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@megan williams

(c) harley

lieu: alimentation, bear grylls survival academy.

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Peut-être que Damon aurait du lire le prospectus dans son ensemble, regarder les petites lignes et prendre en compte tout ce que ce dernier impliquait avant de signer pour s’inscrire à cette aventure. Peut-être ainsi, les surprises auraient été moins nombreuses, et il aurait été moins étonné de devoir autant donner de réserves qui se trouvaient être en très petites quantités chez lui de base - de type: apprendre de nouvelles capacités manuelles. Construire un radeau avait été une épreuve épouvantable, cela n’avait pas été un franc succès non plus lorsqu’il avait été question de s’abriter pour la nuit. Potentiellement jusque maintenant, la partie du camp de survie qui avait peut-être le mieux fonctionné était celle où Megan et lui avaient joué aux apprentis botanistes - et encore, c’était là parce-qu’il avait fallu suivre une recette et que la jeune femme était plus douée que lui pour agir de la sorte. S’il avait été seul sur la moindre de ces épreuves, Damon serait déjà six pieds sous terre tant il n’était pas initialement composé pour survivre à de telles mises en danger, globalement.

L’atelier pour apprendre à récupérer sa propre nourriture aurait pu être un succès, en réalité. Disons que ce n’était pas le plus compliqué, étant donné que le but n’était pas non plus de tuer de faim ou avec des produits qui pouvaient réellement leur ôter la vie les candidats - en tous cas, Damon restait accroché à cette idée là, sinon il y avait de fortes chances qu’il n’arrive pas au bout de l’atelier. Non, la partie qui l’avait un brin plus dérangé, c’était qu’il était tombé sur Ambrose là il aurait peut-être préféré ne pas croiser la moindre personne qu’il connaissait déjà sur place. Il était venu pour passer du temps avec Megan, qu’ils puissent profiter l’un de l’autre dans un contexte différent et qui leur permettrait aussi de laisser les histoires qui se passaient chez eux… chez eux. Soupirant, il parcourait désormais le lieu de base de l’atelier en faisant des allées et venues, son regard se posant sur chaque nouvelle silhouette à ses côtés, n’arrivant pas à retrouver sa femme. Et ça commençait à l’embêter sérieusement lorsqu’il tomba enfin sur son profil à quelques mètres de là. Presque déjà, un fin sourire se faisait percevoir sur ses traits. « J’ai l’impression ça fait mille ans que je t’ai perdu. » Ils avaient été séparés sur certains ateliers, et avait eu du mal à retrouver le chemin jusqu’à elle jusque maintenant. Alors ne se souciant pas un seul instant de savoir si elle était en train de discuter avec qui que ce soit, il attrapa son visage entre ses mains pour lui dérober un baiser - peut-être un brin trop appuyé pour le contexte dans lequel ils se trouvaient.

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Megan Williams & @Damon Williams ☆ crédit/firetfly

"Survivre, c’est aussi savoir s’adapter à des situations ou à des individus qui ne vous sont pas familiers". Voilà les mots prononcés par l’instructeur quelques secondes avant qu’il ne décide de séparer les personnes venues faire ce stage à plusieurs, et ce malgré les protestations. Après un bref baiser, Damon et moi nous étions chacun retrouvés affublés d’un nouveau partenaire de fortune et, de mon côté, tempérer ma jalousie m’avait presque occupé tout le temps où je m’étais retrouvée loin de lui. Me retrouvant avec un père de famille bedonnant d’une cinquantaine d’année qui m’a alors affirmé être là pour trouver de nouvelles occupations, j’ai rapidement compris que les occupations en question consistaient bien plus à reluquer les demoiselles présentes et pendant les deux heures qu’avait duré l’atelier précédent, j’ai regretté chaque seconde de ne pas avoir enfilé un pantalon au lieu d’un short, un t-shirt large au lieu d’un débardeur aux fines bretelles. Au moins, mes vêtements n’étaient pas blancs.

De retour au "camp de base", j’ai fui la compagnie de l’homme, trouvant refuge adossée à un arbre contre lequel j’ai entrepris d’essorer mes cheveux, détrempés par l’atelier de navigation. Ce n’est qu’en entendant la voix de Damon que mon sourire a retrouvé le chemin de mon visage. « J’ai l’impression ça fait mille ans que je t’ai perdue. » Il dépose ses mains sur mes joues pour me voler un baiser, et j’en fais de même, mes nerfs ayant été mis à dure épreuve ces deux derniers jours, mais principalement ces deux dernières heures. Je manque de sommeil également, de toute évidence, puisque dormir sous un abri qui s’est effondré au beau milieu de la nuit noire en pleine forêt n’est pas la meilleure façon se de ressourcer. « Dès que c’est fini, je veux une après-midi au spa et un restaurant quatre étoiles. » Et retrouver notre literie tout confort pour dormir toujours dans ses bras, mais en ayant l’impression de reposer sur un petit nuage. « Une douche peut-être d’abord. » Je suis trempée, mais je n’ai pas l’impression d’être réellement plus propre qu’avant d’avoir gouté l’eau de la rivière. « S’il sépare à nouveau les binômes, je te préviens, on s’en va. Je suis tombée sur un parfait rustre incapable de faire autre chose que reluquer mes seins. » Suite à ses déclarations de la veille, suis-je en train de chercher à titiller, réveiller et provoquer sa jalousie ? Peut-être, mais je ne dis rien de moins que la vérité.

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Megan n’eut pas un seul instant d’hésitation avant de répondre à son baiser, et rien qu’à la façon dont un petit sourire se glissa sur ses lèvres à lui, il n’y avait pas de doute: il était content que ce soit effectivement le cas. Ils en étaient à un point dans leur relation où, même Damon l’avouait sans trop de mal, il appréciait davantage être le plus souvent possible collé à la jeune femme plutôt qu’éloigné d’elle. « Dès que c’est fini, je veux une après-midi au spa et un restaurant quatre étoiles. Une douche peut-être d’abord. » Bien sur qu’il eut un petit rire; si avant leur rencontre, elle pointait de temps à autres du doigts sa façon de réagir et de penser face à certaines situations, apparemment maintenant elle y était tout à fait habituée. « Ils ont des douches au spa, tu sais. » Bien sur qu’il se moquait gentiment d’elle; il soulignait également que c’était là un plan qui s’envisageait sans qu’ils aient le besoin de repasser par chez eux. « On peut s’y rendre directement en partant d’ici, c’est pas moi qui vais me plaindre de l’idée. » Elle s’en doutait surement - et c’était pour cette raison qu’elle se permettrait de la glisser à ses côtés.

« S’il sépare à nouveau les binômes, je te préviens, on s’en va. Je suis tombée sur un parfait rustre incapable de faire autre chose que reluquer mes seins. » Ce n’était pas la réaction adaptée, il en avait parfaitement conscience - mais à la mention de sa poitrine, peut-être que son regard se baissa un peu trop longtemps en direction de cette dernière. Son excuse à lui était qu’il avait un passe-droit et que demander l’autorisation n’était pas nécessaire pour agir de la sorte. Il pouvait comprendre que ce rustre ait agi de la sorte - mais parce-qu’il était qualifié par cet adjectif, il pinça un brin les lèvres, reportant son regard dans celui de Megan. « Il t’a pas emmerdé plus que ça j’espère ? » Etait-il apte à se rendre compte que c’était davantage pour éveiller sa jalousie qu’elle soulignait cet épisode là ? Pas du tout; de son côté, il espérait simplement que l’autre dont elle parlait n’avait pas agi au delà de ce premier geste déjà assez offensant en lui-même. « Je suis pas bon bagarreur, mais on pourrait lui casser les dents si c’est le cas. » On, parce-que seul il n’arriverait à rien il était tout à fait lucide sur la question. Il ajoutait un brin d’humour peut-être aussi parce-qu’il était surtout content qu’elle soit de retour à ses côtés, là où effectivement ils avaient été un brin trop séparés pour des ateliers qu’ils avaient à la base prévus de faire à deux.

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Megan Williams & @Damon Williams ☆ crédit/firetfly

« Ils ont des douches au spa, tu sais. On peut s’y rendre directement en partant d’ici, c’est pas moi qui vais me plaindre de l’idée. » Et je savais évidemment qu’il était possible de se doucher au spa et j’avais déjà tout un programme à l’esprit. « On pourrait même trouver un joli petit hôtel avec tout ça d’intégré. » Et par joli petit hôtel, il est évident que je fais allusion à un établissement où le luxe règne. Pas si petit que ça, donc, et Damon sera forcément sur la même longueur d’onde que moi. Si ce week-end nous aura bien permis de nous changer les idées en nous éloignant de Brisbane, nous sommes en revanche peu ressourcés. Une nuit à l’hôtel pourrait changer ça.

« Il t’a pas emmerdé plus que ça j’espère ? » Damon a l’air de tiquer, mais dire qu’il s’insurge serait peut-être un peu exagéré. Je suppose que c’est déjà un début, et que je ne peux pas attendre de lui qu’il apprenne à se montrer possessif du jour au lendemain. « Je suis pas bon bagarreur, mais on pourrait lui casser les dents si c’est le cas. » On. Je souris et dépose un baiser sur sa joue, avant de secoue la tête d’un air amusé. « On hein ? Il est passé où le Damon qui se bagarre pour moi ? » Il ne s’est montré qu’une seule fois, lorsque Saül me menaçait, mais je n’ai pas oublié qu’il en était capable. Savoir qu’il a ça en lui, même si c’est très profondément enfoui, cela a quelque chose de rassurant et de touchant à la fois. « Mais non t’inquiète pas. Il a été lourd, c’est tout. » Mais rien de plus que des remarques pouvant être interprétées de plus d’une façon, personne n’a porté atteinte à mon intégrité quelle qu’elle soit. « Et toi ? Ça s’est bien passé ? » Ou bien comme moi est-il tombé sur des personnes qu’il aurait préféré pouvoir éviter ? Des incapables ou des peureux, du genre à sursauter au moindre craquement de branche ? « Je crois que le prochain atelier c’est la pêche. On s’était inscrit à l’orientation aussi, mais je propose qu’on oublie celui-là. » Maintenant que nous avons évoqué des plans comprenant un spa et du confort, je n’ai pas envie de m’attarder plus que nécessaire.

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« On pourrait même trouver un joli petit hôtel avec tout ça d’intégré. » Bien sur qu’il esquissa un petit sourire amusé: c’était là un programme qui était déjà en train de se mettre en place dans son esprit, et il était bien content que ce soit également le cas dans celui de Megan. La nature, c’était marrant un instant, mais ce n’était pas un décor dans lequel il arrivait facilement à se fondre sans encombre. « Un joli petit hôtel, hein. » Il la taquinait légèrement, alors qu’il lui volait un nouveau baiser du bout des lèvres.

Si les plans qu’ils arrivaient à mettre sur pieds facilement et rapidement de la sorte ravissaient d’avance, il semblerait que les différentes étapes qui aient mené au moment présent ne soient pas de la même trempe en revanche. L’homme dont Megan parlait faisait tâche dans le décor, le comportement qu’il avait montré à l’égard de la jeune femme en rien adapté - que ce soit pour le camp d’apprentissage de la survie ou dans toute autre situation de la vie en dehors. Aux yeux de Damon, c’était surtout ça qui était dérangeant dans ce qu’elle lui disait, et il espérait que l’autre n’ait pas aligné tout son comportement sur cette base là pour la suite. « On hein ? Il est passé où le Damon qui se bagarre pour moi ? » Il plissa le bout du nez: il savait parfaitement ce à quoi elle faisait allusion. « Il sort que les soirs de pleine lune. » Et parce-qu’il n’avait pas envie de s’enfoncer dans l’ambiance de cette discussion là, il préféra continuer sur un bout d’humour à travers tout ça. « Mais non t’inquiète pas. Il a été lourd, c’est tout. » Laissant son regard ancré dans celui de la blonde, il haussa légèrement un sourcil. « Pour de vrai, hein ? » Parce-que le but de ses questions à lui était de s’assurer qu’elle ne se soit pas retrouvée dans une mauvaise situation plus que n’importe quoi d’autre.

« Et toi ? Ça s’est bien passé ? » Ce fut à ce moment là que son regard se détourna lentement de celui de sa femme; il savait d’avance que l’information qu’il allait apporter n’allait pas lui plaire, mais il ne la garderait pas pour lui même. « Je crois que le prochain atelier c’est la pêche. On s’était inscrit à l’orientation aussi, mais je propose qu’on oublie celui-là. » - « J’étais avec Ambrose avant que je te rejoigne. » La formulation n’allait pas être pour son avantage, mais tant pis, c’était là les faits. « Il faisait partie des participants au créneau juste avant celui qui nous attend pour la pêche. » Son but n’avait jamais été de mentir le moindre instant à Megan, et il savait que c’était là une information qui n’allait pas lui plaire; autant lui donner maintenant pour ne pas retarder un moment qui finirait par arriver. Parce-que si lui ne se montrait pas jaloux quand elle mentionnait un autre homme lui tournant autour, la réciproque n’était pas forcément tout à fait vraie.

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Megan Williams & @Damon Williams ☆ crédit/firetfly

« Il sort que les soirs de pleine lune. » J’esquisse un mince sourire, rendue consciente par la réaction de Damon de mon approche peut-être un peu maladroite. Il n’était pas question d’évoquer un souvenir en particulier mais plutôt une attitude protectrice plus globale, mais j’aurais dû réfléchir un peu mieux avant de parler. Maintenant que je le fais, je me sens idiote. « Pour de vrai, hein ? » Je dépose un baiser sur la joue de Damon, avant de hocher la tête. « Pour de vrai. Tu peux ranger tes gants de boxe. » Nous n’avons pas besoin d’aller refaire le portrait du quadragénaire qui est déjà oublié ?

Et si j’avais anticipé la nature de la déclaration de Damon, nul doute que je me serai bien gardée de m’appesantir sur l’inconnu qui n’avait pas la moindre importance, lui. Nous avons fui Brisbane parce que nous avions besoin de nous retrouver tous les deux loin de ces problèmes qui nous ont agités, et qui sont loin d’être réglés – Damon fait l’autruche et moi, je tais ma peine – et de tous les endroits au monde ou Constantine pouvait passer le week-end, il a fallu qu’il rejoigne lui aussi cette formation insolite ? Et Damon, ne pouvait-il pas s’arranger pour tomber avec quelqu’un d’autre plutôt que de profiter de la moindre occasion où il est séparé de moi à peine deux heures pour bosser main dans la main avec son ex ? « J’étais avec Ambrose avant que je te rejoigne. » - « C’est une blague ? » Le ton est annonciateur de la suite : ayant le sentiment d’avoir été prise une fois de plus pour une idiote, je vais me refermer comme une huître. « Il faisait partie des participants au créneau juste avant celui qui nous attend pour la pêche. » La pêche est mon excuse toute trouvée pour tourner le dos à Damon et m’emmurer dans le silence. Je le dévisage de la tête aux pieds, une douleur immense dans le regard, avant de pivoter son mes talons pour m’approcher du râtelier où sont déposées les canes à pêche de fortune, je me saisis de l’une d’entre elles et parcours les quelques mètres qui nous séparent du bord du cours d’eau, à la recherche d’une zone sur laquelle m’installer. Là-bas, je m’installe en tailleur et lance mollement l’extrémité de ma cane dans l’eau et je laisse silencieusement quelques larmes rouler sur mes joues. J’ai perdu tout intérêt pour le camp de survie, de toute façon.

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Le baiser sur la joue qu’elle déposa rapidement après sa question eut le don de lui faire comprendre quelle était la réponse bien avant qu’elle ne la formule à haute voix, en réalité. « Pour de vrai. Tu peux ranger tes gants de boxe. » Alors, il passa un bras le tour de sa taille pour la ramener un peu vers lui, et plonger son nez dans le creux de son cou, se contentant de simplement inspirer et soupirer contre ce dernier; c’était tout ce qu’il avait besoin de savoir, qu’elle soit saine et que personne ne lui ait nui volontairement. Parce-que malheureusement, les mots qu’il s’apprêtait lui à ajouter de son côté étaient de ceux qui s’apprêtaient à le faire de façon involontaire. Damon savait que ce n’était pas une information qui allait lui plaire, mais ce n’était pas une information qu’il comptait garder pour lui; qu’importe malheureusement les dégâts que cette dernière pouvait faire. « C’est une blague ? » Il pinça ses lèvres un instant. « Je ferais pas de blague sur ça, tu sais bien. » Sa voix était douce, sa vois était prévenante - il s’agissait de Damon, après tout. Il ne désirait pas lui faire du mal, mais l’honnêteté avait ce pouvoir parfois.

Là en revanche où il s’attendait à ce que Megan lui exprime son mécontentement, ce ne fut pas cette réaction là qu’elle choisit d’avoir - et il fut quelque peu décontenancé en l’occurence. Elle choisit de se prendre du recul, de s’éloigner, mais au sens littéral du terme; si bien qu’il se retrouva avec un vide à ses côtés, contre lui, alors qu’elle faisait en sorte de s’éloigner de lui. Peut-être que ça lui tira le coeur plus qu’il n’aurait pu imaginer, parce-que dans la liste il n’avait pas prévu de se trouver confronter à ce type de situation. Megan attrapait déjà une canne à pêche et s’installait à quelques pas de lui, l’hameçon dans l’eau, alors qu’il s’observait de loin les bras ballant le long du corps.

Après avoir laissé ce qui s’apparentait surement à deux bonnes minutes s’écouler, et après un long soupire de sa part, Damon finit par attraper une canne à pêche de son côté aussi pour s’installer avec douceur à côté de Megan. Il ne fit même pas l’effort de mettre sa canne en place de son côté, son regard se perdant vers l’étendue d’eau pendant quelques instants; avant de se porter sur le visage de sa femme. C’était tout ce qu’il détestait voir, les larmes qui avaient coulé sur ses joues. « Je peux essuyer tes lames ? » Il avait parlé du bout des lèvres, presque comme un murmure, attendant son feu vert pour réellement agir de la sorte. Il ne prétendrait pas avoir vu qu’elle avait eu quelques gouttes salées qui s’étaient échappées, ce serait idiot et se payer sa tête; alors qu’au contraire il désirait être à ses côtés qu’importe les circonstances qui s’imposaient à eux. Les bonnes, les mauvaises; ses fautes à elle, les siennes à lui. « C’était pas prévu. » Juste au cas où elle en doutait et qu’elle pouvait se dire qu’il le faisait exprès: ce n’était pas le cas. « Je me suis demandé si c’était une blague aussi. » A ce moment là, l’une de ses mains se détacha pour se mettre paume en l’air à hauteur de coude de Megan, lui proposant d’y réfugier l’une des siennes. « Mais je veux pas garder ce type d’informations pour moi, plus maintenant. » Parce-qu’il avait compris que de s’imaginer que certains pans des histoires mis de côté faisait plus de bien que de les dires - c’était une erreur, un mensonge chanté à lui-même.

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Megan Williams & @Damon Williams ☆ crédit/firetfly

Moi aussi j’aurais préféré. Et c’est heurtant d’entendre Damon exprimer ce genre d’opinion à l’oral que je suis intérieurement persuadée qu’il n’a même pas dû être si malheureux que le sort les réunisse à nouveau, quelques semaines seulement après qu’une discussion à son propos ait fini dans les cris et les larmes et surtout, sans aucune solution. Parce qu’il n’y en a pas. Pas quand Damon estime que puisqu’il sait où il va, où sont ses priorités et qu’il n’a rien à se reprocher, il peut faire ce qu’il veut en estimant anormal que je sois de mon côté réellement blessée.  

J’ai crié, j’ai pleuré et j’ai même tenté le chantage affectif. J’ai essayé de lui donner des ordres, mais il est resté sourd à ma peine alors je n’ai pas l’intention de me donner à nouveau en spectacle devant une foule d’inconnus venus s’essayer en famille aux sensations fortes. Puisque je suis pour lui le problème, je me retire de la situation en me focalisant sur l’atelier, le dernier, mais je ne parviens pas à retenir quelques larmes qui coulent bien trop facilement. Notre dernière altercation a laissé des marques et puisque rien n’a été réglé suite à ça, je suis plus à fleur de peau qu’habituellement. J’enrage de ne pas parvenir à mieux me contrôler. « Je peux essuyer tes larmes ? » Damon s’assied à mes côtés, cane à pêche en main à son tour, et je tourne doucement ma tête dans sa direction. Je hoche presque imperceptiblement la tête et, tandis que ses doigts caressent mes joues mouillées, je me concentre à nouveau sur la ligne de ma cane à pêche pour ne pas soutenir son regard. « C’était pas prévu. » Ça n’est jamais prévu. Mais s’arranger pour que ça n’arrive pas pourrait l’être, en revanche, Damon a simplement refusé de retirer Ambrose de l’équation, il aurait pu le faire, s’il avait voulu m’éviter de souffrir à la simple mention de son prénom et à l’évocation de rencontre entre lui et mon époux. « Je me suis demandé si c’était une blague aussi. Mais je veux pas garder ce type d’informations pour moi, plus maintenant. » - « C’était pas prévu, mais t’étais pas obligé de te remonter les manches et de faire équipe avec lui pour autant. Personne t’a forcé, que je sache, non ? » Il aurait pu continuer l’atelier seul, ou se trouver un autre binôme, les personnes venues seules ce week-end sont bien plus nombreuses que ce que je le pensais. « Tu sais pas mettre de limites aux gens. » Mais ne nous sommes-nous pas déjà essoufflés pendant de trop longues minutes à ce sujet ? « Evidemment qu’il continue à prendre de la place, tu la lui laisses. » S’il avait été un homme respectable, Constantine lui-même aurait passé son chemin pour faire équipe avec quelqu’un d’autre que son ex marié. « On était déjà ici à cause de lui. Mais si même quand on quitte Brisbane on peut pas l’éviter… » Alors je ne le supporterai pas beaucoup plus longtemps. « Propose-lui d’emménager avec nous tant que t’y es. » Dans cette nouvelle maison que je me faisais une joie de chercher la veille encore. "Ou mieux, emménage avec lui" rajoute la part mesquine est en colère de ma personnalité.