Jordan partage son brownie avec toi que tu croque instantanément. Tes prunelles sont sur lui, ne le quittant pas alors qu'il s'approche pour s'asseoir à moitié sur la table. « Même mon petit show à poil là ça t’avait pas assez réveillé ?? » ah. T'as un beau sourire rêveur quand t'y repenses. C'est vrai que c'était une belle vision. Elle va te manquer pendant les jours où ton fiancé ne sera pas là. Même si vous allez avoir bien des façons de vous admirer mutuellement rapidement. La technologie a du bon parfois. Comme quand l'être aimé  est à l'autre bout du pays. Kinda. Melbourne n'est pas non plus si loin. Ce n'est pas Perth. “Ça a beaucoup beaucoup BeauCouP contribué.” Que tu dis en souriant largement. “Si t'avais fait ton show sur moi, ca aurait encore mieux fonctionné. Mais c'était un très beau show. J'en veux plus.” c'est que tu demandes mais c'est normal. T'aime bien quand ton fiancé se déshabille et s'exhibe devant toi. Pour quelqu'un qui n'aime pas son reflet dans le miroir, tu trouves que c'est un beau progrès. En tout cas, il verra toujours une belle vision de lui dans tes yeux. « C’est clair, ça a fait électrochoc. Je crois pas t’avoir déjà vu sortir du lit aussi vite. » tu te marres en reprenant un morceau de brownie. “Même si je préfère d'autres électrochocs bien plus agréables.” tu réponds avec malice. T'es totalement en train de l'imaginer entre tes jambes, oui oui.

« Ouais on pourra avoir un deuxième petit déjeuner gratuit. » Tu secoues tes épaules. “J'aime les petits déjeuners tout prêts.” comme la petite princesse que tu es.

Une heure après, vous arrivez à l'aéroport. Jordan fait encore un check up alors que tu cherches à te garer au parking. “Tu reviens dimanche, c'est ça?” tu fais ton créneau comme la queen que t'es. “Tu m'enverras à quelle heure, que j'ai le visuel.” tu te connais ; s'il te le dit là, ça servira à rien.

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« Une des raisons pourquoi je me lève une heure avant de partir… Y’a le temps. » Jordan joue de ses sourcils en te souriant et tu captes bien le message. Il essaie toujours de te montrer à quel point sa technique est efficace et qu’elle comporte une multitude de points positifs. Comme le fait de pouvoir forniquer, ce qui est un gros argument mine de rien quand on te connait. C’est une de tes faiblesses et ton fiancé n’hésite pas à en abuser quand il le faut. Et ça fonctionne parce que t’es faible à ce point. “Mmh, beaucoup de temps, hein.” Que tu dis avant de croquer dans ton brownie d’une façon qui laisse place au doute si c’est bien le brownie que tu manges ou si t’as une autre image en tête. Ton esprit est facilement détournable et l’image de Jordan nue est bien ancrée dans ta tête. Il faudrait qu’il fasse son Magic Mike sur toi. T’en serai dingue. C’est fou comment tu embrasses totalement le pouvoir d’attraction que Jordan a avec toi. Tu n’as plus peur de son influence ni d’assumer que t’es complètement faible pour lui. L’amour est flippant mais il est aussi beau, généreux et doux. Ça équilibre la balance.

« Ouais. » Dimanche donc. Ca, tu vas t’en rappeler. Tu le noteras quand même dans ton AgeNdA comme t’as montré Jordan une fois qu’il t’aura transmis l’heure. T’as vraiment une mémoire terrible pour certaines choses. « Ouais j’enverrai ça. » Tu poses ta main sur sa cuisse alors que tu te gares. Ton fiancé a beau beaucoup voyagé, même s’il s’est calmé tu trouves par rapport à votre première année de connaissance, il n’est toujours pas en adoration des avions et ça se sent.

Puis c’est ta main dans la sienne que tu serres alors que vous allez faire la queue pour déposer sa grosse valise. « Pas de nouvelles sur l’avancée de la téléportation ? » Tu glousses fort. “On m’a dit que c’était encore en projet mais qu’ils n’hésiteront pas à te faire tester dès qu’ils pourront.” Puis tu fais une mine dépitée. “Mais j’ai peur que ce ne soit pas pour tout de suite.” Tu dis d’un ton grave. Tu tires ton cou pour embrasser ses lippes. “T’en as pas pour longtemps, ça va le faire.” Puis tu passes ta main sur ton pull qu’il porte. “Ca me fait bizarre de te voir avec ça. C’est étrange de pas te voir avec ton hoodie magique.” Oui, tu vas souler pour cette histoire de sweat car t’as merdé sévère. “D’ailleurs… Mai, Melbourne, hoodie… C’était pas déjà une histoire y’a trois ans ça ?” Que tu demandes avec un petit sourire. Où Jordan t’a avoué en premier et pour la première fois qu’il commençait à avoir des sentiments pour toi. Oh, on peut dire beaucoup de choses sur ta mémoire. Mais il y a des détails importants que tu ne peux pas oublier.

« C’est fâcheux. » Tu caresses son flanc d’un geste qui se veut rassurant, presque maternel. Il faut dire que Jordan affronte une de ses peurs à chaque fois qu’il met le pied dans un aéroport, il mérite qu’on soit doux avec lui. Et tout ça à cause de toi, il n’a pas son grigri magique. Oui, tu vas t’en tenir toi même rigueur pour longtemps. Jusqu’à la prochaine fois en faites. « Le début d’une nouvelle era. » Tu fais une petite moue. Tout ça à cause d’une étourderie. Mais t’es quand même bien rassurée (oui encore) que Jordan a l’air d’être détendu. T’aurais vraiment pensé qu’il aurait paniqué. Mais non ; c’est toi, son grigri, maintenant. Ou une partie de toi en tout cas. « Hey non y’a eu une fois où tu as porté le hoodie magique et j’avais celui de Halsey tu te souviens ? » Tu penches la tête. « Mais on voyageait ensemble ça compte pas… » “Oui, voilà, c’était pas pareil.” Tu ne sais même plus pour quel voyage c’était. Pour le Royaume Uni, Paris ou l’Argentine. Sûrement les trois ? Peut être pas non. Mais c’était différent et que vous étiez ensemble.

« Punaise ça fait trois ans c’est vrai. » TU souris de nouveau alors que cette réalisation qui s’étire toujours un peu plus à chaque fois vous surprend toujours. « Trois ans t’y crois toi ? Le temps est passé tellement vite. » Tu secoues la tête. “J’aurai jamais parié sur moi même pour réussir cet exploit.” Car c’est un véritable exploit quand on s’appelle Birdie Cadburry et qu’on te connait un minimum. « Madame je peux partir à n’importe quel moment et baise moi correctement parce que je suis pas faite en sucre. » Tu glousses fort de nouveau. “Je suis toujours pas faite en sucre…” Tu répliques en papillonnant des yeux. “T’es beau quand tu domines, ça aurait été bête de m’en priver.” Bon, ok, c’était surtout parce que tu n’avais pas envie de parler. Parce que Jordan te faisait peur à entrer de plus en plus dans ta petite carapace qui a fondu comme neige au soleil face à ce type qui t’as reconnu bien trop facilement. “Et je peux toujours partir n’importe quand. Genre là, je peux te lâcher en te laissant. Tchao, bon vol, on s’appelle à l’occaz!” tu dis en commençant à partir pour de vrai ; un vrai jeu d’acteur. Vous vous êtes bien trouvés. Tu passes ça sous l'humour car c'est plus simple même si maintenant t'accepte volontiers que non ; tu ne partiras pas. Tu t'en es rendue compte à votre folle dispute l'an dernier qui a résulté à Jordan partant du domicile. Même si ça t'a frustrée et déçue, tu savais que c'était pas la fin. Vous vous aimez trop pour ça.

« Eh eh eh eh… » Tu as un petit sourire alors que Jordan te ramène vers lui. Le poisson a bien mordu à l'hameçon, ça te fait plaisir de voir tes images dans la tête devenir réalité. « J’aurai pas vraiment mis l’accent sur le fait que j’ai dominé hmmm… » T’es ramenée contre lui et t’es toute lovée sur son torse, la nuque levée vers lui alors que tu les observe, lui et sa moue pensive. Même s’il a bien attiré ta curiosité avec ses mots. C’est pourtant ce qu’il s’est passé non ? « C’était du angry sex. Ça arrive pas souvent en vrai ça. » ah. Oui, y’avait une légère différence, en effet. Tu pinces tes lèvres en haussant une épaule. « Quand on s’engueule on s’engueule vraiment. » Puis tu fais de tes doigts des petites jambes sur son (ton) pull qui remontent sur son tronc. “On devrait retenter l’angry sex, ça pourrait résoudre les problèmes plus rapidement.” Après, c’est une question de mood. Et Jordan a tendance à partir trop vite ou que ça vrille trop rapidement de l’un ou de l’autre pour penser à l’aspect sexuel. Et puis, quand c’est arrivé il y a trois ans, ce n’était pas une vraie dispute. “En vrai, c’était pas une vraie dispute.” tu répètes clairement tes pensées. “J’étais très frustrée, émotionnellement et mentalement. Mais toi, t’étais plutôt chill. Et tellement charmeur. J’avais pas envie de me faire embobiner par tes jolis mots et ton joli visage et toute cette attraction… Ugh, tu sais que tu me faisais flipper!” Tu finis par dire en lui tapant le bras. “Alors que maintenant, on se dispute vraiment. C’est pas pareil. C’est parfois flippant aussi mais d’une façon différente.” Tu fronces du nez. “Enfin tu vois ce que je veux dire.” Te voilà en train de relever ton visage vers lui avec un petit sourire. “Mais la prochaine fois, faudra y songer. Ca peut aider à se détendre plus vite.” Cependant, ça fait un moment que vous ne vous êtes pas pris le bec. Depuis cette conversation y’a quelques mois, tout va mieux. Un effort commun qui est beau à voir. Vous avez pu vous dire certaines choses qui ont été bénéfiques pour vous deux. C’est incroyable d’avoir été sur le fil pendant des semaines voire des mois avant de revenir aussi beau et encore plus fort. C’est sûrement ça la force d’un couple. T’apprends peu à peu. La queue avance et c’est enfin à Jordan de déposer sa valise. Tu sautilles à côté de lui le temps qu’il fasse ce qu’il faut. Impatiente tu étais, impatiente tu resteras.

« Ouais c’était pas une vraie dispute. » T’es contente de voir que vous êtes d’accord là-dessus. C’était de la contrariété, surtout de ta part, car tu étais confuse par la situation… Et par ce que tu ressentais surtout. « Oh oui ça me je me souviens. » D’où le fait que Jordan te faisait peur. Moins il parlait, mieux c'était. C’était plus simple de se dire que ce n’était que sexuel. Jusqu’à ce qu’il te dise des mots qui t’ont bien trop fait cogiter.

Mais le chemin a été fait depuis. « Clairement pas pareil. » Encore une fois, vous êtes d’accord. « Je pense pas être fait pour le angry sex. Mon cerveau sait pas faire. Faut qu’il y ait que toi d’énerver dans les deux et c’est pas très cool non plus. Sauf si tu me dis que tu veux que je tente ça la prochaine fois que tu boudes ? » Clairement, ses propos ne te surprennent pas. Vu à quelles proportions Jordan peut monter et cela, de façon très surprenante et rapide, il est clair que s’il met tes mains sur ta gorge, il serait capable de t’étrangler. Et puis, on ne va pas se mentir, tu serai capable aussi de le taper bien trop fort sous la fureur. Bref, mieux vaut ne pas aller sur ce terrain. Par contre, sa question te laisse à réfléchir. « Tu voudras que je refasse mon dominant la prochaine fois que tu boudes fort ? » Il la pose de façon différente après s’être occupé de déposer sa valise en reprenant ta main dans la sienne. Tu mords ta lèvre en vrai. “Des fois, c’est limite si j’attends pas que ça. Que tu me domines quand j’fais la tronche. Une petite correction fait jamais de mal.” Tu dis en frémissant ses épaules. “Après, y’a pas besoin de bouder pour apprécier ton côté dominant…” C’est clairement un message. C’est une autre facette, un autre visage, une autre façon de jouer. T’aime pas la routine ; t’aime être surprise. Et Jordan te prenant contre un mur en mode sauvage, ça, ça serait une folle surprise. « Est-ce qu’on peut dire que tu boudais ce soir là quand je suis venu de Melbourne ? Tu dis frustré mais c’est un peu pareil en fait nan ? Tu faisais ton caprice et c’était… Si jouissif de te voir comme ça. J’avoue tout. » Tu t’exclaffes car t’es même pas surprise. « Parce que c’était si dur de savoir ce qui se passait dans ta jolie tête sinon… » “T’étais en mode petit con aussi. Mais clairement, j’ai boudé. J’ai cru que tu me ghostais. Et en même temps, je voulais être détachée de toi. Il se passait que des trucs chiants dans ma jolie tête.” Tu dis en te collant à lui alors que vous vous dirigez vers le beau lounge des VIP que Jordan est. “Du coup… La réponse est oui.” tu préfères être claire au cas où ça ne l’était pas encore. C’est un sujet important, oui oui.

Cette conversation a une tournure que personne n’aurait pu soupçonner. Birdie en est la première surprise mais c’est agréable de parler de tout ça avec le recul qu’ils ont à présent. Et aussi de pouvoir évoquer les désirs les plus intimes, comme les passions les plus folles sans aucun préjugé de l’autre car ils sont dans la confiance mutuelle et l’acceptation toute entière de l’autre. Ils continuent à s’apprendre et à se surprendre, comme Jordan qui a l’air de découvrir une information de la plus haute importance à ce moment précis. C’est étonnant de constater qu’il y a encore des mystères non résolus, non identifiés et non verbalisés dans leur couple. Etonnant mais appréciable. Comme une boîte de chocolats où on ne sait pas sur lequel on va tomber. Birdie déteste la routine. Ce n’est pas nouveau. « Ah ouais ? » L’oiseau hausse l’épaule brièvement, le petit sourire de coin suffit à confirmer que ouais, il a bien compris ce qu’elle a évoqué. De toute façon, Birdie n’a jamais vraiment caché son appréciation pour tout ce qui peut être vu comme un peu bordeline d’un point de vue prude (à son sens). La domination en fait partie. Et ce soir-là… Oh qu’elle n’oublie rien de ce soir-là. Que ce soit les mots qui ont été dit, les ressentis ou les actions. Surtout les actions. Elle y a pensé plus qu’il n’aurait fallu car c’était une des premières fois que tu le voyais comme ça. La deuxième ayant été sur le capot de sa voiture. Doux, doux souvenirs…

Puis elle lui donne des réponses et Jordan, après avoir dodeliner la tête plusieurs fois, lui offre un beau sourire alors qu’ils prennent la direction du lounge. « Je prends bonne note. » La Cadburn sautille légèrement, agitant leurs mains liées dans un élan d’excitation - un peu comme un gosse qu’on emmène au magasin de bonbons. Elle aurait exactement la même réaction à vrai dire. “Heureuse de l’apprendre. Fais bon usage de cette info.” Elle répond avec un clin d'œil à son égard. Le trajet est une petite trotte mais ça fait longtemps qu’ils ne l’ont pas fait. A deux, ça passe plus vite. Et le jeu en vaut la chandelle. « J’aime que tu avais peur que je te ghost quand c’était aussi ma peur et que tu me disais ‘oui oui je ghost si je veux, je suis une dingue, je prémédite pas’. » Elle ouvre la bouche en gros, l’air outré devant cette performance qu’elle juge OffEnSanTe. « Toi aussi t’étais en mode chipie. » “Je parle pas comme ÇA!” réplique-t-elle avec outrance et une pointe un peu trop aiguë dans la voix qui sort sans qu’elle ne s’en rende compte. “Je… T’sais quoi, j’ai même pas d’excuse. Je voulais ton attention mais pas trop non plus. J’étais frustrée que tu sois pas là, mais ça m’a frustré de te voir aussi. J’y peux rien, c’est tout moi, à vouloir tout et son contraire!” C’est qu’elle assume être dépassée par ses propres réflexions et ressentis. “Je voulais ton cul, pas ton coeur et au final, j’ai eu les deux, que veux-tu! Il a fallu un temps d’adaptation.” conclue-t-elle en haussant son épaule libre tout en relevant la main, l’air de dire “j’y peux rien, désolée votre honneur”. “Tout est bien qui finit bien au final. T’as même réussi à me passer la bague au doigt. DEUX!” Qu’elle ajoute en montrant sa main gauche sous son pif au cas où ce n’était pas visible. Au cas où son fiancé oublierait. Comme s’il le pourrait. “Même si je sais que c’est pas celle que t’aurai voulu voir, l’intention est là.” Et elle est louable quand on la connaît.

Birdie évolue et dans le bon sens. Elle n’est pas de ceux qui assument forcément leurs erreurs ou leurs failles et pourtant, elle est clairement en train d’avouer que oui, elle voulait le beurre, l’argent du beurre mais surtout, le cul de la crémière. C’était le plus important, le cul. Ça l'a toujours été. Ses choix d’adulte en femme affirmée ont beaucoup été basé sur ce critère là. En partie, fort heureusement. Sinon, il y aurait pas mal de gens de son entourage qu’elle ne pourrait ne jamais avoir connus. Jordan attrape sa main gauche, voyant sa tête se secouer avec énergie et à la négation. Oh, l’oiseau sait bien qu’il serait plus que ravi si elle leur accordait la bénédiction de vœux pour un mariage protocolaire. Enfin, protocolaire à leur image. Il dit non mais Jordan accorde une grande importance au mariage. Ce n’est pas comme s’il ne l’avait pas dit dans le passé. Quand bien même ils se sont unis, il n’empêche que ce n’est pas suffisant. Mais c’est suffisant aux prunelles claires de la Cadburn qui n’en revient toujours pas d’avoir accepté une demande de fiançailles. Voire même quémandé! Franchement, ce ne sont pas des choses faciles pour elle et Jordan semble l’avoir accepté malgré tout.

« Tu peux répéter quand t’as dit que tu voulais mon attention ça fait beaucoup de bien à l’estime que j’ai de moi. » Elle le regarde avec une poker face bien présente. “Shut up.” Il est clairement en train de se foutre d’elle. Elle reconnait très bien son manège. Si elle est une chipie comme il aime le dire, lui, c’est un vrai petit con. Avec une gueule de petit con et tout l’attirail qui va avec. Et elle l’aime fort, ce petit con. « Ah mais j’ai oublié que tu veux l’attention de tout le monde, mais je sais que j’étais le tout premier sur ta liste, c’est pour ça que tu étais frustré. Tu pouvais très bien avoir l’attention de qui tu veux mais c’était moi que tu voulais… Damn, j’aime le répéter. » Elle finit par le pincer au flanc avant de lâcher sa main et de croiser les bras en accélérant un peu le pas. « Être tout en haut de ta liste d’attention à choper, c’est clairement la même sensation que gagner trois mille milliard de dollars au loto. » Mais ce qu’il ajoute la fait se retourner et se planter droit comme un piquet sur son trajet. Oui, elle est en train de faire sa moue boudeuse parce qu’il se fout d’elle. “C’était pas voulu. T’es juste arrivé comme un boomerang et bim, je me le suis mangée en pleine gueule. Pour le meilleur cette fois, heureusement. Mais si tu répètes encore une fois tout ça, je te plante et je rentre.” qu’elle dit avec sa voix fluette toute désagréable de la princesse piquée à vif qu’elle est. Ouh, un peu susceptible ce matin, mademoiselle ? “J’aime pas qu’on se moque de moi.” Qu’elle ajoute avant de faire volte face et de reprendre la marche, toujours les bras croisés serrés contre sa poitrine. Elle serait un personnage de dessin animé qu’elle ressortirait de façon comique tellement que la scène drôle. D’un point de vue extérieur en tout cas. Elle est vexée, oui, mais rien d’anormal. Elle se vexe rapidement quand quelque chose ne lui plait pas, Jordan est habitué. Et il n’y a pas à dire ; elle aussi elle aime l’entendre dire qu’avoir ses faveurs, c’est aussi sensationnel que gagner au loto. Mais hey. Elle a quand même été piquée dans son amour propre, la pauvre petite chose. “Je veux goûter tout ce qu’il y aura en compensation!” qu’elle finit par dire en haussant un peu la voix pour être sûre que Jordan l’entende.

Vu qu’elle est deux pas devant lui au moins, Birdie ne voit pas les secouements de la tête de Jordan. « Interdiction de partir Miss Cadburry. » Son ton est tout doux mais elle, elle a décidé de continuer son petit manège. Qui n’en est pas véritablement un car elle a été réellement vexée. Juste une petite piqûre comme ça. Il faut simplement attendre que ça parte, que ça se tasse. Et puis, avec un peu de chance, ça va se transformer en un jeu genre attrape moi si elle peut et ça ne peut qu’en être grisant. Ca occupera le temps qu’il embarque. Vu que Mx vient toujours trois heures avant. Oui, elle sait ; ça permet de faire des activités plus sympathiques en attendant, blablabla. Elle a compris et elle valide, oui oui. Mais elle servirait à quoi si elle passait son temps à dire amen à tout et que toutes ses idées sont géniales, hein?

En tout cas, Jordan n’a pas le temps de la toucher et encore moins de la rattraper car son oiseau file comme si des ailes lui avaient poussé. L’appât de la nourriture, son ventre s’est réveillé et il crie famine, le bougre de bougon. L’attention sur les pâtisseries derrière les fenêtres tout juste nettoyées, un bras glisse autour d‘elle. Birdie reste impassible. Ses propres bras toujours croisés contre elle, les lèvres pincées et la moue boudeuse se peignant toujours sur son visage. « Et moi je veux manger ton cul. Interdiction de dire non. » Oh. Outch. Elle s’en mord la joue de l’intérieur pour ne rien laisser paraître. Parce que ça lui fait quelque chose, oui oui. Est-ce qu’il compte déjà mettre en pratique son nouveau savoir ? « Et si t’es pas contente c’est pareil. » Oh damn of shit. L’oeil frémit et sa langue finit par passer sur ses lippes. Elle ne dit rien, elle attend la suite. « Je suis vraiment pas doué pour te dominer quand j’ai envie de te bouffer entière et te serrer fort autant le corps que les joues car t’es adorable as fuck quand tu boudes comme ça làààà. Va falloir que je m’entraine pour faire ça mieux. » Puis la voilà en train de râler en se tournant vers lui, détachant ses bras noués pour taper prodigieusement du pied par terre. “T’étais si bien partiiiiii, Joooooooor!!!!” s’exclame-t-elle avec une ferveur et une férocité qui détonne beaucoup dans l’endroit relativement calme du lounge. Autant dire que l’attention est acquise de la part de quelques voyageurs et du personnel à quelques pas du couple.

« On est d’accord que t’as fait exprès pour avoir un peu de angry sex avant que je m’envole, hein ? » Birdie s’agite ; il peut le faire mais il s’est laissé distraire ou perturber, elle n’en sait rien. « Et promis je me moquais pas de toi, je t’aime encore plus d’avouer tout ça si facilement, je meurs d’amour. » Ok. Ok. “Foutu bougre de mes deux, petit con en puissance que t’es, nan je faisais pas exprès, j’étais vraiment vexée!!” formule-t-elle en prenant sa mâchoire entre ses doigts. “Je veux pas que tu crèves d’amour, je veux que tu me fasses l’amour comme une putain de bête enragée.” Au moins, elle ne peut pas être plus claire. Ils ont déjà baptisé les toilettes des lieux une fois, ils peuvent bien remettre ça, non? Birdie le relâche, les traits maintenant tout relâchés, les épaules affaissés et l’air complètement dépité. “Nan mais c’est pas grave, j’attendrai ton retour. T’auras plus envie de moi après ne pas m’avoir vu. C’est normal.” Oh Birdie. Là, on peut se demander où est ton Oscar. En tout cas, elle se détourne une nouvelle fois de lui pour reporter son attention sur les pâtisseries. “En tout cas, je suis affamée.” dit-elle, à peine subtile en penchant le buste en avant, juste au nez de Jordan. Comme fait exprès.