez-vous au livreur me fait marrer. « Et toi ? » Là, tout de suite, je pourrais manger n'importe quoi, même des tartines de vegemite alors que j'ai horreur de ça. Je suis pourtant pas difficile niveau bouffe, on est plutôt doué dans la famille pour donner de la saveur à ce qu'on peut trouver dans les boîtes de conserve. J'hausse les épaules, ne sachant pas trop quoi répondre. "J'en ai pas vraiment, mais je dirais pas non à un bon burger." C'est comme les pâtes, ça passe toujours bien. En attendant, on va devoir se contenter de ce qu'on pourra trouver dans la forêt. C'est à dire : des insectes, du poisson et des plantes, j'imagine. On se fait voler notre place devant nos yeux, comme des mal propres et ça me fait vriller. J'attends qu'Asher soit un peu éloigné pour déverser mon venin avant de trottiner pour le rattraper. « Je pense qu’il vaudrait mieux partir sur une liste de ce qui m’énerve pas dans la vie, ça ira plus vite. » Bon, ça me rassure. "1) Perdre une chaussette dans le trou invisible de la machine à laver. 2) Changer de file d'attente pour aller plus vite et se rendre compte que c'était une mauvaise idée. 3) Le captcha à images qui nous ramène tout droit à l'école maternelle. 4) Le gras des lardons 5) Le ghosting." Et les squatteurs qui ont pris place sur notre territoire. Je pourrais continuer longtemps comme ça, parce que c'est plus facile d'énumérer les choses qui me sortent par les trous de nez que celles que j'ai fini par apprécier, mais j'ai pas envie de le saouler. Je dois voir sur le long terme, pas question de perdre le seul membre du club anti solitude dès les premières minutes.

« On m’a dit que si on a regardé Grey’s Anatomy c’était super facile. » Ouais, enfin ils ont dû rater quelques épisodes de la série dont celui où ils doivent survivre dans la forêt après s'être crashés en avion. « Sauf que j’ai jamais regardé. » Moi non plus, mais Bonnie était tellement affectée par la perte d'un de ses personnages préférés que j'ai accepté de me faire spoiler pour pouvoir la consoler. "T'es plus film que série ?" Je demande en tournant la tête pour le regarder. Avant de rencontrer Maisie, je n'étais ni l'un, ni l'autre. Aujourd'hui, le cinéma est devenu une véritable passion.  « Je sais pas mais ça sonnait pas rassurant. » Il répond lorsque je m'arrête net pour tendre l'oreille. Mon cerveau n'a pas le temps d'analyser le bruit que des bourdonnements brisent le silence. Est-ce que j'aurais préféré tomber sur un groupe d'araignées ? Tout à fait. Ni une, ni deux, j'attrape son poignet et me mets à courir dans la direction opposée.

« Ils ont l’air d’avoir été dans un autre sens. » Je le dévisage un moment avant de me laisser tomber contre un tronc. Ce mec n'est pas humain ou alors il cache bien mieux ses émotions que moi. Pourtant, je suis doué pour faire semblant, mais pas quand je suis trop occupé à paniquer. « Rien. Pour l’instant. » Et ça n'a pas l'air de l'inquiéter plus que ça. Le captcha a sûrement été inventé pour les gens comme lui, c'est moi qui vous le dit ou alors peut-être qu'il n'a rien à perdre si ce n'est la vie. Je profite de me lever pour m'arrêter à sa hauteur et inspecter ses yeux. Je n'y vois rien d'étrange si ce n'est une étendu de bleu et des pupilles qui n'ont pas l'air d'être doté de cameras.

« Tu crois vraiment en ces trucs de Karma ? » - "Je crois surtout qu'on a plus de chance de s'en sortir en faisant le mal, qu'en faisant le bien." Je réponds du tac au tac. Parce que c'est comme ça que ça fonctionne non ? Les mauvaises personnes s'en mettent plein les poches pendant que les bonnes cravachent pour pouvoir garder leurs biens. La morale, c'est bon que pour les fables.  Et entre faible et fable, il n'y a qu'une lettre, coïncidence ? Je ne pense pas. « Est-ce qu’on a du soucis à se faire pour notre réussite si on se fie à nos Karma? » Je ris tout en replaçant ma casquette sur la tête.  "Avec quelqu'un comme toi ? On a déjà un pied dans la tombe si ce n'est deux." Parce qu'il est loin d'avoir l'air méchant, Asher. Et que la roue tourne toujours en faveur de ceux qui le sont. On se remet en route tandis que je ne peux m'empêcher de me gratter les oreilles. Les guêpes ne sont plus là, mais leurs bourdonnements ne quittent pas mes tympans pour autant. « Oh wow regarde ça ! » Il s'extasie devant un terrain, vide ?  mais ça me fait sourire. Je cours vers l'endroit pour déposer mon sac, histoire de marquer notre territoire. Hors de question de voir un autre groupe sortir de nulle part pour nous le piquer.  « Nous faudrait un drapeau pour noter que c’est notre périmètre. » J'aurais bien sacrifié un de mes t-shirt, mais c'est le premier atelier et il m'en reste encore quatre à passer.

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« Ca me dit bien aussi. » On est pas du tout en mode survie, c'est à master chef qu'on aurait dû s'inscrire. Quoique, je ne sais pas pour Asher, mais j'aurais pas fait long feu. « 1) Mon père. 2) Ma mère. » Je suis agréablement surpris de voir qu'il n'hésite pas une seconde avant de se prêter au jeu. « 3) Le ghosting. 4) La coriandre. 5) Les bad hair day. alors que t’as rien fait de différent de la veille. 6) Les serveurs au resto qui viennent trop demander si tout va bien pour rien. » La dernier point m'arrache un rire. Je l'imagine tellement subir les va-et-vient intempestifs des serveurs sans avoir l'audace de les remettre à leurs places. "T'as des parents en carton ?" J'avoue avoir un peu censuré ma liste. Je m'attendais pas à ce qu'il se montre aussi honnête, le peu de fois où on s'est parlé, il a toujours survolé les sujets. "C'est cool, le bad hair day, le gel c'est surcoté." J'ajoute en haussant les épaules. J'ai jamais fait trop attention à mes cheveux, si ce n'est lorsque je bossais à la MHI. Autrement, ils sont pratiquement toujours lâchés en liberté sauf quand ils sont cachés sous ma casquette fétiche. « Je dirai film mais je m’endors toujours devant un écran. » Alors ça, c'est inadmissible. Je fais mine d'être offusqué par ses dires avant de sourire. "T'es en train de me dire que t'as jamais vu la fin d'un film ?! Le retournement final, la chute, les scènes cachées après le générique, les bêtisiers, rien du tout ?" Ok, peut-être que je m'emballe un peu, mais va falloir remédier à ça et vite. Je peux pas le laisser passer à côté de scènes mythiques comme la toupie qui ne cesse de tourner à la fin d'Inception ou le monologue de fin du Breakfast Club.

« Je serai presque offensé. » C'est vrai que j'aurais pu trouver une meilleure façon de le complimenter. Parler d'une tombe n'était pas la meilleure des idées. Pour autant même si la forme laisse à désirer, le fond est loin d'être offensant. Karma ne satisfait que ceux qui n'ont pas peur de son retour de bâton, y'a que les gens malveillants qui arrivent à attirer son attention. Ceux qui sont dénués de toute culpabilité, même après avoir commis le plus grand des méfaits. Asher n'a pas l'air d'être comme ça, alors ouais, je vois pas comment on pourrait avoir le droit à un traitement de faveur.

« Ouais ok. » que je l'entends me répondre tandis que je suis déjà à la recherche d'un endroit pour soulager ma vessie. Ils auraient au moins pu penser à notre dignité en installant des WC de chantier. Ca m'aurait évité d'avoir à me ridiculiser devant mon coéquipier et de me faire piquer par une bande de fourmis passionnées par le voyeurisme. « Désolé c’est pas drôle mais… Si en fait. » Il se marre, Asher. J'essaye tant bien que mal de me défaire de ces satanés insectes avant de me mettre à pouffer. "J'aimerais bien t'y voir !" Je lance en remettant mon pantalon. « T’as déjà hâte de finir l’initiation toi nan ? Tu regrettes d’être venu ? » Il me tarde de retrouver mon frangin, mais pas la monotonie de mon quotidien. Ce qui est paradoxal puisque j'ai beaucoup de mal avec les changements, je veut toujours savoir ce qui m'attends au tournant. Ici, je ne maitrise rien. "Je regrette pas d'être venu." Du moins pas pour le moment. "Et toi ?" Il pourrait avoir envie de rentrer. Je suis pas le meilleur des aventuriers. Je fais que râler depuis que nous sommes arrivés. « J’espère t’es allé loin, ce serait con que les fourmis viennent ici… » J'ai espoir de les avoir toutes exterminé avec l'acidité de mon urine. Je suis pas du genre à vouloir causer du tort aux animaux, c'est même tout le contraire, mais bon elles ont quand même essayé de porter atteinte à mon intimité. "Elles sont sensibles aux odeurs fortes." C'est du moins ce qu'à dit l'expert avant de nous laisser partir. "Elles sont sûrement en train de faire leurs valises à l'heure qu'il est." Je dis en me pinçant les lèvres pour ne pas rire.

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