( :: Avis de tempête)

1er décembre 2023
Tu as bien évidemment très mal dormi pour le peu que tu as dormi. Est-ce qu’on peut appeler ça dormir à ce niveau là en réalité ? Certainement pas. Tu t’es assoupis une demi heure toutes les deux heures et encore. Tu es un poil frustré parce que y’a des gens qui dorment dans toutes les pièces intéressantes de la maison. Tu aurais envie d’aller jouer du piano, de tester les partitions des merveilles que Maggie t’a donné aujourd’hui. Ou hier. Il est minuit passé. Ca y est on est le 1er décembre. Date de cette fichu tempête qui vous a été annoncé depuis quelques jours déjà. Tu peux pas jouer du piano mais tu peux lire les partitions et c’est ce que tu fais la plupart de la nuit quand Birdie s'est endormie. Tu files t'installer dans le dressing avec une lumière allumée et tu restes là pendant des heures focalisé sur les partitions. Tu te fais une idée de ce qui va en ressortir mais tu as hâte de pouvoir entendre avec tes oreilles et pas ton esprit. Le vent est toujours fort dehors et tu essaies de ne pas trop penser que ce n’est que le début.

Tu retournes quand même dans le lit au bout d'un moment, il fait jour et que tu as confirmation que Jeremy et Tee ne dorment plus - via votre group chat, tu vas dans le salon, sans faire de bruits car d’autres dorment encore. Et puis il est si tôt  - 6h du mat’ - que tu as naturellement envie de garder la quiétude de tes murs même si ça gronde dehors. Les fenêtres sont de très bonne qualité mais vous avez quand même rajouté avant d’aller dormir quelques protections de l’intérieur sur certaines. C’est le système D mais c’est déjà beau que vous ayez des planches et autres cartons dur à disposition pour vous sécurisé un peu plus. Jeremy avait apporté quelques outils au cas où et oui, vous en avez usé jusqu’à la dernière planche.

Jeremy est déjà en train de faire du café, Tee a allumé la télé pour mettre un dessin animé mais avec presque pas de son. Toi tu t’es servi une part de ton gâteau (il en reste beaucoup) et tu regardes le vent dehors par un coin de baie vitrée. C’est impressionnant avec cette vue que vous avez. C’est aussi effrayant que fascinant. Tu sens que tu vas rester comme ça un long moment, juste à observer les éléments se déchaîner tout en espérant que vous n’ayez pas de dégâts. Tu n’es pas tranquille. Tu n’es pas reposé non plus. Tu es content que tes proches soient là mais en même temps c’est une inquiétude supplémentaire puisque c’est ta maison. Si elle s’écroule et que ça blesse ou pire, tue quelqu’un. Est-ce que tu t’en remettrais un jour ? Sûrement pas. Tout va bien se passer. Ca va aller. « Oui ça va aller. » Jeremy qui répète ce que tu viens de dire à voix haute sans t’en rendre compte. « Tu devrais fermer ce rideau. » Qu’il propose, mais tu sais pas, ça a un côté rassurant bizarrement de pouvoir voir le chaos.

Tu es en jogging, hoodie, tu as prêté des fringues à Jeremy également puisqu’il n’avait pas prévu de quoi. Tee et Maggie avaient leur petite valise avec elles. Des Queen. Tu as presque envie d’aller t’emmitoufler dans un plaid en plus de tout.

@Birdie Cadburry

Tu n’es pas allée sereine au lit. Malgré les planches qui ont été mises aux fenêtres, tu appréhendes pas mal. Il ne faut jamais sous-estimer Dame Nature ; elle est puissante et elle est forte. Quand bien même la maison en aurait connue d’autres avant, il y a aussi tout le reste qui te stresse. T’as même mis un bol sur ta table de chevet afin d’avoir des bonbons à portée de main. T’as Mister Grenouille contre toi alors que t’es toute recroquevillée dans le lit. Autant dire que tu as fait un beau ventilateur qui tourne et retourne dans le lit sans cesse. Certes, les vents ne sont pas à leur pic comme prévu à l'œil du cyclone mais l’appréhension fait que ça multiplie tout par dix voire plus. Donc la peur. T’es pas rassurée pour tes proches, certains ne t’ont pas répondu et tu les maudis tellement. Mais tout le monde a un minimum d’instinct de protection et de survie, tu comptes sur ça pour que personne ne se mette volontairement en danger.

Tu finis par t’endormir, merlin sait comment, surtout avec tout le sucre que t’as empiffré. Les nerfs se sont relâchés pendant un moment et le train est passé, tu ne vois que ça comme explication.

Quand tu te réveilles, t’es seule dans le lit. Evidemment. Tu serres ta grenouille contre toi avant d’entendre le vent siffler, ce qui te ramène illico à la situation actuelle. Il y a des pattes qui se font sentir ; Milady a un petit miaulement en venant se blottir contre toi, sous le drap. “Toi aussi t’es pas rassurée, hein.” Tu l’enveloppes de tes bras en pensant que t’iras chercher Milord qui loge dans sa cage royale dans ton atelier car les animaux ont un sixième sens et forcément qu’il doit ressentir quelque chose aussi. Tu te sens en sécurité dans ton lit, avec ton doudou et ton chat. T’as pas envie d’aller voir ce qu’il se passe dehors. Tu serai capable de fumer un bon joint ou quelque chose de plus fort pour te faire décoller vers une planète et oublier les problèmes du jour.

Cependant, tu finis quand même par t’exirper du lit. T’as un vrai cas de conscience concernant Milord que tu files chercher pour le prendre contre toi. Sa frimousse remue au gré des senteurs qu’il perçoit et tu le couves de baisers en redescendant, Milady manquant de te faire casser la figure en étant dans le passage. Tu les entraines avec toi dans les pièces à vivre où ça sent bon le café. C’est rassurant ça. “Hi.” Que tu murmures presque à tout le monde, sans ta pêche habituelle. Normal, tu as l’impression de ne pas avoir bien dormi aussi. Comme une automate, tu prends ton mug, tu fais du café, tu ne fais pas attention à grand chose - et surtout pas à ce bout de fenêtre visible - et tu vas sur le canapé transformé en lit avec Milord toujours sur ton épaule que tu viens remettre dans le creux de ton bras une fois assise. Tu vois avec plaisir qu’il y a un dessin animé dans la tv donc tu prends la télécommande pour augmenter un peu le son. Si on oublie l’extérieur, c’est presque un bon réveil.

Tu es à ta deuxième part de gâteau quand Birdie apparait dans le salon. “Hi.” Jeremy lui fait un sourire. « Hi. » « Hi Birdie. » Elle a Milord dans les bras. Elle va directement dans la direction du café et tu en serais presque à faire une petite moue qu’elle ne soit pas venue te faire un bisou. Tu captes bien que ça va pas fort du tout de son côté. Ca se voit rien que dans son comportement mais si en plus tu n’es pas dans sa trajectoire pour un bisou du matin, c’est grave. A ce moment précis tu te mets en mission pour la choyer le plus possible. Tu vas jusqu’à elle alors qu’elle termine avec la préparation de son mug. Tu embrasses sa joue, doucement. « Hi. » Elle va s’installer dans le canapé lit qui est encore ouvert - et ça te fait un peu chier en réalité, tu voudrais le replier pour que ce soit moins le foutoir, mais tu prends sur toi car ce n’est vraiment pas important. Tu sais faire la part des choses.

Après avoir posé l’assiette vide dans le lave vaisselle, tu vas rejoindre Birdie et Tee sur le canapé lit. Tu te faxes à leurs côtés, Birdie se retrouvant au milieu. Tu passes un bras autour de ses épaules, faisant attention à Milord en même temps et tu regardes le dessin animé en restant silencieux. Tu veux juste être là pour elle, pas être chiant et profiter de ce fucking canapé lit qui est encore ouvert et qui serait bien mieux fermé. Au moins tu es dessus. Le matelas est bon, tu le sais, car même s’il s’agit d’un canapé lit pour les invités, vous y avez dormi tous les deux, Birdie et toi, une fois. Pour l’essayer. « Y’a eu des bruits bizarre cette nuit et je suis pas totalement sûr que c’était juste le vent. » Jeremy qui commente sa nuit alors que c’est le moment où Maria arrive également dans le salon. « Je veux rien entendre de ces fantômes. » Qu’elle dit en allant taper le bras de Jeremy en même temps qu’elle lui fait une petite étreinte en guise de bonjour. Elle vient jusqu’au canapé et embrasse le dessus de la tête de chacun d’entre vous en guise de bonjour, avec une douce main bienveillante posée quelques seconde sur vos épaules en même temps, l’un après l’autre. « Comment ça va les enfants ? » Elle demande alors qu’elle retourne vers la cuisine pour se faire un café. « J’ai pas beaucoup dormi. » Mais c’est pas du tout anormal ça. « Tu as bien dormi ? » Tu t’inquiètes, espérant que Maria ait été confortable. « Ca a été cariño. » Tu comprends par là que ça n’a pas forcément été la meilleure nuit non plus pour elle.

« Hi. » « Hi Birdie. » Un petit sourire bref à tout le monde avant de passer en mode automatique pour les premiers gestes du jour. En essayant de minimiser au mieux ton stress et ton ouïe vers l’extérieur. Des oeillères te seraient bien utiles, pour le coup. T’as les yeux perdus dans le vide alors que ton mug se remplit, une main absente flattant Milord qui est tout mignon sur ton épaule. T’as envie de croire qu’il ressent tes sentiments. « Hi. » Un baiser sur ta joue et tu clignes les paupières pour poser ton attention sur Jordan qui est là. T’as presque cru qu’il t’avait oublié vu que t’as pas eu ses bras cette nuit ni même ce matin. Ou alors tu ne l’as pas senti. Tu lui fais un petit sourire avant de te diriger vers le canapé ouvert en mode lit afin de te mettre devant les dessins animés. T’es une gosse, oui, et c’est une de tes zones de confort. A deux doigts de mettre HP ou Raiponce à ce stade.

Jordan ne met pas longtemps à arriver et tu te cales automatiquement contre lui quand son bras vient autour de tes épaules. Vraiment, ça te réconforte encore plus de mettre une tv dans votre chambre. Ou alors laisser le canapé en lit à tout jamais. T’aime bien la deuxième idée. « Y’a eu des bruits bizarres cette nuit et je suis pas totalement sûr que c’était juste le vent. » Tu grimaces légèrement ; tu veux ne pas penser à la tempête dehors et c’est la première chose que t’entends. “T’es sûr que tu t’es juste pas entendu ronfler ?” L’humour pour tenter de désamorcer le stress alors que tes doigts serrent fort ton mug. Milord commence à vouloir sortir de ton étreinte, ta frimousse se dirigeant peu à peu vers Tee. « Je veux rien entendre de ces fantômes. » Maria te fait légèrement sourire, amusée de la voir dans ce cadre-là. T’as même le droit à un bisou sur ton crâne, c’est adorable. Ça te manque. L’affection maternelle. Ton visage s’assombrit de nouveau alors que tu le remets sur la tv. « Comment ça va les enfants ? » « J’ai pas beaucoup dormi. » Comme sûrement beaucoup d’entre vous. « Tu as bien dormi ? » « Ca a été cariño. » “Il reste du gâteau si vous voulez.” Tu soulignes gentiment alors que Milord s’échappe pour sauter sur Tee. “Petit lâcheur, va.” Que tu murmures gentiment en passant un doigt contre lui avant de sourire doucement à la jeune femme. “Il est gentil mais on peut sentir ses petites griffes quand il s’agrippe.” Tu préfères prévenir, sait-on jamais. “Je veux garder le canapé comme ca tout le temps.” Dis-tu en te prélassant un peu plus dedans, étirant tes jambes au maximum.

X

Tu aimes sentir Birdie se blottir toute contre toi après que tu te sois incrusté dans le lit ouvert. C’est pas si mal en fin de compte, mais ça prend tellement de place par rapport à l’agencement habituel. Ca fait bordel, c’est le seul point qui te dérange. En étant dans le lit, tu ne le vois pas alors tu vas rester là dedans.

“T’es sûr que tu t’es juste pas entendu ronfler ?”
« Tu m’as entendu ronfler ? »
« Aaah c’était donc ça. »

Tee qui se met du côté de Birdie en lui lançant un coup d’oeil complice. Tu les vois toutes les deux et ça te réchauffe le coeur immensément. Tu sais combien ça a toujours été tendues entre elles. Surtout du côté de Birdie mais Tee n’est pas stupide et n’a jamais non plus été très à l’aise de ce fait. Votre passif à tous les deux est immense.

Il reste du gâteau si vous voulez.” Maria qui regarde un peu tout ce qu’il y a et qui va sûrement se prendre une part de gâteau oui oui. « Y’en a qui veulent du gâteau ? » “Petit lâcheur, va.” Tu l’entends mais toi t’es en train de réfléchir si tu re-reprends du gâteau. “Il est gentil mais on peut sentir ses petites griffes quand il s’agrippe.” « Il est beaucoup trop adorable, je meurs d’amour pour cette petite créature !! Il peut me griffer autant qu’il veut. » Tee qui prend Milord sur elle sans aucun problème et qui s’amuse à le cajoler tendrement.

“Je veux garder le canapé comme ca tout le temps.” Evidemment. Ca te fait sourire de la voir autant apprécier cette configuration. C’est pas surprenant en réalité. « C’est vrai que c’est pas trop mal… » Tu consens parce que t’es confortable. Tu déposes un baiser sur sa joue alors que tu réalises les grandes chances de retrouver le canapé ouvert à l’avenir. Le vent redouble dehors et tu tournes assez machinalement la tête vers une fenêtre mais tu peux rien voir car le rideau a été fermé par monsieur Jeremy qui est en train de servir un café à Maria. Ils sont tous les deux installés à la table. « T’as eu des nouvelles de tes soeurs ? » Tu demandes à ta fiancée qui tu sais, leur a envoyé des messages la veille. Y’a Milady qui vient se joindre à vous deux, mais elle se colle plutôt à Birdie qu’à toi, même si tu ne te prives pas d’aller caresser ton beau bébé la plus belle de tous les chats du pays. « Vous avez Disney + ? » Tee qui demande alors qu’elle trifouille la télécommande sans réussir à sortir de Netflix.

« Tu m’as entendu ronfler ? »
« Aaah c’était donc ça. »

T’as un regard amusé envers Tee, bien contente qu’elle joue le jeu afin de faire tourner Jeremy en bourrique. Est-ce que tu vas lui faire payer d’une façon ou d’une autre son comportement de la dernière fois ? Y’a moyen. Il ne faut pas croire qu’on puisse te donner la douche froide pour ensuite faire comme si rien n’était, nope. Mais t’es pas non plus cruelle, tu penses ; tu pourrais faire pire que sous entendre qu’il ronfle. D’autant que t’en sais rien, t’as rien entendu cette nuit. Outre le vent qui sifflait. T’aurais préféré entendre Jeremy ronfler, ceci dit.

« Y’en a qui veulent du gâteau ? » Tu lèves la main. “Je veux bien, s’il vous plait.” T’as pas honte ? Non. C’est proposé si gentiment. Et t’avais pas encore l’esprit totalement réveillé pour penser au gâteau tout à l’heure. T’es trop bien installée pour bouger. Même si tu penses que ça serait encore mieux si le gâteau était carrément sur le lit, là. Juste à portée de main. Ou de cuillère. Ça serait le pied. Vraiment, tu ne comprends pas ne pas avoir eu cette idée avant. Mettre le lit pour regarder un film ou dix. C’est mieux que dans la chambre. Au moins, si l’un veut aller dormir (aka toi, le plus souvent) la pièce est disponible. Et y’a tout le confort. Et les ondes de votre chambre ne sont pas trop perturbées par l’électronique. Tu préfères. « Il est beaucoup trop adorable, je meurs d’amour pour cette petite créature !! Il peut me griffer autant qu’il veut. » Ton sourire amusé s’élargit. “Je suis pas sûre que tu dises ça au bout de la énième griffure, crois moi.” Même si tu l’aimes d’amour, ta petite boule de poils. Les deux d’ailleurs. Les griffes de Milord font quand même moins de dégâts que celles de Milady.

« C’est vrai que c’est pas trop mal… » Tu tournes la tête vers Jordan après qu’il t’ait embrassé et tu l’embrasses à son tour, mais sur les lèvres. C’est ton premier bisou à son encontre du jour, tu notes très bien et t’as fait aussi exprès, oui oui. Comme une punition de ne pas avoir été là quand tu t’es réveillée. « T’as eu des nouvelles de tes soeurs ? » Tu bois quelques gorgées de ton café. “D’Aurora, oui. De Lila, non.” Ca se sent que ça t’énerve en même temps que ça te stresse. Ca fait partie de tes inquiétudes car depuis hier soir que t’envoies des messages, elle est celle qui ne t’a toujours pas répondu. Pour une fois, t’es très frustrée de ne pas savoir ce qu’elle fout. Tu n’es pas regardante d’habitude mais aujourd’hui n’a rien d’habituel. T’es presque jalouse que Jordan ait ses proches autour de lui dans la même pièce en mode cocooning et pyjama party. « Vous avez Disney + ? » “Ah! Evidemment!” Que tu t’exclames en lui prenant la télécommande. “Si je n’ai pas HP et Disney+ dans ma vie, je meurs. Je combuste. Je m’effondre.” Parfait comme changement de sujet pour éviter de trop paniquer. Tu allumes le panneau et deux manipulations plus tard. “Tada!” Tu lui rends la télécommande. “Fais toi plaisir. J’ai une préférence pour Raiponce si tu veux de l’aide.” Que tu glisses, l’air de rien.

“Je veux bien, s’il vous plait.” Birdie est tellement polie, ça te rend tout chose. Y’a un joli et très doux sourire sur ton visage alors que tes yeux sont en train de dévorer ta moitié. Tu vas même embrasser sa joue parce que tu peux. Malgré les circonstances, tu aimes beaucoup la dynamique de tout le monde dans votre maison là. C’est votre maison, mais tout le monde y est chez soit et Birdie a l’air d’adorer être servi chez elle. Ce que tu peux comprendre. Faut dire que ça fait du bien d’avoir une maman dans les environs, vous vous faites dorloter on va dire. Les mamans c’est des choses qu’elles font naturellement, vous profitez du confort supplémentaire que ça vous apporte. Tout le monde est content pourquoi se priver ?

“Je suis pas sûre que tu dises ça au bout de la énième griffure, crois moi.” « Je l’aime encore plus parce que c’est le votre. » Qu’elle dit en riant et profitant de bisouter le petit lapin nain. Tu as de l’amour qui gonfle ton coeur de tous les côtés. En fait, il suffit de voir ton oiseau avec tes proches pour que tu l’aimes encore plus. Elle te fait un baiser après le tiens, tu restes tout tout proche d’elle car tu sens bien qu’elle va pas bien ce matin. Rien que le non baiser du bonjour ça t’a fait bizarre. “D’Aurora, oui. De Lila, non.” Merde. Car tu as bien compris que ça fait parti des choses qui la tracasse. Tu espères fort que Lila est en sécurité.

“Ah! Evidemment!” Le changement de sujet imprévu est plutôt bon, il vaut mieux penser à autre chose qu’à d’éventuelles mauvaises nouvelles. “Si je n’ai pas HP et Disney+ dans ma vie, je meurs. Je combuste. Je m’effondre.” Tu sais bien que c’est vrai, vous ne regardez presque que Disney +. Netflix c’est pour tes rewatch de Star is Born seulement à votre niveau. “Fais toi plaisir. J’ai une préférence pour Raiponce si tu veux de l’aide.” « Et on commence par Raiponce. » Tee qui aime ce dessin animé et qui en plus sait très bien qu’elle est chez Birdie, alors elle lui fait plaisir. « La petite sirène après ? » Qu’elle propose. Tu vois bien que vous êtes lancés pour une journée Disney. Maria vient apporter une part de gâteau à Birdie et elle te propose des cookies, tu en prends un alors que Raiponce se lance.

*****

Le vent est de plus en plus fort. T’es vraiment pas rassuré. Vous êtes tous devant la télé, Maggie est également avec vous à présent, emmitouflé dans un plaid, sur un des fauteuils. Vous avez mis Harry Potter 1 parce que Maggie ne l’a jamais vu. Il est prévu qu’elle fasse le test de Pottermore après le visionnage pour qu’elle soit réparti avec un minimum de base. Ton bras autour de Birdie tu caresses son bras alors que Maria s’affaire ici et là à la cuisine entre deux moments où elle est installée devant les films aussi. Elle a régulièrement le nez dans son téléphone et tu te doutes bien que tout le monde est plutôt inquiet pour tout ses proches.

Citation :

WIN – Le vent est très très fort vous entendez des trucs de dehors qui s’envolent que vous avez oublié d’enlever alors que vous avez fait attention quand même.

SO CLOSE – Internet est coupé, ce qui veut dire plus de Disney + plus de wifi, votre signal téléphonique qui est très très merdique dans cette maison, ça marche que dans quelques coins du niveau le plus haut (l’atelier de Birdie).

FAIL – L’électricité qui se coupe. Vous êtes quasi dans le noir vu que dehors y’a pas de soleil et que tout est barricadé sur les fenêtres. Ca veut dire plus d’internet aussi. Aïe aïe aïe.

« Je l’aime encore plus parce que c’est le vôtre. » C’est qu’elle va presque réussir à te faire fondre en te flattant dans le bon sens. Tu en oublierai presque tes contrariétés - mais celles-ci sont tellement en train de te prendre la tête qu’il y a quand même peu de chance que ça arrive totalement. Tu es une joyeuse luron jusqu’à ce que les vrais soucis arrivent ; et quand tes proches ne répondent pas présents quand tu leur envoies un message dans un moment comme un fucking cyclone qui menace la ville, oui, ça t’angoisse. Si tu pensais que l’ouverture de ton magasin était stressante, ce n’est comparé à maintenant. D’ailleurs… Ton magasin ? Tu ne l’as pas protégé. Il y a juste le store en fer. Tu as une assurance de toute façon. Et puis, tu ne le sais pas encore mais il y en a un qui sera prêt à t’aider si t’as besoin. Plus qu’il ne le faut d’ailleurs.

« Et on commence par Raiponce. » Ton intérieur s’en réjouit. C’est une de tes zones de confort. T’en as besoin plus que d’habitude là maintenant. “C’est gentil, merci.” Tu lui fais un petit sourire qui va avec tes remerciements, tout mignon. « La petite sirène après ? » “As you wish.” Tant que t’as Raiponce d’abord, le reste t’importe peu. T’es juste dans l’attente de nouvelles de ta sœur. Et de tes proches en général. Et de cette foutue tempête à l’extérieur.

******

Vous avez finalement enchaîné avec Harry Potter et t’es vraiment tout contre Jordan. Tes bras sont autour de son torse, ta jambe par-dessus les siennes et le visage emmitouflé à moitié contre son torse tout en regardant la tv. T’as l’impression que ça souffle encore plus fort. Que ça tape sur les fenêtres. D’ailleurs, il y a un petit fracas qui se fait vers l’étage du dessous, te faisant sursauter. “Putain… Je crois que j’ai oublié de rentrer des déco de Noël.” T’avais déjà commencé à mettre des trucs ici et là à l’extérieur mais le jardin est tellement grand que tu as zappé des trucs, forcément. Ce n’est pas des trucs trop lourds que t’as mis pour l’instant. Ça souffle tellement fort, t’es certaine d’entendre des branches se fracasser contre les parois de la maison.

Tu reprends ton téléphone pour regarder si t’as des nouveaux messages. De Lila, par exemple. Mais tu ne risques pas d’en avoir. “Y’a plus de réseau.” Que tu signales (ha ah) en te redressant sur le canapé. “Je vais me reprendre du gâteau et un café. Quelqu’un en veut ?” En vrai, t’as juste envie de te dégourdir les jambes. T’as aussi le stress qui se transforme en une boule de panique dans ta gorge, t’as l’impression que tu peux pleurer à tout moment. T’aurais bien retrouvé l’intimité de ton atelier mais t’as peur car au final, il n’y aura aucun autre bruit que les intempéries. Tu commences à vouloir mettre ton mug sur la machine mais tu fais une mauvaise manipulation et voilà que ton mug se fracasse au sol. Tu souffles fort en fermant les yeux. Tu serres les lippes pour retenir ce qui pourrait en sortir. Ta mâchoire se compresse et tu reprends ton souffle du mieux que tu peux pour ne pas craquer. Tu rouvres les paupières pour aller chercher la balayette dans un des placards afin de nettoyer tes conneries. T’es tellement fermée, ça fait de la peine. Même si tu as toutes les raisons du monde de l'être.

Ta fiancée toute contre toi, c’est ta façon de la protéger à ton maximum. Si le toit s’effondre, tu seras déjà là pour être le bouclier humain que tu te veux être totalement là oui. Maggie a l’air de somnoler un petit peu devant le film mais elle tient bon. Tu sais qu’elle ira certainement se coucher de nouveau un peu plus tard. Vous ne faites que manger et regarder des films depuis que vous êtes tous rassemblé dans la pièce principale de la maison. Birdie s’accroche de plus en plus à toi au fur et à mesure que le vent se fait terriblement fort. Vous y êtes là, c’est le pire moment. Tu as vu l’heure, tu entends le vacarme dehors. “Putain… Je crois que j’ai oublié de rentrer des déco de Noël.” Tu frottes doucement son bras. « On ira voir après. » Une fois que tout sera plus sûr. Faudra voir les dégâts dans votre tout nouveau jardin oui. Tu espères que ça se limitera à ça. Le jardin. Tu poses ta tête sur celle de Birdie pour être un bouclier encore plus performant. Tu la vois être sur son téléphone, tu sais très bien pourquoi. “Y’a plus de réseau.” Tu hausses les sourcils alors que tu prends ton téléphone pour vérifier. Plus de wifi. « Merde. » “Je vais me reprendre du gâteau et un café. Quelqu’un en veut ?” Elle propose en se redressant. « Je veux bien un thé cielo. »

Ton oiseau n’est plus dans tes bras et il fait tout froid tout à coup. Harry Potter se fige à l’écran car il n’y a plus d’internet et vous regardez sur Netflix. Tu sursautes face au bruit du mug qui tombe au sol. « B ? » Tu te lèves aussitôt pour rejoindre ton oiseau qui a l’air au bord du craquage. Tu la vois aller vers le placard et tu vas doucement poser ta main sur sa joue. « Leave it with me. » Tu murmures alors que tu comptes aller prendre de quoi nettoyer toi. Mais c’est sans compter sur Jeremy qui a battu Maria à la course - not really - et qui a déjà ce qu’il faut en mains pour nettoyer. Trop de personnes serviable au centimètre carré. « Je m’en occupe. » Qu’il dit en s’en occupant réellement. « Merci. » Tu lui dis alors que tu prends doucement la main de ton oiseau pour l’entrainer avec toi dans une pièce moins remplis que le salon. C’est dans la cage d’escalier pour aller à l’étage du bas que tu vous réfugies. Le fait qu’il n’y ait pas de fenêtre là fait du bien. Le vent est moins perceptible. « Come here. » Car tu ne sais clairement pas quoi faire de plus qu’être un bouclier humain en même temps qu’un oreiller. Internet s’est coupé, c’est pas bon. Elle aura zéro nouvelles de sa famille tant que vous ne pouvez pas sortir de votre maison pour aller à un endroit plus proche de la civilisation plus haut sur la route. Tu essayeras quand même en mettant son téléphone dans son atelier même si en même temps il s’agit de la pièce la plus exposé car la plus haute de la maison, plus petite avec des fenêtres tout autour. Pas vraiment l’endroit qui donne envie d’aller là, même si vous avez protéger tout ça du mieux que vous pouvez et puis… PAF. Après internet qui ne fonctionne plus, c’est au tour de l’électricité. Shit.

« On ira voir après. » Jordan est si doux avec toi, ça te fait oublier son absence de cette nuit. Il se rattrape bien. Très bien même car tu te sens soutenue dans ses bras, au milieu de ses caresses et de ses baisers. Ça n'enlève pas le stress que tu ressens mais ça aide d’avoir quelqu’un pour te cajoler. T’es complètement lovée contre lui, ce n’est pas pour rien ; t’as toujours un besoin physique d’autrui, surtout que le mental ne suit pas. Heureusement que tu as le partenaire le plus compréhensif du monde. Ça n'aurait pas fonctionné autrement. « Je veux bien un thé cielo. »

Tu partais d’une bonne intention mais Maria n’aura pas son thé. Parce que t’es maladroite, que tu paniques, que t’es pas sereine et que ton mug vient de briser en mille morceaux. « B ? » Tu ne réponds pas car tu serai capable de te mettre à craquer. Chaque geste est un pas de plus vers les larmes, tu les sens très bien. « Leave it with me. » Sa main contre ta joue te fait du bien, tu la caresses doucement en retour mais t’as vraiment tes émotions sens dessus dessous. « Je m’en occupe. » « Merci. » Tu mets ton front sur son torse avant que Jordan te prenne la main pour t'entraîner ailleurs. « Come here. » Dans la cage d’escalier, un peu isolés des autres et surtout du vent. Tes bras vont autour de lui et tu renifles fort en serrant tes paupières aussi très fort. “Mes nerfs sont à cran.” Sans dec, Sherlock. Puis tout d’un coup… Blackout. Tu relèves la tête. “C’est pas vrai.” Tu déglutis en te serrant un peu plus contre ton fiancé. “Jor… Je crois que je vais être le pire koala du monde.” C’est ta façon de dire que tu ne vas pas le lâcher d’une semelle. “Tu te rappelles qu’on avait eu un blackout chez toi ? C’était moins stressant qu’avec ce… Cyclone.” Vous aviez fait un endroit cosy. “C’était là que tu m’as demandé d’habiter avec toi. Si je me rappelle bien.” Tu te raccroches à de jolis souvenirs ; une bonne leçon qu’Harry Potter t’a apprise. Il y aura toujours de la lumière même dans l’obscurité. Tu ne comptes pas bouger si Jordan ne bouge pas.

Tu avais un peu peur qu’elle se défasse de toi mais non, elle se laisse faire. Tu es soulagé. Tu te dis qu’elle arrive encore à être composée. Tu n’es pas aussi inquiet de ton côté par la tempête et ça c’est uniquement parce que tu penses à elle en premier. Même si tu veux que tout le monde soit en sécurité, tout le reste, ce qu’il se passera, ce sera pas de ton ressort. Ce sera juste la vie qui continue et aujourd’hui, c’est surtout les éléments qui se déchainent. Ces moments où on se rend compte qu’il y a plus fort que vous malgré toutes vos bonnes volontés. Tu veux le bien de tout le monde, mais tu es focalisé sur Birdie. Son bien être est synonyme du tiens. Son mal être aussi. Tu tentes d’être l’autre côté de la balance pour que ce moment se passe au mieux. “Mes nerfs sont à cran.” Tu l’as vu et tu espères que tes gestes sont ceux dont elle a besoin, tu as l’impression que oui vu comme elle est accrochée à toi.

“C’est pas vrai.” Manquait plus que ça. Fais chier. Tu prends sur toi à ne pas montrer ton moment de contrariété. Elle n’a pas besoin de ça et puis c’est pas comme si tu y pouvais quoi que ce soit de cette coupure d’électricité. Vous avez des bougies. Ce serait drôle de rallumer celles de ton gâteau. “Jor… Je crois que je vais être le pire koala du monde.” « Le meilleur tu veux dire. » Tu murmures alors que tes lèvres embrasse le dessus de sa tête, la maintenant elle toute entière contre toi. “Tu te rappelles qu’on avait eu un blackout chez toi ? C’était moins stressant qu’avec ce… Cyclone.” Tu hoches la tête, un léger sourire se formant sur tes lèvres à la mention de ce souvenir. « C’était Halloween. » Il te semble. “C’était là que tu m’as demandé d’habiter avec toi. Si je me rappelle bien.” Tu hoches la tête, ton sourire qui redouble. « C’est vrai… Punaise… Ca fait longtemps j’avais pas repensé à ce moment là. » Tu caresses son dos doucement, vous gardant tous les deux dans la sécurité de votre étreinte. « On dirait qu’on fait un ping pong de demandes… Moi en premier avec celle ci, toi en deuxième avec l’union, et puis moi avec les fiançailles. » Tu murmures lentement alors que tu fais l’énumération. « C’est ton tour. » Tu souffles sur le ton de la plaisanterie.

« Le meilleur tu veux dire. » “Mmh.” La réponse est brève - peut-elle même être considérée comme une réponse ? C’est une preuve que tu l’as entendue en tout cas. Tu veux oublier qu’il n’y a plus de courant, de lumière, que c’est l’apocalypse dehors. Finalement, à quoi t’a servi ton camp de survi si tu penses ne même pas être en mesure de pouvoir vivre la fin du monde ? Alors tu écrases ton visage sur le torse de Jordan comme t’aurai envie d’écraser tes pensées qui sont en train de te compresser et faire siffler le cerveau. Tu respires son odeur en forçant tous les bons souvenirs revenir à la surface. Et puis, ça fait longtemps que tu n’as pas été un petit koala aussi peureux que fébrile dans tout le mauvais sens du terme.

« C’était Halloween. »
“C’était pas loin.”

C’était en octobre. Tu te rappelles du mois en tout cas. Jordan était parti peu de temps après. Y’avait eu le scandale de la photo et t’avais fait cette lettre glissée dans ses affaires. Tu ne te rappelles pas des dates mais tu te rappelles des évènements. C’est le principal. « C’est vrai… Punaise… Ça fait longtemps j’avais pas repensé à ce moment-là. » Jordan te berce et tu le laisses complètement faire. T’as besoin de lui, de sa présence, de son aura et de son odeur ; tu l’assumes complètement. C’est ton partenaire de vie, t’as rien à cacher le concernant. T’es pas pudique, là, car t’as pas le loisir de pouvoir camoufler tout ce que tu ressens. C’est trop pour la petite créature vive que tu es. « On dirait qu’on fait un ping pong de demandes… Moi en premier avec celle-ci, toi en deuxième avec l’union, et puis moi avec les fiançailles. » Tu réussis à esquisser un petit sourire de coin en frottant ton nez contre son sweat. « C’est ton tour. » Tu lèves les yeux vers lui. Ce qui te rappelle que tu ne peux pas trop le voir puisque vous êtes dans le noir. “J’ai plus rien d’autre à proposer que mon envie de rester accrochée à toi jusqu’à la fin des temps.” Tu as épuisé toutes tes ressources, clairement. “T’es où ?” Tu demandes en tâtant grossièrement l’espace vers où se trouve son visage, que tu sens et que t’attrapes doucement. “Ah.” Tu l’attires vers toi afin de l’embrasser, sans voir où. “Je t'ai pas senti cette nuit donc je compte kidnapper tes bras toute la journée.” T’as aucun scrupule. D’autant que tu ne peux pas communiquer avec l’extérieur, ça t’angoisse pas mal et tu n’oublies pas d’aller tuer Lila toi-même une fois que tu pourras reprendre la route. “J’imagine que ça va être bougies et jeux de société.” Votre séance cinéma est officiellement finie en tout cas. Tu sens ton palpitant se calmer un peu. Vraiment, la distraction combinée aux douceurs de Jordan, la meilleure des combinaisons pour ton esprit. Du vrai velours pour le coeur et le corps.

“Mmh.” Ca n’a pas l’effet escompté. Elle ne réagit pas beaucoup mais ça te confirme bien qu’elle va pas bien du tout ta moitié. Il va falloir redoubler d’efforts pour la divertir et lui changer les idées. Tu trouves qu’être dans la cage d’escalier c’était pas mal jusqu’à ce que les lumières se coupent. “C’était pas loin.” Tu te souviens vous aviez regardé un film d’horreur, ou du moins, vous aviez commencé. Tu te souviens aussi que la maison était décorée. Tout était l’oeuvre de Birdie Olive Cadburry.

J’ai plus rien d’autre à proposer que mon envie de rester accrochée à toi jusqu’à la fin des temps.” « Hmmm… J’aime ça en vrai. C’est très bien. » Vous êtes peut être indépendant mais vous êtes tout autant co-dépendant quand vous vous y mettez. Le contact physique est bien trop important pour que vous vous sentiez bien. Là vous en avez besoin encore plus que jamais. “T’es où ?” « Je suis là. » Tu murmures en baissant ton visage vers là où doit logiquement se trouver le sien. “Ah.” Et elle t’attires pour un baiser, vous êtes alignés même dans le noir. Vous connaissez bien trop le corps de l’autre. “Je t'ai pas senti cette nuit donc je compte kidnapper tes bras toute la journée.” Tu déposes un baiser de plus sur ses lèvres suite à ces mots. “J’imagine que ça va être bougies et jeux de société.” « Je peux lâcher une caisse si tu veux me sentir mieux. » Que. Tu. Es. Bête. « Votre conversation a l’air extra ordinaire. » Jeremy qui a ouvert la porte de la cage d’escalier et qui a une bougie à la main. « Je voulais juste être sûr que vous étiez ok. » « On va bien, tout le monde est ok ? » Il fait oui de la tête et tu peux le voir car il a une bougie avec lui monsieur. « J’ai allumé les bougies c’est plutôt beau en vrai. Votre maison rend tout beau vous avez vraiment plus rien à envier à la mienne. » Qui n’est pas vraiment la sienne mais oui, il vit dans une baraque magnifique c’est clair. « On va aller dans le studio un petit peu. C’est ok ? On peut vous laisser ? » Tu t’inquiètes quand même parce que y’a du monde chez toi mais tu veux donner toute ton attention à Birdie. « Oui on est bon, on a sorti quelques couvertures de plus et Maria est en train de nous raconter des potins de son boulot. C’est pire Grey’s anatomy dans son resto apparemment. » « Tu sais qu’elle est avec son boss ? » « Mais non ? » Tu hoches la tête alors que Jeremy se marre. « C’est vraiment Grey’s Anatomy. » Il marque une pause. « Vous voulez la bougie ? » Tu fais non de la tête. « Jvais mettre la lumière de mon tel. » Tu dis alors que tu le sors de ta poche. Tu vas embrasser le visage de Birdie parce qu’il est là sous tes yeux, avec de la lumière. « Let’s go in the studio. » Parce que y’a pas de fenêtre et parce que ça va être plus confortable, y’a un canapé lit là bas aussi vu que Maria a dormi dedans.

« Hmmm… J’aime ça en vrai. C’est très bien. » Tant mieux car t’as rien de mieux à proposer. Plus jamais tu ne feras de propositions sentimentales car tu as fait tout ce que tu pouvais en terme de limite. C’est déjà satisfaisant à tes yeux. Le fait que tu sois toujours avec lui est déjà une belle preuve d’amour. Y’a pas besoin de plus de papiers et de preuves envers le monde pour prouver que vous êtes faits l’un pour l’autre. « Je suis là. » Vous êtes mignons à vous chercher alors que vous êtes dans la proximité la plus maximale. « Je peux lâcher une caisse si tu veux me sentir mieux. » “Jor…” Tu comprends l’humour mais là, c’est bof quand même alors que t’es sérieuse. T’as l’impression que Jordan ne comprend pas ton besoin d’être avec quelqu’un quand tu dors. Non pas que tu n’arrives pas à dormir mais c’est toujours mieux avec autrui. Oui, il était là dans le lit mais même en sachant que tu paniquais, il n'a rien fait à ton égard. Encore heureux qu’il se soit rattrapé depuis ton réveil.

Mais t’as pas le temps de parler plus car Jeremy vous interrompt à la lumière d’une bougie allumée. (...) Tu souris légèrement quand il dit que vous n’avez à lui envier. “On l’enviait avant mais clairement plus maintenant.” C’était surtout l’espace et la liberté qui étaient enviables, surtout quand vous étiez dans l’appartement. Maintenant, chacun a de nouveau son espace, c’est le bonheur. Enfin, si on oublie ce fucking cyclone. « On va aller dans le studio un petit peu. C’est ok ? On peut vous laisser ? » Ah ? Tu frottes un œil en entendant parler du studio. Comme si ton corps sentait qu’il allait pouvoir se reposer. Ça serait bien, ça permettrait de ne plus avoir conscience de tout ce qui se trame autour. Ton sourire s’agrandit un peu en entendant parler de Maria et les potins de son travail ; t’aurais bien aimé entendre ça aussi mais l’idée du studio est bien plus intéressante. « C’est vraiment Grey’s Anatomy. » Conclut Jeremy. « Vous voulez la bougie ? » « Jvais mettre la lumière de mon tel. » Tu plisses les yeux alors qu’ils sont agressés par la lumière de la torche de son téléphone. “Je compte sur Tee pour veiller sur Milord. Elle peut nous l’amener si jamais elle en a marre.” Tu n’as pas envie que ta petite boule se retrouve toute seule dans ton atelier. Tu préfères la savoir entourée ; c’est différent pour Milady. La chatte vagabonde au gré de ses envies et t’es sûre que vous allez l’avoir avec vous assez rapidement. « Let’s go in the studio. » Tu hoches la tête en suivant ton fiancé vers le sous-sol. L’avantage du studio est son isolation qui est absolument parfaite pour aujourd’hui. “T’as conscience que ta batterie finira par s’épuiser et que tu peux pas recharger ?” Enfin, connaissant Jordan, il doit sûrement un chargeur portable disponible quelque part - bien pratique dans le cas actuel. Tu te jettes sur le ventre dans le lit, face contre l’oreiller. “Autant j’aime être proche de la nature, autant là, je donnerai tout pour avoir accès à l’électricité et du réseau.” Les priorités changent selon les situations.