| JorBir#145 - Samedi, retrouvailles à l'hôpital |
| | (#)Sam 11 Mai 2024, 16:58 | |
| « Elle en avait trois. Trois qu’elle enlevait jamais. » L’inspecteur Lucas a bien noté ce détail. Sait-on jamais, encore une fois, tout est bon à prendre. De toute façon, il n'y a pas beaucoup de flou possible. Si seulement Miss Cadburry pouvait parler pour affirmer l’implication d’Alistair Thornwood. Mais ce n’est toujours pas le cas. Lucas sait que les victimes ont souvent parfois besoin de temps avant de réussir à s’exprimer. Alors il ne préfère pas la brusquer, même si ses supérieurs auraient un autre avis sur la question. Cependant, il a fait un séminaire sur la psychologie des victimes et il est certain que certains de ses collègues feraient bien d’y aller faire un tour eux aussi. « Vous pouvez m’appelez Jordan. Merci. » Lucas hoche la tête avec un bref sourire, stipulant silencieusement que l’information est prise en compte.
Birdie n’a plus le hoodie magique. Alors son attention est centrée sur Jordan. Il a l’air de mettre du temps, non ? “Il va arriver, Bird, je te le jures.” Lui dit Aurora en caressant son visage puis ses cheveux. Lila la regarde par-dessus l’épaule de leur cadette avec la parfaite expression de celle qui est en train d’avoir une idée soudaine. “Il faudrait lui ramener sa grenouille.” Elle voit bien comment Birdie tient si férocement le sweat que Jordan lui a passé. “Ca ne peut pas lui faire de mal. Surtout si elle dort ici.” La concernée ne les entend pas parce qu’elle ne les écoute pas. Recroquevillée dans le lit, l’oiseau tient la garde sur la porte.
Quand celle-ci s’ouvre, Birdie se redresse. C’est Jordan. Elle est soulagée. Elle tend un bras vers lui alors qu’il vient s’asseoir près d’elle. « Je suis là. » La Cadburn ne le quitte pas des yeux et elle approche sa tête de lui pour l’enfouir contre sa forme. Lila est en train de prendre ses affaires. « T’as pas envie de prendre une douche ? Je viens avec toi. Je doute qu’ils aient une baignoire malheureusement. » “Je vais passer chez vous. Je vais lui ramener sa grenouille. Tu veux que je vous prenne quelque chose peut-être ? Pyjama, vêtements pour demain ?” Qu’elle demande à Jordan alors que Birdie tapote machinalement sa cuisse avec son doigt. “Seulement si tu viens.” Puis elle frotte son nez contre lui. “Je vais vous ramener de quoi manger. Je doute que la nourriture de l’hôpital la requinque comme il faut.” Dit Aurora. Birdie est entre de bonnes mains. Les deux sœurs et Jeremy se font les jambes de Jordan. Aurora caresse une nouvelle fois les cheveux de sa cadette avant d’embrasser le sommet de son crâne. “On revient très vite, lil Bird.” qu’elle murmure. Lila embrasse aussi sa soeur avant de serrer l’épaule de Jordan. “Si t’as besoin d’un truc que t’as oublié de me dire, envoie moi un message.” Puis elle file à la suite de son aînée.
Birdie se redresse entièrement pour être assise. Elle trifouille le sweat dans ses mains avant de lever les yeux vers Jordan. “On est quel jour ?” demande-t-elle d’une petite voix, toute fluette et si innocente. Sincère aussi car elle n’en a vraiment aucune idée. Elle savait hier. Ou avant hier. Elle en sait plus. “C’était bien, Melbourne ?” Elle se rappelle très bien du départ de Jordan et de son voyage. Elle l’a déposé après tout. Mais sa question est si pure. Si sincère, si honnête. |
| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 05:57 | |
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Elle était toute recroquevillé et quand tu es dans le champ de vision, elle tend les bras vers toi dès que tu ouvres la porte et ça te remplis le coeur d’amour pour elle. Encore plus si c’est possible. Elle se blottit tout dans ton t-shirt. T’as vraiment la sensation, à ce moment précis, qu’elle prend vie que quand t’es là. Tu te répètes en boucle que c’est tout frais, c’est que le début, que ça va aller mieux au fil du temps qui passe. Tu sais aussi que pour l’instant si c’est de toi qu’elle a besoin, tu vas rester. Tout le temps. “Je vais passer chez vous. Je vais lui ramener sa grenouille. Tu veux que je vous prenne quelque chose peut-être ? Pyjama, vêtements pour demain ?” Tu fais oui de la tête. « Appel moi quand t’y es s’te plait, je te dirai ce que je veux. On fera un FaceTime. » T’as toujours toutes les idées pour que les choses soient pratiques. Tu veux surtout les bons fringues même s’il n’y aura pas mort d’homme si c’est pas exactement ça, mais pourquoi pas simplement guider Lila. Tout le monde va gagner du temps de cette façon là. Ton dressing est immense.
“Seulement si tu viens.” Elle parle de la douche et tu fais oui de la tête. « Oui oui je viens. » Tu le lui confirmes de nouveau et tu vas embrasser ses cheveux. “Je vais vous ramener de quoi manger. Je doute que la nourriture de l’hôpital la requinque comme il faut.” Tu hoches la tête. « Merci. » “On revient très vite, lil Bird.” “Si t’as besoin d’un truc que t’as oublié de me dire, envoie moi un message.” Tu confirmes d’un hochement de tête. « Merci. » Que tu ajoutes car vraiment, elles sont si dévouée, ce qui est normal car elles aiment leur soeur mais quand même, tu restes extrêmement reconnaissant.
“On est quel jour ?” Qu’elle te demande en te donnant toute son attention, bien devant toi. « On est… Samedi. » T’as du réfléchir oui. “C’était bien, Melbourne ?” C’est une nouvelle version de Birdie que tu as sous les yeux et tu l’aimes comme toutes les autres, mais en même temps, tu sais que tu préfèrerais qu’elle n’existe pas, cette version là. Cette version où elle a été malmenée par l’autre taré de Alistair. Birdie qui souffre, c’est une version que tu ne veux pas qui existe. Tu sais qu’elle n’en est pas à son premier rodéo niveau souffrances mais justement, ça suffit à présent. Elle mérite le bonheur. « C’était très bien Melbourne. » Et tu décides de ne pas dire toute la vérité. T’as eu un mardi et un mercredi qui ont tenu les plans initiaux, ces jours là étaient très bien. Jusqu’au mercredi soir et les messages qui ont commencé à t’inquiéter, à raison. « La prochaine fois je t’embarque avec moi. » Tu dis tout naturellement. Tes yeux se posent sur les fringues d’hôpital de rechange qu’ils ont posé pas loin. Tu te dis que ce serait mieux de prendre la douche une fois qu’ils ont un pyjama ou des fringues à elle, mais t’as vraiment trop envie qu’elle prenne une douche… Tu veux qu’elle s’enlève toutes traces de ce qui lui est arrivé sur le corps. Evidemment y’a des blessures qui vont pas partir autant sur le corps que l’âme, mais tu veux qu’elle n’ait plus les vestiges de sa course effrénée visible en premier coup d’oeil. Ton regard qui la scrute un peu plus maintenant, à la recherche d’autres marques que tu n’aurais pas, d’autres choses qui ne sont plus là à part les bagues. Tu verras mieux quand elle sera sous la douche avec toi. « Milady et Milord sont chez Lila. » Tu lui donnes cette information car peut être qu’elle se demanderait à un moment.
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 06:22 | |
| « Appelle-moi quand t’y es s’te plait, je te dirai ce que je veux. On fera un FaceTime. » Lila hoche la tête. Ce sera effectivement plus simple. Autant adoucir les angles quand ils le peuvent. Cette situation impacte tellement leurs existences depuis deux jours déjà, ils savent que ce n’est pas terminé. Au contraire, c’est tout juste le commencement. Birdie est en vie, oui, mais personne ne sait exactement ce qu’il s’est passé. Personne ne peut visualiser d’avance ses réactions, son état d’esprit, ses façons d’être. Tout reste inconnu et mystérieux. Et tellement flippant. Alors si les deux sœurs peuvent donner main forte, elles le feront. C’est leur sœur et il n’y a rien de plus important que la famille. Birdie a toujours aimé être au centre de l’attention mais elle aurait clairement aimé ne pas l’être dans ce contexte-ci. « Oui oui je viens. » C’est la seule chose que la jeune Cadburn entend de tout ce remue-ménage autour d’elle. La confirmation tant espérée après ce retour qui l’apaise. Jordan a tenu parole et c’est clairement le mieux qu’elle pouvait demander à ce moment précis. D’ailleurs, elle semble satisfaite, son petit minois allant se cacher contre son épaule le temps que les sœurs finissent leur blabla et qu’elles partent.
Elle se redresse de nouveau qu’une fois en tête à tête avec Jordan. Elle regarde autour d’elle, comme pour vérifier quelque chose. « On est… Samedi. » Samedi… “On est samedi… Tu devais rentrer dimanche, non ?” Avoir un minimum de lucidité est plutôt bon signe. Elle se repère dans l’espace temps, elle se rappelle du plan de base. Il faut dire qu’elle n’a rien oublié de tout ce qui s’est passé avant cette tragédie. Mais elle sent bien que ce n’est pas normal que Jordan soit là. De toute façon, il y a une voix dans sa tête qui lui répète ; réveille toi, Bird, réveille toi bon sang. Sûrement la partie la plus lucide, la plus éclairée de son esprit mais qui ensevelit sous la masse de protection mis en place par le cerveau pour la protéger du pire. « C’était très bien Melbourne. » Elle penche la tête sur le côté pour le regarder avant de sourire brièvement. “C’est bien.” Dans d’autres circonstances, elle aurait demandé ce qu’il a fait, qui il a vu, ect - mais les circonstances actuelles n’ont rien de normales. « La prochaine fois je t’embarque avec moi. » Birdie mord sa lèvre en secouant la tête. “J’aime bien Melbourne.” Même s’il y a des souvenirs guère heureux, il y en a quand même de très bons. Et c’est un fait que Jordan sait déjà puisqu’ils y sont déjà allés. « Milady et Milord sont chez Lila. » Là, y’a un vrai éclaircirement qui se fait sur son visage. “Ils vont bien ?” Ses petites boules de poils. Innocentes créatures. “Tu crois qu’elle pourrait les amener ici ?” La réponse est non, Birdie, mais elle ne réalise pas. Elle parle sans filtre. “Ils me manquent. Pourtant, je-” Elle s’interrompt subitement, fronçant les sourcils avant d’agiter la tête une fois de plus. “Ils me manquent comme toi tu m’as manqué.” C’est sa famille, après tout. Leur petite famille contruite au fil des mois et des années. Elle passe ses mains sur ses yeux pour les frotter. “Je suis contente que tu sois là.” Puis, elle fait une petite moue en agitant la jambe où la cheville est platrée. “Ca, c’est chiant par contre. J’ai pas envie d’avoir ça, Jor. Ca me gène.” dit-elle en boudant fort. Tout tournant autour du pot qu’elle ne franchit pas. Mais elle parle plus qu'elle ne l'a fait depuis qu'elle a été retrouvée. C'est un bon début.
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 06:50 | |
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“On est samedi… Tu devais rentrer dimanche, non ?” Tu confirmes d’un hochement de tête. « Y’a eu un changement de programme. » Tu réponds sans dire toute la réalité de la situation. Tu veux vraiment pas la brusquer. Tu vois bien comme elle observe tout dans la chambre. Elle sait qu’un truc va pas. Pourquoi ils sont ici ? Elle le sait ?
“C’est bien.” Elle a un beau sourire aux lèvres et ça te fait du bien, même si ce n’est qu’une façade. “J’aime bien Melbourne.” Vous prévoirez une autre comédie musical ou un spectacle. Y’a plein de chose à Melbourne tout le temps, tu aimes beaucoup cette ville aussi.
Tu parles de vos animaux. “Ils vont bien ?” Tu vois que ça la fait réagir plus vivement que le reste. « Ils vont très bien oui. » Tu sens qu’elle est sur le point de s’inquiéter car oui, ce n’est pas habituel qu’ils soient chez Lila si vous êtes là tous les deux, en ville. “Tu crois qu’elle pourrait les amener ici ?” Tu fais non de la tête. « Ca va pas être possible non. » Tu lui réponds doucement. “Ils me manquent. Pourtant, je-” Tu la regardes, tu t’attends à tout les instants qu’elle réalise toute la situation et qu’elle vrille. “Ils me manquent comme toi tu m’as manqué.” Elle a du mal à comprendre on dirait. Elle fronce les sourcils, elle réfléchit. Tu ne sais pas quoi répondre à ça. Tu caresses son bras doucement. Si elle a envie de parler, tu l’écouteras. “Je suis contente que tu sois là.” Tu lui fais un sourire avant de voir son visage se changer en une moue. Qu’est ce qu’il y a? Même si y’a bien des multiples réponses à ça. Y’a pas grand chose qui va pour elle à ce moment précis. Elle gigote sa jambe. “Ca, c’est chiant par contre. J’ai pas envie d’avoir ça, Jor. Ca me gène.” La façon dont elle dit ça, c’est plutôt adorable, comme si tu pouvais vraiment faire quelque chose pour changer ça. « Tu vas avoir super mal si je l’enlève. » Tu répliques au premier degré oui, mais t’es chou et doux à la fois. Tu caresses doucement son bras toujours, tu l’observes et tu reprends la parole. « T’as mal là ? Ils t’ont filé des trucs pour la douleur ? » Car elle n’a vraiment pas l’air d’avoir mal. Puis tu hésites et tu ajoutes. « Tu te souviens comment tu t’es fait ça ? » T’es pas sûr que ce soit une bonne idée mais… Au moins tu verras si c’est une bonne chose de tenter de creuser et lui faire réaliser les choses ou non. Même si au fond de toi, tu te dis que c’est trop tôt, y’a une autre partie de toi qui se dit qu’il faudrait avoir le plus d’info possible maintenant, car en attendant, l’autre connard s’en va toujours plus loin. Alors tu tentes… Doucement.
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 07:20 | |
| « Y’a eu un changement de programme. » Birdie sent bien qu’il y a eu un truc, en effet. Son esprit averti observe la pièce où elle, comme si elle cherchait quelque chose qui pouvait potentiellement s’y cacher. La porte est fermée mais est-ce que quelqu’un peut y entrer à tout moment ? Quelqu’un a la clé pour l’ouvrir ? Elle fixe la poignée qui ne bouge pourtant pas. Les allers et retours se sont calmés pour le moment, il n’y a que Jordan et elle. Pourquoi ce sentiment d’alerte alors ?
Cependant, penser à ses animaux et les visualiser l’illumine et la rendrait presque souriante. En tout cas, elle s’imagine bien que ses animaux vont bien. Ils sont chez Lila, ils vont bien. Pourquoi ils iraient mal ? Et pourquoi ils sont chez Lila ? Birdie n’y songe pas. Les interrogations cohérentes et pratiques sont loin, très loin dans son esprit. Ils vont bien et c’est le plus important. Elle est soulagée. Comme si elle craignait que quelque chose leur soit arrivé. Mais non. « Ils vont très bien oui. » Ils vont bien. Tout comme Jordan et ses sœurs. Tout le monde va bien. « Ça va pas être possible non. » Cependant, cette réponse l’attriste fort. Elle fait une petite moue déçue en baissant les yeux. “Je pourrai les voir quand ?” Quand l’équipe médicale aura donné son feu vert.
Puis l’attention dérive sur ce foutu plâtre qui l’empêche de bouger et de se mettre comme elle veut. « Tu vas avoir super mal si je l’enlève. » Birdie râle un peu, comme une gosse parce qu’il semble bien plus facile de revenir à cet état-là que de tenter de comprendre la situation. Non pas qu’elle le cherche de toute façon. Elle se laisse totalement porter. « T’as mal là ? Ils t’ont filé des trucs pour la douleur ? » L’oiseau secoue la tête. “J’ai pas mal, ça me gène.” Qu’elle répond sur un ton qui sous-entend presque que Jordan n’a rien écouté ou quoi ? « Tu te souviens comment tu t’es fait ça ? » Alors là… Birdie regarde son fiancé un moment. Elle cligne des yeux plusieurs fois avant de reporter son attention sur la poignée de la porte. Elle se penche vers Jordan. “Tu peux fermer la porte à clé ?” qu’elle demande en chuchotant. “J’ai pas envie que n’importe qui débarque.” ajoute-t-elle comme pour justifier sa demande. Puis elle regarde de nouveau son pied en repensant à la question de Jordan. “Je…” Elle réfléchit fort. “Je suis tombée. J’étais en train de courir et paf! Je suis maladroite, c’est pas nouveau.” finit-elle par répondre en gloussant presque. Réalisant à peine que son rythme cardiaque s’est un peu emballé. Un souvenir qui revient en mémoire ?
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 07:56 | |
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“Je pourrai les voir quand ?” Tu vas doucement passer ta main sur sa joue. « Si tu veux juste les voir on peut faire un FaceTime ce soir. Sinon va falloir attendre que tu puisses sortir d’ici. » Tu réponds de la manière qui te semble la plus honnête.
Elle a l’air d’être tellement la plus grand chipie quand elle te parle de son plâtre. Elle te demande de l’enlever. Elle te regarde comme si t’étais stupide et damn tu aimes bien la voir comme ça car elle ressemble bien plus à ta Birdie que celle d’un peu plus tôt. “J’ai pas mal, ça me gène.” L’information la plus importante, c’est qu’elle n’a pas mal. Tu es ravi de l’entendre. Tu vas déposer un baiser sur ses lèvres. Le premier depuis qu’elle a été retrouvé. Tu l’aimes juste de voir qu’elle est toujours quelque part là dessous et qu’elle peut faire un petit coucou de temps en temps visiblement, comme là. Mais c’est de courte durée parce que quand tu parles de sa blessure, elle change, devient visiblement plus craintive et… “Tu peux fermer la porte à clé ? J’ai pas envie que n’importe qui débarque.” Cette demande est pas anodine et tu comprends bien ce que ça sous entend. Les peurs qui sont déjà à la surface. “Je… Je suis tombée. J’étais en train de courir et paf! Je suis maladroite, c’est pas nouveau.” Tu hoches lentement la tête alors qu’elle se met à rire un petit peu. T’as un peu de mal avec tout ces changements d’humeur d’une seconde à l’autre, c’est comme si elle avait déjà oublié ce qu’elle disait juste avant à propos de ses craintes de personnes qui pourraient entrer. Alors tu ne vas pas aller fermer la porte car elle a déjà oublié, non ? Et puis t’es pas sûr que ce soit autorisé de toute façon. Vous êtes dans un hôpital. « Tu te souviens d’autre chose ? » Tu murmures doucement alors que tu vas chercher une de ses mains pour la lui serrer avec tendresse. Tu es là, elle est en sécurité. « T’as rien à craindre. T’es en sécurité ici. Y’a des inspecteurs et des gens de la police qui veulent t’aider du mieux qu’ils peuvent. Sans parler des médecins et des infirmières. Je te promets tu crains rien ici et puis je bouge pas. » Tu places déjà un petit portrait des personnes qui peuvent éventuellement entrer dans la chambre. « Et puis je suis sûr qu’ils frapperont avant d’entrer en plus. » Tu te mords la lèvre. « Je vais leur demander de frapper avant d’entrer même. » T’as vraiment, vraiment, vraiment pas envie qu’elle se prenne une crise de panique, ou qu’elle soit contrarié juste parce que la porte s’ouvre. Dans tous les cas, ce sera qu’une des personnes que tu as nommé et c’est des gens bien, tu le lui promets.
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 08:45 | |
| « Si tu veux juste les voir on peut faire un FaceTime ce soir. Sinon va falloir attendre que tu puisses sortir d’ici. » Birdie hoche la tête avec une petite moue un peu embêtée mais tant pis. “Je veux les deux.” maugrée-t-elle en boudant un peu. Les voir et les toucher ; l’un est possible, pas l’autre. Pas pour l’instant. Elle essaiera d’en survivre. Elle a survécu à pire mais ça, c’est un détail qui lui échappe présentement.
Par contre, ce qui ne lui échappe pas est que Jordan ne se lève pas pour aller fermer la porte à clé. Il reste assis à ses côtés sans bouger, à hocher la tête à ses propos. Ses prunelles se braquent une nouvelle fois sur la porte. Ses mains commencent à se joindre ensemble pour s’emmêler ensemble alors qu’elle est en vigilance totale sur la porte. Les lèvres pincées que Jordan a embrassées quelques secondes auparavant, et qui a ramené sa fiancée un peu plus contre lui. « Tu te souviens d’autre chose ? » Mais il vient lui prendre une de ses mains, reprenant en même temps son attention oculaire. « T’as rien à craindre. T’es en sécurité ici. Y’a des inspecteurs et des gens de la police qui veulent t’aider du mieux qu’ils peuvent. Sans parler des médecins et des infirmières. Je te promets tu crains rien ici et puis je bouge pas. » Mais… Mais on sait jamais! « Et puis je suis sûr qu’ils frapperont avant d’entrer en plus. » Sa mâchoire se crispe un peu, ses doigts aussi sans s’en rendre compte. « Je vais leur demander de frapper avant d’entrer même. » Un frisson lui parcourt l’échine alors qu’elle déglutit. “Je sais pas, j’ai… Je veux pas…” Tu ne veux pas quoi ? Qu’est-ce qui se cache ? Qu’est-ce qu’il y a, qu’est-ce qu’il se passe, bordel ? Clic, clac, clic, clac. Le bruit d’un cliquement résonne dans sa tête. Elle repart dans sa torpeur, les yeux rivés sur la porte. Le cœur s’emballe, une sensation de vertige, sa main s’agrippe à Jordan avec une force certaine… Ça suffit à la réveiller. Ça n'a duré que quelques secondes mais elle a eu l’impression d’avoir touché quelque chose. Des yeux apeurés se lèvent sur Jordan. “Tu promets qu’ils frapperont ?” Elle fait confiance à son fiancé. Même dans ses tourments, même en état paumé, en ayant l’impression de toucher quelque chose qui s’éloigne à chaque fois, sa foi en lui ne bouge pas. Elle est inébranlable. Il est son roc en toute circonstance. “J’ai peur mais je sais pas pourquoi…” avoue-t-elle à voix basse, la voix enrouée et les yeux humides sans pour autant pleurer, la tête baissée. T’es faible, tu vois pas les choses, t’es nulle. Réveille toi, bon sang!
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 09:03 | |
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“Je veux les deux.” Elle est full en enfant capricieuse là et c’est une facette d’elle que tu aimes. Tu espères juste que ça ne va pas être elle 90% du temps. C’est agréable quand c’est fait avec parcimonie. Elle t’a laissé l’embrasser et tu aimes ce détail là, même si elle n’a pas l’air d’avoir eu trop de réaction, au moins ce n’était pas un rejet car oui, y’a toujours un coin de ta tête qui se dit qu’il a du essayer de l’embrasser. Qu’il a du la toucher, qu’il a du la blesser. Tu cherches toujours de tes yeux la moindre trace, le moindre déclenchement dans son comportement mais pour l’instant c’est surtout la porte dont il s’agit. La porte est importante tout à coup, il faut qu’elle soit fermée à clé. Tu le vois combien ses traits se raidissent. Elle commence à flipper. “Je sais pas, j’ai… Je veux pas…” Tu n’aimes pas la voir comme ça, tu sens que c’est une crise de panique qui arrive et tu saurais comment lui changer les idées mais une partie de toi veut plus d’information sur tout ça. Une autre préfère qu’elle ne souffre pas. Cette partie là est bien plus grande.
“Tu promets qu’ils frapperont ?” Ton tour de déglutir difficilement parce que tu veux pas promettre un truc dont tu n’es pas sûr. “J’ai peur mais je sais pas pourquoi…” Tu vas la prendre de tes deux bras contre toi et tu murmures. « Je vais aller leur dire de frapper avant d’entrer. » Tu embrasses ses cheveux avant de te reprendre la conversation. « T’as peur parce que quelque chose d’horrible t’es arrivé. » Tu ne cherches pas à cacher la réalité, à quoi ça servirait là ? Elle veut comprendre pourquoi elle a peur. « La police cherche… » Tu marques une pause avant d’oser…? Mais t’es vraiment pas sûr de toi. « Alistair. » Tu marques une nouvelle rapide pause. « Dans la région où t’as été retrouvé. » Putain tu sais vraiment pas si c’est une bonne idée de parler de tout ça maintenant mais elle a peur. Faut qu’elle comprenne que c’est normal qu’elle a peur. Qu’il lui ait arrivé quelque chose. Tu es là, tu es tout contre elle, elle est en sécurité, c’est la meilleure configuration, non ? Tu l’espères fort en tout cas.
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 09:33 | |
| Le choc dépasse les lois de la physique. Jordan qui l’embrasse, c’est doux, c’est appréciable, c’est réconfortant. C’est aussi une sensation de première fois, comme si ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé. Et c’est le cas, depuis mardi. C’est long, quatre jours. Le manque crée l’envie, comme le dit si bien Birdie. Qui s’est rapprochée encore plus de Jordan car oui, il lui a manqué. Il lui manque tout le temps quand il n’est pas là. Mais là, ça a une saveur particulière. Ce manque, et ces retrouvailles, sont différents de d’habitude. Il faut dire qu’ils sont dans un hôpital, ce n’est pas forcément un lieu typique de leurs retrouvailles habituelles.
Le musicien l’enroule de ses bras pour l’amener contre lui dans un geste affectueux et protecteur. Encore une fois, Birdie ne dit rien. Elle se laisse faire. Elle enroule elle-même ses bras autour de lui. Son museau contre lui pour respirer son odeur. C’est si bon. Elle entend aussi les battements de son cœur. C’est rassurant. « Je vais aller leur dire de frapper avant d’entrer. » Elle secoue la tête, prenant bien en compte l’information. Au pire, elle ira fermer elle-même la porte s’il le faut. Mais ça va aller. Jordan est là. Il ne lui arrivera rien. Plus rien ne peut l’atteindre, elle est en sécurité. Son fiancé le lui a dit. Pourquoi remettre ses paroles en doute ? « T’as peur parce que quelque chose d’horrible t’es arrivé. » Alerte, alerte, alerte. Panique générale interne. Ce n’était pas prévu au programme. Birdie sent son coeur battre. Trop vite. Ne réagissant pas. Cloîtrée contre son torse. « La police cherche… » La police cherche ? Oui, elle a bien compris que la police cherchait quelque chose. Ils lui ont posé plein de questions. « Alistair. » Elle déglutit. Ils lui en ont parlé, d’Alistair. Birdie sent son pouls s’emballer et ses lèvres restent scellées. « Dans la région où t’as été retrouvé. » Non non non non… Une brève image du visage d’Alistair lui revient en tête. Lui provoquant un vertige. “Faut que j’aille aux toilettes.” dit-elle brusquement en se détachant de lui.
Technique de fuite camouflée par une envie naturelle de pacotille. Elle descend toute seule de son lit et malgré son plâtre, elle se dirige vers la petite pièce d’eau de la chambre. Le coeur va trop fort, là, elle ne comprend rien à ce que Jordan lui raconte - son cerveau est en panique, il essaie de diminuer le problème mais il n’est pas aidé par le fiancé qui a trop ouvert sa bouche. La pelle, la poussière, sous le tapis, vite vite vite! Birdie s’enferme dans la salle d’eau. Qu’importe si Jordan a voulu la retenir ou l’en empêcher, elle y sera arrivée. Elle va s’asseoir sur les toilettes. Aucune envie à l’horizon outre celle de se retrouver seule. Ironiquement. Alistair. La région où elle a été retrouvée. La tête entre ses mains, elle finit par tirer ses cheveux. Qu’est-ce qu’il se passe, putain ? Comme un oiseau dans sa tête qui s’enfuit dès qu’elle s’approche. Il manque des morceaux, des informations, il y a des détails qu’elle ne capte pas, pourquoi elle ne peut pas comprendre, réussir à donner du sens à ces foutues questions ? Elle se tape furieusement la tête. Birdie sait que quelque chose ne va pas. Un bref moment de lucidité où elle se lève pour se regarder dans le miroir. “Qu’est-ce que tu caches ?” se demande-t-elle directement. Elle ferme les yeux brièvement avant de passer de l’eau sur son visage. Et c’est là qu’elle remarque. Ses doigts. Nus.
Quand elle sort de la pièce, elle a les épaules affaissées. “J’ai plus mes bagues.” Puis son visage se tord dans une grimace douloureuse. “Quelque chose va pas, Jor, mais je sais pas ce que c’est. Je peux pas le dire, je peux pas, je peux pas, il veut pas…” Il étant son cerveau qui veut seulement la protéger mais qui la bloque présentement. Qui l’empêche d’avancer et qui va la rendre dingue si la situation ne se débloque pas. Cependant, les interrogations de Jordan ne seront pas sans conséquence. Il est certain que la poussière sous le tapis ne va pas le rester très longtemps.
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 10:04 | |
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Tu t’y attendais, si elle ne réagissait pas au nom de Alistair et aux autres choses que tu lui dis, tu aurais été encore plus inquiet pour elle. Elle réagit, elle comprend, elle traite tout ça et ça la fait flipper parce qu’elle est encore là tout proche derrière la fraicheur de la tragédie. Cette tragédie qui semblait être loin loin loin. Elle n’en parlait pas, jamais, elle ne mentionnait rien alors que c’est pas anodin d’être dans un hôpital avec un pied dans le plâtre. Mais elle ne le questionnait pas. Tu ne sais pas à quel niveau elle a été bassiné, interrogé par les flics et le personnel médical. “Faut que j’aille aux toilettes.” La fuite. Tu la connais Birdie et la réalité c’est que tu aurais fait pareil qu’elle. Besoin de se retrouver avec ses pensées et arrêter d’écouter plus. Surtout quand autant d’information ont l’air d’avoir faire surface de nouveau. Tu la laisses filer aux toilettes et une fois la porte fermée, entends qu’elle ferme le verrou. Tu te lèves du lit et tu vas te poser contre le mur à côté de la porte de la salle de bain. Tu veux pouvoir entendre ce qu’il se passe là dedans. Tu veux pas qu’elle se fasse mal. “Qu’est-ce que tu caches ?” Tu fronces les sourcils alors que tu l’entends dire ça. Elle parle à elle même ? Tu espères en tout cas. Tu espères que ce n’est « que » ça. Tu entends l’eau qui coule, tu tends l’oreille car ça camoufle les autres sons qu’il pourrait y avoir. Puis l’eau est coupée et la porte est en train de se réouvrir, tu es rassuré. Tu te détaches du mur et retourne vers le lit, mais tu n’es clairement pas assis dessus comme tu l’étais quand elle a filée.
“J’ai plus mes bagues.” Tu l’entends mais ce que tu vois en premier c’est qu’elle ne s’est pas fait mal, qu’elle est pas resté des heures interminable toute seule dans la salle de bain et tu prends tout ça comme des très très très bonnes choses. Y’a du positif même si tu vois son visage se tordre de douleur. Tu te rapproches d’elle « Oui j’ai remarqué aussi. » Tu dis simplement. “Quelque chose va pas, Jor, mais je sais pas ce que c’est. Je peux pas le dire, je peux pas, je peux pas, il veut pas…” T’es pas sûr de ce qu’elle veut dire dans ses trois derniers mots mais voilà que tu l’enveloppes de tes bras pour la protéger de la seule manière que tu peux. En étant là. « C’est tout frais… Ne te flagelle pas… Tu te rappelleras. Tu te rappelleras. » Tu murmures alors que tu la berces en même temps. « Les bagues c’est matériel… Tu veux une des miennes ? » Tu as celle qu’elle t’a offert, tu as celle de ton mariage, tu en as d’autre parce qu’elles sont jolies et tes mains c’est une des rares choses que tu aimes véritablement de ton corps. Alors tu les habits de bijoux, de vernis. « Choisis celle que tu veux. » Tu murmures alors que tu ne t’arrêtes pas de la bercer pour autant.
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 10:50 | |
| Cette brève parenthèse a fait du bien. Même si elle en sort encore plus déconfite, Birdie a au moins eu le temps de reprendre ses esprits. Comme si le fil avait été limite pour qu’elle explose en plein vol. De toute façon, elle a toujours tendance à prendre la fuite. Que ce soit pour de bonnes raisons, comme elle l’a prouvé avec cet évènement, que pour de mauvaises, comme elle l’a aussi montré à l’instant. Mais la guérison est une chose compliquée et c’est difficile de guérir de quelque chose qui reste enfermé à double tour dans les tréfonds de son esprit sans réussir à en trouver la clé. Même si Jordan a déjà pas mal agité le verrou avec ses questions. Comme les inspecteurs tantôt - mais eux, elle ne les calculait pas. Ce n’était que des ombres qui planaient dont elle ne faisait pas attention. Mais Jordan… C’est Jordan. C’est différent. Le plus proche de ses proches. Sa moitié, son âme sœur. Elle l’écoute, elle réagit, elle lui parle. Des choses qui n’ont pas été la réalité depuis qu’on l’a récupéré.
Alors forcément que ça la remue plus de l’entendre parler de tout ça. Evoquer Alistair. Mais voilà qu’une fois sortie de la pièce, elle se concentre maintenant sur ses bagues qu’elle n’a plus. Disparues, envolées ? « Oui j’ai remarqué aussi. » Et il n’a rien dit ? Visiblement, Jordan n’a pas l’air d’en être affectué. C’est une… Bonne chose ? Au moins, il n’est pas fâché. Et ça, c’est clairement une bonne chose. D’autant que la jeune femme se sent de nouveau démunie, les épaules basses et les yeux brillants. Un moment lucide où elle avoue que ça ne tourne pas rond, qu’y a un truc qui ne va pas mais sans qu’elle puisse régler ce problème. C’est frustrant, c’est angoissant. En tout cas, Jordan réagit aussi car le voilà de nouveau en train de l’envelopper dans ses bras. « C’est tout frais… Ne te flagelle pas… Tu te rappelleras. Tu te rappelleras. » L’oiseau se laisse enfouir contre son fiancé. Ses bras retrouvent le contour de sa taille. Il la berce et ça fait du bien. Il lui confirme aussi tout haut ce qu’elle n’osait penser. Elle ne se rappelle pas d’un gros morceau. C’est flou. Elle pourrait comprendre Louis, son cousin amnésique, mieux que jamais à ce moment précis. « Les bagues c’est matériel… Tu veux une des miennes ? » Oui, c’est matériel. Il faut qu’elle se rappelle de ça. C’est ce qu’elle dit souvent. Rien n’est éternel mais seuls les gens sont irremplaçables. Mais ces bagues avaient quand même une valeur. Une signification, un symbole. « Choisis celle que tu veux. » La Cadburn secoue la tête. “Je veux les miennes.” se lamente-t-elle. Elle frotte son nez contre son torse. “Elles avaient une valeur, elles peuvent pas être remplacées.” dit-elle quand même avant de se lever la tête vers lui. “C’est du matériel.” répète-t-elle en essayant de se mettre du plomb dans la cervelle. Elle passe une main sur son visage, sur sa joue. “Je prendrai bien cette douche.” Qu’elle finit par dire.
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 11:41 | |
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Elle ne cherche pas à s’enfermer de nouveau, elle reste dans tes bras et tu prends ça comme une bonne chose. Tu la berces, tu la cajoles, tu embrasses ses cheveux, tu tentes de lui influer tout l’amour et la tendresse dont tu es capable. Tu tentes un truc en lui proposant une de tes bagues mais elle fait non de la tête. “Je veux les miennes.” Tu comprends, toi aussi tu préfèrerais qu’elle ait les siennes, mais pour l’instant c’est impossible. Peut être qu’ils les retrouveront au fil de leur enquête et ce serait une belle surprise. Mais tu ne serais pas surpris que Alimerde les ai détruites. “Elles avaient une valeur, elles peuvent pas être remplacées.” Tu déposes milles baisers dans ses cheveux. Ces baisers qui veulent dire: Je sais je sais je sais je sais… Ca te fait penser à ta maison, évidemment. Toi aussi tu veux ta maison. Tu fais aussitôt ce rapprochement dans ta tête car toi aussi t’es traumatisé par cette perte. Mais ce n’est que matériel. C’est Birdie qui te le dit souvent et là, c’est à ton tour de le dire. “C’est du matériel.” Et elle a l’air de l’entendre. Elle te regarde, ta main va se poser sur sa joue, doux. « C’est du matériel. » Tu répètes car c’est important autant pour toi qu’elle de bien s’en souvenir. Ca fait du bien de l’entendre.
Tu lui laisses tout le temps nécessaire, tu vois qu’elle se touche le visage, chose que tu fais aussi quand t’as besoin de te recentrer. Tu caresses son dos, tendre. “Je prendrai bien cette douche.” T’es ravi de l’entendre dire ça. Elle a vraiment besoin de laver ce qu’il s’est passé au premier degré. Ca va l’aider, tu en es sûr. Tu vas déposer un baiser sur son front, doux. « Allons prendre cette douche. » Tu murmures alors que tu prends sa main pour l’entrainer avec toi. Tu n’as pas envie qu’elle change d’avis, tu veux cette douche, tu veux virer toutes traces de Alimerde sur elle. Tu fermes la porte à clé derrière vous, tu regardes la tronche de la douche, elle est assez grande, c’est cool. Y’a de quoi se savonner, tout est là. Y’a des serviettes aussi. Ok, tu commences à enlever tes chaussures en premier. Tu comptes aller l’aider si tu vois qu’elle galère, ou qu’elle est trop fatigué, tu sais pas trop mais t’as un oeil sur elle et tu iras être son bras droit dès qu’elle le veut. Pareil sous la douche, tu comptes la savonner, mais tu vas la laisser se gérer si elle préfère, tu veux pas non plus qu’elle se sente infirme quand elle ne l’est pas. Tu veux juste prendre soin d’elle.
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 12:11 | |
| « C’est du matériel. » Avec le temps, Birdie finira par s’y faire. Ses doigts lui paraissent nus pour l’instant.. Légers. Ça lui brise le cœur de ne plus les avoir. Elles ne sont pas remplaçables. Il n’y a qu’une bague qui lui a été passée à Disneyland à Paris. Une seule autre qui lui a été mise à Vegas pour rire. Une seule qui brillait par la force de diamants incrustés dans une belle subtilité, gravée spécifiquement pour elle. Elles ont toutes une histoire et une signification. Ça l'attriste mais elle ne veut pas se laisser se démonter. Visiblement, la Cadburn a l’air de reprendre un peu de poil de la bête, de l’aplomb dans le cerveau même si on est très loin d’un retour à la normale.
Comme une enfant, elle touche le visage de Jordan, réalisant une énième fois qu’il est bel et bien là. « Allons prendre cette douche. » Elle ferme les yeux quand il embrasse son front. C’est si protecteur et elle se sent protégée avec lui. Il prend sa main et elle le suit sans sourciller de nouveau dans la pièce d’eau. Dont il ferme la porte à clé cette fois-ci, elle le note bien. Elle regarde son plâtre en soupirant légèrement. “Va falloir que je laisse ma jambe à l’extérieur.” Ca l’emmerde prodigieusement. Elle a déjà subi une entorse à cette cheville en plus. A croire qu’elle est faite en papier mâché. Heureusement qu’elle a un bas de pantalon assez large qui passe pour être enlevé. Elle l’éjecte au loin, comme s’il était toxique. Le pull de Jordan est soigneusement suspendu mais elle éjecte aussitôt le haut bien trop grand qu’elle portait en dessous. “C’est pas à moi, ça.” Et non. Ce sont des fringues qu’Alistair lui a donné afin qu’elle ne soit pas qu’en chemise de nuit et sweat dans la maison. Une façon de montrer qu’il se souciait d’elle. En tout cas, même le pied à l’extérieur, ça fait du bien de passer sous l’eau. Ça fait une éternité qu’elle n’a pas senti de jet sur elle. La tête entière sous la pomme de douche, elle passe ses mains dessus. Puis elle se savonne. Elle se frotte encore et encore. Sûrement un peu trop parce qu’elle devient rouge aux endroits où elle force. Mais ça fait du bien. Jordan pourra admirer le bleu à son poignet. Avant qu’elle ne le regarde de nouveau. “Ca fait vraiment du bien. Dommage qu’y a pas de baignoire. J’aurai préféré une baignoire.” C’est leur zone de confort. Il faudra patienter un peu.
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 13:22 | |
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“Va falloir que je laisse ma jambe à l’extérieur.” Tu confirmes d’un hochement de tête même si c’était pas nécessaire. Tu vas l’aider à chaque fois qu’elle veut, tu sens que tu vas beaucoup la porter. Pas littéralement là maintenant, mais pour lui éviter d’avoir à utiliser des béquilles par exemple. Tu aimes la porter de toute façon, ça changera pas de l’habituel. Si elle pouvait être dans tes bras ou sur ton dos constamment, tu en serais le plus heureux.
Tu la regardes se mettre à poil, tu captes bien comme elle a l’air plutôt remonté. “C’est pas à moi, ça.” Ok tu comprends mieux. Tu n’avais pas réalisé, mais ça c’est parce que tes yeux sont occupés à scanner sa peau pour toutes traces de blessures physique qu’il aurait pu lui faire ce gros connard. Une fois que vous êtes sous l’eau, il n’y a qu’une chose que tu remarques c’est au niveau de son poignet. Tu la laisses se frotter férocement, toi aussi tu as envie de virer tout atome lié à ce sociopathe. Tu la maintiens pour pas qu’elle glisse ou tombe, vu qu’elle a une jambe hors de l’eau. “Ca fait vraiment du bien. Dommage qu’y a pas de baignoire. J’aurai préféré une baignoire.” Toi t’es juste là, nu comme un vers mais t’as pas vraiment besoin de te savonner. T’es juste une béquille, tu fais acte de présence pour son bien être à elle. « J’irai voir quand est-ce que tu peux sortir pour qu’on se prévoit ça. » D’après toi ce sera surtout un suivi psychologique qu’elle va avoir besoin. Tu vas déposer un baiser sur son front, doux. « Je me dis que y’a pas de raison qu’ils te gardent ici longtemps. Tu as l’air d’aller… Physiquement. A part ton bien. » Un lapsus. La langue qui fourche. Tu te reprends. « A part ton pied. Ton pied et ton poignet aussi. » Tu le mentionnes au cas où elle aurait un commentaire à faire dessus. Des souvenirs, des détails supplémentaires.
Tu lui passes doucement de l’eau pour la rincer et puis quand vous aurez fini, tu l’envelopperas d’une serviette qui n’est pas assez grande à ton goût. Tu restes nu, mouillé. Elle est la priorité, tu pourras sécher avec l’air qui vous entour si jamais vous utilisez toutes les serviettes pour son corps. Tu en rajoutes d’ailleurs une deuxième sur elle, pour ses cheveux. Tu embrasses son front au passage.
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| | | | (#)Dim 12 Mai 2024, 14:23 | |
| Jordan fait attention à ce qu’elle ne tombe pas et heureusement car elle a un peu de mal avec son plâtre. Il y a une familiarité à se laver avec Jordan que Birdie est heureuse de retrouver. Même si elle se frotte la peau bien plus que nécessaire. C’est normal. Il n’y a eu qu’une fois dans sa vie où elle s’est lavée de façon aussi forte et effrontée. Une autre période très sombre de son histoire. Qui a déjà détruit partiellement une partie de son âme. Mais cette fois, Birdie a du soutien. Elle a des proches qui se sont inquiétés pour elle. Ce n’est pas possible de camoufler ce qu’elle a vécu cette fois-ci. Au contraire, ça a été mis à la portée et à la vue de tous. Alors elle découvre peu à peu ce que c’est de ne pas être seule. Même si elle ne réalise pas pleinement, elle n’est pas seule.
Et surtout Jordan, qui est là pour veiller sur elle. A ce qu’elle ne flanche pas, que ce soit physiquement dans cette douche ou mentalement n’importe quand. Pour l’instant, ça se maintient ; le flou qui s’opère dans son cerveau aidant énormément à la canaliser. « J’irai voir quand est-ce que tu peux sortir pour qu’on se prévoit ça. » La Cadburn hoche la tête alors qu’il vient l’embrasser sur son front. “J’ai hâte.” Elle caresse son flanc, son tronc dénudé devant elle. « Je me dis que y’a pas de raison qu’ils te gardent ici longtemps. Tu as l’air d’aller… Physiquement. A part ton bien. » Les sourcils se froncent car Birdie n’est pas sûre de comprendre la fin de sa phrase. Ou elle ne veut pas vraiment le comprendre non plus. « A part ton pied. Ton pied et ton poignet aussi. » Son poignet. Elle repose les yeux dessus. “C’est juste… Juste un bleu.” Elle a un flash d’une main sur ce poignet. Qui repart aussi vite qu’il est arrivé. Elle en frémit.
Une fois sortie, Jordan la camoufle sous deux serviettes. Birdie se laisse faire mais elle l’observe. Elle lui fait un petit sourire. “Tu dois t'essuyer toi aussi. Faut pas que t’attrape froid.” Elle se soucie de lui elle aussi. Elle l’a toujours fait. Elle passe ses mains sur ses flancs “T’es aussi beau que dans mes souvenirs.” Qu’elle dit avec une petite pointe amusée. Peu à peu elle donnerait l’impression que ça va mieux. Et c’est le cas à ce moment précis. Elle est avec Jordan, elle vient de se laver et sa soeur va lui ramener les affaires qu’il faut. Elle va pouvoir dormir avec son fiancé, voir ses boules de poil et demain, elle pourra sortir. Tout va bien dans le meilleur des mondes. “Nan, encore plus beau, même.” se corrige-t-elle en amenant une main sur sa joue.
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| | | | | | | | JorBir#145 - Samedi, retrouvailles à l'hôpital |
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