« Toit ouvrant, goûts de luxe. » Je le regarde se relever puis observe le matelas qu'il a laissé derrière lui en me disant que dans quelques heures, la nuit sera tombée et que je n'aurais plus personne avec qui pouvoir rigoler. Asher est de bonne compagnie, je m'en doutais déjà avant d'arriver ici, mais désormais j'en suis sûr. On ne s'est pas pris la tête de la journée, pas une fois. Malgré les péripéties et la fatigue qui commence doucement à se faire ressentir. Il me supporte avec le sourire ce qui est devenu de plus en plus rare avec le temps. "Elle ressemble à quoi la maison de tes rêves ?" Je demande en me relevant pour quitter celle que nous avons construit et dont je suis assez fier.
« Tu peux rajouter l’option morpion sur l’annonce Airbnb ça attirera peut être des gens.» Je le dévisage un instant avant d'éclater de rire. « Sauf si… Enfin faut l’écrire pour que ce soit clair qu’il s’agit du jeu et pas d’un autre genre de morpion… » C'est rassurant de voir que je ne suis pas le seul à avoir l'esprit mal placé. Une chose est sûre, je ne serai pas celui qui ramènera des morpions au sein de notre cocon. Il rougit, ce qui me laisse à penser qu'il n'est pas non plus du genre à collectionner les plan culs ou peut-être que je me trompe. "Tu crois qu'on pourra revenir ici ?" Sans avoir à participer au stage. J'ai toujours rêvé d'avoir une maison secondaire, c'est pas à l'image de celle que j'ai imaginé, mais au moins elle possède une valeur sentimentale.
« Ouais on a tout raflé ici. » Je me lève et essuie mes mains pleines de terre sur mon t-shirt. On commence à marcher et, pour être sûr de retrouver notre chemin, je marque chaque tronc d'arbre d'une petite entaille avec mon couteau suisse. « Ca t’a jamais posé de problème d’être… Si grand ? » Je me baisse pour esquiver une branche en souriant. "Tu veux dire à part devoir squatter pour tout et n'importe quoi ?" J'ai plus le temps d'aller à la salle de sport et je peux plus me permettre de jouer au rugby, mais j'ai toujours des jambes et un fessier en béton. « Dis moi les mauvais côtés dont personne ne parle, histoire de me sentir mieux avec mon mètre soixante dix. » Il n'y a pas que des avantages à être grand alors certes, c'est pratique quand je fais les courses et que je peux accéder à la dernière rangée des rayons ou quand j'ai pas besoin d'arriver trop tôt au ciné parce que le dernier rang me permet de ne pas finir avec un torticolis. Néanmoins, il existe des inconvénients et pas des moindres. « Combien tu mesures ? Deux mètres ? » - "Presque, 1m96." Le monde n'est pas fait pour les gens hors normes et ça ne s'arrête malheureusement pas qu'à la taille. "T'imagines même pas le nombre de fois où j'ai dû m'excuser d'être grand." Au ciné; aux concerts de the sand witches; à peu près à chaque fois que je dois m'assoir ou me tenir devant quelqu'un, en fait. "Quand t'es grand, t'es forcément : fort; viril; macho; vaniteux et solide." Une brute, ni plus, ni moins. Ma taille a été un atout lors des matchs de rugby, mais ça s'arrête là. Inconsciemment, ça joue sur le mental des gens et sur le mien. Je suis persuadé que j'aurais été une tout autre personne en mesurant vingt centimètres de moins. Moins angoissé car moins soumis à la pression d'autrui, un peu plus moi-même, aussi. "C'est pas pratique pour dater." Surtout quand la personne qui te plaît mesure le mètre soixante-dix qu'avec des chaussures et qu'elle t'arrive à peine à l'épaule. "À mon tour de te poser une question." Je dis en m'arrêtant pour ramasser des feuilles que je fourre dans le sac de mon k-way. "Tu fais quoi dans la vie ?" Je commence à connaître quelques trucs sur lui, mais je sais toujours pas dans quoi il bosse ou ce qu'il fait de ses journées si ce n'est participer aux cours de rugby. "On t'a déjà charrié sur ta taille ?" Non parce qu'il a l'air d'être complexé par ses 1m70 alors que, même si c'est un peu en dessous de la moyenne, ça reste raisonnable. "T'es très bien comme tu es." J'ajoute, sait-on jamais si on ne lui a pas assez dit dans le passé.
Spoiler:
Win : On trouve assez de ressources pour construire le toit. So close : Il ne nous manque plus que quelques branches et de quoi faire des cordes puis on pourra rebrousser chemin. Fail : Il faut encore marcher, parce qu'à en croire les alentours, il y a un autre groupe qui a dû passer avant nous.
BY PHANTASMAGORIA
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
"Elle ressemble à quoi la maison de tes rêves ?" Tu considère sa question et tu te rends compte que tu n’y as jamais vraiment songé. « Hmmm… » Tu sais pas quoi dire comme détails. « C’est pas la maison en elle même qui m’importe. C’est plutôt avec qui j’y vis. » Car tu t’es découvert une nouvelle phobie ces derniers mois. Cette dernière année même. Tu ne supportes pas la solitude. Tu sais palier à ce soucis en journée mais le soir quand il faut aller dormir, c’est pas la même chose.
"Tu crois qu'on pourra revenir ici ?" Tu hausses les sourcils très haut. « Parce que tu voudrais revenir ici ? Moi je veux une pizza avec des lasagnes en entrée et un lit confortable. » Pas des insectes à manger entre deux feuilles bouillit.
Un sujet qui te brûle les lèvres arrive enfin. Sa taille. »Tu veux dire à part devoir squatter pour tout et n'importe quoi ?" Tu ne t’étais pas rendu compte que c’était sa réalité. « Tu exagères ou pas ? » Car il a l’air de plaisanter et y’a un sourire amusé sur ton visage. "Presque, 1m96." Tiens. Tu aurais dit plus. "T'imagines même pas le nombre de fois où j'ai dû m'excuser d'être grand." Ca doit être super chiant maintenant que tu l’entends dire ça. Il doit s’excuser d’exister. "Quand t'es grand, t'es forcément : fort; viril; macho; vaniteux et solide." Tu n’aurais pas cru l’entendre dire ça aussi mais c’est vrai que c’est les clichés auquel tu aspires pour montrer ta masculinité toi aussi. "C'est pas pratique pour dater." « C’est pas pratique pour rencontrer quelqu’un ? » Tu vois pas où les le côté non pratique. Il a tout pour plaire, Angus. "À mon tour de te poser une question." Mais il décrète que tu as trop posé de question et il a bien raison en réalité alors tu vas le laisser poser ses questions, un peu curieux de ce qui va en sortir. Ce qu’il veut à savoir de toi.
"Tu fais quoi dans la vie ?" Ok facile. "On t'a déjà charrié sur ta taille ?" Facile aussi. "T'es très bien comme tu es." Tu t’attendais à une question de plus, pas à ça. Tu te rends vraiment compte que quand on est entouré des bonnes personnes, la vie est plus simple. Car ça fait un bien fou de s’entendre dire ça. « Je veux pas croire que tu as des soucis pour rencontrer des gens alors que tu es… » Tu fais un geste un peu vague vers lui. « Aussi parfait et en plus tu dis des trucs qui sont gentils. » Tu veux dire qu’il est canon et gentil en fait. Mais il t’a posé une question, même deux Asher, faut y répondre. « Je suis dans un groupe de musique qui essaie tant bien que mal de retrouver le succès d’avant. » Tu marques une pause pour expliquer. « J’étais dans un groupe avant, Empire of The Sun. On a du se séparer à cause d’un gars dans le groupe. Maintenant on est devenu un duo sous un autre nom et on a du tout reprendre à zéro. Faut de la patience, c’est pas évident. » Tu marques une pause. « Et ouais je me suis déjà fait emmerder pour ma taille, mais peut être que c’est surtout moi qui fait une fixation dessus. » Tu hausses une épaule et puis tu relances la conversation pour parler de lui car c’est mieux en fait. « Du coup tu es célibataire ? Comment c’est possible ? » Car ça n’a pas de sens. « Dis moi c’est quoi les problèmes pour dater ? » Tu te dis qu’il est trop exigeant en fait. Sinon tu sais pas trop. Mais en réalité il a raison d’être exigeant.
« Hmmm… » Allongé sur le matelas aménagé pour l'occasion, je tourne le visage en direction de mon coéquipier. « C’est pas la maison en elle même qui m’importe. C’est plutôt avec qui j’y vis. » Un sourire vient étirer mes lèvres tandis que j'acquiesce de la tête. "Et les souvenirs qu'elle renferme." J'ajoute en détournant mon regard vers le ciel. Bons, comme mauvais. Si j'ai refusé d'aller vivre chez Dinis après le décès de ma mère ou de chercher quelque chose de plus petit, c'est bien parce qu'elle a une valeur sentimentale qu'aucune autre ne pourra égaliser. "Tu vis avec quelqu'un ?" Je demande en me relevant pour m'assoir sur le sol. "Chien, chat, poisson rouge y compris." Car, oui, ça compte. Dust, mon chien, fait partie intégrante de la famille. « Parce que tu voudrais revenir ici ? Moi je veux une pizza avec des lasagnes en entrée et un lit confortable. » qu'il me demande une fois qu'on a quitté la cabane. C'est con, mais oui. J'aimerais bien y revenir avec de la bouffe, des matelas gonflables et de quoi faire un feu de camp. Ça me plairait bien de passer une soirée ici, mais pas tout seul. Déjà que je vais devoir y passer la nuit en solo. "Tu ne serais pas italien par hasard ?" Je demande en plissant le nez. Non pas que je déteste les italiens, mais je ne les porte pas forcément dans mon cœur. Si ce n'est Damon, je peux pas m'empêcher de tous les assimiler à Saül. "Ouais, ça me dirait bien de passer une nuit à la scout. Guitare, feu de camp, chansons et s'mores." Je peux déjà voir mon petit frère s'en mettre plein les doigts et dévaliser le paquet de lingettes pour avoir les mains propres.
« Tu exagères ou pas ? » - "Un peu." Mais pas tant que ça. En fait, c'est devenu tellement courant que j'y fais même plus attention. C'est pas non plus ce que je reproche le plus à ma grande taille. Il m'est plus facile de me baisser pour un oui, pour un non que de baisser dans l'estime des gens lorsqu'ils se rendent compte que je ne suis pas aussi fort et solide que ce qu'ils pouvaient penser. « C’est pas pratique pour rencontrer quelqu’un ? » J'hausse les épaules en grimaçant. Je suis pas un expert des relations amoureuses et encore moins des plans culs. "Ça dépend de la taille de la personne qui se trouve en face quoi." Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi grand que moi. « Je veux pas croire que tu as des soucis pour rencontrer des gens alors que tu es… » Grand ? Je pense en souriant. Asher se trompe complètement sur mon sujet s'il pense que je suis du genre à plaire facilement. « Aussi parfait et en plus tu dis des trucs qui sont gentils. » Je secoue la tête de gauche à droite de façon un peu trop rapide. "Je t'arrête tout de suite, je suis à des années lumières d'être parfait." Mes proches se feraient un plaisir de lui sortir la liste de tous mes défauts. Et je n'essaye pas de me montrer gentil, mais un peu plus honnête. En même temps, c'est facile d'être sympa avec un mec comme lui. « Je suis dans un groupe de musique qui essaie tant bien que mal de retrouver le succès d’avant. » - "Sérieux ? Mais trop cool ! Mon meilleur pote fait aussi partie d'un groupe. Il s'appelle comment le tien ?" Il faudrait que je le présente à Cameron. Je suis sûr qu'ils pourraient bien s'entendre tous les deux. Enfin, sauf si Cam est dans ses mauvais jours, dans ce cas là hors de question qu'il s'approche d'Asher parce que sa mauvaise humeur peut parfois être contagieuse, même si son rire l'est encore plus. « J’étais dans un groupe avant, Empire of The Sun. On a du se séparer à cause d’un gars dans le groupe. Maintenant on est devenu un duo sous un autre nom et on a du tout reprendre à zéro. Faut de la patience, c’est pas évident. » - "Connard !" Je souffle avant de me mettre la main devant la bouche. Je n'aurais pas eu une telle réaction devant d'autres personnes, mais Asher a l'air si pure, que je veux pas le choquer."Pardon, mais c'est pas cool. T'as des projets de prévu avec ton duo ? C'est quel style de musique ?" Je suis sûr qu'avec un peu de patience et de l'acharnement, ils arriveront à faire de grandes choses avec son pote. « Et ouais je me suis déjà fait emmerder pour ma taille, mais peut être que c’est surtout moi qui fait une fixation dessus. » - "Des jaloux." C'est ce que je réponds à Sam quand il me demande pourquoi certains de ses camarades s'amusent à lui cacher son cartable ou qu'ils disent qu'il est bizarre. En vérité, c'est juste un manque d'éducation et de tolérance plus que de la jalousie. L'être humain peut être méchant, surtout quand il est confronté à la différence ou à la concurrence. Je l'ai moi même été, peut-être qu'Asher aussi, mais l'essentiel c'est d'apprendre de ses erreurs et, à défaut de les effacer, réussir à changer son comportement pour ne plus recommencer. « Du coup tu es célibataire ? Comment c’est possible ? » Il se trompe tellement sur mon compte. Je ne suis plus célibataire, mais je l'ai été pendant longtemps. Assez longtemps pour passer pour un mec coincé. J'aurais pu avoir des histoires d'un soir et probablement des histoires plus sérieuses. Mais j'ai préféré faire passer ma famille en priorité et puis les mois sont passé, les années ont filé et j'ai eu trop peur de me lancer dans une nouvelle aventure quel qu'en soit sa nature. "Non, je suis avec un quelqu'un. On y va doucement. Et toi ?" Je dis en baissant mes yeux vers le bracelet brésilien qui est identique à celui que Maisie porte à son poignet. Doucement, c'est le cas de le dire. On prend notre temps, si bien que j'ai encore du mal à me dire qu'on est vraiment en couple. « Dis moi c’est quoi les problèmes pour dater ? » Je pouffe de rire puis tourne la tête pour le regarder. "Tu parles à un mec qui n'a connu que quatre relations à l'âge de vingt-sept ans et qui n'ont jamais durées plus d'un trimestre." Maisie est sur le point de mettre fin à la malédiction, en fait elle l'a déjà fait pour de faux, mais là elle s'apprête à le faire pour de vrai. "Je suis nul pour ce genre de choses. Quatre relations dont trois où je me suis fait larguer. J'ai même assisté au mariage de mon ex quelques mois après notre rupture donc bon." Je suis ce genre de mec et pas l'apollon qui fait craquer les filles et qui brise des cœurs. "Le problème c'est que je suis rouillé et que j'imagine toujours le pire avant même qu'il n'arrive. J'ai aussi tendance à pousser les gens vers la sortie. Sinon, d'un point de vue physique, c'est juste pas pratique." J'hausse les épaules tout en m'arrêtant pour ramasser les dernières branches nécessaires à la confection de notre toit et de la porte. "Et toi ? Elles ressemblent à quoi tes relations ?" Je sais pas si c'est le fait de me retrouver en pleine forêt à l'abris d'oreilles malveillantes ou c'est juste la magie des résolutions qui fait son effet, mais ça faisait longtemps que je ne m'étais pas montré aussi sincère sur un sujet aussi intime.
Spoiler:
Win : Jackpot, on tombe sur de quoi nous faire une belle bobine de cordes. Y'a plus qu'à rentrer au bercail.
So close : Des orties nous bloquent le chemin, y'a plus qu'à changer de direction quitte à prendre le risque de trop s'éloigner de notre cabane.
Fail :Sans faire attention, des branches sont tombées en cours de route. Il n'en reste plus beaucoup, mais peut-être qu'on pourra en récupérer sur le chemin du retour.
BY PHANTASMAGORIA
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
"Et les souvenirs qu'elle renferme." Tu es plutôt d’accord avec ces mots là car c’est bien pour ça que tu as décidé de déménager en premier lieu. Trop dur de repenser à tout ce que tu as vécu dans ton appartement en plus de te retrouver absolument seul à faire des crises de panique de ce fait. "Tu vis avec quelqu'un ? Chien, chat, poisson rouge y compris." Un léger sourire se forme sur mon visage à sa précision. « Je squatte chez une amie pour l’instant mais ça va peut être changer en plus permanent. On en parle. » Et c’est bien la meilleure chose du monde. C’est tout ce que tu as besoin en ce moment et elle te l’a proposé naturellement. Tu aimes tellement Naomi.
"Tu ne serais pas italien par hasard ?" Tu réalises à tes mots que oui, la nourriture italienne est une de tes favorites. Peut être dans une autre vie mais tu sais que tu fonceras dans un resto italien une fois que l’initiation sera terminée. « 100% Australien. » Tu réponds quand même. T’es pas spécialement fier de ce détail mais c’est la réalité."Ouais, ça me dirait bien de passer une nuit à la scout. Guitare, feu de camp, chansons et s'mores." Dis comme ça, ça donne déjà plus envie que cette version sous vos yeux avec une cabane faite précairement. « Si on a plus de confort ça a l’air déjà plus intéressant pour réellement passer du bon temps. » Car là, comme son nom l’indique, c’est le strict minimum juste pour survivre.
"Un peu. » Même s’il a réellement l’air d’avoir des cuisses bien musclés. Y’a pas que les cuisses qui le sont. Le gars est super bien bâti. "Ça dépend de la taille de la personne qui se trouve en face quoi." Comme quoi, être petit dans ce contexte là n’est pas bon. "Je t'arrête tout de suite, je suis à des années lumières d'être parfait." Tu veux bien le croire mais tu ne le connais pas assez pour le savoir. Tu sais juste que ce type est une crème et qu’il fait bon d’être autour de lui.
Tu parles de ton groupe ensuite. "Sérieux ? Mais trop cool ! Mon meilleur pote fait aussi partie d'un groupe. Il s'appelle comment le tien ?" « Hurtwave. C’est quoi celui de ton pote ? » Tu lui fais ensuite un petit historique de ce qu’il s’est passé avant ce groupe là dans ta carrière. "Connard ! Pardon, mais c'est pas cool. T'as des projets de prévu avec ton duo ? C'est quel style de musique ?" « Nan t’as pas à t’excuser, je dis bien pire… » Tu l’auras toujours un peu en travers de la gorge. Toute ta vie a changé à cause d’un autre. « Ouais on a un deuxième album qui sort en fin d’année. » Y’a des changements qui sont en train d’être fait pour les dates, que ça colle avec la collab Gibson. « C’est métal, rock alternatif. »
"Des jaloux." Voilà quand tu dis qu’il est trop gentil, mais en réalité c’est certainement qu’il comprend trop bien ce que tu veux dire par là vu qu’il a le problème dans le sens inverse. Tu as déduit suis à tes mots qu’il était célibataire. "Non, je suis avec un quelqu'un. On y va doucement. Et toi ?" Mais tu avais tout faux. Tu hoches la tête pour répondre à sa question.
"Tu parles à un mec qui n'a connu que quatre relations à l'âge de vingt-sept ans et qui n'ont jamais durées plus d'un trimestre." Et il trouve que c’est pas beaucoup ? Il sait pas à quel mec il parle lui non plus. "Je suis nul pour ce genre de choses. Quatre relations dont trois où je me suis fait larguer. J'ai même assisté au mariage de mon ex quelques mois après notre rupture donc bon." Tu fronces les sourcils à cette révélation. Tu veux même pas imaginer si tu voyais Tovi avec quelqu’un d’autre. "Le problème c'est que je suis rouillé et que j'imagine toujours le pire avant même qu'il n'arrive. J'ai aussi tendance à pousser les gens vers la sortie. Sinon, d'un point de vue physique, c'est juste pas pratique." Tu hoches la tête, tu entends. "Et toi ? Elles ressemblent à quoi tes relations ?" « Hmmm… » Bien sûr Asher fallait t’attendre à ce qu’il te retourne la question. Vous changez de direction car c’est mal famé là où vous étiez mais tu es plus concentré dans la conversation que dans la survie à présent. « J’ai eu que deux relations. » Tu cherches comment formuler sans dévoiler un aspect de ta vie que tu n’es pas encore prêt à lui dire. « La première au lycée. Ca a duré plus d’un an. » Tu marques une pause. « C’est moi qui ait rompu et… C’est d’ailleurs avec elle que je vais peut être emménager sur le long terme là. » Tu rejoins les bouts des informations que tu lui as donné un peu plus tôt. « La deuxième… On était fiancés. Ca a duré trois ans… » Tu parles de manière global même si y’a eu une coupure au milieu. Ca s’entend que tu cherches bien tes mots avant de les dire. Tu prends le temps de parler. « Je me suis fait larguer cette fois. » Tu te mordilles la lèvre. « Et je ne pense pas pouvoir retrouver une personne assez patiente pour me supporter… Je suis pas non plus doué pour les relations amoureuses. Ou juste physiques. » Tu hausses une épaule. « Je fais pas ça. » Les coups d’un soirs. « Je connais bien le truc de repousser les gens moi aussi. » Tu as un léger sourire amusé sur ton visage. « Je sais me satisfaire tout seul. » Tu n’étais pas obligé de rajouter ce détail mais c’est un mec et bizarrement, tu oses.
« Je squatte chez une amie pour l’instant mais ça va peut être changer en plus permanent. On en parle. » Une amie. La colocation, ça rapproche. Je sais de quoi je parle puisque c’est aussi ce qui m’a permis d’ouvrir les yeux par rapport à Maisie. Ce n’est que lorsqu’elle est partie que j’ai compris à quel point la vie pouvait être nulle quand elle n’en fait pas partie. Ça peut aussi briser des amitiés, vivre 24/24 7/7 avec quelqu’un, ça peut vite taper sur le système. J’adore Bonnie, mais devoir attendre des heures pour avoir accès à ma salle de bain ou repasser derrière elle pour ôter ses cheveux du lavabo, ça commence à me courir sur le haricot. Après y’a quand même des avantages, c’est cool d’avoir une personne à qui parler en rentrant du boulot. Samuel est bavard, mais il n’est pas du genre à retourner les questions, mais à se lancer dans de longs monologues sur les nouvelles découvertes scientifiques qu’il a pu faire dans la journée. Il préfère les conversations à sens unique, plutôt qu’avoir à donner la réplique. « 100% Australien. » - “T’es né à Brisbane ?” Est-ce que lui aussi n’a connu que cette partie du pays ? Je l’aurais bien imaginé avec des origines allemandes, norvégiennes ou même scandinaves. Sans doute à cause de ses cheveux blonds et de ses yeux clairs qui doivent en faire craquer plus d’une. « Si on a plus de confort ça a l’air déjà plus intéressant pour réellement passer du bon temps. » Un petit sourire vint étirer mes lèvres jusqu’à s'agrandir assez pour dévoiler une partie de ma dentition. “Dois-je prendre ça pour un oui ?”Je demande en l'implorant du regard. Allez quoi, je suis sûr qu’il y aurait moyen de se marrer et puis qui sait, peut-être qu’avec le temps, ce stage finira par nous manquer. J’en doute, mais la nostalgie, ça ne s'explique pas. On se remet en route pour chercher de quoi finaliser notre cabane qui, en toute objectivité, est vraiment pas mal. « Hurtwave. C’est quoi celui de ton pote ? » Je m’arrête pour sortir mon carnet de la poche avant de mon sac puis attrape le crayon qui y est accroché et note le nom de son groupe pour le chercher sur Spotify quand on aura de nouveau accès au réseau. “T’as été traumatisé par une vague ?” Le genre qui lui aurait fait boire la tasse. “The Sand Witches.” Je réponds fièrement puisque même si ce n’est pas aux goûts de tous, il a le don de me faire rire. “Tu me conseilles d’écouter quelle chanson en premier ?” C’est un détail important qui ne doit pas être négligé. Généralement, si je n'aime pas le début d'un album, c'est que je n'apprécierai pas la suite. Je me mets à jurer quand il me parle de son antécédent avec l'un des membres de son ancien groupe puis porte ma main à ma bouche pour m'empêcher d'en dire davantage. « Nan t’as pas à t’excuser, je dis bien pire… » Je le dévisage en rigolant. Genre, j’y crois pas du tout. “Comme quoi par exemple ? C’est quoi le pire gros mot que t’as dit dans ta vie ?” Saperlipopette ? Nom d’une pipe ? J’observe mon coéquipier sans pouvoir l’imaginer se montrer odieux.« Ouais on a un deuxième album qui sort en fin d’année. » Cool, ça veut dire que je vais pouvoir écouter le premier dans la voiture en rentrant sur Brisbane. « C’est métal, rock alternatif. » - "Ok, il faut absolument que tu rencontres mon meilleur pote." Ils sont faits pour s'entendre.
Le sujet de la conversation dérive rapidement sur les relations amoureuses. Ce qui est étrange puisque je n’aime pas en parler, mais avec Asher, ça me semble un peu plus facile qu’avec Bonnie. Sans doute parce que c’est un mec ou parce qu’il ne se montre aussi insistant qu'elle.« Hmmm… » Je l’observe discrètement, il n’a pas l’air plus à l’aise que moi et ça me fait doucement sourire. « J’ai eu que deux relations. » Ah ouais, moi qui pensais faire partie d’une minorité. « La première au lycée. Ca a duré plus d’un an. » Douze mois, c’est toujours plus que la durée cumulée de toutes celles que j’ai pu avoir avant de rencontrer Maisie. Tenir un an au lycée, ça relève du miracle, surtout pour notre génération. « C’est moi qui ait rompu et… C’est d’ailleurs avec elle que je vais peut être emménager sur le long terme là. » Oh. Heureusement qu’il n’est pas en couple. Je détesterais voir ma copine emménager chez l'un de ses ex, je suis d’ailleurs bien content de savoir qu’elle habite avec Jo. “C’est pas bizarre ? Enfin, t’es sûr qu’elle ne ressent plus rien pour toi?” Parce que c’est peut-être pas son cas vu qu’il la considère comme son amie, mais ça ne veut pas dire qu’il en est de même pour elle. Un an, c’est pas rien, surtout que c’est Asher qui a rompu, pas sa colocataire. « La deuxième… On était fiancés. Ca a duré trois ans… » J'écarquille les yeux avant de me baisser pour ramasser un bout de bois. Ah ouais, il fait pas les choses à moitié, Asher. Quand il se lance, c'est pour une année minimum. « Je me suis fait larguer cette fois. » Outch, pas cool. “Connard ?” Je dis en retenant un petit sourire qui laisse rapidement place à une moue compatissante. Au moins, il lui a évité d’avoir à foutre ses économies dans un mariage et dans un divorce. « Et je ne pense pas pouvoir retrouver une personne assez patiente pour me supporter… Je suis pas non plus doué pour les relations amoureuses. Ou juste physiques. » Je secoue la tête en soupirant. “C’était pas la bonne personne ou pas le bon moment.” Je réponds en tournant la tête pour chercher son regard. Qu’on arrive pas à me supporter, c’est une chose, c’est à peine si j’arrive à le faire moi-même par moment, mais Asher ? Je sais pas grand chose de lui puisqu'on commence tout juste à faire connaissance. Pourtant, je vois bien qu’il n’est pas du genre à trop tirer sur la corde. Il n'a pas l'air difficile à vivre. « Je connais bien le truc de repousser les gens moi aussi. » - “C’est plus facile d’être celui qui pousse les gens à partir plutôt que de les regarder s’en aller après avoir donné le meilleur de ce qu’on avait à leur offrir.” C’est moins douloureux et puis ça évite de se faire des nœuds au cerveau en cherchant à comprendre ce qu’on a bien pu faire de mal. L’inconvénient, c’est que ça nous incite à devoir vivre avec des suppositions à la con. Du genre 'Et si je n'avais pas saboté la relation, est-ce que ça aurait pu fonctionner ?'. « Je sais me satisfaire tout seul. » Je m’esclaffe avant de hocher la tête. “On est jamais mieux servi que par soi-même.” Je dis en changeant de direction lorsqu’on tombe sur un tas d’orties.“Je pense qu'on a tout ce qu'il nous faut.” Je dis en ramassant les derniers bouts de bois que je donne à Asher pour pouvoir remplir mon t-shirt avec des feuilles. “T’as toujours eu envie de te marier ?” Je demande en rebroussant chemin tout en faisant attention de ne pas perdre nos ressources en marchant.
“T’es né à Brisbane ?” Tu fais oui de la tête pour réponse. « Toi aussi ? » Tu demandes, curieux en retour. Tu ne crois pas connaitre cette information. “Dois-je prendre ça pour un oui ?” Et voilà que visiblement vous êtes en train de faire des plans pour revenir dans le coin et faire une soirée plus agréable que celles que vous allez connaître pendant ce stage d’initiation. C’est un sourire que tu lui donneras comme réponse cette fois ci. “T’as été traumatisé par une vague ?” T’as un léger rire à cette question. « On peut dire ça ouais. » C’est Tovi la vague. Il a changé toute ta vie ce mec là et même si ça s’est mal terminé, tu ne changerais votre relation pour rien au monde.
“The Sand Witches.” Tu connais, tu vois très bien qui ils sont. “Tu me conseilles d’écouter quelle chanson en premier ?” « Hmmm… Peut être le dernier single en premier. Tu le trouveras facilement sur Spotify. » T’es bien fier de ton boulot sur le nouvel album. Tu es fier de tout ce que tu as fait sur tous les albums que tu as fait depuis le début de ta carrière. Tu aimes sincèrement ce que tu fais et la musique c’est bien la seule chose sur laquelle tu as toujours été très sérieux.
“Comme quoi par exemple ? C’est quoi le pire gros mot que t’as dit dans ta vie ?” « Le pire je dois pas m’en souvenir. L’alcool a ce genre d’effet au bon moment pour moi parfois. » Tu n’as pas envie de fouiller dans tes souvenirs pour penser aux pires choses que tu aies pu dire. Y’a une époque qui était très moche. "Ok, il faut absolument que tu rencontres mon meilleur pote. » Ca te fait sourire de le voir comme ça. « Je vois qui c’est. Ils sont sur le même label que moi. »
“C’est pas bizarre ? Enfin, t’es sûr qu’elle ne ressent plus rien pour toi?” Tu sais qu’elle ressent toujours quelque chose pour toi mais c’est parce que vous tenez l’un à l’autre. « On ressentira toujours quelque chose l’un pour l’autre je pense. Mais ça fonctionne mieux de cette manière là. » La preuve vous êtes toujours amis depuis tout ce temps là. L’annonce des fiançailles et de la longueur de l’autre relation file un choc à Angus. “Connard ?” Connard? Tu te demandes pourquoi il emploie le masculin naturellement ? Mais tu ne relèves pas, ça devait être qu’un simple lapsus. “C’était pas la bonne personne ou pas le bon moment.” Tu hoches la tête alors que ses mots te font cogiter quand même car damn qu’est ce qu’il te manque… Tes yeux sont sur le sol que vous foulez sans trop plus faire attention.
“C’est plus facile d’être celui qui pousse les gens à partir plutôt que de les regarder s’en aller après avoir donné le meilleur de ce qu’on avait à leur offrir.” Tu n’appliquerais pas ces mots sur tes deux seules relations mais y’en a un tas d’autres où tu as été fort pour qu’ils ne veulent plus te voir. C’était si compliqué d’être jeune, mignon, dans un groupe de rock et ne pas vouloir toutes les filles. Tu t’en tapais pour garder l’image hétérosexuelle mais c’était jamais une partie de plaisir ironiquement. “On est jamais mieux servi que par soi-même.” Tu fais oui de la tête, tu souris de manière amusé en même temps de l’entendre rire lui aussi.
“Je pense qu'on a tout ce qu'il nous faut.” Tu confirmes d’un signe de tête supplémentaire. « On dirait ouais. » Tu aides pour les dernières petites choses avant qu’il te pose une question de plus sur le chemin retour. “T’as toujours eu envie de te marier ?” Tu fais non de la tête. « Jamais même. Mais tout était parfait. Inespéré. Notre histoire n’a jamais été simple depuis le début du coup ça m’étonne pas tant que ça se termine comme ça… Et puis… C’est sûrement mieux comme ça au fond. C’était trop beau pour être vrai. » Tu as fait tellement attention à ne pas mettre un seul indice sur le sexe du fiancé en question. « C’est pas un sujet que j’aborde souvent… Je repense souvent au passé et… » Tu hausses une épaule. « Ca m’aura inspiré des bonnes chansons. » Tu vois le bon au milieu de tout ça. « Tu penses à te marier un jour toi ? » Tu relances car t’as pas trop envie de continuer de parler de ta relation.
Dernière édition par AJ Buckley le Jeu 9 Nov 2023 - 22:20, édité 1 fois
« Toi aussi ? » J’hoche la tête. J’aurais aimé pouvoir nier les faits en lui donnant quelques anecdotes croustillantes sur une vie de nomade, mais je suis bien né ici et je n’ai aucun souvenir de voyage à lui conter. C’est simple, si je prenais une carte et que j’entourais les lieux que j’ai déjà visités. Le cercle ne serait pas plus grand que le diamètre d’une pomme et c’est à peine s’il dépasserait les frontières de Brisbane. « On peut dire ça ouais. » Je souris lorsqu’il se met à rire. Une vague, ça peut être fatal, surtout quand on se la prend en pleine face. Je tourne la tête pour le regarder. Son visage est parfait, aucune cicatrice à signaler, ni même la moindre bosse sur le nez. Pas de dents en moins, non plus. Tout laisse à penser qu’il ne s’est jamais pris de planche de surf en pleine gueule, ni de Tsunami. Hurtwave, cache peut-être une métaphore qu’il est le seul à connaître. On donne bien des prénoms aux tornades, je vois pas pourquoi sa vague n’en possèderait pas un. « Hmmm… Peut être le dernier single en premier. Tu le trouveras facilement sur Spotify. » - “Attends, me dis pas que t’es du genre à lire la dernière phrase d’un livre avant de le commencer ?” Je demande en couvrant mes lèvres de ma main comme si sa réponse allait déterminer l’avenir de notre amitié. Je veux bien faire une exception à la règle et écouter ses prouesses musicales en commençant par la fin, mais c’est bien parce que c’est lui. « Le pire je dois pas m’en souvenir. L’alcool a ce genre d’effet au bon moment pour moi parfois. » Je vois. Un peu comme la version endommagée de Buzz l’éclair sauf qu’au lieu de parler espagnol, il beugle des injures dès qu’il est un peu trop alcoolisé. Néanmoins, le fait qu’il soit incapable d’en prononcer en étant sobre m’arrache un petit sourire. « Je vois qui c’est. Ils sont sur le même label que moi. » Si le monde est petit, Brisbane est minuscule. Après on se demande pourquoi j’ai l’impression d’étouffer dans cette ville. Pour le coup, je trouve ça génial qu’ils fassent partie du même label. “Tu l’as déjà rencontré ?” Je demande en continuant à ramasser des branches pour finir notre cabane. “J’espère qu’il a été sympa avec toi sinon je risque de lui casser une jambe.” Cam a évolué, il n’est plus le connard qu’il a pu être durant ses années de lycée, mais on a tous nos mauvais jours et avec la pression qu’il subit par rapport au groupe, je ne serais pas étonné d’apprendre qu’il s’est comporté comme un enfoiré. « On ressentira toujours quelque chose l’un pour l’autre je pense. Mais ça fonctionne mieux de cette manière là. » Je vois ce qu’il veut dire. Je pense que j’éprouverai toujours de l’affection pour Damon, malgré la manière dont ça s’est terminé, ce qui ne veut pas pour autant dire que la page n’est pas tournée, parce qu’elle l’est depuis un moment déjà. Après je ne me verrai pas non plus vivre sous le même toit qu’un ex. Je fais partie de ceux qui préfèrent arracher le pansement une bonne fois pour toutes.
Les bras chargés, on se met à faire demi-tour. L’atelier touche bientôt à sa fin et j’ai de moins en moins envie de passer la nuit tout seul au milieu de la forêt.« On dirait ouais. » Je traine des pieds quand il s’arrête pour ramasser nos dernières ressources avant de me remettre en route. « Jamais même. Mais tout était parfait. Inespéré. Notre histoire n’a jamais été simple depuis le début du coup ça m’étonne pas tant que ça se termine comme ça… Et puis… C’est sûrement mieux comme ça au fond. C’était trop beau pour être vrai. » Je commence à croire que le mariage est une malédiction plus qu’une bénédiction. Autour de moi, peu de personnes ont la chance d’avoir des parents qui sont encore ensemble. Je suis heureux de voir qu’il semble s’en être plutôt bien sorti. Il est là et pas chez lui en train de broyer du noir. « C’est pas un sujet que j’aborde souvent… Je repense souvent au passé et… » Le mariage ne fait pas partie de mes centres d’intérêt non plus, ni même de mes sujets de prédilection. Je voulais juste avoir son avis sur la question. « Ca m’aura inspiré des bonnes chansons. » Il relativise, c’est beau. J’en apprendrai peut-être un peu plus sur lui à travers les couplets qu’il a écrits. Finalement, c’est sûrement mieux de commencer par la fin. Ça me donnera l’impression de rembobiner certains des événements qui ont pu marquer sa vie au point de vouloir en faire des chansons. « Tu penses à te marier un jour toi ? » - “Non, jamais et je ne veux pas de gosses non plus.” Je réponds en déposant nos ressources sur le sol. Le mariage coûte trop cher, je refuse de mettre autant d’argent dans une cérémonie éphémère et je ne crois qu’aux promesses faites par Samuel. Une vie, c’est long et il se trouve que j’ai la faculté de lasser les gens facilement. Un vrai talent, personne ne serait assez fou pour prendre le risque de me jurer fidélité pour l’éternité. Quant aux enfants, j’ai mon frangin et ça me suffit amplement. Je m’assois par terre pour fabriquer la porte puis lève les yeux vers Asher. “T’es déjà sorti avec une fan ?” Je demande en souriant tout en nouant les bouts de bois à l’aide des tiges qu’on a trouvées. C’est qu’il doit forcément avoir du succès. Une rockstar au cœur tendre, ça doit attirer les regards. Je me lève puis attrape la porte en bois pour venir l’accrocher à la devanture de notre cabane. C’est pas hyper solide, mais ça fera l’affaire pour cette nuit. Il ne reste plus que le toit. Je décide de garder les ressources qu’il nous reste pour pouvoir faire du feu et l’alimenter par la suite. “Finalement, je préfère avoir une vue dégagée sur le ciel.” C’est aussi l’excuse que je sortirai à l'expert quand il viendra voir notre fabuleuse cabane en bois. Et puis au moins, je pourrais toujours passer la tête par-dessus les murs si j’entends un bruit bizarre durant la nuit. Je jette un coup d’œil à ma montre avant de lever une main en direction de mon coéquipier. “Premier atelier terminé, et avec brio. Bravo !” Il me reste deux heures avant la tomber de la nuit. Va falloir que je trouve de quoi manger et que j’aille remplir ma gourde. “Tu vas dormir où ?” Je demande parce que je suis parti du principe qu’il était impossible de rentrer chez nous durant les quatre jours, mais peut-être que je me suis trompé. En même temps, j’aurais mieux fait de lire la brochure au lieu de vouloir garder l’effet de surprise.
Angus est donc australien tout comme toi. Tu lui parles de ta musique et il a l’air outré tout à coup. Ce qui te fait sourire, tu n’aurais pas cru. “Attends, me dis pas que t’es du genre à lire la dernière phrase d’un livre avant de le commencer ?” « Si tu veux commencer par le tout début il faut aller sur la page de mon ancien groupe. Y’a des parles là bas, je chantais pas aussi bien avant. » Et les chansons étaient d’un autre niveau également mais c’est bien naturel tout ça. Les derniers albums de Empire of the Sun sont des masterpiece, objectivement parlant. Tu aimes tout ce que vous avez fait avec ce groupe, mais particulièrement les deux derniers albums que tu réécoutes régulièrement même.
“Tu l’as déjà rencontré ?” Peut être. T’as pas une très bonne mémoire. “J’espère qu’il a été sympa avec toi sinon je risque de lui casser une jambe.” « Je l’ai rencontré très vite fait mais j’ai pas encore eu de conversation avec lui. Ou peut être que j’étais ivre. » Tout est possible. Un black-out n’est pas à ôter de la liste des possibilités qui se sont produites.
Tu t’ouvres à propos de ton ex fiancé sans entrer dans les détails mais en en disant pas mal quand même. Tu lui demandes s’il veut se marier. “Non, jamais et je ne veux pas de gosses non plus.” Ca toi non plus. « On est deux. » Que tu ajoutes pour montrer ce point commun supplémentaire. “T’es déjà sorti avec une fan ?” Cette question te fait sourire, même rire un petit peu. « Sortir pas vraiment. » Ce n’était que du sexe pour bien montrer que t’étais un vrai hétéro. Aucun plaisir n’a été créé dans ces moments là mais tu savais penser à d’autres choses pour te stimuler.
Tu le regardes faire quelques autres modifications à la cabane. “Finalement, je préfère avoir une vue dégagée sur le ciel.” Vous avez intérêt à ce qu’il ne pleuve pas surtout oui. “Premier atelier terminé, et avec brio. Bravo !” Tu hoches la tête alors que tu vas taper dans sa main pour compléter le high five. « Bravo à nous. » Même si ce fut très laborieux. Vous n’êtes pas des experts, vous étiez là pour apprendre. Vous avez appris. Tu as appris que tu referas jamais ça. “Tu vas dormir où ?” Tu fais signe vers là où tu penses que le camp de base se trouve. « Je suis sûr que y’aura une tente ou quelque chose. Sûr que tu peux venir aussi. C’est trop de dormir là dedans pour la première nuit. Tu seras mort demain. » Tu veux pas croire que vous devez dormir là dedans et nope tu ne dormiras pas là. Y’a une tente qui t’attendras au camp comme à tout le monde d’ailleurs. Pas cinq étoiles mais bien mieux que cette cabane que vous avez fait. Tu t’en souviendras malgré tout, c’était un bon moment d’échange avec Angus. Tu as bien appris sur lui et lui sur toi. Tu es toujours bien content qu’il ait accepté de t’accompagner. Tu pensais pas qu’il dirait oui et ce fut une très bonne surprise. T’es fier d’avoir oser cette expérience malgré tout et c’est pas fini, il reste trois jours.