« I’m the luckiest man alive. » Même avec tous tes défauts, tes prises de bec et tes crises de nerf, ton incapacité à ranger et à être organisée, à oublier, à ne pas être attentive, à ne pas écouter, à te vexer pour tout et rien, à te prendre à la fois pour la reine du monde et la pire des merdes, voilà que ton partenaire te sort ça le plus tendrement possible. Ton coeur se gonfle, ton esprit te répète une nouvelle fois que tu le mérites pas ; t’en as conscience, Jordan pourrait trouver mieux ailleurs. Quelqu’un de moins pénible, de moins fatiguante, qui se montrerait plus reconnaissante d’être aimée d’une telle intensité. Non, je peux pas te laisser penser à la fin de cette phrase ; t’es tellement reconnaissante que tu te dis que tu vas un jour te pincer et réaliser que c’est faux. Pour l’instant, c’est fort réel et tu as une nouvelle douceur sur les lippes pour te le rappeler. Tu pourrai en chialer tellement que ton partenaire est le plus doux, le plus amoureux, le plus incroyable.

« Allons retrouver tes chaussures. » Et le plus chevaleresque aussi. Tu avais totalement zappé tes chaussures. Tu en as tellement perdu en les oubliant tout simplement. Tu n’en fais pas une grande nécessité. Preuve encore plus du besoin de Jordan dans ta vie. Tu lui souris en te collant à lui. Jamais personne n’est allé chercher tes chaussures avant lui. Tout le monde s’en fichait avant lui. Pas Jordan. Ca parait rien mais c’est énorme à tes yeux. Iel se soucie de chaque détail te concernant. C’est important.

Jordan les récupère et te rejoint rapidement, chaussures en main que tu ne comptes pas remettre. “Thanks.” Que tu lui dis quand même en embrassant son bras car, well, c’est à ta hauteur. « Shall we go cuddle in your van ? » Tu écarquilles des yeux, trouvant l’idée très bonne tout d’un coup. « Shall we just go home? » Avant de faire la moue mais n’ayant pas le temps de répondre. « So we can cuddle naked ? » Et de te mettre à glousser en glissant une main dans une poche de son jean. “J’ai pas envie de rentrer.” Que tu commences par dire. “Par contre, je dis pas non à des câlins dans le van.” Tu fermes brièvement les yeux. “On peut aller vers la mer. On reste près de la plage, dans le van. On allume les guirlandes, on ferme les rideaux sur les côtés, on ouvre les deux portes arrière avec vue sur l’océan.” Tu t’imagines déjà. Tu rouvres les yeux. “Tu seras pas obligé de te mettre à poil si tu le sens pas.” Comme quoi, ton petit cerveau n’est pas encore remis de ses émotions pour que tu réfutes même l’envie de plus d’intimité physique avec ton partenaire. Tu veux encore plus de la reconnexion émotionnelle. Rien ne vous empêchera de vous tripoter même avec vos vêtements. Been there done that. “T’en penses quoi ?”