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Pas de nouvelles de Birdie depuis mardi soir. Tu espérais tellement qu’elle avait juste oublié de charger son téléphone et que tu aurais eu une réponse à tes messages jeudi à un moment donné. Mais non. Plus vous avez eu des informations supplémentaires, moins c’était rassurant. Surtout quand tu as su par Zoya le mercredi et Lila le jeudi que le local était désert. La cerise sur le gâteau dans le pire sens du terme c’est quand Jeremy est entré chez vous et qu’il a vu les gamelles de vos animaux vides et son van n’a pas bougé. Personne n’a eu vent du plus bel oiseau blond depuis mardi soir.

Tu as pris le vol de jeudi à 16:10, un retour à Brisbane depuis Melbourne quelques jours plus tôt. Tu as retrouvé Lila et Aurora au poste de police où elles se trouvaient. Au fur et à mesure des questions, des informations que vous donnez aux policiers, Lila mentionne Alistair et ce fut malheureusement le pire BINGO que tu aies entendu de ta vie. Le type a des antécédents d’harcèlement dans une autre ville et quand la police tente de le joindre, c’est sa mère qu’ils ont au téléphone. Elle confirme qu’elle n’a plus de nouvelles aussi, elle est triste de voir que son fils est toujours dans ces mêmes retranchements alors que ça fait des années qu’ils tentent de l’aider du mieux qu’ils peuvent. Ils pensaient apparemment qu’il allait mieux. Faux.

C’est la douche froide quand tout ça vient à tes oreilles mais les flics sont optimistes parce que ça veut dire que y’a une sérieuse direction à suivre, celle de ce mec. Tu tombes sur une chaise, la tête dans tes mains, horrifié par la réalité de la situation. Horrifié de connaitre le mec qui a visiblement enlevé Birdie ? C’est tellement lunaire que tu es figé pendant des heures. Tu sais pas gérer, t’as besoin de temps pour t’ajuster à la nouvelle réalité.

Ce soir là, tu ne dors pas. Tu passes la nuit sur ton ordinateur à la recherche de tout ce que tu peux sur Alistair et sur d’autres cas d’enlèvement similaires. Tu cherches aussi des enquêteurs privés parce que tu veux que le boulot aille vite, tu veux que Birdie soit retrouvé au plus vite. Tu sais pas ce qu’il est en train de lui faire ce fou.

Toute la journée du vendredi c’est le défilé dans l’appartement de Lila qui est comme devenu le QG. Y’a Maria qui vient et quand elle te prend dans les bras c’est là que tu ouvres les vannes enfin. Toute ta tristesse, ta douleur qui retombe sur ses épaules à elle. Tu as la sensation de revivre une scène que tu détestes. Une scène qui était loin dans ta tête. Une scène de 2010. Maria ne dit rien, elle se contente de te bercer car il n’y a rien à dire là. Elle est aussi la seule qui te « force » à manger mais toi tu passes ton temps au téléphone avec les flics ou avec un enquêteur privés pour savoir les démarches tout ça afin de l’embaucher. Tu lui fais son virement et le voilà embauché.

Sauf que ce n’est pas grâce à lui que ta fiancée sera retrouvé. Samedi dans l’après midi vous avez un appel des flics et la confirmation que Birdie est retrouvée, qu’elle est à l’hôpital de Brisbane. «  Elle va bien. » Tu t’effondres dans tous les sens du terme. Tu te retrouves en larmes à genoux par terre. Tu vois pas grand chose quand on t’aide à te relever pour te mettre dans une voiture, c’est celle de Jeremy tu crois. Direction l’hôpital.

Tu essuies tes yeux quand t’es devant les flics qui gèrent qui va et vient dans la chambre de Birdie. Ton coeur bat tellement vite de savoir que tu vas la voir une fois que cette porte sera ouverte. «  Deux personnes à la fois. » Dit le mec et y’a les yeux de Lila et Aurora qui viennent sur toi. « Allez y j’irai après. » Tout ce qui compte là c’est qu’elle va bien. Tu le sais. Elle est derrière cette porte que tu vois un peu plus loin. Elles entrent dans la chambre et t’es tout seul avec Jeremy qui a un bras dans ton dos. Tu fais les cents pas dans le couloir où tu te trouves. Tu pleures aussi entre deux et il vient t’étreindre. Puis elles sortent, tu sais pas combien de temps s’est passé mais t’as eu la sensation que c’était interminable. Lila frotte ton dos quand elle passe à côté de toi et voilà que cette porte s’ouvre en fin pour toi. Tu fonds en larmes aussitôt que tu vois Birdie dans ton champ de vision. Tu vas jusqu’à elle et tu vas l’étreindre sans un mot car les sanglots sont trop forts. Tu es tellement soulagée qu’elle soit là, que tu puisses la toucher, qu’elle va bien, à première vue. Ta main est serrée sur elle, ton bras aussi. Tu finis par t’assoir au bord du lit pour être un petit peu mieux mis, sans pour autant la lâcher. Les larmes sont toujours bien là. T’es dans l’incapacité d’avoir une quelconque conversation là. Il faudra bien une longue demi heure avant de te calmer, d’essuyer tes yeux mais hors de question de la lâcher. Elle est là, tu la gardes.

@Birdie Cadburry

“J’ai demandé qu’il le lave, je te jures, j’ai demandé, mais ils ont pas voulu, ils veulent pas, il est pas propre, je suis désolée, j’ai pas respecté ma promesse, ils veulent pas le nettoyer, j’aurai dû aller le faire moi-même…” Elle dit des choses que tu n’entends pas, ton cerveau est tellement ensevelis sous les émotions, le soulagement de la retrouver, la tristesse qu’elle ait du vivre ça, la peine de ce que ça sous entend pour elle pour la suite. Tu n’es pas dupe, il va y avoir un avant et un après. Ca va être net, c’est une nouvelle vie qui commence à présent.

Quand ton esprit reprend un peu plus de clarté, quand ses mots parviennent jusqu’à ton cerveau qui les traite, tu entends qu’elle parle du hoodie, car oui, elle a un petit peu l’air de répéter ça en boucle de ce que tu entends là. Tu réalises qu’elle a le hoodie avec elle, le fameux que tu avais pas pu emporter. Tes yeux toujours remplis d’eau malgré que tu les essuies. Tu vois le visage de ta douce maintenant que tu t’es redressé. « On le nettoiera ensemble. » Tu dis avec une voix totalement cassée. Tu t’éclaircis la gorge alors que tu prends enfin le temps de l’observer. Elle n’a pas l’air en point, tu n’es pas surpris. Tu n’as aucune idée de ce qu’elle a vécu et tu imagines évidemment le pire. « T'as mal quelque part ? » Tu demandes alors que tu vois qu’elle a un pied bandée. T’as pas eu les détails de son état physique, ou peut être que si mais t’as rien entendu. Vous êtes venus tellement vite ici, vous n’aviez pas besoin de détails. Le plus important c’est qu’elle était retrouvée et qu’elle était « ok ». « Tu veux le mien ? » Tu lui demandes en lui montrant celui qui est sur toi. Tu te dis que ce serait peut être une bonne idée de lui enlever ce vêtement qu’elle avait sur elle pendant tout ce temps visiblement. Il faudrait qu’elle passe à la douche aussi mais tu comprends également qu’elle a vraiment été retrouvé y’a pas longtemps et qu’ils n’ont pas eu le temps de grand chose du côté médical.

“On le nettoiera ensemble?” 
“Mais… Mais il est vraiment sale.” 

Tu l’entends et tu la vois, et ce ne sont que des confirmations qu’elle est encore totalement sous le choc de ce qui lui est arrivé. Evidemment tu t’imagines de plus en plus de choses horribles sur ce qui lui est arrivé. Tu veux savoir si elle souffre. “Ici, oui, il a mal.”  Mais c’est du hoodie qu’elle parle. Elle se focalise dessus comme si c’était toute sa vie…“Il faudra vérifier qu’il n’ait pas mal ailleurs. J’ai pas envie qu’il souffre.” Et oui du coup ton cerveau commence doucement à faire le parallèle entre le hoodie et elle.“Mais c’est le tien.” Elle a cette façon de parler qui est si automatique que ta tristesse laisse place à autre chose. Tu veux faire en sorte qu’elle soit le mieux possible malgré la situation merdique. Elle est là, elle est vivante, il y a encore de l’espoir pour l’avenir. Sûrement pas pour les jours à venir car le choc est si frais, tu ne sais pas combien de temps ça va lui prendre à sortir de cette spiral horrible. Tu seras là, tu seras patient, tu ne comprends vraiment pas pourquoi c’est arrivé à Birdie, elle mérite pas ça. Mais tout était trop beau ces derniers temps, fallait bien se douter qu’un truc pareil pouvait vous tomber dessus. Non, tu n’aurais jamais pu te douter de ce niveau là.

T’es pas fâché ? J’ai pas envie que tu sois fâché.” Tu fais non de la tête. « Je suis pas fâché. On va en prendre soin. Il est abîmé mais c’est réparable. T’es couturière t’as tout les outils qui faut pour le remettre à neuf. » Tu caresses doucement son bras alors que évidemment tu parles d’elle plus que du hoodie, mais c’est le hoodie qui est tout son monde là. « Est-ce que tu veux que j’aille le nettoyer maintenant ? Je peux le ramener ce soir tout propre, tout sec. » Evidemment que en ce qui la concerne elle, elle ne sera pas remise en quelques heures. Mais tu veux vraiment qu’elle se sente mieux vis à vis du vêtement. Il est important. « Est-ce que tu veux prendre une douche ? » Elle aussi serait mieux après un bon nettoyage.

Ton intérieur se brise à chaque fois où tu ne retrouves plus Birdie dans ses expressions mais ton cerveau te répète en boucle qu’elle est vivante. Au moins ça. Tu n’aurais pas tenu le coup d’une autre compagne décédée. C’est une nouvelle version de Birdie qui est sous tes yeux et tu sais que le pire est à venir. Elle a l’air tellement ailleurs. “Je sais pas, je…”  Elle a l’air de paniquer un petit peu et tu te redresses légèrement, une seule de tes mains posées sur sa jambe à présent. “Il faut le nettoyer, oui.” Birdie what did he do to you… Vos yeux qui reviennent en contact et ça te demande beaucoup de rester clair à présent, d’arrêter de pleurer, d’être là pour elle. “Tu reviens après ?”    Première fois que ses mots ne sont pas liés au hoodie. She’s somewhere in there. Bien sûr qu’elle est là dessous. Mais elle doit être bien barricadé pour pas souffrir. Elle va poser sa main sur ta joue et tu vas poser ta main sur la sienne. “T’es vraiment là…” « Je suis là. Je suis vraiment là.  » Tu lui assures doucement en ôtant ta main de la sienne. Elle parcours ton visage et ça te fait du bien. « Je peux rester si tu veux. » Tu es tout à fait prêt à faire tout ce qui va apaiser son âme de tout ce qu’elle veut. « Jeremy est là, je peux lui dire de nettoyer le hoodie. Tu sais que c’est lui qui me l’avait offert ? Il en prendra le plus grand soin. » Tu lui assures alors que tu caresses doucement son avant bras. « Il fait parti de la famille. » Tu sais pas pourquoi tu sens qu’il faut la rassurer de fou sur les gens qui vont éventuellement s‘occuper du hoodie. Il est si important pour elle, tu rigoles pas avec ça. Tout a toujours été très sérieux quant au hoodie et ses bien faits, même avant ce drame. Il est magique, ça a toujours été une certitude pour l’un comme pour l’autre.

On dirait qu’elle se réveille doucement mais sûrement, grâce aux mots que tu lui dis, grâce à ses mains à elle qui reprennent possession de tes formes. De ton visage surtout pour commencer. “C’est vrai?”  Tu confirmes d’un mouvement de tête mais ses yeux sont sur ses bras et tu l’ajoutes également à voix haute du coup. « Oui c’est vrai. » “Il le ramènera ?” Ses yeux de nouveau dans les tiens, tu fais oui de la tête cette fois ci. « Il le ramènera ce soir. Promis. » Tu soulignes quand même car elle a vraiment l’air d’un petit oiseau qui a besoin du plus grand nombre de soutient et d’être rassuré à tous les instants.

“Tu restes? Tu t’en vas plus? C’est sûr ?” La façon dont elle dit ça tu as la sensation que c’est défini, à tout jamais. Tu ne t’en vas plus. Elle parle de Melbourne là non ? Tu sais pas mais toi aussi y’a ton cerveau qui marche à grande vitesse. Tout tes sens en éveils juste pour son bien à elle. Elle est la priorité absolu. « Sûr. » Tu confirmes oralement et voilà qu’elle vient prendre ta main. Tu vas poser ta main libre sur la sienne. Ton coeur se brise au fur et à mesure que les larmes apparaissent dans les yeux de Birdie. “Je veux pas que tu me laisses.” « Je te laisse plus, je te promets je te laisse plus. » Les larmes qui sont aussi dans tes yeux alors que tu vas glisser ton bras libre autour d’elle pour l’attirer contre toi. Tu fonds en larmes aussi mais tu n’es pas en sanglots, tu es silencieux, mais damn les grimaces qui sont sur ton visage son terrible. Ta tristesse, ta peine est immense. Tu caresses son dos avec toute la douceur dont tu es capable. Elle capture toujours une de tes mains dans les siennes et tu lui laisses tout le temps de laisser évacuer ce trop plein qui est en elle. Tu vas bientôt être à court de larmes de ton côté, tu as déjà tellement pleuré ces derniers jours.

Tu laisseras tout le temps nécessaire pour qu’elle se calme, si c’est une heure, si c’est deux heures, si c’est plus, soit, il n’y a pas de problème pour toi. C’est peut être la police ou le personnel médical qui va venir vous stopper en premier, mais ça ne sera pas toi. Tu as ton oiseau dans tes bras, elle est envie même si elle est en larmes. Y’a un espoir c’est sur ça que tu t’accroches. Si elle était morte, il n’y aurait aucun espoir. Tu caresses sa main de ton pouce et tu réalises au fil des minutes qui passent que… il manque quelque chose. Ses bagues.

“J’ai brisé ma promesse.” Tu sais plus quelle était la promesse mais tu fais non de la tête quoi qu’il arrive. Elle a tout les passes droits du monde entier là, même si elle ne s’en rend pas compte. Elle lève son petit doigt et tu vas doucement déposer un baiser sur le bout de celui ci qui est brandit devant vos visages.

Puis c’est le moment de relâcher tout ce qu’elle avait au fond d’elle. Tu la berces doucement en lui laissant tout le temps qu’elle a besoin. Il faut que tout sorte, ça va lui faire un bien fou, ou du moins, tu l’espères fortement. Impossible de rester impassible devant son état. Évidemment que tu pleures avec elle. Bon sang que c’est dur de la voir souffrir, de la voir triste. Y’a littéralement rien de pire au monde entier. Sauf la voir morte en fait. Ok. Allez Jordan, on garde l’espoir. Elle respire, elle est dans tes bras.

“Okay, on va donner le hoodie à Jeremy.” Quelle dit alors qu’elle se défait de l’étreinte. Tu vas doucement caresser sa joue alors que tu vas essuyer tes propres yeux de ton autre main. “Monsieur Fisher ?” Il te fait un peu sursauter.
“J’aurai besoin de vous parler. Prenez votre temps.” Tu confirmes d’un hochement de tête alors que tu le regardes dans les yeux, sûr qu’il a vu ton signe. Birdie ôte le hoodie.  “Si tu fais confiance à Jeremy, je lui fais confiance aussi.”  Machinalement tu ôtes le tiens pour le lui donner. « Tu peux lui faire confiance oui. » Tu confirmes alors que tu prends le hoodie magique dans tes mains. « Je vais aller le donner à Jeremy et je vais parler avec le type. Je serais juste de l’autre côté du mur là. » Tu lui dis pour lui rassurer. « Je vais dire à tes soeurs de venir. » Tu murmures. « Et je te laisse ça aussi. » Tu dis en désignant le hoodie que tu lui as mis sur les cuisses. « All good ? » Tu lui demandes même si une fois que tu l’as dit tu trouves ça tellement stupide à dire. Evidemment que non, y’a pas tout qui va. Mais tu veux son feu vert avant de filer quelques instants. Si elle ne te le donne pas, tu resteras avec elle jusqu’à ce qu’elle soit ok que tu ailles voir le type. Il a dit de prendre le temps, alors tu prends le temps. Tout est fait au rythme de Birdie Cadburry.

“Hein ? Mais…”
“Mais…” 

Punaise que ça te prend le coeur de l’entendre et la voir comme ça. Tu vas prendre sur toi, tu sais que t’es capable, tu feras ça bien, ou en tout cas, tu es déterminé pour que ce soit le cas. Tu te le répètes dans ta tête, que ça va aller, tu vas y arriver, ça va aller mieux c’est normal qu’elle soit si secoué là, elle vient tout juste de revenir dans un environnement sécurisé. T’es content de voir qu’elle prend ton hoodie comme l’appât que tu voulais qu’il soit. Tu sais comment l’oiseau fonctionne, tu l’as apprivoisé une fois il y a longtemps, c’est juste une nouvelle version. Une version bien plus triste, mais tu la connais. Tu vas y parvenir. Tu feras en sorte qu’elle soit le mieux possible malgré la situation. “Tu reviens, hein ?” Tu confirmes d’un hochement de tête et d’un oui ponctué d’un baiser sur sa joue. Tu as bien hâte qu’elle file à la douche mais tu comptes vraiment pas la brusquer et jamais tu ne te retiendras de l’embrasser, même si y’a peut être encore l’ombre des baisers de l’autre…

Une fois de l’autre côté, tu expliques à Jeremy pour le hoodie, il hoche la tête et le voilà déjà en train de filer de son côté. Il est en mission. Il ne le dit pas mais ça se voit dans son regard. Il est tout aussi touché par la situation que toi. Il est là pour prendre soin de toi. Quand ce n’est pas Maria ou Maggie, c’est lui qui prend soin de toi depuis la veille. C’était pas facile de te faire manger et tu sais enfin que tu vas pouvoir dormir ce soir. Parce que Birdie sera contre toi.

“Mr Fisher, je préfère m’adresser à vous vu l’état actuel de votre fiancée. Nous avons fouillé la maison où elle a été retenue et des agents ont fait le guet pendant plusieurs heures mais il semblerait que notre suspect ait eu le temps de s’enfuir. Nous mettons tout en œuvre pour mettre la main sur lui au plus vite.” Il parle il dit beaucoup de chose mais tu les veux ces informations et tu apprécies qu’il te les donne. Tu hoches la tête en le regardant. « Merci. » Tu ne sais pas quoi dire de plus, t’es juste très reconnaissant qu’ils soient aussi présent. “Elle ne vous a rien dit encore sur ce qu’il lui est arrivé ?”  Tu fais non de la tête avant de… « Elle a dit des trucs en parlant du hoodie mais je pense qu’elle parlait d’elle… Elle a dit… » Tu réfléchis dans ta mémoire et tu lui relates les quelques parallèles que tu as relevé et qui ne sont pas dur à deviner. « Est-ce que vous savez quand ils vont lui faire des soins ? Une douche ? Je peux rester la nuit ici ? » Oui tu poses toutes ces questions au flic parce que tu te doutes que… « Elle a été examiné déjà c’est ça ? J’ai vu son pied était bandé. Vous avez pu voir si elle a été violé ? » Tu demandes ça plutôt rapidement car tu as besoin de savoir. « J’ai remarqué qu’elle n’a plus ses bagues de fiançailles ni de notre union… » Tu soupires doucement alors que ton visage regarde au sol à présent. Y’a eu tellement d’information pendant ces quelques minutes (heures? Tu ne sais même pas) que tu as passé avec elle. Mais une chose est sûre, tu es soulagé qu’elle soit en vie. « Comment elle a été retrouvé ? » Tu réalises que tu ne sais pas.

C’est tellement satisfaisant de voir l’inspecteur Lucas prendre des notes sur ce que tu lui dis.  “Ah ?” Et des choses importantes à ton avis et au sien aussi vu cette réaction vis à vis des bagues. “Elle en avait combien ?” « Elle en avait trois. Trois qu’elle enlevait jamais. » Les deux votre et celle de son mariage avec Will. Il n’y en a plus aucune. Tu te doutes qu’ils vont jamais les retrouver mais pour être honnête, c’est le cadet de tes soucis. Comme dit souvent Birdie, c’est que du matériel, comme une maison. Ça n’est que des murs et ça ne sert à rien si vous n’y êtes pas dedans. La c’est pareil. Si elle n’existe pas, les bagues sont inutiles. On aurait pu croire que ça te toucherait plus car c’est des gros symboles sentimentaux, mais la situation est tellement tragique que c’est vraiment très bas dans la liste d’importance. Tu es en train, inconsciemment, de revoir toutes les priorités.

Quand tu lui demandes à propos de la façon dont elle a été retrouvé tu apprécies le voir ranger son calepin et te donner une nouvelle fois toute son attention. “Votre fiancée s’est rendue chez les voisins les plus proches de là où elle était retenue. Un couple de personnes âgées. L’homme a reconnu son visage car il a vu passer les annonces d’enlèvement à la tv.” Putain t’es tellement heureux que l’annonce aux infos ait servi dans le très bon sens et dans la rapidité surtout. “Des prélèvements ont été effectués, elles sont en cours d’analyse. Je ne manquerai pas de vous tenir informé des résultats.” Ok au moins tu sais qu’elle peut se prendre une bonne douche si elle veut. Tout a été répertorié.“Elle s’est fait une fracture. On pense que c’est arrivé pendant sa fuite. Elle a dû courir longtemps dans un endroit assez désertique.” Tu hoches la tête alors que ton cerveau est en train de produire des images mentales de ce qu’elle a du vivre, voir. Tu dois sûrement donner l’impression d’être absent mais non. Tu écoutes avec la plus grande attention. Votre fiancée est une force de la nature. Je suppose qu’elle a réussi à le manipuler à sa guise dans le seul but de se sortir de là.” Tu l’imagines bien faire ça ouais. Tu te demandes vraiment ce qu’il s’est passé là bas. Concernant votre présence cette nuit, je vais en toucher deux mots aux infirmiers. Vu l’état de Miss Cadburry, ça ne devrait pas être un problème. Et de ce que je sache, ils lui ont ramené de quoi se laver mais sans la forcer.”  Ok. Tu prends note de tout. Tu es reconnaissant de tout. Tu es carrément plus en train de pleurer maintenant tu es en mode mission. En mission pour que Birdie soit le mieux possible.

“N’hésitez pas à me contacter si vous avez la moindre information. Bon courage, Mr Fisher.”  Tu fais oui de la tête. « Vous pouvez m’appelez Jordan. » Ca te fait bizarre d’être appelé Mr Fisher. C’est ton père. C’était ton père. Tu te dis que vous allez être mené à vous voir plus ou moins souvent. Surtout si Birdie te dit des choses qui vont aider à l’enquête. « Merci. » Tu ajoutes alors qu’il file.

Tu restes là un moment. Debout. À traiter toutes les informations qu’il vient de te donner. Tu prends un temps pour toi. Ça fait beaucoup tout ça. Tu fermes les yeux et tu prends une grande inspiration. Tu jettes un coup d’œil à ton téléphone. Tu vas regarder par la fenêtre de la porte de la chambre de Birdie qu’elle est ok avec ses sœurs mais elle a pas l’air si ok de ce que tu vois. Tu appelleras Maria plus tard.

Tu retournes dans la chambre même si maintenant vous êtes trois et que c’est deux maximum. Tu t’en fous. « Je suis là. » Tu dis en te rapprochant du lit. Tu vas naturellement t’asseoir sur le bord du matelas, comme tout à l’heure. Pour être au plus près d’elle. Tu passes un bras dans son dos. « T’as pas envie de prendre une douche ? Je viens avec toi. Je doute qu’ils aient une baignoire malheureusement. » Tu tentes un poil d’humour. Peut être que ça va l’aider. La distraire. Même si c’est pour dix secondes.