| L'oeil du cyclone - JorBir#131 |
| | (#)Mar 28 Nov 2023 - 17:55 | |
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“Mmh. Je dis juste qu’on est quand même très chanceux. C’est nos bonnes étoiles qui ont veillé sur nous.” Tu hoches la tête, approuvant. Tu ne sais pas si ton coeur aurait pu supporter la perte d’une nouvelle maison. Tu as de nouveau ton équilibre environnementale, tu remontes la pente comme un king et tu ne veux pas un coup dur supplémentaire. Vous méritez cette maison et vous méritez d’en profiter pour encore de nombreuses décennies. Ceci sera ta dernière maison tout comme l’autre devait être la seule également. Tu te satisfais de ce que tu as, tu ne cherches pas à avoir toujours plus comme tous ces gens qui veulent le dernier iPhone alors qu’il fait la même chose que le précédent. C’est du côté des vinyls et instruments de musique que tu es un peu plus demandant, mais ça c’est la passion qui parle.
“Il faut positiver. C’est un renouveau.” Tu tournes la tête vers Birdie l’air de dire ’Who are you and what have you done with my fiancée?’ Mais très vite ton expression se change en un doux sourire alors que tu vas déposer un baiser de plus sur le dessus de sa tête avant que vous ne retourniez jusqu’à votre maison qui n’a pas eu de dégâts. Vous avez eu de la chance. Maintenant vous êtes en train de manifester pour le retour de l’électricité au plus vite. Birdie mentionne la dépendance et les travaux à venir. C’est pas faux ce qu’elle dit. « On voulait pas faire un espace de vie supplémentaire pour accueillir de la famille des amis ou même des artistes avec qui je bosserai ? » Tu sais plus si vous en aviez parlé ou si tu t’étais fait tes films tout seul dans ta tête. C’est très possible.
Collé l’un contre l’autre vous reprenez le chemin de terre jusqu’à votre maison. Tu aimes le moment, vous êtes chez vous tout en étant dehors, dans une forêt on pourrait dire presque. Vraiment, à chaque fois que tu poses les yeux sur le terrain et la maison, ton coeur se gonfle de bonheur parce que tu sais que c’est parfait pour Birdie. Pour toi aussi, mais tu penses à son bonheur à elle en premier. Tu es tellement content que vous ayez trouvé la maison de vos rêves à tous les deux. “Après, vivre à la lueur des bougies n’est pas non plus désagréable. Ca fait un petit côté romantique.” Tu hoches la tête, un doux sourire aux lèvres. « C’est vrai. » Tu la serres un peu plus contre toi quand elle s’y love davantage. “On pourrait jouer à des jeux. Oh, tu veux faire de la peinture sur moi ?” Ton visage est amusé par sa proposition. Elle en parle souvent de la peinture sur soi. “Si ça dure trop longtemps, on pourra toujours aller à Elimbah. Je pense que ça a dû être épargné.” Elle est si adorable à parler encore et encore. Ton sourire est si doux à ton visage. Elle va bien mieux que ce matin. “Ca a pas trop gâché ton anniversaire ? T’as bien apprécié le gâteau ? J’étais pas sûre si t’allais être okay mais vu comment il est bien parti, je me dis que j’ai bien fait. Le pâtissier boulanger du quartier est vraiment doué.” Elle pose une myriade de question alors que la maison est à présent dans votre champ de vision. Tu te plies en deux et vas pour embrasser sa bouche mais ça tombe sur son nez car t’as du mal à viser alors que tu marches en même temps et tu fais plutôt attention où tu mets tes pieds en premier. Ca n’en reste pas moins chou. « C’était parfait et non ça n’a rien gâché. Je suis content qu’on ait pu accommoder tout le monde alors que y’avait du monde. » Vous avez beaucoup de canapés lits et y’en a même un de plus dans l’atelier de Birdie. C’est mignon comme ça se reflette dans votre maison votre envie d’offrir un toit pour qui a besoin. Vous en avez eu besoin souvent dans vos vies et c’est quelque chose de normal pour vous. Vous rendez ce qu’on vous a donné. Vous avez un gros coeur et vous savez combien ça peut sauver la mise grandement à quelqu’un. « Le gâteau était super bon. J’en ai tellement mangé. » Et c’est pas un reproche du tout. C’est un exploit, tu es fier de toi.
Vous arrivez enfin sur un chemin qui est un peu moins terreux, bientôt chez vous. « Y’a une chose que je voudrais faire… » Tu commences avec un air un peu hésitant. « J’ai envie de jouer les partitions de ma mère. » Tu n’as besoin d’aucune électricité pour jouer du piano qui est dans le salon ou bien la Mona Lisa dans le studio. Oui, elle est toujours là celle ci, évidemment. Ton autre femme ou ta maîtresse dirait Birdie. « Je peux te peindre dessus après, ou tu peux me peindre dessus en même temps. Tu préfères peindre sur moi ou que te peigne sur toi ? » Car la nudité est de son côté à elle si c’est toi qui peint sur elle. Mais tu sais très bien qu’elle peut se mettre à te peindre dessus en étant elle même nue (et toi aussi par la même occasion). Vous arrivez enfin chez vous, retrouvant la chaleur de l’intérieur.
Dernière édition par Jordan Fisher le Sam 16 Déc 2023 - 18:11, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 28 Nov 2023 - 19:56 | |
| « On voulait pas faire un espace de vie supplémentaire pour accueillir de la famille, des amis ou même des artistes avec qui je bosserai ? » Est-ce que tu aurais oublié ? Ça ne serait pas surprenant. Il faut dire que cette dépendance est parfaite pour créer un espace privé pour quelqu’un qui en aurait besoin. Après tout, elle est une vraie maison à part entière, avec seulement le minimum nécessaire. Par contre, tu te demandes si ça veut dire refaire une cuisine, un salon et tout ça. En vrai, même pour vous, ça peut être très utile. Quand vous avez besoin de souffler chacun de votre côté - plus Jordan que toi, ceci dit. Même si vos studio et atelier étant au nord et au sud de votre maison, la distance est clairement suffisante. Pour l’instant en tout cas. “J’ai sûrement oublié. Ça me semble cohérent. Faudrait quand même voir si on peut pas faire une salle de jeu dedans quand même.” T’aimerai beaucoup. Des anciens jeux, comme un flipper. Ou même un billard ou un babyfoot. Ce n’est pas comme si les travaux étaient urgents. Vous avez le temps de voir les choses venir.
« C’est vrai. » Evidemment que c’est vrai. Pour une fois que tu ne grimaces pas en prononçant le mot “romantique”, il faut en profiter quand ça arrive. Quand c’est là. Une vraie petite vibe en ressort de tout ce bordel. Promis, tu n’attendras pas le prochain cyclone pour faire péter toutes les bougies. Tu le faisais déjà mais là, tu vas le faire encore plus. « C’était parfait et non ça n’a rien gâché. Je suis content qu’on ait pu accommoder tout le monde alors que y’avait du monde. » Tu hoches la tête. “Moi aussi. C’est plaisant de pouvoir accueillir des gens.” Tu n’as jamais connu ça, même si t’as déjà fait du camping dans tes chambres où tu étais en colocation pour ceux qui en avaient besoin. Tu n’es jamais de celles qui gardent leurs portes fermées. Tu sais ce que c’est de ne pas avoir de toit pour dormir. Non pas que tu as été vraiment dans la rue mais tu t’es retrouvée dans des situations incongrues, c’est certain. Et tu as vu des gens pour qui la rue était leur quotidien. Alors si tu peux aider, tu le fais. Sans rien attendre en retour, ni même plus de justification. « Le gâteau était super bon. J’en ai tellement mangé. » “Tant mieux, c’était fait pour.” Que tu dis en embrassant son flanc qui est juste à côté de toi.
« Y’a une chose que je voudrais faire… » Tu lèves la tête vers lui. C’est aussi très plaisant de pouvoir le voir entièrement et autrement qu’à la lueur des bougies. « J’ai envie de jouer les partitions de ma mère. » Ah. On ne va pas se mentir, t’es un peu déçue. Tu voulais en profiter que vous étiez que tous les deux pour faire un truc ensemble - autre que de fricoter dans les draps - mais Jordan a d’autres envies. Que tu peux comprendre puisque c’est à propos de sa mère. Mais t’es quand même déçue. « Je peux te peindre dessus après, ou tu peux me peindre dessus en même temps. Tu préfères peindre sur moi ou que te peigne sur toi ? » “Je préfère toi sur moi.” Pour ça que tu lui as demandé en premier lieu. Oui, tu fais ta grande feignasse aujourd’hui, clairement. “On pourra faire ça plus tard. Pas comme si ça va revenir dans deux heures de toute façon.” Les chaussures que tu balances à l’entrée en te décrochant de Jordan pour mieux pouvoir naviguer. “Je vais m’occuper à enlever les planches. Elles servent plus à rien, le pire est passé.” Et surtout, ça fera revenir un peu de lumière même si ce n’est pas le soleil dehors et que la nuit, pour le coup, va tomber dans quelques heures.
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| | | | (#)Mar 28 Nov 2023 - 21:22 | |
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“J’ai sûrement oublié. Ça me semble cohérent. Faudrait quand même voir si on peut pas faire une salle de jeu dedans quand même.” Tu hoches la tête, aimant l’idée d’une salle de jeu aussi. Vous en aviez parlé à un moment donné, mais tu ne te souviens pas si ça avait un rapport avec la dépendance. “Moi aussi. C’est plaisant de pouvoir accueillir des gens.” Un autre point important où vous vous rejoignez tous les deux. Sans les fondamentaux vous n’en seriez pas là avec une maison à vous deux et des bagues à vos annulaires.
“Tant mieux, c’était fait pour.” Elle l’a parfaitement choisit, tu peux encore imaginer le fondant du chocolat sur ta langue si tu fermes les yeux. Tu n’as fait qu’un avec ce gâteau ces vingt quatre dernières heures. Tu risques de ne faire plus qu’un avec les toilettes pour la suite Jordan. Tu t’en moques, ça valait le coup et s’il fallait le refaire, tu referais tout exactement pareil.
“Je préfère toi sur moi.” Qu’elle te répond après un trop long silence à ton avis. Mais tu dois te faire des idées non ? Oui. De toute manière ton envi ede jouer les partitions t’aveugle, un peu comme la nuit dernière. Tu as réussi à garder loin ton envie de te ruer sur ton piano depuis que tu as les partitions dans la main. Vous aviez des invités jusque là. Tu avais aussi un oiseau tout effrayé par la situation. Tu as mis tes envies de côté, mais maintenant qu’elle va mieux, tu as envie de céder, enfin. Il est donc prévu que tu peignes sur son corps un peu plus tard, car tu comptes faire ton tour au piano en premier. C’est intéressant comme vous avez tous les deux des passions qui nécessites zéro électricité. La simplicité, c’est beau. “On pourra faire ça plus tard. Pas comme si ça va revenir dans deux heures de toute façon.” Tu espères quand même que ça revienne au plus tôt. « Même avec de l’électricité je ferais de la peinture sur toi. » Tu lui confirmes alors que tu la regardes ôter ses chaussures.
“Je vais m’occuper à enlever les planches. Elles servent plus à rien, le pire est passé.” Tu hoches la tête alors que tu vas déposer un baiser sur sa joue avant que tu te mettes à quasi courir jusqu’à ta chambre pour aller récupérer les partitions. Tu es tout excité, tu es un enfant. Le sourire sur ton visage est immense et c’est sur le piano droit qui est dans le salon que tu t’installes. « Si jamais tu veux que j’aille en bas tu me dis. » Toujours soucieux de pas déranger. Tu as mis une bougie sur ton piano pour pouvoir voir clairement les notes de la main de ta mère. Et tu te mets à jouer. Le sourire tatoué sur ton visage, les larmes qui te montent parfois, mais la joie est ce qui irradie le plus ton minois. « Incroyable… » Que tu parles à toi même alors que tu termines un morceau de plus avant de replacer la feuille avec précaution dans la pochette et d’en sortir une nouvelle. Quand tu auras fini, environs trois quart d’heure plus tard, tu iras retrouver Birdie où elle se trouve et tu iras la prendre dans tes bras par derrière en la couvrant de baiser sur sa joue, son visage. « Qu’est ce que tu fais ? » Tu lui demanderas alors que ton coeur bat très vite et ton sourire est impossible à ôter de tes lèvres. Egalement impossible de défaire tes bras d’elle. Tu débordes d’amour et c’est à elle que tu veux tout donner.
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| | | | (#)Mer 29 Nov 2023 - 9:59 | |
| La déception de Birdie est camouflée derrière le fin sourire qu’elle donne, aidée par le manque de luminosité de la maison. Il faut dire qu’il ne saute pas aux yeux. Elle a les épaules voûtées mais elle fait preuve de compassion en même temps. D’empathie. Les partitions de sa mère, c’est un bout de lui. Elle ne peut pas le lui retirer. Si elle avait un bout de ses parents avec elle, elle serait peut-être pareille. Après, la situation est différente. Ses parents ne sont pas décédés, ils sont juste partis. Ils envoient des petits goodies ici et là selon leur périple. Des petites attentions que Birdie garde précieusement et dont elle se sert pour décorer la maison. Ce sont des petites babioles mais ça vient d’eux, donc c’est mignon. C’est touchant. Incroyable qu’elle trouve ça touchant alors que ça exaspère Aurora. L’aînée qui trouve ça complètement déplacé. Il faut dire que Birdie a eu la meilleure partie de la fratrie ; en tant que petite dernière, la place était privilégiée. Contrairement à Aurora qui nourrit une solide rancune envers leurs géniteurs. Birdie a conscience que ses parents voyageant depuis si longtemps, ça crée des failles dans le système. Parfois elle se rend compte qu’elle a manqué de certaines choses. Sa fratrie était là mais il manquait les parents. Un bout de la famille. Les géniteurs. Ceux qui ont presque eu du mal à la reconnaître l’an dernier au mariage de la cousine. Mais ce détail, la Cadburn ne l’a pas vu. Evidemment. Alors ça ne serait pas juste, à son sens, de priver son fiancé de l’opportunité d’entendre sa mère par une passion qui lui vient en plus d’elle.
« Même avec de l’électricité je ferais de la peinture sur toi. » Le bref petit sourire accompagné d’un hochement de tête sera une première réponse. “J’espère.” Qu’elle murmure avant de trouver rapidement une activité à faire. Une activité très utile que consiste à enlever ces foutues planches. Histoire de faire revenir un peu de lumière naturelle dans la maison, de ne plus avoir cette impression claustrophobique. Birdie descend pour aller chercher la perceuse deviseuse car il est hors de question qu’elle fasse tout à la main. Quand elle remonte, Jordan est derrière son piano dans le salon. Vu qu’elle va faire du bruit, la jeune femme aurait cru qu’il serait allé dans son studio mais non. « Si jamais tu veux que j’aille en bas tu me dis. » Elle arque un sourcil avant d’hausser les épaules. “Si le bruit de la perceuse ne te dérange pas…” Car elle risque de faire plus de bruit que lui. Et elle passera dans le salon qui est la plus grande pièce. Il faut vraiment ramener la lumière. Même pour jouer, ça sera mieux. Il y a des chances que Jordan finisse avec son casque sur les oreilles jusqu’à ce que sa fiancée passe aux autres pièces.
Il n’y a pas à dire, il y a quelque chose de satisfaisant d’enlever les planches. C’est plus rapide que de les mettre. Birdie se sent de mieux en mieux en même temps que les planches sont enlevées. Même si l’état du jardin est plus visible. Mais ça sera nettoyé, rangé, réorganisé et tout sera nickel dans quelques semaines. Rien n’est irréparable. Elle est dans son atelier, à genoux sur la table pour mieux pouvoir accéder aux fenêtres que des bras viennent la prendre par derrière en même temps qu’un visage bloque sa vision, le sien étant attaqué de baisers. « Qu’est ce que tu fais ? » Un air amusé s’affiche alors qu’elle appuie sur la perceuse pour la faire tourner. “Ca se voit pas ?” Si, au contraire, ça se voit mieux maintenant qu’il y a la lumière de dehors qui éclaire la pièce et la maison tout entière. Même si le temps reste maussade, ça reste mieux que rien. “Vous avez mis beaucoup de planches, ça demande du temps pour tout enlever.” Et comme pour prouver ses propos, la voilà en train de se détacher des bras de Jordan pour se décaler et retirer la prochaine. “Le piano s’est bien passé ?” Qu’elle demande avec sincérité.
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| | | | (#)Mer 29 Nov 2023 - 10:43 | |
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“J’espère.” Qu’elle se rassure, tu es le premier à répondre à tout ses souhaits avec le plus grand plaisir. Y’a des limites, c’est vrai, mais faire de l’art sous n’importe quelle forme avec ta fiancée a toujours été des moments de purs plaisir et partage pour vous deux. Encore un point très important sur lequel vous vous rejoignez aisément.
Tu es déjà sur le piano prêt à jouer quand Birdie revient dans la pièce et que tu vérifies que tu déranges pas. “Si le bruit de la perceuse ne te dérange pas…” Sauf que tu réalises que c’est elle qui va déranger au final. « Ouais je vais descendre. » Car tu as besoin de jouer ça pour l’entendre réellement car tu les as déjà toutes jouées dans ta tête la nuit passée. La perceuse en option n’est pas un twist qui t’arrange mais y’a aucun problème pour autant car tu as ton studio. Ton havre de paix, toujours disponible pour toi. Même si cette maison est à vous deux, ce studio est qu’à toi. Tout comme son atelier est qu’à elle. Les deux seules pièces où vous avez le dernier mot et tous les mots à leur propos. Vous êtes les capitaines et c’est vos navires. Ce qui a un côté totalement rassurant également. Tu auras toujours cet endroit de rempli peut importe ce que la vie a décidé de vous jeter à la figure. Tu as promis à Birdie que tu ne partirais plus jamais en cas de crise de nerfs, et tu sais que ton point de chute éternel sera ton studio. Il y a en plus, tout ce qu’il te suffit pour te calmer. De la musique. Des instruments. Un canapé qui à présent dans ce nouveau studio, est aussi un lit. Ton cocon personnel quand tu as besoin de temps rien que pour toi.
Tu recharges encore plus tes batteries avec les morceaux que tu joues et tu te retiens de te remettre à les jouer une deuxième fois après avoir atteint la dernière partition. Tu remontes, tout excité comme une puce. “Ca se voit pas ?” Le bruit de la perceuse qu’elle enclenche te fait redescendre un petit peu sur Terre. Effectivement, c’est plutôt évident ce qu’elle est en train de faire. “Vous avez mis beaucoup de planches, ça demande du temps pour tout enlever.” Tu vois ça aussi oui, tu la laisses se défaire de toi comprenant que tu n’es qu’une gêne au milieu de son activité. “Le piano s’est bien passé ?” Tu fais oui de la tête même si elle ne peut pas te voir vu que c’est son dos qui te fait face. « Ouais… » Toi et piano dans la même phrase autant que toi et piano dans la même pièce, ça fait forcément que du bon à tous les niveau. Tu t’es arrêté de jouer pour la rejoindre mais tu te rends compte qu’elle est dans son truc et qu’elle n’a peut-être pas besoin de toi. « Est-ce que tu veux un coup de main ? » Tu proposes maintenant que tu as pausé le piano. Si elle dit non, tu retourneras en bas pour jouer de nouveau.
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| | | | (#)Mer 29 Nov 2023 - 12:31 | |
| « Ouais je vais descendre. » Ce n’est pas une surprise. La perceuse, ça n’est pas un bruit harmonieux du tout. Ça gâche le son des notes. Birdie peut profiter de tout enlever sans le bruit du piano en fond mais celui de la perceuse. Qui sauve son poignet de la torture du manuel, qu’elle préfère mettre dans autre chose. La couture justement. Ça fait longtemps qu’elle n’a pas créé quelque chose. Il faut dire que les journées ont été chargées. Et voilà que le jardin qui se révèle du point de vue de la maison ajoute une charge supplémentaire. Ce n’est pas une mauvaise chose ; il fallait qu’ils s’en occupent de ce jardin même si le terrain sauvage fait partie de son charme. Cependant, il y a la zone autour qu’il va bien falloir déblayer et Birdie se demande même s’il ne va pas falloir faire appel à un professionnel ou acheter une tronçonneuse car si un arbre est tombé, il y en a sûrement d’autres. C’est déjà arrivé à Elimbah et c’était l’entraide entre voisins qui primait ; ici, ce n’est pas pareil, ça reste la ville. Ils n’ont pas encore été à la rencontre des voisins. Beaucoup trop de choses à faire. Ce qui lui convient bien à Birdie. Pas le temps de se poser. Et il y a Noël à préparer pour de vrai.
Toujours en pleine activité dans son atelier, Jordan l’a rejoint sans qu’elle ne l’entende, la prenant par surprise par la même occasion. Littéralement puisqu’il faut que la jeune femme s’extrait de son étreinte pour pouvoir continuer sa tâche. Elle en voit le bout et ça fait du bien à l’âme. « Ouais… » “Tant mieux.” Au moins, l’activité commune n’a pas été abrégée pour rien. « Est-ce que tu veux un coup de main ? » Elle regarde ce qui lui reste à faire puis elle se rappelle qu’elle n’avait pas encore fait le sous-sol. Il faudrait d’ailleurs aérer tout ça quand le temps le permettra. Pour l’instant, il y a encore du vent, ça se voit, autant ne pas mettre la maison en péril. Birdie a assez entendu de courants pour les dix prochaines années au moins. “J’ai pas encore fait le sous sol, si jamais tu veux t’en charger.” Un peu de travail d’équipe n’a jamais tué personne. “Il faudra qu’on aère quand le calme sera revenu. Changer un peu l’air, ça peut faire du bien.” Elle dévisse une vis pour la mettre dans la boîte où elle a rangé tous les autres au fur et à mesure - autant dire qu’ils en ont un sacré paquet maintenant. Tout comme les planches de bois, d’ailleurs. “En tout cas, ça m’a fait du bien d’enlever tout ça. J’ai l’impression de respirer de nouveau.” Il y avait une compression dans la poitrine quand elle les a vu mettre tout ça, en plus du stress engendré par ce foutu cyclone. “Même si on voit encore mieux les dégâts du terrain vu d’ici…” Elle plisse les yeux, toujours à genoux sur son meuble, les prunelles claires naviguant sur ledit terrain. Le leur. A eux. “Je pensais utiliser les planches pour faire quelque chose pour Milord.” Elle se détourne pour regarder la grande cage de votre lapin qui est en train de sauter partout dedans. “Un truc plus grand où il puisse gambader et sauter à sa guise. Un petit parcours.” Ça serait utile de réutiliser les planches de cette façon. Milord mérite bien plus grand. Il a de l’énergie à dépenser ce petit.
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| | | | (#)Mer 29 Nov 2023 - 18:19 | |
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“Tant mieux.” Le jour où ça va pas alors que tu as tes mains sur un piano, faudra augmenter ton dosage de médoc car la grosse dépression sera là. C’est ce qui t’a toujours sauvé, la musique, le piano. Si tu es encore envie c’est grandement pour ces moments où tu trouvais dans cette passion l’amour que tu n’avais pas de ton paternel. “J’ai pas encore fait le sous sol, si jamais tu veux t’en charger.” Tu hoches la tête, tu iras t’occuper de ça. Tu sais pas pourquoi tu sens qu’elle va ajouter des choses à la liste. Le ton de sa voix sûrement. “Il faudra qu’on aère quand le calme sera revenu. Changer un peu l’air, ça peut faire du bien.” Tu confirmes d’un hochement de tête supplémentaire. Tu la regardes ôter les vis une à une. “En tout cas, ça m’a fait du bien d’enlever tout ça. J’ai l’impression de respirer de nouveau.” Tu as eu aussi l’impression de respirer de nouveau quand tu as enfin pu mettre tes doigts sur ton piano pour jouer ces partitions. Chose qui t’a démangé toute la soirée et toute la nuit puis toute la journée. “Même si on voit encore mieux les dégâts du terrain vu d’ici…” « On a été chanceux. » Ton tour d’être celui de vous deux qui souligne que ça aurait pu être pire. Tu espères qu’elle n’est pas en train de glisser du côté sombre de la force.
Elle a l’air concentré dans ce qu’elle fait et ce qu’elle dit, et y’a ta main qui va naturellement se poser dans le bas de son dos. Tu veux créer le contact avec elle sans pour autant la déranger, ou du moins tu l’espères. “Je pensais utiliser les planches pour faire quelque chose pour Milord.” Tu hoches la tête, aimant l’idée. “Un truc plus grand où il puisse gambader et sauter à sa guise. Un petit parcours.” Tu souris alors que ta main s’est glissé sous le haut de ton oiseau sans même que tu t’en rendes réellement compte. Ta main n’est pas chaude mais elle n’est pas non plus glacée. « C’est une très bonne idée. Y’a tellement de place dehors. On peut faire un stade de tennis. » Tu te penches sur elle pour embrasser son épaule doucement. « Je vais aller enlever les planches en bas. » Tu dis après un baiser de plus sur son épaule. Tu ôtes ta main de son dos et tu es sur le point de filer.
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| | | | (#)Mer 29 Nov 2023 - 19:19 | |
| « On a été chanceux. » C’est certain. La providence a épargné la maison et les personnes qu’il y avait dedans. Même l’arbre est tombé sagement sur le trajet. Tout comme les autres arbres potentiels s’il y en a d’autres car aucun des deux maisons, grande ou petite, n’ont été touchées. Il y a seulement des fenêtres à réparer mais franchement, comparé à ce qu’il s’est passé, à un cyclone qui passe, c’est presque mineur comme dégâts. Vraiment, ils ont eu de la chance et Birdie en a conscience. Donc elle relativise très bien la vue qu’elle a du terrain. Et elle se demande si ses sœurs et ses amis ont aussi eu une telle chance. Elle l’espère fort. D’autant qu’il n’y a pas de réseau, elle ne sait toujours pas ce qu’il en est de Lila et… Non, ça ne sert à rien de stresser pour l’instant. Une fois les lignes rétablies, tout comme l’électricité, ça sera bon. Elle aura les réponses quand il faudra. Quand elle pourra surtout. Inutile d’espérer trop vite et trop fort ; les choses reviendront quand elles reviendront. L’impatience ne résoudra rien à part lui mettre les nerfs en pelote.
Birdie sent la main qu’il pose sur le bas de son dos puis sous son haut car la petite différence de température est perceptible et, surtout, ça fait toujours un peu de bien de le sentir proche d’elle. La Cadburn a toujours la sensation (sordide, certes) que son amour pour la musique passe avant elle. La nuit d’avant et maintenant l’heure écoulée lui font ressentir ça en tout cas. Elle n’y peut rien et le pire (ou pas) est qu’elle en a conscience que c’est idiot. Elle ne va quand même pas se mettre à être jalouse d’un instrument quand même. « C’est une très bonne idée. Y’a tellement de place dehors. On peut faire un stade de tennis. » “Même trois.” Au moins. Elle n’a jamais été dans un stade de tennis, elle hypothèse et elle grossit les choses. Qu’importe. Ça la fait sourire en tout cas. « Je vais aller enlever les planches en bas. » Elle secoue la tête avant de la tourner pour embrasser sa joue. “Okay.” Au moins, ils vont pouvoir libérer la maison de l’obscurité un peu plus rapidement et eux aussi.
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