Le goût de l’aventure, Zoya l’a toujours eu. S’aventurer seule dans des endroits peu recommandables, partir à l’aventure seule pendant des jours en bivouac, suivre des gens qu’elle ne connait ni d’Eve ni d’Adam dans le désert australien, rien ne l’a jamais effrayé. Rien ne l’a jamais retenu en réalité, au plus grand dam de ses proches qui ont toujours craint pour la sécurité de la téméraire qu’elle peut être. Avec la naissance de Chloe, elle leur a accordé quelques instants de répit, la photographe ne pouvait plus se permettre de partir à l’aventure sur un coup de tête. Et si jamais elle s’échappait, cela était uniquement dans le cadre de son travail comme lors de sa dernière escapade en date où elle est partie pendant deux semaines à Los Angeles, rien de bien dangereux donc. Mais l’aventure semble lui manquer, son insouciance aussi et voilà qu’elle entend parler de ce stage de survie. Elle aime les défis, Zoya et elle n’a pas peur de se retrousser les manches pour prouver qu’elle peut être une excellente aventurière, capable de survivre dans les pires conditions.

Alors elle se lance dans l’aventure. Une aventure cependant encadrée par des professionnels, qui ne devraient pas la mettre trop en danger donc, sauf si elle ne parvient pas à se nourrir. La pêche n’est définitivement pas sa tasse de thé et de ce fait, elle se dit que se lancer à la recherche de nourriture dans la nature environnante devrait être un peu plus à sa portée. « Tu penses que c’est comestible ce truc ? » qu’elle fait au premier qu’elle croise, alors que sa recherche semble aussi fructueuse que la sienne « Ça m’a l’air bizarre, je serai toi, je m’en méfierai ».

Spoiler:

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#71 : dormir à la belle étoile. #109 : manger des insectes. #137 : dormir dans un arbre. Ce n’est pas exactement le second numéro que Kieran s’impatientait de cocher sur la liste de ses envies, pour autant c’est celui qui se rapproche le plus d’une réalisation, alors que la construction d’abri est prévue en fin de semaine sur son planning. En s’inscrivant à ces quatre jours de formation, le jeune homme souhaitait surtout sortir de sa zone de confort autant que de s’occuper l’esprit afin de cesser de remuer des pensées peu réjouissantes. Mais il ne pensait certainement pas se retrouver mis dans le bain de cette façon, dès son premier jour - sa première heure de pratique, même - avec un instructeur les lâchant dans la nature en leur incitant à se débrouiller pour survivre. Oh, bien sûr, Kieran a conscience qu’il peut se contenter de ramener les éléments comestibles qu’il viendrait à trouver sur son chemin et quémander la validation de l’expert. Mais pour tout dire, celui-ci a tellement insisté sur le fait de vivre l’expérience en « s’immergeant le plus possible » qu’il n’est pas certain que cette technique soit possible. D’autant que le type, avec le double de son poids en muscles et l’air de celui qu’il ne faut pas emmerder sur le visage, ne lui donne pas vraiment envie de tester la souplesse des règles. De toute évidence, Kieran est bien incapable d’aller à l’encontre de celles-ci, et puisqu’on lui a dit qu’il devait se nourrir de ce qu’il trouverait, à ses risques et périls, il compte bien obéir histoire de ne pas se faire remarquer comme étant le contestataire de service - ahah, un terme bien peu approprié le concernant. 

Balancé dans un terrain de jeu grandeur nature, Kieran réalise bien vite qu’il aurait été préférable que l’atelier d’orientation soit le premier de son planning. Et que s’il en vient à manger des insectes, ce ne sera peut-être pas seulement pour vivre l’expérience à fond, mais aussi et surtout pour survivre lorsqu’il se sera inévitablement perdu. Car le voilà déjà qui s’est enfoncé et n’aperçoit plus la moindre silhouette de ses comparses rencontrés plus tôt, alors même qu’il s’était juré de ne pas les quitter des yeux, juste au cas où. Bien sûr qu’au moment où un buisson a bougé à cause du vent, le dessinateur a paniqué et s’est presque roulé en boule en attendant la mort (il n’a aucun instinct de survie, d’où l’importance de ces ateliers), perdant ainsi de vue les autres participants. Jusqu’à ce qu’il entende une voix qui ne manque pas de le faire sursauter tant elle était inattendue, alors qu’il s’est focalisé sur une espèce de fruit à coque en hauteur des arbres : « Tu penses que c’est comestible ce truc ? » - « J’en sais rien. » Et c’est la vérité, alors qu’il ne sait plus s’il s’agit d’une noix de coco ou d’une papaye – vous le reconnaissez, le type au régime alimentaire particulièrement équilibré ? « Ça m’a l’air bizarre, je serai toi, je m’en méfierai » - « Merci du conseil. » Il dit, avec un sourire bienveillant. À vrai dire, il n’a pas besoin d’elle pour décréter qu’il ne s’approchera pas de cette chose ; et à raison, alors que la chose en question... est une ruche d’abeilles qui finit par tomber au sol, libérant les insectes sur eux. Kieran écarquille les yeux, particulièrement surpris alors que sa première réaction est de jurer. « Merde ! » Il s’écrie et s’il n’a jamais brillé par son courage, aujourd’hui plus que jamais il se félicite quant à sa prédisposition à la lâcheté, alors qu’il ne réfléchit pas plus longtemps avant de se saisir de la main de la jeune femme et de la tirer avec lui alors qu’il part en courant le plus loin de cette zone sinistrée.

Citation :

WIN – Ils s'éloignent suffisamment pour ne plus être poursuivis par les abeilles, et Kieran met quelques secondes à réaliser qu'il a toujours la main de la jeune femme dans la sienne, la lâchant aussitôt tandis que ses joues se teintent déjà de rose. « Je-euh, déso... désolé, j'ai... enfin, pardon, quoi. » Il bafouille en n'étant plus capable du moindre geste, encore moins du moindre mot. « Beau sprint, hein, vraiment, on sent que t'as... une grande maîtrise de... tes jambes ? » Achevez-le, merci.

SO CLOSE –  Ils parviennent à s'éloigner de l'attaque, même si quelques abeilles parviennent à les piquer. Une fois en sécurité, Kieran lâche la main de la jeune femme, les joues roses, alors qu'il perçoit quelques piqures. « Ça va ? Rassure-moi, tu n'es pas allergique ? » Il ne manquerait plus que ça.

FAIL – Ils courent, les abeilles ne manquent pas de les piquer à plusieurs reprises et pour ne rien arranger, ils se sont éloignés de la plage plus qu'ils ne s'en sont rapprochés. Le sprint n'est pas prêt de se terminer. 

@Zoya Lewis

Elle ne craint pas d’essayer de nouvelles choses, Zoya, quitte à goûter à des choses peu ragoûtantes. Si cela lui permet de survivre – et surtout faire ses preuves car son but ultime, rappelons-le, est d’obtenir ce certificat de survie – elle est prête à tout. Manger des insectes ? Quelque chose qu’elle a déjà fait lors de périples en Indonésie. Tester un fruit qui sent mauvais et qui, pourtant, est plein de nutriments ? Là aussi, elle s’y est déjà risquée. Tenter d’attraper un poisson à main nue ? Pas un grand succès, mais avec un peu d’aide, elle y est parvenue – ok, une très grande aide même juste elle ne le dira pas. Alors, cet atelier qui consiste aujourd’hui à ramener et tester le plus de choses comestibles, Zoya remonte les manches et se lance donc à la recherche de nourriture dans la jungle. Elle finit par croire quelqu’un sur son chemin qui semble subjuguer par quelque chose qui pend à un arbre, au-dessus de leur tête. « J’en sais rien. » L’aspect en tout cas n’aspire pas confiance à la brune et, au vu de la réticent de l’inconnu, elle se permet de lui faire part de son avis « Merci du conseil. » Elle hausse les épaules, elle ne fait partie d’aucun épiscopat pour dire qu’elle a la parole sainte et autant elle se trompe et ce truc qui ressemble fortement à un fruit est peut-être la perle rare qu’ils vont regretter de ne pas avoir cueilli.  

« Merde ! » C’est le drame. Soudainement, ce truc se détache de l’arbre, s’éclate à leur pied et ils ne peuvent que constater qu’il s’agit d’une ruche d’abeilles… qui sont évidemment à l’intérieur…enfin jusqu’à il y a quelques secondes. Parce que leur maison désormais réduite à néant et sûrement parce qu’elles estiment que les deux individus fassent à eux soient les responsables d’un tel désastre, elles s’attaquent à Zoya et l’inconnu, les deux prenant leurs jambes à leur cou pour fuir. Heureusement, ils parviennent à s’éloigner et à semer les abeilles tueuses et Zoya peine à reprendre son souffle – elle est pas habituée à courir, le sport étant loin d’être sa tasse de thé « Je-euh, déso... désolé, j'ai... enfin, pardon, quoi. » Elle se redresse, se tenant toutefois le côté droit car elle a un douleur à celui-ci et ne peut s’empêcher de froncer les sourcils en voyant l’inconnu bafoué parce qu’il est gêné de lui avoir pris la main « Beau sprint, hein, vraiment, on sent que t'as... une grande maîtrise de... tes jambes ? » La situation devient soudainement drôle et elle ne peut s’empêcher de rire légèrement « Si on avait dû faire quelques mètres de plus, tu aurais dû me ranimer ouais ! » qu’elle fait en se moquant d’elle-même « Enfin, j’imagine que vu comment ça te perturbe de me tenir la main, tu m’aurais laissé crever au moment où tu aurais dû me faire du bouche à bouche ». Elle est garce la Lewis, elle sent le malaise chez le jeune homme et au lieu de dédramatiser, elle en rajoute une couche « Comme on est devenu intime, moi c’est Zoya » qu’elle fait toujours avec un air moqueur. « Ca te dit qu’on fasse équipe ? ». Ils auront peut-être plus de chance à deux que seul.

Citation :

WIN – Ils se remettent en route et ils tombent sur un petit arbuste rempli de baies rouges. « C’est pas grand-chose mais on est sûr que ça nous attaquera pas cette fois. Oh et regarde » qu’elle fait alors qu’il y a des gros vers qui se tortillent non loin de là « On peut les ramener aussi. Ils sont excellents ». Et elle n’est on ne peut plus sérieuse en disant ça, alors qu’elle en ramasse un et le donne à Kieran.

SO CLOSE –  Ils reprennent leur quête et quand ils pensent voir au loin ce qui ressemble à des mangues, un autre duo se précipite pour aller les cueillir, rendant Zoya colère au possible « FUCK YOU ! » qu’elle leur fait alors qu’ils sont déjà repartis avec leur butin sous le bras.  

FAIL –  Vous savez les abeilles ? S’ils n’avaient pas passé leur temps à papoter l’air de rien et aurait continué leur chemin, peut-être n’aurait-elle pas eu le temps de les retrouver et ils n’auraient pas besoin de courir à nouveau. Surtout qu’ils passent devant un régime de bananes, mais se risquer à s’arrêter pour le ramasser…Pas sûr que ce soit une idée du tonnerre.

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Partant du principe qu’il confond un nid d’abeilles avec un fruit exotique, c’est dire à quel point Kieran a besoin de ces ateliers. Ce n’est pas parce qu’il a toujours vécu en Australie qu’il est familier avec la nature, au contraire. Même si Kieran a dû très vite apprendre à se débrouiller seul, il ne s’est jamais vraiment éloigné du confort (tout relatif, il est vrai) d’un appartement. Ce n’est pas faute de l’avoir voulu, seulement le jeune homme n’a jamais osé franchir ce cap avant aujourd’hui. Oh, il a bien été faire quelques randonnées avec Autumn par le passé, mais il n’était jamais totalement livré à lui-même et, surtout, il avait toujours un minimum de confort à portée de main. Le challenge est donc conséquent pour un Kieran bien trop habitué à se faire livrer sur le pas de la porte qu’à tenter de différencier des fruits les uns des autres. Pas étonnant que, privé de ses lunettes, ce qui ne lui facilite pas la tâche, l’association soit erronée et que le fruit en question relève plus d’une arme de destruction massive.

Lorsque les abeilles désormais libérées s’élancent à leur poursuite, son réflexe est évidemment de filer à vive allure, non sans s’assurer que la jeune femme à ses côtés ait le même réflexe – il ne lui laisse pas vraiment le choix alors qu’il la tire par le bras, avec une délicatesse toute relative compte tenu de la panique. Le sprint semble durer une éternité et il est le premier surpris de son endurance étant donné que sa pratique du sport se résume à courir après son bus ou à utiliser sa main droite, mais il faut croire que le danger le fait quand même réagir. Lorsqu’il pense celui-ci derrière eux, Kieran s’arrête avant de reporter son attention sur la femme à ses côtés, relâchant aussitôt sa main lorsqu’il réalise cette familiarité. « Si on avait dû faire quelques mètres de plus, tu aurais dû me ranimer ouais ! » - « Oh. » Note à lui-même : se passer de juger les capacités sportives des uns et des autres. « Enfin, j’imagine que vu comment ça te perturbe de me tenir la main, tu m’aurais laissé crever au moment où tu aurais dû me faire du bouche à bouche » Kieran écarquille les yeux, sa bouche restant entrouverte alors qu’il n’a aucune foutue idée de quoi répondre à ce constat – qui est plus de l’ordre de l’affirmation, en réalité. « Non, mais, tu... enfin personne t’aurait laissé crever, il... il y a sûrement des secouristes, tout ça. » Il bafouille alors qu’il préfère ne pas rebondir sur sa gêne. « Comme on est devenu intime, moi c’est Zoya »  - « Ah, ah. » Il rétorque, mal à l’aise, alors qu’il se sent honteux de sa réaction du haut de ses trente ans passés ; mais Kieran n’aime pas vraiment le contact, encore moins avec des inconnus, encore moins avec des femmes. Trop de facteurs de stress en même temps. « Kieran. » Il finit néanmoins par se présenter. « Ca te dit qu’on fasse équipe ? » -  « Euh ouais, ouais, si tu veux. » Il est surpris qu’elle lui propose à lui alors qu’il vient de lui prouver à quel point il part de zéro. « Enfin, je suis pas très doué, désolé par avance. » Il s’excuse, évidemment, alors que très vite, un bruit familier l’oblige à tourner la tête et lorsqu’il constate que les abeilles les ont suivis, le visage de Kieran se décompose. « C’est pas vrai ! » Il s’exclame, avant de se remettre à courir.

Citation :

WIN – Le sprint dure encore de longues minutes, mais cette fois-ci c'est la bonne : ils parviennent à fuir les abeilles.

SO CLOSE – Quelques chutes sont nécessaires, mais ils parviennent à les semer.

FAIL –  Il l'a dit, qu'il n'était pas doué. Kieran heurte le régiment de bananes qu'il n'a pas vu et se vautre de tout son long par terre, ralentissant leur fuite.

@Zoya Lewis

« Oh. » qu’il fait avec étonnement quand Zoya confesse que le sprint n’est pas une discipline faite pour elle, et que quelques mètres de plus aurait suffit pour qu’elle finisse par clapser. Et vu que l’inconnu est perturbé par le fait d’avoir pris sa main pour l’entraîner avec lui et fuir les abeilles, elle se doute qu’il n’aurait pas été là pour la sauver si du bouche à bouche aurait dû être fait sur sa personne « Non, mais, tu... enfin personne t’aurait laissé crever, il... il y a sûrement des secouristes, tout ça. » Elle pince ses lèvres entre elle pour ne pas rire et voyant qu’elle le mettait pas spécialement à l’aise « Heureusement, tout va bien » Il ne manquerait plus que les rôles s’inversent, qu’il panique vraiment et que ce soit à elle de le ranimer. Elle n’oserait sûrement pas du coup. « Ah, ah. » Elle plaisante sur le fait qu’ils sont devenus intime et se présente ensuite, attendant que l’inconnu en face de même « Kieran. » . Et comme la survie implique aussi parfois le travail d’équipes, c’est ce que propose Zoya à Kieran « Euh ouais, ouais, si tu veux. » Il accepte même s’il semble surpris par la proposition « Enfin, je suis pas très doué, désolé par avance. » Il s’excuse beaucoup au goût de Zoya, son sourcil s’arquant sans que cependant elle ne fasse de commentaires à ce sujet « T’inquiètes, je compenserai » Elle dit ça sur le ton de l’humour mais n’est pas certaine une nouvelle fois que cela marche totalement auprès de Kieran dont la gêne est presque communicative.

Et alors qu’ils s’éternisent, un bruit se fait entendre à nouveau derrière « C’est pas vrai ! » « Oh non » Et si. Les abeilles, le retour, ce n’est pas que dans les films que cela se produit et voilà que les deux acolytes se mettent à courir à nouveau à toute jambes. Mais ce n’est sans compter sur un premier obstacle « Putain de merde ! » que fait Zoya en se relevant immédiatement, malgré son genou écorché et d’un deuxième, cette fois pour Kieran. Et comme elle est gentille, elle s’arrête pour l’aider à se relever, reprenant leur course jusqu’à ce qu’ils finissent par les semer. Zoya regarde sa blessure. Rien de bien grave mais… c’est pas beau à voir « Tu as une trousse de secours dans ton sac à dos ? ». Pour qu’elle puisse désinfecter la plaie, au moins ça. Elle, évidemment, n’y a pas pensé…

Plus ou moins soigné, les deux ne doivent pas perdre leur objectif de vue « Regarde. Ca ressemble à des baies » Ouais mais quant à savoir si elles sont comestibles…

Citation :

WIN – Zoya prend le risque, goûte et… « Oui ça en est ! » et elle en tend une à Kieran pour qu’il goûte à son tour.

SO CLOSE – Elle goûte mais… « J’ai un doute… tu veux goûter ? ». Deux avis valent mieux qu’un.

FAIL – Ce n’est définitivement pas des baies. « C’est infecte ! » elle recrache et… sa tête se met à tourner, l’obligeant à s’asseoir.

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« Heureusement, tout va bien » Heureusement, oui, et Kieran secoue vivement la tête pour approuver de tels propos. À vrai dire, il serait sans doute arrivé à mettre sa timidité de côté s’il avait vraiment fallu tenter de réanimer la jeune femme ; le problème étant plutôt lié au fait que ses connaissances médicales s’arrêtent à... mettre du désinfectant sur une plaie. Pas certain que ça l’aurait aidée, dans le cas présent, alors il est effectivement plus serein à l’idée qu’elle se remette d’elle-même de ses émotions. Zoya, puisqu’il s’agit de son prénom, ne prend néanmoins pas peur alors qu’elle lui propose même de faire équipe, et si Kieran accepte, il est surpris d’une telle demande. Bien sûr, ils viennent à peine d’être mis sur le chemin l’un de l’autre, mais en quelques secondes il a déjà pu lui faire une démonstration de sa personnalité gauche ; pas sûr qu’il soit un grand allié. « T’inquiètes, je compenserai » - « Oh sérieux ?! Alors c’est parfait. » Il esquisse même un sourire, prenant les paroles de la jeune femme au sérieux, et quelque peu rassuré à l’idée qu’il ait au moins un membre du duo qui sait ce qu’il fait.

Car ce n’est évidemment pas lui qui sait dans quoi il a mis les pieds, et très vite cela se rappelle à lui par la présence d’abeilles qu’ils n’ont pas notamment réussi à semer. « Oh non » Elles sont de retour et ils reprennent leur course là où ils l’ont laissé – et cette fois-ci, c’est sûrement Kieran qui va manquer de tomber dans les pommes. Pourtant, c’est Zoya qui s’effondre la première et il n’a même pas le temps de lui tendre la main qu’elle se relève déjà ; sauf que cela a suffi pour déconcentrer Kieran et c’est bientôt lui qui s’échoue au sol. Jurant, elle est plus réactive que lui alors qu’elle l’aide à se relever, et qu’ils reprennent leur course. « Tu as une trousse de secours dans ton sac à dos ? » Son regard glisse sur le genou écorché de la jeune femme. Il fronce les sourcils, pince les lèvres, affiche une mine sincèrement désolée alors qu’il annonce : « euh, non, pas du tout... désolé. » Il ne s’est pas inscrit à l’atelier premiers secours alors que vu sa chance habituelle, il aurait dû le faire en priorité. « Ça a pas l’air si pire. » Il tente néanmoins de la rassurer, même si ça ne remplacera pas un bon coup de désinfectant.

« Regarde. Ca ressemble à des baies » Focalisé sur la blessure de Zoya, il en oublie d’observer les alentours et son regard suit celui de la brune. « Att-oh wow ?! » Elle vient sérieusement d’engloutir la baie sans même la sentir, ou l’observer un peu plus en détail ? « Mais faut pas y aller à l’aveugle comme ça, Zoya... » Sa voix s’abaisse à mesure qu’il parle, craignant de la vexer, alors qu’elle reprend la parole : « J’ai un doute… tu veux goûter ? » - « Euh... j'suis obligé ? » Il l’observe un instant supplémentaire, tentant d’estimer si elle est à deux doigts de la mort, mais elle a l’air de plutôt bien supporter la chose. « Ouais... ok... » Très sûr de lui (non), Kieran entreprend d’abord de sentir la baie, la touchant du bout du doigt qu’il vient ensuite placer sur sa langue.

Citation :

WIN – À sa grande surprise, il s'avère que la baie n'est pas si mauvaise, au contraire, il s'empare d'une poignée d'autres pour un deuxième service. « Oh, mais c'est très bon, la tienne devait juste pas être assez mûre. »

SO CLOSE – Il se lance ; mâche quelques instants avant de regretter. C'est acide, même si ça n'a pas l'air complètement toxique - c'est déjà un bon début. « Mouais, pas sûr que c'est celle dont a parlé l'instructeur. » À eux de poursuivre les recherches, donc.

FAIL – Kieran finit par se lancer et il croque la baie à pleines dents, il le regrette très vite : un ver se trouvait à l'intérieur. « Oh putain » Il jure en recrachant par terre.

@Zoya Lewis

« Oh sérieux ?! Alors c’est parfait. » Il ne devrait pas être aussi enthousiaste parce qu’elle dit ça uniquement pour la forme, même si elle reste convaincue – comme à son habitude – qu’elle est capable de tout et qu’elle se débrouillera face à n’importe quelle situation. Et son excès de confiance ne porte toujours pas ses fruits, sa témérité se mêlant bien souvent à celle-ci.

Une course effrénée de plus, quelques chutes après que les abeilles soient revenues à la charge, Zoya se retrouve avec un genou écorché et demande à Kieran s’il aurait du désinfectant ou de quoi faire pour qu’elle puisse se soigner « euh, non, pas du tout... désolé. » Elle peste mais c’est plus contre elle, surtout que l’atelier premier secours, elle l’a fait… et par deux fois même. « Ça a pas l’air si pire. » Elle aimerait bien l’y voir à sa place pourtant « Ouais, ça picote… mais ça passera » dire qu’elle n’est pas un peu grognon serait mentir mais elle laisse sa blessure de guerre de côté et préfère se focaliser sur leur objectif premier : trouver de la nourriture.

Et en regardant d'un peu plus près, Zoya remarque un petit arbre rempli de ce qui semble ressembler à des baies. « Att-oh wow ?! » C'est là toute son insouciance qui ressort alors qu'elle porte à ses lèvres le petit fruit, sans même se poser de question. «  Quoi ? » qu'elle demande alors qu'elle déguste le petit fruit « Mais faut pas y aller à l’aveugle comme ça, Zoya... » « Ca va ! » qu'elle fait mais une grimace vient vite tordre ses traits alors qu'elle trouve l'arrière-goût un peu… Étonnant. Alors c'est à Kieran qu’elle demande de goûter cette fois, lui tendant une baie, ne lui laissant pas réellement le choix « Euh... j'suis obligé ? » « Si tu veux pas qu'on crève la dalle… OUI ! » qu'elle insiste en lui mettant la baie dans la main  « Ouais... ok... ». Elle l'observe alors, attendant son verdict « Oh, mais c'est très bon, la tienne devait juste pas être assez mûre. » et pour preuve, il reprend une bonne poignée ce qui ne manque pas de faire sourire Zoya d'un air moqueur « Toi qui était pourtant réticent. Mais bouffe pas tout, faut qu'on se fasse des réserves » parce que le but est de survivre et pas juste s'empiffrer sur l'instant. D'ailleurs, elle lui en reprend quelques-unes de sa main pour en manger aussi « Puis partages un peu ! » Elle pari que d’à peine cinq secondes il va s’excuser… encore.

Après avoir cueilli les baies et les avoir mis dans leur sac, Kieran et Zoya continuent leurs recherches

Citation :

WIN – Ils marchent quelques minutes et tombent sur un régime de bananes. On dirait qu’il les attendait là. Un coup de chance pour eux.

SO CLOSE –  Ils marchent quelques minutes et voient un régime de bananes.  Sauf que, pour aller le récupérer, il faut traverser un petit ruisseau. Il y a un tronc qui peut leur servir de passage. A voir si celui-ci est suffisamment solide « Qui s’y colle ? ».

FAIL – Ils marchent longuement et Zoya s’agace parce qu’ils ne trouvent rien « Bon, je pense qu’il faut qu’on change de plan ! » Peut-être devrait-t-il retourner vers la plage pour voir s’ils sont plus chanceux à la pêche

Elle compensera, et il ne faut pas plus à Kieran pour se sentir déjà soulagé d’un poids. Bien sûr, il fera de son mieux pour être à la hauteur, mais savoir qu’il est avec quelqu’un qui sait sans doute mieux que lui ce qu’il faut faire, c’est un atout non négligeable. Pour l’heure, ni l’un ni l’autre ne peut faire une démonstration de son talent alors qu’ils sont trop préoccupés par le fait de fuir des abeilles étonnamment tenaces ; et la jeune femme perd même des points lorsqu’elle tombe à terre. Bien sûr, Kieran n’a pas de désinfectant dans son sac, parce qu’il est venu en touriste et qu’il n’a absolument rien prévu sur lui – surtout qu’ils avaient bien précisé que le matériel leur serait fourni sur place. « Ouais, ça picote… mais ça passera » Dans d’autres circonstances, il aurait plaisanté en lui proposant un bisou magique, mais puisqu’il ne la connait pas et qu’il n’est pas assez à l’aise pour oser un trait d’humour, il se contente de pincer les lèvres d’un air désolé. Elle n’a pas l’air ravie, et il préfère ne pas envenimer les choses en se plaçant comme un expert des égratignures. Il l’est, en réalité, parce qu’il arrive très bien à se blesser tout seul et de manière quasi quotidienne, pour autant, il s’abstient bien de faire un quelconque commentaire qui pourrait mettre à mal leur binôme.

Les abeilles enfin décidées à voler ailleurs, ils peuvent reprendre le cours de leur expédition et surtout, tenter de mettre en pratique la théorie apprise plus tôt dans la journée. Parce que Kieran aime beaucoup se mentir à lui-même, il s’est convaincu que « pas besoin de noter, je m’en souviendrai », alors que, dix minutes après la fin du cours, il ne savait déjà plus différencier quoi que ce soit. Alors évidemment qu’il est méfiant, contrairement à Zoya qui saute sur le premier arbuste qu’elle trouve, sans se poser la moindre question. Alors oui, les instructeurs ne sont pas là pour les empoisonner, mais dans le contrat, rien ne stipulait qu’ils n’étaient pas autorisés à leur provoquer de bonnes crampes d’estomac. «  Quoi ? » Toujours choqué par le geste de Zoya, il tente de lui expliquer que sa façon de faire n’est sans doute pas des plus adéquates. « Ca va ! » Elle grimace, et il ne peut pas s’empêcher de demander : « Vraiment ? » Car là, il ne sait pas si elle est juste dubitative ou si elle compte lui vomir à la figure. Et elle insiste, alors qu’elle lui colle une baie dans la main et qu’il met de longues secondes à se décider. Pour le mieux, alors qu’il s’avère que ce n’est pas si mauvais, en fait. Et puisqu’il est incapable de se raisonner et qu’à ses yeux si c’est toxique il va évidemment mourir dans la seconde, le fait qu’il soit encore bien en forme lui permet de se sentir pousser des ailes. « Toi qui était pourtant réticent. Mais bouffe pas tout, faut qu'on se fasse des réserves » - « Ouais, ça va, ils sauront pas qu’on a pas joué le jeu à fond. » Dans quelques heures, ils seront libérés et retourneront dans leurs appartements, et non pas en pleine nature. « Puis partages un peu ! » Elle vient piocher dans sa main et même s’il n’est pas très content (Kieran doesn’t share food), il ne dit rien. Ou presque rien. « Euh ouais, pardon. » Il doit reconnaître que l’atelier n’est pas que pour lui, même si ça l’embête, qu’on se le dise. Et alors qu’ils poursuivent leur chemin, s’éloignant toujours plus du camp de base, ils ne rencontrent que des arbres qui n’ont pas l’air d’être le moins du monde comestibles. « Bon, je pense qu’il faut qu’on change de plan ! » - « Mais non, faut juste être patiente, Zoya. » Et conscient qu’il vient de faire une critique indirecte, Kieran affiche de gros yeux alors qu’il faut très vite qu’il change de sujet. « T’as déjà dû survivre en pleine nature ? » Il l’interroge pour changer de sujet, alors qu’il s’attelle à trouver quelque chose pour la calmer, ses mains qui viennent fouiller à travers les branches.

Citation :

WIN – Bingo, après quelques minutes, Kieran tombe sur un cocotier et constate que quelques noix de coco sont au sol. « Hé, Zoya regarde ! » Reste encore à espérer qu’elles sont bonnes.

SO CLOSE – Après quelques minutes, Kieran tombe sur un cocotier qu’il s’empresse de désigner avec un large sourire : « Hé, Zoya, regarde ! » Il y a juste un détail qui complique le tout : « tu sais grimper aux arbres ? » Parce que lui, clairement, ce n’est pas son cas.

FAIL – Les minutes défilent sans que Kieran ne puisse trouver de la nourriture, et il commence à paniquer, jusqu’à tomber sur... des insectes. « Oh. » Merde. « C’est mieux que rien, j’imagine ? » Ils sont vraiment obligés ?

@Zoya Lewis